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Chapitre 14-c - Les T.I.C. (troisième partie).21/01/2015

(avec la participation d’Alain de Cal, formateur en TICE à l’IUFM d’Aquitaine)

Comment protéger les enfants, les ados, contre les violences des jeux vidéo – d’Internet – de la télévision?

Comme ce fut le cas pour le cinéma à ses débuts puis pour la télévision et pour le minitel ensuite Internet traîne à sa suite une mythologie sulfureuse et serait porteur d’une nocivité morale et physique. C’est –surtout chaque fois qu’il s’agit d’un média – l’inquiétante étrangeté du nouveau dont parlait Freud. Il y a une grande part de vérité dans cette affirmation où il ne faudrait pas voir uniquement une conséquence de la légèreté présomptueuse des généralisations sur quelques données anémiques. Oui, disons-le tout court, Internet notamment, peut causer d’énormes dégâts chez les jeunes et les moins jeunes avec des sites sur la pédophilie, les sectes, la pornographie, les nazis, le commerce de la drogue ou sur des violences extrêmes et aussi à cause de l’accoutumance voire de l’addiction qui rendent des millions de jeunes accrocs au web des heures durant..

Dans Aujourd’hui du 04/05/05 on apprend que Jacky Gautier, pédopsychiatre à Nantes a mené une enquête "accroweb" auprès de 1200 internautes pour mesurer l’importance de ce phénomène. Pour lui les accros du web sont ceux qui consacrent 40h ou plus par semaine au t’chat ou le plus souvent aux jeux.. Certains jeux qui ne se jouent qu’en ligne sont particulièrement addictifs. Ils peuvent attirer jusqu’à 200 000 personnes connectées simultanément. Ce sont des jeunes ou des ados qui délaissent l’école (où peuvent-ils trouver du temps pour apprendre?), la famille, leur métier pour se livrer à leur passion…on peut considérer rajoute-t-il que 16% des internautes dépendants présentent des symptômes dépressifs, même légers. On a vu de jeunes internautes obligés de suivre un sevrage total de l’ordinateur…

Chatteurs ou joueurs, les accros du net peuvent passer 9 à 10 heures par jour sur leur passion S’en suivent inévitablement des conséquences fâcheuses sur leur santé: troubles des relations sociales(23%), de fortes perturbations du sommeil (20%) des signes d’anxiété (18%) et des symptômes dépressifs (16%) jusqu’à 31 % pour les chateurs. (D’après Michaël Stora, psychologue fondateur de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines)

Les parents réagissent différemment: ça va de la suppression de l’ordinateur à la réglementation du volume d’utilisation en passant parfois par l’implantation de l’ordinateur dans leur propre chambre ou par le blocage d’accès au moyen de codes secrets ou des clefs à insérer dans une prise USB du PC. Le psychologue Sylvain Missonnier pense que l’image est un stock d’éléments, d’émotions, dans lequel chacun va chercher des choses différentes. Pour lui les parents ne doivent pas laisser les enfants seuls face à la Télévision ou à Internet. …C’est un vœu pieux… .ce qui est essentiel en revanche c’est que les parents favorisent la discussion sur les images, sur les sentiments qu’elles suscitent, sur les questions qu’elles génèrent et pour Missionnier les parents ne doivent pas hésiter à exprimer leur point de vue et proposer aux enfants le support identitaire fort dont ils ont besoin.

Le sociologue Dominique Pasquier donne aussi son avis: la scolarisation est devenue l’expérience centrale des adolescents…elle tend à renforcer le temps passé entre pairs…Finie la transmission culturelle qui opérait jusqu’à présent entre les enfants et les parents; place à la transmission entre les jeunes au sein d’une culture juvénile. Mais il ne faut pas ignorer que souvent les jeunes subissent des copains, de leurs pairs, une tyrannie plus grande que celle des parents.

− En fonction du "free speech"(parole libre) l’Angleterre et les USA continuent d’héberger des sites dangereux comme des sites nazis.

Avant de conseiller des moyens de protection, le CLEMI qui organise des stages et accompagne des jeunes dans la production d’informations: journaux papier (organisation d’une semaine de la presse tous les ans en lycées et collèges) web, radios, télés scolaires) a procédé par une approche éducative. En collaboration avec des partenaires belges et la CE, il a mis au point un ensemble d’outils éducatifs: jeux de découverte, jeux de rôles, quizz. Des valises pédagogiques sont diffusées par les sites des académies, la Ligue de l’enseignement et des structures éducatives.( www.educaunet.org).

Conseil au lecteur: lire au chapitre 11 le sous chapitre consacré aux images: la télévision, Internet et la violence. Se reporter aussi au sous/chap Les jeux vidéo qui figure quelques pages plus haut du chapitre où nous sommes actuellement.

Belgique: carte d’identité et le filtrage.

En Belgique Microsoft par la bouche de Bill Gates s’est engagé à ce que très rapidement la carte d’identité à puce que possèdent tous les Belges de plus de 12 ans serve de filtre pour MSN Messenger, la messagerie instantanée en ligne. La carte d’identité pourra faciliter les transactions et rendre les communications plus sûres (Libération du 6/02/05).

l’Éducation nationale veut dans les établissements une charte de bon usage des TIC.

Afin de responsabiliser les élèves le ministère a demandé (B.O n°18 du 05/05/05 – rentrée 2005) l’intégration au sein du règlement intérieur des établissements scolaires d’une charte de bon usage des technologies de l’information et de communication (TIC) et notamment de l’Internet.

En Novembre 2013 le ministre de l'E.N s'attaque au harcèlement scolaire - surtout au cyberharcèlement - dans une campagne nationale.

Vincent Peillon s'attaque au harcèlement scolaire en lançant, le 26/11/13,une nouvelle campagne qui cible, entre autres, la lutte contre le cyberharcèlement . Le ministre de l'Education a présenté plusieurs mesures , dont une campagne télévisée, des dessins animés pour sensibiliser les écoliers, un plan de formation du personnel et des ressources en ligne prodiguant des conseils aux élèves victimes, aux familles et aux témoins. Le harcèlement touche environ un enfant sur dix en primaire et au collège et peut aller du vol de goûter ou des moqueries aux insultes, brimades ou menaces, jusqu'aux coups, au racket ou aux violences sexuelles.Mais l'utilisation permanente des nouvelles technologies de communication ( téléphones portables,réseaux sociaux numériques ) amplifie le harcèlement entre élèves, en se poursuivant en dehors des établissements scolaires.

Agression en ligne : le cyberharcèlement peut prendre la forme d'insultes et de moqueries, mais aussi de propagation de rumeurs, de piratage de comptes et d'usurpation d'identité digitale , de publication de photos ou de vidéos de la victime en mauvaise posture...En France, 40% des élèves disent avoir été victimes d'une agression ou méchanceté en ligne. Le moyen le plus fréquemment cité reste le texto pour un élève sur cinq,suivi d'appels téléphoniques méchants, humiliants et désagréables, de l'usurpation d'identité, de l'exclusion d'un groupe social en ligne et de problèmes sur un chatt. Les violences ont des conséquences graves en termes de santé mentale des enfants – avec perte de confiance, troubles psychologiques, dépression,voire suicide – et de décrochage scolaire.

Lever le tabou : des établissements ont mis en place des cellules de médiation avec l'aide des élèves. En septembre 2012 Vincent Peillon avait annoncé la création d'une délégation ministérielle chargée de la prévention et de lutte contre les violences en milieu scolaire. De cette manière '' l'éducation nationale reconnaît qu'il faut mener une action spécifique contre les violences scolaires, et se dote des moyens de le faire'' avait-il expliqué .Son prédécesseur , Luc Chatel, avait organisé des assises sur le harcèlement en mai 2011 et lancé en janvier 2012 une campagne destinée à lever le tabou sur ce phénomène et à responsabiliser élèves, parents et personnels de l'éducation nationale pour le combattre. La lutte contre les violences à l'école relève également des assistants de prévention et de sécurité dans les zones les plus sensibles, un nouveau métier créé par V.Peillon à la rentrée 2012.

Sur la cyber-violence voici, en novembre 2014, le témoignage de Catherine Blaya présidente de l'Observatoire international de la violence à l'école.

Catherine Blaya, professeure en sciences de l'éducation explique, dans le Monde, qu'en collège (comme en lycée) la cyber-violence existe et elle explique la manière de lutter contre . Pour elle la cyber-violence est une forme de harcèlement réalisé, non plus uniquement dans la cour ou dans la rue mais aussi par le biais des nouvelles technologies et des réseaux sociaux. Il peut prendre des formes multiples : du détournement de photo à la vidéo humiliante , en passant par des brimades, des moqueries , des intimidations par SMS. La spécificité de ce harcèlement est son caractère public, amplifié par le Web, qui agit comme une caisse de résonance.....''.Les victimes que j'ai rencontrées ont fait état de situations particulières. Des filles prises à partie sur leur apparence physique. D'autres qui sont ostracisées par des camarades qui jalousent leur succès ou désirent briser leur popularité . Les revanches à la suite de ruptures sont nombreuses aussi, comme les humiliations pour assurer la position dominante de l'agresseur......'' .… '' Les filles ont 1,3 fois plus de risque d'être victimes que les garçons, car elles ont une plus grande propension à mettre en scène leur corps , en postant des photos d'elles. Cela attire des commentaires malveillants et la raillerie . Soumettre son estime de soi au regard d'autrui c'est s'exposer au harcèlement''......'' Le machisme est la cause première, bien sûr, mais un machisme auquel elles participent aussi. En critiquant leurs congénères et en utilisant le même type d'arguments que les garçons. C'est le phénomène du '' slut shaming''. Elles se font elles-mêmes l'instrument de la domination masculine. ''Quand on lui demande pourquoi les auteurs de cette violence privilégient le Web elle répond que les auteurs ont besoin d'un auditoire, de spectateurs pour leur violence. Ils veulent se venger ou acquérir un statut social au sein d'un groupe.Ils cherchent donc des témoins pour faire du buzz et gagner des like afin d'asseoir leur popularité. C'est pourquoi il faut pousser les jeunes témoins à intervenir. La cyber-violence ne doit pas être banalisée. Sur les réseaux sociaux le problème est démultiplié par un effet de viralité (contagion). Le danger supplémentaire d'Internet est que l'agresseur qui lance une rumeur sur la Toile ne peut plus la maîtriser après coup, même s'il se rétracte. Le mal est fait pour durer''.... Pour réagir face aux agresseurs, Catherine Blaya nous dit qu'il ne faut pas oublier que les agresseurs sont aussi des victimes dans la plupart des cas. C'est pourquoi il est important d'expliquer aux victimes que répondre à la violence par la violence, c'est prendre le risque de devenir soi-même agresseur. Ces derniers sont souvent des jeunes en quête de popularité qui n'ont pas confiance en eux, ou sont dans une détresse psychologique.J'ai récemment eu le cas d'un jeune homme qui après une rupture difficile s'est mis à harceler son ex-compagne. Pour empêcher ces violences et harcèlement au quotidien il faut ,dit-elle, beaucoup informer sur le rôle primordial des témoins dans la dénonciation de ces violences

La Presse et les Jeunes – le rôle du CLEMI.

(Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information www.clemi.org /)

Le Monde du 16/03/04 fait état d’un sondage BVA sur l’image de la Presse auprès des jeunes de 15/25 ans. Il y apparaît que 1% des jeunes seulement lisent un quotidien, 68% s’informent par la télévision, 17% par Internet et 13% par la radio…Pour beaucoup, dans quelques années Internet remplacera la TV+la radio …

Pourtant 8 jeunes sur 10 désirent que l’étude de la Presse soit inscrite dans les programmes scolaires des collèges et des lycées. Le CLEMI est persuadé que l’apprentissage aux médias est fondamental alors qu’il n’est que marginal actuellement. Son directeur souhaite que lors de leur formation initiale les enseignants puissent bénéficier d’une formation aux médias donc à la presse. Le CLEMI considère que c’est aux CM1/CM2 que les élèves peuvent le mieux s’éveiller à la Presse. On voit des initiatives de création de radio dans certains collèges et lycées.

Pour faire découvrir la presse quotidienne des Conseils généraux et régionaux montent avec les enseignants des actions pédagogiques: visite virtuelle et visite réelle des centres d’impression, stages, documents, interventions de spécialistes dans les classes.

Ces Conseils travaillent avec l’appui - de l’APE(association presse enseignement) – de l’ARPEJ (Association Régions Presse Enseignement Jeunesse) – de l’ADPQD (Association Défense et pluralité de la Presse Quotidienne Départementale).

 Heureuse initiative du Conseil régional d’Aquitaine: des kiosques pour les lycéens.(Sud-ouest du 23/11/04)

L’opération l’école aux quotidiens/les kiosques en Aquitaine a été lancée dans un lycée de Talence le 8/11/04 .Cette action permet la distribution de 15 journaux tous les jours ouvrés dans 147 lycées sur 232 et elle doit – au dire du président du Conseil régional - contribuer à donner l’esprit critique et le goût de la lecture aux jeunes.

−Le ministre de la Culture lance une opération similaire auprès de jeunes lycéens, depuis décembre 04.

− Mars 2005: Le 3 Mars les assises de la presse écrite et de la Jeunesse se sont tenues à Lille dans le cadre de la presse à l’école. Quelques thèmes de conférences: - Que fait l’Europe pour moi? – Les artistes font-ils avancer le Monde? – Comment agir pour ma planète? – La laïcité est-elle vecteur de tolérance? – Le Sport est-il un moyen d’intégration? - se référer au site: www.grainesdecitoyens.net

Le 03/01/08 des Inspecteurs généraux de l'E.N. avancent 12 propositions pour mieux sensibiliser aux médias professeurs et élèves .

Dans un rapport de 127 pages (enjeux, état des lieux, perspectives) qui sera présenté aux Recteurs le 03/01/08, 13 Inspecteurs généraux de l'Education nationale ont dressé le bilan d'une démarche (incorporer les médias aux contenus de nos programmes) née en 1950 en Europe. En France les circulaires Haby en 1976 ont ouvert l'entrée des journaux dans les écoles mais c'est surtout grâce au Centre de liaison entre l'enseignement et les médias d'information (Clemi) en 1982 et à la Semaine de la presse créée en 1990 que l'école intègre des pratiques vis à vis des médias.

Les rapporteurs ont bien précisé qu'il ne s'agissait nullement d'en faire une nouvelle discipline mais uniquement une démarche traversante parmi celles qui existent. Douze propositions , dont deux pour développer l'action du Clemi, sont avancées dans le rapport. Tout d'abord l'obligation d'éduquer aux médias est rappelée à tous les niveaux d'études et avec toutes les disciplines. Puis il est recommandé de définir les compétences exigées des élèves , avec évaluation et de réserver un temps et/ou un espace bien identifié pour cet enseignement, au moins au collège. Le rapport parle d'un référent qui sera désigné dans l'établissement et il propose que ce soit le professeur-documentaliste.Il faudra aussi mettre l'accent sur des partenariats avec les professionnels et dans chaque académie sera désigné un Inspecteur référent.

20ième Semaine de la presse et des médias du 23 au 29 mars 2009.

Le B.O. 37 du 02/10/08 détaille la 20ième semaine de la presse et des médias du 23 au 29 mars 09. Dans la présentation de la circulaire, le ministre déclare : ''le développement et la multiplication des médias d'information et de communication de masse rendent indispensable et urgente le formation des élèves à ces outils. Ce qui se joue ici, c'est d'abord la possibilité pour l'école de poursuivre ses missions traditionnelles d'instruction et d'éducation tout en restant ouverte sur le monde qui l'entoure. Mais c'est aussi sa capacité à s'approprier et à intégrer ,en puisant dans l'environnement immédiat, tout ce qui contribue à la formation de base des enfants et des adolescents qui lui sont confiés. La semaine de la presse doit aujourd'hui s'inscrire dans une démarche d'éducation aux médias, globale, construite et pilotée. En effet le socle commun de connaissances et de compétences, le programme des actions éducatives (B.O.24 de Juin 08)et le nouveau programme de l'école primaire B.O. Hors série n°3 de Juin 08) placent désormais l'éducation aux médias en tant que telle parmi les missions fondamentales officiellement assignées à l'Ecole ou encore les nouveaux programmes du secondaire, en particulier d'histoire- géographie- éducation civique qui font mention explicitement de la Semaine de la presse comme thème à traiter.

Thématique : - pour la seconde année, les enseignants et leurs élèves sont invités à aborder le thème: une info, des médias : la télévision, la radio, la presse imprimée et Internet et les nouveaux supports.

Les acteurs : - La Semaine est une initiative du Ministère de l'Education. Placée sous la responsabilité du recteur elle est pilotée par le CLEMI(centre de liaison de l'enseignement et des médias d'information) qui est chargé de l'éducation aux médias dans l'ensemble du système éducatif (décret n°2007-474 du 28/03/07). Un partenariat étroit s'est établi avec La Poste et sa filiale S.T.P. (société de traitement de presse).

Inscription :

→ médias : du 24 novembre au 22 décembre 2008 sur le site : http://www.clemi.org

→ écoles et établissements scolaires : du mardi 06/01/09 à partir de 12h au Samedi 07 février à minuit sur le site : http://www.clemi.org

→ mise en garde importante : la réservation des journaux doit être faite avec le plus grand soin, uniquement par le responsable pédagogique et sous son entière responsabilité..Il est fondamental que ce choix corresponde à un réel projet pédagogique et que cette activité soit menée en respectant le pluralisme des opinions et la sensibilité des élèves .

Conseils pratiques : - il est souhaitable que la Semaine de la presse et des médias soit intégrée au projet d'école ou d'établissement.

La Semaine de la presse et des médias laisse toute initiative pédagogique aux équipes éducatives .Les enseignants doivent contacter directement les professionnels de médias qu'ils souhaitent accueillir dans leurs établissements. Leurs coordonnées (adresses, téléphone, courriel ) sont disponibles que : http://www.clemi.org

Journaux scolaires et lycéens : au même titre que la presse professionnelle les élèves qui produisent un journal scolaire peuvent inscrire leur journal en tant que médias.

Un accompagnement pédagogique exceptionnel : un dossier de 64 pages (fiches pédagogiques) – affiches de l'O.J.D.- un cédérom du Courrier international et du CDDP du Val d'Oise – agence France-Presse : dépêches en français, anglais, espagnol, arabe et portugais (http://www.afp.com) – Le Monde – PresseEdu – Médiapart – Arrêt sur images – Ambassade d' Allemagne – Virgin-radio -N.M.P.P.

Découvrir les métiers pour mieux s'orienter. : au collège l'orientation se prépare par le parcours de découverte des métiers et des formations à partir de la classe de cinquième. Elle sera expérimentée à la rentrée 2008 dans les collèges volontaires avant d'être généralisée en 2009. La Semaine de la presse peut être l'occasion de faire découvrir aux élèves la vie des entreprises par la lecture de la presse professionnelle adhérente de la Fédération nationale de la presse spécialisée qui regroupe près de 1500 publications d'information spécialisée.

Les trois principes de la Semaine de la Presse et des médias dans l'école : → le partenariat → le volontariat → la gratuité .

Des salons du livre jeunesse se tiennent de plus en plus dans des villes moyennes pour le bonheur des enfants.

Les quotidiens font de plus en plus état de salons du livre jeunesse que mettent en place collectivités locales et enseignants loin des grandes métropoles sans chercher à tout prix un rayonnement régional et national. Depuis le début des années 2000 des communes (souvent chefs lieux de canton) de 3500 à 50 000 habitants investissent dans cette opération et c'est au fil des ans que l'événement local bouillonne, s'étoffe grâce aux écoles primaires, aux collèges éventuellement et aux associations de parents d'élèves au point de lire dans des journaux que la littérature jeunesse est en pleine explosion . Ces manifestations peuvent avoir lieu parce que la littérature jeunesse est plus riche en quantité aujourd'hui (le choix est vaste et intéressant )et cette inflation se retrouve dans la qualité également. Nous y avons vu des enfants piétiner d'impatience devant les stands.

