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Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité. Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité.

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Chapitre 4-d : Socle commun.. PPRE..service minimum ..programmes du primaire..les maternelles ..semaine scolaire ..réforme de la formation des enseignants..Etats généraux sur la sécurité des établissements. 01/02/2013



Que dit la Circulaire préparation de la rentrée 2006 sur la mise en place du socle commun ? .

Comme nous l’avons déjà écrit quelques sous/ chapitres plus haut, pour se conformer à l’article 9 de la loi d’orientation du 23 avril 2005 le Haut Conseil de l’éducation doit donner son avis sur le contenu des 5 volets du socle commun avant la parution d’un décret. Au 12 avril 2006 cet avis n’avait toujours pas été donné.

Informations contenues dans la circulaire de la rentrée 2006 (B.O. n°13 du 31mars 06):

Ce décret ne se substituera pas aux programmes de l’école primaire et du collège. Il définira ce qu’aucun élève ne doit ignorer à la fin de la scolarité obligatoire et qui est indispensable, selon la loi, pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire un avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société.

les éléments constitutifs du socle seront déclinés pour chaque cycle et pour chaque année de la scolarité dans le cadre d’une adaptation des programmes. À l’intérieur de chaque cycle, ceux-ci seront complétés par des repères annuels afin que le conseil des maîtres et le conseil de classe puissent évaluer dans quelle mesure l’élève maîtrise les connaissances et compétences, et proposer une aide spécifique aux élèves qui éprouvent des difficultés dans leur acquisition.

les objectifs du socle commun seront aussi déclinés pour la voie professionnelle, notamment pour les élèves encore soumis à la scolarité obligatoire et inscrits en classes préparatoires au CAP ou au BEP. La maîtrise du socle commun figure parmi les éléments évalués en vue de l’obtention du brevet.

par ailleurs , dans le cadre du programme LOLF enseignement du second degré public, un indicateur doit apprécier la proportion d’élèves qui maîtrisent en fin de collège les compétences de base en français et en mathématiques en référence au socle commun. À cet effet, des tests seront réalisés auprès d’un échantillon d’élèves de 3e à la fin du deuxième trimestre de l’année scolaire dès 2006-2007.

Le projet de décret établissant un socle commun de connaissances et de compétences rendu public.

Le 10/05/06 le ministre de l’éducation nationale, après avoir pris en compte des recommandations du Haut Conseil de l’éducation, a rendu public le projet de décret établissant un socle commun de connaissances et de compétences .D’autres consultations auront encore lieu mais tout laisse à penser qu’il y aura peu de modifications avant sa publication prévue fin Juin. Dès la promulgation du décret des groupes de travail oeuvreront à l’adaptation des programmes du collège particulièrement en français et en histoire-géographie.

La philosophie du projet : - …ce texte précise ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire sous peine de se trouver marginalisé ou handicapé…le projet de décret affirme que ce socle doit être le ciment de la nation, et il doit faire partager aux élèves les valeurs de la République. Il ne se substituera pas aux programmes et il n’en sera pas le condensé…sa spécificité réside dans la volonté de donner du sens à la culture scolaire fondamentale, en se plaçant du point de vue de l’élève et en construisant les ponts indispensables entre les disciplines et les programmes.(extrait du Monde du 11/05/06).

Les axes de ce socle commun :

Pour suivre les préconisations du Haut Conseil de l’éducation, le socle sera organisé en sept compétences →Les 5 que nous connaissons depuis des mois et qui font l’objet des actuels programmes d’enseignement: - la maîtrise de la langue française – la pratique d’une langue vivante étrangère – les compétences de base en mathématiques et la culture scientifique et technologique - la maîtrise des TIC ainsi que la culture humaniste grâce à laquelle les élèves devront acquérir des repères communs qu’ils soient géographiques (l’Union européenne), historiques ou politiques Cette culture vise à faire comprendre la complexité du monde par l’approche des droits de l’homme, la diversité des civilisations ou encore du fait religieux. Cette culture humaniste s’attachera à évoquer les grands principes de la production et de l’échange, de la mondialisation, du développement durable.

les 2 autres compétences contenues dans le socle ont pour nom : es compétences sociales et civiques. Il s’agit de mettre en place un véritable parcours civique de l’élève, constitué de valeurs, de savoirs, de pratiques et de comportements dont le but est de favoriser une participation efficace et constructive à la vie sociale et professionnelle et d’exercer sa liberté en pleine conscience des droits d’autrui. Il s’agit aussi de développer le sentiment d’appartenance à son pays, à l’Europe, dans le respect dû à la diversité des choix de chacun et de ses options personnelles… l’autonomie et l’initiative des élèves. Il est essentiel que l’École développe la capacité des élèves à apprendre tout au long de la vie. L’autonomie est une condition de la réussite scolaire et d’une bonne orientation, avant de donner à chacun les moyens de mener à leur terme ses activités et projets à tout âge et de s’adapter aux évolutions de sa vie professionnelle…

Le détail des mesures de ces deux dernières compétences figure en intégralité sur le site: www.education.gouv.fr

Les 3 étapes prévues.: - l’acquisition de de la lecture fera l’objet d’une évaluation en cours de CE1 dès l’année scolaire 2006/07 - ensuite la connaissance des règles fondamentales de grammaire et de calcul sera vérifiée par un contrôle en fin d’école primaire - enfin le brevet national des collèges sera rénové d’ici à 2008 pour qu’il puisse évaluer la maîtrise de l’ensemble du socle commun de connaissances et de compétences

Sondage IFOP (juillet 2007)sur les valeurs transmises par l'école hier et aujourd'hui.

Nous avons extrait de Sélection-digest le détail de ce sondage (réalisé auprès d'un échantillon 1009 presonnes) et l'analyse des résultats. Le Monde du 05/09/07 en a fait un compte-rendu plutôt bref.

On y apprend qu'en repensant à leur parcours scolaires 50% des Français placent en tête l'envie d'apprendre et 39% le sens de la discipline. Viennent ensuite les traits de caractère personnels : l'indépendance d'esprit (27%) et le goût de la réussite (26%). Les opinions varient selon les générations en ce qui concerne l'ordre : -une bonne moitié des plus de soivante-cinq ans plébiscite le sens de la discipline alors que seulement un quart des quinze-trente-quatre ans partage cet avis . Les professions libérales et les cadres supérieurs placent l'envie d'apprendre en haut du podium (64%).Les ouvriers aussi avec 20 points de moins.

La perception qu'ont les Français des élèves de 2007 est stupéfiante: la peur de l'échec arrive en tête! Conviction partagée quasiment à part égale par les plus âgés (37%) et par les plus jeunes (32%).Peur de l'échec vraiment? Cette vision alarmante est corrigée par le fait que, pour 31% des personnes interrogées, l'école d'aujourd'hui apprend à s'adapter au monde actuel (soit un score supérieur de 10 points à celui évoqué par les Français à propos de leur propre apprentissage.)

Si l'envie d'apprendre semble désormais moins bien transmise (29%, contre 50% pour ceux du passé) le dégoût des études est cité par près d'un français sur cinq (sans que l'on puisse noter de différences marquées en fonction de l'âge ou du niveau social).Certaines qualités individuelles (l'indépendance d'esprit, le goût de la réussite) sont elles aussi en recul au profit du pragmatisme et de l'adaptation à une société en mutation permanente. On note une bonne nouvelle pour l'école actuelle : parmi les personnes interrogées, les plus jeunes citent moins la peur de l'échec (32%contre 40% chez les plus de trente-cinq ans) mais davantage l'indépendance d'esprit. Finalement ceux ceux qui ont expérimenté le système scolaire le plus récemment portent sur lui un regard plus optimiste. L'école a encore de beaux jours devant elle (www.selectionclic.com) .

Avis négatif du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) sur le projet de décret sur le socle commun.



Le CSE (Conseil supérieur de l’éducation) a donné , le 08/06/06, un avis négatif sur le projet de décret sur le socle commun de connaissances et de compétences. Le projet a cependant été enrichi de plusieurs amendements attendus dont celui sur la maîtrise du corps dont l’absence avait été contestée depuis plus d’un an par les enseignants d’éducation physique.



Décompte de voix : - ont voté non : 18 dont FSU et syndicats FSU, CGT, CGC, SUD…

Rappelons qu’il ne s’agit que d’un avis.

La circulaire de rentrée 2007 (B.O. n°3du 18/03/07) fait le point sur la mise en oeuvre du socle commun.

Il est rappelé tout d'abord que la vocation du socle qui s'organise en sept grandes compétences ou piliers n'est pas de condenser les programmes discipline par discipline mais de donner un sens global à toute l'éducation obligatoire, de montrer quelles sont ses grandes directions, ses finalités, ses objectifs, ses contenus indispensables. C'est ainsi que chaque grande compétence du socle est conçue comme une combinaison de connaissances fondamentales , de capacités à les mettre en oeuvre et d'attitudes indispensables. Chaque compétence requiert donc la contribution de plusieurs disciplines et réciproquement une discipline contribue à l'acquisition de plusieurs compétences. Le socle commun s'acquiert progressivement de l'école maternelle à la fin de la scolarité obligatoire.

.... ■ il s'agit de concevoir de manière coordonnée les programmes de l'école et du collège et donc de garantir tant leur continuité que l'effective prise en compte des éléments du socle par tous les champs disciplinaires. Un document d'accompagnement du socle sera diffusé ou mis en ligne à l'intention des enseignants. Pour l'école primaire les groupes d'experts veillent à l'adaptation des programmes en tant que de besoin dès le printemps 2007 ainsi qu'à la publication des principes directeurs de l'enseignement d'une langue étrangère à l'ecole primaire à partir du CE1, puis à la publication des programmes de chaque langue.

....■ concernant la maîtrise de la langue l'année scolaire 2007/08 est la deuxième année de mise en oeuvre des principes définis par la circulaire "Apprendre à lire"et par la modification des programmes du 24 mars 2006 en matière d'enseignement de la lecture.

....■ il est important qu'il y ait une bonne liaison entre l'école maternelle et l'école élémentaire car il est indispensable - de l'école maternelle à la fin du CE1 – de garantir à chaque élève un travail progressif et équilibré entre apprentissage de la compréhension et acquisition de la maîtrise du code , en renforçant la part de l'écriture.

►► La maîtrise de la langue française portera aussi sur la grammaire :

Cette question a déjà été abordée au début de ce chapitre 4b au sous/chapitre Le ministre G. de Robien va ouvrir un nouveau chantier : la grammaire. La circulaire rentrée 2007 rajoute que les programmes seront donc revus pour être rendus lisibles pour tous selon les bases suivantes :

l'enseignement de la grammaire donnera lieu à des leçons spécifiques, systématiques et progressives. →cet enseignement rigoureux sera celui d'un savoir vivant déclinable en connaissances , capacités et attitudes et proposera donc explicitement des modalités de travail basées sur l'observation, la manipulation et le formulation des règles → l'enseignement de la grammaire sera conduit dans toutes les classes à partir d'une terminologie uniformisée et accessible à tous.

Nouveauté : l'acquisition du vocabulaire à l'école primaire

S'il n'y avait pas eu la proximité des élections présidentielles G.de Robien aurait certainement publié une circulaire visant à adapter en conséquence les programmes . Il a approuvé le rapport sur l'acquisition du vocabulaire rendu le 13 mars 2007 par le linguiste Alain Bentolila . Ce dernier , pour faire progresser le niveau des élèves en vocabulaire -surtout ceux des milieux défavorisés - propose de mettre en place, deux fois une demi-heure par semaine, des leçons de mots. Les élèves s'équiperaient d'un cahier de vocabulaire et ils devraient acquérir 365 mots chaque année. Il a raison de dire que lorsque les mots précis manquent aux élèves, c'est le sens qu'ils tentent de donner au monde qui s'obscurcit.

.....■ c'est à l'école maternelle que l'enfant que l'enfant accédera à l'enseignement des mathématiques et un apprentissage progressif des 4 opérations doit être proposé par l'école élémentaire et la pratique du calcul mental renforcée.

.....■ les programmes de l'école maternelle et élémentaire ne se limitent pas aux apprentissages de base du français et des mathématiques ( apprentissages essentiels certes) ils concernent aussi tous les piliers du socle commun. Cela nécessite une grande rigueur dans la définition des progressions au sein du cycle et de l'écoledans tous les domaines d'enseignement. Il est nécessaire de prendre en compte une dimension artistique et cuturelle au service des apprentissages. Le projet d'école est garant de ces équilibres.

L'année scolaire 2007/08 sera la première année de la mise en place complète des protocoles nationaux d'évaluation diagnostique à l'école (CE1 et CM2).

Ces protocoles ont pour première finalité de faciliter la mise en oeuvre des aides à apporter aux élèves qui en auraient éventuellement besoin en français comme en mathématiques. Les équipes de maîtres auront ainsi à leur disposition des outils pour mieux différencier la pédagogie et pour repérer plus sûrement les élèves qui risquent de ne pas atteindre les objectifs définis par le socle commun et doivent donc bénéficier d'un programme personnalisé de réussite éducative. C'est à travers des dispositifs d'aide variés et adaptés aux besoins de chacun que tous les élèves auront les meilleures chances de s'approprier les connaissances, compétences et attitudes de chaque pilier du socle commun.

L'évaluation diagnostique en CE2, qui n'est pas un palier d'acquisition du socle commun, est supprimée. L'évaluation diagnostique en 6 ième sera reconduite en 2007 pour la dernière fois.

Les résultats des élèves seront désormais évalués en CE1et enCM2(juste avant l'entrée en 6ième.

Les PPRE ( programmes personnalisés de réussite éducative) en 2007.

Les PPRE généralisés à toutes les classes de CE1à l'école et à toutes les classes de 6° au collège depuis la rentrée 2006, doivent s'étendre aux cycles 2 et 3 de l'école et à tous les cycles du collège en donnant la priorité aux classes de 6ième et de 5ième et aux redoublants dès lors que le conseil des maîtres ou le conseil de classe l'estime nécessaire. Deux indicateurs de performance inscrits en loi de finances permettront de mesurer les progrès réalisés: la proportion d'élèves maîtrisant les compétences de base en français et en mathématiques, d'une part en fin d'école primaire et d'autre part en fin de collège.

Au collège, pour les disciplines qui étaient déjà concernées par un dispositif pluriannuel de révision des programmes d'enseignement (langues vivantes, pôle scientifique) le calendrier initial est maintenu et l'ensemble de ces programmes sera publié, en pleine conformité avec le socle commun, avant l'été 2007.

Seront donc applicables à la rentrée 2007 les nouveaux programmes du palier 1 du collège pour les langues vivantes (classe de 5ième pour la langue commencée à l'école élémentaire, classe de 3ièmepour la langue commencée au collège) ainsi que les programmes de deuxième année du cycle central pour les mathématiques, sciences physiques et sciences de la vie et de la terre.Pour les autres disciplines du collège une profonde révision vient d'être engagée. Les nouveaux programmes commenceront à être publiés au printemps 2008 en vue de leur application à compter de la rentrée 2009. Enseignement utile pour aider les élèves à approcher le monde du travail et à conduire leur orientation, l'option de découverte professionnelle sera offerte dans tous les collèges.

►► La rénovation de l'enseignement des langues vivantes étrangères.

Cette circulaire confirme que la rénovation se poursuit.

Un indicateur mesurera la proportion d'élèves ayant atteint en langue étrangère le niveau A1 du cadre européen en fin d'école et le niveau B1 en fin de collège. Les plans académiques de formation permettront à tout enseignant de langue de bénéficier, sur 3 ans au plus, d'une action de formation à l'enseignement des 4 compétences langagières, avec priorité pour les compétences à l'oral , et à leur évaluation.

Le taux de prise en charge de l'enseignement des langues étrangères par les maîtres du premier degré (qui disposeront d'une habilitation à enseigner une langue vivante étrangère) devra être porté

à 90% en 2010.

L'effort en faveur de l'enseignement de l'allemand sera poursuivi pour atteindre en 2010 : - 13,6% d'élèves apprenant l'allemand à l'école et 19,4% dans les collèges et lycées.

L'ouverture de sections de langues orientales (chinois notamment) sera de plus en plus encouragée et l'objectif consistant à augmenter de 20% le nombre de sections européennes et de langues orientales devra être atteint en 2010.

......► Les élèves des voies générales, technologiques, professionnelles seront aussi concernés par la mise en oeuvre du socle chaque fois que sa maîtrise n'aura pas été validée au collège. Des experts de la voie professionnelle mettront en évidence dans les programmes de 2002 pour les CAP les éléments constitutifs du socle. Pour les BEP ce sera fait ultérieurement.

Des dispositions relatives à l'évaluation de la maîtrise progressive du socle pour chaque pilier tant à la fin de chaque cycle que pour chacun des 3 paliers d'évaluation du socle (CE1,CM2,fin de la scolarité obligatoire) sont en cours d'élaboration.

Qu'appelle-t-on classes multiniveaux en primaire?

Nous voulons par ce sous/chapitre répondre au questionnement de quelques-uns des lecteurs du site qui étaient en quête de renseignements. En tapant classes multiniveaux sur Google se présentent plusieurs sites .Nous avons pris celui qui nous semblait le plus clair: www.ien-landivisiau.ac-rennes.fr/multiniveaux

On y apprend que la classe multiniveaux en primaire(exemple:CE-CM) est plus difficile à organiser que toute autre classe mais que cette difficulté ne veut pas dire impossibilité si on adopte les principes que voici

premier principe : - on travaille sur la durée du cycle. Les programmes sont construits sur les 3 années du cycle plutôt qu'en termes de CE2-CM1-CM2.

deuxième principe : - dans une classe CE-CM qui associe 2 cycles, on adapte les programmes en fonction des disciplines.

troisième principe : - apprendre aux élèves à travailler en autonomie: peut-être le point le plus important. Quelques règles de vie rédigées collectivement en début d'année ne suffisent pas, il faut : associer les élèves aux problèmes de la vie en collectivité, ce qui signifie en clair leur attribuer des responsabilités programmées leur donner la parole régulièrement (débats, conseils de classe) où tous les problèmes seront discutés en commun (discipline, droits et devoirs) et établir une trace écrite de ces échanges.apprendre aux élèves à utiliser les outils de la classe (cahiers, fichiers, manuels, documentaires) donner aux élèves la possibilité d'organiser leur travail ( travail individuel, contrat) essayer de mutualiser les potentiels des élèves (aide des plus grands vers les plus petits pour certaines tâches bien précises, évaluation en binômes, essai de tutorat...).

quatrième principe : - mettre en oeuvre des projets de classe avec des objectifs à long terme (ex: un journal scolaire, un roman, un projet d'écriture, une recherche documentaire pour un exposé, une pièce de théâtre..) où on pratique le mélange de niveaux pour assurer un minimum de cohérence au groupe classe qui est déjà morcelé...Pas de projet sans une finalité bien connue de tous (motivation) et un schéma précis des étapes de mise en oeuvre;

Tous les détails de cette pédagogie sont à lire sur le site www.ien-landivisiau.ac-rennes.fr/multiniveaux ou sur le site www.parcours-diversifies.scola.ac-paris.fr/PERETTI/mlf/index.htm ou sur d'autres proposés par Google.

Le ministre Darcos veut recentrer l'école primaire sur les fondamentaux.

Le 12/07/07 le ministre Darcos a annoncé son intention de recentrer l'école primaire sur les fondamentaux et de défendre les méthodes d'apprentissage les plus traditionnelles pour que les élèves défavorisés ne soient plus abandonnés en route.

ne manière toucher à l'école maternelle en France. Tollé des syndicats et des parents contre le ministre dont l'intervention témoigne – pour eux - d'une méconnaissance totale de l'école maternelle. ''Quel mépris pour l'école maternelle et pour ses enseignants dont le rôle en matière d'apprentissage de réussite scolaire est reconnu de tous.!''Le Se-Unsa a déploré que ces enfants soient ravalés à une marge de manoeuvres budgétaires et servent à justifier les suppressions de postes dans l'Education...En septembre 08 ce sont 40 000 élèves qui auraient pu être scolarisés si le taux de scolarisation de 2005/06 avait été maintenu! ...Jack Lang a écrit une lettre à X.Darcos, rendue publique, dans laquelle il lui demande aussi de s'excuser auprès des professeurs des écoles qui ont été insultés.

Janvier 08 : le ministre Darcos s'exprime sur le problème des remplacements de courte durée.

Sur RMC-Info le 30/01/08 X.Darcos a assuré qu'il espérait régler le problème du remplacement des enseignants absents pour une courte durée: -'' j'espère à la rentrée prochaine avoir réglé une réorganisation complète du remplacement pour éviter les disparités folles qui existent entre les établissements en matière de remplacement pour de courtes durée. Selon lui ce problème gros cheval de bataille des fédérations de parents d'élèves ne concerne pas 2/3 des établissements...il y a des endroits où ça va moins bien et , surtout lorsqu'un professeur n'est pas là, ça se voit, a-t-il dit.

Un livre sur le socle commun.

Si l'on veut savoir ce que les enfants doivent savoir à la fin de leur scolarité obligatoire il suffit de lire "Tout ce que nos enfants doivent savoir : le socle commun" . De XO Editions, livre qui fixe le cadre de ce que les élèves doivent maîtriser jusqu'à leurs 16 ans.

À partir de la rentrée 2009 , l'évaluation de la maîtrise du socle est généralisée à tous les établissements.

Des actions de formation , qui tiennent compte des expérimentations menées en 2007/08 et 2008/09, accompagneront les enseignants dans cette démarche d'évaluation des compétences du socle commun.

Qu'appelle-t-on livret individuel de compétences?.

C'est dans la circulaire de rentrée 2007 au B.O. n°3 du 18/03/07 que nous avons trouvé la réponse : les résultats positifs des évaluations seront attestés dès la rentrée 2007 dans le livret individuel de compétences. Ce livret sera un document personnel permettant aux élèves et aux parents d'être informés des composantes du socle commun et de suivre les progrès constatés dans l'acquisition progressive de leur maîtrise.

Constitué dès le CE1 et transmis au collège, il suivra l'élève jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire, dans les diverses voies de formation retenues. Ce livret individuel de compétences est un des éléments du livret scolaire électronique qui sera mis en place pour chaque élève et qui se substituera aux documents papier.

On y trouvera aussi : - les différentes attestations scolaires liées aux programmes (brevet informatique et internet – attestation de première éducation à la route - attestation scolaire de sécurité routière – attestation de formation aux premiers secours – appréciations des enseignants sur la scolarité de l'élève – relevé de notes actuels. Le livret individuel de compétences sera accessible aux enseignants qui le renseigneront, aux élèves et aux parents qui le consulteront à partir d'espaces numériques de travail (ENT), aux chefs d'établissement qui l'exploiteront. Un calendrier de stages de formation des personnels pourra être mis en oeuvre au plan national et dans les académies pour l'année scolaire en cours dès que seront prêts les textes des programmes révisés et précisées les modalités d'évaluation ainsi que le contenu et le mode d'utilisation du livret individuel de compétences.

Le 14/09/09 L.Chatel et le Haut Commissaire aux solidarités actives (M.Hirsch)se sont rendus au collège de Moissy-Cramayel (77)pour parler du Livret de compétences.

L'équipe éducative du collège La Boétie, leur a présenté un logiciel de Gestion informatisée du bilan individuel (GIBIC) en expérimentation. Ce logiciel permet aux élèves de s'évaluer , de prendre du recul par rapport à leur travail et de valoriser l'ensemble de leurs aptitudes et capacités. Le ministre a déclaré que le rôle de l'école était aussi ''de trouver la réussite de chaque élève et de lutter contre le décrochage scolaire. Le socle de connaissances et de compétences fixe les repères culturels et civiques qui constituent le contenu de l'enseignement obligatoire. Il définit les sept compétences que les élèves doivent maîtriser à l'issue de la scolarité obligatoire. Le livret de compétences permet à l'élève, à sa famille et aux enseignants de suivre l'acquisition progressive des compétences du socle. Il se généralise dans tous les collèges depuis la rentrée 2009''.

Rappel des sept compétences du socle commun :

- la maîtrise de la langue française - la pratique d'une langue vivante étrangère.

- les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique.

- la maîtrise des techniques usuelles de l'information t de la communication.

- la culture humaniste - - les compétences sociales et civiques.

- l'autonomie et l'initiative.

Dans le dossier de presse du 31/08/09 le ministre L.Chatel a déclaré que chaque élève de troisième recevrait à la rentrée 2009 un livret de compétences sur lequel sont déclinées les 7 compétences du socle commun. Ce livret est renseigné par le professeur principal après concertation avec les professeurs concernés. On y apprend aussi qu'à partir de la session 2011, le diplôme national du brevet intégrera cette évaluation du socle commun.

Liste des établissements participant à l'expérimentation du livret de compétences.

Pour connaître les établissements (collèges et lycées) volontaires pour expérimenter le livret de compétences nous conseillons aux lecteurs de consulter le B.O n°36 du 7 octobre 2010. Il y a peu d'établissements (parfois un seul) volontaires par académie.

Fichiers des élèves à l'école primaire.

Dès cette rentrée 2007, 15 000 des 50 000 écoles publiques vont utiliser une base de données élèves. Il s'agit d'un logiciel permettant de lister les élèves et de fournir des informations sur leur scolarité, leurs difficultés, leur nationalité.Mesure critiquée par des associations et surtout par le syndicat du Snuipp .Sur un tout autre système à noter aussi l'extension de l'accès par l'Internet aux résultats des enfants par leurs parents . C'est le livret électronique.

Quel sera l'objectif principal du ministre X.Darcos à la rentrée 2007?.

Le ministre X.Darcos a annoncé le 12/07/07 qu'il avait l'intention d'une part de recentrer l'école primaire sur les fondamentaux et d'autre part de défendre les méthodes d'apprentisssage les plus traditionnelles pour que les élèves défavorisés ne soient pas abandonnés en cours de route.

Comment le ministre de l'Education pense-t-il réduire l'échec scolaire en primaire?

Le ministre Darcos a défini au Grand Jury RTL le 28/10/07 les missions de l'école. Il a dit que l'école devait se recentrer sur l'écriture, le Français, la maîtrise de la langue. Je ne dis pas qu'on ne fait pas des choses utiles à l'école primaire mais on se disperse trop ...Il faut qu'on se concentre. Il faut faire de l'école un athlète et non plus un sumo. Il faut renoncer à cette manie qu'a l'école de s'occuper d'un peu de tout. Il a cité un rapport qui paraîtra dans quelques semaines et dans lequel une organisation internationale qui a fait une étude sur la capacité des enfants de 9/10 ans à lire et à écrire montre que sur 40 pays concernés la France se situe dans les 6 derniers.

Pour le ministre notre système va mal en ce qui concerne la maîtrise de la langue, or la langue est,dit-il,

le moyen par lequel on peut acquérir toutes les autres disciplines. Il veut aussi écrire des programmes de quelques pages compréhensibles par toutes les familles. Pour que l'opinion comprenne bien ces textes il souhaite que la représentation nationale y soit associée par des commissions spécialisées et (ou) par des débats.

Il pense qu'il est possible de diviser par trois l'échec scolaire en primaire d'ici 5 ans et le ramener seulement à 5% au lieu des 15% actuels. Après avoir rappelé que dans les élèves en échec il n'y avait que 3% d'enfants d'enseignants contre 41% d'enfants de chômeurs et 25% d'ouvriers, il a dit qu'il allait demander aux enseignants de redoubler d'efforts en direction des élèves les plus en difficulté .Il explique alors que la suppression de l'école le Samedi matin constituait la pierre angulaire de cette réforme car une partie des deux heures dégagées dans ce cadre sera utilisée – à raison d'une demi-heure par jour- en cours de soutien pour les élèves en difficulté. Pour lui le soutien individualisé? devrait permettre de compenser les différences d'origine .Une partie de ces heures pourrait aussi être consacrée à des rencontres parents-enseignants.

Le ministre souhaite aussi que les élèves en difficulté qui auront eu une note insuffisante aux évaluations nationales puissent se voir proposer des stages intensifs de quinze jours de soutien ou de remise à niveau durant les vacances de printemps ou d'été. Façon aussi de damer le pion aux officines de soutien scolaire privées. Des modalités qui restent à définir seront fixées pour la rémunération de ces enseignants volontaires qui accepteront d'encadrer ces élèves sur leur temps de vacances.

Il a insisté sur le fait que la liberté pédagogique sera totale mais avec une limite de taille : l'obligation de résultat. Par ailleurs il a dit que ces nouveaux horaires nécessitaient une refonte des programmes scolaires qui seront recentrées sur les apprentissages fondamentaux : lecture, écriture et le calcul.

Notre point de vue . Cette pédagogie restrictive, bonne à formater les individus, ne pourra qu'appauvrir les élèves qui se plaisaient beaucoup dans d'autres disciplines considérées maintenant comme superflues et dont le volume horaire sera automatiquement réduit à la portion congrue...Quid de la créativité, de l'imagination qualités qu'on exige des cadres, des entreprises.?...Quid de la musique, des arts plastiques.?... Quelles disciplines seront pénalisées? on peut le deviner mais on ne le sait pas encore.

Quant à l'obligation de résultat, on a déjà entendu parler de ce dogme avec le fonctionnement de la police. Comment est-ce possible qu'un ministre pétri de culture classique n'ait pas compris (ou plutôt ne veuille pas comprendre)que les enfants ne sont pas des matériaux à usiner mais des êtres humains avec toute la complexité que comprend ce terme?.Les activités dites annexes à l'école ne sont de la dispersion mais au contraire elles participent au bon climat d'une classe et complètent aussi les apprentissages fondamentaux dans un cadre parfois ludique , cadre apprécié des enfants qui sont encore à l'âge du jeu.

La suppression du samedi matin à l'école est la pierre angulaire de la réforme nous dit-on, mystification? félonie?, c'est avant tout et surtout le moyen de faire des économies et de pouvoir supprimer encore des postes d'enseignants (suppression annoncée par le ministre dans ce Grand Jury). La préoccupation majeure du ministre n'est pas d''améliorer la pédagogie ( rajoutons que nous avons constaté aussi que les sciences de l'éducation étaient mises au rancart) c'est principalement les économies à réaliser. On a peine à croire qu'en supprimant des heures de cours - plus de 100 dans l'année - l'école arrivera à diminuer à la fois le taux des élèves en échec et à améliorer les performances fragiles des élèves moyens +

ou moyens - (40 à 60% des élèves ont besoin eux-aussi qu'on s'occupe d'eux individuellement ou en petits groupes)..En primaire le nouveau slogan sera : travailler moins pour apprendre plus ! Le transfert des cours du Samedi au mercredi matin et une modification des programmes auraient été une solution plus juste et plus efficace pour la majorité des élèves..On aurait pu mettre en place des groupes de soutien , des groupes d'intérêt , du travail en équipe préconisé dans le cahier des charges des IUFM, du tutorat d'élèves ... mais où seraient les économies?

