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Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité. Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité.

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Chapitre 10-b : L’adolescence (deuxième partie).L'alcool, le tabac, la drogue...09 /02/2015N

(avec la collaboration du Docteur Christophe Lataste - psychiatre, pédopsychiatre – 37 000 - Tours)

L’alcool.

Pays touché par le fléau de l’alcool, la France détient - en Europe - la palme avec le Portugal : 11 litres par an et par habitant. Il est vrai qu’en France l’alcool pèse lourd dans la balance économique…Le ministère de la santé affirme que 50% des gens hospitalisés (54 millions d’euros de prévention et de soins) ont un problème d’alcool. L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) après des enquêtes, a montré que depuis toujours l’alcool a été au centre de l’identité masculine. Il est consommé parce que c’est l’habitude d’une région, une tradition, qu’il fait partie des moments festifs (ferias d’été dans le sud-ouest) qu’il est le symbole de la virilité. Il est facile de nos jours de voir que ce vice longtemps attribué uniquement ou presque aux hommes, fait aussi des ravages dans les milieux féminins. Preuve qu’il est loin d’être éradiqué.

En 2005 les chiffres demeurent effrayants : 5 millions de Français abusent de l’alcool (28% des hommes et 11% des femmes),dont 2 millions sont dépendants et seulement 20% se font soigner. En plus des nombreux accidents de la route c’est l’alcool qui facilite le passage à l’acte pour le suicide, qui engendre bagarres et violences (on peut le mesurer de plus en plus dans les bandes des jeunes multirécidivistes des quartiers)et il favorise les rapports sexuels non protégés. 45 000 décès par an dont 2700 sur la route. On peut dire que c’est la première cause de mortalité chez les 15/30ans. Pour tous les français c'est la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac.

Le Dr Jacques Cornet alcoologue nous rappelle que l’alcool se répand dans tout l’organisme. Aucune cellule n’échappant à sa toxicité, il est responsable d’une grande variété de maladies.

Détail des 45 000 décès par an à cause de l'alcool.

Nous avons appris par l'Inpes, en mai 07,que sur les 45000 décès par an provoqués par l'alcool 16000 étaient dus à des cancers, 8200 à des affections digestives, 7600 à des maladies cardiovasculaires et 7700 à des accidents et traumatismes, 5500 autres affections. Pour rester dans des chiffres : comparée à la moyenne européenne la surmortalité masculine liée à l'alcool est supérieure de 30% en France. - 16% des décès masculins et 3% des décès féminins sont dus à une consommation excessive d'alcool. La loi de santé publique du 09/08/04 fixe l'objectif d'une baisse de 20% d'alcool par habitant d'ici 2008.

Bien qu'ils se jugent bien informés sur les dangers liés à l'abus d'alcool, les Français connaissent peu les méfaits de l'alcool.

Une enquête de la Fédération française de spiritueux (Le Figaro du 21/12/07) rapporte que 83% des personnes interrogées se disent très bien ou plutôt bien informées sur les situations dans lesquelles il est recommandé de ne pas boire et 59% le seraient, selon eux, sur les peines et amendes encourues en cas de conduite en état d'ivresse.

Pour l'institut Ipsos quand ils sont soumis à un quiz de trois questions de base les Français ne sont que 11% à répondre juste à chaque fois. Quatre sondés sur dix pensent encore qu'une dose classique de whisky contient plus d'alcool qu'une bière ou qu'un verre de vin. Ils sont 42% à penser , à juste titre cette fois, que le fait de consommer de l'alcool pendant un repas limite un peu les effets de l'alcool sur l'organisme. Le directeur de l'Inpes souligne l'intérêt des Français pour les politiques de prévention. La demande d'information , y compris chez les jeunes, est significative. Selon 55% des sondés la diffusion de messages à l'école ou en entreprisse serait le moyen le plus efficace de lutter contre la consommation excessive d'alcool tandis que 38% estiment qu'il faut punir plus sévèrement la vente d'alcool aux mineurs.

Dans une étude publiée en février 2009 on lit que l'alcool – le vin notamment – est cancérigène.

L'Institut national de cancer (Inca) a publié en février 09 une étude qui fait grand bruit – surtout chez les viticulteurs . Au premier rang des accusés : l'alcool – le vin notamment (1 verre /jour) – est responsable d'environ 10,8% des morts par cancer chez l'homme et 4,5% chez la femme. Il augmenterait de 168% le risque des cancers de la bouche, du pharynx et du larynx .Dire qu'il y a quelques années une autre étude démontrait que le polyphénol du raisin et ses propriétés antioxydantes protégeait des maladies cardiovasculaires et qu'il fallait boire un verre de vin/jour!

L'alcool et les jeunes en Grande-Bretagne et en Espagne.

− Pour ce qui est de la Grande-Bretagne en 2003 les moins de 16 ans sont deux fois plus nombreux qu’il y a 10 ans à boire de l’alcool. Les jeunes femmes de 18 à 24 ans détiennent le record de boisson d’Europe et avalent en moyenne (de l’institut Datamonitor) 203 litres par an chacune. En Grande Bretagne il est dépensé 3 fois plus de milliards de livres dans les Pubs qu’au cinéma, théâtres, musées…Alcool et drogues sont de véritables fléaux nationaux.

− Pour ce qui est de l’Espagne: d’après une récente enquête (Libération du 16/03/06), 41 % des jeunes espagnols de 15/16 ans affirment consommer régulièrement de l’alcool. Depuis plusieurs années un demi-million de jeunes espagnols s’adonnent, chaque week-end, à de longues beuveries nocturnes, peu coûteuses, sur les places, squares et chaussées urbains! Pour battre un record et faire un méga-botellon on attendait même dans la nuit du 17 au 18 mars plus d’un million de 15/30 ans dans une vingtaine de villes espagnoles dont Madrid, Barcelone, Séville et Valence..Le ministère de l’Intérieur a appelé à une coordination de toutes les polices pour surveiller et prohiber ces soûleries des jeunes. Mais la résistance des jeunes aux décrets municipaux et à la vigilance policière est très forte….

Autres conséquences de l'excès d'alcool.



En 2001, conséquence directe de l’alcool, on a compté, en France, sur les routes:−1554 tués.-−15543 blessés (dont 3475 blessés graves.) (source ONISR- 2001). La jeunesse est la catégorie de conducteurs de plus en plus concernée par le problème de la boisson au volant. Les 16/18 sont sur-représentés parmi les victimes de la route au plan national. C’est souvent à la sortie des boîtes, la nuit, le week-end, qu’ont lieu 59 % des accidents mortels des jeunes, avec une présence marquée de l’alcool.

pourcentage de conducteurs les plus impliqués selon l’âge dans un accident mortel.

0-17 ans

18-24 ans

25-44 ans

45-64 ans

65 ans et plus

10,10 %

23,20 %

18,4 %

12,1 %

6 %



31 % des accidents de la route sont liés à l’alcool.(source ONISR). 2 conducteurs sur 100 roulent en état d’ivresse. En Autriche, pour les jeunes conducteurs (moins de 2 ans de permis) le taux d’alcool par litre de sang est fixé à 0,1g. Pour ce qui est des Suédois ils doivent renoncer à l’usage de leur voiture après un seul verre de vin.

Le gouvernement français a pris des mesures pour soigner la" pathologie nationale"(propos du Premier Ministre) de l’insécurité routière. La baisse du taux d’alcool à 0 gramme n’a pas été retenue mais une alcoolémie entre 0,5 et 0,8 gramme coûtera 6 points, 135 € d’amende. A partir de 0,8g/litre de sang ce délit fait perdre 6 points et il peut coûter 4500 € , une suspension de permis de 3 ans et 2 ans de prison. Pour assurer l’automaticité contrôle/sanction 15 millions € seront investis pour le contrôle automatisé. L’homicide avec 2 circonstances aggravantes – parmi lesquelles alcool, stupéfiants, excès de vitesse, délit de fuite - pourra entraîner 10 ans de prison et 100 000 € d’amende! La loi a prévu 2 ans de prison et 4500 € d’amende pour conduite d’un véhicule sous l’emprise de stupéfiants et 3 ans de prison avec 9000 € pour conduite sous l’effet de la drogue et d’alcool.



Mesures importantes pour les jeunes conducteurs : dès le mois de Mars 2004 pas de permis définitif mais passage par un permis probatoire avec un capital de 6 points, pendant 3 ans.

L’ASSR (attestation scolaire de sécurité routière) est le préalable indispensable à la conduite d’un cyclomoteur (ASSR 1) et à l’apprentissage théorique du permis de conduire (ASSR 2). Ces mesures concernent désormais, outre les élèves des classes de 5 e et de 3 e de collège et de Segpa, tous les élèves, nés après le 1er janvier 1988, quel que soit leur lieu de scolarisation. Les supports papier et vidéo utilisés depuis 1993 font l’objet d’une modernisation et sont remplacés un outil multimédia: à partir de 2006 les épreuves d’ASSR se dérouleront dans chaque établissement concerné depuis un poste de travail informatique, sous forme de QCM avec 20 questions par niveau, réparties par thème.

L’attestation ASSR et le brevet de sécurité routière (BSR -nécessité d'aller suivre une formation pratique en auto-école) sont donc désormais obligatoires pour conduire un cyclo ou se présenter au permis de conduire auto ou moto. Le kitage des cyclos sera puni sévèrement.

après 75 ans : sont envisagés des examens médicaux d’aptitude. 6pour sauver des vies et rompre l’anonymat des conducteurs, à partir du 1/07/04 les cyclomoteurs neufs devront être immatriculés. Sachons qu’en 2003 le nombre de tués à cyclomoteur (surtout des jeunes) a augmenté. Le non port de la ceinture ou du casque coûtera 135 € et 3 points.

Après de nombreuses réunions avec différents partenaires comme les gérants des boîtes de nuit un accord a été trouvé d’une part sur les horaires des boîtes, des discothèques et d’autre part sur l’engagement des responsables à former et éduquer les personnels des établissements.

Changements envisagés pour les deux attestations scolaires de sécurité routière.

Comme tous les ans depuis 2001 les collégiens français des classes de 5e et de 3e tenteront en Mars 2007

d'obtenir leurs attestations scolaires de sécurité routière (ASSR). Ils doivent obligatoirement passer 2 examens sur ce thème en fin d'année scolaire. Afin d'améliorer encore le contenu de ces épreuves le même questionnaire ne sera plus distribué à tous les collégiens français. L'épreuve sera individualisée. Chaque élève aura des questions différentes prises dans une grande base de données.

Le 14 Juillet 2002 le Président de la République avait promu la sécurité routière comme grande cause nationale.

C’est vrai qu’à cette époque déjà tous les indicateurs étaient au rouge. Les jeunes consomment des boissons alcoolisées de plus en plus tôt, le week-end et au cours de soirées de fêtes. Bières très alcoolisées et alcools forts connaissent une très grande progression. On note une inquiétante similitude avec l’usage des drogues. Ne dit-on pas que l’alcool est considéré comme la porte d’entrée d’une polyconsommation de substances psychoactives qui est en nette progression ?

L’OEDT( Observatoire européen des drogues et toxicomanies) dans son rapport de 2003 tout en s’inquiétant de la consommation importante de drogues par les jeunes européens affirmait que dans certains Etats de l’UE, l’alcool représentait-chez les jeunes - un fardeau plus lourd pour les services de santé que la drogue!

La consommation d’alcool chez le jeune varie en fonction de l’âge et du sexe mais aussi d’autres facteurs comme le tabagisme (source: ministère de l’éducation nationale.) Chacun réagit à l’alcool différemment en fonction de son sexe, de son poids, de son état de santé physique et psychique et selon le moment. En 2005 une enquête de l’INPES auprès des élèves du primaire et du secondaire nous apprenait que les jeunes français figuraient dans les plus faibles consommateurs d’alcool.

La circulaire préparation de la rentrée 2006 et l’éducation à la sécurité routière.

Dans le cadre de la mobilisation générale en faveur de cette grande cause, le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche s’est engagé à renforcer so

La session 2006 de l’ASSR sera une étape intermédiaire avant le déploiement de la nouvelle application sous forme multimédia en Janvier 2007 (TEST@SSR). Pour la session de mai et Juin 2006, les épreuves pour tous les niveaux concernés sont adressées aux établissements sous forme de DVD vidéo.

Il convient à cet égard, de rappeler que tout élève quel que soit son lieu de scolarisation, doit pouvoir passer les attestations scolaires de sécurité routière, obligatoires pour pouvoir conduire un cyclomoteur ou se présenter au permis de conduire. Certaines ressources pédagogiques sont d’ores et déjà en ligne sur le site Éduscol.

Compte tenu de ces évolutions, l’ensemble des textes réglementant l’éducation à la sécurité routière fait actuellement l’objet d’une rénovation..

Un programme informatique pour les jeunes du primaire. :

Les enfants de l’école primaire Bel Air, à Caudéran-Bordeaux, s’initient à un programme informatique pour apprendre les rudiments de la sécurité routière. En accord avec l’Inspection académique de la Gironde la mairie de Bordeaux a proposé aux écoliers de la ville de participer au jeu interactif sur le net Max et Maya.

L’accueil en avril 06 de ce nouvel outil testé par une vingtaine d’enfants de 7 à 10 ans a été excellent.

Les enseignants des écoles bordelaises pourront s’inscrire sur Internet ( www.maxetmaya.com )et accéder aux dessins animés et aux programmes multimédia.

Mars 2012 : Facebook veut aider les élèves de collège à préparer l'ASSR.

La première application gratuite Facebook destinée à préparer l'attestation scolaire de sécurité routière (ASSR)que doivent passer chaque année 1,5 million de collégiens , est désormais disponible à l'initiative d'une mutuelle d'assurances.Elle permet aux collégiens de tester leurs connaissances gratuitement grâce à des quiz à choix multiples.

De quoi à faire de l’alcoolisme une cause nationale.

45 000 décès annuels provoqués par l’alcoolisme (5 millions de personnes ayant une consommation abusive – 2 millions de dépendantes – 75 000 personnes employées pour le production de vin – chiffre d’affaires: 17,3 milliards d’euros - ). L’alcoolisme est la première cause non génétique d’handicap mental chez l’enfant. 700à 3000 enfants par an sont atteints d’un syndrome d’alcoolisation fœtale.

Fort du Rapport sur la perspective d’organisation d’Etats généraux de la lutte contre l’alcoolisme et du rapport d’Hervé Chabalier: Alcoolisme: le parler vrai , le parler simple, le ministre de la Santé a déclaré le 24/11/05 que le débat citoyen qui se tiendra en 2006 se situera à 3 niveaux : médical, culturel, économique( il ne faudrait pas en effet que le débat conduise à la prohibition.

Réponses à certaines questions posées à des jeunes de 12 à 20 ans:

consommation d’alcool

au moins une fois

par semaine



6 % des 12 à 14 ans 43 % des 15 à 20 ans



nombre moyen d’ivresses

au cours des 12 derniers

mois selon l’âge et le sexe



12 /14 ans → filles: 1,7 garçons: 3,7

15/17ans → filles: 2,5 garçons: 4,6

18/19ans → filles: 3,4 garçons: 6,6



consommation d’alcools

forts.

12/13 ans 21 % de jeunes concernés

14/15 ans 44% -id-

15/16 ans 64% -id-

consommation en

fonction du sexe:

plus de 2 verres /jour



19 à 20 ans filles:15 % garçons: 33 %

Le permis de conduire à 1€/jour!

En France le permis est cher, très cher (1000 à 1200 €). Il est quasiment inaccessible pour les jeunes de familles défavorisées. Rien d’étonnant à ce que des milliers de personnes (surtout des jeunes) conduisent sans permis ou le passent avec les produits de leurs deals.

Conducteurs sans permis: ils sont de plus en plus nombreux chez les jeunes où 76% sont des hommes. Depuis 2004 les Préfectures ont doublé les annulations administratives de permis et les retraits par la police ont triplé.

Côté judiciaire on assiste à une incroyable inflation. Certains parquets ont relevé une hausse de 111% de dossiers de conduite sans permis entre 2003 et 2004 et ça augmenterait encore. 39 413 permis invalidés en France en 2004 soit 87% de hausse. Et les contrôles multipliés au bord des routes ont révélé un nombre non négligeable de personnes qui conduisent sans jamais avoir mis les pieds dans une auto-école.(Sud-ouest du 28/09/05). Sur le modèle de l’ordinateur à 1 €/jour proposé aux étudiants en octobre 2004 et qui leur a permis d’acheter déjà plus de 80 000 PC, le gouvernement a offert aux jeunes de les aider en instituant le permis à 1 €/ par jour à compter d’octobre 2005. 700 000 jeunes de 15 à 18 ans qui passent leur permis chaque année et principalement ceux qui sont en formation d’apprentissage pour qui l’acquisition d’une voiture est indispensable pour trouver un patron (le gouvernement prévoit pour eux une prise en charge de 30%) sont concernés par cette mesure.

L’apprenti conducteur devra s’adresser à une banque qui financera entièrement ses cours de code et de conduite. Ainsi il s’inscrit dans une auto-école sans débourser d’argent jusqu’à l’obtention du permis.

Il devra alors rembourser son coût total en 3 ans ou plus s’il y a des échecs. Les intérêts seront pris en charge par l’État. Il s’agit en fait d’un prêt bancaire à taux zéro. Le président de l’ECF (Ecole de conduite française) déclare qu’il s’agit d’une aide au financement mais nullement d’une aide au paiement et plusieurs jeunes ne pourront pas accéder au crédit. Il pense qu’il vaudrait mieux ramener le taux de TVA à 5,5% au lieu de 19,6 %. L’État paiera 50 € par permis, dépense qui sera payée par les PV des radars automatiques.

Le permis à 1 euro s’étend désormais à la moto.

Le dispositif qui permet aux jeunes de financer leur permis au moyen d’un prêt à taux zéro ( 60 000 jeunes y ont déjà souscrit) vient d’être étendu à la moto . Les décrets d’application sont parus au Journal officiel. début octobre 2006, semble-t-il. Naturellement un demandeur ne peut bénéficier qu’une seule fois de la mesure soit pour le permis auto, soit pour la moto. Le prêt maximal est de 1200€.

Août 2007 : échec du permis à 1€ ?

Les médias se sont largement fait l'écho du constat dressé par le Ministère des Transports quant à l'échec du permis de conduire à un euro. Il faut dire que lors de la mise en place du système le régime des garanties était présenté comme un frein potentiel au succès de l'opération. Dans une majorité de pays le métier de banquier consiste à prendre le risque d'investir à long terme. En France on entend trop souvent évoquer certains banquiers qui veillent d'abord à assurer que le court terme est couvert par des garanties sérieuses avant de consentir à s'engager. Il ne faut pas pas s'étonner alors que les populations défavorisées aient été exclues. Ce qu'il faut réformer , ce n'est pas le système du permis de conduire c'est plutôt celui des banques....

Le nouveau permis de conduire -européen – arrivera en France le 16 septembre 2013.

Les nouveaux permis de conduire européens , de la taille d'un carte de créditt et comportant une puce électronique , entreront en vigueur en France le 16 septembre 20013 pour remplacer le ''papier rose'' et répondre à une directive européenne datant de 2006.

Tout près des jeunes qui sont de plus en plus nombreux à boire..



Pour la teuf (fête) les soirées sponsorisées par une marque d’alcool qui fait sa promotion sont annoncées sur internet. Avant l’âge des boîtes vers 13/14 ans les jeunes font des fêtes improvisées (les squats)au domicile des parents. Ils continueront en 3ième, puis au lycée et à la fac ou après le travail avec les copains ou au cours de troisièmes mi-temps, (les occasions ne manquent certes pas!) Garçons et filles arrosent tout: vacances, examens, concours, anniversaires, fêtes, victoire d’une équipe…on cherche l’ivresse synonyme de plaisir. Sensation très agréable car à ce moment-là on ose dire les choses!.. Pour habituer les jeunes à consommer très tôt de l’alcool, vins, whisky, apéritifs, liqueurs, vodka, tequila… sont souvent mélangés avec des jus de fruits.

Cette pratique rappelle le premix des années 96/97 qui avaient vu les grandes surfaces vendre des alcoopops et autres designer drinks. Une canette, une boîte de premix revenait à boire un ballon de vin rouge de 12g d’alcool. Les médias ("Haro sur les boissons premix!" titrait Le Monde en Sept.96) appuyés par les parlementaires ont largement souligné les dangers de cette boisson. Mode qui revient au goût du jour... On comprend alors pourquoi les députés, le 9/04/04, ont décidé de doubler la taxation des boissons mélangeant soda et alcool. Chacun apporte sa boisson à une soirée où l’on va une ou deux fois par semaine..

C’est là qu’on rit, qu’on chante, qu’on parle. On ne danse pas (ou peu) ,on drague, on boit, on fume. Pour les jeunes l’alcool est un marqueur d’intégration sociale. De 18 à 20h, durant les happy hours la consommation est à moitié prix dans certains cafés. Puis arrive vite l’heure des boîtes où 80% des jeunes se rendent régulièrement.. L’entrée sans "conso" est proposée à 15 € et avec 3 "conso" à 25 €. Les propriétaires font le maximum pour que les bouteilles défilent et l’hiver, si on ne consomme pas assez, ils n’hésitent pas à pousser le chauffage. Après les USA, l’Allemagne, un nouveau concept est apparu en France le Seven 2 one. Il s’agit désormais pour des actifs de 25 à 30 ans de faire la fête après le travail de 7 h du soir à 1 h du matin: - 3 verres dans la soirée et musiques éclectiques. En 2008 il est fortement question que les happy hours (entre autres)soient supprimées. La ministre de la la Santé, R.Bachelot a l'intention, pour lutter contre l'alcoolisation excessive des jeunes, d'inclure plusieurs nouvelles mesures dans le projet de loi sur l'organisation des soins qui sera débattu à l'automne 2008.

Tout le monde sait que des grandes marques d’alcool sponsorisent des soirées d’étudiants (notamment celles de Grandes Ecoles) - une soirée sur quatre c’est open bar: l’alcool est mis à la disposition des jeunes. Certes ces marques mettent en place - très souvent - une prévention pour éviter des accidents de tous ordres. En effet les puissants producteurs et marchands d’alcool savent que les jeunes sont pour eux une véritable cible commerciale et tout en s’efforçant de rivaliser d’ingéniosité dans leurs approches de marketing , ils ne négligent pas la prévention.

En octobre 2007 la Dépêche du Midi s'est penchée sur le problème des jeunes qui boivent plus tôt et plus fort.

Pour le quotidien de Midi-Pyrénées du 03/10/07 la jeunesse européenne noie copieusement ses libations nocturnes dans la bière, le gin ou la vodka. En France, nous dit-on, derrière la fête (on veut être ivres pour être certains de s'amuser affirment des jeunes) se pointe l'ombre inquiétante d'un alcoolisme précoce.

Selon les sages de l'académie de médecine, d'après le baromètre santé 2005, 60,5% des garçons et 53,4 % des filles de 12 à 14 ans avouent avoir consommé de l'alcool dans les 12 derniers mois. A tel point que l'alcool, que les jeunes boivent de plus en plus tôt et de plus en plus fort, est devenu la première cause de mortalité évitable chez les jeunes ( l'alcool est présent dans 43% des accidents mortels de jeunes la nuit et 28% le jour).Pour ce qui est des 15/19 ans et des 20/25ans 8 garçons sur 10 et 3 filles sur 4 sont concernés. Les experts affirment que 47% des ados qui commencent à boire avant l'âge de 14 ans peuvent développer une dépendance à l'alcool plus tard contre 9% pour ceux qui ne commencent qu'à 21 ans.

C'est surtout en fin de semaine que ces jeunes recherchent l'ivresse à travers la mode du binge drinking qui consiste à s'enivrer le plus vite possible. Pour ce faire la bière cède la place aux alcools forts ou aux premix (prêts-à-boire) -boissons sucrées fortes en degrés et très sucrées que les filles apprécient particulièrement. Ce sont surtout les 20/25 ans qui s'adonnent à cette consommation (55,1% des hommes et 33,3% des femmes ) au moment des week-ends. D'où davantage de comas éthyliques et d'accidents de la route...Les étudiants associent habituellement l'alcoolisation à la fête.

Pour l'alcoologue Henri Gomez : les jeunes passent à la fois par la recherche de la défonce et par la volonté d'intégration au groupe....ils peuvent arriver vite à une addiction car ils passent de la bière à l'alcool, du tabac au cannabis et très vite, dès l'âge de 14 ou 16 ans, avec les problèmes qui vont avec , à savoir l'immaturité et l'instabilité....les parents ne doivent pas banaliser une ivresse car ce n'est pas un rite de passage comme on peut parfois le justifier. Il est très important de parler à son enfant et éventuellement de saisir un médecin de famille pour au moins en discuter. Mais actuellement on sait que les divorces, les familles décomposées ou recomposées ne sont pas propices à cette prise de conscience et au dialogue.

La ministre de la santé opposée à la boisson Red Bull.

La ministre de la Santé, R..Bachelot,a fait part de son désaccord (pour des raisons de santé publiques) avec Bercy qui, le week-end du 24/05/08, a décidé d'autoriser la commercialisation en France de la boisson énergisante Red Bull qui contient de la taurine. La ministre de la Santé, qui a simplement obtenu qu'un message de prévention soir affiché sur les canettes, l'a clairement fait savoir à Matignon. Elle rappelle qu'il existe un faisceau d'indices en faveur de l'existence d'un risque particulièrement des suspicions de décès en Suède et en Irlande et des cas de neurotoxicité.(in Aujourd'hui du 22/05/08)

Février 2009 : tout un volet sur la lutte contre l'alcoolisme et le tabagisme est prévu dans le texte de loi,hôpital,patients, santé, territoires sur lequel vont se pencher durant 3 semaines les députés.

À partir de 10/02/09 – et ce, pendant 3 semaines, les députés vont se pencher sur la loi hôpital,patients, santé et territoires. On attend 2500 amendements. Dont -fait rarissime - plus de 2000 des députés UMP! Dans un premier temps prenons connaissance du volet sur la lutte contre l'alcoolisme et le tabagisme. Quelques exemples extraits d'Aujourd'hui du 10/02/09

→ ■ l'article 24 prévoit l'interdiction de la vente au forfait. Les soirées ''open bar'' (entrée payante et boissons gratuites à volonté ) seront donc supprimées, pour lutter contre l'alcoolisme chez les jeunes.

La suppression des happy hours n'est plus à l'ordre du jour. Mais un amendement propose d'obliger les bars à casser aussi les prix sur les boissons sans alcool lors de ces happy hours . Le projet de loi renforce l'interdiction de vente d'alcool aux jeunes. Les vignerons – notamment les viticulteurs bordelais qui partent en guerre - sont en colère contre cet article 24 car, selon eux, on va vers l'interdiction pure et simple des dégustations de vin dans les foires et les salons. La présidente de Vin et Société , association de lobbying de la profession ,a déclaré,de son côté, que l'interprétation à la lettre de cet article était impossible. En revanche, un amendement propose de favoriser la dégustation de vin dans les établissements scolaires , ce qui irrite fortement les associations de lutte contre l'alcoolisme.

→ ■ fin de la vente d'alcool dans les stations-service. Le projet de loi interdit de vendre des boissons alcoolisées dans les points de vente de carburant. Cependant les préfets pourront donner des dérogations ,au cas par cas, lorsqu'il n'existera aucun autre commerce d'alimentation générale sur le territoire de la commune.

→ ■ suppression des cigarettes bonbons : les cigarettes bonbons (aromatisées au chocolat, fraise,framboise... et très appréciées des jeunes) vont disparaître. Selon le texte elles contiennent autant, sinon plus, de nicotine et de goudron que les cigarettes classiques.

À l'Assemblée nationale, le 05/03/09, la ministre de la Santé rectifie l'article 24 du projet de loi.

Face à la fronde des députés des régions viticoles (UMP comme PS) Mme Bachelot, ministre de la Santé a déclaré : ''mon projet vise le phénomène désastreux de l'alcoolisation des jeunes '' Elle a dit qu'elle voulait interdire d'une part, les ventes au forfait (open bars) qui favorisaient le binge drinking ( consommation rapide ou pour reprendre ses propres mots : la recherche de la défonce) et d'autre part ,l'offre gratuite à volonté des boissons alcooliques dans un but professionnel. Pour lever le doute (la fin des dégustations dans les foires, fêtes, stages oenologiques...), le Président UMP de la commission des affaires économiques a défendu un compromis élaboré tout au long de la journée.

Adopté par l 'Assemblée, l'amendement maintient l'interdiction '' d'offrir gratuitement à volonté des boissons alcooliques dans un but commercial ou de les vendre à titre principal contre une somme forfaitaire, tout en excluant du champ de cette interdiction '' notamment les fêtes et foires, stages oenologiques et autres opérations de dégustations, repas vin compris. La filière viticole peut donc être satisfaite.

Le 09/03/09 les députés votent des modifications (compromis, amendements ) aux mesures prévues dans le projet de loi de la Ministre de la santé.

Le 09/03/09 les députés examinaient le texte de loi ''hôpital – patients – santé- territoires.'' Ce lundi ils ont voté l'interdiction de la vente d'alcool et de tabac aux moins de 18 ans (jusqu'à présent la loi interdisait la vente au moins de 16 ans). Ils ont aussi comblé un vide juridique en autorisant, avec quelques restrictions , la publicité pour l'alcool sur Internet pour la première fois officiellement.

La publicité ne devra pas être ''intrusive '' (à l'aide de spams ou de pop-ups) et elle ne pourra pas se faire sur des sites principalement destinés à la jeunesse ou ceux des associations, sociétés et fédérations sportives ou des ligues professionnelles. Les députés ont interdit la distribution gratuite d'alcool à des mineurs dans les débits de boissons et tout commerce ou lieux publics. Dans la nuit du 05 mars , comme nous l'avons écrit un peu plus haut, la ministre avait trouvé un certain équilibre entre Santé publique et intérêts économiques de la filière viticole, en interdisant les ventes d'alcool au forfait (open bars) tout en précisant que cette interdiction ne concernait pas les foires, fêtes, salons de dégustation.

En revanche , la ministre n'est pas parvenue à interdire totalement la vente d'alcool dans les stations service, l'une des mesures souhaitées en février 2008 par le premier ministre pour passer sous les 3000 morts par an sur les routes d'ici 2012. Interdiction de la vente d'alcool dans les stations-service entre 18h00 et 08h00. Le Maire pourra désormais interdire la vente d'alcool à emporter sur sa commune entre 20h 00 et 08h00.

Pour faire court on peut dire que cette séance à l'Assemblée nationale a été la conséquence d'un travail très actif des lobbies (brasseurs pour la bière, viticulteurs pour le vin et l'alcool). Les associations de prévention en alcoologie et addictologie ne sont pas satisfaites devant ce panachage : prohibition, restrictions ,compromis, permissions. Les jeunes concernés par cette loi souhaitent certes qu'il ait moins de jeunes ''bourrés'' tous les week-end, ''alcoolos à 16 ans'', mais ils restent persuadés qu'une fois de plus la loi sera inapplicable ( impossibilité de savoir l'âge exact des jeunes de 15 à 19ans..).Pour eux, ceux qui voudront de l'alcool en trouveront toujours. Ils ont leurs réseaux comme pour les clopes disent-ils....

Le projet de loi doit encore être soumis au vote du Sénat.

Octobre 2010 : Que sont les ''Skins Parties'' ?

Alcool, drogue, sexe. Pas de limites. C'est le mot d'ordre des Skins Parties. Importées d'Angleterre, ce sont désormais les soirées tendances, nouvelles rave party urbaines. Une Skins, c'est une soirée ''

Certes l'alcool ce n'est pas nouveau; ce qui est nouveau c'est l'âge des participants : environ 3 ans de moins qu'avant! Pourtant les préfectures sont très attentives au problème et à la vente d'alcool à emporter. Dans les épiceries la vente est interdite après 22h et ceux qui enfreignent la loi sont contraints à une fermeture administrative. Des préfets reconnaissent qu'un délit sur deux est commis sous l'emprise de l'alcool.''dans uns Skins on constate de nouvelles pratiques alcooliques et Facebookiennes et ce, avec une dimension sexuelle. La prévention est toujours d'actualité pour les psychologues , mais ce qui les inquiète davantage aujourd'hui, c'est le rôle de l'image et d'Internet dans ces nouvelles pratiques : quand la surmédiatisation va de pair avec la violation de l'intimité, les ados sont les premiers piégés.

Le pédopsychiatre Xavier Pommereau responsable de l'unité Médico-psychologique de l'adolescent et du jeune adulte au CHU de Bordeaux déclare que les filles font maintenant régulièrement des comas éthyliques ''ce qu'on ne voyait jamais avant 20 ans ..Cette masculinisation du comportement des filles existe aussi en matière de sexe: un comportement orienté vers le plaisir, détachant la tête du corps . La tête est toujours aussi romantique : ces jeunes mangent des Smarties, regardent des séries mièvres, ont des doudous,des adresses internet comme can'tkillmylove ou Bisounours 33. Mais le corps c'est la ''viande du sexe''. C'est un gros problème de santé publique d'ailleurs car ils n'utilisent pas de préservatifs.

Pour la psychologue Marion Haza, maître de conférences , la Skins est un nouvel espace inventé pour continuer à être dans un monde idéal, sans limites, sans règles.

Pour sa part le sociologue Joël Zaffran '' n'y voit pas un espace de régression mais d'assomption.; On boit, on se drogue, on a des relations sexuelles...On n'est pas chez Peter Pan, ce sont des pratiques d'adultes! On fait comme les grands mais sans se prendre au sérieux''. Ce double aspect infantile et trash, est une caractéristique majeure des Skins ..et les pratiques sexuelles suivent.

Les piétons et le nouveau Code de la route (réforme parue au JO,le 16/11/10).

Les piétons sont prioritaires : le Code de la route change!La reforme parue au Journal Officiel , mardi 16 novembre 2010 apporte quelques modifications importantes. L'une des principales concerne les piétons, davantage prioritaires.

Lorsqu'un piéton s'engage ou montre de façon claire son intention de traverser, tous les véhicules devront lui laisser la priorité, même s'il n'est pas sur un passage piétons. Quiconque ne respecte pas ce nouveau décret écopera d'une amende de 135 euros et un retrait de 4 points sur son permis. En revanche, les piétons devront respecter également certaines règles . Ils devront emprunter un passage piétons lorsque ce dernier est situé à moins de 50 mètres de leur emplacement.

La vitesse = violence sur les routes et aggravation des peines encourues.

La vitesse avec ou sans alcool et autres produits toxiques, reste le facteur essentiel du taux de mortalité sur les routes. En 2002, 60% des automobilistes et 75% des motards ont dépassé les vitesses autorisées. En 2003 grâce à de nouvelles mesures (radars fixes, mobiles, embarqués - sachons toutefois qu’actuellement le 1/3 des voitures flashées sont étrangères et ne peuvent être poursuivies….) et à la prise de conscience des conducteurs le nombre de morts des accidents de la route a baissé de 20% (1510 vies épargnées)-source :sécurité routière mais on avait encore 30% d’accidents mortels causés par l’alcool et des milliers de PV pour excès de vitesse.

En 1974 on dénombrait:16 617 morts - 9855 en 1987 - 7242 en 1999 - 5732 en 2003 – 5217 en 2004. Certes la courbe a chuté mais la France en 2003 faisait moins bien que la plupart des pays de l’UE. En 2004 cependant on constatait avec plaisir que les accidents avaient chuté de 23% par rapport à 2003 et qu’il y avait 8,7% de morts en moins.. Progrès certes mais il reste beaucoup à faire encore.

L’objectif des pouvoirs publics de réduction à 5000 morts, n’a pas été atteint en 2004 et point noir : le nombre de tués (8 sur 10 sont des hommes) chez les jeunes de 18 à 24 ans a augmenté, notamment la nuit et le week-end. Il faut rester vigilant et ne pas baisser la garde car les mêmes causes, souvent accumulées, produisent toujours les mêmes effets: la vitesse, l’alcool, la drogue, la fatigue, la suroccupation des véhicules, le non-port de la ceinture….À cause du week-end de Noël 2005 particulièrement meurtrier on dépassera vraisemblablement le seuil des 5000 morts sur les routes d’autant plus que week-end du 1er de l’an 2006 devrait se passer sous le mauvais temps. Attendons mars 06 pour savoir si le chiffre de 4990 morts sur les routes (on serait en dessous des 5000) annoncé en décembre 2005, est exact!…

Parmi différentes solutions retenons celle de Geneviève Jurgensen porte-parole de la Ligue contre la violence routière qui déclarait dans le Monde du 30/07/04 : brider la machine pour débrider l’homme.

Octobre 2005 : la ligue contre la violence routière a défini la notion de voiture citoyenne. Elle s’étonne qu’on puisse se plaindre du déséquilibre de notre balance des paiements à cause des importations de pétrole alors que l’on autorise la mise en circulation de véhicules conçus pour faire des excès de vitesse. En effet une vitesse maximale élevée incite à rouler vite aussi bien en ville que sur autoroute, ce qui accroît l’accidentalité. Pour Claude Got (auteur de Comment tuer l’Etat, précis de malfaçons et de malfaisances – Bayard 2005), continuer à laisser mettre en circulation des véhicules inutilement lourds, rapides, gaspilleurs et destructeurs de climat est une véritable malfaisance.(in Le Figaro du 27/10/05).

Le coût la sécurité routière en Europe:

Chaque année dans l’Europe à 25, les accidents de la route tuent 43 000 personnes et en blessent 1,7 million. Ce qui représente un coût de près de 200 milliards d’euros soit 2% du PNB de l’Union. Bruxelles qui s’était fixé en 2003 de réduire de moitié le nombre de victimes à l’horizon 2010, revoit ses espérances à la baisse.

Radars:Excès de vitesse et peines encourues ( décret paru au J.O du 7/12/04).

Excès de vitesse

amendes

Points en moins

Suspension permis

< à 20 km/h –hors agglo

- en agglomération

68 €*

135 € **

1 point

-

non

Entre 20 et 30 km/h

135 € **

2 points

non

Entre 30 et 40 km/h

135 € **

3 points

Jusqu’à 3 ans.

Entre 40 et 50 km/h

135 € **

4 points

Jusqu’à 3 ans

Plus de 50 km/h

1500 €

6 points***

Jusqu’à 3 ans

Récidive à >de 50 km/h

Jusqu’à 3500 €

6 points***

3 à 5 ans et jusqu’à

3 mois de prison

*45 € si paiement dans les 15 jours, 180 € après 30 jours

** 90 € si paiement dans les 15 jours, 275 € après 30 jours.

*** soit l’invalidation du permis pour un conducteur ayant eu le permis probatoire

Rappelons pour mémoire que la loi du 12/06/03 a prévu 3 points de pénalité pour défaut de ceinture,

2 points pour téléphoner au volant et de 4 à 6 points pour conduite en état d’ivresse.



Les excès de vitesse constituent les trois quarts des infractions ayant entraîné un retrait de points.

Les infractions aux règles de circulation représentent 11% : usage d'un téléphone – franchissement de ligne continue – circulation en sens interdit.

Conduire en état d'ivresse représente 3%

Modifications des radars :

D’ici à fin 2005 on comptera 1000 radars sur le sol français: 140 (1ière génération) – 560 (2ième génération) et 300 mobiles. La prochaine étape – fin 2005 – verra des radars qui seront intégrés aux feux tricolores.

Un moratoire sur l’installation de radars fixes en 2006 avait été annoncé par Dominique Perben et critiqué par M.Sarkozy, ministre de l’Intérieur. Le premier ministre a tranché : 500 radars supplémentaires fixes ou mobiles, seront installés en 2006. (Le Monde du 2/07/05) soit 1500 radars pour 990 000 kilomètres de routes . A titre de comparaison sachons que le Royaume-Uni qui dispose de la moitié de la longueur de notre réseau routier, utilise quelque 6 000 radars!. En France il serait question d’installer aux feux rouges des dispositifs similaires de contrôle dont la fiabilité et l’efficacité sont testées actuellement (Janvier 06).Le premier ministre n’a pas repris cette suggestion. Le ministre Perben avait aussi dit son intention d’enterrer le projet de contrôle médical obligatoire des conducteurs et d’abandonner l’allumage des feux de croisement pendant la journée. Qu’en sera-t-il de ces intentions?

Retraits du permis de conduire:

− En 2004 ,on comptait 37 000 automobilistes qui avaient perdu dans l’année leur permis soit 76% de plus en un an! La pose des radars dont le nombre va tripler en est la cause majeure. À tel point que la DIPAJ (Direction des libertés publiques et de l’action juridique) émet l’hypothèse de 100 000 à 150 000 permis annulés en 2005! et l’envoi de 10 millions de lettres de retraits de points contre 1,6 millions en 2003!

On apprenait aussi fin 2005 par la Sécurité routière que durant l’année les radars avaient rapporté la coquette somme de 205 millions d’euros!

− En 2005 les retraits du permis se sont élevés à 54 242! et 7,4 millions de points ont été retirés! Il est vrai que pour réprimer les excès de vitesse le nombre de radars ne cesse d’augmenter ainsi que le nombre de contrôles routiers et qu’en conséquence les amendes pleuvent. Par ailleurs ceux qui roulent sans permis sont de plus en plus nombreux. Plus de 3 millions de personnes circuleraient sans permis en 2006 et une société – SOS Malus – qui assure les automobilistes dont les autres compagnies ne veulent plus, voit de plus en plus de conducteurs aux permis perdus frapper à sa porte. Sachons que la plupart de ces conducteurs ne sont pas des délinquants, loin s’en faut, et qu’ils se mettent hors la loi uniquement pour conserver leur emploi. Pourquoi ne pas augmenter le montant des amendes pour une ceinture oubliée ou un léger excès de vitesse? Les automobilistes ne s’y retrouvent plus.

Juillet 2004 : nouveau calcul des morts et des blessés sur les routes.

À compter de 2005, pour harmoniser les comparaisons internationales surtout dans l’UE, le calcul des victimes de la route va changer. Désormais on comptera les accidentés morts de leurs blessures dans un délai de 30 jours contre 6 actuellement et seuls les accidentés ayant séjourné plus de 6 j à l’hôpital seront pris en compte. D’après le CISR ce calcul alourdira les statistiques. Désormais les excès de vitesse pourront faire perdre de 1à 4 points, coûteront une amende de 135 à 1500 €. Deux grands excès en moins de 3 ans font perdre 6 points, une amende possible de 3750 € ,suspension de permis et prison..

Vitesse, alcool, drogues, fatigue sont à l’origine de nombreux accidents de la route.

Les statistiques de gendarmerie de 2003 attestent que sur 4073 dépistages réalisés dans 17 labos on a constaté que 25% des conducteurs étaient positifs à la drogue. Pour un panel de population de l’âge de 18 à 27 ans on comptait 41% d’automobilistes positifs dont 34% au cannabis…Chiffres particulièrement inquiétants.

A l’avenir des solutions plus radicales contre l’alcool et la drogue au volant sont envisageables. Certains pays expérimentent des dispositifs empêchant le démarrage du véhicule aux personnes présentant un taux d’alcoolémie non autorisé. Pour le dépistage du cannabis la Sécurité routière parie sur le développement des tests salivaires qui remplaceraient dès l’été 2006 les tests urinaires (Le Monde du 10/02/06).

Pour ce qui est du rôle du manque et sommeil et de la fatigue lors des accidents (1/3 des accidents sur les autoroutes), le Dr. P.Philip de la clinique du sommeil de l’hôpital Pellegrin de Bordeaux, au cours d’une étude comparative, a constaté que les 18/25 ans étaient plus résistants que les 50/60 mais qu’en se surestimant ils se surexposaient.

Il ne faut pas oublier de dire que l’amélioration des infrastructures du réseau routier est indispensable pour éviter de nombreux accidents. Ne dit-on pas que 2000 personnes se tuent tous les ans en heurtant des obstacles fixes le long des routes après avoir perdu le contrôle de leur véhicule?. Cette idée se heurte à des résistances fortes notamment sur l’abattage des arbres et à cause du coût important qu’entraînerait le déplacement des équipements. Notons au passage le souci des constructeurs d’améliorer régulièrement la sécurité des véhicules: - ceintures obligatoires à l’avant hors agglomération et port du casque obligatoire en 73) – ceintures avant obligatoires en agglomération (1979) – Port obligatoire des ceintures à l’arrière (en 1990) – airbag...

Nouvelles mesures pour le sécurité routière: le 7 Juillet le gouvernement a décidé le taux d’alcoolémie zéro pour les chauffeurs de cars, d’autobus. L’infraction cependant ne sera constatée qu’à partir de 0,2 g. Pour ce qui est des poids lourds à partir d’août 2005 sera mis en place sur les véhicules neufs le chronotachygraphe électronique ( ex mouchard) qui remplacera le disque de carton pour le contrôle des temps de conduite et de repos.

En dehors des agglomérations les feux de croisement seront allumés de jour comme de nuit. Les motards sont opposés à cette réforme car ils craignent d’être désormais noyés dans la masse des véhicules. Le 31/10 l’expérimentation d’allumage des feux de croisement de jour a débuté et ce pour 5 mois. Des milliers de motards ont manifesté à l’intérieur du pays. Sachons qu’en Italie les motards étaient, au départ, très opposés à cette expérimentation et avec le temps ils y ont adhéré .

