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Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité. Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité.

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Chapitre 9-b : Procédures d’orientation – L’apprentissage - Les diplômes - L’illettrisme - L’égalité des sexes – L’égalité des chances.28/02/2016N

Les textes : Code de l’éducation:-Art L313-1 à 313-6---- Décret 90-484 du 14/06/90 ---Arrêté du 117/01/92(modifié en 93).

RLR (recueil des Lois et Règlements) 523-0 et 501-0

Au Collège : en classe de 3ième

Calendrier de l’année scolaire

A chaque fin de cycle: 6e- 4e-3e le conseil de classe propose le passage en classe supérieure ou le redoublement.

En 2005, à toutes les étapes de la scolarité , les parents pourront seulement faire appel en cas de redoublement.

Janvier: Penser à faire des inscriptions préalables pour certaines sections très demandées: arts, sections internationales, hôtellerie …(se renseigner auprès de l’établissement pour connaître les dates exactes..)

Mars

Avril

Juin

Sur une fiche de liaison(fiche navette)les

parents indiquent les intentions d’orientation et retournent cette fiche au

professeur principal.

Le conseil de classe examine ces

intentions d’orientation et donne son

avis provisoire.

Retour aux familles de la fiche de liaison. Les parents formulent alors la demande

d’orientation en précisant pour

la 2de de détermination les enseignements, les options et les établissements d’accueil.

(recourir aux brochures ONISEP, aux avis des COP,des CPE, des professeurs principaux, du principal ou son adjoint).Le choix des options

de 2de, des spécialités de BEP/CAP est du

ressort de la famille.

Retour de la fiche au collège.

Le Conseil de classe du 3etrimestre

examine la demande et fait connaître sa proposition d’orientation avec pour les 3e

son avis (ses recommandations) sur les

choix des enseignements de détermination ou

le choix des options.

S’il y a accord la proposition du conseil

de classe devient décision d’orientation.

En cas de désaccord il y aura un entretien

avec le Principal qui prendra la décision.. Sile désaccord subsiste les parentspourront saisir la commission d’appel qui

décidera définitivement.

Ces dix dernières années ,grâce aux discussions avec les familles, le taux d’appels a diminué de la moitié au moins.

En 2001 pourcentages dappels : 6e −→0,9%---4e1,1%---3e1,9%-- 2de3,7%(source MEN)

30% de familles qui font appel obtiennent satisfaction

Composition de la Commission d’appel:2 chefs d’établissement du type d’établissement concerné.3 professeurs du niveau scolaire concerné 1 CPE1 directeur de CIO3 représentants de parents d’élèvesmédecin scolaire, assistante sociale.

Procédure : Les parents de l’élève ou l’élève majeur peuvent être entendus par la commission d’appel. Le dossier de l’élève est présenté par un professeur de la classe de l’élève et par un COP de l’établissement qui n’ont pas voix délibérative.

Les décisions de la commission d’appel peuvent faire l’objet de recours contentieux devant le juge administratif.

Nota : Etre orienté ne veut pas dire être affecté:-les dossiers des candidats en seconde professionnelle (BEP) ou en 2de à recrutement

particulier sont examinés par des commissions d’affectation.. Comme l’affectation dépend à la fois du nombre de places offertes et du

nombre de candidats elle n’est pas assurée. En conséquence il est recommandé aux familles d’inscrire plusieurs vœux sur le dossier..

Au Lycée



Calendrier de l’année scolaire

Mars

Avril-Mai

Juin

Après la 2de

Sur la fiche navette, parents

ou élève majeur indiquent

l’une ou l’autre des séries de bacs et retournent la fiche au lycée.

Le conseil de classe du 2e

trimestre examine ces

intentions en tenant compte

des résultats et des aptitudes

de l’élève et il donne son

avis provisoire.


Retour de la fiche auprès des familles et de

l’élève qui émettent alors des vœux

d’orientation en précisant la ou les séries de

1ièreenvisagée (s), le choix d’enseignement(s)

obligatoire(s) et pour les bacs technologiques la ou les spécialité(s) choisie(s).Recourir aux brochures de l’ONISEP, aux avis des COP, des CPE, du professeur principal qui

récupérera la fiche.

Attention :le choix des filières et des options conditionne la suite des études au delà du

Bac.

Examen de la demande par le conseil de classe

du 3etrimestre qui exprime ses

propositions d’orientation (1e ou redoublement

ou réorientation) avec, éventuellement, son avis

sur les enseignements, options, spécialités choisies ou série de bac à envisager plutôt.

Si accord, la proposition devient décision

d’orientation

En cas de désaccord entretien avec le chef d’établissement qui décidera à l’issue de l’entre

tien. et Si le désaccord persiste la famille ou

l’élève majeur peut, sous les trois jours, saisir la commission d’appel.



En cas de réorientation prévoir de remplir un dossier d’affectation en fin de 2de.



Après la classe de 1ière le conseil de classe fait des propositions et la famille ou l’élève majeur ne pourra plus s’opposer au redoublement.

En terminale: Pour certaines écoles spécialisées (art, santé- social- architecture, les inscriptions se font dès le premier trimestre).

C’est en début d’année qu’ il convient de s’informer des modalités d’inscription pour l’enseignement supérieur.

(des informations auront été données en classe de 1ière). Le dossier scolaire(1ière+ terminale) et l’avis du conseil de classe du

2etrimestre et la réussite au Bac détermineront l’admission dans la plupart des filières.

Au lycée professionnel



Après la 3 technologique:

C’est quasiment la même procédure qu’en fin de 3e de collège: −en Mars l’élève majeur ou sa famille indique

ses intentions d’orientation sur une fiche navette. Le conseil de classe du 2ièmetrimestre examine les intentions d’orientation

et donne un avis provisoire.- en Avril sur la fiche, parents ou élève formulent leur demande d’orientation (classe, enseignements de détermination , options, spécialités, établissements..) en Juin le conseil de classe du 3iémetrimestre

examine la demande et fait connaître ses propositions d’orientation accompagnées de conseils sur les choix de la famille

ou de l’élève. En cas d’accord la proposition devient décision d’orientation.

Quand il y a désaccord il doit y avoir un entretien avec le chef d’établissement et si le désaccord continue d’exister, parents ou

élève majeur peuvent saisir la commission d’appel .

Comme à l’issue de la 3ième de collège ce sont les commissions d’affectation qui décident de l’affectation des élèves dans un établissement qui offre des secondes professionnelles (BEP) ou des secondes à recrutement particulier.

Une orientation d’un élève de 3ième technologique vers une classe de 2degénérale, technologique ou à recrutement

Particulier est possible mais assez rare.

Après la classe terminale BEP/CAP.

Au 3ième trimestre le conseil de classe émet un avis (réservé, favorable, très favorable) sur les demandes d’élèves ou

de parents concernant une poursuite d’études vers: 1ièresd’adaptation, professionnelle (pour Bac-Pro), mention complémentaire (MC), formation complémentaire d’initiative locale (FCIL).Il n’existe pas de commission d’appel.

Si le dossier n’est pas retenu par la commission d’affectation l’élève doit chercher à entrer dans le monde du travail ou à

s’inscrire en CFA pour une poursuite d’études.(voir plus loin au paragraphe : nouveaux dispositifs)

Voies d’orientation à l’issue de la 3ème de collège et après la 2de de lycée et de LP.

Les élèves, comme nous l’aborderons plus loin, peuvent aussi se diriger vers l’enseignement agricole pour préparer tous les diplômes agricoles du CAPA au BTSA et aux écoles d’ingénieurs.



L’orientation est un processus continu!


-voie générale




2degénérale

1ière L, ES, S + TMD

(techniques de la musique et de la danse )


Terminale (Bac

général)


Etudes supérieures:

Facs, BTS, STS

Ecoles- DUT




(en Lycées)








technologique




1ièreSTI(avecISI,ISP), STL,STG*,STSS(ex. (ex SMS)

1ièred’adaptation des élèves de BEP.


Terminale(Bac Techno)

ou BT(Brevet de technicien)






Etudes supérieures-

Ecoles- BTS –STS

DUT..







-voie technologique



2de spécifique

1ièrespécifique(musique danse,hôtellerie, dessinateur,

arts appliqués).

1ière d’adaptation

Terminale(BacTechno-

BT)

Etudes supérieures

BTS. – STS -.

DUT- Ecoles




-voie

professionnelle



(en Lycée

professionnel)










-2deprofessionnelle









-Classes de

préparation au CAP






Terminale (BEP)

Des élèves titulaires d’un

BEP peuvent être admis en

1iéreSTG avec des dispositifs particuliers.







-CAP



-Vie active

ou 1ière d’adaptationBac Techno ou BT

ou 1ière professionnelleTerminale professionnelle et Bac Professionnel ( il en

existe une soixantaine en secteurs

industriels et tertiaires.)



- Vie active pour la grande majorité

ou 1ièreprofessionnelle Terminale professionnelle

Bac professionnel



Vie active:Après la 3e , l’élève peut rentrer dans la vie active et faire un contrat d’apprentissage.

Nouveauté: le premier ministre a annoncé à la télévision le 8/11/05 l’instauration de l’apprentissage à 14 ans pour les élèves en situation de rupture. On peut donc dire qu’il s’agit en quelque sorte du retour du palier d’orientation en fin de 5ième.Cette

mesure a été supprimée (il s'agit d'une promesse faite aux syndicats )par le président de la République Sarkozy en 2007





Il y aura 2 spécialités en classe de première STG: communication et gestion. Les rénovateurs ont prévu en terminale une heure de plus de mathématiques car les commerciaux travaillent de plus en plus avec des outils mathématiques et surtout pour éviter une orientation par défaut. En terminale GSI (gestion de systèmes d’information) les élèves devront connaître les technologies liées aux systèmes d’information et ils devront être capables de repérer ce qu’elles peuvent apporter à l’organisation. Les poursuites d’études en enseignement supérieur court sont les BTS (BTS MUCBTS négociations et relation clients) - pour ce qui est de l’enseignement du français, il sera basé, principalement, sur l’argumentationBTS Banques, DUT, écoles spécialisées et pour les meilleurs - à l’université - la filière AES.

La circulaire préparation de la rentrée 2006 (B.O.n°13 du 31/03/06) évoque la poursuite de la mise en place de la nouvelle série sciences et technologies de la gestion. La première session du baccalauréat se déroulera en 2007. Les modalités d’organisation et d’évaluation de ce nouveau bac sont définies par le notes de services parues au B.O.n°10 du 9 mars 2006.

Propositions provisoires de la Commission Thélot au Lycée:

Les différents cycles :

La Commission propose de renforcer les cycles d’apprentissage de la loi 1989 en les appliquant réellement. On trouverait donc : - le cycle d’apprentissage (maternelle, CP, CE1) – cycle d’approfondissement (CE2 ,CM1, CM2,6ième) – cycle de diversification (5e , 4e, 3e). Stratégie qui devrait mieux assurer les liaisons: maternelle/élémentaire et élémentaire/collège. Mais ce ne sont que des propositions…!.

Le CAP rénové : L’enseignement professionnel a vécu une" refondation "du CAP dès la rentrée 2002 : un découpage en unités consécutives, sortes d’unités de valeur qui pourront être communes à différents CAP. Les enseignements artistiques et l’éducation civique, juridique et sociale sont introduits, l’apprentissage d’une langue vivante étendu. L’élève pourra développer sa créativité, son autonomie en travaillant en équipe autour de la réalisation d’un produit ou d’un service dans le cadre du projet pluridisciplinaire à caractère professionnel (PPCP).

Possibilité de valoriser un CAP ou un BEP.

Le diplôme du CAP pourra être obtenu en une, deux ou trois années, en formation continue ou par validation d’acquis de l’expérience (développé plus loin dans ce chapitre). La volonté gouvernementale était de faire du CAP une première qualification, alors que le BEP n’est pratiquement plus un diplôme d’insertion. On peut valoriser son CAP ou son BEP pour gagner plus et faire un travail plus intéressant dans une entreprise en suivant – un an après le CAP ou le BEP - une mention complémentaire (MC) , une formation complémentaire d’initiative locale (FCIL). Selon les filières on trouve des formations en 2 ans qui donnent une qualification supérieure de niveau 4 : le BM (Brevet de maîtrise) – le BTM (Brevet technique des métiers) – le BP (Brevet professionnel) orienté vers des connaissances en gestion) – le BMA ( Brevet des métiers d'art) axé sur la maîtrise du geste professionnel. Tous ces diplômes offrent une meilleure rémunération.

Les jeunes doivent savoir que le BP ou le BM sont indispensables pour créer son entreprise et avoir le droit de former des apprentis.

Lycées professionnels : adapter l'offre de formation.

Le nombre de filières pour le BEP sera abaissé de 39 à 12 (1 filière par branche professionnelle).

L’accès au Bac Pro en 3 ans directement après la 3ième sera proposé aux élèves qui en ont la capacité et le projet. Une mention Bien ou T.Bien au Bac Pro donnera accès à une classe préparatoire au BTS. Le nombre des apprentis devra passer, en 5 ans, de 350 000 à 500 000. (se reporter plus avant au sous-chapitre : vocation des 3 voies du lycée)

À partir de la rentrée 2005, deux nouveaux baccalauréats professionnels sont ouverts :le baccalauréat professionnel :Services de proximité et vie locale qui élargira les poursuites d’études offertes aux titulaires de BEP Carrières sanitaires et sociales le baccalauréat professionnel Systèmes électroniques numériques.

Dans la circulaire préparation de la rentrée 2006 (B.O.n°13 du 31/03/06 ) on apprend que quatre autres baccalauréats professionnels sont créés :- Environnement nucléairetechnicien du froid et de conditionnement de l’airtechnicien aérostructureindustries des pâtes , papiers et cartons.

-Une mention complémentaire de niveau IV, technicien ascensoriste, vient d’être élaborée.

Plusieurs bacs pro sont rénovés : productique bois - construction métallique du bâtiment - finition - métal alu verre et matériaux de synthèsemétiers de la sécurité , option police nationale.

Les contenus de 4 baccalauréats professionnels existants avaient été rénovés en 2005: Maintenance des systèmes mécaniques automatisés (MSMA) – Bâtiment (études, organisation des travaux) – Travaux publics et Bois-construction-aménagement du bâtiment.

Dans la circulaire de rentrée 2007 (B.O. n°3 du 18/01/2007)on lit :Afin de répondre aux préoccupations liées à la construction de l'offre de formation dans le cadre du plan régional de développement des formations professionnelles, les travaux conduits sur les diplômes professionnels font l'objet d'une programmation sur 3 ans : - un document présente les objectifs des travaux conduits du niveau V au niveau III et s'accompagne de la liste des diplômes dont la mise en oeuvre est prévue aux rentrées 2007 et 2008.L'annexe 3 indique les diplômes sur lesquels des analyses sont conduites en vue d'une rénovation ou d'une suppression..Pour la rentrée 2007 une attention particulière doit être portée à des rénovations de diplômes (première session d'examen en 2009)qui concernent des flux importants : CAP pâtissier – CAP conduite routière – CAP du secteur de la carrosserie, BEP maintenances des systèmes mécaniques automatisés – BEP bois et matériaux associés et fusion des BEP électronique et installateur conseil en équipements du foyer.

Toujours dans la circulaire rentrée 2007 on apprend quela rénovation des baccalauréats professionnels se poursuit: le bac Pro construction bâtiment gros oeuvre est rénové et la création du bac Pro géomètre topographe permet l'abrogation du brevet de technicien géomètre topographe dans l'attente d'une rénovation des enseignements qui repose sur un continuum entre BEP et bac Pro , il convient de favoriser la poursuite d'études des titulaires d'un BEP qui reste actuellement inférieure à 50%,

Poursuite d’études après un BEP.L’exemple du BEP carrières sanitaires et sociales.

Le BEP carrières sanitaires et sociales est très demandé par les jeunes filles. Les secteurs d’activités qu’il recouvre sont : la petite enfance et l’enfance les établissements d’hébergement des personnes âgées et (ou)handicapées. les établissements médico-sociaux les services d’hospitalisation, de soins et de cure.

Débouchés accès direct: - assistante maternelle, agent social, salarié d’associations du service à domicile.

Poursuites d’études et de formations: Bac technologique Sciences médico- sociales devenu le STSS

( sciences et technologies de la santé et du social) en signalant la rénovation de la série SMS pour laquelle les nouveaux programmes seront prochainement mis en consultation avec une application à compter de la rentrée 2007 pour la classe de première (B.O. n°13du:31/03/06 circulaire le rentrée 2006).

Bac professionnel services de proximité et vie locale. − Bac professionnel hygiène et environnement Diplôme professionnel d’aide-soignantDiplôme professionnel d’auxiliaire de puériculture. −Certificat d’aptitude à la fonction de moniteur éducateur. −Certificat d’aptitude à la fonction d’aide médico-psychologique. −Diplôme d’état d’auxiliaire de vie sociale . −Diplôme de technicien de l’intervention sociale et familiale. − Certificat de capacité d’ambulancier. −Brevet d’aptitude professionnelle d’assistant animateur technicien. −Brevet d’état d’animateur technicien de l’éducation populaire. −Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et des sports. −Brevet de technicien agricole service en milieu rural. − Brevet professionnel de préparateur en pharmacie.

Après ce BEP il y a donc la possibilité de poursuivre des études en direction de 15 métiers au choix. Comme quoi on peut ouvrir l’éventail des métiers après un BEP. Nous aurions pu faire la même démonstration à partir d’un BEP industriel. Il appartient donc à l'équipe d'orientation de dire et de répéter souvent aux jeunes collégiens qu'il n'y a pas de mauvaises voies d'orientation, que toutes -qu'elles soient dans l'enseignement général, technologique ou professionnel, voire en apprentissage, - peuvent conduire à des métiers intéressants et rémunérateurs dans la mesure où le jeune se sera bien informé (nécessité d'avoir de bonnes informations) et aura choisi cette voie avant de s'y engager.

Il faut aussi conseiller aux jeunes qui vont entrer en LP ou qui y sont déjà de ne surtout pas délaisser les matières générales car ils se pénaliseraient doublement en cas d'abandon: - les entreprises accordent une place importante à la culture générale principalement dans les métiers relationnels et c'est la culture générale qui permet à chaque individu d'évoluer dans sa vie professionnelle et personnelle.

L'intersyndicale des enseignants des lycées professionnels entre en guerre contre la généralisation du bac pro en 3 ans.

Le 15/11/07 la presse écrite se faisait l'écho des récriminations des syndicats d'enseignants des lycées professionnels concernant la généralisation du Bac pro en 3 ans. Les représentants de l'intersyndicale font remarquer que jusqu'ici le bac pro était effectué en 4 ans : deux ans de BEP + deux ans de bac pro. Ils se demandent ce que vont devenir alors les élèves qui ne pourront pas aller plus loin que le niveau BEP ou ceux qui ont besoin de 4 ans pour parvenir au niveau du bac. Rappelons que nombre d'élèves de LP– pour ne pas dire la majorité -viennent de milieux en difficulté.

D'après ces syndicats d'ici 2008, 40% des filières seront concernées par la généralisation du bac pro en 3 ans,.Ce sera un plan de démantèlement de l'enseignement professionnel, plan qui répond au souci majeur du ministre qui est là encore, comme à l'école primaire, de supprimer des postes.(400 postes en moins en Aquitaine!). Actuellement le bac pro existe dans le cadre de mesures dérogatoires. Le ministre X.Darcos a annoncé un plan de rénovation et de valorisation de la voie professionnelle car il y a des métiers sans jeunes et des jeunes sans métier. Le ministère a déclaré que l'objectif est de s'intéresser aux 140 000 élèves qui sortent du système éducatif sans qualification. Par ailleurs on sait qu'un pourcentage insuffisant d'élèves (46%) engagés dans un BEP poursuivent en Bac pro. Et les entreprises dans certaines filières embauchent, quasi exclusivement, au niveau BAC.

C'est clair : le ministère table à la rentrée 2008 sur 40 000 élèves entrant en bac pro 3 ans au lieu de 4 000 . À la rentrée 2009 ce sera la généralisation des bacs pro en 3 ans. Certaines Régions - comme l'Aquitaine -

se sont positionnées contre cette généralisation qui ne pourrait que diminuer la qualité de la formation puisque 25% du temps de formation disparaîtrait.

Le ministre Darcos donne des précisions sur son bac pro.

De Vienne le 27/11/07,le ministre Darcos s'étonne du mécontentement des enseignants à propos du bac pro en 3 ans et il donne quelques précisions : le cursus actuel limite le nombre d'élèves de la filière pro susceptibles d'atteindre le niveau bac...pour une insertion pro correcte le bac est nécessaire. Notre objectif est de permettre à 80% des élèves qui s'engagent dans la voie professionnelle de parvenir à ce stade...il évoque la possibilité de conserver certaines filières en 4 ans et de maintenir certains BEP qui le justifient..

.Le BEP sera rénové pour une vraie insertion professionnelle, les décisions sur les filières concernées seront prises en concertation dans le cadre des commissions paritaires. Les passerelles supplémentaires devraient être aménagées entre les 2 grandes formations de l'enseignement professionnel,bac pro et CAP. La création de CAP supplémentaires pour accueillir les élèves est envisagée....la semaine prochaine nous allons faire un tour d'horizon sur cette question a précisé le ministre. (Sud-Ouest du 28/1//07)

Le bac en 3 ans se fera mais la date d'entrée en vigueur de cette réforme est retardée.

X.Darcos a déclaré le 12/12/07 qu'il ne reculerait pas sur la réforme du bac pro en 3 ans (contre 4 actuellement),assurant qu'elle n'était en rien inspirée par une volonté de faire des économies. 45 000 élèves doivent être accueillis en bac pro 3 ans, dès la rentrée 2008.

Mais le ministre changeait de discours quelques jours plus tard.. . En effet le 18/12/07 il signait un protocole de discussion avec 4 syndicats de l'enseignement professionnel dont le Snetaa majoritaire, qui protestaient contre l'annonce sans concertation de la réforme du bac pro. Le ministre a donc reculé : il garde l'objectif de généraliser à la rentrée 2009 le bac pro en 3 ans alors qu'il s'était engagé à faire rentrer 45 000 élèves dans le dispositif en septembre 2008. Des consultations seront donc menées avec les partenaires sociaux sur les sujets qui fâchent comme l'avenir des BEP. La méthode du ministre avait été jugée trop rapide : il avait déjà envoyé aux recteurs -le 29/10/07 -une note annonçant la réforme et pendant le mouvement contre la loi Pécresse les lycées professionnels s'étaient alors mobilisés. X.Darcos a dû renvoyer une autre note aux recteurs dans laquelle il évoquait ses inquiétudes et la nécessité de prolonger le travail technique et il précisait également les modalités de la poursuite de l'expérimentation en 2008.

Au cours d'un entretien avec des journalistes du Figaro du 24/01/08 le ministre de l'Éducation nationale a rappelé que l'idée du Bac pro en 3 ans n'était pas nouvelle puisqu'elle avait été initiée en 2001 par J.L.Mélenchon ministre de L.Jospin. Avec cette réforme qui sera généralisée en 2009, a-t-il dit, il voulait augmenter le nombre de lycéens obtenant un bac professionnel, diplôme davantage valorisé que le BEP. Aujourd'hui , a-t-il poursuivi, les lycéens mettent 4 ans pour obtenir un bac pro, alors qu'ils mettent 3 ans pour obtenir un bac technologique. Cette année d'étude en plus décourage des jeunes souvent en échec scolaire. La déperdition est énorme dans la filière..Seuls 39% vont jusqu'au bout.

Lire quelques sous/chapitres plus loin, dans ce site, le sous/chapitre : En 2008-09 revalorisation du bac Pro en 3 ans et développement de l'apprentissage.

Pour ce qui nous concerne la comparaison Bac technologique et Bac pro nous semble discutable car les élèves admis en LP sont nettement moins solides que ceux du lycée technologique et il nous paraît normal, sauf à revoir l'ensemble des programmes, qu'ils aient un an de plus de formation.

En recevant les syndicats lycéens : UNL et Fidl, X.Darcos a évoqué le BEP et le Bac Pro.11/05/08N

Le 09/05/08 le ministre Darcos recevait les 2 syndicats lycéens : UNL et Fidl. Il leur a parlé de sa volonté de bâtir – en s'appuyant sur eux- le lycée à la carte. Comment qualifier l'attitude du ministre qui dit vouloir travailler, pour créer un lycée à la carte, avec des lycéens dont une partie le conteste dans la rue alors qu'il déclare presque au même moment au Figaro Magazine que les manifestations lycéennes contre les 11 200 suppressions de postes d'enseignants ne sont que bouffonneriess? Doit-on parler de perfidie ou de stratégie politicienne.

Il a confirmé le maintien de brevet d'études professionnel (BEP) et promis l'instauration d'une épreuve de rattrapage pour le Bac Pro à partir de la rentrée 2009. Bac Pro qui pourra en outre être passé en quatre ans dans certaines filières, selon les syndicats.

Au B.O 15 du 10/04/08 le ministre Darcos rappelle que le Bac pro en 3 ans est une mesure essentielle de valorisation de l'enseignement professionnel.

On peut lire au chapitre 5 du B.O. 15 du 10/04/08 :

...il faut développer l'expérimentation du baccalauréat professionnel en 3 ans qui constitue une mesure essentielle de l'enseignement professionnel .

...ce bac permet de développer l'attractivité de la voie professionnelle et d'en faire une voie d'égale dignité avec la voie générale et technologique sur la base d'une durée équivalente (3 ans) sans diminuer la qualité de la formation ni la valeur du diplôme obtenu.

...il faut accroître le nombre de jeunes qui accèdent au niveau du baccalauréat professionnel notamment par la création de cursus en 3 ans dans les établissements qui n'offrent aujourd'hui que des BEP.

...pour la rentrée 2008 l'accroissement sera obtenu ,par transformation , en cursus 3 ans, de cursus en 4 ans (cycle BEP-Bac pro). Les prévisions académiques de transformation doivent prendre en compte les besoins économiques locaux or régionaux de niveaux V et IV et le profil des jeunes orientés vers la voie professionnelle.

...porter une attention particulière aux élèves les plus fragiles, en leur permettant un accès aux diplômes de niveau V (CAP-BEP) et favoriser les poursuites d'études des bacheliers professionnels dans l'enseignement supérieur.

Une réforme entre en application à la rentrée 2009 : celle du bac pro en 3 ans.

On sait que pour redonner de la dignité à la filière du LP – plutôt délaissée - le ministre Darcos a décidé d'aligner le bac pro sur le bac général et Techno. Le bac pro se fera – c'est irrévocable – en 3 ans . On aura donc désormais : 2 ans pour le BEP + un an pour le BAC pro. En lisant la presse régionale de-ci de-là on apprend que le ministère n'a pas ouvert assez de filières de bac pro et que de nombreux élèves n'ont pas trouvé de place.

Mai 2011- le point sur la réforme du Bac pro.

Dans un passé récent le baccalauréat professionnel se préparait en 2 ans après un BEP et plus rarement après un CAP. Il fallait donc 4 ans (2+2) pour l'obtenir soit une année de plus que pour un bac général ou technologique.

Avec la réforme , les 2 années de BEP sont remplacées par une seconde professionnelle dont le contenu est réaménagé sur la base des programmes des BEP .Seuls 4 BEP n'étaient pas concernés à la rentrée 2009. Le parcours en 3 ans supprime donc un pallier d'orientation.

76 bacs professionnels en 3 ans étaient accessibles en 2009. Pour 55 d'entre eux , des secondes professionnelles sont communes à plusieurs bacs. Par exemple,un jeune inscrit en seconde professionnelle ''métiers des services administratifs''peut en théorie se diriger vers le bac pro secrétariat ou le bac pro comptabilité.19 classes de seconde de ce type ont été mises en place à la rentrée 2010.

Par ailleurs, 21 bacs pro forment un bloc unique de la seconde professionnelle à la terminale .Selon le ministère cette spécialisation progressive devrait diminuer le nombre d'abandons en cours de formation. Dans les faits les établissements ne permettent forcément à leurs élèves de faire un choix entre plusieurs bacs pro.

Novembre 2009 : le Haut Conseil à l'Education fait une proposition pour l'enseignement pro.

Pour sortir de l'orientation par défaut en filière professionnelle ,orientation qui finit par éjecter des élèves difficiles et démobilisés du système scolaire, le HCE (Haut Conseil de l'Education) dans son rapport annuel (17/11/09) sur l'état de l'école, propose de repousser une partie de l'orientation en voie professionnelle. Un rapport consacré cette année à l'enseignement professionnel qui concerne 1,1 million de jeunes soit 43% des élèves du secondaire, dont la filière, avec le passage du Bac pro en trois ans a été rénovée cette année. ''En aménageant une période de transition en début de filière pro , on permettrait sans doute à un certain nombre de lycéens , ainsi évalués par les enseignants des lycées professionnels , où la pédagogie et le rapport aux élèves est différent de celui du collège , de ne pas s'autolimiter d'emblée d'emblée dans leurs ambitions et poursuivre vers un Bac pro. '' explique le président du HCE, Bruno Racine , qui préconise d'abord une expérimentation à l'échelle d'une académie.

Décembre 2010: la carte des formations professionnelles envisagées pour la rentrée 2011 laisse apparaître plus de fermetures que d'ouvertures. C'est inquiétant.

Dans toutes les académies c'est en décembre que seront arrêtées les fermetures et les ouvertures des formations professionnelles (Bacs pro notamment). En général d'après les syndicats ( qui ont les documents)il y aurait quelques ouvertures en bac pro sanitaire et social mais plusieurs fermetures dans les sections industrielles pourtant porteuses d'emplois. Fermetures ou réductions de capacités en bac pro en usinage tapisserie d'ameublement – mention complémentaire en soudage , en équipement thermique, industrie des procédés, technique des systèmes énergétiques, maintenances des équipements industriels... Dans certains cas disent les syndicats les places proposées en terminale seront moins nombreuses que le nombre d'élèves aujourd'hui en première.''où iront les intéressés? Dans le privé?''

Sans compter la raréfaction des classes de troisième ''MDP6'' qui permettent aux élèves de mettre un premier pas dans des lycées professionnels et constituent des viviers pour les sections à partir le la seconde. L'Intersyndicale a demandé audience dans les rectorats mais en vain pour l'instant...En revanche les Régions la reçoivent.

Septembre 2012 : La triste histoire des Bacs Pro (d'après Le Monde du ).

Pour que chaque lecteur puisse avoir le contenu exact de cet article nous avons pris la liberté de le citer in extenso. ''De ministre en ministre, de réforme en réforme, de rapport en rapport, le système éducatif français fait – trop souvent,hélas - la démonstration de ses contradictions. Pour ne pas dire de ses absurdités.

'' Le sort des bacheliers professionnels en offre une illustration que l'on n'ose qualifier d'exemplaire, dès lors que s'y joue l'avenir de dizaines de milliers de jeunes , chaque année.

Voilà une belle idée, lancée par J.P. Chevènement ,alors ministre de l'éducation nationale, en 1985 : ouvrir la voie royale à des jeunes qui n'ont ni le goût ni le talent de faire des études universitaires longues mais qui souhaitent acquérir un bagage technique suffisant pour entrer dans la vie active. Soit immédiatement , soit après des formations supérieures courtes de 2 ans en Institut universitaires de technologie (IUT) ou en sections de techniciens supérieurs (STS , formant aux BTS). Du bâtiment à la boulangerie, de la plasturgie à la vente, de la contemptabilité à la maintenance, quelque quatre-vingt filières sont offertes par les lycées professionnels.

Le succès a été éloquent : en un quart de siècle , la voie professionnelle est devenue la seconde filière d'accès au baccalauréat. En 2012, 188 000 jeunes ont obtenu un ''bac pro'', contre 294 000 un bac général et 124 000 un bac technologique. Ce succès a largement contribué à atteindre , pour la première fois cette année, l'objectif de conduire une classe d'âge au niveau du baccalauréat.

Formidable résultat. Et après? Après c'est l'impasse. Du moins pour la petite moitié (47%)de ces bacheliers qui souhaitent prolonger leurs études. Ils devraient être accueillis en priorité dans les IUT et les STS. Or ils en sont pratiquement écartés par les bacheliers généraux. Ceux-ci, en effet,lorsqu'ils ne peuvent prétendre aux très prisées classes préparatoires aux grandes écoles , prennent d'assaut ces filières, verrouillées par la sélection à l'entrée et bénéficiant d'un encadrement pédagogique et de débouchés professionnels attractifs. Les chiffres sont cruels : les ''bac pro '' sont pratiquement absents des IUT et fournissent moins de 40% des élèves en STE.

C'est là que le système devient kafkaïen. Car ces déboutés des filières courtes s'inscrivent à l'université, dans les filières longues classiques ( en lettres,en histoire, en droit...)dans lesquelles ils se retrouvent désarmés, égarés dans des formations plus complexes et conceptuelles auxquelles ils ne sont pas préparés et bientôt en échec pou la plus grande majorité d'entre eux . Et ce quels que soient les efforts de bien des équipes universitaires pour tenter de les remettre à flot.

La morale de cette triste histoire est claire. Nous nous gargarisons depuis des décennies de la ''démocratisation'' de notre système éducatif. Et nous laissons – les familles, autant que l'école et l'Etat – jouer à plein les mécanismes d'orientation par défaut des élèves et de sélection par l'échec des étudiants. Au bénéfice d'une froide reproduction des élites, déprimante pour les jeunes et dangereusement malthusienne pour le pays...

Nota : si nous avions un jugement personnel à donner sur les bac-pro, il serait moins triste que celui de l'auteur de cet article. Article,au demeurant, très bien structuré ,clair, bien documenté et au style alerte.

L’autonomie des établissements :

Des collèges mettent en place des classes d’orientation maison du type : 4ième ou 3ième d’orientation- 3ième par alternance, pour retravailler l’image que les élèves ont d’eux-mêmes (combattre l’idée de l’échec) d’une part et pour les inscrire à nouveau dans une dynamique de confiance et de progrès d’autre part. L’enseignement est le plus souvent organisé dans le cadre d’un contrat de classe et la part faite au projet d’établissement est importante (séquences en entreprise, connaissance des établissements professionnels, travail sur soi )

SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) – 4ièmed’aide et de soutien –

3ième d’insertion. 3ième PVP – CIPPA- MODAL – Découvertes des métiers à partir de la 4eFormation par l’alternance

La circulaire n°96 – 167 du 20/06/96 précise que tous les élèves (y compris ceux de SEGPA) à l’issue de la scolarité obligatoire doivent être en mesure d’accéder à une formation conduisant au minimum à une qualification de niveau V.

La SEGPA.

Les élèves qui, à la fin de l’école élémentaire (ou à la suite de quelques réorientations de la 6ième ou de la 5ième de collège issus ou non de CLIS - classe d’intégration scolaire -) connaissent de lourdes et durables difficultés sont accueillis, après constitution et instruction des dossiers par la CCPE (commission de circonscription préscolaire et élémentaire et après proposition d’orientation et d’affectation par la CCSD (commission de circonscription du 2ddegré) – après concertation avec la famille - , dans une structure de SEGPA (Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté), sous la responsabilité du Principal du collège de rattachement et du directeur adjoint de SEGPA.

Cet enseignement est rappelé dans le décret n°2005-1013 figurant au B.O. n°31 du 01/09/05.

Art.5-2: …des enseignements adaptés sont organisés dans le cadre des sections d’enseignement général et professionnel adapté, pour la formation des élèves qui connaissent des difficultés scolaires graves et durables .

D’après la MEN-DPD en 1999 les effectifs des SEGPA (quelques structures par département) s’élevaient à 108 222 pour 8216 divisions et 13 élèves/division. Le cursus de ces élèves va de la classe de 6ième à la classe de 3ième en se terminant par une formation qualifiante.

Les enseignements sont assurés par des instituteurs ou professeurs des écoles spécialisés titulaires de l’option F du CAPSAIS (certificat d’aptitude aux actions pédagogiques spécialisées d’adaptation et d’intégration scolaires.) et par des professeurs de LP et par des professeurs de collège dans certaines disciplines (langues – EPS…)

Les élèves de SEGPA ont les mêmes droits et obligations que les autres élèves du collège. Ils bénéficient des CDI, des clubs, du FSE, de l’AS, et participent aux travaux des délégués. Une aide particulière à l’orientation et à l’insertion leur est indispensable.

Une première formation professionnelle est réalisée dans les ateliers de la SEGPA dans le cadre d’un champ professionnel et de champs connexes. L’organisation évolue pour mettre en œuvre un pré-apprentissage adapté.

A l’issue de la classe de 3ième les élèves peuvent prendre des voies différentes pour préparer au CAP: soit une formation scolaire (LP), soit sous contrat de travail (CFA) au sein de structures adaptées ou non. Le CAP (niveau V) constitue la finalité du parcours global de l’élève.

Les élèves non admis à l’ensemble des épreuves figurant au diplôme devront poursuivre leurs études dans le cadre de la formation d’adulte, en conservant - pendant 5 ans - le bénéfice des notes obtenues égales ou supérieures à 10 ou le bénéfice des unités capitalisables.

Les parents et les enfants ont la plupart du temps une image négative des SEGPA, c’est regrettable car cette structure a été, est et sera pour plusieurs jeunes la chance d’intégration dans le tissu professionnel .

Que dit la circulaire de rentrée 2006 sur les enseignements adaptés(B.O.n°13 du 31/03/06)?

Les enseignements adaptés répondent aux besoins spécifiques des élèves qui connaissent des difficultés scolaires graves et durables. Ils y sont admis sur décision de l’IA-DSDEN, après avis de la commission départementale d’orientation vers les enseignements adaptés du second degré, comme indiqué dans l’article 5.2 du décret du 24/08/05.L’enseignement dispensé doit permettre, en fin de troisième, la poursuite vers une formation de niveau V, principalement en lycée professionnel ou en centre de formation d’apprentis.

Pour atteindre cet objectif, il convient d’être particulièrement attentif à la coordination des actions pédagogiques et éducatives. C’est pourquoi la définition d’objectifs prioritaires partagés par l’ensemble de l’équipe éducative, leur mise en œuvre et leur évaluation doivent constituer l’axe de travail prioritaire, coordonné dans chaque division par l’enseignant référent et, au niveau de la SEGPA, par le directeur adjoint.

La 4ième d’aide et de soutien (BO n°3 du 20/01/00)

Elle accueillait, à l’issue de la 5ième, des élèves qui éprouvaient des difficultés et qui avaient besoin d’une remise à niveau dans les disciplines fondamentales. Les objectifs essentiels : redonner confiance à l’élèvel’amener à transformer l’image qu’il a de lui-même, image négative liée à la notion d’échec lui donner les meilleures chances d’une orientation positive. A l’issue de la 4 e AES plusieurs possibilités d’orientation s’offraient à l’élève : retour vers la 3ièmegénérale avec soutien en LV2 vers une 3ième PVP (préparatoire à la voie professionnelle en LP).

passage en 3ièmed’insertion redoublement en 4ièmegénérale(solution de dernier recours.)

Classe de 3ièmed’insertion. (D. n° 96- 465 du 29/05/96 –Arrêté du 26/12/96 –B.O. n°5 du 30/01/97-BO n°3 du 20/01/00)

Classe de collège à faible effectif (15 élèves maximum) qui recevait, par défaut, il y a quelques années, des élèves avec des problèmes de comportement. Actuellement elle est accessible, à la demande ou avec l’accord de la famille, à des élèves en difficulté en fin de 4ième ou plus rarement de 5ième(en cas de grand décalage d’âge), élèves qui veulent se diriger vers une formation qualifiante.

Basée sur l’alternance, elle permet aux élèves d’élaborer un projet personnel d’études professionnelles et d’acquérir ou de consolider des connaissances de base nécessaires à l’entrée en formation.

En 3ièmed’insertion les élèves font des stages dans le monde de l’entreprise et des métiers (4 ou 5 périodes de 15 jours à trois semaines). Un professeur du collège assure le suivi. A l’issue de cette classe ils peuvent obtenir un CFG - certificat de formation générale-.

Que deviennent-ils ? La plupart entrent en apprentissage (dans un CFA) pour préparer un CAP, d’autres vont en LP et rentrent dans une classe de CAP prioritaire ou dans une seconde professionnelle pour préparer un BEP.55% des élèves de troisième d'insertion poursuivent leurs études.

Que dit la circulaire Rentrée 2005 (B.O. n°18 du 5/05/05) :

S’agissant de la classe de 3e, et dans le prolongement de l’alternance en 4e, un petit nombre d’élèves en grande difficulté ne sera pas en mesure de suivre dans de bonnes conditions la classe de 3e avec module découverte professionnelle de 6h. Vis à vis de ce seul public, des dispositions dérogatoires, conformément au décret du 28/05/96 (du type des 3ièmed’insertion), peuvent encore être envisagées.

Que dit la circulaire de rentrée 2006 (B.O. n°13 du 31/03/06) sur les dispositfs dérogatoires en 3ième ?)

Si, dans les collèges, des élèves en trop grande difficulté ne sont pas aptes à suivre lenseignement de découverte professionnelle 6 heures, il est possible de leur proposer un dispositif de prise en charge spécifique et adapté, du type 3ièmed’insertion. Ce dispositif dérogatoire autorisé par l’article 5-2 du décret du 24 /08/05, a notamment pour objectif de permettre à l’élève de construire un projet personnel et professionnel et de s’insérer, après le collège, dans une formation qualifiante de niveau V, sous statut scolaire ou sous contrat de travail.

Quant à la circulaire de rentrée 2007 elle précise que les classes préparatoires à l'apprentissage (CPA) dont la transformation en formation apprenti junior est prévue au B.O. du 6/07/06, elles pourront être maintenues à titre provisoire pendant l'année 2007/08. Les recteurs veilleront à ce que,partout,les enseignements intègrent les objectifs du socle commun.

CIPPA - MODAL et MGI.

Outre ses missions de formation, le système éducatif a aussi une mission d’insertion notamment des jeunes les plus fragiles. Le CIPPA (cycle d’insertion professionnelle par alternance) et le MODAL (module d’accueil en lycée) fonctionnent avec une alternance : formation dans l’établissement//stages en entreprises. Ces structures peuvent permettre le retour dans le cursus traditionnel pour une poursuite d’études générales, technologiques, professionnelles, ou un contrat de formation en alternance (apprentissage).

Le soutien à l’insertion.: l’éducation nationale ( mission générale d’insertion de l’éducation nationale : MGI) a le devoir d’apporter systématiquement une solution de formation adaptée à tout jeune de plus de 16 ans en passe de quitter le système éducatif ou l’ayant quitté depuis moins d’un an sans avoir acquis une qualification de niveau V minimum. Dans chaque bassin de formation le recteur met en place une plate-forme proposant, sous forme de modules, des actions de motivation et d’aide à la réorientation.

Toutes les actions dites d’accueil et de remobilisation de la MGI devront adopter une organisation rénovée à partir de la rentrée 2005. (B.O. du 05/05/05)

Les 3ièmes PVP.

(B.O n°21 27/05/99 – D.96 465 du 29/05/96).

Implantées depuis 6 ans en LP ces classes préparatoires à la vie professionnelle remplacent les 3ièmes technologiques. Elles accueillent des élèves à l’issue de la 4ième et ont pour vocation d’être des classes à projet professionnel . Elles s’inscrivent dans le cadre des parcours individuels d’accès à une qualification et peuvent aussi être une réponse au traitement de la difficulté scolaire. L’accord des parents est nécessaire et suppose que le conseil de classe se soit prononcé pour le passage en 3ième.

Les élèves sont issus principalement des 4e AES. Ceux qui viennent d’une 4ième d’accueil ou d’une classe-relais peuvent faire acte de candidature. En revanche ce dispositif n’est pas accessible aux élèves de SEGPA. Les élèves de 3ePVP gardent leur statut de collégien, suivent les programmes d’enseignement général et s’initient à différents métiers dans des ateliers de LP. Ils se préparent au CAP et au BEP.

Le système des 3ièmes PVP s'est perfectionné à la rentrée 2006 avec la nouvelle structure : module de découverte professionnelle de 6 heures que nous détaillerons plus loin.