Le ministre a laissé passer une occasion unique (avant que les effectifs n'augmentent encore plus en primaire et ensuite au collège) de donner du temps aux enseignants pour mieux s'attaquer de front aux difficultés de nombreux élèves en rappelant – mutatis mutandis, naturellement -aux enseignants l'existence et le contenu de pédagogies alternatives comme celles de pédagogues acteurs ou de penseurs qu'ont été ou que sont : Owen, Th. Paquot, J. Dewey, M.Gauchet, Paolo Freire,M.Benasayag, I.Illich, E.Morin, Don Bosco,J.Korczak, Decroly, Montessori, Freinet, R.Cousinet, F.Deligny,F.Oury J.Pain et des passeurs comme P.Meirieu, M.L.Viaud, A.Querrien, C.Nordmann....

Lecture recommandée : Le Monde de l'Éducation n°360 (Juillet-Août 2007.

Le ministre de l'Éducation doit savoir que Mai 68 avait eu beaucoup de bons côtés et que l'incantation des valeurs de l'école d'antan mythifiée actuellement n'est souvent qu'une formule creuse et pour citer Marcel Gauchet : l'enseignement traditionnel n'est plus tenable à l'ère démocratique. Ensemble, en dehors de toute dictature de savoir bureaucratisé , les enseignants – peuvent au XXI° siècle – adapter des pratiques, des jugements qui ont créé et créeront encore d'autres manières de faire et de penser, d'instruire et d'éduquer.

Les professeurs et cette réforme : après avoir annoncé que 40% des enseignants avaient voté pour Nicolas Sarkozy, le ministre a souligné que les professeurs avaient changé et il est persuadé qu'ils seront nombreux à accepter d'effectuer des heures supplémentaires dans les zones sensibles pour encadrer les travaux dirigés le soir. Il a déclaré (Le Figaro du 29/10/07) que les enseignants devront apprendre à travailler différemment... il va falloir que les enseignants ne travaillent plus selon une obligation de services fixée en début de leur carrière.

Le ministre a redit ce qu'il avait déjà dit à savoir qu'il fallait rééquilibrer les filières : il faut plus de littéraires et des élèves en S qui se dirigent réellement vers les filières scientifiques.

X.Darcos a abordé dans ce Grand Jury RTL les missions de l'école et a donné ses solutions mais les questions du statut des enseignants, de leurs horaires, les nouveaux programmes du primaire, les nouveaux horaires des élèves... ne peuvent être fixés qu'après une longue négociation avec les différentes composantes du monde de l'enseignement. On aura donc le temps d'y revenir car l'enseignement touche tout le pays : les élèves, les parents d'élèves, les enseignants, les élus locaux, régionaux et nationaux ...

Le Président de la République a adressé la Lettre aux éducateurs à quelque 850 000 enseignants chez eux.

Les 4 et 5 septembre 07 tous les médias ont parlé de la Lettre aux éducateurs que le Président Sarkozy a adressée ( coût de 500 000 €)aux 850 000 enseignants français à leur domicile. Rédigé par le conseiller spécial Henri Guaino et présenté au ministre de l'éducation , X.Darcos, ce manifeste de 32 pages vise une nouvelle Renaissance qui n'adviendra, au dire du Président, que grâce à l'éducation.

On y retrouve tous les thèmes développés par le président lors de la dernière campagne présidentielle: - autorité – respect – transmission du savoir et des valeurs, condamnation du relativisme culturel.. Le lecteur peut se reporter aussi, quelques pages ci-dessus,au s/chap : Projet sur l'éducation du président de l'UMP (N.Sarkozy) à la convention de son parti.

Quelques extraits phares de ce manifeste.

missions de l'école: ... longtemps l'éducation a négligé la personnalité de l'enfant car le savoir était placé au-dessus de tout .Cette éducation avait sa grandeur mais beaucoup d'enfants en souffraient. ...on est tombé maintenant dans un un excès contraire: on ne s'est plus assez appliqué à transmettre. Donner le maximum à chacun au lieu de se contenter de donner le le minimum à tous. Voilà comment je souhaite que nous prenions désormais le problème de l'éducation . Quand il écrit que nul ne doit entrer en 6° ou en seconde s'il n'a pas fait la preuve qu'il était capable de suivre l'enseignement, il souhaite, in petto, rétablir une sélection à l'entrée du collège et du lycée, alors que cet examen n'existe plus depuis 40ans? C'est l'aveu que le président et le ministre de l'éducation veulent privilégier l'élitisme dont la preuve majeure est la suppression de la carte scolaire qui verra bientôt d'un côté des établissements élitistes et de l'autre des établissements de seconde zone sans parler des problèmes inextricables pour les Conseils généraux au niveau des constructions , des restructurations d'établissements et des transports scolaires!

les valeurs : il reparle de l'école du respect où les élèves se lèvent lorsque le professeur entre....il dit que c'est l'école qui est le creuset de l'identité nationale : nos enfants ne seront jamais des citoyens du monde si nous ne sommes pas capables d'en faire des citoyens français et des citoyens européens.

le métier d'éducateur : nous sommes tous des éducateurs écrit le Président. L'éducateur s'efforce de donner à chacun le maximum d'instruction qu'il peut recevoir en poussant chez lui le plus loin possible son goût d'apprendre , sa curiosité, son ouverture d'esprit, son sens de l'effort....L'estime de soi est le principal ressort de cette éducation, en excluant toute forme de renoncement comme de démagogie....Le merveilleux métier des enseignants est devenu difficile et parfois ingrat depuis que la violence est entrée dans l'école.Il déclare aux enseignants que la nation doit une reconnaissance plus grande, de meilleures perspectives de carrière, un meilleur niveau de vie, de meilleures conditions de travail...La revalorisation de leur métier reste une des priorités de mon quinquennat...Il est question aussi dans cette lettre du libre choix par les enseignants de la pédagogie qui leur semble la mieux adaptée et d'une plus grande autonomie dans des établissements où il y aura moins d'heures de cours (la comparaison avec d'autres pays est faite au chapitre 16) et où les moyens seront mieux employés.

Beaucoup d'enseignants , après avoir lu (en partie seulement pour la plupart de ceux que nous avons rencontrés)des extraits de cette lettre pensent qu'ils seront payés en heures supplémentaires et que leur charge de travail sera alourdie (où est la promesse d'amélioration des conditions de travail?) et créera une discrimination importante entre les hommes et les femmes (63% du personnel enseignant?) qui ont aussi une vie de famille et qui profitent du travail à la maison pour concilier leur métier et leur vie de famille .Avec le système prévu les enseignants devront rester davantage dans les établissements dont les conditions locatives n'auront pas été améliorées pour autant.

les programmes : le président juge aussi que notre éducation doit devenir moins passive et qu'elle doit faire une plus grande place à l'observation, à l'expérimentation, à la représentation, à l'application et il écrit qu'il faut cesser d'opposer ce qui est manuel à ce qui est intellectuel ou bien l'esprit au corps...Ce qu'il nous faut retrouver , c'est la cohérence du projet éducatif, qui passe par la remise à plat des rythmes et des programmes scolaires...IL nous faut élever progressivement le niveau d'exigence à l'école primaire, puis au collège et au lycée.

la culture générale : - Il veut remettre la culture générale au coeur de notre ambition éducative...et structurer ce savoir...l'interdisciplinarité doit trouver sa place très tôt dans notre enseignement parce que l'avenir est au métissage des savoirs , des cultures,des points de vue....et il souhaite que les élèves apprennent au moins 2 langues en plus du français....il s'élève contre une spécialisation souvent excessive et trop précoce...et il condamne l'idée absurde selon laquelle celui qui se destinerait aux sciences n'aurait rien à faire de la poésie ou celui qui est né dans l'un de ces quartiers difficiles n'aurait pas besoin d'être confronté aux grandes oeuvres de l'eprit humain.... Nos enfants ont besoin de plus d'humanisme, de plus de science. Sur ces deux terrains nous avons trop cédé et il faut maintenant nous battre sur les deux fronts.(Extraits du Monde du 05/09/07)

Un économiste et sociologue,Eric Maurin, critique objectivement des idées reçues sur l'école.

Nous avons lu dans le Figaro du 03/09/07 que l'économiste et sociologue Eric Maurin auteur de l'Egalité des possibles et du Ghetto français et membre de l'Ecole d'économie de Paris (Paris Shool of Economics) s'était attaqué, dans son dernier essai au Seuil : Nouvelle Question scolaire, aux idées reçues sur l'école. L'auteure de l'article écrit que l'économiste s'est appuyé sur des statistiques élaborées, ce qui ne peut que renforcer la crédibilité de ses réflexions.

Au moment où nos gouvernants, obnubilés par des impératifs d'économies à réaliser au plus vite dans l'éducation nationale, se lancent dans une condamnation du collège unique nous pensons, pour ne pas le dénaturer tant soit peu, que cet article mérite d'être lu, quasiment in extenso, par ceux qui sont intéressés par l'avenir de l'école.

premièrement : les élitistes se trompent. Revenir à une sélection précoce des élèves , en séparant très tôt filières professionnelle et générale, n'améliorerait pas le niveau moyen de l'école. Une étude internationale très complète menée par Eric Hanushek (université de Stanford) et Ludger ( Munich) montre qu'entre 11 et 15 ans, les élèves progressent plus en maths dans les pays qui ne pratiquent pas la sélection précoce, que dans les autres. Par ailleurs, les évaluations du passage au collège unique menées en Suède,Norvège, en Finlande, en Irlande et en Angleterre aboutissent toutes à le même conclusion: la démocratisation du Bac a contribué à améliorer les résultats globaux et a plutôt réduit les inégalités entre différents milieux sociaux. En France Eric Maurin a constaté que l'allongement de la scolarité a contribué à une plus grande diffusion des formations techniques (CAP/BEP/BTS/DUT)

la deuxième idée reçue est défendue par les malthusiens: selon eux on aurait tort de trop démocratiser l'enseignement et en particulier le supérieur car les débouchés ne suivent pas sur le marché du travail. D'où l'augmentation du chômage des jeunes. Le chercheur démontre l'inverse .Pour lui, la situation des jeunes sur le marché de l'emploi s'est certes détériorée après le premier choc pétrolier mais elle s'est redressée ensuite grâce à l'arrivée de générations mieux diplômées. Il note aussi que même si les les diplômés sont de plus en plus nombreux, leur avantage salarial n'a pas diminué et aux USA il a même augmenté. En France nous dit-il les diplômés bénéficient surtout des contrats les plus stables. Pour lui cela ne devrait pas changer car le besoin de diplômés dans les entreprises n'est pas une donnée constante. Au contraire. Les entreprises adaptent en permanence leur organisation et leurs méthodes de production et plus il y a de diplômés plus elles se sophistiquent et embauchent d'autres diplômés.

troisième idée reçue balayée : s'il y avait plus de concurrence entre les écoles , les parents pouvant librement choisir, le niveau s'améliorerait. Là encore les exemples étrangers (Chili, USA) montrent que ce n'est pas systématiquement le cas.

Attention donc de ne pas revenir sur les avancées apportées par le collège unique prévient Maurin. Il affirme qu'il faudrait au contraire améliorer l'expérience en préparant davantage les enseignants à des classes hétérogènes, en renforçant l'accompagnement, dès la maternelle, des enfants de quartiers et de familles défavorisées et en ouvrant plus et mieux l'enseignement supérieur.

Colère de la vice-présidente de la Peep contre les syndicats enseignants qui s'opposent au service minimum dans l'éducation nationale.

Dans son édition du 03/09/2007 Le Figaro p.14 rapporte les propos plus excessifs, plus agressifs qu'amènes de la vice-présidente de la Peep qui, sur la question du service minimum à l'éducation nationale, fustige l'attitude d'opposition des syndicats d'enseignants qu'elle affuble de qualificatifs blessants voire injurieux: Elle parle de leur manque de considération vis à vis des parents ....il ne peut cette fois utiliser sa faculté de nuisance électorale....L'impressionnante camarilla..... représentants syndicaux en peine de représentativité...d'enseignants toujours prêts à donner des leçons....leur méthode : une véritable désinformation qui parvient à abuser de nombreux journalistes....on a pu lire un baromètre fantaisiste du nombre de jours de grève...fausse réponse à un vrai problème ...encore un propos hors des réalités scolaires...drôle de conception de la responsabilité éducative et citoyenne...

Au début de sa diatribe elle a voulu annoncer ce qui lui semblait être l'essentiel : il ne s'agit pas de porter atteinte au droit de grève des enseignants mais de l'aménager de façon à ce que ce droit ne continue pas d'ôter leurs droits à ceux qui le subissent et elle interpelle le premier ministre en lui disant de ne pas écouter le message que diffuse l'impressionnante camarilla mettant en mouvement la centaine de députés issus de l'éducation nationale. Puis la tonalité redevient haineuse quand elle entonne l'appel à la révolte de la Peep contre les syndicats : Alors, nous nous lèverions, nous, parents d'élèves, face aux réprésentants d'un conservatisme inefficace, pervers et stérile face à des représentants syndicaux qui comptent bien continuer de cogérer ce ministère avec comme seule légitimité qu'ils détiendraient seuls, contre tous, les solutions!

Au-delà du relevé sériel chargé d'acrimonie, d'aversion, de venin, revenons aux idées qu'exprime Mme Corinne Tapiero. Quelques jours avant la rentrée elle prévoit que les syndicats d'enseignants vont agiter le tabou du service minimum dans l'EN et elle le fait en utilisant la métaphore du mammouth chère à l'ancien ministre Cl.Allègre. Elle rappelle que cette mesure a été approuvée par 53% des Français. Elle précise qu'il ne s'agit pas de s'opposer au droit de grève mais qu'il faut l'aménager. Puis elle en appelle au Premier ministre et en cas d'échec elle sonne la rébellion de ses troupes. Suit une étude sur la méthode des syndicats...et sur les motifs de leurs grèves passées et elle évoque les problèmes pour les familles de la maternelle au lycée surtout en second degré où les professeurs n'indiquent pas s'ils sont grévistes ou non..Elle le fait après après s'être moquée de la magnanimité des syndicats qui proposent de faire appel aux communes ces-jours-là...et dans un dernier souffle railleur elle dit : Mais j'oubliais c'est la faute des parents ...fautifs , peut-être , d'avoir choisi le service public de l'éducation pour leurs enfants?

Instauration d'un service minimum dans les écoles primaires dès la rentrée 2008.

Le 11/12/07 le ministre Darcos a déclaré qu'il souhaitait , dès la prochaine rentrée, rendre possible un service minimum d'accueil dans les écoles primaires les jours de grève. Il sollicitera la participation des communes qui, si elles sont volontaires pour l'organiser, seront dédommagées par le reversement de tout ou partie des retenues opérées sur le salaire des grévistes.

L'accueil des communes volontaires devra se faire au sein des écoles par du personnel municipal ou du personnel extérieur, issu des associations par exemple. Les communes seront libres de choisir qui elles recrutent. Le ministre a dit aussi que des discussions avec les partenaires sociaux porteront prochainement sur la manière de prévenir les conflits et l'information des familles et des collectivités. D'ores et déjà les syndicats craignent que cette mesure vise surtout à remettre en cause le droit de grève.

Quelques réflexions glanées dans la presse régionale : -

l'Etat compensera pendant 3 ans avec une subvention puis tout disparaîtra (un maire)

c'est une très bonne chose pour les parents d'élèves qui ont un emploi mais la grève est un droit que les enseignants doivent conserver sans prendre les parents en otages (un parent d'élève).

ce sont les enseignants qui assument légalement la responsabilité de l'accueil des élèves....quant à la subvention versée aux mairies avec les salaires non versés, c'est une idée absurde...(un sénateur-maire).

il faudrait d'abord assurer un service correct dans les écoles avant de parler de service minimum pour les enseignants .Le vrai problème c'est le non-remplacement d'un professeur en cas d'arrêt maladie ou de formation. En cas de grève les parents sont bien avertis et la fermeture d'une école est assez rare.(parent de la FCPE).

on n'a jamais laissé les enfants dans la rue. Ce serait une nouvelle atteinte au droit de grève. L'Etat va dire qu'il compensera sur l'argent pris aux agents grévistes mais j'aimerais bien savoir comment on récupérera les sous? On sait qu 'au bout de 3 ans la compensation disparaît....(un maire).

Service minimum : le ministre Darcos lance l'expérimentation applicable dès le 24/01/08.

Dans la presse du 11/01/08 le ministre Darcos vient de faire connaître la circulaire d'expérimentation de son service d'accueil à l'école primaire applicable dès la prochaine grève de la fonction publique annoncée le Jeudi 24/01/08:le financement sera assuré à partir des fonds correspondant aux retenues sur salaire des enseigants grévistes confirme la circulaire que recevront les maires.

Dans le cadre d'une convention le montant de la participation que versera l'État s'élèvera à 90€ pour 1 à 15 élèves accueillis et ,au-delà, à 90€ par tranches de 15 élèves. Toutes les communes n'ont pas la même réaction face à cette initiative du ministre de l'E.N.La prochaine journée de mobilisation permettra de connaître leur position sur ce sujet qui divise. Les personnels syndiqués critiquent sans ménagement la méthode Darcos. Le Snuipp , syndicat enseignant du premier degré, parle d'une attaque frontale au droit de grève, dans un contexte de suppression de postes qui aggrave les problèmes d'encadrement et la dégradation du service de l'éducation nationale. Le ministre pose le problème des effectifs des enseignants lors d'une grève mais pas lors des arrêts maladie, malgré les nombreux problèmes de remplacement rencontrés dans les écoles.

Le 24/01/08 les enseignants défendront l'école de la réussite pour tous et pas celle de l'exclusion que prépare la suppression massive de postes d'enseignants et ils veulent aussi attirer l'attention du public sur la baisse (-25%) de leur pouvoir d'achat en 25 ans!

Que pense Philippe Meirieu d'un service minimum dans l'Education nationale?.

Dans l'édition du 03/09/07du Sud -ouest,une journaliste a posé la question à Philippe Meirieu : le Premier ministre n'a pas exclu l'instauration d'un service minimum dans l'Education. Une bonne idée?. Elle a obtenu la réponse suivante : - Si l'on considère l'école comme une garderie alors il faut qu'elle assure un service minimum pour satisfaire les familles. J'ai pour ma part la conviction que l'école n'est pas une garderie mais une institution qui doit incarner et faire vivre les valeurs de la République .Dans cette perspective, le notion de service minimum me semble saugrenue.. Je crains surtout que ce débat attise les conflits entre les parents et les professeurs quand il faudrait au contraire les amener à travailler ensemble.

La grève du 24/01/08 et le service minimum.

Cette grève a été bien suivie : 55% dans les écoles primaires et plus de 40% dans les collèges et lycées. Les syndicats regrettent que le ministre ait fait preuve de mutisme sur les dossiers en cause : les salaires et la suppression massive d'emplois et le devenir de la fonction publique. Une fois de plus le gouvernement a fait diversion. Il a tout focalisé sur le service minimum et n'a pas daigné répondre aux vraies questions.

Durant cette grève 1900 communes (sur 26000 ayant une école) soit 5% participaient au dispositif expérimental et 29% des villes de plus de 100 000 habitants (certaines depuis des années avaient mis en place un dispositif pour aider les familles ...) Si un accord n'est pas trouvé avec les enseignants le ministre fera voter une loi...

Le ministre Darcos relance – au congrès de la PEEP le 03/05/08 - la mise en oeuvre du service minimum d'accueil dans le primaire sur tout le territoire, pour la grève du 15 Mai .

Devant les parents d'élèves de la PEEP réunis en congrès à Clermont-Ferrand le ministre Darcos a annoncé qu'il mettrait en oeuvre le service minimum d'acccueil pour la grève du 15 mai 08. Si la PEEP a fait part de sa satisfaction il n'en est pas de même pour la FCPE et surtout pour les différents syndicats enseignants qui dénoncent, comme le PS, la volonté du ministre de casser la grève. Rappelons que l'Etat veut indemniser les communes volontaires qui utiliseront des fonctionnaires municipaux pour garder les élèves en leur versant une subvention qui proviendra des retenues sur les salaires des enseignants grévistes, attitude considérée par les syndicats comme une provocation.

Pour assurer le succès de cette opération, l'UMP a appelé ses élus à se mobiliser et elle a demandé au Maire de Paris, hostile au service minimum, d'assurer ce pour quoi il a été élu, rendre service aux Parisiens. L'adjoint aux affaires scolaires de Paris a répondu : il n'y a pas de raison pour que des fonctionnaires municipaux brisent un mouvement de grève de fonctionnaires nationaux....le gouvernement a allumé tous les incendies dans l'Education nationale , on n'est pas là pour faire les pompiers.

Après le test peu concluant du mois de janvier 08, le ministre avait promis une concertation aux syndicats mais il n'a pas tenu ses engagements. ...Le 06/05/08 sur Europe 1, X.Darcos déclarait que sur la question du service minimum d'accueil son seul interlocuteur c'était la commune et pas les enseignants. Arguant d'une mesure à caractère social ,il a fustigé l'attitude des maires de gauche qui ont déjà annoncé leur refus d'organiser un SMA....je demande à voir ce qu'en pense l'opinion publique, ce qu'en pensent les parents, a-t-il ajouté.

Les principaux points du projet de loi Darcos sur l'accueil minimum.

Le 15/05/08 le ministre de l'Éducation a reçu les syndicats pour leur présenter le texte de loi instituant un droit d'accueil des enfants dans les écoles un jour de grève.

Principe du droit à l'accueil : → ...tout enfant scolarisé dans une école maternelle ou élémentaire publique y est accueilli pendant le temps scolaire obligatoire pour y suivre les enseignements prévus par les programmes. Sauf motif imprévisible, lorsque ces enseignements ne peuvent être dispensés, il bénéficie d'un service d'accueil.

Seuil à partir duquel les communes doivent assurer l'accueil :→ lorsqu'au moins 10% du nombre total des enseignants exerçant leurs fonctions dans les écoles publiques d'une commune ont annoncé leur intention de faire grève, la commune organise le dispositif nécessaire à l'accueil des enfants. Les maires sont informés du nombre de grévistes mais pas de leurs noms.

Financement : → l'État verse une contribution financière aux communes lorsqu'elles ont effectivement mis en place l'accueil des élèves. Un décret précisera le montant et les modalités de versement de cette contribution dépendant du nombre d'élèves accueillis.

Négociation préalable :→ Avant tout dépôt d'un préavis de grève, l'Etat et les organisations syndicales doivent conduire une négociation préalable. Cette procédure d'alerte sociale , inspirée de ce qui a été mis en place dans les transports, sera fixée par un décret en Conseil d'État.

Concrètement : →une organisation syndicale qui veut déposer un préavis de grève doit en faire une notification à l'Etat qui a ensuite 3 jours pour réunir les organisations syndicales ayant procédé à cette notification. L'État et ces organisations syndicales doivent ensuite négocier , dans une durée qui ne peut excéder 8 jours francs à compter de la notification. En cas d'accord un préavis de grève n'est pas déposé. Dans le cas contraire, la ou les organisations syndicales dépose(nt) un préavis de grève.

Déclaration préalable : → lorsqu'un préavis de grève a été déposé les enseignants des écoles primaires qui veulent faire grève doivent informer 48 heures avant la grève l'autorité administrative dont ils relèvent : Inspecteur d'académie ou Inspecteur de circonscription. Les informations de cette déclaration sont couvertes par le secret professionnel.

Nous renvoyons le lecteur à la fin du chapitre 4a pour mieux connaître l'état – fin mai 08 – du projet de loi sur le service d'accueil.

Le rapport de l'OCDE du 18/09/07 relativise la faiblesse de l'école française décrite notamment dans le rapport du HCE d'août 2007.

Le rapport de l'OCDE (Libération du 19/09/07 – enquête menée dans les 29 pays membres de l'association et 6 autres pays développés) connu le 18/09/07 vient à point pour éclaircir le tableau plutôt noir et pessimiste dressé par le Haut Conseil de l'Education d'août 07 et que l'on peut lire plus haut dans un sous/ chapitre de chapitre.

Après avoir rappelé, d'une part ,qu'en France les enfants d'ouvriers ont toujours 2 fois moins de chances que les autres de poursuivre des études supérieures et que, d'autre part, les enseignants ont des salaires plus bas qu'ailleurs, les experts de l'OCDE ont reconnu que les diplômés du supérieur sont toujours plus nombreux, grâce particulièrement aux filières courtes. Les auteurs du rapport font remarquer qu'un peu partout le nombre des diplômés dans le secondaire (60% des adultes)) et du supérieur (26%) est en augmentation et ils montrent aussi l'importance ,variable selon les pays , des fonds privés dans l'école et ils évoquent le nombre d'heures passées en classe: on voit que la France est en tête ....Le rapport approuve les efforts des responsables français pour augmenter la réussite en licence en signalant qu'il y a trente ans, 15% d'une classe d'âge terminait des études supérieures, contre 40% aujourd'hui, ce qui place la France au 9ième rang des pays de l'OCDE. On pourrait arriver à 50% a déclaré le directeur de l'éducation de l'OCDE. Ce serait effectivement, et tous les experts sont d'accord, le meilleur moyen de stimuler la croissance et les entreprises - elles le montrent régulièrement – veulent payer des diplômés car ils produisent une vraie valeur ajoutée. Pour l'OCDE l'université française reste un point noir. Le taux de survie -mesurant le nombre d'étudiants sortant avec un diplôme à ceux abandonnant les premières années – n'y est que de 64%, ce qui place la France en mauvaise position . Les résultats sont bons pour les étudiants des grandes écoles et ceux des filières professionnalisantes comme les BTS ou les IUT.

Est appréciée la volonté du ministre Darcos de mettre en place un bac avec options. En revanche les appels à la suppression du collège uniqueX. Darcos a parlé lui-même d'une institution dépassée -sont particulièrement critiqués et la pétition du syndicat Snalc-CSEN pour demander l'abrogation du collège unique est totalement désavouée. Les orientations précoces, dès la cinquième n'ont pas eu de bons résultats ont rappelé les experts.

Pour ce qui est des résultats des populations immigrées les experts ont constaté que la deuxième génération d'enfants d'origine étrangère réussissait mieux que la première , en Suède et dans une moindre mesure en France où les résultats restent cependant inférieurs aux autochtones. L'Allemagne de son côté subit un sévère échec : la deuxième génération réussit moins bien que la première..

Eric Charbonnier, économiste et statisticien, expert à l'OCDE, est Monsieur PISA France.

Eric Charbonnier , économiste ,statisticien et expert à l'OCDE depuis 1998, est le producteur de la première enquête PISA en 2000. Son métier est d'inventer des indicateurs suffisamment fiables pour apporter de nouvelles réflexions aux pays de l'OCDE et à 6 autres pays partenaires du projet sur leur système éducatif.

Sa mission s'illustre dans 2 publications phares : PISA qui évalue tous les 3 ans compétences et connaissances des élèves de 15 ans et Regards sur l'éducation qui fournit chaque année en septembre 65 000 chiffres sur les niveaux d'éducation, du pré primaire à l' enseignement supérieur. Il est souvent audité par des politiciens en charge de faire des réformes (Sénat, Assemblée nationale, Haut Conseil de l'Education. ''Depuis 2000, l'intérêt pour les comparaisons internationales en matière d'éducation s'est accru. Il y a trente ans on pouvait avoir un travail sans le baccalauréat, c'est moins vrai aujourd'hui. Le niveau d 'éducation de la population a augmenté et le sujet devenu plus sensible'' a-t-il constaté.

Ses grandes enquêtes connaissent désormais un impact tonitruant. Le système d'éducation allemand , longtemps pris comme modèle de référence a ainsi connu son PISA choc en 2000....et entrepris dans la foulée des réformes qui ont fait leurs preuves. En France on a accusé le coup en 2003. Le domaine principal portait sur les maths. On y mesurait que les élèves français étaient juste au niveau de la moyenne avec un degré d'anxiété parmi les plus importants de celui de l'OCDE. Cette donnée n'a malheureusement pas varié. Et d'autres tendances lourdes ,spécifiques à notre pays, se sont depuis accentuées : les élèves les plus en difficultés sont principalement issus des milieux socio-économiques défavorisés et notre école ne parvient pas à corriger ces inégalités. Eric Charbonnier l'explique notamment par un rythme scolaire trop dense ( des trimestres courts et des vacances longues), un programme trop chargé dans le secondaire et l'impossibilité pour les enseignants de s'arrêter sur les difficultés des élèves. Épinglés également : notre taux record de redoublement et notre système de notation-sanction. Si le ministère de l'Education nationale a suivi certaines recommandations de l'OCDE , en instaurant une aide personnalisée par exemple, la mesure serait plus efficace ,''si le soutien était placé à des heures où l'élève pouvait en profiter, et bien sûr sans le décourager une nouvelle fois sur ses lacunes.''Car Eric Charbonnier le rappelle dans sa conclusion : les réformes efficaces sont celles qui sont faites à budget constant.

Le rapport ''Pisa'' du 7/12/2010 de l' OCDE portant sur les élèves de 15 ans montre que les disparités de ces élèves sont plus grandes en France qu'ailleurs et que le poids du milieu social y est

Les résultats de Pisa (65 pays interrogés - échantillon représentatif de 4 300 élèves en France) sont donnés par l'OCDE tous les 3 ans depuis 2000. L'année 2009 portait sur 3 domaines : - compréhension de l'écrit ( se définit comme la compréhension et l'utilisation des textes écrits mais aussi des facultés d'interprétation, de réflexion et la capacité d'utiliser la lecture pour accomplir des objectifs personnels) - culture mathématique (consiste à formuler , employer et interpréter les mathématiques )- culture scientifique (regroupe les connaissances en physique, technologies,systèmes vivants et de la Terre et de l'Univers et démarches et explications scientifiques.).

Les chiffres :

Compréhension de l'écrit : Moyenne de l'OCDE493

Shanghai (Chine ) 556Corée du Sud 539Finlande 536Japon 520USA 500Allemagne 497 -France 496

Royaume -Uni 494.

En dessous de la moyenne :

l'Italie, l'Espagne, la Roumanie... et en dernier le Kirghizistan 314

Culture mathématique : Moyenne de l'OCDE 496

Shangai 600Corée du Sud 546Finlande 541Japon 529 Allemegne513 - France 497

En dessous de la moyenne :

Royaume-Uni ,USA,Italie,Espagne, Roumanie...et Kirghizistan 331

Culture scientifique : Moyenne de l'OCDE- 501

Shangai 575 – Finlande 554 – Japon 539 – Corée du Sud 538 – Allemagne 520 – Royaume -Uni 514 -USA 502



En dessous de la moyenne

France 498Italie, Espagne, Roumanie.... et Kirghizistan 330

En conclusion la France peut mieux faire !!

Différentes remarques d'experts concernant ce rapport

La France forme de brillants élèves peu nombreux et généralement issus de milieux favorisés mais elle n'arrive pas à faire progresser tout un groupe d'élèves majoritairement en grande difficultés, issus surtout de milieux modestes notamment de l'immigration.,en constatant cependant que les élèves issus de seconde génération ont progressé en France....le système français reste inégalitaire et toujours aussi élitiste. Elle ne parvient pas à corriger les inégalités de départ dues à l'impact du milieu socio-économique. Il est conseillé à l'éducation nationale de faire plus de soutien scolaire individualisé et de réduire les redoublements . Le rapport de Pisa est, sur ce point sans nuance '' les pays où le redoublement est une pratique courante affichent moins de bons résultats que les autres...et la France est championne du monde en la matière (37% des élèves de 15 ans ont redoublé au moins une fois!).