En août 2004 le ministre de la santé M. Douste-Blazy a décidé de faire mettre des messages sur les bouteilles d’alcool pour informer les femmes enceintes des dangers de l’alcool sur les fœtus. Pour ce qui est du Canada par exemple la lutte contre le syndrome d’alcoolisation fœtale est cause nationale. En France plusieurs mamans accusent l’alcool d’être à l’origine de malformations de leurs bébés, de déficiences mentales ou nerveuses.

À l’Assemblée nationale un groupe des députés UMP et PS cherche à faire modifier la loi Evin en faisant sortir le vin de cette loi qui vise le vin et les alcools durs. Il s’agirait de classer le vin en aliment comme c’est le cas en Espagne. La lutte contre l’alcoolisme et la protection des mineurs constitueront toujours la priorité.

− Le Sénat a adopté le 5 mai 04 un amendement visant à autoriser la publicité collective pour le vin par dérogation à la loi ÉVIN.

Le vin retrouve la Pub: Contre l’avis du gouvernement le 15/10/04 l’amendement autorisant la publicité sur les caractéristiques qualitatives du vin a été adopté à l’Assemblée nationale par une majorité de 102 voix pour et 12 contre.

Réactions : La remise en cause de la loi Évin met à mal ses 3 grands chantiers: sécurité routière, handicap et cancer (le Dr Philippe Michaud). Pour le professeur Claude Got, spécialiste de santé publique et inspirateur de la loi Évin, cet assouplissement pourrait conduire à une augmentation de 10% de la consommation avec pour résultat «3000 à 5000 morts de plus par an.». On a appris que le ministre de la Santé, Douste-Blazy a jugé inconcevable la modification de la loi Evin. Tout cela n’est pas définitif et je m’engage personnellement pour que tout soit mis en œuvre pour revenir sur toute atteinte à la santé publique, a-t-il déclaré le 16/10/04..( à suivre de près).

Octobre 2007 : Dans les mesures pour une meilleure écologie on relève entre autres : la rationalisation de l'usage de l'automobile et dans l'immédiat, la réduction de 10 kilomètres-heure de la vitesse sur les routes et les autoroutes.

Le ministre Bussereau faisait savoir à la même occasion qu'il s'agissait d'une proposition d'un groupe de travail, d'une commission. Pour lui cette proposition ne produirait qu'un gain écologique minime, et elle sera suivie si elle permettait d'économiser des vies humaines dans le cadre de la lutte pour la sécurité routière. Il a commandé une étude sur cette question.

Novembre 2006:le premier ministre réaménage le permis de conduire à points sans remettre en question le dispositif mis en place depuis 2002.

Mesures annoncées le 08/11/06:

mieux informer le conducteur sur le nombre de points qui lui restent. À partir du 01/07/06 chaque automobiliste pourra consulter sur Internet son dossier sécurisé.



Plus d'indulgence pour les petites infractions. Au bout d'un an le conducteur pourra récupérer un point qui lui avait été retiré après un petit excès de vitesse.

Amélioration du capital points pour les jeunes automobilistes. Le permis probatoire de 6 points est à ce jour crédité de 12 points au bout de 3 ans si la conduite au volant est exemplaire. À partir de la fin 2007 le capital points sera augmenté progressivement chaque année de 2 points passant ainsi de 8,10 et 12.

Repasser son permis plus rapidement. Le délai de 6 mois avant de pouvoir repasser son permis invalidé n'est pas réduit mais au cours de cette période le conducteur pourra passer les épreuves du Code de la route et subir un examen médical obligatoire.

Autres mesures : un courrier d'alerte sera envoyé à l'automobiliste quand il aura perdu plus de 6 points – un stage de formation payant (300€) sera proposé pour lui permettre de récupérer 4 points.

Consultation du solde de ses points sur un site.

À compter du 1ier Juillet 2007, à partir du portail Internet du ministère de l'intérieur ( Interieur.gouv.fr ) les automobilistes pourront consulter à tout moment le site Tele@points pour vérifier leur solde de points et estimer la nécessité de faire un stage.

Le Toto Vino, soda de la vigne (sans alcool).

Le 12/07/06 le Toto Vino, vin sans alcool, a été lancé avec succès à Carcassonne.Le président des vignerons coopérateurs de l’Aude a déclaré vouloir occuper une petite place sur le marché des soft-drinks. Ce verjus audois pourrait atteindre 250 000 cannettes en septembre 06. Actuellement 10% des vins californiens sont désalcoolisés et se vendent bien.

Le nombre de tués sur les routes repartirait à la hausse?

En avril 2005 on apprenait que la sécurité routière avait enregistré une hausse de 5,2% des tués sur les routes. L’avenir nous dira s’il s’agit d’une tendance. Pour certains experts : l’électrochoc des radars automatiques semble n’être plus suffisant et la chute des PV, pour excès de vitesse, réalisés par les forces de l’ordre avec des radars sur pied et ou grâce à des jumelles à visée laser, prouverait que moins de képis sur le bord des routes c’est aussi la tentation d’aller plus vite.

L’été 2005 a été particulièrement meurtrier sur les routes pour les jeunes notamment.

Vacances, sorties répétées, alcool, vitesse, drogue, retours de boîtes de nuit, autant de causes d’accidents nombreux et répétés en France durant les vacances 2005. À titre d’exemple le département de l’Hérault l’illustre tristement : 18 personnes (6 <23 ans - 6<40 ans )ont trouvé la mort au mois de Juillet. Le département de la Charente Maritime a perdu en Juillet 5 jeunes de 15 à 26 ans parce qu’à 5 heures du matin après une nuit passée en boîte le conducteur avait brûlé un stop…Heureusement que les contrôles permettent à la grande masse de rentrer dans les règles. Les experts affirment que désormais on est en présence de vrais délinquants de la route : la relation qu’ils entretiennent avec les règles est une relation de délinquance pure. (Le directeur du Cabinet du Préfet de l’Hérault).

−en Juillet 2005 le nombre de morts sur les routes était en augmentation de 7% par rapport à Juillet 2004..

Le 5/08/05 la presse rappelait qu’en 2004, 1227 jeunes de 18 à 24 ans ont perdu la vie dans un accident de la route - .56% de ces morts interviennent la nuit et 41% le week-end. - 35% des condamnations pour homicides involontaires en état d’alcoolémie concernent des jeunes conducteurs de 18 à 24 ans.

en septembre et octobre 2005 la sécurité routière a constaté une baisse de 16,6% du nombre de morts sur les routes. Le bémol cependant vient du Morbihan avec 72 morts dont plusieurs jeunes. Sur une radio périphérique la préfète de ce département disait que le Morbihan risquait d’être le précurseur des morts sur les routes ( principalement les jeunes) par absorption anormale d’alcool et de drogues…

Le 19/10/05 le préfet de Gironde annonçait que la hausse des morts sur les routes de son département particulièrement accidentogène était de 2,25% par rapport à l’an passé. Il a souligné que le nombre des accidents mortels de motards avait augmenté de 83%!.En revanche la courbe était en baisse pour les vélos et cyclos.

En novembre 2005 le nombre des morts sur les routes avait augmenté et à la mi-décembre l’accident de Thionville où deux jeunes de 18/19 ans en état d’ébriété avaient volé une ambulance et fauché un groupe de 4 fillettes (l’aînée -11 ans- est décédée), était une preuve de plus que l‘alcool restait, avec la drogue, une cause majeure d’accidents sur les routes. Le week-end de Noël 2005 a été, hélas, meurtrier et les blessés très grièvement blessés.

Janvier 2006: moins de 5000 morts sur les routes en 2005.



Nous avons appris par les médias le 3/01/06 que le nombre de tués pour 2005 sur les routes était de 4990 . Il est donc passé en dessous de la barre des 5 000! ce que les week-ends de fin d’année ne laissaient pas présager…Rappelons que les chiffres exacts ne seront connus qu’en avril 2006.

Les boîtes noires, pour les jeunes conducteurs, interdites par la Cnil.



Comme les jeunes conducteurs sont, en proportion, les premières victimes de la route et qu’ils sont les plus taxés, les compagnies d’assurance avaient pensé faire mettre dans leurs véhicules une boîte noire. Initiative appréciée par le gouvernement et et qui faisait dire au délégué ministériel de la sécurité routière: Tout ce qui permet de réduire le prix payé par les jeunes, moyennant une conduite plus respectueuse, me semble à priori opportun

Mais la Cnil a mis son veto (il s’agirait pour elle d’une entorse à la liberté d’aller et venir anonymement), en décembre 05, au projet des assureurs qui voulaient, comme au Royaume-Uni et en Italie, faire installer dans les véhicules des automobilistes débutants, un GPS qui serait glissé dans la voiture et enverrait toutes les 2 minutes des données telles que la vitesse, les lieux et les types de routes fréquentés ou encore le temps passé au volant par le conducteur.

En revanche les conductrices titulaires d’un permis de conduire depuis moins d’un an sont exemptes de surtaxe, en raison de leur comportement beaucoup plus raisonnable que celui des garçons. Les statistiques démontrent clairement que les femmes sont moins vulnérables sur la route et moins responsables d’accidents que ne le sont les hommes. La Maaf a réduit leurs primes annuelles jusqu’à 49%!

On ne rappellera jamais assez qu’avec seulement 13% de la population, les 15 à 24 ans représentent 27,6 % des tués sur la route, ce qui reste la première cause de mortalité dans cette classe d’âge. 56% des décès se produisent la nuit et pendant le week-end.

Où l’on reparle en 2006 du bridage des moteurs. Autres mesures préventives et répressives prévues dans un avenir proche.

Dans ses éditions du 19/01/06 et du 10/02/06 Le Monde revient sur les nouvelles pistes pour diminuer le nombre de tués (rabaisser le seuil à 4000 voire 3500 morts tous les ans) sur le réseau routier français. Un groupe d’experts de la sécurité routière a proposé de brider les moteurs et de limiter la vitesse des véhicules à 130 km/h. Le gouvernement pencherait pour l’installation de régulateurs volontaires de vitesse. Médecins, chercheurs, ingénieurs, pensent que cette limitation permettrait de réduire les risques d’accidents. Des chercheurs européens travaillent sur des projets qui permettraient de maîtriser la vitesse à distance, en fonction des limitations imposées localement (projet Lavia). L’Apivir (Association pour l’interdiction des véhicules inutilement rapides) avec pour président le professeur Claude Got, porte son offensive sur les terrains juridique et politique.

L’association demande à l’Etat de cesser de délivrer les certificats d’immatriculation pour des véhicules qui ne répondent pas aux exigences réglementaires, notamment les vitesses maximales. L’Apivir pense que l’Etat ne fait pas appliquer le code de la route, en particulier une disposition de celui-ci : les véhicules doivent être construits, commercialisés, exploités, utilisés, entretenus et, le cas échéant, réparés de façon à assurer la sécurité de tous les usagers de la route. Fort de la décision du juge qui avait condamné l’Etat pour faute pour ne pas avoir correctement géré le risque lié à l’amiante l’Apivir a déposé un recours devant le Conseil d’Etat qui l’examinera d’ici 2 mois.

L’entourage du ministre des Transports d’alors, Dominique Perben, déclare qu’on peut effectivement s’interroger sur la contradiction sociale qui consiste à limiter les vitesses et, en même temps, à mettre à disposition des véhicules qui peuvent largement les dépasser. Mais ce qui est très important, dit-on au gouvernement, c’est que la France ne peut agir toute seule: la réglementation technique relève du domaine communautaire. Pourtant le Monde du 10/02/06 écrit que les moyens d’action communautaires sont toutefois limités, les États ayant conservé quasiment tous leurs pouvoirs de réglementation.

Il faut donc attendre la décision du Conseil d’Etat en premier lieu et ensuite les nouvelles réponses techniques que proposera le Comité interministériel sur la sécurité routière qui devrait se réunir vers mars-avril 2006 pour relancer la politique gouvernementale.

Les accidents mortels sur les routes en Europe et dans le monde.

Les statistiques communiquées (Le Monde du 10/02/06) début 2006 font état d’un peu plus de 7 morts, en moyenne, par milliards de kilomètres parcourus au Royaume-Uni, 11 en France, plus de 31 en République tchèque, 45 en Slovénie…On comptabilise plus de 40 000 morts par an sur les routes d’Europe!.

Cette inégalité tient en premier lieu au développement économique et en partie aussi au caractère des gens (les pays nordiques sont plus respectueux des règles que les pays latins). Dans les pays les plus riches la qualité − des voitures, des motos, des cyclos, − des infrastructures limitent le nombre d’accidents. Dans les pays qui viennent d’intégrer l’UE l’augmentation du nombre de véhicules est très rapide alors que les réseaux routiers ne sont pas adaptés…

Pour ce qui est du Monde entier - à cause de la ruée des habitants pour l’achat de voitures des pays tels que la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Insulinde…- l’OMS a prévu une mortalité considérable: les accidents de la route devraient devenir la troisième cause mondiale de décès. Les pays riches verront leur nombre de morts sur les routes baisser de 30% et les pays pauvres, au contraire, verront ce nombre augmenter de 80%!

Baisse des accidents mortels sur les routes en Février 06.

Le ministre des Transports chargé de la sécurité routière a souligné qu’après janvier 2006 (- 9,9%)la baisse des accidents mortels, constatée sur les 2 premiers mois de 2006 s’établit à plus de 14% et que 108 vies ont été sauvées en 2 mois. Pour lui ces bons résultats seraient dus principalement à 2 éléments: - le respect des limitations de vitesse et un meilleur port de la ceinture de sécurité. Le délégué interministériel de la sécurité routière a déclaré que la diminution de la vitesse, avec moins de 10km/h de moins sur cinq ans, expliquerait pour 75% la baisse des victimes sur les 3 dernières années.

En Mars 2006 on a constaté une nouvelle baisse des morts et des blessés sur les routes .

Certaines campagnes de sensibilisation semblent porter leur fruit. Ainsi, 51% des Français ( 71% chez les jeunes de 18-24 ans, déclarent désigner systématiquement le conducteur qui restera sobre, lors de sorties en groupe.

Hausse des tués sur la route en Avril 2006.



Selon l’Observatoire national interministériel de sécurité routière le nombre de morts sur les routes a augmenté de 5,4 % en avril 06 par rapport à la même période l’an dernier. C’est la première hausse après 8 mois consécutifs de baisse. En Juillet 2006 on a compté 455 morts sur les routes soit 153 de moins qu’en 2005!

Confirmation en Juin 06 : le nombre de tués sur les routes en 2005 est passé sous le seuil des 5000.

Tout en annonçant la mise en place de 500 nouveaux radars pour 2006, le ministre Perben a déclaré le 06/06/06 que 4975 personnes ont trouvé la mort l’année dernière dans les 6 jours suivant leur accident. Soit plus de 8000 vies sauvées et 100 000 blessés évités depuis 2002.

Autres chiffres : - le nombre de tués entre 15 et 17 ans a augmenté de 12,5% - celui des victimes de moins de 15 ans a baissé de 25% - et le nombre de morts de 18 à 25 ans a diminué de 6,9%.

un quart des victimes de la route en 2005 était un usager de deux roues motorisé. Les motards sont les plus exposés.

− la circulation s’est nettement dégradée dans les villes mais y a-t-il eu jamais autant de travaux?

− si tous les occupants de voitures avaient bouclé leur ceinture, 509 vies auraient pu être sauvées en 2005.

− le nombre de points retirés des permis en 2005 a augmenté de 16% par rapport à 2004 et le nombre d’infractions commises par des femmes a augmenté de 64% entre 2004 et 2005 alors que l’augmentation n’ a été que 34% pour les hommes.(extrait de Libération du 07/05/06)

En Juillet 2006 on a compté 455 morts sur les routes soit 153 de moins qu’en 2005!Mais le week-end du 15/08/06 a été particulièrement meurtrier: 67 morts contre 36 l’an passé..

Une enquête a mis en exergue les mauvais comportements de conducteurs de certains pays d’Europe.



Le sondage EOS Gallup Europe (mars 2003) transmis par l’Association française de prévention des comportements au volant (AFPC)dans le journal Libération a mis en évidence les défauts les plus criants de certains conducteurs en Europe .

Les Français : ils sont les champions européens de l’agressivité au volant. Pour ce qui est du manque de courtoisie et de la mesquinerie ils dépassent d’une tête tous leurs amis continentaux. Sachons qu’on n’en est seulement en France qu’à la septième Journée nationale de la courtoisie au volant.

Les Allemands : la grande mode chez eux (plus de 77%) consiste à slalomer entre les voitures et talonner hargneusement les autres usagers de la route. Ils sont très rétifs aux limitations de vitesse. Il y a une confiance très allemande dans la technique et dans la science de leurs voitures.

Les Belges : 63 % utilisent fréquemment des gestes obscènes.. Pour les Grecs la préférence va à l’injure verbale (64%). Pour les Italiens rien ne vaut un coup de téléphone au volant. Quant aux Britanniques ils se garent en double file un petit moment sans avoir peur de gêner les autres.

Pour ce qui est des Suédois, moins de 10% sont portés sur les injures, ils ne sont ni talonneurs comme les Allemands ni agressifs comme les Français. La route scandinave est un rêve! le taux d’alcoolémie ne doit pas dépasser 0,2 gramme et la vitesse sur autoroute est limitée à 110 km/h.

Le psychologue J.P.Assailly, de l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécrurité ne peut cacher son admiration: En Suède comme en Grande-Bretagne d’ailleurs, ça fait soixante-dix ans que les conducteurs ont intériorisé la loi et qu’ils s’autorégulent. Là-bas, la norme collective est devenue une norme personnelle.

Novembre 2006:baisse du nombre de tués sur les routes.



La sécurité routière confirme ses bons résultats : nouvelle baisse de 6,5% du nombre de tués sur les routes en novembre 06 par rapport au même mois de 2005. Sur les onze premiers mois de l'année on dénombre

4 200 morts contre 4 858 en 2006....et pourtant en Janvier 2007 on comptait plus de 14% d'augmentation des morts sur les routes!!

Octobre 2007,actualisons les chiffres sur les radars et les PV.

Radars automatiques : 1300 appareils pour 1500 prévus. L'objectif de 2000 radars pour fin 2007 a été réaffirmé .On dispose de deux tiers de radars fixes (cabines fixes)et d'un tiers embarqués(les mobiles) avec une cinquantaine d'appareils capables de détecter de nouvelles infractions: franchissement des feux rouges et non respect des distances de sécurité. En 2006 les radars ont rapporté 349 millions d'euros contre 204,9 millions en 2005.

En 2006 sur les 7 743 945 procès-verbaux dressés 5 833 629 (soit 76%) sont dus aux radars fixes et mobiles. Pourtant l'Etat a mené régulièrement des campagnes de prévention : affichage, spots radio et télé,bandeaux sur des sites consultés par les jeunes.

Conséquences de tous ces PV: 8 millions de points ont été retirés en 2006 contre 7,4 millions en 2005 – 69 000 permis ont été invalidés contre 54 400 en 2005 soit une augmentation de 21% et par voie de conséquence les conducteurs sans permis auraient atteint le chiffre de 1,3 million au moins! Certains parlent même de 2 millions...Une grande majorité de ces personnes qui conduisent sans permis le font parce qu'elles n'ont pas suffisamment d'argent pour repasser le permis particulièrement onéreux.

Sans être contre les sanctions pour ceux qui ont des comportements dangereux ou irresponsables, beaucoup de Français jugent ce système antidémocratique : les sanctions dans leur ensemble sont trop sévères et il est très facile et rapide de perdre ses points. En 2006, 33 000 conducteurs ont été contrôlés sans permis contre 9756 en 2004 et les conducteurs sans permis étaient 3,2% à être impliqués dans des accidents mortels.

On apprenait en Octobre 2007 que le nombre de radars serait doublé d'ici 5 ans!

Explosion en 2007 (de mai à août)du nombre de PV pour excès de vitesse ( le plus souvent des micro-infractions).

D'après Aujourd'hui du 12/11/07, bien que 9 conducteurs sur 10 aient beau lever le pied (le taux de dépassement de plus de 10km/h des vitesses limites ne concerne plus que 11,7% des voitures - le chiffre le plus bas jamais atteint) le nombre de PV pour excès de vitesse a explosé de mai à août 2007 avec 1 539 radars – 923 fixes et 616 mobiles : presque 50% de plus de PV entre le début de l'année et l'été soit 1,3 million d'avis de contraventions dressés entre mai et août d'après l'Observatoire national interministériel de sécurité routière. Le nombre de PV établis par les forces de l'ordre après un contrôle de vitesse (aux jumelles laser par exemple) a augmenté de manière significative : 630 000 alors que le quota habituel n'a jamais dépassé , depuis 2002,les 400 000 sur une période de 4 mois consécutifs.

Pour explication, l'Observatoire met en avant la période estivale mais aussi une activité très accrue des forces de l'ordre sur les routes. Depuis le début de l'année 2002 peut-on lire dans le rapport la vitesse moyenne des véhicules a baissé passant de 90,5 km/h à 81,7 km/h, ce qui a eu pour effet de faire chuter le nombre des victimes . Les chiffres montrent bien le paradoxe d'une politique tournée exclusivement vers le répressif (ça remplit aussi les caisses). Les Français sont de plus en plus responsables au volant et ils sont toujours plus sanctionnés alors que la plupart du temps ils sont pénalisés pour de micro-infractions puisque 91% des PV concernent des excès de vitesse inférieurs à 10 km/h au delà de la limite. À juste titre la colère gronde!

De plus en plus d'automobilistes s'équipent en détecteurs de radars.

Parce que les radars sont de plus en plus nombreux sur les routes, un nombre important d'automobilistes s'équipent en détecteurs de radars. Certes il est autorisé de recourir aux boîtiers avertisseurs de radars fixes mais certains n'hésitent pas à acheter du matériel illicite comme ces détecteurs- proposés (entre 1000 et 1500€) sur le Net par des sociétés installées à l'étranger - qui permettent de repérer les ondes des radars mobiles non signalés. En 2007, 571 procès-verbaux ont été dressés contre 411 en 2006.

Il en coûtera au contrevenant 1500€ d'amende, une suspension de permis jusqu'à 3 ans , un retrait de 2 points et la saisie du matériel et même du véhicule. Sanctions qui devraient être dissuasives d'autant plus que les radars laser (au nombre de 1800) qui émettent un balayage de fréquences ne peut pas être aussi facilement détecté que les radars qui n'avaient qu'une fréquence unique.

Les Conseils généraux auraient obtenu de l'État une part (jugée nettement insuffisante ) du pactole des radars.

On apprenait le 13/09/07 que la guerre juridique menée depuis des mois par les départements pour obtenir une part des recettes des radars automatiques avait abouti puisque le ministère de l'Intérieur avait décidé de faire un geste en leur faveur pour le transfert aux départements de 18 000 km d'axes routiers. Il serait question de verser aux départements 30 millions d'euros en janvier 2008 à condition, cependant, que Matignon accepte.

Actuellement il y a 3 bénéficiaires de cette manne de 349 millions d'euros : → 60% de l'argent va à l'entretien des radars dans une limite de 140 millions40% plafonné à 100 millions est versé àl''agence de financement des infrastructures de transport en France et le surplus est réservé aux communes. Il pourrait donc y avoir un quatrième bénéficiaire. Les départements considèrent que par rapport à toutes leurs charges d'entretien les 9% qui correspondent à leur dotation sont nettement insuffisants. Par ailleurs les présidents des Conseils généraux veulent savoir au plus tôt si la dotation prévue aura un montant forfaitaire fixe ou susceptible d'être négocié tous les ans. Ils demandent que le montant de la dotation évolue en fonction des recettes car les radars seront de plus en plus nombreux.

Des radars qui se trompent!!

Selon l'hebdomadaire Auto Plus du 23/10/07les radars fixes ou mobiles feraient des erreurs de mesure entraînant des milliers de PV injustifiés. En effet pour être fiables les radars devraient être scrupuleusement positionnés à 25°par rapport à l'axe de la route – ce qui n'est pas toujours le cas.

On a appris dans cet article que des vitesses d'automobilistes étaient surestimées donc erronées. Exemple :- avec un angle de 22° un conducteur roulant à 121 km/h peut être flashé à 136 km/h.

On croit rêver : un radar flashe un véhicule à l'arrêt.

Le quotidien Ouest-France a révélé le 25/03/09 qu'un habitante de Laval est victime depuis des mois d'un radar automatique (déréglé ou défectueux) installé en face de chez elle et qui flashe régulièrement son véhicule à l'arrêt. À chaque fois elle réclame le cliché de l'infraction et conteste la contravention. On lui répond par un courrier type que c'est une erreur manifeste et qu'elle est hors de cause mais elle doit toujours se justifier, écrire des lettres ...Kafka vit toujours!!

Le ministère de l'Intérieur fait ses comptes en décembre 2007.

De Janvier à septembre 2007 plus de 65 000 permis de conduire ont été invalidés soit une hausse de 25% par rapport à la même période de 2006 et compte tenu des chiffres des années passées ,2007 devrait se solder par l'annulation de 85 000 permis .Augmentation due, d'après le ministère, à la mobilisation des forces de l'ordre mais aussi aux sanctions plus lourdes pour le non-respect des règles élémentaires.

En 2007, 1,1 million de permis ont retrouvé leur capital de 12 points. La place Beauvau a fait savoir aussi qu'en moyenne annuelle 12 personnes sont tuées et 270 blessées chaque jour sur l'ensemble des routes de France avec pour principales causes une alcoolémie trop élevée et les excès de vitesse. Il a été rappelé que depuis le 01/01/07 si l'automobiliste commet une infraction valant un seul point de retrait, ce point lui est automatiquement restitué au terme de 12 mois. Pour les infractions plus coûteuses en points le délai de 3 ans est toujours en vigueur.

Novembre 08, Le Monde fait le point sur les radars en fonctionnement et à venir.

Dans son édition du 18/11/08 le Monde intitule page 25 un article ''Des radars plus nombreux et plus perfectionnés''. On nous rappelle que la première cabine radar a été installée en France le 27/10/2003. Puis leur nombre a augmenté régulièrement et au 15/09/08 on comptait 2 112 radars en fonctionnement (2/3 fixes , 1/3 mobiles) et plus de 25 millions de procès-verbaux ont été envoyés. Mais il faut savoir qu'en 2008 , 26,4% des clichés pris par les radars concernaient les véhicules immatriculés à l'étranger et qui échappent, pour la quasi-totalité, aux sanctions. Le ministre des transports travaille à une directive permettant les échanges d'information entre tous les pays de l'UE pour poursuivre les contrevenants dans leur pays.

On apprend aussi que 500 nouvelles machines , de plus en plus perfectionnées, seront déployées chaque année jusqu'en 2012, pour atteindre l'objectif de 3 000 morts/an sur les routes . 43% en moins des décès sur les routes ont été enregistrés de 2001 à 2007. C'est encourageant mais il ne faut pour autant – comme certains le font aisément – attribuer ces bons chiffres purement et simplement aux radars. Certes c'est la raison majeure mais nullement unique.

Attention aux radars feux rouges : c'est au premier trimestre 2009 que seront mis en service les premiers radars feux rouges. Ce nouveau dispositif coûtera 106 000 euros contre 70 000 pour une cabine-radar. 275 appareils seront progressivement installés. Griller un feu sera sanctionné de 135 € et d'un retrait de 4 points sur son permis.Les radars de contrôle inter-distance : une vingtaine seront installés fin 2009 et ils mesureront le respect de la distance de sécurité dans les tunnels.

L'avenir des radars : toujours plus nombreux!

De 1858 , fin 2007, les radars seront environ 2500 au début 2009 et 4500 en 2012!!Exploseront alors :-le montant des amendes ( 349 millions d'euros en 2007) -et le retrait des points du permis de conduire (3 millions de points en 07); Le tiers des nouveaux radars surveilleront le respect des distances de sécurité et les passages à l'orange aux feux tricolores .

Avant l'été 2009 : des radars détecteurs d'infraction au feu rouge seront installés à Paris, en banlieue, à Lyon et à Bordeaux.

La déléguée à la sécurité routière, Michelle Merli a annoncé le 11/04/09 que les 4 premiers radars détecteurs d'infractions au feu rouge seront installés avant l'été à Paris, en banlieue , à Lyon et à Bordeaux. Au premier trimestre 2010 ,150 radars de ce type (d'origine française, allemande et néerlandaise) seront installés . Puis on fera une pause pour évaluer l'efficacité, la disponibilité et le coût de la maintenance.

Ce dont on est déjà certain c'est que ces appareils utilisés à Nancy et Toulouse sont d'une efficacité redoutable. Deux photos sont prises chaque fois .Une avec le feu et une autre au-delà du carrefour .Ce dispositif automatique est adossé au centre de traitement de Rennes.

Sanction en cas d'infraction : 135 € d'amende et quatre points en moins sur le permis.

Quelques chiffres du ministère de l'Intérieur en avril 2009.

il y a eu 5 913 184 infractions en 2008 soit une hausse de 1% sur 2007. → 9 501 484 points retirés en 2008 soit 0,50% de moins qu'en 2007 → 98 057 conducteurs se sont retrouvés sans aucun point sur leur permis en 2008 , soit plus de 11% sur 2007 et d'après l'association ''40 millions d'automobilistes'' le nombre de permis invalidés en 2012 devrait atteindre les 500 000!! → le nombre de conducteurs ayant récupéré tous leurs points en 2008 est en très forte hausse : 1 782 391 soit plus de 25% qu'en 2007.

Le parc des radars va augmenter en 2009 mais il y aura moins de panneaux les signalant sinon le système pourrait coûter plus cher qu'il ne rapporte.

Le député Hervé Mariton, rapporteur spécial du budget des transports à l'Assemblée nationale a rendu récemment un rapport complet sur les radars. Il montre que l'année 2009 verra le parc des radars augmenter de 560 unités dont 165 radars fixes, 100 radars embarqués à bord de véhicules banalisés, 275 radars installés aux feux rouges et 20 radars d'interdistance dans les tunnels. Par ailleurs il parle de faire disparaître la signalisation ou, en tout cas, de la changer de forme. Pour ce faire il suggère de se limiter à une annonce qui pourrait être : '' portion de route de 10 km avec radars''. Il préconise aussi une utilisation plus intensive des radars mobiles car ''depuis 2006, tout se passe en effet comme si les instruments les plus productifs et les plus dissuasifs étaient les moins utilisés. Il redoute une baisse sensible du produit net des amendes radars '' qui ne saurait être considéré comme une ressource pérenne.

En 2008 le montant collecté des amendes à été de 447 millions d'euros, auxquels il faut ajouter 103 millions d'euros d'amendes forfaitaires majorées. Le produit de ces amendes a été reversé : → 194 millions pour assurer la maintenance et le développement du système des radars → 130 millions aux collectivités locales → 123 millions d'euros à l'Agence de financement des infrastuctures de France. Mais les projections à l'horizon 2012 font craindre une diminution rapide des ressources nettes du système....

Et en mai 2009 la presse annonçait que le nombre de personnes tuées sur les routes au mois d'avril avait augmenté de 6,4% par rapport au mois d'avril 2008.

Toujours plus de radars – augmentation des sanctions sur les routes – de plus en plus de points enlevés sur le permis. N'en fait-on pas trop?

En lisant le Sud-ouest du dimanche 31/05/09 notre attention a été attirée par l'article : Vent de fronde contre le permis à points. En voici quelques extraits :

- ....en 2012 les stages payants ne parviendraient plus à recycler les naufragés du papier rose. En quelques années le mariage du permis à point et des radars a largement participé à la réduction de l'hécatombe sur les routes mais le système commence aujourd'hui à s'essouffler. Alors que le parc de radars croît, les gains en termes de vies sauvées sont de moins en moins importants et le phénomène a déjà été observé en Angleterre; pays pourtant souvent cité en exemple.

- ...la majorité des Français ne remettent pas en cause l'intérêt du permis à point mais la question de sa régulation est posée. Comment domestiquer cette machine administrative qui arrive à priver de permis des personnes qui n'ont jamais mis en danger la vie d'autrui? [Il faut bousculer le système ]car la réglementation fondée sur la philosophie de l'automaticité de la sanction ôte aux juges tout pouvoir d'appréciation. Les voix se font de plus en plus nombreuses (même chez des députés de l'UMP) pour ramener ces contentieux dans l'orbite judiciaire. Plusieurs députés voudraient faire voter une proposition de loi visant à supprimer les retraits de points pour les petits excès de vitesse. 120 députés sont actuellement pour une réforme du permis à point ( 3 points pour une absence de ceinture contre 1 point pour un dépassement de ligne blanche).

- ....Comme des centaines de milliers de personnes roulent sans permis, le trafic de points que ce soit sur le Net ou entre amis – prospère en toute impunité- et progressivement s'instaure une justice à deux vitesses. Les automobilistes les plus fortunés recourent à des grands cabinets d'avocats spécialisés dans la traque des vices de procédure; Avec la dernière mesure préconisée : la confiscation automatique des véhicules , les Automobile-Club demandent qu'on laisse aux juges le soin d'apprécier les situations au cas par cas . C'est, en effet, une mesure antisociale qui pénalisera les plus pauvres, les gens fortunés ayant les moyens d'acheter un autre véhicule.

Les erreurs maximales tolérées applicables aux radars fixes seront désormais de 3 km/h en dessous de 100km/h et et de 3% au-delà et de 7km/h et de 7% pour les radars mobiles.

L'association 40 millions d'automobilistes qui a révélé cet arrêté du juin 2009 a mis en garde les automobilistes sur ces nouvelles marges de tolérance et réclamé une uniformisation des procédures. La ligue contre la violence routière a regretté le manque de pédagogie sur un sujet qui touche tout le monde. Quant à la Prévention routière elle a recommandé aux automobilistes de bien respecter les vitesses limites , ce qui reste – pour elle – le meilleur moyen d'assurer leur sécurité.

Juillet 09 : la presse fait savoir que les radars flashent de moins en moins.

Le 30/07/09 Aujourd'hui faisait savoir qu'en 5 ans et malgré les cabines toujours plus nombreuses les radars automatiques avaient perdu de leur efficacité. Pour les six premiers mois de l'année 09 le nombre de voitures flashées pour excès de vitesse à Paris a considérablement baissé et sur le périphérique on parle d'une baisse de 54,95%. Fin 2008 on comptait une moyenne de 1 386 contraventions par radar automatique sur 4 mois, contre 1 613 en 2007. Les Français ont appris à lever le pied pour éviter de perdre des points et ils connaissent très bien les emplacements des cabines . Mais les vacances sont piégeuses car les voyages en voitures se font sur des routes inhabituelles. Par ailleurs il faut dire que pour éviter les flashes les conducteurs disposent de plus en plus d'alerteurs de radars ou de GPS qui les préviennent à l'approche d'une zone surveillée.

Dès 2011 les radars ''tronçon'' feront leur apparition en France. 500 nouveaux appareils pour 2010.

Après les cabines fixes,les embarqués, ceux des feux rouges et ceux des passages à niveau on aura en 2011 les radars ''tronçon'': radars capables de contrôler la vitesse moyenne d'un véhicule entre deux points séparés de quelques kilomètres. Celui qui avait été installé en 2003 sur l'autoroute A10 se complétait d'un panneau lumineux , implanté quelques centaines de mètres plus loin pour informer les conducteurs, sans les sanctionner , de leur vitesse au dessus de la vitesse maximale autorisée. Pour l'Association ''Victimes et citoyens'' ces radars permettront de ne pas limiter le contrôle des vitesses sur des points uniques , comme le font les radars aujourd'hui avec de moins en moins d'efficacité , puisque les automobilistes freinent à leur approche , pour accélérer ensuite. La bonne mesure efficace et rapide , serait plutôt de supprimer,dès maintenant, les panneaux qui préviennent de la présence des cabines radars.

Certains experts craignent des excès de vitesse de la part d'automobilistes qui, par exemple, obtiendront la moyenne de 110 (normale) en faisant des pointes de 140 accompagnées de 80....

500 appareils nouveaux en 2010 : en attendant 2011 , 500 radars s'ajouteront cette année aux 2 650 déjà en fonctionnement ( 1 650 fixes – 1 000 mobiles ) dont 320 seront des cabines fixes classiques et 200 contrôleront le franchissement des feux tricolores.. Aucun nouveau radar mobile ne sera confié aux gendarmes et policiers.

Radars ''tronçons'' et autres radars nouveaux seront installés en France de 2011 à 2012.

Des radars tronçons vont donc renforcer l'arsenal de la sécurité routière. Leur principe est simple : à l'aide de 2 caméras ,ces radars contrôlent la vitesse moyenne de circulation des véhicules entre 2 points sur un ou deux kilomètres .Il devrait y en avoir une centaine . Outre les radars tronçons , comme nous l'avons dit plus haut, 500 nouveaux radars fixes seront installés cette année le long des routes .Innovation : ils seront plus éloignés des panneaux d'avertissement. Des zones de contrôles fréquents seront signalés un ou deux kilomètres en amont et non plus 400 mètres comme jusqu'à présent. Les radars de nouvelle génération seront aussi plus fiables et pourront faire la différence entre un camion et une voiture. Ils seront capables de déterminer sur quelle file roule le véhicule en infraction.

Autre fléau pour la sécurité routière : l'alcool au volant. Les forces de l'ordre seront dotées de 1 800 nouveaux éthylomètres pour détecter le taux d'alcoolémie. L'objectif est clair : atteindre l'objectif des 3000 décès par an sur les routes contre près de 4 000 aujourd'hui .

Zones de contrôle plus difficiles à anticiper dès 2010.

Le 18/02/2010 le premier ministre a décidé – devant le nombre de tués sur les routes inchangé depuis 2009 – de changer l'arsenal des radars français et il a annoncé des zones de contrôle plus difficiles à anticiper. Ainsi les panneaux n'annonceront plus un radar fixe mais une zone plus vaste de ''contrôles radar fréquents''. Résultat : les automobilistes ne pourront donc plus accélérer dès qu'ils auront dépassé le radar . Disposition qui va entraîner l'installation de 800 radars fixes d'ici 2012.

Juillet 2010 : des nouveaux radars plus discrets.

200 nouveaux radars , mis en place à partir du mois d'août 2010 sur les routes, seront moins faciles à repérer, a dit la déléguée interministérielle à la Sécurité routière. 800 exemplaires seront installés d'ici à 2012 sur les routes qui comptent à ce jour 2 804 radars.

En 2011 on constate que le marché des avertisseurs se développe..

Les différents radars : cabines fixes – mobiles – radars aux feux rouges et aux passages à niveau – les radars-tronçons – les discriminants , sont ,dans la presse du 15 avril 2011(Aujoud'hui notamment), de plus en plus contestés et au dire de Rémy Josseaume juriste ,docteur en droit, et président de la commission juridique de l'association 40 millions d'automobilistes ''certains appareils sont dans l'illégalité''. Par ailleurs la multiplication des radars fait le malheur de nombreux automobilistes même si le radar le plus performant de France[200 000 flashes dans l'année] (sur l'autoroute A8 ,aux Adrets de l'Estérel) on a pu constater que les dépassements de vitesse étaient en majorité inférieurs à 20km/h au-dessus du seuil toléré. En revanche tous ces radars font le bonheur de certains commerçants : en effet si les détecteurs, qui captent les ondes émises par les radars sont interdits de vente en France , les avertisseurs restent, eux, légaux.

    Après les appareils classiques, qui signalent la présence d'appareils fixes en fonction de la position GPS du véhicule, vient la dernière génération celle des communautaires. Les utilisateurs peuvent ainsi signaler aux membres de leur réseau d'alerte la présence d'un radar fixe ou mobile via un réseau GSM. Fondé en 2005, Coyote System est le leader de ce marché, avec 900 000 abonnés. Ces derniers utilisent l'appareil Mini Coyote (199€ au début et 12€ par mois), mais aussi sa fonction gratuite pour smartphone, iCoyote.

11 Mai 2011 : interdiction des avertisseurs de radars.

À la suite des 40% de morts sur les routes en avril 2011 par rapport au début de l'année le gouvernement a pris , le 11 mai -voir plus loin le détail) de nouvelles mesures dont la suppression des avertisseurs de radars.

''..... Les radars fixes ne seront plus signalisés . Les avertisseurs de radars seront également interdits d'ici à 2012 (1500€ d'amende et 6 points de permis pour leur possession).''

Les industriels des avertisseurs de radars, les 2,5 millions d'utilisateurs prennent très mal cette décision et ils préparent une importante manifestation. On peut donc dire que rien n'est encore arrêté.

Les représentants des principaux fabricants d'avertisseurs de radars rencontreront le ministre de l'Intérieur le 27 mai 2011N.

Les représentants des principaux fabricants d'avertisseurs de radars – Coyote System- Wikango et Inforad - seront reçus le 27/05 par le ministre C.Guéant. L'un des 3 patrons des fabricants doit s'exprimer pour expliquer en détail le mode de fonctionnement des avertisseurs, leurs caractéristiques et leur utilité.

Les patrons des 3 firmes insisteront sur le fait que leurs boîtiers ne sont pas de simples avertisseurs de radars. Loic Ratier, président de l'association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d'aide à la conduite (Affac), mise sur l'argument ''sécurité''. ''Aujourd'hui vous avez un accident sur la route, vous êtes sur une route départementale, si personne n'est connecté ,la personne qui va arriver 2 minutes après cet accident va être surprise, explique-t-il. Or si les véhicules sont équipés de système d'alerte , la personne qui va arriver derrière sera prévenue et toutes les autres en suivant,de quoi éviter des suraccidents.

Les fabricants comptent sur leurs 6 millions d'utilisateurs mais aussi sur les députés UMP en première ligne sur la question des radars. Le député des Yvelines, Jacques Myard, révèle même que F.Fillon aurait déjà donné des garanties. Sur la question de la légalité des avertisseurs de radars, confie-t-il à Europe 1, le gouvernement a évolué. Le Premier ministre s'est engagé à ce qu'il n'y ait aucun projet de loi avant la conclusion de la mission d'information qui va étudier l'ensemble de ces phénomènes.

Tout cela va prendre du temps , puisque la mission d'information parlementaire ne verra le jour qu'au mois de juin. Elle aura trois à six mois pour rendre son rapport . Autant dire que la suppression des avertisseurs de radars n'est pas pour tout de suite.

Nouveau but pour les avertisseurs de radars.

Dans la presse du 28/05/2011 on peut lire: '' les avertisseurs de radars , que le gouvernement entend toujours interdire, vont être transformés en assistants d'aide à la conduite permettant de signaler les zones dangereuses, en vertu d'un accord conclu entre le ministère de Intérieur et les fabricants du secteur.

Avertisseur de radar : un fabricant riposte.

On apprenait par les médias du 17/01/12 qu'une société ( Navx) jugeait illégal le décret interdisant l'utilisation de ces appareils sur les routes : '' Nous contestons la notion de pouvoir interdire la transmission d'informations dans une société démocratique surtout lorsqu'il sagit d'informations absolument peu confidentielles puisque tout le monde peut voir les radars. On entre dans un domaine dangereux pour les droits de l'Homme, même si l'objectif est louable , argumente Me. Soffer, l'avocat de Navx qui rappelle que ces avertisseurs peuvent s'apparenter à un réseau social.

Le lendemain le Secrétaire d'Etat aux Transports , Thierry Mariani , parlait des radars sur Europe 1.

Invité d'Europe1 le Samedi 28 mai,,T.Mariani ,Secrétaire d'Etat aux Transports,est revenu sur la questions des radars :'' les Préfets les détermineront (les zones dangereuses qui seront signalées par les avertisseurs). Claude Guéant a demandé à ces Préfets d'engager le dialogue a-t-il souligné..D'après lui, on est arrivé ''à une solution après un dialogue entre les parlementaires, les automobilistes, les fabricants de matériel'' et tout le monde y trouve son compte et la sécurité routière, reste un impératif''.

Le dispositif de retrait du permis de conduire assoupli par le Conseil d'Etat.

Dans une décision du 13/03/09 le Conseil d'Etat a donné raison à un chauffeur de taxi dont le permis de conduire avait été invalidé en juillet 08 par le ministère de l'Intérieur, à la suite de 11 infractions au Code de la route qui avaient entraîné la suppression des 12 points de son permis.

Le Conseil d'Etat a estimé que l'invalidation de son permis aurait des conséquences sur son activité professionnelle et sa situation financière et que le maintien de la validité de son permis n'était pas inconciliable avec les exigences de la sécurité routière. Le chauffeur de taxi a donc retrouvé son permis et son solde de points reste nul, le temps que son affaire soit jugée par un juge administratif. De plus l'Etat devra verser 3000€ au chauffeur de taxi au titre des frais engagés. Jusqu'à cette décision le Conseil d'Etat privilégiait plutôt les enjeux de sécurité routière au détriment des intérêts professionnels et sociaux d'un automobiliste.

L'association '' 40 millions d'automobilistes ''assure avoir obtenu plus d'une vingtaine de décisions identiques qui font désormais jurisprudence et s'imposent aux juges administratifs. Elle est persuadé que, désormais, toutes les conditions sont réunies pour procéder à une réforme du permis à points.

Octobre 2010: alors que les sénateurs et députés UMP préparaient des mesures ''plus souple '' le président Sarkozy a fait savoir que l'assouplissement du permis à points serait marginal..

Selon une source parlementaire ,Nicolas Sarkozy a fait savoir le 30/09/10 qu'il ne voulait pas des aménagements décidés par les sénateurs et députés UMP craignant l'envoi d'un message laxiste sur la sécurité routière. Il a ainsi repoussé la possibilité de récupérer l'intégralité des 12 points du permis de conduire dans un délai de 2 ans ( contre trois actuellement).Le chef de l'Etat n'est pas également favorable à l'autorisation pour les automobilistes de réaliser un stage de récupération de points par an (contre un tous les 2 ans actuellement).