C'est ainsi qu'en septembre 2006, 28 lycées professionnels girondins (21 dans le public et 7 dans le privé)ont accueilli plus de 600 élèves en PVP 6 heures. Ces jeunes suivent un enseignement de 31,5 h : - 6 heures de découverte des métiers en entreprise et 25 heures pour la partie théorique. Répartis par 12 en classe ces élèves dynamiques, à l'énergie débordante, mais peu intéressés, jusqu'alors par les études, sont pris en charge par des professeurs qui croient à ce qu'ils font et qui reprennent notamment en français et en maths les bases de l'école primaire. Les élèves – qui ne pourront certes pas récupérer, en un an, un déficit de plusieurs années - sont sensibles à l'intérêt que leur portent les professeurs et ils font vite des progrès, ce qui est gratifiant pour tout le monde. La réussite de cette structure passe aussi par les chefs d'établissement qui sont en contact permanent avec les entreprises et qui pratiquent, raisonnablement s'entend, une certaine culture du résultat. L'un d'entre eux déclarait : l'une des finalités des 3ePVP est de permettre de révéler des potentiels que l'ambiance scolaire du collège a étouffés. On prévoit que 75 à 80 % de ces élèves poursuivront leurs études.



Que dit le rapport du HCéé (Haut Conseil de l’évaluation de l’école) du 9/02/05 de ces structures d’aides ?

Dans le rapport ( Le traitement de la grande difficulté scolaire )du Haut Conseil de l’évaluation de l’école, dressé par les Inspecteurs A. Hussenet et P.Santana (Le Monde du 7/02/05) on apprend que depuis 30 ans les dispositifs se sont entassés, juxtaposés sans donner de résultats concluants. On peut avoir le sentiment que ce qu’il était possible de faire est expérimenté, ont écrit les auteurs.

Comme pratiques pédagogiques ou comme structures, citées la plupart dans ce rapport, on peut rappeler la Rénovation, le soutien, l’ATP, le tutorat, les dédoublements, les modules au lycée, les 6e, les 3een 2ans ; les 5e/4een 3 ans et surtout au niveau 4e et 3e les structures de SEGPA, de 4e d’aide et de soutien, 3e d’insertion, 4e et 3e technologiques, CPA, Clipa… structures qui d’après les auteurs regrouperaient 170 000 élèves soit 10% des élèves de 4e/3e. Celles de ces structures qui perdurent ont une influence non négligeable sur les sorties sans qualification, donc sur la difficulté scolaire en fin de scolarité obligatoire.

D’après ce rapport, pour les élèves entrés en 6e en 1989, la fréquentation d’une CPA, d’une 4e d’aide et de soutien a augmenté respectivement de 23% et 50% le risque de sortir sans qualification. En revanche la préparation d’un diplôme professionnel abaisse le risque de 22%.

Le passage en SEGPA provoque également un effet aggravant. Le rapport conclut : il semble donc que les filières de collèges aient fonctionné comme des impasses alors que le passage en lycée professionnel aurait plutôt été vécu comme une chance de réussite.

27 années de principalat de collège nous autorisent à dire que ces différentes pédagogies ou/et ces structures particulières pour aider les élèves ont été pour beaucoup d’entre eux la chance de pouvoir intégrer le tissu professionnel . Au delà de la rigueur et de la froideur des chiffres indiscutables et des solides argumentations qui pourraient stigmatiser certains enseignants qui ont consacré leur vie professionnelle à ces classes, on pourrait en regarder le bon côté. Ces classes ont permis à beaucoup d’élèves de prendre ou de reprendre confiance en eux et de chasser l’image négative qu’ils avaient d’eux-mêmes et qui était liée à la notion d’échec. Mais il n’y a pas de grille nationale, européenne, internationale pour mesurer cet heureux effet!…

La 1iére d’adaptation (passerelles au Lycée).



Dans le pilotage académique de l’orientation, les recteurs veilleront à l’organisation de passerelles entre

les différentes voies des lycées ( rapport annexe).

La première d’adaptation avait été conçue pour permettre aux élèves ayant obtenu le BEP de se diriger vers un bac technologique pour, éventuellement, faire un BTS. Dans cette classe spécifique les élèves reçoivent un enseignement renforcé surtout dans les disciplines générales. Actuellement tout lycée offrant des formations technologiques a vocation à accueillir au niveau de la classe de 1iére des élèves issus de la voie professionnelle. Ils sont recrutés sur dossier. C’est ainsi que le BEP Réalisation Ouvrages Chaudronnés peut mener à une 1ière d’adaptation STI Génie Mécanique option Structures Métalliques – le BEP Métiers de la Production Mécanique Informatisée mène en 1ièred’adaptation STI génie mécanique option Productique et le BEP Métiers de l’électronique mène à la 1ière d’adaptation STI Génie électronique

Dans le pilotage académique de l’orientation, les recteurs veilleront à l’organisation de passerelles entre les différentes voies des lycées.

À la rentrée 2004 les candidats pouvaient accéder à cette classe soit en déposant un dossier de candidature : poursuite d’études après BEP , dossier qui sera traité par les commissions d’affectation soit en adressant une demande d’inscription en classe de première technologique auprès du chef d’établissement d’accueil qui arrête la décision d’admission. Les dispositions relatives aux classes de première d’adaptation dans la série STT sont abrogées.

Dans la circulaire préparation de la rentrée 2006 (ce que confirme la circulaire de rentrée 2007) le ministère rappelle que l’admission dans une section de technicien supérieur de l’enseignement public est de droit pour les élèves et les apprentis qui obtiennent la même année une mention bien ou très bien au baccalauréat professionnel dés lors que le champ professionnel de leur baccalauréat correspond à celui de la section de technicien supérieur demandée. En outre un prochain décret (en 2007) précisera que l'admission des bacheliers technologiques en STS fait l'objet d'un examen prioritaire et que le recteur peut prononcer l'affectation dans la section demandée lorsque le dossier du bachelier est en cohérence avec la spécialité envisagée.

La circulaire de rentrée 2007 (B.O.n°3 du 18/01/07) rappelle l'intérêt pour certains élèves d'avoir des passerelles : les arrêtés réglementant l'organisation et les horaires des enseignements du cycle terminal sanctionnés par le baccalauréat technologique prévoient l'ouverture de l'accès à la classe de première, notamment aux élèves titulaires d'un diplôme du niveau V obtenu à l'issue du cycle de détermination de la voie professionnelle. Dans ce cadre,tout lycée offrant une formation technologique a vocation à accueillir en classe de première des élèves titulaires du BEP.Il s'agit d'élèves démontrant au cours de leur formation de niveau V des aptitudes à poursuivre des études à dimension technologique se prolongeant en une préparation d'un brevet de technicien supérieur,voire d'un diplôme universitaire de technologie.

Il est important que cette possibilité de passerelles vers la voie technologique soit portée à la connaissance de tous les élèves qui suivent une formation de niveau V. L'effort doit être poursuivi pour développer ces passerelles entre les voies professionnelles et technologiques. À cet effet il convient de prévoir un cusus adapté à leur profil (première d'adaptation, modules de soutien, parcours individuel).

Des mesures sont envisagées et seront développées pour faciliter l’accés en STS, IUT, Facultés, aux bacheliers professionnels et technologiques.

Lire dans Le Monde du 18/07/06 page 8 l’article sur les difficultés d’orientation des bacheliers professionnels.

Il nous est rappelé qu’à l’origine le Bac Pro avait été conçu comme un diplôme visant à l’insertion professionnelle immédiate et qu’il pouvait permettre la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur mais sans y être préparé. Ces élèves avaient donc des connaissances insuffisantes dans les matières générales: mathématiques, français, langues,économie…À la session 2005 du BTS 45,1% des bacheliers professionnels étaient reçus contre 66,7% des bacheliers technologiques et 77,4% des bacheliers généraux..

Constat en 2006 : La grande majorité des 6 à 7% des bacheliers professionnels qui, tous les ans,, s’inscrivent à l’université échouent. 20% des bacheliers technologiques qui s’orientent à l’université ont, eux-aussi, à des degrés divers, des chances de réussite réduites. Sachons que la plupart de ces bacheliers s’inscrivent à l’université car ils n’ont pas pu trouver de places en STS ou en IUT.

Les IUT qui devraient mieux convenir aux bacheliers technologiques sont devenus très sélectifs : 65% des recrues sont des bacheliers généraux. Quant aux STS (sections de techniciens supérieurs) qui recrutent aussi sur dossiers, elles trient aussi leurs recrues : 65% de bacheliers technologiques 20% de bacheliers généraux 14,6% de bacheliers professionnels.

Mesures envisagées :

comme nous l’avons écrit au sous/chapitre précédent : dès la prochaine rentrée les bacheliers professionnels qui ont obtenu une mention bien ou très bien devront bénéficier de droit d’une place dans les STS en application de la loi Fillon.

la commission université-emploi mise en place par le premier ministre à la suite du mouvement anti-CPE a fait savoir dans un premier temps que 61% des bacheliers professionnels entrés dans l’enseignement supérieur en sortaient sans diplôme contre 30% des bacheliers technologiques et 11% des bacheliers généraux. Par ailleurs la commission a proposé différentes solutions en direction de ces jeunes comme: - création de parcours spécifiques de soutien pour les bacheliers professionnels à l’université – dispositif réglementaire privilégiant l’accès aux départements tertiaires des IUT aux bacheliers technologiques tertiaires – ouverture de 5 000 places en filières STS et IUT à compter du second semestre 2007 pour les étudiants de l’université .

Critiques: le syndicat majoritaire –SNETAA – de l’enseignement professionnel juge ces mesures insuffisantes et demande l’aménagement de la première année de STS pour que les bacheliers professionnels puissent mieux s’adapter.Il propose une diminution des heures en entreprise au profit d’un soutien dans les matières générales.

Le premier vice-président de la Conférence des présidents d’université, Y.Vallée, a déclaré qu’il fallait remettre le système à l’endroit c’est-à-dire dissuader les bacheliers professionnels d’aller à l’université, persuader les STS de les accueillir et les IUT de favoriser l’inscription des bacheliers technologiques.

Yaura-t-il un texte réglementaire favorisant les bacs pro et techno à l'entrée en BTS et en IUT?

Le ministre délégué à l'enseignement supérieur, François Goulard, a fait savoir- fin d'année 2006 - qu'était en préparation,un texte réglementaire destiné à réserver davantage de places en BTS et en IUT aux titulaires des bacs professionnels et technologiques car les chiffres prouvent que ces 2 filières professionnalisantes étaient très estimées par des bacheliers de bacs généraux qui, en grande partie, poursuivaient ensuite à l'université. On retrouverait ainsi l'objectif prioritaire des BTS et des IUT : proposer des formations professionnelles courtes à ceux qui y sont destinés au vu de leur orientation scolaire. De plus on limiterait aussi l'échec – plutôt important - à l'université des bacheliers professionnels et technologiques.

Le délégué général de l'Institut de l'entreprise déclare que les bacs professionnels méritent des filières d'excellence.



Dans un article au Monde(mai 07) J.P Boisivon déclare que les bacs professionnels méritent des filières d'excellence et que la promotion des meilleurs doit s'imposer en dépit des filières générales. Pour lui (connaît-il les derniers textes sur la revalorisation des bacs pro et technologiques?) nous n'aurions pas beaucoup progressé (nous aurions même régressé) par rapport au texte fondateur de l'école du XXesiècle dans lequel Paul Langevin et Henri Wallon évoquaient la pluralité des excellences comme fondement d'une société moderne , équitable et efficace.

Il pense que l'école française continue à privilégier à l'excès, une forme d'excellence que l'on peut qualifier, pour faire court, d'excellence académique...Il se demande même si, doté d'un statut de deuxième ordre, le véritable rôle de l'enseignement professionnel ne serait pas davantage de décharger la voie générale de ceux qui risqueraient de polluer son fonctionnement que de leur donner une formation. À preuve l'absence de Concours général pour des élèves qui ont atteint dans leur domaine un niveau d'excellence comparable à celui auquel accèdent certains de leurs camarades en thème latin ou en mathématiques....Quand Fr.Bayrou ministre de l'E.N., avait accepté – à sa demande -de créer le concours général des métiers il se souvient de l'émotion de ces jeunes dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne et il n'a pas oublié non plus qu'une personnalité éminente avait dit en public que le Concours général avait été dégradé.

Quelques pistes proposeés par J.P.Boisivion : (certaines sont déjà engagées ou à l'étude)

il est temps de mettre en place à l'intention de ces jeunes détenteurs du Bac Pro non pas une politique de discrimination positive, encore que celle-ci a son utilité comme le démontre amplement l'expérience conduite à Sciences Po, mais plus simplement une politique de promotion des meilleurs.

il faut créer des filières d'enseignement supérieur conçues pour accueillir les bacheliers professionnels en valorisant leurs acquis. Ces filières doivent viser à les conduire par des méthodes et des contenus différents aux niveaux licence et master. Créons une grande école qui sélectionnera les meilleurs bacheliers professionnels et qui apportera la preuve tangible qu'ils peuvent atteindre un niveau comparable à celui auquel accèdent les meilleurs élèves de l'enseignement général. Sursum corda! (Haut les coeurs!).

Découverte des métiers à partir de la classe de 4e.

Le ministre Luc Ferry a prévu une véritable diversification des parcours de découvertes des métiers et des dispositifs en alternance dès la classe de 4e. Ces élèves en difficulté scolaire et manifestant des intérêts, des goûts non pris en charge à l’école – âgés au moins de 14 ans - qui souhaitent faire des choses plus concrètes, pourront bénéficier de journées d’alternance (dispositif de formation dérogatoire) dans un LP voisin, un CFA, ou dans une entreprise d’accueil .Le texte de cadrage précisera en 2004 les aspects réglementaires. Il ne s’agira pas de filière ni de ségrégation. Mais de nombreux parents et enseignants y voient le risque de créer des filières de relégation pour les élèves en difficulté. Les professeurs de LP ne veulent pas d’un enseignement par alternance (études le matin et travail en entreprise l’après-midi). Pour eux les élèves sont trop jeunes. La Ligue de l’Enseignement de son côté, demande que dès la classe de 6e tous les élèves bénéficient d’une culture technique pour tous.

En juin 2004 on apprenait dans Le Monde du 25/06/04 que le ministère avait renoncé à présenter au CSE la circulaire sur les dispositifs en alternance au collège prévoyant des périodes plus ou moins longues en LP ou en entreprise…

Dans un débat avec X Darcos1 François Dubet déclare:...je crois que ces filières de relégation – même si on ne les appelle pas comme ça - se rempliront. On ouvre la boîte de Pandore, car il y a dans la logique scolaire une sorte de mécanisme infernal qui fait que, même dans les collèges chics de ville, un tiers des élèves sont considérés comme n’ayant pas le niveau.

Est prévu le renforcement des lycées des métiers (3 ans pour le Bac Pro et non plus 4) qui nécessite la présence, aux côtés de la formation initiale traditionnelle, de la formation continue des adultes et de la validation des acquis de l’expérience ou de l’apprentissage. Pour le ministre la voie professionnelle doit davantage déboucher sur des Bacs+ 3. (BO n° 10 du 6/03/03).La rentrée 2005/06 développera donc la labellisation de lycées en lycées des métiers offrant des cursus complets de formation.

La circulaire de rentrée 2008 (B.O. 15 du 10/04/08) parle de doubler le nombre de lycées des métiers labellisés et dit clairement que d'ici à 3 ans un total de 800 établissements sur le territoire national sera labellisé (consulter le site Éduscol).

Au paragraphe 4 de cette circulaire sont rappelés les objectifs de la politique d'orientation : - tout jeune doit atteindre au moins une certification de niveau V , 80% le niveau du baccalauréat et 50% obtenir un diplôme de l'enseignement supérieur . 5% des meilleurs élèves de chaque lycée pourront accéder – s'ils le veulent - à une classe préparatoire.

Lors de sa conférence de presse du 31/08/09 le ministre L.Chatel parle de la généralisation du parcours de découverte des métiers et des formations.

Le parcours de découverte des métiers et des formations, expérimenté en 2008/09,est généralisé à la rentrée 2009 à tous les élèves, de la cinquième à la terminale. Il vient mettre en cohérence toutes les activités contribuant à l'acquisition de la capacité à s'orienter tout au long de la vie .

Au collège , à partir de la cinquième, les élèves découvrent une palette de métiers, puis les voies de formation en quatrième et une préparation positive de l'orientation en troisième. Le parcours intègre les dispositifs existants : séquence d'observation en milieu professionnel , option de découverte professionnelle,, entretiens personnalisés d'orientation et actions d'information....et propose des activités nouvelles exemple - chaque élève de quatrième passe une journée dans un lycée ou dans un centre de formation des apprentis. Le parcours participe à la validation du socle commun en particulier de la compétence ''autonomie et initiative''.

Circulaire de rentrée 2006 : les dispositifs en alternance en 4ièmeet 3ième.

Ces dispositifs dérogatoires, autorisés par l’article 5-2 du décret du 24/08/05, peuvent être proposés à un petit nombre d’élèves volontaires d’au moins 14 ans en voie de décrochage, pour lesquels une remotivation pour les enseignements de collège est possible grâce à un contact ponctuel avec la formation professionnelle du monde de l’entreprise. Les élèves demeurent scolarisés au collège. Il ne s’agit pas de situations permanentes mais de dispositifs transitoires et souples.

À la rentrée 2006, il importe que les collèges ayant conservé les anciennes structures appliquent les nouveaux dispositifs. Ainsi autour d’un tronc commun de disciplines obligatoires, les deux formules de l’enseignement de découverte professionnelle doivent trouver leur place dans le respect de leurs particularités respectives rappelées ici :

Enseignement de Découverte professionnelle.

l’option facultative de découverte professionnelle de 3heures appelée ODP Option de découverte professionnelle.

Elle ne doit pas être réservée à un public spécifique d’élèves mais doit être offerte à tout élève comme toutes les autres options facultatives proposées en troisième: langue vivante 2 – latin – grec. A la rentrée 2006 tous les collèges devront proposer cette option. Son évaluation en contrôle continu est prise en compte pour l’obtention du diplôme national du Brevet. Cette option n’ouvre pas droit à la perception de la taxe d’apprentissage.

le module de découverte professionnelle de 6 heures (MDP)

Il concerne un public d’élèves volontaires, à la scolarité fragile, prêts à se mobiliser autour d’un projet de poursuite de formation après la classe de 3e. Il a pour objectif de réduire les sorties sans qualification du système éducatif. Il a vocation à remplacer la 3ièmetechnologique, la 3ièeme à option technologie ainsi que la 3ièmepréparatoire à la vie professionnelle et ouvre droit à la perception de la taxe d’apprentissage.

dans le cas où la classe entière de troisième découverte professionnelle 6 heures est implantée en lycée professionnel, il convient de veiller à dispenser les enseignements obligatoires de la classe de 3ième.

dans le cas où seul le module de 6 heures est dispensé en milieu professionnel, les autres enseignements étant assurés en collège, le lycée professionnel peut accueillir les élèves de plusieurs collèges dans le cadre d’une convention.

- - Ce module fera l’objet d’une évaluation nationale.

Apprentissage à 14 ans? Non! à 15 ans mais...

Sur l’antenne de TF1 le 8/11/05 le premier ministre a exprimé sa volonté de pouvoir proposer l’apprentissage dès 14 ans à des enfants qui visiblement n’ont pas le goût, n’ont pas l’envie, ou qui ont décroché ou qui ont quitté l’école. Après lecture de Libération des 9 et 10/11/05 et l’écoute de différentes radios nationales nous pensons que cette annonce semble tirer un trait sur les principes du collège unique et l’école obligatoire jusqu’à 16 ans. Un choc pour beaucoup de citoyens car depuis soixante ans un consensus politique a tout fait pour augmenter le niveau scolaire du plus grand nombre. Rappelons que le principe du collège unique a été défendu par la même majorité gouvernementale - il y a quelques mois seulement – lors du débat sur la loi Fillon.

Un contrat d’apprentissage (s’il s’agit d’un vrai contrat d’apprentissage) - qui se fait en dehors de l’éducation nationale - est un contrat de travail. On abandonne l’école, donc il ne sera plus question de la scolarité obligatoire jusquà 16 ans. Certes la mesure n’est prévue que pour des élèves reconnus en grande difficulté et au profil bien déterminé, elle ne concernerait pas les autres.

Les pour:

83% des personnes interrogées se sont déclarées favorables à l’apprentissage à 14 ans comme le sont aussi les Assemblées des chambres de commerce et d’industrie (ACFCI), les chambres des métiers (APCM), l’Umih (Union des métiers des industries de l’hôtellerie. →La FFB (Fédération française du bâtiment) a dit qu’il s’agissait d’une excellente mesure..

Une association de parents d’élèves, la PEEP, a approuvé cette mesure en demandant des parcours adaptés et acceptés par les élèves et les familles.

Les contre:

les députés de gauche ont fait part de leurs critiques et ne sont pas d’accord sur la décision prise.

Pour ce qui est des présidents de Région (la quasi totalité sont de gauche) ils ont fait part de leur attachement au maintien à 16 ans de l’obligation scolaire. Ils souhaitent le renforcement des formations par alternance pour les jeunes de 14 à 16 ans car ces dispositifs assurent à la fois des stages en entreprise et le statut scolaire des moins de 16 ans.

Les représentants des professions artisanales qui forment 175 000 apprentis/an n’apprécient pas du tout cette initiative et le président de l’UPA (Union professionnelle artisanale) a déclaré : durant des années, nous avons travaillé pour donner une autre image de l’artisanat, pour que les jeunes viennent à nos métiers par choix et non par défaut. Aujourd’hui cette annonce ne fait que brouiller les cartes.

l’exception du Snalc-CSEN (classé à droite) tous les syndicats des enseignants sont contre.

Quelques citations : C’est lamentable, cela va enfoncer encore plus les jeunes en situation de précarité,les mettre à l’écart de toute possibilité de vraie qualification et d’emploi. (Gérard Aschieri FSU) qui rajoutait par ailleurs : le gouvernement veut accentuer le tri social, condamner définitivement à l’exclusion les jeunes en difficulté..

pour des jeunes qui vivent au jour le jour la relégation sociale, il s’agirait donc de rétablir une voie de relégation scolaire abandonnée depuis 30 ans!(SE-Unsa)

le SNES ne veut pas diaboliser l’apprentissage mais il s’inquiète de la remise en cause de l’école obligatoire jusqu’à 16 ans. Pour le secrétaire du Snetaa-EIL .Aquitaine il s’agit d’un grave recul…ce sont encore les enfants des familles défavorisées que l’on va envoyer au boulot le plus tôt possible…il existe au sein de l’éducation nationale des structures que l’on devrait développer pour soutenir les jeunes en échec scolaire.

la première fédération des parents d'élèves, la FCPE, enfonce le clou : à ceux qui ne peuvent pas se couler dans le moule le gouvernement répond : alors dehors, au travail!

Que dit le ministre de l’Éducation nationale?.

Il rappelle tout d’abord qu’il avait, lui-même , fait cette proposition il y a 6 ans. À propos du socle de connaissances il a bien précisé (Libération du 9/11/05) que l’objet du socle était de définir de façon compréhensible par tous ce que tout jeune doit savoir, quel que soit son parcours de formation – y compris naturellement s’il a choisi l’apprentissage….(oui, mais si un élève en difficulté devient apprenti à 14 ans , comment pourra-t-il acquérir les bases alors qu’il aura seulement 13 semaines de cours en apprentissage contre 28 en LP ou 34 en collège?)

Pour G.de Robien, le ministre, il faudra ouvrir un chemin différent pour certains élèves et construire des passerelles car rien chez un jeune de 14 à 16 ans n’est irréversible. Il a pensé au label: apprentis juniors. Il semble rejoindre le point de vue des présidents de Régions en voulant orienter les ados ou pré-ados déconnectés de l’enseignement classique vers une formation en alternance. Ainsi ces jeunes pourront faire l’aller-retour :école-entreprise avant 16 ans ( c’est cette alternance qui se vit depuis 20 ans).

Avec la nouvelle filière - label Apprentis juniorsse mettra donc en place un système d’alternance dès 14 ans sous statut scolaire. Libération du 15/11/05 résume bien la situation : pas de remise en cause de la scolarité jusqu’à 16 ans ni de l’acquisition du socle commun de connaissances prévu par la loi Fillon… Cette structure ressemble, à s’y méprendre, à celle du préapprentissage (vite devenu filière poubelle) ou à celle de l’alternance sous statut scolaire …c’est la fin du collège unique sous sa forme actuelle …l’apprentissage junior signera le retour d’un palier d’orientation en fin de cinquième et la fin de l’ambition d’amener tous les élèves au brevet dans les mêmes établissements.

Novembre 05: Le ministre de l’Éducation essaie de rassurer les syndicats des enseignants en ouvrant d’autres pistes de réflexion : les futurs apprentis juniors pourraient acquérir leur diplôme de façon progressive sur 3 ans. La première année serait une année de transition et les élèves ne bénéficieraient d’un contrat de travail qu’au cours de la 2ième année. Pour lui certains métiers seraient difficilement compatibles avec l’apprentissage dès 14 ans et il conviendra donc de proposer des métiers extrêmement diversifiés. L’apprentissage ne se bornerait plus aux métiers manuels mais aussi aux services et aux technologies nouvelles.

On passe de 14 à 15 ans !

Sans remettre en cause l’obligation de scolarité jusqu’à 16 ans le premier ministre, lors de sa conférence de presse le 01/12/05, a déclaré que les jeunes de 15 ans pourront signer un contrat d’apprentissage en plus grand nombre qu’avant, dès septembre 2006 par dérogation à la loi. Les jeunes de 14 ans pourront bénéficier d’une initiation au monde de l’entreprise sous forme de stages.

Le 08/12/05 le Conseil supérieur de l’éducation a voté (mais il ne s’agit que d’un avis) contre le projet de loi sur l’apprentissage à 14 ans en qualifiant ce projet de remise en cause de la scolarité jusqu’à 16 ans et de recul historique.

La parole à Jack Lang, ancien ministre de l’Education nationale.

Dans un article de Libération du 15/12/05 page 36 intitulé Apprenti à 14 ans : la machine à exclure, Jack Lang déclare : même baptisé apprenti junior le jeune de 14 ans est de facto éjecté du parcours scolaire commun des élèves. Qui peut croire un instant à la liberté laissée au jeune de pouvoir reprendre quand il le souhaite le chemin de l’enseignement classique ? Qui peut se laisser duper par la notion de volontariat?..

L’apprentissage junior, c’est une déscolarisation précoce pour tous les élèves issus de milieux défavorisés. C’est un voyage sans espoir de retour vers le cursus ordinaire qui est ainsi offert…. C’est une vision démodée et has been de penser que la voie de l’apprentissage est la seule remédiation possible. L’adolescent de 14 ans doit pouvoir choisir dans le cadre du collège, un et multiple, son propre chemin de réussite….sa voie peut être artistique, scientifique, pratique ou littéraire. L’orientation doit être choisie et non contrainte.

Le rappeur Disiz la Peste donne ses impressions.

Dans l’édition du Journal du Dimanche du 13/11/05 le rappeur Disiz la Peste dit, en parlant des récentes violences urbaines : On a franchi un nouveau cap. Je ne l’explique pas. Je suis contre. Ils cassent mais n’ont aucune conscience politique, ils s’en tapent….brûler une école c’est un suicide social…Donc ils brûlent. Et ça m‘énerve de dire ça car je leur donne raison alors que je suis complètement contre.

L’apprentissage dès 14 ans c’est n’importe quoi! Cela nous marginalise encore plus.Tout se joue durant l’enfance. Il faut favoriser le brassage culturel. Gamin je me suis retrouvé dans une école primaire située dans un coin plus huppé,moins ghettoïsé que ma cité. Ce fut ma chance. J’ai grandi avec Richard, Yann,Guillaume. On était tous pareils. Le brassage culturel,ça marche.

L’analyse de Philippe Meirieu.

Nous proposons au lecteur la réflexion sur l’apprentissage à 14/15 ans d’un des grands experts de l’Education nationale qu’est Philippe Meirieu. Au cours d’un entretien avec deux journalistes du Monde(le 18/03/06) il a déclaré: l’apprentissage à 14 ans présenté comme une réponse à la crise des banlieues est une illustration d’une politique de renoncement aux ambitions. Ce n’est pas en renonçant à l’éducation, à la culture, qu’on va résoudre la question des violences. On paye les jeunes 300€ , mais c’est une prime pour abandonner l’école. En plus on sait qu’ils ne trouveront pas d’emploi car les entreprises n’en veulent pas.

ce que je crains c’est que la possibilité d’orienter des jeunes en apprentissage dès 14 ans, sous statut scolaire, soit anticipée dès 12 ans . A terme, on risque de revenir à un palier d’orientation dès la fin de l’école primaire. Analyse que nous partageons quand on sait que des enseignants parlent aux élèves de CM1 de la proximité de la 6e, aux élèves de 6e du Brevet des collèges…aux élèves de 2de de la proximité du Bac…

Le point de vue du sociologue Dubet.

Dans Sud-ouest du 10/11/2005 F.Dubet déclare: Cette mesure est contradictoire avec la loi Fillon …l’expérience montre que lorsqu’on ouvre une voie de dérivation, le système a tendance à s’y engouffrer. Il est probable que la définition d’élèves qui posent problème et pourraient donc partir de l’école à 14 ans, ne cessera de s’élargir. C’est un renoncement considérable qui annonce probablement des pertes de postes. Cela va créer des difficultés importantes.

15 000 apprentis de 14 ans à la rentrée 2006.

Le 30/05/06 (ce qui est repris dans le B.O. n°27 du 06juillet 2006) le ministre de l’Education nationale a déclaré à l’ Assemblée nationale qu’il y aurait au moins 15 000 élèves qui bénéficieraient d’un parcours d’initiation aux métiers à la rentrée 2006 et le double à la rentrée 2007.

Décret instituant l’apprentissage à 14 ans.

Le décret instituant l’apprentissage à 14 ans intitulé formation d’apprenti junior et qui doit entrer en vigueur à la rentrée a été publié le 01Juillet 06 au journal officiel. Une filière créée en réponse à la crise des banlieues et vivement contestée par les enseignants , lycéens et parents car elle supprime de fait le principe de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans.

L’encart du B.O. n°27 du 06/07/06 sur la formation d’apprenti junior permet d’y voir plus clair.



La loi n°2006-396 du 31/03/06 pour l’égalité des chances a créé la formation d’apprenti junior en remplacement des classes d’initiation préprofessionnelle en alternance ( les CLIPA et CPA, au début,ne devront être supprimées que si elles peuvent être remplacées par des formations d’apprenti junior). Cette nouvelle formation est offerte aux élèves de 14 ans au moins qui désirent découvrir les métiers et se préparer à rentrer en apprentissage tout en poursuivant l’acquisition du socle de connaissances et de compétences commun à tous les élèves soumis à la scolarité obligatoire. Le décret du 30/06/06 apporte des précisions quant à l’organisation des deux phases de la formation, la première, dite parcours d’initiation aux métiers, effectuée sous statut scolaire, la seconde, sous contrat d’apprentissage et quant au droit de l’apprenti junior à reprendre sa formation en Collège.

Le guide pédagogique de la formation d’apprenti junior existe sur Internet avec les conseils pour faciliter la mise en oeuvre des formations par les établissements. http://eduscol.education.fr/apprentijunior .

Un document de l’Onisep avec les caractéristiques de la formation a été transmis aux Rectorats pour diffusion auprès des collèges et des CIO. Il devra être remis aux familles intéressées.

Autres remarques de cet encart:

−…il est souhaitable que les modalités d’ouverture de ces formations soient arrêtées d’un commun accord avec la Région..

−…l’année scolaire 2006/07 sera une année de transition pour expérimenter les premières formations.

−…à compter de l’année scolaire 2007/08 les formations d’apprenti junior deviendront le seul mode de préparation directe à l’apprentissage pour les élèves relevant des 2 dernières années de la scolarité obligatoire

la durée maximale de la formation d’apprenti junior est de deux années, correspondant aux 2 dernières de la scolarité obligatoire. Elle peut avoir une durée plus courte, l’entrée en formation pouvant s’effectuer entre 14 et 16 ans.

−…passé 16 ans, l’élève perd le droit de reprendre, sur simple demande de sa part, sa formation dans un collège.

−…à l’issue du parcours d’initiation aux métiers, l’élève qui ne souhaite pas entrer dans une formation par apprentissage fait le choix d’une formation qui, en fonction de son âge et de son projet, peut se dérouler en collège ou en LP.

−…tout élève qui, à la fin du parcours d’initiation aux métiers, ne choisit ni la poursuite de ce parcours ni l’entrée en apprentissage doit se voir obligatoirement proposer une affectation dans un établissement scolaire.

−…les disciplines enseignées doivent permettre de poursuivre l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences. Dans ce but des modules spécifiques de formation organisés en partenariat avec un collège peuvent, si nécessaire, compléter la formation dispensée dans le lycée professionnel ou le CFA.

−…l’article L.337-3 du code de l’éducation définit pour les jeunes de moins de 16 ans les conditions nécessaires pour accéder à l’apprentissage après le parcours d’initiation aux métiers: avoir 15 ans au moins et être jugé apte à poursuivre l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences par la voie de l’apprentissage.

−…l’apprenti junior inscrit dans un LP ou un CFA reste rattaché à son collège d’origine pendant toute la durée de sa formation et il figure sur une liste spécifique. Le principal du collège désigne un professeur référent connaissant le jeune…L’apprenti junior en cours d’initiation aux métiers ou entré en apprentissage à l’issue de ce parcours peut jusqu’à 16 ans et à sa demande reprendre sa formation en collège.

−…pour accompagner le dispositif les Recteurs constitueront une équipe académique ressource formée de personnels d’inspection, de direction et d’enseignement à laquelle seront associés des représentants des réseaux de formation impliqués dans l’apprentissage. Cette équipe sera chargée aussi d’établir un bilan du fonctionnement des formations ouvertes.

Comment fonctionne l'apprentissage junior en Mars 2007?

En Mars 2007 la presse nous informait qu'il y avait quelques établissements en France qui dispensaient l'apprentissage junior tant controversé à sa création. Pour suivre ce dispositif le jeune doit : - avoir 14 ans - être volontaire – quitter le collège où il doit revenir s'il décide finalement d'arrêter en cours de route.

Il suit son nouveau cursus au sein d'un établissement spécialisé dans la formation professionnelle : LP ou CFA ( Centre de formation des apprentis). Il a alors des cours de français, maths,langues et commence à travailler dans des entreprises où il s'initie à la vie professionnelle. Les employeurs auront, en contrepartie, un crédit d'impôt de 100€ par semaine..Il reste sous statut scolaire jusqu'à ce qu'il ait signé (- à partir de 15 ans-)un contrat d'apprentissage à la condition que les enseignants aient reconnu que ses connaissances scolaires de base étaient suffisantes. À ce moment-là il touche 20% du Smic (50€/semaine).. L'apprentissage junior - qui ouvre aux jeunes les portes de l'entreprise à 14 ans - officialise ce qui n'était qu'une dérogation à 15 ans. .

La formation apprenti junior et la circulaire de rentrée 2007.

Les formations d'apprenti junior dans les lycées professionnels et les centres de formation d'apprentis seront développées en 2007 pour permettre de satisfaire la demande des jeunes et des familles qui s'exprime auprès des collèges. La mise en oeuvre de ces formations s'appuiera sur le décret et la circulaire parus dans l'encart n°27 du B.O.du 06/07/06 et sur le guide pédagogique de la formation d'apprenti junior téléchargeable sur le site : http://eduscol.education.fr/apprentijunior

Apprentissage junior à 14 ans : supprimé.

Lors de la rencontre à l'Elysée – le 11/06/07- entre le Président de la République , le premier ministre, le ministre de l'E.N.et les représentants des syndicats d'enseignants le Président N.Sarkozy a indiqué qu'il suspendait l'apprentissage junior lancé par le gouvernement Villepin pour les jeunes de 14 ans. Décision que les syndicats ont appréciée [relire éventuellement les détails au sous/chap Apprentissage à 14 ans?Non! à 15 ans, plus quelques autres sous/chapitres à la suite dans le chapitre 9b vers la quatorzième page à partir du début.]

Pour le président l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans. Le dispositif ne sera donc pas repris et ceux qui y sont entrés pourront y rester dans les conditions que le ministre de l'EN va étudier avec les Régions. Le décret instituant l'apprentissage à 14 ans a été publié au J.O. le 01/07/06.

X.Darcos a déclaré qu'il faudra trouver un dispositif qui sauvegarde le droit d'être scolarisé jusqu'à 16 ans tout en permettant un apprentissage plus précoce. (Est-ce une palinodie? un remake?) Un prochain B.O. nous le dira. Actuellement, il y a – en juin 2007 - à peu près 20 000 jeunes (et on prévoit une augmentation rapide)qui suivent cette formation et le maintien à l'école a été prévu comme on peut le lire au sous/chapitre :Comment fonctionne l'apprentissage junior en Mars 2007 ? au Chapitre 9b.

L'encart du B.O. n°27 du 06/07/06 (une synthèse est faite au chapitre 9b)sur la formation de l'apprenti-junior permet d'y voir plus clair. Le rattachement du jeune à son collège d'origine y est envisagé.

Jeudi 16 juin 2011 : Les députés PS contre la volonté de l'UMP de remettre l'apprentissage à 14 ans.

Dans un communiqué diffusé le 16/06/2011 , le groupe de députés socialistes, radicaux et citoyens accuse le gouvernement de vouloir remettre au goût du jour l'apprentissage à 14 ans, un archaïsme selon eux . ''Le développement de la formation en alternance et de l'apprentissage , soulevé par la proposition de loi UMP aujourd'hui en débat, aurait pu recueillir un consensus républicain. Ce sont des leviers nécessaires pour concilier la scolarisation et l'insertion des jeunes dans le monde professionnel.''développent les députés..

'' Mais comme à chaque fois que la question est posée, la droite en fait un bélier pour faire passer sa vieille idée d'abaisser l'âge légal de l'apprentissage à 14 ans. Une première brèche avait été ouverte par le gouvernement Raffarin. La proposition de loi UMP est un second coup de butoir'' fustigent les élus. ''Revenir au travail à 14 ans est le contraire de la modernité. C'est retourner aux conceptions du siècle '' concluent-ils.

Projet de rénovation de la classe de 3e.

(expérimentation à la rentrée 2004 et entrée en application en 2005).

Définie par l’arrêté du 2/07/04 (B.O. n° 28 du 15/07/04) et rappelée dans la circulaire de Rentrée 2005 –B.O. n°18 du 05/05/05 - la nouvelle classe de troisième verra la coexistence d’enseignements obligatoires pour l’acquisition d’une culture commune et d’enseignements facultatifs pour mieux répondre à la diversité des élèves et de leurs attentes.

On apprenait déjà en 2003 qu’il s’agirait d’une classe unique avec une diversité des choix possible. 1) – 25 h 30 (horaire élève) d’enseignements obligatoires communs: Français: 4h30 – Maths:4h – LV1:3h – Hist-Géo-EC : 3h30 - SVT:1h30 - Physique/chimie: 2h – Technologie: 2h – arts plastiques: 1h – éducation musicale: 1h – EPS: 3h – et a) enseignement obligatoire optionnel: 3h LV2/3h ou 3h de découverte professionnelle b)enseignement facultatif : +3h de découverte professionnelle (nouvelle option) – ou LV2 (3h) ou langue régionale ou culture de l’antiquité (langues anciennes - latin ou grec).

La note 2004-039 du 16/12/04 aborde la question des langues anciennes : implantation en collège et en lycée et augmentation du coefficient de l’épreuve facultative au baccalauréat qui entrera en vigueur à la session 2006.

Question qui peut se poser: comment gérera-t-on l’enseignement de découverte professionnelle au niveau des emplois du temps, notamment ?.Cette option de découverte des métiers proposée à la rentrée 2004 a été jugée nécessaire par la Loi de Cohésion sociale du ministre Borloo. Elle doit faire mieux connaître aux élèves les métiers et les valoriser

La rénovation du collège a été engagée en 2001 sous le gouvernement Jospin. La structure de cette nouvelle classe de 3e a été initiée par le ministre L. Ferry. Dans le Monde du 17/05/04 le ministre F.Fillon a expliqué que dans cette nouvelle classe, au delà de l’enseignement d’un tronc commun des matières fondamentales visant à l’acquisition d’une culture commune , certains élèves, dans le cadre des enseignements facultatifs, pourront remplacer les cours de langues par 6h de découverte professionnelle. Il s’agirait pour ces élèves de poursuivre l’alternance proposée dès la 4e (préorientation déguisée?).

Cette nouvelle 3e unique, qui doit être mise en œuvre en 2005 (dans les collèges prêts…),supprimera - peu à peu vraisemblablement - les autres structures comme : 3e technologique, 3ed’insertion et 3ePVP qui devront s’intégrer dans cette nouvelle structure.. Elle prendra donc en compte la diversité des élèves et leurs propres attentes. Les élèves volontaires pourraient poursuivre en 2degénérale et pas forcément en voie professionnelle comme tout le laisse supposer ( le conditionnel s’impose!).

D’ores et déjà des questions se posent : - quels seront les contenus et le fonctionnement de cette nébuleuse: découverte professionnelle ? Les objectifs et le contenu sont définis par l’arrêté du 14/02/05 –B.O. du 17mars 2005).Comment, dans les disciplines du tronc commun, se géreront les différences de niveau entre les élèves prévus (?) pour la seconde générale et ceux qui savent depuis la 4e qu’ils n’en feront pas partie?

Option de découverte professionnelle: 3h ou 6h (lire plus haut le sous/chapitre : Circulaire de rentrée 2006 : les dispositifs en alternance en 4e et 3e.)

l’option de découverte professionnelle (ODP), découverte des métiers, ( 3h en 3ième) doit permettre aux élèves d’élaborer un projet personnel à travers notamment la présentation de différents métiers, de leur organisation, des compétences qu’ils supposent, des débouchés qu’ils offrent et des voies de formation qui y conduisent. Les centres d’information et d’orientation – en s’appuyant sur les supports écrits et numériques de l’ONISEP - ont sur ce point un rôle important à jouer, notamment dans le cadre d’une coopération avec les organisations professionnelles qui leur fournissent des données qualitatives et quantitatives en termes de débouché professionnel.

En classe de 3ième l’option de découverte professionnelle de 6h (conformément à l’arrêté du 14/02/05) pourra s’articuler avec le dispositif d’alternance proposé en classe de 4ième. Cette option qui sera le plus souvent dispensée dans les lycées professionnels sera conçue (dans le cadre d’une convention entre établissements) de façon à permettre , le cas échéant, une poursuite d’études dans la voie générale et technologique. Cette option s’adressera à des élèves volontaires, scolairement fragiles, qui veulent mieux connaître la pratique des métiers. S’agissant de la classe de 3e, et dans le prolongement de l’alternance en 4e, un petit nombre d’élèves en grande difficulté ne sera pas en mesure de suivre dans de bonnes conditions la classe de 3e avec module découverte professionnelle de 6h. Vis à vis de ce seul public, des dispositions dérogatoires, conformément au décret du 28/05/96 (du type des 3ièmed’insertion), peuvent encore être envisagées.

Pour complément d’information lire un plus loin le sous/chapitre: larrêté du 2/07/04.

Vote au CSE ( Conseil supérieur de l’Éducation).

Le 24/06/04 le ministre de l’Éducation a présenté le projet de la nouvelle 3 e au CSE qui a rendu un avis négatif. Résultats du vote: Pour :12 dont Medef, CGC,CFTC Contre : 35 dont la CGT, Snuipp (syndicat des écoles de la FSU) et les signataires (FCPE, SGEN-CFDT,l’Unsa, l’UNL,la ligue de l’enseignement), d’un communiqué commun,ont souligné que "toute forme de ségrégation, de préorientation, d’éviction des élèves avant la fin de leur scolarité ne peut servir de point d’appui pour améliorer le fonctionnement du collège pour tous"

Abstentions: 13 dont la PEEP et le SNES, syndicat majoritaire qui, sensible aux 54% des enseignants opposés au collège unique (ce qui a fait dire à des mauvaises langues que cette opposition était normale car le collège unique demandait beaucoup plus de travail) n’est pas hostile à la création de l’option de découverte professionnelle. Par ailleurs, sous la pression du SNES il n’est plus question de la suppression de la LV2 dans le module de 3h et le module de 6 h serait mis en place à titre transitoire jusqu’à l’évaluation de 2006/07.. Le SNES veut aussi des garanties de financement et s’oppose à tout délestage massif des élèves du parcours ordinaire.

Ce vote n’est qu’un avis et le ministre n’en tiendra pas compte….

Août 2005 : Dans plusieurs académies 10 à 20% des collèges vont tester, à la rentrée 2005/06 cette nouvelle option visant à faire connaître aux ados un large panel de métiers.

Bilan de l’option : découverte professionnelle (DP) en classe de 3ième année scolaire 2005/06.