En 2009 le pourcentage des élèves les moins performants passe de 15% en 2000 à 20% aujourd'hui .Pour les plus performants on a 9,6% en 2009 contre 8,5% en 2000. Le ministre L.Chatel a assuré que les réformes engagées récemment répondaient toutes aux deux grandes lacunes soulevées par Pisa : la bipolarisation des résultats et le déterminisme social. Peut-être, mais les quatre jours de travail par semaine en primaire et l'absence de moyens tant humains que matériels en classe de 2de sont des freins pour la réussite.(questions traitées ailleurs dans ce site).

juste la moyenne en maths : - en 2003 la France figurait dans le groupe des pays les plus performants. Elle se situe désormais dans la moyenne. Mais , comme nous l'avons analysé ailleurs dans ce site ,la France qui grâce à sa recherche mathématique de haut niveau décroche régulièrement la médaille Fields (équivalent du Nobel en Maths) pouvait s'attendre à de meilleurs résultats. En 6 ans les performances des élèves en maths sont passées de 511 points à 496....juste un point au-dessus de la moyenne de l'OCDE. Les résultats ne seraient donc pas satisfaisants. Comme en Français , un groupe de bons élèves se maintient en tête mais la proportion des faibles augmente (16,6% en 2003 contre 22,5% en 2009).Le ministre a prévu pour Janvier 2011 un''plan sciences'' en évoquant la série S au lycée qui n'est pas choisie par goût des maths mais comme la voie royale d'entrée dans le supérieur. Comme nous l'avons développé dans le chapitre 9 du site l'université s'inquiète de la baisse des étudiants en sciences.

sauf en mathématiques , la tendance est générale les garçons sont à la traîne.

Pour la compréhension de l'écrit , au centre de l'enquête Pisa 2009, c'est l'une des conclusions choc pour la France : l'écart s'est nettement creusé entre filles et garçons. Il était de 29 points en 2000 en faveur des filles il est désormais de 40 points. Tous les pays de l'OCDE enregistrent un retard en compréhension de l'écrit mais pour la France il s'agit d'un vrai recul....mais c'est pire encore, nous dit-on , dans les pays nordiques à l'exception du Danemark. En Finlande, par exemple, les filles ont 55 points d'avance sur les garçons à l'écrit! Pour l'OCDE l'explication passe par des comportements stéréotypés : les filles sont généralement meilleures lectrices, notamment de romans. Les garçons ont de meilleurs scores lorsqu'il s'agit de textes non continus, proches des BD ou des mangas. De plus il faut rappeler qu'il y a plus d'élèves en difficultés en 2009 chez les garçons (on dit qu'il s'agit d'un phénomène inquiétant qui favoriserait la délinquance et l'asociabilité – il faut donc s'y atteler au plus tôt.). Malgré tout, en maths, les garçons ont un score de 505 à Pisa contre 489 pour les filles.

la maternelle est utile : les élèves préscolarisés ont de meilleurs résultats : on se souvient tous de la réflexion stupide du ministre X.Darcos devant le Sénat le 03/07/2008 ''est-ce qu'il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l'Etat , que nous fassions passer des concours Bac +5 à des personnes dont la fonction est de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches? ''. Si on regarde les résultats de Pisa 2009, la réponse est oui. Cela vaut la peine d'investir dans la formation de ces enseignants car, selon l'OCDE, leurs élèves vont mieux réussir plus tard que s'ils n'étaient pas allés en école maternelle. Dans les 34 pays de l'OCDE, 72% des élèves de 15 ans interrogés par Pisa ont déclaré avoir été préscolarisés plus d'un an. En France, au Japon ou aux USA ce taux dépasse les 98%. C'est clair, dans ces pays les élèves réussissaient mieux que ceux qui ne sont jamais passés par une maternelle.. En moyenne, ils les devancent de 33 à 54 points dans les exercices sur la maîtrise de l'écrit. En France , tout comme en Israël et en Belgique l'avantage apporté par la maternelle atteint même 100 points!! En fait , la polémique porte davantage sur la scolarisation des enfants de moins de 3 ans, en chute libre ces dernières années et qui, selon ses partisans, était essentiel à la réussite des enfants les plus défavorisés.[extraits de Libération et de Sud-Ouest du 08/12/10]

À quel prix la Corée du SUD, fin 2010, est elle dans les meilleurs au test PISA de l'OCDE?

Premier des pays de l'OCDE en lecture, 2ième en maths et en sciences, la Corée du sud a tout ce qu'il faut pour flatter la fierté nationale. Mais à quel prix? - les journées de cours débutent à 7h30 pour finir vers 15 ou 16 heures. Mais la course à la réussite oblige les élèves à rester à l'école pour suivre des cours permanents parfois jusqu'à 23 heures ! Au total les jeunes Sud-Coréens peuvent y passer jusqu'à 15 heures par jour .Ajoutées au temps des transports, ces heures réduisent d'autant celles du sommeil – 4 ou 5 heures par nuit avec, en tête , un principe répété de génération en génération ''Dors 5 heures par nuit et échoue, dors 4 heures et réussis''.

Pendant les vacances il faut continuer d'aller à l'école. Ce rythme très intense interdit toute activité extrascolaire. Les cours ont souvent lieu dans des classes de 40 élèves, avec professeur tout-puissant et châtiments corporels. Il faut apprendre par coeur, ce qui ne laisse pas de place à l'épanouissement personnel.

Cette organisation n'est pas remise en cause en cause même si le syndicat KCTU appelle à ''une évolution d'un système caractéristique d'une société industrielle vers un système fondé sur le savoir et l'information. La réussite reste un devoir dans ce pays soumis à la culture du classement jusqu'à l'obsession. ( extrait du Monde du 15/12/2010)

Après PISA 2010 voici PISA 2013 (en réalité 2012) où l'on voit que la France perd encore du terrain.

Généralités et points de vue de certains pays : depuis 2000 l'enquête Pisa est réalisée dans les pays de l'OCDE (33 pays + 32 autres pays dont certains d'Asie) et elle s'intéresse toujours à 3 disciplines : la lecture , pour évaluer la maîtrise de sa langue maternelle – les mathématiques et les sciences . Pisa ne mesure pas la qualité des programmes scolaires mais l'utilisation des connaissances et les compétences des jeunes de 15 ans d'un pays dans ces trois domaines.Les exercices renvoient à des cas très concrets, des situations de la vie réelle. La France recule- en 2013 (rapport 2012) - à la 25ième place en mathématiques sur 65 pays , soit une baisse de 16 points par rapport à 2003.Chaque pays peut décider de supprimer 5% de l'échantillon d'élèves étudiés par l'OCDE. Certains ne s'en privent pas en écartant les moins bons ce qui a valu quelques critiques à la méthode Pisa . La France se situe désormais à un niveau proche de la moyenne de l'OCDE. Elle s'améliore un peu en compréhension de l'écrit : (21ème place) et ne bouge pas en ce qui concerne les connaissances scientifiques. Les élèves les plus performants viennent encore d'Asie, avec une première place place en maths pour la province de Schanghai. Les mieux classés sont Singapour – Hong Kong et la Corée, le Japon.

La France fait moins bien que des pays de l'OCDE, avec lesquels elle peut se comparer en termes de niveau de vie et de richesse économique. Les résultats montrent que notre élite scolaire correspond à l'élite sociale.Les performances des élèves issus de milieux sociaux favorisés placent la France autour de la 13ème place alors que celles des élèves défavorisés situent le pays au 33ème rang..Depuis 2009 l'enquête Pisa enregistre une aggravation de ce phénomène. Les inégalités scolaires et sociales s'aggravent dans le système éducatif français .

Réflexions de certains pays : (extraits du Monde ) les derniers résultats de Pisa sur le niveau scolaire des élèves, publiés le 3/12/2013 ont conduit les pays de l'OCDE à s'interroger sur leur système éducatif, que leurs résultats déclinent ( en Suède – Islande – Etats-Unis) ou progressent (comme en Pologne ). '' Aucun autre pays n'a connu une chute aussi brutale en maths en dix ans que la Suède écrit The local site d'informations suédois en anglais, alors que le pays, en perdant 13 places en une décennie , figure désormais à la 23ème place du classement en maths, sur 34 évalués. Situation qui désoriente la Suède et que le syndicat d'enseignants attribue à une politique qui néglige les professeurs qu'on dit débordés par des tâches administratives et à une profession qui a perdu son statut . La plupart des pays régressent. En Islande : deuxième plus grosse chute après celle de la Suède et où 30% des garçons sortant de l'école primaire ne sauraient pas lire, le ministre de l'Education a annoncé qu'il rencontrerait ''cette semaine'' les représentants de toutes les personnes impliquées dans les activités scolaires afin de discuter de ces résultats et de ce que nous pensons faire pour inverser cette tendance , rapporte le journal MBL. Et dans un autre article MBL explique que la baisse de niveau des écoliers islandais est en particulier imputable au niveau des écoles rurales , mais le journaliste invite à la nuance en rappelant que ''d'une part la plupart des pays qui ont été inclus dans la dernière enquête similaire, en 2003,régressent'' et que, d'autre part ,'' la performance des élèves islandais semble fluctuer d'une période à l'autre, probablement en raison de la petite taille de la communauté.'' Au Canada, Anna Stokke, professeure de maths à l'université de Winnipeg (Manitoba) s'interroge sur la différence de niveau avec les Singapouriens, classés deuxièmes, qu'elle attribue à l'âge auquel certaines notions sont abordées , notamment les fractions.

En Pologne : la gazeta Wyborcza veut nuancer la fierté et la satisfaction du premier ministre, Donald Tusk qui n'a pas hésité à déclarer à l'annonce du bon classement de son pays (8e)que les jeunes Plonais étaient ''les plus talentueux dans le monde.''. Si une ancienne ministre atribue cette hausse du niveau à l'introduction d'examens obligatoires en mathématiques, le journal relativise de tels résultats '' il suffit de lire les questions auxquelles les étudiants ont dû répondre ….Il est difficile de les considérer comme un grand défi pour des jeunes de 15 ans. Pourtant , seuls 5% ont répondu à une question à laquelle les enfants beaucoup plus jeunes semblent répondre à Shanghai.'' ''Les adolescents apprennent de manière à être bons aux tests et examens, mais pas nécessairement à utiliser les mathématiques dans la vie quotidienne, poursuit le journaliste. Dans''éditions abonnés''on peut lire : les élèves d'Asie, les plus studieux, en tête de peloton.

La Chine : Emma Vanbergen, spécialiste des questions d'éducation en Chine, explique les résultats des éudiants de Shanghai, en rête du classement dans toutes les matières : '' les meilleurs étudiants ne sont en fait pas particulièrement brillants, ce ne sont pas de grands penseurs ni les grands universitaires de demain, mais ce sont surtout de gros travailleurs, des machines à apprendre par cœur et qui bachotent les réformes à leurs tests en un rien de temps'' explique-t-elle dans le Telegraph. Une observation qui, aux USA,inspire à Valérie Strauss , blogueuse du Washington Post la réflexion suivante : '' pourquoi les écoles américaines ne pourraient -elles pas ressembler à celles de Shangai, de Singapour, de Corée du Sud ou du Japon ?'' s'interroge-t-elle. Puis évoquant le fait que ces pays explorent actuellement des pistes pour réformer leur système éducatif, connus pour leur rudesse, elle tranche ''dans le fond nous n'aimerions pas pas que nos écoles leur ressemblent. '' Quant à la Corée du Sud, championne des bons résultats scolaires elle a -au dire de plusiuers journalistes- les élèves les plus malheureux du monde !!

Pour lutter contre la faiblesse des élèves en Maths et en Sciences, constatée par PISA, va s'ouvrir au Campus de Bordeaux avant l'été 2014 , la Maison des Sciences, la 5ième de France.

Dans la dernière enquête PISA 2013 la performance des jeunes Français en mathématiques se situe seulement au niveau de la moyenne. Mais, surtout, cette note a diminué de 16 points depuis 2003.La France descend aujourd'hui à la 23ième place dans la planète OCDE (plus quelques pays d'Asie).La domination des élèves asiatiques est désormais écrasante grâce aux exercices plus pratiques que théoriques. La France, de son côté enseigne plutôt des exercices théoriques.

Ces maisons des sciences (Bordeaux en aura une sous peu , à l'université) auront pour vocation de diffuser la culture scientifique (sciences et technologie...). Il était temps car il est désormais évident que cette culture n'est plus dans l'ADN français. Au dire des experts le niveau général des sciences ne cesse de baisser en France depuis trente ans surtout lorsqu'on le compare à celui des autres pays de même développement économique. C'est aussi l'intérêt pour les sciences qui s'est étiolé. Le nombre d'étudiants en sciences a baissé ces dernières années,déplore l'un des promoteurs du projet (A.Boudou, ancien président de l'université des sciences de Bordeaux).

Cest tout le pays qui subit cette défiance nationale pour les sciences. '' La grande majorité des professeurs des écoles ont suivi une formation littéraire.Ils n'ont pas de culture scientifique et pourtant ils l'enseignent .Même s'ils font très bien leur travail , cela peut leur manquer ''explique Anne Beuter , professeur des universités émérite en neurosciences et codirectrice de cette maison pour la science et la technologie.C'est pourquoi ces maisons sont principalement destinées aux professeurs des écoles et des collèges.La Fondation pour l'éducation à la science , créée dans le sillage de la fondation La Main à la pâte a retenu l'université de Bordeaux pour accueillir un tel lieu. Quant aux financements, ils viennent de ce que l'on a appelé ''le Grand Emprunt'' et des investissements d'avenir.La toute nouvelle institution a l'appui d'autres partenaires comme des organismes de recherche ,des entreprises, des collectivités territoriales. ''Nous voulons aider les enseignants à transmettre le goût des sciences , explique Vincent Robin , autre codirecteur, également responsable de formation à l'ESPE (ex IUFM) . Aujourd'hui , les professeurs des écoles ont souvent une vision un peu trop théorique et pas assez pratique. La science c'est aussi de l'observation, de l'expérience ''.

Dans la presse du 17 Février 2011 on apprend que la France détient le taux d'encadrement le plus faible de l'OCDE.

L'OCDE épingle la France : l'Education nationale française détient le record (Libération du 17/02/11) du taux d'encadrement le plus faible de toute l'OCDE. Avec 6,1 enseignants pour 100 élèves -étudiants , la France arrive à la traîne derrière la Suède, la Grèce ou le Portugal (en moyenne près de 9 enseignants pour 100 élèves ) , relève le Centre d'analyse stratégique, une institution placée auprès du premier ministre.

C'est dans le primaire et le supérieur que la situation est la pire, avec seulement 5 enseignants pour 100 élèves ou étudiants. Les collèges et les lycées connaissent un taux médian : 7,5. Les salaires des enseignants apparaissent également ''faibles'' en comparaison internationale.

En 2008 X.Darcos rappelle (ou lève le voile sur) ses projets de réforme pour le primaire.

Dans un entretien – publié le 24/01/08 - avec 4 journalistes du Figaro, le ministre Darcos a rappelé des propositions qu'il avait déjà faites en d'autres temps et autres lieux (ce site en a fait état) et il a ouvert d'autres pistes sur l'école primaire et le lycée ( ce qu'on verra plus avant dans ce chapitre.

reprise du slogan déjà entendu : il faut faire de l'école à l'école!

notre plan pour l'école primaire vise à dresser les objectifs avec clarté sur ce que doivent savoir les enfants au primaire. Il faut en finir avec le sabir (jargon) des circulaires et des instructions pédagogiques. Avant, les enfants de d'ouvriers, de paysans, de bourgeois partageaient la même culture : ils devaient connaître certaines dates de l'Histoire de France, des fleuves, des départements alors qu'aujourd'hui on a perdu tous ces repères.....

ce qui est important aussi c'est la maîtrise de la langue, priorité numéro un pour redresser la barre.

Notre projet prévoit la suppression des cours le samedi matin : je veux qu'on revienne à des semaines moins chargées (semaine de 24h) pour la grande majorité des élèves et que les heures dégagées par la suppression du Samedi matin servent à proposer un soutien scolaire aux 20% des enfants en grande difficulté. Car la vraie performance d'un système scolaire c'est d'assurer la réussite de tous ses élèves. Il veut diviser par 3 trois le pourcentage d'élèves en grande difficulté à l'entrée en 6 e. Ce que ne dit pas le ministre c'est quand se feront ces. soutiens : le samedi, le mercredi matin ? Ce qui reviendrait à supprimer du repos à 20% des élèves qui n'apprécient pas spécialement l'école....On aura des éclaircissements d'ici peu , paraît-il.

les services de l'Inspection académique (ce ne serait donc plus le Conseil National des programmes - voir le détail à la moitié du chap11b)? )mettent la dernière touche à la refonte des programmes de l'école primaire. À la clé un recentrage sur les fondamentaux, au premier rang desquels la lecture et l'écriture. Il veut un enseignement qui fédère les générations. C'est dans ce but qu'il fera distribuer les programmes aux parents d'élèves en début d'année scolaire. Ce qui manque pour lui, c'est que chacun comprenne ce que la nation attend de son école. Il répète une fois de plus que les programmes n'insisteront pas sur les méthodes mais surtout sur les résultats. Ce n'est pas nouveau puisque les programmes actuels qui datent de 2002 précisent qu'à l'entrée en 6°les élèves doivent connaître une vingtaine d'évènements sur Clovis, le sacre de Charlemagne, Jeanne d'Arc, la première guerre mondiale, la création de l'ONU, le droit de vote des femmes etc...Les élèves doivent aussi placer, nommer et localiser quelques villes de France ou encore situer l'Europe, ses principaux états et ses principales villes dans l'espace mondial. Depuis plusieurs années déjà on entend parler de la politique des résultats. Du concret!! .

Dans Le droit de la vie scolaire 2ièmeédition Dalloz de Yann Buttner- André Maurin – Blaise Thouveny on peut lire : les usagers revendiquent désormais des prestations telles que le succès dans un cursus, la délivrance d’un diplôme ou une orientation parfaite . On voit que l’Education nationale, elle aussi, doit intégrer l’obligation de résultat.

Et il faudra aussi se pencher sur la culture générale que le Président de la République veut remettre au centre de l'ambition éducative.

Avant que la réforme Darcos ne soit en place revenons sur les six plans décidés par le gouvernement depuis 1985.

On est dans un certain délire depuis quelques mois: tout est fait pour nous faire accroire qu'avant le Président Sarkozy rien – ou si peu - n'avait été réalisé dans tous les domaines. L'Education n'y échappe pas et on parle en haut lieu de la future réforme du Président et de X.Darcos comme d'une avancée déterminante alors que depuis 1985- 6 plans ont été mis en place . Précisons-les :

22 avril 1985 le ministre de l'Éducation J.P.Chevènement a annoncé de nouveaux programmes pour l'école primaire : suppression de quelques activités d'éveil au profit d'heures dédiées à l'éducation civique, à l'informatique, et au renforcement du Français. Avec l'étude dès le CP des symboles de la République : Marianne, le drapeau, la Marseillaise, le 14Juillet certains craignaient le retour de l'école de papa....

10 Juillet 1989le ministre de l'Éducation nationale, Lionel Jospin, fait promulguer la Loi d'orientation sur l'éducation. L'école primaire aura pour objectif fondamental l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul. La semaine de classe est allégée d'une heure (26h).

24 Septembre 1998l'Inspecteur général de l'Éducation, Jean Ferrier , assure dans un rapport sur le primaire remis à la ministre déléguée à l'Enseignement scolaire, Ségolène Royal,que la situation du primaire est alarmante : les compétences dites de base en lecture et calcul paraissent ne pas être maîtrisées à l'entrée du CE2 (entre 21 et 42% des élèves).On retrouverait cette situation préoccupante à l'entrée du collège entre 21 et 35% des élèves. En 2007 le Haut Conseil de l'Education déclarait que 25% des élèves qui rentraient en 6 ° avaient des acquis très fragiles.

14 février 2002pour le primaire, Jack Lang, alors ministre de l'Éducation nationale, renforce l'apprentissage des langues vivantes et promulgue de nouveaux programmes.

23 avril 2005date de l'adoption de la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école. Cette réforme menée par le ministre de l'Education F.Fillon a pour objectif d'imposer l'acquisition d'un ensemble de compétences (le socle commun) par tous les élèves à l'issue de leur scolarité comme la maîtrise de la langue française, la pratique d'une langue étrangère, les principaux éléments de mathématiques. L'apprentissage de l'Hymne national est rendu obligatoire.

12 avril 2007 le ministre G.de Robien fait publier de nouveaux programmes du primaire : le retour aux fondamentaux est entériné avec des heures de conjugaison, de grammaire, de lecture, d'orthographe et de calcul mental.

9 heures à 11 heures de français en CP et CE1 sont prévues actuellement selon le programme du primaire paru en 2007-- 12 heures à partir du CE25h à 6h de maths en CP et CE1actuellement , 8h à partir du CE2.

Un rapide relevé sériel nous permet de mettre en exergue les mots clés de l'enseignement au primaire préconisé par les divers gouvernements de 1985 à 2007 : - renforcement du français (lecture, écriture,conjugaison, grammaire,lecture, orthographe) – calcul, calcul mental – éducation civique et symboles de la République. - fondamentaux – informatique, apprentissage des langues vivantes.

Méthode que veut suivre X.Darcos pour faire voter la nouvelle réforme.

La réforme qui remettra à plat tout ce qui pèche (d'après le ministre Darcos) a été préparée dans une grande discrétion . Les propositions du ministère seront soumises aux enseignants avant que la texte définitif ne soit présenté au Haut Conseil Supérieur de l'Education, en mai 2008.

Février 08 : quelques pistes déjà connues de la réforme Sarkozy-Darcos.

● → la semaine des écoliers sera réduite à 24 heures de cours au lieu de 26. Suppression des cours le Samedi matin. Rappelons que les horaires annuels ont diminué de 40% en un siècle d'après l'historien Claude Lelièvre.

● → sur ces 24 h de cours, une heure de sport hebdomadaire en plus. Le ministère aura peut-être recours à des vacataires -fonctionnaires municipaux par exemplehabilités à encadrer les jeunes. Le sport jouera son rôle d'instructeur civique.

● → on insistera sur les fondamentauxfrançais et calcul à haute dose - (on a déjà augmenté les horaires depuis des années et on a fait du français et du calcul dans d'autres disciplines appréciées des élèves) . Le Président veut diviser par trois d'ici à la fin de la mandature le taux d'échec scolaire à la sortie du CM2. Mais l'expérience prouve (Aujourd'hui du 20/02/08) que cette pratique des fondamentaux profitait d'abord aux enfants socialement favorisés, ceux qui ont la culture à la maison....Il s'agit là aussi de remettre le savoir au centre du système éducatif comme MMrs L.Ferry et Darcos le prônaient déjà en 2002....Mais si sur 20 h de cours ( +4h d'EPS) on consacre un maximum d'heures au français et aux maths que restera-t-il comme temps pour les autres disciplines ? À Périgueux le Président a tenu un discours minimaliste mais que fait-il du socle commun des connaissances exigibles dans le primaire d'après la loi du 23/04/05 et de l'approbation en bloc du rapport Attali qui propose là encore d'ajouter aux programmes du primaire une maîtrise fixée de l'anglais, la maîtrise d'Internet, l'apprentissage de l'économie; le développement de la créativité, l'histoire de l'Art...sans oublier pour autant des connaissances en physique et sciences de la vie et de la terre. Et que deviennent les activités artistiques (il faudra en payer aux enfants en dehors de l'école?) Tout ça en si peu de temps !!!Pour Jacques Julliard la communale deviendrait un palais de Dame Tartine du savoir .

● → introduction d'une culture du résultat. Les élèves comme les écoles (via les résultats de ces derniers et leur progression d'année en année) seront évalués régulièrement. Fixer aux enseignants, face à de l'humain, une obligation de résultats comme dans une entreprise n'est pas apprécié car ils n'acceptent pas qu'on puisse faire le parallèle école/entreprise.

Des résultats avant tout! La possibilité pour les parents de recevoir non seulement les résultats de son enfant mais également ceux de l'école relancera le débat sur la concurrence entre établissements. Pour le Chef de l'État c'est simplement de la transparence! Encore une source de conflit ou un recours à des combines....Pour ce qui est de l'évaluation des professeurs le Président a dit clairement que les enseignants du primaire seraient évalués tous les 2 ans. Cette pratique excessive de l'évaluation des élèves et des enseignants se traduira par une évaluationnite aiguë et une grande perte de temps alors qu'on en manquera pour l'essentiel.

On risque de tomber ainsi dans un crétinisme managérial qui semble envahir la France. Mais pourquoi donc depuis quelques années harceler sans cesse les enseignants ,modifier tous les programmes, leur imposer des nouvelles évaluations, supprimer des postes ce qui entraînera, ipso facto, des conditions de travail nuisibles à un bon climat d'établissement et au rendement en soi. Il faut soutenir les professeurs et non pas chercher à les dévaloriser constamment même si la commission Pochard préfère parler de performance que de mérite.. Pourquoi aussi ne pas demander que les honoraires des médecins dépendent des guérisons de grippes ou d'autres affections à préciser? Pourquoi le nombre des récidives n'interviendrait-il pas dans le traitement des juges ? Pourquoi alors ne pas indexer les traitements des ministres et du Président sur la courbe du pouvoir d'achat? Pourquoi n'exigerait-on pas que des Grands patrons remboursent une partie de leurs gains anormalement élevés quand leurs entreprises ont des pertes? C'est le contraire qu'on fait : quand ils ont échoué on leur donne le pactole pour partir!.

● → des programmes courts et compréhensibles. L'écriture des programmes aurait déjà été simplifiée grâce à un langage clair et sans complication inutile dit-on au ministère. Ils seraient plus courts, moins abscons : des cent pages de programmes il ne devrait en rester qu'une trentaine pour que les parents puissent comprendre exactement ce que l'école attend de leurs enfants.

● → le retour de la morale , de la politesse, du respect, de l'éducation civique.. La lecture de la lettre de Guy Môquet par les lycéens a été la première décision présidentielle de N.Sarkozy qui, comme son ministre de l'Éducation, insiste sur l'instruction civique et la morale. La réforme (la loi Fillon en2005 et en 1985 la réforme Chevènement l'avaient abordé aussi) entend replacer les symboles républicains au coeur de l'école : en fin de CE1 les élèves devront être à même de reconnaître le drapeau français, le buste de Marianne, ils devront connaître la devise nationale, et se lever au son de la Marseillaise...On leur apprendra également les rudiments de l'hygiène, les dangers de l'Internet et ils découvriront les principes de la morale et la politesse

Il est pour le moins étonnant d'entendre un Président moralisateur privilégier dans un texte officiel la morale à apprendre aux jeunes élèves (à Périgueux il a parlé des règles de politesse et de comportement) et proférer alors qu'il se sait accompagné partout de dizaines de télévisions et de caméras privées et publiques- des insultes comme celle du Salon de l'Agriculture de février 2008 à l'adresse d'un visiteur qui refusait de lui serrer la main : casse-toi,alors,pauv'con,va!,...propos inimaginables dans la bouche d'un président de la République, propos figurant sur le site du Parisien et que des centaines de milliers d' internautes y compris des enfants -ont visité . C'est pitoyable, dégradant et c'est encore pire que, lorsqu'il y a quelques mois, il avait pris à parti l'un des pêcheurs du Guilvinec. (Voir chapitre 11a-sous chapitres : -La vulgarité, le sans-gêne à la tête de l'Etat – La novlangue du gouvernement.) Le Président s'est montré, au grand jour, - impulsif – fébrile - anxiogène car adepte de la rupture permanente - incapable de gérer ses sautes d'humeur, coutumier des coups de gueule... Ce n'est vraiment pas un exemple pour nos jeunes. Certains jeunes nous ont même dit (en relation vraisemblablement avec la gifle donnée par un professeur de technologie à un élève qui l'avait traité de connard) qu'ils se sentaient le droit désormais de traiter de connard leur professeur ou autre membre de leur établissement puisque le président l'avait fait à la télé et qu'on ne lui disait rien et que déjà un groupe de rap en avait fait une chanson.! Le 26/02/08 pas de mea culpa du Président dans le quotidien le Parisien qui rapportait sur plusieurs pages le face-à-face entre un panel de lecteurs du journal et le président de la République.. Une fois de plus , le mal est fait surtout auprès des jeunes et nombreux sont , de tous âges, ceux qui se demandent désormais quel statut, quel crédit accorder à ses propos...

Une double mystification de l'Elysée : le Président avait eu droit à une relecture du texte avant sa parution compte tenu de l'ampleur des coupes et pour refaire a minima le langage parlé mais... (c'est le journal qui parle) lorsque le texte relu et amendé est parvenu au journal, tard, le soir,une phrase inattendue y figurait alors qu'elle n'avait pas été prononcée au cours du face-à-face : j'aurais mieux fait de ne pas lui répondre. Une mystification de plus du président et de son équipe qui voulaient sauver la face devant l'absence de mea culpa de la part du président lors du face aux lecteurs.

Par ailleurs - et c'est important - il a menti soit par ignorance de la réalité (ce qui est grave pour un président de la République) soit à dessein pour se dédouaner sur le dos des autres (ce qui est lâche) . Dans le Parisien du 28/02/08 Lionel Jospin mis en cause par N.Sarkozy, n'a pas manqué de lui répondre.

Voici la réponse de l'ancien premier ministre.: ....''le président de la République a cru bon , pour justifier son salaire de se référer à moi quand j'étais Premier ministre. Il a malheureusement fondé son argumentation sur deux contrevérités. Il a prétendu que j'aurais fixé moi-même le salaire du Premier ministre (c'est-à-dire mon propre salaire). C'est faux. Mon traitement était fixé, comme celui des ministres par décret du président de la République. Il a affirmé que le montant de ce salaire était de 20 000€. C'est encore faux. Celui-ci était, quand je suis arrivé à Matignon en 1997 ,de 59 000 F net (indemnités comprises) soit 9000€. Ensuite et jusqu'à mon départ en 2002 ce traitement n'a progressé qu'au rythme des augmentations opérées dans la fonction publique...''.- dont acte!

- En fin de CM2 l'élève devra savoir comment on devient français, il saura maîtriser les principes du droit via des adages...

● → Heures de soutien dans la journée et stages de rattrapage pendant les vacances pour certains élèves . La grande majorité des élèves (80%) auront 24h de cours en primaire dès septembre 2008 mais les 20% restants qui auront des problèmes en français et en maths bénéficieront de 2h de soutien en petits groupes (organisés dans la semaine , à la pause de midi par exemple nous dit-on- ce qui conduira inévitablement à alourdir la journée de l'élève en difficulté qui déconnectera l'après-midi pour d'autres cours car il n'aura pas pu, comme les autres, se recréer normalement! -- s'il s'agit de soutiens d'une demi-heure effective à quinze élèves on se demande comment un enseignant, en si peu de temps, pourra améliorer le niveau de chaque jeune qui a ses propres problèmes . Il faut à tout prix repenser le temps et le moment de ces interventions sinon c'est l'échec assuré et un bla-bla de plus!)