Seule mesure sur laquelle le Président semble prêt à accepter une modification, la restitution d'un point par an, qui ne se limitera plus seulement aux infractions entraînant le retrait d'un seul point mais concernera également les autres infractions (perte de 2 point, 3 points..) Les parlementaires UMP vont une fois de plus s'incliner devant le Prince. À quoi servent-ils donc?

À propos des propositions des parlementaires:

Réflexions du délégué général de 40 millions d'automobilistes,Laurent Hecquet. : - ''il faut donner de la modération à un système qui s'est emballé....Un des éléments de réussite d'une politique de sécurité routière est son acceptation sociale.''

Position de Mme Chantal Perrichon, présidente de la ligue contre la violence routière

'' avec ces mesures démagogiques et préélectorales, la courbe d'accidentalité ne s'inverse pas pour la première fois. L'objectif de moins de 3000 morts sur la route en 2012 sera impossible à tenir''

Début Janvier 08 le Secrétaire d'Etat aux transports prévoit une autre évaluation des conducteurs.

Pas tout à fait satisfait des 2 points en moins des morts sur les routes en 2007 et inquiet à cause de la progression du nombre d'accidents (1,3%) et des blessés (2,4%), le Secrétaire aux Transports,D.Bussereau, pense à une nouvelle réforme des permis de conduire à la fois sur la formation et sur les épreuves d'examen. Il pense qu'il faut réfléchir à une évaluation tout au long de la vie d'automobiliste : - visites médicales pour les automobilistes âgés après un accident ou en cas d'infraction – généralisation des éthylotests dans les discothèques et les stations-services et dans les voitures elles-mêmes (+26% de décès imputables à l'alcool en 2007!).En mars 2008 un rapport sur une réforme de l'examen du permis- jugé trop cher et trop long, -réalisé par un inspecteur du Conseil général des Ponts et Chaussées sera présenté au Secrétaire d'Etat.

Morts sur les routes des moins de 25 ans dans le monde: des chiffres, communiqués par l'OMS, qui font peur.

En avril 2007 l'OMS ( Organisation mondiale de la Santé ) que 40 jeunes de moins de 25 ans mouraient toutes les heures sur les routes dans le monde, soit 1 toutes les 90 secondes et : 40x24x365=350 400 morts/an !)

On comprend alors que l'OMS dise que l'insécurité routière est devenue un fléau sanitaire mondial.

Mai 2007 on dépasse , à nouveau, les 5000 morts sur les routes.

Le 09 mai 2007 les services de la Sécurité routière faisaient savoir qu'il y avait eu 8,1% de plus de morts sur les routes en avril 2007,comparativement à avril 2006. Le chiffre référence de 5000 morts avait été à nouveau dépassé. Ce triste record serait dû en partie aux conditions atmosphériques et à la période préprésidentielle qui laissait à penser que certains PV pourraient être supprimés par l'amnistie du nouveau président alors que les 2 principaux candidats s'y étaient montrés opposés durant leur campagne.

Ces nouveaux chiffres inquiètent tous les observateurs et démontrent bien que toutes les technologies aussi sophistiquées fussent-elles ne suffisent pas à agir contre certains comportements humains inacceptables.

En 2007 pour les 15/24 ans, les routes – en raison de l'alcool - sont la première cause de mortalité.

En présentant, le 30/10/07, sa prochaine Campagne contre l'alcool au volant– menée avec la Fédération française des sociétés d'assurances sur les radios et Internet (www.rentreenvie.fr)jusqu'au17 novembre, la Prévention routière a indiqué que 28% des tués sur les routes étaient des jeunes de 15/24 ans alors qu'ils ne représentent que 13% de la population.

Certes les chiffres disent bien que le nombre des morts sur les routes diminue mais hélas celui des 15/24 ans inquiète de plus en plus les responsables de la Sécurité routière. La consommation nationale d'alcool diminue mais elle augmente de façon excessive dans cette tranche d'âge au cours de soirées où le développement du binge drinking ( se soûler très rapidement) venu des USA et du nord de l'Europe alarme la Prévention routière. Et pourtant des pratiques vertueuses commencent à se développer : beaucoup de jeunes disent qu'il y en a toujours un qui ne boit pas pour conduire ou qu'ils repartent en taxi...Des experts soulignent la grande permissivité française à l'égard des manifestations d'ivresse autorise ces passages à l'acte dangereux.

Prévoir des cars de ramassage à la sortie des boîtes n'est pas une politique sérieuse de prévention.

Des chiffres : → 20% des tués sur les routes ont le permis depuis moins de 2 ans

1037 tués chez les 18/24ans en 2006

40% des accidents mortels ont lieu en retour de soirée et 56% de nuit.

34,5% des accidents mortels ont pour origine l'alcool

68% des jeunes interrogés ont bu de l'alcool leur dernière soirée, dont 44% plus de 3 verres

91% disent être plus prudents par peur de l'accident et 63% par crainte du gendarme (contrôle d'alcoolémie).

Mai 2007:un moyen plus sûr et plus souple pour dépister l'alcool et les drogues.

Les gendarmes des escadrons départementaux de sécurité routière (EDSR) ont, depuis janvier 2007, verbalisé des milliers de conducteurs qui affichaient une alcoolémie positive au volant et (ou) qui conduisaient sous l'empire de produits stupéfiants. Les gros taux et les nombreuses récidives montrent bien, hélas, que l'automobiliste n'est toujours pas réceptif à la sanction judiciaire qui est pourtant importante. On constate aussi la banalisation de plus en plus courante de l'utilisation de cannabis suivie de la prise du volant et – ce qui devient très inquiétant - le cumul de l'alcool et des produits stupéfiants qui entraînent perte de réflexe, réduction du champ visuel ...

En attendant les dépistages salivaires le cadre légal - pour dépister les produits stupéfiants – prescrit un test urinaire qui doit se faire en présence d'un médecin et doit être doublé en cas de réaction positive au cannabis, aux opiacés, à la cocaïne ou aux amphétamines. Intervention qui exigeait de se rendre à l'hôpital, ce qui provoquait une importante perte de temps. C'est pourquoi ,désormais , les effectifs de l'EDSR seront assistés d'un camion médicalisé (avec un personnel habilité à procéder au test urinaire et à la prise de sang) qui se rendra d'un point de contrôle à un autre. Ainsi il y aura un gain de temps et de moyens pour les gendarmes. En cas de test positif suivra une rétention immédiate et sur place du permis de conduire et le contrevenant n'aura plus besoin d'être escorté à l'hôpital.

Campagne d'expérimentation des tests salivaires de dépistage des drogues au volant.

La ministre de l'Intérieur , Michèle Alliot -Marie, a lancé le 18/06/07 au bord d'une route du Val d'Oise, la campagne d'expérimentation des tests salivaires , dispositif qui sera expérimenté durant l'été 2007 sur les automobilistes volontaires , préalablement confondus par le test urinaire utilisé actuellement par les forces de l'ordre. Ces tests doivent permettre de détecter une éventuelle consommation de cannabis, de cocaïne, d'amphétamines, d'ecstasy ou d'opiacés.

Le gouvernement met sur le marché un éthylotest peu onéreux.

Le 17/11/07 les médias faisaient savoir que le gouvernement allait promouvoir l'évaluation par les automobilistes de leur taux d'alcool avec une campagne (radio, télévision...) : www.soufflez-vous-saurez.fr . Avec une vingtaine de partenaires le gouvernement veut commercialiser des éthylotests chimiques à un euro en général et beaucoup plus cher un éthylotest électronique autour de 100€. Plus d'un million d'éthylotests chimiques seront en vente dans la grande distribution, en pharmacie, dans les bureaux de tabac....

75% des français sont prêts à tester leur taux d'alcool avant de prendre leur véhicule et le ministre d'Etat aux Transports a rappelé que le gouvernement voulait des éthylotests en série dans les voitures. Quant à l'éthylotest antidémarrage la question devrait être abordée lors du prochain Comité Interministériel de sécurité routière (CISR).Il a précisé que le gouvernement y pensait pour les cars scolaires et pour les récidivistes mais que les décisions n'avaient pas encore été validées par le premier ministre,Fr.Fillon.

Pas tellement fiables ces éthylotests boostés par une importante pub.

Le Figaro du 21/12/07 consacre un article – page 37 – à la fiabilité douteuse de l'éthylotest chimique dont la campagne (soufflez, vous saurez),à coups de spots télévisés dramatiques, a été lancée fin décembre sur plusieurs chaînes. de télévision. Il est bon d'avertir les conducteurs qu'un dernier petit verre peut faire franchir le seuil fatidique contraventionnel de 0,5g d'alcool par litre de sang qui risque de faire perdre d'un seul coup la moitié des points du permis .

La sécurité routière précise que 26% des décès sur la route auraient pu être évités si les conducteurs avaient respecté le seuil légal. Dans certaines régions comme la Bretagne l'alcool demeure ,et de loin, le premier des fléaux causant des accidents de la route (et les multirécidivistes alcooliques sont toujours nombreux), provoquant des suicides et des violences au sein des familles. Gendarmes, policiers et juges plaident alors pour un suivi social renforcé de cette population de grands alcooliques mais ce travail de fond n'est guère spectaculaire comme sait l'être la dernière campagne pour l'éthylotest chimique.La campagne est spectaculaire mis il y a problème d'après l'avocat J.B.Iosca qui fait partie du petit monde des maîtres spécialistes du Code de la route.

Ce dernier a déclaré: alors qu'il est présenté au public comme un outil sûr et précis , le ballon est un moyen de contrôle si grossier qu'il suscite des vices de procédure le rendant juridiquement inopérant. Ce ballon souffre de plusieurs tares : il ne supporte pas la cigarette...un fumeur, même un fumeur passif, verra le test faussé si ses poumons sont imprégnés de nicotine. Il pourra, de bonne foi,se croire négatif au moment de prendre le volant alors qu'il est – en réalité – au-delà du seuil autorisé.le ballon n'accepte pas non plus les grandes amplitudes de température : il n'est plus efficace au dessous de -10°C et à plus de 40°C...d'où des problèmes dans l'est l'hiver et à Nice en été comme dans la plupart des voitures fermées dehors l'été.Le verdict est erroné aussi quand il est stocké dans un environnement chaud et baigné de lumière .Par ailleurs le corps médical qui estime que le pic d'alcoolémie n'intervient qu'après une heure, conteste le temps d'attente préconisé ( 15 minutes) .

Plusieurs fois donc le conducteur pourra être abusé de bonne foi. Est-il concevable que le gouvernement se rende ainsi coupable d'une conduite en état alcoolique? renchérit l'avocat Me Iosca. La nouvelle campagne routière raisonne juste mais elle fait fausse route en préconisant un moyen de contrôle douteux et techniquement dépassé. La solution existe avec l'éthylomètre électronique homologué -d'une parfaite fiabilité - qu'utilisent les forces de police . Certes il est cher (100€) mais son utilisation massive baisserait le prix .On peut aussi envisager d'en mutualiser l'usage dans les restaurants et les débits de boissons

Des experts pensent aussi qu'on devrait réfléchir à une politique routière plus différenciée et plus élaborée. Placer des radars mobiles aux endroits très dangereux et non plus sur des lignes droites dégagées de tout obstacle

Février 2008: nouvelles mesures contre l'alcool au volant et 500 nouveaux radars par an..

Pour passer au-dessous de la barre des 3000 morts en 2012, le 13/02/08 le gouvernement a annoncé un large éventail de mesures contre l'alcool au volant, devenu, avant la vitesse, la principale cause de mortalité sur les routes.

Les mesures décidées lors d'un comité interministériel sur la sécurité routière :

- la plus spectaculaire: confiscation du véhicule de tout automobiliste conduisant sous l'emprise de l'alcool et déjà condamné pour ce délit. La même sanction sera appliquée aux conducteurs sans permis ou en état de récidive de grande vitesse (plus de 50km/h au dessus de la vitesse limite)ou sous l'emprise de stupéfiants.

- un éthylotest antidémarrage sera également imposé aux automobilistes arrêtés avec un taux excessif d'alcool et déjà condamnés pour ce même fait, a indiqué lors d'un point de presse M.Fillon entouré des ministres de l'Écologie,de l'Intérieur, de la Santé et du Secrétaire d'État aux transports. Le coût d'un tel dispositif est évalué entre 1000 et 2000€.

- le même système équipera d'ici la rentrée 2009 tous les bus scolaires. Cette mesure est à l'étude pour tous les autres autocars.

- des éthylotests électroniques seront installés à la sortie des discothèques (sans préciser qui en aura la charge).

- la vente d'alcool sera interdite dans les stations-service .

- une augmentation significative du nombre de radars sur les routes : on atteindra 500 nouveaux radars chaque année pour arriver à 4500 en 2012.(50% des radars fixes flasheront par l'arrière pour permettre de sanctionner les motards.)

- une nouvelle infraction sera créée pour sanctionner le trafic de points de permis de conduire, une pratique qui tend à s'étendre, que ce soit par la cession par des proches ou la vente pure et simple.

- en cas d'homicide involontaire, il y aura confiscation automatique du permis pour une durée limitée dans l'attente d'une décision préfectorale.

- pour la sécurité des cyclistes le port d'un gilet fluorescent sera obligatoire la nuit en dehors des agglomérations.

- chaque voiture devra avoir à son bord un gilet fluorescent et un triangle de signalisation.

- le permis de conduire sera démocratisé car il est trop coûteux et trop long à à obtenir pour beaucoup. La réforme déjà annoncée, donnera lieu à un CISR spécifique à la mi-2008.

- le premier ministre a annoncé que l'utilisation d'une télé ou d'une console de jeux au volant serait sévèrement sanctionnée. (mesure visant principalement des routiers).

Il faut rappeler qu'on dépasse très vite le taux d'alcool autorisé : 0,5 gramme d'alcool par litre de sang.

Morts, blessés , sur les routes en Mars 2016.02 /05/2016M

La tendance est de plus en plus préoccupante : avec 257 morts , soit une hausse de 14,2%, l'augmentation du nombre de tués , entamée depuis plus de 2 ans, se perpétue et suscite l'inquiétude des associations de sécurité routière. En 2014 la mortalité routière est repartie à la hausse pour la première fois en douze ans (3 384 morts,+ 3,5% par rapport à 2013). En 2015 cette tendance s'est poursuivie avec 3 464 tués (+2,4% par rapport à 2014), plaçant la France sur deux années consécutives de hausse, une première depuis 35 ans. Et sur les trois premiers mois de l'année 2016, le nombre de morts sur les routes est toujours en augmentation, de 3,3% par rapport au premier trimestre 2015 (749 morts , 24 tués supplémentaires.)

Face à ces chiffres , les associations de sécurité routière s'interrogent. ''L'augmentation semble même s'accentuer:sur 12 mois glissants , on est à 3% de hausse alors que l'année 2015 était à 2,4% '' remarque la déléguée générale de l'association Prévention routière, Anne Lavaud. ''ce qui est inquiétant c'est qu'on devrait être en train d'amorcer une baisse et que tous les indicateurs sont en hausse. Ce n'est pas possible '' souligne Pierre Chasseray,de l'association 40 millions d'automobilistes . Le nombre d'accidents corporels (4 378,+4,1%) le nombre de personnes blessées (5 487+5,4%) et le nombre de personnes hospitalisées (1 910 , +5,3%) ont en effet tous progressé en mars. Il a été demandé aux préfets d'accentuer les contrôles routiers et de solliciter la mobilisation des maires pour que les polices municipales viennent renforcer l'action des forces de l'ordre, a rappelé hier la Sécurité routière. L'objectif du gouvernement reste de passer sous le seuil des 2 000 morts en 2020.

À l'automne 08 l'interdiction de la vente d'alcool aux moins de 18 ans serait intégrée au projet de loi sur les soins.

Après une concertation avec les professionnels (menée par la Mildt : Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) sur les moyens de lutter contre l'alcoolisation excessive des jeunes, un consensus s'est fait jour parmi les professionnels concernés sur la nécessité d'augmenter de 16 à 18 ans le seuil d'interdiction de la vente d'alcool aux mineurs. (Le Monde du 23/05/08).

Quelques chiffres : chez les moins de 17ans, les ivresses sont en hausse : 26 % des ados ont été ivres au moins 3 fois en 2005 (le binge drinking qui consiste à être saoul le plus vite possible se développe

rapidement en France) contre 20% en 2003 et 09% d'entre eux contre 6,4 en 2003 l'ont été au moins 10 fois.

Les mesures de protection des mineurs face à l'alcool, instaurées en 1914, interdisent la vente d'alcool (dans les débits de boissons, les commerces et les lieux publics)aux moins de 16 ans mais cette interdiction n'est pas respectée – il est courant de voir des 14/15ans acheter des quantités d'alcool à bas prix dans les supermarchés. De 16 à 18 ans les mineurs peuvent se voir vendre des boissons alcooliques du 2ièmè groupe (vins, bières, cidres...)

L'extension de l'interdiction de vente d'alcool à tous les mineurs est désormais acceptée par une majorité de professionnels du secteur alcoolier et approuvée par la ministre de la santé qui pourrait l'introduire dans le projet de loi sur l'organisation des soins qui sera débattu à l'automne.

Ce ne sera pas facile de rendre effective cette mesure : demande des papiers d'identité par les caissières? Faut-il habiliter des vigiles aux contrôles d'identité? Il faudra donner des moyens de contrôle car pour la Mildt l'interdiction n'aura de sens que si elle est vraiment appliquée.

autres mesures à l'étude: (rien n'est encore acté)

suppression des Happy hours : un verre offert pour un acheté,. Les Happy hours (de 18 à 20h) sont l'occasion pour 4 personnes , par exemple,de se détendre en ne payant que 2 verres.

suppression des open bars : mise à disposition gratuite d'alcool et vente d'alcools forts à la bouteille dans les discothèques.

augmentation de la taxation des boissons alcoolisées.

étude de l'interdiction de la consommation d'alcool sur la voie publique.

réflexions du psychiatre alcoologue Philippe Batel qui a déclaré : l'arsenal répressif ne servira à rien si on ne s'interroge pas sur les causes de l'alcoolisation excessive des jeunes ....Il faut mettre autant d'énergie dans des actions de prévention sinon il y aura des contre-effets:les jeunes continueront à s'alcooliser.

L'alcool et les discothèques et les boîtes de nuit.

Il est de plus en plus fréquent de lire dans la presse du dimanche ou du Lundi qu'après une soirée particulièrement arrosée en discothèque ou en boîte de nuit, des jeunes sont morts en voiture sur le chemin du retour.C'est vraisemblablement la raison majeure pour laquelle de nombreux exploitants de discothèques dans une dizaine de départements ont signé – avec les Préfets et les syndicats représentant la profession - une charte de bonnes pratiques des professionnels de la nuit.

En signant ce texte les gérants s'engagent à respecter dix mesures .Parmi elles , le respect des lois et des règlements , les horaires de fermeture, la lutte contre les nuisances sonores et les discriminations ou la participation active à la prévention face aux conduites à risque liées la consommation d'alcool et de stupéfiants. Dans chaque secteur du département un référent dans la police nationale ou dans la gendarmerie sera nommé pour travailler avec les professionnels de la nuit. Des formations seront notamment proposées aux personnels des discothèques .Des éthylomètres seront mis à disposition dans les établissements .''L'Etat facilitera le dépôt de plaintes en cas de problèmes et les dossiers pour la vidéoprotection dont l'efficacité n'a jamais été démentie en cas d'investigations ''indique le Préfet.Certes rien n'est encore gagné car les discothèques sont des lieux de convergence de problèmes de la société qui ne sont pas faciles à résoudre.

Interdiction de ventes d'alcool aux mineurs.

Pour lutter contre l'alcoolisme des jeunes ( et le binge drinking particulièrement), la ministre de la santé a présenté le 16/07/08 un spot (on danse,on flirte, on s'amuse comme jamais , sauf que la soirée vire au drame... s'affiche alors le slogan : '' boire trop procure des sensations trop extrêmes'' slogan diffusé à la TV et dans les salles de cinéma.

D'après une étude menée dans tous les hôpitaux du territoire le nombre de comas éthyliques a connu une augmentation de 50% entre 2002 et 2007 chez les moins de 15ans et les hospitalisations pour des hépatites alcooliques et pancréatites aiguës liées à l'alcool chez les moins de 30 ans ont doublé. C'est, aux dires des experts, la conséquence du binge drinking au bout de quelques années. Les médecins approuvent la décision de la ministre de la Santé d' interdire l'alcool aux mineurs et ils souhaitent une prévention et une information en milieu scolaire, information qui est déjà prévue dans les textes depuis des années. Quant aux modalités d'application d'une telle loi, certains s' interrogent ...(d'après Aujourd'hui du 17/07/08).

Propos, regards, réflexions sur le comportement des 15/26 ans face à l'alcool le soir à la plage et durant les fiestas locales dans le Sud-Ouest....et ailleurs.

Sur les plages du Sud-ouest le soir, la nuit et durant les fêtes locales (fiestas) dans beaucoup de villages et de villes comme Mont de Marsan, Bayonne, Dax l'alcool tient une place capitale chez les nombreux festayressurtout des jeunes de 15/26 ans (on en compte plus de 400 000 dans chacune des 2 villes landaises et plus d'un million à Bayonne– qui pendant 5 à 6 jours (et autant de nuits) s'adonnent à la boisson quasiment sans limites.

Cette jeunesse locale (y compris les filles qui sont au fil des années de plus en plus nombreuses)mais renforcée par les '' étrangers '' qui - fin juillet-mi août - font le circuit des fêtes qui s'échelonnent dans le temps, ne vient pas (ou très peu) pour les corridas, les courses landaises , les courses hippiques ou autres spectacles, elle vient surtout pour discuter et boire (se bourrer, s'exploser, se déchirer, se défoncer, faire l'orgie...)→ en plein air (sur le goudron parfois ou auprès de groupes musicaux éventuellement ) après avoir extrait du coffre de leur voiture bouteilles en plastique (les mix ont été préparés auparavant : whisky-Coca, Ricard, vodka-fruits rouges ) , cubis, glacières, gourdes.... sans oublier les pétards dans les bodegas autorisées ,qui font leur recette de l'année et tout simplement → au coeur de la fête - au milieu des sonos assourdissantes - où s'affichent en gros chiffres - sur les buvettes démontables - les prix des consommations : sangria 10€ le litre, whisky, vodka, gin, tequila à 2,50 €, ti-punch 55 degrés à 4 euros, mojito à 3,5 €....→dans les bars bondés où se boivent moult pintes de bière, cocktails, shooters (mini-doses d'alcool souvent offertes ). La cuite, la biture, la beurrée, la torchée deviennent quasiment une sorte de trophée, de succès qui font rire et qu'on rend inoubliables par des photos que l'on publie le plus vite possible sur Internet.

La bodega sans alcool ( Bar du curé à Bayonne) présente des sodas à prix réduits (0,50 €), et de l'eau de source gratuite. Elle n'a pas grand succès : 1400 personnes sur les centaines de mille qui fréquentent la fête!

Déjà habitués aux bacchanales durant l'année scolaire où le Binge drinking fait fureur partout, ces jeunes cherchent durant ces fêtes ou sur les plages à faire quelque chose de génial, de giga, de méga top. Avec l'alcool ils trouvent le moyen d'aller au-delà d'eux-mêmes et comme ils se croient indestructibles ils ne pensent pas aux risques qu'ils encourent. Les mairies avaient pris la décision de raccompagner en bus les fêtards chez eux mais ces navettes ont été jugées comme incitatrices à la consommation d'alcool...Et des risques existent :

Catherine Belot, médecin de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, a bien mis en garde les parents dans le Sud-ouest du 22/07/08 en déclarant : '' plus on est jeune et plus on est sensible à l'alcool. Des doses faibles sont déjà une prise de risques qui peut conduire à des rapports sexuels non protégés , par exemple et chez les moins de 15 ans les comas éthyliques ont augmenté de 50%. La biture express pour se défoncer, fait courir le risque de la dépendance qui est de plus en réelle chez les moins de 30 ans. ....Un très jeune consommateur peut se retrouver en coma éthylique avec 2 ou 2,5 g d'alcool.

Il est incontestable que l'alcool , drogue licite et substance psychoactive, intéresse jeunes ,adultes et personnes âgées des deux sexes. Ce grand fléau fait l'objet d'articles quotidiens ou d'infos télévisuelles dans la quasi totalité des régions françaises., des villages et des villes. Il est la cause majeure de maladies, d'accidents, de viols, de crimes, de scènes de ménages, de dégradations, d'incivilités... Il est courant de voir que dans des villes des personnes décident de finir leur nuit dans certains lieux agréables après avoir fait la fête ailleurs et ils abandonnent ce lieu au petit matin dans un état déplorable sous l'effet de l'alcool : mobilier urbain saboté, bouteilles vides , verre brisé, déchets divers, poches en plastique mais aussi vomi et urine : un spectacle affligeant. Les dégâts de l'alcool sont exponentiels.

Mars 2012: expérience de l'ivresse chez les jeunes.

Plus d'un tiers des élèves de 3e a déjà fait l'expérience de l'ivresse et l'immense majorité a bu au moins une fois : bien avant la cigarette et les joints , l'alcool est la ''drogue'' la plus répandue chez les pré-adolescents. Les données préliminaires du volet français d'une vaste enquête nationale confirment '' la précocité et la prédominance de l'alcool '' parmi les produits psychoactifs'' chez les plus jeunes, rapporte l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) . Dans cette enquête réalisée en 2010 auprès de 11 368 élèves français âgés de 11 à 15 ans, issus de 347 établissements, 34% des élèves de 3e déclarent avoir fait l'expérience au moins une fois de l'ivresse. En 4e ils sont 17,2% et en 6e - 6,8% . Ces chiffres sont relativement stables , voire en légère baisse, par rapport à une précédente étude du même genre réalisée en 2006.

Morts sur les routes:baisse en août 2007 mais hausse en mars 08 et baisse sérieuse en avril et nouvelle hausse en octobre

Par rapport au même mois de 2006 le nombre de tués sur les routes a baissé de 10,5% (376 morts contre 420)en août 2007.Telle a été l'annonce , le 10/09/07, de J.L. Borloo, ministre de l'Ecologie chargé de la sécurité routière.

en mars 2008 les services de la Sécurité routière ont fait savoir qu'il y avait eu 7,5% de plus de morts sur les routes. Les causes : vitesse excessive – prise d'alcool – et plusieurs conducteurs sans permis...

en avril 2008 les services de la Sécurité routière ont annoncé un mois excellent : avec -19% de tués et -30% de blessés. Les bons chiffres d'avril ont été présentés à l'occasion du lancement d'un plan de sensibilisation aux drames de la route. Chaque jour en France , en moyenne en 2007, on recensait 13 morts et 300 blessés.

● → → le pont de la Pentecôte 2008 a été très meurtrier sur les routes : 21 morts et 400 blessés. Décidément sur les routes on ne peut pas arrêter le massacre et le ministre a estimé qu'il fallait aller encore plus loin dans les mesures de sécurité d'où...(sous/chap suivant).

■ → augmentation de 16,8% du nombre de tués sur les routes en octobre 2008 par rapport à octobre 2007 et pourtant toujours plus de radars (et ce n'est pas fini) plus lucratifs que protecteurs!!

3,3% de tués en moins sur les routes en Mai 2009.

Le nombre de morts dans des accidents de circulation routière a été de 386 en Mai 09, soit une baisse de 3,3% par rapport à Mai 08 a annoncé le 10 juin l'Observatoire national interministériel de sécurité routière. Le nombre de blessés a diminué de 1,5% (7 907 contre 8025 en 2009).

Le nombre de tués sur les routes en Juin 09 augmente de 33%!!et de 5,6% au mois d'aôut et de 17,7% en septembre.

408 personnes ont péri dans les accidents de la route en juin 2009, un chiffre en hausse de 33,3% par rapport à juin 2008, a annoncé le 09/07/09, la Sécurité routière qui appelle à la vigilance au moment des grands départs en vacances.Après un mois de juillet encourageant, le nombre de personnes tuées sur les routes en août 09 en raison d'une série d'accidents très graves et d'une augmentation importante du trafic a augmenté de 5;6%. Le nombre de tués sur les routes a bondi en septembre 09 de 17,7% par rapport à septembre 2008.393 morts contre 334.

Juillet 2010 davantage de morts sur les routes.

Avec les grandes vagues de départs en vacances, le nombre de tués a augmenté de 13,1%.

441 personnes ont été tuées sur les routes françaises en juillet 2010 soit 52 décès de plus qu'en 2009. Le mois de juin avait connu une baisse de la mortalité sur les routes. ; En juillet 2010 le nombre de blessés a baissé de 7% celui du nombre d'hospitalisations de 26,3%, celui d'accidents corporels de 5%. Les accidents ont donc été moins nombreux mais plus meurtriers.

L'année 2010 a vu le nombre de morts sur les routes se situer au dessous de la barre des 4000 soit 3994. C'est en progrès.

En plus des éthylotests individuels on trouvera aussi des bornes éthylotests .

Le 11mai 08, après les nombreux morts sur les routes du week-end, le ministre J.L. Borloo a annoncé la mise en place au 1er janvier 2009, de bornes éthylotests obligatoires dans tous les débits de boissons qui ouvrent jusqu'à deux heures de matin, en gros. Les associations de victimes de la route ont salué la proposition du ministre tout en faisant remarquer qu'il ne peut s'agir que d'un premier pas tant la puissance du lobby de l'alcool est importante en France. Le syndicat de l'hôtellerie et l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie acceptent l'idée des bornes éthylotests mais, après le coup porté par l'interdiction de la cigarette, ils s'inquiètent sur le coût de cette mesure (entre 2500 et 3500 euros)surtout pour les petits établissements. Il faut, en effet, compter sur quelque 45 000 cafés, bars de nuit et discothèques.

Ils veulent aussi une réflexion de fond quant à la responsabilité des débitants de boisson qui risquent des amendes de 750 €, de la prison et la fermeture de leur établissement.

On trouve des gérants de boissons sceptiques qui disent qu'avec l'éthylotest le client peut prendre conscience de son état mais que ça ne l'empêchera pas pour autant de prendre le volant. D'autres pensent que cet appareil permettra à des bandes de copains éméchés de faire une compétition pour savoir qui sera le plus ivre de tous et on en trouve qui disent que les jeunes ne viennent pas chez eux pour être fliqués. Le président du syndicat national des discothèques et des lieux de loisirs se demande si cette mesure n'est pas ,au mieux, un effet d'annonce, au pire un coup d'épée dans l'eau. Pour lui l'éthylotest n'est dissuasif que s'il y a coercition mais un patron de bar peut-il forcer un client à souffler dedans? (in Libération du 13/05/08)

Les autocars affectés au transport d'enfants équipés d'éthylotests antidémarrage.

À partir de la rentrée 2009 tous les autocars affectés au transport d'enfants seront équipés d'éthylotests.

antidémarrage. C'est l'annonce faite le 21/05/09 par Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports. Ainsi, la moindre alcoolémie empêchera le car de démarrer. La France sera le premier pays européen à généraliser ces éthylotests.

À la rentrée 2011,mise à disposition d'éthylotests dans les discothèques ou les bars de nuit..

Dès la rentrée 2011,les discothèques et les bars de nuit mettront gratuitement des éthylotests (chimiques ou électroniques) à la disposition de leurs clients. Leur présence sera obligatoire mais leur usage restera facultatif. Cette mesure ne s'appliquera qu'aux lieux ouverts entre 2 heures et 7 heures. Les cafés et débits de boisson s classiques ne sont donc pas concernés.

Un décret du stipule que des éthylotests anti-démarrage pourront être imposés aux auteurs de conduite en état d'ivresse.

Les éthylotests anti-démarrage entrent progressivement en vigueur en France. Leur objectif : lutter contre la récidive de l'alcool au volant . Jusqu'ici, ce système était obligatoire depuis 2010 dans les autocars neufs réservés au transport des enfants. Mais selon le décret d'application paru mercredi 07/09/11 les éthylotests anti-démarrage (EAD) pourront désormais être imposés aux auteurs de conduite en état d'ivresse pour une durée maximale de 15 ans. Si des personnes contournent l'EAD elles risquent une amende de 1500 €. Pour ce qui est de l'installation de l'EAD , àla chargede l'automobiliste ,elle revient en moyenne à 1000€

Des pays expérimentent ce système depuis plusieurs années et sont satisfaits des résultats . C'est ainsi qu'au Québec 60 000 personnes ont participé au programme depuis 1997 et la récidive a baissé de 80% pour ceux condamnés pour la première fois et de 74% pour les récidivistes. Mais les experts ont remarqué qu'une fois l'appareil retiré les chiffres dégringolaient....

Ethylotest obligatoire dans tout véhicule terrestre à moteur (sauf les cyclomoteurs ne dépassant pas 50 cm3) à partir du .

Les 46 millions d'automobilistes français devront obligatoirement avoir un éthylotest dans leur voiture à partir du 1er juillet 2012 et le défaut de possession d'un tel équipement sera sanctionné à partir du 01/11/2012 par une amende de 17€.(décret du 28/02/2012)

Tout conducteur d'un véhicule terrestre à moteur, à l'exclusion d'un cyclomoteur (ne dépassant pas 50 cm3 et 45 km/h) doit justifier de la possession d'un éthylotest, non usagé, disponible immédiatement indique un décret publié au journal officiel. La justice devrait bientôt pouvoir imposer à des conducteurs récidivistes de conduite en état d'ivresse l'installation d'éthylotests anti-démarrage

Pour l'ancien ministre des transports, Dominique Bussereau, la mesure est bonne mais le conflit d'intérêt qu'elle entraîne est regrettable . En effet on sait que l'un des salariés de cette entreprise est curieusement le président de l'Itest , l'association à l'origine du décret arraché au gouvernement Fillon....

Réflexions en 2014 de Chantal Perrichon, présidente de la ligue contre les violences routières.

Quelle est la place des poids lourds dans les violences routières. ?....'' les conducteurs de poids lourds ne sont certes pas parfaits mais il y a dans toutes les professions des gens qui ne respectent pas les règles.Ce qui fait la gravité de ces accidents c'est la masse des véhicules .Cela fait davantage de dégâts. Mais la responsabilité des chauffeurs dans les accidents mortels est deux fois moindre que pour les autres conducteurs. Et si l'on regarde l'alcoolémie au volant dans les accidents mortels, le pourcentage de conducteurs poids lourds est de 1%''.

Que pensez-vous d'un chauffeur de camion sous l'emprise de drogues ?.....''c'est hallucinant ! . Pour certains chauffeurs la cocaïne permet de surestimer les capacités physiques. Il y a aussi les chauffeurs qui boivent, ceux qui téléphonent ou ont un ordinateur et une imprimante de bord, confondant leur cabine avec un bureau. S'il faut bannir les comportements à risque, il ne faut pas stigmatiser ces professionnels.

Selon vous , quel début de solution peut-on apporter pour prévenir les drames? ''Il faut rester très exigeant. Le Code de la route reste le code du travail pour eux. Mais les conducteurs de poids lourds ne sont pas surhumains. Si on veut éviter qu'ils contournent la règle, il faut veiller à ce que les conditions de travail soient acceptables !

Les Français de plus en plus mauvais conducteurs.

D'après le Monde du 10/04/08 le comportement des Français sur les routes se dégrade régulièrement et pourtant ils disent avoir pleinement conscience de ces dangers. En effet le quatrième baromètre d'Axa prévention consacré au comportement des Français au volant (800 personnes de 18 à 39 ans sondées par TNS Sofres) est particulièrement éloquent : les conducteurs avouent ne pas suivre à la lettre le code de la route pour ce qui est du téléphone portable au volant, de l'alcool, des feux orange, de la vitesse... et 20 à 30% de ces conducteurs n'hésitent pas à enfreindre le règlement. Est-ce le French paradox?

À cause du nombre de tués sur les routes en augmentation en décembre 2009 , le ministre des transports veut faire preuve d'une sévérité accrue.

Le ministre des Transports D.Bussereau , après les mauvais chiffres de décembre 09 : 4400 morts sur les routes en 2009 contre 4274 en 2008 , a annoncé dans les médias qu'un Comité interministériel se tiendrait avant la fin de l'année pour définir les modalités d'action en vue de faire baisser le nombre de morts sur les routes. C'est en effet la première fois que, depuis 2002, la courbe reparte à la hausse. D'après le ministre une attention particulière sera portée sur les deux-roues, en raison de la forte hausse des accidents mortels à moto et scooter : 71 tués pour le seul mois d'octobre 09.On peut d'ores et déjà prévoir le contrôle technique de tous ces engins..

Pour les services de la sécurité routière on note un certain relâchement dans les comportements des automobilistes en général. En plus d'une nouvelle campagne de communication on peut s'attendre à des mesures plus contraignantes notamment au niveau : - des technologies à bord des véhicules comme les GPS qui auraient tendance à diminuer la vigilance des conducteurs – intensification des contrôles et multiplication des opérations coups de poing – on demandera vraisemblablement aux constructeurs de prévoir l'intégration en série d'un système de dépistage de l'alcoolémie sur les véhicules....

Baisse historique du nombre de tués sur les routes en Février 2010.

Le mois de Février 2010 a été le moins meurtrier depuis très longtemps : 255 personnes tuées sur les routes ,soit une chute de 15% par rapport à février 2009 et les accidents corporels ont diminué de 13,2%. Certes les mesures de sécurité en vigueur ont leur place dans cette embellie mais il ne faut pas oublier pour autant que la météo hivernale, les intempéries ont nettement diminué le trafic et ralenti les vitesses de ceux qui roulaient malgré le mauvais temps.

Moins de 4000 morts sur les routes en 2010.Ce succès n'est pas dû qu'aux mesures sécuritaires.

Pour le ministre de l'Intérieur ce succès est celui des mesures sécuritaires qu'il a prises.: radars, éthylomètres... Certes c'est vrai mais en partie seulement. En effet depuis plusieurs années on a pu constater que les voitures sont plus sûres: freinage – carrosserie -éclairage...les routes sont mieux entretenues...les ronds-points se sont multipliés....les endroits dangereux ont été sécurisés....les services de secours comme ceux des pompiers sont devenus très compétents et plus rapides à venir secourir les accidentés.

Janvier 2011 : 22% de morts en plus sur les routes par rapport à janvier 2010.Mesures prises.

Le 10 février 2011, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a confirmé une série de mesures, principalement répressives :

les radars en première ligne : installation confirmée de 1000 radars supplémentaires d'ici 2012.- - 100 radars ''tronçons'' capables de relever la vitesse moyenne entre deux points éloignés de plusieurs kilomètres. - déploiement de 90 radars discriminants : faisant, par exemple la différence entre un poids lourd et une voiture. - radars à certains feux rouges et d'autres à certains passages à niveaux.

l'alcool sous surveillance : promis en décembre 2010 , 1800 éthylomètres embarqués équipent désormais des véhicules de police et de gendarmerie pour lutter contre l'alcool au volant.

des PV électroniques généralisés. D'ici à 2012 les forces de l'ordre seront équipées de 24 000 terminaux qui éditeront des amendes directement gérées comme les PV de radars automatiques.

une formation plus adaptée : le renforcement de la formation des automobilistes à tous les âges de la vie est la dernière mesure prise par le ministre qui souhaite que les futurs conducteurs soient sensibilisés au lycée et que la formation au permis ne se limite plus à un seul examen passé à l'auto-école.

Mars 2011 : augmentation inquiétante des infractions les plus graves.

Alcool et drogue au volant, grands excès de vitesse, conduite sans permis : le retour des mauvaises habitudes des automobilistes français semble se confirmer avec l'annonce le 16/03/11 par l'Observatoire de la délinquance d'une flambée des infractions routières les plus graves depuis début 2011. Chiffre le plus frappant, le nombres des excès de vitesse constatés en janvier et février a bondi de +55,75% par rapport aus deux premiers mois de 2010.

Sur la même période , les conduites soue l'emprise de l'alcool et/ou de produits stupéfiants ont augmenté de 16,42%. Concernant la conduite sans permis , l'augmentation est de 19,16% . Cette très nette dégradation intervient juste après un assouplissement des règles du permis à points, définitivement adopté par la Parlement début février . La réforme avait été dénoncée avec virulence par les associations de victimes et de sécurité routière qui jugent désormais impossible d 'atteindre l'objectif, fixé par N.Sarkozy, de passer d'ici à 2012 sous la barre des 3000 morts par an sur la route.

Hausse de 40% de la mortalité routière en avril 2011.

C'est une véritable hécatombe ! Une forte hausse (20%) de la mortalité routière a été enregistrée au mois d'avril 2011, avec 355 tués par rapport au mois d'avril 2010, 296 tués. Depuis le début de l'année 2011 le nombre de tués a augmenté de 40%!! Augmentation due particulièrement à une série d'accidents graves et au relâchement préoccupant des comportements des conducteurs.

Le nombre des blessés a un peu baissé : 7295 contre 7335.

À cause de ce massacre sur les routes le gouvernement a pris, le , de nouvelles mesures .

Le comité interministériel s'est réuni le 11 mai 2011 pour renforcer l'arsenal répressif . Le gouvernement a donc décidé (mais plusieurs propositions devront passer au Parlement)de frapper davantage les excès de vitesse de plus de 50km/h dès la première infraction (3750€ d'amende et peine de prison possible).

Les radars fixes ne seront plus signalisés . ● Les avertisseurs de radars seront également interdits d'ici à 2012 (1500€ d'amende et 6 points de permis pour leur possession). ● La lutte contre l'alcool au volant sera encore plus sévère : tout dépassement du taux de 0,8g/l sera sanctionné par le retrait de 8 points!● 3 points en moins pour l'usage du téléphone portable au volant. L'interdiction sera étendue aux appareils à écran dans le champ de vision du conducteur autre que l'aide à la conduite et à la navigation(GPS); l'amende prévue est de 1500 € et 2 points de permis. ● Pour les deux-roues : le non-respect des interdictions de circuler sur les bandes d'arrêt d'urgence sera également sanctionné (3 points). La plus importante mesure concerne la prévention : ceux qui reprennent l'usage d'une moto après 5 ans d'interruption devront suivre une formation. L'expérimentation menée dans 80 lycées sera étendue à la rentrée 2011.

Forte baisse du nombre de tués sur les routes en Février 2012.

Un record ''historique''. (C'est le même qualificatif que les médias avaient employé déjà en Février 2010 – voir plus haut dans ce chapitre page 32.)

Les chiffres de la sécurité routière en février 2012 font état d'une baisse du nombre de tués del'ordre de 25% par rapport à la même période l'an dernier, ce qui correspond à la plus faible mortalité mensuelle jamais enregistrée depuis l'immédiat après-guerre. En février 2012,, 201 personnes sont décédées sur les routes de France contre 269 en février 2011, ce qui correspond à 68 vies épargnées.

La sécuité routière attribue ce progrès à l'amélioration de la sécurité et des comportements sur les routes amorcée en juillet dernier. Il faut dire aussi que les gens ont roulé moins vite et en moins grand nombre ce mois-là à cause du prix excessif de l'essence et du gazoil.

Un avocat démonte les dernières propositions faites par le gouvernement en matière de sécurité routière.

Maître Éric de Caumont ,avocat spécialisé dans la défense des automobilistes , souhaite que le gouvernement laisse les automobilistes tranquilles. Il démonte juridiquement deux des pistes principales et rappelle que le parlement doit valider ces mesures pour qu'elles puissent être appliquées.

L'alcool au volant : conduire avec un taux de 0,8g/l entraînerait le retrait de 8 points de permis. Aucun effet sur les jeunes permis qui ne disposent que de 6 points. Dans l'esprit du gouvernement conduire après avoir bu 3 verres est donc plus grave qu'un délit de fuite, qu'un refus d'obtempérer ou qu'un accident mortel, qui ne coûtent ,eux, que 6 points. Je ne comprends pas la logique a déclaré le juriste. Cette mesure, pour l'avocat, ne risque pas de changer le comportement des automobilistes. ''la personne qui roule bourrée s'en fout de perdre deux points de plus ou de moins , puisqu'elle risuqe 3 ans de suspension ou d'annulation du permis, 4500 euros d'amende et 2 ans de prison.''

Avec les radars (6 à 800 millions d'euros par an ) : les panneaux indiquant la présence de radars fixes seraient supprimés et les cartes d'implantation des radars ne seraient plus rendues publiques. L'avocat a accusé le gouvernement de vouloir se faire de l'argent sur le dos des automobilistes. ''l'État tombe le masque....On nous avait vendu les radars en disant ''ce n'est pas de la répression , c'est pour votre sécurité...mais les radars rapportent à l'État 6 à 800 millions d'euros de bénéfices par an.

Pour ce qui est de l'interdiction des avertisseurs de radars, l'avocat estime qu'elle n'est pas juridiquement tenable. ''Il y a l'Europe , il y a la libre communication'' argue-t-il . Je vois un radar je vous téléphone, je vous dis attention il y a un radar, on va me couper la main pour ça? Soyons sérieux, s'est-il exclamé sur Europe1. Par ailleurs , même si la mesure entrait en vigueur ''ça ne changerait pas grand-chose , avance l'avocat '' tous les GPS ont la base des radars, avec laquelle vous savez où est le radar bien avant le panneau.