Quelques chiffres: − 38 628 élèves (soit 5% des élèves de 3°) suivent l’option DP (découverte professionnelles) :3 heures hebdomadaires soit une centaine d’heures /année. C’est plus que le grec (2%) et actuellement moins que le latin. (16%) mais l’objectif du ministère vise à tripler les effectifs à la rentrée 06.

26 300 élèves de 3° ont choisi l’option DP de 6 heures hebdomadaires soit 200 h/année. Cette option est demandée par des élèves qui se destinent à l’enseignement professionnel. Ce module n’est pas facultatif: il remplace d’autres heures de cours.

Durant l’année 2005/06, 1782 collèges (34% du total, privé et public) proposent l’option découverte professionnelle . Tous sont censés le faire à la rentrée 2006 mais raisonnablement on peut penser qu’il y en aura 80%.

dans l’académie de Créteil 71% des collèges proposent l’option DP ( 61% en Seine-Saint Denis), 41% à Versailles, 40% à Rennes et seulement 11% à Paris!

Pour l’Inspection générale de l’Education le premier bilan est positif. La DP offre à certains élèves un enseignement plus concret - donc plus intéressant - que les cours théoriques et le système éducatif est ainsi moins déconnecté du monde professionnel..

Que font les élèves durant ces heures?

Ils passent en revue de nombreux professionnels qu’ils visitent in situ. C’est ainsi qu’ils observent une chaîne de montage, vont sur des chantiers où on leur montre le rôle de différents métiers, questionnent et écoutent un médecin, une infirmière, se rendent dans une caserne de pompiers, de gendarmes,explorent une entreprise, une administration, Certains travaillent sur le patrimoine de leur ville notamment des musées.

Ils interviewent le maire, des responsables d’associations, des artisans, le pharmacien, ils s’informentsur le fonctionnement d’un laboratoire d’analyses. Mais – ce qui est le plus formateur – c’est le travail qu’ils fournissent après les sorties sur le terrain qu’ils adorent faire. Pas de professeurs spécialistes : on trouve en effet des profs d’histoire, de techno, de sport, des documentalistes, des conseillers d’orientation ou d’éducation…Ils font rédiger aux élèves des fiches métier plutôt complètes : salaires, études pour y accéder, conditions de travail. Cette fiche est la plupart du temps complétée par des informations et des photos prises sur le Net ou dans diverses brochures comme celles de l’Onisep. Des collèges ont compilé leurs recherches sur un CD-ROM qu’ils mettront sur le site de leur établissement.

D’après le ministère il n’y a pas eu de résistance idéologique : enseignants et entreprises ont joué le jeu alors qu’on disait que le monde de l’école et du travail se tournaient le dos.(in Aujourd’hui du 03/06/06).

On peut lire aussi dans ce quotidien que le ministère voudrait, devant le succès de cette opération, en faire un cours obligatoire dès la 6ième.. Monique Parra-Ponce, secrétaire nationale du SNES (principal syndicat du second degré) tempère cet enthousiasme en disant qu’il convient d’abord de mieux définir les contenus et de penser au financement car faute de moyens des élèves de certains établissements ne font déjà que 2 heures au lieu de 3.

La découverte professionnelle dans la circulaire de rentrée 2007.

Parce qu'elle participe de l'éducation à l'orientation l'option de découverte professionnelle doit être offerte dans tous les collèges; ces derniers feront en sorte que de plus en plus de collégiens puissent y accéder. Le déploiement de cet enseignement doit s'accompagner du développement du partenariat avec les entreprises dans le cadre des accords passés par le ministre et que la charte d'engagement des entreprises pour l'égalité des chances vient de compléter utilement. Chaque collège cherchera à s'associer avec au moins 2 entreprises représentant 2 secteurs d'activités différents pour organiser des visites de ces entreprises, des stages pour les élèves ou un échange en classe avec les personnels d'une entreprise.

...Pour ce qui est des modules de découverte professionnelle 6 heures en classe de 3ièmedans les lycées professionnels l'accompagnement et la formation des équipes pédagogiques doivent faire l'objet d'une attention soutenue des personnels d'encadrement et des corps d'inspection de façon à générer des pratiques conformes à l'esprit de ce dispositif. Les textes de référence ainsi que des ressources nationales (documents d'accompagnement, vademecum,exemples de mise en oeuvre téléchargeables à l'adresse suivante:

http://eduscol.education.fr/D0072/dp_accueil.htm

Rapports École-entreprise

M.Pébereau, président de BNP/Paribas et président du comité sur l’école du Medef donne son point de vue dans le Figaro du 17/11/04: …l’égalité des chances [attention au sens que chacun peut donner à cette expression évoquée pour la première fois par le gouvernement de Pétain] est la source de vitalité et de pérennité de notre contrat social. Monde de l’école et monde de l’entreprise doivent s’unir autour de ces enjeux car tous deux partagent le lourd privilège d’être les lieux où se fabriquent la vie et l’avenir de notre pays..Tous les jeunes devraient se familiariser avec le monde du travail et acquérir une formation préprofessionnelle valorisable dans un curriculum vitae..

Un sondage indique que les parents veulent qu'on parle plus du monde du travail en classe. Des initiatives se multiplient.

Aujourd'hui a consacré une page de son édition du 10/03/07 aux rapports école-entreprise, en voici quelques extraits. Selon un sondage CSA publié début mars , 67% des parents estiment que le système éducatif ne prépare pas suffisamment au monde professionnel et 8 sur 10 pensent que c'est le rôle de l'école de sensibiliser les élèves à ces problématiques. Le niveau très élevé du chômage et les difficultés de recrutement des entreprises rendent obligatoire la réconciliation. Mais pour nous si la guéguerre a eu lieu, c'est bien dans le passé car l'éducation nationale s'est, depuis des décennies déjà, tournée vers la connaissance des entreprises et des métiers tout en reconnaissant qu'il reste beaucoup à faire.

Depuis de nombreuses années la quasi totalité des élèves de 3ième (parfois même de 4ième) font une semaine de stage en entreprise, à l'issue duquel ils rédigent un petit mémoire dont ils exposent les lignes générales à leurs professeurs voire même au responsable de l'entreprise.

Exemple : dans plusieurs collèges le professeur principal de 3°prépare ses élèves très tôt à ce stage, tout au long du premier trimestre de manière à ce qu'ils en saisissent l'importance: travail sur leurs centres d'intérêt et sur les métiers susceptibles d'y correspondre. Puis avec le Copsy il cherche une entreprise susceptible de les accueillir. Prospection par téléphone et par Internet. Citons pour exemple l'initiative de la CCI (chambre de commerce et d'industrie de Nantes/Saint Nazaire) où chaque entreprise volontaire s'engage au travers d'une charte à accueillir les jeunes de façon active en nommant un référent tuteur. Cette CCI prépare actuellement un portail Internet accessible aux entreprises, élèves et enseignants, où pourront être téléchargés convention de stage, guide d'accueil, etc...L'idée est de donner envie aux jeunes de travailler en entreprise.

( www.imaginetonfutur.com - www.jeunesse-entreprises.com )

Lancée de façon expérimentale en 2005 la Découverte professionnelle -DP - ( option de 3 h ou de 6h ) est désormais disponible dans la quasi totalité des collèges et ce à la place – le plus souvent – du latin, du grec ou d'une langue.

Le cahier des charges de la formation des maîtres en IUFM fait état au B.O. n°1 du 04/01/07 d'un stage obligatoire en entreprise de 3 semaines avant leur titularisation. Une fois en poste, ils pourront solliciter des stages de quelques jours en milieu professionnel , dispositif qui existe depuis 2003 et qui a concerné un peu plus de 1000 enseignants - formule qui devrait être développée.

Opération 100 000 entrepreneurs : lancée il y a 4 mois cette opération vise à faire intervenir – une à deux heures en classe – des patrons dans les établissements pour communiquer le goût d'entreprendre, en donnant des exemples de réussite et de parcours diversifiés. Objectif : 100 000 interventions dans les lycées et collèges – Infos sur : www.100000entrepreneurs.com . Les patrons espèrent que ces rencontres + les visites des entreprises permettront aux jeunes de sortir des clichés entreprises-machines à broyer de l'humain,tristesse des lieux de travail alors qu'existe pour beaucoup d'employés le plaisir que l'on peut tirer à bosser et à s'investir dans des projets. Ils veulent donner aux jeunes une image positive du monde du travail.

Ingénieurs pour l'école : Quelques dizaines d'ingénieurs et de cadres issus de grands groupes industriels comme Air-France, Alcatel, Edf reviennent dans des établissements scolaires (lycées,IUT...) pour une durée d'un à trois ans. Rémunérés par leur groupe – avec l'aide de l'État et de l'Europe – ils dispensent différents types de missions qui oeuvrent toutes au rapprochement école-entreprise. Créé il y a 12 ans ce dispositif original a été renouvelé en mars 07 par le ministère.

De grosses boîtes dans les quartiers : - une cinquantaine d'entreprises comme la Poste, BNP,SNCF,Axa, IBM, Carrefour....ont signé une charte où elles s'engagent auprès des établissements difficiles pour faire du tutorat d'élèves, donner des bourses aux plus méritants, organiser des visites d'entreprises,accueillir chez elles des stagiaires de 3ième.

Au Congrès de la PEEP (21/05/09),à la Rochelle,le ministre Darcos a détaillé plusieurs mesures sur l'orientation.

Au cours de l'année 2009/10 le ministre entend mettre en place un passeport d'orientation qui comprendra toutes les informations permettant aux élèves de bénéficier d'un suivi continu par les équipes éducatives. En outre ''au moment de l'orientation, les parents seront informés des taux d'insertion professionnelle des filières dans lesquelles leur enfant a décidé de s'orienter'', de celles qui embauchent ou pas.

Depuis 2 ans 700 000 collégiens investissent des entreprises pour faire un stage obligatoire de 3 à 5 jours.

Comme nous l'avons écrit un peu plus haut dans ce chapitre, des stages d'une semaine environ -fortement recommandés par le Ministère - permettaient à des élèves de 4° et surtout de 3° de séjourner quelques jours au sein d'une entreprise de leur choix.

Depuis 2005 ces stages facultatifs sont devenus obligatoires. Les élèves, dans l'ensemble,les apprécient mais assez souvent les professionnels sont sceptiques ...C'est actuellement surtout dans la semaine avant les vacances de Noël que les 700 000 élèves de troisième investissent les entreprises pour y faire un stage d'observation de 3 à 5 jours. Des principaux considèrent qu'après un long trimestre le stage peut être une respiration et le moyen de découvrir un autre élève , pénible au collège mais très dynamique en stage.

Les jeunes doivent chercher leur stage mais le constat est clair c'est surtout dans les connections du milieu familial ou celui des amis des parents qu'ils le trouvent (les entreprises font un effort pour des enfants de collègues) et les stages dépendent surtout de l 'environnement économique de leur lieu de résidence et certaines entreprises se montrent réticentes car elles reçoivent beaucoup de demandes et que les collégiens n'apportent pas de plus-value évidente. C'est le lycéen qui prépare un bac spécialisé qui passe avant. Certes les chambres de commerce et d'industrie sont très heureuses de ce dispositif de rapprochement de l'école et de l'entreprise mais les patrons de PME ne veulent pas être considérés comme des pouponnières. ..

Le grand risque c'est qu'un jeune se retrouve dans un stage photocopie ou devant Internet mais les professeurs veillent et assurent le déroulement du stage. Pour avoir suivi le déroulement de stages de ce genre

plusieurs années durant nous pouvons assurer , après avoir lu des centaines de rapports de stage, que la majorité des élève impliqués en a tiré un grand bénéfice notamment au niveau de l'orientation. Mais tout peut toujours être amélioré!

Pour trouver un stage dans des cités des collégiens de 3° vivent une véritable galère.

Dans des quartiers sensibles comme la Cité des 4000 à la Courneuve, au Val-Fourré ou aux Minguettes des élèves de 3°- le plus souvent issus de l'immigration - doivent faire - et la plupart du temps en vain - un véritable parcours du combattant pour être accueillis en stage d'observation. Ce qui fait dire au sociologue J.F.Amadieu '' La discrimination existe, c'est évident.''. il ne leur reste plus que le petit épicier du coin, le kébab ou une association de quartier...ce qui rend le stage contre-productif pour des enfants qui ont des parents qui ne travaillent pas!.

La Secrétaire d'État à la Ville, Fadela Amara a proposé au président de la République d'intégrer le

plan des banlieues la création d'une banque de stages. Un dispositif qui pourrait être expérimenté dès la rentrée prochaine dans une trentaine de collèges difficiles. Les Rectorats, en partenariat avec les Chambres de commerce mettraient à la disposition des élèves des offres de stage et un carnet de bonnes adresses.

L'ONISEP a réalisé des outils pédagogiques pour permettre aux équipes éducatives de mieux assurer l'enseignement de Découverte professionnelle.

En 2006 l'ONISEP[ www.onisep.fr et www.onisep-reso.fr ] a édité un recueil présentant les ressources de 18 branches professionnelles :

Les métiers de l'aéronautique (Gifas) du bâtiment (FFB) de la chaudronnerie et de la tuyauterie (SNCT) du commerce interentreprise (CGI) → de la défense → de l'industrie → des industries chimiques (UIC) → industries des pâtes – papier – carton (UNIPAS) → de la maintenance des matériels agricoles, de travaux publics, de manutention et de parcs et de jardins (ASDM) → des matériaux pour l'industrie et la construction (UNICEM) → du médicament (LEEM) → de la plasturgie → du secteur des études et du conseil (Syntec études et conseil) → du secteur de l'informatique (Syntec informatique) → du secteur de l'ingénierie (Syntec ingénierie) → du transport aérien (FNAM) → du transport routier (AFT-IFTIM) → des travaux publics (FNTP) .

Outils spécifiques :

supports écrits pour accompagner la mise en place de la découverte professionnelle : - Découverte professionnelle en classe de 3° (6h ou 3h) -(6€)- → Découverte professionnelle séquences pédagogiques option 3h (15€) .

outils d'animation de classe : Planète métiers (CD-Rom 90€) - les métiers de mon quartier (CD-Rom PC 39€) - Les BEP industriels (le CD-Rom 30€) - Quizz métiers (49€ la mallette de jeux) -

publications consultables directement par les élèves : le Dico des métiers (9€) - Parcours (12€) – Voie PRO (7,5€) - Métiers (4 tomes 174,80€)

Plusieurs professions sur leurs sites comme, par exemple celui de www.industrie-jeunes.fr proposent des jeux pédagogiques interactifs qui se présentent sous plusieurs formes ● téléchargeable et imprimable pour organiser des sessions en classe ● en ligneen simulation automatique.

L’arrêté du 2/07/04 - ( JO du 6/7/04 – BO n°28 du 15/07/04 ) –

applicable à la rentrée 2005-2006 – il légalise l’organisation de la nouvelle classe de 3ième.Chaque collège disposera d’une dotation horaire globale de 28h30 hebdomadaires par division de troisième.[22/11/2004].

On sait donc maintenant que les enseignements obligatoires seront de 28h30, les 3h de LV2 étrangère ou régionale comprises. Arrêtons-nous sur les enseignements facultatifs . Le choix se fera soit: découverte professionnelle : 3h ou 6h** ( dans ce cas les élèves ne suivent pas l’enseignement obligatoire de LV2et l’accord des parents est nécessaire,. Soit: LV2 régionale ou étrangère (3h), soit (Langue ancienne –3h - (latin, grec – selon les possibilités de l’établissement les élèves peuvent choisir le latin et le grec).

Il est prévu 10 heures annuelles de vie de classe

**le module professionnel : il est ouvert à tous les élèves…il peut être porté à 6h pour les élèves en voie de décrochage scolaire à la fin du cycle central : il vise à mieux préparer l’accès à une formation qualifiante de

niveau V…Les élèves inscrits dans ce module peuvent recevoir tout ou partie de cet enseignement en lycée professionnel….si le module de 6h entraîne la constitution d’une classe, celle-ci serait implantée plutôt en lycée professionnel, décision prise par l’autorité académique.

Dans son allocution télévisée du 18/11/04 le ministre F.Fillon souhaitait que 100 000 élèves d’ici 2010 choisissent l’option découverte professionnelle.

Rénovation du diplôme national du Brevet à la fin de la 3e. .

En 2005/06, un nouveau diplôme national du brevet (DNB)sera mis en place mais il ne pourrait être passé qu’en 2007. Un seul diplôme remplacera désormais les 3 séries, organisé autour d’un examen terminal national et du contrôle continu, Les dates de l’examen et les sujets des épreuves étant fixés par le ministre. S’agissant du contrôle continu, seuls seront pris en compte les résultats obtenus en classe de 3e.

. La possibilité serait offerte à certains élèves de valider leur Brevet en 3 ans..

Où on y voit plus clair à propos du nouveau Brevet avec l’allocution télévisée du ministre Fillon sur France 2 le 18/11/04.

Le nouveau Brevet sera national et non régional comme actuellement. Il validera le socle commun des connaissances acquises par les élèves en fin de collège. Sans être obligatoire pour passer en 2de il pourrait déterminer en partie l’orientation des élèves ( le texte dit que le conseil de classe se fonde tout particulièrement sur les résultats obtenus au brevet.). Les élèves le passeraient en Mai avant les conseils de classe de fin d’année. Mais la question du calendrier se posera alors d'une manière aiguë. Si le contrôle continu figurant au DNB doit être la moyenne exacte des notes de troisième il conviendra donc d'arrêter ces notes fin avril, début mai ,ce qui aura pour effet inévitable de diminuer l'intérêt des élèves pour le travail à fournir jusqu'à la fin de l'année scolaire soit fin Juin. Ce serait donc de facto l'anticipation des vacances et la réduction du troisième trimestre à sa plus simple expression, ce qui ne peut donc pas être envisageable à notre sens.

3 épreuves écrites : 40% de la note – coefficient 8

français – mathématiques – SVT ou Histoire-Géographie.

contrôle continu: - 60% de la note - coefficient 12 - .

Une note de vie scolaire (coefficient 2?) sanctionnera l’assiduité, le comportement du collégien. Le B2i, non obligatoire, pourra apporter des points en plus. Comme pour le Bac, tous ceux qui auront obtenu une mention Bien ou T..Bien et qui seront issus de catégories sociales défavorisées, bénéficieront d’une bourse au mérite de 1000 € pendant 3 ans. D’ici à 5 ans 75 000 jeunes pourraient la recevoir.

Modalités d’attribution de diplôme national du Brevet, à titre provisoire, pour la session 2006

(arrêté du 28/07/05 figurant dans l’encart du B.O. n°31 du 1/09/2005)

Art.2 : Les élèves de 3ième ayant suivi l’enseignement du module de découverte professionnelle de 6 heures peuvent se présenter à la série de leur choix.

Art.4 : Pour les candidats visés à l’article 3 le diplôme est attribué sur la base des notes obtenues à un examen et des résultats acquis en classe de 4ième et de 3ième. L’examen comporte 3 épreuves écrites : - français :coeff 2 – mathématiques coeff.2 – Hist-géographie-EC coeff 2

Les résultats obtenus en cours de formation sont pris en compte dans les conditions suivantes pour chaque série :

Série collège Coefficient 1→ français, mathématiques, LVI,SVT,Physique-chimie, EPS, arts plastiques, technologie, LV2 . Le module de 6 h de découverte professionnelle sera évalué coefficient 2 à la place de le technologie. Sont également pris en compte les points au dessus de la moyenne dans l’enseignement optionnel choisi par l’élève.

Série technologique: Coefficient 1français, mathématiques, LV1, Sciences physiques,EFS, EPS, éducation artistique, technologie : coefficient 2 et pour ceux qui ont choisi la Découverte professionnelle (module de 6h) coefficient 1 en technologie et coefficient 2 en découverte professionnelle.

Série professionnelle : coefficient 1: français, mathématiques, LVI ou Sciences physiques, Vie sociale et professionnelle, EPS,éducation artistique, technologie : coefficient 3 et pour ceux qui ont choisi le module de 6h la technologie aura le coefficient 2 et le module de découverte professionnelle sera affecté du coefficient 3

- l'histoire de l'art sera une épreuve obligatoire au Brevet des collèges .

D'après la presse du 23/01/08 l'histoire des arts sera intégrée aux enseignements de l'école primaire à la rentrée 2009 et en 2009/2010 au collège et au lycée. Les ministres de l'éducation et de la Culture ont aussi indiqué que le brevet des collèges comprendrait une épreuve obligatoire dans cette matière. Au cours du premier semestre 2008 les chaînes publiques de télévision devront développer leur offre pour l'éducation artistique et culturelle.

Décret n° 2005-1010 du 22/08/05 figurant dans l’encart du B.O n°31 du 1/09/2005

Art.6-1: les diplômes délivrés aux candidats admis peuvent porter les mentions suivantes :

la mention assez bien pour une note moyenne au moins égale à 12 et inférieure à 14.

la mention bien pour une note moyenne au moins égale à 14 et inférieure à 16

− la mention très bien pour une moyenne au moins égale à 16.

Faut-il supprimer le Brevet?

Aux pages 81/82 du livre: Repenser l’école obligatoire de A. Prost et Roger Establet chez Albin Michel, Claudine Peretti répond à cette question en écrivant :"à cette question les enseignants répondraient par la négative. Certains pensent que le brevet permet d’entraîner des élèves à passer un examen, d’autres estiment qu’il incite les élèves à travailler. S’il n’y avait pas le brevet les élèves seraient encore moins motivés qu’aujourd’hui..[……] puisque c’est le seul diplôme dont justifient des milliers de jeunes par an, le système éducatif et la société dans son ensemble auraient intérêt à ce qu’il garantisse que celui qui l’a obtenu possède différentes compétences et connaissances vérifiées.

Pour tous les élèves ou pour ceux qui n’auraient pas ou qui ne passeraient pas le Brevet des collèges ?

En début novembre 04 à la télévision le premier ministre annonçait à propos de la réforme de l’école mise en chantier que tous les jeunes devraient en sortir avec un minimum en poche: le certificat des savoirs fondamentaux stipulant qu’il sait lire, écrire, compter, s’exprimer dans une langue étrangère et maîtriser l’informatique. On sait désormais que ce contrôle sera effectué dans le cadre du nouveau Brevet .

Le DNB ne doit pas être un examen de passage pour la seconde d'où en 2009 la consigne donnée aux professeurs d'histoire-géo de maintenir la moyenne de 2008.

La presse du 08/07/09 faisait état d'une ''fausse note '' pour le Brevet des collèges. Pour le journaliste une note d'instruction discrètement remise aux correcteurs d'histoire-géographie de l'Académie de Poitiers ne souffrait pas d'ambiguïté. Baptisée '' souplesse-valorisation- bonification ''cette liste d'une page fixe notamment comme objectif de maintenir la moyenne de 2008 de 23/24 sur 40. Plus étonnant encore, il y est pour cela demandé aux professeurs de noter d'abord les copies au crayon de papier afin de pouvoir les réévaluer au besoin.

Il faut savoir que déjà en 2008 on avait demandé aux professeurs d'augmenter la moyenne précédente jugée un peu faible. Pour l'inspecteur d'académie de Poitiers qui assurait, malgré une gêne perceptible,ignorer l'existence de cette fameuse note : ''c'est un cadrage académique rédigé par plusieurs inspecteurs pédagogiques et dont le seul but est de ne pas saquer les élèves....il s'agit juste d'équilibrer la notation entre les professeurs très généreux qui ne mettent jamais moins de 14/20 et les autres avec lesquels on plafonne à 8. Rien de très scandaleux donc.''

Pourtant une formule aussi lapidaire que définitive explique aux correcteurs qu'ils feraient de toute façon mieux de ne pas attendre de choses de la part d'élèves de 14 ans dont le DNB sera le seul diplôme pour certains. Au rectorat la réponse se veut une nouvelle fois évidente : ''la fin du collège ne doit pas être un examen de passage pour la seconde. On ne peut pas avoir les mêmes exigences pour un élève qui s'oriente vers un bac scientifique avant de faire l'ENA que pour son voisin qui passera un CAP maçonnerie....

La circulaire de la rentrée 2007 et le DNB (diplôme national du brevet).

Le B.O. n°3 du 18/01/2007 apporte des compléments d'information sur le nouveau Brevet. On peut y lire que l'architecture du nouveau diplôme national du brevet (DNB)sera proposée prochainement. Ce qui donnera lieu à la publication des textes réglementaires correspondants pour une première session en 2008.

La session 2007 du DNB reconduira les innovations apportées par la session 2006: prise en compte de l'enseignement de découverte professionnelle et l'attribution des mentions. En outre le DNB 2007 verra l'introduction de la note de Vie scolaire dans les mêmes conditions que les résultats aux disciplines évaluées en contrôle de cours de formation (CCF).Les notes obtenues en CCF porteront uniquement sur la classe de 3ième et les sujets des 3 épreuves écrites seront nationaux.

Le B2I de niveau collège sert de référence pour le socle commun et sera pris en compte dès 2008 dans le diplôme national du brevet. Dans cette perspective les principaux de collège ainsi que les proviseurs de LP veilleront à ce que la totalité des élèves de 3ième ait été évaluée en vue de l'obtention du B2I.

Avril 2012 : modifications sensibles du Brevet des collèges (DNB)dès 2013.

Dès juin 2013 le DNB-réservé aux élèves de 3e sera sensiblement modifié pour s'adapter aux nouveaux programmes de troisième à la rentré 2011.

L'un des changements en français les plus frappants porte sur la dictée : elle passera de 600 à 800 signes . Les élèves auront le choix entre 2 rédactions – sujet d'imagination ou sujet de réflexion. Disparaîtront les consignes explicitées sur la construction du devoir notamment. La durée de l'épreuve de français restera de 3 heures.

L'épreuve de mathématiques ( maintenue à 2 heures ) comptera 10 exercices et – autre nouveauté – les problèmes seront conçus de manière indépendante afin qu'il ne soit plus nécessaire de réussir le premier pour pouvoir faire les autres. .Enfin, au moins l'un des exercices sera ''une tâche complexe'' pour laquelle l'élève n'est pas guidé . Il doit utiliser des connaissances et savoir-faire différents, précise le ministère.

L'épreuve d'histoire et géographie se déclinera désormais en 3 disciplines : histoire – géographie- instruction civique.

Rappelons que l'histoire des Arts qui se déroule à l'oral – est obligatoire dans les écoles primaires depuis 2008 et dans les collèges depuis la rentrée 2009.

Janvier 06, le ministre Gilles de Robien veut généraliser une note de vie scolaire dans les collèges.

Il y a 2 jours, le 11/01/06, le ministre de l’éducation nationale a déclaré que dès la rentrée 2006 les élèves de collège se verront attribuer une note de vie scolaire car pour lui le respect dû aux enseignants et à tous les personnels travaillant dans les établissements scolaires fait partie du comportement attendu des élèves au titre du socle commun. Cette note trimestrielle attribuée par le Principal et le CPE sanctionnera le comportement et l’attitude des élèves . Les modalités de sa mise en œuvre seront connues au printemps.

Rappelons que la loi Fillon prévoyait - dès la session 2007 - que le Brevet des collèges comprendrait une note de vie scolaire qui a pour objet de sanctionner l’acquisition par les élèves des règles de comportement qui devraient être comprises dans le socle commun, socle qui est en cours de définition par le Haut Conseil de l’éducation. Le ministre a donc généralisé pour tous les élèves et pour toutes les classes ce qui avait été prévu initialement pour le Brevet.

Le ministre a également déclaré qu’il était en train de réviser la circulaire de 1998 sur la prévention de la violence en milieu scolaire. Il a rappelé son souhait qu’un policier référent tienne une permanence - s’il le faut – dans un collège ou un lycée si le besoin s’en fait sentir et si le chef d’établissement le souhaite.

Sessions 2007 et 2008.

Fin juin 2007 plus de 800 000 élèves ont passé l'examen du DNB. Comme en 2006 les élèves : - ont la possibilité de décrocher une mention (et avec les mentions Bien ou Très bien les élèves déjà boursiers sur critères sociaux obtiendront une bourse au mérite) – pourront, éventuellement ,bénéficier de la prise en compte de l'option facultative (points au dessus de la moyenne) de la découverte professionnelle de 3h hebdomadaires au même titre que les autres options et évaluation en contrôle continu du module de découverte professionnelle de 6h.

2 nouveautés de la session 2007 :la prise en compte des résultats scolaires obtenus par les élèves en classe de troisième uniquement.l'attribution d'une note de vie scolaire dotée d'un coefficient 1.

La session 2008 amorcera l'évaluation de 2 compétences du socle commun : → la prise en compte du Brevet informatique et internet (B2) niveau collège et → l'exigence du niveau A2 du "cadre commun de référence pour les langues" dans une langue vivante étrangère.

Arts, musique, éducation physique et sportive seront des matières optionnelles dans le nouveau Brevet. Ça pose problème.

Un coup d’œil sur les horaires dans la nouvelle classe de 3ièeme: 2h pour arts plastiques – 1h pour l’éducation musicale et 3h pour l’EPS. C’est correct. Pour ce qui est du futur Brevet on voit que ces 3 disciplines entrent effectivement dans le lot des matières à options au sein du contrôle continu.

Dans son article à Libération du 10/12/04 , Maxime Travert, maître de conférences à l’IUFM Aix Marseille craint que ces matières optionnelles au Brevet ne soient à terme prises en charge par des structures extrascolaires en dehors des missions qui incombent à notre école publique. C’est à notre avis aller un peu vite en besogne…

Pour M.Travert vouloir transmettre un socle de connaissances et de compétences n’est pas contestable Il reste à débattre de sa nature. Il a raison de dire que de nombreux jeunes (issus notamment de milieux défavorisés)excellent, connaissent la réussite dans ces 3 disciplines qui facilitent la sociabilité et participent à la construction du regard que l’adolescent porte sur lui-même et de l’image sous laquelle il entend être reconnu alors même que souvent ils échoueront dans les disciplines du socle commun, disciplines qui représentent la légitimité académique. Il serait injuste pour eux qu’ils ne connaissent que l’échec. Seule la dialectique réussite/échec prend sens. On pense qu’il a raison de dire qu’à l’école la notion de choix renforce les inégalités. Il faudrait donc par souci d’égalité rendre obligatoires au Brevet les arts, la musique et l’EPS.



Le ministre de l’EN annonçait le 16/02/05 lors d’une séance à l’Assemblée sur le vote de la loi d’orientation que l’EPS

serait prise en compte au brevet des collèges.

Quid des classes à PAC?

D’après le Monde du 21/09/04 page 27, le plan Lang ( ministre de l’Éducation) et Tasca ( ministre de la culture) avait permis de créer dès 2000 et ce pour cinq ans, 25 000 classes à PAC (Projet artistique et culturel) à l’école primaire, au collège et au lycée (surtout en LP). Les activités culturelles – une douzaine de champs artistiques - comme le théâtre, la musique, la danse, la photo, le chant….étaient encadrées par des artistes payés par la DRAC qui travaillaient avec un enseignant dans une classe sur un projet de manière transversale.

À titre d’exemple arrêtons-nous sur une formule originale de classe à PAC, très porteuse, au collège Saint-André de Bordeaux: en 1998 les professeurs d’arts plastiques et d’éducation musicale ont proposé dès la 6ième une structure de classe à PAC avec un parcours parallèle au cursus général. Les élèves volontaires (l’équilibre entre filles et garçons est requis)et fortement motivés remplissent un questionnaire à la fin du CM2. Ils s’engagent à participer à la chorale du collège.

Cette classe a une heure supplémentaire/semaine en arts plastiques et musique associés et une répétition de chorale le vendredi de 12h à 13h. Ce qui est très intéressant c’est que la classe travaille en interdisciplinarité. En effet les enseignants de français, langues, histoire-géographie, EPS travaillent un thème sur l’année : en 6ièemeil s’agit de l’opéra – en 5ième de l’Afrique – en 4ième du jazz et des USA de50/60 – en 3ième de la musique contemporaine. La participation aux concerts de l’ONBA (orchestre national de Bordeaux aquitaine)est régulière. On peut intégrer cette structure en cours de cursus (5e, 4e,3e) ou la quitter en fin d’année.

Depuis 2002 et malgré la réduction des crédits plusieurs de ces classes fonctionnent encore là où les acteurs sont motivés. Alors qu’il y en avait 40 000 en 2002 on n’en compte plus que 14 000. Alain Bergala, universitaire, ancien chargé de mission sur les arts à l’école déclarait au Monde du 12/01/05: le projet des classes à PAC n’était pas une utopie (…), la mutation la plus importante à l’école passe par l’enseignement des arts.

Dans le BO du 30/10/03 le tandem Ferry-Darcos annonçait la redistribution des classes à PAC: - ateliers artistiques au collège et au lycée professionnel et options artistiques au lycée.

Nous en saurons plus d’ici peu puisque F. Fillon et M.R. Donnedieu de Vabres feront unecommunication en Conseil des ministres sur l’enseignement artistique.

À lire l’article de Jean-Marc Ayrault dans Libération du 13/12/04: On revient à la situation d’avant Lang il semblerait que la situation n’ait pas évolué dans le bon sens. Le Président du groupe PS à l’Assemblée nationale demande la création d’une mission d’information parlementaire sur l’ensemble des dispositifs d’éducation artistique…pour lui la première question est celle des conditions d’accès à l’art et à la culture donc à l’éducation…il faut réhabiliter la culture et sa capacité à transformer la société.

En réaction au socle des fondamentaux de F.Fillon, comédiens, chorégraphes, acteurs, enseignants…ont lancé un appel national pour faire de la culture une priorité à l’école.(p.31 de Libération du 16/12/04). Ils reprochent au gouvernement d’avoir démantelé les classes à PAC de Lang. Pour beaucoup de ces artistes c’est l’école qui a leur donné les goût des arts. Pour ce qui est de Renaud Donnedieu de Vabres, le ministre de la Culture, il regrette, nous dit le quotidien, de ne pas avoir réussi à entraîner F.Fillon avec lui. Il assure qu’à ses yeux l’éducation artistique fait partie des fondamentaux à transmettre aux enfants….

Il a souhaité la présence régulière des arts et des artistes à l’école (Le Monde du17/12/04). En décalage avec M.Fillon et dans le droit fil des objectifs de l’association Aurat il a déclaré que l’éducation artistique est aussi essentielle que l’apprentissage du calcul et de la lecture et il a promis pour le 3/01/05 une communication conjointe avec F.Fillon. Le lendemain, a-t-il rajouté, nous réunirons les Recteurs et les Directeurs des Affaires Culturelles (DRAC) pour donner des instructions concrètes (Le Monde) .

Une nouvelle loi pourrait être votée à laquelle serait intégrée le dossier des intermittents.

Le Figaro du 4/01/05 nous apprend qu’au Conseil des ministres du 3/01/05 F.Fillon et Renaud Donnedieu de Vabres ont présenté de concert leur politique d’éducation artistique et culturelle et que l’après-midi ils ont signé une circulaire commune qui sera présentée, comme prévu, le 4/01/05 aux Recteurs et directeurs de la DRAC. Dans cette circulaire on peut lire que l’éducation artistique et culturelle(…) dépasse et englobe le domaine des enseignements artistiques proprement dits qui sont, à l’école, de la responsabilité de l’éducation nationale.

Pas question de bouleversement d’emplois du temps ni de refonte des enseignements obligatoires. Il s’agira d’abord de recentrer l’action de l’État et de s’appuyer sur les partenariats. Pour le ministre de la Culture une des clés de la réussite tient dans une meilleure rencontre entre professeurs et artistes, établissements scolaires et institutions culturelles. On ira donc des enseignements obligatoires aux actions éducatives sur projet . Est annoncé un effort de formation à l’IUFM (accords avec la DRAC) pour mettre en place des dominantes arts et culture.

Les étudiants en école d’art, d’architecture entre autres, seront encouragés à intervenir dans les classes. Les classes à PAC seront maintenues mais ce dispositif connaîtra une diminution du nombre des projets.

Tous les modules existants (ateliers artistiques – chorales ..) seront rationalisés dans un contexte budgétaire contraint…le message adressé aux académies est double : consolider et approfondir les actions plutôt que les disperser; valoriser la qualité des projets plutôt que leur quantité.(Le Monde du 5/01/05).

Budget :Plus 9,4 milliards d’euros (dont 1,494 milliard pour les dépenses de personnels )avec 65% venant du ministère de l’Éducation, 35% de la DRAC et des collectivités territoriales.

Une mission d’information de l’Assemblée Nationale doit rendre un rapport au mois de Juin 2005 sur les propositions d’introduction de l’éducation artistique et culturelle dans la formation initiale des enseignants et son intégration dans les programmes scolaires .

En lisant la nouvelle loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école (loi n°2005-380) nous avons remarqué que le Haut Comité des enseignements artistiques était remplacé par le Haut Conseil de l’éducation artistique et culturelle et qu’ailleurs il n’était plus question des enseignements artistiques mais de l’éducation artistique et culturelle. Dont acte!.

Octobre 2005: le principe des classes à parcours artistiques de J.Lang remis à l’honneur .

Après la mise à l‘écart de ces classes par les ministres de l’EN: Luc Ferry et Fr.Fillon dissociant leurs deux administrations, en installant – le 19/10/05 - le Haut Conseil de l’éducation artistique et culturelle (président: D.Lockwood), les ministres Renaud Donnedieu de Vabres et G.de Robien ont engagé leurs deux administrations pour que la présence des arts et des artistes soit plus active dans les classes.

Pour le ministre de la culture, la place de l’art dans l’éducation est une ardente obligation[ pour éduquer] à la citoyenneté, à la liberté, à l’intelligence, c’est la clé de l’égalité des chances. De son côté G. de Robien déclarait que qu’il n’était pas digne de la France que la jeune génération vive comme étrangère aux trésors qui l’entourent.. Le dossier de presse (Libération du 20/10/05)indiquait qu’il y avait plus de 10 000 classes à PAC . Il reste – comparativement à la politique Lang - à attendre des fonds des institutions culturelles et des collectivités…

L’éducation artistique et culturelle et la circulaire préparation de la rentrée 2006.

Cette éducation relancée par la circulaire du 03/04/2005 s’adresse à tous les élèves. Elle s’appuie sur les enseignements artistiques qu’elle prolonge et enrichit par un ensemble d’actions et de projets de nature transversale, le plus souvent en partenariat avec des acteurs extérieurs (structures culturelles, associations complémentaires de l’enseignement public etc…).

Dans ce cadre, il est rappelé à toutes les écoles et à tous les établissements la demande qui leur est faite d’inscrire une dimension artistique et culturelle dans leur projet. Il est également rappelé l’intérêt pour toutes les académies de mettre en place un groupe de pilotage destiné à animer une politique territoriale dans ce domaine en lien avec les partenaires concernés (DRAC, collectivités territoriales). (extrait du B.O.n°13 du 31/03/2006)

L'égalité des chances culturelles passe par l'accès à une éducation artistique de qualité pour tous les élèves.

La circulaire de rentrée 2007 in B.O.n°3 du 18/03/07 mentionne que l'égalité des chances culturelles passe par la mise en place d'une éducation artistique de qualité pour tous les élèves. Elles s'appuie essentiellement sur les enseignements artistiques qui s'enrichissent d'actions et de projets menés le plus souvent en partenariat avec des acteurs (collectivités territoriales, structures culturelles, associations complémentaires de l'enseignement public ). Afin d'articuler au mieux ces interventions, il est rappelé à tous les établissements scolaires l'obligation qui leur est faite d'inscrire la dimension artistique et culturelle de leur action dans le projet d'établissement ou d'école.

Les comités de pilotage régionaux associant les rectorats , les directions régionales de l'action culturelle et les collectivités territoriales fixent les orientations territoriales , impulsent des actions et contribuent à leur mise en oeuvre. L'objectif est de rechercher une plus grande cohérence en terme d'accès des élèves à l'art et à la culture ainsi qu'une meilleure équité dans la répartition de cette offre notamment en faveur des publics défavorisés.

Que doit être la culture dans les établissements scolaires?

Nous avons extrait quelques citations de l'article du Monde du 25/05/07" Le ministère de la culture en son sanctuaire " de Pierre-Marie Cuny, Directeur des Affaires culturelles de Seine et Marne, article dont nous conseillons la lecture aux lecteurs de ce site.

...la culture ne peut se contenter d'être vécue occasionnellement, elle doit être ce partenaire quotidien de l'éducation ...

...qu'en maternelle, en primaire, au collège,au lycée et à l'université tous les moyens soient mis en oeuvre pour que chacun puisse dire : je m'instruis, je me cultive,et je m'informe grâce à la réunion de ce triptyque public : éducation , culture et information....en effet la rencontre des métiers, des compétences et des talents respectifs des enseignants des créateurs, des artistes et des professionnels de la radio et de l'audiovisuel permettrait une dynamique extraordinaire et créerait une richesse des activités et des contenus jamais atteinte jusque-là....La question très importante de la pratique artistique amateur en théâtre, musique, danse, arts plastiques, cinéma, trouverait immédiatement sa réponse grâce à ce dispositif. Il permettrait peut-être de créer enfin une harmonisation bienvenue des activités en période scolaire et en période de vacances...

Un rapport pour faire de l'art à l'école une discipline essentielle.

Le 14/12/07 l'Inspecteur général ,Eric Gross, a remis le rapport - avec des mesures à prendre -aux ministres de la Culture (Ch.Albanel) et de l'Education nationale (X.Darcos)qui lui avaient confié, le 27/07/07, une mission d'étude et de propositions sur l'éducation artistique à l'école. Les 2 ministres doivent décider conjointement de la suite officielle à donner à ces divers projets . Le Figaro qui a pu se procurer le rapport en publie quelques -uns. Eric Gros insiste pour qu'il y ait un parcours construit, cohérent et progressif tout au long de la scolarité des enfants. Il souligne la nécessité de partage des responsablités entre les 2 ministères et les collectivités locales. Il souhaite que chaque enfant ait la possibilité de visiter quelques-unes des institutions majeures de la nation.

Autres propositions : ● - outre la formation de stagiaires et la formation continue des professeurs en matière artistique et culturelle, le rapport recommande de créer symboliquement une section histoire de l'art aux concours de l'agrégation et au Capes . Il demande la gratuité d'accès à 34 musées et 100 monuments pour les enseignants. ● - un portail public : sur un portail interministériel de l'éducation artistique et culturelle les enseignants pourront s'informer et échanger leurs expériences. Pour ce faire il préconise la gratuité des ressources numériques publiques sur ces thèmes . ● - un projet par établissement : chaque établissement travaillera autour d'un projet artistique et culturel (on retrouve des airs de P.A.E ou de PACTE d'il y a quelques années)avec les institutions culturelles qui en feraient une mission prioritaire et chaque établissement créera en son sein des lieux de culture tels que salle d'exposition ou ciné-club.la visite scolaire : le rapport suggère que tous les élèves français puissent visiter dans de bonnes conditions les hauts lieux culturels de la nation comme le Louvre, le Musée du quai Branly, le Centre Pompidou, le Musée Guimet ou la Cité nationale de l'immigration. Il est question alors d'un centre d'hébergement près de Paris – l''île Seguin est citée - cours de musique et de pratique artistique : le rapporteur rappelle que les parents peuvent utiliser le crédit d'impôt et le paiement par chèque-emploi pour les cours de pratique artistique qu'ils font personnellement donner à leurs enfants .● Ecoles d'art : il est préconisé d'ouvrir les écoles d'art nationales et territoriales aux enfants qui pourraient ainsi bénéficier de leur potentiel pédagogique et de leurs locaux. Attendons l'officialisation de ces mesures....

Qu'écrit Libération du 24/12/07 sur ce rapport?

(extraits) ......" Les ministres de la Culture et de l'Education nationale reconnaissent que l'absence de l'art à l'école est une aberration dans un pays dont chaque grande période est imbriquée avec la création et qui en a hérité du patrimoine le plus riche au monde. Dès la rentrée 2008 l'enseignement de l'histoire des arts deviendrait obligatoire dans le secondaire et même dans le primaire. ...mais enseignement ne veut pas dire discipline. Les élèves n'auraient donc pas cours de telle heure à telle heure sur une partie de histoire des arts car le ministère n'a nullement les moyens -en pleine réduction de postes et au moment d'alléger des programmes trop lourds (le professeur Baqué a rendu récemment une note d'étape à ce sujet)- de recruter 10 000 professeurs d'histoire des arts.