L'Arpel ( Agence régionale pour la promotion de l'écrit et de la lecture) suit avec plaisir toutes ces heureuses initiatives.

Les enfants passeront bientôt,peut-être, plus de temps devant les écrans qu'en cours en classe .Ne sont-ils pas trop branchés?.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : dans Le Monde du 14/11/07 on pouvait lire un long article (p.28) sur cette question importante → les jeunes passent de plus en plus de temps devant les écrans de télé, d'ordinateurs, de mobiles, de consoles de jeux, d'écrans de salles de cinéma... -4h17 en moyenne par jour pour les 16/20 ans!et ce temps augmente d'année en année.....

On appris aussi que les collégiens, voire même les élèves de CM2, accaparaient aujourd'hui davantage que les lycéens les nouveautés en ligne. Une étude ( Ados techno sapiens) menée auprès de 2000 jeunes de 8 à 19 ans a révélé que : - 41% des 12/15 ans créent ou (et) gèrent un blog – 21% jouent en ligne à des jeux multijoueurs. C'est à partir de 16 ans nous dit-on que les jeunes (80% d'utilisateurs)vont le plus sur MSN,la messagerie instantanée.

Beaucoup de parents s'inquiètent devant ce phénomène. Ils se posent et posent à d'autres des questions sur les risques pour la santé de l'enfant, le contrôle à exercer, les limites à fixer...Psychiatres, psychologues, spécialistes de l'enfance et de l'adolescence préconisent une mesure de bon sens: limiter la consommation quotidienne d'écran. Certes les recommandations sont variables et différent d'un expert à l'autre. On passe d'une heure par jour pour les enfants de 7 ans et de deux pour les ados à trois ou quatre heures selon d'autres...Plusieurs parents adhérent aux recommandations du psychiatre- psychanalyste Serge Tisseron : - il est important que le jeune ait d'autres activités comme le sport, la lecture...cela devient préoccupant quand il s'intéresse de moins en moins à autre chose que l'ordinateur . Des résultats scolaires à la baisse doivent aussi alerter les parents.

Rappelons que pour nous cette question de temps est primordiale : l'écran est très chronophage, et petit à petit la fatigue s'installe chez le jeune, il cède à l'endormissement provoqué par une concentration dense de plusieurs heures et ...le temps pour faire ses leçons, ses devoirs, des recherches, des lectures s'envole surtout après des journées de classe plutôt chargées. Nous ne sommes pas les seuls à penser que la suppression d'une demi-journée de cours dès l'an prochain,en primaire, sera du temps supplémentaire que les élèves consacreront aux écrans..

L'article aborde aussi la difficulté pour les parents de contrôler l'utilisation des écrans car la quasi totalité des jeunes qui les utilisent les ont ,tous ou en partie ,dans leur chambre où il est difficile d'interdire

l'ordinateur dans la mesure où on demande à son utilisateur de respecter les règles élémentaires de sécurité. Pour éviter un usage illimité des parents choisissent d'installer la commande internet dans leur chambre. Les fournisseurs d'accès ont l'obligation légale de proposer gratuitement un logiciel de contrôle parental qui puisse permettre de bloquer l'accès à des sites indésirables (pornographie,racisme, jeux d'argent...) et pour limiter les plages horaires de connexion.

Les derniers systèmes d'exploitation commercialisés par Microsoft (Windows Vista) et Apple (Mac/Léopard) sont équipés d'un contrôle parental permettant d'encadrer le temps sur Internet .Il ne faudrait pas ,cependant, que la technique dispense les parents de leur rôle d'éducateur. Les parents, aux dires du pédopsychiatre Stéphane Clerget , doivent s'autoriser à contrôler, y compris avec un ado, les sites sur lesquels il va.

Pour Serge Tisseron les parents ne s'intéressent pas suffisamment à ce que font leurs enfants : il est très important que les parents passent beaucoup plus de temps à en parler avec eux sinon ces derniers risquent de ne plus les considérer comme des interlocuteurs valables et d'accorder plus d'importance aux communautés virtuelles. Aux parents de faire comprendre à leurs enfants que comme le déclare l'écrivain américain Brett Easton Ellis : le Web rend les gens hypocrites , il incite à prendre des pseudonymes . C'est un monde de délation, intoxiqué de spams et de pubs. Le trait est peut-être chargé mais il n'est pas tout faux .

Serge Tisseron déclarait encore : je vois beaucoup d'enfants accros d'Internet qui ne voient pas suffisamment leurs parents et qui vont chercher dans un monde virtuel ce qu'ils ne trouvent pas dans la vraie vie. Pour le psychiatre , les parents doivent cesser de considérer Internet comme un divertissement qui peut nuire aux résultats scolaires mais ils doivent valoriser les apprentissages de leurs enfants et accepter de s'initier, grâce à eux, au monde des nouvelles technologies. En en contrôlant, bien évidemment, l'usage.

Lectures conseillées : - L'enfant au risque du virtuel. Serge Tisseron, Sylvain Missoniner, Michael Stora (Dunod,2006,21,50€) et Les écrans ça rend accro...Michael Stora, Hachette 2007,12 €)

Le philosophe Marcel Gaucher et le ministre X .Darcos débattent dans un quotidien national sur les médias face à l'école et dans l'école.

Dans le Figaro du 22/10/08 on peut lire que le philosophe Marcel Gaucher et le ministre Darcos ont participé à un débat animé par 2 journalistes du quotidien sur la légitimité de l'école , la désacralisation du savoir touchant les filières littéraires et scientifiques, la comparaison du système éducatif français avec celui de la Finlande, l'importance des nouvelles technologies......Voici les réflexions des 2 débatteurs sur les médias et les nouvelles technologies dans l'école. Avant tout nous tenons à dire aux lecteurs que dans son livre ''Conditions de l'éducation - éditions Stock - '' M.Gaucher a affirmé que les médias ont tendance à délégitimer l'école....

■ X.Darcos : ..... voilà 7 ou 8 ans nous aurions dit que les élèves passaient plus de temps devant la télé qu'à l'école. Depuis peu c'est l'Internet qui est en jeu. Et là ils sont interactifs, ils vont de blog en blog, (de chatt en chatt ). Notre problème est de savoir comment rivaliser avec cette avalanche de savoirs de toute nature. À cette rentrée pour la première fois , j'ai entendu des élèves dans des collèges difficiles dire ''je ne suis pas allé en cours mais ce n'est pas très grave; par l'Internet j'en aurai autant ou beaucoup plus!'' C'est une concurrence que nous n'avions pas prévue .

■ M. Gaucher : .... ce ne sont pas les médias qui sont en cause mais l'idéologie qu'ils véhiculent qui disqualifie l'école comme un lieu où l'on s'ennuie; Les médias n'ont pas seulement substitué l'information à la connaissance, ils ont aussi généré une captation de de l'imagination. Le détrônement de l'écrit par l'image est un phénomène qui a sans doute des retombées sur la capacité d'abstraction des enfants. L'esprit scientifique et les disciplines abstraites pâtissent de cette puissance de l'image. L'école a perdu son meilleur allié qui était l'imaginaire. Celui du livre,dans un monde où il était rare, ou de la géographie qui faisait rêver aussi bien le cancre que le bon élève. Il lui reste la part la plus ingrate : les méthodes, qui supposent un apprentissage aux antipodes de tout ce que proposent les sources d'informations accessibles.

Pour les 10/14 ans, au journal Mon Quotidien est associé un journal sur le Net.

Le Monde du 7/01/05 nous apprend que depuis 10 ans Mon Quotidien (vendu surtout par abonnement et 5 € en kiosque) est diffusé à plus de 59 000 exemplaires et ce grâce au triangle enfants-enseignants-parents.

L’éditeur Play-Bac arrive à trouver dans l’actualité des thèmes qui intéressent les enfants et qui différent de ceux qui intéressent les adultes. Le 05 Janvier 05 Playbac a lancé un journal télévisé sur Internet www.playbac.com/tv du Lundi au Vendredi à 18h, gratuit et financé par un spot de publicité. Il s’agit d’un flash d’information de 10 minutes. La mascotte de Mon Quotidien, Quotillon, lance le sujet commenté par une voix de synthèse.

Autres quotidiens de Playbac: Quoti (5 ans) – Le petit Quotidien (7-10 ans) – et l’Actu (14 à 16 ans). Le marché de la presse pour enfants est très concurrentiel en France avec Bayard ( fusionné avec Milan), Fleurus, Hachette Filipacchi Média et GéoAdo de Prisma Presse qui traite de l’actualité de vedettes de la chanson ou de la télévision.

Protection des mineurs27 :

En cliquant sur Yahoo: internet.protectiondesmineurs , on peut trouver des téléchargements à effectuer. On peut encore essayer de protéger les jeunes en:

− installant des logiciels de filtrage qui, reconnaissons-le, sont assez faciles à déjouer par les férus en informatique. La plupart des logiciels de filtrage sont, en effet, atteints de myopie: ils ne voient pas tous les sites pornos et bloquent des sites sans contenus nuisibles. C’est ainsi que racisme, violence, sectes, pédophilie échappent souvent au contrôle. Mais on progresse dans ce domaine.

− en demandant à l’enfant de ne pas communiquer (c’est la priorité) son e-mail, ses nom et prénom, son âge, son sexe, son adresse, son numéro de téléphone. Données confidentielles qui constitueront des fichiers qui permettront d’adresser des courriers publicitaires ciblés dans des boîtes aux lettres ou messageries électroniques et qui sont détournées par les sites à caractère pornographique, sectaire ou raciste.

− en informant sans diaboliser: Comme en face de films, d’émissions de télévision, de jeux vidéo, il faut, par rapport à Internet ’ guider les enfants, les aider à trier le vrai du faux, essayer de démythifier parfois Internet qui n’est que le miroir de la vie réelle..

La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) en collaboration avec l’éducation nationale, le secrétariat d’Etat à la famille, veille à protéger les jeunes. Plusieurs sites ont élaboré une politique de protection: − www.cnil.fr/juniors/index.html − www.pointdecontact.net

− www.social.gouv.fr/famille-enfance/index.htm (jeu "familles en ligne" et téléchargement d’un logiciel de contrôle parental gratuit. − www.defenseurdesenfants.fr/espace/index.htm - www.internet-mineurs.gouv.fr

(il faudrait signaler sur ce site l’existence de contenus illicites) Contre la pédophilie: www.bouclier.org

− L’association Action Innocence a placé en tête des logiciels de contrôle parental, mis à jour tous les 6 mois le logiciel : www.eye.KIDZ

− En septembre 2005 la délégation interministérielle aux usages d’Internet faisait savoir que 71% des parents ne laissaient pas leurs enfants surfer seuls sur Internet pour éviter qu’ils ne se retrouvent devant des images pornographiques, violentes ou des chats et forums dangereux. Cependant 25% seulement des parents qui connaissent l’existence des logiciels de contrôle parental les ont installés car ils exigent un abonnement mensuel relativement cher à la longue, des compétences en informatique et des informations sur la manière de se les procurer. La délégation interministérielle a annoncé le 22/09/05 à la Conférence de la famille un amendement du projet de loi sur la prévention de la délinquance, amendement qui obligerait les FAI

( fournisseurs d’accès à Internet) à mettre en œuvre auprès de tous leurs abonnés, de manière automatique, des dispositifs techniques performants et activés par défaut qui permettent de restreindre l’accès aux services de communication au public en ligne mettant en péril les jeunes.

Les bons filtres.: - AOL propose un système dans le forfait payé par ses abonnés et le filtrage automatique des sites inappropriés. MSN offre aussi un contrôle dans son forfait. Ainsi les parents n’ont plus qu’à activer le logiciel et le paramétrer selon l’âge de leurs enfants. Chez Alice, Club Internet, NCNuméricable, NeufTélécom et Noos,, Cegetel et Wanadoo le logiciel est proposé en option payante. Pour ce qui est de Free - acteur majeur sur le marché d’Internet - rien n’est encore prévu.

→ Contre la pédophilie - nouveauté.

Le logiciel gratuit LogProtect ( www.logprotect.org ) permet aux parents et aux enseignants de filtrer les informations sur le Net. Ce logiciel, outil de prévention de la pédophilie, peut s’installer sur tous les ordinateurs familiaux et scolaires.Suspicion à l’encontre d’internet.- Si l’enquête du Monde (19/11/02) montre que 94% des sondés trouvent Internet positif pour les soins et traitements médicaux, pour l’amélioration des conditions de travail (67%), pour l’information et la télécommunication (87%), elle montre aussi que 75 % pensent qu’Internet joue un rôle négatif pour ce qui est du respect de la vie privée, des relations humaines (59%)

.Juin 2009 : pour mauvais contrôle de la pornographie la Chine suspend des services de Google.

Parce que Google ne contrôle pas suffisamment la pornographie la Chine suspend des services sur Google : (services recherches sur la Toile étrangère). Google s'est alors engagé à nettoyer les contenus vulgaires et pornographiques.

Une loi (2009)en Allemagne pour bloquer les sites de pornographie infantile.

En Allemagne une loi doit rendre plus difficile l'accès aux contenus pédo-pornographiques sur Internet par l'intermédiaire des fournisseurs d'accès. La police leur communiquera tous les jours une liste de sites à bloquer. Certains Allemands voient dans cette réglementation une porte ouverte à la censure d'internet.

La Cnil veut que la Constitution garantisse la protection des données personnelles.

Le 16/05/08 le président de la commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a déclaré que la commission militait pour que le préambule de la Constitution garantisse la protection des données personnelles à un moment où se généralisent les systèmes de traçage informatique des individus.

Le point en mars 2006 sur la protection des enfants: le palmarès des fournisseurs.

Des tests comparatifs réalisés trois fois par an auprès des founisseurs d’accès à internet (FAI) par l’Institut de mesure de qualité en ligne IP-Label. mesurent la fiabilité des logiciels (à condition de bien activer le système) Les tests réalisés de février à mars 2006 ont montré que la plupart des logiciels identifiaient parfaitement les sites pornographiques durs et bloquent l’accès à leurs contenus dans 70 à 80% des cas a précisé Christine du Fretay, présidente de l’association e-enfance.

Par contre les sites qui proposent des photos et vidéos d’actes de violences et ceux qui incitent à la consommation de drogues ne sont pas du tout inquiétés. Il y a là un réel problème de fiabilité des logiciels qui ne semblent pas être configurés ou mis à jour régulièrement. Des neuf fournisseurs d’accès, seul AOL obtient un très bon score. Wanadoo, le plus gros FAI en France, est classé dans la queue du peloton.

% d’efficacité du contrôle parental: AOL: 88% Neuf Télécom– Cegetel: 68% − Club-internet- Télé2: 67% − Noos:65% − Wanadoo – Free: 62% − Alice: 61%.

Seul AOL propose l’option filtrage gratuitement à ses abonnés. Les autres la facturent de 2 à 6 € par mois. A partir du 1^eravril 06 l’option doit devenir gratuite chez tous les FAI.

Le contrôle parental et les mobiles.

Les opérateurs de téléphonie mobile (Orange, Bouygues et SFR) proposent tous des logiciels de contrôle parental. Ils sont gratuits et permettent de filtrer l’accès aux blogs, aux forums de discussion et aux sites de charme que l’on peut consulter à partir d’un abonnement wap sur son mobile.

Contrôle parental gratuit.

Face à l’inquiétude des familles et des associations de consommateurs, le gouvernement avait souhaité en novembre 2005 que les fournisseurs d’accès à Internet proposent des solutions gratuites de filtrage pour permettre aux parents d’exercer leurs contrôles sur les sites visités par les enfants . L’Association des fournisseurs d’accès et de services Internet (AFA) a annoncé en avril 2006 que ses membres avaient tenu leurs engagements. Ainsi, depuis fin mars 06, Alice, AOL,Club-Internet,et Wanadoo mettent à la disposition de leurs abonnés des outils gratuits en faveur de la protection de l’enfance.

Numéricâble les rejoindra bientôt. Neuf Cegetel et Télé2 travaillent sur leur propre solution gratuite qu’ils proposeront à leurs abonnés prochainement. MSN le portail de Microsoft a annoncé pour le début de l’été 2006 un service gratuit destiné à mieux protéger les familles quel que soit leur lieu de connexion.

La délégation aux usages d’Internet publie aussi une enquête sur ce sujet, accompagnée de tableaux présentantles principales offre ( www.delegation.internet.gouv.fr/mineurs/enquete.htm)

Mai 08 la secrétaire d'Etat à la famille veut interdire l'accès aux sites pédophiles sur Internet.

Le 15/05/08 la Secrétaire d'Etat chargée de la famille Nadine Moreno a fait part, dans un entretien au Figaro, de sa volonté d'interdire l'accès aux sites pédophiles sur Internet.

En mai 2010 la presse nous dit comment les parents surveillent l'utilisation d'internet par leurs enfants.. et l'utilisation des les portables.

• Chiffres : sources: la STRJD:association e-enfance et action innocence, gendarmerie nationale.

  • ● 52 353 signalements de cas de pédopornographie sur Internet ont été enregistrés en 2009 . Un tiers des alertes concerne des sites internet contenant des images ou des vidéos à caractère pédopornographique.

● 14 000 procédures judiciaires pour consultation de site à caractère pédopornographique et/ou demande de rendez-vous à l'attention d'internautes mineurs ont été engagées ces 3 trois dernières années.

● 10 personnes ont été arrêtées en 2009 pour des affaires de pédophilie grâce à la surveillance des forces de l'ordre su Internet.

● 68% des parents ne parlent pas systématiquement avec leurs enfants de ce qu'ils font sur le Net.

● 16% des ados ont déjà été harcelés par des messages à caractère pédopornographique de la part d'inconnus .

La police n'encourage pas les parents à s'infiltrer sur le réseau pour confondre un délinquant sexuel.

■ Quelques conseils pour protéger les enfants de la pédophilie sur Internet ou par le biais du portable

-Encadrer sans espionner.. d'après Aujourd'hui du 13 mai 2010 '' rien ne sert de passer son temps à vérifier constamment le contenu des mails ou l'historique de navigation sur l'Internet d'un ado ou d'un enfant.. C'est plutôt un changement de comportement dans ses habitudes qui doit mettre la puce à l'oreille, conseille Véronique Fima-Fromager, directrice de l'association Action Innocence. S'il efface soudainement tous ses messages ou qu'il ferme subitement sa session sur Internet dès que vous approchez de l'ordinateur.,il peut y avoir problème. Autre signal d'alerte à surveiller : l'envoi de cadeaux de la part d'un inconnu dissimulé derrière un pseudo et par le biais de la poste ou sous la forme de crédits pour acheter de la musique sur le net par exemple , précède souvent une demande de rendez-vous. Par contre un enfant peut regarder un site porno. Cela sera un problème si sa curiosité devient quotidienne et boulimique.

• Fixer des règles d'utilisation précises : un ordinateur connecté au Net ou un téléphone portable dont on se sert pour envoyer et recevoir des SMS ne sont que des outils technologiques. Empêcher leur usage est inutile et frustrant pour un ado qui finira toujours par contourner une interdiction trop radicale. Mieux vaut édicter des règles d'utilisation qui permettent de prévenir les dangers : pas de PC dans la chambre d'un enfant par exemple mais plutôt dans un espace commun dans la maison.

• Ne pas se contenter d'un logiciel de contrôle parental : disponible à l'achat ou proposé par les fournisseurs d'accès à Internet, les logiciels de contrôle parental permettent d'interdire l'accès aux principaux sites internet pornographiques ou présentant des risques pour les enfants. Ils sont en revanche inefficaces pour filtrer Facebook ou les forums de discussion proposés dans certains jeux vidéo. Pour MSN Messenger, la messagerie instantanée la plus utilisée par les jeunes, il est impératif de bloquer la possibilité d'ajout de nouveaux contacts afin d'éviter des approches d'inconnus.

• Interdire aux enfants de dévoiler leur identité : dire aux enfants de ne pas dévoiler leur nom – numéro de téléphone – photos ou vidéos privées – pour éviter tout usage frauduleux et détourné. Les enfants et ados doivent rester cachés derrière leur pseudo en toutes circonstances.