Fin mai 2011 : à propos des radars, incohérence,plein délire, cacophonie du gouvernement.

Le ministre de l'Intérieur Guéant avait annoncé le démontage des panneaux signalant la présence de radars automatiques mais à la suite d'une opposition de quatre-vingt députés UMP constituant un véritable fronde le démontage des panneaux (36 avaient déjà été démontés) était suspendu jusqu'à une concertation locale.

M.Claude Guéant sur France2 le mardi 24 mai a déclaré qu'il ne s'agissait pas d'un changement de cap du gouvernement...'' je confirme,a-t-il dit , que les panneaux qui signalent la présence des radars fixes seront bien enlevés simplement quand il a été décidé de mettre en place en même temps des radars pédagogiques qui signalent à l'automobiliste la vitesse à laquelle il roule''. L'un des députés frondeurs , Philippe Meunier ,sur Europe1 a approuvé '' quand on aura un panneau pédagogique , on lèvera le pied parce qu'on ne saura pas s'il y a un radar fixe derrière ou pas''...

Le 25 mai la fronde de députés UMP était satisfaite d'avoir fait plier le gouvernement et le premier ministre F.Fillon ressortait affaibli et un proche de J.F.Copé disait '' c'est F.Fillon qui s'est pris une claque''.

25 mai au soir, la fronde pensait avoir gagné un bras de fer avec l'Etat mais non F.Fillon, cité par F.Baroin,a confirmé la suppression des panneaux avertisseurs de radars. Les députés UMP , qui pensaient que le gouvernement avait enfin pris acte de leur grogne, sont tombés des nues. Pour eux le gouvernement a fait preuve d'une totale incohérence et ils ont hué les propos de Baroin qui disait que les élus UMP avaient fait une erreur d'interprétation. L'un d'entre déclarait sur twitter'' ça va finir par un printemps des députés si le gouvernement continue à nous prendre pour des cons....on nous dit un jour qu'on enlève les panneaux d'information. On nous dit ensuite que l'on suspend et que l'on remplace les panneaux par des radars pédagogiques....c'est une cacophonie.

Même discours chez les Centristes. Pour ce qui est de Martine Le Pen le gouvernement est en plein délire! De leur côté les associations de victimes d'accidents critiquent également la cacophonie gouvernementale mais pas pour les mêmes raisons. Sur son blog, Claude Got,expert en santé publique, estime que les sursauts du gouvernement sont préjudiciables à la sécurité routière en elle-même.

Radars -F.Fillon : ''c'est terminé!''.

Le 27mai 2011,F.Fillon a reconnu le cafouillage gouvernemental sur le démontage des panneaux signalant des radars fixes. Le gouvernement fait face à une fronde de députés UMP,opposés à ce projet.''il y a eu des problèmes de réglage'' a reconnu sur le ton de la confidence, inhabituel pour lui, dans les jardins de Matignon, le Premier ministre, un brin triomphant tout de même'': ''mais ça y est, c'est terminé .Maintenant, les radars ne seront plus signalés systématiquement''.

Le 27 mai 2011 aussi on apprenait que les représentants des principaux fabricants d'avertisseurs de radars allaient rencontrer le ministre de l'Intérieur.

Pour ce qui est des radars, le gouvernement opte, finalement , en Juin 2011, pour une formule préventive.

Face à l'insistance des parlementaires à un an des législatives, le gouvernement qui avait d'abord envisagé de supprimer les panneaux signalant les radars fixes , a finalement décidé de les précéder systématiquement d'un radar pédagogique. L'Intérieur veut en mettre en place 2 200 d'ici à fin 2011 et 4200 pour fin 2012.

Chaque panneau signalant la présence d'un radar fixe devra être immédiatement remplacé par un radar pédagogique (qui signale la vitesse sans sanctionner) après son démontage. Et chaque installation de nouveau radar fixe devra être concomitante à celle d'un radar pédagogique en amont dans une zone entre plusieurs centaines de mètres et plusieurs kilomètres selon le ministère de l'Intérieur.

Moins de morts sur les routes en Mai 2011.

En mai 2011, bonne nouvelle : le nombre de morts sur les routes a reculé de 5,7% avec 317 tués. Entre autres explications à cette embellie sur les routes, le beau temps. Mais aussi l'absence de ponts cette année qui jettent d'ordinaire en mai des centaines de milliers d'automobilistes sur les routes. Mais le pont de la Pentecôte n'est pas encore passé.....

Rappelons qu'au total, depuis le début de l'année, le nombre de morts sur les routes reste mauvais (+8,5%), un bilan notamment plombé par un mois d'avril catastrophique.

Les radars pédagogiques : la parole à Marc Ledig, administrateur de l'association française de prévention des comportements sur la route.

La mise en place d'un millier de nouveaux radars pédagogiques sur les routes, annoncée par le ministre de l'Intérieur, sera sans incidence sur le taux de mortalité sur les routes a estimé lundi sur Europe1 Marc Ledig. ''Ces radars ne sont pas sanctionnants, on peut considérer que ceux qui s'estiment un peu au-dessus de lois sur les routes, continueront à passer à la même vitesse qu'avant'' a jugé Marc Ledig, dont l'association milité pour l'instauration d'un contrôle des conducteurs tous les 5 ans.

Août 2011: où il est encore question des radars pédagogiques – nombre et coût.

Le délégué interministériel à la Sécurité routière, le préfet Jean-Luc Nevache , a indiuqé le 04/08/11 sur RMC qu'à ce jour ''une centaine de radars pédagogiqu

Le coût moyen d'un radar pédagogique , ces 4 000 appareils indiquant la vitesse sans sanctionner qui remplaceront les panneaux annonçant la présence de radars fixes,''est évalué à 10 000 €, a déclaré le 08/08/11 dans le Figaro le ministre de l'Intérieur Claude Guéant''. À ce jour 80 radars pédagogiques sont installés dans 47 départements. 200 autres seront installés pour fin septembre 2011. Le nouveau marché permettra d'installer à terme 4000 radars pédagogiques. '' Le coût d'installetion d'un de ces radars va dépendre des conditions d'implantation mais le coût moyen est évalué à 10 000 €, précise Claude Guénat, soit un total d'environ 40 millions pour installer les 4000 appareils . Le financement des radars pédagogiques sera assuré par le produit des amendes . Le coût unitaire du démontage d'un panneau, de sa destruction selon les normes en vigueur ( avec retraitement des matériaux) et de la remise en état du site initial est difficile à évaluer mais le coût global pourrait s'élever à 4,5 millions d'euros , ajoute-t-il.

Le bug de certains radars pédagogiques ,depuis juillet 2011,sème la pagaille et le doute surtout sur les autoroutes .

Les 2 radars pédagogiques installés au début de l'été sur l'A31, près de Metz, dans une zone de circulation à 3 voies limitée à 90km/h ne sont pas au point. Au passage des véhicules ils clignotent sans cesse , affichant des vitesses que l'automobiliste ne peut pas lire. Fréquemment atteints de saturation , les appareils annoncent des vitesses fantaisistes, comme des machines folles. Ils sont incapables de mesurer les vitesses lors d'un fort trafic .

L'échec est total. En effet depuis l'installation de ces équipements le nombre des excès de vitesse enregistré par les radars automatiques installés à proximité a augmenté. Il est passé pour l'un d'eux de 230 à 450 flaxhs parj our. D'après J.L. Névache, délégué interministériel à la sécurité routière, des personnes se sont plaintes mais aucune n'a été sanctionnée. Quant aux autoroutes il dit que cela nécessite une technologie beaucoup plus compliquée , avec un engin pour chaque voie. Mais sur les axes rapides, l'avenir est plutôt aux radars tronçons qui mesurent la vitesse moyenne entre deux points

Octobre 2012 : les radars n'ont jamais autant flashé !

13,81 millions de messages d'infractions contre 12,9 millions en 2011 soit 14% de contraventions en plus de janvier à août 2012 : le coupable le radar pédagogique. Une gande partie des automobilistes n'ont pas encore réalisé que les radars pédagogiques précédaient parfois des radars qui sanctionnent.

En plus des radars sur les routes les PV électroniques sont en pleine explosion dans les villes.

Avec l'arrivée du PV électronique les agents municipaux verbalisent en un tournemain. C'est ainsi qu'à Bordeaux ,par exemple, le nombre des PV a grimpé de 50% en un an ( 335 000 en 2012 contre 220 000 en 2011). Cette progression tient au fait que la procédure électronique est plus rapide. Les agents pianotent sur leur boitier le numéro de la plaque d'immatriculation visée et l'information est aussitôt transmise au centre de traitement des amendes ,situé à Rennes.

Il faut savoir cependant que ce ne sont pas les villes qui encaissent le produit des amendes mais l'Etat qui en reverse une partie aux communautés urbaines . Les villes qui mobilisent des agents et du matériel perçoivent, pour leur part, l'argent des horodateurs .

La consommation d'alcool recule dans les entreprises.

Le Monde du 20 novembre 07 publie une enquête sur le recul de l'alcool dans les entreprises. Voici quelques réflexions livrées à notre lecture :

→ la peur des poursuites judiciaires en cas d'accidents du travail pousse les entreprises à mener des actions de prévention .Les structures d'accompagnement voient affluer un nombre croissant de demandes ...Le risque addictif a de plus en plus été intégré aux risques professionnels et en cas de problème l'employeur doit être en mesure de démontrer au juge qu'il a mis en place des dispositifs pour faire face à la consommation d'alcool...



→ il y a quelques années le vendredi après-midi il ne se passait rien dans les entreprises, on fêtait la fin de la semaine .Tout était prétexte à venir avec une bouteille : une naissance, une nouvelle voiture et dans les chaînes de fabrication les chefs d'atelier acceptaient que les ouvriers aient à portée de main un frigo pour s'assurer une paix sociale et une productivité satisfaisante . Ces pratiques ont quasiment disparu...L'évolution des pratiques professionnelles a pu faire fléchir les consommations et les jeunes générations ne sont plus fidèles à la tradition .L'alcool n'est plus un fort marquant identitaire et il n'est plus politiquement correct...Exit la fontaine à bière, la vente de whisky et les bars clandestins .....

→ il ne faut pas dire cependant que l'alcool est démodé : certes la consommation a baissé mais elle demeure une réelle problématique pour les entreprises puisque 5 à 8% des salariés seraient en situation de dépendance. Le tabou de l'alcool en entreprise est en train de tomber a déclaré J.F.Vallette directeur d'Aides Alcool qui a ajouté : ce n'est pas l'alcool qui est important c'est la santé au travail .Il faut s'intéresser aux conditions de travail : de la qualité des sièges à le gestion des conflits.S i l'alcool sert à lutter contre le stress alors il faut chercher comment apporter du bien-être autrement aux salariés.

Mais si la consommation d'alcool diminue dans l'entreprise celle du cannabis progresse et constitue un facteur d'inquiétude croissant chez les médecins du travail à l'égard des jeunes salariés. Certainement histoire de génération. Pour se donner une identité d'adulte – dit J.F.Valette- auparavant on buvait son verre comme les autres , désormais c'est du côté du cannabis qu'il faut rechercher cette pression culturelle. Fumer un joint avec las autres salariés devient un rite de passage et d'intégration à un corps.

Les Français restent en 2008 les premiers consommateurs d'alcool en Europe.

Les chiffres de l'INCA montrent que malgré une baisse globale de la consommation d'alcool depuis plusieurs années, les Français sont toujours les premiers consommateurs d'alcool en Europe. On reproche aux pouvoirs publics de s'être montrés timorés : il avait été prévu, sur chaque bouteille, de mettre en place un avertissement de type – ''l'excès d'alcool peut faciliter la survenue de cancers '' assorti d'un numéro d'appel pour informer les consommateurs. Cette mesure a été abandonnée au profit d'une autre , privilégiant l'information des femmes enceintes sur les méfaits de la consommation de l'alcool sur la santé du foetus.

Toujours en matière de prévention, la France reste timide pour tout ce qui touche aux habitudes alimentaires, de même qu'en matière de cancers environnementaux.

Rendue publique le 16/10/09, une étude sur l'alcoolisation des jeunes de 16 à 21 ans commandée par l'Etat a été menée par un sociologue sous l'égide de l'Inserm (Marie Choquet directrice).

D'après Aujourd'hui du 19/10/09 on lit des conclusions quelque peu inattendues: ''Les jeunes français ingurgitent beaucoup d'alcool, certes, mais sur la durée. Le but étant de se maintenir en état d'ivresse le plus longtemps possible, pour profiter de la fête jusqu'au bout de la nuit, plutôt que de s'écrouler et de tout rater''. Dans cet article la directrice de recherches à l'Inserm - Marie Choquet - déclare que les jeunes français ne boivent pas de la même manière que les Anglais. Ils consomment beaucoup mais de manière plus étalée. Il y a la spécificité hexagonale : ils mangent, dansent , discutent...Des activités qui font qu'on ne stocke pas l'alcool de la même façon que si l'on descend une bouteille affalé sur un canapé. D'après elle 5% seulement des 16/25ans s'adonnent au binge drinking. La majorité des jeunes qui ont témoigné pour l'enquête (en ville comme dans les villages ) ne se reconnaissent pas dans la biture express. Ils ne se sentent pas alcooliques, pas même susceptibles d'abimer leur santé en buvant ainsi toutes les semaines. Ils se retrouvent pour faire la fête, ce qui n'est pas possible sans alcool.

''Ils ne veulent pas qu'on en fasse un drame résume Brigitte Cadéac,responsable du Fil santé jeunes (www.filsantejeunes.com) de l'Ecole des parents. Mais ça interpelle , précisément parce que c'est banalisé. Il y a toujours un danger à trop boire.''

Revenons sur le ''binge drinking'' pratiqué au XVIième siècle.

Bringe drinking : beuverie effrénée – mode de consommation excessif de grandes quantités d'alcool

en très peu de temps. Au XVIième siécle , l' ''escolier'' François Villon pratiquait déjà l'alcool-défonce une ou deux fois par semaine. Il faut bien que jeunesse se passe et ne croyons pas qu'il s'agit d'un phénomène nouveau .Le binge drinking a toujours existé ; les jeunes d'aujourd'hui vont devenir responsables en vieillissant. (Extrait de ''Crus et cuites , Histoire du buveur de l'historien Didier Nourrisson – édit.Perrin).

Les jeunes et l'alcool en 2013 : deux études prouvent que les jeunes découvrent l'alcool de plus en plus tôt avant la cigarette. L'alcool est la substance psychoactive la plus précocement expérimentée.

L'INVS( l'Institut national de veille sanitaire)sur deux études – une pour les lycéens – la seconde pour les collégiens , résume clairement la situation : les premières consommations d'alcool et les premières ivresses ont lieu durant les années de collège et ne font que s'intensifier par la suite. Sept collégiens sur dix et plus de neuf lycéens sur dix ont déjà goûté à l'alcool. Un collégien sur 10 et 3 lycéens sur 5 ont déjà été ivres. Bref , résume le rapport de l'INVS ''l'alcool est la substance psychoactive la plus précocement expérimentée a l'adolescence ''.Il passe nettement en tête , devant la cigarette et même la fumette.

Et la situation empire '' de 1992 à 2004,note l'INVS, le pourcentage de jeunes déclarant avoir été ivres plus d'une fois est passé de 18% à 26%. .. en 2011, 91% des ados de 15-16 ans déclarent avoir consommé de l'alcool, 6% des filles et 10% des garçons déclarent boire au moins une fois par semaine , 27% connaissent des ivresses régulières.

Pour le docteur Isabelle Weinberg-Ricard ( médecin addictologue à l'hôpital d'Avignon) l'alcool entraîne une vulnérabilité à l'addiction chez le jeune.Elle insiste sur les risques énormes de l'alcool sur le cerveau des adolescents;. ''leur cerveau est encore en cours d'évolution . L'alcool est une molécule neurologique extrêmement dangereuse , qui atteint le système nerveux . Une exposition aiguë , violente et régulière laissera des traces au niveau cérébral . Tous ceux qui boivent à l'adolescence ne deviendront pas alcooliques , mais la dépendance peut s'installer assez vite sur un mal-être ou une prédisposition génétique..Avec son cortège de symptômes : irritibilité, tremblements, insomnie, troubles de la mémoire qui auront des répercussions sur la scolarité . On note chez les jeunes des dégâts de l'alcoolisation chronique qu'on observait chez des sujets beaucoup plus âgés auparavant.

Les boissons les plus appréciées des jeunes : À partir de la quatrième et jusqu'au début du lycée, c'est le temps des premix, ces mélanges prêts à l'avance d'une boisson alcoolisée et d'un soda – whisky/cola – vodka/cola – rhum/cola. Puis vient le temps des alcools forts , précédés , suivis ou accompagnés par l'absoption de bières fortes et nombreuses .

Plus on avance en scolarité – y compris chez les filles - plus le nombre de jeunes concernés par l'alcool augmente : 59% des sixièmes – 83% des troisièmes – 93% des terminales . Toutes les classes sociales sont concernées, même si, concède une des études ''les plus vulnérables sont les garçons issus de l'enseignement technique ou professionnel et les jeunes des milieux défavorisés''. Reste que les effets sont toujours les mêmes : accidents de la route, comas éthyliques , agressions, viols, vandalisme et incivilités. Le cerveau des ados , assure l'INVS , est particulièrement vulnérable à l'alcool. Plus son usage s'installe tardivement dans la vie , moins il est probable que la dépendance et les problèmes de santé suviennent à l'âge adulte.

Propos de Xavier Pommereau , pédo-psychiatre, directeur du pôle aquitain de l'adolescent : '' je suis frappé par trois éléments : l'âge de plus en plus bas auquel ils boivent. C'est moins de 15 ans , quelquefois plus près de 10 que de 15.-Les quantités astronomiques d'alcool qu'ils avalent.: récemment nous avons accueilli un jeune de 13 ans qui avait bu une bouteille de vodka entière.

En 5 ans , le nombre de transferts aux urgences pour alcoolisation massive aiguë a doublé dans les hôpitaux français ,avec des taux d'alcoolémie record jusque-là inconnu à cet âge (3 à 4 grammes). ■ le fait que les filles boivent autant , et des alcools aussi forts que les garçons.

....''.Ces jeunes sont des enfants du zapping . Ils veulent ressentir des effets de déconnexion aussi rapidement que lorsqu'ils quittent une application informatique . En fait ils veulent quitter rapidement la situation ''prise de tête ''pour le mode fiesta où on se lâche. Or l' ivresse autorise l'oubli, c'est-à-dire surtout le non-respect de certains codes, au sein d'un groupe d'amis où chacun se sent suffisamment entouré pour se permettre divers excès.

....''.le fait qu'ils boivent des quantités importantes d'alcool sans se cacher doit être interprété comme une sorte d'appel à l'aide.Et je considère que ceux qui se mettent régulièrement en danger ont une attitude suicidaire.D'ailleurs 80% des jeunes suicidants admis dans mon service ont des antécédents récents dits ''festifs'' poussés à l'extrême.

... '' Que faire? - Leur parler . Surtout ne pas banaliser. Se parler entre parents. Et mettre en place une vraie répression de l'ivresse. Il faut aussi que policiers et urgentistes travaillent la main dans la main.

2010 Ce sont les deux roues classiques et les vélos électriques qui pousseront les automobilistes à abandonner les centres villes.

De plus en plus de villes mettent en place des bornes de locations de vélos qui sont particulièrement appréciés des habitants et depuis quelque temps des grandes agglomérations comme Clermont-Ferrand, Le Mans, Rouen, Saint-Étienne et dernièrement Montpellier et Monaco proposent des vélos électriques en location longue durée à leurs habitants. La principauté a même étendu son système d'abonnement en bornes libre-service. 1000 € au Mans, 1200 € à Rouen c'est le prix d'achat de chacun de ces vélos électriques munis de batteries .

On peut dire sans risque de se tromper que très vite les deux roues classiques et les vélos électriques vont faire la loi dans les villes au détriment des voitures....

En avril 2010 on apprend des ''urgentistes ''qu'il y a 23 fois plus de risques d'être tué ou grièvement blessé à moto, scooter qu'en voiture.

En 2008 on constate une évidence : la folie des deux roues déferle depuis quelques années en France. On en compte désormais 2,6 millions. Les deux-roues motorisés ne représentent que 1,6% du trafic mais sont impliqués dans un accident mortel sur quatre.

Les urgentistes déclarent que les deux-roues paient un très lourd tribut aux blessures graves : fractures de la hanche, de la clavicule , jambes cassées ou entorses des poignets dans les cas les plus bénins mais aussi traumatismes crâniens , voire tétraplégies.....près de 30 000 conducteurs de deux-roues ont été blessés sur la route en 2009. Une autre constatation : de plus en plus d'accidents graves de deux-roues en milieu urbain, ce qui entraîne une augmentation sensible des interventions des équipes médicales du Samu de Paris.

Statistiques alarmantes :- en 2009, 888 conducteurs de deux-roues sont décédés, soit 24%de l'ensemble des tués alors qu'ils ne représentent que 1,6% du trafic.- de plus en plus de blessés : sur 29 848 blessés il y a 16 414 conducteurs de moto et scooter de plus de 50 cm3et 13 434 conducteurs de mobylette de scooter . Fait inquiétant le nombre de blessés ne cesse de progresser, ce qui s'explique en partie par la hausse du nombre d'usagers.- les 24/25ans , les plus exposés. : 39% des décès en 2009.Les 18/24 ans 31% des tués et les 45/64ans (25%).- Sept heures de formation pour arrêter l'hémorragie. Depuis le 01/01/11,un stage de sept heures est obligatoire pour les titulaires d'un permis de conduire automobile (B)qui veulent acquérir un scooter de 50 à 125cm3.Formation qui doit être dispensée dans une école de conduite ou une association agréée; Elle consiste en deux heures de théorie (sur les causes d'accidents les plus fréquents et les équipements protecteurs) , deux heures de pratique hors circulation (manoeuvres de freinage ,techniques de virage) puis trois heures de pratique à deux-roues. Entre 300€ et 400€. À l'issue , un certificat est remis au conducteur. Tout contrevenant s'expose à une amende de 135 €.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, veut une politique forte contre les conducteurs de deux-roues dangereux. . Il a prévu d'avantage d'amendes pour les deux-roues qui remontent les files du périphérique. Il veut aussi faire agrandir les plaques d'immatriculation des 2 roues pour qu'elles soient plus faciles à flasher. Le collectif des motards dénonce cette vague de répression tous azimuts contre les deux-roues; (Extraits d'Aujourd'hui du 09/04/2011).

La Sécurité routière lance, fin mai 2012, une campagne qui vise surtout les motards.

La Sécirité routière lance une grande campagne nationale d'une durée de six mois pour sensibiliser les motards aux dangers de la route. En 2011, ils sont en effet 772 à avoir perdu la vie. Alors qu'ils ne représentent qu'environ 1,5% du trafic , les motards constituent près d'un cinquième des tués sur la route et ils ont 6 accidents sur 10 en rase campagne.

Dans cette campagne un moniteur de moto-école met en garde ses élèves contre le scénario typique du piège: une route de campagne en ligne droite , par beau temps , sans une seule voiture en vue. Ce n'est pas parce qu'il fait beau qu'il n'y a pas de danger . C'est là qu'il y a le plus d'accidents parce qu'on est un peu plus en mode détente , on se relâche un peu au niveau du regard , de la recherche des difficultés. Le chargé de mission à la sécurité routière chez les motards estime que le problème vient également des automobilistes . Selon lui'' les motards sont prudents ''. ''le problème c'est que beaucoup d'automobilistes sont distraits, ne font pas attention, téléphonent, changent de voie sans penser qu'il y a un motard à côté d'eux, qui ne sont pas assez sensibilisés à la coexistence avec des motos dans l'environnement''.

À l'inverse des automobilistes le nombre de motards tués est nettement plus élevé le jour que la nuit avec 67,9% des tuéspour 75,4% des accidents. La mortalité a augmenté chez les motards par rapport à la baisse de mortalité en voiture. C'est vrai qu'en voiture on est de plus en plus protégé,alors qu'en moto on reste de plus en plus vulnérable.

Décembre 2012 : le délégué interministériel à la Sécurité routière parle d'une tolérance zéro pour les conducteurs de 18/24 ans. Cette position ne fait pas consensus.

Tout le monde s'accorde pour dire qu'il y a trop de jeunes conducteurs qui meurent sur les routes ( 25% des tués soit 1000 décès de jeunes par an ). Le principal responsable, pour tous, c'est l'alcool et les discothèques sont aussi montrées du doigt . Une alcoolémie supérieure à 1,5 g par litre de sang est relevée dans un cas sur deux, un taux supérieur à 2 grammesdans un cas sur 3. Près de 164 000 infractions routières liées à la consommation d'alcool ont été constatées en 2011. Mais faut-il pour autant exiger zéro alcool au volant pour les 18/24ans?

La présidente de la Ligue contre la violence routière -Chantal Perrichon - , opposée à cette mesure parle dans le Sud-Ouest (S.W)du 26/12/2012 :

(S.W) ''Pour quelle raison êtes-vous contre l'interdiction totale de l'alcool au volant pour les jeunes ?

Chantal Perrichon (CP) – ''c'est un sujet qui revient de façon régulière .Il ne faut pas oublier que l'alcool est la première cause de mort sur la route pour nos jeunes. En 2004, un Conseil national de sécurité routière a discuté , ainsi qu'en 2006. À aucun moment une nouvelle décision n'a été prise. Pourquoi? Il ne faut pas prendre les Français en otage et encore moins les jeunes. On doit rester raisonnable sur ce sujet.Avec le premis probatoire, à la première chope de bière les jeunes le perdraient. Entre un taux de 0,2 et 0,49, quelles sont les populations concernées? Il ne s'agit que d'une très faible part des 18/24 ans. Si l'on entre dans cette logique, il faut que tout le monde soit à zéro.

(S.W ) - N'y a-t-il pas une surmortalité des jeunes sur la route avec l'alcool?

(CP) - '' On en est à 30% d'accidents mortels liés à l'alcool, de façon générale. Toutes les générations sont concernées. Mais 80% des accidents mortels concernent des alcoolémies égales ou supérieures à 1,2g.

Il faudrait donc veiller à la stricte application de la loi Evin et du taux à 0,5 sur les routes avant de prendre de nouvelles mesures. De la même façon , que l'on interdise la publicité pour l'alcool sur Internet . Et que les sanctions soient réellement appliquées partout en France pour des alcoolémies délictuelles. Il sera ensuite possible, mais plus tard , de se pencher sur une éventuelle mesure d'interdiction totale de l'alcool au volant.

Notre association ne prône pas une idéologie. Nous avons comme objectif de réduire la violence routière. Nous nous appuyons pour cela sur des experts , des données, des statistiques. Il ne s'agit pas de faire comme tous les conducteurs qui pensent savoir quelle est la bonne solution. Le bon sens conduirait à penser qu'il faut interdire l'alcool complètement, mais la réalité est différente. ''

(S.W) – Que proposez-vous pour faire appliquer la loi actuelle?



(CP) '' Eh bien! davantage de contrôles d'alcoolémie. Chacun peut constater qu'il en existe très peu. Je n'ai jamais été contrôlée. Mais il faut aussi que ces contrôles soient mieux ciblés et enfin que les sanctions s'appliquent. On a vu avec les radars que c'est la probabilité du contrôle qui modifie les comportements.

Baisse record des morts sur les routes en Mai 2013.

Le 09/06/2013 on prenait connaissance dans les médias des chiffres suivants :

Morts sur les routes :226 soit 30% de moins qu'en mai 2012!

Blesséss :10,6% de moins qu'en 2005.

Hospitalisations : 2086 en 2013 contre 2412 en mai 2012 soit 13,3% de moins.

Mars 2013 : le point sur toutes les séries de radars et l'avenir de la grande famille des radars.

''À avoir en mémoire'' : Sur les 3963 tués sur les routes en 2011 plus de 1000 personnes ont perdu la vie à cause d'une vitesse trop rapide. En 2012 , la vitesse excessive a été la cause de 26% des accidents mortels.

Le point sur les radars fixes depuis 10 ans où est apparu le premier radar automatique.

Le discret radar mobile : abondamment signalés par des appels de phare, les 929 radars mobiles restent malgré tout d'efficaces pièges à chauffards . Embarqués dans un véhicule à l'arrêt ou bien dissimulés sur le bas-côté , ceux-ci permettent d'effectuer des contrôles en tout lieu. Comme pour les radars jumelles ,ces appareils ont longtemps été les seuls à ne pas être signalés. Décidé par l'ancien gouvernement , le retrait des panneaux de signalisation des radars fixes vient en revanche d'être retoqué par le Conseil national de la sécurité routière.

Le quasi inoffensif radar pédagogique : inoffensifs ou presque , les 1 758 radars pédagogiques ont justement en partie remplacé les panneaux signalant la présence d'un fixe. Affichant la vitesse des automobilistes ou bien parfois une tête boudeuse en cas de dépassement ils ne donnent lieu en revanche à aucune amende ou retrait de points.

Aux feux et aux passages à niveau : Bien que moins nombreux , les 713 radars feux rouges ne sont pas pour autant pris à la légère par les automobilistes. Déployé depuis 2009 dans les centres-villes et les grandes agglomérations , cet appareil prend le véhicule en photo dès lors qu'il franchit une ligne équipée de capteurs magnétiques dans la chaussée. Plus rares encore sont les 35 radars à niveau de France. Après une phase d'expérimentation , ces mouchards dont on saisit évidemment l'intérêt vital seront en revanche une vingtaine de plus d'ici la fin de l'année.

Les radars ''tronçon'' : défendu par l'ancien ministres des transports Dominique Bussereau, le radar ''tronçon'' est sans doute le plus vertueux tant sur le plan répressif que pédagogique . Entré en service depuis juin 2012, il calcule la vitesse moyenne des usagers sur une portion de route. 50 radars tronçons viendront renforcer les 39 appareils du dispositif actuel.

L'arme absolue : les radars embarqués(dès le 15mars 2013) : caché dans le pare-choc avant d'un véhicule banalisé de la police ou de la gendarmerie , ce flash infrarouge sera directement relié à l'écran de contrôle du tableau de bord. Mêlée à la circulation , la vingtaine d'équipages promis cette année (300 d'ici à 2016) circulera d'abord dans 18 départements. Dès l'été prochain, ils seront également capables de flasher les automobilistes filant en sens inverse. Seul bémol aux performances de l'engin , l'écart de vitesse avec le véhicule de patrouille devra être d'au moins 20 kilomètres-heure pour qu'il se déclenche (la marche d'erreur est de 10% au-delà de 100 kilomètres-heure ). Nuance qui laisse ainsi imaginer que ce radar invisible ciblera essentiellement les grands chauffards. Facturé 70 000 euros (voiture comprise) cet équipement homologué depuis 10 jours est d'ores et déjà dans le colimateur des avocats spécialistes des contentieux automobiles.

Revenons sur les radars embarqués : - les radars , embarqués à bord de voitures banalisées, ne sont pas détectables par les avertisseurs. Ce dont se réjouissent les défenseurs de la sécurité routière. Avec cette fonctionnalité homologuée depuis le 30/08/2013 par le Laboratoire national de métrologie et d'essai, le radar peut, en mouvement, contrôler tous les véhicules croisés qui se trouvent sur une , deux ou trois voies, à condition toutefois qu'il n'y ait pas de séparation (obstacles, muret, terre-plein.....) entre les 2 sens de la circulation . En effet , dès qu'il existe un obstacle de plus de 35 cm entre les 2 axes, les ondes de l'antenne radar située sous la plaque d'immatriculation se bloquent.

Sécurité routière  : - les chiffres pour 2013 sont au plus bas depuis 1948 : 250 morts soit une baisse de 11% par rapport à 2012.

Le bilan de la sécurité routière est bon pour 2013. Le recul du nombre de morts est de 11% soit 400 vies épargnées et le nombre de tués est en diminution parmi toutes les catégories d'usagers : piétons et cyclistes (-7%) - motocyclistes (-3%) - jeunes de 18 à 24 ans (-10%). Personnes hospitalisées ( - 4,7% ) - accidents corporels ( -6,6%). Rappelons qu'avant l'entrée en vigueur des premières limitations de vitesse sur route et du port du obligatoire de la ceinture de sécurité à l'avant, la mortalité routière avait atteint le pic de quelque 18 000 morts par an.

Le ministre M.Valls '' convaincu qu'il n'existe pas de seuil de fatalité et qu'il est encore possible de progresser '' tient à ce que la mortalité routière passe sous la barre des 2 000 décès d'ici à 2020. Il veut faire baisser le nombre de jeunes qui roulent sans permis. Pour lui c'est inacceptable qu'on attende 100 jours entre deux présentations à l'examen pratique. Il annonce le recrutement de nouveaux inspecteurs. Le ministre rappelle que le déploiement des radars a fait plonger la vitesse moyenne de plus de 10% en une décennie. L'an dernier (2013) la mise en service de 79 premiers radars automatiques embarqués dans des voitures banalisées ''a incité encore plus les conducteurs à respecter les limitations de vitesse'' selon le ministre. Il estime toutefois que nous sommes arrivés à maturité du déploiement.

Pour Pierre Chasseray, délégué général d'une association de milliers d'automobilistes ''le positionnement des radars date pour l'essentiel de 2003/04 .Jusqu'à quand va-t-on nous dire que l'amélioration de la sécurité routière leur est dû ? Ironise-t-il.Son association parie plutôt sur une pédagogie renforcée auprès de générations de conducteurs désormais coutumiers des règles.Contrairement à leurs devanciers d'avant 1973 ''la sécurité routière , c'est d'abord culturel comme en Grande Bretagne'' veut croire P.Chasseray pour qui l'alcool au volant reste le grand chantier de demain. Pour Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, la politique de prévention du ministre de l'Intérieur est cohérente Elle félicite aussi le délégué interministériel à la sécurité routière ,Frédéric Péchenard, qui a quitté son poste en décembre.

On peut, en guise de conclusion, dire que malgré toutes les actions de répression et de communication mises en place pour lutter contre l'alcoolémie , l'alcool au volant a encore été responsable d'au moins 20% des accidents mortels de 2013 . Idem pour la vitesse qui est en cause dans plus d'un accident mortel sur quatre.

Le ministre de l'Intérieur, B.Cazeneuve, a annoncé , fin janvier 2015, un plan en 26 mesures pour arrêter la hausse de la mortalité routière de l'année 2014.

Le ministre de l'Intérieur a vite réagi à la vue des chiffres de morts sur les routes : 3 388 tués soit 120 de plus qu'en 2013. Délégué général de l'association '' 40 millions d'automobilistes'', Pierre Chasseray relativise. Il observe que 2014 ''est la deuxième meilleure (ou moins mauvaise) année depuis la création des statistiques''.La remontée de 3,7% est simplement causée par la comparaison avec un bilan 2013 exceptionnellement bon.

Les chiffres sont contrastés sur le territoire. La Bretagne enregistre, par exemple , une augmentation de 14% du nombre de tués l'an passé alors que le Sud-Ouest ne fait pas figure de mauvais élève. Il y a eu 19 personnes décédées en moins sur les routes de Gironde. Mais le gouvernement maintient l'objectif de ne pas dépasser 2 000 morts par an d'ici 2020,ce qui justifie un éventail de mesures nouvelles.

Le téléphone portable est pointé. : l'une des dispositions phares du plan appelé à une application très rapide concerne tous les dispositifs d'audition au volant : les écouteurs, les oreillettes et les casques.Leur usage contribue à diminuer la vigilance des conducteurs et,surtout, à altérer la perception sonore de leur environnement. Un bruit anormal sur la route ou un coup de klaxon ne les alertent pas. Les téléphones portables et autres baladeurs sont évidemment visés. Mais pas les kits mains libres sans oreillettes , sur la sellette ces derniers mois. Téléphoner en tenant l'appareil est prohibé depuis 2003.L'envoi des SMS suppose la manipulation du téléphone , multiplie par plus de 20 les risques d'accidents. 34% des automobilistes avouent téléphoner au volant cotre 18% en 2004.

L'alcool est limité pour les jeunes : Le ministre Bernard Cazeneuve a annoncé l'abaissement du taux légal d'alcool dans le sang à 0,2 g par litre pour les conducteurs novices. C'est -à-dire ceux qui ont le permis depuis moins de 3 ans ou moins de deux ans s'ils ont appris par conduite accompagnée. La mesure reprend une recommandation de l'Inspection générale de l'administration. '' quand on conduit on ne boit pas !'' C'est clair !

Les piétons seront mieux protégés : le ministre veut renforcer les sanctions pour les conducteurs qui stationnent sur les passages piétons, les trottoirs et les pistes cyclables, et qui mettent en danger les autres usagers de la voie. Le ministre a validé l'interdiction de stationner sur une distance de cinq mètres de part et d'autre des passages piétons.

Que pense de ces mesures le délégué général de 40 millions d'automobilistes ? - Il souligne 2 bonnes nouvelles : - il n'y a aucune mesure supplémentaire de réglementation de vitesse - on va enfin sur les premières causes de mortalité au volant que sont l'alcool et les stupéfiants . En revanche il reproche à l'Etat d'investir de moins en moins sur le réseau routier.

L'alcool reste l'une des toutes premières causes d'hospitalisation en France.

En France le coût a été estimé à 2,64 milliards d'euros en 2012 selon une étude publiée en 2015 qui souligne l'insuffisance de la prise en charge hospitalière des abus d'alcool. En 2012 l'alcool a induit plus de 580 000 hospitalisations (+11,3% par rapport à 2006 ) dites de courts séjours (MCO médecine – chirurgie).D'après des prévisionnistes en 2015 il faut s'attendre à une augmentation de ces chiffres de 12 à 13 % .

Morts sur les routes : + 12% en Janvier 2015.13 /02/2015N

Le nombre des morts sur les routes en France a augmenté de 12% en Janvier 2015, confirmant la hausse de de l'année passée, contre laquelle les gouvernement compte lutter avec un nouvel arsenal de mesures. En janvier 2015 il y a eu 263 personnes tuées sur les routes françaises contre 235 en Janvier 2014, selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière. En revanche , le nombre des blessés hospitalisés (-13,5%), celui des blessés (-10,1%) , des accidents corporels (-10,1%) sont en baisse indique l'observatoire.

360 personnes ont trouvé la mort sur les route du mois de Juillet 2015.

Soit 58 de plus qu'en 2014 à la même époque. Une augmentation de plus de 10% .



La tendance à la hausse se confirme. Le nombre de morts sur les routes a continué d'augmenter en août 2015 (+9%) avec 335 personnes tuées en 31 jours soit 29 de plus qu'en août 2014.

Les nombres d'accidents corporels , de blessés hospitalisés sont en légère hausse ( respectivement +3,4%- +1,8% + 3,3%).

Les radars double sens flasheront dès le Lundi .

Dans le cadre du plan de lutte contre la mortalité routière, annoncé le 26 janvier 2015 par Bernard Cazeneuve , 111 radars ont été équipés de la fonctionnalité permettant de contrôler la vitesse des véhicules sur 2 voies de circulation en sens opposé. Ils entreront en fonction le lundi 14/09/2015 . La France comptera 200 radars de ce type avant la fin de l'année,300 de plus en 2016.

Le tabac.

Un peu d’histoire:

En 1560, le tabac arrive en France dans les poches d’un moine qui le rapporte du Brésil mais aussi par un diplomate français en poste à Lisbonne: Jean Nicot (d’où nicotine). Rapidement, des pays: Angleterre, pays musulmans, s’élevèrent contre son usage. En Russie on risquait la peine de mort…En France il devint vite une source de revenus et Richelieu le taxa. En 1674 Colbert instaure le monopole des ventes et le tabac est populaire. On chique, on prise et on fume la pipe. C’est un raffinement bourgeois. La cigarette apparaît en 1825, la production s’industrialise en 1840 et en 1868 se crée l’association française contre l’abus de tabac( source: drogues et dépendances, le livre d’information.-Mildt-Cfes).En 2002 le tabac a rapporté 63 milliards d’euros sur les cigarettes dans l’UE.

Impossible d’y rester insensible …→ brun, blond, light ou super light, roulé, en cigarette, cigare, avec une pipe, le tabac nuit tellement à la santé que l’OMS (organisation mondiale de la santé) affirme que - chaque année: ↓

4 900 000 personnes meurent à cause du tabac à travers le monde: 1 mort toutes les 6 secondes

Le monde compte 1,3 milliards de fumeurs de cigarettes. Le tabac tue 1 de ses consommateurs fidèles sur 2 ( Mildt+Onudc)

Chez nous en France (sources: rapports CADIS- OFDT- CFES de 97 et 99).



Se déclarent fumeurs - hommes: 42 %

  • femmes: 27 %

  • de 15 à 19 ans : 47 %


Les jeunes scolarisés (parfois depuis l’âge de 11ans…)

fument de plus en plus. 31% de ces jeunes fument

au moins une cigarette par jour. Depuis quelques mois

on constate que les jeunes fument plus de shit que

de cigarettes..

1 adulte sur 4 soit 15 millions de personnes fument

plus de 10 cigarettes par jour.

En France 66 000 décès par an sont directement imputables au tabagisme (Inpes,OFDT)

Par an, les Français dépensent 14 millions € pour les

achats de tabac.

Actuellement les taxes massives sur le tabac rendent

son trafic de plus en plus lucratif. Le ministre de

la santé envisage le paquet de cigarettes à 7,5€!D’où

la contrebande, les ventes à la sauvette, les attaques

contre les buralistes, les cambriolages, qui aggravent

le climat d’insécurité mais en décembre 2003 les statistiques

faisaient état d’une diminution de 16% de fumeurs!

Selon le Baromètre santé 2000 ( réalisé par l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé) 11,6 % des

adolescentes de 12/14 ans, déclarent fumer- dont la moitié régulièrement! -,contre 5,3 % des garçons. Entre 15 et 19 ans

on retrouve 44 % de fumeuses contre 38 % chez les garçons. Les jeunes français (1 sur 2 fume) sont les plus

grands consommateurs de tabac et de cannabis en Europe, les Suédois les derniers (1 jeune sur 5 fume)...Toute l’Europe prend désormais des mesures antitabac . En 2004 le prix du tabac en France a augmenté de 29,5% et les ventes ont chuté

à l’exception des départements frontaliers (comment alors évaluer avec précision le nombre d’arrêts

de fumeurs.)…actuellement les Français fument moins de cigarettes mais plus de tabac à fumer.



En France en 2005, à cause de la hausse du prix du tabac, le trafic des cigarettes a battu tous les records: plus de 33,6 tonnes de saisies au plan national contre 13,9 tonnes en 2004. L’importation clandestine par voie routière ou maritime se fait avec des bandes très organisées qui achètent leur marchandise en Espagne, Andorre et en Afrique : Nigéria, Côte-d’Ivoire et Sénégal .Certes les douaniers font leur travail mais il existe des zones de non-droit avec des caïds qui se sont spécialisés dans ce marché.

La revue médicale Lancet du 12/08/06 expliquait bien que fumer peut tripler le risque de crise cardiaque. C’est du nombre de cigarettes fumées quotidiennement que dépend le risque d’infarctus sans oublier l’exposition au tabac sous toutes ses formes: cigarette, pipe,cigare, tabac à mâcher,tabagisme passif...Pour les petits fumeurs l’excès de risque disparaît entre 3 et 5 ans après l’arrêt du tabac. Pour les gros fumeurs, un risque résiduel de 22% environ subsiste 20 ans après l’arrêt de la cigarette.

Xavier Darcos, ministre délégué, et J.F Mattéi ministre de la santé se sont mis d’accord pour que les prochaines années scolaires soient absolument antitabagistes. Désormais, en application de la Loi Évin il sera interdit de fumer dans tous les lieux publics y compris les cours de récréation (reste la rue pour les lycéens accros).. Les infirmières auront la possibilité de distribuer des substituts nicotiniques aux élèves qui souhaitent s’arrêter de fumer. Le président de la République (fin Mars 2003) a lancé un plan de 70 mesures contre le cancer. En premier lieu il a déclaré la guerre au tabac .

En 2003 on a vu des Universités comme celle de Victor Segalen (Bordeaux) prendre collégialement – pas de répression mais une information pédagogique et ciblée pour ne pas marginaliser les fumeurs – des mesures pour éviter le tabagisme : la cigarette est bannie du RU (plus d’espace non-fumeurs),des amphis, des bureaux…affichettes, autocollants, signets reprennent le slogan: université sans fumée.(source: Sud-ouest du 29/09/04)

Dans Le Monde du 25/11/04 on apprenait par la Mutuelle des étudiants que les étudiants consommaient moins de tabac mais 10% de plus de cannabis…rien n’est gagné!

Le 1er Mars 2003, l’OMS a interdit toute publicité sur le tabac à partir de 2008. En France le gouvernement a fait voter une amende de 160 € contre les buralistes qui serviront les moins de 16 ans et un sondage IFOP nous informe que 83% des 15/25ans approuvent l’interdiction de vente de tabac aux moins de 16 ans!… un dispositif de lutte contre la cigarette est prévu dans les lycées et collèges:-- 22 lycées de 10 Académies se sont d’ores et déjà engagés à être des lycées non fumeurs expérimentaux et tous les lycées seront concernés à la rentrée 2004 date qui verra des réunions avec les parents et avec les élèves au cours desquelles sera dispensée une information systématique sur les produits psychoactifs et où seront abordés les différents dispositifs d’accompagnement.

