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Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité. Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité.

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Chapitre 4-c : Le rapport Thélot..socle commun..accompagnement éducatif..stages de soutien ..langues vivantes ..remplacements profs absents...HCE..Conseil pédagogique...la Lolf. 26/03/2013

Le rapport Thélot avant la nouvelle loi sur l’école..

La synthèse du grand débat sur l’école (la Commission Thélot : 50 membres - 13 000 synthèses,

1 million de participants, 13 mois de travaux, 7 millions de pages Web consultées…) contenue dans un document de 640 pages sous le titre de : le Miroir du débat, a été remise, début avril 2004, par M.Thélot au ministre de l’Éducation nationale F. Fillon. Il s’agissait d’une première version. Le 12 octobre le rapport définitif, intitulé "Vers(pour) la réussite de tous les élèves"a été remis au Premier ministre. Ces différentes propositions (qui seront rendues publiques) alimenteront, enrichiront les réflexions et les décisions des politiques pour l’élaboration d’une Loi sur l’école soumise au vote du Parlement au printemps 2005.

La première synthèse a fait apparaître les principales discussions et échanges entre parents (37%), élèves (8%), enseignants (46%). C’est ainsi qu’on pouvait retenir les assouplissements à apporter au collège uniqueles moyens d’améliorer la motivation des élèves Une plus grande ouverture de l’école aux parents notamment au niveau de la lutte contre la violence et les incivilités avec la réhabilitation de l’autorité, de la sanctionla nécessité d’instruire mieux avec un retour aux fondamentaux.

Dés le début la commission a fixé les 4 objectifs de l’école : éduquer instruireintégrer et promouvoir. M.Thélot, président de la commission, au cours de sa rencontre avec le Président de la République en Juillet 04 s’est attaché à parler de l’essentiel : réhabiliter la fonction éducative de l’école ( l’apprentissage de la politesse, le respect d’autrui et le sens des responsabilités précèdent l’initiation à la chose publique – la res publica)

Commencée il y a plusieurs mois, l’infrastructure de l’ouvrage au fil des jours s’est construite, affinée comme en témoigne Le Monde du 26/08/04 (article de L.Bronner et M.Laronche) qui a pu se procurer une nouvelle mouture de ce document (il y aura encore 2 autres réunions de la commission) qui en tout état de cause ne sera qu’un ensemble de propositions qui seront – en partie seulement – retenues dans la Loi. Que ce soit dans le Monde, le Figaro, Libération ou Sud-ouest les objectifs de la commission ont été repris ou actualisés dans leurs éditions des 10/11/12 octobre 04 avant la remise du rapport au premier ministre. On y apprend, sous forme de propositions ou de réflexions que :

la commission veut rendre plus juste l’école (la scolarité obligatoire commencerait à 5 ans)

la commission plaide pour la définition d’un socle commun de compétences que doit posséder un élève à la fin de sa scolarité : l’école doit faire maîtriser par tous les élèves les savoirs et les compétences jugées indispensables ou fondamentales et qui ne peuvent s’acquérir que durant la première partie de la vie.

La commission pense qu’il y aurait trois grandes catégories d’enseignements :

la première, la principale, l’obligatoire, le socle commun de l’indispensable. Elle inclut la langue française , les mathématiques, l’éducation à la vie en commun, et 2 compétences:l’anglais, les technologies nouvelles.

la deuxième, obligatoire elle aussi, comprend les sciences, l’histoire et géographie, l’EPS, le travail manuel, une LV2…

La troisième porte sur les enseignements optionnels pour permettre la diversification des parcours.

Une Haute Autorité indépendante déterminerait le contenu et les programmes. Les apprentissages seraient personnalisés.

Remarque : les syndicats sont méfiants: ils craignent de voir ce socle commun se transformer en Smic des savoirs pour les élèves en difficulté et pour le SNES notamment l’application de cette proposition conduirait à un appauvrissement de la culture générale.

La commission envisage la réorganisation de la scolarité en 3 grands cycles : 1 grande section de maternelle, CP,CE1 2 CE2, CM1, CM2, 6e 3 5e, 4e, 3e.

La diversification des parcours se ferait dès la première année de lycée. La classe de seconde ne serait plus classe d’orientation, ce serait la 3e de collège.

la commission souhaite qu’en collège les élèves soient aidés à former un projet en prenant en compte les changements de parcours. Pour elle il convient de dynamiser l’orientation et de revaloriser la formation professionnelle.

elle veut aussi favoriser la mixité sociale par une discrimination positive dans les établissements à problèmes.

elle pense utile de créer dans les établissements 2 conseils présidés par le chef d’établissement – le Conseil pédagogique pour coordonner le travail des enseignants qui auraient la maîtrise de 8 à 10% de leurs moyens et le Conseil de communauté éducative.

elle propose de redéfinir le métier d’enseignant et d’augmenter (pour les nouveaux professeurs et les autres (s’ils le veulent) leur temps de présence dans les établissements. Par ailleurs la formation initiale serait allongée de 2 ans et les nouveaux professeurs ne seraient pas affectés , au début, dans des établissements difficiles.

Nota: certaines de ces propositions sont développées aux chapitres 9a-9b /3 / 16).

elle insiste sur la nécessité de voir l’école fonctionner davantage avec les partenaires locaux.

elle propose de mieux informer les parents et de faciliter au sein de l’établissement les actions de leurs élus.

elle propose d’annuler une des dispositions de la loi de 1989 : amener 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat. Prenons connaissance des propos tenus par le ministre F.Fillon au Futuroscope de Poitiers le 1/10/04 devant tous les chefs d’établissement de l’académie: La loi de 1989 retient l’objectif de 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat. Il est louable et j’y reste attaché…mais s’il m’était permis de fixer un autre horizon j’en fixerais un autre plus large et à tout prendre pas moins réaliste ni moins ambitieux celui des 100% d’élèves obtenant une qualification L’article du Monde avait mentionné..(extrait du site: www.education.gouv.fr )

Pourquoi un socle commun ?

Réponse de F.Dubet, sociologue, membre de la commission Thélot…"il ne faut pas se poser le problème de la justice scolaire uniquement du point de vue des vainqueurs, mais aussi des vaincus, des plus faibles, des plus fragiles et peut-être des moins bons. C’est là le véritable sens d’une culture commune, celui d’une exigence de justice consistant à garantir aux plus faibles des élèves ce à quoi ils ont droit pour mener une vie personnelle, civique, sociale, acceptable, pour faire que leur scolarité ne ferme pas bien plus de portes qu’elle ne leur en ouvre."(in Libération du 18/10/04).

À lire: l’École des chances de Fr.Dubet – le Seuil).

le plus difficile, à notre avis, sera de bien définir le socle commun qui , au dire de F.Fillon, doit être resserré mais exigeant.

Nous avons repris ou développé dans certains chapitres des propositions de la commission concernant : - l’orientation (chap 9a –9b), - la mixité sociale (chap 9b), - l’autonomie des établissements (chap3), - la redéfinition du métier d’enseignant (avec les éventuels changements d’horaires des enseignants – chap16)…

Le grand absent de ces débats :

La question des bâtiments dont il faudra revoir la conception. En effet les normes actuelles de construction de nos collèges et lycées ne prennent pas assez en compte - ou si peu - les nouvelles technologies et le besoin urgent de salles de détente ou d’accueil (amphis, salle de projection, petites salles pour que les profs puissent recevoir des élèves ou des parents, box de travail pour les enseignants et pour des élèves qui veulent travailler ensemble, salles banalisées pour des classes ou des groupes d’élèves qui seront pris en charge par les différents personnels pour des actions autres que celles des programmes d’enseignement ). Les bâtiments actuels ne sont pas construits pour que les enseignants y restent travailler.

Libération du 08/01/07 informait ses lecteurs que le ministre de l'Éducation nationale avait annoncé qu'il allait contacter les collectivités locales, en charge des bâtiments scolaires, pour construire des lieux pour les professeurs.

Par ailleurs il convient d’augmenter la surface et le volume des salles de cours où l’exiguïté et la concentration des élèves sont telles qu’elles génèrent fébrilité, incivilités. Pour ce qui est des bâtiments nous entrons dans les compétences des Conseils régionaux et généraux…

.L’opposition au rapport Thélot se met en place :

Comme le disait le Monde du 11/12 octobre 04 la commission Thélot pense que l’école doit s’adapter à la massification du système scolaire. Pour le quotidien national ce rapport se situerait largement dans la continuité de la loi d’orientation de Juillet 1989. Le Figaro pour sa part s’est montré plutôt réservé. Libération titrait à la Une : le leurre du bon vieux temps

L’opposition est en place :Le 16/10/04 doit se tenir en Sorbonne le colloque des défenseurs d’une approche républicaine de l’école, de ceux qui défendent une vision conservatrice de l’école et dénoncent les travers du "pédagogisme" et partant les propositions de la commission Thélot.

Arrêtons-nous rapidement sur les personnalités qui ont quitté la commission et donc qui n’ont pas accepté ses conclusions.. En premier lieu on trouve le philosophe A.Finkielkraut. Dès l’automne 2003 il a choisi de ne plus assister aux réunions en soulignant son refus de participer à la dilution de la pensée et des problèmes dans le blabla universel (Le Monde du 10/11 octobre). D’autres l’ont suivi pour des raisons professionnelles ou personnelles ou (et) par suite de désaccord avec tout ou partie du rapport. Ce fut le cas -- d’ Elisabeth Altschull, auteur du pamphlet sur l’école des ego (Albin Michel) –de Jacques Julliard –de J.M. Cavada –de J.Claude Casanova –de Monique Canto-Sperber. Madame la sénatrice (PCF) Annie David avait démissionné pour ne pas avoir été entendue sur les moyens.

Au chapitre 11 : religion/laïcité et lutte contre le racisme et l’antisémitisme nous évoquons les réflexions du philosophe R.Debray particulièrement en colère contre la commission Thélot qui n’a mentionné ni l’enseignement artistique ni l’enseignement du fait religieux.

Avec pour leaders Chevènement, ancien ministre de l’éducation nationale, Dupont-Aignan chef des nationaux républicains de l’UMP le mouvement d’opposition à la commission a des relais : l’association Sauvons les lettres), la société des agrégés et indirectement d’autres syndicats : Le SNES qui dénonce la conception réductrice des compétences et des comportements qui sous-tend le rapport. Le SNES est farouchement hostile aux augmentations des heures des enseignants dans les établissements - le syndicat des enseignants du primaire le Sniupp qui se sent oublié, le syndicat Snetaa-EIL (technique) surpris du sort réservé à la formation professionnelle en LP .

Le Snuas-FP a de son côté appelé à la grève. Le tir de barrage contre la commission est réel et puissant. Il ne fera que s’amplifier dans les jours qui viennent. C’est ainsi que dans le Figaro du 15/10/04 l’Universitaire Charles Goutel et le président du Snalc-Csen Bernard Kuntz (syndicat national des lycées et des collèges) écrivent dans Un complot contre l’École de la République : la commission n’a pas su s’extraire du carcan pédagogiquement correct qui conduit à ressasser des lieux communs en esquivant les vrais problèmes.

En revanche la CFDT y voit une bonne base de travail avec la création d’un socle commun à tous les élèves sur lequel ils vont pouvoir construire leur vie. Par la voix de sa présidente Josette Daniel la PEEP apprécie de voir les professeurs rester plus longtemps dans l’établissement pour accompagner les élèves dans leur scolarité et pour communiquer avec eux autrement qu’en cours. M.Dupon-Lahitte, président de la FCPE, approuve dans ce texte la volonté de répondre à un certain nombre de questions et notamment la réussite de tous les élèves. (sources : Le Monde et Sud-ouest).

Qu’en pensent le ministre et ses collaborateurs ?

Il est intéressant d’en avoir des échos car c’est le ministre, en dernier ressort, qui décidera, la commission ne pouvant que conseiller, que proposer. D’après le Monde du 13/10/04 o peut lire que l’usage qu’il en fera sera très politique et sans doute, in fine, parcimonieux…Il envisagerait d’exploiter certaines solutions mais après les avoir testées sur l’opinion et les syndicats…Il refuse d’étudier certaines pistes du rapport et il en poursuit d’autresil n’envisage pas une seconde de créer un haute autorité indépendante…il trouve le rapport insuffisant en matière de formation des maîtres et d’orientation des élèves et du problème d’accès des jeunes à un emploi…il reproche à M.Thélot de n’avoir à aucun moment abordé la question des moyens de l’éducation nationale qui consomme un quart du budget de l’Etat…Les propositions de la commission Thélot coûteraient, d’après le ministère, entre 8 et 10 milliards d’euros! De là à dire que le rapport finira dans les armoires poussiéreuses de la République il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons cependant pas.

Le ministre a prévu de rendre publiques vers mi-novembre les grandes lignes de la loi qu’il présentera à un conseil des ministres de Janvier 2005. D’ici là il a prévu des réunions avec des chefs d’établissement, des enseignants (du primaire, du secondaire, de ZEP, des inspecteurs, des étudiants d’IUFM…

Les moyens pour la loi d’orientation promis par le Premier Ministre

Devant les Recteurs le 9/11/04 J.P.Raffarin a indiqué que les moyens seraient à la hauteur des enjeux .J.L.Borloo, ministre de la Cohésion sociale a annoncé au cours de cette réunion que les établissements bénéficieraient de subventions nouvelles sur la base de projets particuliers jusqu’à 500 000€ par ZEP.(Libé du 10/11/04)

Où l’on retrouve la lutte contre la violence à l’école

La violence à l’école est loin d’être maîtrisée, contenue. Il reste encore beaucoup de travail à faire car on sait qu’elle a augmenté de 12% en 2004. A Nîmes le 8/ 11/04 le Président de la République déclarait : …ce sera l’un des enjeux essentiels de la loi d’orientation que le ministre de l’Éducation nationale Fr Fillon présentera en 2005..

Après l’intervention télévisée de F.Fillon ministre de l’EN le 18/11/04 sur France2.

Comme il l’avait annoncé, le ministre F.Fillon a développé 100 minutes durant, les différents axes de son projet de loi sur l’École - loi que le Président de la République considérait depuis 2002 comme son chantier prioritaire. Pour F.Fillon cette loi doit rendre l’écoleplus efficace, plus juste, plus ouverte.

Lorsque les circulaires d’application paraîtront nous saurons ce qu’elle doit aux multiples réunions, écrits, déclarations qui au bout de plusieurs mois de réflexion dans le pays ont nourri le rapport Thélot dont le ministre avait pris connaissance avant l’intervention télévisée. Il y a tout lieu de croire que la dette ne sera pas élevée.

Objectifs, moyens, coûts :

Réduire l’échec scolaire et amener 80% d’une classe d’âge au Bac et 100% de jeunes qualifiés à la sortie du système scolaire. De plus il souhaite amener, d’ici à 2010, 50% d’une classe d’âge (35% aujourd’hui) à un diplôme de l’enseignement supérieur.(partie de la loi que le Conseil constitutionnel écartera plus tard)

100% des élèves devront acquérir un bagage minimal: le socle commun de connaissances qui comprendra: la maîtrise de la langue française ( priorité absolue de l’enseignement du premier degré et du collège. –lire au chapitre 11 les sous chapitres: le poids des programmes – comment se décident en France les programmes scolaires?)la maîtrise des principaux éléments de mathématiques – une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté – la pratique d’au moins une langue vivante étrangère – la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication.

L’article 9 de la loi du n°2005-380 stipulera en plus que : - ces connaissances et compétences sont précisées par décret après avis du Haut Conseil de l’Education – l’acquisition du socle commun par les élèves fait l’objet d’une évaluation qui est prise en compte dans la poursuite de la scolarité - le Gouvernement présente tous les 3 ans au Parlement un rapport sur la manière dont les programmes prennent en compte le socle commun et sur la maîtrise de celui-ci par les élèves au cours de la scolarité obligatoire. – parallèlement à l’acquisition du socle commun , d’autres enseignements sont dispensés au cours de la scolarité obligatoire.

dans la nouvelle classe de 3ième le ministre espère que 100 000 élèves d’ici 2010 choisiront l’option découverte professionnelle.



La maîtrise de la langue française :

Arrêtons-nous sur ce qui – et dont on parle beaucoup de puis longtemps - noua apparaît comme la clé de voûte de la réussite des élèves ou la pierre d’achoppement : la maîtrise de la langue française.

Dans le débat , publié par le Figaro littéraire du 19/10/05 où ils s’affrontaient sur la responsabilité des structures de formation des enseignants et sur la responsabilité des enseignants eux-mêmes, Philippe Meirieu et Jean-Paul Brighelli, agrégé de Lettres, auteur de manuels de littérature et dernièrement auteur d‘un livre corrosif : La fabrique du crétin – éditeur : J.Cl.Gawsewitch, ont répondu à la question du journaliste : Alain Bentolila , président de l’Observatoire national de la lecture, a récemment mis en cause le manque d’exigence des IUFM qu’il rend en partie responsables des carences des élèves dans le domaine du français.Partagez-vous ce pessimisme ?.

Pour Philippe Meirieu il y a une dégénérescence de la langue écrite partout dans toute la société y compris médias, journalistes et hommes politiques. On favorise une forme impulsive d’expression au détriment de l’écriture, de la culture de l’écrit qui devient minoritaire. Il ne faut pas stigmatiser les IUFM.Prétendre que la totalité des gens qui y enseignent sont indifférents à la langue française est un mensonge.

Quant à Jean-Paul Brighelli, d’accord avec Bentolila, il affirme qu’en tant qu’examinateur au Capes il a pu constater que la carence de certains enseignants n’était pas que linguistique . Il y a, dit-il, des enseignants qui ne savent rien au point de croire que le mot démagogue signifie s’occuper de l’éducation des enfants. Au- delà de l’ignorance des mots poursuit-il le plus étonnant est l’ignorance de la littérature chez des professeurs de lettres ! d’où une méconnaissance complète des textes classiques. Il parle aussi de l’ignorance de l’histoire chronologique au point d’entendre à l’oral du Capes que Waterloo morne plaine de Hugo était une bataille de Napoléon IIIen 1860 !

Pour Meirieu il s’agirait là d’une généralisation d’exemples pour étayer un livre dont le titre est insultant pour les enseignants. Il est vrai, en effet, que toutes les professions ont leurs lots d’ incapables …

Nous qui suivons depuis quelques années, le travail de classe et celui de la maison de jeunes élèves de CE1-CE2- CM1-CM2 nous nous sentons autorisés à dire que Jean-Paul Brighelli se trompe totalement lorsqu’il déclare : depuis la loi de 1989, les instituteurs mettent essentiellement l’accent sur le savoir-être au détriment du savoir. C’est faux car les jeunes que nous avons suivis à plusieurs sont formés avant tout au savoir sans pour autant délaisser le savoir-être, ce qui est heureux. Leçons fouillées, questions pertinentes et frappées au sceau de l’intelligence, utilisation des TICE pour des recherches intéressantes en liaison avec les leçons, interrogations régulières et réfléchies, activités sportives de bon aloi , utilisation raisonnable de l’écrit et de l’oral…autant d’atouts pour que l’enfant puisse tirer profit d’un enseignement.

coûts, moyens :

Pour le ministre il faudra 2 milliards d’euros supplémentaires, compensés d’après lui par la diminution de postes d’enseignants. Le 8/02/05 le ministre déclarait que 230 millions d’euros permettront de financer 10 000 enseignants supplémentaires pour les CIRE en primaire, 10 millions d’euros/an pour le recrutement de 1520 infirmières et 126 millions d’euros/an pour la formation continue

Pour mémoire rappelons que la réalisation des propositions de la Commission Thélot aurait coûté – d’après le gouvernement- entre 8 et 12 milliards d’euros. Le ministre a affirmé qu’en 2004 il y avait 500 000 élèves de moins qu’en 1990 et 97 000 enseignants en plus. Il a fait la promesse de remplacer 150 000 enseignants en 5 ans – ce qui au dire des spécialistes, ne compensera pas les départs en retraite.

Le Monde du 27/11/04 faisait savoir que le projet de loi n’abordait pas directement le recrutement de 150 000 enseignants sur 5 ans. Ce devait être l’objet d’un rapport annexé à la loi d’orientation mais il faudra l’arbitrage de l’Elysée et de Matignon.

Mesures: aides aux élèves en difficulté : Le programme personnalisé de réussite scolaire

Après l’évaluation au CE2 et en 6e les élèves qui auront des résultats insuffisants bénéficieront en français et en maths de 3h de soutien/semaine, par petits groupes de 8 au maximum. Formule qui accompagnera l’élève pendant toute sa scolarité et qui devrait permettre au jeune d’accéder au socle minimum. L’évaluation en 6ième est maintenue et les professeurs pourront individualiser leur enseignement.

Désormais les élèves en difficulté pourront bénéficier du programme personnalisé de réussite éducative (PPRE). L’ensemble des dispositifs existants devra être restructuré. Le programme personnalisé de réussite scolaire sera signé par les parents de l’élève, le directeur de l’école ou le chef d’établissement, le maître ou le professeur principal de la classe. Ce programme précisera les dispositifs de soutien mis en œuvre pendant le temps scolaire ainsi que le cas échéant, ceux qui seront proposés à la famille en dehors du temps scolaire; il définira le parcours individualisé qui devra permettre d’évaluer régulièrement la progression de l’élève Les parents seront associés au suivi du programme. Les collectivités locales sont associées à l’élaboration du programme personnalisé de réussite scolaire

C’est en Février 2005 : lors de l’examen du projet de loi à l’Assemblée nationale le ministre a reconnu que le terme de contrat pouvait soulever des difficultés dans la mesure où son non respect ne débouchait sur aucune conséquence et il a fait disparaître le nom de CIRE: Contrat de réussite éducative au profit du PPRE : Programme personnalisé de réussite éducative

(mesures rajoutées à celles annoncées lors de l’intervention télévisée.)

le nombre des classes et ateliers relais passera de 300 à 1500.

dans la nouvelle classe de 3ième l’option découverte professionnelle sera offerte aux élèves.

L'engagement présidentiel de systématiser des études surveillées ,le soir, dans les établissements sera tenu.

Dès sa nomination comme ministre de l'Education nationale après les présidentielles (mai2007), X.Darcos a déclaré qu'il respecterait le plus tôt possible l'engagement présidentiel de systématiser les études surveillées le soir et le soutien individualisé aux élèves. Nous reviendrons sur cette question quand elle sera mise en place dans les établissements car : - certains élèves auront des journées trop longues dans l'établissement - les transports scolaires ne pourront pas changer leurs horaires (certains élèves souhaitant rentrer le plus vite possible chez eux) – se poseront aussi les questions du nombre, de la nature et de la disponibilité des intervenants le soir...Il faudra certainement laisser le temps au temps.

Début 2008 : où en est dans les collèges l'accompagnement éducatif (aides aux devoirs – activités sportives et culturelles)?

Pour nous documenter sur cette question (que nous avons aussi abordée au chapitre 12b et au chapitre 15 avec groupes d'intérêt et de besoin.)nous avons rencontré des chefs d'établissement, des professeurs, des parents et nous avons lu la presse régionale. La Gironde a été notre département d'investigation en attendant des informations nationales. Rappelons tout d'abord que cette volonté de systématisation de l'accompagnement éducatif – qui se fait sur la base du volontariat pour des aides aux devoirs et pour des activités culturelles ou sportives - ne date que de mai 2007....Actuellement dans ce département de l'Aquitaine le dispositif ne concerne que les collèges de ZEP à l'exception de 3 collèges et 2 lycées qui ont demandé à participer à cette opération qui sera étendue à tous les collèges à la rentrée 2008/09. Un collège de ZEP s'est opposé à entrer dans ce système par crainte d'externalisation. Aucun des établissements contactés n'a eu des volontaires pour le Vendredi soir...

- à quel moment? : hors de l'emploi du temps scolaire en vigueur, les élèves ont une heure ou une heure et demie journalière d'accompagnement éducatif , ce qui fait, certains jours (lundi, mardi,jeudi)- pour les demi-pensionnaires, une présence au collège de 10h30! soit pour les urbains un éloignement minimum de leur domicile de 11h30/12h !et 12h30/13 h pour des élèves soumis aux transports scolaires!!!.

- quels sont les accompagnateurs? : 30 à 40% sont des enseignants (20 à 30% pour le syndicat majoritaire le Snes) payés en heures supplémentaires (environ 35€),- les vacataires touchent 15€ de l'heure et les autres : intervenants extérieurs ou assistants d'éducation avec un contrat de droit privé touchent 15€ de l'heure. On sait qu'en Gironde 12 000 heures (soit l'équivalent de 54 postes) ont été budgétées pour payer les personnels. Les Inspections académiques participent aux dépenses de fonctionnement.

Notre point de vue sur les aides aux leçons et aux devoirs : en qualité de chef d'établissement nous avons, en trente années de direction, mis en place de nombreuses structures d'aides aux élèves et chaque fois que c'était en dehors des jours du temps scolaire traditionnel nous avons eu des difficultés pour faire vivre ces structures . Les élèves ne pouvaient pas goûter comme chez eux et se détendre – faire un break - avant de se remettre au travail scolaire. On sentait qu'ils étaient réellement fatigués et énervés de la journée normale. Alors qu'on les sentait dispos, réceptifs et désireux de bien travailler quand ils revenaient au collège le Samedi matin et/ou pendant des vacances, dans le cadre de l' École ouverte. Il ne faut pas que ces heures d'accompagnement éducatif deviennent uniquement ou presque des garderies....

Faire apprendre les leçons aux élèves et faire faire, à la suite, les devoirs ou les exercices n'est pas chose facile car les conditions idéales sont quasi-impossibles à obtenir alors que permettre aux élèves de s'initier ou de participer à une activité culturelle ou sportive semble beaucoup plus aisé. Remarquons qu'en sports – surtout l'hiver – il faut disposer du gymnase à ces heures-là.....

En suivant quelques-uns de ces élèves dans les salles nous avons pu constater - qu'ils étaient heureux d'être là pour apprendre leurs leçons et faire leurs devoirs et pour d'autres activités mais - que les accompagnateurs (enseignants ou autres ) qui les encadraient avaient des élèves de niveaux de classes différents et de matières différentes aussi. Les uns faisaient des maths et d'autres des langues par exemple, aidés qu'ils étaient par la même personne dans la même salle..Même s'il ne s'agit pas d'un cours, on est loin des conditions de travail des officines de plus en plus nombreuses de cours particuliers (voir le chapitre 12b).

Pour qu'un enfant réussisse à bien apprendre sa leçon ou à bien faire son devoir il faut s'assurer qu'il a bien compris la leçon faite en classe sinon il faut la recommencer et pour ce faire l'enseignant ou un autre accompagnateur doit être capable de le faire. Ce n'est pas faire offense à un adulte, fût-il enseignant, que de dire qu'en collège dès la quatrième, seul, à quelques exceptions près, un spécialiste peut bien guider un enfant .En pareil cas la compétence et la pratique pédagogique l'emportent sur la générosité. Nous avons pu personnellement nous rendre compte avec nos enfants et petits enfants que ,certifiés de lettres, nous étions souvent incapables de les aider, de refaire certaines leçons tant nous manquions dans les disciplines scientifiques, en technologie, en langues vivantes....de connaissances de base et de pédagogie spécifique.

Répétons-le être généreux, enthousiaste avec des enfants c'est très bien mais c'est souvent insuffisant pour les aider à dominer leurs difficultés dans telle ou telle matière.

C'est pourquoi nous sommes personnellement persuadés que cet accompagnement éducatif-pour ce qui est des leçons et des devoirs - n'est pas une bonne solution : il vaudrait mieux dans l'intérêt de l'élève que l'emploi du temps normal prenne en compte le fonctionnement de petits groupes de soutien, de remédiation sous la responsabilté du professeur qui suit habituellement ces élèves. Certes les études surveillées que nous avons vues ont le grand mérite d'amener certains enfants à étudier leurs leçons mais elles laissent peu de temps à la réflexion et à la compréhension. Les études surveillées à l'ancienne où apprendre c'était savoir par coeur, sont un peu dépassées : sans renier le rôle important de la mémoire il ne faut pas la privilégier à tous crins et il faut s'assurer que l'enfant a bien compris ce qu'il fait.

Avec les sommes débloquées pour ces heures supplémentaire on aurait pu créer des postes pour répondre à ces nécessités dans les disciplines à progression linéaire comme les matières scientifiques, langues et français par exemple. On aurait envie de dire, si ce n'était vexatoire pour ceux qui le font – en étant payés tout de même- que ces heures de fin de soirée sont inutiles, une sorte de poudre aux yeux sans plus et une sorte d'injustice puisque tous les élèves comme ceux qui sont soumis au ramassage scolaire ne pourront pas en bénéficier.. Il faut dire qu'il s'agit avant tout d'une garderie qui évitera à certains jeunes d'errer autour de leurs quartiers en bande, garderie qui permettra à certains parents de savoir leurs gamins à l'abri, comme dans le privé . Tout ça c'est fort louable mais on est loin d'aider l'enfant à comprendre ce qu'il n'a pas compris en classe et nous citerons pour ce faire les propos d'un spécialiste de l'école,P.Meirieu: "Si l'on considère l'école comme une garderie alors il faut qu'elle assure un service minimum pour satisfaire les familles. J'ai pour ma part la conviction que l'école n'est pas une garderie mais une institution qui doit incarner et faire vivre les valeurs de la République .

Certes les IA et Rectorat essaieront de régler ce problème avec les Conseils généraux mais quid des élèves qui devront – ce qui ne peut être accepté – attendre une heure à une heure et demie que leurs camarades aient fini l'accompagnement éducatif. À la rigueur on pourrait faire un emploi du temps sans trous pour les 6°(donc sans étude, sans respiration aucune pour les élèves et profs) mais la structure des autres emplois du temps des autres niveaux en pâtirait.

N'oublions pas non plus qu'il sera nécessaire de lier des contacts avec des associations locales ,aidées par les mairies, qui proposent déjà des activités périscolaires (aide aux devoirs et/ou activités sportives ou culturelles). Comme pour l'école ouverte l'objectif - qui est vite atteint ici aussi -c'est de réconcilier les élèves avec l'école et d'acquérir plus de confiance en eux. Nous avons pu voir qu'un petit collège du centre de Bordeaux s'était lancé à fond et avec succès dans cette nouvelle pratique d'études surveillées avec l'assentiment des professeurs mais cet établissement depuis des années a une habitude continue et appréciée de soutien scolaire, d'études du soir . Il participait déjà à l'opération 100 000 étudiants pour 100 000 élèves, il n'a pas de ramassage scolaire, il dispose d'une salle des sports voisine, il a une équipe pédagogique ancienne et soudée, il a moins de 300 élèves et il pratique l'école ouverte , il peut ,en ville, disposer facilement d'accompagnateurs ....que d'atouts! que ne posséderont pas la grande majorité des collèges de France.

Que pense X.Darcos de l'accompagnement des orphelins de 16h?

X.Darcos a répondu à cette question dans le Figaro du 24/01/08 : - ''pour le moment le dispositif concerne les 1129 collèges de l'éducation prioritaire mais ce ne sont pas forcément les élèves qui en ont le plus besoin qui suivent ces activités après la classe. Nous pensons à faire évoluer le dispositif pour inciter plus fermement les élèves les plus fragiles à en bénéficier.''

Pour ce qui nous concerne nous pensons -comme nous l'avons dit plus haut -que ces élèves en difficulté dont parle le ministre gagneraient à travailler en très petits groupes pendant l'horaire de l'emploi du temps et avec leur professeur habituel qui sait, mieux que quiconque, sur quoi doit porter le soutien dont ils ont tant besoin.

Pendant les vacances sessions gratuites de soutien pour les élèves de CM1-CM2.21/08/200

Pour faire la guerre à l'échec scolaire, le ministre de l'Education a décidé de proposer des milliers d'heures supplémentaires – défiscalisées - aux enseignants de CM1-CM2 qui assureraient pendant les vacances des sessions gratuites de soutien en français et en mathématiques . Cette opération devrait intéresser en France 82 000 élèves . Ces stages, qui ont débuté aux vacances de printemps 2008, s'adressent aux élèves en difficulté en français et en maths. Ils durent généralement 5 jours (parfois 2 jours!) à raison de 3 heures quotidiennes. L'initiative sera poursuivie 2 autres semaines : début Juillet et fin août 08. Une session de 5 jours -15 heures ou 6h - rapportera aux enseignants 360 € ou 144 € soit 24 € de l'heure.

Les élèves questionnés ont fait part de leur plaisir de ne plus être 27 par classe et donc d'avoir un enseignant qui s'occupait davantage d'eux. On n'avait pas besoin de cette expérience pour savoir que moins d'élèves dans une classe conduisait à l'amélioration du travail et des résultats des élèves. Il eût été plus raisonnable avec ces milliers heures supplémentaires, de mettre en place, avec le même enseignant toujours, dans ces 2 disciplines – toute l'année durant - des petits groupes de soutien, de besoin et des dédoublements -voir chapitre 15).

Il y a quelque chose de pathétique, de gênant, à voir que des professeurs qui savent (certains nous l'ont dit) que ce nombre d'heures est ridicule (dans la durée et dans l'espace) pour pouvoir remettre à niveau des élèves en échec dans 2 disciplines fondamentales, s'engagent dans cette opération. Il faut y voir principalement un moyen de gagner plus, rien d'autre. On comprend que des gens sensés qualifient cette initiative du gouvernement, proposée aux parents et aux élèves, de poudre aux yeux, de miroir aux alouettes pour son caractère trompeur et illusoire.