L'oeil du gendarme . 11/11/06

La Gendarmerie nationale dont fait partie l’inventeur du logiciel LogProtect, analyse avec un logiciel spécifique (Log P2P ) créé par un gendarme bordelais toute l’information circulant sur les sites ou dans les forums de discussion. Ainsi sont identifiés les auteurs d’un site suspect et reconnus les ordinateurs téléchargeant des sites illicites. Reste - et ce n’est pas une mince affaire - à élaborer une collaboration internationale étroite.

Collaboration qui est devenue réelle en mai 05 puisque grâce à ce logiciel policiers et gendarmes ont réussi à arrêter une centaine de pédophiles dans 8 pays d’Europe.

L’AFA (Association des fournisseurs d’accès) estime que son site www.pointdecontact.net est de plus en plus efficace contre les contenus pédophiles et l’incitation à la haine raciale. Il serait souhaitable que parents et enfants, ensemble, lisent les conseils de l’AFAsur le site: www.afa-France.com

Création de cyberpatrouilles de police/gendarmerie.

Le quotidien Aujourd’hui du 25/03/05 nous apprenait que le ministre de l’Intérieur avait créé des cyberpatrouilles de toile qui devraient permettre aux policiers et aux gendarmes de détecter et infiltrer les sites qui diffusent des contenus inacceptables de pédopornographie et de haine raciale.

Quant au France–Soir du 14/04/05 il nous informe que ces ciberpatrouilleurs portent leurs efforts sur les prédateurs sexuels qui tentent de recruter leurs victimes grâce à l’Internet , notamment par le biais de forums de discussion (chats) ou même par SMS....Le ministre de l’Intérieur va proposer la création d’une infraction particulière pour les auteurs de propositions sexuelles adressées aux mineurs…D’ici 2007 le nombre de cyberpatrouilleurs, vigies-enquêteurs du net , va passer à 600 et l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) étoffé à 80 enquêteurs sous 2 ans se verra confier un centre national de signalement.

Les cellules cybercriminalité de la gendarmerie nationale sont elles aussi chargées de dépister les plus gros pirateurs de fichiers musicaux

Le ministère de l'Intérieur prévoit un dispositf de surveillance des ordinateurs.

Dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité le ministère de l'Intérieur veut autoriser sous contrôle du juge, la captation à distance de données numériques se trouvant dans un ordinateur ou transitant par lui ( Le Monde du 29/02/08). Les perquisitions traditionnelles , avec saisie d'unité centrale,sont en effet jugées insuffisantes par les enquêteurs dans la mesure où les données peuvent être stockées à distance. La ministre de l'Intérieur fera figurer ces dispositions dans la loi d'orientation et de programmation de la sécurité intérieure (LOPSI2) qui sera présentée en conseil des ministres au printemps 2008.Elle a déclaré aussi que, dans le cadre de la Présidence française de l'UE, elle proposerait la mise en place d'accords internationaux facilitant les perquisitions sans qu'il soit nécessaire de demander au préalable l'autorisation du pays hôte du serveur.

La technologie ne peut protéger seule les enfants des dangers d'internet.

Les dangers qui guettent les mineurs surfant sur Internet émanent plus souvent de leurs pairs que des adultes et la technologie seule ne peut les en protéger, selon un rapport publié le 14/01/09 aux Etats-Unis.

On peut connaître ses droits sur Internet.

Protection des mineurs contre la pornographie, déclarations légales sur le site, définition d’une signature électronique sur le site: www.DroitsDuNet.fr avec un espace juniors qui propose 30 fiches de conseils. La délégation à la famille (www.famille-enfance.gouv.fr) permet aux parents de télécharger gratuitement un logiciel capable de contrôler la navigation de leur enfant sur le net. Il est vrai que 78% des parents d’après un baromètre Bayardweb/Sofres veulent éviter à leurs enfants des sites violents ou pornographiques. Mais se procurer un logiciel ne dispense pas les parents d’une certaine vigilance ( l’essentiel est d’éduquer) auprès de leurs enfants surfeurs car beaucoup de sites commerciaux questionnent sans cesse leurs enfants et établissent des fichiers comme nous l’avons indiqué supra.

La France a voté une loi: Dans le Monde du 8/04/03¹ il était mentionné que l’Assemblée nationale avait adopté le 27/02/03 le projet de loi (LEN) Le député UDF, Dionis rapporteur du texte s’exprimait ainsi: …"il faut qu’Internet reste un espace de liberté, bien sûr, mais il est nécessaire qu’il devienne également un espace de droit " .

Le journal Sud-Ouest nous apprenait que le 8/01/04 la loi dite LEN ou LCEN (loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique) avait été adoptée en seconde lecture. Présentée par la ministre de l’industrie, cette loi qui veut lutter contre les dérives d’Internet: pédophilie, nazisme, terrorisme oblige les hébergeurs à statuer eux-mêmes sur le caractère légal ou non d’un site et à le censurer le cas échéant.

Ils parlent d’une loi liberticide qui veut satisfaire les majors de l’industrie du disque qui bataillent contre les logiciels P2P: peer to peer (échanges de fichiers de pair à pair)² et contre la copie d’œuvres musicales

( nous apprenions par la Fédération internationale de l’industrie phonographique qu’un milliard de disques avaient été piratés en 2003!).. Par la ligue Odebi, ils appellent au boycott radical de tout produit issu de l’industrie du disque.

La BSA (Business Software Association) affirme qu’en 2003 le marché parallèle des logiciels représentait 60% en valeur du marché mondial. L’Asie piraterait 53% des logiciels , l’Europe de l’Est 70%, l’Europe de l’Ouest 36%, l’Amérique du Nord 23% .

Contrôle parental pour l’Internet sur portable.

Une charte dont la principale mesure sera de proposer systématiquement le contrôle parental dès l’ouverture d’une ligne destinée à un mineur a été cosignée le 10 Janvier 2006 par le ministre délégué à la Famille, Philippe Bas et l’ Afom (Association française des opérateurs mobiles). Cette procédure sera effective en novembre 2006.

Peut-on utiliser Internet au bureau pour son usage personnel?

En 2004 une décision stipulait l’absence d’interdiction générale et absolue de l’usage de l’ordinateur mis à la disposition d’un salarié au sein d’une entreprise. Ce qui voulait dire qu’un usage modéré était accepté.

Une autre décision de 2005 jugeait que l’usage modéré d’Internet était la règle dans l’absence de dispositions contraires du règlement intérieur. L’entreprise peut (doit) donc inscrire les règles de cet usage dans le règlement intérieur ou dans le contrat de travail en sachant bien qu’une interdiction pure et simple de cet accès particulier à l’Internet ne dégagerait nullement la responsabilité de l’employeur. Les chartes informatiques permettront au juge, en cas de litiges, de disposer d’un texte sur lequel il pourra s’appuyer.

Un nombre assez élevé de salariés passent de 30 à 45 minutes par jour, parfois,à faire des achats en ligne,à tenir un blog, à préparer des voyages, à répondre à des courriels…temps perdu qui cause une certaine baisse de la productivité. Rien d’étonnant que l’encadrement et le contrôle de l’usage d’Internet fasse partie des attributions légitimes de l’entreprise à condition que le salarié ait été averti de l’existence du dispositif de contrôle. Les employeurs ont l’obligation de déclarer leur système de contrôle à la Cnil. Les sanctions possibles sont passées de 45 000 euros à 300 000!(d’après Le Figaro (enquête) du 09/05/06)

Le marché de la musique légale sur Internet gagne l’Europe.

Début Juin 2004 on assistait à Londres au lancement du service iTunes d’Apple avec iPod: baladeur numérique qui peut embarquer jusqu’à 13 000 chansons via le logiciel iTunes (compatible PC et Mac) - Prix de 249 à 459€. ITunes Music Store (iTMS)est le kiosque en ligne d’Apple où on peut acheter des chansons à l’unité(0,99€) – iPod et iTunes Music Store ne peuvent fonctionner qu’ensemble et ont aujourd’hui 70% du commerce mondial de la musique (Libé du 17/09/04). Une semaine après son lancement Apple annonçait avoir vendu 800 000 titres dont 450 000 en Grande-Bretagne! Dans cette guerre à venir l’immense Microsoft prépare ses armes, tout comme l’ont fait Sony et dernièrement la Fnac..

Les vendeurs de musique en ligne en France se tiennent prêts: pour gravures de CD et téléchargements.E.compil annonce 18€ pour 20 titres – Sony Connect:0,99€ par titre et Virginmega:0,99 à 1,19€ par titre.

En Février 2004, X.Darcos affirmait que tous les établissements bénéficieraient sous peu d’un logiciel de filtrage très fiable contre les sites pornographiques, pédophiles, racistes, antisémites… Il y aurait aussi un volet formation pour aider à la protection des mineurs.

Le 6 avril 2004 le Sénat confirmait en deuxième lecture de la loi sur l’économie numérique (LEN) l’instauration d’une censure privée sur le web en confiant aux hébergeurs le soin de fermer eux-mêmes le site considéré comme illégal par un tiers et ce sans passer par un juge.…En revanche est supprimée la possibilité pour un juge de demander le filtrage depuis la France d’un site étranger. (Libé du 7/04/04).

− En mars 2006 on apprenait que le site de téléchargement légal ouvert par Apple, iTunes, venait de dépasser le cap du milliard de chansons commercialisées. Etape suivante prévue: 1 milliard de vidéos téléchargées sur iPod.

En juillet 06 Universal Music, Sony BMG, EMI et Warner Music ont porté plainte contre le site de téléchargement gratuit de musique en ligne: LimeWire. De son côté le site Kazaa a accepté de se convertir en plate-forme légale. Pour mémoire, sachons que Napster en 1999 avait initié les internautes au téléchargement gratuit et qu’il n’a pas survécu aux poursuites engagées contre lui par des maisons de disques et en 2001 il a dû plier boutique.

Le 27/04/04 députés et sénateurs ont trouvé un compromis: hébergeurs et fournisseurs d’accès devront informer rapidement les autorités de toutes les activités illicites qui leur seraient signalées. L’ultime vote du Sénat a eu lieu le 13 Mai 2004. Les hébergeurs seront donc chargés de fermer un site s’ils ont eu connaissance d’activités ou d’informations illicites. Légiférer sur l’information est toujours difficile surtout à propos d’Internet car des milliards d’informations rentrent dans la toile. Le réseau a un caractère mondial, transnational et chaque pays peut avoir ses normes propres. Faire une loi efficace demanderait, d’après les experts, une quinzaine d’années.

On lit dans Libé du 13/05/04 qu’un collectif d’associations (Ligue des droits de l’homme – reporters sans frontières) et l’opposition (PS et PC) accusent le gouvernement et la majorité d’avoir sacrifié la liberté d’expression à leur vision de l’économie numérique. Le Conseil constitutionnel sera saisi, ce qui aura peut-être pour conséquence de modifier encore cette LEN.

Effectivement le 15 Juin le Conseil Constitutionnel a supprimé de la nouvelle loi des dispositions que l’opposition avait jugées liberticides.→ Fin octobre 2004: Des sites n’ont pas encore signé avec la Sacem.

3 sites de vente de musique en ligne français ( e-Compil – Fnacmusic .com – Virginmega.fr) n’ont pas encore signé d’accord avec la Sacem pour rémunérer les auteurs alors que le développement de la musique en ligne légale est présentée comme le moyen le plus sûr, à terme, de lutter contre la piraterie et de payer les artistes pur leur travail…(à suivre.)

Procès à suivre de près.

Pour la première fois en France, un utilisateur des services P2P, devra se présenter devant le tribunal pour avoir téléchargé plein de fichiers musicaux. Il risque 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende. On sait que plusieurs maisons de disques n’adhèrent pas au tout-répressif et qu’elles accepteraient de discuter avec les opérateurs de P2P.

Le Figeacois, pirate du net (il avait téléchargé et diffusé 460 œuvres: films, jeux pour consoles et PC, CD musicaux) a été condamné en octobre 04 à 2 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel. Attendons-nous à d’autres procès.

On n’a pas attendu longtemps puisque le 15/12/04 d’après le journal Libération un français de 28 ans, professeur, était jugé pour avoir échangé l’équivalent de 614 albums de musique sur P2P et avoir mis à la disposition de la musique. Peine réclamée: 1500€ (amende) et les parties civiles (Sacem – Scpp) réclament 28 366 €. Le jugement est en délibéré au 2/02/05.

Jugement:

Libération du 3/02/05 nous informait que le 2/02/05 Alain Oddoz, professeur, avait été condamné à 15 000 € de dommages-intérêts et frais de publications judiciaires et 3000 € d’amende avec sursis. L’UPC (association de consommateurs) , nous dit le quotidien, estime que la décision du tribunal de Pontoise illustre l’inadaptation de droit à l’univers numérique…l’UPC pense que l’échange en réseau (P2P) est un facteur de diversité culturelle.

Le Nouvel Observateur n°2100 du 3/02/05 publie un dossier "Libérez l@ musique" demandant l’arrêt de la répression contre les internautes téléchargeurs de fichiers musicaux et signée notamment par des chanteurs comme: Matthieu Chédid, Khaled, Benabar, Keren Ann et des politiques: Ségolène Royal, José Bové, Noël Mamère….Il faudra bien un jour arriver à un compromis accepté par toutes les parties.

Réactions sur le piratage par N.Curien (professeur au Conservatoire des arts et métiers) et F. Moreau (maître de conférences au même Conservatoire).

Dans l’article: Le pirate , alibi major, in Libération du 11/02/05, (article que nous conseillons aux lecteurs de se procurer) Mrs Curien et Moreau nous disent que rien ne prouve que le téléchargement gratuit de musique fasse baisser la vente de disques. Les réactions face au récent procès contre un enseignant pirate ont montré que la voie du tout-répressif ne fait pas l’unanimité parmi les auteurs. Même des producteurs et sociétés d’auteurs comme Adami et Spedidam jugent contre-productifs les procès contre les internautes et penchent en faveur d’une licence légale.

Le piratage pour eux n’a pas que des inconvénients. Le téléchargement gratuit permet de découvrir de nouveaux artistes ou les nouveaux disques d’artistes reconnus: c’est l’effet d’échantillonnage (sampling). Il peut aussi susciter une hausse de la consommation sur les marchés induits de produits comme les sonneries et les concerts…Les sonneries de portable constituaient en 2003 un marché de 3,5 milliards d’euros soit 10% du marché de la musique. Et l’industrie des concerts a crû de 65%!

Et c’est légal!

Le nouveau logiciel StationRipper ne télécharge pas des titres à partir de fichiers mis à disposition illégalement par d’autres internautes mais il pioche dans la liste sans fin des musiques diffusées par des webradios émettant en toute légalité et en continu sur la Toile (Libération du 11/03/05). Ce que semble reprendre dans le même quotidien le président de la Sacem en disant:..la grande différence entre StationRipper et Peer-to-Peer c’est la légalité de la source: une radio qui paie des droits diffuse un contenu légal. On peut donc l’enregistrer.

En France préparation d’une Charte.

Le 15/07/04 les 3 ministres: Sarkozy (Finances) –Renaud Donnedieu de Vabres (Culture) – P.Devadjian Industrie) ont rencontré les représentants de l’industrie du disque, du cinéma, d’Internet, des associations d’artistes, pour élaborer une Charte comprenant 3 volets: répression des pirates, éducation des jeunes et stratégie de mise en place des sites payants (voir supra). On peut donc penser que les logiciels P2P comme Kazaa ou eMule seront contraints de laisser la place aux sites payants. Les récalcitrants pourront être déconnectés et voir leur abonnement résilié si un juge reconnaît des actes de contrefaçon. Mais dans un premier temps les fournisseurs d’accès devront adresser un message personnalisé (par mail) à tout abonné pirate en guise d’avertissement.(source Libération 15/07/04)

Le député socialiste Christian Paul (Libération) taxe cette initiative de stérile et infantile croisade. Pour lui la vraie question, encore taboue: quel est l’avenir du P2P? Comment va-ton légaliser à terme ces pratiques, ce qui ne peut s’envisager qu’en engageant une réflexion sur les revenus des artistes?

Les représentants de l’industrie musicale ont signé à Paris le 28 juillet 04 la charte pour lutter contre le piratage en ligne.: http://medias.lemonde.fr/medias/pdf_obj/charte_gouvernement_fai_040728.pdf

Il ne sera pas simple d’arrêter le piratage… Comme le mentionne E.Torregano dans un article du 24/08/04 (Le Figaro économie) les offres légales de chansons et de fichiers vidéo sur iTunes sont nettement inférieures à celles proposées par les réseaux P2P comme Morpheus, Kazaa, eMule, Soulseek, Grokster, Edonkey … L’auteur de cet article nous informe qu’une Cour fédérale américaine avait refusé pour la deuxième fois de condamner la technologie peer to peer (P2P) car il existait des usages légaux de cette technologie, notamment dans le domaine scientifique….

Par ailleurs à cause du diktat (utilisation de formats de fichiers incompatibles avec les autres) imposé par Apple et Sony pour vendre leurs propres produits ), le seul moyen d’obtenir des chansons compatibles avec tous les matériels c’est le piratage! Alors que la vente en ligne serait loin d’être rentable, nous avons appris par Libé du 17/09/04, que Realnetworks – propose sur son site www.real.com des chansons à 0,49 € l’unité et téléchargeables sur différents baladeurs dont l’iPod…

2005: Au MIDEM de Cannes.

À la 39e édition du Midem de Cannes (Janvier 2005) le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres a promis que 600 000 références seront bientôt disponibles légalement sur Internet. Je souhaite a-t-il ajouté qu’au moins un million de titres soient téléchargeables d’ici la fin de l’année…mais on est loin des 15 millions de titres accessibles sur les réseaux pirates. Et le rêve de voir les pirates contraints de payer pour écouter les fichiers glanés sur le Net s’éloigne pour les ayants droit.

Juin 2005.:

Les fournisseurs d’accès devront recourir parfois au filtrage.

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a décidé le 13/06/05 que 10 sociétés de connexion à Internet citées par des associations antiracistes devaient prendre toutes les décisions appropriées pour interrompre l’accès au site négationniste AARGH. Ces sociétés de connexion qui ont décidé de faire appel devront donc filtrer des sites hébergés à l’étranger…mais les imperfections du système de filtrage sont grandes notamment parce que le système occasionne des dégâts collatéraux car il est très difficile de ne bloquer qu’un seul site de l’hébergeur. Malgré les difficultés, police et justice travailleront en étroite collaboration. (source: Le Figaro du 14/06/05).

L'omniprésence de la musique.

Pour la grande majorité des gens la musique est devenue omniprésente dans l'univers des produits numériques : les téléphones portables se transforment en baladeurs, la plupart des chaînes audio et DVD décodent les formats musicaux, tandis que les ordinateurs deviennent des audiothèques personnelles. Notre musique est un peu notre jardin secret, le moyen de se retrouver plongé dans un univers familier et on veut en profiter partout...

JE télécharge… TU télécharges.

Tel est le titre de l’article de Benoît Hopquin dans le Monde du 19/02/05 .On y apprend que l’industrie réprouve le P2P et qu’elle s’adapte déjà: une étude américaine, écrit-il, démontre que 84 % des adeptes du P2P sont prêts à payer quelque chose. En France , l’UFC-Que choisir participe à une étude similaire dont les premiers résultats semblent refléter le même état d’esprit."Quelqu’un qui développe un goût particulier deviendra forcément un consommateur payant.", constate J.Dourgnon, directeur des études de l’association. Dans un rapport de 2004, le Conseil économique et social évoque également des effets d’addiction chez les pirates qui peuvent avoir des effets positifs sur les ventes.

À Montpellier un internaute poursuivi pour avoir téléchargé sur Internet a été relaxé en appel (Libération du 11 /03/05)Pour l’avocat spécialiste de la propriété intellectuelle: le téléchargement pour un usage privé rentre dans le champ du droit à la copie privée…

La SEV, comme les autres paries civiles, a décidé de former un pourvoi en cassation.