À L’issue du premier trimestre 2004 le rectorat de la région d’Aquitaine constatait que , comme dans toute le France, l’interdiction de fumer dans les établissements gagnait de plus en plus d’établissements.

En septembre 2004, comme 30 à 40% des jeunes allument leur première cigarette à 10/11 ans la Fédération française de cardiologie s’est mobilisée et dans un clip elle met en garde les jeunes contre les dangers du tabac. En octobre 2004 une centaine de spécialistes de la périnatalité réunis à Lille ont dressé un réquisitoire contre le tabagisme maternel. Ils appellent à l’abstinence totale de tabac chez les femmes enceintes.

Par ailleurs on a pu lire dans la presse (Le Figaro du 16/09/04) que le CNCT (Comité national contre le tabagisme) voulant durcir la Loi Evin, insuffisamment respectée, demandait l’interdiction totale du tabac dans tous les lieux recevant du public comme: avions, trains, entreprises, hôpitaux, piscines, centres d’impôts, sécurité sociale, hôtels, restaurants, bars, discothèques, bureaux, centres commerciaux etc…De nombreux pays revoient aussi leur législation.

Nouvelle campagne antitabac lancée par la Commission européenne visant les moins de 30 ans.

Cette campagne baptisée HELP apparaîtra– sous forme de spots visuels - à la télévision et au cinéma de Juin 2005 à 2008. Elle cherchera à vanter les bienfaits d’une vie sans tabac, tout en dénonçant le tabagisme passif. Il s’agit de dissuader les ados de se mettre à fumer et d’aider les autres à abandonner la cigarette. Bruxelles pousse aussi les 25 à interdire la cigarette dans les lieux publics. Maladies et décès coûtent en effet, chaque année, 100 milliards d’euros aux états de l’UE!Le cancer du poumon des femmes a augmenté de 130% entre 1990 et 2003!



Sur la bonne voie … − En avril 2005 radios et télévisions se faisaient l’écho des propos très encourageants des spécialistes du cancer des poumons. Ils annonçaient qu’en 4 années en France on comptait 55% de fumeurs en moins parmi les 12à 19 ans, ce qui équivalait à 30 000 morts évités par an.

Dans la parution du Lancet (28/05/05) les centres anticancéreux de tous les continents demandaient à tous les professionnels de la santé de s’impliquer bien plus dans la lutte contre le tabagisme.. Pour les experts d’ici à 2030, 10 millions de personnes mourront chaque année des conséquences du tabac (y compris le tabagisme passif). La cigarette rappelle le texte, tue la ½ de ses consommateurs les plus fidèles.

Oui mais…L’Inpes (institut national de prévention et d’éducation à la santé) faisait savoir en Mai 05 que la tendance à la baisse du tabagisme marquait le pas en France. En 1999 la France comptait 15 millions de fumeurs pour 13 millions en 2003 (soit 500 000 en moins par an – femmes et jeunes particulièrement). Mais début 2005 il y a encore 13 millions de fumeurs…la contrebande est en hausse…la vente aux frontières est toujours aussi active …les médecins tabacologues constatent une nette baisse des consultations après la flambée de 2004 et sa hausse du prix du tabac… les campagnes d’information ne semblent pas avoir beaucoup de succès…les gros fumeurs résistent trop…La rechute est facile: 70% des fumeurs ont déjà arrêté pendant une semaine mais ont rechuté. Presque autant ont essayé par deux fois sans succès…Pourtant l’exemple des USA est encourageant : on a distribué gratuitement des patchs à la nicotine pendant 6 semaines à 35000 candidats au sevrage. 6038 personnes ont réussi à arrêter de fumer grâce à cette intervention.

Lors de la journée mondiale sans tabac du 30/05/05 les experts ont rappelé que la cigarette avait nettement perdu du terrain surtout auprès des jeunes et des femmes et à un degré moindre chez les hommes où on note une croissance sensible du tabac à rouler et des cigares.Il faut en France augmenter les prix: les experts épidémiologistes et les membres de l’INVS(Institut national de veille sanitaire) qui ont bien compris que c’était l’augmentation des prix qui avait diminué le tabagisme, réclament -en allant contre le moratoire sur les prix jusqu’en 2008 arraché à M.Raffarin par les buralistes – l’augmentation des prix et des taxes des produits du tabac: cigarettes, cigares, tabac à rouler.

À titre indicatif sachons qu’un paquet de Marlboro light coûte: 8,96€ en Norvège, 7,46€ en Angleterre, 5€ en France, 2,75€ en Espagne...



La circulaire Rentrée 2005 (B.O. n°18 du 5/05/05) rappelle qu’il est impératif que les dispositions de la loi 91-32 du 10/01/91 et son décret d’application n° 92-478 qui réglementent l’usage du tabac soient strictement respectées dans tous les établissements scolaires. Cet objectif devra être traité prioritairement dans le plan d’action des comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté.

Bien que le nombre de fumeurs cessant de fumer durant au moins 12 mois soit estimé à 750 000 /an, soit environ 2000/jour, Yvon BUR, député UMP d’Alsace, veut présenter, à l’automne 2005, une proposition de loi qui prononcerait l’interdiction de fumer dans tous les lieux publics y compris entreprises, bars et restaurants. Pour le député les mentalités ont changé et comprennent l’intérêt de ce projet de loi. 74% des Français interrogés sont en faveur de cette future loi.

Le 3 novembre 05 on apprenait que l’UMP, groupe auquel appartient Y.Bur, ne suivait pas la proposition de ce dernier. Or l’UMP a la majorité absolue dans l’hémicycle

Septembre 2005: la lutte contre le tabagisme faiblit.

Altadis, l’entreprise qui approvisionne les débitants signale les hausses de livraison: −janvier +2,5%−février + 0,5% −Mai +6,9%, chiffres qui prouvent bien la fragilité des résultats de la lutte contre le tabagisme. Les débitants se savent protégés par un moratoire sur l’augmentation des prix jusqu’en 2007. Les associations antitabac misent sur l’interdiction totale de fumer dans tous les endroits accueillant du public et sur les lieux de travail. De son côté la Confédération des débitants de tabac affirme qu’il n’y a pas d’amélioration du moral des buralistes. Au contraire. (Le Figaro du 20/09/05). L’Inpes évalue à ce jour la proportion des fumeurs à 35% (45% en 1960) et celle des fumeuses serait passée de 10 à 22%.

Une initiative de l’OMS et une déclaration de la Commission européenne contre le recrutement d’un fumeur.

L’organisation mondiale de la santé a déclaré en novembre 2005 ne plus vouloir recruter dans son entreprise de candidats fumeurs pour mettre actes et paroles en cohérence. Ils se doivent – disent-ils – de donner l’exemple .Quant à la Commission européenne elle a admis le 04/08/06 qu’une entreprise avait le droit de refuser d’embaucher un fumeur.

− Des juristes ont déclaré qu’une telle décision était illégale en France parce que discriminatoire .

L’interdiction totale du tabac dans les lieux publics en France est-elle possible?

Dans Libération du 10/03/06 on peut lire que le ministre de la Santé a déclaré sur RTL s’être fixé 2 objectifs: −protéger les non-fumeurs et −aider les fumeurs à s’arrêter de fumer. On sait qu’il dispose du récent rapport de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) qui stipule que seule une interdiction de fumer totale-sans fumoir-dans les lieux accueillant du public ou les lieux de travail est cohérente avec des objectifs de protection sanitaire.

On peut trouver ce rapport sur le site: www.ladocumentationfrancaise.fr. Depuis le mois d’août 05 les français ont débattu de ce problème et huit sur dix sont favorables à l ‘interdiction totale du tabac dans les lieux publics. Le ministre X.Bertrand a fait savoir qu’il fera des propositions au Premier ministre avant la fin du mois de Mars. En attendant la Confédération des débitants de tabacs aura rencontré le ministre,. Les hôteliers plaident pour une meilleure application de la loi Evin et l’opposition à l‘Assemblée, enjoint le ministre à ne pas reculer et à surmonter le poids de lobbies. Cette interdiction totale ne semble pas être pour demain….

Le Figaro du 12/04/06 et Libération du 11/04/06 ont fait le point sur ce dossier. Le ministre de la Santé veut lutter contre le tabagisme passif qui tuerait 7 000 personnes par an. Il sait aussi qu’un sondage crédite de 80% le nombre de Français qui sont pour l’interdiction totale de fumer dans les bars, les restaurants ou les cafés. Le ministre serait prêt à autoriser les restaurants à avoir des fumoirs fermés et isolés car le décret actuel, qui n’a jamais été respecté, permet des zones fumeurs pas vraiment séparées où les services de boissons et de restauration sont autorisés.

Mais le président de la ligue contre le tabagisme, qui assure de son appui indéfectible le premier ministre quand il parle d’interdire totalement de fumer dans les lieux publics, trouve que l’éventuelle installation de fumoirs dans les restaurants est absurde et inefficace d’un point de vue de la santé. On va donc différer de quelques mois l’entrée en vigueur du plan antitabac afin de prendre le temps de très bien préparer la mesure( le CPE est passé par là…)…Les professionnels du tabac sont contre les mesures à venir et ils demandent une dérogation pure et simple pour les bars-tabacs. Les parlementaires de la majorité après avoir soutenu le ministre hésitent désormais de peur de braquer une partie de leur électorat. Pour ajouter à la confusion le PS a confirmé qu’il déposerait une proposition de loi, le 17 Mai 06 demandant l’interdiction totale de fumer dans les lieux publics.

Journée mondiale "sans tabac" du 31/05/06.



Le B.O. n° 20 du 18 mai 2006 contient , entre autres, la circulaire: journée mondiale sans tabac du 31 mai 06. Placée sous l’égide de l’OMS elle a pour thème le tabac : mortel sous toutes ses formes. Les objectifs de cette journée mondiale définis par l’OMS sont de mieux faire connaître:

Les diverses formes de consommation du tabacles types, noms et arômes,sous lesquels se cache le tabac: cigarettes légères, à faible teneur en goudrons, plein arôme, aromatisées, naturelles, sans additifs, cigarettes organiques à risque potentiellement réduit, cigarettes à nocivité réduite. − la nécessité d’une réglementation stricte et de son application…

Un danger de plus découvert dans le tabac.

Le Monde du 04/09/08 faisait savoir qu'en plus des goudrons , de la nicotine et du cyanure habituels on venait de déceler dans le tabac la présence de polonium 210 qu'on trouve dans les engrais des terres phosphatées, la même substance radioactive et cancérigène qui, à forte dose, a servi a assassiner Alexandre Litvinenko à Londres en novembre 2006.

Les associations antitabac intensifient leurs actions.



Le Figaro du 28/05/06 nous informait que l’Alliance contre le tabac (33 associations) se réunissait le 28/05 à Paris à la Maison du poumon pour obtenir l’interdiction totale de fumer dans des lieux publics. Le fait que le premier ministre ait repoussé en avril 06 le projet de décret instituant des fumoirs clos dans les restaurants, boîtes de nuit et cafés a intensifié leur détermination. Il faut dire qu’il y a de quoi être inquiet quand on sait que durant les premiers mois de 2006 les ventes de cigarettes ont augmenté de 3,8% et que la consommation de tabac des lycéens repart à la hausse…

Plus de 5000 lettres demandant la suppression du tabac dans les lieux publics ont été adressées au Président de la République, au premier ministre, et aux députés participant à la mission d’information parlementaire (Claude Evin en est le président) dont la première réunion se tiendra le 31/05/06. L’association veut faire supprimer les chicha clubs : salons de thé où l’on fume le narguilé. Salons qui pratiquent une sorte de promotion du tabac auprès des jeunes au dire de G.Audureau président de DNF (Droits des non fumeurs).

Le nombre de fumeurs en baisse dans l’UE.

On apprenait fin mai 06 par différents médias que la proportion des fumeurs dans l’Union européenne avait fortement reculé : de 33% à 27% entre 2002 et fin 2005. Cependant ces chiffres variaient d’un Etat à l’autre. La Commission européenne a donc demandé avec insistance à tous les Etats membres de prendre des mesures plus fermes à l’encontre du tabagisme. En France le ministre des Relations avec le Parlement, Henri Cuq, a annoncé le 31/05/06 sur Public Sénat la publication avant la fin de l’année d’un décret interdisant de fumer dans les lieux publics, après un débat à l’intérieur de l’UMP.

On ne pourra pas toujours s’opposer à l’interdiction de fumer dans les lieux publics.



Yves Bur député UMP et vice-président de l’Assemblée nationale a présenté en novembre 05 une proposition de loi visant à interdire de fumer dans tous les lieux publics mais sa proposition a été rejetée. Jusqu’à quand? Nous avons relevé dans le Figaro –Enquête du 26/06/06 quelques réflexions –arguments - de ce député qui nous font penser qu’après les élections présidentielles l’interdiction sera votée.

−La situation politique est difficile et les parlementaires craignent d’indisposer ne serait-ce qu’une petite partie de leur électorat…− l’opinion en France a évolué et désormais 70 à 80% des personnes interrogées sont favorables à cette interdiction…− les dangers du tabagisme passif (le tabac tue chaque année 3000 personnes exposées au tabac par leur entourage) reconnus partout et irréfutables font aussi débat dans les entreprises où les patrons savent qu’avec la jurisprudence actuelle et l’obligation de résultats pour protéger les salariés, un salarié pourra réclamer des dommages et intérêts importants…− quand on voit les tensions qui surviennent entre fumeurs et non fumeurs l’interdiction de fumer est la solution la plus simple…

− les fumoirs dans les entreprises sont un faux problème C’est très coûteux , ce ne sont pas des lieux attractifs, on ne peut rien y servir à manger ou à boire.. Ce ne sont que des aquariums à fumée…− un an après la mise en place de la loi les Irlandais sont satisfaits à 93% et 90% des Italiens ne voudraient revenir en arrière….− comme frein à l’interdiction il y a les bars-tabacs et les restaurateurs, l’industrie de la cigarette, la timidité des syndicats…on peut cependant être convaincu – comme lui - que l’interdiction amènera comme à l’étranger une nouvelle clientèle. Il y a quelques semaines (Juillet 06) on apprenait que l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie avait évolué et reconnaissait qu’il ne devait plus être autorisé de fumer dans tout lieu où travaillent des salariés.

Nota: Le 28/06/06 le premier ministre, D. de Villepin, qui se montre peu empressé pour durcir la loi, a déclaré qu’il prendrait une décision avant la fin de l’année sur une éventuelle interdiction de fumer dans tous les lieux publics.

Il est temps que ce problème soit réglé car chacun sait que l’exclusion du tabac de la sphère et de l’atmosphère publiques est inéluctable.

Août 2006: Pour la première fois depuis 2002 les ventes de tabac ont augmenté de 2,8 % en France. Le Comité national contre le tabagisme s’inquiète et pense que s’il s’agit de nouveaux fumeurs c’est une catastrophe!

D’ici quelques mois les fumeurs pourraient être immunisés contre la cigarette.

une nouvelle pilule antitabac.

Le 04/08/06 on apprenait par différents médias que la pilule Champix, un inhibiteur, concurrent du Zyban était autorisée sur le marché américain depuis le mois de mai et qu’elle était attendue en France en 2007. Il est fabriqué à base d’une molécule qui bouche les récepteurs de la nicotine dans le cerveau.

un vaccin en préparation. Cinq laboratoires actuellement mettent au point un vaccin: - des inhibiteurs bloqueront les réactions chimiques de la nicotine dans l’organisme. Le principe: produire des anticorps qui se fixent sur la nicotine et l’empêche d’atteindre le cerveau. L’étude clinique devrait durer un an.

Interdiction de fumer dans tous les lieux publics à compter du 1ier Février 2007.



On s’y attendait depuis quelques mois (nous l’avons évoqué en amont dans ce chapitre)et c’est désormais officiel : l’interdiction de fumer dans les lieux publics (tous les lieux fermés, couverts et affectés à l’accueil du public,ainsi que les transports collectifs) entrera en vigueur à compter du 1ierFévrier 2007. Cette initiative du premier ministre, de Villepin, complétera,après des mois d’hésitation, les lois de 1976 (S.Veil) – 1991 (Evin) – 2003 (interdiction de vente de tabac aux moins de 16 ans). La France rejoindra ainsi la la Norvège, la Suède, l’Irlande, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, le Portugal, l’Italie , Malte. Cette interdiction a un double objectif : protéger les non-fumeurs et faire baisser la consommation.

Un sursis d’une année (1ier Janvier 2008)est accordé aux cafés, hôtels, restaurants, discothèques et casinos. Une seule dérogation est prévue à cette interdiction générale du tabac: le décret permet l’aménagement de fumoirs clos et hermétiques dotés d’extracteurs d’air avec des portes munies d’un système d’ouverture manuelle et de fermeture automatique. Fumoirs interdits dans les écoles, les collèges, les lycées,et les établissements de santé.

Sont prévus des contrôles automatiques et des sanctions lourdes: 210 000 agents assermentés – toute infraction coûtera 68 € aux fumeurs et 135 € aux responsables des lieux. Le décret prévoit aussi des aides au sevrage. Le tiers du coût du traitement sera remboursé sur prescription médicale.(d’après le Figaro du 09/10/2006)

En Angleterre :3 mois après l'interdiction totale du tabac dans tous les lieux publics les cigarettes sont interdites au moins de 18 ans. En 2006, 9% les jeunes de 11à 15 ans fumaient encore régulièrement contre 13% en 1996.

La secrétaire d'Etat à la santé a rappelé qu'un jeune fumeur de 15 ans avait trois fois plus de risques de mourir d'un cancer du poumon que s'il commençait à 20 ans. Le service national de la santé a dépensé en 2006 plus de 2 milliards et demi d'euros pour soigner des maladies liées au tabac mais les taxes sur les cigarettes rapportent au Trésor anglais près de 15 milliards d'euros! Pour que cette loi soit efficace la ligue antitabac a demandé au gouvernement la suppression des machines à vendre les cigarettes...

Circulaire d'application de la loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage public particulièrement les établissements d'enseignement et de formation.



La circulaire n° 2006-196 du 29/11/06 (BO.46)modifie les dispositions de la loi du 10/01/91.À compter de 01/02/07 il sera totalement interdit de fumer dans les enceintes (bâtiments et espaces non couverts) des établissements d'enseignement et de formation, publics ou privés, destinés à l'accueil, à la formation ou à l'hébergement des mineurs,notamment les écoles, collèges et lycées publics et privés,y compris les internats, ainsi que les centres de formation d'apprentis. Interdiction qui s'applique aux personnels comme aux élèves.

Aucun fumeur ne devra plus être toléré dans les cours de récréation. Par ailleurs le décret interdit d'aménager des espaces réservés aux fumeurs au sein des établissements d'enseignement publics et privés des centres de formation d'apprentis, des établissements destinés à l'accueil, la formation, l'hébergement ou la pratique sportives des mineurs et des établissements de santé.

La signalisation de l'information, accompagnée d'un message sanitaire de prévention devra être apposée aux entrées des bâtiments ainsi qu'à l'intérieur. Dans les EPLE notamment les chefs d'établissement devront →faire adopter par le conseil d'administration les modifications éventuellement nécessaires dans le règlement intérieur pour le mettre en conformité avec les nouvelles dispositions réglementaires. À défaut ces dispositions seraient tout de même applicables. → mobiliser le CESC (Comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté – la CHS (Commission hygiène et sécurité de l'établissement) pour mettre en place une information sur la nouvelle réglementation, les risques tabagiques et les possibilités d'aide au sevrage.→ informer les personnels, les parents, les élèves et les apprentis qu'un site d'accompagnement et de conseils sera mis en ligne sur Eduscol en lien avec le ministère de la santé.

L'interdiction de fumer dans les établissements d'enseignement supérieur.

La circulaire n°2006-198 du 04/12/06 cosignée par 11 ministres stipule qu'à dater du 01/02/2007 l'interdiction de fumer concerne tous les lieux fermés et couverts des établissements d'enseignement supérieur. Elle précise aussi qu'il ne sera plus possible, dès cette date, de prévoir un emplacement réservé aux fumeurs à l'intérieur des locaux. Mais il ne sera pas interdit de fumer dans les espaces découverts. Pour le législateur l'application de ces dispositions dans les établissements d'enseignement supérieur revêt une importance particulière lorsque l'on sait que 65% des étudiants ont commencé à fumer entre 14 et 18 ans et que la moitié d'entre eux deviennent des fumeurs réguliers au cours de leurs études supérieures. Ces dispositions visent à inciter les étudiants fumeurs à réduire leur consommation de tabac, voire à l'arrêter. Elle a également comme objectif de protéger les non-fumeurs du tabagisme passif. Les directeurs des établissements sont invités à mettre en place des campagnes d'information avec les mutuelles et associations étudiantes et des actions d'accompagnement au sevrage pour les étudiants qui le souhaiteraient.

Janvier 2007 : derniers chiffres sur le tabac en France.



Estimation du nombre de fumeurs:

de 13 à 15 millions de fumeurs mais l'estimation ne cesse de baisser depuis 20 ans.

Aujourd'hui ,un tiers des 12-75 ans déclarent fumer de temps en temps et régulièrement pour un quart. Plus de la moitié disent avoir envie d'arrêter.

Décès : → 66000 par an. Le tabac est la première cause de mortalité évitable en France.



Consultations en tabacologie:la tabacologie est une compétence récente. Cinq DIU (diplôme interuniversitaire de tabacologie) sont répertoriés en France . 500 consultations sont ouvertes et le gouvernement veut les doubler.

600 000 : c'est le nombre de décès causés chaque année par le tabagisme passif dans le monde.

D'après la revue médicale britannique The Lancet , 600 000 personnes meurent tous les ans victimes du tabagisme passif. Parmi ces victimes , les chercheurs estiment à 165 000 le nombre d'enfants de moins de 5 ans emportés par des infections respiratoires basses; Les deux tiers de ces décès se produisent en Afrique et en Asie du Sud.

Quid des cafés-narguilés en France ?

Le narguilé, pipe orientale (hookah en Turquie, chicha en Tunisie et en Egypte) qu’on peut fumer à plusieurs et qui permet de déguster le tabamel (tabac-miel-mélasse+glycérine et des essences: pomme, menthe, rose, noix de coco…) fait de plus en plus d’adeptes. Sur le site Internet: www.francechicha.com on peut trouver la liste de 178 cafés en France dont 85 à Paris. D'après certains quotidiens il y aurait 800 bars à chicha en France en décembre 07.

C’est surtout l’ambiance conviviale que recherchent les adeptes mais dans ces restaurants/salons de thé mais le narguilé n’est pas sans danger au point que les cafés qui en proposent doivent posséder une licence spécifique. Les autorités sanitaires parlent de réelle nocivité du narguilé: certes le taux de nicotine est moindre que dans le cigarette, mais le goudron, en revanche, et surtout le taux de monoxyde de carbone (CO) sont inquiétants. Contrairement aux idées reçues , les particules de goudron ne sont pas filtrées dans l’eau, pire, elles y grossissent a déclaré le professeur Bertrand Dautzenberg président de l’OFT(Le Figaro du 08/08/06). Cette fumée délivre autant de pollution au monoxyde de carbone que 15 à 52 cigarettes. Elle émet autant de goudron que 27 à 102 cigarettes . La chicha est confirmée comme une source majeure de pollution pour ceux qui la consomment comme elle est une source de pollution ambiante importante dans les lieux clos et couverts. C’est du reste à cause du CO que les narguilés sont interdits depuis 2002 au Maroc.

Depuis le 01/01/08 des propriétaires de salons à narguilé ne respectent pas stricto sensu la loi (mais attention à la fermeture administrative à la quatrième infraction)et ils demandent un assouplissement du décret sur l'interdiction de fumer. Ils ont l'intention de transformer leurs salons en lieux associatifs ouverts aux seuls membres de l'association. Mais un local associatif peut-il être assimilé à un local privé? rien n'est moins sûr.

L'Union des professionnels réclame toujours un aménagement du décret afin d'obtenir des dérogations au titre d'endroits très spécifiques. La spécificité est basée sur le fait que les personnes qui entrent dans un bar à chicha y vont pour fumer le narguilé et pas pour autre chose.

La ''chicha ''et le congrès de pneumologie de Lille.

Constat : les autorités sanitaires déclarent que chez les Ados (Aujourd'hui du 13/02/08) la chicha a remplacé la bonne vieille blonde classée dans les produits malsains. Les jeunes de 16 ans sont devenus accros et plus de 50% d'entre eux ont déjà fumé de la chicha dont 25% très régulièrement . 10% seulement se disent prêts à la laisser tomber.

Le congrès de pneumologie de Lille qui s'est terminé le 12/02/08 a lancé une alerte sur sur ce nouveau mode de consommation car la majorité des jeunes fumeurs de chicha ne savent pas qu'ils courent un risque. Pire,les plus fragiles d'entre eux, les asthmatiques, déclarent se sentir soulagés après....Pour le professeur pneumologue, Dautzenberg, l'effet d'apaisement qui peut être ressenti les premières secondes ne dure pas. Ils ne vont pas tousser et pouvoir mettre la fumée très profond dans leurs poumons .Ce qui est très néfaste. En plus la fumée annihile les effets des traitements aux corticoïdes des jeunes asthmatiques.

Il est désormais reconnu que la fumée de chicha (70 bouffées par séance soit l'équivalent de 2 paquets de cigarettes par séance!) provoque des atteintes de la fonction respiratoire et augmente les risques de cancer pulmonaire.

La mode de la chicha et les jeunes .

D'après Aujourd'hui du 22/05/08 la grande majorité des jeunes auraient une chicha qu'ils baladeraient dans les soirées. Le professeur pneumologue, Dautzenberg, a déclaré que ce mode de consommation du tabac était aujourd'hui passé dans les moeurs .Plus douces au goût , comme les cigarettes sucrées , la chicha n'en est pas moins dangereuse pour la santé.

L'ado, le préado, sont désormais sollicités par plusieurs dépendances: écrans – alcool – tabac – drogues.

Les parents doivent se montrer de plus en plus vigilants sur les comportements et habltudes de vie de leurs ados ou préados car des enquêtes récentes - comme l'enquête Diese de la CPAM de l'académie de Paris ( décembre 2008)

Nouvelle campagne de sensibilisation auprès des jeunes en août 2007.

Le 20/08/07 l'Inpes a lancé une campagne de sensibilisation contre le tabac auprès des jeunes en partenariat avec l'Alliance . Le tabac tue un fumeur sur deux, l'industrie du tabac compte sur vous pour les remplacer. Cette campagne sera diffusée pour la première fois à la télévision et sur Internet.

À partir du 01/01/08 les cafés deviendront non fumeurs.

Le 01/01/2008 le décret d' interdiction de fumer dans les lieux publics sera étendu aux discothèques, hôtels, restaurants, cafés et bars. La disposition permettant d'aménager un fumoir étant pratiquement inapplicable la quasi totalité des bars deviendront on fumeurs. On entend dire que dans différents coins de France les patrons - qui ont suffisamment de place - ont l'intention de transformer leurs établissements (tout ou en partie)en clubs privés avec des cartes de membres. Mais le problème restera entier pour ceux qui n'ont pas de place.

Des propriétaires de cafés et de bars s'insurgent contre cette mesure qu'ils qualifient de discrimination anti-fumeurs et ils se posent tous la question du contrôle : qui va se charger de faire les contrôles? nous ne souhaitons pas devenir des adjoints de police...l'interdiction de fumer dans les lieux publics ne permettra pas de réduire la consommation de tabac et il y aura un commerce parallèle important.

Mars 08 : Pour l'Institut de veille sanitaire les jeunes fument moins.

Selon plusieurs études publiées le 25/03/08 dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut de veille sanitaire les jeunes fument moins. L'analyse montre que 33% des jeunes de 17 ans déclarent fumer tous les jours : en 2000, ils étaient 41%. Pour ce qui est du cannabis, en revanche, les chiffres restent toujours très élevés chez les jeunes. Quant à la prise d'alcool, l'Institut de veille sanitaire signale que près de six jeunes sur 10 déclarent avoir été ivres et près de 10% au moins dix fois (6,4% en 2000.)

Mais pour l'OFDT les ados de 13 à 18 ans se remettraient à fumer.

On peut lire dans Aujourd'hui du 22/05/08 que l'association Paris sans tabac a mené une étude – dévoilée par l'OFT: Office français de prévention contre le tabagisme - auprès de 1045 collégiens et lycéens et que, pour la première fois depuis 4 ans, le tabagisme est de nouveau en hausse. En mars dernier la proportion des jeunes fumeurs est repartie à la hausse et c'est chez les 13/15ans que l'augmentation est la plus forte : +66% contre +16% chez les 16/18 ans.

Devant cette hausse 6 mois après l'interdiction totale de la cigarette dans les lieux publics, des responsables pensent que c'est la conséquence d'un manque de campagne de prévention. Il est exact de dire que la dernière campagne de l'Inpes à l'adresse des jeunes, date de trois ans. D'autres pensent que c'est aussi la faute des cigarettes parfumées qui ciblent les moins de 15 ans. C'est quand ils ont vu leurs ventes chuter que les fabricants de cigarettes ont cherché le moyen d'attirer autrement les jeunes : cigarettes roses pour les filles, noires pour les garçons. Depuis deux ans sont apparues en France des blondes à la fraise, réglisse ou vanille ce qui constitue la porte d'entrée des moins de 15 ans dans le tabagisme. Comme ces cigarettes sont moins amères les jeunes pensent qu'elles sont légères et moins nocives alors que – pour les experts- elles ont la même composition et que certaines vont jusqu'à contenir 10mg de goudron, la limite maximale admise en Europe. On peut aussi, pour expliquer cette hausse, rappeler que la chicha est de plus utilisée chez les jeunes et que l'interdiction de vendre des cigarettes aux moins de 16 ans est très rarement appliquée.

Chez les jeunes de 18/25 ans l'INCA annonce 48,5% de fumeurs. Inquiétant.

Dans la presse nationale du 13/06/08 on pouvait lire que c'est surtout dans la lutte contre le tabagisme des jeunes que l'échec est patent. On est très loin des objectifs affichés qui étaient d'arriver à une diminution de 30% du tabagisme des jeunes, de 20% du tabagisme des adultes et de 20% du nombre d'adultes dépendant de l'alcool.

C'est même le résultat inverse. Chez les jeunes , le tabagisme a augmenté. Selon les derniers chiffres de l'INCA le taux des fumeurs chez les jeunes de 18-25 ans est de 48,5% en 2006 alors qu'une forte diminution de 47,5% à 43,3% avait été enregistrée en 1999 et 2004. Durant plusieurs années on avait noté une baisse importante des ventes annuelles de tabac (-32%). Mais la hausse du prix des cigarettes a été stoppée....

L'objectif de l'OMS d'arriver à une prévalence de 20% de fumeurs dans la population générale est loin d'être atteint. En France on est à 30%.

En août 2010 où en est l'interdiction de vendre des cigarettes aux moins de 18 ans?

Trois ans après l'interdiction de fumer dans les lieux publics (on attend encore le décret d'application) la cigarette retrouve la cote auprès des jeunes . Pour l'association ''Paris sans tabac'' qui a interrogé de nombreux collégiens et lycéens le nombre de fumeurs réguliers de 12/15 ans a plus que doublé en 3 ans. Près de 5% des ados interrogés ont déclaré fumer quotidiennement contre 2% en 2007.

Pour l'OFT et le professeur Dautzeberg cette situation serait due à l'absence de campagne de prévention spécialement dédiée aux jeunes mais aussi et surtout au fait que l'interdiction de vendre des blondes et des brunes est peu appliquée par les buralistes (qui ne sont contrôlés). Sur 25 bureaux de tabac testés à Paris – en Ile de France - et en province les jeunes -dont le plus âgé a 13 ans- ont réussi à acheter 11 paquets de cigarettes. Pour le CNCT ( comité national contre le tabagisme ) ce sont carrément 75% des buralistes qui n'appliquent pas la loi. À Courbevoie ,par exemple une jeune fille de 12 ans a fait 5 bureaux de tabac et elle a pu acheter 5 paquets de cigarettes!(un vrai jeu d'enfant)

De leur côté les buralistes affirment que la majorité des débitants de tabac respectent la loi....Ils arguent aussi de le confrontation possible avec les parents qui envoient leurs enfants chercher leurs paquets. Il est arrivé à des buralistes de se faire rudoyer. ...

En mai 2008 la ministre de la Santé s'attaque aux cigarettes sucrées.

À la veille de la journée mondiale sans tabac (le 31/05/08 sur le thème : une jeunesse sans tabac) la ministre de la santé a fait savoir qu'elle allait étudier la possibilité d'interdire les cigarettes sucrées (cigarettes pièges aussi nocives que les autres) prisées par les plus jeunes. Pour protéger la santé des jeunes et les interdire elle a dit qu'elle allait étudier le vecteur législatif. Elle souhaitait également faire mieux appliquer la loi interdisant la vente de cigarettes aux mineurs de moins de 16 ans. Elle a annoncé une nouvelle campagne de l'INPES pour inciter et aider les fumeurs à s'arrêter.

La Food and Drug Administration (FDA)supprime du marché américain les cigarettes-bonbons.

Aux USA, la FDA a supprimé du marché les cigarettes bonbons,aux fruits, au clou de girofle, noires, roses, goût vanille ou chocolat. L'autorité sanitaire a remarqué que ces cigarettes parfumées étaient une façon d'entraîner les enfants et les jeunes adultes à devenir des fumeurs. ''elles attirent les jeunes vers une dépendance qui dure toute une vie a déclaré le secrétaire adjoint à la Santé qui pense que cette interdiction de la FAD allait

rompre le cercle vicieux qui entraînait des milliers de jeunes à commencer à fumer.

Fin décembre 2008 , un an après l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans les bars,débits de boissons, hôtels, restaurants, la consommation n'a pas baissé et des bars continuent à accue

On sait qu'il est difficile d'évaluer exactement combien de fumeurs continuent à fumer dans des bars mais on est certain que, malgré la loi, de nombreux cafés autorisent leurs clients à fumer. Il n'y a pas de guide des bars fumeurs mais il y en a partout et ils sont faciles à trouver. Le fumeur contrevenant risque 450€ d'amende mais dans les faits policiers et gendarmes délivrent des contraventions de 68€. Le patron verse 135€ s'il laisse fumer sans rien dire. Avec le lancement du plan ''cancer'' en 2003 et 2004 la régression du tabac a été remarquable. Mais, au dire de l'OFT, l'année 2008 sera la quatrième année d'affilée où le tabagisme actif n'aura pas régressé.

Des patrons de café dénoncent une concurrence déloyale de la part de leurs collègues résistants et parfois ils écrivent à la préfecture...Il y a fort à parier que cette situation illégale ne continuera pas car les membres de l'association Droits des non-fumeurs ont décidé de se montrer féroces ( Aujourd'hui du 13/12/08). Ils disent qu'on ne refera pas le coup de la loi Evin et ils entendent se constituer parties civiles. Mais la Justice aura-t-elle le temps de s'en occuper ?

Janvier 2009 : une amende de 22 euros pour une cigarette au volant.

Une mère de famille qui venait de quitter son lieu de travail (maison de retraite à Bruges -Gironde)a été contrôlée par la police. La policière de service lui a déclaré :'' je vous verbalise pour la cigarette''. Elle repart avec un avis de contravention et une amende 22 euros alors qu'elle n'avait pas fait de faute et qu'elle avait 12 points sur son permis....

La policière verbalisatrice a appliqué l'article R412-6 du Code de la route,article qui stipule que'' tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manoeuvres qui lui incombent''. Indignée, la conductrice a écrit au président Sarkozy et au directeur départemental de la police car elle a le sentiment de n'avoir pas fait courir de risque ni aux autres usagers ni à elle-même. Il faut bien savoir que c'est à chaque policier d'apprécier l'intelligence des situations.

Devant l'échec des mesures prises voici quelques solutions pour arrêter de fumer ou pour fumer moins.

Un an après l'entrée en vigueur de l'interdiction totale de fumer dans les entreprises et les lieux publics clos le nombre de fumeurs de cigarettes n'a pas baissé. Le président de l'OFT a déclaré que cette loi avait fait baisser le tabagisme passif mais pas le tabagisme actif et il a préconisé quelques solutions :

augmenter le prix du paquet.... mais ce ne sera pas pour 2009 et même certaines cigarettes comme les Chesterfield pourraient baisser ( 4,80€ au lieu de 5€).

élaborer une vraie campagne en direction des jeunes. 54 milliards de cigarettes ont été vendues en France en 2008 (sans compter celles achetées en zones frontalières), soit autant qu'en 2007 et on a pu constater qu'il n'y avait plus depuis quelques années de vraies campagnes d'information et de prévention notamment en direction des jeunes. L'OFT regrette que depuis 2003 (plan Cancer) il n'y ait pas eu grand-chose de fait sur tabagisme actif.

Les associations fondent des espoirs sur le projet de la ministre de la Santé d'imposer des messages d'avertissement avec des photos chocs sur les paquets de cigarettes à l'instar de la Belgique. Le professeur Dautzenberg, pneumologue, a déclaré que cette mesure serait plus efficace si elle s'accompagnait d'une interdiction d'exposer les paquets de tabac sur les comptoirs. Ils seraient cachés un peu comme les médicaments sur ordonnance dans une pharmacie. Il faudrait aussi la doubler d'une obligation de fabriquer des paquets sans couleur ni logo car ''s'ils se ressemblaient tous, les marques auraient du mal à faire de la pub et à attirer une nouvelle clientèle.''

Le point, en décembre 09,sur les ventes de cigarettes et les conséquences .

En nous appuyant sur l'article d'Aujourd'hui du 29/12/09 voyons si ,malgré toutes les mesures prises depuis quelques années , le nombre de fumeurs est en régression ou en progression. La loi anti-tabac est entrée en vigueur dans les entreprises il y a 3 ans et dans les bars et restaurants il y a deux ans et d'après la filiale française du fabricant British American Tobacco (BAT), 55,6 milliards de cigarettes ont été vendues en France en 2009 contre 53,6 milliards en 2008. Soit une augmentation de 2%. Au ministère de la Santé on explique cette hausse par le recul des achats trans-frontaliers (Espagne, Belgique) mais le professeur Bertrand Dautzenberg ,président de l'office français de prévention du tabagisme affirme que cette explication ne tient pas.

Selon lui depuis l'augmentation de 38% du prix du tabac entre 2003 et 2004 le nombre de fumeurs n'a pas diminué en France et il est même en hausse chez les jeunes.. On sait que les associations de lutte contre le tabagisme demandent une vraie augmentation du prix du tabac à l'instar- au demeurant-de la ministre R.Bachelot mais le président de la République ne l'a pas écoutée...

Quelques chiffres :

11,8 millions de Français sont des consommateurs quotidiens.

les Français auraient acheté à l'étranger en 2009 12 milliards de cigarettes.

le paquet de Malboro coûte 5,8€ en France contre 3,45en Espagne

80% du prix du paquet de cigarettes vendu en France revient à l'Etat – 12% au fabricant et 8% au buraliste. Pour ce qui est de l'Etat la quasi totalité des produits des taxes sur le tabac est affecté à la Sécurité sociale : 3,7 milliards d'euros au financement des dépenses de l'assurance maladie – 3,6 milliards aux allégements de charges que doivent supporter plusieurs caisses de retraite ou de prévoyance.389 millions financeront les exonérations de cotisations sociales pour les heures supplémentaires effectuées en 2009 – 1,6 milliard d'euros sont affectés à la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole.

en 2009 les Douanes ont saisi 249,7 tonnes de tabac contre 211 en 2007. La vente sur Internet est interdite mais les sites se multiplient et en 2009 les Douanes ont saisi 21 tonnes qui viennent de commandes sur le Net contre 8 en 2008.

la loi contre le tabagisme semble être de moins en moins respectée.. malgré les interdictions, la hausse des prix du tabac, le risque d'avoir à payer des amendes importantes et malgré les campagnes chocs on voit que les Français continuent de fumer dans des lieux protégés : bureaux, restaurants, transports.... selon un sondage TNS Direct réalisé en octobre 09 la proportion de personnes souffrant du tabagisme sur leur lieu de travail est passée de 9% en 2008 à 21% en 2009. Selon la DNS ( association des Droits des non-fumeurs) la moitié des terrasses mises en place par des restaurateurs pour fidéliser la clientèle ne respectent pas la législation ...Par ailleurs il semble que la police et la gendarmerie se désintéressent de plus en plus de la question.....

Inquiétant : - les substituts nicotiniques ( patchs, gommes, comprimés... ) sont à la baisse de 21%.Ce que le professeur Dautzenberg qualifie d'énorme! Baisse causée vraisemblablement par la prise en charge très faible par la sécurité sociale (50€ par an soit un mois de traitement. Le plan Cancer prévoit un forfait de 150€ mais uniquement pour les femmes enceintes et les bénéficiaires de la CMU.

De plus en plus de stars,de people, se montrent avec la cigarette électronique ou cigarette à vapeur.

La cigarette électronique qui produit un nuage de vapeur a de plus en plus d'adeptes. À commencer par Arielle Dombasle qui fait des volutes sur le plateau d'Ardisson, Johnny Depp dans le film ''Le Touriste'' avec Angelina Jolie, Leonardo Caprio s'y adonne aussi .... Le concept : '' vapoter, autrement dit recracher de la vapeur en tirant sur une cigarette qui arbore à la place du filtre une recharge pleine de liquide à la nicotine, aux arômes artificiels et parfois de propylène de glycol, devient tendance''

Les ventes augmentent de 30% par an (prix de la cigarette : selon le modèle choisi de 13,95 € à 100€ et les recharges utilisées vont de 5€ à 10€). Utiliser une e-cigarette ou cigarette électronique, sorte d'inhalateur qui permet d'imiter le gestuelle du fumeur et de recracher de la vapeur en guise de fumée devient de plus en plus simple. Dans les librairies, les tabacs, les points relais, les stations-service, mais aussi sur le net, les pharmacies ou parapharmacies, des dizaines de références invitent les amateurs à se libérer du tabac en vapotant.

Mais pour Yves Martinet, président du Comité national contre le tabagisme '' c'est un scandale que ce produit soit vendu en pharmacie''. Pour le directeur de l'entreprise belge leader sur le marché '' les produits permettent de continuer à fumer dans les lieux publics sans importuner les autres. Ils sont sans nicotine et aucun ingrédient n'est conduit à la combustion, ce qui évite le goudron. La vapeur se dissipe dans l'air sans dégager aucune odeur . Rien n'est dangereux pour la santé.....nos produits ne règlent pas la dépendance au tabac. De leur côté l' Afssaps , l'OMS ( organisation mondiale de la santé) et le Comité national contre le tabagisme affirment que la e-cigarette ne constitue pas une méthode adaptée pour arrêter de fumer.... L'innocuité du propylène de glycol n'est pas sûre.

Qu'en dit-on en 2012? - Le Monde du 01/10/2012 revient sur cette question : ''le flou demeure autour de la e-cigarette en l'absence d'étude fiable et indépendante sur la question.Les rares études qui existent ne disent pas la même chose. Ainsi, alors qu'une récente publication grecque tendait à prouver que l'utilisation de la cigarette électronique limitait la pénétration d'air dans les poumons pendant une dizaine de minutes après absoption , une autre étude assurait qu'elle ne comportait aucun risque pour le coeur. En mai 2011, l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a émis une reommandation mettant en garde les utilisateurs contre ce produit. Elle a indiqué qu'aucune cigarette électronique ne dispose d'une autorisation de mise sur le marché et qu'elle ne pouvait donc pas être considérée comme un médicament et encore moins être vendue en pharmacie.''

Le président de l'Office français contre le tabagisme, Joseph Osman a dit au Monde que les études sur le sujet étaient contradictoires et qu'elles avaient été financées par des acteurs du secteur.Elles n'avaient donc pas beaucoup de valeur.Pour lui il reste beaucoup d' incertitudes sur le produit. Ces cigarettes ,qui viennent de Chine pour une grande partie , sont fabriquées avec des matières plastiques dont on ne sait pas bien de quoi elles sont faites. Le précédent des biberons composés de bisphénol est là pour nous inciter à la prudence.



Le médecin addictologue Etienne André a déclaré que nous somms en présence d'un objet qui ne fait l'objet d'aucun contrôle, d'aucune validation et d'aucune évaluation sérieuse: les liquides pour cigarettes électroniques ont beau être composés de produits naturels cela ne garantit pas qu'une fois chauffés ils ne sont pas toxiques. Le principe de chauffer n'importe quel produit naturel , bio ou synthétique, entraîne pyrolyse et pyrosynthèse d'un certain nombre de leurs composants dont on ne sait s'ils sont toxiques pour l'organisme.

En Mai 2013, la ministre de la santé met la cigarette électronique sous surveillance.

Le 31/05/2013, à l'occasion de la journée internationale sans tabac, Marisol Touraine, ministre de la santé a déclaré qu'elle avait décidé d'étendre aux cigarettes électroniques les mesures appliquées au tabac (usage du tabac interdit dans les lieux publics depuis 2007). Elle a d'abord rappelé qu'elle n'était pas favorable à une interdiction générale de la cigarette électronique ''nous devons encadrer cette pratique , mais rien ne permet de justifier une telle interdiction.''. Elle a précisé que cet ustensile imitant la cigarette et délivrant de la nicotine sans tabac ni fumée pouvait permettre aux fumeurs ou aux gros fumeurs de s'engager sur le chemin de l'arrêt. La ministre a donc l'intention d'interdire la cigarette électronique dans les lieux publics et aux moins de 18 ans.