En attendant le rapport suggère de mettre l'accent sur la dimension artistique et culturelle des disciplines existantes: en Histoire on parlerait davantage de Le Brun et Lully, en philo de l'esthétique de Hegel et en géométrie de l'architecture palladienne. En lettres les enseignants seraient incités à se distancier d'une approche formaliste du texte pour redonner sens au contexte. La formation et les concours, surtout en sciences humaines, seraient prévus pour prendre en compte cette exigence...."

Les milieux culturels nourrissent aussi des inquiétudes face aux réformes de l'éducation artistique dans le système éducatif.

Pendant un certain temps on pouvait croire que les réflexions sur l'éducation artistique (il faut développer l'éducation artistique à l'école)voir celles du chapitre ci-dessus entre autres - iraient dans la bonne direction depuis l'école primaire mais dernièrement à la lecture du projet des programmes du primaire en particulier et des suppressions de postes dans le secondaire des responsables de milieux culturels et des enseignants d'arts plastiques sont particulièrement inquiets du futur enseignement des arts plastiques.

L'histoire des arts, introduite dans le cycle II ( CE2-CM1-CM2),donnera -comme dans les autres disciplines - une place trop importante à la mémoire. À chaque type d'art sera adjointe une liste détaillée : - pour l'époque contemporaine l'élève devra distinguer une soie d'Asie ou d'Europe, avoir écouté du Debussy, du jazz, de la musique traditionnelle d'Afrique et d'Asie etc......Mais les milieux culturels craignent de voir l'histoire chronologique de l'art passer avant le rapport vivant à la culture. Avec les suppressions de postes, les restrictions budgétaires ils redoutent la suppression d'options dans le secondaire : - théâtre, arts plastiques, le retour de moins en moins fréquent à des artistes et le transfert des activités culturelles à des collectivités locales qui n'en ont pas les moyens.

L'histoire de l'art sera une épreuve obligatoire au Brevet des collèges .

D'après la presse du 23/01/08 l'histoire des arts sera intégrée aux enseignements de l'école primaire à la rentrée 2009 et en 2009/2010 au collège et au lycée. Les ministres de l'éducation et de la Culture ont aussi indiqué que le brevet des collèges comprendrait une épreuve obligatoire dans cette matière. Au cours du premier semestre 2008 les chaînes publiques de télévision devront développer leur offre pour l'éducation artistique et culturelle.

La circulaire de rentrée 2008 met l'accent sur le développement de l'éducation artistique et culturelle (B.O.15 du 10/04/08).

L'histoire des arts qui porte sur l'ensemble du champ artistique et culturel est intégrée dans les programmes de l'école primaire applicables à la rentrée 2008 (on avait prévu rentrée 2009) et dans les nouveaux programmes du collège applicables à la rentrée 2009. Cet enseignement a pour objectif l'acquisition par les élèves de repères historiques et méthodologiques indispensables à la compréhension des oeuvres et prend appui sur le contact direct avec celles-ci.

Afin d'offrir au plus grand nombre la possibilité d'approfondir la pratique d'un art , le nombre de classes à horaires aménagés sera multiplié par 4 en 5 ans et étendu aux domaines du théâtre et des arts plastiques, conformément aux objectifs de chaque académie. Sont encouragés : les classes à projet artistique et culturel – ateliers de pratique artistique - ateliers scientifiques et techniques - pratique vocale et chorale – ''écoles, collège et lycéens au cinéma'' ...Chaque école, chaque collège et chaque lycée doit s'engager dans un partenariat avec des structures culturelles et des collectivités territoriales pour définir des objectifs à atteindre et les moyens permettant de généraliser l'éducation artistique et culturelle. À la rentrée 2009 les projets d'établissement du second degré intégreront un volet culturel concernant tous les élèves et élaboré en concertation avec les institutions culturelles et les collectivités territoriales.

Réussite encore en hausse au Brevet des collèges 2012.

En 2012, le taux de réussite au brevet des collèges a pogressé d'1,1 point , à 84,5%. À noter que les filles (87,5%) réussissent toujours mieux que les garçons (81,7%). Grâce aux options près des deux tiers (64,5%) des candidats ont obtenu une mention. Un tiers (33,1%) ont eu une mention ''Bien ou Tbien''.

85,2% de réussite au DNB en 2014.

Le taux de réussite au diplôme national du brevet (DNB) s'établit à 85,2% pour la session 2014, en hausse de 0,7 point par rapport à 2013.Au total, 674 200 candidats ont obtenu le brevet sur 791 200 candidats qui s'étaient présentés à l'examen (97,6% des inscrits).

86,3 % de réussite au DNB en 2015.

Soit une hausse de 1,1 point de plus par rapport à 2014.

A la session 2016 -711 800 sur 815 000 candidats ont été reçus au DNB .

Avec 87,3% ce résultat dépasse de 1 point celui de l'année2015. Depuis 3 décennies le taux de réussite ne cesse de progresser. : juste au dessus de 60% en 1987, le taux passe à 70% en 1989 puis à 80% en 2007. 57% en 2016 ont obtenu une mention.Parmi eux 12,50% ont obtenu une mention très bien . 19,4% ont eu mention bien et 25% ont eu mention assez bien. En 2016 ce sont les filles qui ont été les plus performantes. Près de 6 points d'avance sur les garçons.Pour la première fois , l'obtention du diplôme sera accompagnée d'une cérémonie républicaine dans les mairies à destination des lauréats, dans les deux semaines qui précèdent les vacances de la Toussaint. Les collégiens boursiers sur critères sociaux qui ont décroché une mention ''bien'' ou '' une mention ''très bien ''pourront bénéficier de bourses au mérite d'un montant de 500€ annuels.

L'éducation artistique pour la droite (Darcos) et pour la gauche (Sandrine Mazetier).au Forum Libé ''Vive la culture'')

Xavier Darcos, ministre UMP, ministre de l'E.N.

.....''Darcos a déclaré, le 12/06/08 : '' si l'école permet à tous les enfants de France d'accéder à la connaissance pourquoi ne pourrait-elle pas offrir à chacun un accès privilégié à la diversité et à la richesse des productions de l'esprit humain?

......parce que l'inégalité d'accès à la culture demeure criante le Président de la République a voulu que l'éducation artistique et culturelle ne cesse d'être une utopie ou un slogan pour devenir une richesse offerte à tous. Dans ce but j'ai retenu 2 axes prioritaires. L'un porte sur les programmes : transmettre des repères en histoire des arts ; l'autre , sur le contact avec les oeuvres et la pratique artistique. D'ici la fin de l'année scolaire à venir, tous les établissements auront noué un partenariat avec une institution culturelle. En 2010, une épreuve obligatoire d'histoire des arts sera introduite au Brevet et les programmes du collège y consacreront une part plus importante. L'école comme antidestin : quel beau projet pour les enfants de France?


Sandrine Mazetier, députée socialiste.

Dans le même débat (Libération du 13/06/08) la députée S.Mazetier déclarait : Le clivage est net, entre la gauche et la droite, sur la nature et la place de l'éducation artistique. ..Les divergences fondamentales (une vision de l'individu et du collectif - du sujet agissant et du spectateur passif) sont réactivées avec l'introduction de l'histoire des arts dans les programmes scolaires de X.Darcos. Loin de moi l'idée que cette histoire n'y aurait pas sa place mais l'irruption de cette matière se substitue à l'éducation artistique et culturelle jusqu'alors pratiquée. Le rapport à l'art s'y révèle comme unidimensionnel et s'y réduit à une somme de connaissances et de références à maîtriser. C'est l'histoire au détriment de la pratique artistique , l'apprentissage des savoirs contre l'expérience sensible, la connaissance contre la création. Pour nous , les deux sont indissolubles.




Time magazine annonce en Amérique la mort de la culture française.

Les journaux et périodiques français ont -fin novembre 07 – relayé l'information que Time Magazine développe dans 6 pages serrées : la mort de la culture française. Les critiques outre-atlantique constatent que depuis quelques années la culture française est incapable désormais de s'exporter : rien de majeur dans le cinéma, rien d'énorme en littérature depuis le nouveau roman et 30% des romans lus en France seraient traduits de l'anglais tandis qu'une douzaine de fictions françaises seulement trouveraient un débouché américain. L'auteur de l'article met cette atonie sur le compte d'un système trop dirigiste et subventionné.....

Il reconnaît pourtant qu'en France (mais pas à l'extérieur) la culture se porte bien. Chaque village, dit-il, a son festival, la scène culturelle française est vigoureuse...Pour Donald Morisson le retour en force de la culture française passera par le métissage ...les secteurs les plus vibrants de la culture frenchy seraient aujourd'hui le rap et le hip-hop ainsi que la bande dessinée.

Michèle Halberstadt (productrice de cinéma et écrivain) reconnaît que la culture française vit un certain déclin principalement dû au fait que cette culture est devenue une pure et simple marchandise. Ce n'est plus, dit-elle, la valeur artistique des oeuvres qui prime mais leur valeur commerciale. Un Goncourt est bon ou mauvais selon qu'il se vend bien ou pas. Teresa Cremisi, PDG de Flammarion, déclare qu'il est faux de dire que la littérature française ne se vend pas à l'étranger : nous sommes le premier pays exportateur vers l'Italie et l'Allemagne par exemple. Ensuite elle pense qu'il n'est pas légitime de mesurer la qualité d'une production littéraire à sa capacité d'exportation. Cette vision mercantile des choses est un contresens. Pour sa part, Christine Albanel, ministre de la Culture estime que les arguments de Donald Morrison sont faux : le soutien de l'Etat n'est pas excessif et nos oeuvres s'exportent bien. Elle cite des succès importants de nos architectes aux USA notamment et notre attractivité muséale reste forte comme l'opération du Louvre à Atlanta. En conclusion elles affirme que la Culture française s'exporte bien et qu'elle reste très vivante à l'intérieur de nos frontières.(extrait de Libération du 29/11/07)

Débuts progressifs à une sensibilisation à l’environnement vers un développement durable.

Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé qu’à la rentrée 2004, 60h du primaire au baccalauréat (20h en collège et 10h en lycée ) seraient affectées au développement durable pour que les jeunes luttent contre la dégradation de l’environnement : 4 h /an! Le BO n° 28 du 15/07/04 évoque la Généralisation d’une éducation à l’enseignement pour un développement durable (EEDD) dans la circulaire 2004-110 du 8/07/04.

Cette éducation, composante d’une formation civique, doit permettre aux élèves de mieux percevoir l’interdépendance des sociétés humaines et des générations ainsi que la nécessité pour tous d’adopter des comportements propices à la gestion durable de la planète. Il faut amener les élèves à prendre conscience aussi bien des phénomènes naturels que des phénomènes de société qui interagissent.

La Charte de l’environnement, intégrée à la Constitution (révision du 1ER mars 2005) doit être présentée aux élèves du lycée.

Dès 2003, 80 établissements pilotes ont mis en place des actions. Le collège Henri Brisson de Talence (33)en fait partie. Mme Arrighi, principale adjointe, déclarait dans Libé du 18/03/04 : la sensibilisation, l’initiation, cela peut être mis en place avec de faibles moyens mais une vraie éducation, cela demandera des années…

Dans les 3 pistes pour changer de trajectoire du rapport Camdessus remis au ministre des Finances le 19/10/04 (rapport très apprécié par le ministre) on trouve en première place : - le développement durable. On sait que, récemment, des Conseils généraux ont mis en place des programmes respectant les engagements de la Conférence de Rio.

En règle générale les actions "durables" privilégient l’éducation et la sensibilisation, la mobilisation des communautés locales et, souvent, leur participation financière.

La circulaire Rentrée 2005 (B.O. n°18 du 05/05/05 Cette éducation ne constitue nullement une nouvelle discipline mais doit s’ancrer dans les programmes des disciplines existantes et croiser leurs approches pour prendre en compte les dimensions environnementales, économiques et sociales. Les équipes pédagogiques (- B.O. n°18 du 05/05/05) veilleront à coordonner leurs interventions pour offrir aux élèves un parcours progressif et adapté à leur âge d’acquisitions des notions, compétences et comportements liés à cette éducation..

La circulaire préparation de la Rentrée 2006 (B.O.n°13 du 31/03/06) rappelle que la mission de l’école est aussi de développer en faveur des élèves l’éducation à la responsabilité à travers le développement durable, l’égalité entre les hommes et les femmes, la santé et la prévention des comportements à risques. ..Les questions de développement durable font désormais partie intégrante de la formation des élèves. L’éducation à l’environnement pour un développement durable(EEDD) est généralisée dans le 1er et le 2nd degré. Sa mise en œuvre est accompagnée par un enrichissement régulier de la rubrique dédiée sur le site : http://www.eduscol.education.fr .

Le développement durable, pourquoi?

Dans son spécial : développement durable du 22/10/08 Le Figaro citait, bien à propos, la formule

d' Antoine de Saint-Exupéry : '' Nous n'héritons pas de la Terre de nos ancêtres. Nous l'empruntons à nos enfants ''.

Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et le ministère de l’écologie et du développement durable se sont associés au projet du photographe Yann Arthus-Bertrand afin de sensibiliser les élèves au concept de développement durable. L’opération le développement durable, pourquoi? consiste à mettre à la disposition de 50 000 élèves, collégiens et lycéens un kit d’exposition gratuit comprenant 22 affiches, des fiches pédagogiques et des ressources en ligne.



Pour G. de Robien cette exposition est une belle occasion d’approfondir la démarche d’éducation à l’environnement pour un développement durable. Les images suscitent l’émotion et la prise de conscience, les ressources pédagogiques qui les accompagnent permettent la réflexion et la compréhension.. La thématique des affiches est axée sur le respect de la diversité des hommes et des richesses naturelles. Elle est accompagnée d’un texte pédagogique. Les superbes photographies de l’artiste servent d’illustrations à des thèmes d’une importance capitale à notre époque: la biodiversité en dangerse nourrir en respectant la terreprévenir les catastrophes naturelles – réduire nos déchets

Sites à consulter: http://www.ledeveloppementdurable.fr (site d’Arthus Yann et de l’association Goodplanet et

le site: http://www.ecologie.gouv.fr )



L’environnement, le développement durable font l’objet de beaucoup d’intérêt, d’attention, dans tous les états majors des partis politiques pour la campagne présidentielle de 2007. Des propositions sont avancées et étudiées de très près.par les experts de chaque camp. On sent que toutes les formations veulent s’engager dans une modification profonde de nos modes de vie.



Dans le dossier de presse du 31/08/2009 le ministre L.Chatel a déclaré en parlant des nouveaux programmes dès 2009 : ces nouveaux programmes prennent en compte des questions comme le développement durable, la bioéthique ou la mondialisation.... on voit donc que cette question a désormais sa place dans les apprentissages des élèves.

Le B.O. n°1 du traite en grande partie de la formation professionnelle des maîtres en IUFM.Dans le cahier des charges des il est question des 10 compétences (voir le chapitre 4a) dont le professeur devra s'assurer la maîtrise.

Dans le cadre du Grenelle de l'environnement à l'école 2 ministres font un appel à projets à l'attention des collégiens et des lycéens .

Le 29/11/07 les ministres J.L.Borloo et X.Darcos et le réalisateur Nicolas Vanier -explorateur,cinéaste- ont lancé un appel à projets en direction des collégiens et des lycéens dans le cadre du Grenelle de l'environnement à l'école. Collégiens et lycéens peuvent jusqu'au 07/04/2008 réfléchir et se documenter sur un sujet lié à l'environnement et faire un rapport électronique présentant des propositions concrètes (www.lecoleagit.fr)

15 propositions seront retenues , présentées au Président de la République. Elles seront diffusées nationalement. Six thèmes de travail : → Lutter contre le réchauffement climatique et maîtriser l'énergie. →Préserver la biodiversité et les ressources naturelles → Pour un environnement respectueux de la santé ) → Agriculture, environnement et développement durable. → Démocratie et développement durable →Économie et développement durable.

Tiens! , coïncidences??

En mars 2003 de nombreux jeunes (voir chap11b pga 75)ont été attirés par les offres d'engagement du ministre de l'éducation de l'époque, Luc Ferry, dans son livret : Envie d'agir (www.enviedagir.fr ). 2 mois après le lancement le site avait reçu plus de 115 000 visites et 5000 journées de l'engagement avaient été organisées en France. 5 ans après, envie d'agir est devenue l'école agit avec le verbe agir pour dénominateur commun.

Désormais les étudiants complètent leurs études par une spécialité en développement durable (DD).

Les étudiants : droit, marketing, chimie ou sciences politiques, écoles de commerce, d'ingénieurs, étudiants des facs ou des classes prépas....sont de plus en plus nombreux à compléter leur cursus universitaire par une formation en développement durable (DD). Pratique qui est un concept à la mode?une affaire de génération? à cheval entre préoccupations environnementales, sociales et économiques.

En 2008 l'Onisep a recensé plus de cent formations en DD à partir du Bac +3 dont la moitié créées en 2006. Les étudiants veulent un job qui colle à leurs valeurs, qui donne du sens à leur travail quotidien.

Des collégiens de Bègles (33) mènent des projets avec la Maison de l'environnement sur le thème du développement durable.

En application des circulaires ministérielles publiées depuis 2005,de nombreux collèges en France ont mis en place des actions de partenariat avec les services de l'Etat ou des collectivités territoriales pour les thèmes de l'environnement et du développement durable . C'est parce que nous sommes proches du collège Marcellin-Berthelot de Bègles que nous nous sommes intéressés à lui. Disons tout d'abord que là -peut-être encore plus qu'ailleurs – nous avons une équipe d'enseignants et de personnels de direction d'une rare qualité.

Depuis plusieurs années déjà une professeur de SVT aidée de plusieurs collègues travaille sur des projets visant à faire mieux connaître l'environnement à ses élèves (formes d'énergie, respect de l'environnement, économies d'eau, qualité de l'air, pollution...). Il ne s'agit pas seulement de cours mais d'un nombre important d'actions (menées notamment avec la Maison de l'environnement)qui favorisent pour les élèves une prise de conscience des problématiques qui les concernent ou les concerneront très vite. En 2007 l'accent a été mis sur le développement durable.

Le principal a fait part de sa satisfaction de voir combien l'équipe pédagogique participe aux divers projets dans l'interdisciplinarité car il faut – a-t-il dit à Sud-Ouest- à la fois des partenariats extérieurs pour soutenir les actions et une mobilisation interne pour que les projets aboutissent. Cette éducation qui s'appuie sur le volontarisme des professeurs et de forts partenariats avec des institutions favorise des attitudes plus responsables et un sentiment d'appartenance à la communauté.

Zinedine Zidane et la sensibilisation aux questions de développement durable.

Generali, le deuxième assureur généraliste en France a lancé une campagne télévisée sur le développement durable et la prévention des risques en faisant appel à l’icône du football français, Zinedine Zidane. Le héros de la victoire des Bleus en 1998 (qui arrêtera sa carrière après la coupe du monde de 2006)apparaît à la télé , le globe terrestre entre les mains pour illustrer le slogan: on a tout à gagner à agir pour notre avenir. Il explique pourquoi il a choisi de faire confiance à Generali et pourquoi il estime, lui, le père de famille de 4 enfants, que l’assureur agit pour l’avenir et les enfants en sensibilisant les téléspectateurs aux enjeux environnementaux et aux questions de développement durable.

Certains (comme les écologistes) prônent la décroissance.

Il s’agit d’un mouvement principalement d’intellectuels qui prend de plus en plus d’importance face au gaspillage ( celui des courses de formule 1 en est le symbole )ou à la détérioration de ressources fondamentales comme l’eau, l’air, le pétrole... La société pousse constamment à une consommation de plus en plus grande. C’est très dangereux car, comme le dit le généticien Albert Jacquard,: un siècle à 3% de croissance c’est la fin de l’homme.

Et quand on sait que tous les gouvernements cherchent à obtenir une bonne croissance pour favoriser l’emploi on ne peut qu’être perplexe.

Le ''développement prétendu durable''n'est pas la solution pour Attac ni pour Nicolas Hulot.

Dans la presse du 23/08/09 (Sud-Ouest par exemple) on peut lire que les militants d'Attac France jugent suicidaire de poursuivre dans la voie du productivisme et ils préfèrent le développement qualitatif voire la décroissance , à un développement prétendu durable. Pour l'un des présidents , Jean Marie Harribey , ''le développement durable serait capable de nous permettre de substituer des ressources manufacturées aux ressources naturelles qu'on aura épuisées ou dégradées. C'est cette hypothèse-là que nous contestons. ''

Les militants d'Attac ne sont pas les seuls à critiquer l'utilisation de l'expression ''développement durable''. Fin mars 2009 Nicolas Hulot avait déploré l'abus que l'on fait de ce terme , ajoutant ''j'ai parfois l'impression qu'il ne s'agit plus que d'une camomille mielleuse destinée à nous faire ingérer nos excès''.

Une conférence globale de CISCO pour réinventer le ''télétravail'' afin de réduire les transports urbains.

Les 23 et 24 /09/08 les dirigeants de CISCO ont animé,à Amsterdam, la deuxième conférence globale du programme international Connected Urban Development (CUD). L'objectif principal est de montrer à quelques centaines d'émissaires de villes du monde entier que les NTIC sont la clé pour marier croissance urbaine et développement durable. Inspiré par la Clinton Global Initiative de l'ancien président des USA,le géant californien de l'informatique et des réseaux a créé ce programme fin 2006 et y a investi 15 millions de dollars en recherche et en matériel. Après San Francisco, Séoul et Amsterdam le partenariat s'est étendu à Birmingham, Lisbonne, Hambourg et Madrid. Le but : démontrer par des expériences pilotes que les réseaux informatiques peuvent faire baisser la consommation énergétique et les émissions de gaz carbonique des villes, tout en contribuant à leur développement économique et social. C'est important puisque les villes consomment 80% de l'énergie mondiale et produisent 75% des gaz à effet de serre. Sont visés : la gestion des réseaux de transport en commun, la régulation du trafic automobile, la planification urbaine, l'efficacité énergétique des bâtiments.

À titre d'exemple on sait qu'a été inauguré à Almere – près d'Amsterdam - aux Pays-Bas, un Smart Work Center (centre de travail intelligent) immeuble de bureaux décentralisé, partagé et hyper-connecté. Ce centre communautaire de proximité qui possède une crèche, un restaurant d'entreprise, réinvente le télétravail en rapprochant les bureaux des salariés leur évitant certains jours ou aux heures de pointe de longs trajets vers le centre ville. Pour les responsables ce système est positif pour l'environnement. Il réduit l'énorme congestion automobile autour d'Amsterdam. Rappelons que 20% de trafic en moins c'est 40% de CO2 en moins. De leur côté les banques ont calculé que le poste de travail d'un salarié leur coûte 15 000€/an alors que c'est moitié moins dans le Smart Work Center. Rien d'étonnant alors que CISCO ait conclu un partenariat avec les nouvelles ville de Chine, pays qui, actuellement pollue le plus au monde. ( d'après Le Monde du 25/09/08)

Les produits équitables.Le quinoa.

26% des Français achètent maintenant (avril2006) au moins une fois par mois un aliment de ce type selon l’enquête TNS Sofres-Malongo sur le baromètre du commerce équitable. Dorénavant les Français croient au commerce équitable. Ces achats s’installent de façon crédible dans la consommation. Les Français ont désormais conscience qu’acheter ces produits c’est une façon d’aider les plus pauvres et/ou une marque de respect pour les producteurs. Plus la ville est grande, plus on achète équitable : 35% de ces clients habitent les grandes agglomérations, 20% la région parisienne.

Connaissez-vous le quinoa ?

Il s’agit d’une graine qui pousse sur des plantes des hauts plateaux des Andes uniquement. Sa particularité : c’est un des végétaux les plus riches en protéines. Sur ce plan-là il fait mieux que le riz ou le blé.Il s’est peu à peu imposé au plus commun des consommateurs. On le retrouve dans les grandes surfaces, les magasins spécialisés, les cantines, pour remplacer les pâtes ou les frites. En 2005 il a été introduit dans le palmarès des produits vendus sous le label Max Havelaar.

L'École agit! Pour le développement durable -B.O.n°10 du 05 mars 2009.

On lit au B.O. n°10 du 05/03/2009 que l'éducation au développement durable est un des éléments essentiels de la formation des futurs citoyens. Dans chaque académie, le comité de pilotage académique pour l'éducation au développement durable, présidé par le Recteur, assure le relais des impulsions nationales. En novembre 2007, le ministre de l'Éducation nationale a lancé '' l'École agit ! Le Grenelle environnement à l'École'' afin d'inciter les écoles et les établissements scolaires à s'engager dans de multiples projets, en lien ou non avec des partenaires extérieurs et dans différents domaines liés aux problématiques du développement durable (eau, énergie, santé,alimentation, biodiversité, solidarité internationale etc.....

Pour l'année scolaire 2007/08, 284 actions d'éducation au développement durable ont été recensées dans le cadre de'' l'École agit'' (158 collèges, 110 lycées dont 21 professionnels et 28 écoles). Le 08/10/08 le ministre de l'Éducation a inscrit cette opération dans une nouvelle phase, tout en soulignant son exemplarité. L'édition 2008/09 intitulée désormais '' L'École agit ! Pour le développement durable'' propose aux écoles et aux établissements scolaires de construire des thématiques autour de thématiques renouvelées.

CAP à recrutement prioritaire.

Ils s’adressent prioritairement aux jeunes qui risquent de sortir sans qualification (C .du 17/09/99). Ces CAP accueillent des élèves qui ont un projet professionnel validé par une équipe pédagogique et éducative (avis du COP nécessaire). Préparation en 2 ans d’un diplôme qualifiant. Publics: 3° SEGPA—3° insertion—3° PVP-- CIPPA.

Formation par l’alternance au collège-

L’alternance au sein du collège : comme le prévoit le décret n°96-465 du 28/05/96 sur l’organisation du collège, des dispositifs dérogatoires peuvent être mis en place à l’attention d’un certain nombre d’élèves en situation d’échec scolaire. C’est le cas des dispositifs en alternance qui se sont développés en 4e et qui font leurs preuves auprès de ces élèves. Il convient de poursuivre l’utilisation de cette voie de diversification qui contribue à réduire les sorties du système éducatif sans qualification. ( cliquer sur: http://eduscol.education.fr/alternance )

Qu’en dit la circulaire Rentrée 2005 (B.O. n°18 du 5/05/05)?:

S’agissant de la classe de 3e, et dans le prolongement de l’alternance en 4e, un petit nombre d’élèves en grande difficulté ne sera pas en mesure de suivre dans de bonnes conditions la classe de 3e avec module découverte professionnelle de 6h. Vis à vis de ce seul public, des dispositions dérogatoires, conformément au décret du 28/05/96 (du type des 3ièmed’insertion), peuvent encore être envisagées.

Qui est responsable du secteur d’apprentissage?

Les décisions d’implantation de sections d’apprentissage sont de la responsabilité du Conseil Régional.

Les lois de décentralisation de 1983 ont délégué aux Régions le financement de l’apprentissage et en décembre 1993 la loi quinquennale relative au travail, à l’emploi et à la formation professionnelle renforce les attributions des Régions dans le domaine de la formation professionnelle des jeunes.

La direction régionale du travail de l’emploi et de la formation professionnelle assure, sous l’autorité du Préfet, le contrôle du respect de la législation du travail.

Le Rectorat, pour sa part, effectue un suivi et un contrôle pédagogiques sur les centres de formation d’apprentis.

Environ 250 spécialités en CAP et une quarantaine de BEP (une transformation du nombre de CAP-BEP est prévue pour bientôt) se préparent dans les LP (lycée professionnel). Il convient d’ajouter au potentiel de formation de l’Education nationale les structures de la formation par alternance. Pédagogie qui repose sur des séquences de cours en CFA (centres de formation d’apprentis, centres apparus avec la loi du 16 Mai 1961) associées à des périodes de travail en entreprise sous la responsabilité d’un maître d’apprentissage ou d’un tuteur, souvent un patron de PME. Leur mois de formation comprend 15 jours de travail en entreprise et 15 jours de cours, de formation théorique. Il faut à ces jeunes - qui n’ont plus de congés scolaires - une bonne dose de volonté pour arriver à passer avec succès le même examen que leurs camarades restés dans la voie classique et qui disposent de plus de temps pour étudier-

Cette formation d’apprentissage est ouverte aux jeunes de 16 à 25 ans révolus. Âge porté à 30 ans pour les personnes handicapées avec, si nécessaire, une durée de contrat augmentée d’un an.. L’apprentissage était régi par deux contrats: le contrat d’apprentissage et le contrat de qualification. Le contrat d’apprentissage (durée : 24 mois en général lais peut aller jusqu'à 3 ans) est un contrat soumis au contrôle de l’inspection du Travail. Il est signé par l’intéressé (ou son représentant légal), par l’employeur et visé par le Directeur du CFA. Le contrat d'apprentissage va du niveau V (CAP, BEP) au niveau I (master professionnel,diplômes d'ingénieur, diplôme des grandes écoles- niveaux assez rares cependant)

Le contrat de qualification ( comme les contrats d’orientation et d’adaptation) est remplacé par le contrat de professionnalisation créé par la loi de Cohésion sociale du ministre Borloo.

Ces jeunes, parfois découragés par l’enseignement traditionnel qu’ils jugeaient ennuyeux, sont heureux de travailler en situation réelle. Ils aiment le concret.. Par ailleurs ils apprécientpour gagner en autonomie - la rémunération qu’ils touchent : 25 à 78% du SMIC en fonction de leur âge et du temps déjà passé en formation. (voir plus loin la rémunération en contrat de professionnalisation).

Un dispositif d’accompagnement est nécessaire pour intégrer des jeunes à une entreprise.

Qu’il s’agisse d’un jeune peu qualifié ou d’un jeune relativement bien formé il sera toujours nécessaire de mettre en place un dispositif d’accompagnement des jeunes .

C’est souvent un tuteur qui est chargé d’accompagner le jeune sur le chantier non seulement pour bien le former au travail qui sera le sien mais aussi et - c’est important - pour lui éviter le plus tôt possible de prendre de mauvais plis qui lui nuiraient comme à l’entreprise elle-même. C’est le tuteur qui préviendra les absences injustifiées, les altercations avec la hiérarchie, qui détectera rapidement un problème. Le tuteur ne sera donc pas désigné au hasard pour être efficace.

Le jeune acceptera les conseils et les remarques venant d’un aîné qui connaît bien son métier et qui est ouvert et franc avec lui. Des entreprises comme Eiffage Construction ont bien saisi l’intérêt pour l’entreprise d’avoir de bons formateurs de jeunes. Pour ce faire Eiffage impose 5 jours de formation aux futurs tuteurs. Ils devront apprendre à gérer des conflits ou à répondre aux comportements désinvoltes si préjudiciables aux entreprises. Pour se donner toutes les chances de réussite l’entreprise Inter Routage exige qu’une charte des valeurs de l’entreprise soit présentée à toute nouvelle recrue.

En formation par alternance (recrutement d’ouvriers ou techniciens), Véolia Environnement propose systématiquement aux 18-26 ans un contrat d’apprentissage débouchant sur un diplôme reconnu par l’État avec en ligne de mire un CDI. Ce qui correspond à une formation minimale de 400h tout en étant affecté à un poste dans l’une des filiales du groupe.( Le Figaro du 3/10/05 p.15).

Le gouvernement veut redorer l’image de l’apprentissage et celle du cursus par alternance notamment en rapprochant la condition de l’apprenti de celle de l’étudiant (R.Dutreil, secrétaire d’état aux PME/Commerce/Artisanat). En Janvier 2004 l’Élysée a décidé que l’emploi des 16/24 ans (taux de chômage 20,8% qui place la France dans le peloton de queue au sein de l’UE.) serait la priorité.

Chez nos voisins Allemands l’apprentissage n’est en rien une filière de l’échec, c’est, au contraire, une voie vers la réussite (on recense plus de 1,6 million d'apprentis!). Le système éducatif allemand se caractérise par le rôle central qu’y joue, sous des formes diverses, l’apprentissage, ensemble de véritables filières de formation qui peuvent déboucher sur un BTS

L’apprentissage en chiffres

Un peu d’histoire: C’est au XIIIe siècle qu’apparurent en France les Corporations, hiérarchisées en apprentis, compagnons et maîtres. On les supprima en 1791. Le 4 Mars 1851 fut votée la première loi sur l’apprentissage. La taxe d’apprentissage fut votée par la loi du 13 Juillet 1925. La loi (dite loi Guichard) instaurant l’apprentissage comme filière de formation professionnelle date du 16 Juillet 1971.Elle définissait le Contrat d'apprentissage (salaire, durée...) - elle a créé les centres de formation des apprentis (CFA).

Le 23 Juillet 1987 la loi Séguin élargit le champ des diplômes pouvant être préparés (signature de 18 à 25ans) par l’apprentissage : brevet professionnel, bac professionnel, BTS, diplôme d’ingénieur…Sachons que des dizaines d’universités et de grandes écoles proposent aux étudiants la possibilité d’acquérir un diplôme d’ingénieur, un master ou un DESS par la voie de l’apprentissage. ( www.cohesion.sociale.gouv.fr ).

L'exemple : malgré un mastère (bac+4) de psychologie du travail une jeune femme de 27 ans (Sud-ouest du 25/03/07) très pugnace, battante et qui a fait des petits boulots a eu beaucoup de peine pour trouver un CDD ( mais qui ne correspondrait pas à son cursus...) . En se retrouvant sur la même ligne que des non-diplômés elle a compris que pour un poste à bac+4 on demandait en France plus que de la ténacité, de la conviction, on demandait de l'expérience. D'où des propos qui mériteraient d'être lus par des jeunes suivant des études : Si c'était à refaire ,je m'interrogerais...En tous cas je choisirais plutôt de passer par l'apprentissage, chose tout à fait possible dans le système universitaire actuel. Pour avoir un travail en rapport avec sa formation (un poste à initiative) elle a l'intention de partir pour l'Angleterre, l'Australie ou en Amérique latine.

Quelques chiffres :

Au plan national: Le ministère de l'Education nationale a communiqué les chiffres des apprentis de 2007/08.On en comptait alors 416 000 contre 290 000 en 1995. En France en 2003 il y avait 345 000 apprentis que le plan de Cohésion sociale du ministre Borloo voulait eut faire passer à 500 000 à l’horizon 2009, soit 40% d’augmentation. La plupart (57%) préparaient des CAP et des BEP. Mais leur proportion décroît : ils étaient 58,8% l'année précédente , contre 80% en 1995. C'est dans le supérieur que les effectifs grimpent le plus vite :ils sont aujourd'hui 84 000 soit 1 apprenti sur 5. La plupart préparent des BTS, des DUT. Mais les apprentis préparant des licences et des masters pros ainsi que des diplômes d'ingénieurs ont augmenté de 12,8% entre 2006 et 2007. Ils sont près de 38 000 en 2008.

Au plan départemental : les chiffres d’apprentissage de l’Aquitaine en 2007: Effectifs : 26 676 apprentis dont 29% de filles (de 31 à 40% en France)

74% des réussites aux examens dans 300 diplômes différents:

niveau V:74%Niveau IV: 16%Niveau III: 7,5% Niveau II: 1,1% Niveau I :1,4%

Les jeunes ne connaissent pas assez les débouchés de l’apprentissage. Depuis quelques années 80% des apprentis trouvent un emploi stable immédiatement après leur formation. C’est le meilleur taux de placement de toutes les formations (entretien avec M.Jacob, ministre délégué aux PME, commerce et Artisanat : sud-ouest du 23/09/04). En 2002 le pourcentage s’élevait à 82% pour passer à 86% en 2003 (73% avaient un CDI, les autres étaient en CDD, en intérim ou bénéficiaient d’emplois aidés.) Ce taux d’accès à un emploi est d’autant plus important qu’actuellement le taux de chômage pour les jeunes de moins de 25 ans s’établit à 21,8%! -

Selon une étude non seulement les bénéficiaires d’une formation en alternance s’insèrent plus rapidement que les autres mais l’emploi trouvé est souvent plus durable.

Le chômage des jeunes de 16 à 25 ans – surtout ceux qui sortent du système scolaire sans diplôme ni qualification – représente 22% des la population active française. Avec une augmentation de 20%/an nous sommes la lanterne rouge de l’UE. Le Figaro du 9/06/05 nous donne l’avis éclairé de quelques experts. C’est ainsi qu’on peut lire : →l’apprentissage reste la solution efficace, moderne et diplômante → l’apprentissage est un moyen de donner aux jeunes une qualification, un savoir-être, un savoir-vivre, un sentiment d’utilité et une appartenance, bref tous les éléments indispensables pour acquérir un emploi durable et de qualité →grâce à l’apprentissage l’entreprise et l’enseignement peuvent mettre en commun leurs forces respectives pour permettre aux jeunes d’acquérir une qualification. C’est dans ce quotidien qu’on apprend qu’en 2004 chez Schneider 93% des 560 apprentis ont réussi leur examen et que 60% ont trouvé un emploi stable!

Pour l'Insee 2006 sur 100 jeunes de 15 à 24 ans 70 sont en formation → 22 travaillent et 8 sont au chômage.Le diplôme reste un rempart : 3 ans après la sortie des études, il n'y a plus que 9% de chômeurs diplômés avec un avantage aux BTS, DUT,écoles d'ingénieur et de commerce. L'Apec constate une amélioration : en 2006, 57% sont en poste moins d'un an après leur diplôme (51% en 2005).

Se rendre éventuellement sur les sites : www.acf.cci.fr - www.animafac.net - www.cerq.fr

Niveau intellectuel des jeunes qui vont en apprentissage.

Souvent les mauvais élèves étaient orientés par défaut dans la voie de l’apprentissage. Au dire des employeurs (les principaux employeurs restent les entreprises de moins de 10 salariés) l’apprentissage était un dépotoir. Reconnaissons que l’éducation nationale a sa part de responsabilité: sans affirmer qu’elle préfère les intellectuels aux manuels, on peut dire qu’elle cherche à pousser le plus loin possible dans les voies de la connaissance - ce qui est honorable - la grande majorité des élèves sans – peut –être - prendre suffisamment en compte les jeunes qui pourraient rentrer en apprentissage mais qui n’ont pas été assez informés.

Comme le disait Daniel Assouline, ancien directeur de cabinet du ministre de l’enseignement professionnel J.L. Mélanchon: les aptitudes manuelles des jeunes ne sont absolument pas valorisées par le système scolaire (in le Figaro du 31/08/04 page 10.)..

Apprentissage : bilan 2009.

D'après la Dares – Janvier 2010 -(direction de l'animation de la recherche ,des études et des statistiques), 281 494 contrats d'apprentissage et 141 302 contrats de professionnalisation soit un total pour 2009 de 422 796 nouveaux contrats en alternance ont été signés. Un bilan en baisse par rapport à l 'année précédente avec des contrats d'apprentissage en léger fléchissement ( 294 817 signatures en 2008)et des contrats de professionnalisation qui enregistrent une baisse de 18%. Une situation cependant moins catastrophique que ne le laissaient supposer les statistiques de l'été 2009. Entre janvier et juillet 2009, seulement 72 873 contrats d'apprentissage et 48 791 contrats de professionnalisation avaient été signés, soit un recul respectif de 22% et 37% par rapport au premier trimestre2008.

Deux experts parlent clairement de l'apprentissage et de l'alternance.

Henri Lachmann, (président du Conseil de surveillance de Schneider Electric – chargé de mission pour la promotion de l'alternance pour le ministère de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du logement) in www.femina.fr

a donné son point de vue sur l'apprentissage et l'alternance : pour lui l'apprentissage n'est pas réservé aux métiers manuels – il permet de préparer des diplômes du CAP au diplôme d'ingénieur même sans avoir décroché le bac.

N'oublions pas que nous sommes à peu près les seuls à parler de bac+2,+3....ailleurs ce qui compte ce n'est pas le diplôme mais la qualification.

L 'apprentissage n'est plus la filière de l'échec pour ceux qui n'ont pas réussi dans le cursus classique, c'est une voie de la réussite pour tous.

En parallèle les contrats de qualification, destinés à des diplômés ou à des non -diplômés,visent l'obtention d'une qualification professionnelle. Dans les 2 cas le cursus s'effectue en alternance : moitié dans un centre de formation et moitié en entreprise. Employé sous contrat l'apprenti perçoit un salaire corrrespondant à un pourcentage du Smic (25 à 70%) déterminé en fonction de son âge et de sa progression dans le cycle de formation (1 à 3 ans, selon le métier ou la qualification préparés. Il ne faut pas ,surtout dans cette période de fort taux de chômage des jeunes , négliger cette formule qui fait que 4 jeunes apprentis sur 5 (soit 80%) sont embauchés à l'issue de leur formation par l'entreprise d'accueil. Sachons aussi qu'au terme du contrat certains apprentis peuvent poursuivre des études dans le cadre d'une formation classique ou d'une autre formation en alternance. Pour enseigner un savoir-faire, un savoir-vivre, un savoir-être, l'entreprise est parfois mieux placée que le système éducatif.

Pour Jean Clénet , professeur en sciences de l'éducation à Lille1, la pédagogie de l'alternance en est à ses balbutiements et il reste beaucoup de travail aux concepteurs pour réussir ce pari ( in www.femina.fr ). Il nous dit que dans les entreprises les exigences de la productivité ne facilitent pas toujours l'accueil ni la transmission. Il faudra donc renforcer la formation du tuteur un peu à la manière des compagnons où la transmission fait partie du métier et est reconnue. Les centres de formation devront davantage aider à faire le lien entre pratique et théorie.

L'articulation est une question de partage: l'entreprise ne doit pas réduire la formation à une adaptation au poste pour ne pas compromettre l'avenir d'un apprenti et le Centre de formation ne doit faire que dispenser des savoirs sans se soucier de ce qui se passe dans l'entreprise. Le jeune peut privilégier la théorie délaissant l'entreprise, ce qui reste assez rare, ou bien se cantonner à la pratique en se détournant à nouveau de l'école. Il faut le faire parvenir à l'équilibre indispensable.

Il pense que les aînés devraient aller dans les lycées, les collèges pour témoigner de leur expérience car dit-il : discuter d'une expérience vaut toujours mieux qu'un topo seulement théorique. Quand les relations entre formateurs, tuteurs et apprentis sont bonnes, les jeunes progressent à la fois sur les plan scolaire, professionnel et humain.

50 métiers qui recrutent en alternance en 2008.

En avril 08 on apprenait que des dizaines de milliers d'entreprises avaient décidé se s'impliquer concrètement dans l'information auprès des jeunes et des familles sur les métiers porteurs.

BTP: - agent de montage bois – canalisateur – carreleur – charpentier – chef de chantier – coffreur bancheur – conducteur de travaux – conducteur d'engin de chantier – constructeur de routes – couvreur – dessinateur projeteur bois – électricien de chantier – étancheur – grutier – ingénieur de travaux – maçon – menuisier poseur – peintre en bâtiment – plaquiste – plombier-chauffagiste - responsable atelier bois – tailleur de pierre.

Commerce et distribution : - boucher – coiffeur – commercial – conseiller en assurance – pâtissier -

Industrie : ajusteur – chaudronnier – chef d'équipe en mécanique – électromécanicien – ingénieur d'études – monteur câbleur – responsable de production – stratifieur – technicien de maintenance industrielle – technicien d'usinage – tuyauteur-soudeur.

Services : agent d'entretien spécialisé – agent de sécurité – aide-soignante – auxiliaire de vie -chauffeur grand routier – conducteur routier de voyageurs – cuisinier – infirmier – magasinier cariste – maître d'hôtel – mécanicien automobile – réceptionniste.

Autre source : d'après le rapport de la Dares, voici les métiers porteurs à l'horizon 2015.

Cinq grands domaines professionnels vont concentrer les créations d'emploi d'ici 2015 :

Les services aux particuliers - ● la santé et l'action sociale - ● les transports et la logistique les métiers administratifsle commerce et la vente.

Analyse : - les services aux particuliers recouvrent des métiers divers : - de l'assistance aux personnes dépendantes aux employés de maison en passant par la coiffure ou les soins esthétiques. Du fait du développement des échanges et du commerce, les métiers de la manutention et du transport sont appelés à se développer.

Les métiers administratifs, secrétaires, comptables, gestionnaires de ressources humaines vont connaître une hausse dans la qualification des emplois avec un accès à bac+2 minimum. Les emplois liés au commerce et à la vente vont connaître un essor, en particulier dans la grande distribution. L'emploi devrait se maintenir à un fort volume de recrutement dans le BTP, l'informatique, le tourisme, le secteur de la banque et de l'assurance, l'enseignement et la formation, la restauration et l'hôtellerie, les métiers de la sécurité, les métiers du nettoyage.