Rentrée 2008 : généralisation de l'accompagnement éducatif dans les collèges.

Au B.O. n° 25 du 19 juin 08 nous apprenons que l'accompagnement éducatif après les cours qui a été mis en place à la rentrée 2007 dans les collèges de l'éducation prioritaire sera généralisé, à partir de la rentrée 2008/09 à tous les collèges, publics et privés sous contrat. L'accompagnement ainsi offert à tous les élèves volontaires pourra s'avérer profitable aux élèves montrant des difficultés, notamment quand ils ne bénéficient pas chez eux de conditions d'étude favorables. Les différents régimes de responsabilité applicables en cas d'accident pouvant survenir durant ces heures sont identiques à ceux pouvant être mis en oeuvre durant le temps scolaire.

Comme ça avait été déjà annoncé, l'accompagnement sera proposé à tous les élèves volontaires de toutes les classes. D'une durée indicative de 2 h il se déroulera sur 4 jours par semaine, toute l'année, de préférence en fin de journée après la classe. Il offrira, sans être limitatif, 3 types d'activité :

l'aide aux devoirs et aux leçons proposée en priorité aux élèves de sixième pour favoriser leur adaptation aux exigences du collège. Les élèves pourront y apprendre leurs leçons , réaliser – partiellement - les devoirs ou approfondir le travail de la classe. On peut aussi leur apporter une aide méthodologique (comment apprendre une leçon, respecter une consigne, utiliser des outils : cahier de textes, manuels ...faire une activité de lecture, recherches documentaires, atelier scientifique).Des actions de tutorat ainsi que des temps de découverte des métiers peuvent être également organisées. Cette aide aux devoirs et aux leçons est coordonnée ou assurée par des enseignants volontaires avec le renfort d'assistants d'éducation ou d'autres intervenants compétents. comme des assistants ou vacataires étrangers pour la pratique des langues vivantes.

la pratique sportive : les activités sportives prolongent les enseignements obligatoires d'EPS et offrent aux élèves un temps supplémentaire de pratique sportive. La complémentarité avec le projet EPS du collège est nécessaire. La collaboration avec l'UNSS sera recherchée pour la mise en place et la conduite des projets. Au-delà des interventions des enseignants d'EPS l'animation du volet sportif peut être confiée aux assistants d'éducation sous la responsabilité d'un membre de l'équipe éducative et il peut également être fait appel à la collaboration des personnels territoriaux de la filière sportive et des éducateurs sportifs des associations sportives locales et aux partenariats avec les clubs affiliés aux fédérations sportives agréées par le ministre chargé des sports.

Les projets élaborés par les collèges avec les associations sportives devront être présentés au Centre national pour le développement du sport(CNDS) afin de bénéficier des financements prévus pour les intervenants mobilisés.,Pour l'année civile 2008 , 20 millions d'euros sont réservés à cet usage par le CNDS.

Les élèves n'auront pas à fournir de licence ni à présenter un certificat médical.

la pratique artistique et culturelle : tous les domaines et toutes les formes de l'art et de la culture sont à envisager : - arts visuels, musique, cinéma, arts appliqués, théâtre, danse, écriture.... sans oublier les sciences techniques et les langues vivantes. L'accent est mis sur les activités d'expression et de création en cohérence avec les actions artistiques et culturelles prévues par le projet d'établissement. Les partenariats avec les structures artistiques et culturelles de l'environnement du collège sont à privilégier.

L'accompagnement éducatif favorise aussi l'accès des élèves aux techniques usuelles de l'information et de la communication et permet l'utilisation des outils numériques.

Cohérence locale et pilotage départemental.

Le projet d'accompagnement éducatif est intégré au projet d'établissement et il est inscrit, le cas échéant, dans le projet de réseau. Dès la rentrée le chef d'établissement informe les familles de la mise en oeuvre de ce dispositif. Il précise les procédures d'inscription, les contenus des projets et l'assiduité requise. L'inscription nécessite l'autorisation parentale. C'est l'Inspecteur d'académie-DSDEN qui coordonne ce dispositif. L'accompagnement éducatif devra être mis en place dans l'ensemble des collèges au plus tard le 01/10/2008.

Accompagnement éducatif (rentrée 08) dans les écoles élémentaires de l'éducation prioritaire.

Dans le B.O. n°25 du 19 juin 2008 figure la circulaire concernant la mise en place de l'accompagnement éducatif à compter de la rentrée 2008 (au plus tard le 1er octobre 08)dans les écoles élémentaires de l'éducation prioritaire, publiques et privées sous contrat, en particulier celles des réseaux ''ambition réussite''.

Cet accompagnement éducatif situé entre le temps de l'école et celui de la famille constitue une offre éducative complémentaire aux enseignements obligatoires ainsi qu'à l'aide personnalisée de 2 heures par semaine offerte aux élèves qui rencontrent des difficultés d'apprentissage et qui sera mise en oeuvre dès la rentrée 2008 dans toutes les écoles dans le cadre plus général de la réforme de l'école primaire.

modalités générales : - cet accompagnement éducatif est proposé à tous les élèves volontaires du cours préparatoire au cours moyen 2iéme année. D'une durée de 2 h, il est organisé 4 jours/semaine de préférence après la classe. Comme en collège il offre 3 domaines d'activité : l'aide au travail scolaire la pratique sportivela pratique artistique et culturelle. Cet accompagnement favorise l'accès des élèves aux techniques usuelles de l'information et de la communication et permet l'utilisation des outils numériques. Le texte parle d'une

possibilité pour des écoliers d'accéder au CDI du collège du secteur dans le cadre d'un travail en réseau. Comme en collège, l'inscription à l'accompagnement éducatif nécessite l'autorisation écrite parentale.

Les activités sont encadrées principalement par des enseignants volontaires,des assistants d'éducation, des intervenants extérieurs : étudiants – parents d'élèves ou des bénévoles (membres d'associations, enseignants à la retraite.) Les intervenants qui participent à l'accompagnement éducatif peuvent percevoir une rémunération en heures supplémentaires effectives ou en vacations...Les assistants d'éducation font ce travail dans le cadre de leurs missions qui intègrent désormais les activités culturelles.

Contenus des activités :

- l'aide au travail scolaire . Cette aide (apprentissage des leçons, approfondissement du travail de la classe, aide méthodologique, recherches documentaires, pratique de langues vivantes., lecture, atelier scientifique....)est coordonnée ou assurée par des enseignants volontaires avec le renfort des assistants d'éducation ou d'autres intervenants compétents .

- la pratique sportive : les activités sportives prolongent les enseignements obligatoires d'EPS. Les initiatives qui permettent aux élèves de mieux connaître leur corps , qui favorisent bien-être et santé , notamment dans la lutte contre l'obésité et qui conduisent à l'autonomie , sont particulièrement recherchées. Au-delà des interventions des enseignants , l'animation d'activités sportives peut être confiée aux assistants d'éducation voire à des personnels territoriaux de la filière sportive ou des éducateurs sportifs d'associations sportives locales. Les projets élaborés par les écoles avec les associations sportives, qu'elles soient scolaires ou non, devront être présentés au Centre national pour le développement du sport (CNDS) afin de bénéficier des financements prévus pour les intervenants mobilisés. Pour l'année civile 2008, 20 millions d'euros sont réservés à cet usage.

- la pratique artistique et culturelle : comme en collège, tous les domaines et toutes les formes de l'art et de la culture sont à envisager : musique, théâtre, danses, cinéma, écriture, cirque, sciences techniques , langues vivantes ....l'accent est mis sur les activités d'expression et de création artistiques aboutissant à des réalisations concrètes, en cohérence avec le projet d'école. Il faudra privilégier les partenariats avec les structures artistiques et culturelles situées dans l'environnement. Des ateliers artistiques conduits par un artiste et un enseignant peuvent être organisés sur le temps de l'accompagnement éducatif.

Cohérence locale et pilotage départemental. - le projet d'accompagnement éducatif fait l'objet d'un volet spécifique du projet d'école après validation de l'Inspecteur de l'éducation nationale qui veille à la cohérence d'ensemble....les différents régimes de responsabilité applicables pendant ces heures, en cas d'accident, sont identiques à ceux pouvant être mis en oeuvre pendant le temps scolaire. C'est l'Inspecteur d'Académie-DSDEN, au sein du pilotage départemental, qui recherchera la mise en cohérence de l'accompagnement éducatif avec les dispositifs d'accompagnement des élèves hors temps scolaire qui existent déjà : CLAS et CEL ( contrat d'accompagnement à la scolarité et contrat éducatif local ). Il veillera à engager une concertation avec les collectivités responsables afin de garantir le meilleur service aux familles .

Un bilan de ''l'accompagnement éducatif ''fin août 2009.

Pour aider les élèves en difficulté vivant le plus souvent dans des familles défavorisées qui ne peuvent donc pas payer des ''cours supplémentaires'' à leurs enfants , X.Darcos a mis en place un accompagnement éducatif : 2 heures d'aide aux devoirs et d'activités gratuites après 16h. Ça marche mais on ne peut pas parler d'un franc succès puisque, pour des raisons d'économie, le dispositif ne sera pas étendu, comme promis, à toutes les écoles primaires.

La conférence de presse (le 31/08/09)du ministre L.Chatel et le bilan de l'accompagnement éducatif au collège et dans les écoles élémentaires de l'éducation prioritaire..

Au collège - Pendant l'année scolaire 2009/10 l'accompagnement éducatif se poursuit dans l'ensemble des collèges, répondant ainsi à une demande forte des parents. Les élèves peuvent ainsi selon leurs besoins , réaliser les devoirs demandés par les enseignants , trouver une aide si nécessaire ou approfondir le travail de la classe.

Les élèves peuvent aussi pratiquer des activités artistiques et culturelles ( musique,théâtre, écriture...)et découvrir de nouvelles activités sportives. Certains en profitent pour améliorer leur compréhension et la pratique orale d'une langue vivante. Certaines activités organisées en partenariat peuvent être prises en charge par des associations agréées , des artistes, des étudiants ou des personnels des collectivités territoriales.

Chiffres fournis par le ministre : - en 2008/09, 725 434 collégiens ont bénéficié de l'accompagnement éducatif dans 5 104 collèges. 113 057 intervenants se sont mobilisés (dont 60% d'enseignants).

Pourcentages des activités : - 65,1% pour l'aide aux devoirs et aux leçons. - 20,1% pour les pratiques artistiques et culturelles. - 10,4% pour la pratique sportive . - 3,8% pour les langues vivantes.

On aimerait connaître des chiffres sur l'assiduité des élèves, la composition des groupes, la qualité des élèves (DP- Externes – internes -), le niveau de classe auxquelles ils appartiennent (6° - 5°.....)....

Dans les écoles élémentaires de l'éducation prioritaire : - l'accompagnement éducatif se fait dans le cadre de la dynamique ''Espoir banlieues ''. Il vient enrichir et compléter les dispositifs d'accompagnement existants notamment ceux qui sont organisés par les municipalités. En 2008/09, 147 014 élèves ont participé à ce dispositif mis en place dans 2640 écoles. 22 944 intervenants se sont mobilisés dont 73,1% d'enseignants . L'aide au travail scolaire représente 62% des activités – la pratique artistique et culturelle 26,1% et la pratique sportive 11,9%.

Un rapport du Sénat (février 2010) montre que l'argent consacré à la lutte contre l'échec scolaire n'est pas correctement réparti.

Le président du groupe UMP au Sénat, Gérard Longuet, et le sénateur UMP Philippe Dallier ont rendu public (Le Monde du 10/03/2010) un rapport d'information qui critique la mauvaise utilisation du 1,192 milliard d'euros consacré par les politiques de la ville et de l'éducation nationale aux élèves en grande difficulté. Au premier rang des critiques : l'aide ne va pas à ceux qui en ont vraiment besoin. Seuls 27% des collégiens des établissements sensibles reçoivent un accompagnement éducatif. Et encore, lorsqu'on enlève ceux qui préfèrent le sport ou la culture , seuls 20% des jeunes de ces établissements reçoivent un coup de pouce scolaire. Les sénateurs s'interrogent donc sur le caractère facultatif de cette aide, censée offrir aux élèves défavorisés l'équivalent des cours particuliers que reçoivent les collégiens les plus favorisés. Autre aberration pour les sénateurs : : dans les classes difficiles le nombre d'élèves n'est pas plus restreint que dans des classes lambda.

Autant de dysfonctionnements qui, en fin de compte , expliquent sans doute pourquoi, à l'issue du collège, la moitié des élèves des zones les plus défavorisées ne maîtrisent pas la langue française.

Les stages de soutien (printemps 2009) ouverts aux CM1et CM2 pendant les vacances scolaires.

D'après Aujourd'hui du 16 avril 09 quelque 90 000 élèves de CM1 et CM2 auront bénéficié de cours de soutien pendant les vacances de printemps 2009, soit 7000 de plus qu'en 2008. Ces stages,gratuits proposés aux élèves en difficulté se concentrent sur les notions de base en français et en mathématiques et ils sont encadrés des enseignants volontaires....payés en heures sup. Ils s'étalent sur une semaine à raison de 3 h par jour soit un total de 12h (moins, si on enlève les récréations...). Ils sont organisés en petits groupes (3 à 8 élèves maximum).Ce qui fait, à peu près, 6h de français et 6h de maths. Il faut que les retards de ces enfants ''volontaires'' ne soient pas trop importants....Les élèves se sentent et se disent valorisés et en confiance car, pour une fois, le professeur s'adresse plus longtemps et plus souvent à eux. Les professeurs qui participent au dispositif sont plutôt satisfaits . N'oublions pas cependant le paramètre ''argent'' qui encadre cette expérience. Certains de ces enseignants nous ont dit, qu'actuellement ,la charge de travail demandée aux élèves (voir les nouveaux programmes du primaire) est trop importante et que le temps mis à leur disposition a été raccourci. On est dans une situation paradoxale : plus de choses à apprendre et moins de temps pour le faire. Ce n'est pas une formule idéale pour des élèves moyens et en difficulté.....

Le 09/05/08 le ministre Darcos a annoncé pour les lycéens une mise en place, dès septembre 08, de stages de soutien personnalisé -

Cette déclaration a été faite par le ministre aux délégations des syndicats lycéens UNL et Fidl qui ont salué l'initiative comme celle de lancer un dispositif de réussite scolaire au lycée ,à titre expérimental, dans 200 établissements rencontrant le plus de difficultés scolaires.

Dispositif expérimental de réussite scolaire au lycée dans 200 établissements.

Pour répondre à la demande exprimée par les lycéens et leurs familles, d'une amélioration de la continuité du service public qui se traduise par une offre élargie permettant un meilleur accompagnement des élèves dans leur parcours , un dispositif de réussite scolaire au lycée sera mis en place (B.O.n°24 du 24/06/08) à titre expérimental dès la rentrée 2008 dans deux cents lycées d'enseignement général et technologique ou professionnel. Ces établissements ont été identifiées comme accueillant des élèves faisant face à des difficultés particulières. Cette offre éducative nouvelle constitue la première étape de la réforme du lycée.

Objectif et public :- ce dispositif a pour objet d'apporter un appui individualisé aux élèves en fonction de leurs besoins , afin de : favoriser la réussite scolaire au lycée – prévenir les redoublements, limiter les abandons , notamment en LP et préparer la poursuite d'études supérieures. Il inclura les composantes suivantes :l'aide au travail scolaire – l'entraînement aux épreuves d'examens – l'élaboration et l'approfondissement du projet d'orientation – la préparation à la poursuite d'études supérieures – la participation au dispositif de réussite scolaire, possible dès leur entrée au lycée et sur l'ensemble de leur scolarité est volontaire -

Ce dispositif doit être proposé prioritairement : aux élèves rencontrant des difficultés ou susceptibles d'en rencontrer durant leur scolarité au lycée aux élèves souhaitant disposer d'un appui personnalisé pour réaliser un parcours d'excellence.Cet accompagnement sera proposé au plus tard à compter du 01/10/08 en complément des horaires obligatoires et permettra d'offrir un service plus complet aux bénéficiaires au sein du lycée. Son organisation dans l'emploi du temps des élèves volontaires doit s'apprécier au niveau de l'établissement . Il conviendra parallèlement de veiller à ce que les élèves participant au dispositif de réussite scolaire puissent accéder aux ressources de l'établissement (salle informatique, CDI,...) de manière plus étendue.

Organisation et contenus : - le dispositif de réussite scolaire s'organisera selon 2 modalités : un accompagnement des élèves tout au long de l'année scolaire et des sessions de stages d'une semaine durant les vacances de Toussaint, d'hiver et de printemps.

Il est recommandé que chaque élève volontaire bénéficie d'un entretien avec son professeur principal le plus tôt possible dans l'année scolaire pour déterminer le parcours le plus approprié à ses besoins. On privilégiera l'organisation par petits groupes

Accompagnement des lycéens tout au long de l'année scolaire : -la diversité des filières et des diplômes préparés, la variété des besoins des élèves et la période de l'année considérée, doivent conduire les intervenants à mettre l'accent sur la mobilisation des savoirs et des méthodes. Au fur et à mesure de l'année l'aide reçue par chaque élève est susceptible d'évoluer. On pourrait proposer à titre d'exemple- - des révisions, approfondissements, mises en relation de connaissances sur des questions au programme notamment en français,mathématiques et langues vivantes et les disciplines technologiques qui ne font pas appel à des équipements spécifiques – des séances dédiées à l'organisation et aux méthodes de travail.....

Stages durant les vacances scolaires : les élèves qui le souhaitent pourront bénéficier de l'une ou des trois sessions (Toussaint, vacances d'hiver ou de printemps). Ces stages se déroulement sur une semaine, quatre heures par jour, cinq fois par semaine. Pour que les élèves puissent reprendre confiance en eux des ateliers de 10 élèves pourront porter sur le travail en classe ou sur l'organisation du travail personnel, avec des révisions des savoirs et des méthodes abordées le trimestre précédent. Les élèves volontaires pourront bénéficier encore de : sessions d'entraînement systématiques aux examens. entraînement à la dissertation entraînement à l'oral entraînement à une épreuve de langue vivante. entraînement à une épreuve de sciences.

Mise en oeuvre et financement. - une autorisation parentale sera exigée des lycéens mineurs. L'encadrement des stages pourra être assuré : -- par des enseignants volontaires rémunérés en heures supplémentaires effectives. - - par des étudiants en 2ème année de master, principalement ceux qui se destinent aux métiers de l'enseignement et qui seront payés en vacation. -- par des vacataires étrangers pour les ateliers de langues vivantes – par des assistants d 'éducation (ou pédagogiques) intervenant, soit dans le cadre de leur service, soit au-delà et payés en vacations.

Il sera fait appel aux TOS d'où les contacts à prévoir avec les conseils régionaux. Les responsabilités, en cas d'accident, seront les mêmes que celles durant le temps scolaire. Après consultation du conseil de vie lycéenne et du conseil pédagogique de l'établissement, ce volet du dispositif expérimental fera l'objet d'un vote en Conseil d'administration avant la fin de l'année scolaire 2008/09.

Chacun des établissements inscrits dans le dispositif expérimental de réussite scolaire bénéficiera d'une dotation horaire supplémentaire, qui lui sera adressée avant les vacances d'été. 1500 assistants d'éducation ou assistants pédagogiques), soit 7 dans chacun des 200 lycées expérimentaux, seront mobilisés.

Opposition de la FCPE au soutien scolaire après la classe.

Le 12/05/08 la FCPE, première fédération de parents d'élèves, a exprimé son opposition au soutien scolaire après la classe décidé par le ministre de l'Education. Dans une déclaration les délégués ont estimé que le tri social scolaire des élèves par la concurrence entre les établissements, la perte de 3 heures de cours (avec la suppression du Samedi matin en primaire) pénalisaient encore plus les élèves les plus fragiles.

Fin août 2008 premiers tests des stages de réussite scolaire dans des lycées.

La presse ( nationale et régionale)des 17/18/19 août a évoqué les premières opérations sur le territoire du soutien scolaire gratuit mis en place, dans la hâte à la fin de la dernière année scolaire. Les objectifs et contenus de ce dispositif expérimental sont détaillés dans les sous/ chapitres précédant celui-ci.

D'après Le Monde du 18/08/08 - 6167 lycéens et bacheliers se seraient inscrits à la session d'été de soutien scolaire, première étape du dispositif annoncé le 09/05/08 par le ministre Darcos. En juin 2009, la rue de Grenelle devrait faire un premier bilan pour adapterpérenniserou étendre le dispositif à d'autres lycées.

Juin 09 : Cours d'été et ''école à distance ''gratuits sur un site public.

Le gouvernement a mis en place le site '' www.academie-en-ligne.fr ''cours gratuits d'été et école à distance . Ce site propose des révisions d'été (exercices et activités intellectuelles) et à la rentrée 09 seront mis en ligne tous les cours du CP à la Terminale. À partir du 15/09 on pourra suivre le programme du primaire et à compter du 30/10/09 celui des collèges et des lycées, programmes qui s'adresseront aux élèves et aussi (ce qui semble indispensable) aux parents qui voudraient aider leurs enfants.

Nous rappelons que, seuls, les élèves ne pourront pas mettre à profit ce précieux outil.Fin août 2009 : bilan des stages de remise à niveau.04/09/2009N

X.Darcos était certain d'avoir amélioré le système éducatif en proposant pendant les vacances des stages gratuits d'une semaine de remise à niveau en français et en maths pour les CM1/CM2 et dans les 200 lycées de réussite scolaire pour préparer le terminale ou l'entrée dans le supérieur. Cet été 2009, 138 000 jeunes en ont profité.

De nombreux enseignants et parents estiment qu'au lieu de multiplier ces dispositifs on ferait mieux d'investir sur l'école : - en arrêtant de supprimer des postes et en permettant de travailler en petits groupes en classe – en remettant en place les cours du Mercredi matin à l'école primaire pour que les enfants aient 4 journées moins chargées.

L'égalité des chances tant prônée par le ministre Darcos....un mythe!?

Depuis des lustres la quête du Graal de la majorité des ministres de l'Éducation nationale passe par la recherche de formules pour arriver à atteindre à l'égalité des chances entre tous les élèves. Le ministre Darcos n'échappe pas à la règle, à preuve le nombre important de circulaires où figure la phrase récurrente : '' contribuant à l'égalité des chances entre tous les élèves'', comme c'est le cas dans les B.O.n° 24 (12/06/08) et 25 (19/06/08) concernant l'accompagnement éducatif à l'école primaire et au collège et le dispositif de réussite scolaire au lycée. En tête des nouveaux programmes de l'école primaire (B.O.du 20/02/08) il déclarait : ''offrir à tous les enfants des chances égales de réussite et préparer, pour tous, une intégration réussie dans la société.''

Force est de constater que l'égalité des chances n'a jamais pu être atteinte mais reconnaissons cependant que des mesures prises dans le passé ont entraîné une diminution des inégalités. Le point sur toutes les mesures d'aides aux élèves en difficulté a été fait au chapitre 15 de ce site où il est question notamment d'hétérogénéité, de pédagogie différenciée, du bilan depuis 30 ans des actions et des structures d'aide aux élèves en difficulté. Quelles sont donc les formules, les techniques, la « pédagogie » , proposées par le ministre Darcos ?Alors qu'il était dans le sérail il a pu mesurer les méfaits engendrés par des querelles de clans opposés : conservateurs/ progressistes – pédagogues /idéologues...On aurait pu croire que X.Darcos se dirigerait vers un juste milieu (in medio jus stat! )mais qu'a-t-il fait voter dans les nouveaux horaires et les nouveaux programmes de l'école primaire? Il a choisi une culture scolaire dont la clé principale est l'étude de la langue française, comme objet en soi, déconnectée de toute réalité, de toutes pratiques sociales....Quelles chances , va-t-on donner aux élèves quand il va s'agir de se centrer sur les fondamentaux du français et des maths en multipliant les exercices systématiques pour le français et les techniques opératoires pour les mathématiques.?. Rappelons qu'il y aura désormais 15 h (français, maths) en CP-CE1 contre 9h pour toutes les autres disciplines aussi formatrices, pour ne pas dire plus, et 13 h de français/ maths en CE2-CM1-CM2 contre 11h pour : - EPS -langue vivante- sciences expérimentales – technologie- culture humaniste (pratique artistique et histoire des arts) – histoire-géographie-instruction civique et morale).

Alain Dervin, dans l'article : Le retour du mythe de l'égalité des chances ( Libération du 17 avril avril 2008) poursuit sa charge en déclarant : ...Cette vision désincarnée des savoirs à transmettre , son aspect mécaniste, utilitaire va renforcer les inégalités...Stages de mise à niveau pendant des vacances scolaires ou heures de soutien n'y feront rien...L'école n'a pas besoin d'un retour à la rédaction ou à l'instruction civique et morale, des fausses recettes du passé, où, rappelons-le, la moitié d'une classe d'âge n'atteignait pas le certificat d'étude....une école émancipatrice est une école ouverte au monde où les parents ne sont pas cantonnés derrière les grilles...une école où il est possible dès la maternelle de produire de nouveaux savoirs plutôt que de les singer....une école où faire des mathématiques et du français a du sens parce que ces disciplines s'inscrivent dans un projet, dans un partage, où les productions sont socialisées, où l'on apprend ensemble dans la coopération,l'entraide, où personne n'est stigmatisé parce qu'en difficulté....Tout le contraire de l'école de Monsieur Darcos!

Ce retour en arrière - trop prononcé et très critiquable - n'est pas de bon augure : le ministre est allé trop vite dans ses réformes, boosté surtout par des économies à réaliser. Il aurait dû travailler plus lentement et faire appel aux enseignants – sans qui rien de valable ne peut se faire- car ils sont sur le terrain et possèdent une bonne connaissance des besoins des élèves de notre monde plus que jamais en mouvement. Nous conseillons aux lecteurs de relire le chapitre 5 sur '' Divergences d'appréciation sur les représentations, les objectifs de l'école et de l'enseignement.

Écoles primaires : maîtrise de la lecture dès le CE1.

Lors de sa conférence de presse du 01/12/05 le premier ministre a déclaré qu’une évaluation rigoureuse de la lecture et de l’écriture aurait lieu en cours de CE1. Elle permettra d’apporter un soutien éventuellement aux élèves en difficulté grâce au PPRE (programme personnalisé de réussite éducative) avec des groupes de moins de 10 élèves). Le premier ministre a parlé d’une évolution nécessaire des méthodes de lecture et il a demandé au ministre de l’Education nationale de faire des propositions sur ce sujet d’ici le fin de l’année.

Rappelons que plus de 10% des élèves (30% en ZEP) arrivent en 6 ième sans savoir ni lire ni écrire. C’est à la fois pour le ministre une injustice et un handicap majeur.

L’accompagnement de l’élève en difficulté sera poursuivi en dehors de l’école par des associations chargées de ce suivi. Le ministre s’est prononcé pour l’abandon de la méthode globale en faveur de la méthode syllabique en disant que tous les spécialistes reconnaissaient que les méthodes dites globales ou assimilées étaient nocives .

Pour la FCPE c’est un nouveau tri scolaire cette fois au CE1. Pour le Snuipp (principal syndicat du primaire) : on agite l’épouvantail de la méthode globale au lieu de proposer une véritable politique contre l’échec scolaire.

Qu’entend-on par méthode syllabique et méthode globale ?.



La méthode syllabique fait correspondre un son à une lettre pour apprendre à lire : b et a font ba. Elle met en avant le code c’est à dire l’alphabet. Il faut déchiffrer d’abord le son et les syllabes avant le sens.

La méthode globale pose le principe qu’un enfant apprend aussi à lire à partir du sens des mots. Cette approche idéo-visuelle relie mot et image du mot. On montre le dessin d’un ballon et le mot écrit ballon.

Circulaire du ministre Gilles de Robien sur l’apprentissage de la lecture .

Le Monde du 07/01/06 nous apprenait que le ministre de l’éducation nationale avait rendu publique le 05/01/06 une circulaire (sans la moindre concertation avec les enseignants) sur la meilleure façon de procéder pour apprendre à lire en CP. Un mois plus tôt il avait déclaré qu’il fallait abandonner une fois pour toutes la méthode globale ou assimilée. On peut lire dans cette circulaire que la lecture ne peut se limiter à l’action du décodage Déchiffrer les mots dans l’ordre constitue un savoir-faire indispensable mais ne suffit pas: le but de la lecture est d’accéder au sens précis des mots puis des phrases, puis des textes et non pas seulement au bruit des mots précise la circulaire.

C’est à la fin du CP que tous les élèves devront avoir acquis les techniques du déchiffrage et les automatismes qui permettent la lecture autonome. L’évaluation en début du CE1 permettra d’analyser les difficultés de ceux qui n’y parviendraient pas. Ces derniers, grâce aux PPRE ( programmes personnalisés de réussite éducative), devraient arriver à savoir lire à la fin du CE1. Formations initiale et continue consacreront un temps significatif aux apprentissages premiers de la lecture. Pour le ministre les éditeurs de manuels scolaires devront contribuer à l’effort de recentrage des apprentissages premiers de la lecture. Les parents seront informés du projet pédagogique concernant l’apprentissage de la lecture.

Les recommandations – notamment celle du décodage dans l’apprentissage de la lecture - figurant déjà dans les programmes de 2002 n’ont pas été appréciées par plusieurs organisations pédagogiques (universitaires et syndicats de concert). Elles ont considéré que le ministre se livrait à une polémique stérile et elles ont tenu à rappeler que la méthode globale, déjà écartée des programmes, n’était pratiquement plus utilisée dans les classes.

La circulaire rentrée 2006 et la maîtrise de la lecture et les programmes PPRE à l’école primaire.

Au B.O. n°13 du 31/03/2006 on peut lire que la maîtrise de la lecture est déterminante pour la poursuite de la scolarité des élèves comme elle l’est tout au long de la vie des citoyens. La circulaire éclaire encore plus ce que le ministre avait déjà souligné: une attention particulière sera portée au cours préparatoire qui est un moment décisif dans le parcours personnel conduisant chaque élève à la maîtrise de la lecture. Il convient également d’être attentif aux activités de lecture proposées aux élèves dans les autres classes, notamment au cycle des approfondissements afin que chaque année scolaire joue pleinement son rôle dans le cadre des programmes.

Pour ce qui est des apprentissages de la lecture au cours préparatoire les maîtres devront s’appuyer sur les compétences acquises par l’élève à l’école maternelle et ils s’attacheront, dès le début de l’année,à un apprentissage systématique du décodage et de l’identification des mots..Ils favoriseront aussi l’accès à la compréhension des textes et à la production d’écrits par les élèves. La circulaire Apprendre à lire du 3/01/06 (B.O. n° 2 du 12/01/06) précise les modalités de l’apprentissage de la lecture. Le ministre semble ne croire qu’à la méthode syllabique et de très nombreuses voix se sont élevées contre cette position radicale.

Pourtant un texte publié en mars 06 à destination des enseignants atténue les interdictions dans la modification des programmes. Il conseille désormais d’utiliser 2 types d’approches complémentaires: analyse des mots entiers et synthèse à partir de leurs constituants, c’est-à dire les syllabes. Le ministre considère comme prioritaire l’acquisition du code alphabétique avant le sens .La syllabe doit être le point essentiel du démarrage de l’apprentissage mais il est conseillé de s’intéresser aux mots entiers en complément..

Questionné par Sud-Ouest ( 26/08/06) sur l’utilité de la seule méthode syllabique pour apprendre à lire, le directeur pédagogique de chez Nathan a répondu: absolument pas car si on apprenait seulement le code alphabétique on ne saurait pas lire. Rien d’étonnant alors de voir que les maisons d’édition n’ont quasiment pas changé les manuels à la rentrée. Les enseignants ne croient pas, à juste raison, à une méthode miracle pour apprendre à lire - ils n’accordent pas de crédit à cette mesure phare de la rentrée, mesure qui ne sera pas une révolution pédagogique. Ils estiment que leur travail est d’adapter les méthodes à l’élève qu’il a en face. Pour eux lire ce n’est pas ânonner des syllabes c’est comprendre. Certains vont jusqu’à dire qu’il est insensé de rendre obligatoire la méthode syllabique et ils trouvent étrange voire scandaleux qu’un inspecteur qui en dénonce le simplisme soit sanctionné. Après avoir bien relu circulaires et décrets depuis 2005 sur l’apprentissage de la lecture ils ont l’impression que le ministre caricature des textes.

■ ■ Le Monde du 08/11/06 informait ses lecteurs que le ministre Robien avait renoncé à sanctionner l'inspecteur qui s'était opposé à ses déclarations et qu'il avait aussi permis qu'un autre de ses contradicteurs, Roland Goigoux, professeur à l'IUFM d'Auvergne,enseigne à nouveau dans des séminaires de formation sur la lecture,

En sonnant ,avant la rentrée 2006/07,le retour des savoirs fondamentaux ( lire, écrire et compter)le ministre de l’Education a décidé de lutter contre les échecs en lecture. Comme il est inadmissible pour lui qu’il y ait 15 à 20% d’élèves qui ne savent pas lire en rentrant en 6ième il se fait le thuriféraire de la méthode de l’instituteur Mathurin Boscher inventée il y a 100ans (en 1906) et qui continue à être achetée ( 100 000 exemplaires encore vendus ces dernières années.) par des parents et des grands parents.