Téléchargement: un guide de mise en garde des jeunes collégiens.

Le gouvernement adressera en avril 05 dans les collèges un guide de 16 pages baptisé: Musique et film…Adopte la Net attitude! Ce guide est déjà téléchargeable sur: www.droitdunet.fr .

Quelques conseils: − Si tu partages des musiques ou des films sans autorisation, tu seras considéré comme un contrefacteur et cela même si tu ne revends pas les oeuvres. − la copie privée ne porte que sur les copies que tu fais pour ton usage…privé. − pour rester cool, télécharge les œuvres des artistes que tu aimes sur les sites de vente en ligne.

Et si la Cour suprême américaine modifiait son appréciation.?

D’après Libération du 29/03/05,en acceptant de se saisir du dossier d’échanges de fichiers sur le Net

la Cour suprême américaine laisse supposer un changement de la jurisprudence. La technologie du peer-to-peer – surtout les services d’échanges de morceaux de musique (notamment par Grokster – Morpheus – Kazaa) - sera surveillée de près par les juges américains. La décision de la Cour ne sera rendue que dans quelques mois.

Pour l’avocat spécialiste, Jim Halpert, la Cour pourrait exiger que, désormais, les logiciels et le matériel prévoient l’inclusion de technologies permettant la protection des droits d’auteurs.

On a appris (mars 06) qu’un arrêt de la Cour suprême américaine avait mis hors-la-loi Grokster, le logiciel de P2P.

Le point au 20/08/05:

Sony BMG et Warner Music, deux des quatre majors qui se partagent 75% du marché de la musique dans le monde, ont décidé de mener la révolte en contraignant Apple à abandonner le tarif unique pratiqué sur iTunes Music Store.

Septembre 2005: de la nouveauté chez APPLE.

Apple a lancé l’iPod Nano, version mini de son baladeur musical vedette qui peut stocker , selon sa version, 500 ou 1000 chansons, ainsi qu’un téléphone portable appelé ROKR E1 doté de son logiciel de lecture musicale iTunes et de la nouvelle version 5 de ce dernier (Sud-ouest du 9/09/05).

L’usage des TIC et la circulaire de la rentrée 2006.

Au B.O.n°13 du 31/03/06 on peut lire: aujourd’hui, l’usage des technologies de l’information et de la communication implique une éducation à la responsabilité des utilisateurs. La montée en puissance de l’utilisation d’Internet et l’extension rapide de l’usage des blogs nécessitent d’appeler l’attention des élèves, notamment ceux de 2^ddegré, sur le respect des règles de bon usage (chartes de l’utilisation de l’Internet) et sur le respect de la réglementation en vigueur que l’on peut consulter sur http://www.educnet.education.fr

Copie privée de DVD: assignation en justice des 6 plus gros acteurs du marché.

Le Figaro économie du 23/05/05 nous informait que se créait un nouveau genre juridique en France: la class action. Les 6 majors de l’édition vidéo ont été assignés collectivement le 19 Mai 05 devant le tribunal de commerce de Paris. Action engagée pour que soit respecté le droit de copie privée d’un DVD acheté dans le commerce, copie empêchée en raison des dispositifs verrouillant ce support.

Les initiateurs de cette class action ont créé un site www.classaction.fr pour mieux lancer une action collective. Cette assignation s’appuie sur l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 22/04/05 qui a stipulé que les dispositifs de protection installés sur les DVD ( et les CD aussi) ne devaient pas empêcher la copie privée. Après des atermoiements inévitables la décision est attendue de tous: internautes et producteurs.

− les saisies de CD contrefaits aux USA ont atteint 1,23 million en 2004 soit une augmentation de 58% par rapport à 2003 a annoncé l’association américaine de l’industrie du disque (RIAA) représentant les grands éditeurs. Ces chiffres témoignent d’une explosion de sites pratiquant la piraterie commerciale hors Internet

Avril 2005: Tout est fin prêt pour sévir contre le piratage des video games et bientôt contre le piratage des fichiers musicaux..

Après 3 ans de négociation d’après le Sud-ouest du 14/04/05 le Sell (syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs) a obtenu de la Cnil (commission nationale informatique et libertés) que le téléchargement peer-to-peer de jeux vidéo sur l’Internet soit mis sous surveillance automatique. En 2004 la France aurait vendu 33 millions de jeux alors que 100 millions auraient circulé sur Internet.

Cette surveillance (et donc cette détection) sera assortie de conditions strictes:

− au début phase d’avertissement du téléchargeur sans constat d’infraction ni conservation d’informations sur les internautes. − le message qui s’incrustera sur les écrans des pirates rappellera les modalités de protection de la propriété intellectuelle. − on rappellera au téléchargeur les conséquences judiciaires qui découlent du piratage: 3 ans de prison et 300 000 € d’amende. − les internautes seront informés qu’en cas de procédure judiciaire le juge serait fondé à enjoindre au fournisseur d’accès de lui communiquer l’identité du fraudeur. −la Cnil précise que les procès-verbaux seront dressés par un agent assermenté du Sell , agréé par le ministère de la Culture.

Il est vraisemblable que les producteurs musicaux vont suivre la démarche des éditeurs de jeux .

Crainte des PME de la musique.

Le 13/09/05 nous apprenions par le Figaro que le président de l’union des producteurs français indépendants (Upfi) affirmait avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour convaincre les parlementaires et les membres du gouvernement d’instaurer au plus vite un système de crédit d’impôt. Si on ne fait rien, les PME de la musique vont disparaître s’inquiète Stéphane Bourdoiseau le président de l’Upfi suivi par le Syndicat national des éditeurs phonographiques (Snep).

→ Septembre 2005: la chasse aux pirates du Net est en panne.

Deux firmes françaises: CoPeer-Right Agency et AdVestigo, prévues pour traquer les copieurs de la musique via les services Peer to Peer (P2P) sont en procès depuis Juillet 2005. L’une accuse l’autre de contrefaçon. Les producteurs de disques qui attendaient le feu vert de la Cnil sont dans l’embarras. Des experts juridiques entrent en action et les usagers de P2P bénéficient encore d’un sursis…(Libération du 15/09/05)

→ Le point sur l’achat de la musique en ligne en octobre 2005(Le Figaro du 12/10/05)

Les achats de CD continuent de baisser mais l’achat de la musique en ligne se porte de mieux en mieux. Rien qu’en France plus de 2 millions de titres ont été téléchargés sur les boutiques en ligne. Les sites d’échange gratuit (peer-to-peer) connaissent des fortunes diverses. Certains comme eDonkey ont jeté l’éponge.

Sur les 300 sites qui proposent de télécharger légalement la musique près de 200 sont en Europe. Arrêtons-nous sur quelques-uns de ces services:

−iTunes Music Store: 700 000 titres à 0,99 € (9,99 l’album) − FnacMusic: 300 000 titres à 0,99€ (ou 1,19 € pour les nouveautés) −VirginMega300 000 titres à 0,99€ (albums entre 9,99€ et 11,99€ ). −Sony Connect: 500 000 titres (de 0,99 à 1,19€) − E-COMPIL: 50 000 titres ( 20 morceaux pour 18€ ou achat à l’unité en passant un appel à 1,69€) ou (abonnement 8€ par mois pour 10 titres et 15,50€ pour 20 titres.)

− AllMusicBox,

portail doté d’un moteur de recherche qui permet de retrouver facilement un morceau parmi 1,7 million de titres et d’acheter le CD ou de le télécharger à partir d’un site partenaire (Fnac, Virgin , Price Minister…).

Reste à savoir si les géants comme iTunesMusicStore pourront conserver leur politique de tarif unique et en mars 2006 on apprenait que Apple serait contraint de permettre la compatibilité de ses fichiers musicaux avec d’autres appareils que son iPod.

−Google épinglé pour contrefaçon?

Le premier des moteurs de recherche a été condamné en Février 2005 à 200 000 € d’amende pour

une présentation de publicité de nature à induire en erreur les internautes sur les origines et les qualités de produits LVMH (produits Vuitton). Ce jugement symbolique pourrait faire jurisprudence mais Google pense faire appel.

La piraterie et l’action gouvernementale.

Le gouvernement prépare un amendement qui autorisera l’envoi d’e-mails automatiques aux pirates de l’Internet. Pour débloquer la situation entre les sociétés d’auteurs déçues et la Cnil qui actuellement ne peut que se conformer à l‘état actuel aux textes sur le droit d’auteurs, le gouvernement (sous l’impulsion du ministre de la Culture et de la Communication Donnedieu de Vabres) envisage une modification de la loi. Elles pourrait intervenir lors de la discussion à l’Assemblée nationale de la directive européenne sur les droits d’auteurs et droits voisins dans la société de l’information. Le débat parlementaire débutera le 6 Décembre 2005. La loi prendra donc en compte ce nouvel aspect de la lutte contre la piraterie en ligne, qu’elle s’exerce sur la musique, le cinéma ou la vidéo.

Y aura-t-il une charte européenne pour le cinéma sur Internet?

Le Monde du 19/05/05 et le Figaro du 18/05/05 évoquent la réunion des ministres européens de la Culture à Cannes le 17/05/05 face au piratage du cinéma sur Internet. Ensemble ils veulent trouver un équilibre entre le tout gratuit, le tout répressif et le tout libertaire.

La France a certes déjà pensé le problème: avec le front uni des exploitants, des réalisateurs, des producteurs et des télévisions, la France, au dire du ministre Renaud Donnedieu de Vabres veut mettre en place un système qui comble le vide entre l’absence totale de répression contre les piratages d’Internet et les sanctions pénales qui risquent de leur être infligées. Mme Viviane Reading, commissaire européen à la Culture a souligné que les ministres préfèrent la mise en place d’une action coordonnée plutôt que l’élaboration d’une politique commune. Ils acceptent en revanche le principe d’une Charte de bonne conduite sur ce qui doit devenir un nouveau débouché économique des films.

Union sacrée contre le piratage de films:

On apprenait en septembre 2005 que les 6 grands studios hollywoodiens avaient créé un centre de recherche pour lutter avec le plus d’efficacité possible contre le piratage de leurs films. Dans un premier temps ils ont lancé 286 nouveaux procès contre des particuliers. (Libération du 21/09/05).

Novembre 2005: les procès se multiplient contre le piratage informatique ( 1 milliard de fichiers musicaux échangés chaque année.), même si la Commission informatique et libertés s’oppose pour l’instant au dépistage automatique des forcenés. (lire l’article: ce n’est plus la même musique de Sud-ouest du 10/11/2005)

Loi sur la protection des droits des auteurs d’œuvres de l’esprit et des revenus des industries culturelles.

Les 21 et 22 décembre l’Assemblée nationale votera le projet de loi sur le droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information (DADVSI)

Historique: 1994 accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les Aspects des droits de propriété intellectuelle. 1996 signature le 20 décembre de deux traités par les 51 Etats membres de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) qui posent le principe de sanctions juridiques contre la neutralisation des mesures techniques de protection des droits d’auteur, afin de lutter contre le développement du piratage.2001 →adoption de la directive 2001/29 CE sur le droit d’auteur –European Union Copyright Directive (EUCD).- accords internationaux de OMC + OMPI.

En 2003 le projet de loi DADVSI est adopté en Conseil des ministres le 13/11/05. L’examen du projet, très contesté, par le Parlement est repoussé 3 fois.

Le 12/07/05 la Commission menace à nouveau de sanctions les pays n’ayant pas transposé la directive EUCD En septembre 05 le gouvernement décrète l’urgence pour l’examen du projet. Prévu pour les 5 et 6 /12/05 le débat est repoussé aux 20/21/12/05 …au moment où – à cause des fêtes de Noël - l’hémicycle est plutôt déserté. S’annonce pourtant une bataille d’amendements (Le Monde du 22/11/05).

Décembre 2005 , coup de théâtre à l’Assemblée nationale.

Rappel: Après donc différents atermoiements le projet de loi a été examiné , en urgence, à l‘Assemblée nationale les 21 et 22 décembre. Une soixantaine de députés seulement étaient présents dans l’hémicycle. Les opposants ont vite fait part de leur mécontentement. J.M. Ayrault, président du groupe socialiste, a parlé d’un texte bâclé, présenté à la sauvette- on ne tranche pas à la va-vite un problème de société complexe. D’autres socialistes ont déclaré qu’il s’agissait d’une loi antijeunes,ou d’une loi liberticide ou d’un blanc-seing aux majors du disque. Des députés de la majorité se sont à leur tour emportés à la tribune contre ce projet de loi. L’un d’entre eux, la veille dans Libération, avait fustigé une loi faite sur mesure pour des oligopoles apôtres de l’obscurantisme technologique …

On en était donc encore au P2P: échange de fichiers pair à pair. On échange sur Internet entre internautes des fichiers numériques ou vidéo protégés par la propriété intellectuelle ou libres de droits. Napster a été le premier service P2P grand public dès 1990. Le service téléphonique- l’Internet Skype – est, lui aussi, un logiciel P2P.

Que voulait donc le gouvernement par l’intermédiaire du ministre de la culture?Il voulait faire voter comme prévu le DADVSI: Projet de loi sur le Droit d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information.Ce projet qui allait être discuté ces 2 jours à l’Assemblée nationale était comme nous l’avons déjà dit, la transposition tardive dans le droit français d’une directive européenne sur le copyright adoptée par Bruxelles qui s’était inspiré d’un traité conclu en 1996 entre membres de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI)..

Avec le DADVSI l’objet du projet du ministre était d’augmenter l’offre légale de cinéma et de musique sur Internet et de faire en sorte que les auteurs soient rémunérés pour leurs œuvres. Le droit à la copie privée serait maintenu. Texte que J. Lang ,ancien ministre de la Culture approuve car il s’inscrit dans le droit fil de la loi sur le livre qu’il avait fait voter en 1982.

La protection du droit d’auteur dans le projet de loi passerait par les DRM: systèmes de gestion des droits numériques (digital rights management) ou encore MTP (mesures techniques de protection). Il s’agirait de dispositifs placés dans les CD et les fichiers numériques et demain (peut-être?) à l’intérieur même des lecteurs qui permettront la limitation du nombre de copies et le contrôle de l’usage des biens culturels acquis sur les sites de téléchargement légal ou dans le commerce.

Vote: la surprise! Dans la soirée du 21/12/05 , 30 voix contre 28 ont légalisé le téléchargement de films et de musique sur Internet via les logiciels Peer 2 Peer . C’était donc la licence globale qui était acceptée.

On appelle licence globale (Libération et Sud-Ouest du 23/12) un mécanisme juridique légalisant les pratiques d’échanges non commerciales, depuis le partage de fichiers Peer 2Peer jusqu’aux simples e-mails. En contrepartie une redevance de 4 à 7 euros – pour assurer une rémunération à la filière culturelle – serait prélevée sur le prix de l’abonnement au fournisseur d’accès. Seule la musique serait concernée semble-t-il,et non le cinéma.

Ce système a de nombreux partisans comme UFC-Que choisir?, CLVC…Sociétés Civiles- Syndicats d’artistes interprètes…Adami – Spedidam (société de perception et de distribution des droits des artistes interprètes de la musique et de la danse. – il y a eu 15 000 signatures d’artistes favorables à cette licence ).

Licence qui devrait nécessiter des modifications de loi: confirmer la légalité du téléchargement (amendement voté) – assurer celle de la mise à disposition des œuvres – définir le type de société qui percevrait le redevance – soit 6 ou 7 amendements -. Elle risque aussi de se révéler incompatible avec les règlements européens. Pour les détracteurs de cet amendement les revenus de cette licence seraient insuffisants et sa mise en œuvre incertaine car il serait très difficile de répartir les sommes collectées . Il faudrait en effet comptabiliser les œuvres qui circulent sur le net pour reverser l’argent en fonction du succès de chacun...

Le 22/12/05 l’examen du projet de loi a été suspendu à l’Assemblée nationale. Il sera poursuivi après le 17/01/06, date de reprise des travaux du Parlement et le gouvernement dispose de plusieurs atouts: - la volonté du ministre de la Culture – vote bloqué ou rattrapage au Sénat – nouvelle délibération. Le premier ministre a déclaré qu’il fallait encore se donner quelques semaines.

Qu’en pense Catherine Tasca, sénatrice PS, ancienne ministre de la Culture?

Dans un article de Libération, page 25 du 27/12/05 Catherine Tasca déclare qu’on peut craindre que le texte gouvernemental permette aux gros producteurs de renforcer leur emprise sur le marché, et de perpétuer une politique de prix du disque trop élevé qui incite au contournement…Mais foncer tête baissée dans la licence

globale , c’est se jeter dans la gueule du loup et, paradoxe absolu, c’est se livrer à l’ultralibéralisme que les libertaires prétendent combattre…la licence globale donne la main aux fournisseurs d’accès qui ne sont pas de braves acteurs de la liberté de communication mais bien des commerçants liés à de grands groupes...

Il faut absolument que tous les acteurs de ce drame définissent ensemble un nouveau modèle économique de gestion des droits d’auteurs. Nul ne peut accepter de nier ces droits et nul ne peut refuser de créer un espace de liberté pour les internautes.Il faut donc interrompre la procédure législative et reprendre la concertation en admettant que toutes les parties doivent entendre les préoccupations des autres…

Le premier ministre a donné ses arbitrages le samedi 12 janvier 06 sur la réforme compliquée du droit d’auteur.

Ce nouveau texte vise à rassurer le Parlement en conciliant liberté des consommateurs et protection des créateurs. Le gouvernement veut renforcer et consacrer l’exception pour copie privée (alors que la Commission européenne a pris position contre!), en permettant, en fonction du type de support, un nombre suffisant de copies à ce titre - nombre qui sera fixé par un collège de médiateurs.

Le délégué général de l’Association des réalisateurs producteurs se réjouit de l’abandon de l’idée de la licence globale (le Figaro du 16/01/06).Le texte réécrit par le ministre de la culture affirme aussi la nécessité d’instaurer un régime gradué et proportionné de sanctions avec le souci que cette réponse graduée permette de différencier le simple téléchargement illégal à la mise à disposition massive d’œuvres protégées. Le projet de loi veut assurer la répression de l’édition de ceux des logiciels d’échanges pair à pair destinés à l’échange illégal d’œuvres.

La programmation de la discussion parlementaire est prévue pour le 07 ou 08 Février 2006.On a entend dire que discussion parlementaire serait renvoyée en mars 06... Il est temps car la Commission européenne menace de déposer plainte contre la France qui ne s’est pas encore mise en conformité avec les textes européens. La France pourrait alors être obligée de payer 10 millions d’euros de dommages sans compter des astreintes journalières. Pour Libération du 16/01/06: même modifié, le texte sur le droit d’auteur ne parvient pas à réconcilier les artistes et les producteurs avec les tenants du peer-to-peer. Suivent plusieurs témoignages. Des consommateurs, du monde de la musique, du monde du cinéma, de l’opposition parlementaire.

Au Midem de Cannes (fin Janvier 2006) les anti peer-to-peer ont mobilisé et déclaré la guerre à la licence globale: pour eux il s’agit d’une licence inique, d’un droit d’auteur condamné et des auteurs sacrifiés.

Bram Cohen, le créateur du logiciel libre: Bit’Torrent ,système préféré des téléchargeurs, s’est mis au payant.

On connaissait Napster, Kazas, Gnutella, eDonkey et on a eu, depuis 2002, le réseau Bit’Torrent , à l’architecture éclatée très innovante, qui permet de télécharger très rapidement des fichiers lourds, y compris des films de long métrage de bonne qualité. Le créateur américain Bram Cohen avait décidé au début que les logiciels composant son système seraient gratuits et ouverts à tous. Puis rapidement des centaines d’autres bénévoles, américains, européens et asiatiques s’en sont servis pour monter un vaste réseau doté de serveurs-relais sur tous les continents. Les fichiers Bit’Torrent représenteraient entre 35 et 50% de la totalité du trafic Internet mondial.

Des millions d’internautes ont alors échangé musique et vidéo avec notamment plusieurs films commerciaux piratés à partir de DVD et toutes les grandes séries télévisées américaines récentes.