● → En CM1 et CM2 les élèves en difficulté se verront proposer - s'ils le souhaitent une semaine de stage dès les vacances de Pâques 08 ainsi qu'une semaine en juillet et une autre en août. Il s'agirait de 3 h de français ou de maths par jour assurées par des enseignants volontaires payés en heures supplémentaires.

● → À Périgueux le président a déclaré que les programmes scolaires étaient un sujet de débat politique , au sens des affaires de la Nation, et non technocratique (spécialistes, experts). ''Il appartient ainsi aux élus du peuple de déterminer ce qui dans le champ immense du savoir, mérite d'être étudié par les élèves de France ''. Rappelons que c'est le HCE (Haut Conseil de l'éducation qui a remplacé le CNP-Conseil national des programmes) qui émet un avis et des propositions à la demande du ministre de l'Éducation nationale sur les questions relatives à la pédagogie et aux programmes. Sur ces 9 membres , trois sont désignés par Nicolas Sarkozy qui choisit aussi le Président.

Pour Philippe Meirieu l'annonce du chef de l'État ne révolutionne donc pas l'école puisque le politique avait déjà la main sur le contenu des programmes in fine. Il rajoute (Sud-ouest du 17/02/08) que Nicolas Sarkozy oublie que le socle commun des connaissances est déjà soumis au vote de l'Assemblée nationale depuis 2 ans : c'est acté dans la loi Fillon. Ce qui le choque c'est que le Président passe outre les instances de l'Education nationale (qu'il saute à pieds joints sur les institutions) alors même qu'il y nomme des responsables . Le secrétaire du syndicat des enseignants de l'école primaire a déclaré : ''que les objectifs de l'école soient discutés par la nation au cours de débats à l'Assemblée nationale fait déjà l'objet d'un consensus. Mais le détail des programmes relève de plusieurs métiers : psychologues, enseignants , chercheurs en sciences de l'éducation.

Ce ne doit pas être le résultat d'une injonction ministérielle.

Attendons Mai -Juin 2008 pour connaître cette nouvelle réforme et les nouveaux programmes.

À peine connus sur www.education.gouv.fr les nouveaux programmes du primaire ont déclenché la polémique.

Annoncés à Périgueux le 15/02/08 par le Président de la République et exposés dans les médias par le ministre Darcos le 20/02/08 les nouveaux programmes du primaire figurent dans un livret de 34 pages téléchargeable sur le site www.education.gouv.fr . Tous les médias en ont fait état et le moins qu'on puisse dire c'est que leur lecture a déclenché généralement la polémique. Syndicats, spécialistes du primaire,nombreuses organisations exigent du gouvernement de revoir sa copie, son projet. Ils s'étonnent de l'alourdissement des programmes et condamnent une conception mécaniste des apprentissages.

Les 2 anciens ministres de l'Éducation nationale : Jack Lang et Luc Ferry ont cosigné un article du Nouvel Observateur dans lequel ils critiquent ces programmes, écrivant qu'ils abaissent le niveau et ils dénoncent surtout leur caractère populiste. Ils ont tenu à rappeler que les derniers programmes auxquels tous les deux avaient collaboré avaient été le fruit de réflexions, d'analyses suivies, approfondies de la part d'experts, parents, enseignants,syndicalistes...et non simplement de quelques personnages de la mouvance présidentielle....

Quelques commentaires dans la presse (particulièrement Libération du 13/03/08 et la presse syndicale )

- ....On est loin, très loin des réalités contemporaines.

...On ne parle plus de transversalité et la priorité donnée aux mathématiques, au Français, à l'EPS et à l'anglais ne laisse plus que 3h30 au cycle 2 et 5h30 au cycle 3 à l'histoire, à la géographie, aux sciences, aux arts visuels et à la musique. C'est un net affaiblissement de la dimension culturelle.

...l 'histoire des arts, introduite dans le cycle II ( CE2-CM1-CM2),accordera -comme pour les autres disciplines - une place trop importante à la mémoire. À chaque type d'art sera adjointe une liste détaillée : - pour l'époque contemporaine l'élève devra distinguer une soie d'Asie ou d'Europe, avoir écouté du Debussy, du jazz, de la musique traditionnelle d'Afrique et d'Asie etc......Les milieux culturels craignent de voir l'histoire chronologique de l'art passer avant le rapport vivant à la culture. Avec les suppressions de postes, les restrictions budgétaires ils redoutent la suppression d'options dans le secondaire : - théâtre, arts plastiques, le retour de moins en moins fréquent à des artistes et le transfert des activités culturelles à des collectivités locales qui n'en ont pas les moyens.

....En maternelle la finalité est réduite à la préparation à l'école élémentaire. On a occulté l'accueil, la maturation psychologique et affective de l'enfant

Horaires hebdomadaires - en CP- CE1(cycle des apprentissages fondamentaux) → 10h de français – 5 h de mathématiques. 9 h pour EPS-langue vivante – pratiques artistiques- histoire des arts et découverte du monde

- en CE2 - CM1 – CM2 08 h de français - 5 h de maths -11h pour :EPS – langue vivante – sciences expérimentales – technologie – culture humaniste (pratiques artistiques et histoire des arts ) - histoire-géographie-instruction civique-morale.

Dans les programmes du primaire l'instruction civique et la morale remplaceront l'éducation civique. Le fond et la forme ne satisfont pas les enseignants.

Le projet des nouveaux programmes du primaire annoncé le 20/02/08 par le ministre de l'Éducation nationale fait encore (le 09/04/08) l'objet d'une consultation auprès des enseignants. Mais encore plus qu'au moment de l'annonce, les marques d'opposition fusent des deux côtés (public et privé). La lecture du Monde du 10/04/08 nous apprend que les principaux syndicats de l'Education nationale (Snuipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT) critiquent cette approche, tant sur le principe même d'un enseignement de la morale que sur la forme jugée archaïque des maximes et adages comme : ..la liberté de l'un s'arrête où commence celle d'autrui...Ne pas faire à autrui ce que je ne voudrais pas qu'il me fasse ...Nul n'est censé ignorer la loi. Pour reprendre les propos d'une directrice d'école : ce n'est pas en apprenant quelques phrases par coeur qu'on va faire de bons citoyens.

Une professeur des écoles en Côte d'or a dit que la grande majorité des professeurs n'appliqueraient pas ces vieilles recettes des années 1950 et elle a ajouté : les leçons de morale ne vont pas changer les comportements , il faut donner du sens à ce que l'on fait.

Un responsable du SGEN-CFDT a déclaré : la morale est une vérité immanente ,or c'est bien plus de règles de vie porteuses de valeurs , comprises et développées avec et par les élèves dont l'école a besoin. Les syndicats sont choqués aussi par les prescriptions qui leur enjoignent d'enseigner les règles d'acquisition de la nationalité. Mais ils acceptent les indications fournies dans les nouveaux programmes sur la politesse, les règles de vie collective, le refus des discriminations de toute nature ,la connaissance des symboles de la République, bref tout ce qui se fait déjà dans les classes.

Il n'y a que l'association SOS-Éducation , hostile aux pédagogies modernes, pour plébisciter le retour de cet enseignement de la morale. Du côté des représentants de l'enseignement catholique on déplore, à l'unisson du public, le passage du terme d'éducation à celui d''instruction , limité à une transmission des savoirs . La morale ne s'apprend pas en mémorisant une maxime mais en amenant les élèves à habiter des comportements.

La mise en place, à la rentrée 2009, de l'histoire des arts au collège et au lycée ne sera pas facile.

Rappel : dès la rentrée 2008, l'enseignement de l'histoire des arts, voulu par le président de la République,est au programme des écoles primaires. Cet enseignement doit passer par l'étude d'oeuvres d'art , françaises ou étrangères en liaison avec le programme d'histoire. L'objectif est désormais, dès le primaire, de proposer aux élèves une conception large des arts qui inclut les arts plastiques , la musique, le théâtre,le cinéma et la vidéo. Nous savons que beaucoup d'enseignants du primaire ne sont pas d'accord avec cet enseignement qui relèvera surtout de la théorie, de la mémoire. Dans son discours d'ouverture (en Sorbonne le 15/09/09)du colloque national sur l'enseignement de l'histoire des arts à l'école, au collège et au Lycée , le ministre de l'Education Luc Chatel a parlé ,à propos de cet enseignement, des débats , parfois vifs , qu'il a suscités auprès des enseignants et lui ,qui se dit le ministre du dialogue ,a bien cadré le problème devant tous les congressistes en déclarant ( le Monde du 17/09/09) ''cet enseignement des cultures artistiques que nous avons voulu transversal à tous les niveaux de la scolarité et non pas enfermé dans une seule discipline , était inscrit depuis le rentrée dernière dans les programmes du primaire. Il devient désormais obligatoire dans le secondaire et trouve toute sa place dans les programmes du collège qui entrent en vigueur à partir de cette année.'' Chaque établissement, a dit le ministre, devra mettre en place un partenariat avec une structure culturelle de proximité. Depuis de nombreuses années ce partenariat fonctionne dans beaucoup de collèges.....Cet enseignement sera évalué au diplôme national du brevet dès 2011.

- Au collège : à la rentrée 09 l'histoire des arts ne fait l'objet d'aucun horaire spécifique mais il devient l'affaire de tous ( ce qui peut vouloir dire de personne) . Tous les enseignants du collège (mais toutes les matières ne s'y prêtent pas!)devront l'enseigner dès que le cours leur en fournit l'opportunité. Trois disciplines (histoire/éducation musicale et arts plastiques ) sont les plus concernées. Pour l'histoire on y consacrera le quart de l'enseignement ,pour les deux autres disciplines la moitié de l'enseignement. Ce qui fait bondir ces derniers professeurs qui déclarent par le truchement de leur coordonatrice artistique au Snes-FSU,syndicat majoritaire ''...mais s'il s'agit d'y consacrer 50% des programmes, c'est un bouleversement total...le risque encouru est de voir la pratique artistique, chant ou étude d'un instrument passer au second plan au profit de la théorie. En ce sens le secondaire pense comme le primaire.

Certes le ministère affirme qu'il porte un grand intérêt à la pratique artistique en prenant pour preuve les ateliers de pratiques artistiques avec des intervenants extérieurs en dehors du temps scolaire pour ''les orphelins de 16h.'' Voilà encore une décision mal ressentie par les professeurs qui redoutent que la pratique ne soit plus enseignée par un enseignant.

- au Lycée : de la seconde à la terminale l'histoire des arts est confiée à tous les enseignants et particulièrement aux professeurs de sciences humaines. Un volume annuel de 24 h. devra être consacré à cet enseignement et pour le moment on ne parle pas d'évaluation au baccalauréat.

En conclusion on peut dire que cette nouveauté pédagogique ne semble pas disposer de solides bases pour bien fonctionner. L'intention est bonne mais la mise en place est pour le moins fragile et incohérente. La transversalité que requiert cette nouvelle structure était aussi – il y a quelque années- la condition sine qua non de la réussite des 10%, des PACTE, des PAE....qui ont été abandonnés (après cependant de superbes réussites dont les élèves bénéficiaires se souviendront longtemps). La cause reste la-même : les enseignants n'ont pas le temps de se réunir en groupes interdisciplinaires, ils doivent déjà : - préparer leur classe, faire cours, assurer des corrections, se réunir de temps en temps entre disciplines, recevoir les parents, assister à des conseils de classes., s'occuper de l'orientation...Nous pensons donc que l'histoire des arts , telle qu'elle est prévue par le gouvernement (transversalité obligatoire)passera aux oubliettes comme l'ont fait les nouvelles technologies , l'histoire du fait religieux..

L'apprentissage du vocabulaire à l'école maternelle voulu par X.Darcos.

Fin septembre le ministre de l'Education nationale (veut-il poursuivre le travail de son prédécesseur ?– G.de Robien – a confié,lui aussi, une mission au linguiste Bentolila sur les reformes nécessaires à une refondation de la maternelle pour que cette classe devienne le premier rempart contre les inégalités sociales et le premier instrument de l'égalité des chances à l'école. Dans le rapport remis à G. de Robien en mars 07 Bentolila préconisait déjà une leçon de mots d'une demi-heure deux fois par semaine dès la maternelle.

L'importance des parents : nos gouvernants sont-ils aveugles? sourds?ignorent-ils le fonctionnement de l'institution pour ne pas savoir qu'une activité de langage existe au programme de la maternelle depuis toujours, tous les matins, autour d'un livre ou d'un thème d'activité. Il faudrait plutôt rappeler aux parents ,sans chercher à les culpabiliser, que la langue française est une langue très difficile et qu'ils sont eux aussi responsables de cet appauvrissement .Peu d'enfants voient leurs parents lire. Quel enfant a la chance d'entendre ses parents s'exprimer correctement ou le reprendre lorsqu'il bafouille maladroitement une question ?

Décembre 07: pistes de réforme pour l'école maternelle.

Pour A.Bentolila, missionné par X. Darcos sur les maternelles, les inégalités sociales de départ ne sont pas réduites par la maternelle. Sa valeur ajoutée est faible et il poursuit en disant que 97% des enfants en difficulté dès le plus jeune âge le seront toujours au collège. Il a donc fait 15 propositions pour améliorer la maternelle et la DGESCO, de son côté, en a proposé huit. Le ministre de l'éducation fera son choix en 2008.

Ce qui semble primordial pour Bentolila c'est d'établir clairement la progression des apprentissages et mettre en place les programmes bien définis entre la petite et la grande section. Le passage au CP doit se faire avec plus de douceur et avec une meilleure coordination entre professeurs des écoles. La grande section ne doit pas proposer une anticipation de l'apprentissage de la lecture. D'après lui les compétences manquantes aux élèves pour apprendre à lire ne viennent pas des méthodes de lecture mais elles ont pour origine le fait que les élèves ne parlent pas assez bien. Il est, dit-il, beaucoup plus difficile de maîtriser l'expression orale que d'apprendre à lire. Il préconise donc (une fois de plus) l'apprentissage de plus de mots de vocabulaire – groupes de langage, pour la DGESCO.

Tout comme la DGESCO il regrette que les enseignants en formation ne bénéficient que de 15 heures de cours pendant leurs 2 années de formation et parfois d'aucune. Les modules de formation devraient être différents pour les enseignants de maternelle de ceux des professeurs des écoles d'élèves de 10 ans et plus. Bentolila considère aussi qu'avant 3 ans révolus les enfants ne devraient pas être admis en maternelle. Avant 3 ans c'est de la pure garderie, affirme-t-il et toutes les entreprisse – moyennes ou grandes – devraient être pourvues d'une crèche alors que la DGESCO préconise d'assurer en priorité la scolarisation des moins de 3 ans dans les secteurs situés dans un environnement social défavorisé. Par ailleurs il souhaite le retour des Inspecteurs venus de l'école maternelle qui existaient il y a 20 ans et qui ont été remplacés par des Inspecteurs venant du secondaire et qui n'y connaissent rien.(extrait du Figaro du 4/12/07)

Propos du ministre Darcos sur la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans .Septembre 2008.

Une vidéo , sur le site de partage Dailymotion, montre une audition, le 03/07/08, du ministre Darcos devant la commission des finances du Sénat , sur la scolarisation des 2-3 ans , où il pose la question du recrutement des enseignants de maternelle. ''Est-ce qu'il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits délégués par l'État, que nous fassions passer des concours bac+5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches?'' a déclaré X.Darcos.

À la sortie du Conseil des ministres le 17/09/08 M. Darcos a répété que devait être débattue la question suivante : '' Est-ce qu'il faut généraliser la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans et est-ce qu'il nous faut des professeurs recrutés à Bac+5 pour s'occuper des enfants de 2 à 3 ans?'''et il a assuré ne vouloir en aucune manière toucher à l'école maternelle en France. Tollé des syndicats et des parents contre le ministre dont l'intervention témoigne – pour eux - d'une méconnaissance totale de l'école maternelle. ''Quel mépris pour l'école maternelle et pour ses enseignants dont le rôle en matière d'apprentissage de réussite scolaire est reconnu de tous.!''Le Se-Unsa a déploré que ces enfants soient ravalés à une marge de manoeuvres budgétaires et servent à justifier les suppressions de postes dans l'Education...En septembre 08 ce sont 40 000 élèves qui auraient pu être scolarisés si le taux de scolarisation de 2005/06 avait été maintenu! ...Jack Lang a écrit une lettre à X.Darcos, rendue publique, dans laquelle il lui demande aussi de s'excuser auprès des professeurs des écoles qui ont été insultés.

Le ministre Darcos présente ses excuses.

Le ministre X.Darcos a présenté le 03/12/08 au Sénat ses excuses aux enseignants de l'école maternelle après des propos qu'il avait tenus en juillet 08, sur le niveau de recrutement des enseignants accueillant les enfants de moins de 3 ans , propos qui figurent au sous/chapitre précédent.

29/03/08 : André Ouzoulias, professeur à l'IUFM de Versailles, parle de putsch à la maternelle.

Tel est le titre de l'article (Libération du 28/03/08) d'A.Ouzoulias à propos d'une décision prise par X.Darcos et que le ministre qualifie lui-même de véritable révolution culturelle. Il s'agit de l'enseignement du déchiffrage .

''...désormais cet enseignement du déchiffrage ne commencera plus à la grande école , au cours préparatoire, mais à 5 ans, dès la section des grands à la maternelle. Selon ce projet, les enfants devront être capables de mettre en relation les sons et les lettres et de faire correspondre avec exactitude lettre et son, en particulier les voyelles a,e,i,o,u,é et les consonnes f,s,ch,v, z,j,p,t,c (=k),b, d, g(dur),l,m, n ,r. Ainsi devront-ils savoir lire des phrases comme : Eric a vu Victor, le joli bébé de Madame Frigola. Il l'a lavé sur le lavabo. Il l'a séché sur le canapé....ce que l'on fait en mars au CP actuellement. Pure folie écrit Roland Goigoux, un des meilleurs spécialistes du domaine.''

On voit bien que X.Darcos – boosté par les évaluations internationales et surtout par des militants de groupes antipédagogistes comme SLEEC et Sauvons les lettres - va plus loin que l'arrêté du G de Robien qui rappelait – en 2006 - la nécessité d'enseigner les relations entre lettres et sons dès le début du CP. Le ministre actuel en fait l'objectif de la maternelle à 5 ans dès la rentrée 2008 sans expérimentation préalable. Certes, nous dit André Ouzoulias, on trouvera un quart d'enfants pour entrer dans cet apprentissage précoce (on leur donnera des manuels et des cahiers d'exercices semblables à ceux du CP mais que fera-t-on de tous ceux qui ne sont pas prêts à faire un CP anticipé? La grande section deviendra(it) un CP1.

''..Il est prévisible que l'inadaptation d'une telle pédagogie aux besoins des enfants de 5 ans engendrera difficultés et échecs , angoisses et phobies. Quant aux activités préparatoires, amorcées jusque-là en grande section, elles sont avancées d'un an! Il est dit que les enfants de 4 ans devront prononcer correctement les voyelles et quelques consonnes, p, t, c(=k), f, s, ch, m, r, (les erreurs systématiques et persistantes de prononciation motiveront une orientation vers une consultation médicale) .Les auteurs ignorent (ou veulent ignorer) que certains enfants achèvent l'acquisition de l'articulation de divers sons vers 6 ans (les uns zozotent, d'autres ont encore du mal à prononcer les ''ch''ou les''j'', ou distinguent mal les voyelles ''an'' et ''on''...l'explosion des consultations d'orthophonie est facilement prévisible....

André Ouzoulias pense que ce volet pédagogique est emblématique d'une réforme que X.Darcos s'apprête à parapher , enterrant au passage le socle commun de connaissances et de compétences voulu par F. Fillon et promulgué il y a un an! Jack Lang et Luc Ferry ont dénoncé la méthode d'écriture de ce projet et sa logique qu'ils qualifient de populisme scolaire et pour demander qu'on ne sacrifie pas l'intérêt des enfants et des professeurs à des motifs de pure tactique politicienne.

Lecture conseillée : le dernier ouvrage de A.Ouzoulias :- Favoriser la réussite en lecture : les Maclé (modules d'approfondissement des compétences en lecture-écriture), Ed; Retz.

Un coup d'oeil sur la maternelle.

La dernière mouture (29/04/08 ) des programmes de la maternelle a reculé sur le préapprentissage de la lecture. Il n'est plus question en effet de faire correspondre systématiquement lettres et sons. L'une des grandes craintes des enseignants était d'assister à une primarisation de l'école maternelle qui s'apparenterait à un ''petit CP''.

01/04/08 : Pour réduire les dépenses de l'éducation nationale, la scolarisation avant 3 ans serait remise en cause.

Alors que l'agitation se poursuit en France – du côté des lycéens notamment – contre les suppressions de postes le Président N.Sarkozy passe outre à ces manifestations et il a décidé d'annoncer le vendredi 04/04/08 le volet éducation de son programme de révision générale des politiques publiques (RGPP). On va entendre de nouveau que le coût d'un élève français (en particulier en lycée) est parmi les plus élevés de l'OCDE. On va encore nous chanter, avant le psaume des dépenses somptuaires de l'éducation nationale, l'antienne - critiquée au demeurant par certains experts de renom - du niveau d'instruction peu glorieux des jeunes français par rapport aux autres pays de l'OCDE.

Arguments ou arguties qui vont préparer la réforme imminente du lycée, compléter celle du bacPro et la refonte de l'enseignement primaire en marche déjà mais qui se complétera par la suppression quasi-certaine de la scolarisation avant 3 ans.

L'institution ''maternelle'' vacillerait-elle? - Le linguiste Bentolila, particulièrement apprécié en haut lieu, a récemment rendu à X.Darcos un rapport très critique sur l'école maternelle. Les reproches fusent contre l'école préélémentaire, ce système uniquement français qui , aux dires mêmes de certains parents (mais c'est loin d'être la majorité!),entraîne des dépenses importantes de personnels surdiplômés pour faire jouer des gamins, les emmener en cours de récréation et aux toilettes...autrement dit l'école maternelle serait une garderie...

Si l'école maternelle disparaissait, les jeunes seraient toujours là et il faudrait mettre en place un service d'accueil de la petite enfance avec un personnel qualifié certes mais dont la charge financière reviendrait aux communes . La majorité des maires ne sont pas favorables à cette éventualité.

Le ministre de l'Éducation se défend avec force d'un tel projet et son directeur général de l'enseignement scolaire, Jean-Louis Nembrini de déclarer : nous avons renforcé les programmes de maternelle, avec en priorité la maîtrise du langage, clé du rétablissement de l'égalité des chances ainsi que la préparation à l'apprentissage de la lecture au cours préparatoire. Il semble donc acquis que les 3 sections (3/6ans) de la maternelle ne seront pas menacées mais la scolarisation avant 3 ans est bel et bien visée comme le dit lui-même J.L. Nembrini : il ne faut pas confondre les missions. On peut trouver d'autres solutions au besoin social d'accueil de ces enfants....C'est clair très prochainement la maternelle ne recevra plus de jeunes avant l'âge de 3 ans .

Sénateurs et députés de l'UMP adhèrent en majorité aux idées de J.L.Nembrini et le ministre X.Darcos pense que ne pas s'occuper des enfants de moins de 3 ans est une bonne affaire, une source tentante d'économies pour le budget de l'Etat et il serait prêt à accepter que les collectivités ( l'Etat saisit toutes les occasions pour se décharger sur les communes)– voire le secteur privé- s'emparent de cette question. Pour la gauche les petits de 2 ans découvrent la vie en société et pour les plus défavorisés c'est une ouverture culturelle. Pour l'adjoint au maire de Saint-Denis la scolarisation précoce permet un meilleur apprentissage des codes nécessaires à l'école et aide à combler un manque.

Arrêt de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans : ça se précise. Jardins d'éveils .

Dans son édition du 05/11/08 Libération nous apprend qu'un rapport établi par 2 sénateurs UMP préconise d'arrêter de scolariser des enfants de moins de 3 ans. Une enquête qui a duré pendant six mois a permis à ces deux sénateurs de présenter ce rapport au Sénat le 04/11/08.



Extraits : ... les enfants de 2 ans n'ont pas 3 ans....ils sont curieux mais n'ont pas une grande capacité de concentration. Ils ont besoin d'une relation privilégiée avec un adulte. Enfin, ils ne réussissent pas mieux que les autres parce qu'ils sont scolarisés plus tôt.. En conclusion l'école serait donc inadaptée. Les sénateurs lui préfèrent des jardins d'éveil avec du personnel mieux formé à bac +2 ou 3 (et pas +5 comme les enseignants)qui pourrait être des éducateurs de jeunes enfants. Rapport qu'applaudit in petto X.Darcos....En désaccord avec cette proposition les sénateurs communistes et socialistes ont quitté le groupe de travail. Ils craignent aussi que familles doivent payer et que l'Etat , une fois de plus, en transfère la charge aux communes.

Remarque : nous sommes étonnés qu'une telle proposition – conduite par 2 personnes seulement - n'ait eu besoin que de 6 mois d'investigations et qu'elle ait été faite sans concertation avec les enseignants et des fédérations de parents. On eût aimé voir une analyse scientifique (situation des parents, lieux où ça marche – car on sait que ça existe, quand et comment peut-on dire que des enfants de 2/3 ans réussissent ou échouent? , qui paiera le personnel et les locaux?...). Cette proposition nous semble relever de l'apriorisme.

15% des enfants de moins de 3 ans scolarisés au 01/09/09.

Défenseur de la spécificité française qu'est la maternelle, Christian Chevalier, secrétaire général du syndicat enseignant SE-Unsa, a affirmé le 27/08/09 que 18,4% seulement des enfants de moins de 3 ans étaient scolarisés. Pour lui il s'agit d'une conséquence des réductions de postes. En 2000, 36% des petits de moins de 3 ans pouvaient encore être accueillis en maternelle. Il souligne qu'on n'arrive plus à couvrir les besoins dans les zones prioritaires où la scolarisation des moins de 3 ans est pourtant toujours une priorité inscrite dans la loi.

Le 21/02/2011 le Haut Conseil de la famille, un organisme sous la présidence du Premier Ministre faisait savoir que le taux de scolarisation des enfants de moins de 3 ans était de 15% en 2009 contre 35% à la rentrée 2000 ''en moins de 10 ans, le nombre d'enfants , préscolarisés avant l'âge de 3 ans avait diminué de 130 000, soit une baisse de 51,4% '' précise le rapport qui attribue cette chute '' à la contrainte pesant sur les effectifs d'enseignants. Des écarts importants subsistent entre les académies : Lille scolarise encore 32% des 2 ans contre seulement 4% à Créteil, l'académie qui a connu la plus forte baisse (-85% entre 2000 et 2009) et 1,5% à Paris.

L'école maternelle dans la conférence de presse de Luc Chatel le 31/08/09.

Le ministre a annoncé des mesures destinées à donner un nouvel élan à l'école maternelle afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle dans la construction de la personnalité des enfants et dans l'acquisition de savoirs et de compétences qui se poursuivront à l'école élémentaire. Parmi ces mesures figure un plan de formation des enseignants concernés; pour lutter contre les inégalités sociales en favorisant le développement du jeune enfant, en préparant tous les élèves à la scolarité élémentaire.

Le plan national de formation élaboré par la Direction générale de l'enseignement scolaire en concertation avec l'inspection générale et qui concerne aussi bien la formation initiale que la formation continue a été soumis à l'avis des représentants des personnels..Le ministre a aussi parlé de :

un pôle école maternelle dans chaque département

100 nouveaux postes d'IEN chargés de la maternelle sont créés à la rentrée 2009

une évaluation précise des acquis des élèves.

Le Ministre de l'Education du gouvernement AYRAULT redonnera davantage de places en maternelles.

- le projet de loi de refondation de l'école revient sur une politique du gouvernement précédent. Luc Chatel avait méthodiquement supprimé des postes en nombre dans les écoles maternelles , préférant donner donner en priorité des moyens pour l'école à partir de 3 ans. Vincent Peillon ne rouvrira pas toutes les écoles pour les tout-petits, fermées au cours des cinq dernières années, mais propose de mobiliser

3 000 postes sur le quinquennat dans les zones défavorisées. Cela répond pour une petite part , à l'un des objectifs affichés de cette loi qui consiste à rétablir de l'égalité entre les territoires. La loi érige en priorité l'accueil des enfants de moins de 2 ans dans ces zones difficiles.

Le document du ministère aux recteurs pour les inviter en Juin 2010 à supprimer le maximum de postes vise l'école à 2 ans.

suppression de l'école à 2 ansen dix ans le taux de scolarisation des enfants de 2 ans est passé de 34,8% à 15,2%. D'où le ministère enjoint les académies à mesurer les gains en emplois qui peuvent être générés par une baisse de la scolarisation à 2 ans. Le ministère rappelle que les études disponibles ne démontrent pas que la scolarisation à 2 ans constitue un avantage évident par rapport à d'autres modes de garde alternatifs. Dire qu'il y a 2 ans le ministre Darcos avait eu des mots ridicules, stupides pour qualifier le travail des enseignants de maternelle lorsqu'il avait déclaré qu'ils étaient trop diplômés pour changer des couches!!Leur travail avec des élèves de 2 ans est encore remis en cause.(détails fin du chapitre4b)

Décembre 2010 l'enquête Pisa de l'OCDE renforce la nécessité de l'école maternelle.

la maternelle est utile : les élèves préscolarisés ont de meilleurs résultats : on se souvient tous de la réflexion stupide du ministre X.Darcos devant le Sénat le 03/07/2008 ''est-ce qu'il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l'Etat , que nous fassions passer des concours Bac +5 à des personnes dont la fonction est de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches? ''. Si on regarde les résultats de Pisa (détails figurant quelques sous-chapitres plus haut dans ce chapitre), la réponse est oui. Cela vaut la peine d'investir dans la formation de ces enseignants car, selon l'OCDE, leurs élèves vont mieux réussir plus tard que s'ils n'étaient pas allés en école maternelle. Dans les 34 pays de l'OCDE, 72% des élèves de 15 ans interrogés par Pisa ont déclaré avoir été préscolarisés plus d'un an. En France, au Japon ou aux USA ce taux dépasse les 98%. C'est clair, dans ces pays les élèves réussissaient mieux que ceux qui ne sont jamais passés par une maternelle.. En moyenne, ils les devancent de 33 à 54 points dans les exercices sur la maîtrise de l'écrit. En France , tout comme en Israël et en Belgique l'avantage apporté par la maternelle atteint même 100 points!! En fait , la polémique porte davantage sur la scolarisation des enfants de moins de 3 ans, en chute libre ces dernières années et qui, selon ses partisans, était essentiel à la réussite des enfants les plus défavorisés et surtout issus de l'immigration.[extraits de Libération et de Sud-Ouest du 08/12/10]

À la rentrée 2009 les premiers jardins expérimentaux vont voir le jour dans les villes et les départements volontaires.