La presse du 20/10/06 portait à la connaissance de ses lecteurs que des scientifiques de renom

( www.lscp.net/persons/ramus/lecture/lecture2.html ) soulignaient qu’il n’y avait pas lieu d’exiger des enseignants le retour à une méthode unique, notamment de leur imposer l’usage d’une méthode exclusivement synthétique parfois appelée méthode syllabique.

Il y aurait de la délation dans l’air !

Le 13 octobre 06, trois quotidiens régionaux ont provoqué l’indignation des syndicats en publiant l’encart publicitaire suivant : si votre enfant est en CP, il a plus de neuf chances sur dix d’être en train d’apprendre à lire avec la méthode semi-globale. Pour réagir, vérifiez le nom du manuel de votre enfant et appelez vite SOS Education : association de parents qui milite sous forme de pétitions et de mailings pour le retour du b.a – ba entre autres...(lire plus haut, au chapitre 7, le texte sur SOS-Education)

L’évaluation de début de CE1(dès le mois d’octobre) sera généralisée et obligatoire pour laisser le temps d’apporter les aides nécessaires (PPRE) aux élèves qui rencontrent de graves difficultés en lecture, écriture et mathématiques. Les programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE) seront donc généralisés à la rentrée et s’adresseront prioritairement aux élèves de CE1 en difficulté dans les apprentissages fondamentaux. Leur mise en place sera assurée par l’optimisation des moyens actuellement consacrés à l’expérimentation des CP dédoublés et par la mobilisation des enseignants spécialisés des réseaux d’aides existants ainsi que des maîtres surnuméraires dans les établissements de l’éducation prioritaire.

Dès l’école maternelle les équipes de maîtres s’attacheront à mettre en œuvre les dispositifs d’aides nécessaires avec l’aide du RASED et le recours à des outils d’évaluation élaborés au niveau national. Se connecter sur : http://www.banqoutils.education.gouv.fr/

Le ministre G. de Robien va ouvrir un nouveau chantier : la grammaire.

Le Monde du 24/11/06 nous informe qu'en septembre 2006 le ministre G.de Robien avait chargé le linguiste Bentolila d'une mission sur le remodelage de la grammaire du primaire au collège sans revenir vingt ans en arrière. Le 29 novembre 06, M.Bentolila, professeur à l'université Paris-V, après s'être assuré la collaboration de l'académicien Erik Orsenna, président de l'ONL (Observatoire national de le lecture) et de Dominique Desmarchelier, linguiste à Paris-V et spécialiste en terminologie grammaticale, remettait son rapport au ministre.

M.Bentolila a présenté des propositions déclinées sous la forme d'une dizaine de principes dont il pense qu'ils ne plairont pas à tout le monde. Il a déclaré en effet que les partisans de certaines approches pédagogiques, des didacticiens du français par exemple, risquent d'être contariés. Ceux des bonnes vieilles méthodes seront heurtés par un des tout premiers principes : L'enseignement de la grammaire fait partie intégrante de l'apprentissage de la lecture. Il affirme que le b.a.-ba ne saurait être le seul objectif du cours préparatoire. Identifier les mots n'est pas suffisant. Il faut aussi savoir leur rôle dans la phrase, savoir les mettre en relation,donc acquérir dès le début, des notions de syntaxe...

Bentolila exprime aussi sa volonté de voir réhabiliter la leçon de grammaire en laissant toute sa place à l'observation, la manipulation et la réflexion...l'apprentissage de la grammaire doit se faire selon une méthode rigoureuse, allant du simple au complexe et du fréquent au rare. Il s'oppose à l'idée que la grammaire soit abordée au fil des textes plutôt que par des leçons spécifiques mais il fait des concessions. Le linguiste privilégie aussi la grammaire de phrase (grammaire classique) qui analyse la nature et la fonction des mots à l'intérieur de la phrase et qui est la plus proche de ce que la plupart connaissent, contre la grammaire de texte: analyse de la cohérence thématique et sémantique du texte, grammaire qui, par exemple, parle d'identifier la situation d'énonciation et la forme du discours dominante avec redénomination et prénominalisation mais pas de relabel...!

autre chantier :

Au cours d' un entretien avec un journaliste de Sud-ouest le 7/12/06 le ministre G.de Robien a déclaré qu'après le consensus sur la grammaire il envisageait de faire la réforme du calcul mental. Lecture, grammaire,calcul mental l'amènent à proposer, a-t-il dit, une modification des programmes au début de l'année 2007. Avec ces réformes je veux simplement que les élèves possèdent le plus tôt possible les connaissances fondamentales qui sont dans le socle commun de connaissances et de compétences. Je souhaite que ces piliers du socle soient appris avec les meilleures méthodes possibles.

En primaire et au collège la leçon de grammaire devra constituer un temps pédagogique spécifique.

D'après le Figaro du 11/01/07 le ministre G. de Robien, en s'appuyant sur les propositions du linguiste Bentolila, a signé une circulaire qui, - dans le droit fil du socle commun des connaissances qui stipule qu'à 16 ans

Le ministre a déclaré qu'à l'école les élèves auront – au sein des heures habituelles consacrées au français - 3 heures hebdomadaires de grammaire et une heure et demie en collège. Ces heures seront vouées à l'enseignement de la conjugaison, de la grammaire, de l'orthographe et du vocabulaire. Il affirme aussi qu'il faut travailler à une progression rigoureuse des apprentissages et commencer par la grammaire de phrase (reprise du sous/chapitre précédent) et apprendre, à l'aide d 'un vocabulaire commun à établir pour toute l'école ce qu'est un verbe, un complément, un attribut...Ce vocabulaire, qui ne sera plus le vocabulaire complexe inspiré par la recherche universitaire en linguistique – pourra désormais être compris de tous: élèves, parents, éducateurs.

Il a répondu à un journaliste qui lui demandait quelle logique il poursuivait : ce que je recherche c'est la maîtrise de la langue et, après la lecture, l'apprentissage structurant de la grammaire est indispensable...la grammaire structure l'esprit et permet de bien employer la langue française, de mieux se faire comprendre et mieux comprendre autrui...Il ajoute que c'est aussi la maîtrise du français qui détermine aussi celle des mathématioques et des langues étrangères. À ceux qui le taxeraient d'avoir une vision passéiste de l'école il répond qu'il n'est pas un obsédé du plumier mais un passionné des nouvelles technologies et que posséder les fondamentaux est une vision d'avenir . Au passage il fustige les pédagogistes fumeux qui, eux, ont fait prendre beaucoup de retard à beaucoup d'élèves. Nous tenons à rappeler – le ministre y a fait référence trop rapidement – que de nombreux enseignants font des exercices de grammaire car ils ont compris-depuis longtemps- l'importance la grammaire, de l'orthographe, de la conjugaison, du vocabulaire dans la maîtrise du français pour une bonne utilisation de la langue tant à l'oral qu'à l'écrit.

Où on parle aussi de la leçon de mots.

Devant la faiblesse en vocabulaire de nombreux jeunes le ministre G. de Robien en Mars 2007 a déclaré qu'il voulait réhabiliter l'apprentissage des mots à l'école. Le ministre s'appuie pour cette nouvelle circulaire sur un rapport de son linguiste préféré ,Alain Bentolila. Selon lui , les mots employés par les nouvelles générations seraient trop peu nombreux et trop imprécis. Autrement dit, la langue s'appauvrit – ce qui est majoritairement reconnu - et il faut enrayer ce phénomène dès l'école. On va donc demander aux élèves de maternelle et de primaire d'apprendre progressivement des mots. Un élève moyen en maîtrise à peu près 6000 mais les inégalités sont importantes selon les milieux sociaux. Pour beaucoup d'enseignants cette circulaire - compte tenu de la proximité des élections présidentielles donc de changement inévitable de ministre – a peu de chance d'être appliquée.

Autres mesures particulières pour les Lycées professionnels, technologiques, la voie générale ..

Lycées professionnels: (se reporter au sous-chapitre:vocation des trois voies au lycée: chapitre 9b)

Le nombre de filières pour le BEP sera abaissé de 39 à 12 (1 filière par branche professionnelle).L’accès au Bac Pro en 3 ans sera généralisé. La voie professionnelle continuera donc de permettre une insertion au niveau IV tout en encourageant l’accès aux sections de techniciens supérieurs. Une mention Bien ou T.Bien au Bac donnera accès à une classe préparatoire au BTS. Le nombre des apprentis devra passer, en 5 ans, de 350 000 à 500 000 (augmentation de 50%)

. Lycées technologiques: (se reporter au sous-chapitre:vocation des trois voies au lycée: chapitre 9b)

La voie technologique doit conduire la plupart des élèves à l’enseignement supérieur : IUT,BTS, classes préparatoires et permettre une poursuite d’études en licence professionnelle voire en écoles d’ingénieurs.

Voie générale: (se reporter au sous-chapitre: vocation des trois voies au lycée: chapitre 9b)

La voie générale doit conduire l’ensemble de ses bacheliers à l’enseignement supérieur (discours de F.Fillon lors de la réunion du Conseil national de vie lycéenne, le26/02/05)

le redoublement (lire au chapitre 9b, les sous chapitres: le redoublementle redoublement en France et à l’étranger )

À l’école primaire, actuellement, le redoublement est rare et possible qu’une seule fois par cycle. En collège et lycée les parents pouvaient s’opposer au redoublement en 5ième et en 1ière. Désormais les enseignants (une de leurs revendications) décideront du redoublement à toutes les étapes de la scolarité.

Redoublements qui – d’après nous – devraient être moins élevés grâce aux contrats individuels (ou programmes individualisés). Le ministre souhaite qu’ils ne soient pas répétitifs. Les conseils de classe seront souverains ; le rôle du professeur principal sera renforcé. Les parents pourront seulement faire appel.

En février 2005 on apprenait que dans un rapport du Haut Conseil de l’évaluation de l’école (HCéé) A.Hussenet (IGEN –inspecteur général de l’Éducation nationale) et P.Santana (IA – inspecteur d’académie) jugeaient le redoublement (la plupart du temps redoublement à l’identique)- surtout à un âge précoce à l’école primaire – inefficace voire nuisible. Ils ne suggèrent pas de supprimer le redoublement mais ils pensent qu’il est urgent de mener un travail pour lui trouver un substitut.

Que dit exactement le rapport annexe de la loi Fillon ?.3011/2006



"Il revient au conseil des maîtres dans le premier degré et au conseil de classe dans le second degré, d’apprécier la capacité de l’élève à passer dans la classe ou le cycle supérieur, en fonction de sa progression dans l’acquisition des connaissances constitutives du socle. Le redoublement n’est prononcé par le chef d’établissement (ou le conseil des maîtres) qu’au terme d’un dialogue organisé au long de l’année avec l’élève et ses parents. Il doit s’accompagner d’un programme personnalisé de réussite éducative qui en garantit l’efficacité pédagogique. Un tel programme peut aussi prévenir le redoublement qui doit être regardé comme une solution ultime même si son existence est nécessaire."

Nota : c’est le chef d’établissement qui prononce le redoublement en collège et lycée.

Langues vivantes.

(Textes: Section 3 ter de la loi n°2005-360,section insérée au code de l’éducation.)

il est institué, dans chaque académie, une commission académique sur l’enseignement des langues vivantes étrangères, placée sous la présidence du Recteur.

celle-ci comprend des représentants de l’administration, des personnels enseignants et des usagers de l’éducation nationale, des représentants des collectivités territoriales concernées et des milieux économiques et professionnels.

cette commission est chargée de veiller à la diversité de l’offre des langues, à la cohérence et à la continuité des parcours de langues proposés, de diffuser une information aux établissements, aux élus, aux parents et aux élèves sur l’offre linguistique, d’actualiser cette offre en fonction des besoins identifiés et de vérifier l’adéquation de l’offre de langues avec les spécificités locales.

chaque année la commission établit un bilan de l’enseignement et peut faire des propositions d’aménagement de la carte académique des langues ( l’organisation et les compétences de cette commission sont évoquées dans le Titre II du décret n°2005-1011 du 22/08/05 figurant dans l’encart du BO n°31 du 1/09/2005)

dispositions qui s’appliquent à compter de la rentrée 2005/06.

un enseignement de langues et cultures régionales peut être dispensé tout au long de la scolarité selon les modalités définies par voie de convention entre l’État et les collectivités territoriales où ces langues sont en usage.

École primaire: L’apprentissage d’une langue vivante débutera (comme pour l’apprentissage de l’informatique)au CE1 - à raison de 2 séances de 45mn/semaine jusqu’au CM2. L’anglais ne sera pas exclusif comme le préconisait la commission Thélot. L’élève pourra apprendre l’allemand, l’italien, l’espagnol notamment dans les régions frontalières. Le chinois sera parfois proposé. Pour se présenter à l’IUFM un candidat devra parler une langue étrangère.

Que dit la circulaire de rentrée 2006 du B.O. n°13 du 31/03/06 ?

Au CE1 un enseignement est dispensé afin que tous les élèves apprennent une langue vivante étrangère.Il a pour objectif de faire acquérir le niveau A1du cadre européen de référence qui correspond à la première découverte de langue. En 2006-2007 les classes du cycle des approfondissements de l’école élémentaire devront en totalité bénéficier d’un enseignement de langue. L’évaluation continue des élèves doit aboutir à la constitution d’un livret scolaire retraçant la scolarité de l’élève dans le premier degré et dressant le constat objectivé des compétences qu’il y a acquises en vue de l’entrée au collège. C’est sur la base de ce livret que seront organisés les échanges entre les maîtres du premier et du second degré afin de garantir la continuité des enseignements (y compris celui de la langue vivante).

Collèges-Lycées: La seconde langue débutera en classe de 5ième Elle entrera dans le tronc commun des enseignements de la classe de seconde. Pour les cours de langues, les élèves ne seront plus réunis dans le cadre habituel de leur classe mais dans des groupes correspondant aux niveaux de compétence du cadre commun de référence du Conseil de l’Europe, comme le font déjà plusieurs de nos voisins européens. Ainsi les élèves prépareront d’abord le niveau A1. Dès qu’ils auront acquis ce niveau, ils passeront dans le groupe A2, et ainsi de suite…De cette façon, ils pourront acquérir les certificats de langue reconnus dans tous les pays de l’Union européenne.(propos tenus par F. Fillon à la réunion du Conseil national de la vie lycéenne le 28/01/05).

. Pour que les élèves puissent s’exprimer davantage pendant les cours les classes de terminale seront dédoublées pour une approche plus orale, plus concrète. Le dédoublement des autres classes de langues se généralisera progressivement.

Sauf à réduire les horaires il faudra créer des postes en langues pour faire face aux besoins nouveaux générés par la LV2 en 5ième et par les dédoublements.

mesures rajoutées au projet de loi après l’entretien télévisé. (Le Monde du 27/1104)

Le nombre d’élèves apprenant l’allemand augmentera de 20%. Les élèves atteignant dans leur première langue vivante le niveau B1(fixé par le conseil de l’Europe) grandira de 20%. Le nombre des sections européennes au collège et au lycée croîtra de 20%.

Il devra y avoir un accroissement de 10% du nombre des lycéens apprenant une langue ancienne.

Le décret n° 2005-1011 du 22-08-2005 figurant dans l’encart du BO n°31 du 1/09/2005 aborde l’enseignement des langues vivantes étrangères . Au Titre I du décret on prend connaissance des niveaux de compétence en langues vivantes étrangères attendus des élèves:

à la fin de l’école élémentaire, le niveau A1 à la fin de la scolarité obligatoire, le niveau B1 pour la LV1 et le niveau A2 pour la LV2. à la fin des études du second degré, le niveau B2 pour la LVI et le niveau B1 pour la LV2.Les niveaux C (utilisateurs expérimentés: C1 et C2) se situent hors du champ scolaire sauf C1 pour les langues de spécialité au baccalauréat.- Le référentiel de niveaux de compétence est détaillé dans ce décret n° 2005-1011.

les enseignements de langues vivantes étrangères peuvent être dispensés en groupes de compétences, indépendamment des classes ou divisions. Les principes de constitution de ces groupes sont adoptés dans le cadre du projet d’école ou par le CA dans le cadre du projet d’établissement.

les dispositions du titre I s’appliquent à compter de la rentrée 2007/08.

Compléments d’information et (ou)modifications donnés par la circulaire rentrée 2006 pour rénover l’enseignement des langues vivantes étrangères.

Au B.O. n°13 du 31/03/06 on apprend dans la circulaire de rentrée 2006 que le plan de rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères fait l’objet du décret n°2005-1011 du 22/08/05. L’objectif essentiel de ce plan est de favoriser la maîtrise d’au moins 2 langues par les élèves à l’issue de leur scolarité pour mieux les préparer à la mobilité européenne et à l’intensification des échanges internationaux. Il convient dans cette perspective d’améliorer les performances des élèves et de privilégier l’apprentissage de l’oral. Une circulaire à venir précisera le détail de l’ensemble des mesures qui fondent la cohérence de ce plan.

L’adoption du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL) indique le développement de nouveaux modes d’apprentissage des langues vivantes qui dépassent le schéma traditionnel d’organisation des groupes de langues par niveau de classe.

La circulaire de rentrée 2005 préconisait l’implantation des groupes de compétence dans au moins un collège et un lycée par bassin de formation. Il convient désormais de les installer dans un nombre plus important d’établissements. Ces dispositifs consistent à regrouper les élèves non plus en fonction du moment du début d’apprentissage de la langue mis par groupes constitués en fonction des besoins des élèves dans les différentes activités langagières ( compréhension et expression orales, compréhension et expression écrites).

Chaque académie doit être dotée d’au moins deux groupements d’établissements (-école-collège-lycée)comportant au minimum deux sections internationales de langues différentes. Un effort sera réalisé pôur implanter de chinois notamment dans les établissements d’éducation prioritaire.

Les Recteurs veilleront à donner les moyens permettant d’atteindre dans les prochaines années: - une augmentation de 20% des sections européennes en collèges et en lycées et une augmentation de 20% de la part des élèves apprenant l’allemand comme c’était annoncé plus haut.

Quelques mesures spécifiques pour la rentrée 2006:

mise en place de nouveaux programmes de langues étrangères au collège: Ces programmes s’appliquent en classe de 6e pour la langue commencée à l’école mais aussi à la première année de toute langue commencée au collège. La conception de ces nouveaux programmes consacre la prépondérance accordée à l’apprentissage de l’oral dans la continuité des programmes du cycle 3 de l’école élémentaire.

poursuite de l’allègement des effectifs en langue vivante au lycée.: allègement qui favorise le développement des compétences de la communication orale des élèves en augmentant notamment leur temps de parole et par là même d’exposition à la langue.. Pratique qui a aussi des effets bénéfiques sur l’expression écrite. La première langue vivante est enseignée depuis 2005 en groupes allégés en terminale des séries générales et il convient de veiller à l’application effective de cette disposition qui sera étendue à la rentrée 2006 dans les mêmes conditions aux terminales des sections technologiques et des sections professionnelles.

l’évaluation des compétences orales des élèves au baccalauréat Sciences et technologies de la gestion (STG): à compter de la session 2007 les épreuves obligatoires de langue vivante 1 et 2 comporteront une évaluation de la compréhension de l’oral et une évaluation de l’expression orale.

la simplification des modalités de correction des épreuves spécifiques conduisant à la double délivrance du baccalauréat français et de l’Abitur.

Les langues que les collégiens et lycéens apprennent en France.

En 2006 ils étaient 822 000 à faire de l'allemand dans le secondaire selon l'Association pour le développement de l'enseignement de l'allemand en France (ADEAF) soit autour de 15 %. Une écrasante majorité (92%) choisit d'étudier l'anglais en première langue et l'Espagnol en seconde (70%) d'après les chiffres du ministère de l'Education nationale. Les amateurs de l'Italien représentent 0,07% des collégiens et des lycéens et 0,06% des élèves étudient le Russe et 0,01%le Chinois. Pour promouvoir la culture en version originale et surtout encourager le plurilinguisme (mais jusqu'à quand? les dernières mesures prises par le ministre Darcos sont plutôt inquiétantes) le ministère de la Culture et de la Communication organise une journée européenne des langues.

Qui commande pour le choix des langues?.

Généralement les parents imposent la première langue vivante à leurs enfants et leur laissent un peu plus de marche de manoeuvre pour la seconde langue, ce qui rend le choix de la LV2 plus affectif. Certains, actuellement, choisissent LV2 Allemand depuis qu'ils ont découvert le groupe Tokio Hotel, d'autres font leur choix parce que le professeur a annoncé un voyage....ou pour d'autres raisons : souvenirs de vacances, sonorités nouvelles, pour suivre des copains ou des copines, pour faire ou ne pas faire comme le grand-frère ou la grande soeur ou les parents..... Le look du professeur, sa renommée,sa cote ,tiennent aussi une grande place dans le choix des élèves. Les professeurs le savent bien qu'enseigner c'est aussi séduire.

Une étude du Laboratoire européen d'anticipation politique (LEAP-E2020)prévoit quelles seront les langues les plus parlées en Europe en 2025.

Nous lisons dans l'édition du Monde du 05/12L07 que le LEAP a prévu pour l'Europe 2020/2025 un grand retour de la langue allemande lié à la recomposition de l'Europe centrale et une revitalisation de la langue française due à une croissance démographique dans l'Hexagone et aux origines farncophones d'une part importante des ressortissants issus de l'immigration.

Pour le LEAP la transformation de l'ordre mondial installé après la guerre mondiale a fait perdre à l'anglo-américain un peu de son influence mais cette langue se maintiendra dans une niche de nature internationale, à savoir une langue véhiculaire populaire, à base d'un vocabulaire très limité. Le russe ,lui, risque de pâtir pendant une dizaine d'années encore du rejet consécutif au fait qu'il avait été imposé dans les pays satellites de l'ex-URSS.Quant à l'avenir de l'espagnol le LEAP pense que cette langue montera en puissance à l'international.

B.O. n°23 du 08/06/06 sur la rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères.

Après le B.O.n°31 (décret n°2005 du 22/08/05) et le B.O. n°13 du 31/03/06 le ministère complète son information (une dizaine de pages dont 5 en annexes)dans le B.O. n°23 du 08/06/2006. Nous signalerons aux lecteurs les titres des différents sous/chapitres dont ils pourront prendre connaissance dans ce nouveau B.O.

Le rôle des assistants de langue étrangère: dans le premier degré (missions d’appui (contrats de 7 mois) – missions d’enseignement (contrats de 9 mois) – dans le second degré. ( son rôle doit figurer dans e projet d’établissement – tous les contrats sont de 7 mois) – en IUFM (contrats établis pour une durée de 6 mois).

la place des langues dans les collèges et les lycées et le travail des enseignants.

Il devra y avoir un chapitre spécifique dans le projet d’établissement sur la promotion des langues.L’organisation possible des enseignements par groupes de compétence implique un travail en équipe, une conception concertée des cours et des évaluations. Pour chaque classe un enseignant référent de langue assurera le suivi du travail des élèves dans cette discipline. Seront développés les appariements avec des établissements d’autres pays de même que les échanges et les séjours linguistiques.( voir le sous/chapitre suivant pour Comenius et Leonardo..à travers notamment le dispositif e-twinning www.etwinning.net et pour favoriser des jumelages et des ouvertures internationales il faut cliquer sur : www.primlangues.education.fr et www.emilangues.education.fr

Les certifications.

Calées sur le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) les certifications – que des enseignants feront passer aux élèves volontaires – pourront être élaborées en liaison directe avec au moins l’un des pays européens dont la langue concernée est langue officielle…

Formation des enseignants

La réussite de ce plan passe par la formation de tous les professeurs de langues sous la responsabilité du corps d’inspection. Le cahier des charges des PAF (plans académiques de formation) pour 2006/07 prévoira les actions de formation tant dans le domaine de l’enseignement que de l’évaluation.

Programmes d’enseignement

école élémentaire : B.O. hors série n°4 du 29/08/02 – CAP : B.O. hors série n°4 du 14/07/2003 – cycle terminal des lycées : B.O. hors série n°7 du 18/08/03 et B.O. n° 5 du 09/09/04 pour les classes de première et de terminale. Ces objectifs à atteindre dans le cadre européen ont été généralisés par le décret n° 2005-1011 du 22/08/05.Les nouveaux programmes de 6° entreront en application à la rentrée 2006.

Ces nouveaux programmes délimitent les compétences et les contenus linguistiques et culturels qui permettront aux élèves d’atteindre le niveau A2 (utilisateur élémentaire intermédiaire ou usuel)au palier 1(élèves de 6° et de 5° , puis le niveau B1(utilisateur indépendant niveau seuil) au palier 2 (élèves de 5° et de 4°)..

lannexe n°1 .(B.O. encart du n°31 du 01/09/05). Il y est question des niveaux A1 – A2 – des niveaux de l’utilisateur indépendant: B1 et B2 – des niveaux de l’utilisateur expérimenté: C1 et C2.

l’annexe n° 2 aborde le groupe académique de pilotage des langues vivantesle responsable académique pour le programme d’assistants de langues vivantes.- l’information la formation des acteurs du programme d’échanges – la formation de personnes ressources – la formation des assistants –

l’annexe n°3 traite des missions des assistants dans le second degré:- l’intervention dans l’enseignement bilingue – l’intervention en liaison avec les actions d’ouverture internationale –l’intervention pour la constitution de ressources documentaires.

( lire au début du chapitre 9c plusieurs sous/chapitres sur les langues vivantes)

Nouveauté technologique

Fin janvier 2007, au salon Expolangues – porte de Versailles - on a pu voir sur Internet, sur des consoles vidéo, sur des ordinateurs de poche et dans des logiciels, des traducteurs automatiques polyglottes et des interprètes d'un genre nouveau. (développement détaillé de ce sous /chapitre au chapitre14c)

Poursuite du plan de rénovation des langues vivantes B.O 15 du 10/04/08.

On lit dans ce B.O. que l'enseignement des langues à l'école primaire doit continuer à s'étendre au CE1 et commencer, lorsque c'est possible, dès le CP. La mise en oeuvre de cet enseignement doit impliquer une continuité avec le collège. Les classes bilangues contribuent à répondre à cet objectif.

Afin de renforcer l'efficacité de l'apprentissage des langues, l'enseignement sera, dans la mesure du possible, dispensé en groupes de compétences. Pour les langues étrangères le programme du palier 2 entre en application en classe de 4ième. Pour les langues régionales les programmes de l'école primaire et du palier 1 du collège entrent en application.

Dans la réforme du lycée de L.Chatel place et pédagogie des langues vivantes.

Priorité aux langues vivantes. On est loin du plan d'urgence pour les langues vivantes qu'avait annoncé N.Sarkozy le 13/10/09. En revanche, à partir de la 1ère , les littéraires recevront un enseignement de littérature étrangère en langue étrangèreTous les élèves devront étudier 2 langues vivantes y compris ceux qui veulent s'orienter vers un bac technologique industriel..La notion de classe disparaît au profit des groupes de compétences . Le CECRL(cadre européen commun de référence pour les langues) distingue 5 activités langagières : - la compréhension de l'oral – la compréhension de l'écrit - ,l'expression orale en continu – l'expression écrite – l'interaction orale. Désormais on travaillera ces compétences de manière séparée. Ainsi un élève faible en compréhension orale et meilleur à l'écrit passera plus de temps en expression orale. Cela suppose (et c'est là le grand pari!) un travail en équipe des enseignants ,chacun gérant , no plus une classe mais un groupe de compétences. Ce n'est plus en enseignant qui va être responsable des acquisitions des élèves mais une équipe.

Enseignante d'anglais et membre de la revue les Cahiers pédagogiques , Sylvie Abdelgader juge la réforme intéressante mais elle voit un risque d'effets pervers ''j'ai besoin de connaître mes élèves, de les rassurer;si on n'apprend pas une langue c'est qu'on en a peur. Avec ces groupes je redoute de ne plus être assez proche d'eux puisque au lieu d'avoir une classe de 35 élèves, je vais avoir 35x5....

Par ailleurs si le ministre voulait un bac en phase avec sa réforme des langues vivantes, l'évaluation des LV1 et LV2 se ferait forcément à l'oral. Impossible du point de vue matériel de mettre en place des oraux pour 650 000 candidats. Resterait la solution du contrôle en cours de formation mais ce n'est pas d'actualité..

Le le ministre Chatel promet, dans 10% des collèges, 2 options de langues vivantes, via une ''globalisation des horaires''.

10% des collèges pourront proposer à la rentrée 2012, 2 langues dès la sixième (ou une seule renforcée).: c'est l'annonce du ministre de l'Éducation nationale L.Chatel qui avait promis un grand plan pour les langues à l'école!.....il a souhaité (voeux pieux) que les élèves partent davantage à l'étranger ainsi que leurs professeurs....que l'on passe plus de films en VO, que les enfants de maternelle apprennent des comptines dans une langue étrangère etc...Est-ce donc ça le grand plan promis pour les langues à l'école?

Mais pour ce faire (2 langues en sixième notamment) les collèges n'auront pas de moyens en plus a déclaré le ministre. Cela se fera par une simple globalisation des horaires : - ces 10% de collèges recevront une enveloppe globale d'heures d'enseignement de langues pour les classes allant de la sixième à la troisième,et ils pourront les répartir comme ils veulent .Actuellement , dans l'ensemble des collèges , la deuxième langue est proposée en quatrième. Elle pourra l'être dès la sixième. Dans ce cas il faudra réduire les horaires ailleurs.

Le ministre en a profité pour dire tout le bien qu'il pensait d'une annualisation du temps de travail des enseignants – sujet particulièrement sensible. De nos jours les profs du secondaire ont 18 heures pour un certifié , 15 heures pour un agrégé auxquelles il faut ajouter les préparations , les corrections , les réunions ...Mais pour l'UMP cette notion de ''temps de service hebdomadaire''est obsolète. Il faudrait à la place fixer une enveloppe annuelle, avec un temps de présence bien supérieur des profs dans les établissements. Luc Chatel a dit qu'il partageait cette idée, qu'il allait la défendre auprès du candidat car il estime qu'elle permettrait plus de souplesse dans la gestion des professeurs : '' Nous avons mis en place des stages de langues pendant les vacances,or nous manquons d'enseignants volontaires''.

Dans son rapport le Comité stratégique des langues a fait,récemment, 17 recommandations comme réintroduire l'épreuve de langue au concours de professeur des écoles. Et il regrette la baisse du nombre d'intervenants en langue en primaire, dans le cadre des coupes claires.

Diplôme de compétence en langues .Calendrier des sessions 2009/10.

Conformément aux dispositions des articles 7 et 13 de l'arrêté du 17/04:/002 portant création du diplôme de compétence en langues, les sessions d'examen pour l'année scolaire 2009/2010 seront organisées comme le prescrit la note de service 2009-014 du 23/01/2009 (B.O. n°5 du 29/01/ 2009).

Langues concernées : anglais – italien – espagnol – allemand -

Les programmes Socrates et Léonardo da Vinci.



Groupement d’intérêt public (GIP) ces programmes communautaires ouvrent la coopération européenne en matière d’éducation et de formation professionnelle: www.socrates-leonardo.fr. et se rendre au chapitre 9c. Présenter un CV où figurent des études et des stages à l’étranger permet aux étudiants français de s’insérer plus vite et d’avoir un salaire plus élevé sur le marché du travail. Toutes les institutions d’éducation tiennent désormais à afficher le caractère international de leurs formations et donc de leurs diplômes .

C’est au chapitre 9c que les lecteurs pourront trouver les sous/chapitres suivants: Notre faiblesse dans l’enseignement des langues étrangèresUn regard sur l’enseignement des langues à l’école primaireSéjours linguistiques, échanges scolaires. – Pour ceux qui aiment les langues étrangèresNouvelles circulaires pour l’enseignement des langues vivantes - Détails sur les Programmes Socrates et Léonardo da Vinci.

Nouveau Brevet (en vigueur en 2007).

Le nouveau Brevet sera national (DNB: diplôme national du brevet)et non régional comme actuellement. Il validera le socle commun des connaissances acquises par les élèves en fin de collège. Sans être obligatoire pour passer en 2de il pourrait déterminer l’orientation des élèves.. Les élèves le passeront avant les conseils de classe de fin d’année.(?)

contrôle continu : coefficient 12 - 60% de la note. Il fera comme avant une large part au contrôle continu (notes obtenues seulement en 3°) et comportera 3 épreuves écrites(français, hist/géo ,Maths) à la fin de la 3°.Eduscol propose une présentation détaillée du Brevet.:objectifs

3 épreuves écrites : 40% de la note – coefficient 8

français – mathématiques – SVT ou Histoire-Géographie.

contrôle continu: - 60% de la note - coefficient 12 -

Le ministre de l’EN annonçait le 16/02/05 lors d’une séance à l’Assemblée sur le vote de la loi d’orientation que le brevet intégrerait les résultats de l’enseignement de l’EPS.

Une note de vie scolaire (coefficient 2 passé à 1 en 2007)) sanctionnera le comportement du collégien. Cette note décidée en conseil de classe sera basée sur l’assiduité, le respect du règlement intérieur et l’engagement dans la vie de l’établissement, c’est à dire la participation aux activités.