La ministre a aussi annoncé des mesures de lutte contre le tabagisme en direction des femmes enceintes et des jeunes. Selon ses chiffres , la France détient le record d'Europe du nombre de femmes enceintes fumeuses. Quant aux jeunes ils devront se voir proposer ds mesures d'aide au sevrage. Elle a enfin salué l'initiative d'un syndicat de cafetiers proposant la création de terrasses non-fumeurs sur la base du volontariat.

Une tabacologue , d'accord avec cette loi, dénonce l'impact du ''vapotage '' sur les jeunes .

Nathalie Lajzerowicz , médecin tabacologue au Bouscat (33), déclare dans le Sud-ouest du 04/06/2013 '' je pense que cette loi est une bonne chose, surtout par rapport avec à son impact sur les jeunes particulièrement visés par l'explosion de ce marché juteux et la publicité qui est faite autour. Des études montrent que de nombreux collégiens ont commencé à fumer avec la cigarette électronique qui est devenue un chemin d'entrée dans le tabagisme .Avec la nicotine, ils vont vers le dépendance. Certes il n'y a pas de goudron et d'autres substances nocives mais le propylène glycol est iritant pour les voies respiratoires. On n'a pas de recul sur ses effets à long terme ni sur celui des arômes proposés.

Le docteur évoque une autre population, celle des malades atteints de cancers ou d'insuffisances respiratoires qui ne peuvent renoncer au tabac. Pour eux la cigarette électronique peut être une alternative utile. Elle peut jouer le rôle de palliatif pour les grands fumeurs malades. Mme Lajzerowicz ajoute ''pour nous tabacologues , la cigarette électronique n'est pas un moyen de sevrage car elle maintient la dépendance. Là où il n'y a plus de nicotine , la dépendance comportementale reste forte car on maintient le geste. Et donc ,d'une façon générale , la cigarette électronique s'avère peu efficace pour un sevrage pérenne. ''.

La e-cigarette dans le viseur de l'Europe.

Le Sud-Ouest du 04/12/2013 nous dit que le Parlement européen et la Commission européenne s'opposent sur la réglementation de ce marché, sur fonds d'intérêts économiques. Pour le journaliste Jean-Denis Renard '' on croyait l'affaire entendue depuis le vote favorable du Parlement européen début octobre : la cigarette électronique ne serait assimilée ni à un dérivé du tabac ni à un médicament.......Une furieuse bataille continue à se jouer à Bruxelles sur l'avenir de ce petit créneau qui promet de devenir gros (+15% par mois , 2 millions de vapoteurs et des boutiques spécialisées qui éclosent partout dans l'Hexagone.)...le 03/12 représentants du Parlement européen ,de la Commission et du Conseil (les trois organes décisionnaires ) se sont réunis pour plancher sur une version définitive de la directive ''tabac). Le Parlement en avait exclu l'e-cigarette pour la bonne raison qu'elle ne contient pas de tabac. Mais la Commission revient à la charge avec des propositions qui ôteraient une bonne part de son intérêt au produit : limitation drastique du taux de nicotine , interdiction des arômes ,interdiction des cigarettes rechargeables. ''Il n'y a pas eu de consensus croit-on savoir du côté du CACE, le collectif des acteurs dela cigarette électronique qui se bat sur 2 points :- d'une part le maintien du taux de nicotine à un niveau suffisamment élevé pour attirer les fumeurs de cigarettes classiques , désireux de passer à ce substitut. Pour le moment , la réglementation française y est favorable à un taux qui va jusqu'à 20 mg de nicotine par millilitre dans le liquide de recharge. Et d'autre part l'autorisation des arômes.

'' le Conseil européen des ministres devrait statuer les 9 et 10 décembre 2013. D'ici-là le lobbying promet d'être intense en coulisses . Entre deux géants , l'industrie du tabac et celle des médicaments , qui ont tout intérêt à tuer le marché sous sa forme actuelle . Et un Petit Poucet , le secteur indépendant de l'e-cigarette ,une start-up en passe de réussir un coup fumant.''

Selon l'OFDT (Observatoire Français des drogues et des toxicomanies) la cigarette électronique fait reculer le tabagisme en France.

''Non seulement son usage réduit la quantité moyenne consommée par chaque fumeur mais il est à l'origine d'une partie de la baisse des ventes observée en 2013 indiquent Les ECHOS mercredi février.''Les ventes de cigarettes ont chuté de 7,6% un recul sans précédent. Les buralistes ont vendu 47,5 milliards de cigarettes l'an dernier soit 4 milliards de moins qu'en 2012. Le tabac à rouler continue de progresser mais moins vite. Entre 8 et 9 millions de Français ont essayé la cigarette électronique.

Une enquête auprès de 2000 individus de 15 à 75 ans, réalisée en 2013 confirme le succès impressionnant de la ''vapoteuse'

Tabac: de nouvelles mesures de prévention des risques ( images-chocs sur les paquets) pour lutter contre le marché de plus en plus en vogue Faudra-t-il prohiber le tabac?

Depuis le 20 avril 2011 tous les paquets de cigarettes achetés dans les bureaux de tabac français (Canada, Grande-Bretagne,Belgique et une vingtaine d'autres pays ont déjà montré l'exemple)arborent des images-chocs (placées à l'arrière du paquet et accompagnées d'un texte explicatif) : poumons noircis, mains abimées pour symboliser le vieillissement ,sang et doigts gantés du chirurgien, seringue pour dire la dépendance, un message de mort ....quatorze clichés ou visuels tirés d'une banque d'images européenne illustrant les risques sanitaires liés au tabac. C'est pour le moins gore.

Yvon Martinet, le Président du comité national contre le tabagisme a déclaré : ''nous sommes contents , car nous demandions cette mesure depuis près de 10 ans.....notre objectif est double :- montrer une information claire sur les risques sanitaires - contrôler le paquet de cigarettes utilisé comme outil promotionnel par les fabricants. Sur ce dernier point la satisfaction n'est pas totale. Loin s'en faut.

Mais déjà fleurit le couvre-paquet : étui d'une jolie couleur qui apporte un peu de légèreté au discours anxiogène de la lutte contre le tabagisme. Il fera hurler les adversaires du tabac : il habille le paquet et présente des contre-slogans du genre ''le stress nuit gravement à la santé ''. La prochaine étape pourrait être la création de paquets génériques , tous de la même couleur. L'Australie a déjà opté pour le vert olive.

Dans son blog Jacques Attali a proposé d'interdire la production , la distribution et la consommation de tabac au nom de la santé publique et du principe de précaution. Il attend – en vain pour le moment – la réponse des futurs candidats à l'élection présidentielle ,à la question ''allez-vous interdire le tabac?''. Pendant ce temps le marché du tabac en France n'a jamais cessé de croître : 2,58% en Janvier et février 2011...Peut-on envisager comme Attali de supprimer toutes les addictions et suffira-t-il d'interdire pour que les gens obéissent.? Il suffit de regarder autour de soi ce qu'il en est des drogues : pourtant illégales le grande majorité augmente en volume et impossible d'en arrêter le commerce souterrain ou en plein jour.

Le problème du tabac est très ambigu : d'un côté les impératifs de santé publique et de l'autre l'intérêt pour l'Etat d'encaisser les taxes que rapporte le tabac (environ 80% du prix de vente!!!) soit 10 milliards d'euros en 2010! (extraits du Monde du 21/04/2011)

Le 06 Juillet 2011 le ministre de la Santé ,Xavier Bertrand déclare qu'il n'est pas question de revenir sur le montant des amendes anti-tabac.

Le ministre Bertrand a affirmé qu'il n'était pas question de revenir sur le montant des amendes quand on fume dans les lieux publics. Les associations anti-tabac ont été déçues par les déclarations du ministre, estimant qu'il ne faisait que tenir ''à demi''ses engagements pour la santé publique en ne s'opposant qu'à la partie du texte concernant le tabagisme dans les lieux publics et non à celle touchant à la publicité pour le tabac.

Il n'est pas question de tolérer la moindre souplesse a déclaré le ministre à la presse alors qu'un projet de loi, rejeté le 06/07/11, contient un article permettant de minorer l'amende pour non-respect de la loi sur le tabac. La disposition en cause a été introduite à l'occasion d'un amendement gouvernemental au Sénat. ''C'était dans le dispositif mis en place par le ministère de la Justice qui ne visait pas cette disposition spécifique et les associations de tabac ont pensé qu'il y avait un risque'' a encore expliqué X.Bertrand.

Quand peut-on parler d’obésité?.



En calculant l’indice de masse corporelle : IMC. C’est le rapport poids/taille au carré. Exemple: 80 kg/1,70m x 1,70m= 27,68. Jusqu’à 24,9 le poids est normal – de 25 à 29,9 on est en surpoids et de 30 à 34,9 on souffre d’obésité modérée, de 35 à 39,9 et au delà on souffre d’obésité sévère.

En France 40% des adolescents ne pratiquent pas de sport en dehors des cours d’éducation physique et sportive et 15 à 20% affichent un excès de poids. Une enquête ( AEEPS: association des enseignants d’éducation physique et sportive et ISPED: Institut de santé publique d’épidémiologie et de développement de l’Université de Bordeaux 2) ont mené une enquête auprès de milliers de collégiens, de lycéens de 43 établissements. On a appris qu’en Gironde ( www.aeeps.org) la prévalence de surpoids et/ou d’obésité était de 15,3%. Le surpoids (obésité incluse) d’après cette enquête, qui rejoint d’autres enquêtes sur le territoire, est moins fréquent chez les élèves de lycées généraux (8,6%) que chez ceux professionnels (13,8%) et des collèges (15,5%).

Les boissons lors des repas: 55% des élèves déclarent boire de l’eau uniquement, 31% consomment des sodas ou sirops, 12% du lait ou du jus de fruits. − En dehors des repas : 62% déclarent consommer des sodas ou sirops,23% du lait et 13% de l’eau. − Lorsqu’ils ont soif, 87% des élèves étanchent leur soif dans les structures offertes par l’établissement (fontaine à eau, cantine, toilette) et 4% se fournissaient exclusivement au distributeur du collège ou du lycée . (Nous avons bien dit se fournissaient car la loi aura modifié cette habitude).

→Dans le cadre du projet de loi sur la santé le 9/04/04 les députés ont interdit les distributeurs de sucreries à l’école: boissons, confiseries mais les sénateurs se sont prononcés sur le maintien des distributeurs des produits light. Un débat entre députés et sénateurs s’est engagé pour trouver un compromis.

Cette commission parlementaire mixte a trouvé un accord définitif sur le volet de la lutte contre l’obésité: dès le 01/ 09/ 05 il n’y aura plus de distributeurs d’aliments et de boissons à haute densité énergétique dans les écoles, les collèges et les lycées, lieux particulièrement symboliques. Oui, mais qui empêchera leur implantation près des établissements scolaires et la vente par des copains dans l’enceinte de l’établissement de chocolat ou d’autres sucreries, sans compter ceux qui en porteront de chez eux?..

Il faudra agir d’une manière ou d’une autre car nombreux sont les enfants atteints d’hypoglycémie vers 10h30/11h, d’autant plus que certains ne mangent pas ou si peu le matin. D’après l’enquête citée ci-dessus nous avons appris que 8% des élèves ont déclaré ne jamais prendre de petit-déjeuner alors que 48,5% déclaraient en prendre un tous les matins. Par ailleurs les industriels de l’agroalimentaire devront accompagner d’un message alimentaire agréé les produits chocolatés, sucrés, gazeux notamment dans la publicité de leurs produits à la radio et à la TV. Sinon ils devront s’acquitter d’une taxe de 1,5% à verser à l’Inpes (institut national de la prévention et d’éducation pour la santé)

On trouve dans les lycées de Poitou-Charentes des fontaines réfrigérées d’accès gratuit . Le Sud-ouest du 29/08/04 a relaté l’expérience ponctuelle du Lycée Capelle de Bergerac qui avec le concours du CTIFL ( Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes) avait fait installer un distributeur de fruits de saison. L’expérience a si bien marché que ce distributeur a dépassé en ventes celui des chocolats et autres friandises. Expérience qui sera vraisemblablement reconduite en 2004/05 d’autant plus facilement que le ministre de la santé Douste-Blazy y est très favorable. Gageons que d’autres établissements auront des idées, tout en évitant les produits à haute densité énergétique.

Malgré la loi d’août 2004 les professionnels de distributeurs de friandises et de boissons chaudes n’ont pas désarmé et en juin 2005 on apprenait qu’ils essayaient de faire voter un nouvel amendement au Sénat en passant par la loi sur les petites et moyennes entreprises et en proposant même de remplacer les produits manufacturés par des fruits (des pommes notamment)…ce que l’agence française pour la sécurité sanitaire des aliments refuse…Le 19 juin 05 nous apprenions que l’amendement des sénateurs, qui réintroduisait dans les écoles des distributeurs automatiques de produits alimentaires et de boissons, a été finalement retiré. Affaire classée! Exit le déjeuner ou le goûter diététique pour les enfants et les ados.

Notons au passage que depuis un certain temps, les interdictions, les taxes et surtaxes pleuvent de tous les côtés : alcools, tabac, aliments sucrés, gras ou trop salés, comme si l’individu ne pouvait plus, dans ce monde où la taxe l’emporterait sur la morale personnelle, écouter les conseils, les informations de personnes avisées en famille, à l’école notamment pour les plus jeunes. Est-il nécessaire que l’Etat police tout? Pour nous l’éducation doit l’emporter sur la répression. Chacun sait que l’obésité a pour causes majeures: la mal bouffe (un enfant doit manger de tout et les parents se doivent d’élargir leur champ alimentaire)– l’absence de sportsla sédentaritéle temps important passé devant la TV (le spectateur – et surtout l’enfant) est alors souvent victime du jaw syndrom – on grignote des pop-corns, biscuits-… les yeux rivés sur un PC ou sur des jeux vidéo. La quasi totalité des experts sont formels: pas de télé dans la chambre! c’est un facteur puissant d’obésité.

Aide aux parents : www.obésité-enfant.com

Par ailleurs ont été élaborés− une mallette pédagogique à destination des équipes éducatives de collège,− un guide nutrition pour les ados, destiné aux élèves de 5ième, accompagné d’un document multimédia à destination des enseignants de sciences de la vie et de la Terre. Ces documents seront diffusés au cours de l’année 2005. Rappelons aussi la suppression des distributeurs automatiques de boissons et de produits alimentaires payants dans tous les établissements scolaires.

► De plus en plus de collèges, de lycées et de LP sous la responsabilité de certains professeurs, de personnels de l'intendance, de santé et surtout de chefs de cuisine composent des équipes chargées de faire l'éducation du goût des élèves de leur établissement. Ces équipes montrent aux élèves que ce que l'on met dans les assiettes peut prémunir des maladies cardio-vasculaires ou autres problèmes liés au surpoids par exemple. Cet apprentissage fondamental passe par des cours où les professeurs apprennent aux élèves à équilibrer les menus, à préparer le petit déjeuner idéal. On explique aussi pourquoi l'établissement, éventuellement, distribue gratuitement des fruits à la place des confiseries.

Dans la circulaire préparation de la rentrée 2006 (B.0.du 31/03/.06) on lit que l’éducation nutritionnelle s’inscrit dans le cadre des nouvelles orientations du Plan national nutrition santé2; une circulaire interministérielle précisera les recommandations sur l’offre alimentaire à l’école et la lutte contre l’obésité.

Le 12/11/07 le ministre de l'agriculture et celui de l'Education veulent lancer à l'école un programme de distribution gratuite de fruits.

Comme les jeunes consomment 4 fois moins de légumes et de fruits que leurs grands-parents on peut parler de problème de santé publique. Il faut donc agir auprès des enfants le plus tôt possible et les amener à manger des légumes et des fruits. Pour ce faire l'école reste le lieu privilégié. Les ministres de l'Agriculture et de l'Éducation nationale ont décidé ensemble de lancer un programme de distribution gratuite de fruits de saison dans les écoles en partenariat avec les Conseils régionaux pour la rentrée 2008.Ils pensent ainsi rendre ces aliments, bons pour la santé, plus accessibles et atteindre les enfants les plus défavorisés. De même il est question d'installer des distributeurs de fruits frais et découpés dans les collèges et les lycées comme cela se fait déjà en Dordogne comme nous l'avions indiqué plus haut.On peut faire reculer l’obésité.13/11/2007



Le journal "Aujourd’hui en France" du 3/09/04 relate une expérience réalisée en Seine-et-Marne menée par le Conseil général et la direction départementale de Jeunesse et des sports avec la participation étroite des parents sous la conduite de Dr Scetbon, responsable du réseau 4S (Sport et Santé contre Sédentarité et Surpoids..) Sur les 40 jeunes du CM2 à la 3ième.qui suivaient l’expérience 36 ont vu, au bout d’un an, leur

indice de masse corporelle diminuer fortement . C’est encouragent pour faire reculer ce fléau.

En 2004 la corporation des pédiatres a attiré l’attention des parents sur l’obésité des jeunes et différentes propositions de soins ont été faites à la télévision ou dans les journaux. Libération du 9/01/05 a rapporté

l’opération Icaps (Intervention auprès des collégiens centrée sur l’activité physique et la sédentarité) menée sur 4 ans par trois laboratoires de l’université de Strasbourg. Au départ il a été constaté que 46% des élèves ayant accepté de participer à l’étude n’avaient pas d’activité physique régulière et près du quart (28% pour ceux qui regardaient 2h/jour la télé) présentaient un surpoids.

Grâce à des activités physiques entre 12 et 14h ou après les cours (hip-hop, corde à sauter, jeux de balles, badminton, danses modernes…)en 2 ans la proportion de collégiens en surpoids a diminué de 21%. La masse grasse, la pression artérielle et les comportements sédentaires, en particulier le temps passé devant la télévision, les ordinateurs et jeux vidéo, ont également diminué. Encore une expérience concluante!

L’enquête (AEEPS/ISPED) a bien montré que 22% des filles et 13% des garçons avaient déclaré ne pas avoir d’activité physique en dehors du sport scolaire et parmi ceux qui en pratiquent les garçons y consacrent en moyenne plus de temps que les filles. Le manque de temps est le plus souvent cité comme responsable de l’impossibilité de pratiquer plus de sport (75%), puis vient le manque de moyens financiers 20%) et le manque de structures sportives à proximité.(15%).

Si les élèves parlent, à propos du sport, de manque de temps il faudrait qu’ils tiennent compte des heures de sédentarité passées devant la télévision ,l’ordinateur + console de jeux et les devoirs.

Ecrans et devoirs

Jours de classe

Jours sans classe


Garçons

Filles

Garçons

Filles

Télévision

1,5 h

1,5 h

3,26 h

3,38 h

Ordinateur +console

1,04 h

0,8 h

3,01 h

1,89 h

Devoirs.

1,17 h

1,46 h

1,32 h

1,93 h



Le 30/03/05 la presse soulignait que l’obésité devenait un sujet politique majeur car cette maladie toucherait près de cinq millions de personnes. Des députés ont déposé une proposition de loi pour une information et une éducation à la santé à l’école, centrées autour de l’obésité.



Le Figaro du 29/03/05 donne la parole au professeur Jeammet, psychiatre (auteur de: Anorexie, boulimie, les paradoxes de l’adolescence Chez Hachette). Il nous dit qu’en parlant autant de la boulimie et de l’anorexie la Télévision aurait des effets pervers sur les ados −les ados se disent : si j’ai une maladie dont on parle beaucoup, c’est que je suis intéressantplus ça va mal, mieux c’est, plus j’ai de l’importance. Certes la TV peut aider les familles en les sécurisant. Mais le psychiatre termine son article par: j’émets les plus grandes réserves déontologiques sur les professionnels qui se prêtent à ce genre d’émissions…

− Par ailleurs nombreuses sont les personnes qui sont exaspérées devant la dictature de la publicité pour faire maigrir à tout prix les gens en leur laissant croire que le bonheur ne passe que par un corps osseux, décharné …

Les élèves de ZEP souffrent plus de surpoids et d'obésité que ceux d'autres établissements.

Un groupe d'experts (consulter www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat ) a fait un rapport sur la santé des élèves scolarisés en classes de troisième de ZEP – année 2003/04..Il ressort des observations du personnel médical de ces établissements que les élèves de ZEP souffrent davantage d'obésité ou de surpoids (21%) que leurs camarades des collèges de centre-ville - hors ZEP - dont les parents sont plus aisés ( 16,1%). En prenant en compte l'origine sociale des parents les experts ont constaté que 23,4% des enfants d'ouvriers sont atteints de surpoids contre 9,8% pour les enfants de cadres. Les statistiques restent sensiblement les mêmes lorsqu'on aborde les problèmes dentaires ou visuels où les mauvais remboursements de la sécurité sociale viennent creuser plus encore le fossé (d'après Libération du 09/05/07).

Luchon teste le lycée des enfants obèses.



Pour pérenniser l’expérience mise en place en 2004 au Lycée de Luchon (station qui offre une structure de thermalisme et un domaine skiable -donc soins médicaux et sports) le Rectorat de l’académie de Toulouse, le Conseil général et le Conseil régional, la ville de Luchon ont signé une convention pour maintenir le lycée des enfants obèses. C’est le réseau Répop (réseau de prévention et de prise en charge de l’obésité pédiatrique de la Région Midi-Pyrénées) qui s’occupera de la quinzaine de collégiens et lycéens de la région qui ont intégré l’établissement de Luchon au sein d’une opération pilote. Parallèlement à leur scolarité les 15 élèves suivent une activité sportive quotidienne. Côté alimentation, pas de régime mais les repas sont équilibrés. Après un trimestre, le bilan est positif pour les responsables et les jeunes. Les responsables du Répop souhaitent accueillir trente élèves d’ici à 2007 et ils pensent reconduire ce module dans d’autres établissements français.

Obésité+tabac:

Des experts américains et néerlandais viennent de mettre en lumière la conséquence de l’association: obésité + tabac. Les résultats d’enquêtes menées pendant plusieurs années montrent clairement que la durée de vie d’un individu obèse et fumeur diminue de 14 ans pour un homme et de 8 pour une femme. Inquiétant quand on sait qu’aux USA l’obésité est une véritable pandémie.

Les scientifiques affirment que tabac+ pilule multiplie par 20 les risques d’accident cardiaque chez une femme.

La Suisse teste un vaccin contre l’obésité.

Cytos, une firme de biotechnologie suisse a annoncé le 13/05/05 qu’elle avait obtenu toutes les autorisations officielles pour évaluer sur 122 personnes obèses le premier vaccin contre l’obésité, appelé Immodrug CYT009-GhrQB. Les premiers résultats sont prévus pour 2006.Le 07/11/06 Cytos Biotechnology annonçait les résultats négatifs du premier essai clinique d'un vaccin expérimental utilisé dans le cadre d'un traitement de l'obésité.



→Le groupe français Sanofi Aventis a découvert une nouvelle molécule: le rimonabant qui s’annonce comme le prochain blockbuster de Sanofi. Cette molécule qui sera lancée en 2007 aux USA permettra de traiter à la fois le tabagisme et l’obésité. (Le Monde du 27/07/05).

Rappelons que, lancé en en 1989 le Vinorelbine produit des Laboratoires français Pierre Fabre a été administré pour combattre les cancers du sein , de la prostate, du poumon, à environ 1 million de patients

En mars 2006 on apprenait que du faux rimonabant était en vente sur Internet ( une centaine de sites proposent de l’Acomplia – nom commercial du rimonabant). La commission européenne a souhaité mettre en garde le public contre ces faux potentiellement à risque pour la santé, leur origine n’étant pas garantie. Une étude récente des États membres mentionne que 170 médicaments se sont révélés être des contrefaçons offertes par des chaînes de distribution illégales, notamment via l’Internet.



…et des groupes de distribution alimentaire comme le leader mondial Nestlé mettent en place des programmes importants de remise à plat de l’ensemble de leurs produits. Nestlé a diminué de 23% le sel dans ses produits et les quantités de sucre . Il a définitivement banni les graisses trans, la famille des lipides les plus dangereux.

Cette firme internationale s’efforce de se rapprocher des préconisations des autorités sanitaires et médicales comme le PPNS (Programme National de Nutrition Santé.

Pour sauver des vies les Anglais veulent taxer le gras.

En s'inspirant des taxes sur le tabac et l'alcool les chercheurs anglais (le Monde du 18/07/07)estiment que taxer certains produits alimentaires trop gras, trop sucrés ou trop salés pourrait contribuer à éviter chaque année en Grande-Bretagne plus de 3000 morts dues à des maladies cardio-vasculaires. La consommation de fruits et de légumes serait favorisée mais...le budget des ménages serait majoré de plus de 4%! d'où il sera nécessaire d'approfondir les effets de cette taxation sur les personnes les plus démunies.

Les félicitations de la Communauté européenne.



Début novembre 2006 la Communauté européenne a félicité plusieurs multinationales comme McDonald's, Coca-Cola et Pepsi-Cola pour leurs efforts contre l'obésité. L'exécutif européen a salué les informations nutritionnelles sur les emballages des produits McDonald's en Europe ou encore l'engagement pris

par neuf producteurs de boissons non alcoolisées, dont Coca-Cola et Pepsi-Cola, de ne pas cibler les moins de 12 ans dans leurs pubs

Initiative remarquée de Coca-Cola.

Dans une page entière du Figaro du 19/12/06 sous un bandeau rouge où l'on peut lire en gros caractères Agir face à l'obésité ...Coca-Cola France (en citant une douzaine de ses autres boissons rafraîchissantes) décline ses quatre engagements de lutte contre l'obésité:

→ nous nous engageons à offrir plus de choix...sucrés – peu sucrés – sans sucres.

Pour l'UFC-Que choisir cette initiative est positive mais c'est négligeable au regard de la pression publicitaire que continue d'exercer une cinquantaine d'autres entreprises.

Mi-octobre 07 la firme Coca-Cola faisait savoir qu'elle avait décidé de s'orienter aussi dans la vente du Café avec une marque italienne.Preuve que la vente des sodas est moins fructueuse.

La Pub télé ne suit pas dans la lutte contre l'obésité.

En septembre 2007 UFC-Que choisir a fait le bilan des mesures qui devaient être prises pour lutter contre l'obésité infantile. Il est incontestable que le bilan est négatif : → l'industrie agroalimentaire qui avait demandé aux pouvoirs publics qu'on la laisse faire, qu'on ne lui impose rien, qu'elle allait signer toutes les chartes d'engagement de la terre a failli..Le résultat est nul du moins dans les pubs télévisées des programmes pour les enfants : le harcèlement alimentaire des enfants à la télévision ne faiblit pas s'alarme l'UFC-Que choisir.→ pour ce qui est des pubs alimentaires la conclusion est sans appel : à un an d'intervalle, aucun changement notable : - crèmes desserts hypersucrées, céréales bourrées de chocolat, fromages fondus bien gras, glaces et confiseries mitraillent toujours les yeux des marmots. D'après Libération du 19/09/07 ces produits déséquilibrés représentent l'écrasante majorité des pubs : 87% en 2007 contre 89% en 2006...

Quant aux messages sanitaires d'alerte qui apparaissent depuis février 2007 au bas des spots alimentaires, le président d'UFC-Que choisir les juge inadaptés, schizophréniques, illisibles .Des statistiques sont pour le moins alarmantes : - en trois générations , la consommation des confiseries a été multipliée par 2, celle des boissons sucrées par 3 et celle des crèmes desserts par 8!. L'obésité des enfants (12% des moins de 18 ans ) connaît une progression annuelle de 5,7%. UFC-Que choisir réclame une grande loi interdisant la diffusion des publicités pour les produits les plus gras et les plus sucrés lors des programmes pour enfants.

La Grande Bretagne , quant à elle, a fait une loi pour les 4/9ans qui sera étendue aux moins de 15 ans en janvier 2008. UFC demande aussi que les confiseries ne soient pas présentées aux caisses et aux têtes de gondoles.

L'UFC-Que choisir demande encore →que soit instaurée une taxe sociétale alimentaire avec une TVA majorée pour les produits les plus riches → qu'on soutienne les PME afin qu'elles améliorent la qualité nutritionnelle de leurs produits et qu'on donne des budgets décents à la restauration scolaire et que le personnel soit mieux formé.

Le 4/12/07 UFC-Que choisir accompagnée de 5 associations dont la PEEP et la FCPE regroupées dans le collectif :Obésité, protégeons nos enfants,a demandé dans une lettre ouverte au ministre de la sante R.Bachelot, l'adoption prochaine d'une loi de prévention de l'obésité enfantine car selon le collectif 1,5 million d'enfants sont touchés par le phénomène d'obésité. Le collectif demande l'application des recommandations nutritionnelles dans la restauration scolaire et l'intervention d'un diététicien.

Obésité + tabac et le vieillissement.

Le Figaro du 14/06/05 nous informe que sur le site Internet de la revue The Lancet on peut lire que les fumeurs invétérés, comme les individus en surpoids patents, auraient en commun une érosion accrue des télomètres, c’est-à-dire de l’extrémité des chromosomes. Or, l’érosion de ces télomètres serait un des marqueurs du vieillissement.

D'après l'INSSE le nombre d'obèses a doublé en 10 ans.

Les statisticiens de l'INSEE confirment qu' entre 1992 et 2003 le taux d'obèses en France est passé de 5 à 10 % chez les hommes et de 6 à 10% chez les femmes. Dans le même temps hommes et femmes ont grandi de 1 cm en moyenne mais les disparités se creusent entre catégories socioprofessionnelles.

Des industriels de l'alimentation veulent s'impliquer dans des actions de prévention contre l'obésité.

En septembre 07 s'est tenu à Agen un colloque avec des responsables de l'industrie alimentaire, sur le thème de l'obésité et le rôle des fabricants Pour Nicole Combe , nutritionniste à l'Iterg (université de Bordeaux 1) les comportements alimentaires excessifs sont responsables de graves maladies dites de civilisation – cardio-vasculaires ( 170 000 morts par an ) - certains cancers. Elle a précisé que l'obésité touchait actuellement 12% des adultes et 2,4% des jeunes. Quant au surpoids il concernerait 29% des adultes et 16% des enfants! , phénomène qui a décuplé depuis 10 ans. Les industries alimentaires ont été invitées à agir sur la qualité nutritionnelle des produits en particulier ceux destinés aux enfants.

Le vice-président de l'association nationale des industries alimentaires (Ania) a déclaré que,parce qu'elles étaient très conscientes de leur responsabilité, ces industries avaient créé la fondation Alimentation et Vitalité qui voulait prendre en compte ces questions sans attendre les contraintes réglementaires et fiscales du législateur. Cette fondation sera un outil de réflexion collective sur l'alimentation dans la vie de tous les jours.

En cas d'obésité, la chirurgie permet de perdre du poids mais cet acte contraignant n'est pas anodin.



D'après les informations de la Sécurité sociale chaque mois 1000 à 2000 Français recourent à la chirurgie de l'obésité ou chirurgie ''bariatrique'' avec comme interventions courantes : - la pose d'anneau gastrique – le court-circuit gastrique ''by-pass'' et la restriction gastrique. Cette chirurgie concerne d'abord des personnes qui présentent une obésité importante (IMC de 35 à 40 et personnes âgées de 18 à 60 ans), retentissant sur la santé malgré une prise en charge médicale bien conduite qui intègre des modifications de l'alimentation, une reprise de l'activité physique , la prise de médicament et le traitement des complications.

Les spécialistes disent que quelle que soit la technique choisie, la chirurgie bariatrique ne guérit pas, à proprement parler l'obésité. Elle consiste à induire une malabsorption ou une restriction alimentaire. Il s'agit de remplacer une maladie, l'obésité, par des perturbations digestives, en espérant qu'elles seront mieux tolérées et moins dangereuses que l'obésité.(www.allegrofortissimo.com - - - www.obesite.com )

Tableau récapitulatif des effets et conséquences d’une consommation régulière d’alcool, de drogues, de tabac.



drogues

Cannabis sensation de relaxation,

ivresse légère, euphorie. Puis on glisse vers hallucinations auditives ,visuelles.

Difficulté de concentration, la

Mémoire, l’attention diminuent. Dépendance psychique lors de consommation régulière

et fréquente. Modification de la

perception-forte anxiété-troubles

de la sexualité. Mauvaise vision

en conduisant. Perturbation au niveau

du travail scolaire. Problèmes relationnels.



L’Inserm a mis en évidence un lien de

causalité entre la consommation

de cannabis et la schizophrénie.

Signe : le cannabis rougit les yeux.

Cocaïne1:d’un sentiment de puissance intellectuelle et physique on passe

à un état dépressif et à l’anxiété. Atteintes cardio-vasculaires – infarctus - Troubles du rythme cardiaque,. Troubles psychiques, délires paranoïdes- insomnies, amnésies et phases d’excitation.

La cocaïne lève les inhibitions, ce qui peut conduire à des actes de

violence, à des agressions sexuelles, à des dépenses compulsives.



Ecstasy : sensation d’énergie, de performance, diminution de la fatigue

puis anxiété.- Augmentation de la tension artérielle—contracture des

mâchoires. Très dangereux pour ceux qui souffrent du cœur, de l’asthme, de

l’épilepsie, de problèmes rénaux ,de diabète.



L.S.D: hallucinogène puissant, modifications sensorielles intenses - délires.

Un trip, le bad trip dure entre 5 et 12h. Après on se retrouve dans un état

confusionnel s’accompagnant d’angoisses, de phobies..

Tabac.

Action négative sur les fonctions cardio-vasculaires- respiratoires-digestives. Risque de bronchite

chronique et de cancer du poumon. Le tabac limite l’apport d’oxygène au cerveau et aux muscles.

Il est responsable de maux de tête, de vertiges, de trouble de la mémoire et de pertes de concentration.

Sur l’ensemble des cancers 1 sur 4 est associé au tabac.

Pour le neurobiologiste JP Tassin du Collège de France le tabac ressemble à l’héroïne, la cocaïne, l’alcool qui

déclenchent des processus de satisfaction, puis de compulsion avec, très vite une incapacité à s’arrêter.

Il est difficile de parler d’un sevrage durable. C’est pourquoi les victoires contre le tabac seront peut-être, hélas, de

courte durée.

Fumée passive: l’exposition involontaire à la fumée de tabac peut provoquer le cancer du poumon chez des

individus n’ayant jamais fumé.

intéressant.: d’après l’OMS, la plus grande partie des effets nocifs du tabac sont évités si l’on arrête de fumer

au début de la trentaine..

L’un des plus célèbres épidémiologistes , Sir Richard Peto, affirme que le cancer du poumon suit la courbe du

tabagisme. Informés depuis 1950 les Anglais ont réduit leur consommation et les résultats sont spectaculaires..

La proportion (mais les chiffres peuvent vite varier) des fumeurs hommes est passée de 80 % à 36%, celle

des femmes augmente.

La campagne en France n’a commencé qu’en 1987souhaitons qu’elle soit aussi persuasive!(Le Monde:5/02/03)

Pour le moment chez nous le tabagisme masculin chute mais le nombre de "fumeuses"augmente régulièrement

au point qu’on prévoit autant de décès par cancer du poumon que par cancer du sein et les experts affirment que

de 2015 à 2019, chaque année, 11800 femmes devraient mourir du cancer du poumon!. Les spécialistes disent

que le tabac a des effets néfastes pendant la grossesse mais aussi avant et après.

L’alcool:

à partir de 0,5g/l - excitation physique et motrice – désinhibition – euphorie – agressivité -

perception et mémoire atteintes.

de 0,7 à 2g/l - de la somnolence à la torpeur - démarche incertaine - troubles de la vision

perturbation de l’attention et de la vigilance - pertes de contrôle de soi - passages à l’acte - agressions

sexuelles – suicide – homicide - accidents de la circulation.

au dessus de 2g/l: - sommeil comateux qui débouche sur risque vital. L’hospitalisation est

nécessaire. D’anxiolytique le tabac devient très vite anxiogène.

Comme nous l’avons indiqué au début du chapitre l’alcool est la cause d’une grande variété de maladies



Drogue, tabac, alcool sont à l’origine d’un immense commerce. Ils exigent donc beaucoup d’argent. Rien

d’étonnant alors qu’il y ait autant de violence ,de vols, de rackets pour s’en procurer

L’alcoolisme est un fardeau financier plus élevé que le tabac et le drogue.

Coùt social en % du PIB: alcool:1,4tabac: 0,8 stupéfiants 0,2..





Où en sont les consommations de tabac, de cannabis, d’alcool chez les Jeunes de 17/18 ans en 2004?



D’après Libé et Sud-ouest du 5/10/04 lors de la journée d’appel de préparation à la défense l’OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies) a mené uns enquête auprès de 15 000 jeunes .Il en ressort que chez ces jeunes l’usage quotidien du tabac serait passé pour les filles de 40,2% en 2000 à 37,2% en 2003 et de 41,9% à 38,1% pour les garçons.– baisse due en grande partie à l’augmentation du prix4 ados sur 10 fument tous les jours ce qui leur revient à 58€/mois…

Pour ce qui est du cannabis (pour le public sondé s’entend) depuis 2002 la consommation a un peu diminué: pour les garçons de 17,7% à 14,6% et stabilité chez les filles à 6,5%.-en revanche la consommation des 16/17 ans a augmenté.

La consommation d’alcool est en nette augmentation :pour les garçons de 16 à 21,2% - pour les filles de 5,5% à 7,5%.

Novembre 2004: les jeunes et la cigarette.

L’association Paris sans tabac faisait savoir en novembre 04 que d’après ses enquêtes plus de la moitié des jeunes avaient arrêté de fumer. Ce qui faisait boule de neige. À la quasi-unanimité les jeunes sont devenus favorables à l’interdiction de fumer dans les établissements scolaires. Fumer ne semble plus être une norme sociale. Un jeune peut donc ne plus fumer puisque les copains diminuent ou arrêtent leur consommation.

Mars 2005Drogues et dépendances, données essentielles, guide La Découverte (livre de l’OFDT)

En France 850 000 personnes s’adonnent à la consommation de cannabis plus de 10 fois/mois. Le tabac, lui, tue encore chaque année 60 000 personnes – dont de plus en plus de femmes - et l’alcool tue 45 000 personnes..

Mai 2005 :

L’expérimentation d’un programme de prévention des conduites addictives est d’ores et déjà engagée sur deux niveaux particulièrement sensibles: les tranches d’âge CM2-6ième et 3ième-2nde . Elle portera respectivement sur la lutte contre le tabagisme et la prévention de la consommation de cannabis. Un guide est en cours de finalisation. Après l’expérimentation dans 5 académies volontaires, sa diffusion sera généralisée dès la rentrée 2005.(B.O. n°18 du 05/05/05 – circulaire de rentrée 2005.).

Les ados font souvent la fête:

La grande majorité des jeunes ne deviennent pas pour autant en état de dépendance à l’alcool, aux drogues, au tabac. Comme nous le disions au début du chapitre l’adolescence est le temps des expériences le temps par excellence de la fête souvent trop arrosée à notre gré. Il est inévitable, logique qu’un ado cherche là aussi ses limites. L’adulte, notamment le parent, doit se montrer vigilant, attentif, mais il doit ne pas dramatiser .

Informer sans diaboliser est la préoccupation majeure des gouvernants.

Comme les jeunes français sont les plus gros consommateurs de cannabis, le 2/02/05, le ministre de la santé a lancé une campagne nationale – surtout réservée aux jeunes - Brochures, affiches, radios, 6 spots télévisés s’efforceront de montrer que fumer du cannabis peut avoir des effets néfastes sur la vie.

300 lieux de consultation spécialisée seront mis en place et à la rentrée 2006 une information sur le cannabis sera donnée aux élèves de 2de et de 1e .N’oublions pas dans établissements scolaires le rôle majeur des médecins scolaires, des infirmiers(ères), des assistantes sociales qui discutent avec les élèves et leur donnent des conseils précieux au sein principalement du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté. en matière de prévention des comportements à risque pour la santé et des conduites addictives .

Tabac, alcool, drogue :état des lieux chez les 17 ans par l’enquête Escapad publiée le 13/09/06.

L’OFDT a publié le 13/09/06 les résultats de l’enquête Escapad réalisée lors de l’appel de préparation à la défense auprès de 30 000 garçons et filles âgés de 17 ans.

Résultats et chiffres

Tabac. L’usage du tabac est en baisse pour la période de 2003 à 2005. 5% de moins d’expérimentation du tabac mais la proportion des fumeurs réguliers reste encore élevée : 34% chez les garçons et 32% chez les filles. Il s’agit donc depuis quelques années d’une décrue sensible due à la hausse du prix des cigarettes et aux campagnes de sensibilisation.

L’alcool. Augmentation très légère de la consommation qui est passée de 16% en 2000 à 18% en 2005 chez les garçons et de 5,5% en 2000 à 6% en 2005 chez les filles . Mais il y a des ivresses plus régulières (63% des garçons et 49,5% des filles se sont saoulés en 2005). −1 jeune sur 2 dit avoir bu au moins 5 verres d’alcool en une seule occasion et 2,2% ont déclaré l’avoir fait au moins 10 fois dans le mois. Les pourcentages sont encore plus élevés pour la tranche d’âge des jeunes de 20 à 25 ans !

Le cannabis : une légère stabilisation de la consommation régulière se confirme (mais la situation reste toujours inquiétante car en 2005 un adolescent sur deux a expérimenté le cannabis)− 15 % en 2005 contre 14,6% en 2000 chez les garçons et 6,3% en 2005 contre 5,2% en 2000 chez les filles. Il faut donc poursuivre les campagnes d’information car nous tenons à rappeler que de nos jours le principe actif du cannabis est considérablement plus fort qu’il y a dix a ou 15 ans .

La cocaïne et les amphétamines: Nous avons déjà abordé ce problème quelques pages en amont dans ce chapitre. Leur consommation est en hausse − elle a doublé depuis 2 ans et l’usage de la cocaïne devient – hélas - banale ( son prix a beaucoup baissé et elle vient d’Espagne) dans les soirées des cadres en ville et chez les lycéens et les étudiants….

Coûts sociaux des drogues.

Pierre Kopp nous informe que le coût social de l’alcool représentait en 2003, 1,8% du PIB, celui du tabac : 0,8 et celui des drogues illicites: 0,2 %. Il faut entendre par coût: pertes engendrées par les décès des individus, les soins des personnes malades, l’absentéisme, les pertes de productivité. Pour lui ces chiffres sont sous-estimés dans la mesure où les violences associées à l’alcool n’ont pas été comptées dans cette étude et où l’épidémie de cancers féminins (tabac) est malheureusement encore à venir.. Quant aux drogues illicites, d’après lui, on ne peut rien dire de ce que serait leur coût social si les lois évoluaient.

En 2007 l'OFDT communiquait les chiffres de 2005 : les coûts sociaux de l'alcool et du tabac s'élevaient respectivement à 2,37% et 3,05% du PIB. Pour ce qui est des drogues on donnait 0,5%. Quant au cannabis avec un coût social de 919 millions d'euros (36,5 pour la prévention et 523,50 millions pour la répression...) il représenterait 0,06% du PIB.

Prévention et aides apportées aux consommateurs de drogue, de tabac et d’alcool.

Documents de base:

Au delà du personnel de santé des établissements scolaires , personnels qui tiennent une place importante au sein de la communauté éducative on peut faire appel à:

→ -Prévention des conduites à risques (BO hors série n°9 du 4/11/99.

http://hedomania.free.fr − fil santé Jeunes : 0 800 235 236 (gratuit)

−CDES: comités départementaux d’éducation à la santé.

METACAAL/ ( dicaments—Tabac—Cannabis—Alcool)-cédérom qui s’adresse en priorité aux 13/16ans. A commander : mail:btanche@ampt.org

− Drogues, alcool, tabac. Info Service − 113.(anonyme et gratuit.)

CESC: comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté dans les établissements.



Alcool --Il est important de faire connaître la loi :

-−lois du 31/12/70 et loi du 10/01/91(appelée Loi Evin)

-−l’alcool, parlons-en aussi au Lycée (26/11/99)-Ministère de l’éducation nationale.

-−C.D.P.A : centres départementaux de prévention à l’alcoolisme.

-−règlement intérieur des établissements.

Drogue: - Info service: 0800 231 313

Tabac:

−- Pour réduire les effets du manque on met en place des substitutions nicotiques: patchs (timbres autocollants que l’on pose sur la peau afin qu’ils dispensent un médicament), gomme à mâcher. On favorise aussi des rencontres avec d’anciens fumeurs, et on propose des techniques de relaxation et de respiration.

−-CNCT: Comité national contre le tabagisme −À la TV on diffuse des spots vérité - images vraies. Comme les messages "soft" ne suscitaient pas beaucoup d’intérêt, on a dépassé le silence orchestré du teasing et on n’hésite plus en France à montrer des images choc : un fumeur au corps décharné…et qui avait commencé à fumer à 16 ans).

−Tabac info service: 0825 30 93 10 et www.stoptabac.com-- www.tabac-info.net---.www.nicopatch.com. − l’association Droits des non-fumeurs : www.dnf.asso.fr

et dernièrement www.tabac-info-service.fr

→certains établissements hospitaliers, signataires de la charte: "Hôpital sans tabac", développent la prévention, proposent un sevrage sur mesure et portent la bonne parole dans des collèges et lycées.

Les substituts nicotiniques.