La secrétaire d'État à la famille,Nadine Morano a déclaré le 06/04/2009 (Aujourd'hui du 07/04/09)que les premiers jardins d'éveil expérimentaux pour les 2-3 ans verront le jour dans des villes et des départements volontaires (Rhône, Meuse... ). Elle a jouté que 8000 places de ce dispositif alternatif -mi-chemin entre la crèche et l'école - sont prévues d'ici à 2012 dans la convention que s'apprête à signer l'État avec la Caisse d'allocations familiales. Les maires pourront les organiser où ils veulent dans leurs locaux, y compris les écoles. L'idée de la Secrétaire d'Etat c'est d'implanter ces dispositifs là où il n'y a rien , et pas de remplacer l'école maternelle. Ce que de nombreux professeurs du primaire craignent en fonction de l'engagement du Sénat exposé au sous/chapitre précédent. Personnellement nous pensons que Nadine Moreno ne dit pas la vérité, toute le vérité..

Le dispositif qui sera payant pour les familles (comme la crèche , en fonction des revenus) est déjà qualifié de subterfuge par le Snuipp, principal syndicat des enseignants du primaire à l'heure où on assiste à une baisse régulière de la scolarisation des moins de 3 ans.

Le problème des jardins d'éveil a soulevé la sénatrice Françoise Cartron en mai 09.

Le Sud-Ouest du 19/05/09 publie une interview de la sénatrice Françoise Cartron chargée d'une mission de réflexion au Sénat sur les jardins d'éveil proposés par le gouvernement. Elle évoque ,

Le problème, c'est que le projet de Nadine Moreno rend cette structure payante,alors qu'elle était auparavant gratuite. Les maires devront fournir le personnel, surtout des animateurs sosioculturels mais aussi les locaux. Le gouvernement espère ainsi libérer des places pour les bébés en crèche et économiser des postes d'enseignants. En crèche il faut un adulte pour 8 enfants et on passerait à 1 pour 12 en jardin d'éveil. L'offre éducative deviendra donc une offre de garderie ce qui est une régression inacceptable. S'occuper des enfants ne s'improvise pas. Pour Madame la sénatrice cette mesure crée une inégalité de territoires : les communes riches auront les moyens d'organiser ces jardins d'éveil mais pas les plus pauvres. Au contraire des écoles, ces structures ne seront pas présentes partout.

3/09/09 :ouverture du premier jardin d'éveil à Caussade (Tarn et Garonne).

La ministre de la famille,Nadine Morano, a inauguré le 03 septembre à Caussade (Tarn et Garonne) le premier jardin d'enfants, destiné aux 2/3 ans. Ces structures d'accueil souples et payantes (178 € par mois ) ne seront pas une privatisation déguisée de la maternelle. La ministre a tenu à dire '' c'est une solution souple , intelligente qui s'adaptera et s'ajoutera aux structures existantes , pas un remplacement de l'école maternelle''.

Ces jardins qui devront accueillir 8000 enfants en 2012(actuellement au nombre de 6 mais d'après la ministre la CAF a de nombreuses demandes à traiter )en dehors de l'Education nationale auront 4 adultes pour 24 enfants . Pas de pupitres ni de cartables juste des livres, des poupées, es marionnettes, des tapis mous. Ces jeunes partageront leur repas à la cantine avec les écoliers. Cette structure acceptera les chèques Cesu ( droit à 50% de crédits d'impôts), elle sera ouverte tous les jours de 8 heures à 18 heures , y compris le mercredi et la moitié des vacances scolaires.

Nadine Morano y voit un laboratoire pédagogique (sans pédagogues pour autant!) et pour ce faire elle a demandé au sociolinguiste Alain Bentoliladéjà sollicité par X.Darcos – et à la pédopsychiatre Catherine Jousselme de concevoir un module d'éveil spécifique pour cette tranche d'âge ...qui sera mis en place dans tous les jardins d'éveil à tire expérimental.

Quid de la formation des personnels encadrants? Avec du personnel qualifié l'Education ntionale faisait bien et même très bien avec des enfants à partir de 2 ans et demi. Pourquoi ne pas continuer?

La garderie payante dans les écoles (maternelle et élémentaire)de Bordeaux va-t-elle faire école?

Fin mai 09 le quotidien Sud-Ouest nous apprenait que la mairie de Bordeaux venait de décider de faire payer le service de garderie aux parents . De façon modique,certes (de 30 centimes à 2 euros de l'heure en fonction des revenus )mais il s'agit d'un tournant important puisque jusqu'à présent la garderie dans les écoles était gratuite. La mesure sera applicable dans 12 écoles dès la rentrée 2009 et elle s'étendra progressivement à une cinquantaine d'établissements.

Les responsables font valoir qu'ils sont obligés de professionnaliser la garde des enfants car c'était les dames de cantine qui gardaient les enfants en faisant le ménage ou d'autres tâches à côté. Il faudra donc confier ce serviece au secteur associatif moyennant rémunération. D'où la mise à contribution des parents. Le coût de ce nouveau système sera pris en charge à 65%par la mairie. La CAF assurera de son côté 11% du financement et les parents à raison de 23%. En revanche la garderie du matin restera gratuite. Évolution sociale qui poussera vraisemblablement d'autres communes à adopter le garderie payante.

Les parents souhaitent que les concertations des enseignants aient lieu hors du temps de classe.

Dans le Sud-ouest du 21/03/08 nous avons lu que la demi-journée de concertation des enseignants sur les nouveaux programmes du primaire avait été reportée dans l'urgence .

Les faits : - pour que les enseignants puissent donner leur avis sur les nouveaux programmes du primaire qui seront mis en place à la rentrée 2008 l'instruction du ministère demandait que cette demi-journée de concertation soit organisée sur du temps libéré c'est-à-dire sans les élèves, de préférence le mercredi ou le samedi matin. Comme la Gironde pratiquait la semaine de 4 jours et qu'il n'y avait aucun samedi ni mercredi libres, l'Inspecteur d'académie avait choisi l'après-midi du vendredi 21/03/08 .

Mais parents et élus ont protesté jusqu'au ministère et l'Inspecteur d'académie a dû revoir son calendrier et retenir un mercredi ou un samedi...Ce changement, communiqué tardivement aux parents et aux enseignants (déjà très en colère contre ces nouveaux programmes), a été très mal perçu . Les enseignants ont été indignés par les ordres et contre-ordres ministériels. Ils y voient le peu de cas qu'on fait – en haut lieu - de leur avis et parlent d'un simulacre de concertation.. Des parents avaient pris une RTT – services de cantines annulés – ramassages scolaires perturbés...Ce changement de date , en revanche, a été plutôt bien vu par Enfants d'abord et la FCPE : nous demandions que la concertation ait lieu hors du temps scolaire!

Remarque : -les parents d'élèves veilleront désormais à ce que toutes les concertations d'enseignants se fassent toujours en dehors des heures de cours!

La plupart des décisions politiques du Président relèveraient de l'arbitraire le plus pur de la puissance.

L'écrivain et philosophe , Bruce Bégout, maître de conférences à Bordeaux III, sous le titre Sarkozy et la théologie du pouvoir a analysé l'attitude politique du Président dans Libération du 12/03/08. Bruce Bégout fait un rapprochement avec la Théologie politique de Carl Schmitt (1922). Dans cet ouvrage l'auteur identifiait l'essence du pouvoir à la décision absolue, sans raison ni justification, la décision pure qui n'avait de sens qu'en elle-même, par elle-même. La dissolution du pouvoir,commençait lorsque l'autorité , censée l'incarner, se laissait embobiner par les palabres juridiques et démocratiques et cherchait des motifs raisonnables à ses actions.

De même qu'elle naît sans raison, on doit lui obéir sans raison ....Le Président Sarkozy se révèle de plus en plus comme un farouche partisan du décisionnisme politique qu'encensait Schmitt et qui lui fit applaudir l'arrivée au pouvoir d'Hitler. La plupart des décisions politiques que le Président a prises dernièrement relève de l'arbitraire le plus pur de la puissance. Sa devise à l'égard de ses conseillers et ministres c'est ''je décide , vous exécutez''. Même les décisions les plus surprenantes, voire absurdes, prises sans concertation ni réflexion (suppression de la publicité sur les chaînes publiques,le parrainage d'un des 11 000 enfants juifs morts en déportation...)doivent être mises en pratique dans les plus brefs délais par des ministres aux ordres qui font le gros dos et s'interrogent....l'activisme tous azimuts de Sarkozy ne relève donc pas seulement de son bougisme quasi pathologique mais de la conception qu'il se fait du pouvoir : l'émanation immotivée de la puissance.

Il ne s'agit pas là seulement d'un reflet de l'époque et de sa vitesse mais , plus sournoisement, d'une expression d'un absolutisme qui déguise son nom derrière une flopée de sondages consultatifs (la présidence monarchique où le principe réside dans l'Un et émane de l'Un).

Avril 2008 X.Darcos est-il sur la bonne piste? On peut en douter ...mais.

Fragilisé en mars 2008 par son échec à la mairie de Périgueux X.Darcos, né en 1947, ne bénéficiera certainement plus de l'aura qui était la sienne lorsque son nom jouxtait ceux des grands de la politique comme Chirac, F.Bayrou, A.Juppé, J.P Raffarin, L.Ferry....et il lui reste actuellement Sarkozy dont l'étoile brille moins dans le firmament politique. Le baromètre mensuel Opinionway du 14/04/08 faisait savoir que la popularité du président de la République avait encore baissé (38% de satisfaits contre 41 le mois dernier).La chute la plus forte a été enregistrée par le ministre de l'Education nationale, X.Darcos qui a perdu 12 points à 35% contre 47 le mois dernier.

De mai 2002 à mars 2004 X.Darcos a été ministre délégué à l'enseignement scolaire auprès de L.Ferry. Quelques dissensions entre les deux hommes l'ont conduit à un autre poste : ministre délégué aux affaires étrangères (coopération) . Mais depuis le 18 mai 2007 il est devenu ministre de l'Éducation nationale succédant à G. de Robien. Au début , comme l'a écrit Brigitte Perucca, dans le Monde du 10 avril 2008 ''accroché à l'étoile sarkozyenne il gagnait tous les arbitrages et pouvait se permettre lui que le président citait en exemple - toutes les libertés à l'égard du premier ministre, Fr.Fillon, dont il s'imaginait quasiment en successeur.'' Mais sont arrivés la chute du président dans les sondages, l'échec important dans les municipales, le temps des mesures de rigueur (appelé à dessein par l'Élysée le temps des réformes). C'est alors que le pouvoir n'est plus resté concentré à l'Élysée mais s'est un peu déplacé à Matignon compte tenu des bons sondages de Fr.Fillon. Situation plus inconfortable pour Darcos.

La tactique adoptée par X. Darcos dans les premiers mois de son ministère a consisté à calmer , à rassurer les syndicats qui avaient été choqués par la politique de son prédécesseur et surtout par l'annonce de la suppression de 17 000 postes. Il avait alors réussi à faire passer le nombre de suppressions à 11 000 postes. Le pire pour les syndicats avait donc été évité mais les points de vue de Matignon et de la majorité parlementaire vont lui rappeler que le chemin pour réduire le nombre de fonctionnaires passait par les établissement scolaires.

Notre homme est donc obligé de suivre son camp et il va accepter, avec moult arguties dans les médias, le rôle du bourreau : ce ne sont pas 20 000 suppressions d'emplois en 2009 mais bien plus en vertu de la règle du budget triennal 2009-2011.Le tout sans compter les économies imposées par la RGPP.

Mais que penser du retard de la négociation promise sur la condition du métier d'enseignant du style donnant-donnant sur la base du contrat de progrès proposé par la Chef de l'Etat aux fonctionnaires? La Commission Pochard a bien rendu ses conclusions mais depuis, silence....encore qu'on annonce pour bientôt une première série de consultations avec les syndicats....L'absence de réflexion approfondie, le besoin compulsif de réformes à faire très rapidement sont tels que les orientations actuelles du ministre, que sa stratégie, sont critiquables. Prenons à B.Perucca quelques exemples. → Pour ce qui est des heures supplémentaires ce n'est pas un franc succès: les professeurs sont moins nombreux que ne l'avait prévu le gouvernement . Peut-être, écrit B.Perruca, le gouvernement a-t-il minimisé la dimension sociologique de ce métier, choisi en grande majorité par les femmes pour lesquelles l'équilibre entre le temps personnel et le temps de travail est fondamental... Peut-être le ministre a-t-il ignoré la charge que représentent 2 à 4 heures supplémentaires.?

Plus gestionnaire des crédits que soucieux de créer les meilleures conditions possibles pour enseigner X.Darcos, comme les députés de la majorité (voir le détail chapitre2) veut uniquement appliquer le principe de qualité ''enseigner autrement '' en réduisant les postes par des mesures drastiques de suppression de postes, d'options ou des possibilités d'améliorations des apprentissages des savoirs ou de la culture. L'importance de la quantité ( nombre d'élèves en classe, nombre d'options, nombre de dédoublements, nombre d'heures de cours ...) doit aussi être prise en compte pour la réussite des élèves.. Pourquoi supprimer autant de postes quand on sait tous que le nombre d'élèves augmente (quantité) depuis deux ou trois ans en primaire (et par voie de conséquence ce sera vite le cas au collège) ou que quelques élèves en moins en cours (surtout quand ils sont plus de 30 dans des classes du lycée) ne pourraient qu'améliorer (la qualité) les résultats des élèves. Qualité et quantité sont consubstantielles dans l'enseignement.

Ce que fait actuellement le ministre c'est une mauvaise planification des enseignants à moyen et long termes, boostée par l'impérieuse nécessité de faire des économies (toutes les actions mises en place et prévues sentent le plan d'économies) comme si on ne pouvait pas en faire ailleurs....On peut encore se demander si la refonte des programmes de l'école primaire était nécessaire ....Fallait-il absolument céder aux sirènes de ceux qui veulent remettre à l'honneur les conjugaisons et privilégier la mémorisation en histoire dès le CP?...Fallait-il imposer des programmes alourdis en primaire alors que l'horaire des élèves diminue de 3 heures/semaine?...Pourquoi déstabiliser l'école primaire et ouvrir un nouveau front de contestation dans le but de satisfaire des courants ouvertement conservateurs?

Critiques du philosophe Marcel Gaucher sur la stratégie éducative de X.Darcos et discussion sur le leadership éducatif de la Finlande.

Dans le Figaro du 22/10/08 on peut lire que le philosophe Marcel Gaucher et le ministre Darcos ont participé à un débat animé par 2 journalistes du quotidien sur la légitimité de l'école , la désacralisation du savoir touchant les filières littéraires et scientifiques, la construction du savoir de l'élève en fonction de ses intérêts, la comparaison du système éducatif français avec celui de la Finlande, l'importance des nouvelles technologies.,des médias.....Voici les réflexions des 2 débatteurs sur :

-1la construction du savoir de l'élève en fonction de ses intérêts

La sociologue du CNRS,Nathalie Bulle, nous parle de l'enquête ''Pisa'' et du système éducatif Finlandais.

Dans son article ''La phobie de l'échec scolaire'' de Libération du 26/02/09, la sociologue Nathalie Bulle

nous parle de l'enquête Pisa et du système éducatif Finlandais :۟→ ''Le livre vert sur l'évolution du métier d'enseignant (auteur: Marcel Pochard – la documentation française 2008) évoque bien le caractère malaisé des comparaisons...Si l'on considère l'enquête Pisa où les résultats de élèves finlandais se distinguent depuis sa création en 2000, il apparaît que la différence globale observée entre la France et la Finlande disparaîtrait si l'on mettait de côté , en France, les 10% de jeunes qui réussissent le moins bien. Mais encore, Pisa n'évalue pas, en mathématiques par exemple, des habiletés scientifiques à proprement parler. L'enquête se limite à ce que l'OCDE juge essentiel pour la vie ordinaire de tout citoyen.

Le système finlandais est du point de vue pédagogique inspiré par le modèle anglo-saxon. Sorti des mathématiques de tous les jours , ses performances sont plutôt moyennes, comme l'attestent d'autres enquêtes internationales visant à évaluer des compétences plus générales. Les professeurs de l'enseignement supérieur en Finlande, dans les universités et écoles d'ingénieurs , s 'alarment du niveau des étudiants. Ils dénoncent le cercle vicieux qui consiste à devoir retravailller des concepts qui auraient dû être maîtrisés au lycée et qui ne l'ont pas été, parce qu'au lycée , le temps a dû être employé à revoir des concepts qui auraient dû être acquis au collège.

La sociologue Nathalie Bulle s'exprime sur la phobie de l'échec scolaire.

Toujours dans le même article du 26/02/09 Nathalie Bulle écrit: ''le problème que l'enquête Pisa soulève est celui des élèves en échec dans le système français. Partant du constat de nombre d'enseignants sur le niveau très bas d'un trop grand nombre d'élèves, les réformateurs envisagent une solution dont les conséquences pourraient bien précipiter le système d'enseignement secondaire dans la voie d'un échec plus général. Pour surmonter le problème du niveau de plus en plus faible des élèves en difficulté, ils proposent d'étendre à tout le système d'enseignement secondaire la logique réformatrice qui a conduit le collège à sa perte. Toutes les réformes du collège depuis 40 ans ont été conçues pour les 15 à 20 % d'élèves ...qui se trouvent dès la fin du CM2 en situation d'échec à peu près définitif ...On ruine le dispositif d'enseignement pour eux sans parvenir à ce qu'ils en tirent profit. ( Jean Binon ,Inspecteur général)...

Les problèmes des élèves en difficulté doivent être résorbés bien en amont des cursus scolaires, avant que l'accumulation des difficultés n'entraîne des retards irrémédiables.

....Les principes progressistes ont entraîné un affaiblissement de la transmission explicite, progressive et structurée des savoirs disciplinaires .Or, tous les indicateurs convergent pour démontrer que cet affaiblissement est à l'origine de la chute observée des habiletés des élèves en lettres comme en sciences. Le progressisme a la vertu de mettre l'accent sur l'activité de l'élève. Il a le tort de l'opposer à la transmission des savoirs disciplinaires....À ceux qui mènent un combat contre la raison abstraite que l'idéologie progressiste associe naïvement aux divisions sociales , s'ajoutent, on le sait, ceux qui veulent soutenir l'enseignement pour tous à condition qu'il ne coûte pas cher....

L'importance du niveau académique du corps enseignant , pour la réussite des élèves et la réduction de l'inégalité des chances, a été mise en évidence par toutes les études comparatives réalisées depuis plus de 40 ans. Elles montrent que les facteurs qui favorisent la réussite des élèves issus des milieux défavorisés sont les suivants : l'exigence académique des cursus – la qualité du corps enseignant (liée à son niveau de recrutement et à sa reconnaissance sociale) – la personnalité du chef d'établissement ainsi que la clarté des objectifs. Cette clarté des objectifs se traduit par le caractère explicite des exigences et des normes, la visibilité des règles de fonctionnement et des critères de réussite. Contrairement aux idées reçues, les enseignants qui ont les meilleurs résultats dans les collèges réputés difficiles sont le plus à l'aise vis-à-vis du savoir qu'ils enseignent.

Les IUFM créés en 1989 pour unifier la formation des enseignants du premier et second degré, ont été des instruments de la propagation des idées progressistes en matière pédagogique. Les universités qui les ont récemment intégrés ne protégeront pas nécessairement les futurs masters enseignants de l'influence d'idées fausses ou réductrices sur l'école et la pédagogie. Les masters enseignants prendront en charge la formation des futurs enseignants dès le licence. Ne prend-on pas le risque d'ouvrir grande la voie à la propagande au détriment de l'esprit critique?

Vu et entendu à la TV sur X.Darcos : est-ce risible ou pitoyable?

Le 03/04/2008 nous avons vu et entendu une émission sur Canal Plus pendant laquelle les animateurs ont soumis le ministre X.Darcos à un test sur quelques savoirs qui seront enseignés avec les nouveaux programmes de CE1. L'agrégé ès lettres, docteur ès lettres et sciences humaines, doyen de l'Inspection générale a été ridicule. 2 exemples :

1 – appliquer le passé antérieur au verbe naître....Après réflexion le ministre a répondu par ...le futur antérieur. De la part d'un agrégé et docteur ès lettres c'est lamentable....

2 – utiliser la règle de trois pour calculer ce que coûtent 14 montres quand on connaît le prix de 4.

Le ministre a montré sa gêne, ses hésitations ,son embarras, il a bafouillé et a fini par dire : je ne sais pas le faire du tout. Comment faites-vous? Montrez-moi! Pour nous c'est pitoyable.

Le ministre flagorneur, défend son bilan en juillet 08 et se montre un thuriféraire zélé du Président.

Dans une tribune, intitulée ''le sarkozysme est l'allié de l'école '' et publiée dans le Monde du 19/07/08, le ministre Xavier Darcos défend son bilan et vante l'action du Président, assurant que la France commence à comprendre que le sarkozysme est le meilleur allié de la cause de l'école.

Le ministre déclare qu'en rappelant que le vrai progrès social est celui qui assure la réussite de tous sans exception, N,Sarkozy a levé le tabou d'une école qui a trop longtemps fermé les yeux sur ses échecs. Mais quelle ignorance ou mépris de l'histoire de la part d'un ministre , universitaire, ancien doyen des Inspecteurs généraux de surcroît ! C'est vraisemblablement à cause de la fascination que le Président exerce sur lui que X.Darcos est devenu amnésique. Depuis surtout Jules Ferry, tous les ministres de l'Instruction publique et de l'éducation nationale ont fait leur possible pour favoriser la réussite des élèves.

Quant aux ruptures, les responsables du système éducatif, en ont toujours réalisé sachant très bien – eux au moins - que la perfection dans la matière ne pourrait être atteinte oui mais le deus ex machina ,N. Sarkozy est arrivé et du coup le ministre parle de réussite de tous sans exceptionce qui sous- tend que ses prédécesseurs avaient failli dans ce domaine.... et pourtant rappelons-nous, depuis 1es années 50, des ministres réformateurs comme : Fouchet, Edgard Faure, O.Guichard, Fontanet, René Haby , Beullac, Chevènement, Monory, Jospin, Bayrou, Allègre, Lang, Fillon, Robien.....on est passé du CEG au CES, du CET au LP,on a fait des classes de CPPN, de transition, on a mis en place des heures de soutien, d'approfondissement, des 10%, des PACTE, des PAE, des TPE etc...Il est faux de dire que l'école jusqu'à maintenant fermait les yeux sur ses échecs...La vérité, et les ministres du passé le savaient bien, c'est que c'est très compliqué de faire réussir tous les élèves c'est quasi impossible. Et pour gagner ce pari les enseignants , maintenant, vont devoir travailler plus d'heures et – où sera la bénéfice pour les élèves? - comme ils n'auront aps le temps de tout faire les élèves eux travailleront moins!!!

Quand il parle des actions qu'il a menées X.Darcos devient fanfaron, il égrène, pour s'en féliciter, celles qui sont commencées ou qui seront vite en chantier et qui ont toutes en commun le fait d'être très critiquées avec virulence par les enseignants (et c'est eux qui sont devant les élèves! une loi, un décret ne font pas les cours... ) ou des experts de l'enseignement : réforme de la carte scolaire – suppression de l'école le samedi - nouveaux programmes de l'école primaire - des semaines de cours plus légères pour les élèves du primaire – stages de remise à niveau – évaluation des enseignants – poids du cartable – accompagnement éducatif après 16h – stages de soutien et préparation à l'enseignement supérieur – réforme du lycée et du bac.- formation des enseignants à Bac+5 – suppression des IUFM ...Le chantier est important et le ministre s'en enivre mais la quasi totalité des actions de cette réforme n'ont pas été suffisamment préparées, tout s'est fait ou se fait très vite et sans le partenariat indispensable des enseignants . Par ailleurs on a l'impression qu'il présente une évaluation positive de toutes ces actions alors que la grande majorité n'est pas encore commencées et que seul le temps pourra les valider. Quant à la maturité des lycéens dont il parle il faut savoir qu'il a besoin d'eux pour réussir la réforme du lycée. Ceci explique cela. Il ne tenait pas, en effet, des propos aussi amènes lorsque les lycéens faisaient grève dernièrement. ...

Dans Libération du 08/07/08 il écrivait qu'il n'avait pas changé , qu'il continuait à aimer les professeurs . Pharisien sur les bords, il n'hésite pas à surcharger les enseignants alors qu'il devrait savoir que la majorité de ces personnels, les femmes, ne pourront faire plus que ce qu'elles font actuellement : transport, préparation des cours, des exercices, corrections des contrôles , des devoirs, conseils de classe et autres réunions..sans compter leurs obligations familiales..Il faut aussi que le ministre sache que dans les sempiternels pétitionnaires qui prétendent incarner le changement comme il le dit si brutalement, la grande majorité est composée de professeurs compétents, attachés à la réussite des élèves et qui se donnent corps et âme à leur travail.

Fin avril 08 : le ministre a rendu sa copie définitive des programmes du primaire.

Comme tout le monde s'y attendait les programmes du primaire dès la rentré 2008 marquent le retour aux fondamentaux pour en finir avec les 15% d'élèves qui quittent le primaire en grande difficulté. Dans ces programmes en effet les fondamentaux ont la part très belle.

Durée de la semaine : 24 heures de cours au lieu de 26 en 2000 et de 30 en 1950...(2h de soutien éventuellement).Les élèves travailleront les: lundi – Mardi -Jeudi et Vendredi.

Français : 10 h en CP-CE1 et 8 h en CE2, CM1, CM2. Grand retour de la récitation, de la grammaire,de la dictée et de l'orthographe, de la conjugaison et du vocabulaire. C'est l'apprentissage préalable des règleset non plus son observation – qui permet de maîtriser la langue. En conjugaison l'étude du passé antérieur , qui avait soulevé des tollés , ne sera enseigné qu'au collège. En revanche l'apprentissage du plus-que-parfait et du futur antérieur est maintenu.

Mathématiques : c'est l'apprentissage des opérations qui permet de résoudre les problèmes. Les tables de multiplication jusqu'à 5 seront sues en fin de CE1.Il a été tenu compte de l'émoi suscité par la division posée dès le CE1: la notion sera abordée (division par 2 et par5) en CE1 et la technique de l'opération posée ne le sera qu'en CE2. L'apprentissage des sphères et des volumes en CM2 ,lui, ne concernera finalement que le cylindre et non plus le cône, le cube et la pyramide. La règle de trois sera repoussée dans le temps.

Éducation physique : la quatrième heure de sports qui avait été prévue ne se fera pas

Instruction civique et morale: elle remplace l'éducation civique. Les petits apprendront notamment les règles de politesse et le respect des emblèmes de la République.

la langue vivante : 1h à 1h30 (par semaine)

Autres matières : histoire/géographie – arts :histoire des arts – sciences – dessin? subissent une perte horaire sérieuse au profit des fondamentaux. Le cinéma va être introduit dans les connaissances de l'histoire de l'art et la Déclaration des Droits de l'homme est réintroduite en histoire comme un événement important. Pour ces matières le ministère fixe des horaires annuels pour laisser les professeurs des écoles s'organiser comme ils le veulent. Exemple: consacrer 3 heures une semaine à l'histoire des arts et ne pas en faire la semaine suivante.

Un petit guide gratuit de 38 pages et contenant les programmes sera distribué aux parents à la rentrée.

Critiques des enseignants : certes le ministre a tenu compte de quelques-unes de leurs remarques (il y a eu plus de 1100 synthèses) mais dans l'ensemble les contenus sont jugés déséquilibrés, construits sur la base d'une vision mécaniste des apprentissages qui délaisse le plaisir d'apprendre en découvrant et ce ,même si les enseignants ont conscience que les processus d'automatisation sont indispensables. Dans ces programmes ils critiquent aussi le vocabulaire rétrograde, le retour brutal et inutile en arrière qui ne tient pas compte de la Recherche des 30 dernières années. C'est une conception réactionnaire et réductrice et ils regrettent surtout la suppression d'heures de cours (justifiée uniquement par le souci de faire des économies)qui fait que certaines matières d'éveil (arts : musique, dessin, histoire/géographie, sciences) sont réduites à la portion congrue au grand dam des élèves qui s'y intéressaient tout particulièrement car ils y engageaient leur curiosité et leur créativité, qualités des plus cotées dans le monde de l'entreprise actuellement..

L'arrêté et la circulaire qui suppriment l'école le samedi.

L'arrêté supprimant l'école le samedi à partir de la rentrée 2008 pour les élèves du primaire a été publié le 07 juin 08 au Journal officiel. Désormais la semaine scolaire durera 24 heures au lieu de 26.Les enseignants sont toutefois tenus d'assurer 26 heures. Les élèves en difficulté pourront ainsi bénéficier de 2 heures d'aide personnalisée. Cette organisation avait été rejetée en Mars par le Conseil supérieur de l'éducation (CSEconseil simplement consultatif)) .

Une circulaire du ministre X.Darcos du 5 juin 08 a précisé cette nouvelle organisation : les 24 heures hebdomadaires peuvent se répartir sur 4 jours ou sur 9 demi-journées du lundi au vendredi. Autrement dit il sera possible localement de faire classe le mercredi matin (Le Figaro du 09/06/08). Mais ,dans la majorité des cas ,il s'agit de faire classe '' à raison de 6h par jour les lundi, mardi, jeudi et vendredi ,précise le document.

Concernant l'aide personnalisée , c'est au maître d'effectuer le repérage des élèves susceptibles d'en bénéficier. La liste pourra évoluer au cours de l'année, en fonction des évolutions constatées ou de besoins nouveaux, explique le texte qui précise que l'adhésion de parents et de l'enfant est indispensable afin que l'aide personnalisée trouve sa pleine efficacité.

Quand cette aide aura-t-elle lieu? D'après un rapide sondage auprès des élèves et des enseignants il est certain que ce ne sera pas le mercredi matin . La quasi totalité ne veulent pas que ce soit ce jour-là. Les mairies ne chaufferont pas des locaux pour une poignée d'élèves...Les transports scolaires intercommunaux ne fonctionneront pas.... Oui mais si cette aide a lieu à midi après la cantine ou après la classe n'aura-t-on pas 2 fois par semaine des journées de 7 h pour des enfants qui feraient une journée continue sans récréation le midi alors que les jours sont prévus légalement d'une durée de 6 h? Toute cette organisation ne nous semble pas claire...

Comment se fera l'aide personnalisée à Paris?

Alors qu'à Paris l'an passé les écoles avaient cours un samedi sur deux, désormais elles devraient passer à la semaine à quatre jours : six heures de cours les lundis, mardis, jeudis et vendredis et les 2 heures d'aide personnalisée à répartir par demi-heure durant la pause de midi. La décision sera arrêtée, début octobre, quand le soutien devra être mis en place. Des enseignants ont déjà choisi de 11h30 à midi ou de 13h à 13h30 et les heures d'entrée et de sortie ne devront pas être modifiées. Certes le mercredi matin n'est pas exclu mais personne n'en parle....Il nous semble scandaleux de penser – l'adjectif est pesé – que des enfants puissent combler leurs manques en demi-heure (soit en réalité 15 à 18 minutes : mise en place et rangement des affaires). Il s'agira pour certains de vivre une quasi journée continue que des adules supporteront bien, trop heureux de ne pas travailler les mercredis, samedis et.... (Dimanches). Le scandale vient du fait qu'on choisit des horaires à des moments où le corps des enfants (en difficulté scolaire de surcroît et qui souvent ne déjeunent pas bien chez eux) est fatigué donc peu en mesure de comprendre et d'assimiler : 11h30/12hventre creux et hypoglycémie très fréquente – 13h/13h30 : fatigue postprandiale et 3h30 de cours .....