D'une manière générale , les grandes mutations constatées ces dernières années en matière d'emploi devraient se confirmer dans les années à venir : le développement des activités tertiaires, la concentration des qualifications dans les activités de service, la féminisation des emplois et la baisse de l'emploi non qualifié masculin.

Depuis la création de la première structure à Marseille en 1997,les écoles de la ''deuxième chance'' ne cessent d'augmenter en nombre. Il y en aura 85, fin 2010.

Ces écoles (extraits d' Aujourd'hui du 26/10/10) sans tableau noir ni amphi ne dépendent pas de l'éducation nationale, elles sont essentiellement financées par les collectivités territoriales. Elles n'ont pas de maîtres mais des tuteurs qui suivent chaque ''élève''de façon on ne peut plus personnelle. Ceux qui les fréquentent 6 à 8 mois (parfois 16) ont quitté depuis plusieurs années les établissements scolaires traditionnels (collèges lycées) et font partie de ces 150 000 jeunes qui sortent chaque année du système sans diplôme. Ils sont issus pour moitié de régions ou de quartiers socialement défavorisés.

Leur objectif : rattraper le temps perdu , grâce à une remise à niveau des fondamentaux et surtout un suivi personnalisé d'un projet professionnel construit sur toutes leurs compétences, pas forcément les savoirs académiques et en alternance .Quelques semaines à l'école , quelques semaines en stage, pour découvrir et trouver ''leur'' métier.

Lancées sur une initiative européenne il y a dix ans elles mettent aujourd'hui en avant ,lors de leur colloque parisien, 150 jeunes issus de nombreuses promotions, venus témoigner de leurs parcours, tenter de convaincre les entreprises des bienfaits de la formation en alternance même en temps de crise et même avec des jeunes. Ce réseau s'étoffe à toute vitesse. Fin 2008 l'ensemble des écoles dispersées sur le territoire national offrait 4 700 places tremplins à ces jeunes. Aujourd'hui on comptabilise 7 800 places dans 63 écoles de 14 régions et 33 départements. Vu les projets en cours depuis que l'Etat a décidé l'an dernier de participer au financement, à la fin de l'année le réseau comptera autour de 85 écoles et 9 300 places.

Autre chiffre éloquent : 60% des élèves trouvent une solution professionnelle en sortant.

Qui peut postuler? - tout jeune de 18 à 25 ans qui a quitté le système scolaire depuis 2 ans au moins et se trouve sans formation professionnelle ni diplôme de niveau V (CAP). Si certains candidats sont envoyés par les missions locales on peut aussi pousser la porte tout seul.

Où se renseigner? - rendez-vous sur Internet de Fondation des écoles de la deuxième chance : Fondation2c.org.

Quand s'inscrire? - à tout moment . Il n'y a pas de ''rentrée''mais 5 ou 6 promotions par an..

Quelles sont les conditions? Un seul mot d'ordre : MO-TI-VA-TION! C'est la seule condition : si le jeune est accompagné il doit trouver ses stages. Cette volonté est d'ailleurs évaluée pendant la première phase d'intégration de 3 semaines en école, au terme de laquelle le candidat signe un contrat acceptant le plan d'accompagnement et le règlement intérieur de l'école.

Combien ça coûte? - Rien. Les jeunes sont même rémunérés au titre de la formation professionnelle.

Le pari réussi de l’apprentissage dans un cursus en alternance entre un IUT et le Crédit agricole (CA).



Christelle B….. a commencé comme apprentie. Dix ans plus tard elle est directrice d’une agence du Crédit Agricole du Gers. En 96 elle décroche un DUT en Technologie de communication à l’IUT de Bayonne et elle est embauchée en CDI par la caisse régionale de Pyrénées –Gascogne.

En réalité elle a mené les 2 opérations parallèlement. Comme 50 autres jeunes (garçons et filles) elle a intégré en 94 le CFA d’Ustaritz dans les Pyrénées Atlantiques.. Partenaire de l’IUT de Bayonne lui-même rattaché à l’Université de Pau et de l’Adour, le CFA aux métiers commerciaux et financiers d’Aquitaine, prépare en 2 ans à un DUT des étudiants qui ont le statut d’apprentis. Recrutés après le bac, ils commencent leur formation initiale avec, en poche, un contrat, signé pour la plupart par le Crédit agricole ou France Télécom ou EDF. Pour le Directeur du CFA le rythme est chargé car les jeunes sont 4 semaines sur le terrain en agence et 4 semaines à suivre des enseignements de mercatique ou de finances. (les enseignants du CFA sont le plus souvent des professionnels .

Ce cursus en alternance a exactement le même contenu que la formation Techniques de commercialisation dispensée ailleurs, à quelques kilomètres de la côte basque..

Ces jeunes sont rémunérés en tant qu’apprentis ( la ½ du Smic). Dans l’agence bancaire où ils sont affectés 2 ans , ils bénéficient d’un tuteur – cadre de la banque qui les initie aux travaux quotidiens, qui les écoute et les forme pour devenir des conseillers commerciaux. Ce tuteur vérifie bien que les tâches en agence et les enseignements cheminent à la même vitesse..Ces jeunes vivent leur formation comme partie intégrante de leur projet personnel.

Cette formation par alternance préparait en 2005 sa 12e promotion. Le taux d’embauche des apprentis tourne autour de 60%. Via ce diplôme le CA a conclu 550 CDI. Huit autres CFA de ce niveau universitaire existent en France avec le Crédit Agricole et accueillent 1650 apprentis par an. .Au moment où beaucoup d’employés prennent leur retraite ou la prendront en 2007/08 le Crédit agricole pense que l’apprentissage est la voie privilégiée pour recruter des jeunes.

Avec 210 inscrits pour 2005/06 le DUT d’Ustaritz a été rejoint par une licence professionnelle Banque Bac+3 – qui depuis 2ans renforce l’offre des IUT dans le cadre européen du LMD.

Le Directeur de l’IUT de Bayonne, Xalbat Berterretche, a déclaré: cette coopération avec les entreprises nous permet de vérifier que le service public est bien en phase avec le monde des entreprises et, pour l’apprenti, elle est gage et de formation et d’emploi.

La formation en alternance qui intéresse aussi de plus en plus d'universités et de grandes écoles est poussée partout vers le succès.

Dans un encart de Libération du 23/03/09 on peut lire : ''l'alternance, particulièrement l'apprentissage, est en vogue dans le supérieur. Au cours de la dernière décennie , le nombre des apprentis y a augmenté de 10% par an. Universités, écoles de commerce, d'ingénieurs, grandes écoles ...Elles s'y sont toutes mises et rivalisent aujourd'hui pour attirer les étudiants . Lors des salons où nous tenons des stands d'information c'est une des toutes premières questions que l'on nous pose : cette école fait-elle de l'alternance?.....il ne se passe pas une semaine sans qu'un nouveau master spécialisé ou MBA sorte en alternance....Le post-bac gagne du terrain, inexorablement. Les apprentis restent les plus nombreux dans les BTS préparés dans les lycées et en licences professionnelles (bac+3). Mais les formations à bac+4 ou5 progressent dans les disciplines qui s'y prêtent – la gestion, la comptabilité, la banque, les ressources humaines l'industrie...Seules les sciences humaines sont ,de fait, pratiquement exclues.

Le dossier sur l'alternance d'Aujourd'hui (Mars 2010) aborde sur 15 pages l'évolution de l'alternance qui, désormais , est au coeur des préoccupations et qui s'ouvre à tous les talents. Pour les journalistes auteurs de ce dossier '' Longtemps associée aux métiers peu qualifiés et à l'échec scolaire, l'alternance fait depuis quelques années une percée remarquée dans l'enseignement supérieur. Le gouvernement en a fait le fer de lance de son plan d'action en faveur de l'emploi des jeunes et un outil majeur au service de l'insertion professionnelle.''

Pour le Secrétaire d'Etat chargé de l'emploi, Laurent Wauquiez ,''l'alternance doit devenir l'un des piliers majeurs de la formation des étudiants en France . Notre objectif est qu'en 2015 un jeune sur 5 soit formé en alternance.'' Signe que le gouvernement en fait une priorité , l'alternance devrait bénéficier de 500 millions d'euros provenant du grand emprunt national. Crédits qui iront en partie - à la construction de CFA- à l'adaptation des équipements pédagogiques aux évolutions technologiques et aux moyens des production des entreprises à la création de 20 000 places supplémentaires dans les internats.

Une prime de 1 000€ est versée aux entreprises qui embauchent un jeune de moins de 26 ans en contrat de professionnalisation.. Prime portée à 2 000€ pour les jeunes n'ayant pas le niveau bac. Les partenaires sociaux sont invités à assouplir les règles de financement du contrat de professionnalisation afin que chaque entreprise qui souhaite recourir à ce dispositif trouve une solution financière adaptée.

Des crédits complémentaires viendront alimenter le contrat d'objectifs et de moyens (COM) entre l'État et les Régions pour le développement de l'apprentissage en 2010.

Atteindre en 5 ans 100 000 étudiants formés en alternance , dans le secteur public , soit 2% de l'effectif global : c'est ce qu'a proposé Laurent Hénart , ancien secrétaire d'Etat à l'insertion professionnelle, au premier ministre en octobre 2009.

Quand des milliers de jeunes se ruent à un salon de l'emploi du recrutement en alternance.

Le 16/05/09 la Maison de l'emploi et le Pôle emploi de Bordeaux, en partenariat avec les chambres consulaires, ont organisé leur 2ième Salon de l'alternance. Nous avons vu des milliers de jeunes (3000 à 4000) venus de toute l'agglomération, du département, de départements limitrophes. Ils et elles étaient là, habillés et coiffés très correctement et parfois accompagnés de leurs parents peut-être pour diminuer leur stress. L'engouement de cette jeunesse pour l'alternance était palpable et les organisateurs étaient comblés malgré un bémol : ils n'avaient que 650 contrats à proposer soit 300 de moins que l'an passé. Beaucoup de jeunes ont dû se contenter de déposer un CV. Axa qui a recruté 400 personnes en 2008 dans le Grand Sud-Ouest n'a pu proposer que 10 contrats de BTS par alternance. Pour 16 diplômés Bac+3 l'assureur a proposé une année de licence professionnelle toujours par apprentissage . Des directeurs ou des DRH d'entreprises ont déclaré qu'ils étaient frappés par la maturité des jeunes et ils étaient déçus de ne pouvoir satisfaire ces jeunes qui avaient des CV très intéressants. Pour les jeunes il n'y avait pas assez de patrons ce qui en dit long sur les capacités d'embauche actuellement.

On a vu des jeunes titulaires d'une licence et qui voulaient quitter la la voie universitaire. Une responsable de l'Adora ( association d'aide à l'orientation professionnelle dont les stands ont fait le plein) analyse ainsi la volonté des jeunes d'avoir un travail coûte que coûte : ''j'ai l'impression que beaucoup de ces jeunes se disent intéressés par par une formation par alternance parce que cela retardera l'entrée réelle dans la vie active , dans l'attente de jours meilleurs ....

Rappel des conditions de contrats en alternance.→ Ces contrats attractifs pour l'entreprise (13 000 en 2008 en Gironde) ont de plus en plus le vent en poupe. Le contrat d'apprentissage , entre 12 et 36 mois, s'adresse aux jeunes de 16 à 26 ans .L'apprenti passe de 25 à 50% de son temps en cours pour un salaire variant entre 25 et 78% du Smic, calculé en fonction de l'âge, de la qualification et de la branche professionnelle Le contrat est signé avec un centre de formation pour apprentis.(CFA). Le secteur public peut embaucher des apprentis.

Le contrat de professionnalisation est aussi ouvert à des chômeurs de plus de 26 ans. Il dure de 6 à 12 mois mais offre seulement 15% de temps de formation. Il est conclu avec des CFA ou des centres de formation professionnelle.

Pour ce qui est de l'alternance le rapport Yazid Sabeg prévoit dans les entreprises de plus de 50 salariés 5% d'alternants. Le nombre, actuellement de 600 000, passerait à 1,2 millions en 2011. Objectif difficile à atteindre car beaucoup de petites entreprises (il s'agit principalement du BTP et de la restauration) ont de toutes petites équipes qui ne peuvent pas prendre en charge un alternant. C'est la pierre d'achoppement car assurer correctement la mission de formation représente un réel investissement de la part du maître d'apprentissage et de l'entreprise ( Olivier Penard, directeur emploi et formation d'Elior)

Le point en 2010 de quelques grandes entreprises qui font des formations en alternance.

À la SNCF 90% des jeunes obtiennent leur diplôme au terme de leur contrat d'alternance. L'entreprise privilégie les formations à dominante technique pour assurer la maintenance des installations et des trains. Mais elle prépare aussi aux métiers du commerce , de la gestion, de la communication....Les formations proposées par la SNCF couvrent l'ensemble des niveaux d'études. Un tiers des jeunes environ est du niveau bac , un tiers prépare un BTS ou DUT et un tiers une licence , un master ou intègre une école de commerce ou d'ingénieurs. Elle veut atteindre plus de 1 000 jeunes par an dans des dispositifs de formation diplômante ou qualifiante , sous contrat d'apprentissage et de qualification.

La Société Générale et Euler Hermes :

La Société Générale valorise beaucoup les contrats d'apprentissage .Le groupe a accueilli 1000 nouveaux alternants en 2009 et en compte près de 2 000 au total dans ses effectifs. Ces recrutements concernent surtout les formations ''classiques'' en écoles de commerce ou cursus universitaires de type master banque ou finance . Elle commence à développer avec certaines écoles des classes dédiées à la Société Générale dont l'ensemble des étudiants font leur alternance au sein du Groupe.

Euler Hermes recrute une dizaine d'apprentis par an sur des postes d 'analystes financiers, comptabilité et recouvrement. Comme l'apprentissage demande un fort investissement de l'entreprise Euler Hermes choisit des candidats d'une certaine maturité et des tuteurs qui vont accompagner la montée de compétence de l'étudiant sur un ou 2 ans.

Carrefour : depuis plusieurs années déjà Carrefour promeut l'alternance : association avec dix centres de formation d'apprentis (CFA) et création en 2001 de l'Ecole Carrefour. Aujourd'hui 80% de ces apprentis obtiennent leur diplôme, bien souvent suivi d'un CDI. Carrefour a formé 5000 collaborateurs pour encadrer des apprentis surtout en : - boulangerie boucherie, poissonnerie, fleuristes... L'hypermarché recrute aussi des postes de managers de rayons. Pour les responsables l'alternance est une solution d'avenir car c'est un excellent moyen de perpétuer nos métiers, de maintenir le savoir-faire au sein de l'entreprise et d'assurer la relève.

BNP Paribas – Capgemini : -l'alternance chez BNP Paribas occupe une place de plus en plus importante dans la politique des ressources humaines. En 2009 il y a eu un recrutement de 1000 alternants en 1200 sont prévus pour 2010. Différents profils sont concernés à partir de d'un niveau de Bac+2 jusqu'à Bac +5. Les responsables s'aperçoivent que l'alternance est , pour certains étudiants, un moyen de financer des études auxquelles ils n'auraient pas pu accéder autrement, c'est le rôle d'ascenseur social. L'alternance dans cette entreprise présente une grande valeur ajoutée.

EDF SA : en janvier 2010 il y avait 4 362 alternants ( dont 35% de filles) dans le groupe EDF en France (EDF SA et ses deux filiales ERDF et RTE). Cela représente 4% des effectifs globaux (110 000 salariés). 70% des alternants sont en apprentissage et 30% en contrat de professionnalisation .En 2009, 45% des alternants étaient en bac professionnel, 40% au niveau Bac +2 et 15% au niveau enseignement supérieur long. Depuis 2006 ont été ouverts tous les métiers d'EDF Sont donc présents les métiers techniques, du réseau à la production, mais également tous ceux du tertiaire , ressources humaines et gestion. Dés 2010 l'EDF va proposer une centaine d'offres de niveau CAP/BEP car leur politique de l'apprentissage est également une politique d'insertion et en faveur de la diversité. Pour le responsable de la formation d'EDF '' L'alternance est,à tout niveau de diplôme, une forme d'apprentissage adaptée aux attentes des jeunes générations : elle est concrète et efficace et elle permet d'interconnecter le monde de l'enseignement et celui de l'entreprise.

Toute la vérité sur la formation en alternance.

Voie de garage, formation au rabais...les préjugés qui entourent l'apprentissage sont nombreux. Pourtant ce mode de formation aide à accéder rapidement au marché de l'emploi. Kalformation fait le point sur toutes les idées reçues autour de l'alternance pour vous aider à faire votre choix. Nous reprenons quasi entièrement, dans l'intérêt de nos lecteurs les conseils et remarques qui sont prodigués sur ce site.

1 – l'alternance est une voie de garage pour les élèves en difficulté scolaire . FAUX

L'alternance attire de plus en plus d'étudiants. En 2010 près de 435 000 contrats d'apprentissage et de professionnalisation ont été signés selon le Ministère du travail soit 1 500 de plus qu'en 2009. ''les formations en alternance ne sont pas des formations de repêchage réservées à des candidats de moins bonne valeur, insiste le responsable de l'apprentissage et de l'alternance à l'école des Mines d'Alès. L'alternance s'inscrit d'ailleurs dans un parcours qui demande beaucoup d'implication : les jeunes doivent être capables d'allier les cours et le travail en entreprise. Ils doivent être assidus et motivés.

2 – l'alternance ne concerne pas les Bac +3 et Bac +4. FAUX

Actuellement , on recense plus de 500 licences professionnelles accessibles en alternance. ''le nombre d'apprentis en Master 2 a doublé en 5 ans au CFA Sup 2 000.Un tiers de nos apprentis sont d'ailleurs en Master cette année explique la responsable du développement et de la communication au sein de Sup 2000à Paris. De plus en plus d'étudiants choisissent de passer un diplôme en alternance à l'issue de leur cursus universitaire. Pour les entreprises c'est une façon de pré-recruter des collaborateurs immédiatement opérationnels. Tous nos secteurs de formation sont concernés : commerce – vente – gestion- banque – assurance – informatique – industrie....

3 – l'apprentissage est un moyen de financer ses études. VRAI et FAUX.

Selon Rémy Rogacki ''l'alternance permet en effet d'avoir une autonomie financière dès le CAP. Par contre c'est moins vrai dans le supérieur. Nos étudiants perçoivent une rémunération de l'ordre 80% du SMIC. Or, les jeunes sont parfois amenés à se déplacer en France pour leur formation. Leur situation financière peut alors devenir délicate à gérer. Même si les études en alternance sont rémunérées , les difficultés budgétaires ne sont pas complétement éliminées.

À noter : la rémunération des apprentis s'effectue selon plusieurs critères tels que l'âge et le niveau d'études.

Exemple : un étudiant âgé entre 18 et 25 ans ayant signé un contrat d'apprentissage percevra 41% du SMIC durant sa première année de formation. Un jeune âgé de moins de 21 ans en contrat de professionnalisation touchera , quant à lui, au moins 65% du SMIC si son niveau est supérieur ou égal au Bac.

4 – l'alternance n'est faite que pour les métiers techniques. FAUX

Les perspectives professionnelles ne se réduisent pas aux métiers de boucher ou de coiffeur, insiste Estelle Anne Vigne. La région de l'Ile -de France prévoit en effet qu'à la rentrée 2012 un apprenti sur deux sera dans l'enseignement supérieur. Dans notre établissement nous formons des gestionnaires du patrimoine ,des acheteurs, des statisticiens ou encore des ingénieurs commerciaux.

5 - l'apprenti a des difficultés à trouver une entreprise. VRAI et FAUX.

C'est vrai au départ mais chaque centre de formation a un département chargé de mettre en contact les étudiants et les entreprises, explique Alain Fronteau, responsable du Bachelor en alternance de l'Histec à Paris. Au sein de notre école , dès qu'un étudiant s'inscrit , il peut suivre des cours pour apprendre à identifier une entreprise et à faire son CV. Par ailleurs, certains employeurs sont friands de ces étudiants motivés et ils sont encouragés fiscalement à jouer le jeu. C'est donc du gagnant-gagnant.

6 – l'alternance favorise l'insertion professionnelle. VRAI

Selon les services du Haut Commissariat à la Jeunesse, le taux d'insertion dans l'emploi six mois après la fin des études est de 60% dans le cadre du contrat d'apprentissage et 75% dans le cadre du contrat de professionnalisation. C'est une valeur ajoutée par rapport aux élèves ou aux étudiants qui ne connaissent pas le monde de l'entreprise . Avoir honoré un contrat en alternance est bien mieux que d'avoir réalisé un simple stage. C'est un vrai contrat de travail avec ce que cela recouvre d'obligations pour le salarié. L'employeur sait qu'un candidat issu de l'alternance sera opérationnel tout de suite résume Estelle Anne-Vigne..

7 – l'alternance ne permet pas de devenir chef d'entreprise . FAUX.

Au sein de notre CFA ,explique Estelle Anne-Vigne, nous avons une formation de création ou de reprise d'entreprise. Le jeune est suivi à la fois par un tuteur au sein de l'école et un tuteur dans l'entreprise . Il se crée ainsi un réseau qui lui sera bien utile par la suite s'il souhaite créer sa propre entreprise. Nous pensons que l'apprentissage peut mener à tous les métiers , noue proposons d'ailleurs 140 formations différentes dans notre CFA!

Un décret du Journal Officiel du 17 Février 2012 rend possibles ''les dispositifs d'alternance''pour les collégiens dès la classe de 4e.

Un décret paru le 17/02/2012 au Journal officiel rend possible pour les collégiens de 4e de suivre des ''dispositifs d'alternance '', à la suite de la loi Cherpion du 28 juillet 2011, une décision dénoncée par l'Unsa Education comme ''un retour du tri en fin de 5e''. Selon ce décret, peuvent être proposés aux élèves de 4e et de 3e des dispositifs d'alternance personnalisés permettant une découverte approfondie des métiers et des formations et comprenant notamment le suivi des stages dans des centres de formation d'apprentis et des sections d'apprentissage''

D'application immédiate, le décret est une traduction de la loi dite Cherpion du 28 juillet 2011'' pour le développement de l'alternance et la sécurisation des parcours professionnels.'' Dans un communiqué, l'Unsa Education, deuxième fédération syndicale du monde éducatif ,écrit que ''contrairement aux dispositifs d'éviction précoce du collège, elle considère qu'il faut reconstruire une éducation fondamentale pour tous'' et donc ''réaffirme son opposition farouche au tri d'élèves en fin de 5e qu'organise le décret.'' ''Ce dispositif s'inscrit dans la mise en pièces de la scolarité commune jusqu'à la fin du collège . L'alternance y est présentée comme voie de remédiation de la difficulté scolaire, alors même que les entreprises sont demandeuses de qualifications plus élevées''ajoute-t-elle.

Création d'un master professionnel (bac+5)métiers de l'entreprise à l'Université Paris-IV réservé aux littéraires.

Dans Aujourd'hui (07/04/11) on peut lire '' qu'Émilie Bourret dotée d'un master de littérature médiévale est en charge depuis quelque temps de la prévention des accidents chez Eiffage. Comme 120 autres jeunes elle a bénéficié de l'opération Phénix qui vise à intégrer des étudiants en sciences humaines ( - lettres- sociologie) dans l'entreprise. ''

Le 06/04/11 a eu lieu à la Cité universitaire de Paris le rencontre entre recruteurs et étudiants qui ont jusqu'au 7 mai pur déposer leur CV sur le site de l'opération'' www.operationphenix.fr ''. Le cabinet d'audit PricewaterCoopers (PwC) a lancé cette opération en 2006 mais ne recrutait majoritairement que des jeunes issus d'écoles de commerce. Actuellement le président de PwC a convaincu une dizaine de multinationales (A xa, Coca-cola- Danone...) de recruter des littéraires. Ensemble ils ont fondé un Institut de formation , pour leur apprendre les bases de la vie en entreprise. Le projet est maintenant entré dans une nouvelle phase avec la création d'un master professionnel(bac+5) métiers de l'entreprise, à l'université Paris-IV, réservé aux littéraires.

Les élèves recrutés suivent une formation en alternance avant d'être intégrés définitivement à leur poste . Ils sont embauchés en CDI avec un salaire moyen de 30 000 euros/an. Le directeur de PwC espère que d'autres universités les rejoindront.

Politiques et experts parlent de plus en plus de l'alternance en 2012. Voici quelques propos de tout premier plan.

Depuis la loi du 07 Janvier 1983 (renforcée en 2002 par la loi relative à la démocratie de proximité) l'apprentissage fait partie des compétences dévolues aux régions qui , désormais, organisent , financent et supervisent . Elles se chargent aussi du contrôle administratif et financier des CFA régionaux.Chaque année , l'investissement est colossal.

Les Conseils régionaux revalorisent le tissu économique , font des partenariats avec les entreprises et les écoles. Les territoires oeuvrent ainsi pour le développement de l'alternance : une formule qui permet aux étudiants d'accéder à un emploi qualifié au plus près des besoins locaux.

Lisons ce que le Président de la Région d'Aquitaine et président de l'association des Régions de France depuis 2004 , Alain Rousset , déclare dans le dossier ''Spécial alternance '' Sud-Ouest du 22/05/2012''.

'' ■ - ....Le Conseil régional a un rôle majeur en tant que développeur de l'alternance.Tout d'abord en agissant en faveur de l'apprentissage qu'il finance – ce sont 115 millions d'euros inscrits au budget 2012 pour près de 20 000 apprentis – et ensuite en élaborant la carte scolaire de l'apprentissage. En clair, 350 formations ont été ouvertes sur les 5 dernières années sur l'ensemble des filières professionnelles et 1500 places nouvelles ont été créées cette année. Dans notre région 90% des entreprises d'accueil ont moins de 10 salariés. Les grosses entreprises ne sont pas les plus impliquées sur l'apprentissage, sauf les entreprises de production industrielle, mais elles y viennent peu à peu.''

Réponse du président Rousset :'' l'objectif est de faciliter l'insertion des jeunes ou des publics en difficulté sur les métiers en tension, comme les travaux publics ou la métallurgie, à travers des contrats de professionnalisation.Les diplômes en apprentissage évoluent vers des niveaux supérieurs. En huit ans , le niveau IV (du bac jusqu'à ingénieur) est passé de 19% à 48%. De fait, le niveau V(CAP) a diminué de 81% à 52%;

Réponse : - la Région met en oeuvre de nombreuses actions pour la promotion de l'alternance et de l'apprentissage : des semaines de l'alternance, des portes ouvertes dans les CFA, un site Internet apprentissage en Aquitaine (44 000 visites par an), des Olympiades des métiers(54 métiers en compétition et plus de 20 000 visiteurs), des plaquettes d'information etc...Nous avons développé une politique de la nouvelle chance par l'alternance avec l'ouverture de l'Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa)) à l'apprentissage pour les jeunes les plus en difficulté avec la création d'un club de parrainage de grands groupes qu s'engagent ainsi dans le cadre de leur politique RSE (responsabilité sociale des entreprises). À travers les contrats d'objectifs et de moyens pour l'apprentissage , nous allons développer cette formation pour plus de 1000 apprentis par an sur 5 ans.C'est le taux de croissance le plus fort des régions de France. ''

Le Président Sarkozy ,en Mars 2011, instaure le bonus-malus pour inciter les entreprises à embaucher des jeunes..

Le 01/03/11le Président Sarkozy a manié la carotte et le bâton pour inciter les entreprises à embaucher des jeunes en alternance. Les entreprises de plus de 250 salariés devront désormais compter 4% au lieu de 3% de jeunes en formation dans leurs effectifs. En échange , les sanctions qu'elles encourent en cas de manquement – surtaxe d'apprentissage – seront modulées et restent modérées , les entreprises les plus vertueuses empochant même un ''bonus'' de 400 euros par contrat.

'' l'apprentissage, c'est 70% des jeunes qui, à la fin de leur formation, trouvent un emploi '' à affirmé le Président, désireux de réaliser les prouesses allemandes en la matière. Le ministre du travail , a précisé à l'Assemblée nationale qu'un prochain texte de loi viendrait ''lever les complications'' à l'alternance. ''le produit de la taxe ne nous intéresse absolument pas. Ce que nous souhaitons, c'est qu'il y ait une évolution des comportements.''

Le gouvernement espère ainsi l'embauche de 135 000 jeunes en alternance de plus en 1 an ,avec l'intention de porter à 800 000 le nombre des contrats dans les trois ans, contre 587 000 fin 2010. Le Medef ''regrette '' le relèvement du malus et les syndicats soulignent ''l'inefficacité'' du bonus-malus , déjà mis en place pour l'emploi des seniors et des personnes handicapés notamment.

Est-ce facile de décrocher un contrat d'apprentissage?

Plus de 500 métiers et 1400 titres et diplômes sont accessibles par l'apprentissage. Le candidat à l'alternance doit mener 2 démarches : - trouver un employeur – trouver sa formation. En général il est plus facile de trouver une école que de décrocher un contrat. L'équilibre entre l'offre et la demande varie avec les secteurs d'activité. Dans les secteurs en pénurie ( métiers de bouche, bâtiment) le candidat n'aura pas de mal à trouver un contrat.

comment trouver une entreprise ? - faire des candidatures spontanées ou répondre aux offres des entreprises – s'adresser aux Chambres des métiers et de l'artisanat ainsi qu'aux Chambres de commerce et d'industrie - contacter les syndicats professionnels du métier visé. - se renseigner au Pôle emploiconsulter les sites Internet des Conseils régionaux.

comment trouver une formation? - consulter le liste des CFA – s'informer auprès des CIO – consulter les fiches de l'ONISEP.

les sites les plus utiles : www.pole-emploi.frwww.onisep.frwww.biop.ccip.fr

Des apprentis à Bac +5 : on en trouve à Bordeaux où s'est ouvert un CFA spécialisé.

Apprentis en licence ou en master :la formule marginale en France (Sud-ouest du 13/05/10) se pratique dans quelques Facs bordelaises : (économie-gestion) et dans certaines écoles d'ingénieurs. À Bordeaux a été

Ils ont un contrat de travail qui court sur un ou deux ans selon la section. Un étudiant de 23 ans s'est partagé toute l'année, pour son master, entre des cours à l'Institut de maintenance aéronautique de Mérignac et un apprentissage chez Thalès. Trois mois en cours, trois mois en entreprise, trois mois en cours, trois mois en entreprise...Cette forme d'alternance offre une rémunération plus décente que le stage : 70% du SMIC. Enfin , c'est le plus important , la démarche se veut plus durable.''un apprenti c'est un investissement pour une entreprise, qui est formatrice. Souvent , l'emploi est pérennisé'' expliquent les responsables du CFA.

Pour le moment ce compagnonnage est assez peu utilisé en France. Un spécialiste de la question pense que c'est parce qu'il réclame un suivi important et qu'il y a parfois un décalage sensible entre les formations universitaires et les attentes des entreprises et parce que l'étudiant doit être très vite opérationnel dans l'entreprise qui l'accueille. En fait au dire d'un professeur de Bordeaux1 ce CFA marque une nouvelle étape dans le long rapprochement de l'université et du monde professionnel.

L'apprentissage : une bonne voie d'accès à l'emploi .

D'après une enquête réalisée par l'ACFCI (assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie) les apprentis bénéficient d'une bonne bonne insertion professionnelle.

79% des apprentis ont obtenu leur premier emploi dans les 3 mois à l'issue de leur formation et 90% dans les 6 mois.

22% des apprentis choisissent de poursuivre leurs études après l'obtention de leur diplôme.

44% ont eu une proposition d'embauche de la part de leur entreprise de formation

45% entrés dans la vie active en 2004 n'ont connu aucune période de chômage en 4 ans. Pour les autres les périodes sans emploi ont été limitées à un peu plus de 6 mois en moyenne.

D'ici 2013 ''Leonardo '' programme européen pour le développement de la compétitivité du marché du travail en Europe) souhaite multiplier par 4 le nombre d'apprentis français bénéficiant d'une mobilité européenne. L'Europass est est un document qui permet de valider les périodes de stage et de formation professionnelle passées à l'étranger dans 31 pays ..

La loi Borloo et l’enseignement professionnel.

Comme l’apprentissage n’est pas de la compétence de l’Éducation nationale mais des Régions et des chambres patronales, la loi Borloo qui prévoit 500 000 apprentis en 2009 pourrait retirer des effectifs en LP. Si les LP perdaient quelques milliers d’élèves qui partiraient en apprentissage il y aurait moins de besoins en professeurs. Quant aux élèves qui iront en apprentissage ils auront une formation inférieure à ceux qui sont en LP puisqu’ils ne bénéficieront que de 183 heures d’enseignement général contre 480 pour ceux qui sont en LP et qui, eux, pourront suivre un enseignement vers des Bacs Pro ou des secondes d’adaptation.. La loi du 16 Juillet 1986 a prévu un minimum de 400h de formation théorique et générale par an et des séjours en entreprise.

On sait que pour être compétitives l’économie et l’industrie exigeront de plus en plus de personnels particulièrement qualifiés donc davantage diplômés.. En revanche les apprentis ont davantage d’heures en entreprise que les jeunes de LP.

Le syndicat majoritaire en LP: le Snetaa s’est élevé contre le projet de loi Fillon sur l’école qui prévoirait de nouvelles obligations de service aux enseignants, particulièrement l’obligation d’enseigner en apprentissage. Il est vrai que dans quelques départements des sections de LP sont menacées ou disparaissent. Cette désaffection aux dires d’enseignants de LP s’expliquerait de plusieurs manières mais ils redoutent surtout la concurrence de l’apprentissage, surtout pour les familles sans beaucoup de moyens : en apprentissage le jeune et ses parents reçoivent un petit revenu alors que les bourses en lycée restent insuffisantes.

L’apprentissage revient moins cher à l’Etat mais les enseignants plaident pour la formation générale dispensée par leur établissement. Le clivage se situe dans le fait que l’école est avant tout un lieu de formation alors que l’entreprise est principalement un lieu de production .

Annexe du rapport de la loi Fillon :

on peut lire page 28: les possibilités de passage réciproque entre l’apprentissage et le système scolaire seront développés.

Les nouvelles mesures de la loi de Cohésion sociale en faveur de l’apprentissage.

elle fait de l’apprentissage une filière cohérente, du BEP au diplôme d’ingénieur, en instituant le maintien de la rémunération en cas de conclusion d’un nouveau contrat d’apprentissage dans le cadre du cursus de formation.

l’apprenti bénéficie du statut de salarié, de la même couverture sociale et cotise dès le début de sa formation pour la retraite.

les revenus de l’apprenti ne seront plus assujettis à l’impôt sur le revenu dans la limite d’un SMIC annuel. Cet avantage fiscal bénéficie également au foyer fiscal des parents lorsque l’apprenti y est rattaché.

pour améliorer l’attractivité de l’apprentissage il faudra favoriser l’accompagnement des apprentis, l’adaptation de la durée des contrats, la qualité des formations et le soutien financier (logement, transport, trousseau de premier équipement…) L’un des objectifs du FNDMA (fonds nouveau de développement et de modernisation de l’apprentissage) devra résoudre les difficultés matérielles.

il sera systématiquement procédé à une évaluation des compétences lorsque l’entrée en apprentissage se situe en dehors du cycle normal de la formation. Un entretien formalisé deux mois après la signature du contrat est institué.

la personnalisation du parcours de formation au profil de l’apprenti est encouragée de même que le suivi individualisé.



Le Fonds social européen s’engage aux côtés du Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale, pour lancer une campagne nationale d’information sur l’apprentissage.



Arrêtons-nous sur le contrat de professionnalisation.



Ce Contrat (Loi de Mai 2004) qui modifie la formation en alternance doit répondre en premier lieu aux besoins des entreprises. Il remplace les anciens contrats d’orientation, d’adaptation, et de qualification jeune et adulte. Ce dispositif exonère les employeurs des cotisations patronales de Sécurité sociale.

Ce contrat ne conduit pas à un diplôme de l’éducation nationale de type BTS mais à un certificat de qualification professionnelle (CQP). Plus question donc de pallier les carences de l’éducation nationale.- situation nouvelle (des dérogations sont envisagées) qui inquiète certaines familles – en même temps que les organismes de formation en place..

Qui peut en bénéficier?: ce contrat (conclu pour une durée de 6 à 12 mois voire 24 mois par dérogation) peut concerner les jeunes de 16 à 25 ans révolus et les demandeurs d’emploi de 26 ans et plus.

Ce contrat est rémunéré - 55% du Smic pour les moins de 21 ans, 70% pour les 21/26 ans et majoré de 10% si le bénéficiaire a le Bac Pro ou s’il est diplômé de l’enseignement supérieur. Il est possible de réaliser cette professionnalisation dans le cadre d’un CDD ou d’un CDI. Possibilité de primes à l’insertion et à la qualification pour les salariés handicapés et versées par l’AGEPIH.

Durée de la formation : Durée minimale:15 à 25% de la durée totale du CDD ou de l’action de professionnalisation en CDI. Durée maximale: plus de 25% pour les jeunes qui visent des actions diplômantes ou qui n’ont pas achevé un second cycle du secondaire et qui ne sont pas titulaires d’un diplôme technologique ou professionnel.

Dans le rapport Camdessus (remis au ministre des Finances le 19/10/04): le sursaut, vers une nouvelle croissance pour la France, on a appris que l’État devrait mettre fin au marché dual du travail: CDD et CDI seraient remplacés par un CDI aux conditions de rupture fixées à l’avance et se renforçant progressivement avec l’ancienneté.(d’après Libération du 20/10/04 p.2/3/4). Ce contrat supprimerait l’épée de Damoclès au-dessus de la tête de millions de CDD mais il serait moins protecteur que les actuels CDI dans le sens où les entreprises devraient s’acquitter d’une nouvelle taxe au moment du licenciement mais n’auraient plus obligation de reclassement.(Libé du 13/12/04). Le ministre des Finances T. Breton a repris en Juin 05 la proposition de ce rapport.

Certains craignent pour l’avenir une généralisation de la précarité.

Dans le Figaro-économie du 24/10/05, un an après la sortie de son rapport : Le sursaut , Camdessus persiste et signe. En regrettant que dans notre pays, la réforme continue d’avancer à visage masqué, il ne retire pas une ligne à son diagnostic : sans réformes, la France va se laisser distancer par ses partenaires européens. Il est convaincu que, bien que désemparés et méfiants, les Français sont prêts à accepter la vérité sur l’état de leur pays.



En 2002 on apprenait que l’Allemagne, depuis un certain temps, avait son système éducatif sérieusement malade. On le critiquait, encore plus que le système français. Sur 28 pays concernés, une étude de l’OCDE, plaçait l’Allemagne au 21ièmerang. L’article "l‘Allemagne, malade de langueur" (Le Monde du 27/12/02) nous en donne les raisons. Ce n’est pas le désaveu du système de l’alternance mais ce sont les moyens qui manquent désormais. Le journaliste D.Vernet nous dit que"les entreprises font des économies sur l’apprentissage….les institutions de formation continue, encore une spécialité allemande, manquent de moyens. L’organisation de la ½ journée de classe habituelle est coûteuse et inadaptée….et l’école – toute la journée – serait une révolution onéreuse que l’Etat ne peut imposer aux Länder, seuls compétents en matière d’éducation." Il est prévu - pour sauver le système - de verser les recettes d’un impôt sur les plus-values, aux Länder et de les affecter à des fondations régionales de l’enseignement.

En 2004 il était possible de lire dans Aujourd’hui en France (le 8/10/04) que l’économie allemande allait mal mais que le taux de chômage des jeunes se maintenait à un taux assez bas : 9,9%. Pour mieux comparer sachons que le meilleur taux : 7 % appartient aux Pays Bas. Le Royaume-Uni obtient 12,3%, la France (mauvais élève) 20,8 % et l’Italie, la dernière : 27%.En 2005 on lisait encore dans le Monde du 2/04/05 que le système éducatif allemand était l’un des plus inégalitaires de l’OCDE. Le Chancelier social démocrate Gerhard Schröder affirme que la crise de l’Etat-providence n’est pas seulement de nature financière mais aussi culturelle. Pour lui: Innovation et justice, cela veut d’abord dire aujourd’hui éducation et formation. L’éducation c’est, je crois, la question sociale du XXIesiècle. L’éducation, ce n’est pas seulement un commandement de la justice pour que chacun ait sa chance, mais aussi une question de survie pour notre société.

Nous sommes tous intéressés car comme l’écrit J.P Goujeon, professeur aux universités de Paris 8 et de Besançon : la discussion sur l’avenir du modèle allemand a nécessairement une dimension européenne.

Le système allemand, dit dual, de formation professionnelle ( 2 jeunes sur 3 ont un travail à la sortie) cofinancé par l’Etat et les entreprises explique ce chômage relativement faible.

En France le ministre J.L.Borloo a misé sur 500 000 apprentis par an d’ici à 5 ans. Les moyens sont prévus : 1600 € de prime par Jeune pour les entreprises, aides au logement et au transport pour les apprentis

lire en fin de chapitre 11 la loi de rénovation urbaine, loi de programmation pour la cohésion sociale promulguée le 18/01/05 par le Président de la République ( www.cohesion.sociale.gouv.fr ).

En début d'année 2007 tous s'accordent pour dire que l'Allemagne est devenue leader de l'UE sur les plans industriel et économique...Elle se redresse dans tous les secteurs et ses 1600 000 apprentis participent de près à la réussite du pays.



Les formations consulaires : les responsables des formations des CCI ( Chambres de commerce et d’industrie) suivent le mouvement des cycles qualifiants ou diplômants , on a donc des mouvements d’ouverture et de fermeture en fonction des besoins des entreprises. Les formations vont du CAP au Bac+5/6. Les CCI s’engagent dans l’accompagnement à la VAE (validation des acquis de l’expérience).

Une Faculté des métiers dans l’Essonne.

En janvier 2005 la Faculté des métiers d’Ile de Franceun campus de 7 hectares - a été ouverte en plein centre d’Evry. Les 3 centres de CFA de la région ne feront plus qu’un et les 300 apprentis accueillis actuellement seront au nombre de 3000 en septembre 05. Cette Faculté des métiers ressemblera à celle de Rennes-Bruz (35) ouverte là-aussi pour redorer le blason de l’apprentissage. Du CAP au BTS les jeunes trouveront 80 formations dans l’artisanat, le tertiaire, l’industrie. La plus grandes partie du financement sera assurée par le Conseil régional de l’Ile de France aidé par le Conseil général, la CCI et la Chambre des métiers, deux organismes qui géreront les lieux. Il s’agira donc de formations professionnelles en alternance : une semaine en cours, une semaine dans l’entreprise payée 53% du smic.(Le Monde – Emploi du 05/04/05).

Le label "Lycée des métiers": Article 33 de la loi Fillon .

2 alinéas sont insérés après le 2ièmealinéa de l’article L.335-1 du code de l’éducation:

Un label de "lycée des métiers " peut être délivré par l’Etat aux établissements d’enseignement qui remplissent des critères définis par un cahier des charges national. Ces établissements comportent notamment des formations technologiques et professionnelles dont l’identité est construite autour d’un ensemble cohérent de métiers. Les enseignements y sont dispensés en formation initiale sous statut scolaire, en apprentissage et en formation continue. Ils préparent une gamme étendue de diplômes et titres nationaux allant du CAP aux diplômes d’enseignement supérieur. Ces établissements offrent également des services de validation des acquis de l’expérience.

les autres caractéristiques de ce cahier des charges, ainsi que la procédure et la durée de délivrance du label de "lycée des métiers" sont définies par décret. La liste des établissements ayant obtenu le label est régulièrement publiée par arrêté du ministre chargé de l’éducation nationale. Le développement du label lycée des métiers est un bon moyen de contribuer activement à la valorisation des voies professionnelles et technologiques. Il convient aussi d’y associer des partenaires régionaux.

La circulaire préparation de la rentrée 2006 indique que les recteurs sont invités à engager résolument les établissements n’ayant pas encore sollicité leur labellisation à s’inscrire dans la démarche qualité permettant d’accéder à ca label. Lors de l’examen des demandes de renouvellement du label déposées par les établissements labellisés au titre des années précédentes, le recteur veillera au respect des critères du cahier des charges national tels qu’ils figurent désormais dans la loi et le décret (B.O.n°45 du 08/12/05). Il est à rappeler que le respect de ces critères peut s’effectuer dans le cadre de partenariats avec différents types d’établissement, notamment des centres de formations d’apprentis.

La poursuite de la délivrance du label lycée des métiers dans la circulaire de rentrée 2007.