D’après la circulaire de rentrée 2006 elle sera attribuée tous les trimestres aux élèves, de la sixième à la troisième. À cet effet , des textes réglementaires sont en préparation pour préciser ses éléments constitutifs et ses modalités d’attribution. Cette note de vie scolaire, calculée sur la base des notes trimestrielles obtenues en classe de 3e sera prise en compte dans l’obtention du diplôme national du brevet dès la session 2007.

Deux circulaires concernant la note de vie scolaire figurent au B.O. n° 22 du 01 Juin 2006 portant, la première, sur les conditions d’attribution d’une note de vie scolaire et l’autre, qui est le complément de la première, sur la note de vie scolaire.

Le B2i, actuellement non obligatoire, pourra apporter des points en plus dès la session 2008 tout comme l'exigence du niveau A2du cadre commun de référence pour les langues dans une langue vivante étrangère. Comme pour le Bac, tous ceux qui auront obtenu une mention Bien ou T.Bien et qui seront issus de catégories sociales défavorisées, bénéficieront d’une bourse au mérite de 1000 € pendant 3 ans. D’ici à 5 ans 75 000jeunes pourraient la recevoir.

pour compléments d’information lire au chapitre 9b (p. 8/69) les sous chapitres: Rénovation du diplôme l du Brevet – Arts, musique, EPS, seraient? des matières optionnelles dans le nouveau Brevet. Ça pose problème.)

un nouveau Bac avec contrôle continu. (le débat est seulement relancé. Une réforme du Bac pourrait cependant figurer dans le rapport annexé à la loi d’orientation)

Au lieu de 12 épreuves écrites il n’y en aurait plus que 6 . Les six autres s’évalueraient par contrôle continu. Signalons au passage que le contrôle continu existe déjà à haute dose pour - le brevet des collèges (3/5 des coefficients), pour les bacs technologiques et professionnels (à la grande satisfaction des élèves) et pour certaines épreuves du bac général comme le sport.

Quant aux prépas elles admettent les élèves sur dossier scolaire, c’est à dire sur contrôle continu.

De surcroît - ce qui rend le mouvement des lycéens de février 05 en partie assez peu compréhensible – rappelons qu’ils manifestaient en 1998 pour réclamer le contrôle continu.!

Dans Dimanche Ouest-France (02/05) on lisait les résultats d’un sondage-Ifop : 67% des parents des collégiens et lycéens sont favorables au contrôle continu. Quant aux élèves de 15 à 20 ans on aurait 49% pour et 51% contre. On peut être certain qu’on en reparlera bientôt. Au chapitre 9a la question du contrôle continu avait été abordée. C’est ainsi qu’on pouvait lire : En 1998 une consultation "Quels savoirs enseigner dans les Lycées?"a été proposée à des élèves de différentes académies. 57024 questionnaires ont pu être exploités. A la question : que proposez-vous pour que l’évaluation fasse davantage progresser les élèves ? il a été répondu par une grande majorité : }donner plus de place à l’évaluation de l’oral et de la participation en classe } accorder plus d’importance au contrôle continu en cours de formation } favoriser les entretiens entre professeurs et élèves pour expliquer la teneur des évaluations, pour justifier les notes et appréciations, pour produire une analyse critique de chaque prestation.

Le ministre Fillon avait proposé 80% pour les épreuves terminales anonymes et 20% en contrôle continu ou en partiels (Aujourd’hui du 12/02/05).

Pour améliorer l’expression orale en langues une épreuve obligatoire sera introduite au Bac. Le secondaire sera encouragé à développer les groupes de niveaux en langues. Le nombre de bacheliers généraux parmi les enfants de familles défavorisées doit augmenter de 20%.

Mais le 13/02/05 le ministre F.Fillon renonçait à la réforme du bac, réforme qu’il espérait reprendre dans 2 ou 3 ans…

Haut conseil de l’éducation – Conseil pédagogique.

Nouvelles instances : Création d’un Haut Conseil de l’éducation et du Conseil pédagogique.

au plan national: Haut Conseil de l’éducation (article 14 de la loi n°2005-380 et décret n° 2005-999 du 22-8-2005 figurant dans l’encart du B.O n°31 du 1/09/05)

Ce Haut Conseil de l’éducation est composé de 9 membres désignés pour 6 ans et nommés : 3 par le Président de la République– 2 par celui de l’Assemblée nationale– 2 par celui du Sénat et 2 par le président du Conseil économique et social. Il étudiera et suivra le contenu du socle des connaissances. Le président est désigné par le chef de l’État parmi ses membres. Les séances ne sont publiques. Les avis et propositions ainsi que le bilan annuel sont rendus publics.

Le Haut conseil de l’éducation émet un avis à la demande du ministre chargé de l’éducation nationale sur les questions relatives à la pédagogie, aux programmes, aux modes d’évaluation des connaissances des élèves, à la définition du socle commun de connaissances et de compétences ainsi qu’au cahier des charges de la formation dispensée dans les IUFM et à l’organisation et aux résultats du système éducatif. Cette instance consultative remplacera et regroupera l’actuel CNP (Conseil national des programmes) et le Haut Conseil de l’évaluation de l’école. Elle sera assistée du comité consultatif composé de personnalités choisies parmi des représentants des organisations syndicales, professionnelles ,de parents d’élèves, d’élèves, des associations et toutes autres personnes ayant une activité dans les domaines qui sont de sa compétence.

Le Haut Conseil remet chaque année au Président de la République un bilan, qui est rendu public, des résultats obtenus par le système éducatif. Ce bilan est transmis au Parlement.

0ctobre 2005 :

Le président de la République a nommé le 26 octobre Bruno Racine, président du Centre Pompidou, à la tête du Haut Conseil de l’éducation, chargé de définir le socle de connaissances et de compétences en application de la loi Fillon pour l’école.

C’est le 8/11/05 que le président de la République a installé le Haut Conseil de l’éducation de l’éducation qui devra définir le contenu du socle commun de connaisaances qui s’inscrit dans la logique d’une école obligatoire jusqu’à 16 ans …au moment où, poussé par les révoltes des banlieues, le premier ministre parlait d’ouvrir l’apprentissage à 14 ans…hiatus?entorse à la loi?

Au sein de chaque EPLE est institué un Conseil pédagogique (article 38 de la loi n°2005-380)

Ce conseil, présidé par le chef d’établissement, réunit au moins un professeur principal de chaque niveau d’enseignement, au moins un professeur par champ disciplinaire dont le documentaliste, le coordonnateur pour les technologies de l’information et de la communication, le CPE et le cas échéant le chef des travaux. Il a pour mission de favoriser la concertation entre les professeurs notamment pour coordonner les enseignements et les méthodes pédagogiques, la notation et l’évaluation des activités scolaires.

La circulaire de rentrée 2007 (B.O.n° 3 du 18/01/2007) rappelle que le Code de l'éducation laisse une grande marge d'appréciation en ce qui concerne la composition, le fonctionnement et les attributions du Conseil pédagogique. L'établissement peut mettre en place un conseil adapté à ses spécificités. Pour garantir l'efficacité du conseil pédagogique , il convient de veiller à ce que les choix qui sont opérés fassent l'objet du plus large consensus possible de la part des équipes pédagogiques. Outre la concertation et la réflexion pédagogique qu'il est chargé d'animer et d'impulser, la mission du conseil pédagogique est d'élaborer en liaison avec les équipes pédagogiques la partie pédagogique du projet d'établissement qui peut inclure des expérimentations. Ce conseil s'efforcera de définir les modalités de mise en oeuvre dans les classes des réformes majeures que sont le socle commun de connaissances et de compétences, les programmes personnalisés de réussite éducative et la rénovation de l'enseignement des langues vivantes étrangères. Il sera donc chargé de développer l’interdisciplinarité (ce qui suscitera peut-être davantage de travail d’équipe…).

Au cours d’un entretien (Libération du 13/02/06) avec le journaliste E..Davidenkoff, l’ex-ministre de l’Éducation nationale, Fr.Fillon, déclarait qu’il restait à son successeur, G.de Robien, à s’attaquer à des sujets centraux tels que la formation des enseignants et l’intégration des IUFM dans les universités , la création de conseils pédagogiques dans les collèges et lycées, l’attribution d’un crédit de formation continue pour les enseignants…il faut que tout cela soit mis en route.

Le Haut Conseil de l’éducation travaille sur le document, rédigé par les services du ministère concernant le socle commun.



Le Monde du 10/01/06 fait le point des travaux du Haut Conseil de l’éducation pour définir, à partir d’un texte qui lui a été transmis par les services du ministère le 25/11/05, les compétences et les connaissances que chaque élève doit maîtriser à l’issue de la scolarité obligatoire conformément à la loi Fillon.

Rappelons que le socle commun doit permettre à l’élève de poursuivre des études, de recevoir une formation professionnelle ou de s’adapter à l’emploi tout au long de sa vie . Il ne se substitue pas aux programmes scolaires mais constitue un ensemble de valeurs, de savoirs, de langages et de pratiques.

Au 10/01/06 rien n’est encore publiable car les travaux n’ont pas établi une progression dans la maîtrise des connaissances , en signalant notamment ce qu’on doit savoir à l’issue de l’école élémentaire. Parmi les auditions passées signalons celles d’un principal, de deux instituteurs, d’un Directeur de CFA, d’un général, du directeur de la recherche en éducation du canton de Genève. Devrait suivre 1e 12 /01/06 l’audition de Claude Thélot qui a présidé 3 mois durant la Commission sur l’avenir de l’école.

Le socle repose, selon la note ministérielle,sur la maîtrise de 5 grands domaines.

la langue française : la maîtriser implique de lire et comprendre des œuvres intégrales- brèves ou laongues- et de rendre compte de sa lecture, Ve savoir rédiger un texte bref, cohérent, construit en paragraphes, en respectant des consignes imposées. de savoir prendre la parole dans un débat et défendre son point de vue ou encore de connaître les structures syntaxiques fondamentales(phrase simple et phrase complexe) et de savoir les utiliser à bon escient.

les principaux éléments de mathématiques : il s’agit d’effectuer soit mentalement, soit à la main, un calcul isolé sur des nombres en écriture décimale de taille raisonnable : addition, soustraction, multiplication d’effectuer mentalement une division élémentaire de savoir manipuler les nombres en écriture fractionnaire (dans des situations simples) d’utiliser la notion de chance ou de probabilité pour qualifier certaines situations d’incertitude de connaître les propriétés élémentaires permettant de caractériser un triangle isocèle, équilatéral, rectangle. d’utiliser dans des situations simples quelques théorèmes de géométrie plane : somme des angles d’un triangle, inégalité triangulaire, Thales (dans le triangle), Pythagore.

une culture humaniste et scientifique : s’impose alors la connaissance de repèresnécessaires à la formation d’opinions raisonnées. Il faudra savoir raisonner , mettre au point une démarche logique et faire preuve d’esprit critique ainsi qu’être préparé à partager une culture européenne par une connaissance simple de la Bible et de quelques-unes des œuvres majeures du patrimoine européen et comprendre la complexité du monde.

la pratique d’au moins une langue étrangère: il s’agira d’avoir des compétences au niveau de celles de l’utilisateur élémentaires comme l’a défini le Conseil de l’Europe.: saisir l’essentiel de messages simples et clairs - décrire ou présenter simplement des gens, des lieux ou encore d’écrire des histoires imaginaires, des poèmes courts et simples.

les techniques usuelles de l’information et de la communication: la formule renvoie aux techniques numériques (informatique, multimédia, Internet). Le jeune devra savoir circuler sur la toile et dans un espace virtuel

traiter des données numériques à l’aide d’un tableur et respecter les contraintes liées à la propriété intellectuelle et au droit d’auteur.

Ce document devra être amendé par le Haut Conseil qui rendra au ministre son avis sur le socle commun en Mars probablement. Nous y reviendrons.

Le HCE peu indulgent avec l'école primaire dans son rapport du 27/0/8/07.

Dans son rapport présenté au Président de la République le 27/08/07 les 9 membres du HCE ont mentionné que chaque année 4 écoliers sur 10 soit environ 300 000 sortent du CM2 avec de graves lacunes. Près de 200 000 d'entre eux ont des acquis fragiles et insuffisants en lecture, écriture et calcul et plus de 100 000 ne maîtrisent pas les compétences de base dans ces domaines...Ils critiquent aussi le redoublement précoce, inefficace et contraire à l'égalité des chances ...et ils reprochent le manque de formation spécifique des enseignants de l'école maternelle qui, pas plus que le primaire, ne lisse les disparités sociales.

On voit bien que le HCE se cantonne stricto sensu à son rôle, celui de dresser un bilan car il ne propose aucune solution. Pour lui l'école primaire semble adaptée aux quelque 60% des élèves qu'elle prépare correctement à la poursuite des études, sans oublier au passage de souligner que les enfants qui bénéficient à la maison d'un environnement favorable réussissent nettement mieux que les autres. Ce qui, à notre avis a toujours été le cas et le sera plus que jamais grâce au meilleur niveau des parents actuels. En mettant en place notamment les Rased et les PPRE, différents gouvernements ont mis en place certaines stratégies d'aides auxquelles il faut laisser le temps de produire leur effet. Les enseignants ont pris ces réflexions comme des attaques et ne manquent pas de réagir.

À partir du rapport du HCE , réflexions de l'historien, Inspecteur général de l'Education nationale : Jean-Pierre Rioux.

Sous le titre : Appeler un chat un chat! Sud-ouest du 03/09/07 présente les réflexions du professeur des universités, IGEN, J.P Rioux à l'issue de la lecture du rapport du HCE du17/08/07.

À part, peut-être, le fait que le HCE stigmatise la grande section de la maternelle et en fait – alors qu'elle était vantée depuis de nombreuses années – l'amorce de la spirale de l'échec qui pourrit notre système éducatif à tous les étages de la maternelle à l'université...J.P Rioux trouve qu'il n'y a rien de nouveau dans ce rapport et il déclare que l'Inspection générale avait observé ces dysfonctionnements depuis 10 ans en faisant des rapports sur : → la formation initiale et continue en 1997 → les manuels en 1999 → la place de l'oral en 2000 → puis l'enseignement des langues vivantes, celui des NTIC, l'inefficacité des redoublements, la dévalorisation de la direction d'école, l'absence d'une franche culture de l'évaluation....

Il cite l'excellent rapport de 1998 remis par l'Inspecteur général Jean Ferrier à Mme Ségolène Royal , rapport, qui, comme tant d'autres a été mis au panier. Il ironise au passage sur les réactions syndicales après le rapport du HCE: avec son habituel sens des réalités , le syndicat majoritaire le tient pour un travail peu scientifique et tout de noire perfidie puis parie que les élèves en difficulté vont consolider leurs acquis. Il déclare qu'à juste titre les professeurs des écoles arguent de la surcharge des classes et du frein que quelques élèves perturbateurs exercent sur les autres.

Il est persuadé qu'il y a gros à parier que le ministre en titre et l'hyper-président Sarkozy vont repartir à la chasse d'autres scoops après avoir remercié le HSE. Autrement dit, il pense que de toutes parts ce n'est qu'un cri : courage, fuyons!. C'est, poursuit-il, qu'il faudrait du courage pour admettre que ces 15% d'élèves en dérives très sévères , ces 25% aux acquis fragiles donneront plus tard ces 20% d'une génération qui ne maîtrisent pas la lecture à 17 ans et, parmi eux, ces 15% à vocation d'illettrés chroniques.

Il s'insurge contre le torrent de débilités orales et écrites qui nous agressent au quotidien: SMS, interviews, blog, prime-time, débat ou brève de comptoir..qui aggrave mais en fait traduit une faiblesse chronique de notre école primaire qui, au départ de l'aventure collective, ne sait pas faire admettre à 40% des jeunes qui lui sont confiés que parler, lire,écrire et compter n'est pas oiseux, que les mots éructés ou grommelés sont incompréhensibles, que bafouiller isole et condamne : que vivre ensemble exige la maîtrise d'une langue commune dont l'apprentissage est gratuit, laïque et, plus que tout, obligatoire

Fort du rapport du HCE le pays pourrait comprendre que la réussite de tous n'est pas qu'une affaire de moyens et donc qu'on passe au crible les fondamentaux de l'école primaire , les contenus dispensés, les méthodes utilisées,les exercices, les évaluations....Est-il admissible , dit-il, qu'on récuse l'idée que la maîtrise d'une langue exige un apprentissage spécifique de chacune de ses composantes (grammaire, vocabulaire, orthographe,) au prétexte que le texte serait roi et que l'enfant, autre roi, serait un constructeur de savoir? Pourquoi ne pas admettre qu'il faille donner aux élèves des automatismes, imposer la répétition et la récitation?

Ce que ,seule, l'école primaire, bien mieux que le collège, peut inculquer.Liberté pédagogique de l’enseignant – Remplacement des enseignants absents.- Formation initiale et continue des enseignants. 05/01/2006

La liberté pédagogique des enseignants: (article 48 de la loi du 24/04/05 et art L..912-1-1 à 912-1-3 du code de l’éducation.)

La liberté pédagogique reconnue aux enseignants, fonctionnaires d’État, s’exerce, en tenant compte de la diversité des élèves - dans le respect des programmes et des instructions du ministre de l’éducation nationale - dans la mise en œuvre et l’application du projet d’école ou d’établissement - [dans les relations suivies avec les parents] , liberté qui s’exerce avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d’inspection.( www.loi.ecole.gouv.fr) .

Le remplacement des enseignants absents pour moins de 3 semaines.

Des professeurs de lycées et de collèges présents seront "réquisitionnés" par le chef d’établissement –au maximum 2h/semaine et pas plus de 72h dans l’année. Les élèves auront alors un cours dans une autre matière (le plus souvent) en fonction des professeurs disponibles. En contrepartie les enseignants seront payés en heures supplémentaires majorées de 25% (15% actuellement) soit entre 35 et 45€.

Formation initiale et formation continue des enseignants.

Les IUFM seront intégrés aux Universités et la formation faite en unités de valeur pour donner l’équivalent d’un master disciplinaire. Les IUFM devront répondre à un cahier des charges fixé par arrêté des ministres chargés de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale après avis du Haut conseil de l’éducation (mesure rajoutée après le discours télévisé).. En 2005 il sera nécessaire de parler une langue étrangère pour passer le concours CRPE à l’IUFM et les futurs enseignants devront avoir obtenu le certificat informatique niveau 2. Les stagiaires seront titularisés dans leur académie d’origine pour être près de leur formateur. Ils toucheront une prime de 1000€.pour leur installation.

La formation continue: Le nombre des enseignants suivant une formation en cours de carrière devra augmenter de 20%.(mesure rajoutée au projet de loi).

Que dit la nouvelle loi Fillon? Loi désormais appelée: Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école.

Tout enseignant pourra bénéficier, sur présentation d’un projet personnel de formation concourant à la qualité de son enseignement et avec l’accord du recteur, d’un crédit de formation de l’ordre de 20h/an.

La formation continue des enseignants s’accomplit en priorité en dehors des obligations de service d’enseignement et peut donner lieu à une indemnisation dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat.

la formation continue des enseignants est prise en compte dans la gestion de leur carrière.

Ces mesures envisagées par le ministre devraient entrer en vigueur pour la plupart en 2006 (à condition que le calendrier permette de le faire a dit en substance le ministre). Elles vont être soumises à la concertation des partenaires sociaux avant Noël 04.

Le projet de loi sera soumis à l’avis consultatif du Conseil supérieur de l’éducation le 16/12/04 et sera présenté par F.Fillon au Conseil des ministres début Janvier et au Parlement mi-février et examen des 2 chambres au printemps.

Réflexions entendues ou lues après l’intervention à la télévision de F.Fillon.

Certains pensent que le ministre s’est voulu consensuel (chaque catégorie peut trouver une ou deux mesures positives) en présentant une future loi qui se placerait plutôt dans la continuité de la loi de 1989 de L.Jospin, d’autres y voient un retour en arrière : redoublement, restauration de l’autorité pour l’autorité - ce qui n’apportera rien. C’est ainsi que G.Felouzis, professeur de sociologie à Bordeaux 3, estime qu’il faut repenser l’autorité plutôt que la restaurer, mais pas se leurrer avec un retour en arrière aux années 50. L’autorité ce n’est pas nécessairement la punition (in sud-ouest du 19/11/04).

Le Figaro du 19/11/04 trouve que des signes ont été envoyés à l’adresse des enseignants redoublement, réaffirmation de la liberté pédagogique, d’une plus grande autonomie (l’enseignant serait libre de sa méthode…mais si elle n’était pas reconnue bonne, il serait envoyé en stage)..., facilité d’installation des jeunes de l’IUFM…Nous rappellerons qu’il y a quelques semaines les professeurs avaient obtenu une augmentation du nombre de leurs représentants au conseil de discipline…Rien d’étonnant d’entendre dire que le pouvoir a été rendu aux enseignants. Certains pourraient croire que l’école leur appartient…

G. Aschieri (secrétaire national de la FSU) a vu dans la prestation du ministre un patchwork sans ambition…des annonces qui ne permettent pas un élan…annonces qui ont plutôt des allures de retour en arrière ..Il reste persuadé que le socle commun créera un enseignement à plusieurs vitesses comme il l’avait développé dans son article : des ambitions pour l’école dans Libération du 18/11/04 p.36

L’Unsa-éducation juge que la philosophie du texte va à l’encontre de [ses]positions. Il est marqué par une logique d’individualisme, il semble que les mots travail collectif ou équipe éducative soient tabous Le Snuipp-Fsu ( majoritaire dans le primaire) déplore le décalage entre les ambitions affichées pour l’école et le peu de mesures pour transformer celle-ci. .(Libé du 24/11/04).

Rien de ce que nous espérions n’arrivera a dit J.L Villeneuve secrétaire de SGEN-CFDT.

Les ParentsIls ne semblent plus devoir faire partie intégrante du système éducatif. Ils supportent mal les mesures concernant le redoublement. Pour G.Dupon-Lahitte ( FCPE) le ministre flatte de façon habile un certain nombre de réflexes du corps enseignant. Mme J.Daniel (PEEP) s’est déclarée consternée par les annonces et a déploré le mépris total affiché pour les parents d’élèves dont le ministre n’a même pas parlé.(in Le Monde du 20/11/04). De son côté l’UNAPEL (parents d’élèves de l’enseignement libre) juge surprenante et révoltante la négation du rôle d’éducateurs des parents.(Libé du 24/11).

Pour la première fois les 3 trois fédérations (FCPE/ PEEP /UNAPEL) ont écrit de concert dans Le Monde du 25/11/04 l’article : Éduquer c’est oser. Pour eux - et nous sommes très nombreux à partager cette analyse – choisir une école sans parents, c’est choisir l’école du passé, c’est faire régresser la France en matière d’éducation , de culture et de cohésion sociale.

Pourtant dans le rapport annexe de la loi Fillon on lit : Chaque membre de l’équipe éducative – personnel de direction, d’enseignement, d’éducation…ainsi que les parents participent dans le cadre de la communauté éducative à la mission du service public, de l’éducation et concourent à la réussite des élèves.

Au paragraphe : les relations avec les parents les choses sont encore plus claires :…les parents sont membres à part entière de la communauté éducative…les relations entre les parents et les enseignants et autres membres de l’équipe éducative sont le cœur de l’éducation concertée. Cette relation doit être fondée sur un respect mutuel qui traduit la reconnaissance par les parents du professionnalisme des enseignants et celle par les enseignants de la responsabilité des parents en matière d’éducation.

La consternation de la présidente de la PEEP aura été de courte durée puisque 6 mois après son intervention télévisée le ministre F.Fillon déclarait devant les congressistes de la PEEP qui l’ont alors applaudi le 05/05/05 lors de leur congrès (chahuté par des querelles internes)à Gujan-Mestras (Gironde) : en matière d’éducation chacun sait à quel point il est important de conjuguer l’action de l’école et celle de la famille dont les rôles sont complémentaires et solidaires. C’est pourquoi le principe de la loi de 1989, faisant des parents des membres à part entière de la communauté éducative est affirmé avec force dans l’article 3 de la loi. Quant au rôle des fédérations de parents dans l’expression des familles, il sera reconnu sans ambiguïté dans les décrets d’application.

Remarques formulées, questions posées par des auditeurs de radio, des téléspectateurs, des journalistes et autres experts.

Socle commun des connaissances:

Remontons un peu en arrière: Le socle commun n’est pas une idée neuve. La presse quotidienne ou mensuelle comme le Monde de l’Éducation (Janvier 05) a très bien informé le public. En 1974 le Président Giscard d’Estaing et son ministre de l’EN, René Haby, parlaient déjà de l’acquisition d’une même culture par tous les jeunes et on n’a pas su ou pas pu définir pour le collège unique le savoir minimal, le savoir de base. Rappelons les propos du Président Giscard d’Estaing lors de sa première conférence de presse: - le premier objectif, c’est l’élévation du niveau de connaissance et de culture de chaque Français (…). On peut se poser la question de savoir s’il ne faudrait pas imaginer une obligation qui serait de donner à chaque Français un savoir minimal.

En 1984 le Collège de France demandait pour tous les jeunes le minimum culturel commun .En 1994 le CNP parlait d’un socle commun fondamental .La commission Fouroux réclamait en 96 les savoirs primordiaux pour tous. En 99/2000 les sociologues F. Dubet et Marie Duru-Bellat parlaient de la constitution d’un socle commun d’une génération et Edgar.Morin a défini 7 thèmes qui deviendraient fondamentaux dans les enseignements. Pour lui les disciplines scolaires devraient relier les connaissances plutôt que les cloisonner.

Quelques jugements immédiats. Comme nous l’avons déjà dit c’est toujours dans le tempo passionnel, dans le ressenti qu’en France se traitent les questions scolaires. Les réactions ont été immédiates et négatives dans la quasi totalité parce que nourries de craintes légitimes: - le socle commun induirait une conception réductrice des savoirs (SNES-FSU) – une nouvelle étape dans la baisse continue des exigences et du niveau (Mouvement Sauver les lettres) – Pour la société des Agrégés les enseignants deviendraient de simples moniteurs - un smic culturel (Sud-éducation) – un sous-smic culturel (PCF) – un RMI éducatif (CGT) – la dénaturation de l’école républicaine et du métier de professeur (Snalc) – Le Sgen-Cfdt donnait un accord de principe sans accepter le redoublement, l’orientation précoce qui fausseraient le socle – c’est vrai qu’en Italie le socolo duro prévu il y a 10 ans n’a jamais été appliqué et actuellement…on multiplie les filières et on pratique une orientation précoce! – Le Snuipp prenait une position favorable mais très vite l’accompagnait de mises en garde sévères…

Qui décidera: Politiques, experts, universitaires…? La Commission Thélot avait souhaité que le socle commun des indispensables soit défini par le Parlement et précisé par une Haute autorité indépendante. On sait que le député UMP Pierre André Périssol a pris l’initiative en Octobre de créer une mission d’information parlementaire chargé de définir le cahier des charges du socle commun, pour s’affranchir de

la toute puissance des experts à qui, cependant, serait délégué le soin de traduire ce cahier des charges en dispositions concrètes. Mais l’idée de voir des politiques se pencher sur des questions, des thèmes qui les dépassent n’a pas séduit tout le monde et il semblerait qu’on fasse intervenir des universitaires dans la conception des programmes. On aurait donc vraisemblablement la trinité plus efficiente: – Universitaires (pour la conception) – Experts - Recherche (pour les innovations).

Pour le ministre de l’EN c’est la rue de Grenelle qui doit avoir le dernier mot après l’avis du Haut Conseil de l’éducation.

Ce Haut Conseil de l’éducation qui devra veiller à la définition des compétences (capacités reconnues en telle ou telle matière-et qui donnent le droit d’en juger), et des connaissances (ensemble des choses acquises par l’étude – le savoir) devant être acquises par tous les élèves. Il s’agit donc désormais de fixer aux enseignants une obligation de résultats comme dans une entreprise...Il y a fort à parier, comme l‘écrivait D.Raulin,secrétaire général du CNP (in Le Monde de l’Education de Janvier 05), que la conception d’un socle influera sur les programmes pour leur donner une meilleure lisibilité par exemple. Il sera donc nécessaire d’adapter les programmes mais pas de trop les mutiler (les forteresses disciplinaires défendront bec et ongles leur territoire). C’est le travail d’un groupe de réflexion mis en place par D.Raulin (Le Monde de l’Éducation de Janvier 05) et composé des 15 membres du CNP, de représentants - de l’Inspection générale – de l’ONISEP- de l’INRP – de chercheurs – et de 3 membres de l’ex-commission sur l’avenir de l’école : C.Lelièvre, P.Clause, Jacqueline Costa-Lascoux..

Il faudra aussi tenir compte du fait qu’il y a des connaissances et des compétences qui ne relèvent pas des programmes…et surtout que le socle ne peut se faire qu’avec une grande compétence pédagogique ce qui induit une formation pointue des enseignants notamment sur les moyens alternatifs nécessaires à la réussite des élèves qui ont des problèmes (le rôle de la didactique sera primordial)…penser aussi qu’il y a une différence entre socle et programmes…vaste projet qui devrait se réaliser sans passion ce qui semble quasi impossible en France…Nous suivrons pas à pas l’évolution des textes

Programme personnalisé de réussite éducative: On sait que les écoles primaires bénéficieraient de professeurs ayant acquis une formation complémentaire et qu’ils seraient aidés par d’assistants d’éducation, des médecins scolaires, des psychologues. La mise en place du PPRE sera assurée par l’optimisation des moyens actuellement consacrés à l’expérimentation des CP dédoublés et par la mobilisation des enseignants spécialisés des réseaux d’aides existants ainsi que des maîtres surnuméraires dans les établissements de l’éducation prioritaire.

Pour ce qui est du collège le repérage des élèves en difficulté permettra l’attribution d’une dotation horaire spécifique mais on ne sait rien sur la formation des professeurs ni sur les aides dont ils pourraient bénéficier. Seuls seraient concernés les professeurs des disciplines fondamentales ?

Comme noue le verrons plus loin dans ce chapitre Les deux heures non affectées par classe de 6e seront mobilisées pour organiser les PPRE. Au cycle central, dans le cadre de la mise en œuvre du plan pour l’éducation prioritaire dans les collèges ambition réussite une demi-heure est prélevée sur l’heure non affectée de chaque division de 5e et de 4e. Chaque demi-heure restante en 5e et en 4e peut être utilisée en fonction des besoins de chaque collège, voire utilement globalisée dans le cadre du cycle central notamment pour déployer les PPRE.

Quand fera-t-on ce soutien ?

Sauf à augmenter l’emploi du temps des élèves qui suivraient le PPRE ( quelle serait alors la durée de leur semaine ?) on peut se demander à la place de quelles autres disciplines ils effectueront cette remédiation ? (vraisemblablement à la place des disciplines dites secondaires et dans lesquelles souvent réussissent les élèves en difficulté ? encore que on penche beaucoup plus vers le suivi par tous les élèves de toutes les discipline enseignéesdans quelles salles ? Parents et enseignants pensent que le PPRS(programme personnalisé de réussite scolaire) pourrait faire peser sur les élèves la responsabilité de l’échec, une certaine humiliation pour les élèves et les familles, un traumatisme de l’affichant répété…?

Où trouver l’argent pour payer toutes ces heures d’individualisation du soutien scolaire car on devrait avoir de très nombreux groupes de 5 à 10 élèves pour en profiter – énorme travail de préparation du soutien? Pour réussir le socle commun de connaissances et de compétences ainsi que le programme personnalisé de réussite scolaire il faudra mettre l’accent auprès des enseignants sur la transdisciplinarité, la pédagogie diversifiée ou de projet, l’organisation en cycles, le travail en équipes et la formation (voir les chapitres 15 et 16). Travail de longue haleine certes mais dont on ne peut faire l’économie. Voir plus loin dans quelques sous chapitres les lignes directrices de décrets pris sur cette question en août 2005.

Que faire des élèves qui ne possèderont pas – après la 3iéme-le socle commun de connaissances et comment les aider alors?

La réponse se trouve à l’article 6 du décret n° 2005-1013 du 24/08/05 B.O. N°31 du 1/09/05.. En effet on lit: Si, au terme de la scolarité obligatoire, un élève ne maîtrise pas le socle commun de connaissances et de compétences permettant la poursuite de la scolarité, un bilan personnalisé lui est proposé. Il précise les éléments de réussite du parcours de l’élève, en termes de connaissances, de compétences et d’aptitudes .Il donne lieu à la délivrance d’une attestation prise en compte pour l’acquisition d’un certificat de formation générale, notamment pour les élèves scolarisés dans les enseignements adaptés. Le certificat de formation générale constitue la première étape pour l’obtention ultérieure d’un certificat d’aptitude professionnelle

Remplacement des enseignants absents :

Que peut-on apporter occasionnellement à des élèves qu’on ne connaît pas et dont on ignore le niveau et le programme suivi dans la discipline? pour quels résultats et avec combien d’heures de préparation?

Le nouveau Brevet

Avec le Brevet en Mai, pour laisser le temps aux conseils de classes de se prononcer sur les orientations et pour que l’administration mette en place les procédures d’affectation ne risque-t-on pas de faire du 3ièeme trimestre au collège le symétrique du 3ième trimestre du Lycée avec le Bac?

La mise en place des groupes de niveau en langues vivantes au lycée ne risque-t-elle pas de constituer – pour des modalités d’emplois du temps notamment – des classes de niveau?