Le Champix dernier substitut nicotinique, en vente aux USA depuis 6 mois, est en vente en France à compter du 12/02/2007.Ce nouveau médicament de chez Pfizer a été testé et s'est montré prometteur : 44% des fumeurs traités ont stoppé leur tabagisme contre 29% avec le Zyban (29%) et 18% avec un placebo. Le traitement (minimum 12 semaines) coûtera environ 300€ (c'est moins qu'un paquet de cigarettes par jour) mais le prix de vente sera libre en pharmacie. On ne sait pas encore s'il sera remboursé . Champix et son principe actif la varénicline dont la particularité est de limiter l'envie de fumer, arrive au moment où Nicorette Nicopatch – Nicotinell – Niquitin se partagent le marché français qui va s'intensifier après l'interdiction de fumer dans les lieux publics.

En janvier 2011 le Champix a été interdit et retiré des pharmacies.

Le Web devient une drogue qui a de lourdes conséquences sur la santé de l’accro.



Dans Aujourd’hui du 04/05/05 on apprend que Jacky Gautier, pédopsychiatre à Nantes a mené une enquête "accroweb" auprès de 1200 internautes pour mesurer l’importance de ce phénomène. Pour lui les accros du web sont ceux qui consacrent 40h ou plus par semaine au t’chat ou le plus souvent aux jeux.. Certains jeux qui ne se jouent qu’en ligne sont particulièrement addictifs. Ils peuvent attirer jusqu’à 200 000 personnes connectées simultanément.

Ce sont des jeunes ou des ados qui délaissent l’école (où peuvent-ils trouver du temps pour apprendre?), la famille, leur métier pour se livrer à leur passion…on peut considérer rajoute-t-il que 16% des internautes dépendants présentent des symptômes dépressifs, même légers. On a vu de jeunes internautes obligés de suivre un sevrage total de l’ordinateur…

Chateurs ou joueurs, adeptes – de plus en plus nombreux – des sites de jeux d’argent, les accros du net peuvent passer 9 à 10 heures par jour sur leur passion S’en suivent inévitablement des conséquences fâcheuses sur leur santé: troubles des relations sociales(23%), de fortes perturbations du sommeil (20%) des signes d’anxiété (18%) et des symptômes dépressifs (16%) jusqu’à 31 % pour les chateurs. (D’après Michaël Stora, psychologue fondateur de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines)

Les parents réagissent différemment: ça va de la suppression de l’ordinateur à la réglementation du volume d’utilisation en passant parfois par l’implantation de l’ordinateur dans leur propre chambre ou par le blocage d’accès au moyen de codes secrets ou des clefs à insérer dans une prise USB du PC.

Le Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC).



Il réunit ,sous la présidence du chef d’établissement , les personnels d’éducation, sociaux et de santé de l’établissement et des représentants des personnels enseignants, des parents et des élèves, désignés par le chef d’établissement sur proposition des membres du conseil d’administration appartenant à leurs catégories respectives, ainsi que les représentants de la commune et de la collectivité de rattachement au sein de ce conseil. En fonction des sujets traités il peut associer à ses travaux toute personne dont il estime l’avis utile.

Le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) exerce les missions suivantes:

→ il contribue à l’éducation à la citoyenneté → il prépare le plan de prévention de la violence. → il propose des actions pour aider les parents en difficulté et lutter contre l’exclusion → il définit un programme d’éducation à la santé et à la sexualité et de prévention des comportements à risques.

Le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté est réuni à l’initiative du chef d’établissement ou à la demande du conseil d’administration.

Dans la circulaire de rentrée 2006 (B.O.n°13 du 31/03/06) on peut lire qu’un plan de prévention de la violence, préparé par le Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté de chaque établissement, conformément à l’article 30-4 du décret n°2005-1145 du 09/09/2005 relatif aux EPLE sera validé par son conseil d’administration. Le CESC proposera un programme d’actions éducatives pour développer le plus tôt possible chez les élèves une prise de conscience et une réflexion destinées à favoriser l’adoption de comportements responsables au plan individuel et collectif.

Février 2009 : tout un volet sur la lutte contre l'alcoolisme et le tabagisme est prévu dans le texte de loi,hôpital,patients, santé, territoires sur lequel vont se pencher durant 3 semaines les députés.

À partir de 10/02/09 – et ce, pendant 3 semaines, les députés vont se pencher sur la loi hôpital,patients, santé et territoires. On attend 2500 amendements. Dont -fait rarissime - plus de 2000 des députés UMP! Dans un premier temps prenons connaissance du volet sur la lutte contre l'alcoolisme et le tabagisme. Quelques exemples extraits d'Aujourd'hui du 10/02/09

→ ■ l'article 24 prévoit l'interdiction de la vente au forfait. Les soirées ''open bar'' (entrée payante et boissons gratuites à volonté ) seront donc supprimées, pour lutter contre l'alcoolisme chez les jeunes.

La suppression des happy hours n'est plus à l'ordre du jour. Mais un amendement propose d'obliger les bars à casser aussi les prix sur les boissons sans alcool lors de ces happy hours . Le projet de loi renforce l'interdiction de vente d'alcool aux jeunes. Les vignerons – notamment les viticulteurs bordelais qui partent en guerre - sont en colère contre cet article 24 car, selon eux, on va vers l'interdiction pure et simple des dégustations de vin dans les foires et les salons. La présidente de Vin et Société , association de lobbying de la profession ,a déclaré,de son côté, que l'interprétation à la lettre de cet article était impossible. En revanche, un amendement propose de favoriser la dégustation de vin dans les établissements scolaires , ce qui irrite fortement les associations de lutte contre l'alcoolisme.

→ ■ fin de la vente d'alcool dans les stations-service. Le projet de loi interdit de vendre des boissons alcoolisées dans les points de vente de carburant. Cependant les préfets pourront donner des dérogations ,au cas par cas, lorsqu'il n'existera aucun autre commerce d'alimentation générale sur le territoire de la commune.

→ ■ suppression des cigarettes bonbons : les cigarettes bonbons (aromatisées au chocolat, fraise,framboise... et très appréciées des jeunes) vont disparaître. Selon le texte elles contiennent autant, sinon plus, de nicotine et de goudron que les cigarettes classiques.

Rappel du vote à l'Assemblée nationale le 9/03/09: les députés ont relevé de 2 ans l'âge légal dans le cadre du volet prévention et santé publique du texte de la ministre de la santé. L'interdiction de vendre du tabac à des jeunes de moins de 16 ans est annulée désormais ce sera interdit aux moins de 18 ans. Se rendre plus haut dans ce chapitre pour lire le détail des nouvelles mesures votées par les députés . Restera encore le vote des Sénateurs.

D'après l'OFDT la lutte contre la tabagisme a marqué le pas en 2009 et les traitements pour l'arrêt du tabac sont en baisse.

Fin 2009 l'OFDT(observatoire français des drogues et des toxicomanies) a dressé son bilan : les ventes de cigarettes repartent à la hausse(+2,6%) – les traitements pour l'arrêt du tabac ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2001 (-21%). Les substituts nicotiniques sous forme orale ( pastilles, gommes....) deviennent la forme largement majoritaire (57,3% de parts de marché). En revanche , les patchs, qui imposent en principe un arrêt complet et immédiat du tabac sont en chute libre (-47%). Le Champix qui avait démarré fortement en 2007 connaît désormais une certains désaffection.

Dans les prochains mois, le tabagisme pourrait subir le contre-coup de l'arrivée d'images choc sur les paquets de cigarettes, images réclamées de longue date par les associations anti-tabac. Pour l'OFDT, l'évolution des ventes de cigarettes semble toujours fortement liée à celle des prix.

Depuis 15 ans le cancer du poumon se féminise parce que le tabagisme au féminin se banalise.

La mortalité par cancer du poumon a été multipliée par quatre en 15 ans chez les femmes de 40 ans. Elle a été divisée par deux en 10 ans chez les hommes du même âge. Selon le dernier bulletin épidémiologique de l'Institut de veille sanitaire publié à la veille de la journée mondiale sans tabac du 31mai 2010, ce succès masculin est presque entièrement attribuable à la prévention du tabagisme. .Selon l'étude '' on peut prévoir que l'épidémie va continuer chez les femmes au fur et à mesure que vieilliront les générations qui ont beaucoup fumé. Et l'on peut s'attendre à une faible baisse de la mortalité chez les hommes , les ventes de cigarettes étant restées constantes de 2004 à 2009.''

Le point en 2012 : la consommation de tabac ne recule pas en France.

Depuis juillet 2012 la ligne téléphonique d'aide à l'arrêt du tabac (39 89) n'est plus attrbuée à l'OFT Elle a changé d'exploitant à la suite d'un appel d'offres de l'INPES qui l'avait créée en 1998. Reste que le nouveau propriétaire, la société Direct Medica, secoue le terrain des conflits d'intérêt. Direct Medica est une société en plein développement qui affiche une croissance annuelle à deux chiffres et offre aux laboratoires pharmaceutiques un panel d'outils marketing, ventes et gestion de la relation clients à destination des professionnels de santé.

Le directeur de l'OFT,Joseph Hopman , crie au scandale , au mélange des genres et dénonce l'offre que Direct Medica met en avant : les entretiens courts que critique aussi le professeur de pneumologie, Bertrand Dautzemberg de Paris 6 qui dénonce dans son livre ''la République enfumée ''les lobbies de Chirac à Sarkozy , du meilleur au pire , '' une lutte contre le tabac qui n'est que de la poudre aux yeux; elle fait croire à une volonté politique qui n'exixte pas, ce n'est que de la Com''. Il est question aussi d'hommes politiques qui favorisent l'expansion du tabac en mélengeant les genres : Jean Dominique Comolli , président du conseil d'administration d'Altadis (Ex-Seita) nommé aux paticipations de l'Etat auprès de Christine Lagarde , alors ministre de l'Economie. Ou encore Frédéric Lefèvre , ex-secrétaire d'Etat chargé du Commerce et de l'Artisanat, lobyiste en titre de l'industrie du tabac à travers sa société PIC Conseils....

Des chiffres en 2012 : - les chiffres communiqués par l'INSERM,le 31/05/2012, journée sans tabac, ne sont pas bons : le tabac tuerait annuellement 73000 personnes – 59 000 hommes et 14 000 femmes., ce qui représenterait 34% des décès chez les hommes entre 30 et 69 ans et 11% chez les femmes. C'est la première cause de mortalité évitable en France : plus de 33% des cancers chez l'homme et 10% chez la femme.

90% des cancers du poumon sont provoqués par le tabac. Un cancer de la vessie sur deux aussi. 80% des victimes d'infarctus âgés de moins de 45 ans sont fumeurs.

Le tabagisme passif tue quant à lui chaque année 3 000 à 5 000 personnes qui ne fument pas , dont 2/3 de maladies cardio-vasculaires. 70 000 à 100 000 personnes souffrent d'une thrombose provoquée par le tabac. Le tabagisme représente pour la société des dépenses de 3% du PIB en soins médicaux et prévention. L'ensemble des fumeurs coûte 772 € par habitant et par an.

Les dernières estimations chiffrent à 33% le taux de Français qui fument de façon occasionnelle ou régulière .Près de deux Français sur trois ont déclaré subir régulièrement une exposition passive au tabagisme des autres. ''Le manque de contrôles et les nombreuses dérives commencent à mettre gravement en péril les avancées obtenues en matière de protection contre le tabagisme.

UDFA ( Union pour les droits de fumeurs adultes : présidente Nathalie Masseron) et DNF ( droits des non fumeurs : président Gérard Audureau qui se dit antitabac mais pas antifumeurs) s'opposent régulièrement sur le plateau médiatique . L'UDFA veut défendre la liberté de fumer et s'insurge contre l'interdiction de fumer dans les terrasses des cafés, elle désapprouve ceux qui veulent empêcher les fumeurs d'accéder aux parcs où il y a des enfants, les hôtels qui sont non-fumeurs, bientôt dit-on un fumeur ne pourra plus louer un appartement , on lui interdira de fumer en voiture...Les terrasses couvertes sont un des points de fixation entre fumeurs et non-fumeurs. Entre 2005 et 2009 le nombre de terrasses couvertes est passé de 30 000 à 45 000 et DNF poursuit une action en justice contre 5 établissements parisiens. De son côté le syndicat national des hôteliers rappelle sa ligne : '' personne n' a envie qu'on revienne en arrière et de voir la cigarette dans nos établissements.Aujourd'hui la terrase est le seul endroit qui reste convivial et nous souhaitons qu'il le reste face au tout-repressif qui veut y interdire de fumer et, demain, dans la rue , dans les centres villes.Fumeurs (les meilleurs consommateurs) et non-fumeurs doivent pouvoir cohabiter. ''[ extrait du Sud-Ouest du 31/05/2012]

Dans une cigarette les additifs représentent 15 produits cancérogènes.

Les scientifiques ne cessent de mener des études pour prouver la nocivité du tabac. La plus récente pour Sud-Ouest du 31/05/2012,publiée dans ''PloSMedecine''par une équipe dirigée par Stanton Glatz, professeur de médecine à l'université de Californie, a révélé que les addiitifs qui constitueraient jusqu'à 10% du poids d'une cigarette représentent 15 produits cancérogènes. Les principaux additifs du tabac sont les sucres,les humidificateurs, les arômes comme le cacao, la réglisse, le menthol et l'acide lactique.Les additifs, dénonce le professeur, augmentent le nombre des particules fines respirées, ce qui est délétère pour la santé puisque celles-ci favorisent les risques d'inflammation des voies respiratoires.

....Le menthol favorise l'absorption de la nicotine au niveau de la bouche et du larynx par l'augmentation de la perméabilité des muqueuses et par la stimulation de la production de salive et au niveau pulmonaire par un effet bronchodilatateur. Une autre étude observe la façon dont le phenanthrène, composé organique toxique qui fait partie des polluants organiques persistants (POPs) attaque les cellules. Le phénanthrène est produit avec les goudrons par une mauvaise combustion des hydrocarbures ou du bois. On le trouve aussi dans les échappements de diesel ou de moteurs à essence, les viandes grillées au chrbon de bois et dans les huiles de moteur usagées. Dans le cas de la fumée de tabac l'étude a été menée et a permis de déterminer que l'appariton du phénanthrène dans le sang intervenait 15 à 30 minutes après la consommation de la cigarette et provoquait l'apparition d'uns substance cancérogène à l'origine de lésions, de mutations au niveau de l'ADN des cellules

D'autres études avaient examiné il y a vingt ans des enfants devenus aujourd'hui trentenaires .L'étude montre que ces personnes, exposées au tabagisme de leurs parents lorsqu'elles étaient jeunes, avaient moins d'élasticité artérielle, un indicateur d'une faible santé cardio-vasculaire. C'est l'un des premiers examens au monde sur les effets à long terme du tabac sur la santé des vaisseaux sanguins. Son auteur, Saena Gall note'' les produits chimiques contenus dans la fumée de cigarette interagissent avec les parois des vaisseaux et cela semble provoquer une incapacité de se détendre ou de contracter de manière adéquate''.

Reste qu'il existe sans doute d'autres pistes comme le signale un physicien nucleaire du CENBG (centre d'études nucléaires de Bordeaux Gradignan) : la radioactivité incluse dans la fumée.

Alcool et tabac ont un coût social : 120 milliards d'euros.

Le poids économique de la consommation d'alcool et de tabac en France s'établit à 120 milliards d'euros pour chacune de ces substances , bien loin de celui des drogues illégales , évalué à 8,7 milliards selon une étude publiée par l'Observatoire français des drogues et toxicomanie .L'étude prend en compte les ''coûts externes ''(vies humaines perdues, perte de qualité de vie, perte de production) et le coût pour les finances publiques ( dépenses de prévention, de répression,, de soins, économies de retraite non versées et recettes de taxes sur l'alcool et le tabac.)

La dépression.

Une enquête du CREDES2 atteste que 15% des Français sont dépressifs et que nous sommes les premiers consommateurs mondiaux de psychotropes. Depuis 1970 l’OMS nous dit que la dépression est le trouble mental n°1 dans le monde et que les prévisions montrent que la situation va en s’aggravant. Il s’agit donc d’une pandémie. Pour M.Damade l’adolescence est un état qui comporte le plus de deuils à faire: perte du statut d’enfant, perte du statut non génitalisé du corps transformé par la puberté—perte de la représentation de la toute puissance des parents.

L’adolescence est souvent l’âge où les tensions vitales s’intensifient, où les projets d’indépendance se bousculent, sans pouvoir s’appuyer sur une bonne capacité d’organisation et de réussite. C’est aussi le temps où les échecs cumulatifs arrivent à un point de non retour, où l’estime d’un soi fragilisé conduit parfois vers la dépression.



Sous sa déclinaison de tristesse, de cafard, de spleen, d’anxiété, la dépression présente un tableau typique: l’adolescent est mélancolique, ses émotions semblent éteintes. On sent qu’il a perdu le courage de vivre. Son élan vital, sa pensée et ses actes sont ralentis. .Sa vision du monde est pessimiste, l’avenir est bouché, "il ne voit pas l’horizon et il ne peut pas imaginer qu’il puisse, un jour, le revoir." On constate une modification du comportement antérieur. Il devient apathique, se fatigue vite. Il subit des troubles de sommeil (insomnies ou hypersomnies).

Il perd le goût de manger."Le sentiment d’insuffisance du dépressif trouve son remède dans des comportements addictifs.la dépression et l’addiction se nourrissent l’une de l’autre"14…Il faut alors entourer et aider l’ado au maximum. Pour Alain Ehrenberg3 sociologue, l’individu (le jeune) affronte la question:"suis-je capable de le faire?" et dans certains domaines: amour, école, sports… il peut mesurer ses insuffisances et déprimer. Parfois, rarement (10%), apparaît l’ultime solution: la mort qu’il se donne ou qu’il tente de se donner.(TS).

Lecture conseillée: Les dépressions à l’adolescence de Philippe Jeammet avec Maurice Corcos et Mario Speranza (Dunod 2005)

Le suicide.



Chaque année de 600 à 800 jeunes de 15 à 24 ans meurent par suicide.75% sont des garçons



Xavier Pommereau, psychiatre, (pommereau@chu.bordeaux.fr) et Marie Choquet, chercheur, (choquet@vjf.inserm.fr) ont fait une enquête comparative entre les suicidants et les non suicidants par rapport à des problèmes ,des situations vécus par les adolescents. Pour eux les jeunes suicidants4 ne se caractérisent pas par leur isolement social et leur manque d’activités de loisir. Ils sont arrivés, en effet, à des pourcentages de 46,40% pour les uns et 45,7 % pour les autres.

Quelques données de l’enquête. (source : www.inserm.fr/servcom)




âge



redoublement

médicaments

contre la

nervosité

médicaments

contre l’insomnie


boivent

de l’alcool

régulièrement



fument

tous les jours

non suicidants

Plus jeunes

30%


24,9 %

12,3 %

16,9 %

32,4 %

Suicidants

16à18 ans

63 %

53,3 %

36,6 %

32,3 %

66,1 %


fugues

se font mal

volontairement



partent sans

prévenir



vont à

des soirées


ont été victimes

de violences

physiques

.de violences

sexuelles.

non suicidants

9,7 %

15,9 %

37,7 %

45,7 %

18,9 %

5,8 %

Suicidants

33,19 %

72,16 %

69,9 %

46,4 %

36,6 %

23 %

Vocabulaire :

Suicide : - volonté et/ou désir conscients et délibérés de se donner la mort

Suicidant : - sujet qui fait une ou plusieurs tentatives de suicide.

Suicidé : - sujet dont l'acte aboutit à la mort.

Suicidaire : - sujet ayant des idées de suicide



Les chiffres de ce tableau sont suffisamment parlants pour ne pas les détailler.

Le tabou du suicide est encore très actif. Acte désespéré (160 000 tentatives de suicide en 2003), le suicide fait plus de 11 000 morts chaque année en France qui est le pays où l’on meurt le plus par suicide.. D’après l’INSERM 8 % des décès par suicide surviennent avant 25 ans - 65% entre 25 et 64 ans et 30% après 64 ans. Bien que le taux des décès progresse avec l’âge c’est du suicide des adolescents qu’on parle le plus car c’est celui qu’on sent le plus hors nature. 2 sur 3 des décès par suicide concernent les hommes

Derniers chiffres:février 2006.



On apprenait dans Le Monde du 03/02/06 que le nombre de suicides parmi les jeunes de 15 à 24 ans avait fortement baissé en 10 ans. Selon une étude de l’Inserm (31/01/06) les décès sont passés de 966 en 1993 à 539 en 2002. Xavier Pommereau, psychiatre, qui dirige la Maison de l'adolescent de Bordeaux a déclaré : sur 350 jeunes patients qui sont hospitalisés après une tentative de suicide dans le centre on en perd un ou deux. C'est toujours une mise en échec totale pour nous mais heureusement l'immense majorité s'en sort...

Le nombre des suicides des plus de 60 ans a baissé également de 15%. En revanche le chiffre est toujours élevé chez les adultes de 30 à 59 ans avec près de 6 000 suicides dont plus de 4 300 concernant les hommes. L’UNPS demande des mesures ciblées à destination des adultes. Le nombre total de suicides est passé de 12 251 en 1993 à 10632 en 2002. S’y ajoutent 150 000 tentatives.

Les jeunes ne sont donc pas épargnés. Parents, éducateurs, peuvent et doivent les aider à ne pas commettre l’irréparable. D’autres chercheurs ont travaillé et travaillent autour de la thématique du suicide:-

→Agnès Batt, Université Rennes 1→Fr. Billard – Fr. Rouillon. Unité INSERM 513 →Fr. Facy - service psychiatrie CHU- Pitié la Salpétrière.

Des chiffres de 2007/2008 provenant d'enquêtes épidémiologiques.

Tentatives de suicide : - selon les enquêtes épidémiologiques de Marie Choquet et Christine Hassier (Inserm-unité 669)sur les jeunes âgés de 16 ans, les tentatives de suicide augmentent de 10,3% (5,4% des garçons,15,5% des filles)en 1999 à 12,4% en 2007 (7,2% des garçons et 17,6% des filles).

Taux de suicide : - Il a baissé : selon l'Inserm, de 7,9% décès pour 100 000 jeunes de 15/24 ans en 1999 à 6,7% en 2007 (10 pour les garçons, 3,2 pour les filles).Si les filles font plus de tentatives , les décès touchent plus les garçons en raison de méthodes plus radicales. Pour Marie Choquet le fait que les tentatives de suicide augmentent alors que les décès baissent , s'explique probablement par une meilleure prise en charge médicale et psychiatrique.(extrait du Monde du 19/11/08)



Les livres : Et si on parlait du suicide des jeunes par Petitclerc (J.M) et Suicide, l’envers de notre monde par Baudelot (R).- Idées noires et tentatives de suicide.Réagir et faire face du médecin psychiatre Emmanuel Granier ( éditions Odile Jacob )

Sur le site http://fr.lifestyle.yahoo.com, Sophie de Mullenheim propose à notre lecture des questions réponses avec le psychiatre X.Pommereau.



Questions-réponses entre Sophie de Mullenheim et le psychiatre Pommereau.



Remarque : on sait très bien si son enfant est un terrain à risque….



Réponse du psychiatre Pommereau:→Fauxil n’y a pas de portrait type d’un jeune suicidaire…cela peut arriver dans n’importe quel niveau social. Un jeune mal dans sa peau n’est pas synonyme de suicidaire potentiel. Contrairement aux idées reçues, les ados qui s’étourdissent en soirées avec les copains sont parfois plus tentés par le suicide. Ils cherchent à fuir leurs problèmes.



Remarque : il existe tout de même des moyens de détecter un comportement suicidaire.

Réponse :Vrai. Avant de passer à l’acte le jeune va avoir des comportements particuliers. Le premier symptôme est souvent la fugue, la fuite de l’école et le fait de ne pas rentrer le soir chez ses parents.

Attention à la durée et à la répétition de certaines attitudes.

Autres signes d’appel:

Les garçons qui sont plutôt dans "l’agir" se signalent par des prises de risques et de conduites violentes, les filles qui se situent dans la "tragédie"se signalent plutôt par des plaintes chroniques et un désinvestissement progressif de tout ce qui les intéressait jusque là. Il faut tenir compte de certains messages verbaux directs ou indirects du genre: je ne vous embêterai plus…de toutes façons je vais me foutre en l’air…je vais partir pour un long voyage…de toutes façons, je ne sers à rien, je suis nul(le), je n’ai jamais rien fait de bon.

On peut noter aussi : - une chute brutale des résultats scolaires…l’absentéisme ….laisser aller dans l’hygiène et l’apparence physique…plaintes réitérées sur sa famille…repli dans sa chambre…troubles du sommeil…anorexie, boulimie….



−Remarque : les parents sont souvent mal placés pour dépister ces comportements.

Réponse : Vrai et faux. ..les parents sont proches des enfants mais cette proximité les empêche de voir clair. C’est difficile pour eux d’admettre d’avoir un enfant suicidaire. Cela veut dire qu’ils ont raté son éducation. Mais non! Il faut cesser de culpabiliser les parents. La crise suicidaire est une maladie très complexe.



−Remarque: les parents ne peuvent donc rien faire.

Réponse: Faux. bien sûr que non. Les parents ont un rôle essentiel: renouer le dialogue avec l’ado, en douceur et avec un peu d’humilité. Ne pas hésiter à dire qu’on ne sait pas quoi faire, qu’on est inquiet et qu’on préférerait qu’il consulte un médecin

−Remarque: les jeunes à risques fuient les psychiatres et les médecins.

Réponse: Fauxau contraire! certains se rendent parfois pour un rien à l’infirmerie du lycée. En consultant, ils appellent à l’aide et espèrent que quelqu’un osera leur parler de leur mal- être.

−Remarque: il ne faut pas hésiter à faire hospitaliser son enfant

Réponse: Vrai s’il n’est pas pris en charge ( 9 fois sur 10) il risque de récidiver et, à chaque fois, son acte sera de plus en plus grave.

−Remarque: Les parents peuvent demander de l’aide 24h sur 24

Réponse: Vrai. ….de nombreuses associations ont compris que le suicide n’attendait pas. Elles sont prêtes à répondre.écoute-suicide 01 45 39 40 00 − www.sos-amitié.comSOS - suicide Phénix: 01 40 44 46 46 et le site: www.sos-suicide-phenix.org (association de bénévoles formés à l’écoute). − 0 800 858 858 (gratuit) --fil santé Jeunes: 0 800 235 236 (gratuit).

-Remarque : il peut y avoir contagion du suicide

Réponse: faux pour le psychiatre X.Pommereau. À un père d'élève du lycée Gustave Eiffel de Bordeaux , lycée classé dans les tout meilleurs du Sud- Ouest pour sa politique d'exigence et ses taux de réussite étourdissants, qui faisait remarquer que la dernière en date des tentatives de suicide d'un élève de ce lycée pouvait donner des idées aux autres élèves, et qu'il craignait, comme certains professeurs un effet d'imitation, le psychiatre X.Pommereau déclarait qu'il n'y avait pas de contagion et que le suicide n'était pas une maladie qu'on pouvait attraper. ''On ne devient pas suicidaire,dit-il, uniquement à cause de la pression scolaire , il faut d'autres paramètres fédérateurs qui sont à chercher du côté de ce qui fait la difficulté de trouver sa place et son rôle : histoire personnelle, orientation sexuelle, adoption, traumatisme dans l'enfance.... Pour lui il est toujours nécessaire de prendre au sérieux les propos d'un ado qui parle de suicide, il ne faut pas les évacuer ou les banaliser. La bonne question à se poser n'est pas ''à qui la faute?''mais ''en quoi notre enfant a des raisons de douter de sa place.''(in Sud-Ouest du 13/05/08).

Le 17/11/10 un lycéen de 18 ans s'est immolé par le feu dans son établissement.

Un jeune de 18 ans d'un LEP de Bordeaux (Toulouse-Lautrec) a fait une tentative de suicide en enflammant de l'acétone dont il s'était aspergé . Un professeur qui se trouvait non loin de lui a saisi un extincteur avec lequel il a immédiatement éteint les flammes. De très graves brûlures (brûlé à 80%) sont survenues en quelques dizaines de secondes. Trois jours après, les responsables du service des brûlés indiquaient que le jeune souffrait toujours de brûlures profondes et étendues , que son état était qualifié de grave et que le pronostic vital était engagé.

Cet accident a provoqué une vive émotion parmi les élèves, les enseignants et personnalités politiques de la ville. Selon le proviseur le lycéen aurait dit à quelques camarades qu'il ''avait'' quelques soucis. .

Pour un jeune qui veut en finir avec la vie, Internet est-il un danger? une aide?

Dans son édition du 19/11/08, Le Monde publie un article : ''Jeunes suicidaires : le double rôle du Web''. Le vocable '''adolescence'' exprime une action inchoative c'est-à-dire une action commençante , une progression, une marche en avant et donc rien d'achevé, de stable. On comprend pourquoi cette période est difficile à vivre tant pour les jeunes que pour leurs parents. D'une grande fragilité l'ado est hypersensible à tout ce qui l'entoure et particulièrement aux technologies nouvelles donc à Internet qu'il consulte quasiment tous les jours.

Le danger : - les médias ont fait état du décès de ces deux jeunes filles de 21 et 22 ans qui s'étaient jetées en voiture sous un train en septembre 08. Unies dans un pacte suicidaire elles s'étaient rencontrées sur un forum de discussion d'un site d'entraide à la rubrique suicide. Trois ans plus tôt en 2005 deux adolescentes s'étaient jetées d'une falaise après que l'une d'elles eut exprimé ses intentions sur son blog. On sait qu'il existe des sites d'incitation au suicide (interdits par la loi française mais qui viennent de l'étranger et sont donc difficiles à contrôler)qui présentent le suicide comme une solution simple, noble et on détaille les différents moyens possibles.

Pour le psychiatre et psychanalyse Serge Tisseron [ ouvrage : Virtuel mon amour chez Albin Michel] l'autre danger réside dans le risque de récupération qui peut être fait de l'expression d'un désir de mort. '' Cette technologie (Internet) ne va pas rendre suicidaires les gens bien portants mais elle va pouvoir être utilisée par les gens déprimés pour les renforcer dans leurs convictions morbides......... et ce n'est pas forcément parce qu'un ado exprime dans un blog son envie de mourir qu'il a réellement l'intention de le faire.: Internet est un bal masqué où tout le monde joue à emprunter des identités et à tenir des propos auxquels ils ne croient pas forcément . Il faudrait l'expliquer, dès les classes primaires aux enfants.'' Des jeunes ont parfois deux, voire plusieurs, blogs qui sont très différents -d'un côté c'est morbide - de l'autre c'est l'expression de goûts musicaux, cinématographiques ,sportifs.... Il faut y voir l'expression des différentes identités qui composent le moi du jeune encore en construction. Les règles qui régissent Internet ne sont pas les mêmes que celles de la vie réelle. Et Tisseron de rajouter :''une rencontre peut y être réduite au plus petit dénominateur commun sur lequel est bâtie l'illusion d'une communication totale.''

L'aide : - pour Maja Perret-Capitovic ( responsable du centre d'études et de prévention du suicide à l'hôpital universitaire de Genève) projeter sur un blog sa propre mort ''c'est bénéfique...confrontés à leur frustration, c'est une façon pour les ados de se réparer narcissiquement .Le risque quand ils l'expriment c'est la récupération qui peut en être faite. '' À propos de l'utilisation d'Internet par un adolescent, face aux pulsions morbides elle pense que ''cette technologie peut représenter une très grande aide pour les adolescents réticents à solliciter les adultes. Ils vont pouvoir y chercher des informations , des conseils, de l'aide en catimini''..

Comme Maja Perret- Catopovic pour rencontrer des jeunes, des soignants ont entrepris d'aller à leur rencontre sur Internet et en Suisse l'association Ciao aide les jeunes suicidants sur son site : www.ciao.ch . En France Fil santé jeunes , un dispositif d'écoute téléphonique lancé par l'école des parents a investi aussi le web.

Tél : 3224 et site : www.filsantejeunes.com . Depuis Septembre 2007 Fil santé jeunes est présent sur Habbo, communauté virtuelle fréquentée par 54 millions d'adolescents. Pour X.Pommereau l'entraide au travers des discussions entre pairs sur un blog ou un forum apparaît très vite limitée. Il pense qu'il appartient aux pouvoirs publics d'organiser un ou des portails Internet animés par des professionnels.

Des maisons comme il en faudrait plusieurs en France.



Créée à Paris grâce à l’opération pièces jaunes sous l’autorité de Madame Chirac, la Maison de Solenn-Maison des adolescents, destinée aux jeunes de 12 à 19 ans en souffrance (anorexie, tentatives de suicide, dépressions, phobies, troubles de la personnalité…) a reçu dans l’année 700 consultations par mois et 185 jeunes y ont été hospitalisés depuis son ouverture. Un tiers de ces jeunes hospitalisés le sont pour des cas médicaux de diabète, d’obésité… Le pédopsychiatre Marcel Rufo en est le directeur.

La Fondation Hôpitaux de Paris a assuré l’essentiel de l’apport financier complété par des mécènes (comme Patrick Poivre d’Arvor le père de Solenn) et le fonctionnement est assuré par l’Assistance publique.

Pour mieux soigner ces ados on prend en compte les parents confrontés au mal de vivre et aux symptômes de leur enfant car le personnel soignant est persuadé qu’il ne faut pas enfermer pour soigner mais au contraire laisser les ados en crise près de leur environnement.

Actuellement on ne connaît comme structures d’accueil au delà de celle de Paris que la Maison des adolescents qui vient d’ouvrir à Reims , quelques chambres à Caen dans un service de pédiatrie et le Centre Jean Abadie à Bordeaux avec à sa tête le docteur Xavier Pommereau .Il y a donc beaucoup à faire et surtout beaucoup d’argent à trouver.

La tentative de suicide de deux adolescentes, collégiennes, le 24/05/07 à Ajaccio.

Tous les médias ont relaté en détail et dans l'émotion générale, la tentative de suicide de 2 adolescentes collégiennes qui se sont défenestrées le 24/05/07 à Ajaccio; Tous les ans on compte des dizaines de suicides d'enfants de 10 à 14 ans et des centaines chez les 15 /19 ans.

Quelques précédents dramatiques: adolescent(e)s qui ont mis fin à leurs jours après un pacte suicidaire 7 mars 97 : 2 lycéennes en difficulté scolaire de 20 ans en terminale se sont jetées du 16eétage d'une tour à Reims. → 4 décembre 2003: 3 lycéens de Limoges se suicident à des dates rapprochées.→8 mars 2003 :une collégienne de 15 ans se suicide dans le Lot et Garonne avec une arme à feu – une semaine plus tard son petit ami est découvert pendu dans sa chambre.→ 25 janvier 2005 : 2 collégiennes de 14 et 15 ans se jettent d'une falaise après avoir annoncé leur suicide sur Internet.Le corps de l'une d'elles ne sera pas retrouvé.→

24 septembre 2005 : 2 adolescentes de 14 ans se jettent du 17eétage d'une tour d'une cité d'Yvry sur Seine (in Aujourd'hui du 26/05/07)

Tous ces suicides (ou tentatives de suicide)ont souvent des causes et des comportements communs : - le mal de vivre – un pacte scellant un défi – un acte de mimétisme – une fragilité psychologique – l'utilisation de blogs, messageries instantanées comme MSN - l'absence de communication avec les parents surtout dans les familles monoparentales – ruptures sentimentales répétées- échec scolaire...

C'est dans Aujourd'hui du 26/05/07 que le professeur en psychiatrie à Bichat, Michel Lejoyeux a déclaré:

le danger du blog c'est de voir son enfant ne plus communiquer. Les ados vont confondre virtuel et réalité. Une confusion qui peut être dramatique...la gravité d'un acte n'est pas forcément évaluée à sa juste valeur .Avec les blogs la mort peut devenir un jeu ou un défi ....Mais Internet n'est pas une bombe à l'origine de tous les problèmes de l'enfant. J'ai du mal à imaginer qu'un ado aille mal simplement à cause de ses communications sur un blog.

les parents ne doivent pas trop fliquer leurs enfants pour ne pas altérer leur confiance. Ils doivent évoquer avec eux leurs passions , s'intéresser à leur quotidien sans en faire trop, veiller discrètement sur eux pour qu'ils ne deviennent pas addicts à quelque chose : drogue, alcool, tabac, Internet à dose excessive..Lorsqu'il y a des drames, comme ceux dont nous avons parlé plus haut, ils doivent – sans hésitation – en parler avec leurs enfants car le secret et le mutisme vont amener l'enfant à fantasmer davantage, à se faire des films. C'est dans ces moments-là qu'ils doivent montrer qu'ils savent écouter leurs enfants et pas simplement les menacer.

Le 17 janvier 2011une fillette de 9 ans s'est défenestrée parce qu'elle ne supportait plus sa maladie. Explications.

Bien que 30 enfants, de moins de 14 ans, chaque année, mettent fin à leurs jours, le psychiatre Xavier Pommereau, ne pense pas que, pour cette fillette, le traitement lourd du diabète soit la cause du suicide. ''être atteint d'une maladie lourde peut en effet aggraver un mal-être préexistant, mais n'est presque jamais la motivation principale d'un suicide. Les personnes gravement malades sont trop accrochées à la vie pour mettre fin la leur. ...''

Il poursuit '' les suicides chez les enfants ne sont pas fréquents : 10 à 20 par an en dessous de 10ans...mais au fil des années , je reçois de plus en plus de préadolescents suicidaires dans mon service....On assiste en ce moment à un rajeunissement très sensible de l'entrée dans l'adolescence. Aujourd'hui , dès 8 ans les enfants sont aspirés par la planète adolescence . Ils découvrent ses bons côtés comme le fait d'avoir un portable et de s'habiller à la mode mais aussi ses mauvais côtés : drogue et alcool. Ils sont ainsi confrontés à ces problèmes avant l'heure. Aujourd'hui dès la classe de 6ième,un enfant peut consommer du cannabis . Actuellement, ma plus jeune patiente est âgée de 13 ans. Cela n'existait pas il y 15 ans. (extrait d' Aujourd'hui du 20/01/ 11).

Pour le Dr. Frédéric Kauchman, la psychothérapie peut prévenir le suicide des jeunes.

Dans le Figaro du 09/07/07 le docteur Kauchman -responsable d'une unité d'adolescents à Lille- donne son point de vue sur la prise en charge des jeunes suicidants. Les chiffres qu'il fournit sont différents de ceux du psychiatre X.Pommereau :- 1200 jeunes suicidés par an ( et vraisemblablement d'après lui encore plus si on compte certains accidents de la circulation et d'autres morts violentes qui sont des suicides déguisés) – 40 000 suicidants (TS).Il déclare que sur les 9% des 14/19 ans qui ont déjà tenté de mettre fin à leurs jours, un tiers va récidiver et 1/10e en meurent. Les TS concernent 3 filles pour 1 garçon mais la mortalité est plus élevée chez les garçons à cause de conduites parasuicidaires.

Il est important nous dit-il que l'on puisse connaître les antécédents dépressifs familiaux car les jeunes dont un parent a souffert de troubles bipolaires (alternance d'exaltation puis d'abattement)seraient six fois plus exposés à un accès dépressif avec risque suicidaire et 30% de ceux qui ont été confrontés à une dépression majeure avant l'âge de 18 ans inaugurent en fait un trouble bipolaire encore appelé maniacodépressif. Or on en parle jamais alors qu'il s'agit d'une affection qui, si elle n'est pas traitée correctement, aura un retentissement considérable sur leur vie affective, familiale et professionnelle....

Au dire du docteur Fr. Kauchman la prise en charge des jeunes suicidants passe avant tout par la psychothérapie : la thérapie interpersonnelle (TIP) assez proche de la thérapie familiale , est particulièrement indiquée. Brève et bien codifiée, elles se pratique à raison de douze à seize séances. Reconnue comme étant la plus efficace, elle est malheureusement fort peu utilisée en France (guère plus de 5% de l'ensemble des pédopsychiatres y ont recours faute de formation adéquate). Il nous dit encore que, pour ce qui est des médicaments à prescrire en deuxième ligne, il ne faut surtout pas donner à l'enfant ou à l'ado des tricycliques (antidépresseurs de première génération) car ils peuvent provoquer des cas de mort subite....Quant aux antidépresseurs de deuxième génération il est absolument interdit de les prescrire aux moins de 15 ans voire aux moins de 18 ans. L'accusation est sans appel : c'est une aberration éthique...aujourd'hui, les médecins n'ont d'autre choix que de proposer à ces jeunes des molécules non seulement inefficaces mais parfois même mortelles.

Il souligne aussi le manque crucial de lits dans les hôpitaux (pas un seul dans l'agglomération de Lille-Roubaix) adaptés à la prise en charge des jeunes en grande difficulté. La journaliste termine cet article en rappelant l'étude américaine sur plus de 100 000 personnes atteintes de dépression qui souligne que les tentatives de suicide diminuent durant le premier mois (période à haut risque) à condition que les patients reçoivent des soins adaptés – antidépresseurs ou psychothérapie ou les deux. Cela a été vérifié aussi bien chez les jeunes (jusqu'à 24 ans) que chez les plus âgés. Quant aux PRS ( Programmes régionaux de prévention du suicide) mis en place en 1994 le bilan est plutôt positif et le taux des suicides des 11 régions où ils fonctionnent sont inférieurs aux 11 régions où il n'y a pas de PRS.

La santé des écoliers, des collégiens, des lycéens, des étudiants.

La circulaire Rentrée 2005 (B.O. n°18 du 05/05/05) demande de poursuivre la mise en œuvre du programme quinquennal de prévention et d’éducation relatif à la santé des élèves.

Parmi les axes à développer prioritairement figurent: la mise en œuvre, de la maternelle au lycée, des actions d’éducation à la santé. Un référentiel élaboré avec l’INPES sera diffusé dans les établissements scolaires le premier trimestre de l’année scolaire 2005/06.la poursuite du développement de l’éducation à la sexualité au collège et au lycée, en application de la loi du 4/07/2001.Un guide méthodologique (lycées et collèges) sera diffusé à la rentrée 2005. Des recommandations pour l’école primaire seront diffusées début 2006.

le développement de la lutte contre le tabagisme et de la prévention des conduites addictives: plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l’alcool, plan coordonné par la MILDT ( mission interministérielle de lutte contre la drogue et le toxicomanie).Faire fonctionner à l’intérieur de l’établissement le CESR (voir ses missions quelques sous-chapitres plus haut).

Dans le Monde du 2/06/05 nous avons appris que l’USEM (union nationale des sociétés étudiantes mutualistes régionales) avait révélé dans une enquête rendue publique le 1/06/05 que les étudiants étaient en bonne santé mais qu’un tiers d’entre eux connaissaient des épisodes dépressifs.

Ce sont les étudiants de l’Ile–de-France et du Sud-est qui recourent le plus souvent aux tranquillisants et aux antidépresseurs. Plus d’un tiers de ces consommateurs ont également eu des pensées suicidaires. Chiffre qu’il faut rapprocher des 9% de personnes interrogées affirmant avoir pensé au suicide. Les étudiants Bretons (Lycéens compris) seraient ceux qui boivent le plus. On apprenait en septembre 2005 que sous l’effet de l’alcool et des drogues le département du Morbihan avait eu 72 morts (des jeunes notamment) sur les routes alors que la baisse des morts sur les routes avait baissé de 16,6 en France.

31% des étudiants déclarent consommer du tabac, dont 15% de façon importante ou excessive.

71% reconnaissent consommer de l’alcool et du cannabis (15%) dans un contexte festif.

La circulaire préparation de la rentrée 2006 (B.O. n°13 du 31/03/06) stipule que la mise en œuvre du programme quinquennal de prévention et d’éducation relatif à la santé des élèves doit être poursuivie.

Ainsi, le développement de l’éducation à à la santé à l’école, au collège et au lycée s’appuiera sur un nouveau guide: En savoir plus sur l’éducation à la santé, élaboré avec l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé et diffusé à la rentrée 2006. L’éducation à la sexualité est confortée au collège et au lycée. Dans ce cadre, la prévention du sida doit être systématiquement abordée.. Après la diffusion d’un guide méthodologique pour les intervenants à la rentrée 2005, des recommandations pour l’école primaire seront diffusées à la rentrée 2006.

La lutte contre le tabagisme et la prévention des conduites addictives est renforcée par le suivi du programme de prévention des conduites addictives, par la généralisation de l’expérimentation pour les tranches d’äge 4ième- 3ièmeet par l’expérimentation du programme pour les tranches d’äge 1ière-Terminale.

L'égalité des chances par une éducation à la santé renforcée.

La circulaire de rentrée 2007 (B.O. n°3 du 18/01/07 ) STIPULE que dès lors que des problèmes de santé, des carences de soins ou des difficultés sociales sont susceptibles d'engendrer des difficultés d'apprentissage ou de mettre les élèves en situation d'échec scolaire ,il est indispensable que des actions complémentaires concourent à le mise en place de l'individualisation des parcours des élèves et de leur accompagnement. Au titre du repérage précoce des problèmes de santé des élèves, les objectifs sont :

réaliser à 100% la visite médicale obligatoire dans le courant de la 6ième année.

généraliser le dépistage infirmier à l'entrée en 6ième.

réaliser à 100% un bilan médical dans la 12ième année

organiser un suivi des avis donnés aux familles en lien avec les réseaux de soins en s'appuyant sur le service social de l'éducation nationale ou un autre service social.

mettre en place l'accueil des élèves porteurs de handicaps ou de maladies évoluant sur une longue durée.