Des actions judiciaires ont pu, fin 2004, faire fermer plusieurs serveurs Bit’Torrent aux USA.En 2005 Bram Cohen a décidé de devenir entrepreneur et a créé une société à San Francisco en s’associant avec un jeune gestionnaire: Ashwin Navin et il signe un contrat avec Hollywood pour créer un service payant de distribution de films. Les grands studios ne seront pas les seuls clients potentiels. On y trouvera des films d’indépendants et d’amateurs plus nombreux encore que les copies de films de Hollywood.

Que pense Bram Cohen du débat français sur la licence globale?:

…le raisonnement des partisans de la licence globale est fondé sur des notions périmées…l’analogie avec la radio ne tient pas, on n’a pas besoin de faire des estimations approximatives: si on possède un bon système – comme Bit’Torrent – on peut obtenir des informations précises sur tout ce que font les utilisateurs et facturer chacun selon sa consommation…la licence forfaitaire sur Internet créerait un système injuste, à la fois pour les clients et pour les ayants droit. Cela pourrait aussi être un système corrompu: la répartition de l’argent serait décidée de façon arbitraire et ce genre de décision ne peut pas être audité correctement…

…à ceux qui ont voté la loi sur la licence globale je dirais: votre but est de rendre la culture accessible à tous grâce au à Internet, c’est très bien mais pour ça pas besoin d’interférer avec les forces du marché. Le progrès technique et l’évolution économique vont pousser les producteurs à vendre leurs produits en ligne, c’est un processus naturel. Cette ingérence étatique est inutile. Pour lui les professionnels qui tardent de mettre leurs produits en ligne se condamnent eux-mêmes. Le manque à gagner sera énorme. (d’après Le Monde du 25/01/05)

Février 2006: le ministre de la culture et le nouveau projet de loi "clarifié".

Renaud Donnedieu de Vabres a déclaré le 12/02/06 qu’il avait apporté des clarifications nécessaires à son projet de loi relatif aux droits d’auteur et que le débat à l’Assemblée nationale aurait lieu durant la première quinzaine de Mars 06.Les modifications permettront, par la copie privée (désormais garantie par le projet du gouvernement), de faire connaître une œuvre dans le cadre de la vie de famille.

Dès le mercredi 22/02/06 le site Internet: www.lestelechargements.com donnera aux internautes et artistes la possibilité d’échanger leurs points de vue sur le téléchargement.

→Dernières prises de position avant la discussion à l’Assemblée nationale le 07/03/2006.

Dans Le Monde du 02/03/06 nous avons pu lire 2 articles:

− celui du président du directoire de Vivendi qui rappelait que le droit d’auteur faisait partie des principes absolus de notre vie culturelle depuis Beaumarchais . Pour lui la licence globale n’était pas pertinente mais absurde. Il conclut en disant qu’il est favorable au peer to peer à condition qu’il soit réglementé.

−celui du Conseil économique et social qui s’est autosaisi de la question des droits d’auteur et a communiqué un rapport favorable à la licence globale.

La Cour de Cassation dit Non à la copie privée!

Pas de copie privée pour les DVD a affirmé le 28/02/06 un arrêt de la Cour de Cassation. Un consommateur avait porté plainte contre Studio Canal car le système anticopie placé sur son DVD de Mulholland Drive l’empêchait de réaliser une copie privée. La Cour d’appel de Paris lui avait donné raison en avril rappelant que, selon le droit français depuis 1957, l’auteur ne pouvait interdire les copies à usage personnel. La Cour de Cassation (Libération du 01/03/06) a estimé que les risques inhérents au nouvel environnement numérique et l’importance économique du DVD pour l’amortissement des coûts de production justifiaient l’interdiction de la copie privée.

Situation du Droit d’auteur en Europe et le point sur les derniers débats parlementaires en France.

En Janvier 06, seuls 4 pays sur 25 (Espagne, Finlande, France et République tchèque) ne s’étaient pas encore acquittés de l’obligation de transposer la directive européenne.

En France, le débat sur l’adaptation du Droit d’auteur à l’ère du numérique, revenu à l’Assemblée nationale le 7 mars 06, a divisé, plusieurs jours et nuits durant , les partis politiques dans une atmosphère de désordre, de pagaille où régnaient l’incohérence et parfois la confusion le plus totale aux dires de journalistes experts. À l’extérieur de l’hémicycle: internautes, sociétés d’auteurs, industriels de la musique… faisaient entendre leurs différences.

Le gouvernement a retiré l’article voté en décembre 2005 sur la licence globale qui permettait à tout internaute de télécharger des œuvres sans être dans l’illégalité. Les députés PS en colère ont déclaré que les droits du Parlement avaient été piétinés. La majorité parlementaire souhaite aussi l’interdiction de la reproduction privée de films.

Avant le vote de la loi prévu le 21mars pour les députés et en juin 06 pour les sénateurs il semble établi qu’on se dirige , comme en Amérique, vers une répression accrue des sites peer-to-peer.

Le point sur les sanctions élargies mais graduées. (personne n’est content)

− télécharger illégalement de la musique ou un film pour son usage personnel sera passible d’une

amende de 38€.

La copie privée sera transférée à une société privée indépendante. Le bénéfice de l’exception pour copie privée – et non le droit – est inscrit.

− si le téléchargement s’accompagne de la mise à disposition de ces œuvres l’amende sera de 150€ maximum.

− 3 ans d’emprisonnement et 300 000€ d’amende pour les internautes mettant sciemment en ligne des logiciels de téléchargement illégal.

− le contournement des mesures techniques de protection (MTP) ou Digital Rights Management (DRM) est sanctionné à 3 niveaux − 6 mois d’emprisonnement et 30 000€ d’amende pour le pourvoyeur de moyens de contournement. − 3750€ d’amende pour le hacker qui décrypterait individuellement la MTP.

− 750€ d’amende pour le détenteur ou l’utilisateur de logiciel mis au point pour le contournement .

Le ministre a annoncé -que l’infraction serait constatée par un officier de police judiciaire –que serait créé un service spécialisé de l’Etat à l’image de celui qui lutte contre la cybercriminalité -que le texte prévoyait la création d’un collège de médiateurs.

Les critiques ont fusé de partout. On a entendu ou lu qu’il s’agissait de poudre aux yeux, d’usine à gaz répressive, d’une loi qui allait banaliser le téléchargement illégal…Autrement dit: ni les internautes ni les créateurs ne seront satisfaits!

− Le 21/03/06 les députés ont adopté par 296 voix contre 193 le projet de loi relatif aux droits d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information.(DADVSI). Les sénateurs débattront sur le droit d’auteur à partir du Jeudi 4 mai 06.

Le projet de loi sur le droit d’auteur en débat au Sénat.

Hier, le 4/05/06, les sénateurs ont commencé leur débat sur le projet de loi sur le droit d’auteur. Il y sera question surtout des rémunérations des créateurs, de l’interopérabilité et d’exception pédagogique. Le problème le plus délicat reste celui des logiciels P2P menacés d’interdiction. Avant la discussion au Sénat la polémique enflait sur l’amendement Vivendi. Il faut bien trouver une solution puisque 80% des contenus diffusés via le P2P sont illicites.

Introduit à l’Assemblée nationale en mars 06 et repris par la commission des affaires culturelles du Sénat, il vise à punir d’un maximum de 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende la conception, la fourniture ou la promotion d’un logiciel manifestement destiné à la mise à disposition du public non autorisée d’œuvres protégées….Pour certains les principes de base d’Internet montrent qu’il est impossible de distinguer un usage licite d’un usage illicite d’un logiciel…(Libération du 3 /05/06)

Comment donc concilier l’inconciliable??

Le Sénat valide le projet de loi.

Dans la nuit du 10 au 11 mai 06 le Sénat a voté (ce fut serré: 164 pour, 128 non) le projet de loi proposé par le ministre de la culture et ce en respectant l’esprit de son texte: une dose de répression pour décourager les échanges gratuits et l’introduction de mesures techniques de protection. (Libération du 12/05/06).

Principale innovation: - l’introduction d’une autorité administrative indépendante chargée de traiter tous les conflits suscités par les mesures techniques de protection et notamment de définir le nombre de copies privées autorisées. Mais aussi de favoriser l’interopérabilité et donc la possibilité pour une œuvre d’être lue sur tous les supports et tous les logiciels tout en respectant les secrets industriels de Microsoft et autres Apple.

Ce texte passera en commission mixte paritaire le 30 mai 06.

Amendes prévues pour punir les internautes qui échangeront des œuvres sur le P2P.

• le téléchargement coûtera 38€ et la mise à disposition 150€. Le mécanisme sera détaillé par un décret et nécessitera la création d’un service de police spécialisé…ce qui n’est pas encore fait…Le ministre, lui-même, a dit: nous n’entendons pas appliquer un contrôle massif comme pour le code de la route.

Un des sénateurs présents a parlé d’une licence globale qui émergerait dans le futur à côté d’une offre privée et marchande,un autre a déclaré que le système des sanctions ne sera pas appliqué à quelques mois des élections…

Quand on sait qu’aux USA la même loi a été votée en 1998 et que les échanges gratuits d’œuvres demeurent très nombreux on ne peut que se demander si après autant de débats au Parlement ce n’est pas pas la montage qui a accouché d’une souris!

Le 30/06/06 le Parlement a adopté définitivement le projet de loi, qui fit polémique, sur les droits d’auteur. Seuls les députés de l’UMP, qui ont la majorité absolue, ont voté pour. Rappelons qu’une des mesures phares du texte: l’affirmation du droit de l’interopérabilité inquiète aussi outre-Atlantique (APPLE notamment).Ce droit de lire de la musique téléchargée sur le baladeur de son choix (interopérabilité) est bien inscrit dans le texte mais il est rigoureusement encadré par une autorité administrative indépendante.

Le Conseil constitutionnel a validé le 27/07/06 l’essentiel du texte relatif aux droits d’auteurs sur Internet en censurant 4 de ses articles. Le texte prévoit une série de sanctions graduées pour les internautes pouvant aller jusqu’à de la prison pour les auteurs de contournement des mesures techniques de protection ou Digital Rights Management (DRM) contre le téléchargement illégal.

La Chine, elle aussi, prend des mesures contre le téléchargement illicite.

On a appris que la Chine, pressée par l’UE et les Etats-Unis, avait annoncé le 29/05/06 qu’elle prenait des mesures destinées à lutter contre le téléchargement illégal de films, vidéos, musiques, chansons, afin de protéger les droits d’auteur. Ces mesures qui entreront en vigueur le 01/07/06 prévoient des amendes allant jusqu’à 100 000 yuans (13 000€) et la confiscation du matériel. Sachons pour mémoire que la Chine est, derrière les USA, le deuxième marché au monde pour Internet avec quelque 112 millions d’internautes.

Sites gratuits consacrés à la vidéo. L’échange de films sur le web se développe.

Le site français Dailymotion ( www.dailymotion.com) est une plate-forme d’échanges de fichiers vidéo qui permet à chacun d’y stocker et d’y montrer les films qu’il veut. On peut s’y rendre en spectateur, y visionner les séquences de son choix en simple curieux.. Après s’être échangé des lettres, des photos numériques, les internautes veulent désormais pouvoir montrer et regarder des vidéos.Dailymotion revendique plus de 100 000 visiteurs et 1,5 millions de pages vues par jour. Plus de 125 000 vidéos sont déjà en ligne et 1500 nouveaux clips viennent l’enrichir tous les jours.

Youtube ( www.youtube.com) son homologue américain est solidement installé dans les 20 premiers sites du monde (Le Monde du 25/04/06). Autres sites: ( www.yousenlit.com) et (www.megaupload.com/fr)

La croissance exponentielle des spams3 (mails de pub souvent) ou pourriels.

Sachons qu’en 2003, 51% des courriers électroniques contre 7% an 2001 étaient des spams. (on appelle hoax: un canular).

Chaque propriétaire de boîte électronique reçoit régulièrement des spams (prospectus électroniques) à caractère pornographique ou concernant la santé, les produits financiers, des casinos en ligne… 85% sont en anglais ( ils viennent des États Unis) et 7% rédigés en français. En 2002, 145 milliards de spams ont été adressés et il en est prévu 645 milliards en 2007 s’il n’y a pas de réglementation mondiale plus stricte. Le spasming ou spam est d’après la CNIL l’envoi massif et parfois répété de courriers électroniques non sollicités à des personnes avec lesquelles l’expéditeur n’a jamais eu de contact et dont on a capté l’adresse électronique de façon irrégulière.

La CNIL qui revendique pour les internautes le droit à la tranquillité a ouvert une boîte à lettres électronique permettant aux internautes de transférer les spams dont ils étaient victimes. Il est conseillé de visiter le sitedu collectif antispam: www.caspam.org. , qui donne de précieux conseils tout comme le www.msn.fr/halteauspam et http://spamCop.net

→ Antivirus gratuits: Antivir www.free-av.com --AVGFree Edition: www.grisoft.com

Anti-spywares gratuits:Adware: www.lavasoft.de/french

Pour ce qui est de la France, la lutte est prise en compte dans la loi sur l’Économie Numérique LEN: 37 articles mais la CNIL qui sait que la loi française n’a pas le pouvoir de poursuivre les USA a l’intention de contacter les procureurs américains et l’autorité de réglementation du commerce: la Federal Trade Commission.

La puissance du réseau Internet a amené le gouvernement à voter un projet de loi ( adoption par le Sénat le 15/07/04) sur la protection à l’égard des traitements de données à caractère personnel pour réformer la loi informatique et libertés de 1978. La CNIL n’exercera plus de contrôle a priori mais elle contrôlera les fichiers a posteriori et elle disposera des pouvoirs plus étendus de sanction et d’investigation.

La lutte contre les spams commence à porter ses fruits: D’après le Figaro du 31/01/05 une étude AOL ( premier fournisseur d’accès à Internet aux USA) signale que le nombre de spams chez ses abonnés américains était passé de 11 millions en 2003 à 2,2 millions en 2004. ( application de la loi CanSpam aux USA).

De nombreuses actions devant les tribunaux ont contribué à dépolluer, en partie, l’univers électronique. L’UE de son côté vient d’adopter le programme Safer Internet Plus qui contient un volet contre les spams. Il est rappelé à tous les internautes de ne jamais transmettre leur adresse e-mail sur un forum ou un annuaire en ligne. Pour leur part les spécialistes du CDT (Center for Democracy and Technology) déclarent que les spams représentent aujourd’hui 80% du trafic sur le réseau contre 50% en 2003 et que les USA restent le principal pays d’origine du spam. Les spammeurs ne manquent pas de ruses pour contourner les blocages…Mieux vaut rester prudent.

de lourdes condamnations:

Libération du 12/04/05 écrivait qu’un américain, Jeremy Jaynes, accusé d’avoir envoyé des millions de pourriels (courriels indésirables, spams) avait été condamné le 8/04/05 à 9 ans de prison ferme par un tribunal de Virginie. C’était le premier spammeur condamné à une peine de prison aux USA.

En juin 2006 on apprenait par la presse que Rttan Pitylak considéré comme la spammeur le plus prolifique du monde avait été condamné à une amende d’un million de dollars. Il a dû vendre sa maison et sa BMW pour réussir à s’en acquitter. Il avait usurpé plus de 200 identités.

Le piratage informatique: Les hackers (souvent des jeunes) arrivent à casser des codes d’accès complexes. Les risques sont énormes car la sécurité des réseaux est une priorité coûteuse qui requiert le concours de mathématiciens spécialistes de cryptographie.

Conseils: - ne jamais publier son adresse électronique sur un site web ou un forum. – ne jamais répondre à un spam même pour se plaindre ou pour se désinscrire.- ne jamais ouvrir un message douteux au format HTML.

Où en est le spam en avril 2006?

On apprenait en Avril 2006 que le spam était désormais sacré fléau économique planétaire par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Délivrés massivement et sans sollicitation ces mails sont pointés par l’OCDE qui a appelé le 19/04/06 les pouvoirs publics et l’industrie à renforcer leur coordinaton pour lutter à l’échelle mondiale contre ce phénomène jugé nuisible, voire dangereux. Il perturbe le fonctionnement des réseaux, nuit à la productivité, propage des virus et est de plus en plus utilisé par les délinquants pour dérober des mots de passe et avoir accès à des renseignements confidentiels et souvent à des comptes bancaires.

le 12 juillet 06 on pouvait lire dans le Monde que que le CISI ( Comité interministériel pour la société de l’Information) s’engageait à lutter contre les spams. Grâce à l’association Signal Spam, un site – www.signal-spam.fr - permettra d’analyser les spams reçus par les usagers, en vue de classer les plaintes des utilisateurs transmises par courrier électronique et de transmettre aux autorités compétentes celles susceptibles de donner lieu à des poursuites.

En janvier 08 les experts faisaient savoir que c'était par vagues que cette pollution arrivait aussi sur les mobiles et la plupart du temps c'est pour annoncer à un internaute qu'il a gagné un lot ou de l'argent et qu'il doit appeler tel numéro de téléphone pour récupérer son bien. Mais en réalité c'est une arnaque....un coup de fil surtaxé. Tous ces coups de fil passent par des serveurs pirates de SMS, basés à l'étranger....Le ministère de la Communication s'apprête à agir mais ce sera assez long car l'affaire est interministérielle. En attendant il est possible de s'adresser à l'Office de lutte contre la criminalité liée aux technologies nouvelles de l'information et de la communication rattaché au ministère de l'Intérieur.

■ C'est le Samedi 3 mai 2008 qu'a eu lieu le trentième anniversaire d'un phénomène qui changé à tout jamais la face d'internet et le contenu des boîtes aux lettres électroniques : le spam ou pourriel.

Une amende record contre des spammeurs.

Le 15/05/2008 la presse faisait savoir que deux spammeurs avaient été condamnés à verser près de 230 millions de dollars au site de socialisation MySpace, montant record pour des délits concernant l'internet.

Initiative des fabricants:

Le fabricant SONY a interdit aux moins de 18 ans son nouveau jeu: The Getaway (le guet-apens),destiné à la console Playstation2. Il s’agit d’une histoire de mafia, de chantage, où on dépeint le monde de la drogue et de la prostitution: violences physiques et surtout verbales. Le SELL (Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs) a mis au point un dispositif de classification et d’ici 2004 on disposera d’une véritable doctrine européenne .Il est vrai que les jeunes recherchent souvent des jeux vidéo de mauvais goût ou chargés de violence subversive. Rien d’étonnant que Manhunt au monde hyperréaliste et gore soit interdit aux moins de 18 ans..Sony et le concepteur seront poursuivis en justice par les parents d’un garçon battu à mort par un camarade qui dit s’être inspiré du jeu interdit Manhunt...

Il est quasi certain que Red Dead Revolver (de Rockstar Games) sur PS2 et Xbox, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban sur tous supports comme Shreck2 seront très appréciés des jeunes collégiens…

Constat du Clusif (Club de la sécurité des systèmes d’information français).

Il est mentionné dans son rapport que la cybercriminalité devient particulièrement inquiétante dans 3 domaines: - téléchargements illicites dans les entreprises – utilisation de virus informatiques à des fins de malveillance – piratages de données personnelles et bancaires.(source: Le Monde du 15/01/04).

En 2009 moins de pourriels (spams) mais plus d'ordinateurs porteurs de virus.

En mai 09 les experts reconnaissent que le nombre de pourriels quotidiens a chuté de 150 millions à 100 millions à la suite du démantèlement de l'organisation ''McColo''mais qu'en revanche près de 12 millions d'ordinateurs supplémentaires ont été infectés depuis le début 2009 par des virus permettant à des pirates informatiques d'en faire de nouveaux émetteurs de pourriels.

Les USA ont plus d'ordinateurs infectés que la Chine. En plus les pirates sont de plus en plus habiles à coloniser des sites légaux, comme les concepteurs du virus Koobface qui était conçu pour s'attaquer aux utilisateurs du site de socialisation Facebook. Sociétés et administrations de Russie et d'Europe de l'Est ont également étaient infectées de la même façon. Les experts pensent que l'accalmie dans l'envoi des pourriels ne sera que passagère et selon McAfee elle ne saurait survivre que quelques mois, sans plus!