Sciences économiques et sociales en 2de(SES):

le ministre a reculé en annonçant début 2005 que les élèves n’auraient plus à choisir , en classe de 2deentre les SES et leur 2ièmelangue vivante (intégrée désormais dans le tronc commun).

IUFM:

comment titulariser dans leur académie de formation des jeunes professeurs en fonction dela non correspondance du nombre de diplômés dans une académie et du nombre de postes à pourvoir ?

Conclusion:

On ne saurait se satisfaire de l’énonciation de ces mesures du projet de loi. D’ici la promulgation de la loi et des modalités des décrets d’application, il pourrait y avoir des modifications voire des palinodies du ministre, notamment pour ce qui concerne la place et le rôle des parents dans le système éducatif mais les dernières mesures (chiffrées en pourcentages principalement) connues depuis l’allocution télévisée du ministre ne laissent pas présager de changements radicaux.

Avis du CSE (Conseil supérieur de l’éducation nationale) sur le projet de loi sur l’école .

La grande majorité des membres ont voté contre. Seuls le MEDEF et la CFTC ont approuvé le texte. Le Snalc, la Peep et le syndicat des chefs d’établissements se sont abstenus.

Tous les autres syndicats ou associations ont voté contre et ont déclaré que ce projet de régression ne résoudra en rien les problèmes éducatifs comme l’échec scolaire. Comme le CSE n’est qu’une instance consultative le projet sera soumis, sans modifications, au Conseil des ministres du 12/01/05

Projet de loi d’orientation sur l’avenir de l’école : le fond et la forme. 16/01/05



En écrivant l’article " le projet Fillon oriente l’école vers l’Europe et l’entreprise" Luc Bronner du Monde du 12/01/05 s’exprime sur la philosophie et la politique d’une future loi qui s’intéressera davantage à l’économie qu’à la pédagogie. Pour preuve l’appréciation de Philippe Meirieu : …c’est la première loi où la pédagogie est aussi peu présente et où la culture est clairement entrepreneuriale.

Il ne s’agira plus désormais d’une loi franco-française mais plutôt d’une loi à tonalité européenne. Cette orientation avait été prise par le Processus de Lisbonne adopté en 2000 par tous les États membres de l’UE pour faire face à la mondialisation et permettre à tous les jeunes européens de trouver un emploi dans l’UE. Avec la mise en place (bien avancée en France) dans les universités des normes européennes du LMD (Licence, Master, Doctorat –3/5/8) les gouvernements ont déjà pris l’option européenne. La loi d’orientation de l’école qui sera votée au printemps ne sera donc qu’une suite logique, qu’un engrenage.

C’est ainsi qu’elle traite, entre autres, de la place des sciences, de l’égalité entre filles et garçons, des apprentissages en langues vivantes notamment pour ce qui est de l’allemand. Cette Europe libérale privilégie l’économie. C’est visible dans la future loi française. Christian Laval , auteur de L’école n’est pas une entreprise (éd. La Découverte) le pressentait quand il écrivait :…l’Europe se veut, depuis plusieurs années, libérale (…) la connaissance est regardée principalement comme un facteur économique au service de la compétitivité.

Dans le projet de loi F.Fillon la fonction économique de l’école est rappelée par des mots et expressions comme: efficacité, performance, qualité, culture des résultats, indicateurs de résultats, trouver un emploi, moderniser le fonctionnement du service public de l’éducation.…

Comme dans une entreprise en quête de rentabilité, de nombreux objectifs chiffrés à réaliser pour 2010 s’inscrivent dans ce texte. Il est question de 80% de la classe d’âge au niveau du Bac, de 100% de jeunes dotés d’une qualification, de 50% de diplômés de l’enseignement supérieur , de 20% de plus d’élèves apprenant l’allemand, de 10% de plus d’élèves dans l’apprentissage des langues anciennes, de 20% de plus de filles se dirigeant vers les sciences, de 15% de plus d’étudiants scientifiques , hors formations santé,de 20% de bacheliers en plus issus de milieux défavorisés, de 20% de plus de sections européennes en collège, de 50% de plus du nombre d’apprentis dans les formations d’apprentissage dans les lycées, de 20% de plus du nombre d’enseignants suivant une formation en cours de carrière.…

Le ministère veut encadrer, piloter et vérifier la bonne utilisation des deniers publics. On est passé comme nous le disions au chapitre2 d’une culture des moyens à une culture des résultats. L’État en veut pour son argent ! Est prévue la transformation des procédures budgétaires due à l’entrée en vigueur, en 2006, de la loi organique relative aux lois des finances (LOLF).

Mais cet État entrepreneur, pourra-t-il réaliser ses objectifs avec une conjoncture défavorable et surtout sans l’adhésion d’une grande partie du corps enseignant qui apprécie peu le parallèle avec le monde de l’entreprise quand il s’agit de l’instruction et de l’éducation des jeunes et qui ne veut pas d’une nouvelle réforme mais plutôt des moyens supplémentaires..? Suffit-il d’une loi, de décrets, pour assurer la réussite des élèves, leur intérêt pour la classe, leurs progrès, l’adhésion des enseignants ? nous en doutons car ce gouvernement n’a pas suffisamment utilisé le dialogue avec les différents partenaires du système éducatif avant de soumettre – trop vite à notre gré – la décision au Parlement.

Après la journée de grève très bien suivie dans le monde enseignant le premier ministre a déclaré qu’il resterait ferme sur les salaires mais que le texte de la loi Fillon n’était pas totalement figé et qu’il y avait matière à l’amender lors de son examen à l’Assemblée nationale et au Sénat.(in Le Monde du 22/01/05).

Retouche nécessaire du projet de loi Fillon.



Le Monde du 4/02/05 nous informe que pour échapper à la censure du Conseil Constitutionnel le ministre Fillon devra d’ici au 15 Février apporter des modifications à son projet de loi, modifications qui pourraient être faites sous forme d’amendements parlementaires à l’Assemblée nationale. Avant d’être traduits en termes réglementaires les articles supprimés seraient intégrés dans le rapport annexé au projet de loi.

L’entourage du ministre déclare s’être engagé dans une loi alors que 80% de la politique éducative relève du réglementaire et pas du normatif. D’autres solutions s’offrent au ministre qui prendra la moins risquée car en ce début d’année des nuages s’accumulent dans le ciel de l’Éducation : manifestations lycéennes, protestations contre les décisions de la carte scolaire, report de 4 mois de la présentation du projet sur le Recherche…et souvenir de grèves très bien suivies.

La grande manifestation des lycéens du 10/02/05 contre le projet de loi Fillon et surtout contre le nouveau Bac (qui ne fait pas partie de ce projet de loi), dans la Capitale et dans les principales villes françaises a conduit le ministre à revoir sa copie d’ici 2 à 3 mois. Le groupe de travail mis en place devra présenter ses propositions pour le 31 Mai 2005

Tous ces atermoiements avec le renvoi à plus tard de la loi sur la Recherche prouvent que la situation est délicate pour le gouvernement au moment où il ne faut pas faire un clash avec les futurs votants sur la Constitution européenne.

Le ministre F.Fillon renonce à la réforme du bac. .

Le 13 Février , sur Europe 1, le ministre Fillon a annoncé qu‘il retirait tout ce qui avait trait à la réforme du bac dans le projet de loi d’orientation sur l’école. Il rajoutait cependant qu’il s’attaquerait à cette institution grossie et sclérosée qui pèse sur le parcours des élèves.

Il espérait qu’avec un calendrier détendu et un cahier des charges plus souple il réformerait le bac pour 2007 ou 2008. Pour lui les lycéens étaient nombreux à souhaiter cette réforme et son bureau leur était ouvert..

Calendrier pour la discussion et le vote à l’Assemblée nationale et au Sénat du projet de loi sur l’école.



Début : le 15 Février avec un vote solennel dans les premiers jours de mars. Ensuite le projet sera soumis au vote du Sénat. Ce n’est donc que dans un mois et demi voire deux mois que l’adoption de cette loi pourra être définitive. 452 amendements ont été déposés sur ce texte!

Le 16/0/05 le ministre F.Fillon recourt à la procédure d’urgence, prévue à l’article 45 de le Constitution. Il n’y aurait plus qu’une seule lecture dans chacune des assemblées, ce qui éviterait des navettes et ainsi le projet pourrait être adopté avant la fin Mars.

Syndicats d’enseignants, politiques de l’opposition, élèves dans les rues, réclament la tête du ministre...

Malgré toutes les mesures prises comme l’abandon de la réforme du bac, la procédure d’urgence), le calendrier des mouvements de manifestations des lycéens et des enseignants a été fixé pour un avenir proche. Il est assez chargé à partir du 8 Mars.

Les jeunes surtout veulent défier le pouvoir et tant que ne seront pas résolues les questions des TPE, la crainte des inégalités, l’augmentation des moyens et en plus pour les enseignants leur réquisition pour des remplacement de collègues absents, les manifestants bougeront. Ils savent que les gouvernements ont déjà cédé : - en 1986 pour le projet Devaquet (sélection à l’entrée des universités – 1994 abandon par le gouvernement Balladur du CIP : contrat d’insertion professionnel – 1994 Bayrou dut renoncer à réformer la loi Falloux – 1995 Fillon ministre de l’Enseignement supérieur se voit refuser sa réforme des IUT. – 2000 Jospin doit se séparer de son ministre Claude Allègre. 2003 : le ministre Luc Ferry est remercié (d’après le quotidien :Aujourd’hui. – 15/02/05).

Février 05, on se dirige vers le vote de la loi avec quelques modifications .

Le 21/02/05 Le Monde nous informait que l’Assemblée nationale avait terminé le 19/02/05 l’examen du projet de la loi d’orientation de l’école.

Plusieurs amendements ont été votés dont :

l’apprentissage de la Marseillaise à l’école primaire.

l’enseignement du fait religieux.

Cet amendement voté, à l’initiative du député du PCF, J.P. Brard (Seine –St. Denis) dans le cadre du rapport annexé à la loi et qui n’a donc pas de valeur normative dispose que dans le respect de la liberté de conscience et des principes de laïcité et de neutralité du service public, il convient d’organiser, dans l’enseignement public, la transmission de connaissances et de références sur le fait religieux.

Pour le député l’analphabétisme religieux des jeunes est patent.

On change le nomil restait à voter, après le socle commun des connaissances adopté par l’Assemblée le 17/02/05, le volant soutien scolaire 2ièmepoint-clé de la réforme. Ce fut fait tout en changeant le CIRE: Contrat de réussite éducative en Programme personnalisé de réussite éducative. (PPRE).

l’EPS sera prise en compte lors du Brevet.

Remarques :

Plusieurs amendements ont précisé d’après le quotidien le coût des différentes mesures figurant au projet. Le montant global s’élèverait comme prévu à 2 milliards d’euros mais pour l’opposition ces chiffres ne signifient rien s’ils ne sont pas assortis d’engagements budgétaires précis..

La loi Fillon est votée

Le projet de loi Fillon sur l’éducation a été adoptée le 2 Mars 05 par l’Assemblée nationale. Viendra dans une dizaine de jours le tour du Sénat qui votera le texte toujours dans l’urgence..

15 jours aprèsdans la nuit du 19 au 20 /03/05 le projet de loi d’orientation pour l’avenir de l’école a été adopté au Sénat (201 voix contre 124). Le vote définitif du texte est programmé le 24 mars.

Le texte de la commission mixte paritaire sur le projet de loi d’orientation et de programmation pour l’école a été adopté par les députés le 24/03/05. Il s’agit désormais de la Loi n° 2005-380 du 23/04/05 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école parue au J.O du 24/04/05 page 7166. PCF et PS ont voté contre et l’UDF s’est abstenue. Le Conseil Constitutionnel a été saisi par 120 députés et sénateurs.

Le ministre Fillon s’est déclaré disponible pour discuter avec les organisations lycéennes comme avec l’ensemble de la communauté éducative autour d’autres étapes, pour réduire les inégalités…(Libération du 25/03/05)

Et pendant ce temps des lycéens (en guerre contre le projet de loi Fillon et les mesures récentes de suppressions de disciplines et de postes avec la nouvelle DGH (dotation globale horaire) continuaient de manifester dans les rues et certains – à Paris - ont déjà commencé à occuper les établissements de nuit. Ce à quoi n’adhèrent pas les chefs d’établissement qui menacent alors de fermer carrément les établissements (ce qu’ils ont fait par endroits). Ces actions et réactions lycéennes semblent être le dernier baroud d’honneur bien qu’au 8/04/05 des établissements soient encore occupés. Le ministre F.Fillon a déclaré qu’il ne laisserait pas une infime minorité bloquer le fonctionnement des établissements et il a ordonné aux recteurs et aux préfets d’utiliser tous les moyens nécessaires pour empêcher ces blocages.

Un sondage intéressant.



La presse du 7 Mars 05 rapportait qu’un sondage CSA rendu public le 4/03 par le ministère de l’Education nationale montrait que 71% du grand public, 74% des parents d’élèves, 86% des enseignants estimaient que le système éducatif devait être réformé. Mais 47% du grand public, 46% des parents d’élèves et 16% seulement des enseignants pensaient que le projet de loi F.Fillon allait améliorer le fonctionnement de l’école…

On peut d’ores et déjà penser que l’enthousiasme de la communauté éducative et des enseignants principalement ne sera pas débordant pour appliquer ces nouvelles mesures. Mais dura lex sed lex.. La loi doit être respectée dans une démocratie digne de ce nom. Attendons les décrets, les mesures, les modalités d’application.. Actuellement (avril 05), le malaise de l’éducation reste important et la Coordination lycéenne s’est beaucoup activée en employant des modes d’action illégaux (occupation des établissements, blocages des établissements, violences contre le personnel de direction notamment. ).

Elle a même débordé les syndicats lycéens traditionnels : UNL (union nationale lycéenne) et FIDL (fédération indépendante et démocratique lycéenne). Les incidents lors de la journée d’action des lycéens, journée qui a dégénéré par endroits (Paris et Lille notamment), sont un réel sujet d’inquiétude pour parents, profs et de très nombreux élèves. La police, en effet, doit intervenir dans des lycées qui sont occupés par des élèves principalement dans la région parisienne.

Le 8/04/05 le ministre F.Fillon a reçu les élèves élus du Conseil national de la vie lycéenne. Il leur a annoncé l’embauche d’assistants pédagogiques dans les 300 établissements les plus sensibles, mesure symbolique aux dires d’experts.

Le Bac 2005 aura-t-il lieu ?

Les 13 et 14/04 on apprenait dans différents quotidiens nationaux et régionaux que le Bac 2005 était menacé par le mouvement lycéen qui avait particulièrement touché une trentaine de lycées parisiens sur 109 et plusieurs autres lycées de Créteil, Versailles, Toulouse, Lille… Il est quasi-impossible, aux dires des experts (Chefs d’établissements, Rectorats..), de rattraper tous les cours non assurés ou non fréquentés par des élèves qui défilaient ou étaient en AG à répétition et se reposaient dans la journée de ces fatigues… d’autres journées de mobilisation sont prévues.

Certes c’est déjà arrivé que des mesures de clémence aient été prises en faveur des candidats au Bac mais comment faire la différence entre les grévistes et les autres puisque les professeurs n’ont pas dans la totalité soutenu la grève des élèves ?…Pour le ministère les mouvements ont concerné peu d’établissements et peu de temps…

Le 4 Juillet 2005 : le Bac s’est bien passé sans incidents et le nombre des mentions était encore plus élevé.

80,2% : le taux de réussite au Bac 2005. C’est un record !et on compte 62,5% d’une génération diplômée cette année contre 61,7% l’an passé…

On a eu la même crainte pour le Bac en Mars/avril 2006 au moment des manifestations syndicales, étudiantes et lycéennes contre le CPE

Récapitulatif (provisoire?) des dates d’application des mesures décidées par la loi (24/03/05)d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école.

À partir de septembre 2005 :

les classes de langues vivantes de terminale générale seront dédoublées.l’initiation aux langues vivantes sera généralisée au CE2remplacement des professeurs pour des absences de courte durée par leurs collègues (sur heures supplémentaires.) fonctionnement, au plan national, du Haut Conseil de l’Éducation et mise en place au sein des établissements du Conseil pédagogique.

En 2005 ou 2006 :

La nature et le contenu du socle commun de connaissances et de compétences seront précisés par décrets publiés à la fin de l’année 2005 ou au début 2006 les IUFM seront rattachés aux universités en 2005/06 et leur fonctionnement sera redéfini par décret.

En 2006:

les textes réglementaires détermineront les conditions exactes d’application du Programme personnalisé de réussite éducative dispositif applicable à partir de septembre 2006.il en sera de même pour l’enseignement du fait religieux en Juin 2006 se déroulera le nouveau brevet avec notamment l’apparition d’une note de vie de classe et l’attribution de mentions donnant droit à des bourses pour les élèves d’origine sociale défavorisée.

Le financement: il s’échelonnera sur plusieurs années. Rappelons que le document mentionnant cette clause : le rapport annexe, est sans valeur normative. C’est une promesse politique sans plus. L’application de ces mesures devraient coûter 2 milliards d’euros.

Le Conseil Constitutionnel et la loi Fillon.



Tout en déclarant le 22/04/05 que la censure portait non sur le fond mais sur la procédure et la forme le Conseil constitutionnel a rejeté 2 articles ( 7 : sur l’avenir de l’école et 12: objectifs et orientations du rapport annexé) de la loi Fillon. Le Conseil n’a pas porté de jugement sur le fond mais il a noté que ces 2 articles ne relevaient pas d’une loi d’orientation (remarque que nous avions faite dans le sous chapitre plus haut : Retouche nécessaire de la loi Fillon du 04/02/05).

Le ministre devra donc se rabattre sur des décrets qui pourront être, éventuellement, modifiés par un de ses successeurs ou sur des arrêtés voire des circulaires. Concernant la censure de l’article 12, Sud-Ouest du 23/04/05 écrit que le Conseil constitutionnel a jugé que cet article constituait une loi de programme à caractère économique et social et que de telles lois devaient être soumises au Conseil économique et social.. C’est l’article 12 qui donnait force de loi au rapport annexé et il faudra dans les semaines à venir prendre les mesures réglementaires pour que soient pris en compte la formation des enseignants, le soutien scolaire, le nouveau plan des langues vivantes (autrement dit tout le rapport annexé),avec surtout le volet financier.

Cette décision ne pouvait certes pas empêcher la mise en œuvre de la loi qui a été promulguée au J.O. le 24/04/05 mais –et c’est important sur le plan symbolique sans les articles 7 et 12. D’après le même quotidien le ministre Fillon, quelque peu décrédibilisé maintenant nous semble-t-il , a déclaré : c’est un revirement de la jurisprudence du Conseil Constitutionnel. J’estime qu’il est maintenant impossible de faire des lois d’orientation et je le regrette vivement car je considère important que des orientations puissent être débattues par le Parlement.

Pour Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, le ministre doit repartir de zéro. Quant à la gauche elle a déclaré : dès aujourd’hui c’est un combat politique et syndical contre les futurs décrets Fillon qu’il convient d’engager. (in Le Monde des 24/25/ avril 05).

Nous suivrons de près l’évolution de cette décision du Conseil Constitutionnel et nous en ferons le compte rendu fidèle au fur et à mesure des réglementations qui seront prises.

La situation à Paris au 23/04/05/.

D’après Libération du 22 /04/05 à Paris la situation est encore tendue…plusieurs jeunes sont en garde à vuequelques-uns mis en examencertains feraient l’objet d’une convocation devant le juge…Fidl et UNL ont pris leurs distances…le ministre ne veut pas recevoir la Coordination nationale car il ne veut pas la légitimer en la recevant…des professeurs et des parents dénoncent la diabolisation du mouvement…Plusieurs chefs d’établissement ont porté plainte pour dégradations de leurs établissements…leur syndicat (SNPDEN) parle

désormais de mouvement antidémocratiquede groupes ultraminoritaires très politisés, absolument pas représentatifs de l’immense majorité des lycéensun membre de la coordination proclame en revanche qu’ils préparent des actions pour la rentrée …

Juin 2005 : les remplacements d’absences de courte durée avec le ministre G. de Robien. 24 /08/2005



Propos du ministre de l’Éducation G.de Robien :

Le ministre Gilles de Robien a affirmé le 17/06/05 que le remplacement des enseignants absents moins de 3 semaines reposerait sur le volontariat, l’incitation et, à défaut, l’obligation dans le cadre de l’application de la loi Fillon. Il ne s’agirait donc plus de remplacements obligatoires comme l’avait voulu Fr.Fillon. mais la pensée du ministre n’était pas suffisamment claire: 2 mots antinomiques : volontariat et obligation dans la même phrase opacifiaient le sens.

Des précisions:

À partir d’octobre 2005 et jusqu’en janvier 2006, les enseignants absents moins de 15 jours seront remplacés sur la base du volontariat. Au-delà, il reviendra au chef d’établissement de désigner les professeurs chargés d’assurer un remplacement. Gilles de Robien, en effet, était revenu sur ses propos précisant clairement qu’à défaut de volontariat il y aurait obligation.

Les difficultés pour trouver des remplaçants au delà de 15 jours d’absence d’un professeur :

Dans Libération du 23/08/05 nous apprenons qu’à la suite de la loi Fillon sur les retraites des milliers d’enseignants (12 000 à peu près en 3 ans ) ont choisi de repousser leur départ à la retraite et le MEN a recruté des enseignants pour les remplacer ….

D’où, puisque le ministère des Finances exigeait de supprimer des postes, 17 000 enseignants non titulaires ont été supprimés en 3 ans…cette situation nouvelle entraînera inévitablement un manque de souplesse pour les remplacements. Le ministre reconnaissait qu’il était conscient que certains ajustements, en termes de postes seraient douloureux.

Début Septembre 2005 :

À écouter les enseignants, particulièrement les professeurs de collège et de lycée, on apprend qu’au mois d’Octobre il y aura une importante action de revendications. Le dossier chaud sera à coup sûr, celui du remplacement des collègues pour des absences au delà de 15 jours. Le ministre a prévu une période de 4 mois jusqu’au 1/01/06 pour un remplacement sur volontariat.. Il semblerait, d’après les informations que nous avons, que le refus des enseignants sera franc et massif.

28 Septembre 2005 :

La presse régionale et nationale nous faisait savoir que des milliers d’enseignants (25 000 à cette date) avaient apposé leur signature au bas d’un texte appelant à la résistance passive contre la nouvelle obligation faite aux professeurs de remplacer leurs collègues absents moins de 15 jours. Ces signatures seront remises au ministre de l’Education le 12 octobre.

le 12 octobre 2005:

Pour s’opposer aux remplacements des enseignants absents moins de 15 jours (absences qui représenteraient près de la moitié des absences des professeurs : examens, formation, maladies…) par leurs propres collègues sur la base du volontariat jusqu’en janvier 2006 et par obligation au-delà de cette date, le syndicat du SNES a organisé le 12 octobre une journée d’action sans appel à la grève: rassemblements, manifestations, remise au ministre de pétitions regroupant 50 000 signatures.

On sait que malgré des conditions financières très intéressantes ( l’heure supplémentaire serait payée entre 35 et 45€)cette décision a soulevé un tollé général dans les rangs des enseignants syndiqués principalement. Pour le ministère 72% des personnes sondées ont apprécié ce principe dont 78% des lycéens. Quant à la Peep, une fédération de parents d’élèves, elle rappelle qu’elle a formulé cette demande depuis plusieurs années.

Raisons du refus d’un grand nombre d’enseignants :

certains préféreraient des heures d’études surveillées. Pour la majorité des professeurs du second degré remplacer un collègue une heure ou deux sans connaître les élèves , ni leur niveau, revient (comme nous l’avons dit plus haut) à faire de la garderie. Pourquoi alors ne pas demander à des surveillants de faire du soutien scolaire comme avant ? s’interroge une partie du corps enseignant.

d’autres pensent qu’il s’agit, ni plus ni moins, d’une atteinte à leur statut et ils rappellent les heures qu’ils assument en plus pour recevoir des parents, parler avec les assistantes sociales, les infirmières…

le système évitera des créations de postes et entraînera une surcharge de travail pour certains collègues. C’est humiliant!.on se dirige vers des conflits avec la direction de l’établissement et entre collègues : les jaunes et les autres…certains enseignants pensent que le système, pour lequel il n’y aurait pas assez de crédits, sera impossible à gérer. [Nous pensons qu’il sera certes difficile à gérer mais pas impossible en ne remplaçant pas éventuellement toutes les heures. C’est en effet relativement complexe que de faire correspondre les heures libres des professeurs acceptant d’effectuer un remplacement, avec les heures bien arrêtées d’une classe]

Une solution qui serait plus coûteuse mais plus efficace : Obliger les professeurs , comme dans certains pays, à être présents en permanence dans l’établissement .

Que se passe-t-il en pareil cas dans le privé?

On connaît le mot d’ordre de l’enseignement privé : Pas d’élèves sans enseignant.

Dans le privé le remplacement des absences de courte durée par les collègues est une vieille tradition qui relève d’une culture d’établissement. Plusieurs collègues remplacent donc un collègue absent pour 2 semaines. Les parents de l’Unapel disent que ça se régule plutôt bien et qu’ils ont moins de problèmes d’absences d’enseignants que dans le public.

Pas de réaction négative des syndicats mais…

Dans le privé pour une absence de courte durée : (<5 jours) il s’agira le plus souvent d’échanges de cours entre collègues. Mais là-aussi rien ne semble systématique. À Marseille (collège Belzunce) les enseignants surchargés souvent d’heures supplémentaires n’ont pas envie de faire en plus des heures de remplacement.(Le Figaro du 12/10/05).

Réflexions du ministre sur les professeurs trop souvent absents .

Dans la rubrique : le ministre répond aux lecteurs du Sud-Ouest du 07/12/07 le ministre G.de Robien répond à la question d'un professeur sur les absences des professeurs : l'absentéisme des enseignants n'est pas plus un problème que dans n'importe quelle entreprise du privé, autour de 6 à 7%.

Il a poursuivi en disant que les absences prévisibles de courte durée représentaient 2 millions d'heures par an, soit moins de 1% des heures de cours et qu'il avait prévu au budget 2007 de remplacer 1,5 million de ces heures.

Un professeur fait part de son écoeurement : absence de qualification des remplaçants.



Une professeur d'un collège girondin écrit dans le Sud-Ouest du 09/12/06 qu'elle est écoeurée et désarmée devant la braderie qui saccage l'enseignement du français. Pour remplacer un congé de maternité par exemple elle a vu se succéder une kyrielle de vacataires sans formation et sous-payés...pire écrit-elle : récemment, deux vacataires d'origine étrangère l'un Gabonais ,l'autre russe ont été envoyés par la Rectorat.Tous deux étaient à peine compréhensibles par les élèves...qui n'ont pas manqué de réagir par le chahut....A quoi servent, dit-elle, les programmes d'ATP et de PPRE si l'apprentissage est cassé par une semaine ou plusieurs mois de gâchis de ce genre? A quoi sert la note de vie scolaire ( contrôle du respect, du travail, et de l'assiduité) si on accorde si peu de considération aux élèves?. Est-ce que le rectorat aurait envoyé les mêmes personnes dans des collèges de Bordeaux? ...

Sa dernière réflexion mérite d'être examinée de près tant elle semble pertinente : ce n'est plus un enseignement de qualité qui est voulu mais juste de belles statistiques qui montreront le taux de remplacement des professeurs absents.

Et ce cas est loin d'être isolé...et on sait qu' il y aura de plus en plus de vacataires qui n'auront pas de formation...Le ministère devra se pencher au plus tôt sur ce problème car il y va de la crédibilité du système éducatif. Dans une classe de 6ième d'un collège girondin que nous connaissons bien– malgré la bonne volonté de l'équipe de direction particulièrement attentive au bon fonctionnement de l'établissement– en Février 07 les élèves avaient déjà eu 4 professeurs de français différents.!..et ils avaient seulement fait 2 rédactions.(si l'on peut qualifier ces écrits de rédaction, parlons plutôt de travail écrit...des parents sont particulièrement inquiets mais le loup veille: à la sortie du collège on trouve des panneaux publicitaires sur Acadomia, les cours Legendre et une jeune hôtesse vous tend un prospectus pour le soutien scolaire Méthodia!!!)

Janvier 08 : le ministre Darcos s'exprime sur le problème des remplacements de courte durée.

Sur RMC-Info le 30/01/08 X.Darcos a assuré qu'il espérait régler le problème du remplacement des enseignants absents pour une courte durée: -'' j'espère à la rentrée prochaine avoir réglé une réorganisation complète du remplacement pour éviter les disparités folles qui existent entre les établissements en matière de remplacement pour de courtes durée. Selon lui ce problème gros cheval de bataille des fédérations de parents d'élèves ne concerne pas 2/3 des établissements...il y a des endroits où ça va moins bien et , surtout lorsqu'un professeur n'est pas là, ça se voit, a-t-il dit.

Décrets d’application de la loi Fillon: le point au 08 Juillet 2005.

Comme ce fut le cas quelques mois plus tôt, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) est restétrès majoritairement - opposé à la loi Fillon mais le CSE n’a qu’un rôle consultatif.

Les principales mesures de la loi Fillon contenues dans les 29 projets de décrets entreront en vigueur en septembre 2005: la création du Haut Conseil de l’Education dès septembre 2005, Conseil qui préparera le socle commun des connaissances pour 2006le dédoublement progressif des classes de langues, l’obligation d’une langue vivante dès le CE1 pour 2007 , un enseignement des langues par niveau et non plus par classe des mesures concernant l’égalité des chances , les bourses au mérite, l’accès en BTS pour les élèves ayant obtenu mention bien ou Tbien au Bac-Pro, mesures pour les handicapés qui passent des examens.

1500 postes d’assistants pédagogiques pour les lycéens en difficulté. le soutien scolaire (PPRE) sera expérimental en septembre 2005. Les 3 heures hebdomadaires de soutien par discipline ne seront généralisées et financées qu’à la rentrée 2006.

Décrets signés en Août 2005.

→− Mise en œuvre de la loi d’orientationDispositifs d’aide et de soutien pour la réussite des élèves à l’école.(Décret n°2005-1014 du 24/08/05 – B.O. n°31 du 1/09/05).

Art.1: -Le chapitre 3 du titre I du livre I du code de l’éducation est modifié.art.3 : le ministre chargé de l’éducation nationale définit par arrêté les programmes d’enseignement incluant les objectifs de chaque cycle, ainsi que des repères annuels pour les compétences et connaissances dont l’acquisition doit être assurée en priorité en vue de la maîtrise des éléments du socle commun à la fin de l’école primaire.

Art. 4 : (dispositions applicables à la rentrée 2006)Les dispositions pédagogiques… prennent en compte les besoins de chaque élève afin de permettre le plein développement de ses potentialités, ainsi que l’objectif de le conduire à l’acquisition des éléments du socle commun de connaissances et compétences fondamentales correspondant à son niveau de scolarité.

À tout moment de la scolarité élémentaire, lorsqu’il apparaît qu’un élève ne sera pas en mesure de maîtriser les connaissances et les compétences indispensables à la fin du cycle, le directeur d’école propose aux parents de mettre en place un dispositif de soutien, notamment un programme personnalisé de réussite éducative.( formes d’aides pendant le temps scolaire ou en dehors du temps scolaire) ..Des aides spécialisées et des enseignements adaptés sont mis en place au profit des élèves qui éprouvent des difficultés graves et persistantes. Ils sont pris en charge par des maîtres spécialisés.

Art. 5 : Il y est question de la poursuite de la scolarité des élèves, du rôle du conseil des maîtres pour les propositions d’orientation, de l’acceptation ou du refus de ces propositions par les parents, du redoublement, des mesures appropriées pour des élèves intellectuellement précoces, de la place et des interventions des psychologues scolaires, des médecins de l’éducation nationale, du Rased, des adaptations pédagogiques et des aides spécialisées pour les élèves présentant un handicap ou un trouble de santé invalidante et pour la prise en charge des primo-arrivants.

Art 9-1. - Dans chaque école un projet d’école est élaboré par le conseil des maîtres avec les représentants de la communauté éducative. (voir la fin du chapitre 3 : le conseil d’école).

Mise en œuvre de la loi d’orientation Dispositifs d’aide et de soutien pour la réussite des élèves au collège. ( décret n°2005-1013 du 24/08/05 B.O. n°31 du 01/09/05)

Art.2 : le collège dispense à chaque élève, sans distinction, une formation générale qui doit lui permettre d’acquérir au moins le socle commun de connaissances et compétences, défini en application du code de l’éducation et dont l’acquisition a commencé dès le début de l’instruction obligatoire. D’autres enseignements sont dispensés au cours de la scolarité obligatoire et complètent le socle commun dont la maîtrise est indispensable pour la poursuite des études, l’exercice de la citoyenneté et l’insertion professionnelle future.