Il ne faut pas que l'Education nationale entre en concurrence avec la ville de Paris qui finance des centres aérés le mercredi et les études surveillées du soir!! L'Inspecteur d'Académie a déclaré qu'il faudra éviter la confusion entre les études et l'accompagnement éducatif gratuit qui se met en place dans les écoles en ZEP.

On ne peut donc – dans l'intérêt des élèves - que regretter l'absence des 9 demi-journées de classe.

Comment s'applique la directive Darcos (2 heures de soutien ) à l'échelle du pays?

En parcourant quelques quotidiens régionaux depuis le 06/10/08 ( date du début d'application de la circulaire Darcos) nous n'avons pas vu d'enthousiasme pour cette circulaire de la part des enseignants , des parents ou des responsables de mairie. Au contraire, ce qui revient le plus souvent : précipitation -bricolage - ''chamboulement''perte de la liberté pédagogique -temps insuffisant (1/2h)et mal placé pour les élèves concernés (il faut dire que – comme à Paris - la grande majorité des écoles du pays ont opté pour la pause méridienne et quand (rarement) le choix s'est porté sur le soir ce sera toujours à raison d'une demi-heure!- crainte générale de la suppression du Rased (réseau d'adaptation et soutien aux enfants en difficulté) – problèmes avec certaines cantinesrefus des municipalités de modifier les heures de transport. Des problèmes de locaux, de personnels, de concurrence avec des associations sont prévisibles aussi pour l'accompagnement aux devoirs pour les orphelins de 16h!

La suppression des Rased?.

Sur les ondes des radios nationales on a pu entendre le 15/10/08 Jean-Louis Nembrini, directeur de l'enseignement scolaire au ministère, dire, en parlant des Rased ,qu'ils n'avaient pas fait baisser le taux d'échecs (15%) en primaire et qu'ils n'avaient plus lieu d'être puisque les élèves avaient désormais 2 heures/semaine pour le soutien. Sa déclaration est perçue par des professeurs des écoles comme la suppression pure et simple des ces réseaux qu'ils jugeaient, eux, indispensables pour un nombre important de jeunes élèves.

Ce dont on peut être certain c'est que le professeur des écoles '' λ'' n'est pas formé pour une telle pédagogie, il n'a pas le CAPSAIS et ne sait pas travailler avec des psychologues...Il ne restera plus aux parents ( sauf à abandonner certains jeunes malheureux) à se tourner vers des professions libérales et payer leurs services....Encore un lâche abandon de l'Etat qui voit dans cette opération un moyen de faire des économies....

Dans la logique d'efficacité avancée par J.L Nembrini (les Rased n'ont pas fait baisser le taux d'échecs en primaire)il faudra alors supprimer nombre de politiques, de praticiens, de chercheurs, d'artisans, de chefs d'entreprises, de travailleurs en général qui n'ont pas atteint les objectifs prévus...ce sont les enseignants surtout qui sont montrés du doigt et ce seront des enfants malheureux et innocents qui en feront les frais....

Dans sa conférence de presse du 31/08/09 le ministre Luc Chatel revient sur l'aide individualisée mise en place, en primaire en 2008. .

Dans sa conférence de presse du 31/08/09 le ministre L.Chatel a parlé de l'aide individualisée en ces termes : - Une aide organisée gratuitement et immédiatement dans l'école pour répondre aux besoins de chaque élève.

... l'aide personnalisée -pour les élèves qui rencontrent des difficultés dans leurs apprentissages-est assurée par les enseignants dans le cadre de leur obligation de service(2 heures hebdomadaires ce qui fait un total d'heures/semaine pour un maître du primaire de 24+2=26h.). Le maître de la classe met en oeuvre cette aide personnalisée en petit groupe et en assure la coordination lorsqu'il ne la conduit pas lui-même. Elle nécessite une autorisation parentale et ces mesures trouvent leur place dans le cadre des PPRE et sont articulées avec les dispositifs d'aide spécialisée mis en oeuvre par les personnels des Rased. À la rentrée 2009 1500 maîtres des Rased seront affectés dans des écoles où se concentrent des difficultés scolaires.....pour l'année 2008/09 les aides personnalisée ont concerné 1 élève sur 5

Le budget 2009 de l'éducation nationale voté le 04/11/08 entérine la suppression des Rased!

Des centaines d'enseignants spécialisés des Rased (réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté) ont manifesté le 04/11/08 devant l'Assemblée nationale pour protester contre le projet de budget 2009 de l'enseignement scolaire, examiné par les députés. Ce budget prévoit la suppression de 13 500 postes dont 3000 maîtres spécialisés, membres des RASED.

Rappel :Quid du programme de la maternelle?.

La dernière mouture des programmes de la maternelle a reculé sur le préapprentissage de la lecture. Il n'est plus question en effet de faire correspondre systématiquement lettres et sons. L'une des grandes craintes des enseignants était d'assister à une primarisation de l'école maternelle qui s'apparenterait à un ''petit CP''.

Quand le ministre dit qu'il veut bâtir – en s'appuyant sur les lycéens - un lycée à la carte...

Interrogé le 09/05/08 sur ce projet par Le Monde, le ministre Darcos a avancé la notion de modularité des enseignements: l'esprit et le mode de fonctionnement de ce nouveau lycée se rapprocherait plus d'une logique universitaire (la construction d'un parcours individuel) plus que de l'organisation scolaire traditionnelle. Il pense que les emplois du temps devraient alterner cours et moments d'étude (ce qui se faisait il y a plus de 50 ans!). Sans entrer dans le détail de toutes les mesures qui pourraient s'appliquer dès 2009 (il a annoncé la nomination, avant le 10/07/08, d'une personnalité- issue de la maison - qui sera en charge de cette réforme) il a tracé quelques vecteurs qui lui semblaient majeurs:

remplacer le redoublement par des enseignements complémentaires. Pour Philippe Meirieu éliminer les redoublements permettra une économie de l'ordre de 45 000 postes. X.Darcos veut convertir en actes les récents propos du chef de l'Etat qui disait, il y a quelques jours, que les réformes permettront des réductions de postes, en allégeant les heures de cours supérieures à tous les autres pays européens et en supprimant tout un tas d'options où personne ne va.

offrir systématiquement du soutien à ceux qui en ont besoin : le ministre a prévu de mettre en place ''à titre expérimental''dès la rentrée 2008 un dispositif de réussite au lycée dans les 200 établissements rencontrant les plus grandes difficultés scolaires. Concentrée sur les actions de soutien aux élèves cette initiative n'en sera pas moins une vitrine de la future réforme. Fin du mois d'août 08 des stages seront mis en place .Il s'agira d'un soutien personnalisé assuré, d'après le ministre, par des enseignants, des assistants d'éducation et des étudiants de master se destinant aux métiers de l'enseignement. Tout en rappelant qu'il ne créerait aucun emploi nouveau, X.Darcos a déclaré aux représentants de l'UNL et de la Fidl qu'il allait mobiliser 1500 postes d'assistants d'éducation pour ce dispositif , qui sera assuré par des heures supplémentaires pour les enseignants.

réussir à obtenir un aggiornamento important (adaptation au progrès) de la part des enseignants car, pour lui, on ne peut pas séparer cette réforme de la Commission Pochard sur l'évolution du métier et il a ajouté que la revalorisation promise aux jeunes enseignants sera faite.

la réforme intégrera la mise en place du service public d'orientation

la réforme s'intéressera aussi à la place du lycéen dans le fonctionnement de l'établissement. Le ministre voit là une continuité des travaux de Roger Fauroux en 1996 et de Philippe Meirieu en 1998 (ce que contestent les députés de l'UMP). Selon l'UNL le ministre a également promis la mise en place d'un statut du lycéen : carte nationale du lycéen ouvrant des droits (culture, sport...).

X.Darcos veut conserver le baccalauréat qui reste pour lui l'un des blocs de granit sur lequel la République s'est faite mais, comme nous l'avons déjà vu dans un autre chapitre, il prévoit des évolutions internes et souhaite rééquilibrer les filières des séries générales. La classe de terminale devrait mieux préparer les lycéens à la première année d'université.

le 30/05/08 on apprenait que X.Darcos avait chargé Jean-Paul de Gaudemar, recteur de l'académie de Marseille de préparer la réforme du lycée qui commencera à la rentrée 2009.

Le SNES quitte la table des négociations pour la réforme des lycées.

Le 09/10/08 le Snes, syndicat majoritaire des enseignants du secondaire, a quitté la salle des négociations sur la réforme des lycées parce qu'il y avait trop de points qui fâchent et que le calendrier était trop serré pour mener de vraies négociations. Comme l'écrit Libération du 10/10/08 , le Snes a fait parvenir une lettre – sans réponse - au ministre Darcos lui exposant les conditions pour reprendre la discussion. Le Snes est notamment opposé à la diminution des horaires d'enseignement qui passeraient à 27h /semaine (accompagnement éducatif – soutien aux plus faibles -compris).

Le syndicat s'inquiète - : d'un lycée qui serait complètement modulaire où les élèves choisiraient leurs matièresde la disparition des séries – de l'évolution du bac.

Dans un discours à la presse le 21/10/08, X.Darcos aborde la réforme du lycée ( nouvelle organisation du temps scolaire en 2de– enseignements généraux de tronc commun – modules complémentaires –

Le 21/10/08 le ministre Darcos a présenté à la presse un point d'étape sur la réforme du lycée. Dès la rentrée 2009 , une nouvelle organisation du temps scolaire s'appliquera à la classe de seconde. L'année scolaire sera articulée en deux semestres (18 semaines x 2). Quatre conseils de classe ( 2 conseils de mi-semestre et 2 conseils de fin de semestre) permettront de faire le point sur les difficultés et l'orientation des élèves. Nous sommes étonnés de ces chiffres :18 semaines x 2 + 1 semaine de bilan, d'orientation,d'oral? soit au bas mot 37 semaines......Nous tenons à dire qu'en trente années de chefs d'établissement nous n'avons jamais connu plus de 34/35 semaines de cours et parfois bien moins...mais wait and see!

Il a dit que l'emploi du temps hebdomadaire de l'élève sera de 30 h avec un tronc commun de 21h organisées en modules avec comme enseignements généraux : français, mathématiques, histoire et géographie, deux langues vivantes, sciences expérimentales et éducation physique. Parmi les nouveautés : 6 heures - modules d'enseignement complémentaires choisis parmi humanités – sciencestechnologies et 3 heures d'accompagnement personnalisé. Une semaine entre le premier et le second semestre prolongera les 3 heures hebdomadaires qui seront consacrées, dans l'emploi du temps de tous les élèves à l'accompagnement personnalisé.. Le principe d'organisation en modules sera également au coeur de l'organisation des classes de première et de terminale qui comporteront des dominantes clairement identifiées.. Cette organisation n'implique pas de réforme du baccalauréat qui restera l'examen national auquel les Français sont si attachés.

La spécificité de la voie technique sera maintenue à partir de la classe de première.

Il a aussi réitéré sa promesse selon laquelle les suppressions de postes ne concerneront pas les lycées, l'an prochain. Par ailleurs il a invité le SNES à revenir dans les discussions. Ce qui pourrait se faire dans la mesure où, après la manifestation nationale du 19/10/08, le syndicat a noté quelques inflexions par rapport à des points de blocage....et que le ministre a dit qu'il sera question aussi de revalorisation morale et matérielle des enseignants du lycée.

Mais il est clair qu'il y aura des suppressions même en lycée si le volume horaire de certaines disciplines est allégé et surtout si certaines deviennent facultatives!! Attendons ....la réponse sous quelques semaines.

600 élèves, élus des conseils de la vie lycéenne (CVL,)ont été invités à débattre de la réforme des lycées avec le ministre X.Darcos.

Dans la presse du 17/11/08 on pouvait lire que 600 élèves – élus des conseils de la vie lycéenneont été réunis le 15/11/08 par le ministre X.Darcos à l'Ecole Polytechnique en banlieue parisienne pour échanger sur la réforme des lycées. Voyages en car, en TGV, en avion (pour les DOM-TOM) ont été payés par les rectorats et une agence de pub avait bien fait les choses ....L'objectif du ministre était de montrer à ces jeunes lycéens qu'il était ouvert à la discussion. A-t-il réussi ? On peut en douter d'après les différents comptes-rendus des médias et des journaux. Certes des jeunes ont trouvé génial d'avoir été consultés mais ils n'étaient pas les plus nombreux. Libération du 17/11/08 intitule son article : le débat sur la réforme des lycées tourne au chahut contre Darcos ..Huées, cris, critiques acides, ont fusé d'un banc à l'autre jusqu'à créer une ambiance de charivari...mais

encore une pirouette de la part de l'entourage du ministre qui a montré sa satisfaction en déclarant '' s'il n'y avait pas eu de huées on aurait dit que c'était de la com et on nous aurait accusés de n'avoir fait venir que des lycéens pro-Darcos''. N'empêche que ces lycéens étaient bien les porte-parole de leurs camarades et nullement des agitateurs attitrés de syndicats , opposants systématiques ,au dire même du ministre....

Une remarque : Quand le ministre, pour répondre à un lycéen, se lève et assène ce qu'il croit être un argument massue ''j'ai été professeur au lycée vingt cinq ans, je sais de quoi je parle, je voudrais finir ma phrase '' il faudrait lui rappeler quelques dates de sa biographie : → 1947- naissancede 1968 à 1982 : professeur de Lettres classiques au lycée de Périgueux et au collège de La Roche Beaulieu (Dordogne)– de 1982 à 87 professeur en classe préparatoire du lycée Montaigne (Bordeaux)et de 1987 à 92 professeur en classe préparatoire au lycée Louis le Grand (Paris). C'est en 1992 qu'il intègre le corps des Inspecteurs généraux. Honnêtement le ministre a été professeur dans des conditions privilégiées, surtout dans ses 10 dernières années d'enseignement : villes et établissements importants avec des élèves doués et sans problèmes particuliers dans les classes préparatoires (de 82 à 92). Il est loin d'avoir connu et vécu – dans son quotidien - les problèmes, les situations des professeurs de lycées de banlieues ....

Lettre ouverte au Président N.Sarkozy pour que les élèves puissent suivre en seconde un enseignement de SES (Sciences économiques et sociales) menacé par la réforme du lycée de X.Darcos.

L'association des professeurs de Sciences Économiques et Sociales (APSES- www.apses.org ) soutenus par des syndicats de lycéens, des syndicats d'enseignants a adressé une lettre ouverte au Président Sarkozy pour que les SES (Sciences économiques et Sociales) ne soient pas marginalisées dans le lycée du XXIe siècle. Un appel lancé par L'Apes est proposé à la signature de volontaires.

Alors que chaque citoyen est amené à s'interroger régulièrement sur les grands enjeux économiques et sociaux du monde contemporain, en particulier pendant les périodes de crise, regardons la situation actuelle de l'enseignement des SES et son devenir prévu pour le lycée.

Actuellement les SES sont optionnelles en seconde et ne sont plus proposées ensuite qu'aux seuls élèves de la série ES.

la place des SES dans le futur lycée du XXIe siècle . On aurait pu croire que le ministre profiterait de cette réforme pour intégrer ,au moins en seconde, les SES dans les disciplines obligatoires comme il l'avait fait fait pour l'Histoire et la géographie et les Sciences expérimentales. Or, non seulement cette réforme laisse cet enseignement optionnel mais elle le rend semestriel et le met en concurrence avec dix-neuf autres modules : parmi ceux-ci figurent des modules d'approfondissement en Mathématiques, Sciences, Langues et Histoire-Géographie qui ne manqueront pas d'être massivement choisis par les élèves car, seules, les matières obligatoires auront une influence décisive sur l'orientation en fin de seconde. Cette réforme aurait comme conséquences fâcheuses → de ne pas permettre aux élèves de découvrir une matière qui constitue une dominante du parcours Sciences de la société (actuelle série ES) en 1ère et en terminale → et, à terme de tarir le recrutement de l'actuelle série ES, alors qu'elle a prouvé depuis sa création en 1967 son attractivité et sa capacité à faire réussir des élèves d'origines sociales très diverses. L'Apes rappelle au président qu'en 1973 il a obtenu son Bac B (actuelle série ES).

Vers la mi-décembre 08, le ministre Darcos rétablissait l'enseignement des SES en classe de seconde et – le 15/12/08- il repoussait la réforme de la classe de seconde pour mener une une plus large concertation avec les représentants des enseignants, des lycéens et des familles.

Pendant la nuit des écoles des parents d'élèves ont occupé plusieurs centaines d'écoles, publiques et privées, pour protester contre la réforme de l'Éducation nationale.

Sur le site internet http://nuit.des.ecoles.over-blog.com les organisateurs ont recensé des centaines d'écoles publiques et privées de 56 départements de métropole (essentiellement dans les pays de Loire et le Nord-Est de la capitale) et des DOM-TOM qui ont occupé les écoles primaires de leurs enfants durant la nuit du 13 au 14 Juin 08( la nuit des écoles et certaines écoles sont occupées aussi dans la journée). Les occupants ont fait savoir qu'ils étaient pour des réformes mais contre les dernières réformes proposées - dans la précipitation et sans concertation - par le Président Sarkozy et son ministre Darcos. Ils demandent que les programmes soient établis avec des professionnels de l'éducation, que le rythme scolaire soit adapté aux enfants et que les élèves en difficulté soient aidés par du personnel spécialisé pendant le temps scolaire.

Tous ces parents soutenus par la FCPEprincipale fédération de parents d'élèves – rejettent le projet de réforme présenté le 29Avril 08 par X.Darcos , projet qui comprend, entre autres -: les nouveaux programmes du primaire recentrés sur les savoirs de base la suppression de 2 heures de cours hebdomadaires et un soutien scolaire gratuit pur les élèves en difficulté hors du temps scolaire la suppression des milliers de postes d'enseignants...

En Guyane le mouvement tient depuis le 20 mai et la délégation intersyndicale a écrit au président de la République en précisant que : - 3 jeunes seulement sur 10 d'une classe d'âge obtiennent le Bac – 5 sur 10 sortent du système éducatif sans aucune qualification – le taux d'échec aux évaluations de CM1-CM2 est de 80% - Sont aussi évoquées dans cette lettre les difficultés démographiques, le taux de chômage record, le manque de structures d'accueil (très peu d'internats), la pénurie d'enseignants titulaires. Lassé de l'incurie récurrente de l'État le rédacteur de la lettre n'hésite pas à écrire que la pirogue de l'Ecole est prête à couler mais peu importe pourvu que la fusée décolle! On apprend aussi dans cette correspondance que, malgré 6 grèves avec une participation massive et des manifestations sans précédent, le Recteur n'a répondu que par un silence méprisant et une absence totale de volonté de dialogue. Le responsable du courrier contredit le ministre Darcos qui affirmait que la Guyane avait bénéficié de dotations permettant un bon fonctionnement alors que la vérité quotidienne montre des effectifs par classes plus élevés que la moyenne nationale et des conditions de travail plus difficiles.

L'ancien ministre de l'Education nationale Jack Lang a fait savoir qu'il soutenait totalement l'occupation des établissements par les parents. Il y voit un mouvement civique et de résistance contre le projet low-cost du gouvernement pour l'éducation . Le site de la Nuit des écoles pour éviter un réveil douloureux en septembre- promet l'organisation prochaine d'une nouvelle action nationale citoyenne pour le retrait du projet de réforme.

Les élus de la ville de Chelles déposent le recours en annulation d'un décret du 15 mai 08.

Jugeant la politique de X.Darcos contraire au rythme de l'enfant (4 jours de classe/semaine, ça va à l'encontre des études de scientifiques faisant autorité)et n'acceptant pas le retour aux vieilles méthodes préjudiciables à la réussite des élèves , les élus de Chelles (PS) ont déposé un recours en annulation contre le décret du 15/06/08 sur l'organisation et le fonctionnement à venir des écoles primaires (notamment la suppression des cours le samedi matin et l'impossibilité de reporter ces 2 heures au mercredi matin.) Mesures prises dans la précipitation et sans concertation d'après ces élus. Plusieurs autres communes de gauche organisent des manifestations à ce décret.

De son côté la FCPE a diffusé un appel aux parlementaires sur le danger de cette réforme. Le ministère n'accorde aucun crédit à ces contestations les jugeant idéologiques et refuse d'admettre les théories scientifiques des chronobiologistes..!..

Une centaine d'enseignants des écoles de Mérignac (33) réunis en collectif contre la réforme du primaire.

Après la grande manifestation de Bordeaux du 29/01/09, une centaine d'enseignants des écoles de Mérignac se sont réunis et ont formé un collectif qui a pris le décision de faire connaître son désaccord avec le dispositif d'aidée personnalisée ''tel qu'il a été imposé'' : il implique en effet une réduction de 72 heures du temps d'enseignement, pour tous les élèves, l'équivalent de 2 h /semaine. Le collectif demande le retour à 26 heures d'enseignement par semaine pour tous les élèves, ainsi que le maintien et le développement des aides spécialisées données par le Rased.

Depuis quelques années des collectifs de professeurs, de parents, s’opposent dans les médias au système éducatif en place.



Au-delà des syndicats, des collectifs de parents et de professeurs contestent violemment par des livres, des pétitions, des pamphlets ,dans des blogs , sur des ondes, à la TV, dans des conventions de partis politiques

le fonctionnement actuel du système éducatif français. Nombreux sont ceux qui ont entendu parler de : - SOS Éducation , Sauver les lettresSauver les Maths. Le mathématicien Laurent Lafforgue (lauréat de la médaille Fields) qui s’est fait connaître du grand public en 2005 en tirant à boulets rouges sur les experts et les syndicats comparés aux kmers rouges est un des leaders de Sauver les maths.

Le plus en vue de cette rebellion reste J.Paul Brighelli, agrégé de Lettres, produit de la réussite de l’ascenseur social. Auteur de :– La fabrique du crétin , la mort programmée de l'école - Une école sous influence ou Tartuffe-roi, ce professeur se veut antipédagogue et ennemi ouvert de Philippe Meirieu qu’il qualifie de chantre du pédagogisme. Il veut que l’école revienne à l’instruction et non plus prétendre éduquer d’abord.

Bien que critiqué par les responsables de l’Education nationale, les politiques, les syndicats et accusé de populisme et de simplisme ( le débat avec Meirieu dans ce site en est l’illustration) il continue d’occuper le devant de la scène médiatique.

''Sauvons l'Éducation 33'', un collectif des collectifs.

Plusieurs collectifs de parents et d'enseignants se sont déjà créés, ces derniers mois dans différentes communes ou villes du pays. Sud-ouest du 28/02/09 nous des collectifs sur la rive droite et en Sud- Gironde pour défendre qui la maternelle, qui les Rased, qui les options dans les lycées, qui les revendications des universitaires, qui les suppressions de postes...Parents, enseignants (en primaire et en secondaire), lycéens, étudiants et enseignants du supérieur, ça finit par faire du monde.

C'est pourquoi un collectif des collectifs est né cette semaine à partir du constat que de la maternelle à l'université '' le service public l'éducation est menacé par la logique libérale''. Baptisé : ''Sauvons l'Éducation 33'' ce collectif aura bientôt son blog et se propose d'organiser un forum en mars à Bordeaux, en attendant des assises de l'éducation.

La FCPE,le 03/02/09, a donné le coup d'envoi d'une campagne pour la semaine scolaire de 4 jours et demi, avec le mercredi matin.

Le président de la FCPE – Jean-Jacques Hazan a déclaré que les études faites par des spécialistes des rythmes scolaires (chronobologistes notamment) et de nombreux parents, démontraient clairement que la semaine de 4 jours, avec six heures de cours quotidiennes était un très mauvais système .La FCPE souhaite donc que les enfants du primaire travaillent aussi le mercredi matin et elle demande que les 4 autres jours soient allégés avec un maximum de 5 heures de cours.

Il convient de rappeler qu'actuellement – différence sensible avec un passé récentles élèves ont 2 h de cours en moins par semaine et des programmes plus alourdis qui entraînent une journée plus chargée. Par ailleurs – et c'est très importantles deux heures d'aide individualisée pour les élèves en difficulté se rajoutent aux 24h ce qui donne pour certains (ceux qui supportent le moins l'école ) des journées de 7 h. Les parents d'élèves se rendent bien compte de ces anomalies et ils veulent un changement dans les rythmes qui sont imposés actuellement .Le ministre Darcos a déclaré aux médias qu'il ne s'opposait aux cours le mercredi matin et ce d'autant plus facilement qu'il avait opté dans sa ville de Périgueux, lorsqu'il en était le maire, pour les 9 demi-journées de cours. La FCPE fait le forcing actuellement car les conseils d'écoles se réunissent bientôt et ce sont les conseils d'école qui décident-selon la loi – de l'organisation (donc du rythme scolaire) de la semaine de cours.

Réaction, le 29/03/09, du spécialiste des rythmes scolaires, l'universitaire et psychophysiologiste, Hubert Montagner face à la circulaire du 18 mars 2010 prônant un retour à la semaine des 5 jours , avec le mercredi

Le 18 mars 2010 l'Éducation nationale a communiqué une circulaire qui prône un retour à la semaine de 5 jours ( à l'école primaire)avec le mercredi matin travaillé. L'un des meilleurs spécialistes des rythmes scolaires le professeur Montagner , a donné à Sud-Ouest du 30 mars 2010 son avis autorisé et tranché sur la question.

Propos du professeur : ''j'approuve l'idée...mais je trouve que cette circulaire n'est pas aussi claire qu'on a bien voulu le dire. Elle ne fait effectivement que suggérer que l'on puisse faire avancer l'instauration d'une semaine de 5 jours , ou plutôt de quatre jours et demi. Mais il n'existerait aucune obligation [déjà X.Darcos avait tenu les mêmes propos et rien n'avait bougé , la plupart des enseignants présents dans les conseils d'école tenant à avoir une journée de repos supplémentaire ].....Il faut aller plus loin. Depuis sa généralisation en 2008 la semaine de 4 jours combinée au poids des apprentissages fondamentaux, a été un désastre. D'ailleurs , l'académie de médecine , les Inspecteurs généraux et la quasi totalité des spécialistes du sujet ont pris position contre ce rythme : les enfants sont épuisés,ils se montrent stressés et démotivés, en rejetant l'école et les enseignants ont reconnu ne plus pouvoir les attirer vers le haut.....La semaine de 4 jours existait effectivement à Lyon, Bordeaux et à Rennes On reconnaissait certes un état de fatigue surtout le lundi mais cela restait feutré. Mais ces difficultés pour les élèves ont été aggravées par 2 mesures : une augmentation indéniable du poids des apprentissages fondamentaux qui ne laisse plus de places aux activités ludiques dont l'enfant a besoin et l'aide personnalisée qui s'ajoute à un programme déjà dément.....Comme il est impossible de revenir sur le samedi matin il n'existe que la possibilité du mercredi matin, ce qui serait une bonne mesure, à condition de réduire la charge de travail de l'enfant . Mais cela se heurte à des oppositions : celle des enseignants qui estiment que l'on revient sur un acquis social avec le mercredi. Et je trouve qu'un acquis social sur le dos du bien-être des enfants , c'est indigne....Il y a aussi les parents des quartiers aisés (dont les enfants, sachons -le, sont rarement en aide personnalisée)qui veulent conserver ce mercredi, alors que ceux des quartiers populaires y sont favorables. Et l'administration qui peut effectuer des tâches .C'est pour cela que la communauté scientifique et médicale a décidé de se mobiliser en faveur de de la semaine de 5 jours.

Le Président de l'Association de Maires de France demande le report d'un an de la suppression du Samedi matin..

J.Pelissart, président de l'AMF, a adressé une lettre au ministre de l'Education nationale pour lui demander, au nom de tous les maires de France, le report d'un an de la suppression de l'école le samedi matin. Il a justifié cette demande par les vives difficultés que crée cette mesure dans l'ensemble des communes : sentiment général de pagaille, générateur de beaucoup d'inquiétudes et de mécontentement pour les maires.

Rien d'étonnant dans cette demande quand on sait que c'est Paris, uniquement, qui a ''poussé ''pour cette suppression du Samedi car les classes se vidaient de plus en plus.....ce que nous avons , quant à nous, peine à croire...

Digest des nouveautés à l'école primaire à la rentrée 2008/09.

(Toutes les mesures nouvelles sont développées dans des sous/chapitres ci-dessus dans ce chapitre 4b.)



● → exit le Samedi de classe



● → Horaires allégés :- pour les élèves 24 heures de classe (8 demi-journées de 3h ou neuf avec le Mercredi matin et des journées moins lourdes) – Les enseignants travailleront 26 heures (24 h/cours + 2h/aide personnalisée aux élèves en difficulté).

● → Soutien en petits groupes : - les écoles auront le choix de caser ces 2 heures de soutien pour 3 à 6 élèves maximum. Certaines écoles les prévoient de 11h40 à 12h10, d'autres avant la reprise à 13h30 (on s'installe et ...c'est fini!). En province on se dirige vers une heure en fin d'après-midi 2 fois/semaine ou le matin avant le cours, 30 minutes 4 fois par semaine...(mesure contestée par les enseignants)

● → L'école après 16h/16h30 : - l'accompagnement éducatif (mesure de justice sociale pour le ministre) qui fonctionne depuis la rentrée 2007 dans des collèges de ZEP sera étendu à la rentrée 2008 aux écoles primaires du même classement : deux heures par jour , quatre fois par semaine. L'élève et l'enseignant devront être volontaires.

CONTENU: - aide aux leçons et activités sportives et (ou) culturelles. Contestation : l'élève en difficulté n'aura pas envie d'en rajouter... journée trop longue pour les enfants d'où absence de concentration.....transport des élèves...le bilan de la première année montre que l'accompagnement ne s'est limité pratiquement qu'à l'aide aux leçons...les mairies des grandes villes et les associations qui ont déjà leur dispositif n'ont pas l'intention de les supprimer...

● → Stages de remise à niveau. : en CM1 et en CM2 les élèves les plus faibles se verront proposer pendant les vacances des stages gratuits d'une semaine , en petits groupes, 3 h par jour et animés par des professeurs volontaires en heures supplémentaires. La première expérience à Pâques 2008 a été – d'après le ministère – un succès. Pour de nombreux enseignants cette remédiation devrait se faire dans le cadre de la classe, ce qui nécessiterait plus de moyens et des effectifs moins lourds.

● → Nouveaux programmes : à peine les programmes de 2002 avaient-ils fini de se mettre en place qu'apparaissaient les nouveaux . - Plus courts, plus clairs, plus à l'ancienneretour en arrière contre les pédagogistes. L'enseignement sera recentré sur les fondamentaux, français et maths. La récitation et la rédaction sont remis au goût du jour. En histoire, du par coeur...La baisse de qualité est pour beaucoup inévitable car il y aura une diminution des horaires, la semaine de 4 jours et un rythme qui ne respecte pas celui des enfants. Matières qui feront les frais de cette réforme : l'histoire et la géographie – la langue ( l'anglais pour 92% des élèves)- l'histoire des arts (20h) qui empiétera sur les quelques heures des pratiques artistiques....