Cette circulaire figurant au B.O. n°3 du 18/01/07 énonce que le label lycée des métiers (regroupant différents niveaux de formation et différents publics est une nécessité pour renforcer la lisibilité et la qualité de l'offre de formation professionnelle de l'éducation nationale. En 2007 les recteurs poursuivront la labellisation d'autres lycées (soulignons que 340 établissements ont déjà bénéficié de ce label qui traduit la volonté du système éducatif d'adapter ses établissements technologiques et professionnels) en accordant une attention particulière à ceux qui sollicitent le label dans le cadre d'un réseau d'établissements. Il faudra mettre en place un véritable processus d'évaluation des résultats quantitatifs et qualitatifs obtenus par chacun des établissements.

Le Pacte :

Nouveau dispositif de formation en alternance le Pacte (parcours d’accès aux carrières de la territoriale, de l’hospitalière et de l’Etat) assure une formation diplômante en alternance de 2 ans sanctionnée par un examen professionnel et avec la présence d’un tuteur, agent expérimenté qui encadrera le parcours. Ce contrat de droit public sera ouvert pour des corps et cadres de catégorie C et parfois B. Rappelons pour mémoire qu’en 2001 seules 9% des personnes non diplômées ont été recrutées alors qu’elles représentent 35 % de la population .Les concours externes pour la catégorie C de la fonction publique ont recruté plus de 63% de titulaires d’un bac ou plus.

Le Pacte sera proposé à des jeunes de 16 à 26 ans sans qualification. Le dispositif à l’étude pour les seniors sera similaire, l’objectif étant de parvenir à un tiers environ de Pacte pour les chômeurs de longue durée de plus de 50 ans.

La fonction publique européenne.

Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique a révélé au quotidien l’Alsace que les citoyens de tous les pays de l’UE pourront sous peu accéder aux emplois de fonctionnaires en France après l’entrée en vigueur d’un projet de loi déposé devant le Sénat de 1ier Mars 2005.

Concurrence entre l’enseignement professionnel et l’apprentissage?



En voyant certains LP à moitié vides certaines Régions se sont désengagées auprès de l’apprentissage qui coûtait très cher pour payer notamment les enseignants alors qu’en LP c’est l’Etat qui les paie. Les LP ont repris petit à petit de l’importance aux yeux de tous : les élèves y sont heureux, les professeurs s’éclatent. Ce n’est plus le dépotoir ni un lieu de bâtiments en ruines. Ce sont désormais – grâce aux Régions - des bâtiments neufs, lumineux, fonctionnels, accueillants, parfaitement équipés avec des machines-outils modernes.

Le recrutement est à la hausse. Elèves et parents pensent à juste raison que le LP n’est plus une voie de garage et qu’il conduit à un travail surtout depuis la création du Bac Pro. En plus des heures d’ateliers et des stages en entreprise c’est la présence importante de la théorie à caractère professionnel et des disciplines générales qui est le point fort des LP. Beaucoup de jeunes considèrent à raison qu’ils auront ainsi plus de facilité à poursuivre plus loin leurs études professionnelles vers le bac Pro et bac+2.

Il ne faudrait pas que le triste épisode du LP Blériot d’Etampes ternisse l‘image du renouveau évident des LP et décourage des familles au moment de l’orientation

Le Bac pro est préparé en 2 ans (dont 18 semaines de stage en entreprise) après un BEP mais il peut être préparé en 3 ans directement après la 3ièmepour certains bacs professionnels de l’industrie. Les détenteurs du bac pro deviennent des professionnels directement opérationnels dans une entreprise. Les tout meilleurs continuent en BTS et exceptionnellement dans une filière universitaire.

Secteurs et carrières où peuvent se diriger les titulaires de bacs professionnels et technologiques en poursuivant la plupart du temps - en BTS ou (plus rarement) en DUT - IUP – ou écoles spécialisées. Agro-alimentaire Armée, police, sécurité privée Artisanat Bâtiment et Travaux publics Hôtellerie et restauration industrie aéronautique Les métiers de l’accueil Les métiers de l’environnement Services à la personne Transports et logistique.

On ne veut plus parler de concurrence, on préfère le dialogue. Les relations entre LP et apprentissage s’améliorent. On doit avoir confiance en l’avenir : enseignants , parents, employeurs, pourront mieux conseiller les élèves et les inciter parfois à franchir le pas. Les mentalités évoluent et il va surtout falloir prendre le travail où il est et arriver en 2009 à 500 000 apprentis! Pour éclairer ces chiffres sachons qu’en 2005 il y a 52% des artisans en situation qui ont plus de 50ans! La relève se doit donc d’être nombreuse. Il y aura du travail pour les LP et pour l’apprentissage!

Offrir des formations par la voie de l’apprentissage.

Cette offre figure à la page 6 de la circulaire Rentée 2005 (B.O. n° 18 du 05/05/05). On peut y lire que le développement souhaitable de formations par la voie de l’apprentissage en EPLE aux niveaux V et IV doit s’inscrire dans une offre de formation professionnelle cohérente et diversifiée, afin de permettre à tous les jeunes de construire leur parcours de réussite professionnelle.

Il convient d’exploiter toutes les formes juridiques que le législateur a prévues: CFA, sections d’apprentissage, unités de formation par apprentissage. Ces dispositions ont été complétées par l’article 28 de la loi n°2005-032 de programmation pour la cohésion sociale du 18/01/05. La création d’unités de formation par apprentissage peut désormais être réalisée par un CFA public, selon les modalités à préciser .



Le point de vue d’Yves Malier ( président de l’Institut français pour la recherche sur les administrations publiques).

Dans un article clair, objectif et intéressant : EMPLOI –Réussites et errements de la formation professionnelle en France - (Le Figaro du 29/06/05)Yves Malier nous rappelle que 48 % des jeunes d’une classe d’âge ( 41% issus de la classe de 3ième et 7% issus des lycées généraux) sont accueillis tous les ans (statistiques 2003) dans la formation professionnelle courte ( CAP – BEP – Bac pro )soit 10% par l’apprentissage et 38% en lycée professionnel.

Il déclare que les chiffres montrent que la plus grande part du chômage concerne les populations scolarisées en lycées professionnels[….]. Dans le même temps, rajoute-t-il, les offres d’emploi montrent combien, à ces mêmes niveaux de qualification, des milliers d’emplois proposés restent non pourvus alors qu’ils correspondent à des métiers de qualité, souvent protégés des risques de délocalisation parce qu’attachés à des services locaux (construction, équipement, restauration-tourisme, santé et assistance à la personne.[…. ]Cette situation paradoxale, bien plus déséquilibrée en France que dans tous les pays comparables mérite une réelle interrogation sur les conditions de fonctionnement de nos lycées professionnels.

Pour lui les voies de l’apprentissage sont dans l’ensemble des voies de la réussite mais souvent limitées à cause du nombre trop réduit des maîtres d’apprentissage.

Le propos se veut positif et consensuel lorsqu’il écrit : ce constat ne fait que souligner la priorité qui doit être donnée à la rénovation de nos lycées professionnels: nos deux systèmes de formation professionnelle courtes (apprentissage et lycées pro) doivent être solidaires. (nous le disions plus haut).Notre société aura fait un grand pas lorsque sera enfin compris que la réussite de l’un ne doit pas se faire sur la mise en jachère de l’autre.

Et de citer les facteurs que l’on refuse d’appliquer à nos lycées professionnels : la forte implication des professions dans le fonctionnement des LP la relative autonomie et l’autorité pédagogique réelle du chef d’établissement. l’origine des enseignants qui préparent à un métier qu’ils ont eux-mêmes pratiqué. la très forte imbrication des activités sociales et culturelles dans la stratégie éducative conduite par le chef d’établissement.l’existence d’un internat garantissant un brassage géographique et social. la forte volonté pédagogique d’expliquer le métier et non pas uniquement d’enseigner la science et la technique qui s’y rapporte en laissant l’élève dans l’incapacité de faire la liaison le souci impératif de parier sur la future formation continue.

Le développement de l’apprentissage en EPLE et la prévention des sorties sans qualification.

Afin de faciliter la mise en place d’unités de formation par apprentissage (UFA) dans les EPLE, une circulaire spécifique à ce type de structure a été élaborée…pour les élèves d’au moins 14 ans qui en feront la demande, des parcours d’initiation aux métiers pourront être proposés dans les lycées professionnels et dans les centres de formation d’apprentis gérés par les EPLE..Ils permettront à ces élèves de poursuivre l’acquisition du socle commun de connaissances et compétences tout en découvrant dans l’établissement de formation et en entreprise l’exercice de différents métiers. Des textes juridiques et des documents pédagogiques à paraître prochainement encadreront la mise en œuvre de ces parcours.

Trop de jeunes continuent de quitter le système éducatif sans diplôme et sans qu’il leur soit proposé d’insertion professionnelle..Il convient donc de systématiser et renforcer dans chaque établissement les mesures prises au titre de la mission générale d’insertion (MGI)en veillant tout particulièrement à la définition et à l’évaluation précises de leurs objectifs.

Pour éviter les abandons prématurés, des mesures éducatives d’intégration et d’accompagnement individualisé (période d’accueil et d’adaptation, responsabilisation des élèves, tutorat, suivi hebdomadaire etc…)doivent être initiées dès le début de l’année scolaire par les équipes éducatives dans chaque lycée professionnel afin de faciliter l’intégration immédiate des élèves dans leur parcours de formation. Les dispositifs spécifiques relevant de l’action intitulée aide à l’insertion visent à diversifier les modalités de formation professionnelle. Les indicateurs LOLF permettant de mesurer la réalisation des objectifs de performance des actions engagées (poursuite d’études à l’issue de ces formations et accès à l’emploi à l’issue des actions d’accompagnement vers l’emploi) serviront dé référence pour ajuster, en cas de besoin, les modalités de l’action. (extrait de la circulaire préparation de la rentrée 2006B.O.n°13 du 31/03/06 ).

L'apprentissage en EPLE dans la circulaire de rentrée 2007. 22//03/2007N

Cette circulaire figurant au B.O. n°3 du 18/01/07 expose qu'il convient de rappeler l'objectif de 10% d'apprentis accueillis dans les lycées à l'horizon 2010. La création d'UFA ( unités formation par apprentissage) a d'ores et déjà porté à 29 740 le nombre d'apprentis formés par les EPLE au 01/01/06.Cette politique,qui s'inscrit dans le cadre des compétences dévolues aux régions, doit être vigoureusement poursuivie et l'attention des recteurs est appelée sur la nécessité de valoriser la contribution directe de l'éducation nationale à la mise en place de nouvelles formations d'apprentis dans les EPLE.

Quelques contributions possibles:affectation de moyens académiques aux formations par apprentissage (emplois gagés ou non.) apport de taxe d'apprentissage lié à la mise en oeuvre des conventions nationales de coopération signées avec des branches professionnelles organisation et prise en charge de formations à la pédagogie de l'alternance pour les enseignants des EPLE, auxquels peuvent être associés des enseignants de centres de formation d'apprentis gérés par d'autres organismes.

En 2008 et 2009 valorisation du bac Pro en 3 ans et développement de l'apprentissage.

En valorisant le bac Pro en 3 ans et en développant encore plus l'apprentissage le gouvernement pense tenir les deux leviers qui devraient permettre une meilleure insertion des jeunes dans un avenir proche. X.Darcos veut continuer à favoriser les formations professionnelles en tenant compte du rapport – demandé par lui-même- du Secrétaire d'Etat à la Prospective. Ce rapport portait sur l'employabilité des jeunes issus de l'enseignement professionnel. L'employabilitré y est mesurée par le taux d'emploi, le type de contrat et le salaire.

Le rapport suggère de développer en parallèle le cursus de bac pro en 3 ans aligné sur celui des autres lycées (3 ans justifiés-nous dit-on- par le meilleur taux d'emploi des sortants du bac pro par rapport aux CAP et au BEP) et l'apprentissage. Il est aussi préconisé de développer l'apprentissage qui a le taux d'emploi très supérieur à celui des lycéens (64% contre 49%). Les apprentis (400 000) en 2007 sont davantage recrutés en CDI que les lycéens mais le rapport constate qu'après 3 ans dans l'emploi un rattrapage partiel s'opère au profit des lycéens.

Pariant sur le succès du cursus en 3 ans le ministre a annoncé que 72 000 places (45 000 avaient été annoncées dernièrement) seraient offertes à la rentrée en seconde .La réforme serait généralisée en 2009. Il faudra, malgré tout, tenir compte des raisons pédagogiques, humaines et sociales qui ont conduit l'intersyndicale des enseignants de LP à entrer en guerre contre la généralisation du bac pro en 3 ans.

L’enseignement professionnel fait ses Olympiades.

En France 530 jeunes (élèves de LP et de Centres d’apprentissage) sur 5000 candidats (filles et garçons)de 22 régions sont venus tenter de décrocher à Tours le 7/02/03 leur place pour la compétition mondiale prévue en Suisse en Juin. Ces jeunes, toujours complexés par rapport à l’enseignement général, étaient heureux de montrer à un public très nombreux, au sein duquel on voyait des jeunes enfants particulièrement intéressés, ce qu’ils savaient faire.

Les Olympiades des métiers où seul compte le savoir-faire connaissent un succès grandissant dans 40 pays. En 2005 elles se sont déroulées en Finlande où 800 jeunes sélectionnés par leur pays se sont opposés dans une quarantaine de disciplines et dans 7 domaines majeurs : Agriculture-Automobile-Alimentation-Service-Industrie-Technologie de l’information et de la communication-Bâtiment.

Durant 4 jours il s’agit de faire le meilleur pain, le bijou le mieux ciselé, la charpente la plus solide …Les technologies nouvelles peuvent être éventuellement utilisées comme dans les épreuves de webdesign ou d’art graphique. Des jurys de professionnels attribuent les médailles d’or, d’argent et de bronze. En 2003 la France s’était retrouvée 10 fois sur le podium. Du 15 au 18/11/2007 les 39e Olympiades des Métiers se dérouleront à Numazu City au Japon.

En attendant, les jeunes français devront subir des sélections dans leur région mi-décembre 2006. Au premier trimestre 2007 l’équipe de la région suivra un entraînement encadré par de nombreux professionnels. Les finales nationales auront lieu au 2e trimestre et à l’été et l’automne 2007 l’équipe de France s’entraînera avec une préparation technique de plusieurs semaines et elle partira au Japon.

en Juin 2007 on apprenait qu'à la suite des finales nationales qui se sont déroulées à Amiens 16 lauréats aquitains de 18 à 23 ans (apprentis – compagnons – élèves de lycées professionnels) vont représenter la France lors de la finale mondiale, à Shiuzoka ( Japon) du 15 au 18 novembre 07.

Quelques métiers représentés: manufacturing team – mécatronique – DAO-dessin industriel – technologies de l'information – charpente – soins esthétiques – réfrigération technique- chauffagiste – tapisserie d'ameublement – couture dames ....

Plusieurs milliers de Jeunes - sortis sans qualification du système scolaire - peuvent bénéficier de la part des RÉGIONS d’un budget de formation. Le Conseil Régional signe une convention avec l’ANPE, l’Etat et les Assedic. Avec la disparition progressive des emplois jeunes le public était en hausse en 2003, les actions préqualifiantes stables et les actions qualifiantes en baisse...puisqu’une partie du public concerné bénéficiera du PARE (programme d’aide au retour à l’emploi) financé par les Assedic.. En 2003 une étude de l’Unedic nous informe que 42% des chômeurs ayant bénéficié d’une formation dans le cadre du PARE ont occupé un emploi 5 mois plus tard. Très rapidement l’accent sera mis surtout sur des actions préparatoires à l’insertion.

Aux 4èmes Olympiades des métiers en avril 2010 ,11 apprentis girondins(chez des patrons et en CFA)ont remporté 11 médailles ( or, argent).

Ces jeunes ont été récompensés le 21/05/2010. Tous défendront les couleurs de la Région aux sélections nationales à Paris du 03 au 05 Février 2011. Les Finalistes prendront la direction de Londres en septembre 2011 pur les épreuves internationales..

Mars 2014 : 8ièmes Olympiades des métiers à Bordeaux les 29 et 29 mars 2014.27 /03/2014 .

300 jeunes apprentis ou élèves de lycées professionnels issus des cinq départements de la Région , âgés de 23 ans vivant ou suivant leurs formations dans la Région Aquitaine vont présenter leurs métiers. 44% sont étudiants et lycéens , un tiers en apprentissage, les autres sont engagés dans diverses formes de formation. À eux de se départager dans les 56 métiers en compétition, qu'il s'agisse d'agriculture , d'alimentaire, du BTP, d'industrie , de nouvelles technologies, de service ou d'automobile. Le président de la Région a surtout insisté sur les métiers ''en tension'' en manque de salariés. ''c'est le talent et la vie quotidienne'' c'est ''l'artisanat , premier secteur économique de la région'', c'est '' 30 000 visiteurs '' attendus, enfants et leurs parents, à qui il faut montrer ''comment le job est magnifique'' a dit le président aquitain.

Dans le hall du parc des expositions , l'épreuve est conçue comme un spectacle autant que comme un salon de l'orientation professionnelle : objectif : - aider nombre de jeunes à y trouver leur voie professionnelle future. Ces Olympiades sont ouvertes aux travailleurs handicapés, on appelle ça les Abilympics. Et les visiteurs pourront aussi toucher au métier, dans les ateliers, animés par d'anciens compétiteurs des Olympiades. Le Président a rappelé les politiques de la Région en faveur de la formation professionnelle et de l'apprentissage.

La génération Tanguy : la dépendance des jeunes à l'égard des parents. 06/02/2007N

Ces post-adolescents de 25 à 28 ans qui n’ont pas encore quitté la famille voient le marché du travail fonctionner à leur désavantage. Ils restent longtemps sans vision professionnelle claire, à la fois libres et dépendant de leur famille et pleins de possibilités et de créativité. Pour des spécialistes, le phénomène Tanguy, qui reste chez ses parents par choix, – pour se référer au film- n'est pas du tout caractéristique du système français. Mais pourquoi cette dépendance des jeunes à l'égard de leur famille – dépendance vécue souvent comme une contrainte?

Quelques constats et réponses:

en France le seuil d'âge d'accès au RMI est fixé à 25 ans alors qu'en Europe du Nord il peut être obtenu dès 18 ans.

le système de nos allocations familiales assiste en priorité les parents. L'aide sociale concerne davantage les parenst installés plutôt que les jeunes désemparés .

comme le dit l'historien J.P Rioux dans La France prépare mal l'avenir de sa jeunesse, les jeunes sont victimes de nos dysfonctionnements politiques, économiques et sociaux, de nos impuissances publiques, de nos corporatismes, de notre intouchable protection de tant de droits acquis aux aînés et inaccessibles aux autres.

les jeunes sont les premières victimes de la segmentation du marché du travail : on offre peu de places à ceux qui sont débutants. Ils se sentent trop cantonnés au système des stages, à l'emploi précaire.: dès 2001 déjà 70% d'entre eux n'atteignaient le havre du CDI que 3 ans après leur obtention d'un diplôme. Leurs bourses d'études sont trop faibles et les prêts à taux trop élevés...

Les études étant compactées sur les premières années de la vie on ne leur parle pas assez de l'importance de la formation continuée.

ils attendent le développement de l'égalité des chances dans le système éducatif car ils considèrent que la démocratisation de l'enseignement secondaire n'a pas offert les chances de réussite égales pour tous et qu'elle a aggravé les tensions aux deux bouts de la chaîne : d'un côté illettrés et sans diplômes à vie et de l'autre une élite des grandes écoles toujours aussi compétente mais socialement toujours plus squelettique. Ils veulent des changements dans les universités, ils trouvent la carte scolaire trop rigide. Ils craignent – et les adultes partagent cette crainte – de devoir financer toute leur vie un déficit, un déséquilibre entre les générations qui ne peut que s'aggraver.

Autrement dit, il est plus que temps que gouvernants et parents prennent au sérieux les remarques et les revendications de leurs enfants pour que ces derniers ne plongent pas dans le désenchantement total qui aurait des effets destructeurs sur le pays lui-même.

Malgré une image encore négative l'apprentissage a décollé en 2006.

Nous avons pu lire dans la presse nationale début Janvier 07 que les objectifs du ministre J.L. Borloo : 500 000 apprentis en 3 ans (en Allemagne on a recensé 1,6 millions d'apprentis)seront atteints avant terme d'après Henri Lachmann chargé d'une mission de valorisation de l'apprentissage auprès des entreprises. On a appris que : les entreprises du CAC 40 avaient recruté 36% de plus d'apprentis en 2006 – la hausse était de 31% pour le secteur public et on signalait que la Charte de l'apprentissage avait été signée par 1300 entreprises . Charte qui engage le signataire à atteindre le seuil de 20% d'apprentis sur l'ensemble de l'effectif salarié.

En plus de l'image négative dont souffre l'apprentissage H.Lachmann constate que: - beaucoup de jeunes méconnaissent les métiers possibles via l'apprentissage – il y aurait aussi une mauvaise implantation géographique des centres de formation et surtout la lourdeur administrative paralyse souvent les petites entreprises. Il a donc fait des propositions pour améliorer le système :rapprocher les conseillers d'orientation du monde du travail

se montrer intransigeant sur la taxe d'apprentissage. Collectée,d'après lui, de façon irrationnelle cette taxe devrait désormais être réservée exclusivement à l'apprentissage.

augmenter l'offre de formation en apprentissage en relocalisant les centres d'apprentissage où en en créant de nouveaux dans les endroits où ils sont indispensables : quartiers où le chômage est très élevé.

simplifier et automatiser les procédures administratives. Discours sans cesse répété mais difficile à concrétiser tant dans ce domaine on dépasse vite le seul cadre de l'apprentissage.

Saignée dans les lycées professionnels après les Comités techniques paritaires en Mars 2012.

Après les CTPAcomités techniques paritaires académiques -Recteurs et Inspecteurs d'Académie ont fait connaître les suppressions. Ce sont souvent les postes dans l'enseignement professionnel qui subissent les plus lourdes suppressions. Par un effet mécanique, la réforme du bac professionnel , désormais passé en 3 ans , va conduire à une diminution des effectifs, à la prochaine rentrée scolaire.Un effet d'aubaine pour le ministère.Mais les enseignants syndicalistes du Snetaa-FO estiment qu'il s'agit d'un choix politique plutôt que d'une question de réforme: ''on sacrifie l'enseignement professionnel au profit de l'apprentissage pour diminuer les coûts. ''

Vers un Erasmus pour les apprentis. Première rencontre européenne des apprentis.

Pour promouvoir l'apprentissage et encourager la mobilité des apprentis en Europe, les autorités françaises et européennes ont copié le dispositif Erasmus pour les étudiants. C'est ainsi que le 03/10/08 près de 13 000 jeunes venus des 27 pays européens ont été rassemblés au palais omnisports de Paris-Bercy. La première rencontre européenne des apprentis a donné lieu à une ambiance survoltée. Plusieurs membres du gouvernement et des ''pointures ''du monde des affaires étaient présents. Interrogés ,plusieurs de ces jeunes sont unanimes pour dire que l'apprentissage c'est essentiel pour réussir.

Formation professionnelle.Le DIF.

L’application de la nouvelle loi prévue pour le 1/07/04 sera longue à se mettre en place. Le salarié a droit à la formation tout au long de sa vie. On prévoit 3 types de formation :

pendant le temps de travaill’adaptation au poste de travaill’évolution ou maintien dans l’emploi et en dehors des heures de travaille développement des compétences. Chaque salarié profitera du droit individuel à la formation (DIF) de 20h/an, cumulable pendant six ans. Le projet prévoit encore la création de contrats et des périodes de professionnalisation qui remplaceront les contrats actuels d’alternance. Le salarié bénéficiera d’un bilan de compétences et de la validation des acquis par l’expérience(VAE).Cette loi cherchera aussi à accroître le taux d’activité des plus de 55 ans.

En 2006 le droit individuel à la formation (DIF) instauré par la loi le 4 mai 2004, pourtant au cœur des carrières peine à s’imposer dans les entreprises. 2006 devrait être l’année du décollage. Le congé annuel de formation est à l’entière initiative du salarié .Il permet de financer des formations longues, souvent qualifiantes et qui rendent possible l’intégration des postes à responsabilités. Individuel, le DIF n’en est pas moins un droit négocié avec l’employeur. On constate actuellement (mai 06) que 3% seulement des salariés sont passés à l‘acte en 2005. Et pourtant 89% des entreprises assurent avoir diffusé une communication interne sur le sujet mais 22% seulement des entreprises ont mis en place un catalogue interne des formations spécifiques DIF..D’où 7% des salariés ont une connaissance précise et 22% une connaissance dans les grandes lignes (Le Figaro du 9/05/06).

Le DIF, encore trop souvent virtuel pour ne pas dire inconnu, peut être boosté par l’e-learning qui ne peut que favoriser le développement de la formation continue. Elle paraît bien adaptée aux PME aux dires de spécialistes. Le e-learning tel qu’il serait pratiqué en Europe serait interactif mais il supposerait un matériel pédagogique de qualité.(Le Figaro du 22/05/06).

Une étude de l’INSEE (Aujourd’hui du 19/11/04) a constaté que l’efficacité de la formation professionnelle était loin d’être prouvée et qu’elle n’était pas un sésame pour l’emploi .Ce sont avant tout les plus diplômés et les chômeurs de longue durée qui en bénéficient. L’efficacité de l’alternance comme nous l’avons signalé plus haut est nettement plus appréciée par le recruteur. Le rendement des mesures de formation est d’autant plus fort qu’elles sont proches d’un emploi marchand. Rappelons qu’en France il y a 40 000 instituts de formation publics et privés soit un engagement de 22 milliards d’euros par an…

Le dossier du Monde du 10/01/06 sur la Formation professionnelle.

L‘enquête réalisée par TNS Sofres nous donne des chiffres intéressants sur la formation professionnelle.

À la question : en regardant aujourd’hui l’emploi, le chômage, les salaires et la protection sociale, diriez-vous qu’en France le système est bon même s’il a besoin d’être réformé, 65% ont répondu oui le système est mauvais, il faudrait le transformer complètement , 30% ont répondu oui.

80% des questionnés ont répondu aussi par oui à la question: seriez-vous favorable à un contrôle plus important des chômeurs, avec des sanctions pour ceux qui ne cherchent pas vraiment d’emploi.

78% considèrent que la course au profit est un obstacle pour relancer l’emploi70% pensent qu’il s’agit d’un manque de volonté des chefs d’entreprise. – 67% voient dans le montant des cotisations sociales un frein à l’emploi – 57% accusent le manque de compétitivité des entreprises françaises.

Ces quelques chiffres prouveraient que les français vivent un paradoxe: ils se disent préoccupés par le chômage, conviennent que leur pays fait moins bien que d’autres et cependant ils restent attachés à

leur modèle social. Pour le Directeur général de TNS Sofres : 3 forces se dessinent en France, incapables de s’entendre sur les remèdes à administrer à un pays en souffrance.

les contestataires (extrême gauche, PC et aile gauche du PS - à l’opposé les libéraux et les autoritaires avec N.Sarkozy comme chef de file - le clan des réformateurs avec Dominique de Villepin, le PS et la CFDT.

Structure de la dépense globale de la formation professionnelle par financeur final:

Entreprises 52% - l’Etat 26% - les Régions 12%. Les 10% restants se partagent entre: l’Unedic , les ménages, autres administrations publiques, autres collectivités territoriales.

Florence Lefresne, chercheuse à l’IRES (institut de recherches économiques et sociales), ancienne élève de Normale Sup de Cachan, docteur en sciences économiques et agrégée de sciences sociales explique pourquoi par rapport à la France notamment le système des pays nordiques est très efficace.

Pour développer une société de la connaissance il faut d’abord, nous dit-elle, mieux articuler formation initiale et formation continue alors que très souvent l’une et l’autre ne relèvent pas des mêmes cadres institutionnels et des mêmes acteurs…Cette discontinuité est encore plus importante en France où l’éducation nationale est à la manœuvre pour la formation initiale tandis que de multiples acteurs interviennent pour la formation continue. Etablir un véritable continuum est pourtant indispensable car l’on sait bien que l’accès à la formation continue est largement conditionné par le niveau de la formation initiale.

Tout en sachant rester prudente, elle pense qu’il existe 3 groupes de pays en commençant par ceux qui réussissent le mieux en pareil cas: l’Europe du Nord où la formation professionnelle continue fait partie du système éducatif où elle est très bien intégrée. Elle est sous la responsabilité de l’ETAT, financée par l’impôt et organisée parles collectivités territoriales. Les partenaires sociaux y tiennent également une place importante . Il est sûr que ce modèle est très efficace. En Finlande, chaque année, la moitié des salariés en activité suivent des programmes de formation continue, ce qui explique leur forte mobilité professionnelle.

le deuxième groupe comprend la France, les Pays-Bas, la Belgique, l’Espagne et l’Italie. On y trouve une très forte séparation entre formation initiale et formation continue, avec selon les cas, une régulation contractuelle ou parfois étatique.

le troisième groupe rassemble le Royaume-Uni, la Pologne, la Slovénie, l’Irlande et la Grèce. Là

l’initiative est clairement laissée aux employeurs, l’Etat assurant une faible régulation.

Mieux s’insérer grâce à la voie professionnelle.

La circulaire préparation de la rentrée 2006 (B.O.n°13 du 31/03/06) donne des directives sur une meilleure insertion grâce à la voie professionnelle. On peut lire:…l’accent sera mis sur la diversification des modes de préparation à la qualification afin de mieux répondre aux besoins exprimés par les jeunes, las familles et les secteurs professionnels et de favoriser le développement de la voie professionnelle.

l’aide aux élèves pour l’accès aux stages .

l’opération objectif stage: cette opération impulsée dans le cadre d’un programme interministériel associant le ministère de l’éducation nationale et le ministère délégué à la promotion de l’égalité des chances, vise à garantir l’accès des élèves aux stages obligatoires quels que soient leur origine, leur adresse, leur milieu social ou leur réseau de relations avec le monde de l’entreprise. Il s’agit d’éviter des discriminations qui peuvent intervenir lors de la recherche d’un stage. Cette opération, lancée en décembre 05 puis étendue à des quartiers prioritaires dès janvier 2006 ,sera développée sur d’autres sites au cours de l’année scolaire 2006-07.

l'opération parrainage a été lancée par la direction de la population et des migrations du ministère de l’emploi en lien avec le ministère de l’éducation nationale. Elle consiste à faire appel à des partenaires venus du milieu économique pour accompagner les jeunes en difficulté d’insertion professionnelle et sociale, notamment lors de leurs recherches de stage ou de premier emploi. Les parrains (bénévoles,actifs, ou retraités) mettent à la disposition de leurs filleuls leur réseau relationnel d’entreprises et leur expérience. Il convient de s’inscrire dans cette démarche qui peut bénéficier d’un financement dans le cadre d’un comité de pilotage régional présidé par le directeur régional du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle.

Nouveaux dispositifs : contrats jeunes en entreprises (CJE) – contrats CIVIS. CIE, CI-RMA.

(source :Le Monde-Economie du 13/01/04)

Le ministre du travail F.Fillon a institué le contrat jeunes en entreprise (CJE) pour les jeunes de 16 à 22 ans sans qualification ayant au plus le niveau bac, chômeurs ou pas. Ce dispositif favorisera aussi la politique d’insertion des jeunes dans le secteur privé. Les jeunes sont embauchés en CDI à temps plein ou partiel, payés au minimum au SMIC. Les patrons apprécient les exonérations des cotisations patronales prévues dans le texte mais regrettent de devoir embaucher d’emblée en CDI des jeunes non qualifiés. Il conviendra cependant de penser au volet formation car des experts politiques rappellent qu’on ne peut faire de l'insertion sans le trépied :- emploi – formation – accompagnement. Le contrat d’insertion dans la vie sociale (Civis)-(substitut partiel aux emplois-jeunes) d’une durée de 3 ans maximum, subventionné entre 33 et 66% du Smic comprend 3 volets. Celui ouvert aux associations est destiné aux 18/22 ans sans emploi, titulaires ou non du bac et qui ont un projet dans le domaine social ou humanitaire.

Le budget 2004 a prévu 25 000 Civis associatifs. Les autres volets visant l’accompagnement vers l’emploi - ou la création d’entreprise- s’adresseront en 2004 à 60000 jeunes environ. Le Civis sera appelé à disparaître dans une autre structure du plan de Cohésion sociale du ministre Borloo. Nous avons appris par la presse le 26/10/05 que le ministre de l’emploi avait déclaré que 60 000 contrats d’insertion dans la vie sociale (Civis)avaient été signés au 21/10/05.

Dispositif totalement nouveau " une deuxième chance" :

Aux dires du ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité (Le Monde du 19/03/04) l’État proposera aux jeunes sans qualification ni diplômes , qui n’auront pas pu bénéficier d’un des contrats évoqués ci-dessus, une formation d’au moins 6 mois, ciblée sur les métiers sous tension qui cherchent à recruter. Ces jeunes seront rémunérés par l’État comme stagiaires de la formation professionnelle.

Les CIE (contrat initiative emploi) seront relancés et portés à 90 000. Quant au RMI -revenu minimum d’insertion il est remplacé par le RMA (revenu minimum d’activité). Géré par le département, le RMA, temps partiel, prend la forme d’un contrat de travail atypique de 20 h minimum/semaine pendant 18 mois. Sur les 545 € touchés par le bénéficiaire 183 sont à la charge de l’employeur et le reste à la charge du département.

CI-RMA: les contrats d’insertion-revenu minimum d’activité . On craignait au début l’apparition d’un sous-SMIC et maintenant (octobre 2005) le CI-RMA ouvre droit au régime de protection sociale. Les Conseils généraux attendent beaucoup du CI-RMA il est le signe d’un engagement du chef d’entreprise, de son envie de se mobiliser civiquement. Un département comme la Gironde a prévu 500 contrats CI-RMA.

Les" Contrats d’activité" proposés au Conseil des ministres du 30/06/04 par M.Borloo, ministre de la cohésion sociale. ( voir le chapitre 11b – loi de la rénovation urbaine pour détail des mesures.)

Le point sur les différents contrats qui donnent plus ou moins le tournis aux employeurs et aux demandeurs d’emploi.

Contrat nouvelles embauches (CNE) : dans une entreprise du secteur marchand de moins de 20 salariés. On évaluait à 225 000 les candidats à ce contrat fin novembre 2005.

Contrat de professionnalisation : il remplace les contrats d’orientation, d’adaptation et de qualification. S’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans et aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus.’−Contrat jeune en entreprise: CDI qui s’adresse aux jeunes de 16 à 23 ans dont le niveau de formation est inférieur au baccalauréat et recrutés pr des entreprises ou associations cotisant à l’assurance-chômage.

Contrat initiative emploi (CIE).favoriser le retour à l'emploi de personnes en difficulté:

CDI ou CDD d’au moins 20h par semaine, pour les chômeurs rencontrant des difficultés sociales et professionnelles.. 127 314 de ces contrats étaient signés fin décembre 05.Contrat d’avenir : CDD de 2 ans renouvelable, secteur non marchand pour les bénéficiaires sociaux (RMI, ASS, allocation adulte handicapé ou allocation parent isolé. Contrat insertion-revenu minimum d’activité (Cirma)faciliter l’insertion professionnelle : CDD de 18 mois au maximum, secteur marchand, pour les bénéficiaires des minima sociaux (RMI, ASS, API, AAH) 20 heures de travail hebdomadaire au minimum.. Convention signée avec le département. - on en comptait 3 500 fin septembre.

Contrat d’accompagnement (CAE)Pour les demandeurs d’emploi de longue durée et des bénéficiaires des minima sociaux : CDD de 6 à 24 mois, secteur non marchand, pour les demandeurs d’emploi.20h au minimum par semaine -

Les contrats d’avenir (CA)+ les CAE s’élevaient à 150 000 fin décembre.

le Contrat première embauche: CPE. Destiné aux moins de 26 ans, il permet d’être embauché directement en contrat à durée indéterminée, avec une rémunération qui sera la même que les autres salariés. Mais ce contrat a une période de consolidation de 2 ans maximum. Ce qui correspond à une période pendant laquelle le jeune peut être licencié sans difficulté comme pour le CNE.

Les périodes de stage dans l’entreprise viendraient en déduction de la période de consolidation de 2 ans. En cas de rupture du contrat CPE, après 4 mois de travail, le jeune aurait droit en plus de l’indemnité de rupture, à une allocation forfaitaire de 460 euros par mois financée par l’Etat. Le CPE devrait garantir un droit à la formation dès le premier mois de travail et l’accès au crédit et au logement.

Le détail de certains de ces dispositifs y compris le CPE figurent au chapitre 11b.

Bilan du contrat CIVIS en Janvier 2006.

Annoncé en 2002 par Jacques Chirac, mis en place par Fr. Fillon, ministre du travail, le Civis (contrat d’insertion dans la vie sociale) destiné aux 16-25 ans en difficulté d’insertion – niveau inférieur au CAP-BEP et niveau CAP-BEP à BAC – a connu plusieurs faux départs. Finalement , relancé en Juillet 2005, il a réussi à prendre son élan pour atteindre plus de 100 000 jeunes en début Janvier 2006.

Le programme Civis a été doté de moyens importants pour tenir les objectifs : 2000 conseillers ont été recrutés en quelques mois dans les ML (Mission locale).. Pour 2006 l’objectif fixé est de 180 000 jeunes en Civis.. Mais l’essentiel sera de connaître, dans un an ou deux quand s’achèveront les premiers Civis, combien de jeunes auront obtenu un emploi au bout.(D’après Le Monde – Économie du 03/01/2006).

Qu’est devenu le dispositif contrats emploi-solidarité (CES) ?

Dans la loi de finances 2004 leur nombre a été fixé à 170 000. Ils sont réservés en priorité - aux personnes très éloignées de l’emploi (après une durée de chômage de 2 ans ramenée à 1 an pour les bénéficiaires de minima sociaux ou pour des handicapés) - à celles qui n’ont pu trouver d’autres solutions – qui rencontrent des difficultés sociales – aux demandeurs d’emploi de plus de 50 ans – aux jeunes qui n’ont pu obtenir un contrat CJE ou CIVIS.. Le taux de financement sera de 65% pour le public, 80% pour des associations répondant à des besoins collectifs non satisfaits ou à assurer des activités d’utilité publique.

Le compagnonnage

La grande école des métiers : les compagnons du devoir (le compagnonnage existe depuis le XIIIième siècle), offre aux jeunes une excellente formation au cours de laquelle ils apprennent leur métier tout en voyageant après l’obtention d’un diplôme. Sont concernées 25 spécialités comme :- carrelage – charpente – couverture – maçonnerie – menuiserie – peinture - plâtrerie – plomberie – serrurerie – tailleur de pierres…

Cette formation gratuite qui comprend actuellement plus de 5500 apprentis dans le pays développe une philosophie claire : former l’homme par le métier, lui enseigner un savoir-faire et faire de lui une personne accomplie. L’apprentissage y est accessible dès la fin de la 3ièeme, il dure 2 ans en alternance entre le CFA et l’entreprise. Les périodes sur le terrain sont rémunérées à 50% du Smic.

Le tour de France: il s’adresse à ceux qui ont leur CAP ou BEP. Durant plusieurs années ils parcourent la France, l’Europe, pour se perfectionner dans leurs métiers. Il doivent réaliser des travaux jugés par leurs pairs et qui justifieront éventuellement de leur entrée dans la communauté des compagnons. Depuis Juin 04 le tour de France s’est ouvert aux femmes. Désormais les filles exclues à la création de cette association, composent environ 20% de l’effectif toutes branches confondues.

Vocation des trois voies du lycée par le ministre F.Fillon.

Dans le rapport annexe de la loi Fillon nous pouvons prendre connaissance des changements à venir pour ce qui est des 3 voies du lycée:

La voie professionnelle:

Elle continuera de permettre une insertion professionnelle au niveau IV ou V de qualification. De préférence ce sont les sections de techniciens supérieurs qui doivent accueillir les bacheliers professionnels souhaitant poursuivre des études supérieures. Les élèves qui ont obtenu une mention Bien ou T.Bien au bac pro y sont admis de droit. Il en sera de même des meilleurs apprentis ayant passé avec succès un diplôme de niveau IV par apprentissage.

le baccalauréat professionnel doit pouvoir être préparé en un an après un baccalauréat général. Dans ce cas la formation par apprentissage doit être privilégiée.

Pour le niveau IV le baccalauréat professionnel dont les contenus doivent être régulièrement réactualisés est aujourd’hui préparé en 4 années. Les 2 premières sont sanctionnées par le BEP. Les élèves qui en ont les capacités peuvent le préparer en 3 ans.

Les brevets de technicien qui préparent à l’insertion professionnelle au niveau IV sont remplacés par des bacs pro.

−Le nombre de filières pour le BEP sera abaissé de 39 à 12 (1 filière par branche professionnelle) et plusieurs BEP qui ont actuellement vocation d’insertion professionnelle seront transformés en CAP.

−compte tenu des besoins dans les métiers paramédicaux et de l’accompagnement des personnes, le BEP carrières sanitaires et sociales sera développé et à la rentrée 2005 sera créé le baccalauréat professionnel de Service de proximité et vie locale

−les lycées professionnels seront appelés à contribuer au succès du plan de relance de l’apprentissage en développant les formations de niveau V et IV dans le cadre de sections d’apprentissage ou d’unités de formation en apprentissage. En conséquence les enseignants des LP seront amenés à participer à la formation des jeunes ayant choisi cette voie. (se reporter au sous-chapitre : la Loi Borloo et l’enseignement professionnel dans ce même chapitre).





La voie technologique:

Elle doit conduire la plupart des élèves à l’enseignement supérieur: IUT,BTS, STS, classes préparatoires et permettre une poursuite d’études en licence professionnelle, en institut universitaire professionnalisé (IUP) voire en écoles d’ingénieurs.

Les séries sciences et techniques industrielles (STI) aux démarches pédagogiques qui s’appuient sur le concret et l’action auront vocation à accueillir davantage de jeunes filles. Les séries qui insèrent directement dans la vie professionnelle seront transformées en Bac pro. Quant aux STG, STL, SMS, Hôtellerie, Arts appliqués, Techniques de la musique et de la danse, des rénovations seront engagées ou poursuivies avec les mêmes objectifs. Un BTS sciences médico-sociales apportera une réponse adaptée aux besoins exprimés dans ce domaine professionnel.

La voie générale:

Elle doit conduire l’ensemble de ses bacheliers à l’enseignement supérieur.

Les lycéens français ont l’horaire hebdomadaire le plus lourd de tous les pays de l’OCDE, ce qui ne favorise pas leur travail personnel ni leur préparation aux méthodes de l’enseignement supérieur.. C’est pourquoi le ministre pense qu’il est souhaitable de réduire le nombre des options au lycée et de tendre vers un plafonnement de l’horaire maximal de travail des lycéens. D’une manière générale les options :- langues vivantes, régionales et anciennes – doit faire l’objet d’une mise en cohérence géographique au sein des bassins de formation d’une académie.

la classe de seconde, commune à l’enseignement général et technologique, conservera son caractère général: choix d’un enseignement de spécialisation et 2 options facultatives.

en première et en terminale les séries L, ES, S, connaîtront une spécialisation plus marquée:

- la série L (littéraire) articulée autour des langues et civilisations −arts −mathématiques −communication pourrait être renforcée par l’introduction en première d’une préparation à la philosophie et par des enseignements de spécialisation en civilisations étrangères ou antiques, arts, mathématiques et communication. – la série S (scientifique) pourrait inclure un enseignement d’histoire des sciences et des techniques ainsi qu’un enseignement renforcé de mathématiques. – la série ES (économique et sociale) pourrait proposer en première une initiation à la gestion de l’entreprise et au droit.

Les lycéens jugent les programmes et les différentes disciplines?

Avec la participation de G.Felouziz de l’Université de Bordeaux 2, Roger Establet a coordonné le livre: Radiographie du peuple lycéen (pour changer le lycée) aux éditions ESF(2005). Le livre est la résultante d’un questionnaire lancé en 1998 auprès de 2 millions de lycéens.