…→le ministre chargé de l’éducation nationale définit au plan national, par arrêté les horaires et les programmes d’enseignement…les modalités de mise en œuvre des programmes d’enseignement et des orientations nationales et académiques sont définies par les établissements dans le cadre de leur projet

Art.5( dispositions applicables à la rentrée 2006)

Sans constituer de filières le collège offre des réponses appropriées à la diversité des élèves, à leurs besoins et leurs capacités afin de leur permettre d’acquérir le socle commun de connaissances et compétences…

à tout moment de la scolarité une aide spécifique est apportée aux élèves qui éprouvent des difficultés dans l’acquisition du socle commun ou qui manifestent des besoins particuliers notamment : - un dispositif de soutien proposé aux parents par le chef d’établissement lorsqu’il apparaît que l’élève risque de ne pas maîtriser les connaissances et compétences indispensables à la fin d’un cycle. Ce dispositif définit un projet individualisé qui doit permettre la progression de l’élève et son évaluation. Les parents sont associés au suivi de ce dispositif.

Le programme personnalisé de réussite éducative prévu par le code de l’éducation est mis en place dans ce cadre. Il s’articule, le cas échéant, avec un dispositif de réussite éducative. – il faut prévoir des aménagements au profit des élèves intellectuellement précoces . – des actions particulières pour l’accueil et la scolarisation des élèves non francophones nouvellement arrivés en France. – des enseignements adaptés sont organisés dans le cadre des sections d’enseignement général et professionnel adapté, pour la formation des élèves qui connaissent des difficultés scolaires graves et durables …

La circulaire de rentrée 2006 et les PPRE au collège.



Au B.O. n°13 du 31/04/06 on peut lire dans la circulaire de rentrée 2006 : - Mesure essentielle de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école, les PPRE (programmes personnalisés de réussite éducative ) sont destinés aux élèves qui éprouvent au collège des difficultés dans l’acquisition du socle commun d connaissances et de compétences. Ils peuvent intervenir à tout moment de la scolarité pour une durée variable et selon les besoins des élèves concernés.

2 éléments doivent être plus que jamais renforcé

ès afin d’entreprendre une prise en charge des élèves qui en ont besoin le plus rapidement possible : la liaison école-collège et l’exploitation des résultats aux évaluations diagnostiques de sixième. Les PPRE s’adressent en priorité aux élèves dont les évaluations en début de 6e révèlent des retards significatifs dans les apprentissages fondamentaux. Les deux heures non affectées par classe de 6e seront mobilisées pour organiser les PPRE. Le programme personnalisé de réussite éducative constitue tout autant une modalité de prévention de la grande difficulté scolaire, visant à empêcher le redoublement, qu’un accompagnement de celui-ci dès lors qu’il n’aura pu être évité.

Au cycle central, dans le cadre de la mise en œuvre du plan pour l’éducation prioritaire dans les collèges ambition réussite une demi-heure est prélevée sur l’heure non affectée de chaque division de 5e et de 4e. Chaque demi-heure restante en 5e et en 4e peut être utilisée en fonction des besoins de chaque collège, voire utilement globalisée dans le cadre du cycle central notamment pour déployer les PPRE.

Nota : lire dans ce chapitre le dernier sous/chapitre intitulé: la circulaire de rentrée 07 et le point sur la mise en oeuvre du socle commun.

Mise en œuvre de la loi d’orientation →Remplacement de courte durée des personnels enseignants dans les établissements d'enseignement de second degré.



(Décret n° 2015-1035 du 26/08/05 et N.S.n°2005-130 du 30/08/05 figurant au B.O. n°31 du 01/09/05)

Le décret relatif au remplacement de courte durée pose le principe que le remplacement des absences inférieures ou égales à 2 semaines est organisé dans les établissements scolaires. Les services rectoraux assumeront les remplacements d’une durée supérieure .

Le nouveau dispositif articule quatre exigences :

1).Le protocole établi par le chef d’établissement pour le remplacement fixe les objectifs, priorités, principes et modalités de l’organisation des remplacements de courte durée. Il doit concerner en priorité le remplacement des absences qui sont prévisibles parce que liées à des actions susceptibles d’être programmées tout au long de l’année scolaire sans que celles-ci dépendent de la capacité qu’aurait l’établissement de remplacer les enseignants concernés.

Il appartient au chef d’établissement d’en être l’artisan en initiant une démarche incitative et participative en se concertant avec les équipes pédagogiques. Il veillera à ce que ce protocole – qui sera présenté au conseil d’administration- procède d’un engagement professionnel partagé par les enseignants et s’inscrive dans le projet et la politique pédagogique de l’établissement.

2) Sur le fondement de ce protocole, l’accord des enseignants sera privilégié pour effectuer un remplacement.

Le choix du chef d’établissement sera guidé par la qualification des enseignants pour la mission de remplacement envisagée. Par qualification il faut entendre la ou les disciplines dans lesquelles le professeur intervient dans le cadre de ses obligations de service statutaires. Ceci n’implique pas que le remplacement s’effectue nécessairement dans la discipline du professeur absent.

Les enseignants stagiaires ne peuvent pas effectuer des remplacements. Ceux qui sont à temps partiel ne peuvent effectuer des remplacements qu’à leur demande.

3) Dans le cas où aucun enseignant n’est volontaire pour effectuer un remplacement, le chef d’établissement désigne – à partir du 1/01/06 – un professeur pour l’assurer.

La recherche de l’accord des professeurs pour une mission de remplacement correspondant aux

critères définis par le protocole ne dispense pas en effet l’établissement de la nécessité d’appliquer le principe de continuité de l’enseignement et de respecter l’obligation légale d’assurer l’enseignement dans les conditions prévues par le réglementation.

les enseignants titulaires ne peuvent être tenus d’assurer , en plus de l’heure supplémentaire exigible chaque semaine sur toute l’année, plus de 60 heures annuelles au titre du remplacement. Ils percevront pour chaque heure supplémentaire effectuée à ce titre, une rémunération égale à un trente-sixième de l’indemnité annuelle définie dans le décret du 6/10/1950 , le taux ainsi déterminé étant majoré de 25% soit entre 35 et 45€ l’heure.Un enseignant ne pourra pas effectuer plus de 5 h supplémentaires par semaine, toutes catégories d’heures supplémentaires comprises.

4) Le conseil d‘administration est tenu régulièrement informé de l’effectivité des remplacement au cours d’une année scolaire.

Le nouveau dispositif se mettra en place progressivement en cours de l’année scolaire 2005-2006.

Le protocole élaboré par le chef d’établissement devra s’appliquer au plus tard début octobre.

Jusqu’au 01/01/06 le chef d’établissement ne pourra faire appel qu’aux enseignants volontaires. À la fin de ce trimestre il présentera successivement aux équipes pédagogiques et au conseil d’administration un rapport sur l’application du protocole selon ces modalités. À compter du 1ier janvier 2005 il pourra désigner, à défaut de volontaires, des enseignants pour assurer un remplacement de courte durée.

Le point, au mois de Janvier 2006, sur les remplacements de courte durée.

D’après les chiffres du ministère communiqués début Janvier 2006, 80% des collèges et lycées de France (99% en Poitou-Charentes, 85% en Aquitaine, 90% Région Midi-Pyrénées) ont adopté des protocoles de mise en œuvre des remplacements – par des collègues de l’établissement – d’enseignants absents pour de courtes durées (moins de 15 jours).

Rappel : les absences plus longues et plus nombreuses sont et seront remplacées par du personnel extérieur à l’établissement − professeurs en CDD − vacataires ou titulaires de remplacement :TZR ( lire le sous chapitre qui leur est consacré dans ce chapitre).

Les protocoles pour absences courtes stipulent que des professeurs peuvent remplacer leurs collègues pour un maximum de 5 h supplémentaires par semaine avec une rémunération intéressante.Les enseignants qui effectuent ce remplacement le font dans leur discipline et pas dans celle du professeur absent. Jusqu’au 01/01/06 ces remplacements se sont faits sur la base du volontariat. Mais, depuis la rentrée du 03/01/06,les chefs d’établissement peuvent, en théorie, désigner des remplaçants qui ne sont pas volontaires et, en théorie, le refus de la part d’un professeur pourrait lui valoir la suppression d’un trentième de salaire. Le ministère aurait dit à des journalistes qu’il ne souhaitait pas imposer la réglementation. Au chef d’établissement de trouver des mesures pour assurer le maximum de remplacements...

Le nombre de volontaires est très variable par établissement . On irait de 0% (assez souvent ) à 20% maximum..En grande majorité les enseignants contestent le principe du remplacement forcé et le chef d’établissement qui imposera le texte – tout à fait légal au demeurant – prendra le risque de se mettre à dos les enseignants. Pour eux les protocoles acceptés ne concernent que les volontaires…Autrement dit, beaucoup de bruit pour rien et les remplacements se feront en petit nombre car il y aura aussi les non-correspondances d’heures, les salles qui ne seront pas libres …On ne peut donc pas parler de règle générale et les parents auront – une fois de plus - l’occasion de ne pas comprendre ces différences d’un établissement à un autre.

Craignant que certains chefs d’établissement ne veuillent contraindre des enseignants à faire des remplacements, le Snes-FSU a déposé un préavis de grève nationale pour l’année par précaution.

Septembre 2009 : pas d'agence de remplacement des professeurs..

Le ministre Luc Chatel a renoncé a mettre en place une agence nationale de remplacement des enseignants en congé maladie ou maternité, a indiqué le Sgen-CFDT. Le projet, présenté en Conseil des ministres par Xavier Darcos , devait être opérationnel pour la rentrée 2009.

Cette agence de remplacement résoudrait (d'après le ministre) le problème des remplacements en employant à bon escient – ce qui n'était pas le cas- les enseignants chargés d'effectuer des remplacements c'est-à-dire les TZR (titulaires sur zone de remplacement). Il n'était pas rare qu'un TZR nommé sur une académie ne soit pas envoyé dans l'académie voisine , même à quelques kilomètres de chez lui. Il semblerait que maintenant cette idée soit abandonnée même si le ministre, L.Chatel, a chargé le directeur des affaires financières du ministère (qui part à la retraite fin septembre 09 ) d'une mission sur la faisabilité de cette agence. .

À juste titre, les syndicats hostiles à cette idée , craignent le recours à du personnel précaire et dénoncent la suppression de 3ooo emplois de remplaçants à la rentrée.

Pour les parents le remplacement d'enseignants absents est une question majeure pour ne pas dire angoissante. Les recteurs de différentes académies assurent que toutes les absences de longue durée seront malgré tout remplacées, y compris en faisant appel à des vacataires. Et voilà le mot lâché....et on ne parle pas des autres absences qui sont très fréquentes et qui minent l 'ambiance de travail dans certaines classes..

Septembre 2009 : pour lutter contre le non-remplacement des enseignants absents la FCPE a lancé un site web :

On sait que pour cette année scolaire 2009/10, dans un souci d'économie, le ministère de l'Education a affecté un grand nombre de remplaçants sur des postes fixes. En agissant ainsi il a pris le risque de rendre le remplacement des enseignants absents encore plus aléatoire que par le passé. Pour la FCPE la situation va encore se dégrader. Après avoir rappelé que les profs avaient le droit d'être malades ou en formation et que les élèves avaient droit à une continuité du service public d'éducation , ce qui n'est pas de la garderie, le président de la FCPE, J.J.Hazan a poursuivi en disant qu'avec sa politique de suppressions de postes , l'Etat était de plus en plus défaillant. Déjà des voix s'étaient élevées pour critiquer la gestion hasardeuse de l'éducation concernant les remplacements des professeurs absents.

Pour résoudre au mieux ce problème qui intéresse au premier plan les parents la FCPE a décidé d'ouvrir sur son site '' www.fcpe.asso.fr'' une page spéciale recensant les absences non remplacées des professeurs (appelée ''Ouyapacours''). Parents, personnels,élèves remplissent des formulaires signalant un problème dans leur établissement. La FCPE locale fait ensuite pression sur le rectorat pour qu'il trouve une solution.

24/09/09 : le ministre L.Chatel déclare que le système de remplacement des professeurs était à améliorer.

Lors d'une visite dans une école privée de Bondy, le 24/09/09, le ministre Luc Chatel a répété – comme nous l'avions dit 2 paragraphes plus haut que le système de remplacement des professeurs absent en France était à améliorer ''et qu'il avait chargé son directeur administratif d'une mission à ce sujet. Il n'est pas logique, a-t-il dit, d'assurer une continuité du service pédagogique en cas de grippe A et pas au quotidien. (disons au passage que les cours sur Internet laissent encore beaucoup à désirer.

Dans des pistes de réflexion, le ministère pense qu'il faudrait sortir du fonctionnement du carcan académique pour trouver des remplaçants , notamment dans la région parisienne.

Mars 2010 : remplacements des professeurs absents . Après les décisions des ministres Fillon, G.de Robien, Darcos voici les mesures de Luc Chatel. Réflexions.

[Toutes les informations qui suivent proviennent de différents médias ((Europe 1, Le Monde, Aujourd'hui, Sud-Ouest, TV BFM...]

Le 09 mars 2010, le ministre de l'Éducation, Luc Chatel, qui a décrété la mobilisation générale sur cette initiative, a confirmé qu'il allait mettre en place – surtout pour les absences de courte durée- trois mesures (qu'il avait déjà évoquées le 20/01/2010) ,pour améliorer à la rentrée 2010 le remplacement des enseignants absents. La première mesure consiste à élargir, dans chaque académie, le vivier des remplaçants , en faisant appel aux ''jeunes retraités de l'Éducation nationale'' ou (et) aux '' étudiants en cours de formation ou juste diplômés'' qui pourront subvenir à des besoins urgents.. La deuxième mesure vise à faire appel à des remplacements interacadémiques .Un professeur remplaçant qui n'a pas de remplacement à faire dans son académie devra aller faire un remplacement dans une autre académie que la sienne si besoin est. La troisième mesure repose sur la volonté du ministre de donner plus de réactivité au système en désignant des ''référents remplacement'' dans chaque académie et dans chaque établissement'. Le ministre veut mettre fin au délai de carence de quatorze jours avant qu'une absence soit signalée au rectorat. Il espère ainsi (on peut toujours faire des voeux pieux...)que l'enseignant absent soit remplacé dès le premier jour de son absence.

Le mardi 09/03/10 le ministre a réuni les recteurs pour leur fixer les grandes lignes. On sait que les parents d'élèves s'activent pour trouver des solutions aux remplacements des profs absents. Sur son site ''Ouyapacours'' la FCPE a recensé 20 000 plaintes de parents sur les non-remplacements de professeurs. De son côté la PEEP (classée à droite) y allait de son appel à l'aide pour pallier enfin correctement les absences prévues ou non. À propos des recours devant le tribunal déposés en Seine- Saint -Denis, le ministre, interrogé, a répondu :''je n'ai pas à commenter des recours , chaque citoyen est libre d'exercer tel ou tel recours s'il le souhaite. Mon devoir est qu'il y ait une continuité dans le service public.''

Certes le président de la FCPE, J.J Hazan après avoir pris connaissance des propos de L.Chatel, s'est félicité que le ministre ''dise pour la première fois : il faut se mobiliser'' mais il a rappelé que les suppressions de postes étaient une source du problème... ce dont le ministre n'a jamais parlé.!les parents d'élèves FCCPE ont apprécié la suppression du délai de carence et la mise en place des référents

remplacement et elle a réclamé des remplaçants formés. De son côté , le président de la PEEP,Philippe Vrand a affirmé que ces mesures allaient dans le bon sens , satisfait de voir la continuité du service public assurée.

Quelques pourcentages :

38% des absences dans le primaire sont des congés maternité et 43% des congés maladie .Le ministre a déclaré : les profs trop souvent absents c'est une idée fausse. Il a dit aussi que les remplacements fonctionnaient mieux en primaire( plus réactif car c'est la compétence de l'inspection académique du département) que dans le secondaire. C'est très compréhensible : les absences d'un enseignant du primaire pénalisent toute une classe toute une journée du fait de la polyvalence statutaire de l'enseignant. Alors que l'absence d'un professeur de SVT par exemple affecte plusieurs classes certes mais à raison d'une ou deux heures seulement.

19% des absences de courte durée font l'objet d'un remplacement.30% des absences imprévisibles (maladie,accident, etc...) de courte durée ne durent qu'une journée et 75% sont inférieures à six jours. Disons au passage que nous avons constaté lors de notre fonction de chef d'établissement que les étudiants ne tenaient pas à aller au fin fond du département ou de l'académie pour effectuer un remplacement de quelques heures sachant très bien - qu'ils n'auront pas le temps de connaître les élèves, de faire le point de acquis ou de leurs manques - que les déplacements sont fatigants et coûteux. Tous les établissements ne sont pas , loin s'en faut,en ville....et encore moins dans des villes universitaires.

1% des 220 millions des heures de cours assurées représentent 2,2 millions d'heures de cours non remplacées.

Pour les syndicats des enseignants et des lycéens ce dispositif n'est que du bricolage .

Le syndicat Snes-FSU (premier dans les collèges et les lycées) a dénoncé un ministre ''pompier pyromane''qui tente de juguler les problèmes qui sont d'abord le résultat de sa politique. À la rentrée 2009, environ 3 000 postes de remplaçants ont été supprimés. Du fait de ces suppressions de postes, affirment les syndicats, les titulaires remplaçants sont de plus en plus affectés à des postes à l'année, ce qui crée des difficultés. Les recours aux étudiants et aux retraités sont des rustines cache-misère a dénoncé le SE-Unsa pour qui ''remplacer'', ce n'est pas un job étudiant, ce n'est pas de la garderie, cela demande une réelle formation. ''la réussite des élèves ne peut s'accommoder de bricolages aussi irresponsables ''a ajouté le Snuipp-FSU. Pour le syndicat Snalc-Csen il s'agit dispositif ressorti régulièrement des cartons en toute occasion..Pour le syndicat des lycéens, l'UNI , le ministre a raté une occasion de se taire. La Fidel de son côté ''le ministre met en danger l'avenir de l'éducation en jouant la carte de la précarité''.

De combien de remplaçants dispose-t-on en France? - il y a globalement 50 000 remplaçants titulaires , ce qui devrait suffire car on compte que 20% à 40% de ces titulaires sur zone de remplacement sont disponibles. Sauf que cela n'est valable que sur le papier à l'échelle nationale . Sur le terrain en revanche , dans plusieurs académies on sait, en début d'année , que dans telle ou telle matière le volant de remplaçants sera insuffisant : c'est le cas pour l'anglais dans l'académie de Créteil, pour les maths à Grenoble , pour l'allemand à Reims etc....(le ministre en convient lui-même.) mais, paradoxe, il peut y avoir plusieurs profs d'allemand , par exemple, sans travail, dans l'académie de Nice. Aberrant écrit le journaliste du Parisien du 09 mars 10 mais il ajoute ''peut-être, mais le dispositif du gouvernement n'y changera rien''. Pour le ministère ''on est tenu par le jeu des mutations qui se fait au niveau national''et l'on sait que le ministère n'a pas l'intention d'aborder ce point..

Que pense un directeur d'école de Bagnolet (Aujourd'hui du 9 mars 10) des remplacements effectués par un étudiant titulaire d'une licence de biologie et qui tourne dans les écoles de la ville?.. Il ne remet pas en cause les compétences de l'étudiant ''il est envoyé par l'Inspection académique , c'est officiel, je n'ai rien à dire mais il se pose des questions ''pour ce jeune c'est une super-expérience. En revanche est-ce qu'on peut en dire autant pour les élèves ? Cet étudiant n'est pas suffisamment formé pour travailler dans de bonnes conditions. On ne devient pas instit en claquant des doigts. Et remplacer un prof absent c'est encore plus dur''. Les parents aussi s'interrogent. Gérer 25 mômes c'est complique, j'espère qu'il a le niveau dit une mère ....Tout ça c'est de l'improvisation, fulmine un papa...les gamins sont heureux : il est gentil, il nous a donné comme devoir à la maison des coloriages.....

Regardons ce qui se passe dans le rectorat de Créteil qui expérimente déjà le dispositif proposé par L.Chatel.Au rectorat de Créteil on sollicite à titre expérimental depuis déjà un an et ''pour quelques heures de temps en temps'',les aînés volontaires ayant cessé leurs activités ces deux dernières années. Malgré le tollé suscité dans les rangs des syndicats , lors de l'annonce de cette initiative une centaine d'anciens professeurs ont finalement accepté de remplacer au pied levé des enseignants en congé de maternité ou en congé maladie.''Des compléments de service''dans les collèges et lycées du Val de Marne, de Seine St.Denis,et de Seine et Marne payés quelque 30€ net de l'heure.

Pour l'heure ce dispositif se cherche : ce n'est ni un bide ni un succès . C'est une variable d'ajustement qui permet à un retraité de ne pas quitter brutalement une activité;d'après le directeur des ressources humaines du rectorat de Créteil. Dans la Sarthe en revanche la même proposition faite aux anciens a, elle, fait un flop.

Sachons qu'il ne faut pas croire que ce qui se passe dans la région parisienne peut et doit se passer ailleurs dans les zones excentrées des villes. La grande différence se situe au niveau de la distance. Dans les zones urbaines les établissements sont plutôt près les uns des autres.

Relisons une des phrases clés de l'entretien de L.Chatel : c'est devant les élèves qu'on apprend le mieux à enseigner!

À la question posée par la journaliste d' ''Aujourd'hui'' : pensez-vous que les étudiants soient capables de prendre une classe sans y avoir été formés?L.Chatel a eu une réponse quasi compulsive : ''Mais oui. La pratique , lorsqu'on est en formation, consiste justement à se trouver ''en responsabilité'' devant une classe C'est devant les élèves qu'on apprend le mieux à enseigner! ''Puis le ministre prend l'exemple des étudiants en médecine qui passent une partie de leur temps en cours et l'autre face aux malades. Pour avoir eu un enfant étudiant en médecine nous avons pu constater que le temps en cours et celui devant des malades étaient bien déterminés. Ce qui était aussi le cas pour les futurs enseignants qui suivaient une année de formation à l'IUFM, mais ce qui – hélas ne se fera plus – avec les nouveaux textes sur la formation des enseignants, textes dans lesquels (nous le verrons dans le sous-chapitre suivant) rien n'est définitivement arrêté dans ce domaine.. En entendant le ministre proférer cette assertion il nous a semblé entendre l'adage '' c'est en forgeant qu'on devient forgeron''. Oui certes! mais la matière sur laquelle travaille l'enseignant c'est la matière humaine dans toute sa complexité. La formation d'un enseignant ne doit pas s'arrêter aux seules connaissances de sa discipline et à sa méthodologie elle doit aussi envelopper différents thèmes que l'enseignant ne peut pas aborder en cours en face des élèves. Le métier d'enseignant étant multifonctionnel, l'enseignant doit aussi être formé sur : le fonctionnement du système éducatif – la pédagogie différenciée et le travail en équipe – la psychologie des enfants et des ados – l'addiction (alcool, tabac, drogues-dopage...) – la violence intra et extra-scolaire - les technologies nouvelles et leurs limites -le budget d'un établissement – l'évaluation et l'orientation des élèves – l'école et le juridique –les relations avec les parents d'élèves - le fait religieux – des techniques de conduite de classe......Tout cet indispensable viatique ne peut être appris , connu ,qu'en y consacrant un temps substantiel...... et on cherche ces heures dans les nouvelles directives nationales.

''Le Monde du 10mars 2010''' fait le point sur la formation des maîtres (et les remplacements qu'elle induira) avec la réforme dite mastérisation.

Le journaliste rappelle que la circulaire aux recteurs du 25 février 09 ne calmera pas les appréhensions des enseignants. Ce texte qui régit les modalités de la première année scolaire des enseignants recrutés à la rentrée 2010- donc en application de la réforme – laisse une très importante marge de manoeuvre aux rectorats. Il expose une série de principes généraux qu'il leur reviendra de ''décliner'' dans les académies en tenant compte de leurs spécificités.... À l'année de formation professionnelle des IUFM (en alternance en suivant des cours, en partie dans des classes) la réforme substitue un compagnonnage c'est-à-dire diverses formes d'accompagnement des débutants par des collègues expérimentés.

La circulaire indique que cette première affectation se fera dans le cadre d'un dispositif d'accueil en 3 temps : ● d'abord les nouveaux seront conviés dans les jours qui précèdent la rentrée scolaire , à se rendre dans leur établissement d'affectation pour y recevoir quelques informations utiles. On évitera de nommer des nouveaux profs sur des postes ''difficiles''.... ? .● les 2 autres temps sont une formation dans les classes, fondée sur un accompagnement et une ou des périodes de formation continue dispensées par l'université ou toute autre structure qualifiée (les IUFM ne sont pas mentionnés). La circulaire précise que ces périodes de formation seront groupées (plusieurs jours ou plusieurs semaines) en fonction des besoins. Au printemps 2009, poursuit le journaliste, X. Darcos alors ministre de l'Education nationale s'était engagé à ce qu'un tiers du temps de service des futurs débutants soit consacré à un complément de formation mais changement, la circulaire relativise considérablement cet engagement. Elle précise que l'accompagnement des débutants fait partie intégrante de la formation et se décompte ainsi dans le tiers-temps. Par ailleurs dans toute la mesure du possible les nouveaux enseignants du primaire seront accompagnés jusqu'aux vacances de la Toussaint par des collègues expérimentés.

L'essentiel du tiers-temps serait ainsi consommé dans le primaire .Dans le secondaire , cette première phase d'accompagnement n'est pas prévue par la circulaire, mais certaines académies comme celle de Montpellier avaient présenté dès janvier des projets en ce sens et n'excluaient pas non plus des stages de 5 à 6 semaines au second trimestre. Courtes ou longues, ces périodes de formation posent un problème de remplacement : le texte incite les rectorats à ''diversifier''leur vivier de remplaçants , en faisant appel à des contractuels et à des étudiants de deuxième année de master ayant déjà effectué des stages ou des remplacements. C'est un des éléments qui scandalisent - à juste titre nous semble-t-il - les syndicats. On retombe dans les difficultés – notamment pour les élèvesénoncées au sous-chapitre précédent.

Octobre 2010 : toujours plus de réclamations pour les professeurs non remplacés.

Les parents d'élèves de la FCPE ont affirmé avoir recensé 1500 réclamations de parents concernant des absences de professeurs non remplacés depuis la rentrée 2010 venant s'ajouter aux 2 millions d'heures de cours perdues l'an dernier. À l'automne 2009 la FCPE avait ouvert un site sur internet intitule ''Ouyapacours '' pour recenser les cas d'absences non remplacées. ''Si les promesses ministérielles ne sont pas tenues la FCPE appellera les parents à des actions plus fortes pour faire appliquer la continuité du service public d'éducation ''prévient la fédération. Un mois après la rentrée de 2011 la pénurie des professeurs remplaçants inquiète.11/10/2011N

On apprend, le 10 octobre 2011,que les deux fédérations de parents d'élèves, la PEEPet la FCPE tirent la sonnette d'alarme à propos des professeurs non remplacés et évoquent des situations très tendues dans certaines académies. D'après la FCPE, dans le Tarn, les enseignants du primaire ne pourront être remplacés avant 48 heures d'absence. Dans l'académie de Nantes , il n'y a pas de remplaçants en mathématiques , en histoire-géographie , en italien ou encore en arts plastiques . Dans l'académie de Versailles le rectorat peine à trouver des professeurs de mathématioques, de technologie et de langues vivantes. Depuis la rentrée 2 soeurs n'ont pas eeu une seule heure de mathématiques!!

Pour les parents ça paraît ubuesque de se dire qu'il n'y a pas de professeur de mathématiques pour enseigner en collège.On fait appel à des étudiants ..De son côté le chef d'établissment d'un collège de Courbevoie a demandé aux familles si elles connaissaient des étudiants prêts à venir faire cours pour quelques semaines. Le rectorat,de son côté , a assuré que le recrutement d'un professeur de maths était en cours... D'autres chefs d'établissement ont recours au système D, en passant des annonces à Pôle Emploi ou sur des sites comme Leboncoin.fr.

Pour Myriam Menez, secrétaire générale de la Peep, ces méthodes ne sont pas acceptables . ''Le remplacement doit être de qualité ''' estime-t-elle. ''Ce que les parents souhaitent, ce n'est pas seulement avoir des personnes qui viennent ouvrir la porte d'une salle de classe à leurs enfants. Et, du côté des parents,l'inquiétude risque d'aller crescendo dans les mois qui viennent car les absences liées aux épidémies de grippe ou au départ à la retaite en cours d'année devraient amplifier la problème.Février 2012 : la FCPE dénonce le ''trop''grand nombre d'absences d'enseignants non remplacés.11/02/2012N

La FCPE, principale fédération de parents d'élèves, dénonce dans un communiqué, le trop grand nombre d'absences d'enseignants non remplacés,relevant que la ''situation se dégrade''. 27 386 : c'est le nombre de demi-journées d'absences non remplacées signalées sur le site ''ouyapacours''de la FCPE, sur une cinquantaine de départements entre septembre 2011 et janvier 2012, selon la fédération. Le département de Paris détient le record avec 3 645 demi-journées perdues déclarées, suivi des Hauts-deSeine avec 3010 demi-journées de cours perdues.

Les petits départements sont touchés également comme la Côte-d'Or avec 712 demi-journées de cours perdues.. ''C'en est trop!''dénonce la FCPE .Pour le seul mois de Janvier on signale (et tout est loin d'être signalé!) 3264 demi-journées sans remplacement sur ''ouyapacours'' : les collèges sont les plus touchés et dans les écoles primaires, on remplace encore moins bien que l'an passé, précise-t-elle. La FCPE rappelle que le gouvernement prévoit la suppression de 14 000 postes pour la rentrée 2012 ''ce qui aura pour effet de diminuer encore le nombre de remplaçants disponibles, c'est inacceptable!!

1er Février 2006 : mise en application de la LOLF (loi organique de la loi de finances).

Dans la circulaire Rentrée scolaire 2005 du B.O. n°18 du 5/05/05 nous avons pris connaissance de l’entrée en vigueur au 1er Février 2006 des dispositions de la LOLF qui place l’obligation de résultats au cœur des principes qui régissent le pilotage de l’action éducatrice de l’État à ses différents échelons.

Les programmes "Enseignement scolaire public du premier degré","Enseignement scolaire public du second degré", "Vie de l’élève"et "Enseignement privé du premier et du second degré" fixent des objectifs stratégiques auxquels doivent être liés des indicateurs annuels de résultats et des cibles précises.

C’est au regard de l’atteinte de ces objectifs, qui engagent l’ensemble des acteurs et des responsables du système, que sera évaluée par le Parlement l’efficacité du système éducatif.

La mise en application pour chacun des programmes des dispositions de la LOLF en définit les principaux éléments : objectifs (précisés par des indicateurs ciblés), plan d’action, rapport annuel et budget opérationnel de programme.

Pour la préparation du budget 2006, les objectifs des programmes annuels de performance (PAP) de chaque programme et les cibles des indicateurs associés seront fixés au terme du débat d’orientation budgétaire au Parlement.

Un plan d’action académique 2005/06 sera élaboré pour chacun des programmes afin d’expliciter les stratégies définies par les responsables opérationnels pour atteindre les objectifs arrêtés.

Le pilotage académique mis en œuvre au sein de l’académie en direction des unités éducatives sera explicité dans le plan d’action relatif à chaque programme.

Dans le premier degré, la déclinaison des objectifs du programme annuel de performance (PAP) devra trouver sa traduction dans l’ accompagnement des écoles et de la mobilisation des moyens au bénéfice exclusif de l’amélioration des résultats des élèves.

Dans le second degré, les autorités académiques développeront la pratique du dialogue annuel de gestion avec les EPLE. Les projets d’établissement et les perspectives d’utilisation des moyens dont disposent les EPLE devront explicitement soutenir l’atteinte d’objectifs identifiés, cohérents avec les objectifs académiques et nationaux. Leurs rapports annuels rendront compte de l’utilisation effective de ces moyens et des résultats obtenus au regard des objectifs initiaux.

Le principe de responsabilité accorde une large part d’autonomie et de créativité aux différents acteurs et échelons du système éducatif. Cependant l’obligation de mesurer l’efficacité des actions entreprises et de rendre compte des résultats atteints s’avère indispensable.

l’éducation à la responsabilité :

L’éducation à la responsabilité doit permettre aux jeunes de s’intégrer dans la société et d’être, à l’âge adulte, de vrais citoyens. Cela passe par le respect des autres, des règles et des valeurs de la République. C’est pourquoi la note de vie scolaire mise en place à la rentrée 2006 dans les collèges, valorisera les comportements responsables et citoyens de l’élève au sein de l’établissement. Elle contribuera ainsi à lui donner des repères et à faire le lien entre la vie scolaire et la vie sociale.(in la Circulaire de la rentrée 2006- B.O.n°13 du 31/03/06)

Circulaire sur la préparation de la rentrée 2006 et la LOLF.



La rentrée 2006 (B.O. n°13 du 31/03/06) s’opère dans le cadre de la LOLF et notamment dans le cadre de quatre programmes scolaires : - celui de de l’enseignement du premier degré public, celui de l’enseignement du second degré public, celui de l’enseignement privé sous contrat et celui de la vie de l’élève. Les établissements scolaires et les académies disposent avec le projet annuel de performances, qui est propre à chacun des programmes, d’objectifs et d’indicateurs qui éclairent désormais de manière pluriannuelle les opérations de préparation de rentrée….le pilotage de et par la performance, au cœur de la réforme introduirte par la LOLF doit être perçu et utilisé comme un levier puissant au service de la réussite des élèves.