Au titre du repérage au plus tôt des enfants à risques ou en situation de danger, l'objectif est de réaliser un entretien social systématique pour les élèves signalés par la communauté scolaire et/ou par les partenaires extérieurs (absentéisme...). Intégré dans le pilier compétences sociales et civiques du socle commun le développement de l'éducation à la santé et à la citoyenneté-éducation nutritionnelle , prévention des conduites addictives, formations aux premiers secours ,éducation à la sexualité, préventionde la violence, lutte contre les discriminationss'appuiera sur le comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC – missons in circulaire 2006-197 du 30/11/2006. une attention particulière sera portée en 2007 sur l'interdiction de fumer pour les personnels et les élèves dans les établissements d'enseignement et sur l'installation de distributeurs de préservatifs dans les lycées. La rentrée 2007 verra la création de 300 emplois supplémentaires d'infirmier(e)s, de 60 emplois de médecins scolaires et d'assistant(e)s de service social.

Attention! 1 jeune sur 5 est, actuellement, menacé de surdité en raison du bruit.

Dans le Figaro du 07/01/08 Yves Miserey analyse ce phénomène qui touche de plus en plus de jeunes et qui pourrait très vite devenir un véritable fléau si on ne prend pas certaines mesures à temps. Pour Christian Hugggonet , ingénieur acousticien – ex-professeur à l'Ecole nationale Louis Lumière – et président de la semaine du son qui va se tenir à Paris et en province du 14 au 19/01/08 (www.lasemaineduson.org), l'univers électroacoustique qui envahit notre quotidien constitue un danger pour l'oreille.

Cet ingénieur estime que 10 à 20% des jeunes sont malentendants et il faudrait ajouter à ces chiffres ceux qui souffrent d'acouphènes et d'hyperacousie.Les audioprothésistes sont unanimes sur le rajeunissement de leur clientèle. En France il semblerait que nous ayons pris du retard sur l'acoustique des bâtiments et sur la santé auditive.Les niveaux forts -plus de 100 décibels (dB)- des sonorisations de plein air, sur les écouteurs de walkmann ou en discothèques constituent un risque pour l'audition . Dans les concerts notamment les niveaux montent sans que l'on s'en aperçoive et l'éclatement potentiel des cellules ciliées de l'oreille interne se fait sans douleur.Les musiciens sont protégés par des oreillettes de retours de scène, tout comme le sonorisateur est protégé par des bouchons d'oreilles.On nous indique aussi qu'un son écouté à 90 dB durant plusieurs heures peut provoquer les mêmes lésions qu'un son de 100 dB sur une période plus courte. C'est en cela que le port continu du walkman peut engendrer des lésions irréversibles en cas d'écoute prolongée d'autant plus que le petit haut-parleur d'écouteur est en très grande proximité du tympan.

Sur tous les médias (radio, TV, CD,DVD ,iPod, sonorisations, MP3 de stockage et de téléchargement..)

les sons sont le plus souvent compressés : on peut remonter systématiquement les sons faibles pour qu'ils rejoignent les niveaux forts. Cette compression a pour conséquence d'habituer l'auditeur à un son sans nuances et souvent perçu de manière très forte, ce qui prive l'oreille de toute gymnastique et l'audition a beaucoup de mal à revenir sur des sons de faibles niveaux. Le son compressé peut créer stress et fatigue car il ne laisse à l'auditeur aucune respiration en dehors de l'interruption du son.... Cela peut entraîner aussi une modification de l'expression orale et musicale.A force de regarder chez eux des dessins animés dont le son est compressé, de jeunes enfants risquent de s'exprimer fort et sans nuance comme leurs jeunes oreilles auront été formées...

Il faut donc apprendre très tôt aux enfants à protéger leurs oreilles :



leur faire comprendre l'échelle des sons : la voix humaine va de 40 à 95 dB (hurlement) et un niveau suppléméntaire de l'ordre de 10dB correspond au doublement de sensation sonore. Quand on veut mettre la musique 2 fois plus fort sur une chaîne on remontera instinctivement le niveau de 10 dB. Ainsi, d'un niveau de 70 dB, il passera à 80dB, puis de 80 à 90 dB et ainsi de suite . Le doublement de la sensation sonore n'a rien à voir avec le doublement des sources sonores.

Dans une discothèque ou dans un milieu bruyant leur dire de se placer loin de la source sonore. Leur dire d'utiliser systématiquement des bouchons d'oreilles très efficaces pour se prémunir des risques d'altération de l'oreille interne.

leur conseiller de régler dans un endroit calme le niveau d'écoute d'un baladeur. Le temps d'écoute ne doit pas dépasser une demi-heure.

Il est recommandé de faire des tests auditifs à la naissance et après.

Centre d'information contre le bruit (www.infobruit.org)

Pour lutter contre le harcèlement à l'école le ministre Luc Chatel veut que l'école soit vigilante. Il a dévoilé, le , un guide de procédure et un numéro vert.

Selon une étude récente du chercheur Eric Debarbieux, plus d'un élève sur 10 dit avoir été harcelé, victime de violence physiques ou verbales répétées. Pour lutter contre le harcèlement l'Éducation nationale va non seulement essayer de nouvelles formations et médiations mais aussi et surtout faire preuve d'une vigilance renforcée.

Pour le ministre en ouverture d'assises nationales ''nous avons fait le lit d'une violence insondable parce que nous n'avons pas voulu la sonder. '' Il a donc prévu une panoplie de mesures:

Des mesures légères pour le syndicat ''SE-Unsa''qui déclare attendre quelque chose de plus charpenté sur la formation des enseignants. Le ministre Luc Chatel a assuré que l'enjeu du harcèlement ne relevait pas de la question des postes mais d'une mobilisation générale et fédérée , d'une vigilance et d'une écoute constantes.

Pour ce qui est des problèmes de surpoids, d'obésité, des dents et des yeux, l'inégalité sociale pénalise lourdement certains élèves.

Comme nous l'avons vu quelques sous/chapitres supra, un groupe d'experts (consulter www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat ) a fait un rapport sur la santé des élèves scolarisés en classes de troisième de ZEP – année 2003/04..Il ressort des observations du personnel de santé de ces établissements que les élèves de ZEP souffrent davantage d'obésité ou de surpoids (21%) que leurs camarades des collèges de centre-ville - hors ZEP - dont les parents sont plus aisés ( 16,1%). En prenant en compte l'origine sociale des parents les experts ont constaté que 23,4% des enfants d'ouvriers sont atteints de surpoids contre 9,8% pour les enfants de cadres. Cette étude qui montre bien que catégories socioprofessionnelles des parents +éventuellement - géographie sociale (ZEP) sont une cause de pathologies plus graves et plus nombreuses pour des enfants défavorisés. Plus de 10% des élèves en ZEP ont au moins 2 dents cariées non soignées contre 4% des élèves hors ZEP mais les risques de problèmes dentaires sont les mêmes que les élèves soient scolarisés dans le public ou dans le privé. Les élèves de ZEP portent bien moins de lunettes ou de lentilles que leurs camarades hors ZEP car les mauvais remboursements de la sécurité sociale pèsent lourd dans la décision des parents.( d'après Libération du 9/05/07)..

Une enquête nationale sur la santé des étudiants particulièrement inquiétante.



Dans un article de Libération du 19/09/06 Michaël Delafosse, président de la Mutuelle des étudiants nous informe qu’une enquête de sa mutuelle a révélé que 13% des étudiants n’avaient pas de couverture complémentaire et qu’environ 23% avaient déclaré avoir renoncé aux soins dentaires et (ou) ophtalmologiques pour des raisons financières. Il souligne aussi l’absence de structures de soins de proximité, l’abandon des services de médecine préventive universitaire, la fermeture progressive des Bureaux d’aide psychologique universitaire et surtout le pénurie de professionnels de la santé conventionnés dans les grandes villes universitaires.Dans chaque université la protection sanitaire des étudiants est assurée par un service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS) et il y a pour toute la France seulemnt 16 BAPU

(bureau d'aide psychologique universitaire) dont les délais d'obtention d'un rendez-vous varient entre 2 et 3 mois.

À Paris – tendance globale en France- 86% des gynécologues (ce qui est une entrave à l’autonomie sexuelle des jeunes femmes), 81% des ophtalmos (les problèmes de vision concernent un étudiant sur 2), 74% des chirurgiens sont conventionnés secteur 2 et pratiquent des dépassements d’honoraires…. Pour M.Delafosse il est donc temps que les questions relatives à la santé des jeunes et des étudiants en particulier soient présentes dans le débat public.

Moyens dont disposent les SUMPPS : 1 médecin généraliste pour 10 267 étudiants – 1 infirmière pour 6 479 étudiants – 1 psychologue pour 43 821 étudiants – 57 assistantes sociales sont rattachées aux différents services de médecine préventive – 60 services de médecine préventive pour 84 universités ( d'après Valeurs mutualistes - MGEN-n°247)

L'état de santé des étudiants a de quoi préoccuper et plusieurs études mettent l'accent sur des problèmes spécifiques, liées à des comportements à risque mais aussi sur des difficultés d'accès aux soins. Problèmes financiers, solitude, pression des examens, mauvaise hygiène alimentaire : tout concourt à entretenir la mauvaise santé et le mal-être des étudiants. D'après l'enquête de la LMDE (la Mutuelle des étudiants) un étudiant sur 3 estime ne pas manger de façon équilibrée, 21%d'entre ne prennent pas de petit-déjeuner, 34%déclarent consommer des fruits quotidiennement, 15% ont eu des idées suicidaires et 5% ont fait une tentative de suicide.

Lectures conseillées : La santé des étudiants en 200 questions, Dr Jean-Claude Nataf, de Vecchi 2005-

Dans une enquête du 28/11/07 la LMDE parle des 25% d'étudiants qui ressentent un mal-être.

L'enquête de la LMDE (la Mutuelle des étudiants) rendue publique le 28/11/07 fait état - sur plus de 1100 jeunes interrogés - de 8% d'étudiants qui déclarent éprouver des troubles sévères de l'anxiété et de l'humeur relevant d'une prise en charge médicale et de 17% qui présentent une situation de mal-être. 75% des étudiants en revanche,se sont déclarés en bonne santé. Les étudiants en situation de mal-être sont pour les trois quarts des filles. Ces étudiants vivent plus souvent chez leurs parents que les bien-portants.

ils ont connu davantage que les autres un événement familial marquant.

un sur deux doit travailler pour financer ses études contre un quart chez les bien-portants.

ils sont plus nombreux que les étudiants en bonne santé à étudier en région parisienne et à l'université plutôt que dans une école ou un IUT et sont plus pessimistes sur leurs chances d'insertion professionnelle.

ils sont plus nombreux que les autres à avoir vécu une rupture amoureuse et près de la moitié d'entre eux connaissent des troubles alimentaires avec un gain ou une perte de poids de 5 kg ou plus au cours des 12 derniers mois.

De leur côté les étudiants anxieux ou dépressifs sévères sont particulièrement nombreux à avoir eu, au cours des 12 derniers mois, des idées suicidaires: 62% contre 19% pour ceux qui éprouvent un mal-être et 6% pour ceux qui disent aller bien. Pour le psychiatre D.Monchablon il faut absolument développer des pôles pluridisciplinaires sur les sites universitaires pour dépister les jeunes en situation de mal-être....d'autant plus que les étudiants sont peu enclins à se plaindre.

La LMDE en appelle à une révolution dans la prise en charge de la santé des étudiants et plus particulièrement de leur mal-être.

Réflexions , conseils de psychologues ou de psychiatres face à un jeune en détresse.



Face à un jeune en détresse, qu’il manifeste ou non son envie d’en finir, les émotions ressenties par un adulte sont bien souvent la peur et l’angoisse, un sentiment d’incapacité et d’impuissance ou encore la crainte d’être submergé par la demande du jeune.

la règle d’or, qui protégera autant l’adolescent que l’adulte, est de ne jamais rester seul avec un secret ou une situation difficile à gérer. →avertir le jeune que nous ne pouvons pas faire autrement que d’aller chercher de l’aide (expliciter le choix et obtenir son adhésion). → si l’adulte n’a pas envie ou s’il se sent incapable de l’aider, il doit le dire clairement plutôt que de fuir ou faire des promesses qu’il ne pourra pas tenir. Face à un jeune en crise, ne pas faire la morale, le condamner ou le juger - lui donner nos recettes de bonheur - lui raconter nos difficultés - vouloir gérer seul la situation - le culpabiliser en évoquant la peine de ses parents -

En revanche il est bon de prendre le temps de l’écouter sans l’interrompre – de jouer la carte du relais à l’intérieur de l’établissement, d’avertir le chef d’établissement qui réunira son équipe: adjoint - CPE - personnel de santé et fera tout pour passer le relais au médecin en ayant au préalable convaincu les parents de le faire...Le tête à tête se fera dans le calme et il ne sera surtout pas intrusif. Sache que je suis là, je t’écoute

Nous avons vu qu’au cours de l’adolescence les jeunes sont confrontés à d’importants problèmes: alcool, drogues, tabac, violences, tentatives de suicide… Ils ne peuvent pas régler ces problèmes, seuls. Il appartient aux adultes (parents, enseignants, éducateurs, personnels de santé ) de les aider à passer ce cap difficile. Nous savons qu’il y a des aides qui relèvent de l’Etat, de l’institution scolaire , des parents, des personnels de santé qualifiés. Mais Il y a aussi et surtout un travail d’équipe à envisager ensemble en prenant appui sur les conseils des personnels médicaux et paramédicaux experts en la matière. C’est en connaissant tous les risques qu’encourent nos jeunes qu’on ne peut pas croire que certains puissent séparer l’instruction de l’éducation.

− Au cours de la période de recherche, d’hésitation , de quête d’autonomie des ados, parents et éducateurs doivent maintenir et affirmer des valeurs qui leur semblent importantes pour l’éducation des enfants.

− Le devoir d’un adulte est de mettre en garde l’ado contre les dangers qu’il peut encourir et il est tout aussi nécessaire de l’encourager, de le valoriser. C’est très important pour un enfant de s’entendre dire ce qui va bien. -Ne pas se montrer méfiant à l’égard des ados mais vigilant. Dans l’éducation, la vigilance est un mot clé.

− Informer sans diaboliser, toujours dédramatiser - Ne pas être indifférent à un essai, à une erreur - se montrer à l’écoute des problèmes des jeunes .

− Refuser ou fuir les conflits ne résout pas les problèmes - Dire non à un enfant qui s’apprête à faire quelque chose de dangereux ou d’interdit, dire non à un ado sans avoir peur d’exercer son autorité, sont des conduites éducatives essentielles.

− Aimer des enfants, c’est aussi leur imposer des contraintes et des limites. Le rôle des parents – notamment - est d’offrir au jeune les repères dont il a besoin pour se structurer5. Nul n’est moins indépendant que celui qui n’a jamais appris l’obéissance. Il lui manque la plus forte école de résistance personnelle celle où l’on apprend à se résister à soi-même. On sait que l’adolescence ne peut se passer sans révolte contre l’éducation des parents. Pour construire son individuation, c’est à dire sa capacité à penser et à faire des choix seul, le jeune doit aussi interroger et remettre en cause son rapport aux valeurs inculquées, aux lois et à l’autorité..

L’adulte doit rester sur ses positions et réaffirmer les limites C’est vital et rassurant pour l’adolescent. (réflexions de Alice Charles qui avait remercié D.Marcelli, pédopsychiatre.)

→ Pour être crédible auprès des jeunes, la parole d’adultes doit s’accompagner d’actes et les promesses doivent être tenues. C’est pourquoi les demandes des élèves sont à prendre en compte dès les conseils de classe.

→ Il faut essayer de s’expliquer avec un ado, calmement, même si c’est en peu de temps: le temps affectif est plus important que le temps réel.(Dr Ruffo), le laisser se raconter c’est déjà lui permettre de guérir un peu. Un enfant a besoin d’un tas de personnes pour se construire, c’est de l’écologie affective. Eviter les non-dits, le déni, le silence devant des disparitions d’argent, un absentéisme marqué, un isolement inhabituel. On n’arrive à rien en copinant avec les jeunes: on doit s’en tenir au statut d’adultes, de parents, de professeurs. Sachons que les ados sont en quête d’un modèle d’adulte de référence.

il faut amener les jeunes à sortir d'une vision très pessimiste d'eux-mêmes. Cela passe par une écoute attentive qui ne juge pas. Avec un jeune en crise la rencontre se fait si on dit explicitement les choses. Quand un jeune me dit qu'il va se tuer écrit Patrick Ayoun, responsable du CCA(centre de crise adolescents) et auteur de Questions d'inceste.ed.Jacob,je lui réponds que je ne suis pas d'accord et je lui explique pourquoi et si j'arrive à entrer en contact avec lui c'est en partie gagné. Ensuite il faut tenir sur la durée, trois,quatre ou cinq ans.Lecture conseillée: Le bonheur d’être adolescent de Marie Cipriani-Crauste, Michel Fize - éditions Érès.Il s’agit d’une observation méthodique et quotidienne, pendant 5 ans d’un groupe du CM2 à la classe de 2de .Quelques têtes de chapitres: l’adolescent serein p.141le discours valorisant des enseignants: vous êtes des grands à présent p 79.

Quand un psychiatre soutient les mères des ados en vrille.

Le psychiatre bordelais Xavier Pommereau , responsable du Centre Abadie, Pôle aquitain de l'adolescent, a choisi dans son dernier livre ''Ados en vrille, mères en vracéd. Albin Michel '' de s'intéresser aux mères des ados. Le hasard a voulu qu'un autre psychiatre ( très médiatisé lui- aussi) Marcel Rufo ait écrit au même moment un ouvrage sur les pères ''Chacun cherche son père'' (librairie Eyrolles – éditeur Anne Carrière.

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Pour le journaliste de Sud-ouest du 15/02/10 le livre de X.Pommereau est une espèce d'hommage aux femmes qui sont fragilisées à l'âge où les enfants deviennent adolescents. Souvent les couples ont explosé , au moment où souvent elles tombent malades. La plupart des cancers du sein se déclarent à la quarantaine....

Ce sont elles, dit X.Pommereau, qui prennent rendez-vous avec les professeurs, qui conduisent l 'ado qui va mal chez le médecin, le psy, qui supportent leurs sautes d'humeur , les crises d'anorexie, de boulimie, leur alcoolémie. Pour le psy c'est une véritable injustice . Certes les pères ne se désintéressent pas de leur enfant mais ils sont coincés : pudeur –ils cèdent leur place aux mères car ils pensent qu'ils ne savent pas faire dans les débats affectifs et - chose que le psychiatre a souvent constatée – ils ne parlent plus à leur ado ce qui provoque inévitablement l'isolement, la solitude plus grande encore des mères.

Selon le psychiatre la famille nucléaire - avec petite maison, papa-maman, a explosé . Les familles souffrent de solitude : 18% des ados ne voient jamais leur père, un sur quatre le rencontre une fois par semaine, un sur cinq une fois par an. Nous sommes devenus une société de l'individu. Le corps social ne joue plus son rôle auprès des enfants . Tout repose sur les seuls parents . Les mères ont pris toute la place parce que les pères la leur ont laissée. Cette superoccupation n'est plus valable à l'adolescence . Le déchirement est d'autant plus violent . L'ado semble hurler ''Lâche-moi mais ne me laisse pas.'' La position entre le lâcher-prise et le cadre est compliquée. X.Pommereau se rend compte que les parents ont besoin de se serrer les coudes et à son centre il a de plus en plus de parents qui souhaitent rencontrer d'autres parents. Il est de plus en plus persuadé que l'on viendra à bout de ces états d'âmes adolescents pénibles en usant de la solidarité du corps social. Pour lui élever un enfant est l'affaire de tous!

Quelques ouvrages de X.Pommereau : '' Quand l'adolescent va mal'' (Lattés) – ''Ado à fleur de peau '' Albin Michel '' - ''En ce moment mon ado m'inquiète'' (Albin Michel).....

S’efforcer, autant que faire se peut, de travailler en réseau



Marcel Ruffo, psychiatre, professeur des hôpitaux de Marseille, affirme que le passeur (le généraliste) doit avoir des liens de réciprocité avec le psychiatre pour mieux aider un jeune en difficulté. Il faut pratiquer de plus en plus un travail de réseau car on est plus fort quand on est plusieurs. L’efficacité thérapeutique et pédagogique en est accrue.

Comme pour l’orientation il serait utile de mettre en place au sein de l’établissement des séances d’information auxquelles participeraient – ensemble - parents, enseignants, personnel de santé de l’établissement, équipe administrative et éducative (le CPE notamment, dans chaque établissement, joue auprès de l’enfant en mal-être un rôle de toute première importance), Atos, un psychologue et/ou un psychiatre. Ces formations auront le grand avantage d’offrir à tous les participants un discours cohérent et qui saura montrer à chacun l’extrême difficulté à aborder et a fortiori à résoudre, les problèmes liés à l’adolescence du XXIièmesiècle. Nous vivons en effet une époque où les certitudes vacillent, où beaucoup de livres sur l’adolescence sont désormais obsolètes voire inutiles…où le clonage fait craindre l’impossibilité, dans un avenir proche, d’avoir certaines représentations, où l’oedipe a difficilement sa place avec les nombreuses familles monoparentales, recomposées… et où les théories de Freud semblent moins claires qu’elles ne l’étaient

Dans les établissements les jeunes ne sentent pas suffisamment de cohésion entre l’administration, les enseignants, les Atos, l’équipe éducative. Ils nous disent que toutes ces catégories travaillent à côté les unes des autres mais pas ensemble. Pourquoi ne verrait-on pas, pendant les récréations , les études éventuellement, des professeurs, des surveillants, veiller ensemble sur les élèves et discuter avec eux? En France il y a trop de cloisonnements dans notre façon de vivre avec les élèves. − Il conviendra aussi que des rapprochements aient lieu avec les associations locales et les services de gendarmerie . Pour exemple, la Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile (BPDJ) s’est dotée d’un outil performant au niveau de la prévention des jeunes dans les domaines de: − la responsabilité pénale − les droits et les devoirs des jeunes − les maltraitances− les infractions et les incivilités− les drogues.

Autres lectures conseillées:

- En ce moment mon ado m’inquiète de X.Pommereau/Laurence Delpierre. Albin Michel

-Question de parents: Psy ou pas psy?Quand et qui consulter? Dr Patrick Delaroche chez Albin Michel.

Conférence de la famille.

La ministre de la famille Mme Roigt a présenté lors de la Conférence de la famille du 29/06/04 les différentes mesures ( à budget serré) pour aider les adolescents en souffrance.

→ programme de constructions de lieux d’écoute: développement, en dehors du milieu hospitalier ou psychiatrique, des "maisons de l’adolescence" sur le modèle de celles qui existent à Bordeaux, au Havre, à Poitiers et à Marseille – Il est prévu en 2005 l’ouverture d’un centre accueil parental dans des lieux distincts.

Pour M.Fize, sociologue, auteur d’ouvrages sur l’adolescence: le Deuxième HommeFondements de la liberté ouvrages édités aux Presses de la Renaissance et membre de la commission préparatoire à cette Conférence de la famille il eût été préférable de revenir à des MJC à la Malraux qu’à ces structures (proposées par le professeur Marcel Ruffo, psychiatre) trop vues sous l’angle médical et il cite les propos de Claire Brisset: l’adolescence n’est pas une maladie. M.Fize a été déçu par les mesures prises par le gouvernement.

Autre mesures:

−entretien médical personnalisé obligatoire en classe de 5e

− proposer dès la 6e un passeport à l’engagement.- rémunérer des jeunes pour former des adultes à Internet.

−permettre aux ados d’être président ou trésorier d’une association.

−initier les jeunes au secourisme lors de la journée d’appel de préparation à la défense.

−mettre en place des titres emplois entreprises pour permettre aux employeurs de recruter des ados de 16/17 ans comme travailleurs occasionnels.

−occuper positivement les temps libres des jeunes et leur faire connaître les actions et mesures prévues par le ministère de la Jeunesse et des Sports, les conseils régionaux et généraux.− carte électronique (pass) pour accéder aux transports, à la culture, aux loisirs, jobs d’été, stages en entreprises…

Comme l’âge d’ado est celui qui coûte le plus cher certains auraient voulu que les prestations familiales soient prolongées jusqu’à 22 ans, que les terrains de sports, les gymnases soient ouverts en permanence sous la responsabilité d’adultes, que les ados puissent voter dès 16 ans…..On y arrivera un jour en se montrant plus offensifs.

Les enfants en danger. L’observatoire de l’action sociale décentralisée ( Oasd) a dénombré de plus en plus d’enfants en danger(90 000 en 2003) – violences physiques, psychologiques, abus sexuels, ..dont le plus grande nombre incombent aux carences d’éducation des parents, aux conflits des couples… (d’après le Figaro du 9/11/04).

− l’ONED ( Observatoire national de l’enfance en danger) a compté 235 000 enfants qui seraient en danger.

Dans Libération du 7/09/05 nous avons lu que l’ONED créé il y a un an seulement venait de rendre public son premier rapport annuel.. Pour cet observatoire le nombre d’enfants qui ont fait l’objet d’un placement en famille d’accueil, en internat, les mineurs en milieu ouverts, (statistiques émanant de la police, de la gendarmerie d’allô enfance maltraitée, de l’action sociale, des tribunaux, de l’aide sociale à l’enfance s’élevait à 235 000 et à 250 000 si on y ajoute les 18/21.

L’ONED trouve que le cadre législatif a vieilli (la dernière loi date de 1989), que les IUFM se contentent d’une information et non d’une formation . Il souhaite que la coordination entre les administrations soit améliorée - que les départements soient associés à la politique de protection de l’enfance – que les relations conseils généraux /justice soient clarifiées – que la formation des professionnels soit davantage développée.

Cent personnalités ont suivi l’idée de Claude Roméo, directeur de l’enfance et de la famille et J.P. Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny, d’un débat public sur la protection de l’enfance. Les affaires d’Outreau et le procès de pédophilie d’Angers ont incité ces responsables à traiter le problème de l’enfance en danger autrement qu’à chaud. Au nombre de ces personnalités on compte des députés de la majorité comme de l’opposition , d’anciens ministres, des pédopsychiatres célèbres, d’un président de fédération de parents d’élèves, de magistrats, de dirigeants d’associations, de présidents de conseils généraux…



Les jeunes se sentent bien dans la société actuelle.

La Conférence de la famille a rendu public en Juin 04 le sondage Sofres qui montre que 95% des ados se sentent bien ou assez bien dans la société actuelle. Par ailleurs des spécialistes de l’adolescence ont constaté que 85% des ados se portent bien et que seulement 15% (même proportion chez les adultes) sont en souffrance: drogues, anorexie, TS, conduites violentes..



Expliquer aux jeunes le règlement intérieur, la loi, en leur donnant du sens est certes utile et nécessaire mais il faudrait avant tout que l’institution, grâce à un travail d’équipe réfléchi et bien construit, favorise davantage l’appétence scolaire, évite l’ennui des élèves en classe (nous y reviendrons plus loin), permette et stimule des activités sportives, culturelles (sorties, théâtre...) et facilite surtout la mise en place réelle de lieux de vie et de parole. C’est tout à fait possible!

Mai 08 : d'après une étude de l'Inserm et d'Ipsos nos ados sont heureux de vivre mais...

Libération du 21/05/08 titre en page 18 : Des ados heureux de vivre. Cette réflexion s'appuie sur les résultats d'une étude menée par l'Inserm et Ipsos -santé (auprès de 800 ados, 600 profs, 200 infirmières scolaires)et présentée le 21 mai 08 au 4ième Forum ''Adolescences' (www.forum-adolescences.com). Forum au cours duquel 500 élèves de première et de terminale de 5 académies ont débattu sur les thèmes de l'autorité, de la santé et de la solidarité et proposé des solutions (ils fourmillent d'idées)aux adultes en général et au gouvernement en particulier.

Des chiffres éloquents : 96% des jeunes disent avoir beaucoup d'amis – Tout en ne supportant pas qu'on les pousse dans leur intimité 79% disent qu'ils parlent aisément avec leurs parents. 78% se sentent bien à l'école (d'où le nombre élevé de jeunes dans les défilés pour qu'on ne touche pas à leur bahut). 71% se disent satisfaits de ce qui leur arrive. Bref on est loin des Cassandre qui disent que ça va de mal en pis et qui prédisent un avenir sombre alors qu'Ipsos-santé constate une grande stabilité sur les mêmes items depuis 4 ans. Oui, mais tout n'est pas rose pour eux :

42% se sentent sous pression (scolaire surtout) – 17% avouent avoir des difficultés à aller vers les autres – 18% disent se sentir mal dans leur peau. C'est inévitable mais selon la directrice d'Ipsos-santé :''au final, lorsqu'on mélange tous les indicateurs , cela fait 5% d'ados qui ne vont pas très fort.''

Ce qui s'est dégagé de cette enquête faisant ressortir majoritairement le bien-être des jeunes, (modulé cependant par des profs et des infirmières moins optimistes sur la qualité du dialogue parents-enfants) c'est la préoccupation affichée par les jeunes pour les 3 thèmes : autorité, santé, solidarité.

autorité : on nous dit qu'ils revendiquent des cadres mais la journaliste se demande si ce n'est pas pour mieux les rejeter ? 70% disent respecter l'autorité des parents mais 30% sont contre – 52% affirment respecter l'autorité des professeurs mais quid des 48% de non ? - 48% disent respecter l'autorité des policiers mais 52% disent non! . 24% seulement des ados respecteraient l'autorité des politiques...Ce que les jeunes acceptent c'est une autorité bienveillante et équitable ...Le bémol vient des profs et des infirmières qui pensent en majorité que les parents n'exercent pas assez leur autorité .

santé : ils savent très bien les dangers que représentent l'absorption hors normes d'alcool - la prise de stupéfiants, de drogues, - l'usage du tabac et de la chicha – les rapports sexuels non protégés... Au Forum Adolescences ils ont demandé à pouvoir bénéficier d'une heure et demie de discussion par semaine avec un professeur – de la mise en place d'un service de psychologue itinérant et aussi et surtout, de la mise en place d'infirmiers scolaires pour parler d'homme à homme.

la solidarité : ils sont dans leur très grande majorité solidaires : ils souhaitent pouvoir aider les personnes en difficulté et ne rejettent pas les camarades qui ont des problèmes

Réflexions : que les jeunes connaissent les dangers qui les entourent ne doit pas dispenser pour autant parents, enseignants, éducateurs d'être constamment vigilants à leur égard car certaines déviances incontrôlées pourront vite être néfastes pour un nombre important de jeunes. Les jeunes, en général, ont de grandes valeurs morales : sens de l'amitié, de l'amour, de la générosité, de la liberté, de la tolérance, du rejet du racisme.... ils savent être créatifs et ont des aptitudes pour pratiquer des arts : musique,danse, chant. La meilleure preuve actuellement c'est l'obtention de la Palme d'Or du Festival de Cannes avec le film ''Entre les murs'' qui a récompensé une jeunesse conquérante d'une classe d'un collège difficile.

Avant de devenir des adultes les ados traversent toujours des périodes de fragilité, de gros temps, et ils ne peuvent pas , seuls, résister aux sirènes de l'alcool, du tabac, des drogues ou autres tentations....Il ne se passe pas de jour où les médias ne parlent de teuf, de rave, de tecknival,de cannabis, d'ecstasy, d'héroïne....d'ivresse,de binge drinking, de happy hours, de polyconsommation, de morts de jeunes sur les routes à cause d'une vitesse excessive ou par polytoxicomanie, de jeunes accroweb, de délinquance juvénile, de dépressions, de TS, de suicides de jeunes.... On lit, çà et là, la montée en puissance du dopage chez les jeunes et la précocité de plus en plus fréquente des jeunes s'adonnant à la trilogie : alcool, tabac, drogues..Il faut tenir compte des remarques des experts qui sont unanimes pour dire que la précocité en pareil cas est un indicateur fort de situations à risques... Tout doit nous conduire à veiller au maximum sur nos jeunes pour les aider à surmonter certaines épreuves dangereuses sans pour autant devenir moralisateurs .

Septembre 2012 : résultats d'une enquête de l'Inserm et de l'l'Inpes sur les ados d'aujourd'hui – repas – sommeil – nouvelles technologies – sports – tabac, alcool, drogue...

L'étude, menée en 2010, sur 11 638 collégiens français, rendue publique le 04/09/2012, porte sur les comportements de ces jeunes en face des repas, du sommeil, du web, des sports, du tabac, de l'alcool du cannabis...(Rappelons que cette étude s'inscrit dans une enquête plus large réalisée simultanément dans 40 pays).[d'après Europe 1.fr]

les repas: les ados auraient des habitudes alimentaires de plus en plus saines. En témoigne la progression de la consommation des fruits et des légumes qui place la France dans le peloton de tête des pays étudiés. Autre motif de satisfaction : la consommation des sucreries passe de 28% à 24% ; La consommation des sodas reste cependant stable . On constate, à regret , que de nombreux collégiens restent fâchés avec le petit déjeûner. 58% est la part des ados qui prennent tous les jours un déjeûner. Les horaires matinaux de l'école et le stress scolaire y sont pou r quelque chose.

le sommeil : les ados dorment de moins en moins. Au grand dam des médecins , leur temps de sommeil passe de 9h10 en 6e et à 8h08 en 3e. L'usage d'internet le soir, n'arrange rien, bien au contraire , puisqu'il réduit le sommeil (pour les 4e/3e notamment) de 45 à 60 minutes. Ceux qui utilisent un portable équipé d'internet ne dorment plus que 7h59 contre 8h52 pour ceux qui lisent un livre avant de s'endormir.

les nouvelles technologies : - l'enquête est formelle, sans appel : les jeunes Français sont désormais aussi accros que leurs collègues européens à Internet (réseaux sociaux surtout ) aux tablettes – à la console – à la TV (pour des séries) et particulièrement au smartphone ou au portable simple. À 15/16ans ,68% des filles et 50% des garçons les utilisent tous les jours. Les nouvelles technologies ne les isolent pas des autres, bien au contraire d'après eux. Les collégiens déclarent avoir une vie amicale plus riche et plus variée qu'en 2006 et 93% d'entre eux affirment avoir au moins trois véritables camarades ou plus.

Internet n'est toutefois pas sans conséquence sur certaines habitudes ou tentations. Tentés de surfer sur le Net , des jeunes éprouvent moins le besoin de sortir le soir. Les garçons de 13 ans ne sont ainsi plus que 12% en 2010 à passer du temps avec des amis en soirée contre 18% en 2006. Une enquête menée par nos soins (donc pas de valeur scientifique) sur 2 années scolaires auprès des lycéens d'un grand Lycée girondin nous a appris qu'au lycée la majorité des élèves sortent les vendredis et samedis soirs (coucher vers les 3h du matin)et se reposent ....le dimanche. Chez eux en période scolaire ils réduisent le temps des études (devoirs, leçons, recherches) au profit des technologies nouvelles. Le temps réel pour les études est de plus en plus réduit. Ils nous répondent qu'il n'y a jamais eu autant de reçus au bac et de mentions distribuées généreusement? au bac voire au Brevet des Collèges.....

Pour les jeunes plus de tabac, d'alcool et de cannabis : les ''années collège'' marquent le temps des premiers contacts avec le tabac, l'alcool et le constat de l'étude est sans appel : leur usage augmente régulièrement de la 6e à la 3e. Un tiers des jeunes de 15 ans a déjà connu l'ivresse, dont 15% au cours du mois écoulé, un chiffre élevé, même s'il reste l'un des plus bas des pays étudiés.Le tabagisme régulier ,lui, s'installe progressivement pendant cette période, touchant 8% des élèves de 4e et 16% des élèves de 3e, tandis que la consommation régulière de cannabis touche 2% des jeunes de 15ans. En 3e, un collégien sur quatre déclare avoir expérimenté cette drogue au moins une fois.

Les jeunes ne sont pas suffisamment sportifs : le phénomène est jugé ''préoccupant'' par Emmanuelle Godeau, chercheuse à l'Inserm qui a coordonné l'enquête. Moins d'un tiers des ados a une activité physique quotidienne suffisante , ce qui place la France au 34e rang sur 40.

Mai 2013 : des enquêtes font état du stress, des difficultés financières et des violences chez les étudiants.

Environ 88% des étudiants se disent en bonne santé , selon une étude de la mutuelle étudiante Smerep publiée fin mai 2013, un chiffre en baisse par rapport à 2009, où 93% d'entre eux partageaient ce sentiment. (Harris Interactive). Mais cette bonne santé s'accompagne d'un mal-être. '' il y a des indicateurs que l' on connaît - le tabagisme et l'alcool – qui nous alarment , mais qui restent contenus et stables. En revanche, il y a une situation d'usure psychologique qui, depuis deux ans et surtout cette année, remonte très fortement , beaucoup plus qu'avant '' souligne Pierre Faivre, vice-président de la Smerep qui mène des enquêtes tous les deux ans depuis une quinzaine d'années.

Altération du sommeil : -les deux tiers (66%) des étudiants interrogés se sentent ''régulièrement stressés'' et leur nombre ''a plus que doublé par rapport à 2005 '' précise-t-il . Le corollaire est ''l'altération du sommeil'' en constante progression depuis 2009. Ils sont également 51% à avoir ''perdu confiance ou s'être sentis ''sans valeur, bons à rien '' et 49% à se sentir tristes, déprimés et sans espoir'' pendant une période de plus de 15 jours au cours de l'année écoulée. Environ 15% des étudiants ont eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois.

Près d'un étudiant sur 5 (18%) déclare avoir '' déjà été victime de violence dans le cadre de ses études'' contre 12% en 2011. En Ille-de-France leur nombre a presque triplé, passant de 6% en 2011 à 16% en 2013. Ce sont essentiellement des violences verbales (87%) au niveau national et 79% en Ile-de-France. Suivent les violences psychologiques (40% et 49%) , les violences physiques (40% et 21%) et les violences sexuelles (7% et 2%).

La crise économique a des conséquences sur leurs conditions de vie, souligne M.Faivre , qui note que ''le budget moyen mensuel d'un étudiant est de 538 euros, assumé pour plus de la moitié par les parents''.Dès lors , près d'un étudiant sur deux (46%) déclarent rencontrer des difficultés financières et se soigner '' devient de plus en plus dur'' : 15% des étudiants y renoncent.....



Avril 2011 :le futur ''pass santé contraception'' pour les lycéens de l'Ile-de- France.

D'après le rapport de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) d'Octobre 2009, 13 500 IVG ont été pratiquées chez des mineures en 2009[25% en Ile-de- France] en soulignant que depuis 2002 le chiffre (11 000 IVG alors)augmentait tous les ans. La région Ile-de-France a décidé (nous verrons plus loin qu'il y en a d'autres) de mettre en place un pass santé contraception. Dans cette région les élèves dès la seconde se verront offrir la possibilité d'obtenir la pilule, l'implant, le stérilet , le patch ou tout autre dispositif de contraception.Le président de la Région, J.P. Huchon, accompagné du ministre de l'Education mais pas du ministre de la Santé... présentera les premiers exemplaires du pass santé contraception au lycée polyvalent Elisa-Lemonnier dans le XIIième arrondissement.

Utilisation des cinq coupons du chéquier à se procurer auprès de l'infirmière scolaire :

- Première consultation gratuite chez un généraliste ou gynécologue.

- Accès à une prise de sang ou des examens biologiques gratuits.

- Obtention gratuitement auprès du pharmacien , avec l'ordonnance du médecin ,des contraceptifs.

- Deuxième consultation médicale gratuite pour s'assurer que le contraceptif convient bien au patient.

- Le dernier coupon permet de se faire renouveler une fois son contraceptif à la pharmacie.

Pour informer les jeunes , la Région mise sur une campagne de communication pendant 2 mois sur Facebook ou MSN mais aussi sur les ondes des radios prisées par les ados : NRJ- Skyrock-Voltage-- Ado- Fun Radio- FG-Nova- Virgin.....

L'anonymat sera-t-il respecté? - notre dispositif est totalement gratuit et anonyme insiste-t-on à la Région. On ne prend que les coordonnées et le numéro de portable du jeune. Ses parents n'en savent rien .Garantir cet anonymat est de fait, le plus important car le tabou de la sexualité des ados et surtout des adolescentes est une des raisons qui fait que le nombre d'IVG augmente encore. En clair le système actuel repose sur une grande hypocrisie : l'avortement anonyme et gratuit pour les mineures , la pilule du lendemain anonyme et gratuite pour les mineures , mais la pilule normale, non. Jusqu'à 18 ans , les jeunes sont inscrits sur la carte Vitale de leurs parents, donc, pour obtenir la pilule et se la faire rembourser, ils sont censés parler de leur sexualité à leurs parents, ce qu'ils font peu...

C'est donc la Région (7 à 9 M€ prévus)qui remboursera directement les praticiens qui accepteront de recevoir les lycéens et surtout les bons du pass. La Sécurité sociale , sollicitée , n'a pour sa part pas souhaité participer au remboursement des médecins.

Le pass santé contraception n'est valable que pour une durée de 6 mois maximum. Et la suite?Problème à 16 ans : une adolescente est encore sur la carte Vitale de ses parents. D'où la demande de J.P. Huchon : attribuer une carte Vitale aux jeunes dès 16 ans......?

Initiatives déjà mises en place :

    • le dispositif du célèbre gynécologue Israël Nisand , dispositif qui a fait diminuer de moitié les IVG dans le canton de Strasbourg. À la ville comme à la campagne , les ados reçoivent régulièrement dans leurs établissements scolaires la visite de médecins du réseau Info-Adodont Israël Nisand- qui viennent leur parler de sexualité . Du coup quand sonne l'heure des premiers rapports, les jeunes savent qui aller voir pour obtenir pilules et préservatifs, de manière anonyme et gratuite. Le généraliste ou le le gynécologue qui prescrit la pilule appose simplement sur l'ordonnance un tampon Info-ado. Une signalisation qui, quand la jeune fille arrive chez le pharmacien, lui permet d'être reçue discrètement et de recevoir ses contraceptifs sans argent ni carte Vitale. Le système garantit par ailleurs aux jeunes filles qu'elles n'auront pas d'examen gynécologique (que Nisand juge inutile et traumatisant à 15ans).

      • Le pass contraception lancé depuis 2010 par la présidente de la Région, Poitou-Charentes , Ségolène Royal. Critiqué à l'époque par Luc Chatel, ministre de l'Education nationale , ce pass n'est pas appliqué dans les lycées .Les lycéennes doivent s'adresser à quelque 1 830 médecins généralistes ou gynécologues de la Région .Ce pass comporte les mêmes coupons qu'en Ile-de-France.

Le dispositif ne fait pas l'unanimité : - la PEEP, deuxième fédération des Parents d'élèves de l'enseignement public n'y est pas favorable . ''il ne faut pas se substituer aux parents'' insiste Claudine Caux, présidente de la PEEP;, qui ne sait pas ''s'il existe une solution idéale''. ''Peut-être est-ce une relation de confiance parents-enfants? s'interroge-t-elle. (extraits d'Aujourd'hui du 26 avril 2011).







Quizz :



1 – Combien y a-t-il eu de décès dus à l’alcool en France en 2005?

  1. 35 000

  2. 45 000

  3. 55 000

2 – Pourcentage des accidents de la route liés à l’alcoolémie:

  1. 15%

  2. 21%

  3. 31%

3 – Pour les jeunes conducteurs depuis 2004 il n’y a plus de permis définitif , ils doivent passer par un permis probatoire avec un capital de 6 points pendant:

  1. 2 ans

  2. 3 ans

  3. 4 ans

4 – L’attestation ASSR et le Brevet de sécurité routière (BSR) sont-ils désormais obligatoires pour conduire un cyclo ou se présenter au permis auto ou moto?

  1. Oui 2 Non

5 – Combien de permis, en France, ont été retirés (surtout avec l’utilisation des radars en 2005)?

  1. 38 200

  2. 45 160

  3. 54 242

6 – À travers le monde, on évalue le nombre de décès/par an à cause du tabac à:

  1. 4 900 000

  2. 3 500 000

  3. 2 750 00

7 – Obésité: - Les experts estiment que le pourcentage de jeunes qui souffrent d’obésité atteindrait les:

  1. 5 %

  2. 15 à 20 %

  3. 30 %

8 – Pour aider un ado en difficulté il vaut mieux

  1. – engager un travail collectif (parents,enseignants, personnels de santé….)

  2. – ne s’entretenir qu’avec lui

  3. – évoquer ses problèmes en classe avec ses camarades.

9 – Quand est-ce que l’interdiction de fumer dans les lieux publics entrera en vigueur en France?

  1. - le 31/12/06

  2. - le 01/01/2007– le 1ier Février 2007





Résultats 1b – 2c – 3b – 4a – 5c – 6a - 7b – 8a - 9c.








1Tout vous semble possible, vous devenez le souverain de vous-même. Le secret de ces substances réside dans ce que Baudelaire appelait: le culte de la sensation multipliée, jusqu’à devenir Dieu.(cf. LSD) A.Ehrenberg,sociologue –CNRS in

Socle des connaissances10 interviews.

2CREDES:centre de recherche, d’étude, et de documentation en économie de la santé.

3Alain Erhenberg –La fatigue d’être soi, dépression et société.- éditions Odile Jacob.

4Suicidant:personne qui a fait une ou plusieurs tentatives de suicide.

5Xavier Pommereau in l’adolescent suicidaire- éditions Dunod, collections enfances

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