Une équipe a exploité un échantillon de 10 000 de ces questionnaires. À la page 73 de l’ouvrage on peut lire: dans toutes les filières du lycée il y aurait toujours matière à s’ennuyer et à perdre son temps… Sur 100 élèves de la 1ière à la terminale on obtient en moyenne:

en EPS : 10 critiques ( l’EPS est perçue plutôt négativement quand elle l’est . Au collège en revanche elle est appréciée majoritairement)en Sciences sociales: 13 critiques biologie:18 philosophie: 23 physique :40 français:51 histoire/géo : 84.. On lit quelques appréciations d’élèves : les maths en section littéraire c’est trop compliquéles calculs qui ne serviront jamais dans la vie active courante

À la page 189 on lit que par rapport aux sciences dures (maths, physique…)seuls les élèves de section S les pratiquent sans trop d’ennui et les considèrent utiles à leur formation scolaire et professionnelle. Pour les élèves des autres filières, les maths et la physique constituent de véritables repoussoirs dont ils souhaitent se débarrasser au plus vite. Reconnaissons qu’en collège déjà, les mathématiques repoussent un nombre important d’élèves!

Cette radiographie va dans le sens d’une satisfaction des élèves ou d’un équilibre par rapport à l’enseignement en lycée. S’il se dégage que pour eux que savoir ennuyeux correspond à savoir inutile ils n’expriment que 13% de jugements réellement négatifs et 45% ont un jugement positif avec de nombreuses critiques cependant.

Pour ce qui est des lycées professionnels les élèves montrent leur confiance et ces établissements sont considérés comme valorisants car on peut désormais parler d’un enseignement à part entière.

Les lycéens ont dit au ministre qu'ils aspiraient à un nouveau lycée plus efficace./N

Le 09/05/08 le ministre X.Darcos a renoué le dialogue avec les syndicats lycéens. Certes il n'a pas cédé par rapport à la suppression massive de postes d'enseignants mais il les a intéressés en leur parlant de la future réforme des lycées : le lycée à la carte ....offre systématique du soutien à ceux qui en ont besoin... remplacement du redoublement par des enseignements complémentaires....plus d'autonomie...statut du lycéen....place du lycéen dans l'établissement....

Le SNES quitte la table des négociations pour la réforme des lycées.

Le 09/10/08 le Snes, syndicat majoritaire des enseignants du secondaire, a quitté la salle des négociations sur la réforme des lycées parce qu'il y avait trop de points qui fâchent et que le calendrier était trop serré pour mener de vraies négociations. Comme l'écrit Libération du 10/10/08 , le Snes a fait parvenir une lettre – sans réponse - au ministre Darcos lui exposant les conditions pour reprendre la discussion. Le Snes est notamment opposé à la diminution des horaires d'enseignement qui passeraient à 27h /semaine (accompagnement éducatif – soutien aux plus faibles -compris).

Le syndicat s'inquiète - : d'un lycée qui serait complètement modulaire où les élèves choisiraient leurs matièresde la disparition des séries – de l'évolution du bac.

L’enseignement agricole (agriculture et agronomie).

(sites: www.agriculture.gouv.fr/ense/educwww.educagri.fr )

Il est dispensé dans 861 établissements publics et privés répartis sur toute la France dépendant du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche. La Loi d’orientation agricole du 9 Juillet 1999 a explicité les différentes missions de l’enseignement agricole. Pour rentrer dans cet enseignement le jeune doit faire preuve d’une certaine démarche volontariste. Il doit avoir un profil scientifique notamment pour le post-bac. L’enseignement agricole, contrairement à ce que beaucoup croient, ne se limite pas à la formation d’exploitants mais il s’ouvre sur des secteurs de production, de transformation, avec l’industrie agroalimentaire, la commercialisation, les services et l’environnement sous toutes ses acceptions. Il a une forte culture internationale avec des programmes européens voire mondiaux. Rappelons qu'en septembre 2008 quelque 173 000 élèves et 30 000 apprentis ont fait leur rentrée en France dans un établissement agricole. Dans certaines Régions comme l'Aquitaine le privé est historiquement dominant.

Pour ce qui est de la formation initiale et continue l’enseignement agricole délivre les diplômes suivants : CAPA(certificat d’aptitude professionnelle agricole) - BEPA - BAC Pro – préparés en LPA ou en CFAA. Les élèves orientés en MFR (maison familiales ruralespetites structures de 150 élèves environ) suivent une formation en alternance, composée de stages professionnels.

Le Lycée d’enseignement général et technologique agricole (LEGTA) prépare au Bac avec une 1ière S ou 1ière technologique STAE (sciences et technologies de l’agronomie et de l’environnement) ou STPA (sciences et technologies du produit agroalimentaire).

Au bac 2005 sur 6758 candidats sur la France 5339 ont été admis soit 79% ce qui fait 2,8% de plus qu’en 2004.

Le BTSA est le brevet de technicien supérieur agricole. Quelle que soit la spécialité elle ne sera accessible qu‘avec un bon bagage scientifique: biologie, chimie, physique, mathématique.

Fort de 26 écoles, l’enseignement supérieur agricole permet de préparer (niveau Bac+5 ou Bac +6) les diplômes d’ingénieurs, de vétérinaires, de paysagistes, de professeurs. Une école doctorale offre la possibilité de continuer vers la Recherche en préparant une thèse de Doctorat: niveau Bac + 8.

L’année 2003/04 a vu la mise aux normes européennes et internationales des formations selon le schéma 3-5-8 ans après le bac ( LMD: licence, master, doctorat.) et la création de pôles d’excellence.

Après un BTSA un étudiant peut passer un concours d’ingénieur. C’est un programme très intensif. Les licences professionnelles accueillent aussi les étudiants pourvus d’un BTSA. L’apprentissage propose une formation par alternance (jeunes de 16 à 25 ans) dans le cadre d’un contrat de travail spécifique. L’enseignement agricole assure aussi la formation de jeunes et d’adultes entrés dans le vie active et qui souhaitent préparer un diplôme.

Formations agricoles : Conseil national de l’enseignement agricole privé: http://cneap.scolanet.org La communauté éducative de l’enseignement agricole public français: http://educagri.fr

Grève des notations dans les lycées agricoles pour s'opposer à la réforme du Bac pro en 3 ans.

Dans de nombreux lycées agricoles on constate la rétention des notes auprès de l'administration. Le syndicat SnetapFSU appelle ses adhérents à faire de la résistance contre le réforme du bac pro en 3 ans., sans pénaliser les élèves qui se voient communiquer leurs notes. Le mouvement prend de l'ampleur et touche une bonne partie des établissements placés sous la tutelle du ministère de l'Agriculture. Les professionnels sont également très sceptiques, puisqu'ils ont quitté la table des négociations même la FNSEA est partie alors que ce syndicat est plutôt pro gouvernement...

Bac pro agricole en 3 ans dès la rentrée rentrée 2009.

Après l'avis favorable émis par le Conseil national de l'enseignement agricole lors de sa réunion du 13 novembre 08,le ministère de l'Agriculture vient d'officialiser la création de baccalauréats professionnels en 3 ans. Ils entreront en vigueur à la rentrée 2009.

L'enseignement agricole prépare pour un futur proche des regroupements d'établissements.

Rien qu'en regardant les établissements du Sud-ouest on peut dire que les lycées agricoles vont de l'avant et se recentrent sur le coeur de métier donc vers la production. Les exploitations agricoles adossées aux lycées agricoles créent une attractivité nouvelle pour les métiers de l'agriculture. Ces lycées trouvent toute leur place dans le développement durable et le Grenelle de l'environnement. C'est ainsi que le lycée agricole de Sabres (40) se met en situation de devenir 100% bio!

En Gironde les lycées agricoles de Blanquefort, Libourne-Montagne, La Tour Blanche (Bommes) ne formeront plus qu'un même établissement avec un seul directeur. Regroupement envisagé pour éviter les doublons en matière de formation et pour ouvrir de nouvelles perspectives en matière d'expérimentation. En Dordogne le lycée agricole de Bergerac s'intégrera dans un pôle viticole plus large mais aurait aussi vocation de se rapprocher du lycée agricole de Périgueux sur un axe Tourisme vert.

L'enseignement public agricole est en colère. Il va jusqu'à craindre sa disparition.

Le 21/01/09 l'intersyndicale de l'enseignement agricole public organise des rassemblements devant les préfectures de Région. Des délégations ont l'intention de rencontrer les préfets pour expliquer leur opposition aux baisses budgétaires et aux réformes de l'enseignement agricole (bac pro en 3 ans notamment). À propos des mesures budgétaires François Deluga, député PS de la Gironde, a déclaré : on roule sur la jante. Si, comme annoncé , on perd 20% du budget en 5 ans, il n'y aura plus d'enseignement public agricole.

Février 2012 : les Lycées publics agricoles au bord de la rupture.

Suppressions de postes ,fermeture de filières, restrictions budgétaires l'enseignement agricole est aujourd'hui au bord de la rupture. Cet enseignement affiche un taux d'insertion professionnelle remarquable mais il y a tout lieu de s'inquiéter quand le ministère de l'Agriculture inscrit 168 suppressions de postes au budget 2012.

Désavantagé par rapport à l'offre en secteur privé, l'enseignement agricole ne représente plus que 35% des effectifs et ça ne fait que baisser. Directement mise en cause , la politique de contractualisation qui consiste à revoir à la baisse le quota de recrutement des élèves et réduit le nombre de postes d'enseignants dans tous les établissements. Le recours à des vacataires et une augmentation du volume des heures supplémentaires ne satisfont pas à de bonnes conditions d'enseignement et entraînent souvent des coûts plus élevés que les économies recherchées..Pour le syndicat du Snetap ''on ne raisonne plus sur les besoins des filières mais sur des données comptables complètement déconnectées des réalités. (Sud-Ouest du 21/02/2012)

Les métiers de l’environnement.

Les élèves des lycées agricoles étudient les domaines très variés de l’environnement:la protection de la nature,la gestion des équilibres écologiques, des milieux et des ressources naturelles. la prévention et le traitement des pollutions et des risques. l’aménagement et le cadre de vie. la protection de la santé de l’Homme : hygiène, santé, sécurité. la gestion sociétale de l’environnement : réglementation, formation, éducation, conseil et communication en environnement.

Une enquête de la DGER - ENESAD (2006)a montré que les jeunes étaient de plus en plus attirés par les filières environnement et qu’ils poursuivaient leurs études pour la majorité. On note que les 5 BTSA agricoles ( gestion forestière, aménagements paysagers, gestion et maîtrise de l’eau, gestion et protection de la nature) offrent une insertion de 86,7% à 94,4 %.

Le Bac Techno STAV (Sciences et technologie de l’Agronomie et du Vivant) ainsi que la Terminale S mènent au BTSA puis à la classe pré licence (1 an) – à la Licence professionnelleà la classe préparatoire post BTS au Concours C qui conduit à l’enseignement supérieur agronomique et vétérinaire (ENSA, ENITA).

A consulter éventuellement: www.anfa.org -site national emploi et formation en agriculture. Des fiches métiers en ligne. www.ecologie.gouv.fr - www.ecometiers.com - www.difed.agropolis.fr - www.oieau.org

(métiers de l’eau). www.onf.fr - www.oncfs.fr (métiers de la faune sauvage) - www.cler.org (métiers de l’énergie). www.metiersmontagne.org (métiers de la montagne ).

On peut se procurer à l’Onisep : Guide des métiers de l’environnement

Présence à la foire internationale de Bordeaux (mai 07)des lycées agricoles publics de l'Aquitaine qui exposaient leurs produits.

À la demande du Conseil général d'Aquitaine, de la Draf (Direction régionale de l'agriculture) les lycées et établissements publics d'enseignement agricole ont présenté – au Salon de l'agriculture de la Foire de Bordeaux - leurs produits : vins, salaisons, fruits et légumes, fromages, fleurs....Le plus grand lycée agricole de France, le lycée de Blanquefort, par exemple, invitait les chalands à déguster son vin et renseignait sur son exploitation : 300 000 bouteilles par an pour quelque 2 millions d'euros de chiffre d'affaires et l'emploi de 17 salariés permanents. Les élèves présentaient leurs produits avec beaucoup de compétence et des visages sérieux et radieux, autant de signes de joie. On les sentait heureux de faire leurs études dans ces structures. Tout pour bien redresser l'image un peu négative des établissements agricoles auprès du grand public qui semble ignorer le fonctionnement , le contenu des études de ces établissement voire même leur existence.

Cette opération visait aussi à susciter des vocations car certaines sections – aux perspectives d'emplois intéressantes- n'ont pas suffisamment d'élèves pour répondre aux besoins. C'est le cas, particulièrement pour des postes de tractoriste, de chef de culture, de technicien de chai. C'est une image dynamique proche du terrain que nous ont renvoyée lycéens et professeurs de ces établissements publics agricoles.

Les diplômes.

A la question "à votre avis à quoi sert ce que vous apprenez au lycée? la grande majorité des 57 024 lycéens2 interrogés ont répondu : 1- à réussir son examen 2 - à réussir son orientation, son insertion professionnelle.

Hiérarchisation lourde de sens : la préoccupation immédiate de réussite à l’examen, d’obtention d’un diplôme et l’objectif d’insertion prédominent nettement sur l’acquisition d’une culture générale et le développement de la personnalité. Chacun sait qu’en France le poids de la formation et des diplômes initiaux pèse lourd dans la vie d’une personne…tout ou presque s’ordonne à partir du premier parchemin. (R.Fr.LE BRIS in Figaro du 21/11/03). Dans le Monde de l'éducation de Février 07 on peut prendre connaissance d'une enquête du MEN sur les attentes des lycéens à l'égard de leur métier futur :66% choisissent un métier pour bien gagner leur vie – 63,8% pour travailler dans un domaine passionnant et 24,1% pour avoir la garantie de l'emploi. Les jeunes savent qu'il y a le plus souvent corrélation entre un bon métier et le diplôme important.

Les diplômes payent encore.

Dans son article:"idée reçue" ( in l’Expansion n° 689),Franck Dedieu s’appuyant sur les travaux de chercheurs de l’Ensae, écrit qu’un titre universitaire reste un bon sésame et qu’une année d’études en plus rapporte même 10 % de plus de salaire. Pour lui il n’est pas question de considérer les diplômes comme des assignats universitaires produisant à terme un véritable prolétariat académique.

Par ailleurs il faut savoir qu’à notre époque non seulement - et c’est vrai dans tous les secteurs - une bonne formation générale et technologique est indispensable pour exercer un métier. Dans les années 60 on comptait 12 à 14% de jeunes qui obtenaient le Bac et il y avait suffisamment de postes de cadres moyens ou supérieurs pour les engager. En 2005 on aurait 66 % d’une classe d’âge qui obtiendraient leur bac et le monde du travail n’offre pas suffisamment de postes. Comme tous les métiers deviennent de plus en plu exigeants en qualifications il faut poursuivre encore plus loin ses études. Ce qui ne sera possible que dans la mesure où les résultats du collège et du lycée le permettront.

Arrêtons-nous un instant sur un extrait de Rebonds :Libération du 10/03/06 p.32 où les sociologues Fr.Dubet et Marie Duru-Bellat ont écrit l’article:Diplômes: l’illusoire inflation. On peut y lire : décrire le déclassement des diplômes, ce n’est pas nier que les jeunes en ont besoin pour se placer, et que les moins favorisés en ont plus besoin que les autres. Ce n’est pas non plus prôner une régression générale des niveaux éducatifs, car s’instruire ne sert pas seulement à s’insérer et l’on peut penser que la culture et l’éducation ont une valeur en elles-mêmes…

Décrire le déclassement c’est prendre au sérieux l’amertume des jeunes dont plus du tiers se disent sous-utilisés dans leur emploi…C’est difficile pour les jeunes car d’un côté, les politiques éducatives élèvent le niveau d’instruction des jeunes, d’un autre côté, le monde économique s’efforce de baisser le coût de la main-d’œuvre juvénile..

De plus en plus de jeunes se sentent déclassés par rapport à leurs parents.

Sociologues, politiques, psys , étudiants durant leurs manifestations de novembre 07 sont nombreux à penser et à dire qu'il y a un réel décalage entre les diplômes et l'emploi des jeunes. Il est vrai qu'on voit des bac+5 encore payés au Smic. Cette situation ne pourra pas durer longtemps car elle est insupportable pour l'individu et pour le pays. Elle ne peut que conduire les jeunes vers un sentiment de décadence, de régression car ils sentent qu'ils n'arriveront pas au niveau de leurs parents et a fortiori qu'ils ne les dépasseront pas. Cet état d'esprit de dépréciation personnelle sape aussi la conscience collective et ne peut qu'aboutir à créer un avenir plutôt bouché alors que seul l'optimisme peut entraîner une bonne croissance.

Autres réflexions sur les diplômes.



Un diplôme n’est jamais acquis : il faudrait le remettre perpétuellement en cause…(Dr. Alexander..King

in Janus 12)

Les examens et diplômes n’ont plus ,très vite, qu’une

valeur limitée et théorique ( un chef d’entreprise.)

Dans beaucoup de secteurs industriels, administratifs, économiques, il faudra remplacer la notion d’un examen

acquis pour toujours par celle d’une éducation jamais terminée qui, seule, permet d’envisager des

débouchés fondamentaux[….] en la préparant à un enseignement qui durera toute la vie durant, on aura donné à la jeunesse bien plus que le strict nécessaire pour faire face à l’avenir ( Dr. Alexander King—in Janus 12 -

dossier de l’enseignement)

Beaucoup de jeunes qui sont depuis plus de 15 ans dans l’appareil scolaire rentrent à la Fac sans être attirés par des sujets d’études précis. Ils cherchent à obtenir le diplôme , clé de la situation espérée, sésame de leur

avenir professionnel. Ces jeunes feront le travail nécessaire à l’obtention du diplôme. Sans plus. (un professeur de Fac)

.

Apprendre à aller au delà de l’apparence, c’est tout l’effort de la science.[…]ce devrait être tout l’effort de

l’enseignement. Hélas cet objectif est actuellement oublié au profit d’un autre, ridicule: la réussite aux examens.

Cette perversion est si répandue que récemment, sans que personne ne s’en émeuve, a été publié le palmarès des lycées de France, hiérarchisés du meilleur (évidemment le Vearrondt à Paris) au pire (évidemment dans la

banlieue). On ne saurait plus naïvement avouer que, pour les autorités et, hélas, pour les parents aussi ,le seul

critère de jauger la qualité d’un lycée est le pourcentage de succès au Bac. Ce détournement de finalité est

d’autant plus grave qu’il concerne des jeunes en cours de construction de leur personne.

(Albert Jacquard in :" à toi qui n’es pas encore né(e)"- livre de poche –2002- p.66)

Il y a du mérite sans élévation, mais il n’y a point

d’élévation sans quelque mérite.

(La Rochefoucauld)

Le diplôme constitue un bon indicateur des

connaissances, des capacités de travail et des

aptitudes d’un jeune.(rapport Collège de France)






Le diplôme aggrave trop souvent la situation des

individus et le système devient injuste puisqu’il tend

à exclure les non-diplômés.(un directeur de CIO)

Il faut aller – et on y va – vers un modèle mixte dans

lequel, après une solide formation générale, expérience

professionnelle et diplômes se compléteront et se

renforceront. Le diplôme ne doit plus être une fin en soi

mais une étape d’un processus.

(responsable d’un établissement bancaire).

Dans les faits - et c’est heureux – l’importance du

diplôme n’est plus la condition suffisante dans de

nombreux recrutements. On tient de plus en plus

compte des CV où figurent les expériences et les

compétences affichées dans des travaux antérieurs.

(un directeur d’hypermarché.)

Le niveau de l’enseignement français est salué à l’étranger. Cependant on ne peut que déplorer le primat du diplôme.

Certes on peut y voir la foi sociale dans les valeurs de l’éducation mais on délaisse les valeurs de l’apprentissage,

la valeur (les qualités) de ceux qui travaillent et la formation continuée (débat France Culture du 7/07/2002 entre Luc Ferry, Max M.Gallo et Gauchet.)

70% des jeunes en 2000 avaient confiance dans la valeur des diplômes universitaires contre 52% en 2003.

59% des enfants de cadres envisagent leur avenir avec confiance contre 37% des enfants de professions

intermédiaires. 80% des étudiants acceptent de voir les universités subventionnées par des entreprises à

condition qu’il n’y ait aucune intervention dans le contenu des enseignements.

Lire en fin de chapitre le sous chapitre: Temps incertains pour les diplômes.



60 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans qualification, 100 000 sans diplôme et 160 000 sans diplôme supérieur au Brevet (source DPD).

( Dans son discours devant le Conseil national de la vie lycéenne le 28/:01/05) le ministre Fillon posait cette question:



Savez-vous, qu’aujourd’hui, 150 000 jeunes sortent, chaque année, du système scolaire sans diplôme ni qualification?)

Le premier de ces chiffres a été communiqué à Sud-Ouest le 7/06/02 par M.Luc Ferry ministre de l’Éducation qui disait que 10 à 20% des élèves maîtrisaient mal les fondamentaux de base. Ce manque de maîtrise n’est pas nouveau. 20 ans plus tôt en 1982 dans le rapport Legrand3 on pouvait lire"..en 6e,, 10 élèves sur 20 en moyenne n’ont pas atteint le niveau normal du cours moyen et 4 peuvent être illettrés…10% des élèves de 6e sont incapables de suivre un cours de mathématiques en raison de la méconnaissance des mécanismes de base et des difficultés de compréhension d’un texte quel qu’il soit…"

Les chiffres montrent que de très nets progrès ont été accomplis par l’école primaire notamment entre 1982 et 2002. Le collège - lui aussi - a construit des stratégies d’aides comme l’ATP (aide au travail personnel), des groupes de besoins , des parcours diversifiés, des heures d’approfondissement, de soutien, des PAE lecture, des défis lecture, des structures nouvelles comme les 6e en 2 ans…5e et 4e en 3ans…des 3e en 2 ans ont été ouvertes. Des ZEP (zone d’éducation prioritaire) ont été créées pour aider des zones défavorisées. Les 2des sont devenues 2des de détermination…Les formateurs des IUFM ont amélioré les savoirs et savoir-faire des stagiaires..

Dans l’enquête TNS Sofres de 2005 le grand public et les spécialistes de l’éducation sont d’accord pour souligner depuis quelques années un blocage du système qui laisse beaucoup trop d’enfants sur le bord du chemin. Les personnes sondées ont mis à 24%, comme attente principale, le soutien aux élèves en difficulté contre 23% la sécurité dans les établissements et 20% le nombre d’élèves par classe.

On le sait il reste encore beaucoup à faire, à répéter , à améliorer, à creuser dans le terreau de chaque élève pour trouver les qualités qu’il a en lui et ainsi l’aider ,encore mieux, à progresser et à s’orienter. C’est très difficile à cause du nombre mais c’est à la fois très stimulant car l’enseignement s’adresse à tous nos jeunes y compris aux "moutards ignares, aux petites pimbêches ou aux garçons brutaux" dont parlait Jeanne de Romilly 4en 1984!

Par ailleurs ces chiffres nous interpellent tous quand on sait que les Chambres des Métiers cherchent des milliers et des milliers de jeunes pour l’apprentissage de métiers dont les emplois existent. Peut-être que les nouvelles classes en alternance élèveront le niveau de certains élèves que ne voulaient pas les patrons car ils manquaient de connaissances élémentaires.

Lors de l’émission: À vous de juger sur France2 du 6/10/05 , le premier ministre D. de Villepin a annoncé qu’il voulait développer un crédit formation destiné aux jeunes qui sortaient de l’école sans qualification. Il serait d’un ou de deux ans et pourrait être pris tout au long de la vie de façon à pouvoir modifier son parcours professionnel.

Les sorties sans qualification et la circulaire de rentrée 2007.

À la fin de la circulaire de rentrée 2007 (B.O. n°3 du 18/01/2007) on peut lire que l'objectif de faire disparaître les sorties sans qualification doit demeurer une préoccupation permanente du système éducatif et figurer dans les projets des académies et des établissements. Un des principaux indicateurs de performance inscrits en loi de finances est celui de la réduction des taux des sorties aux niveaux VI et Vbis.Il s'agit de le diminuer de moitié d'ici à 2010.L'échec scolaire sera donc combattu sans relâche. Une attention plus soutenue à chaque élève, à ses atouts et à ses difficultés donnera les moyens de faire sienne l'ambition commune.

On peut lire dans la presse du qu'il y a eu 180 000 ''décrocheurs '' à l'Education nationale entre juin 2010 et mars 2011.

180 000 c'est le nombre de jeunes qui sont sortis du système scolaire sans diplôme entre Juin2010 et mars 2011, selon le ministère . Le décrochage concerne aussi bien les filles (47%) que les garçons (53%). La tranche d'âge des 16/18ans représente 56,76% des abandons .

Le ministère de l'Education se félicite – début 2014 – des résultats contre le décrochage scolaire. Regardons l'exemple de la région Aquitaine.

Comment connaître le nombre de décrocheurs ?

Pour connaître le nombre d'élèves décrocheurs , le ministère utilise un système baptisé SIEI ( système interministériel d'échanges d'informations.) Il permet d'identifier , 2 fois par an , les jeunes qui ont quité un établissement scolaire et ne sont pas inscrits dans aucun établissement. En d'autres termes ils ont quitté une formation sans en obtenir le diplôme (ce qui ne veut pas dire qu'ils n'ont aucun diplôme). C'est par ce SIEI que l'on peut leur proposer une soluiton personnalisée, a priori adaptée à leur parcours. En décembre 2013, 156 978 jeunes ont été identifiés comme décrocheurs par ce système.

Le travail de l'INSEE sur les décrocheurs sans diplôme apporte aussi d'autres informations sur leurs profils . L'institut a ainsi déjà constaté que la moitié des élèves décrocheurs avaient un niveau scolaire faible en lecture à leur entrée en 6ième . Les décrocheurs se distinguent ausi par leur origine sociale. La proportion d'enfants de cadres est bien plus faible parmi les décrocheurs que parmi les non-décrocheurs (5% contre 20%). La proportion d'enfants d'ouvriers y est , à l'inverse, plus élevée. Une petite partie d'entre eux étaient quand même de bons élèves qui ont connu des événements personnels difficiles.

Exemples de ''raccrochages'' en Gironde. - d'après Sud-Ouest du 08/01/2014 ''...l'année 2014 commence mieux que la fin 2013 pour le ministre Vincent Peillon qui pouvait légitimement se féliciter ,hier, en rendant public le bilan de son ministère sur la forme la plus extrême d'échec scolaire : le décrochage . 23 000 décrocheurs repérés en France sont de nouveau en formation. L'objectif du ministre était de faire revenir 20 000 d'entre eux vers l'école. Il fait même mieux que ce qu'il avait annoncé . Du coup Vincent Peillon a promis de faire encore plus cette année, avec 25 000 autres jeunes à raccrocher dans le système scolaire . A ce rythme , l'objectif fixé par le Président Hollande durant la campagne présidentielle de diviser par deux le nombre de décrocheurs durant le quinquennat est tout à fait réaliste . D'autant plus qu'une qu'une logistique a été mise en place , il y a trois ans pour repérer ces décrocheurs et les ramener au bercail – un système de partage des données entre ministères.

Au total 34 000 jeunes ont été pris en charge grâce au pisteur de la Rue de Grenelle, et 23 000 ont donc fini par réintégrer une formation. Parmi eux, 3 000 effectuent un service civique . Le bilan de l'année 2013 montre aussi qu'un peu plus de la moitié de ces décrocheurs sont issus d'un lycée professionnel. De la même façon , les garçons sont un peu plus nombreux que le filles parmi eux , à l'exception du lycée général et technologique, où les filles repassent légèrement en tête

Le ministre L.Chatel déclare à l'Assemblée nationale le que 250 000 jeunes ont quitté le système scolaire, sans diplôme ni qualification, entre juin 2010 et mars 2011..

Voici les propos du ministre à l'Assemblée nationale '' 72 000 de ces ''décrocheurs '' sont suivis par les missions locales , les 180 000 autres ont quitté le système scolaire sans diplôme et sans information sur leur situation '' a ajouté le ministre qui a expliqué que ce recensement était la clé manquante pour pouvoir les prendre en charge . Et il a annoncé que 400 plates-formes locales allaient être déployées sous l'autorité des Préfets. Le ministre a par ailleurs décidé de limiter à 8 jours la durée de l'exclusion temporaire des établissements et de réduire le nombre des exclusions définitives en créant des mesures de responsabilisation sous forme d'activités d'intérêt général, des mesures applicables dès la rentrée 2011.

50 personnalités ont signé – le - le ''pacte contre l'échec scolaire''

Une cinquantaine de personnalités ont signé, le 11/01/2012, un '' Pacte contre l échec scolaire ''

Parmi les participants : Abd Al Malik, Boris Cyrulnik, Stéphane Hessel, l'écrivaine Anne Ernaux,l'Ex-ministre Claudie Haigneré, le généticien Axel Khan, l'artiste Annette Messager, le journaliste Harry Rselmack, l'ex-footballeur Vikash Dhorasso, l'athlète Yohann Diniz, le pédopsychiatre Marcel Ruffo....Lancé par l'Afev et une association d'étudiants bénévoles faisant du soutien dans les quartiers populaires, il sera publié dans Libération jeudi 12/01. Selon l'association, la France connaît un échec scolaire massif notamment parce que notre système scolaire est caractérisé par une forte pression sur les élèves et leurs parents et par une compétition qui créent de la souffrance et nuisent à son efficacité. Ce pacte , qui avait fait l'objet d'une première mouture après la quatrième journée de refus de l'échec scolaire organisée en septembre 2011 par l'Afev, sera présentée aux candidats à l'élection présidentielle.

Le président F.Hollande nomme, en mai 2012, Mme George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite scolaire.

Mme George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative à Bordeaux , le 13/11/2012 , a répondu à un journaliste qui lui demandait ce qu'elle pourrait faire de plus que le gouvernement précédent , sur le décrochage scolaire : '' le décrochage scolaire est est le point noir de notre système. Notre objectif est de réduire de moitié le nombre de jeunes en décrochage, environ 150 000 chaque année. L'erreur du gouvernement précédent a été de vouloir lier échec scolaire et délinquance. Il faut maintenant les dissocier . Par ailleurs , les internats d'excellence , sur lesquels le gouvernement avait mis l'accent, ont beaucoup de moyens pour aider quelques enfants. Je reste dubitative sur l'idée de l'excellence, de concentrer la majeure partie des moyens sur quelques-uns.''

Décembre 2012 : mesures annoncées par le ministre Peillon pour réinsérer en 2013, 20 000 jeunes sortis du système scolaire sans diplôme.

Plus de la moitié des 140 000 jeunes sortis du système scolaire sans diplôme deviennent des chômeurs durablement accrochés au Pöle Emploi. Le ministre V.Peillon annonce une série de mesures pour amener vers une formation 20 000 de ces jeunes d'ici fin 2013. Avec un objectif encore plus ambitieux de 70 000 jeunes à raccrocher durant le quinquennat.

Pour y parvenir, le ministre a proposé de faire signer à tous les décrocheurs ,une fois qu'ils auront été identifiés et contactés, une ''contrat d'objectifs emploi''. Ce contrat doit s'accompagner d'un réseau qui permettra de dénicher des solutions de formation pour ces jeunes, et de raccorder ce dispositif à celui du service civique.Sur les 30 000 jeunes qui feront leur service civique en 2013, au moins 10% seront réservés aux décrocheurs a annoncé Martin Hirsch , président de l'agence du service civique.. Ils pourront par exemple mettre en oeuvre une politique zéro gâchis, zéro déchet , dans les cantines ou aider des personnes âgées à se distraire dans des maisons de retraite tout en suivant une formation et en touchant une indemnité.

Il est surtout prévu d'identifier toutes les places disponibles dans les formations à des métiers qui mènent vers l'emploi. Il s'agit surtout des secteurs de l'industrie et de la construction, pour des niveaux CAP, BEP ou Bac pro. Le ministre envisage la création d'un catalogue pour faciliter ces recherches d'établissements, ainsi qu'une géolocalisation pour trouver en un clic sur Internet la formation adaptée. L'Onisep sera le bras armé de cette politique. Il lancera en plus d'internet des nouveaux services sur smartphone. En tapant leur code postal les jeunes verront apparaître les structures d'accueil les plus proches. De même, ils pourront dialoguer par ''chat'' avec des conseillers de l'Onisep , en gardant l'anonymat s'ils le souhaitent.

Le ministre veut enfin qu'un référent soit désigné dans les établissements scolaires les plus touchés par le phénomène. Il s'agira surtout des collèges à la fin de la scolarité obligatoire et ce sont la plupart du temps des garçons qui sont concernés et très majoritairement dans les filières professionnelles.

Le sociologue Joël Zaffran ,expert en décrochage des élèves, est en train de terminer un ouvrage collectif qui sera publié aux Presses universitaires de Rennes . Il estime que les propositions du ministre Peillon vont plutôt dans le bon sens, même si elles ne vont pas tout résoudre.'' le fait d'avoir pointé la question de l'orientation me semble être une bonne direction pour travailler. C'est en effet l'une des causes qui expliquent le décrochage.''Mais il fait ressortir quelques dérives possibles de ces propositions. Pour lui la création d'un référent pourrait occulter, à un moment donné ''la nécessité d'un travail en équipe, d'une prise en charge collective pour lutter contre le décrochage.''Ou encore le fait qu'il n'est pas toujours opportun de ramener dans le milieu scolaire des jeunes ''qui ont absolument voulu le quitter.''. Rien ne dit effectivement que ces formations leur conviendront mieux que celles qu'ils ont refusé de suivre.

..le gouvernement Fillon avait mis en place une série de mesures et parvenait à ramener vers des formations environ 10 000 jeunes par an. V.Peillon espère avec son plan doubler les chiffres. Des plates-formes de lutte contre le décrochage scolaire avaient été créées au printemps 2011, avec pour objectif de repérer les jeunes qui sortent du système scolaire et de proposer à chacun une réponse individuelle, en associant missions locales, service public de l'emploi et Education nationale.

Après la plate-forme voici venu le temps du réseau et du contrat. On saura fin 2013 si le ministre est parvenu à tenir ses objectifs. L'année prochaine sera politiquement un tournant pour le ministre de l'éducation. Il mettra concrètement en oeuvre les principales réformes annoncées , comme celles du décrochage et des rythmes scolaires.Et le temps des premiers bilans ne tardera pas à suivre.....

Bien qu'incontournables les emplois aidés ne sont pas jugés assez efficaces.

Les experts de l'Insee et du Céreq ( Centre d'études et de recherches sur les qualifications ) nous disent que la majorité des jeunes qui sortent chaque année du système éducatif sans diplôme s'abonnent à l'ANPE. Pendant huit ans une cohorte de plusieurs dizaines de milliers de jeunes sans qualification (les 2/3 de ceux qui n'ont pas trouvé un emploi)a été suivie de près et les experts ont constaté que leur processus d'insertion dépassait largement les trois premières années sur le marché du travail.

Comme les entreprises demandent des formations de plus en plus poussées ,un à quatre ans après leur sortie du système scolaire les non-qualifiés sont toujours 41% à être au chômage contre 18,8% en moyenne et 10% pour les diplômés de l'enseignement supérieur. Les chercheurs du Céreq ont observé que les dispositifs publics des emplois aidés qui étaient destinés à faciliter la transition école-emploi avaient tendance à s'échelonner sur des périodes de plus en plus longues bien au-delà de la sortie de l'école.

De plus les bénéficiaires de ces emplois aidés pour les 16-25ans sont passés de 5% en 1970 à plus de 40% actuellement. Tout en reconnaissant que ces emplois ne se montrent efficaces que pour 16% des non-diplômés les chercheurs affirment que cette politique publique de l'emploi est devenue incontournable pour assurer l'insertion de nombreux jeunes non-diplômés dans le monde du travail.(d'après Aujourd'hui du 11 mai 07)

Une insertion professionnelle réussie repose sur une élévation générale du niveau de qualification.

Pour réussir une insertion professionnelle, d'après la circulaire de rentrée 2007(B.O. n°18/01/07)les projets académiques devront intégrer les objectifs d'augmentation des taux d'accès au baccalaur

La rénovation de la voie technologique doit se poursuivre.

À la rentrée 2007 se poursuivra la rénovation de la voie technologique engagée à la rentrée 2005 avec la mise en place la nouvelle série STG. La nouvelle série intitulée Sciences et technologies de la santé et du social (ST2S – horaires fixés par arrêté du 01/09/06) remplace la série Sciences médico-sociales. Comme pour la série STG, l'objectif poursuivi est de positionner clairement la nouvelle série comme une voie d'accès à la poursuite d'études dans l'enseignement supérieur mais aussi - et c'est là le véritable enjeu de la rénovation - de mieux préparer les élèves à la diversité des études supérieures des secteurs paramédical et social. La rénovation de la voie technologique se poursuivra par la refonte des séries Sciences et technologies industrielles- STI- et Sciences et technologies de laboratoire -STL- pour lesquelles les projets sont déjà bien avancés. Elle concernera également la série Hôtellerie ainsi que la série Techniques de la musique et de la danse (TMD).

Dans son ouvrage annuel : France- portrait social, l'Insee constate, à propos de la scolarité, que l'avenir des enfants se joue avant 6 ans.



Pour ce qui est de l'éducation (- l'ouvrage annuel évoque aussi les Français au travail, au chômage, en famille...-) l'Insee rapporte les conclusions – toujours aussi peu réconfortantes - de plusieurs chercheurs qui constatent que les élèves entrent au CP avec des niveaux de connaissances déjà très différents. Même en 2006 l'école ne parvient pas encore à réduire l'écart.

On lit dans cet ouvrage que les écarts de connaissances des enfants entrant au CP sont déjà très marqués par leur milieu familial, les diplômes de leurs parents ( et -ce que nous savions depuis longtemps- par les diplômes de la mère) et leur niveau culturel. Un élève qui fait partie des 10% d'écoliers les plus faibles au CP n'a qu'une chance sur trois d'arriver en sixième sans redoubler...

Dans l'article, extrait du Figaro du 09/11/06, les statisticiens disent qu'il ne semble pas nécessaire de faire entrer plus tôt à l'école les enfants des milieux défavorisés puisqu' à long terme, les élèves entrés en maternelle à deux ans ont des résultats peu différents des autres.

Le redoublement serait-il alors la solution? - Pas du tout, répondent les chercheurs car dans la majorité des cas le redoublement ne permet pas un rétablissement suffisant. Il est vrai qu'en 20 ans la proportion des redoublements à l'école primaire a diminué de moitié. À la fin de cet article l'optimisme souffle une note d'espoir car en 2005 nous dit-on, six jeunes sur 10 finissent par décrocher leur bac, de plus en plus par la voie professionnelle. Le nombre d'apprentis a bondi : >60 000 d'entre eux font de l'apprentissage à l'université ou en BTS.

L’illettrisme

(Programme national d’incitation à la lecture et à l’écriture dans le cadre du plan de prévention et de lutte contre l’illettrisme – BO n° 1 du 21/01/03)

Tout d’abord il ne faut pas confondre illettrisme (état d’une personne qui a su lire et écrire et qui ne le sait plus quelques années plus tard, personne qui sait déchiffrer mais qui n’accède pas au sens) avec analphabétisme qui est une absence d’instruction, l’état d’une personne qui n’a jamais été scolarisée ni dans sa langue maternelle ni en français et qui donc n’a jamais su ni lire ni écrire. En France il n’y a, sur ce point, aucune ambiguïté dans l’esprit de personne: l’école primaire a bien rempli sa mission de généralisation de l’alphabétisation. Mais il n’empêche que parmi les français de souche ou chez les immigrés (parfois analphabètes) il y a beaucoup trop d’illettrés (17,5% dénombrés à l’entrée en 6e par le MEN en 2002 avec 4% en très grande difficulté).

C’est en 1979 que le mot illettrisme est apparu dans le débat public. C’est à cette date qu’il a été évoqué par ATD Quart-Monde, pour désigner une forme d’analphabétisme.

Une étude de l’INSEE menée auprès des 18/65 ans en 2002 et publiée en 2004 montre que 12% des adultes (14% pour les hommes et 10% pour les femmes) ont de grandes difficultés de lecture, d’écriture et de compréhension de textes simples. En revanche (conséquence de l’allongement des études ) on constate que 4% des 18/24 ans ont des problèmes face à l’écrit contre 19% des 55/65 ans. Ne serait-il pas opportun de mettre en place une formation permanente des adultes?

Nos voisins Suisses font état de 13 à 19% d’illettrés d’adultes actifs, malgré 8 à 9 années de scolarité obligatoire. Les autres pays industrialisés connaissent aussi ce phénomène dans des proportions plus ou moins similaires.

L’illettré a su lire et écrire mais il se montre d’une incapacité totale ou partielle à appréhender les modifications rapides qui affectent l’écrit et ses usages .Pour différentes raisons l’illettré a perdu ses acquis. Pour Bentolila5, 8% des jeunes adultes français, quels que soient leurs niveaux de scolarité et de diplômes ne savent pas lire correctement. Le rapport de Jean Ferrier à Ségolène Royal attestait que depuis 98 soit 16 ans après le rapport Legrand (1982) 1 enfant sur 5 ne comprenait pas ce qu’il lisait à l’entrée en 6e, tandis que 1 sur 3 ne maîtrisait pas les compétences de base en calcul. Ce serait donc l’école primaire le maillon faible et on croit entendre les litanies: c’était mieux avant, ah! de notre temps!

Lecture conseillée: Pourquoi des illettrés?Liliane Lurçat – éditions du Rocher . Il est question de l’écriture du langage écrit de l’enfant. – Plusieurs études de cas.

.Tous les gouvernements se sont montrés soucieux de remédier à ces lacunes. Pour Luc Ferry, ministre de l’Education, la lutte contre l’illettrisme est la première des priorités devant la valorisation de l’enseignement professionnel et la lutte contre la violence scolaire. Ce choix est pertinent car la civilisation des nouvelles technologies distribue à profusion des informations écrites. Il faudra donc des lecteurs actifs et performants pour trouver dans les textes de l’ordinateur les réponses aux questions qu’ils se posent. Le site educnet propose une banque de ressources de situations témoins. Les enseignants (on leur donnera des heures ou on leur facilitera l’achat de matériel) sont invités à alimenter la base.

La stratégie est en place: désormais les IUFM recentreront leur pédagogie vers les apprentissages de base, notamment la maîtrise de la langue (100 heures sur 400 y seront consacrées). Les programmes6 de l’école élémentaire ont été modifiés :deux heures et demie seront quotidiennement employées à la lecture et à l’écriture jusqu’à l’entrée en 6e. La méthode mixte:mi-globale, mi-syllabique semble la plus utilisée. Certains pensent qu’un contrôle au niveau de la lecture (genre d’examen de passage), devrait avoir lieu avant de rentrer en 6e.

Le rôle des parents est fondamental pour libérer l’enfant, l’aider à lire en étant à son égard bienveillant et patient. La population d’immigrés est un nouveau prolétariat auquel la République doit apporter l’instruction ainsi qu’ une part d’éducation et c’est la maîtrise de la lecture qui sera à la base de cette réussite. À la rentrée 2002 prévision de 2000 classes de CP de 10 élèves. Dispositif arrêté : 500 classes de CP et le dédoublement partiel à raison de 8 à 9 h/semaine de 1500 autres. Depuis septembre 2003, ce sont près de 4000 classes de CP avec dispositifs de prévention : classes à effectifs réduits, classes renforcées par un maître supplémentaire ou accompagnées par un assistant d’éducation. Dispositifs qui seront reconduits et consolidés (in Circulaire de rentrée 2004 (BO n°6).

Sites à consulter: www.illettrisme.comwww.travail.gouv.fr/ministere/gpli et www.cœurs-a-lire.org /

http://www.eduscol.education.fr et Bien Lire http://www.bienlire.education.fr

→ Les parents qui ont le plus de difficulté à suivre la scolarité de leurs enfants pourront bénéficier de l’action des programmes familiaux locaux initiés par l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI)

Qui a peur de l’illettrisme? Le point de vue du sociologue Claude Boissenot (in Libération du 27/09/04).

Tout en reconnaissant l’intérêt de lutter contre l’illettrisme, le sociologue critique ceux qui ont des discours misérabilistes sur les illettrés. Pour lui - tout le monde en convient : il est important de savoir lire notamment pour les jeunes. Cependant : …le succès des discours inquiets sur la lecture puise sa source dans le désir de reconnaissance de cette compétence chez certaines fractions de notre population. […..]

les aînés (notamment les littéraires qui y trouvent une occasion de revanche) cherchent à valoriser les compétences qu’ils possèdent le mieux….[….] se désoler de la situation d’ignorance d’une fraction de la population c’est montrer la distance qui nous en sépare. […..] par un puissant effet pervers la promotion de la lecture contribue à la stigmatisation de ceux qu’il s’agit d’aider «à sortir de l’exclusion ».