La mobilisation à cette fin des membres des corps d’inspection mais aussi des chefs d’établissement et directeurs d’école est essentielle.Le point sur la LOLF dans la circulaire de rentrée 2007. 13/03/2007N

Au B.O n°3 du 18/01/07 la circulaire de la rentrée 2007 mentionne que la mise en oeuvre en 2006 de la loi organique relative aux lois des finances (LOLF) s'est traduite pour les académies par la constitution de budgets associant l'allocation des moyens à des objectifs et des indicateurs.

Il est écrit aussi que la nouvelle procédure budgétaire autorise une plus grande souplesse dans l'utilisation des moyens et conduit à substituer un pilotage par les objectifs et l'évaluation des résultats à un pilotage par la norme et les moyens. ...2007 doit être l'occasion de mesurer les premiers résultats de l'action engagée. Les académies sont vivement encouragées à prolonger la première phase par l'élaboration d'un contrat qui porterait sur quelques objectifs et sur leur prise en compte dans les dotations annuelles et dans les relations fonctionnelles avec les services centraux du ministère. Cette démarche ne se substitue pas aux modalités du suivi annuel organisé autour de la production des projets annuels de performance et des rapports annuels de performance mais elle l'enrichit notamment par un cadre pluriannuel et un accompagnement particulier des académies qui le souhaitent.

Le pilotage du premier degré :

Dans le premier degré, la réussite de tous les élèves grâce à la maîtrise des apprentissages fondamentaux et à l'installation progressive de la référence au socle commun de connaissances et de compétences, nécessite un pilotage rapproché qui incombe aux inspecteurs de circonscriptions sous l'autorité des IA. Chaque équipe d'école, animée par le directeur ou la directrice, en usant au besoin du droit d'expérimentation ouvert par la loi d'orientation, doit décliner les modalités particulières de mise en oeuvre du projet d'école . Les indicateurs, permettant de guider l'action des équipes , sont à rechercher dans les résultats scolaires des élèves. Les principaux outils de pilotage seront l'évaluation diagnostique en CE1 et CM2 et la mise en oeuvre du livret de compétences incluant la validation des éléments du socle commun. Désormais la base élèves du premier degré est maintenant opérationnelle dans 77 inspections académiques. À la rentrée 2007 l'ensemble des départements et des circonscriptions doivent disposer de cette application informatique et prévoir son utilisation par un nombre significatif d'écoles.

Les nouveaux moyens d'autonomie des EPLE.

Rappelons que la loi d'orientation du 23 avril 2005, conjuguée avec la recherche de la performance dans le cadre de la LOLF,offre des moyens aux EPLE pour mieux utiliser leur autonomie en vue d'améliorer la réussite des élèves. Le Conseil pédagogique, le projet d'établissement, les expérimentations et la contractualisation sont en effet des outils permettant de renforcer le pilotage pédagogique de l'EPLE. Ils constituent également le cadre de l'évaluation des résultats atteints par l'établissement au regard des objectifs fixés.

L'évaluation réaliste de la performance des établissements scolaires conduira inévitablement à une nouvelle évaluation des fonctionnaires et pourrait influer sur les salaires.

Dans le Figaro du 02/04/07on peut lire le dossier " Comment évaluer ce qui n'est pas mesurable"et les résultats d'une enquête de l'IDRH. On voit que si le principe de l'évaluation réaliste de la performance est chose banale dans le privé, les administrations et nombre d'entreprises publiques (comme l'Éducation nationale) sont à la traîne. Dans les administrations surtout, l'évaluation de la performance et les sanctions positives ou négatives qui en découlent sont généralement lissées jusqu'à l'absurde .Les syndicats, soucieux de garder la mainmise sur la gestion des carrières, manifestent en effet une méfiance de principe vis-à-vis de l'évaluation.

Et quand bien même ils s'imposent dans le public, les critères d'évaluation y sont davantage contestés...La culture de l'évaluation des fonctionnaires comme des politiques publiques est embryonnaire.

...Avec la Lolf une nouvelle approche comptable entend substituer la logique du résultat à celle des moyens et la situation commence à changer. La Lolf prépare ainsi le terrain à l'introduction de primes au mérite pour unr partie des cadres dans certains ministères (Justice, Intérieur, Économie...).On peut penser donc que le processus qui démarre par le haut , ce qui est logique, ira , avec un certain temps naturellement, jusqu'à gagner la base pour aboutir à l'individualisation générale des rémunérations et de la gestion des carrières.

Un certain bilan : le ministre G.de Robien avance ses pions petit à petit sur l’échiquier de l’Éducation nationale sans recourir à une loi (en en modifiant une éventuellement…), sans bruit, loin des gr



Constat sur les lois en France :

En France depuis 20 ans une loi sur cinq (soit 222 textes depuis 1981) n’est pas appliquée parce que les textes sont trop compliqués ou trop imprécis et qu’il y a une considérable inflation des amendements ou des effets d’annonces et de nombreux décrets d’application jamais publiés. Le bulletin des lois est passé de 380 pages en 1964 à 2 566 en 2004. Début mars 2006 le Conseil d’État s’est alarmé de l’inflation législative et du foisonnement des normes de droit, source de complexité et d’instabilité. Pour contenir cette prolifération qui menace l’État de droit, il propose de subordonner le dépôt d’un projet de loi à une étude d’impact.

Faire des lois sans les appliquer c’est autoriser ce que l’on interdit

Arrêtons-nous sur la récente loi sur l’école de Fr.Fillondétaillée ci-dessus.

Après avoir été retouchée par les politiques et modifiée par les réalités du terrain, la loi sur l’école dont on a parlé 2 années durant (travail préliminaire de la commission Thélot compris) a varié au fil du temps. Votée en Février 2005 cette loi, prévue pour 10 ans, n’a abouti actuellement que sur 2 mesures concrètes et contestées sur le terrain cependant : - l’ apprentissage de la Marseillaise à l’école primaire (mais…des professeurs des écoles ne se plient pas à ce décret) – le remplacement des enseignants (Cf. en détail dans ce Chap 4 – sous/chapJuin 2005 : les remplacements d’absences de courte durée avec le ministre G. de Robien.). Ce remplacement obligatoire dans le secondaire est rejeté par les professeurs et la majorité des chefs d’établissement qui ne veulent pas d’un conflit supplémentaire avec les professeurs. L’application sera donc pour le moins aléatoire bien que – une fois de plus – le Parlement ait voté le texte.

L’exécution de certains articles comme l’apprentissage de la LV1 au CE1 , et de la LV2 en 5e a été repoussée dans le temps - en principe en 2007. Les mesures contre l’échec scolaire avec le programme personnalisé de réussite éducative de 3h/semaine d’aide et de soutien ont été renvoyées à la rentrée 2006 pour faute de moyens…Pour ce qui est des contenus des programmes le Haut Conseil de l’Education est en train de préparer ce socle commun de connaissances pour la rentrée 2006 mais la nouvelle mesure de l’apprentissage à 14/15 ans en écorne le principe. Comment parler alors d’un socle commun comme le prévoyait la loi ?

Regardons de plus près la mise en œuvre de la loi Fillon par le ministre G. de Robien.



Avant propos : Lors d’un entretien dans Libération du 13/02/06 entre le journaliste du quotidien, E.Davidenkoff, et l’ex-ministre de l’Éducation nationale, F.Fillon, ce dernier, devant l’étonnement du journaliste rappelant que G.de Robien ne parlait quasiment jamais de sa loi [[Fillon], déclara : Gilles de Robien a été nommé avec la mission de l’enterrer (– la peur d’un mouvement lycéen était plus fort que tout! - ), mais je constate qu’il la [la loi] met en œuvre parce qu’elle est utile et parce qu’il sait qu’il faut agir…je constate qu’aujourd’hui il met en œuvre la plupart des dispositions de cette loi, parfois sans le dire!…Et puis,sur certains sujets, il prend le contre-pied de la loi.

En utilisant décrets, arrêtés, circulaires, notes de service G de Robien a plutôt procédé à des annonces (qualifiées par certains de bricolage)et qui semblent passer d’autant plus facilement qu’elles ne figurent pas dans une loi en bonne et due forme ni dans aucune réforme en profondeur. Depuis qu’il a été nommé ministre, il occupe le terrain sans agitation ni effervescence médiatiques, en plaçant inflexiblement ses pièces sur des cases stratégiques de l’échiquier de l’Education nationale.

Peu lui chaut les oppositions de certaines chapelles ou syndicats. N’a-t-il pas dit qu’il n’avait pas peur du passage à l’acte ? (Libération du 18/01/06). L’inquiétant c’est qu’il agit le plus souvent (semble-t-il) sans réelle concertation et son attitude, comme celle par exemple lors du remplacement des absences de courte durée des professeurs, pourrait laisser croire que sa détermination est de façade sans plus.

Quelques annonces (avec le concours de Libération du 16/01/06)

Décembre 05 / Février 06

Apprentissage junior dès 14 ans et signature d’un contrat de travail à 15 ans (lire début du chap.9b, sous/chap: apprentissage à 14 ans ? Ce qui entraîne, de facto, la fin du collège unique.

Le point de vue de F.Fillon, ex-ministre de l’éducation nationale, exprimé lors d’un entretien avec le journaliste E. Davidenkoff dans Libération du 13/02/06. M.F. Fillon n’adhère pas à la décision du ministre G.de Robien sur l’apprentissage à 14 ans, en déclarant : Je ne suis pas favorable au fait que des enfants sortent du système éducatif avant l’âge de 16 ans, ce qui sera , je le crains, le casje puis vous garantir qu’aucun pays développé n’envisage de réduire ainsi la durée de la scolarité obligatoire…je ne suis pas opposé à l’alternance,même précoce, mais dès lors que l’on continue à enseigner aux élèves les composantes du futur socle commun de connaissances , qui ne doit pas être un socle au rabais.j’ai même dit que, s’il fallait que certains élèves suivent des cours au-delà de la scolarité obligatoire pour dominer ce socle,eh bien,il faudrait que ce soit possible. Il craint (c’est ma crainte)en effet – comme le lui a dit le journaliste – que la définition du socle soit suffisamment floue pour qu’on puisse dire qu’un collégien en échec de 15 ans le maîtrise tout de même…le socle doit être resserré mais exigeant.

Dans un article du Monde du 10/02/06 le philosophe Denis Kambouchner, qui était persuadé que le système éducatif devait être repensé globalement puisque les réformes partielles (la démocratisation, l’ouverture de l’école sur la vie..) avaient échoué, déclarait: s’il faut une perspective à tous, ce ne peut être le socle commun de compétences dont la définition fatalement équivoque est en principe appelée à faire loi…Il faut un new deal pour l’éducation

Estampillage de 200 à 300 collèges en ambition-réussite soit - 1000 enseignants expérimentés supplémentaires ( postes qui ont pu exister car le ministre G.de Robien a supprimé une demi-heure d’enseignement non affectée en 5e et en 4e, - 3000 assistants pédagogiques ….d’où remodelage des ZEP et plusieurs de ces établissements exclus du dispositif en 3 ans (lire début du chapitre 6 qui aborde la stucture des ZEP).

Début Février 06 la Presse faisait savoir qu’au niveau national 249 collèges portant désormais le label ambition-réussite et les 1600 écoles primaires qui y sont attachées disposeront dès la rentrée 2006 de moyens supplémentaires. Les 3 collèges ambition-réussite de l’académie de Bordeaux (2 en Gironde, 1 dans les Pyrénées atlantiques)devraient bénéficier des moyens supplémentaires suivants: - 14 emplois d’enseignement et 42 assistants pédagogiques. En signalant toutefois que cette dotation se fait à moyens constants.

Dans ces collèges les parcours scolaires et la progression des élèves seront individualisés par groupes de compétences afin de supprimer tout redoublement. Des études encadrées seront mises en place 4 soirs par semaine et les élèves qui auront décroché une mention très bien au brevet pourront s’affranchir de la carte scolaire et choisir leur lycée.

Policier référent dans les établissements du secondaire.(à la demande de la communauté éducative ou du chef d’établissement). Depuis 10 ans existent des dispositfs : école-police-justice qui sont souvent sollicités mais le policier référent fait toujours débat. Sur la même longueur d’onde que le ministre de l’Intérieur , le ministre de l’EN tient à cette idée et y revient fréquemment ( lire au chapitre 11b les sous/chap: Pas de police dans les collèges - le ministre de l’EN veut ouvrir certains établissements aux policiers et aux juges.

C’est dans cette optique (il faut arrêter de tergiverser sur la présence à l’école de la police a dit récemment le ministre) que le 27/01/06 G. de Robien s’est rendu à Londres pour visiter Pimlico School, école publique secondaire, au cœur de laquelle un bobby travaille depuis 4 ans. Il donne des cours d’éducation civique, il règle des conflits, va chercher dans les rues les élèves absents et parfois peut sévir. En Angleterre, depuis 2002, des bobbies assurent une présence permanente dans les écoles sensibles.

À Pimlico, à première vue, tout le monde semble satisfait mais à y regarder de plus près on sait que les professeurs disent que c’est un peu gadget, que cela ne règle pas le problème de ceux qui sont déjà tombés dans la délinquance. Le bobby en effet n’a pas de pouvoir, pas d’arme et son effet de dissuasion est pratiquement nu.l Il rassure parfois mais il y a toujours beaucoup de violencele policier n’est pas dans la classe et les professeurs continuent de se faire insulter tous les jours. (Aujourd’hui du 28/01/06). Peut-on transposer ce modèle à la France. ? Vraisemblablement pas au dire de Ph.Guittet, secrétaire général du SNPDEN qui était du voyage. car les conditions françaises ne sont pas les conditions anglaises : en Angleterre il y a peu de surveillants et de personnels scolaires, en France ils existent.

Un sondage, payé par l’Education nationale, a été rendu public vers le 21/01/06. Il montrait que 74% des parents d’élèves souhaitaient l’installation de permanences policières dans les établissements. En possession des chiffres G. de Robien a immédiatement déclaré au Sénat que d’ici à la fin de l’année, chaque établissement devra être muni d’un plan de prévention contre la violence scolaire incluant un partenariat plus resserré avec police et gendarmerie.

Suppressions de postes d’enseignants. On a appris par simple communiqué pendant les vacances de Noël la diminution de 30% en moyenne du nombre de postes ouverts aux concours d’enseignement 23 250 postes ouverts contre 29 550 l’an passé. La baisse touche plusieurs disciplines de 20% à 50% pour l’EPS par exemple. On sent que pour le gouvernement l’école coûte trop cher (lire au début du chapitre 2 – sous/chap. Réflexion sur le budget de l’Éducation nationale).

A ce propos nous revenons sur l’entretien (Libération du 13/02) entre le journaliste de Libération, E.Davidenkoff et l’ex-ministre de l’Education nationale: Fr.Fillon. Le journaliste a rappelé à M.F.Fillon qu’il avait prévu de programmer les recrutements d’enseignants sur 5 ans , à une hauteur nettement plus élevée que ce qui a été décidé par G.de Robien. En guise d’explications et pour marquer sa différence avec le ministre actuel, F.Fillon a répondu qu’il pensait qu’il fallait sanctuariser la question des recrutements pour renouer la confiance avec les enseignants. Pour lui la droite a un problème avec l’école: on la soupçonne, souvent injustement, de n’être mue que par l’objectif de faire des économies. Du coup tout ce que nous disons est lu à travers ce filtre. En garantissant les recrutements, nous évacuions partiellement ce soupçon.

Janvier 2006

Circulaire antiméthode globale , liberté pédagogique des enseignants.: il y a toujours 10 à 20% d’élèves en grande difficulté de lecture malgré les plans successifs de différents ministres : - plan lecture (loi Jospin) – mesures Bayrou – assises de la lecture Ségolène Royal)- plan de prévention de l’illettrisme (Luc Ferry) mais G.de Robien est le seul à accuser la méthode globale comme si on pouvait réduire l’apprentissage de la lecture à une affaire de méthode qui, de surcroît, était pratiquement abandonnée de tous depuis plusieurs années. Comme nous l’avons dit plus haut les enseignants savent ce qu’il faut faire dans leur classe.

Pour F.Fillon, auteur de la loi éponyme, son successeur G. de Robien (in l’entretien E.Davidendoff, journaliste et FillonLibération du 13/02/06 -) en rédigeant une circulaire pour conforter l’opinion sur les méthodes pédagogiques de la lecture, a pris une décision contraire à la liberté pédagogique. Cela symbolise, a-t-il dit, jusqu’à la caricature notre système éducatif centralisé, hiérarchisé, où le ministre décide dans le détail de ce qui doit se passer dans chaque salle de classe!…Ce que je voulais en inscrivant la liberté pédagogique dans la loi c’est que les enseignants soient jugés sur leurs résultats plus que sur leurs méthodes car il n’est pas anormal qu’un enseignant puisse adapter les méthodes en fonction des élèves qu’il a en face de lui.

Allègement des programmes:

Après avoir déclaré que comme les cartables les programmes sont beaucoup trop chargés, le ministre s’est élevé contre l’empilement des connaissances, l’incapacité à retrancher des notions quand on en ajoute de nouvelles. Se souvient-il des échecs de Fr.Bayrou accusé de vouloir un Smic culturel et d’Allègre accusé de vouloir faire un lycée light?

La bivalence au collège:

le 08/01/06 au Grand jury RTL-Le Monde, le ministre a déclaré: je crois qu’on pourrait donner aux élèves enseignants, et donc aux enseignants peut-être plus d’une matière à enseigner. C’est la bivalence.

Elle aurait pour effet, d’après lui ,d’atténuer le choc de la transition CM2-6e.où les élèves passent d’un enseignant à neuf. Les jeunes n’auraient plus que 3 ou 4 professeurs et –objectif non avoué - ça pourrait faire des économies.

Rappelons qu’à l’école primaire les professeurs des écoles travaillent de plus en plus à plusieurs sur différentes classes et que le nombre de professeurs n’est pas , loin s’en faut, un handicap pour les les 6e à condition certes que le professeur principal de la classe soit le régulateur de la répartition des devoirs, des leçons et des interrogations des élèves. Il rappelle la bivalence des professeurs de LP des professeurs d’histoire et géographie et de physique-chimie. Il faudrait donc, pour lui, rétablir, en quelque sorte, le corps –en voie d’extinction des PEGC (professeurs d’enseignement général de collège) dont le recrutement a été arrêté en 1986. C’est inimaginable pour de nombreuses raisons.

Au Capes 2006 les candidats qui le souhaitent, pourront présenter en plus des épreuves de leur spécialité, une mention complémentaire dans une autre discipline. A la rentrée 2007 un professeur de français ou d’histoire-géo pourra enseigner une langue étrangère.

La note de vie scolaire: comme nous l’avons vu dans les modalités du nouveau Brevet qui entrera en vigueur en 2007, la loi Fillon prévoyait une note de vie scolaire sanctionnant l’assiduité et le comportement de l’élève. Le ministre G.de Robien rend cette note désormais trimestrielle, tout au long de la scolarité. Elle entrera dans la moyenne des élèves et sera attribuée par le Principal en concertation avec les CPE et Professeurs principaux.

[Décembre 2006: le ministre ne renonce pas à la nouvelle note de de vie scolaire.

En réponse aux syndicats qui lui demandaient de renoncer à la nouvelle note de vie scolaire le ministre a dit (Sud-Ouest du 07/12/06):la seule question valable est de savoir si elle est utile pour les élèves. Je suis persuadé – et je ne suis pas le seul – que c'est le cas...elle constitue un repère au cours de leur adolescence. Elle évaluera la progression de l'élève dans son comportement. Aujourd'hui elle s'installe de façon normale. Il est logique que l'on se pose des questions dans les premières semaines d'une réforme de cette importance. Je suis certain que les enseignants et les chefs d'établissement trouveront les voies et les moyens de la mettre en place rapidement. Cela sera le cas dans 9 établissements sur 10! ]

Certaines personnes – surtout des enseignants – sont contre cette note en disant qu'il s'agit d'une double peine. Pour eux cette note sanctionnerait 2 fois un élève : dans un premier temps en écopant d'un avertissement par exemple et une deuxième fois en ayant une mauvaise note. On doit pouvoir s'entendre en acceptant de penser qu'une mauvaise note n'est pas forcément une sanction. Quelle soit bonne ou mauvaise, une note est avant tout une évaluation, un indicateur qui permet à tous : élève, professeur, parent – d'aider un jeune à modifier, le cas échéant, son comportement

Une circulaire violence: après avoir reçu la professeur poignardée par un élève au LP d’Etampes le ministre a dit qu’il préparait une circulaire sur la violence. Nous tenons à rappeler qu’au chapitre11a nous avons mentionné toutes les propositions de lutte contre la violence que des ministres de gouvernements différents ont élaborées avec la participation d’experts particulièrement compétents et que ces propositions assorties de fiches d’utilisation – dans plusieurs BO – sont toujours d’actualité et qu’elles pourraient être réutilisées après quelques réajustements éventuellement.

Comme nous l’avons indiqué quelques paragraphes plus haut, un sondage, payé par l’Education nationale, a été rendu public vers le 21/01/06. Il montrait que 74% des parents d’élèves souhaitaient l’installation de permanences policières dans les établissements. En possession des chiffres G.de Robien a immédiatement déclaré au Sénat que d’ici à la fin de l’année, chaque établissement devra être muni d’un plan de prévention contre la violence scolaire incluant un partenariat plus resserré avec police et gendarmerie.

La circulaire sur la lecture

avec le recours obligatoire à la méthode syllabique sur laquelle nous reviendrons plus loin. Là, comme dans d’autres cas, le ministre croit qu’il faut revenir en arrière. On sent que les idées reçues ont la vie dure et qu’elles finissent souvent par se transformer en dogmes.

Le ministre se défend de critiquer le travail des enseignants.

G.de Robien a répondu à un journaliste qui lui disait que beaucoup d'enseignants avaient le sentiment qu'à travers les réformes il critiquait leur travail : C'est tout le contraire. On les aide par des textes qui retirent les doutes qu'ils pouvaient avoir précédemment et qu'on avait pu instiller au cours de leur formation. Aujourd'hui, on leur donne vraiment les outils et les moyens de bien remplir leur mission.

Note du webmaster: cette réponse ne nous paraît pas satisfaisante car elle est trop vague, trop flottante (le pronom indéfini on est utilisé 3 fois !)et nous n'apprécions pas du tout l'agression qui se dégage de qu'on avait pu instiller au cours de la formation...

L’ancien ministre de l’Education nationale Fr.Fillon parle de la politique de son successeur.



Pour résumer et synthétiser le point vue de l’ex-ministre Fillon par rapport à l’attitude du ministre G.de Robien au regard de l’application de la loi Fillon, nous schématiserons ce que nous avons essayé de développer dans des sous-chapitres précédents :

Jugement ambigu: Pour F.Fillon, G. de Robien met en oeuvre la plupart des dispositions de la loi, parfois sans le dire! et puis sur certains sujets il prend le contre-pied de la loi.

L’ex-ministre est contre la circulaire sur les méthodes d’apprentissage de la lecture qui caricature notre système éducatif centralisé , hiérarchisé, où le ministre décide dans le détail de ce qui doit se passer dans chaque salle de classe. l’apprentissage à 14 ans. Il craint que le contenu du futur socle de connaissances ne se fassse au rabais.

Il critique l’abandon du programme de recrutement des enseignants sur 5 ans à une hauteur nettement plus élevée que ce qui a été décidé par G.de Robien et aussi l’abandon de l’objectif de 50% d’une classe d’âge dans le supérieur.

Il a hâte de voir le ministre G.de Robien s’attaquer aux sujets centraux de sa loi: la formation des enseignants et l’intégration des IUFM dans les universités - la création des Conseils pédagogiques dans les collèges et les lycées - l’attribution d’un crédit de formation continue pour les enseignants.

L’autosatisfaction et l’autoritarisme du ministre G.de Robien.

On peut lire dans Libération du 19/04/06 que Gilles de Robien s’est félicité publiquement de son efficacité. Celui qui avait déclaré quelques mois plus tôt ne pas avoir peur du passage à l’acte a mis l’accent sur les 15 chantiers qu’il a ouverts à l’Education nationale en insistant sur les 3 dont il est très fier : le remplacement des professeurs sur des absences de courte durée – la réforme des ZEP – la circulaire sur la lecture.

En réalité ces 3 monuments de fierté ont déclenché des oppositions marquées comme des pétitions, des grèves jusqu’à ce que le CPE et ses longs cortèges de manifestants viennent les reléguer. Pour dire vrai (il suffit de lire les analyses faites dans les sous/chapitres précédents) le remplacement des absences courtes des professeurs, la circulaire sur la lecture sont d’ores et déjà atteintes d’un collapsus irréversible. Quant à la réforme des ZEP il suffit d’attendre quelques mois pour en mesurer ses limites.

Sûr de lui le ministre de l’E.N. a décidé de mettre le paquet le plus vite possible sur la professionnalisation de l’université décidée par le premier ministre . Nous renvoyons le lecteur à la fin du chapitre 9c au sous/chapitre : Déclaration sur l’université de F.Fillon. Comme l’indique la circulaire de rentrée 2006 B.O.n°13 du 31/02/06) G.de Robien veut faire appliquer le socle commun dès la rentrée 06. Il veut aussi comme l’indique Libération du 19/04/06 s’attaquer à l’enseignement de la grammaire, du calcul…de quoi attaquer de face les syndicats d’enseignants et la FCPE. ..il compte aussi avant de partir réformer les IUFM( le nouveau cahier des charges de la formation des maîtres a été publié au B.O. N°1 du 04 Janvier 2007)

Tous ces objectifs, qui se feront sans une vraie concertation et dans la précipitation comme c’est le cas actuellement,ont-ils des chances d’être atteints ? nous en doutons!

Cette autosatisfaction du ministre G.de Robien nourrie d’une grande prétention, voire d’un art divinatoire douteux - ne fait-il pas comme si les réformes engagées étaient déjà une réussite - est de nouveau apparue lors de sa conférence de presse de la rentrée 2006. Les 7500 suppressions de postes prévues dans le budget 2007 ne seraient qu’une vulgaire querelle de chiffres (Libération du 01/09/06)... Quand, à propos du socle commun, il qualifie son adoption d’historique on ne peut qu’être perplexe car les résultats de cette innovation demandent une bonne dizaine d’années d’évaluation. Certes sur le papier tout semble prévu mais le financement n’est toujours pas très clair. Par ailleurs comment ne pas sentir devant cette insistance bornée de l’utilisation de la méthode syllabique alors que la méthode globale n’est plus exclusivement pratiquée depuis des années, une mise en cause feutrée (une fois de plus),insidieuse, des enseignants des CP. Insistance, à notre avis, qui tient en grande partie à l’ignorance du ministre, fils des théories pédago-éducatives de 1950, des mutations de la société et du degré des difficultés sociales et culturelles des parents et des élèves des années 2000.

C’est à propos de cette réformette que son autoritarisme est apparu au grand jour. C’est clair : pour lui la liberté pédagoqique doit voler en éclats et ses soldats (les enseignants) sont tenus à une stricte exécution des ordres. Du caporalisme. On doit se conformer à un certain formatage. Sinon, c’est la sanction. Pour preuves : → le retrait de sa fonction de formateur de l’Ecole supérieure de l’Education nationale de l’universitaire Roland Goigoux , spécialiste réputé de la lecture.→ procédure disciplinaire engagée contre un inspecteur de l’Éducation nationale →la mission expresse imposée à l’Inspection générale sur les méthodes pratiquées dans les écoles…Cette fois le chat a sorti ses griffes acérées…Mais,comme nous l'avons écrit au début de ce chapitre, le stratège a dû faire volte-face en renonçant très vite à sanctionner l'inspecteur et il a rétabli dans ses fonctions l'universitaire R,Goigoux...Quant aux Inspecteurs généraux, fin Octobre, ils remettaient au ministre un rapport dans lequel ils signalaient que les enseignants de CP,dans l'ensemble, commençaient l'étude du code plus tôt qu'ils ne le faisaient avant.

Le manque ou l'insuffisance de concertation et la modification du décret de 1950 sur les attributions de décharges ont entraîné un front uni contre le ministre, ce qui s'est traduit le 18/12/06 par une grève suivie où – pour la première fois – privé, public – droite comme gauche – enseignement classique et technique manifestaient ensemble (se reporter à la fin du chapitre 4a pour mieux être informé sur cette grève). Il y a tout lieu de croire que celui qui n'a pas peur du passage à l'acte maintienne son projet de décret (un de plus!)et que le mouvement se poursuive en Janvier 2007.

Les syndicats n'apprécient pas ce ministre qui ,tout en flattant les enseignants, menace le métier - aux dires de la FSU - par sa politique rétrograde et caporaliste en multipliant les réformes passéistes: lecture, grammaire, calcul mental. Ils ne supportent pas - qu'on demande toujours plus aux enseignants avec le même salaire – qu'on supprime des décharges et ils n' acceptent pas - pour protéger la qualité de leur enseignement et dans l 'intérêt des élèves – de devoir enseigner 2 disciplines dans un proche avenir.C'est surtout la gestion comptable du ministre qui est mise en cause.

Le socle commun à l’Assemblée.

Le ministre de l’Éducation nationale Gilles de Robien a annoncé le 12/04/06 à l’Assemblée nationale qu’il présenterait son projet de décret sur le socle commun de connaissances et de compétences dès mai 2006 à la Commission des Affaires sociales et cuturelles du Parlement.

Le Président du Conseil Général des Hauts de Seine et ministre de l’Intérieur, N.Sarkozy, s’est adressé, sur ses terres, le 03/02/06, à des chefs d’établissement et à des enseignant

D’après Libération du 04/02/06 Nicolas Sarkozy s’est rendu dans un collège de Courbevoie et a donné son point de vue sur la lutte à mener contre la violence scolaire.

Quelques paroles et propositions de celui qui imposerait la tolérance zéro s’il était ministre de l’Éducation nationale:

Si on a peur à l’école, c’est qu’on n’est pas en République car pour lui la République c’est l’ordre et et la discipline.

Il a proposé aux chefs d’établissement qui en feraient la demande de mettre à leur disposition dès la rentrée de Février un policier réferent, et (ou) de faire installer des portiques de sécurité . L’approbation ne se lisait pas sur les visages des assistants mais quelques semaines après 12 collèges de départements demandaient à bénéficier du protocole signé par le président du conseil général Il a fait part aussi de son souci de faire détecter les troubles du comportement dès 6 ans et a émis le souhait que la médecine scolaire prenne le relais des services de la protection maternelle et infantile (PMI) et au cas où il n’y aurait pas de médecin scolaire comme le signalait un chef d’établissement, le Président du Conseil Général ferait appel à des médecins libéraux et aux hôpitaux…

Il envisage la création d’un carnet de développement de l’enfant ,de la naissance à l’entrée de la vie d’adulte pour un suivi sans faille par des professionnels.

Il souhaiterait aussi faire former les surveillants par des policiers et des magistrats. Il aurait l’intention de faire construire des internats réservés aux élèves exclus des collèges..

Ce sont des propos radicaux, gravitant autour de la primauté de la répression, de l’ordre, d’un ministre qui continue à se montrer le zélateur du tout-sécuritaire, de la tolérance zéro. À ce sujet nous rappelons l’article de Libération du 14/04/06p.14 : La Ligue des droits de l’homme tape sue le Sarko sécuritaire. Les propos du président de la Ligue sont clairs et sans appel: ce qui a été le plus marquant en France en 2005, c’est certainement la montée des réflexes discriminatoires et xénophobes y compris parmi les plus hauts responsables du gouvernement qui ont tenu comme Sarkozy des propos que même Le Pen n’aurait pas prononcés…ce ne sont pas des dérapages verbaux mais une vraie stratégie calculée du ministre de l’Intérieur pour rallier une partie de l’électorat d’extrême droite…les étrangers font les frais du tout sécuritairedepuis le retour de N.Sarkozy au ministère de l’Intérieur la traque des étrangers a pris une ampleur et un rythme réellement sans précédent avec des préfets sommés de faire du chiffre.

Projet sur l’Education du président de l’UMP : N.Sarkozy, à la Convention de son parti.



Trois semaines après s’être adressé à des chefs d’établissement et à des enseignants sur la violence scolaire (lire le sous-chapitre précédent),le président de l’UMP, cette fois-ci, a développé quelques axes majeurs du projet sur l’Education devant la Convention de l’UMP, en présence des ministres de l’Education nationale: Robien, Fillon, Ferry, des prosélytes de l’école-d’il-y-a-longtemps:Le Bris – M.C.Bellosta - Lafforgue et du député Pierre-André Pérrisol qui a déclaré : l’UMP ne doit pas avoir aucun complexe politique à occuper le terrain de l’école.

Ce n’est pas un hasard si le Figaro du 22/02/06 a titré : Nicolas Sarkozy : « Mon projet contre l’échec scolaire ». En effet le polyprésident (UMP, Conseil général des Hauts de Seine) …et ministre de l’Intérieur a utilisé, le plus souvent en début de phrase, le pronom personnel Je devant pense, crois, constate, souhaite, veux..contre 4 ou 5 pluriels, des collectifs comme notre, nos, nousce qui pourrait laisser à penser que, pour lui, l’individu primerait sur le groupe. ..On peut voir dans ce comportement l’expression de cette société post-moderne voire hypermoderne de l’individualisme triomphant alors que beaucoup de personnes – des élèves particulièrement - ont réellement besoin de retrouver du sens et de reconstruire le lien social que nourrissent la solidarité et le respect mutuel. On retrouve glorifié l’individualisme, péché mortel du capitalisme : chacun pour soi et la banque pour tous.