Juin 2011 : moins de spams envoyés vers les messageries électroniques..

Le nombre de spams envoyés vers les messageries électroniques est, en Juin 2011, à son niveau le plus bas dans le monde depuis 2008. Pourtant quelque 39,2 milliards de ces messages indésirables ont été diffusés chaque jour au cours du mois de juin dernier. Ils ont représentés 72,9% du volume total de mails échangés. 40% sont liés aux produits pharmaceutiques.

Qu’appelle-t-on phishing - skimming – cybersquatting – typosquatting- cash-trapping?

phishing? c'est la fusion de deux mots anglais: phreaking (piratage des systèmes téléphoniques) et fishing (pêche à la ligne). Escroquerie qui consiste à ferrer sur la Toile certains internautes, pour obtenir la fourniture de données confidentielles leur permettant de prélever les comptes que des internautes- naïfs - croyaient être seuls à gérer en ligne . En 2 ans les principales banques françaises ont fait l’objet d’attaques informatiques. L'hameçon se présente généralement sous la forme d'un e-mail qui renvoie par lien, vers un questionnaire doté d'un logo bien imité ou carrément vers un portail de banque contrefait.

Dans le monde le préjudice occasionné par le phishing s’élèverait à plusieurs milliards d’euros mais la fraude la plus importante vient de l’utilisation des numéros de cartes volées . Les banques renforcent leurs défenses. Ceux qui sont derrière ne sont pas des petits hackers isolés ou des adolescents surdoués mais des organisations criminelles. Elles seules, qui passent régulièrement des messages cryptés (terrorisme, drogue…)ont les moyens d’intervenir. (in Sud-ouest du 29/08/05).

skimming?:

Il s’agit d’une méthode (le skimmer est un lecteur-enregistreur de pistes magnétiques) qui capte les données magnétiques des cartes pour les réinsérer sur la piste vierge de contrefaçons utilisées souvent à l’étranger – en France la puce garantit contre ce risque.

cybersquatting?

Ce mot désigne la pratique d'enregistrer des noms ou des marques sur Internet pour les revendre à l'ayant-droit ou pour altérer sa visibilité.

Typosquatting?

C'est une forme de cybersquatting reposant sur des erreurs typographiques des utilisateurs du web : il s'agit d'acheter tous les domaines dont l'orthographe est proche de celle d'un domaine connu afin que l'utilisateur qui fait une faute d'orthographe involontaire soit dirigé vers le site de typosquatteurs.

Cash-trapping ? C'est une escroquerie sur les cartes bancaires utilisant un distributeur automatique de billets. Lancé fin 2010 en Allemagne , arrivé récemment en France, ce dispositif fait des ravages. Certes les malfaiteurs récupèrent seulement de petites sommes mais compte tenu du nombre de distributeurs piégés le butin peut se chiffrer en milliers d'euros.--- Le dispositif n'est guère sophistiqué mais il est rès efficace : il ne demande aucune connaissance en informatique – il s'agit d'une réglette astucieusement collée sur le DAB au niveau de la trappe où sortent les billets .Ce faux volet masque la sortie de l'argent et empêche l'automate de le ravaler.

Quand un client introduit sa CB et compose son code secret pour obtenir de l'argent, il patiente et ne voit rien venir. Il récupère sa carte et va effectuer un retrait dans un autre appareil. Après le passage de 2 ou 3 clients les pirates enlèvent discrètement le cache et récoltent les billets pris au piège.

Le ''swatting'' c'est quand la police débarque en direct chez un joueur en ligne.

Le''swatting'',comme l'écrit le journal Sud-Ouest, c'est cette pratique de mauvais joueur qui a fait une victime en France récemment. Le principe : lancer une fausse accusation par téléphone et déclencher une opération de police chez une tierce personne. En Amérique les mauvais perdants de jeux en ligne abusent de ce genre de canular pour se venger de leurs adversaires. Dernièrement , en France, une personne a aussi fait les frais d'une mauvaise blague. ''vers 1 heure du matin alors qu'il jouait tout en diffusant sa partie en direct, un joueur, Bibix de son pseudonyme , a vu des policiers de la BAC ,faire irruption dans son appartement après avoir défoncer sa porte. Bibix n'a pas du tout goûté la blague, d'autant que son auteur aurait appelé le commissariat en expliquant que le joueur venait de tuer sa femme. ''J'appelle cela une attaque de cyberterroriste , a réagi Bibix.

'' provoquer l'intervention inutile de la police au domicile d'un joueur en prétextant à son insu des scénarios graves et catastrophiques '' est considéré comme un délit de fausse alerte. Un tel acte est passible de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.

Important :transaction au guichet automatique. Code à l'envers.

Diffusé à la TV : ''si jamais vous vous trouvez dans une situation dans laquelle un voleur vous forcerait à aller au guichet et à retirer votre argent de votre compte pour le lui donner, sachez ceci.: si vous rentrez votre Code à l'envers (exemple – votre Code est 1234, vous rentrez 4321) la machine reconnaît que vous avez entré votre code Code à l'envers; elle vous donne l'argent que vous demandez mais en même temps elles avise la police que vous vous faites voler! Donc la police pourrait arriver à temps et vous aider .Compte tenu des facteurs ''distance et temps ''le conditionnel s'impose mais on ne sait jamais....

La sécurité informatique mondiale menacée.

Libération du 11/07/08 nous a appris qu'en informatique, comme ailleurs, la guerre économique menaçait le sécurité du réseau mondial. Pour la première fois (mais ce ne sera pas la dernière) les géants du secteur (Microsoft, Sun, Cisco, Juniper...) ont révélé comment ils avaient uni leurs forces pendant 6 mois , pour colmater un important trou de sécurité dans lequel les méchants pirates (c'est autre chose que les gentils hackers!) risquaient de s'engouffrer. Une faille,difficile à exploiter a menacé la sécurité informatique des 1,4 milliard d'internautes.

Dans le plus grand secret les grands d'Internet se sont réunis en cellule de crise . Ils ont mis au point des patchs (programmes correctifs ) autour de l'expert de la sécurité Dan Kaminsky, qui a découvert cette faille en 2008, faille susceptible de ruiner la confiance qu'entreprises et particuliers accordent à la nouvelle société de l'information. La faille touche à un des fondements du réseau : les serveurs DNS (système des noms de domaine) c'est-à-dire les machines qui permettent d'associer les adresses web à l'adresse IP (Protocole Internet).Des escrocs risquaient d'envoyer des usagers tapant de vraies adresses, de banques par exemple, vers de faux sites, pour récupérer leurs numéros de carte bancaire. Devenue une des formes les plus répandues de la cybercriminalité, cette pratique dite du phishing est en plein essor sur la toile. 8% des foyers connectés aux USA en auraient été victimes en 2007.

Les pirates des cartes bancaires fonctionnent le plus souvent en réseaux internationaux. Les gendarmes de Toulouse sont sur la piste d'un vaste réseau.

Au début Février 2013 dans le cadre d'une commission rogatoire d'un juge bordelais, les gendarmes de la section de recherches de Toulouse , à la suite d'une plainte déposée par un chef d'entreprise, ont interpellé un cyberdélinquant dans le Lot (46). De là , les cybergendarmes de Toulouse ont creusé la piste qui a conduit à l'ouverture d'une information judiciaire. Toutes les personnes interpellées sont liées à un réseau international de piratage de données de cartes bancaires, qui débouche sur des détournements d'utilisation ou des encodages de cartes vierges pour effectuer des achats frauduleux .

18 des 22 personnes interpellées ont été placées en garde à vue. Grâce à de nouvelles techniques d'investigation sur internet les cybergendarmes sont persuadés d'être confrontés à un réseau pyramidal à quatre étages. ''Nous avons cerné le niveau 1 des utilisateurs et le niveau 2 des revendeurs de cartes , indique l'adjudant ,spécialiste de la cybercriminalité. Mais nous savons qu'il existe un niveau 3 constitué par le marketplace où on peut se procurer des données de cartes et le niveau 4 qui approvisionne le marché et qui a une dimension internationale ''. Des procédures seront étendues à l'échelle européenne. Pour l'heure les gendarmes évaluent à 6 millions d'euros le préjudice engendré par les membres du réseau interpellé . Mais le total sera certainement beaucoup plus élevé.

Février 2013 : une équipe d'escrocs qui copiaient des cartes bancaires a été interpellée en région parisienne. .

Deux frères de 35 et 37 ans (et leurs complices) ont piégé une trentaine de distributeurs automatiques dans la région bordelaise entre janvier et février 2012 .Ils avaient adopté la technique dite du '' skimming'' (un lecteur copieur appliqué sur la fente d'insertion de la carte bancaire et une micro-caméra, alimentée par des batteries de téléphone portable , et disposée à l'intérieur d'une réglette discrètement apposée au dessus du clavier du Dab, permettant de filmer et de mémoriser le code secret.)

Le travail de synthèse des experts du groupe cybercriminalité a permis de remonter jusqu'à ces escrocs qui se rendaient en Thaïlande pour faire des retraits et déposer l'argent sur un compte. Ces escrocs auraient empoché environ 100 000 € grâce aux cartes piégées dans la région bordelaise . En réalité le préjudice serait bien plus important.

Janvier 2016 : les nouvelles cartes bancaires antifraudes auront un cryptogramme dynamique.14 /01/2016N

En France en 2014 il y a eu 500 millions d'euros de fraude et plus de 905 000 cartes bancaires ont été victimes de vols. Pour lutter contre les fraudes , les banques françaises vont créer de nouvelles cartes bancaires ultra-technologiques. Ainsi dans quelques mois ,la plupart d'entre elles remplaceront les trois fameux numéros ''au dos de notre carte'' par un cryptogramme dynamique. Concrètement , un petit écran digital nous permettra alors de disposer d'une combinaison changeant toutes les 20 minutes.

Reste à savoir qui prendra en charge son coût qui sera plus élevé que celui du petit rectangle de plastique actuel. Fléau proportionnel au boom du commerce en ligne ( les débits frauduleux ne sont remboursés qu'à 80% aux clients floués).L'affaire pèse lourd dans les finances des banques et il faut savoir que les délits sont 2 fois plus nombreux aujourd'hui qu'il y a 2 ans. En 2014, 840 000 ménages en auront fait les frais , parmi lesquels 34% abusés par un achat sur Internet ,17% dans un commerce traditionnel , 12% par un retrait à un distributeur piraté et 7% par courrier, téléphone, par phishing .

Offensive d'hameçonnage contre Facebook le 16/05/09.

Les responsables du site de socialisation Facebook ont dû contrer le 16/05/09 une offensive d'hameçonnage visant ses utilisateurs, en bloquant l'accès à des sites imitant sa page d'accueil. En effet plusieurs usagers de Facebook ont reçu le 15/05/09 un message ,envoyé par un de leurs amis????, les encourageant à se rendre sur des sites à l'adresse se terminant par ''im''. Il s'agissait de copies convaincantes de la page d'accueil de Facebook., contrôlées par des pirates informatiques susceptibles de s'emparer du mot de passe des utilisateurs décidant de se connecter.

Il a donc fallu nettoyer les messages faux et réinitialiser les mots de passe des utilisateurs touchés. Les spécialistes de la sécurité informatique estiment que les sites de socialisation sont des victimes désignées pour les pirates qui peuvent y trouver des voies d'accès privilégiées à des réseaux entiers d'amis''..

En 2011/12 plus de 650 000 signalements de tentatives d'arnaques sur le Net d'après les cyberpoliciers. D'août 12 à janvier 2013 a eu lieu une tentative d'arnaque massive des clients EDF sur le Web.

Des dizaines de milliers de clients d'EDF ont reçu un mail tout simple (avec des fautes d'orthographe...) prenant les couleurs bleu ciel d'EDF. Il a été envoyé par des pirates d'internet qui appliquent le principe selon lequel on fera toujours quelques victimes sur un tel nombre de courriers électroniques . Ce mail annonçait des pénalités de retard , un refus de paiement, un double paiement.....avec pour seul objectif d'obtenir les coordonnées des cartes bancaires qui vont payer en ligne sur un faux espace client.

Comme nous en avons parlé plus haut cette technique utilisée s'appelle le '' phishing'' en bon franglais , hameçonnage en Québécois et filoutage dans une version française que personne n'utilise.La technique consiste pour les cybercriminels ,à se faire passer pour des sociétés ou organismes afin de soutirer de l'argent à leurs victimes , en récupérant leurs mots de passe ou leurs numéros de cartes de crédit.

Le phishing est loin d'être la seule technique d'arnaque sur Internet . Le grand classique est le faux héritage ou le faux don d'une personne malade , qui finit inévitablement par vous demander d'envoyer un peu d'argent pour en recevoir beaucoup. D'autres se font passer pour des amis dans une situation d'extrême urgence , en utilisant des noms courants et en restant vagues sur les faits, implorant d'envoyer un mandat cash par Western Union. L'arnaque à la petite annonce est aussi devenue incontournable : acheter à distance un objet qui n'existe pas ou louer uen maison de vacances fantôme. Même si l'ingéniosité et l'habileté des pirates ne cessent de croître les Français tombent de moins en moins dans ces pièges. (info : www.internet-signalement.gouv.fr)

Fin 2013 on voit que des bandes (voleurs et escrocs) sévissent de plus en plus malgré les actions répétées des policiers. Certaines de ces bandes sont spécialisées dans le cash-trapping (variante du collet marseillais qui consiste à installer un piège dans la fente du distributeur. Ces malfaiteurs agissent le plus souvent le week-end ou après les horaires de fermeture des agences.)

L'escroquerie au TPE :il s'agit du piratage des Terminaux de Paiement Electronique .Les escrocs prennent pour cible de grandes chaînes commerciales et changent le TPË au moment de payer afin de capter les données bancaires des clients qui sont ensuite récupérées par bluetooth.

Quelques conseils pour éviter les arnaques du Web.

● - éviter d'acheter sur des sites qui ne sont pas connus. Pour vérifier la fiabilité d'un site , taper le nom du site sur un moteur de recherche afin de voir s'il n'existe pas de traces d'arnaques.

● - ne jamais acheter non plus en répondant à un mail , même pour une marque ayant pignon sur rue car les cybercriminels imitent parfaitement les pages des sites institutionnels. Si une offre est intéressante , aller directement sur le site mais ne payer qu'après avoir cliqué sur un lien. Il est fortement conseillé de payer seulement lorsque l'on voit apparaître un cadenas à l'écran et si l'adresse du site débute par https (au lieu d'http). ● - installer un pare-feu et un antivirus sur son ordinateur.● - ne jamais conserver sur des fichiers ou ses boîtes de courrier électronique des codes d'accès , des mots de passe, particulièrement pour son compte en banque. ● - bien se rappeler '' qu'on ne gagne jamais'' ( loterie, héritage, jeu-concours ) ;On ne règle pas une facture par le biais d'un mail.● - être méfiant reste le principal mot d'ordre sur le net.● - se méfier surtout du ''leboncoin.com''

Avez-vous entendu parler des widgets, de ces milliers de pense-bêtes pratiques et mini-jeux qui s'installent sur l'écran?

C'est depuis janvier 07, surtout ,que les widgets sont disponibles en téléchargement gratuit . Contraction de wise (sage) et de gadget, le widget est un accessoire de personnalisation à installer sur l'écran ou sur son blog. C'est un petit module autonome avec une interface graphique originale qu'on peut donc télécharger sur son ordinateur. Très utilitaire (in Libération du 31/05/07) , il donne un accès instantané à : -des informations – du pratique – la météo – les horaires des avions – les cours boursiers- les derniers titres des flux RSS.

Sites : www.gadget-tgv.com - http://www.w3.org/TR/widgets/ -

Qu'appelle-t-on ''Troll ''en informatique?

Du verbe anglais '' to troll'': pêcher avec une ligne munie d'hameçons, le Troll est un pollueur de conversation. Sa volonté est de créer une polémique afin de polluer une discussion sur des forums ou des newsgroups. C'est un manipulateur , un expert en provocation et mauvaise foi. Tantôt agresseur, tantôt victime il utilise une panoplie de techniques pour provoquer des commentaires inutiles : insultes, attaques ad hominem, flood (envoi d'un grand nombre de messages sans intérêt) et son arme favorite est le flaming qui consiste à poster des propos insultants. Face à un troll il faut l'ignorer. La seule et unique règle est : don't feed the troll (ne nourrissez pas le troll!). Mais comme l'écrit la journaliste de Libération du 14/09/08 : la cour d'appel de Californie a déclaré que les trolls étaient protégés aux USA par le premier amendement ..et elle ajoute : rêver d'un monde sans trolls c'est vouloir la fin de la liberté d'expression....

Cyber-sécurité.: les experts saluent le plan d'Obama mais attendent des actes.

Les spécialistes de la sécurité informatique ont salué le renforcement de la cyber-sécurité annoncé par le Président Obama, prévenant qu'il restait du chemin à faire avant de transformer les réseaux de communications américains en sanctuaire inviolable.. Fervent adepte des nouvelles technologies, Barak Obama a annoncé une approche globale pour protéger les réseaux, non seulement publics mais aussi privés et la création d'un poste de haut responsable chargé de superviser la défense contre les intrusions.

Le piratage continue d'affoler les producteurs de l'industrie du cinéma en Janvier 2007,date de l'entrée en application de la loi du droit d'auteur.

Le Journal du Dimanche du 31/12/06 a signalé qu'un pirate américain , sous le pseudonyme de muslix64, venait d'annoncer qu'il avait cassé le système de protection des DVD haute définition, une dizaine de jours après que ces galettes high tech avaient été présentées comme inviolables. Les producteurs sont très inquiets. En France on compterait 8 millions de pirates soit 30% des internautes et il y aurait environ 1 million de longs-métrages téléchargés illégalement tous les jours- trois fois plus que le nombre de DVD vendus!

Pour enrayer ce phénomène l'industrie culturelle compte sur la nouvelle loi sur le droit d'auteur qui entre désormais en application. Alors que le texte prévoyait d'infliger de simples contraventions, le Conseil Constitutionnel a rétabli les lourdes peines : 3 ans de prison et 300 000€ d'amende. Le gouvernement a envoyé une circulaire d'application aux procureurs pour que les peines soient proportionnelles à l'infraction, ceci pour exclure la prison et les sanctions pécuniaires excessives. Un décret permettra aussi aux fournisseurs d'accès d'envoyer des messages de sensibilisation à leurs clients. La loi a institué la responsabilité pénale de l'abonné et ainsi les parents pourraient être poursuivis si leurs enfants téléchargeaient illégalement.

L'arsenal répressif semble déjà menacé puisqu'un tribunal de Bobigny a relaxé en décembre un internaute au motif que l'agent assermenté n'avait pas demandé l'autorisation de la Cnil. Pour arrêter le piratage ou tout au moins pour le réduire sérieusement il semble qu'on doive développer la vidéo à la demande, la VOD.

Mais les fournisseurs d'accès voudraient que les films soient disponibles en VOD en même temps qu'un DVD soit 6 mois après leur sortie en salles , ce que refusent les directeurs de chaîne. Les négociations reprendront fin janvier. Conclusion du journaliste : ce débat est d'autant plus surréaliste que les films piratés sont disponibles avant leur sortie en DVD, voire avant leur diffusion en salles.... à suivre...

Janvier 2014 : le plus grand ''braquage ''des temps modernes aux USA. 110 millions de clients du groupe Target ont vu leurs données personnelles piratées.

Le plus grand vol de données informatiques de l'histoire du commerce de détail a eu lieu sans casse appaeante . Les dégâts sont bien réels. Selon les déclarations de la direction de l'une des plus grandes chaînes de grande distribution des USA, le groupe Target, les données bancaires liées aux cartes de crédit et des débits de 40 millions de clients ont été dérobées dans le cadre d'un piratage informatique survenu pendant la période des achats de fin d'année, du 27 novembre au 15 décembre 2013.