La prudence semble de mise pour que la lutte contre l’illettrisme ne se transforme pas en une lutte contre « les illettrés».

Pour l'Insee les adultes sont plus illettrés que leurs enfants.

Même si les difficultés à l'école sont réelles, les adultes sont plus illettrés que leurs enfants. C'est l'Insee (Mars 07) qui l'a confirmé au niveau national en déclarant que les 50-69 ans lisent beaucoup moins bien que les 18-30 ans

Le Conseil des ministres du 10/01/06 entérinera-t-il la disparition de l’ANLCI ( l’Agence nationale de lutte contre l‘illettrisme) au profit de l’agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité

Libération du 24/12/05 nous a fait savoir que la suppression de l’ ANLCI créée en 2000 après le vote de la loi contre les exclusions était prévue dans l’avant-projet de loi sur l’égalité des chances, avant projet qui stipule que les missions confiées par l’État à cette association [l’ANLCI] seront transférées à l’Agence nationale pour la Cohésion sociale et l’égalité des chances.. L’équipe de l’ANLCI est douchée et consternée. Cette agence , en effet, n’est pas une association mais un groupement d’intérêt public (GIP): son conseil d’administration comprend onze ministères dont l’Emploi, l’Education nationale, la Justice, l’Intérieur, l’Outre-Mer….

Le 12/10/05 l’existence de l’ANLCI et ses missions avaient été confirmées par la ministre déléguée à la Cohésion sociale.. Le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie a voté massivement le 14/12/05, un avis défavorable. Les représentants des Régions - dont plusieurs sont engagées sur des plans pluri-annuels avec l’ANCLI - ont souligné l’incohérence absolue de cette décision par rapport au maillage territorial effectué par l’ANLCI.

Des experts pensent que lier l’illettrisme aux banlieues ou à l’immigration , c’est méconnaître la complexité du phénomène .Pour l’ANLCI l’illettrisme concerne des gens qui ont été scolarisés en France mais qui ne maîtrisent pas les compétences de base: lire, écrire. Selon l’INSEE, 9 % de la population âgée de 18 à 65 ans sont concernés . Le repérage est délicat, l’approche nécessite du tact dit-on à l’ANLCI que l’UNESCO a citée en modèle en 2005 au cours d’un colloque européen.

Un observateur a noté que la suppression par un gouvernement de droite d’une structure mêlant de manière dynamique public et privé au bénéfice d’un montage administratif est une contradiction de taille. Nous serons fixés dans quelques jours….

Le vrai visage de l'illettrisme par l'ANLCI.

C'est une photographie assez inattendue de l'illettrisme qu'un travail statistique de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANLCI) a rendue récemment. Son enquête information et vie quotidienne ,une première en France confiée à l'Insee met à mal bien des idées reçues. L'illettrisme concerne 9% de la population adulte (de 18 à 65 ans) ayant été scolarisée en France, soit 3 100 000 personnes en métropole. La moitié d'entre elles ont plus de 45 ans.

Plus de la moitié exercent une activité professionnelle, 74% parlaient uniquement le français à la maison à l'âge de 5 ans ...Enfin 55% vivent dans des zones rurales ou faiblement peuplées et 10% dans les zones urbaines sensibles (ZUS) : preuve pour l'ANLCIque la politique de lutte contre l'illettrisme doit s'organiser sur tout le territoire. Autant de données qui permettent d'éclairer sous un nouveau jour là où il faut porter les efforts et comment les articuler (www.anlci.gouv.fr).[d'après Valeurs mutualistes -novembre/déc.07]

Une enquête de l'INSEE (2009)donne la proportion de travailleurs illettrés en France.

Selon une enquête de l'INSEE il y a 8% de travailleurs illettrés en France. La mauvaise maîtrise de la lecture et de l'écrit , longtemps taboue dans les entreprises, devient peu à peu un enjeu de formation professionnelle. Selon l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANLCI) 57% des personnes illettrées sont en situation d'emploi.

Qu'appelle-t-on l'illectronisme?

Apparu dans les années 1990, ce mot valise transpose la notion d'illettrisme au domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) . Des initiatives se déploient pour remédier à ce que d'aucuns appellent bien plus souvent la fracture ou le fossé numérique.

Le niveau stagne voire recule.( X. Darcos).

Bavardage très ancien, le thème de la baisse de niveau réapparaît de manière récurrente. Il a régulièrement alimenté les discours de Recteurs ou de Doyens de Facultés scandalisés par les fautes grossières et courantes des étudiants.…En 1864 déjà, le Doyen Gérardin, de Lille y allait de sa formule sans appel: "il semblerait que, dans nos lycées et collèges, on n’apprenne plus la langue française.."Un expert des problèmes de l’éducation, André de Peretti consacre un chapitre au thème du niveau scolaire: in Pour une école plurielle - Larousse 87.On peut lire p.69:" Incriminer la baisse du niveau des élèves ou des étudiants revient nécessairement à dévaluer l’image de la jeunesse même si les parents (quels parents?de milieu aisé? )veulent en profiter (par volte-face et instinct stratégique) pour en faire porter la responsabilité uniquement à l’école et au corps enseignant."

Plus loin p. 76-77 en parlant des enseignants A.de Peretti écrit que le discours du niveau est " un argument de lutte entre les enseignants. La baisse de niveau sert de prétexte pour se critiquer d’une catégorie à l’autre. Les plus titrés, soucieux de maintenir des privilèges non négligeables, n’hésitent pas à imputer la responsabilité mal définie de cette baisse à des enseignants dont les diplômes ou les concours sont moins côtés.[……]..ainsi voit-on les instituteurs tenus en discrédit par des professeurs de collège; ceux-ci à leur tour admonestés par les professeurs de lycée. Et le jeu continue : les professeurs d’enseignement supérieur se lamentent sur la formation donnée dans les lycées….plus généralement chaque enseignant se plaint de la «déficience» de ses collègues de l’année précédente.

Un autre expert de l’éducation Antoine Prost7 donne un point de vue intéressant sur la baisse de niveau:"…pour comparer ce qui est strictement comparable, il faudrait comparer les bacheliers actuels aux 27% les plus instruits des jeunes de 1963….ou encore les 6% les plus instruits d’aujourd’hui aux bacheliers de 1953.

[Actuellement 63 % d’une classe d’âge ont le bac contre 4 % en 1946 et 12% en 1960 (L’Expansion n°689].

Le résultat serait alors probablement l’inverse : on découvrirait que le niveau monte aussi bien celui de l’élite des écoles que celui de la masse de la population." Ajoutons que le nombre d’élèves qui poursuivent désormais leurs études est de plus en plus élevé et que les programmes des examens se sont étoffés. Preuve qu’on ne doit pas comparer ce qui est difficilement comparable. Les récentes évaluations nationales de 5e ont montré que les élèves français n’étaient pas aussi nuls qu’on le disait. Ils ont en effet obtenu 63,2 points sur 100 (66,3 pour comprendre un texte contre 59,4 pour écrire un texte).

Selon l’INSEE en 2001, 70% des jeunes d’une même génération poursuivaient leurs études jusqu’en terminale contre 35% en 1985. En faculté 38% des jeunes contre 15% en 1985 ont obtenu un diplôme.

Pour les sociologues Fr.Dubet et Marie .Duru-Bellat (in Rebonds - Libération du10/03/06) les politiques scolaires d’élévation forte du niveau d’éducation des jeunes ont fait passer dans les vingt-cinq dernières années le pourcentage d’une classe d’âge diplômée du supérieur de 15% à plus de 40%!



L’opinion de J.C. Seys, président des assurances MAAF et MMA.

Dans un entretien au quotidien Aujourd’hui du 15/03/05 J.C Seys déclare: Je suis globalement satisfait des jeunes que j’engage, ils sont bien formés. Les élèves d’aujourd’hui ne sont pas plus mauvais que leurs aînés. En fait ils n’ont pas développé les mêmes talents. Les anciens ignorent tout d’Internet, de l’informatique, maîtrisent mal les langues étrangères. Alors les qualités des nouveau venus me paraissent même plus importantes.

Le point de vue d’Hervé Hamon auteur du livre: Tant qu’il y aura des élèvesLe Seuil 2004.

On peut lire dans le Sud-ouest du 6/09/04 un excellent article du journaliste C.Lucet relatant son entretien avec Hervé Hamon, auteur, il y a 20 ans de Tant qu’il y aura des profs et, en 2004, après un retour dans les mêmes établissements, de Tant qu’il y aura des élèves dont la lecture est particulièrement intéressante.

À la question du journaliste : Rien n’a changé? Hamon a répondu : …l’école de 1984 avait un vrai retard avec des performances inférieures à la moyenne des pays de l’OCDE. Mais les" dix glorieuses" (1985 à 1995) sont passées par là avec un vrai investissement des familles, du monde professionnel et de l’État. L’effort a été considérables et il a payé avec un doublement du nombre de bacheliers.

Réponse à la question : le niveau monte?: "Toute personne sérieuse peut le constaterle problème c’est que ce peloton qui va plus loin et roule plus vite a creusé l’écart avec ceux qui sont derrière…le drame de l’école française est de créer de l’échec relatif à tous les étages: le système qualifie en disqualifiant.

Remarque: on eût aimé dans l’énumération des différents investissements voir apparaître les collectivités territoriales : communes et surtout Conseils généraux et régionaux.

Que penser de certains chiffres paradoxaux sur l’état de santé de l’école?.

Le Monde du 04/10/05 nous propose, à la rubrique Inventaire, l’article d’Antoine Reverdon : la démocratisation de l’école a exacerbé son rôle de sélection sociale. On y apprend que le Ministère de l’Education nationale dans sa publication l’Etat de l’école avait affirmé que le fort développement des poursuites d’études en second cycle intervenu dans l’enseignement secondaire de 1985 à 1993 a permis de réduire l’ampleur des inégalités scolaires et sociales …En effet la proportion d’enfants d’ouvriers accédant au baccalauréat est passée de 6% avant 1945 à 50% à la fin des années 1990 et la part de ceux qui entreprennent des études supérieures est passée de 10 à 30% entre 1984 et 2002. Il est précisé que l’objectif fixé par les planificateurs de 1945 paraît avoir été atteint : démocratiser l’accès à tous les niveaux du système pour élever le niveau général de formation de la population française.

Mais poursuit l’auteur de l’article, les sociologues, eux, publient un bulletin moins rose. L’écart entre les niveaux de diplôme des enfants de cadres et d’ouvriers est resté le même au fil des générations même si le niveau de chacun d’eux s’est élevé. En 2003, disent-ils, 52% des élèves de classes préparatoires aux grandes écoles étaient des enfants de cadres et de professions libérales contre 5% d’enfants d’ouvriers, alors que ces proportions étaient de 32% et 11% à l’université.

Que s’est-il donc passé?…Face à la démocratisation, l’institution a d’abord cherché à préserver son fonctionnement initial. Le cadre a été modifié mais ni les contenus, principaux instruments de la méritocratie scolaire, ni les méthodes n’ont été, si ce n’est à la marge, changés. On a récréé à chaque niveau du sytème la bonne et la mauvaise classe, le bon et mauvais établissement, la bonne et mauvaise filière. Les mécanismes qui devaient servir à la démocratisation sont devenus ceux d’une sélection accrue d’où les établissements ghettos, le contournement de la carte scolaire , les nominations des jeunes professeurs dans des zones difficiles c’est à dire en banlieues, l’orientation par l’échec…Thèmes que nous traitons plus longuement dans d’autres chapitres.

D’après Ph.Meirieu on a démocratisé l’accès à l’école sans y démocratiser la réussite .Pour le sociologue Fr.Dubet on est dans le paradoxe d’une idéologie très antilibérale dans le monde scolaire, associée à des pratiques qui sont la sauvagerie du marché à l’état pur.

La polémique sur la faiblesse en orthographe (donc sur le niveau qui baisse) rebondit en 2005

Le collectif des professeurs "Sauver les lettres" – collectif animé d’un fort louable désir de conserver la pureté de la langue française - a soumis 2300 élèves de 2de à une dictée d’un texte extrait des Contes du Lundi d’Alphonse Daudet. Avec un barème du brevet des collèges de 1999, 56% des élèves ont eu 0l’évaluation de la grammaire a montré que les réponses inexactes allaient de 50% à 90%.

Les détracteurs des méthodes modernes - notamment ceux qui attaquent la méthode globale de lecture sans vouloir reconnaître qu’aujourd’hui on utilise à l’école primaire une méthode mixte avec un départ global car les études montrent qu’il est bénéfique de mélanger le sens et le code – font des gorges chaudes de la faiblesse en orthographe et en grammaire et ils s’emportent contre les Instructions officielles qui prôneraient la pensée unique pédagogique.

Il est regrettable que l’orthographe se détériore à ce point et chaque enseignant doit journellement dans sa discipline veiller à ce que les élèves respectent l’orthographe grammaticale et d’usage. Chaque enseignant est, avant tout, un professeur de français qui, dans sa matière, doit amener l’élève à pratiquer l’écriture et la lecture sinon ces aptitudes se perdront à la longue.. Il ne faut surtout pas pour autant dans notre société moins normative que jadis, sacraliser l’orthographe en faire le miroir de la connaissance et se servir de cette carence à laquelle on peut remédier pour en conclure que le niveau baisse. Le désespoir, le pessimisme ne doivent pas envahir ces collègues qui ne sont pas autant des passéistes.

Ils doivent savoir que les exigences, les compétences ne sont plus les mêmes aujourd’hui qu’hier, qu’elles ont évolué dans un environnement économique, industriel, technologique qui se transforme sans cesse. Le niveau de nos élèves monte dans beaucoup de domaines : comme l’oral ( sans atteindre l’art de la rhétorique!), l’argumentation, l’approche et la pratique des technologies modernes… Pour les jeunes tout est plus difficile: on leur demande de ne pas se limiter à l’expérimentation mais de passer vite à l’abstraction – toutes les disciplines au contenu de plus en plus dense exigent d’eux beaucoup de travail –on leur en demande toujours plus alors que les technologies (mobiles, PC, courriels, blogs, messageries immédiates, iPad, jeux vidéo, démultiplication des télévisions…qu’on leur offre sont dévoreuses d’un temps qu’ils ont de plus en plus de difficulté à gérer et qui les conduit souvent dans leurs études à un butinage superficiel sans plus……

■ ■ Lorsqu'une journaliste ( Sud-ouest du 03/09/07) a demandé à Philippe Meirieu si le niveau scolaire avait baissé ces dernières années, il lui a été répondu :" Oui sur un point au moins : l'orthographe grammaticale. C'est une réalité objective, constatée aussi bien chez les élèves actuels que les adultes scolarisés il y a 20 ou 30 ans...Le reste est plus difficile à mesurer : les élèves ont à l'écrit plutôt plus de vocabulaire qu'il y a 20 ans mais ils savent moins bien organiser leurs connaissances.

La baisse des capacités d'attention me paraît plus préoccupante. Philippe Meirieu dit alors qu'il a repris les tests du chercheur psychologue et pédagogue suisse Claparède qui disait en 1930 qu'un élève de 10 ans pouvait rester concentré sur un puzzle pendant quinze minutes. Il a constaté qu'aujourd'hui cette concentration n'excédait pas les 4 minutes.....Les élèves ne sont pas pour autant,dit-il, moins intelligents ou moins cultivés mais plus excités et plus pénibles avec des capacités d'attention moins grandes. Il pense que la fatigue avec une heure et demie de sommeil en moins en moyenne et la rapidité du monde dans lequel on vit avec l'utilisation, pour le moins excessive, de la télévision et des technologies de l'immédiateté (TIC).

Concernant ce dernier point qu'il nous soit permis de nous en référer à plusieurs expériences personnelles: nous avons observé – une bonne dizaine de fois - nos 3 petits enfants (10 ans -10ans 1/2- 11 ans) alors qu'ils jouaient avec leur Nintendo -DS. Tous les trois sont restés concentrés, chaque fois, une bonne heure au moins sur leurs jeux différents au demeurant. Nous y voyons le signe que l'enfant possède une très grande capacité de concentration pour faire attention à ce qui se passe à la télé ou à la console. Est-ce à dire que ce qu'on leur fait faire en cours ne les intéresse pas c'est un pas que nous ne franchirons pas mais...l'Enseignant doit se poser des questions in intimo sur sa pédagogie. Pour ce qui est de P.Meirieu il a tout à fait raison de dire que la pédagogie, le travail interdisciplinaire, le sport, l'enseignement artistique peuvent apporter des réponses aux carences d'attention et de concentration de nos jeunes pousses.

On peut faire un constat plus positif que négatif de l'école de ces 30 dernières années.

Comme l'écrit Gilles Maindrot du Snuipp on n'a pas le droit de faire un constat dramatique sur ces trente dernières années quand on sait qu'en lecture les jeunes n'éprouvent pas plus de difficultés que leurs aînés puisque l'Insee a dénombré 4% d'illettrés chez les 18/24 ans, 14% chez les 40/54ans et 19% chez les 55 à 65 ans. En lecture 4 élèves de 6° sur 5 sont capables d'exploiter des informations d'un texte et d'en dégager le sens. En revanche il est vrai que 15% d'élèves sont en difficulté voire (3%) en très grande difficulté car les niveaux de qualification scolaire se sont considérablement élevés : le nombre des étudiants a été multiplié par 5 et on est passé de 15 à 70% de bacheliers. Les enseignants d'aujourd'hui doivent poursuivre et améliorer encore les progrès engagés depuis 30 ans et ils doivent relever le défi de la réduction des inégalités scolaires. Tout le monde sait que la très grande majorité des élèves qui résistent aux savoirs sont ceux qui vivent les plus grandes difficultés sociales ou sont privés d'accès à la culture. Sans dédouaner totalement le système éducatif de ses propres responsabilités il faut mettre en place des politiques d'accès à l'emploi, au logement, aux loisirs. Il faut aussi réduire les effectifs par classe, accompagner les équipes enseignantes en leur donnant les moyens de se stabiliser.

L'annonce d'une réforme de l'orthographe en Février 2016 a déclenché une vive polémique dans le pays.

Dans le Figaro du 13/02/2016 la position de l'Académie française est claire : elle s'oppose à toute réforme de l'orthographe.Hélène Carrère d'Encausse , secrétaire perpétuelle de l'institution, l'a rappelé dans une interview : '' la position de l'Académie n'a jamais varié sur ce point  : une opposition à toute réforme de l'orthographe mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications qui ne soient pas imposées et qui sont soumises à l'épreuve du temps. L'historienne d'enfoncer le clou en insistant sur le fait que l'Académie française n'avait eu aucune part dans cette dite réforme à l'inverse de ce que l'on a voulu faire croire.

En 1990 , un travail de révision du français avait en effet été mené par le Conseil supérieur de la langue française, un groupe de travail mis en place par le premier ministre , Michel Rocard. Ce groupe de travail composé d'experts de grande valeur, professeurs, grammairiens, linguistes , correcteurs, éditeurs de dictionnaires, avait notamment proposé des harmonisations lexicales (charriot avec deux ''r'' pour être similaire avec'' charrette''), le regroupement des mots de noms composés (''portemonnaie'' plutôt que porte-monnaie et la suppression de certains particularismes , dont l'accent circonflexe. Plusieurs personnes ont fait part de leur opposition à ces changements . Ce sont parfois de véritables cris d'orfraie....allons, on se calme ! ! c'est pourquoi le ministère a fait savoir que ces rectifications ne sauraient être imposées, les deux orthographes demeurent donc justes.

Reste que les éditeurs de manuels scolaires ont décidé d'appliquer à la rentrée, cette réforme élaborée en 1990 et mise en place depuis 2008, provoquant une vive polémique.Ce que l'académicienne a encore plus de mal à comprendre ''..je n'ai pas compris les raisons qui expliquent l'exhumation d'une réforme de l'orthographe élaborée il y a un quart de siècle'' s'étonne Mme Carrère d'Encausse , pour qui la situation est radicalement différente en 2016. Et elle ajoute : '' avec un système éducatif qui ''s'est écroulé'' au point qu'un élève sur cinq quitte l'école sans savoir lire, elle estime que le problème n'est donc pas d'offrir des facilités aux élèves de conserver ou non l'accent circonflexe mais de revoir totalement notre système éducatif.

Dans le Sud-ouest on peut lire, à la même date, un article très intéressant et complet du journaliste Thierry Magnol sur ce problème de l'orthographe . Nous apprécions aussi les proposer modérés et intelligents du directeur éditorial '' Yves Harté : ''Sud-Ouest n' a pas l'outrecuidance de se substituer à l'Académie Française, mais il possède un outil de travail ,qui est la charte orthotypographique, dont la mission est d'aider à écrire les mots qui peuvent causer des difficultés?Nous considérons que notre relation avec les lecteurs repose sur un contrat d'habitude que nous n'avons pas l'intention de rompre. Les deux orthographes étant admises (l'ancienne et la nouvelle) nous continuerons d'écrire selon les règles traditionnelles''. Pour nous, lecteurs de ce journal, nous sommes tout à fait d'accord : ''In medio stat virtus ''.



Le redoublement.

Quelques dates:

En 1966 note Antoine Prost, 40% seulement des écoliers achevaient leur scolarité sans aucun redoublement (parmi les redoublants 20% avaient redoublé 2 classes). Le redoublement était en quelque sorte la norme. 20 ans plus tard 71 % des écoliers achevaient leur scolarité primaire sans redoublement et ce chiffre a continué d’augmenter .De 1959 à 1972 le redoublement ne figure pas dans les textes officiels : les offres d’enseignement sont nettement dessinées et l’école (les enseignants) a le pouvoir important de répartir les élèves dans différentes sections et filières.

De 1973 à 1986 avec la mise en place des procédures d’orientation apparaît la codification du redoublement :1973: redoublement en 5e et 3e. 1978: 6e 1981: 4e.

Le redoublement peut désormais s’opérer à tous les niveaux du collège. La circulaire du 6/02/87 a initié la politique de réduction sensible du redoublement. Circulaire qui sera consolidée par d’autres de 1987 à 1992. Les enseignants (conseils de classe) n’auront plus désormais le pouvoir de décider un redoublement mais celui de le proposer. Depuis les taux de redoublement ont nettement chuté.

Pour les classes de 5e et de 4e composant le cycle central, le redoublement après la 5e n’était plus proposé mais la décision du ministre Fillon d’autoriser le redoublement de toutes les classes change la donne. Les parents ne pourront plus que faire appel d’une décision de redoublement.

Regardons plus près le paragraphe du rapport annexe de la loi Fillon :

"Il revient au conseil des maîtres dans le premier degré et au conseil de classe dans le second degré, d’apprécier la capacité de l’élève à passer dans la classe ou le cycle supérieur, en fonction de sa progression dans l’acquisition des connaissances constitutives du socle. Le redoublement n’est prononcé par le chef d’établissement (ou le conseil des maîtres) qu’au terme d’un dialogue organisé au long de l’année avec l’élève et ses parents. Il doit s’accompagner d’un programme personnalisé de réussite scolaire qui en garantit l’efficacité pédagogique. Un tel programme peut aussi prévenir le redoublement qui doit être regardé comme une solution ultime même si son existence est nécessaire."

Statistiques de l’académie de Reims, à titre d’exemple:

A l’issue de la classe de 6e

Redoublement demandé par

les parents

Redoublement après décision.

Académie de Reims.

Moyenne sur la France

1997

7,8 %

-----

12,6 %

-----

12 %

1999

7,5 %

-----

10 %

-----

10,5 %

2001

6,3 %

-----

8,4 %

-----

9,4 %

En 2003 en France on comptait 4% de redoublements en primaire, 7 % au collège et 13%

au lycée en classe de 2de particulièrement.

Les Enseignants sont-ils pour ou contre le redoublement?

A partir des données des tableaux statistiques n° 6226 MEN de la DEP (Division Education et de la Prospective-2000) a été retenu un échantillon très fiable et représentatif de la population enseignante, à l’échelon national.

Les enseignants jugent le redoublement…

utile

indispensable

peu utile

inutile

sans opinion

46,2 %

11 %

29,7 %

9,8%

3,3 %

Le pourcentage des partisans s’élève donc à 57,2 %. Pourcentage qui a baissé en 2001 et 2002 mais les partisans du redoublement restent les plus nombreux encore. C’est surtout en 6e que les enseignants croient à la pertinence du redoublement. Des établissements ont alors mis en place de nouvelles structures: 6e en 2 ans—5e/4e en 3ans- 3e en 2 ans.

Constats dans les collèges

Parmi les élèves accusant un retard en 3e, 72% appartiennent aux familles les plus défavorisées.( source –revue challenge).C’est en grande majorité des redoublants qui sont orientés vers le LP et vers la vie active après la 3e.

Arguments en faveur du redoublement :

La grande distorsion entre les niveaux de connaissance à l’entrée en 6e et en 2deentraîne un risque grandissant d’accumulation des lacunes. Certains élèves ont donc intérêt à redoubler pour asseoir les connaissances de base et pour ne pas couler.

C’est une chance supplémentaire et non une sanction accordée aux élèves en difficulté et à ceux qui manquent de maturité.

Les académies de Rennes et de Limoges obtiennent d’excellents résultats aux examens. Des analyses ont montré que leur réussite s’expliquait notamment par une orientation pointue des élèves et par un nombre important de redoublements.(Le Monde du 24/04/03).

Publication à lire: le redoublement au collège – Réf.100 B 700. 90p. CDDP de l’Aube

Réflexions:

Chacun sait que le redoublement représente un coût social important. A dépense égale, la promotion automatique en France diminuerait sensiblement les effectifs des classes sans affecter ni la qualité de l’enseignement ni son efficacité en pratiquant la pédagogie différenciée.

Des études ont été menées sur l’estime de soi en fin d’année de redoublement en utilisant l’inventaire de l’estime de soi de Coopersmith. On y apprend que plus de la moitié des élèves ont, après une année de redoublement, une image d’eux-mêmes dévalorisée.

Paradoxalement, c’est dans le cadre scolaire qu’une majorité de doublants ont amélioré l’image qu’ils avaient d’eux-mêmes; par contre, l’image de soi des doublants s’est fortement détériorée d’un point de vue général et dans le contexte social qui les environne. Elle s’est extrêmement dégradée dans leur milieu familial, ce qui pose le problème des représentations du redoublement chez les parents. Quelle image les parents renvoient-ils à leurs enfants qui redoublent? Quels mots, quels propos tiennent-ils pour que la très grande majorité des élèves se sentent déconsidérés dans le milieu familial?

Pour ce qui est du redoublement la vigilance s’impose. En ayant écouté les enseignants et d’autres acteurs de l’orientation, des élèves et leurs parents ont accepté le redoublement. Ainsi des enfants ont pu se remettre à flot et poursuivre des études dans de bonnes conditions, accéder à des diplômes universitaires et réussir des concours comme le CRPE ou le CAPES…Mais, reconnaissons-le, les élèves qui refont le même programme de la même façon, souvent avec le même professeur, sans une pédagogie personnalisée n’améliorent pas leurs connaissances; les mêmes causes produisant les mêmes effets

En CP le redoublement précoce dans certains cas, envisagé par Luc Ferry va à l’encontre des études sur le sujet (Le Monde du 1/10/03 p.10). Dans son entretien au Monde (27/05/04) F. Fillon à qui on prête l’intention de réhabiliter le redoublement, disait qu’il fallait en changer les règles. Signalons pour mémoire que seul le passage de la 5e à la 4e était automatique.

Dans Libération du 12/10/04 Roland Goigoux, directeur d’un labo de recherche sur l’enseignement, dénonçait les thèses du livre de chevet de F.Fillon– Et vos enfants ne sauront ni lire ni écrire de Marc Le Bris - en disant : "affirmer qu’on ne redouble plus en primaire est faux. 7% des élèves redoublent leur CP, 19,5% des élèves du CM2 ont redoublé au moins une fois et au total 66% des élèves redoublent au moins une fois dans leur scolarité. Comment affirmer qu’il est interdit de redoubler?"



En février 2005 on apprenait que dans un rapport du Haut Conseil de l’évaluation de l’école (HCéé) A.Hussenet (IGEN –inspecteur général de l’Éducation nationale) et P.Santana (IA – inspecteur d’académie) jugeaient le redoublement (la plupart du temps redoublement à l’identique)- surtout à un âge précoce à l’école primaire – inefficace voire nuisible. Ils ne suggèrent pas de supprimer le redoublement mais ils pensent qu’il est urgent de mener un travail pour lui trouver un substitut.

Comme nous l’avons signalé plus haut on lit dans le rapport annexe de la loi Fillon:

…le redoublement doit s’accompagner d’un programme personnalisé de réussite scolaire qui en garantit l’efficacité pédagogique. Un tel programme peut aussi prévenir le redoublement qui doit être regardé comme une solution ultime, même si son existence est nécessaire.

RAPPEL:

On lit dans l'ouvrage annuel de l'Insee: France : portrait social que les écarts de connaissances des enfants entrant au CP sont déjà très marqués par leur milieu familial, les diplômes de leurs parents ( et -ce que nous savions depuis longtemps- par les diplômes de la mère) et leur niveau culturel. Un élève qui fait partie des 10% d'écoliers les plus faibles au CP n'a qu'une chance sur trois d'arriver en sixième sans redoubler...

Dans cet article, extrait du Figaro du 09/11/06, les statisticiens disent qu'il ne semble pas nécessaire de faire entrer plus tôt à l'école les enfants des milieux défavorisés puisqu' à long terme, les élèves entrés en maternelle à deux ans ont des résultats peu différents des autres.

Le redoublement serait-il alors la solution? - Pas du tout, répondent les chercheurs car dans la majorité des cas le redoublement ne permet pas un rétablissement suffisant. Pour Marie Duru-Bellat, sociologue et chercheuse à l'Institut de recherche en économie de l'éducation – l'Irédu -: redoubler permet généralement de progresser un peu mais pas autant qu'en passant dans la classe supérieure (in Le Monde de l'éducation- février 2007). Certains Copsy pensent que pour mûrir un projet professionnel un élève a intérêt à redoubler en lycée plutôt qu'en collège. En 20 ans la proportion des redoublements à l'école primaire a diminué de moitié.

En classe de 2de générale et technologique: redoublement et abandon d’études

Les taux de redoublements importants en classe de seconde générale et technologique ainsi que le taux d’abandon d’études à l’issue de cette classe témoignent de dysfonctionnements qui constituent autant de freins à l’amélioration du taux d’accès au niveau IV d’un nombre croissant d’élèves dans leurs études au lycée.

Il convient donc d’utiliser pleinement le dispositif d’accompagnement des élèves en classe de 2de générale et technologique: comme le précisent déjà les circulaires préparatoires aux rentrées 2003/04 , les moyens de ce dispositif (aide individualisée et modules) peuvent être globalisés afin de favoriser un meilleur ciblage vers le public scolaire qui en a le plus besoin. ( extrait de la circulaire Rentrée 2005 – B.O. n° 18 du 05/05/05).

Par ailleurs il convient de réduire le nombre d’élèves qui abandonnent leur formation au cours ou à l’issue de la seconde professionnelle. C’est pourquoi les Lycées professionnels doivent renforcer les modalités de suivi et d’accompagnement des élèves afin de limiter les risques de sortie prématurée. Tous les élèves devraient bénéficier au cours du premier trimestre d’actions d’accueil, d’intégration et d’un suivi individualisé (entretien avec un professeur référent). Les jeunes les plus fragiles, devraient bénéficier aux 2 autres trimestres d’actions avec l’appui éventuel de la mission générale d’insertion. (circulaire de Rentrée 2005 ( B.O. n°18 du 05/05/05)

Le redoublement en France et à l’étranger :

Globalement les pays du Nord: Suède, Norvège, Danemark pratiquent la promotion automatique.

Les élèves parcourent les 9 années du primaire et du collège avec les mêmes programmes pour tous et sans redoublement! Un accompagnement spécifique est prévu pour les élèves en difficulté. Ces pays ne connaissent pas pour autant un nivellement par le bas.

Les pays comme la Hollande, la Belgique, l’Allemagne, la France, L’Italie, l’Espagne…pratiquent le doublement en fin de cycles. Au Portugal, en Grèce, le redoublement est une pratique exceptionnelle, liée surtout aux absences.

Le rapport annuel : Regards sur l’éducation publié le 12/09/06 par l’OCDE a montré qu’en 40 ans la France avait fait des progrès considérables pour amener une génération à un diplôme égal ou supérieur au deuxième cycle du secondaire mais ce rapport a souligné aussi que la France qui dépense le plus pour ses élèves du secondaire était le pays de l’OCDE qui avait le pourcentage le plus élevé de redoublants: 38 % des jeunes français de 15 ans ont déclaré avoir redoublé au moins une fois contre 13 % de moyenne dans les pays retenus par l’OCDE.

Hors d’Europe, on redouble au Brésil, aux Etats-Unis…. mais pas de redoublement au Japon, ce qui explique le nombre élevé d’élèves qui entrent au lycée. Les taux de redoublement , qui sont assez différents : France 7 %USA 6 %.Belgique 16 % ,ont cependant chacun en ce qui le concerne une tendance marquée à la baisse.

Si les justifications données par les enseignants se situent surtout dans le domaine de la chance supplémentaire accordée à des élèves en difficulté, des travaux montrent clairement qu’à capacités identiques, le niveau des élèves qui redoublent s’élève moins vite que celui des élèves qui passent. Pour M.Dupon Lahitte, président de la FCPE : le dernier rapport confirme ce que l’on sait depuis longtemps : le redoublement n’apporte pratiquement rien aux élèves (Sud-ouest du 8/06/04).

Une étude internationale d’évaluation en lecture pour les élèves de 9 à 14 ans a permis de constater une relation entre l’efficacité en lecture et les pratiques de redoublement. Ainsi le Danemark et la Finlande qui pratiquent la promotion automatique se placent parmi les meilleurs alors que les élèves belges de 14 ans obtiennent les résultats les plus faibles8 en pratiquant des redoublements importants. En 2004 une enquête de l’OCDE rappelait la totale inefficacité du redoublement.(Libé du 16/12/04)

96% des redoublants de terminale obtiennent le bac la seconde fois.

Quand un jeune est collé au bac les professionnels de l'orientation lui conseillent de le repasser. 96% des élèves de terminale qui redoublent obtiennent le bac la seconde fois. Parfois un simple changement de filière fait la différence : il faut alors penser aux bacs technologiques professionnels voire agricoles qui offrent des débouchés nombreux ( Educ. agri.fr – Chlorofil.fr) . Rappelons qu'il n'y a pas d'âge pour se représenter.

Après l’allocution télévisée du ministre F.Fillon sur France2 le 18/11/04 sur la future loi de l’école

À l’école primaire, actuellement, le redoublement est rare et possible qu’une seule fois par cycle. En collège et lycée les parents pouvaient s’opposer au redoublement en 5ième et en 1ière. Désormais les enseignants (une de leurs revendications) décideront du redoublement à toutes les étapes de la scolarité. Redoublements qui – d’après nous – devraient être modérés grâce aux contrats individuels. Le ministre souhaite qu’ils ne soient pas répétitifs. Les conseils de classe seront souverains; le rôle du professeur principal sera renforcé. Les parents pourront seulement faire appel.

En février 2006 le ministre Gilles de Robien prend une mesure contre le redoublement dans certains établissements.

Dans les 249 collèges ambition réussite, le ministre a décidé que, dès la rentrée 2006, les parcours scolaires et la progression des élèves seraient individualisés par groupes de compétences afin de supprimer tout redoublement. Des études encadrées seront mises en place 4 soirs par semaine pour aider éventuellement les élèves dans l’apprentissage des leçons ou dans la réalisation d’exercices d’appui.

Le 09/05/08 le ministre Darcos dit aux délégations des syndicats lycéens par quoi il veut remplacer le redoublement

Le ministre a dit aux syndicats UNL et Fidl qu'il voulait bâtir – en s'appuyant sur les lycéens - un lycée à la carte...

Interrogé le 09/05/08 sur ce projet par Le Monde, le ministre Darcos a avancé la notion de modularité des enseignements: l'esprit et le mode de fonctionnement de ce nouveau lycée se rapprocherait plus d'une logique universitaire (la construction d'un parcours individuel) plus que de l'organisation scolaire traditionnelle. Il pense que les emplois du temps devraient alterner cours et moments d'étude (ce qui se faisait il y a plus de 50 ans!). Sans entrer dans le détail de toutes les mesures qui pourraient s'appliquer dès 2009 (il a annoncé la nomination, avant le 10/07/08, d'une personnalité- issue de la maison - qui sera en charge de cette réforme) il a tracé quelques vecteurs dont celui du redoublement :

remplacer le redoublement par des enseignements complémentaires. Pour Philippe Meirieu éliminer les redoublements permettra une économie de l'ordre de 45 000 postes. X.Darcos veut convertir en actes les récents propos du chef de l'Etat qui disait, il y a quelques jours, que les réformes permettront des réductions de postes, en allégeant les heures de cours supérieures à tous les autres pays européens et en supprimant tout un tas d'options où personne ne va.

Après la 2nde,au lycée,le conseil de classe peut recommander que l'élève suive un dispositif de remise à niveau.

Textes officiels : le Décret n° 2010.100 du 27 janvier 2010 du Code de l'Education instaure un dispositif de remise à niveau : Article D331.32 modifié – le Conseil de classe de la classe de 2nde émet des propositions d'orientation dans le cadre des voies d'orientation définies par l'arrêté mentionné à l'article D 331.36 ou de redoublement. Lorsque ces propositions ne sont pas conformes aux demandes, le conseil de classe peut recommander que l'élève suive un dispositif de remise à niveau.

Article D 331.34 modifié : -le Chef d'établissement peut assortir sa décision de faire droit à la demande d'orientation de l'élève de la condition que celui-ci s'engage à suivre un dispositif de remise à niveau. notamment lorsque le conseil de classe l'a recommandé, avec l'accord écrit de ses représentants légaux dans le cas d'un élève mineur.

Les arrêtés des 27-1 et 1-2-2010 et la circulaire 2010-010 du 29/01/10 désignent ce dispositif comme ''stage'' pouvant être suivi durant la scolarité au lycée prioritairement en seconde. Articulés avec l'accompagnement personnalisé, ces stages ont pour objectif de favoriser la réussite scolaire des élèves en proposant une offre éducative complémentaire. Ces stages visent à prévenir les redoublements.

La circulaire précise qu'ils pourraient être organisés dans l'ensemble des lycées publics et privés pendant les vacances scolaires et/ou en cours d'année (hors temps d'enseignement).Ils sont centrés sur l'acquisition de compétences, de méthodes et de contenus disciplinaires. Des enseignants volontaires encadrent les stages. Ils sont rémunérés en heures supplémentaires.

Prise en compte dans les pratiques d'orientation : - ce stage de remise à niveau est un outil supplémentaire au service du dialogue de l'orientation entre la famille et l'établissement. Plusieurs cas de figure sont possibles :

- lorsque le stage est préconisé par le conseil de classe du 2ième trimestre et qu'il se déroule avant le conseil de classe du 3ième trimestre, son suivi par l'élève éclairera la décision d'orientation du 3ième trimestre.

- lorsque le stage est suivi entre le conseil de classe du 3ième trimestre et la rentrée scolaire suivante, la décision d'orientation du chef d'établissement est prononcée sous réserve du suivi effectif du stage de remise à niveau. Dans ces conditions , le stage ayant été proposé par le chef d'établissement et accepté par la famille ou l'élève majeur, la décision n'est pas susceptible d'appel. La fréquentation du stage conditionne donc expressément le passage dans la première demandée. L'évaluation du stage n'intervient pas dans la décision du passage. Si la famille s'est engagée à suivre le stage et qu'au final celui-ci n'est pas effectué, la décision d'orientation devient le redoublement ou le passage dans la série proposée.

- la famille ou l'élève majeur peuvent faire appel de la décision du chef d'établissement assortie de la proposition de stage de remise à niveau dans le délai légal de 3 jours ouvrables. (décision et stage sont indissociables)

- le contenu, la durée et les modalités d'organisation du stage sont communiqués à la famille ou à l'élève majeur qui fait connaître son accord dont il fait expressément mention dans la fiche navette d'orientation qui concrétise des différentes étapes du dialogue de l'orientation.

Un inspecteur d'académie du Calvados veut pénaliser en 2011 les collèges qui font trop redoubler.

L'inspecteur d'académie du Calvados, J.C Huchet, révèle Ouest-France ( 21/02/2011) a décidé de sanctionner les établissements scolaires qui comptabilisent trop de redoublements dans les classes de 6e,5e,4e .

Un bonus-malus : l'inspecteur souhaite mettre en place un système de bonus-malus qui ôte des heures de cours ou de soutien aux collèges dont le taux de redoublement est supérieur à 2,5%. En revanche, pour lui, le système permet de gagner des heures pour les établissements dont le taux de redoublement est faible. Une mesure qui pourrait pénaliser les collèges situés dans les zones sensibles et les élèves en difficulté , s'inquiètent certains parents. L'inspecteur, de son côté, y voit une incitation pour les équipes pédagogiques à trouver des solutions pour aider autrement les élèves.

Un coût trop élevé : selon lui, un collégien coûte environ 8500€ à l'Etat, chaque année . Rapportée aux 1050 redoublants annuels ( sur 27 000 collégiens dans le Calvados: soit 3,8 % de redoublants) cette somme s'élève , d'après lui, à 8,5 millions d'euros soit environ 170 postes . Des principaux savent déjà qu'ils vont perdre des heures de cours à la prochaine rentrée scolaire. Pour eux c'est clair : l'Etat souhaite faire disparaître les redoublements. Exit la formule '' l'enfant au centre du système éducatif''. Elle est remplacée par '' le coût au centre du système éducatif''. C'est moins généreux mais plus dans le vent. Qu'on fasse baisser certains taux de redoublement c'est peut-être envisageable mais recourir à ce chiffre de 2,5% c'est du rigorisme et de la stupidité à la fois , chaque établissement étant la résultante de milieux familiaux très différents. Nous invitons nos lecteurs à lire ou relire les quelques sous-chapitres précédant celui-ci.. Ils pourront ainsi trouver des analyses plus poussées. L'initiative caennaise pourrait être étendue l'an prochain à l'Orne et à la Manche...

Dans la nuit du 14 au 15 mars 2013 l'Assemblée nationale a voté l'article 1ier du projet de loi sur la refondation de l'école.

Cet article d'une trentaine de pages qui prend la forme d'un rapport annexé au projet de loi, présente les principaux objectifs de la politique éducative, dont des objectifs chiffrés sur l'élévation du niveau des élèves. Il programme aussi les créations de postes promises par Fr.Hollande, dont 54 000 pour le seul ministère de l'éducation nationale. Enfin, le texte affiche également la priorité au primaire et l'objectif de refonder la formation initiale aux métiers du professorat et de l'éducation , avec une entrée progressive dans le métier, autour de la création des ' 'écoles supérieures du professorat et de l'éducation ( ESPE)''.

Outre le création d'un conseil supérieur des programmes, ce rapport inscrit la volonté de repenser le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, de faire évoluer les modalités d'évaluation et de notation des élèves. Proposée par les écologistes, l'interdiction totale des notes en primaire a été rejetée. Quant au redoublement , il devra être exceptionnel, en vertu d'un amendement PS adopté et allant plus loin que le texte initial du rapport annexé qui prônait de continuer à réduire progressivement cette pratique.

La ministre de l'EN, Najat Vallaud Belkacem veut ,en 2014, que le redoublement soit une exception.

Selon la ministre le redoublement est inefficace et coûteux mais elle a démenti toute volonté de le supprimer. ''Nous avons pris la décision de limiter le redoublement à des cas exceptionnels qui le justifient véritablement.Et dans le reste des situations , de lui préférer un accompagnement personnalisé de l'élève pour le conduire sur le chemin de la réussite plutôt que de le stigmatiser en lui faisant recommencer des années alors qu'on sait que le plus souvent c'est vain'' a-t-elle dit.

1In Le Monde de l’Éducation Janvier 2003

2Questionnaires issus de 163 établissements: LGTE – LP- Lycées agricoles – CFA. (Académie de Bordeaux)

3Legrand L.,Pour un collège démocratique, Paris, La Documentation française,1982.

4Jeanne de Romilly,.L’Enseignement en détresse- Julliard 1984

5in De l’illettrisme en général et de l’école en particulier. Plon 96.

6Qu’apprend-on à l’école primaire MEN- préface de J.Lang- XO.Editions.

7Antoine Prost-- Les lycées et leurs études au seuil du XXIesiècle. MEN,1983

8source: Michel Volckrick d’après l’article de J-J Paul n°20 revue

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