● →L'évaluation des élèves : l'objectif ministériel est de réduire de moitié d'ici 3 ans l'échec à la fin du CM2 : 15% des élèves ne maîtrisent pas la lecture et 25% ont des acquis fragiles. Les élèves seront donc évaluées en CE2 et au début du CM2. Ceux qui auront des lacunes devront bénéficier d'un dispositif de soutien. - le redoublement sera découragé - les enseignants eux-mêmes seront désormais évalués en fonction des progrès de leurs élèves. Ce qui semble pour le moins irréaliste. Aucune procédure n' a encore été établie.

● → Le service minimum : (voir les 4 derniers sous/chapitres du chapitre 4a). Il sera inscrit dans la loi fin-juillet 08. À partir de 25% désormais d'enseignants grévistes dans le primaire la commune sera obligée d'organiser un service d'accueil. Les syndicats dénoncent une atteinte au droit de grève et les maires protestent estimant que l'Etat se décharge sur eux d'une de ses responsabilités et qu'ils n'ont pas toutes les garanties juridiques nécessaires.

L'OCDE approuve des réformes de X. Darcos mais s'inquiète des nouveaux rythmes scolaires français.

Dans son rapport : Regards sur l'Éducation (www.ocde.org/edu/eag2008) l'OCDE approuve la diminution des heures de cours, l'accompagnement éducatif... mais parle du problème des rythmes . '' ce dispositf, lit-on,aurait eu une plus grande efficacité sur cinq jours....il faut veiller au rythme : si la journée est trop longue, on risque d'avoir des élèves fatigués. ... L'OCDE lance au ministre qui se félicite d'une forte baisse des effectifs dans le secondaire un avertissement voilé : la France est le seul pays avec une natalité dynamique et il faudra bientôt se préparer à un afflux d'élèves... ''

Le B.O.n°3 du 15/01/09 présente les priorités du programme national de pilotage de la formation continue des enseignants pour l'année 2009.

I)- 10 priorités pour la réussite de tous les élèves :

école primaire :

          1. -l'évaluation des acquis des élèves à l'école primaire. Un développement particulier sera consacré à l'évaluation en langues vivantes , en sciences et dans le champ de la culture humaniste.

          2. - l'aide personnalisée dans le projet d'école

le collège :

            1. - les nouveaux programmes du collège : des réunions disciplinaires, en histoire géographie et éducation civique, en langues vivantes, autour d'un pôle sciences, en technologie, en éducation musicale, arts plastiques et en éducation physique et sportives intégrant systématiquement la question de l'aide personnalisée, seront organisées ainsi qu'en SEGPA.

            2. - l'accompagnement éducatif au collège

            3. - poursuite de la mise en oeuvre de l'évaluation par compétences.

le lycée :

6) - la rénovation de la voie professionnelle

Orientation et prévention du décrochage scolaire.:

              1. - une réunion nationale fera le point sur la mise en oeuvre des parcours de découverte des métiers et des formations.

l'enseignement de l'histoire des arts à l'école, au collège et au lycée.

              1. l'organisation de l'enseignement de l'histoire des arts.

la scolarisation des élèves handicapés:

                1. - une action nationale pour l'amélioration de l'accueil et de la scolarisation des élèves handicapés et l'aide à la scolarisation des élèves handicapés en EPS;

la diversité à l'école.

10) – lutter contre les discriminations

II) – culture disciplinaire et évolution des pratiques, formation en partenariat.

Des Rendez-vous annuels :- - Rendez-vous de l'histoire à Blois Colloque annuel Edmond Michelet à Brive la Gaillarde - en géographie Festival Internatioenal de géographie à St.Dié. - en mathématiques université d'été de Sint-Flour. - en sciences économiques et sociales les Entretiens de Louis le Grand à Paris.- journées de l'économie à Lyon. - forum national sur les ressources en éducation au développement durable à Amiens. -

Des colloques alliant pratique, formation et recherche : séminaire sur la philosophiesur l'enseignement de la musique – sur la mise en oeuvre disciplinaire.

Le ministre X.Darcos envisage, comme aux J.O, des médailles pour les mentions au bac.

Dans un entretien au Parisien Dimanche du 14/09/08 le ministre Darcos a souhaité que l'obtention du Bac soit valorisée et il a même envisagé que les bacheliers puissent recevoir une médaille selon la mention obtenue (or, argent bronze).Certes il a reconnu que le risque de gadget existait mais il pensait surtout qu'il s'agissait de reconstruire des rites, des modes de reconnaissance, et qu'il fallait donner un peu de solennité aux récompenses.

Cette annonce a soulevé un tollé chez les lycéens, les parents d'élèves et les enseignants. L'UNL parle de bling-bling, d'annonce inutile , ''on s'attaque pas aux vrais problèmes comme le fait que le bac est devenu un examen de bachotage.'' Quant à la FCPE - qui souligne qu'elle n'a jamais réclamé des médailles pour les enfants -elle critique le fait que le ministre veuille féliciter l'élite, alors qu'aujourd'hui la question porte plutôt sur le résorption des inégalités. De son côté la PEEP, par la voix de sa présidente, reconnaît que des parents voudraient bien des remises de prix mais elle pense que ces questions sont du détail et qu'il y a des choses plus importantes à travailler , comme la réforme du lycée. Les syndicats d'enseignants trouvent cette proposition pathétique et dérisoire et ils pensent que le ministre consacre du temps à faire des annonces ridicules alors qu'il aurait bien d'autres problèmes à à régler.

À partir du 29/06/09 les médailles seront frappées.

Créée par la Monnaie de Paris, la médaille officielle pour les titulaires du baccalauréat, représentera Marianne et des branches de laurier. Le prix : 15 € en alliage, 50€ en argent massif, cette médaille peut être personnalisée.

X.Darcos présente à la presse son programme d'action pour 2009 et fait une confidence au quotidien ''les Echos.''

En présentant à la presse son programme d'action pour 2009 le ministre a commencé par énumérer toutes les réformes qu'il avait conduites depuis sa nomination.. Il a annoncé en premier qu'il voulait s'attaquer au fléau que représente selon lui l'absentéisme scolaire. En effet l'absentéisme (absences d'au moins quatre demi-journées dans le mois sans justification) a touché en 2007 , 2,4% des collégiens, 4,6% des lycéens et jusqu'à 10,9% des élèves des lycées professionnels.

- dès mars 09, 5000 médiateurs de réussite seront implantés dans les établissements de 215 quartiers déjà ciblés par la politique de la ville (332 collèges ou lycées).Ils prolongeront l'action des conseillers principaux d'éducation (CPE) en allant dans des familles dont l'enfant n'est pas assidu pour le faire revenir en cours.

- lutte contre la violence scolaire : introduction notamment des travaux d'utilité collective comme réponse disciplinaire.Pour les enseignants sera mis en place un module de formation à l'autorité, expérimenté dans l'académie de Créteil

- pour l'orientation : mise en place à la rentrée prochaine d'une plate-forme téléphonique, doublée d'un service de réponses par Internet. Des équipes mixtes (Onisep, conseillers-d'orientation-psychologues ,acteurs économiques) répondront au téléphone.

- une nouvelle ''académie'' sera créée sur Internet, offrant tous les enseignements du cours préparatoire à la terminale.

- lutte contre la violence scolaire : introduction notamment des travaux d'utilité collective comme réponse disciplinaire.

- revalorisation de la fonction enseignante : une fois que la réforme du recrutement aura été mise en place (2010) le gouvernement fera progresser globalement les carrières.

● ● Le ministre a confié au quotidien ''Les Echos'' « je ne pense pas que ce sera moi qui mettrai en oeuvre la réforme des lycées à la rentrée 2010. La réforme sera conduite,en effet, par Richard Descoings ,directeur de Sciences-Po Paris.Tous les syndicats ont critiqué le recrutement de 5000 médiateurs de réussite scolaire, précaires et pas formés, alors que dans le même temps le ministre supprime 13 500 postes en 2009.Il s'agit selon eux d'une mesure inadaptée et il aurait mieux valu renforcer les effectifs des CPE, des assistants sociaux. Une fois de plus une décision importante est prise sans concertation et dans la précipitation.

Malaise dans le primaire. Janvier 09, un peu partout quelques enseignants refusent d'organiser l'aide individualisée et boycottent en partie les évaluations de CM2.

Dans plusieurs départements : Dordogne – Gironde-Haute - Garonne- Charente - Paris... (et pour les syndicats le nombre augmentera vite) des délégations des syndicats : Snuipp – Sud-éducation – CGT – CNT remettent à l'Inspecteur d'académie des lettres d'enseignants désobéissants exprimant leur refus d'appliquer la réforme du primaire. Un peu partout, des professeurs des écoles (600 à Paris) refusent d'organiser l'aide personnalisée dans les écoles ou boycottent en partie les évaluations nationales du CM2. Ils estiment que l'aide individualisée ne peut pas profiter aux enfants vraiment en retard car elles alourdissent leur emploi du temps et ils remplacent ces heures par d'autres activités . Ils refusent aussi de se substituer aux maîtres spécialisés des Rsaed qui ,eux, ont une formation spécifique.

Sachons aussi que seraient nombreux les enseignants qui n'appliquent pas l'aide personnalisée mais qui ne le disent pas pour éviter les sanctions. L'administration le sait mais elle ne bouge pas. En revanche un professeur des écoles de Colomiers – le premier à s'être engagé dans la désobéissance pédagogique - a été sanctionné au portefeuille : deux journées de retenue salariale par semaine- pour son refus de mettre en oeuvre ces deux heures d'aide hebdomadaires.

Les enseignants ''désobéisseurs'' mobilisés.

Dans le Sud-ouest du 07/07/09 nous avons pu lire que ''plusieurs professeurs des écoles désobéisseurs emblématiques de la contestation contre les réformes du primaire, passent cette semaine en commission disciplinaire, sur fond d'appels au nouveau ministre de l'Éducation, Luc Chatel, à renouer le dialogue mis à mal par X.Darcos. Le mouvement de désobéissance engagé cette année, vise en effet les réformes mises en place en primaire par l'ex-ministre Darcos : les nouveaux programmes et les deux heures d'aide personnalisée par semaine. Selon ses opposants, cette aide alourdit des journées qui sont déjà parmi les plus longues d'Europe voire du monde. Les désobéisseurs sont 2807 et disposent d'un site internet mais de nombreux autres professeurs sont opposés à cette aide (comme nous l'avons développé plus haut dans ce chapitre) sans pour autant s'être déclarés désobéisseurs.

Juillet 2009 : les professeurs désobéisseurs conte-attaquent.

Tel est le titre d'un article d'Aujourd'hui du 11/07/09. On y apprend que le Tribunal administratif de Montpellier (Hérault) a suspendu le 10/07/09 la retenue de salaire d'un enseignant, membre de l'association des désobéisseurs, qui refusait de mettre en oeuvre l'aide personnalisée aux élèves. Ce professeur des écoles avait été ponctionné de 12 puis de 24 mois de salaire pour avoir pris par petits groupes les élèves de sa classe plutôt que de se consacrer uniquement aux enfants en difficulté. Il avait contesté en référé la légalité de cette retenue.

Cette décision intervient au moment où ceux qui refusent d'appliquer les réformes mises en place à l'école primaire passent devant des commissions de discipline ou devant la justice. En Haute Garonne un professeur des écoles de Coulomiers risque une grave sanction pour refus d'obéissance, incitation à la désobéissance et manquement au devoir de réserve.

Il ne peut pas être exclu de l'EN mais il encourt un abaissement d'échelon ou un déplacement d'office, un blâme ou un avertissement. C'est l'Inspecteur d'Académie qui prendra la décision sous peu. Il est reproché à cet enseignant d'avoir mis en place un atelier de théâtre sur les heures prévues pour l'aide personnalisée. Les quelques 2800 professeurs qui déclarent ouvertement leur désobéissance estiment que ce soutien alourdit pour les enfants en difficulté une journée de travail déjà parmi les plus lourdes en Europe voire dans le monde. Pour le nouveau ministre de l'Education, Luc Chatel, c'est clair et net : ''un fonctionnaire se doit de mettre en oeuvre les orientations décidées par sa hiérarchie.'' Ce qui est certain – nous l'avons entendu dire à beaucoup de parents – c'est que les élèves en difficulté et qui suivent ces 2 heures d'aide personnalisée sont très fatigués car ils ont parfois des journées quasiment non-stop et au bout de tant d'heures ils déconnectent tout à fait. Ce que le ministre considérait comme un plus devient un grand moins à cause des 8 demi-journées alors qu'avant il y avait en plus le mercredi ou parfois le Samedi matin

Les enseignants du primaire ''en résistance ''réaffirment leur détermination.

Aujourd'hui du 28/08/09 écrit que les enseignants du primaire en résistance ont réaffirmé leur détermination à lutter contre les réformes engagées l'an passé dans l'Education nationale. Alain Refalo , l'un des leaders du mouvement, avait été sanctionné en Juillet après avoir refusé d'appliquer le dispositif d'aide personnalisée. Deux autres risquent de se voir retirer leurs postes de directeur d'écoçle pour n'avoir pas rempli le fichier base élèves contesté.

Pour Philippe Meirieu pédagogue et philosophe il y a de la dépression chez les enseignants comme le montrent des phénomènes nouveaux comme ''les désobéisseurs ''.Pour lui cela ne s'était jamais vu, preuve que l'école est malade. Il lui manque une vision, un projet.

Le ministère de l'Education nationale se pourvoit en cassation (affaire des retenues de salaires).

Dans la presse du 25/08/09 on pouvait lire que le ministère de l'Education nationale s'est pourvu en cassation contre les suspensions de retenues sur salaires de 2 professeurs des écoles ''désobéisseurs'' de Marseille : Erwan Redon et Christine Jousset. Ils s'étaient vu retirer 32 jours de salaire sur 3 mois pour service non effectué. Mais , saisi en référé, le tribunal de Marseille avait suspendu cette mesure.

Un enseignant du primaire en ''résistance'', Alain Refalo, écrit dans Libération, comment, en tant qu'enseignant, il fait la différence entre autorité et autoritarisme. Lisons-le.

Cet enseignant du primaire, qui fait partie des enseignants en résistance, part d'une déclaration à la presse du ministre L.Chatel : '' la désobéissance n'est pas compatible avec les valeurs de l'éducation,, avec l'idée que je me fais du métier d'enseignant.''. Alain Refalo ne prend pas cette déclaration pour un axiome il entend la discuter textes officiels éventuellement à l'appui.

Extraits de son plaidoyer.- .... certes, l'obéissance aux lois et aux règles qui fondent le droit et la justice est nécessaire dans toute société démocratique. Et nous avons à coeur , tout particulièrement à l'école primaire, d'élaborer avec nos élèves des lois et des règles, justes, équitables,et utiles au vivre ensemble. Apprendre à nos élèves à les respecter s'inscrit dans un projet éducatif qui prend en compte la dimension relationnelle inhérente à toute situation d'enseignement. Mais vouloir inculquer l'obéissance, c'est rendre acceptable la soumission inconditionnelle, c'est inciter à renoncer à tout jugement personnel ,c'est une culture de l'obéissance sans discernement. Est-ce compatible avec la formation d'individus responsables? Nous ne le pensons pas....Pour lui, le ministre confond 2 notions qu'il convient de distinguer : l'autorité nécessaire à tout enseignement et l'autoritarisme , abus de pouvoir contraire au principe même de l'éducation. À l'école, l'autorité éducative est fondée sur une parole et une attitude du maître , respectueuses de l'élève, qui doivent notamment lui faire comprendre le bien fondé de l'obéissance aux règles de vie commune. Elle est une alternative à la permissivité et à l'autoritarisme. Cette autorité de l'adulte , nécessaire à la structuration de la personnalité de l'élève ne saurait donc résulter d'un rapport de domination- soumission entre l'adulte et l'enfant, qui est la marque de l'autoritarisme.

Le maître qui abuse du pouvoir que lui confère son statut utilise la contrainte pour obliger l'enfant à obéir. Il fait le choix de se venger et n'utilise pas la sanction éducative qui vise à responsabiliser l'enfant et lui permettre d'être accepté par le groupe. C'est précisément cet abus qui est la marque de notre institution aujourd'hui envers les enseignants du primaire qui contestent des réformes élaborées sans concertation et imposées à la hussarde. Cet autoritarisme suscite tantôt la soumission des enseignants , tantôt leur révolte.

Notre résistance à des dispositifs pédagogiques néfastes, qui contribuent à déconstruire l'école publique est obéissance aux principes d'égalité, de liberté et de fraternité qui fondent la République. Elle s'appuie tout particulièrement sur la liberté pédagogique inscrite dans la loi ''le professeur des écoles ne saurait être un simple exécutant'' est-il énoncé dans les nouveaux programmes. Si ces mots ont un sens , le ministre doit faire respecter la loi et reconnaître que les enseignants qui n'appliquent pas à la lettre certains dispositifs pédagogiques tout en mettant en place des alternatives efficaces et reconnues sont parfaitement dans leur droit.

Alain Refalo rappelle au passage que 70% des enseignants du primaire ne respectent pas l'interdiction des devoirs écrits à la maison et ce malgré des dizaines de circulaires depuis quarante ans! Pour lui il s'agit alors d'une désobéissance non revendiquée mais tolérée par l'institution et il ajoute : un élève du primaire ne serait-il pas en droit de refuser les devoirs écrits et de désobéir? Devra-t-il être puni pour son refus d'obéissance? Des règles justes , de la considération, voilà ce qui suscitera '' l'obéissance des élèves''. Les enseignants doivent être exemplaires sur ce point.

Et si M.Chatel souhaite que les enseignants obéissent, il doit signer , en rupture avec son prédécesseur, des décrets et des arrêtés porteurs de progrès pour l'école publique. Car là où règnent la justice et respect, la désobéissance est sans objet tant pour les adultes que pour les élèves.

Janvier 2011 la FCPE et ''les enseignants désobéisseurs ''contre les évaluations du CM2.

La presse du 13/01/2011 a fait savoir que la FCPE, première fédération des parents d'élèves appelait au blocage des évaluations de CM2,prévues du 17 au 21 janvier 11, demandant aux parents de refuser de transmettre les résultats de leurs enfants hors de la classe. Les enseignants ''désobéisseurs'' prônent,eux, le boycott de ces évaluations très critiquées depuis leur mise en place en 2009.

Mars 2013 : les évaluations en CE1 et CM2 en sursis.

Les évaluations en CE1 et CM2, lancées en 2009 et très critiquées par les enseignants, seront facultatives cette année avant leur suppression, conformément à une promesse du ministre de l'Education nationale Vincent Peillon.

Le ministre X.Darcos n'accepte pas une des causes du conflit gouvernement/université : la suppression de la réforme de la formation des enseignants.

Dans différents médias le 12/02/09 le ministre X.Darcos a déclaré qu'il tenait à son recrutement. Il a affirmé qu'il n'y avait aucune raison de repousser la réforme de la formation et du recrutement des enseignants, comme l'ont demandé les présidents d'université. Non sans acrimonie, il a dit : ''On va les trouver les gens pour passer nos concours''.

Rappelons que les présidents d'université s'inquiètent depuis plusieurs mois du manque de temps pour préparer et mettre au point la réforme de la formation et du recrutement des futurs enseignants , réforme qui se fait dans la précipitation. Ils pensent, en âme et conscience,que ce qui est fait actuellement ne peut que rabaisser le niveau des futurs professeurs qui n'auraient pratiquement aucune formation pédagogique alors que ''l'enseignement est un métier qui s'apprend''.Ils demandent de repousser la date de mise en place et plusieurs affirment que la meilleure solution serait de s'inspirer des IUFM, mutatis mutandis naturellement.

Le monde enseignant et universitaire juge scandaleux, inquiétants et indignes, les propos de X.Darcos sur la formation des professeurs..

Le 12/02/09, sur RTL, le ministre Darcos défendait la réforme controversée formation des maîtres. Il a tenu les propos suivants : ''Aujourd'hui les professeurs passent un concours, ils sont mis dans les IUFM où on leur apprend des théories générales sur l'éducation et de temps à autre, ils vont remplacer un professeur absent. Ce n'est pas comme ça qu'on forme des gens. Ils sont sans arrêt devant un simulateur de vol. Alors que dans le système que je propose, ils ne le seront pas.

Réactions immédiates : Tant de désinformation et tant de mépris sont insupportables a répondu le Sgen-CFDT qui a poursuivi (Libération du 14/02/09) : ''X. Darcos sait forcément que les jeunes professeurs qui viennent de réussir le concours enseignent huit heures par semaine dans le secondaire, ou un jour par semaine dans un premier temps dans le primaire. Ils ne passent donc pas l'année à écouter des théories fumeuses dans les IUFM mais se confrontent à la dure réalité d'un métier de plus en plus difficile.'' Avec la tenue de tels propos le ministre a encore menti : il se montre au grand jour plus artificieux que diplomate, plus retors que subtil, plus machiavélique et il n'est plus à un mensonge près comme nous l'avons souligné plusieurs fois dans ce site.

Le Snesup dénonce le mépris sans précédent de X.Darcos pour les universitaires. Le ministre a parlé de leurs discussions sybillines pour mettre au point les nouveaux masters des enseignants. Cet anti-intellectualisme rappelle au Snesup les pires heures de l'histoire de France.

La Conférence des professeurs d'université (CPU) et celle des directeurs d'IUFM ont publié un communiqué : ''ces propos insultent tous les personnels aujourd'hui engagés dans la formation des maîtres.'' Comme le dit un membre du parti d'opposition : Darcos prend le risque d'un affrontement durable et d'un blocage total.

Lire au chapitre 4a les sous/chapitres : '' Janvier 2009, où en est la mastérisation des enseignants?''Véritable course d'obstacles pour devenir professeur''.

Au sommet social (syndicats/Président de la République) du 18/02/09, rien pour les fonctionnaires.

Comme l'écrit Libération du 19/02/09 à propos du sommet (syndicats/Président de la République) du 18/02/09 - ''Ni chômeurs, ni travailleurs en activité partielle, ni salariés précaires – considérés comme les victimes de la crise, les fonctionnaires ne sont pas la priorité du Président : face à certains syndicats qui lui demandent de revenir sur les 30 000 suppressions de postes décidées en 2009, Nicolas Sarkozy a renvoyé ces questions à des réunions bilatérales, la semaine prochaine,entre les ministres concernés et les syndicats.

Le soir, dans son allocution télévisée, le président a dit qu'il continuerait toutes les réformes envisagées comme celles du primaire, du lycée, de l'université, de la formation des maîtres, de l'hôpital.....Les smicards non plus (qui concernent à peine un salarié sur 10 a assuré le Président) ne verront pas leurs revenus augmenter; malgré la pression des salariés. Quant aux non-imposables – la moitié des ménages français – ils ne sont, par principe, pas concernés par les allégements d'impôts consentis pour les classes moyennes défavorisées.

Lycéens, étudiants, enseignants du primaire à l'université, nombreux autres fonctionnaires devraient donc se retrouver à la mobilisation du 19 mars 09 annoncée par les centrales syndicales.

Le 23/02/09 le ministre de la fonction publique réaffirme qu'il ne reviendra pas sur la suppression prévue de 30 000 emplois ni sur le niveau des salaires.

Le ministre de la Fonction publique, Eric Woerth et son secrétaire d'Etat, André Santini, ont réaffirmé à la CFDT et à la CGT le 23/02/09 qu'ils ne reviendraient ni sur la suppression prévue de 30 000 emplois en 2009 ni sur le niveau de la hausse des salaires.

Contrairement à ce que disent les ministres Darcos et Pécresse la réforme de la formation des professeurs ne pourrait être mise en place qu'à la rentrée 2010/2011 et les concours en 2011.

Les tensions qui règnent dans les universités depuis 7 semaines (Libération du 18/03/09) et qui ont vu des dizaines de milliers d'enseignants-chercheurs et de chercheurs participer à des grèves de cours, des manifestations et des débats , auront à coup sûr, un impact sur les décisions ministérielles. Les futurs professeurs s'inquiètent aussi de leur sort pour l'an prochain. Ils se sentent dans le flou le plus total et voudraient avoir des réponses au plus tôt. En face X.Darcos et V.Pécresse refusent une négociation globale de leurs réformes. Pourtant il semble de plus plus qu'ils céderont devant cette opposition solide et bien structurée de l'Université car la contestation au 18/03/09 continue toujours.

La dernière déclaration de la Conférence des présidents d'université (CPU)devrait enterrer les espoirs des deux ministres qui voulaient faire entrer en vigueur la réforme de la formation des enseignants, même partiellement , dès le concours 2010. Pour la CPU cette réforme ''ne peut aujourd'hui être mise en place qu'à partir de rentrée 2010/11 et les concours en 2011. La CPU a lancé un ultimatum aux deux ministres en leur donnant 2 semaines pour statuer de manière définitive sur le concours de 2010 pour que cesse la confusion. Les décisions du gouvernement après le succès de la journée nationale de protestation du 19/03/09 sont attendues par tous les syndicats.

La journée d'action du 19/03/09 a connu une plus forte mobilisation encore que celle du 29/01/09.

La deuxième journée de mobilisation, pour faire plier le gouvernement en faveur des salariés a connu un franc succès et elle a été encore plus suivie que la manifestation du 29/03/09. Il y avait 213 manifestations en France à l'appel des 8 principaux syndicats contre 198 en janvier. Les syndicats réclament une relance économique par la consommation, la fin des suppressions de postes dans la Fonction publique et ils proposent de revenir sur certaines réformes comme la remise en cause des 35h ou le bouclier fiscal confirmé à l'Assemblée. On sait que le premier ministre a prévenu qu'il n'y aurait aucune enveloppe supplémentaire. Les responsables syndicalistes déclarent que le gouvernement devra rediscuter.

On a pu voir dans un sondage de l'Ifop du 17/03/09 que 78% des Français soutenaient la mobilisation syndicale. Les banderoles et la foule qu'elles drainaient sont une preuve incontestable de la présence importante des enseignants qui, depuis des semaines voire même des mois, luttent contre la suppression des postes et contre la réforme de la formation des professeurs. On sent que chez les universitaires notamment la contestation se radicalise et gouvernement devra en tenir compte. Pour désamorcer en partie le conflit (mais y arrivera-t-elle?) et faire baisser le nombre des grévistes, la ministre V.Pécresse a envoyé une circulaire aux présidents des universités pour leur rappeler la loi qui veut que tout gréviste fonctionnaire ne touche de salaire lors d'une journée de grève. Il va falloir que le gouvernement cède car les prodromes d'une révolte sont perceptibles à bien des égards.... et des inquiétudes fondées planent sur les examens..Que va dire et faire le gouvernement après cette importante journée de protestation??

Malgré le succès du mouvement social du 19/03/09 le gouvernement reste inébranlable et ne veut pas d'un plan de relance bis.

Un mouvement social sans précédent dans le pays et ....un gouvernement sourd aux réclamations des manifestants. Le soir du 19/03/09 Premier ministre, conseillers de l'Elysée, ministres, se sont succédé dans les médias pour dire qu'ils comprenaient l'inquiétude légitime devant la grande crise mondiale et ils ont tous repris la même antienne :''les mesures ont été prises (lors du sommet social du 18/02/09), y compris sociales, attendons qu'elles produisent leurs effets.''De Bruxelles (où il assistait au sommet européen) le président de la République a affirmé qu'il fallait mettre en oeuvre sans délais toutes ces mesures. Il a rajouté qu'avant l'été le gouvernement évaluera ces mesures, les complétera, modifiera et s'il le faut ajoutera d'autres mesures. Président et premier ministre ont agi de concert et ils ont déclaré qu'il n'y aurait pas de nouveau plan de relance, notamment par la consommation, comme le réclamaient syndicats et opposition

Quelques réflexions sur l' attitude gouvernementale. : → des éditorialistes déplorent un ''autisme'' du pouvoir.→ l'intersyndicale a appelé le gouvernement et le patronat à entendre ce que disent les salariés.→ La secrétaire du PS, Martine Aubry, a dénoncé des mesurettes pas à la hauteur → Ségolène Royal a appelé à continuer la protestation et elle a dénoncé l'incompétence et le mépris du pouvoir.→ Fr.Bayrou a fustigé une réponse insuffisante et une attitude désinvolte du gouvernement.

Le 20/03/09 le ministre Darcos cède à la revendication de la Conférence des présidents d'université sur la réforme des concours des professeurs mais toute la réforme n'est pas repoussée .

D'après l'AFP le 20/03/09 Xavier Darcos a repoussé d'un an la réforme des concours des professeurs, ouvrant des discussions qui s'annoncent serrées avec les syndicats jugeant insuffisantes les concessions faites. Le ministre a cédé à l'exigence de la CPU (Conférence des présidents d'université) en décidant , vendredi 20/03, de maintenir les concours de 2010 dans leur état actuel : ce qui était déjà une assurance pour l'agrégation le devient aussi pour le Capes et le concours de professeur des écoles. Le flou est donc dissipé pour les étudiants .Pourront se présenter aux concours 2010 :- les titulaires d'un master ou les inscrits en master 2 mais aussi les candidats admissibles en 2009 et les étudiants inscrits en master 1 à la rentrée 2009.

La partie concours de la réforme de la formation des enseignants est ainsi repoussée d'un an et les nouveaux concours ne se mettront en place qu'en 2011.Une fois leur concours obtenu, les fonctionnaires stagiaires auront un tiers de temps en formation continue alors que la réforme qui supprime l'année de stages rémunérée en IUFM prévoyait initialement un plein temps devant classe après le concours. Avant le concours, les stages de master2 ne seront pas utilisés pour couvrir des besoins permanents d'enseignement. Enfin le recrutement par concours nationaux des professeurs et conseillers d'éducation (CPE)est qualifié de ''principe intangible'' et la revalorisation financière promise concernera non seulement les néo-titulaires mais aussi l'ensemble des enseignants.

La FSU, principale fédération de l'éducation, a salué des évolutions qui prennent en compte les mobilisations et infléchissent sensiblement les projets connus jusqu'ici. Le SE-Unsa et le Sgen-CFDT ont vu aussi des points positifs. Pour autant toute la réforme n'est pas repoussée, dit-on au ministère : des volets entreront bien en vigueur en septembre 2009 (stages de 108 heures en masters, bourses) et, surtout les étudiants qui obtiendront le concours 2010 deviendront professeurs stagiaires en septembre 2010 sans passer par l'IUFM.

Situation qui entraînera dès cette date la suppression de plusieurs milliers d'emplois d'enseignants-stagiaires, au titre de la politique de non-renouvellement des postes de fonctionnaires partant à la retraite. Cette année réformée de fonctionnaire stagiaire constituera, vraisemblablement, le coeur des discussions ouvertes par X.Darcos , saluées par des syndicats qui avaient dénoncé jusqu'alors son absence de dialogue. Les syndicats réclament en effet une formation continue à mi-temps, s'inquiétant de l'absence de référence au rôle des IUFM, intégrés aux universités, dans la lettre de M.Darcos. Ils dénoncent aussi le ''flou'' persistant en ce qui concerne le volet professionnel de la formation. La FSU veut donc poursuivre la mobilisation universitaire dont la prochaine journée est prévue le mardi 24/03/09.