Une enquête a été ouverte , menant à de plus amples révélations . La société a annoncé en outre le vol des données personnelles de 70 millions d'individus ayant fait leurs courses dans les 2 000 magasins de la chaîne. Sont concernés les noms, les adresses postales, numéros de téléphones et adresses email. Le chiffre de personnes affectées pourrait atteindre 110 millions de personnes , soit plus d'un américain sur trois. De part son étendue , cette intrusion dans le le système informatique d'un commerçant américain est le plus important des USA , depuis le piratage de 94 millions de clients du grand magasin TJX en 2007. L'auteur de ce crime avait écopé de 2 ans de prison en 2007. Après l'affaire des révélations du programme de surveillance de la NSA ce nouveau piratage monstre ne fait que renforcer le débat sur sur la protection de la vie privée des citoyens. Pourquoi Target , l'une des plus grandes enseignes du pays, conservait-il les données personnelles des consommateurs? La sécurité de sa base de données informatiques était-elle bien assurée?

En théorie un commerçant dispose des données bancaires des acheteurs pour une période limitée, aussi longtemps que la transaction peut être disputée. En pratique , les sociétés utilisent le profil de leurs clients à des fins marketing , souvent sans l'accord explicite de ceux-ci.

Sur le fond, '' il existe un vrai problème d'atteinte à la vie privée mais aucune loi n'interdit ce genre de pratique dans la grande distribution'' précise Joêl Reidenberg, spécialiste des questions d'informatique et de vie privée à l'université Fordham à NewYork.

''Gérer une base de données qui donne potentiellement accès aux informations financières de plus de 100 millions d'Américains est une lourde responsabilité , car c'est une véritable mine d'or pour des criminels. Le ministre de la justice va enquêter sur le piratage informatique qui constitue un crime fédéral, mais aussi un trafic éventuel de données'' poursuit l'expert.

Pour l'heure , les cartes de paiement compromises ont été remplacées et peu de cas de fraude ont été rapportés. ''Il est trop tôt pour dresser un constat définitif'', affirme le professeur Reidenberg. Nouvelle rassurante pour les usagers de ces cartes : en cas d'utilisation frauduleuse, la facture ( au-delà de 50 dollars ) sera , comme la loi l'exige, prise en charge par la banque.(extrait du Sud-ouest du 17/04/2014).

Piratages informatique : trois profils.

En consultant des revues spécialisées on voit que pour les consultants en sécurité informatique il y a trois catégories de pirates : - Ceux qui ne s'y connaissent pas trop mais qui tentent un peu tout pour s'amuser. Sans le vouloir ils causent souvent de gros problèmes . On les appelle '' les script kiddies''.- - Ceux qui sont un peu plus forts techniquement qui font ça pour le défit, sans vrai but malveillant mais pour se faire connaître, voire ensuite se faire recruter par des pirates de la dernière catégorie. --Ceux qui font un vrai commerce qui passent leur temps à pirater des sites pour détourner le trafic vers des sites personnels ( pharmacie en ligne qui vend du Viagra, par exemple), à ajouter du contenu sur des pages (pubs ou pharmacies en ligne encore …) ou à voler des informations (données personnelles , mots de passe, numéros de cartes bancaires) qu'ils vendent ensuite. Ce sont des mafias qui se sont spécialisées dans le Web. Il s'agit de groupes nationaux ou internationaux.

Où en est la taxe sur la copie privée?

Cassette vidéo, CD-Rom vierge,disque dur de PC, enregistreur de DVD et dès 2007 baladeurs vidéo, disques durs externes et les nouveaux DVD haute définition sont ou seront soumis à la taxe sur la copie privée. Malgré une légère baisse expliquée en partie par la chute des ventes de CD vierges remplacés par les DVD et les enregistreurs numériques, la taxe sur la copie privée a rapporté, en 2006, la coquette somme de 155 millions d'euros! Cette taxe, méconnue par les consommateurs, répond aux dispositions des textes sur le droit d'auteur et à la possibilité légale offerte à chacun de réaliser à titre personnel une copie d'une oeuvre ( musique,film) acquise dans le commerce (in Sud-ouest du 07/01/07).

Les sociétés d'auteurs-compositeurs sont les bénéficiaires de cette taxe partagée entre la Sorecop (oeuvres audio) et Copie France , un quart des sommes perçues devant être consacrées au soutien à la création culturelle (festivals, tremplins). Des détracteurs estiment qu'il s'agit de financer les dommages liés non pas à la seule copie privée mais bien au piratage numérique. Cette taxe n'en serait pas une mais serait au contraire une incitation légale au piratage ...

L'arnaque au ''ping call'' double d'ampleur depuis l'automne 2015.

…''.Une sonnerie qui ne laisse pas le temps de décrocher et la mauvaise affaire est -presque-jouée ''en confiance, vous rappelez et tombez sur un opérateur qui annonce que avez gagné un bon d'achat ou un cadeau '' expliquent les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication. '' Sauf que , pour toucher votre lot , vous devez appeler un prétendu service clients dont le numéro est, lui, surtaxé''.l'objectif est alors clair : vous garder en ligne le plus longtemps possible, raison pour laquelle ces aigrefins ont remplacé les ordinateurs - qui passaient des milliers de coups de fil chaque jour- par une armée de petits escrocs en chair et en os. ''ils se sont rendu compte que la victime est beaucoup plus en confiance lorsqu'elle a une personne au bout du fil''.

Difficile donc de ne considérer le ''ping call'' que comme le simple piège à gogos qu'il était autrefois , d'autant que 300 000 à 500 000 de ces appels malveillants seraient passés chaque jour. Des petits ruisseaux boueux faisant les grandes rivières de l'économie souterraine, puisqu'en moyenne la victime ne s'aperçoit de la supercherie qu'au bout d'une demi-heure, soit après une vingtaine d'euros patiemment extorqués. ( extrait du Sud-Ouest). Malgré les mises en garde incessantes , la technique n'en finit plus de faire des ravages aussi parmi les usagers d'Internet ,d'abord appâtés par un mail personnalisé provenant d'une belle et grande entreprise ou d'une administration éminemment respectable. Au prétexte d'une mise à jour technique , d'une facture refusée, ou bien , à l'inverse ,d'un trop-perçu, des centaines de milliers de lignes sont quotidiennement jetées à l'eau trouble du Web.Des banques,des caisses d'allocations familiales, des fournisseurs d'accès internet ont été victimes en très grand nombre d'hameçonnages visant à soutirer des numéros de cartes bancaires . En 2015 des courriels empoisonnés ont pris au piège deux millions de français soit 100 fois plus qu'il y a deux ans et suivant le rapport du forum international de la cybersécurité ce phénomène n'est pas près de s'arrêter car les pirates innovent constamment .Chaque jour plus d'une centaine de modes opératoires différents sont recensés parmi les 5000 cas de phishing signalés. Il faut aussi faire attention de très près aux sites de rencontres.

IMPORTANT : - d'après le Sud-ouest l'oeuvre de l'OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication) relève du public.Seize ans après sa création cette branche de la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité traque tout ce que l'Hexagone et le reste du monde comptent de pirates en informatique ,téléphonie et cartes bancaires. En 2015 , environ 90 appels déclarant des contenus illicites ou des escroqueries ont quotidiennement été traités, tandis que 3600 autres signalements étaient chaque semaine , déposés sur le site ''internet-signalement.gouv.fr'' . Une centaine de spécialistes sont désormais mobilisés, sans compter les 430 autres policiers investigateurs en cybercriminalité ( ICC)répartis dans toute la France et les 850 gendarmes experts en applications innovantes et cyber -renseignement. Selon l'éditeur de logiciels antivirus (MaCfee) ces escroqueries pèseraient aujourd'hui quelque 400 milliards de dollars à l'échelle de la planète , parfois jusqu'à 1 point du PIB des pays développés. Ainsi, depuis 2010, l'arnaque au ''faux président'' a-t-elle fait plus de 485 millions d'euros de dégâts dans l'économie française.Réalisée par téléphone ou par mail , elle consiste à convaincre le collaborateur d'une entreprise d'effectuer en urgence un virement à un tiers pour obéir à un prétendu ordre du dirigeant , sous prétexte d'une dette ou d'un achat à régler. En cinq ans , 2300 plaintes ont été déposées, alors que le ministère de l'Intérieur admet que beaucoup de sociétés préfèrent taire leurs mésaventures plutôt que de risquer une mauvaise publicité.

En 2007 on constate que le téléchargement gratuit gagne du terrain.

C'est l'objet de l'analyse, à la page Rebonds de Libération du 16 Janvier 2007. L'auteur de l'article, le député Christian Paul, s'était déjà exprimé dans le même journal lors du débat sur le P2P en 2004 (voir quelques pages plus haut dans ce chapitre.)en exprimant sa préférence pour la légalisation des échanges non commerciaux de musique au nom d'une liberté nouvelle contre les défenseurs d'une conception traditionnelle des droits d'auteur souvent de bonne foi et inquiets pour la rémunération de la création et des créateurs.

Relevons quelques temps forts des remarques du député. Il déclare – en soulignant qu'il s'agit d'une distribution et pas du partage - qu' Universal, l'un des principaux producteurs de musique de la planète, a annoncé que son catalogue serait téléchargeable gratuitement par les passionnés de la musique s'ils acceptent de subir de la publicité et il ajoute qu'un major lance une offre de téléchargement illimité sur abonnement....Pour lui, jour après jour, le téléchargement sans paiement direct devient la règle d'accès à la culture pour des domaines entiers de la musique, de l'image et du texte et ce n'est qu'un début!

...il écrit que les principales industries de la société de l'information ont très bien compris l'enjeu du contrôle mondialisé de la culture et qu'elles mettent en place des circuits de distribution du futur.Il cite Apple qui a créé une chaîne intégrée de diffusion numérique de la musique s'appuyant sur un système de contrôle de l'usage (système de gestion des droits, les DRM, source d'ennuis dans de très nombreux foyers à cause d'une incompatibilité entre appareils) et qui la rend lisible uniquement sur les baladeurs de sa marque: les iPod. Et de citer aussi Microsoft qui a combiné sa capacité d'investissement, ses solides positions acquises sur les marchés du système d'exploitation avec Windows, de la messagerie avec MSN et des consoles de jeu, pour lancer Zune un baladeur de la génération Web2.0, permettant le partage universel des oeuvres en mobilisant wi-fi et P2P. Les fournisseurs d'accès,eux, font la promotion de leurs offres à haut débit en appelant les consommateurs à télécharger de la musique que ces opérateurs ne paient pas ...

...Pour reprendre son expression : les digues ont sauté et le gratuit se libère pour de nombreuses raisons : - stagnation des ventes de musique en ligne, trop chère et verrouillée – l'illusion sécuritaire promise aux artistes et aux producteurs vole en éclats – les mesures techniques sont contournées sans répit - le nouveau DMR de Microsoft a craqué – la loi française répressive la DADVSI, endurcie de surcroît par le Conseil constitutionnel, est inapplicable au point – comme nous l'avons exposé plus haut dans ce chapitre - que des juges se révoltent et que les condamnations restent mineures – sans oublier que ces changements viennent de la nature même de la civilisation numérique dans laquelle nous sommes entrés.

L'auteur poursuit son analyse en déclarant que devant l'âpreté des intérêts en présence un équilibre est à construire entre les droits, ceux des artistes, des producteurs et du public, sans qu'aucun lobby ne vienne dicter les choix. Sinon le triomphe des pirates, dans un monde sans règles, deviendrait la victoire de quelques grands prédateurs. Il pense qu'il ne faut pas attendre la réponse multinationale des géants car il sait que cette réponse ne sera dictée que par une vision hypermarchande de la culture. Cette réponse des géants sera hégémonique, ultraconcentrée, s'appuyant à outrance sur la publicité. La première réponse réside pour lui dans l'innovation et dans le participation du public qui est la marque de fabrique de l'Internet nouvelle génération. Il y a là pluralité des réponses par la rémunération des services à valeur ajoutée, personnalisant les usages culturels ou permettant à l'internaute de contribuer, pour une part, à la création et à la diffusion de l'oeuvre. De grands enjeux de la politique culturelle du futur résident dans la garantie de la neutralité de formats ouverts , c'est à dire la précieuse interopérabilité mais aussi dans la constitution d'un domaine public numérique , l'accès aux catalogues musicaux sans expropriation ni confiscation ou le refus du traçage des échanges sur le net. Des rémunérations d'un nouveau type rendront possibles et solvables ces mutations et il développe ces rémunérations.

Pour lui les deux principaux candidats aux présidentielles ont planté le décor d'un clivage net à propos de l'avenir de la culture et il s'agira pour l'électeur d'un choix important de civilisation numérique.

Mai 2007: Apple supprime les verrous de ses MP3.

Le 30/05/07 Apple annonçait le lancement d'iTunes Plus, service de téléchargement musical sans verrous numériques pour 1,29€ la chanson. Le fabricant de l'iPod envisage de proposer plus de la moitié de son catalogue musical au nouveau format d'ici la fin de l'année. Le groupe de Californie continuera de vendre les chansons avec DRM (système anti-copie : Digital Rights Management) à raison de 0,99€ l'unité et il précise que les titres sans verrous qui sont plus chers ,disposeront d'un encodage de meilleure qualité.

Le Conseil d'Etat a autorisé, en mai 07, les professionnels à poursuivre ceux qui téléchargent des oeuvres illégalement.

Depuis une décision du Conseil d'Etat (mai 07) les producteurs de disques et les artistes peuvent chasser et poursuivre les voleurs de créations artistiques. Les sociétés de recouvrement des droits (Le Figaro du 05/06/07) vont mettre en place un système informatique pour identifier les voleurs les plus actifs sur le Net. L'internaute, une fois repéré, sera sous surveillance pendant 15 jours. S'il télécharge pendant cette période 500 titres il sera assigné devant les juges en vue de lui faire payer des dommages et intérêts et si le nombre de morceaux téléchargés atteint les 1000 titres et plus il aura droit à la justice pénale : - peines maximales 3 ans de prison et 300 000€ d'amende.

Sur la base de ces preuves le président du tribunal de grande instance ordonnera aux fournisseurs d'accés à Internet (Orange, Free, Neuf Cegetel....)de révéler l'identité des fraudeurs jusque-là cachée derrière un numéro. Même les petits voleurs ne seront pas exemptés de toute peine puisqu' un texte de loi du Code des postes et communications électroniques prévoit que l'on ne peut farfouiller dans le réseau que dans le but de mener une action en justice. Il suffira donc aux professionnels de décider de poursuivre les petits délinquants pour les stopper dans leur activité favorite.

Bientôt les radars. La nouvelle ministre de la culture, Christine Aubanel, malgré le peu d'empressement des sociétés de production ,vient d'ouvrir une porte et on évoque déjà de prochaines négociations pour mettre en place des radars gérés par un service de l'Etat. Il serait alors possible d'identifier les fraudeurs et de leur faire parvenir immédiatement des contraventions comme pour les chauffards sur les routes. Sur le plan de l'arsenal juridique on aurait rejoint alors les USA, l'Allemagne et la Grande Bretagne.

Aux USA 220 000 dollars d'amende pour 24 chansons téléchargées.

Le figaro du 08/10/07 nous apprenait qu'une mère de famille célibataire venait d'être condamnée à une amende record pour téléchargement illégal: un jury civil l'avait reconnue coupable d'infraction à la loi sur le copyright. Elle devra verser 220 000 dollars de dommages et intérêts pour 24 chansons soit 9 260 dollars par titre. C'est la plus lourde peine jamais prononcée au monde. En Europe la plus haute s'est élevée à 13 000.

Août 07,encore des verrous électroniques qui pourraient sauter.

Libération du 23/08/07nous a appris que Universal s'engageait sur la voie de la vente de la musique en ligne libérée des dispositifs anticopie. Son essai à grande échelle lancé aux USA le 17/08/07sera limité à 6 mois.

Rappelons qu'en Février 07, EMI avait mis en vente des titres débarrassés des DRM (digital right management).Les 2 majors rejoignent les producteurs indépendants, convaincus de l'inutilité des DRM. Les prises de position de Sony BMG et de Warner Music sont désormais attendues avec impatience. Les verrous sauteront-ils définitivement et partout ?

Février 2008.La fin des DRM: ce n'est pas si sûr!

En quelques mois des majors du disque (EMI, Warner, Universal, Sony BMG...)ont plus ou moins commencé à débrider leurs catalogues et comme nous l'avons écrit ci-dessus ils ont rejoint un mouvement initié par les indépendants. Il est encore trop tôt pour dire dans quelle mesure les achats sans DRM dopent les ventes d'un marché numérique qui piétine toujours et - ce qui est clair – les systèmes anticopie n'ont pas entièrement disparu du paysage (Libération du 14/02/08).

La question de leur maintien se pose toujours dans le cas des formules d'abonnement. Ces offres très larges comprendront nécessairement du DRM a prévenu le PDG d'Universal, Pascal Nègre, selon qui ce serait de la folie de proposer l'accès à plusieurs millions de titres sans la moindre protection. L'industrie du disque craint que certains n'en profitent pour télécharger des milliers de fichiers musicaux avant de se désabonner. Pour le PDG du groupe indépendant français Wagram c'est un risque à prendre afin de rendre ces offres réellement attractives face au piratage , par définition sans restriction.

Novembre 2007: la ministre de la Culture propose des mesures pour réhabiliter le droit d'auteur.

La presse faisait savoir le 24/11/07 que le 23 /11/07 le rapport de la mission Olivennes (consultable sur sur le site : www.culture.gouv.fr) sur l'offre culturelle en ligne avait été paraphé au palais de l'Elysée en présence du Président de la République,de la ministre de la Culture et des producteurs de musique, du cinéma et des fournisseurs d'accès Internet.

Au programme : - installation d'une haute autorité de lutte contre le piratage qui enverra des mails d'avertissement aux fraudeurs et pourra, en cas de récidive , suspendre, voire résilier, leur abonnement à Internet. - retrait des DRM (verrous de protection des fichiers numériques)) des musiques produites en France et l'abaissement du délai de mise en ligne des films en VOD(vidéo on demand) à 6 mois .Pour la ministre Ch.Albanel le volet dissuasif sera pédagogique pour sortir du tout-répressif complètement inutilisable au petit piratage.

L'association UFC-Que choisir considère, quant à elle, cette mesure comme une surenchère répressive. Ce à quoi la ministre répond que piquer une chanson sur Internet a des conséquences lourdes : la moitié de l'industrie musicale s'est effondrée. Ce qu'elle veut, c'est faire respecter le droit d'auteur sans pour autant faire payer des sommes extraordinaires ou emprisonner des pirates occasionnels. L'autorité enverra des mails d'avertissement alors que jusqu'ici les associations d'ayants droit s'estimant lésées ne pouvaient que saisir le juge pénal. Pour ce qui est du calendrier elle pense que tout (textes législatifs nécessaires avec les professionnels et leur dépôt) pourrait être mis en place avant Juillet 2008. À suivre.....

Les acteurs du web critiquent la mesure de coupure de l'abonnement.

L'association des services internet communautaires (Asic) qui regroupe les principaux acteurs français du web, a envoyé une lettre au gouvernement pour dénoncer la possibilité d'interrompre l'accès à internet, mesure-phare du projet de loi antipiratage.

Pourquoi continuer à pirater puisque la musique gratuite est là?

La répression prévue -comme nous l'avons développé au s/chapitre ci-dessus dans le rapport Olivennes – arrivera trop tard ( Juillet 2008, date prévue pour le vote à l'Assemblée nationale) puisqu'un grand nombre de sites offre déjà la musique en accès libre. Ce ne sont pas les jeunes qui maintenant achètent des CD car ils préfèrent télécharger légalement ou illégalement. Le marché de la musique a dégringolé et il n'est plus qu'à 50% de celui de 2002. Pour le CD, la vraie clientèle, ce sont les 30/40 ans.