En dévoilant son programme au Figaro N.Sarkozy a déclaré que l’Éducation nationale se trouvait face à un quadruple problème: échec scolaire – inégalité des chances (l’école ne sait pas réduire les inégalités) – échec de la formation des élites – manque d’autonomie des établissements.

Dès le début de son entretien avec le Figaro le président de l’UMP a rappelé l’inadéquation entre l’argent dépensé en France pour l’éducation et les résultats moyens dans les classements internationaux.. Nous étions habitués à ce discours car nous avions déjà mentionné au chapitre 2 de ce site qu’en 2003 les députés de l’UMP constataient que l’éducation nationale coûtait 2 fois plus cher qu’en 1974 pour une efficacité discutable et pour eux les résultats n’étaient pas à la hauteur des dépenses consenties. Depuis 10 ans, disent-ils, l’augmentation du recrutement de personnels est en ascension constante, la diminution des élèves est constante elle-aussi et les résultats de l’école stagnent alors que s’aggravent les inégalités sociales entre enfants. Pour eux plus le système est devenu improductif et inefficace, plus son coût a augmenté. Ils sont nombreux à penser que le budget de l’éducation nationale a atteint des niveaux records sans bénéfices tangibles. On lit entre les lignes que c’est l’exigence de rentabilité que certains hommes politiques attendent de l’école. ..mais est-ce le premier critère de qualité, d’humanisme ?.

M J.Y.Chamard, rapporteur de la commission des finances, a la conviction qu’il faut passer d’une culture des moyens à une culture des résultats. La logique des moyens n’est pas fiable puisqu’au tableau d’honneur de l’OCDE la France est dépassée par des pays qui dépensent plus et aussi par des pays qui dépensent moins pour leur système scolaire….

Les échecs de l’éducation nationale – que nous avons évoqués au chapitre 9b de ce site – sont connus de tous. N. Sarkozy les rappelle: - 160 000 jeunes (la grande majorité appartiennent à des familles défavorisées) sortent chaque année du système scolaire sans diplôme (mais pas autant sans formation cependant)-nombre insuffisant d’élèves qui rejoignent une formation longue – 10 à 15 % des élèves qui rentrent en 6e sans maîtriser les bases de la lecture, de l’écriture et du calcul.

Autonomie des établissements.

Suppression de la carte scolaire.

Libre choix de l’école pour les parents.

Déclarations du Président de l’UMP:

Je pense que c’est par l’autonomie que nous obtiendrons des transformations dans l’Education nationale. Chaque établissement devrait pouvoir se doter d’un projet qui lui soit propre et pouvoir affecter librement 20% de son budget contre 3% aujourd’hui. En échange il faut développer l’évaluation.

Je suis pour la suppression à terme de la carte scolaire mais cette éventualité n’est possible que dans le cadre d’une autonomie renforcée.Je crois dans le libre choix des établissements par les parents: dans une même ville un établissement pourra être spécialisé dans les matières littéraires, un autre dans le sport, un troisième dans les mathématiques..

Nicolas Sarkozy invite l’Etat à ouvrir dans les quartiers des établissements privés en déclarant que le social n’est pas l’apanage des établissements publics car les établissements privés ont une longue pratique et des réponses originales en la matière. Je n’accepte pas que la liberté du choix de l’école soit réservée à ceux qui habitent les beaux quartiers.

Réflexions et remarques sur ces déclarations:

Pour N.Sarkozy l’autonomie serait la pierre angulaire du nouvel édifice Éducation nationale. Rappelons avant tout que les conseils d’administration des EPLE ne votent pas de Budget (contrairement aux collectivités territoriales par exemple qui peuvent ,elles, voter des augmentations d’impôts directs ou indirects et majorer leurs recettes pour faire face à plus de dépenses) mais plutôt – et quasi uniquement – qui la répartition des recettes dans les chapitres des dépenses ( voir le chapitre 8 pour plus d’informations). Qui donc donnera ces 17% supplémentaires dont les établissements auraient besoin et dont ils ne disposent pas actuellement ? – l’État? certainement pas !car il a des dettes abyssales qui ont justifié en partie la décentralisation de certaines charges dans le giron des collectivités territoriales et ce sans donner, semble-t-il, les ressources financières attendues…On sait que depuis pas mal de temps l’Etat n’assure pas ses obligations quand il ouvre certaines options plutôt coûteuses en matériel.

- Les collectivités territoriales? : impossible, car elles assument leurs compétences traditionnelles plus les nouvelles charges que la décentralisation leur a attribuées dernièrement et pour lesquelles elles sont dans l’obligation d’augmenter les impôts des particuliers.

Le président de l’UMP a parlé de projet dont devraient se doter les établissements. Rappelons - c’est encore nécessaire - que tous les EPLE se sont dotés - depuis plus d’une décennie - d’un projet d’établissement créé par la loi d’orientation (article 18) du 10/07/89 (lire le détail au chapitre 6). Ministres, Recteurs et Inspecteurs d’académie relancent régulièrement les établissements pour améliorer le fonctionnement de leurs Projets.

Quant à la nouvelle loi de la LOLF (loi organique de la loi des finances – voir le détail dans ce chapitre quelques sous/ chapitres plus haut) elle doit être appliquée depuis le 01/02/2006. Nous reprenons certaines recommandations officielles : dans la circulaire Rentrée scolaire 2005 du B.O. n°18 du 5/05/05 nous avons pris connaissance de l’entrée en vigueur au 1er Février 2006 des dispositions de la LOLF qui place l’obligation de résultats au cœur des principes qui régissent le pilotage de l’action éducatrice de l’État à ses différents échelons. Dans le premier degré, la déclinaison des objectifs du programme annuel de performance (PAP) devra trouver sa traduction dans l’accompagnement des écoles et de la mobilisation des moyens au bénéfice exclusif de l’amélioration des résultats des élèves. Dans le second degré, les autorités académiques développeront la pratique du dialogue annuel de gestion avec les EPLE. Les projets d’établissement et les perspectives d’utilisation des moyens dont disposent les EPLE devront explicitement soutenir l’atteinte d’objectifs identifiés, cohérents avec les objectifs académiques et nationaux. Leurs rapports annuels rendront compte de l’utilisation effective de ces moyens et des résultats obtenus au regard des objectifs initiaux.

Spécialisation: au niveau des lycées – parfois en collèges – il y a déjà des spécialisations , des options particulières dans certaines disciplines : littéraires, scientifiques, technologiques, voire sportives (sports-études), et la diversification s’est installée dans l’éventail des langues proposées. Les services de l’ONISEP relaient bien toutes ces informations.

La carte scolaire : depuis le 01/01/06 la loi de décentralisation donne au Conseil général la responsabilité de la carte scolaire. Désormais donc le Conseil général gère et répartit les effectifs en fonction d’une vision globale de l’aménagement territorial, supposé correspondre à l’intérêt général. Le Conseil général délimite les secteurs mais c’est toujours l’Inspecteur d’académie qui affecte les élèves en collèges et en lycées.

développer l’enseignement privé dans les quartiers, supprimer la carte scolaire, ne feront qu’augmenter la ségrégation sociale et scolaire. On pourra alors parler de la ghettoîsaton de nombreux établissements publics. Si on créait plus d’établissements privés dans les quartiers , l’enseignement public risquerait de perdre les élèves des parents qui pourraient payer (la participation financière des parents est inévitable dans les établissements privés) et il garderait les enfants de familles défavorisées qui grossiront les rangs des exclus du système et dévaloriseront l’enseignement public... Or c’est dans l’hétérogénéité sociale que les jeunes arrivent à se comprendre, à s’apprécier, donc à vivre ensemble avec leurs différences. Mais ce changement souhaité par des membres du gouvernement n’exprime-t-il pas - ce à quoi ils aspirent in petto -: la dévalorisation de l’enseignement public.

Nota : le lecteur peut se rendre au chapitre 2 où la comparaison public-privé a été faite à partir de documents officiels.

Il faut aussi se dire que ce n’est pas uniquement l’école qui joue un rôle important dans les échecs ou les réussites des jeunes. L’école ne peut pas tout, on lui en demande trop et le libéralisme politique à outrance montre ses limites en la matière.

L’échec des ZEP – Leur suppression?

Le 15/12/05, N.Sarkozy, ministre de l’Intérieur, cette fois-là, avait donné son avis sur les ZEP dans Libération.(voir le sous/chapitre du chapitre 6 : Décembre 05 – Catégorisation des ZEP.).En disant notamment que le bilan des ZEP avait été déposé depuis longtemps…dans les cartons du ministère de l’Education nationale Le ministre de l’Intérieur considérait que les ZEP avaient vécu.

Déclarations du président de l’UMPau Figaro du 26/02/06.:

Je constate qu’il n’y a jamais eu autant de ZEP, autant d’échec scolaire, et autant d’inégalités scolaires. L’échec est dû au zonage qui aggrave la ségrégation et aboutit à mettre ensemble dans les mêmes établissements les élèves les plus difficiles et les enseignants les plus jeunes et les moins expérimentés. Je pense que cela tient au faible budget qui leur a été alloué, ce qui montre bien que ce n’est une priorité pour personne. 22élèves par classe, ce n’est pas une différence assez grande pour obtenir des résultats significatifs…

..J’ajoute que ma proposition n’est pas tant de supprimer les ZEP que de recentrer cette politique sur les élèves prioritaires avec des programmes spécifiques pour la petite enfance : soutien renforcé individualisé pour chaque élève en difficulté, généralisation des études du soir encadrées, création dans chaque commune d’un internat de la réussite…

Réflexions et remarques sur ces déclarations:

Le président de l’UMP ne devrait pas passer sous silence la nouvelle politique mise en place au niveau des ZEP : nouvelle catégorisation des ZEP – création de 249 collèges ambition-réussite avec des moyens prévus en personnel (par redéploiement parfois) pour le soutien souhaité (voir plusieurs sous/chapitres du début du chapitre 6).

N’oublions pas le PPRE (programme personnalisé de réussite éducative) mis en place par la loi Fillon pour tous les élèves en difficulté et aussi le socle commun des connaissances auquel devrait accéder la quasi-totalité des élèves …Certes toutes les mesures de la loi Fillon ne sont pas encore entrées en vigueur mais ça ne saurait tarder.

Pour ce qui est des professeurs de ZEP il faut rendre hommage à leur travail , aux succès qu’ils obtiennent auprès de nombreux élèves, et, à propos des plus jeunes d’entre eux il faut honnêtement dire que s’ils n’ont pas l’expérience qu’ils acquerront avec le temps, ils compensent largement par une très grande générosité, une remarquable ouverture d’esprit et une proximité réelle avec les jeunes

Visitons rapidement l’article du Monde du 22/02/06 dans lequel Thomas Piketty, directeur d’Etudes à l’EHESS, économiste, et M.Valdanaire, chercheur, parlent d’une étude qu’ils ont menée - à partir de panels du primaire (1995) et du collège (1997) – et qui portait sur le rapport entre la réussite des élèves et la taille des classes. D’après les 2 chercheurs agir sur la taille des classes en ZEP dans le primaire apparaît comme un moyen efficace de réussite scolaire…une diminution de 5 élèves par classe conduirait à une réduction de 45% des inégalités de performance entre ZEP et non ZEP mais cette politique serait moins convaincante dans le secondaire, pour lequel il faut imaginer d’autres solutions. Encore qu’en collège une réduction supplémentaire de 5 élèves permettrait une baisse additionnelle de 28% des inégalités. Par ailleurs - et c’est important – Piketty déclare qu’une telle politique représenterait des redéploiements considérables de moyens mais qu’elle aurait le mérite de dessiner une autre forme de discrimination positive à la française..

Ce que l’école faisait autrefois…

Déclarations du président de l’UMP:

Ce que l’école faisait autrefois, permettre à des élèves issus de familles modestes de s’élever socialement grâce à l’enseignement secondaire et supérieur, l’école ne le fait plus15% des élèves de 6e ne maîtrisent pas les fondamentaux de la lecture, de l’écriture et du calcul…160 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme ..

En France la moitié des établissements scolaires (Lycées) ne présentent aucun dossier d’élève à l’entrée aux classes préparatoires, même pour leurs meilleurs élèves. Je veux donc également qu’on oblige tous les établissements à présenter des élèves aux classes préparatoires et que ces classes leur réservent des places.

Réflexions et remarques sur ces déclarations :

Pour ce qui est des chiffres annoncés par N.Sarkozy il convient de les bémoliser. En effet on croit réentendre la litanie des plaintes qu’utilisent (voir Chapitre 9b) ceux qui disent que le niveau baisse, lamento que se complaisent à entendre ceux qui pourfendent les enseignants et l’enseignement public notamment.

Sans rentrer au cœur du débat nous rappellerons quelques propos de spécialistes de l’éducation. .Antoine Prost donne un point de vue intéressant sur la baisse de niveau :"…pour comparer ce qui est strictement comparable, il faudrait comparer les bacheliers actuels aux 27% les plus instruits des jeunes de 1963….ou encore les 6% les plus instruits d’aujourd’hui aux bacheliers de 1953.

[Actuellement 63 % d’une classe d’âge ont le bac contre 4 % en 1946 (L’Expansion n°689].

Le résultat serait alors probablement l’inverse: on découvrirait que le niveau monte aussi bien celui de l’élite des écoles que celui de la masse de la population." Ajoutons que le nombre d’élèves qui poursuivent désormais leurs études est de plus en plus élevé et que les programmes des examens se sont étoffés.

Naturellement tout le monde sait qu’il faut faire toujours plus pour les élèves en difficuté et les gouvernements s’y attachent avec leurs différences d’appréciation dans les priorités nationales s’entend. Cette tranche d’élèves est prise en compte actuellement par la loi Fillon (PPRE, socle commun des connaissances entre autres)et les effets pourraient être perçus dans quelques années si les moyens financiers accompagnent les mesures prises…

Pour ce qui est de l’accès pour tous aux Grandes écoles il ne faudrait pas passer sous silence le grand mouvement initié par Sciences Po de Paris et suivi par l’ESSEC, des IEP, Supélec, Centrale… et entériné par la CGE (conférence des grandes écoles) voir Chapitre 9b sous/chapitre: les Grandes écoles. Ne faisons pas non plus des Grandes écoles - institution uniquement française – le nec plus ultra de la fabrication des cerveaux français. L’université forme aussi des individus compétents et performants (lire au chapitre 9b le sous chapitre :les Facultés ou les Écoles?

Le point de vue de P.Weil, directeur de recherche au CNRS (Le Monde du 21/02/06)

L’un des aspects positifs de ces expériences (initiative des Grandes écoles citée supra) c’est qu’elles démontrent que des élèves issus de lycées parmi les plus défavorisés s’en sortent bien une fois qu’ils ont franchi le seuil de ces écoles. Elles ont un effet dynamisant sur leurs lycées d’origine…il faut à présent sortir de la phase expérimentale pour passer à des mesures plus générales. Sinon la majorité des lycées et des élèves qui ne bénéficient pas de ces mesures se diront fort légitimement pourquoi ne fait-on rien pour nous?

Après avoir indiqué comment s’y prenaient les Américains pour assurer une plus grande justice sociale dans l’accès au supérieur P.Weil a dit comment il voyait la version française . On pourrait proposer que 7 à 8% des meilleurs élèves de chaque lycée de métropole et d’Outre-mer puissent se voir proposer d’accéder directement aux premières années des cycles du supérieur qui sélectionne à l’entrée (classes prépas aux Grandes écoles, IEP de Paris et de province, Dauphine …) Plus aucun lycéen ne pourrait se dire : je n’ai aucune chance parce que je suis dans un mauvais lycée…la dynamique positive de cette opération pourrait avoir un effet vertueux sur les parents au niveau de la carte scolaire.

Patrick Weil, avait proposé en 2005 dans son ouvrage : La République et sa diversitéSeuil, que 5 à 7% des meilleurs élèves de chaque lycée aient un droit d’accès aux prépas. La proposition de loi présentée par le PS reprenait les idées de P.Weil mais elle fut alors rejetée par le Gouvernement et le Parlement…(Le Monde du 06/01/06).



Rémunérations différenciées des enseignants.

Déclaration du président de l’UMP

Celui qui fait le plus d’heures, qui va au contact des élèves les plus difficiles doit être mieux payé. Et les enseignants qui veulent travailler plus doivent pouvoir le faire.

Réflexions et remarques sur cette déclaration :

les professeurs qui enseignent en ZEP ont une indemnité particulière et les professeurs qui enseigneront dans les collèges ambition réussite bénéficieront d’une accélération de carrière aux dires de G.de Robien, ministre. De plus le système mis en place permet depuis longtemps de payer davantage ceux qui travaillent plus que les autres: on a les HSA pour les heures d’enseignement au delà des heures statutaires, les heures supplémentaires bonifiées, pour le remplacement des collègues absents pour une courte durée. On a et on a eu aussi les HTS, les HSE pour payer des actions menées par des professeurs dans le cadre des 10%, des PACTE, des PAE, des PACLa vérité nous amène à reconnaître que la très grande majorité des enseignants ne cherchent pas à travailler plus de temps, ils veulent de meilleures conditions de travail . Pour faire court on dira que ceux qui veulent travailler plus, peuvent le faire.

Il faut faire attention au poids des mots : quand M.Sarkozy dit que celui qui fait le plus d’heures doit être mieux payé ,a-t-il pensé qu’on pourrait comprendre que les agrégés qui font – pour le même travail dans des classes de même niveau) 3 heures/semaine de moins que les certifiés (soit une centaine d’heures dans une année)devraient gagner moins que ces derniers ?. Il y a des statuts (qui pourront éventuellement être modifiés)et les enseignants tiennent qu’on les respecte encore. Ce que beaucoup voudraient c’est un temps pour le travail en équipe (voir le chapitre16) car dans ce domaine il y a un retard presque rédhibitoire.

Liberté pédagogique: les résultats avant les méthodes.

Déclaration du président de l’UMP.

Je crois qu’il faut plus de liberté pour les enseignants. On n’enseigne pas la lecture et l’orthographe de la même manière à tous les enfants La clef c’est l’adaptation. L’enseignant qui a eu le temps en vingt ans de mettre au point ses propres techniques doit être jugé sur ses résultats et non sur ses méthodes. Il faut faire confiance à l’expérience. L’idée qu’il n’y a de succès que dans le respect des circulaires est absurde.

Réflexions et remarques sur cette déclaration

Depuis toujours les enseignants ont la liberté pédagogique et ils l’utilisent à bon escient, tout en souhaitant les conseils et les réflexions de leurs inspecteurs : IEN, IPR , IG..qu’ils souhaiteraient voir plus souvent. Quant à l’accent mis sur les résultats, on sait qu’il s‘agit d’un mot clef à l’UMP.

Bis repetita.

Comme nous l’avons déjà dit, en 2003,à l’Assemblée nationale, le rapporteur de la Commission des Finances, l’UMP .J.Y. Chamard a déclaré à l’adresse des députés présents dans l’hémicycle: il faut passer de la culture des moyens à une culture des résultats. Quant à F.Fillon, ex ministre de l’Education nationale et désormais conseiller politique de N.Sarkozy il a déclaré que son successeur G.de Robien (in l’entretien E.Davidendoff, journaliste et FillonLibération du 13/02/06 -) en rédigeant une circulaire pour conforter l’opinion sur les méthodes pédagogiques de la lecture, a pris une décision contraire à la liberté pédagogique. Cela symbolise, a-t-il dit, jusqu’à la caricature notre système éducatif centralisé, hiérarchisé, où le ministre décide dans le détail de ce qui doit se passer dans chaque salle de classe!…Ce que je voulais en inscrivant la liberté pédagogique dans la loi c’est que les enseignants soient jugés sur leurs résultats plus que sur leurs méthodes car il n’est pas anormal qu’un enseignant puisse adapter les méthodes en fonction des élèves qu’il a en face de lui.

Les langues, le sport, les élèves handicapés, le dépistage précoce des troubles de comportement, les médecins scolaires, la méthode Sarkozy..

Déclarations du président de l’UMP

Les heures d’éducation physique et sportives devraient être plus nombreuses et les langues devraient s’étudier dès le CP.

Je souhaite que les 50% d’enfants handicapés actuellement non scolarisés dans le milieu ordinaire,contrairement à ce que prévoit la loi, le soient.

Beaucoup de délinquants ont eu un comportement violent dans leur jeunesse. Il faut prendre des mesures le plus tôt possible.

Le rôle de la médecine scolaire est de s’occuper de ceux qui ne sont pas suivis dans leur famille.

Je suis favorable à l’expérimentation et, si c’est probant, à la généralisation.

Réflexions et remarques sur ces déclarations

Au détriment de quelles disciplines pourrait-on augmenter substantiellement les horaires d’EPS en primaire?

À la suite d’un rapport de l’Inserm (2005), il veut un dépistage précoce des troubles de comportement pour éviter le basculement dans la délinquance alors que d’éminents psychiatres disent qu’à un (très) jeune âge il n’est pas possible ni souhaitable de définir des normes . Pour mieux éclairer le lecteur nous avons extrait des chapitres 11a et 11b du site 2 articles : l’un du Figaro du 30/03/04, l’autre du Monde du 23/09/05 en faisant remarquer qu’en 2004 déjà le Ministre de l’Intérieur – N.Sarkozy - avait pris des mesures sur ce problème .

(Le Figaro) …Pour Jean Marc Berlioz, directeur de l’Ihesi (Institut des hautes études de la sécurité intérieurewww.ihesi.intereiur.gouv.fr ) le basculement d’un enfant dans la délinquance n’est pas une fatalité et n’obéit à aucun déterminisme (Le Figaro du 30/03/04 -p 5 Jean Marc Leclerc).

Il a tiré les conclusions d’une expérience menée dans le XIXearrondt de Paris auprès d’une vingtaine d’enfants du primaire de 6 à 10 ans de publics à risques. Certains spécialistes souhaiteraient une intervention dès l’âge de la maternelle. En amont, des chercheurs ont étudié une centaine de dossiers de multirécidivistes : exclusions disciplinaires – mauvais résultats scolaires doublés d’absentéisme – élèves pour la plupart issus de familles de nationalités étrangères.

L’hypothèse de départ induite par des travaux anglo-saxons était celle de l’existence de signaux prédictifs de comportements juvéniles déviants. Pas moins de 40 indicateurs ont pu être isolés et soumis à la consultation de dizaines de professionnels de l’enseignement, de la justice, de la police, de psychologues,

d’éducateurs …Il est apparu clairement que la prévention précoce n’était pas un gadget mais au dire de J.M.Berlioz la synthèse entre une exigence d’humanisme et une obligation de résultats.

Fort des résultats de cette étude et des conclusions d’un colloque le Ministre de l’Intérieur fera distribuer dès décembre 2004 une mallette de la prévention. L’atelier expérimental est pris en charge par l’association du XIXe: Mission possible créée début 2002. Fondée sur la pluridisciplinarité des intervenants elle s’appuie sur un partenariat serré avec les instituteurs, les services sociaux et les parents. Les résultats seraient encourageants.

(Le Monde) …Nous apprenons dans le Monde du 23/09/05 qu’une expertise collective rendue publique par l’Inserm avait fait le point sur le trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent. Ce syndrome issu des classifications cliniques anglo-saxonnes se caractériserait par des comportements violents et répétés (crises de colère, de désobéissance répétées de l’enfant difficile aux agressions graves comme le viol, les coups et les blessures…) chez l’enfant et l’adolescent; il toucherait entre 5 et 9% des jeunes de 15 ans. Ce trouble des conduites doit être considéré comme un facteur de risque de délinquance sur lequel on peut agir…Pour enrayer l’évolution vers des comportements délinquants, le groupe d’experts préconise de procéder à un dépistage médical systématique dès 36 mois.

Pour Pierre Delion, chef de service de pédopsychiatrie au CHU de Lille, cette notion des troubles de conduite moralise le débat là où au contraire il faudrait accepter la diversité. Pour lui l’important n’est pas de faire un dépistage systématique, de type Big Brother, mais de rendre possible, pour les parents, la rencontre avec des professionnels pour accueillir cette souffrance de l’enfant et éventuellement la traiter. Il souhaite par ailleurs le travail en commun de médecins d’orientation psychanalytique ou comportementaliste.

Autres oppositions Le Monde du 4/10/05 nous a proposé un article: l’Inserm sème le trouble, dans lequel pédopsychiatres, psychanalystes font des remarques tant sur le fond que sur la forme concernant l’expertise collective de l’Inserm sur le trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent . Pour ces cliniciens suivre les injonctions de l’Inserm comporterait un risque grave : celui de dérive des pratiques – sous couvert de médecine – vers des fins normatives, voire totalitaires dont l’Histoire a montré de sinistres exemples.

Mars 2006

Pour s’opposer à l’enquête de l’Inserm où des chercheurs, d’une part,stigmatisaient comme pathologiques des colères et des actes de désobéissance d’enfants en bas âge et les présentaient comme prédictives de la délinquance et d’autre part affrmaient que l’indocilité, l’impulsivité, l’indice de moralité bas étaient mentionnés comme associés à la précocité des agressions, le professeur Pierre Delion a lancé une pétition sur Internet : www.pasde0deconduite.ras.eu.org

Au début des signatures de médecins,de psychologues, d’éducateurs puis d’enseignants, de membres des corps judiciaires. 25 000 signatures en Février et puis avec 5000 signatures par jour car les parents et les grands-parents se sont sentis concernés la barre des 100 000 a été dépassée au 13/03/06!

Le professeur Delion a déclaré que le ministre devait sortir de son assourdissant silence!(Libération du 16 mars 2006)

Le point de vue de Philippe Meitieu :

Dans un entretien avec deux journalistes du Monde (le 28/03/06) Philippe Meirieu a déclaré à propos de la prévention de la délinquance : pour le pédagogue que je suis, c’est une catastrophe. Les spécialistes ont montré qu’il existe une effet pygmalion notamment à l’école, c’est-à-dire que certains enfants vont mettre un point d’honneur à agir comme des lascars pour se caler sur l’image que les adultes leur attribuent.

Les médecins scolaires répondront vraisemblablement aux propos du président de l’UMP qui veut réorienter la médecine scolaire vers les enfants à problèmes. Pour lui le médecin scolaire ne devrait s’occuper que des élèves qui ne seraient pas suivis par les médecins de famille. C’est pour le moins l’expression d’une certaine stigmatisation pour des enfants vivant au sein d’une même école! En outre il est arrivé que des familles ont été informées d’un état pathologique de leurs enfants que le médecin de famille n’avait pas diagnostiqué.

Le président de l’UMP a dit qu’il ne croyait pas à la réforme idéale, parfaite, tout de suite. Il veut expérimenter et si c’est probant, il généralisera. Ce qu’on ne sait pas c’est au bout de combien de temps une expérimentation sera considérée (et par qui?) comme probante.

Exemple: le président du Conseil général des Hauts de Seine, Nicolas Sarkozy, a signé le 24/02/06 un protocole expérimental visant à renforcer la sécurité dans les collèges du département. Début Mars 06 douze Collèges de ce département (5 à Courbevoie , 5 à Anthony, 2 à Clichy) vont tester ce policier référent. Il pourra passer une demi-journée voire une journée par semaine dans un collège. Il disposera d’un local et interviendra, en uniforme, à la demande du principal.. C’est à ce policier que la direction signalera les incidents ou infractions survenus dans l’établissement ou aux abords et c’est lui aussi qui enregistra les plaintes des enseignants et des élèves. L’expérience sera évaluée avant d’être étendue à l’ensemble du département.

Les syndicats rejettent l’idée de voir ce policier s’installer et faire régner l’ordre à la place des équipes éducatives qui seront décrédibilisées et fragilisées.

Le quotidien Aujourd’hui du 03/03/06 nous fait rencontrer une jeune femme de 25 ans qui sera dans quelques jours le premier policier référent de France dans 5 collèges des Hauts de Seine. Le commissaire de police de la circonscription d’Anthony a déclaré , en parlant de cette fonction : - la police n’impose pas sa présence à l’école. Le policier référent est à disposition du chef d’établissement pour lui apporter conseils en matière de sécurité, à l’intérieur et à l’extérieur du collège. Et il a expliqué que ce dispositif entérinait les pratiques en vigueur depuis 1993.

Ce policier rappellera éventuellement aux élèves les principes du respect de la personne. Il leur expliquera les actes qui tombent sous le coup de la loi et tout ce qui peut mettre en cause leur responsabilité pénale même s’ils sont mineurs. Par ailleurs il pourra animer à titre préventif des séances d’information sur les drogues et les conduites à risques (à notre humble avis il serait souhaitable de s’adresser à un personnel plus qualifié comme le sont les psychiatres notamment). Lorsque le principal du collège décidera de porter plainte le policier enregistrera la demande sur son ordinateur portable, ce qui gagnera du temps pour le chef d’établissement.

Les réactions des syndicats.

Dans Libération du 23/02/06 on a appris que le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, présent à cette convention, a fait connaître son opposition à ces mesures radicales. Il a été hué à plusieurs reprises quand il a mis l’UMP en garde contre l’éclatement et la fragmentation du système éducatif avec la suppression de la carte scolaire et la généralisation des expérimentations par exemple.

Pour le Sgen-CFDT, N.Sarkozy s’est montré le chantre du libéralisme avancé. Alors que l’absence de mixité sociale se fait de plus en plus criante, il veut supprimer toute carte scolaire. Il contribuerait ainsi à renforcer la ghettoïsation de certains établissements. Pour le Sgen le président de l’UMP ne regarde pas les réalités scciales en face: il est manifestement plus simple de considérer échec ou réussite scolaire comme une affaire d’ individu que de prendre en considération l’environnement familial, social, économique. Le Sgen est contre les rémunérations différentes pour les enseignants et reproche au président de considérer le métier d’enseignant comme une profession libérale.

Le Se-Unsa n’hésite pas à dire que le plan de N.Sarkozy ne vise pas à moderniser mais à casser le service public d’éducation. La suppression des ZEP porterait un coup fatal aux efforts accomplis jusqu’alors par les différents acteurs de l’école pour agir ensemble sur un même territoire dans l’objectif de réduire les inégalités dans et hors l’école. La suppression de la carte scolaire…ne ferait qu’étendre l’absence d’hétérogénéité sociale, la ghettoïsation s’en trouverait renforcée.

Les députés adoptent,le 19mars 2013, le projet de loi sur l'école. .

En première lecture, les députés ont adopté le 19/03/2013 le projet de loi pour la refondation de l'école de la République, porté pat le ministre Vncent Peillon.Voté par 320 voix contre 227, ce texte, qui prévoit notamment la création de 60 000 postes dans l'Educatio nationale, a recueilli les suffrages favorables des socialistes, des écologistes et des radicaux de gauche, les députés du Front de Gauche s'abstenant. Les élus de l'UMP et de l'UDI ont voté contre.

À l'issue du scrutin,le ministre de l'Education a vanté un texte constituant '' un premier pas dans la bonne direction après combien dans la mauvaise direction et combien d'immobilisme'' affirmant que '' l'école de la République se remet en mouvement''. Le projet de loi , qui ne touche ni au statut des enseignants ni à celui des établissements scolaires, au grand dam de l 'UMP, met en musique pusieurs promesses de campagne du présideent de la République. Au-delà de la programmation de 60 000 postes en cinq ans le pojet prévoit la recréation d'une formation des enseignants dès la rentrée 2013, avec les Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE), et donne la priorité au primaire, notamment par un renforcement de la scolarisation des moins de trois ans et le dispositif ''Plus de maîtres que de classes''.

Quiz .



1 – Dans la loi Fillon qu’appelle-t-on le PPRE?

a – programme particulier de réflexion des élèves

b – programme personnalisé de réussite éducative

c – programme principal pour la réussite à l’école

2 – Sous quel ministre de l’Education nationale la nouvelle loi d’orientation sur l’avenir de l’école a-t-elle été votée le 23/04/06?

a – Luc Ferry

b – F.Fillon

c – G. de Robien

3 – Sous quelle forme administrative G. de Robien a-t-il décidé le remplacement des absences d’enseignants inférieures ou égales à 2 semaines ?

a – une loi

b – un décret

c – une circulaire

d – une note de service



4 – Depuis 20 ans , quel est le pourcentage de lois, en France, qui n’ont jamais été appliquées ?

a – 3%

b – 10%

c – 20%

d –41%

5 – D’après un sondage de l’Education nationale quel pourcentage de parents sont favorables à l’installation de permanences policières dans des établissements?

a – 5%

b – 40%

c – 74%

d – 82%

6 – Qui a tenu publiquement ces propos: je suis pour la suppression à terme de la carte scolaire mais cette éventualité n’est possible que dans le cadre d’une autonomie renforcée.?

a – Claude Allègre

b – Luc Ferry

c – G.de Robien

d – N. Sarkozy

7 – En 1946 (l’Expansion n° 685), 04% des jeunes d’une classe d’âge obtenaient le Bac. Combien y en a-t-il eu en 2005 ?

a – 52 %

b – 63 %

c – 75%

d –82 %

8 – Pour suivre les préconisations du Haut Conseil de l’Education, le socle commun sera organisé en :

a : 4 compétences -- b : 5 compétences -- c : 7 compétences -- d : 12 compétences.













Résultats : 1b – 2b – 3b –4c –5c – 6d – 7b - 8c.


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