Faible mobilisation le 24/11/09 lors de la grève à l'Education nationale:

Pour cette première journée de grève de l'année 2009/10,la mobilisation a été moyenne : les syndicats ont parlé de 20 à 30% dans le primaire et de 40% dans le secondaire. Le ministère , de son côté, a compté de 12,5 % à 13,5% de professeurs grévistes. La façon de calculer de chacun des pôles a toujours été différente. Tous les syndicats n'avaient pas appelé à la grève. On peut dire, pour avoir questionné des enseignants, que cette mobilisation a souffert de la division syndicale, de l'éclatement des revendications (pas de plateforme commune)et de la lassitude de ces journées de grève qui coûtent cher aux enseignants et qui ne leur apportent pas des résultats tangibles. La Fidl, l'Unef, Sauvons la Recherche(SLR) et Sauvons l'Université ( SLU) avaient aussi appelé à la grève. Et pourtant le mécontentement est réel ....

Il est certain qu'il y aura dans un avenir proche des manifestations importantes car tout dernièrement les arbitrages ministériels sur les questions en suspens ont déclenché un tollé ( Libération du 25/11/09).Les critiques portent surl'appauvrissement de la formation professionnelle et la grande difficulté – pour ne pas dire l'impossibilité – de préparer un master et un concours la suppression de postes → la crainte des enseignants et des jeunes de voir une précarisation du métier avec de plus en plus de contractuels et de vacataires → la revalorisation des salaires au point mort...et aussi le contenu du nouveau lycée qui agite déjà quelques académies comme Rennes, Nantes, et Ile de France.

Axes principaux de la circulaire de rentrée 2010 : B0 n°11 .

Les principaux axes (encart du 18/03/09 du BO 11 ) s'articulent autour des réformes actuelles du système éducatif : - réforme du lycée – refonte de la formation des enseignants on encore le nouveau DNB.

Cinq principes directeurs sous-tendent les mesures concrètes mises en oeuvre à la rentrée 2010 :



        1. maîtriser les fondamentaux et ancrer l'éducation artistique et culturelle: améliorer la maîtrise du français et prévenir l'illettrisme.

        2. - personnaliser les parcours scolaires : renforcer les dispositifs d'aide et d'accompagnement personnalisés – développer de nouveaux services d'orientation – lutter contre le décrochage – favoriser un meilleur accès des élèves issus des milieux défavorisés à des parcours de réussite et d'excellence – soutenir les élèves en grande difficulté en dialoguant avec les familles – répondre aux besoins éducatifs particuliers des élèves.

        3. - responsabiliser les équipes et les élèves à tous les niveaux : - encourager l'expérimentation et l'innovation – promouvoir l'autonomie et la responsabilité des établissements scolaires – rendre les élèves plus responsables – réaffirmer l'autorité du professeur dans sa classe – prévenir et lutter contre la violence et les discriminations – favoriser l'appropriation des symboles républicains – ouvrir l'École aux parentsgénéraliser l'éducation au développement durable .

        4. - accélérer le développement du numérique à l 'école : généraliser les espaces numériques de travail (ENT) et le cahier de texte numérique – stimuler l'apprentissage des langues vivantes – former les enseignants et les cadres aux technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement ( TICE)..

        5. - renforcer la politique de santé et la pratique du sport : adapter une politique de santé aux besoins des élèves – développer les pratiques sportives à l'Ecole.

Ces principes se déclinent en priorités par niveau d'enseignement.

A) – à l'école primaire : - garantir l'application pleine et entière des programmes dans toutes les classes de l'école primaire - donner sa pleine mesure à l'aide personnalisée - mener chaque élève au maximum de ses possibilités – améliorer la fluidité du parcours scolaire.

B) – au collège : - parachever la mise en oeuvre du socle commun grâce au livret commun de compétences – mettre en place l'application nationale ''livret personnel de compétences'' – installer le nouveau DNB - '' à la rentrée 2010, tous les établissements disposeront, via leurs serveurs académiques , d'une application numérique, appelée : Livret personnel de compétences , développée sous environnement Sconet. Elle permet de renseigner les compétences validées , d'éditer les attestations pour les familles et d'assurer la transmission des données vers l'application Notanet ...Lors du conseil de classe du 3° trimestre de la classe de troisième , le chef d'établissement valide ou non l'acquisition du socle commun. Les validations obtenues remonteront vers l'application Notanet , comme les notes de contrôle continu.. Le DNB verra aussi l'avènement de l'épreuve d'histoire des arts qui prendra la forme d'une présentation orale.

          1. - au lycée : - mieux accompagner et orienter les élèves -adapter le lycée à son époque.-consolider la réforme de la voie professionnelle-le proviseur désignera un ''référent culture'', professeur volontaire en charge de l'animation de la vie culturelle et des contacts avec le monde culturel.

Conclusion : à peu de choses près,cette circulaire est la somme des décisions du gouvernement sous les quatre derniers ministres de l'Éducation nationale. On peut en trouver tous les détails dans différents chapitres de ce site

Avril 2010 : à l'issue des États généraux le ministre Luc Chatel a dévoilé le 08/04/10 différentes mesures pour la sécurité dans les établissements scolaires.

Interrogé par Sud-Ouest à son retour des Etats généraux, le sociologue et universitaire Eric Debarbieux , président du Conseil scientifique, a déclaré qu'il était globalement satisfait du résultat de ces rencontres de 48h sur la sécurité à l'école :''les débats étaient d'une qualité exceptionnelle. Il y a des avancées sur plusieurs points , une évolution du discours politique sur le sujet., je trouve que tout cela va dans la bonne direction. ''Il estime avoir été entendu sur plusieurs points et notamment la rechercher de solutions à long terme ou la stabilisation des équipes ( durant les Etats généraux les chercheurs n'ont cessé de plaider pour des équipes soudées.)et la formation des enseignants. Il a souligné aussi l'importance d'une politique qui tienne compte des ''microviolences au quotidien'',ces petites violences répétitives qui sont un élément essentiel dans la dégradation du climat scolaire. [Dans ce site nous avons déjà, il y a quelques années, rapporté des propos identiques de Debarbieux.]

Il a suggéré que l'effort soit accentué sur des ''établissements plus difficiles'' quitte à déroger au principe national de nomination des enseignants. Selon lui , la problématique des moyens , évoquée à plusieurs reprises ,est une question syndicale et non pas scientifique.''Il ne faut pas se focaliser là-dessus et que cela bloque toute avancée.'' mais en disant ''il ne suffirait pas d'augmenter le nombre de postes d'enseignants et de surveillants il laisse entendre que la création de postes n'est pas la condition suffisante, la seule''. C'est évident. Mais pour ce qui nous concerne nous avons toujours pensé que pour un travail sur l'humain (élèves, parents ) c'est la présence de l'être humain (enseignant, surveillant), qui est la condition sine qua non de la réussite d'en enfant. Pour l'avenir du pays il faut savoir (vouloir )y mettre le prix.

Luc Chatel s'est montré d'accord avec cette analyse et il a souhaité que l'on évoque la souffrance des enseignants et des élèves. Pour y remédier il faudra former enseignants et surveillants à y faire face. C'est à une véritable ''refonte'' de leur formation continue comme de celle des assistants d'éducation, qu'ont appelé les participants. Eric Debarbieux a souhaité aussi qu'il y ait une intervention partenariale avec les travailleurs sociaux et le police. Pour le ministre ce sera la priorité.

Quelques annonces faites par le ministre avant la circulaire détaillée : - proposer à chaque étudiant préparant le concours une formation sur la gestion des conflitsdoubler les effectifs des équipes mobiles de sécurité, EMS (environ 500 personnes - pour moitié des policiers ou des agents de sécurité reconvertis, pour l'autre moitié d'anciens surveillants ou des retraités de l'Education nationale.) dans une centaine d'établissements les plus exposés à la violence. Les syndicats se sont déclarés réservés sur leur efficacité et critiquent le fait que l'on recoure à des contractuels.;Les enseignants qui ont eu affaire avec les EMS parlent d'une aide ponctuelle ,mais pas d'une vraie solution. limiter les exclusions comme sanction en privilégiant des travaux d'intérêt général. La sociologue,Cécile Carra, a écrit il y a quelques mois : '' l'échec et l'exclusion scolaire vont de pair avec la violence'' ● créer un dispositif trimestriel de mesure des violences ....(décisions globalement jugées insuffisantes ou en décalage par les représentants d'enseignants, d'associations de parents d'élèves - le ministre a prévu un bilan d'étape dans six mois . Ce qui a fait l'unanimité !!!)

L'annonce la plus innovante : le programme baptisé ''Clair''(collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite) mis en place dès la rentrée prochaine dans une centaine d'établissements les plus sensibles.

Ces établissements seront encouragés à mener des expériences pédagogiques sous la conduite d'un ''préfet des études'' (fonction qui existe dans des écoles religieuses). Les chefs d'établissement auront la possibilité de choisir leur équipe et d'attirer des enseignants motivés par des avantages non précisés. Donc il ne devrait plus y avoir d'affectation systématique des débutants dans des établissements difficiles.

Quand on parle de schizophrénie..... : dans cet article on lit que syndicats enseignants, lycéens,etc...ont presque tous souligné la schizophrénie ambiante. Les interventions des chercheurs ont été jugées intéressantes et les ateliers ouverts mais le discours du ministre Chatel a déçu ''le ministre refuse de comprendre, estime le SNES; s'il avait écouté , il aurait entendu l'exigence de prévention, les limites de la réponse par la seule répression et la demande d'une autre réforme de la formation des enseignants.

La FCPE,première fédération de parents d'élèves a parlé d'une occasion ratée même si elle a apprécié l'annonce d'une conférence sur les rythmes scolaires.

Analyse de Libération du 09/04/10 : ....résultat des Etats généraux '' des propositions où le meilleur côtoie le pire et qui manquent l'un de leurs objectifs – faire le consensus.....■ côté positif : - le ministre a évité un énième grand plan antiviolence et la rhétorique éplorée autour des établissements de banlieue à feu et à sang. Pragmatique il s'est rangé aux avis des chercheurs.; pour agir il faut d'abord évaluer correctement les faits de violence , les agressions les plus graves mais aussi les petits harcèlements : SMS insultants , moqueries quotidiennes. Tous les chercheurs s'en plaignaient : la France manque de données fiables sur la violence scolaire.

Le ministre a annoncé que l'enquête annuelle ''Sivis'', réalisée sur un panel d'établissements , deviendrait trimestrielle. Il s'agira d'y inclure tous les types de violence , y compris les microviolences passées sous silence. Une enquête de victimisation auprès des victimes enseignants comme élèves. Pour l'historien de l'Education Claude Lelièvre, c'est un tournant historique : après des années de dénégation, l'institution reconnaît le phénomène de la violence scolaire.

Le ministre a promis des formations à la gestion des conflits pour les enseignants .Il a annoncé que les nouveaux profs, lors de leur première année d'exercice auraient un module de conduite de classe. Cette promesse intervient sur fond de réforme très contestée de la formation des enseignants et les syndicats dénoncent ensemble la quasi -disparition de la partie professionnelle de cette formation et le fait que l'onva envoyer dans des classes de jeunes profs qui n'auront guère vu d'élèves avant. Les responsables des lycées et collèges sensibles pourront désormais choisir leurs professeurs a annoncé le ministre.



côté négatif : le ministre a donné des gages à son camp en obéissant à la volonté de Nicolas Sarkozy : punir les parents démissionnaires en allant jusqu'à rendre effectives , dans les cas les plus flagrants, les sanctions en matière d'allocations familiales. Comme l'a écrit le journaliste ''c'était bien la peine d'organiser des assises scientifiques durant 2 jours pour en arriver là : tous les chercheurs, français et étrangers, travaillant sur ces questions ont conclu à l'inanité d'une telle mesure qui vise des familles dans la difficulté''.

Luc.Chatel a promis de réinstaurer la règle au coeur de la vie scolaire : se lever en présence d'un adulte, vouvoyer le professeur et l'élève et il a plaidé pour pour des exclusions moins fréquentes......Le représentant de l'UNL (union nationale des lycéens) a déclaré '' on avait fait des propositions sur des heures de vie de classe, on nous répond discipline, c'est scandaleux.''

La nébuleuse des crédits....

C'est le maillon très faible. Comment mettre en place ces promesses , et au-delà assurer la sécurité des établissements sensibles – les 10% de collèges et lycées qui cumulent plus de 50% des actes de violence selon les enquêtes - sans dégager de moyens supplémentaires? [Pour ce qui est des banlieues les syndicats font savoir que la suppression de la carte scolaire a accéléré la ghettoïsation des bahuts les plus défavorisés].

Dans l'Education, le non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux s'est traduit par la suppression de 40 000 postes des 3 dernières années . Et le chiffre de 20 000 circule pour l'an prochain. Situation qui obligatoirement augmentera l'insécurité à l'école. Les promesses de Luc Chatel peuvent paraître peu coûteuses mais pourtant il a parlé d'augmenter (les doubler)les effectifs des équipes mobiles de sécurité et de renforcer la formation, notamment continue , des enseignants – ce qui pourrait coûter cher. De plus, dans les établissements difficiles, les enseignants se sont récemment mobilisés pour demander plus de surveillants, expliquant – ce que nous avons personnellement fait souvent dans ce site – qu'aucune caméra ne pouvait remplacer la présence humaine.''Les chercheurs n'ont pas mis la question des moyens au centre des débats '' s'est défendu Luc Chatel. ''Nous proposons des solutions, le reste est l'affaire des politiques a répliqué Eric Debarbieux. Comme nous l'avons écrit au chapitre 11a, c'est l'humain qui est prioritaire dans la réussite des élèves et sans moyens financiers pour les employer toutes les meilleures théories, les analyses les plus pertinentes, les innovations séduisantes ne seront qu'illusions , fictions, utopies pour ne pas dire duperies.

Dans le JDD du le ministre Chatel s'attaque à ''l'innumérisme''et dit sa volonté de favoriser les sciences à l'école

Pour modifier le classement trop moyen des jeunes élèves au dernier baromètre Pisa (22e / 65 en maths et 27e sur 65 en culture scientifique) le ministre de l'Éducation nationale,Luc Chatel a déclaré au JDD du 30/01/2011 '' Je vais m'attaquer à l'innumérisme c'est-à-dire l'incapacité à réaliser les calculs de la vie courante...Il faut s'assurer que tous les automatismes sont bien en place par un entraînement quotidien aux calculs élémentaires : récitation des tables de calcul et pratique quotidienne du calcul mental en classe : 15 à 20 minutes de calcul mental par jour.''

Par ailleurs il a parlé du plan sciences qu'il développera le 01/02/11. « Pour les sciences j'encourage le déploiement d'un enseignement basé sur l'expérimentation et l'investigation, qui motive les élèves.» Pour ce faire le ministre va missionner dans chaque département un inspecteur de l'Éducation nationale pour les mathématiques et un autre chargé des sciences. Parmi les mesures envisagées , le gouvernement veut favoriser les sciences dès le recrutement des professeurs des écoles, actuellement titulaires à 75% de diplômes en lettres, en langues ou en sciences humaines. Une autre piste vise à encourager les filles à embrasser une carrière scientifique.

Note du webmaster : le néologisme '' innumérisme'' qui ne figure naturellement pas dans le dictionnaire courant, pas plus au demeurant que le mot ''numérisme'', bien qu'expliqué dans le texte, nous rappelle un extrait d'un article du ministre Chatel défendant le parler du Président attaqué par le député socialiste Loncle (cf- chap.11a -Page 34) ''Le Président de la République parle clair et vrai, refusant le style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l'auditeur et le citoyen...'' Innumérisme , n'est-ce pas amphigourique?

La méthode Chatel en primaire étudiée par Europe1.fr qui confronte des mesures annoncées par le ministre avec l'avis du syndicat SNUipp.

Le Plan sciences : Luc Chatel veut améliorer les niveau des écoliers, des collégiens et lycéens en sciences et en mathématiques. Il sera notamment demandé aux élèves de primaire de faire 15 à 20 minutes de calcul mental chaque jour et de réciter les tables de calcul et éventuellement d'apprendre le jeu d'échecs... ''Je vais m'attaquer à l'innumérisme c'est-à-dire l'incapacité à réaliser les calculs de la vie courante, arguait le ministre dans le Journal du dimanche.(30/01/11).''

Avis du SNUipp : '' les activités de calcul mental sont déjà pratiquées régulièrement en classe, à hauteur de 5 à 10 minutes par jour. Cela risque de laisser peu de place à l'apprentissage des mathématiques . Cette mesure est nécessaire mais pas suffisante à l'acquisition d'une culture scientifique solide, qui ne va pas s'acquérir par l'apprentissage du par coeur. Il faut apprendre, mais aussi comprendre et expliquer...''

l'anglais dès 3 ans :-le ministre entend revoir l'apprentissage des langues. Il propose ainsi que l'anglais soit développé dès l'âge de 3 ans ''Je veux que nous réfléchissions à l'usage des nouvelles technologies et d'internet dans les écoles pour faire appel à des professeurs à distance ''a-t-il expliqué sur Europe1.

le SNUipp : cette mesure n'est pas souhaitable dans la forme et pas réaliste dans les moyens dont dispose l'école. Le ministre propose de mettre un enfant de 3 ans devant un écran d'ordinateur, alors que la maternelle constitue avant tout un espace de socialisation. Par ailleurs , les élèves sont déjà censés être être initiés à l'apprentissage des langues vivantes à partir du CE1. Sur le terrain , on constate qu'ils ne disposent pas des 54h annuelles d'apprentissage. Les professeurs ont également des difficultés à enseigner les langues car ils manquent de formation dans ce domaine.

la suspension des allocations familiales en cas d'absentéisme : un décret entré en vigueur le 20/01/11 prévoit de suspendre les allocations familiales en cas d'absence durant au moins quatre demi-journées sur un mois. .Dans les faits , cette décision revient aux Inspecteurs d'académie, après signalement du chef d'établissement et avertissement à la famille.

le SNUipp : sur le terrain cette mesure aura des effets plus dévastateurs que bénéfiques. À chaque problème, sa sanction! On risque d'arriver à la politique de la double peine, alors qu'il aurait fallu plus de prévention. Il s'agit là de sanctionner des familles déjà en grande difficulté sociale. Cela aura des effets contre-productifs à l'objectif initial. Le gouvernement prend le problème à l'envers.

revoir les rythmes scolaires : la réforme des rythmes scolaires est toujours à l'étude, après quatre mois d'auditions. ''Nous cumulons le plus grand nombre d'heures par an concentré sur le plus petit nombre de journées de travail. Il s'ensuit donc une surcharge d'activité qui entraîne la fatigue de l'enfant''a rappelé le ministre. Cette réforme pourrait passer par la fin de la semaine de 4 jours. Pour ce faire, deux pistes de travail sont évoquées : faire travailler les élèves le mercredi matin ou raccourcir les vacances d'été. Le ministre s'est donné jusqu'au mois de juin pour prendre des décisions.

le SNUipp : nous sommes contre l'allongement des heures de classe. Il faut en revanche qu'on enseigne mieux. Il faut qu'on regarde les choses dans leur globalité, du lever de l'enfant jusqu'au moment où ses parents le récupèrent après l'école. On dirait que l'école est pénible et que le sport ou les activités artistiques viennent s'y ajouter comme un supplément d'âme.

Nota : cette dernière réponse sur un sujet d'une telle importance nous paraît vague et peu convaincante contrairement aux réponses aux autres questions.

L'aménagement imminent des rythmes scolaires provoque déjà l'inquiétude du lobby touristique et des collectivités locales.

Dans ''l'Expansion ''de Mars 2011 nous avons lu une analyse sur les futurs rythmes scolaires, intitulée ''les antiréforme craignent une addition salée''.Cette réforme, répétons-le, ne serait effective qu'en 2013....

Enjeux économiques qui pourraient faire capoter la réforme des rythmes scolaires:

Hausse de la facture du transport réglée par les conseils généraux :

- certaines collectivités pourraient demander aux familles de mettre la main au porte-monnaie. Eric Ritter , de la Fédération nationale des transports de voyageurs , propose d'ouvrir les lignes de transport scolaire au public afin d'en abaisser les coûts.

Surcoût du périscolaire à la charge des municipalités : de nombreux experts plaident pour un raccourcissement de la journée d'école sans pour autant copier le système allemand au demeurant abandonné petit à petit par des établissements d'outre Rhin. Si les cours s'arrêtent à 15h/15h30 les municipalités devront vraisemblablement organiser des activités sportives et culturelles. À Epinal, un tiers des écoles ne travaillent que le matin ce qui entraîne pour la mairie un surcroît de 400 € par enfant et par an. Tout l'après-midi libre c'est trop

long et peu de communes imiteront ce modèle d'autant plus qu'une très grande partie d'entre elles, depuis la réforme de la taxe professionnelle, sont au bord de l'asphyxie financière.

Baisse du chiffre d'affaires redoutée par l'industrie du tourisme : -le puissant lobby touristique et notamment celui du ski redoute la suppression du zonage des vacances d'hiver : 40% du chiffre d'affaires des stations proviennent de ces quatre semaines de vacances.

Selon les chronobiologistes , le rythme idéal des bambins est celui de ''7-2 '' sept semaines de travail et 2 de congés. Sauf que pour les enfants partis les premiers en vacances d'hiver, le dernier trimestre d'école peut atteindre onze semaines. Exténuant, dénoncent les médecins, qui stigmatisent la longue coupure d'été. Les grandes vacances pourraient donc être raccourcies de 2 semaines.

Le président de de la fédération nationale de l'hôtellerie a déclaré que cela revenait à concentrer les départs entre le 15 juillet et le 15 août avec,à la clé, une augmentation d'au moins 15% des prix et une baisse équivalente de leur chiffre d'affaires. Les professionnels du tourisme proposent le maintien du zonage même pour les grandes vacances qui s'étaleraient du 15 juin au 15 septembre. Mais alors il faudrait étaler les épreuves du bac, et donc fini les mêmes sujets pour tous. Et aller au-delà de deux zones compliquerait l'été des familles recomposées...Qui gagnera? On peut craindre que ce soit les industries du tourisme au détriment des jeunes . Ce serait grave car de quel milieu sont les enfants qui bénéficient des sports d'hiver?.....

Pour les syndicats il faudra créer des postes d'enseignants :

Pour les syndicats comme celui du SNUipp, par exemple '' si on réfléchit à l'organisation de l'année scolaire , on ne peut pas passer à côté de la qualité de ce temps et de l'évolution du travail en ayant présent à l'esprit le fait que l'investissement de la France dans le primaire est inférieur de 15% à la moyenne des pays de l'OCDE. Réévaluer cette dépense revient à financer 37 000 postes supplémentaires.....ce qui permettrait enfin de travailler en petits effectifs à des moments choisis de la journée ou d'intégrer les devoirs dans le temps scolaire.

Alors que le coût moyen d'un enseignant débutant atteint 25 000€ , la facture pour l'Etat atteindrait 925 millions d'euros . À défaut de faire maigrir le ''mammouth'' peut-être faut-il chercher à le rendre plus agile (extrait de l'Expansion -mars 2011)..

Fin Janvier 2011, Luc Chatel multiplie les annonces sur l'apprentissage des langues.-

Alors que plusieurs établissements connaissent les suppressions de postes à la rentrée 2011,le ministre lance des initiatives dans tous le sens : anticipation de l'enseignement de la philosophie - nouveaux rythmes scolaires – plan sciences – innumérisme - un seul professeur en collège pour enseigner 4 disciplines (SVT- physique – chimie – technologie)... Comme l'écrit Véronique Soulé dans Libération du 04/02/11 c'est un véritable feu d'artifice.'' Le ministre veut faire apprendre la langue de Shakespeare aux petits de 3 ans, relancer l'arabe, et pourquoi pas aussi le latin et le grec. Au passage il évoque le chinois, grand gagnant des langues rares.'' Il a promis à la rentrée quatre sections internationales et 3 sections orientales qui s'ouvriront dans le secondaire. Dans ces sections appréciées mais peu nombreuses , les élèves ont une langue vivante dans laquelle ils suivent une discipline renforcé. Avec l'anglais il est quasiment sûr de faire mouche ...d'après un sondage 70% sont pour l'Anglais à 3ans .

Titulaire d'un DESS de marketing le ministre L.Chatel devrait savoir qu'un produit comme une langue vivante ne se lance comme un produit l'Oréal....

Décembre 2011 : grève des enseignants annoncée.

Une grève intersyndicale contre la réforme de l'évaluation et de l'avancement des enseignants aura lieu le 15 décembre 2011 dans les collèges et les lycées mais aussi dans les écoles primaires.

Mardi 31 janvier 2012 : grève nationale en demi-teinte mais on voit de plus en plus dans tout le pays des mobilisations contre les mesures prises par le gouvrenement dans le domaine de l'éducation.13/022012N

Pour le ministère (15% de grévistes) il s'agissait d'une grève peu suivie, pour les syndicats (42 % de grévistes) on était dans une action majeure au sein des nombreuses actions qui se font dans le pays depuis déjà plusieurs mois.

Au coeur de ces mobilisations : - le dossier des suppressions de 14 000 postes dont 2 500 postes en Rased, décision qui pénalise des enfants en grande difficulté. Les enseignants demandent aussi le retrait des projets de décrets sur l'évaluation des enseignants - la remise à plat de la formation professionnelle – l'amélioration des conditions de travail et du pouvoir d'achat.

Actuellement (mi-Février) la FCPE attire l'attention des Français sur la catastrophe des non-remplacements ( faute de professeurs) de plusieurs dizaines de milliers heures dans le pays. Parents d'élèves , élèves, syndicats mobilisent même pendant les vacances. Cette époque est cruciale avec la tenue des CDEN (Comité départemental de l'Education nationale) qui décident des lacalisations des suppressions , des fermetures de classes - de la carte scolaire....Les journaux locaux rapportent ces manifestations dans la quasi totalité des Régions françaises.

Février 2012 :propositionde loi sur la formation des enseignants.

La commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale a adopté le 01/02/2012 , en l'amendant, une proposition de loi sur la formation des enseignants, déposée par le député UMP Jacques Grosperrin,qui suscite un tollé dans le monde éducatif. Ce texte, qui sera débattu par l'ensemble des députés et soumis à leur vote le 14/02/2012,stipule que ''la formation des maîtres est assurée par les établissements d'enseignement supérieur, notamment par les universités''.

Actuellement le code de l'éducation stipule qu'elle est assurée par les IUFM. Pour Jacques Grosperrin , il s'agit simplement de tirer les conséqunces de l'intégration des IUFM au sein des universités et du recrutement des enseignants au niveau du master. Mais pour une dizaine d'organisations du monde éducatif, dont la FSU (enseignants) l'UNEF( étudiants) et la FCPE (parents d'élèves) dont les critiques ont été relayées en commission par les députés de gauche, le texte aboutit ''à une démolition en règle'' de la formation,''une liquidation des IUFM'' et ''un cadeau pour les prépas privées''.

Mai 2012: le ministre V.Peillon veut que l'énorme chantier des rythmes scolaires soit terminé pour la rentrée 2013..

Rappelons que la conférence sur les rythmes scolaires convoquée par le ministre L.Chatel avait préconisé le retour à la semaine de 5 jours de classe, puisque les écoliers français ont en moyenne 40 jours d'école de moins que leurs voisins européens. Cinquième journée qui pourrait être le mercredi (préférence du ministre Peillon qui voit dans le mercredi matin la solution la plus juste) ou le samedi matin. Il y aura donc – à la demande du premier ministre,, une grande concertation avec les collectivités locales notamment.

La négociation sera donc engagée sur le sujet dès cet été .Elle devrait porter sur un raccourcissement , guère populaire chez les profs, de deux semaines des vacances d'été et la réorganisation annoncée avec les collectivités locales.

Vincent Peillon a déclaré le que, fin Juillet, seraient prises toutes les décisions concernant les sujets d'éducation y compris celui des rythmes scolaires.

On sait donc maintenant que les concertations vont se faire relativement vite – surtout sur les rythmes scolaires et qu'il y aura une loi de programmation à l'automne d'après le calendrier fixé par le le président de la République.

Le décret sur les rythmes scolaires a été publié au JO du .

Ce décret consacre le retour à la semaine de 4,5 jours dès la rentrée 2013, avec le mercredi matin.Le gouvernement cependant ouvre la porte par dérogation à un report à 2014 et/ou au choix du samedi matin. Le ministre V.Peillon s'appuie sur de nombreux rapports d'experts dont l'Académie des Sciences ,sur la fatigue et les difficultés d'apprentissage dues à l'instauration de la semaine de 4 jours. Avec cette semine les écoliers français subissaient depuis 2008 une journée plus longue, plus chargée que la plupart des autres élèves dans le monde, cumulée à une année scolaire plus courte.

Avec la semaine de 4,5 jours la journée de classe est raccourcie de 45 minutes en moyenne. Les enfants auront des activités périscolaires, culturelles ou sportives. Les collectivités décideront si elles les facturent ou pas . Elles devront supporter les frais de cantine et de ramassage scolaire accrus avec la demi-journée supplémentaire en plus du recrutement et de la formation des animateurs. Le gouvernement a débloqué 250 millions d'euros pour aider les communes qui franchissent le pas dès septembre 2013. Autre coup de pouce, les taux d'encadrement des activités périscolaires ont été assouplis.

Quiz .



1 – Dans la loi Fillon qu’appelle-t-on le PPRE?

a – programme particulier de réflexion des élèves

b – programme personnalisé de réussite éducative

c – programme principal pour la réussite à l’école

2 – Sous quel ministre de l’Education nationale la nouvelle loi d’orientation sur l’avenir de l’école a-t-elle été votée le 23/04/06?

a – Luc Ferry

b – F.Fillon

c – G. de Robien

3 – Sous quelle forme administrative G. de Robien a-t-il décidé le remplacement des absences d’enseignants inférieures ou égales à 2 semaines ?

a – une loi

b – un décret

c – une circulaire

d – une note de service

4 – Depuis 20 ans , quel est le pourcentage de lois, en France, qui n’ont jamais été appliquées ?

a – 3%

b – 10%

c – 20%

d –41%

5 – D’après un sondage de l’Education nationale quel pourcentage de parents sont favorables à l’installation de permanences policières dans des établissements?

a – 5%

b – 40%

c – 74%

d – 82%



6 – Qui a tenu publiquement ces propos: je suis pour la suppression à terme de la carte scolaire mais cette éventualité n’est possible que dans le cadre d’une autonomie renforcée.?

a – Claude Allègre

b – Luc Ferry

c – G.de Robien

d – N. Sarkozy

7 – En 1946 (l’Expansion n° 685), 04% des jeunes d’une classe d’âge obtenaient le Bac. Combien y en a-t-il eu en 2005 ?

a – 52 %

b – 63 %

c – 75%

d –82 %

8 – Pour suivre les préconisations du Haut Conseil de l’Education, le socle commun sera organisé en :

a : 4 compétences -- b : 5 compétences -- c : 7 compétences -- d : 12 compétences.













Résultats : 1b – 2b – 3b –4c –5c – 6d – 7b - 8c.


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