Comme l'a écrit Sud-Ouest du 22/12/07 quatre pistes s'offrent désormais :

→ Toute la musique à la demande avec www.deezer.com Ce site se présente comme le premier juke-box gratuit à la demande .Il n'est certes pas encore possible de télécharger directement les morceaux sur son PC ou son baladeur mais sans beaucoup de publicité le catalogue du site offre des heures d'écoute gratuite. Avec le Wi-Fi sur PC portable voire sur les téléphones et les MP3, des sites comme deezer rendront le téléchargement accessoire.

→ Avec un abonnement ADSL. Depuis plusieurs semaines (octobre 07) Neuf Télecom et Alice offrent à leurs abonnés la possibilité de télécharger gratuitement des milliers de morceaux au sein de nombreux catalogues de labels, Universal en tête. Mais si l'abonnement s'arrête les morceaux sont immédiatement bloqués. Une sorte donc de location qui impose de nombreuses contraintes technologiques car la musique est protégée par des verrous Windows qui bloquent la lecture sur l'iPod d'Apple leader mondial du marché.

→ Sponsorisation par la pub. Des start-up américaines proposent le téléchargement gratuit de morceaux MP3 en contrepartie de l'écoute ou du visionnage d'un spot publicitaire. En France le site www.artist.com développe ce tout nouveau modèle économique. Le catalogue est encore réduit et les annonceurs très peu nombreux.

→ Sous licence libre : on n'y trouvera pas de chanteurs anciens mais des milliers d'artistes en devenir - avec quelques têtes d'affiche cependant -produisent désormais (politique du partage et de l'échange permanent qui n'exclut pas une exploitation commerciale de la production)leurs albums sous licence libre permettant de diffuser et de copier la musique à volonté. Voir le site : www.dogmazic.net

Le nombre de téléchargements en baisse en France en 2008.

Selon une étude de l'Institut GFK, 2,3 millions de foyers français en 2007 (contre 5 millions en 2006) ont téléchargé des produits culturels ( films, musique, logiciels....)sur le Net. La principale raison : le développement des offres de musique ou vidéos en streaming (consultables en ligne). Le taux de piratage des logiciels informatiques a baissé en France en 2007, pour la troisième année consécutive, à 42%, mais reste plus élevé que les moyennes européennes et mondiales, selon une étude BSA du 13/05/08.

Le téléchargement, argument commercial.

Nous avons lu dans le Sud-ouest du 18/06/08 qu'emboîtant le pas aux opérateurs de téléphonie mobile, le secteur bancaire utilisait la musique en produit d'appel. Ainsi la Société générale vient-elle de lancer, à l'attention d'un public jeune, une carte qui associe services bancaires et musique et permet un téléchargement illimité pour 4,99€ par mois et l'écoute des nouveautés musicales sur sa Web radio.

Le marché de la musique malade en 2007.

Encore une baisse en 2007 : au sein du marché global la baisse – largement attribuée au téléchargement pirate - des ventes physiques de la musique s'est élevée à 19,2% (662 millions d'euros), un record depuis 5 ans. Elle est toujours loin d'être compensée par le numérique malgré une hausse de 16,6% ( 50,8 millions d'euros).En France, le numérique ne représente qu'un peu plus de 7% du marché total, l'Hexagone se situant au-dessous de la moyenne mondiale.

Un ''nouveau'' projet de loi antipiratage a été présenté le 18/06/08 en conseil des ministres.

La ministre de la Culture, Christine Albanel, a présenté en Conseil des ministres , le 18/06/08 le nouveau texte antipiratage. Elle a,ensuite, tenu une conférence de presse pour faire le point sur le projet de loi création et Internet. Elle a détaillé rapidement les différentes mesures en intégrant les modifications profondes apportées par le Conseil d'État (comme le recours au juge possible pour les internautes incriminés).Actuellement en vigueur, la loi DADVSI est jugée inadaptée, inapplicable et globalement inefficace par l'ensemble des professionnels.

Quelques chiffres rappelés ou actualisés :

→ le plongeon du CD : de 1 246 millions d'euros en 2001, les ventes françaises de disques sont passées à 819 M€ en 2006.Une chute que la vente du numérique (pourtant en hausse de 61% en 2008, soit 18

M€) ne peut compenser. Pour le Syndicat des éditeurs phonographiques 66% des internautes âgés de 15 à 25 ans téléchargent illicitement sur Internet. En quatre ans et demi le marché de la musique enregistrée s'est écroulé de 50% et 80% de la musique qui circule est piratée .

→ fichiers piratés : près de 10 milliards de fichiers ont été téléchargés illégalement dans le monde en 2007. Pour 20 morceaux piratés, un seul est téléchargé de manière légale et payante.

Que dit la directive européenne? - la directive concernant la gestion des droits d'auteurs a été adoptée au Parlement européen en mai 2001. Tout contournement des mesures techniques y est considéré comme une contrefaçon. Certains pays ont transposé le volet des sanctions à leur façon. Les peines pour les fraudeurs varient cependant d'un pays à l'autre. Preuve, s'il en fallait, que c'est quasiment la quadrature du cercle ...

■ Réflexions (après lecture du Sud-ouest du 18/06/08): nombreux sont ceux qui disent que suspendre un abonnement entraînera inévitablement des difficultés dans la mise en oeuvre des mesures...

....Quand on leur parle du futur dispositif contre le piratage des téléchargeurs chevronnés déclarent : pour être pris aujourd'hui il faut être nul et pour être pris demain il faudra être nul...pour eux le peer to peer appartient à l'ère jurassique et avec leurs messages d'avertissement ils auront deux guerres de retard.

...'' maintenant on fonctionne en communautés avec des clés de cryptage constamment modifiées. On partage des banques de données propres à chaque communauté. Si une surveillance se met en place, elle pourra peut-être détecter qui entre en contact avec telle communauté mais elle ne pourra jamais identifier les flux de fichiers. Sauf à mettre des moyens énormes et à engager des gens hypercompétents!.

Propos d'un juriste : les fournisseurs d'accès ne seront que des intermédiaires. Ce sera le rôle de l'autorité publique - l'Hadopi – que de prescrire une mesure à un fournisseur d'accès. Aussi est-il inexact de considérer que les fournisseurs d'accès seront en charge de la répression.

Août 2008 : le piratage n'a jamais été aussi utilisé en France → .450 000 films piratés chaque jour.

La presse du 23/08/08 nous a informés que, selon un rapport récent , il y avait désormais autant de films téléchargés illégalement (450 000 par jour!)que d'entrées en salles. Le milieu du cinéma et les pouvoirs publics tentent d'enrayer ce phénomène qui touche en majorité les jeunes.

Que prévoit la loi au 23/08/08? → actuellement le téléchargement illégal n'est réglementé que par la loi du 1er août 2006, relative au droit d'auteur et aux droits voisins dans la société de l'information(DADVSI). Cette loi prévoit des peines allant jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 300 000€ d'amende...mais aucun emprisonnement ferme n'a jamais été prononcé et les amendes sont faibles...Le projet de loi Internet et Création, qui sera soumis au Parlement , cet automne, prévoit quant à lui un dispositif basé sur la prévention..Le téléchargement illégal reste – début 2009 – un fléau pour l'industrie du disque. 26/02/2009N

La Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI)faisait savoir ,en février 09,que 95% des téléchargements musicaux n'ont rien rapporté aux artistes ou aux producteurs. Elle a précisé que plus de 40 milliards de fichiers musicaux ont été chargés illégalement par les internautes. Le secteur musical est toujours affecté par la forte proportion de musique distribuée de façon illégale sur internet a commenté l'IFPI;

La solution pour endiguer le téléchargement illégal, serait ,pour l'IFPI, de couper les connections des pirates récidivistes plutôt que de brandir des menaces d'amendes..

L'Europe refuse d'imposer aux fournisseurs d'accès des technologies de filtrage.

Destinataire du message : la France et sa future loi sur la riposte graduée. Mais la France ne sera pas tenue d'adopter l'amendement voté le 26/06/08 à la Commission européenne..

La Commission européenne rejette la demande du Président Sarkozy.

Le 07/10/08 on apprenait par la presse que le président Sarkozy avait écrit à José Manuel Baroso, président de la Commission européenne, pour qu'il rejette un amendement adopté par le Parlement européen qui risque de mettre à mal le système de riposte graduée envisagé par la France. La Commission européenne répondu qu'elle voulait respecter cette décision démocratique du Parlement européen.

Le Monde du 21/04/09 écrit que les sites légaux de musique peinent à survivre. Quelques extraits.

Alors que – écrit la journaliste Cécile Ducourtieux - les offres légales d'écoute ou de téléchargement de musique sur Internet sont nombreuses, de qualité et parfois plébiscitées par les internautes , leur avenir économique n'a rien d'assuré. Actuellement il n'y aurait que iTunes, le pionnier des magasins en ligne, lancé en 2003 par Apple ,qui soit vraiment rentable. Notre secrétaire d'Etat au numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet a décidé de réunir, autour de tables rondes (la première a eu lieu le 14/04) la filière (des musiciens aux producteurs) qui est très inquiète sur leur devenir. Elle souhaite qu'avant l'été émerge une série de propositions opérationnelles et rapides à mettre en oeuvre.

Le directeur des activités numériques de la Fnac a déclaré que le stockage de notre catalogue numérique (3 millions de titres) a coûté plusieurs centaines de millions d'euros et que 70% des ventes étaient reversés aux ayants droits. Au final l'équilibre est tout juste atteint. Pour les professionnels le principal problème c'est que les internautes ne sont pas prêts à payer la musique en ligne car elle reste trop facilement accessible gratuitement sur des sites illégaux de ''peer to peer'' , et ce malgré la multitude des offres payantes sans DRM et au niveau mondial l'IFPI assure que 95% des téléchargements de musique restent non autorisés. Mme Laurence Le Ny , directrice de la musique chez Orange a reconnu que que l'offre Musique max de l'opérateur Télécom (12 euros par mois) avait donné des résultats décevants. Si iTunes s'en sort bien c'est que son succès est avec celui de l'iPod. Les offres légales (We7, Imeem, Last.fm, Spotify, Jiwa, Deezer...) permettent de contenter les internautes et de rémunérer la plateforme de diffusion, les musiciens et leurs producteurs grâce aux revenus publicitaires mais la crise met à mal ce schéma avec le ralentissement de la croissance des annonceurs sur Internet. Le président du Conseil d'administration de la Sacem a déclaré :'' ces plateformes ne gagnent presque pas d'argent , donc ne reversent presque rien aux auteurs. Pour le tube de l'année sur Deezer, un titre de rap écouté 240 000 fois , nous n'avons reversé que 147 € aux musiciens.

Les ventes de CD continuent à s'effondrer et la Sacem n'a redistribué aux auteurs en 2008 que 80 millions d'euros contre 130 millions il y a 4ans....Certains croient aux offres musicales des réseaux sociaux ( MySpace) ou des jeux video du type Guitar Héro......le gouvernement,quant à lui, a choisi la lutte contre le piratage , avec la loi Création et Internet. Mais , même selon ses partisans , elle ne suffira pas. L'hypothèse d'une contribution des opérateurs mobiles et des fournisseurs d'accès à Internet est de plus en plus souvent évoquée.

Octobre 2008 : le projet de loi instaurant une coupure Internet pour téléchargements amendé par le Sénat.

Le 30/10/08 les sénateurs ont maintenu le principe de la coupure Internet en cas de téléchargement illégal répété. Mais ils ouvrent la possibilité pour l'internaute de garder sa messagerie et ils ont rejeté un amendement prévoyant de remplacer la coupure par une amende. Ils ont cependant adopté, malgré les réserves du gouvernement, un amendement qui introduit la possibilité d'une suspension partielle en laissant certains services comme la messagerie à l'internaute si l'évolution technologique le permet. La coupure est discriminatoire a plaidé un sénateur en assurant qu'avec les offres couplées ( TV,téléphone fixe et Internet)dans certaines zones il sera impossible de ne suspendre qu'Internet. La ministre de la Culture, C.Albanel, a souligné qu'il était prévu que l'on ne puisse pas couper le téléphone et la télévision pour les abonnements couplés. Dans les cas résiduels, la loi prévoit d'autres possibilités comme une demande aux contrevenants de mettre des pare-feux ou logiciels pour éviter le piratage a indiqué la ministre.

Avril 2009. Téléchargement illégal. Échos du vote à l'Assemblée nationale sur la suspension de la connexion.

Le 02 avril 09 l'Assemblée nationale a adopté le texte ''protection de la création sur internet'' qui prévoit notamment une coupure de l'accès internet en cas de téléchargement illégal, après deux mises en garde. L'UMP a voté pour à l'exception d'un député qui a déclaré que selon lui ce texte était inapplicable, facilement contournable et particulièrement coûteux. Le texte avait été adopté au Sénat fin octobre 08 à la quasi unanimité. Les députés ont donc adopté la suspension de 2 mois à un an de la connexion en cas de téléchargement illégal de musique ou de films après une riposte graduée (2 mises en garde, la première par mail, la seconde par mail et/ou recommandé). La coupure sera prononcée par une nouvelle autorité administrative, la Haute autorité de protection des droits sur internet (Hadopi). Les internautes auront 30 jours pour former un recours. À l'unanimité, les députés avaient décidé, le matin, et contre l'avis du gouvernement, que les abonnés dont la connexion serait suspendue n'auraient pas à payer leur abonnement durant la sanction. Pour mieux lutter contre le piratage l'Assemblée a ramené à 4 mois , avec possibilité de dérogation, le délai entre la sortie d'un film en salle et sa sortie en DVD, contre 6 à 18 actuellement .

Un député UMP et un de Nouveau Centre ont défendu une sanction alternative : l'amende. La gauche s'est prononcée à la fois contre la suspension et contre l'amende, défendant une contribution créative sur l'abonnement des internautes pour financer la création sur internet.

Le texte de loi doit désormais faire l'objet d'une rédaction commune Assemblée/Sénat lors d'une commission paritaire CMP- 7 sénateurs et 7 députés.

La commission paritaire (CMP) durcit le texte et rétablit la double peine.

Sous la pression du Sénat le texte contre le téléchargement illégal a été durci le 08/04/09 à la veille de son adoption définitive . La double peine a été rétablie à l'encontre des internautes qui seront sanctionnés pour téléchargement illégal, après deux avertissements. La CMP est revenue sur le vote des députés qui avaient décidé, à l'unanimité, d'exonérer le paiement de l'abonnement pendant la durée de la suspension, contre l'avis du gouvernement. Des députés de la majorité ont déploré ce retour en arrière.

Événement ''rare'' : sur le téléchargement illégal, l'Assemblée fait un affront au président Sarkozy.

Jeudi 09/04/09 le Parlement a rejeté le texte issu de la CMP, sur le téléchargement illégal (texte suivi de près par N.Sarkozy). Ce texte reviendra devant l'Assemblée le 28 avril .Ce n'est donc que partie remise. Toutefois on peut dire qu'il s'agit là d'un affront fait au Président car cet échec est dû en partie aux quelques députés de l'UMP qui ont soutenu l'opposition PS-PCF-Verts. Le 09/04 au matin le président s'était réjoui à l'avance de l'adoption du projet , en y voyant un geste majeur (Sic)!.Dans l'opposition, des experts pensent que ce projet de loi est entaché d'illégalité donc rien n'est encore définitif.

Le 06/05/09 les eurodéputés rejettent encore les coupures administratives.

Par 407 voix pour , 57 contre et 101 abstentions les eurodéputés ont approuvé un amendement stipulant que les droits fondamentaux des internautes ne pouvaient être restreints ''sans décision préalable des autorités judiciaires''. Il vise essentiellement le projet français de riposte graduée contre les téléchargements illégaux, qui doit permettre à une Haute autorité -administrative et non judiciaire -baptisée Hadopi, de suspendre l'accès Internet des pirates.

Pour Roger Karoutchi (ministre des relations avec le Parlement), peu importe la décision de l'U.E., le texte s'appliquera dans les semaines à venir.

On apprenait le 06/05/09 que Roger Karoutchi a affirmé que le projet de loi Internet s'appliquera dans les semaines à venir et qu'il n'était pas remis en cause par le vote des députés européens. En effet le scrutin solennel sur le texte aura lieu le 12/05/09 à l'Assemblée et le 14 il sera adopté conforme au Sénat. Étrange de voir que le Parlement français ne tiendra pas compte d'une décision du Parlement européen !!!

Le 13/05/09 le Sénat, sans surprise, a voté conforme la projet de loi Création et Internet .

Adopté la veille par l'Assemblée nationale en deuxième lecture, le projet de loi Création et Internet a été voté conforme le 13 mai par les sénateurs marquant ainsi l'adoption définitive d'un projet aux innombrables navettes. À l'exception de Jack Lang ,seul socialiste favorable au projet de loi, toute la gauche a voté contre le projet. Le Conseil constitutionnel, s'il est saisi comme l'a annoncé le PS , devra confirmer que le projet est conforme à la Constitution. Si c'est le cas la loi sera promulguée et la Haute Autorité (Hadopi) pourra transmettre les premiers avertissements et, le cas échéant, prononcera la suspension des abonnements des pirates récidivistes.

Que se passera-t-il avec la loi créant la Haute autorité contre le piratage informatique?

→ un courrier électronique ou recommandé sera adressé au titulaire de la ligne. Il fera état des dispositions à prendre pour ne pas télécharger illégalement et les risques encourus (coupure à l'accès Internet) en cas de récidive. Il précisera la date et l'heure des faits constatés mais pas le détail des oeuvres. Ce courrier donnera des informations sur les moyens de sécuriser l'accès au haut débit ainsi que sur les offres légales de contenus culturels et sur les voies et délais de recours.

→ la Haute autorité tiendra le pirate pour responsable si, après une mise en garde, il n'a pas suivi les prescriptions données. Dans cette liste , la ministre de la culture veut voir figurer , aux côtés des solutions payantes , des logiciels libres et:/ou gratuits(les pare-feu gratuits comme ZoneAlarm et Kério). Mais comment prouver à Hadopi que l'installation est correctement sécurisée?. Qu'arrivera-t-il si on utilise des outils qui ne sont pas sur sa liste? Les experts vont pister en premier lieux les albums et films dans le vent et qui sont le plus vendus. Quant aux téléchargements d'oeuvres qui ne sont pas(ou plus) vendues sur des sites légaux la Haute autorité se montrera compréhensive.

→ pour empêcher leur ado de télécharger illégalement, les parents devront lui créer une session et actionner des fonctions de contrôle parental pour choisir les programmes que le jeune aura le droit de lancer. Pour être efficaces les parents devront être très restrictifs.....aux dires d'experts (Sud-ouest du 19/05/09) à l'adresse des parents : '' si vous n'avez pas peur de bidouiller les options réseau de votre box/routeur , vous pouvez également bloquer ou rediriger les ports TCP/UDP pour n'autoriser que le surf, par exemple (port 80). La manip nécessite des tests pour en vérifier l'efficacité.

→ les logiciels de partage de fichiers, sont-ils illégaux? - la loi Hadopi n'interdit nullement l'utilisation des logiciels peer-to-peer qui servent aussi à télécharger des fichiers en toute légalité (une distribution Linux libre et gratuite). Sont interdits les logiciels permettant de contourner les protections numériques, par exemple ceux pour ripper un DVD vidéo protégé c'est-à-dire qui copient un film sur votre disque dur en supprimant au passage la protection.

→ pourra-t-on couper l'accès au Net sans désactiver le téléphone et la télé? - la Fédération française des télécoms répète qu'il sera impossible de généraliser, pour tous et partout , avant un délai minimum d'un an à partir du vote de la loi , l'accès restreint à Internet ( en ne conservant que la télévision et la téléphonie sur IP). Cette distinction oblige, en effet, les FAI à modifier leur structure réseau pour un investissement estimé entre 70 et 100 millions d'euros!

L'U.E. met en ligne un guide pour ''surfer malin''.

L'AFP faisait savoir début Mai 09 que Bruxelles allait mettre en ligne très rapidement un guide pour surfer malin. L'U.E. réunit quelque 500 millions de consommateurs, mais un ménage sur deux seulement est équipé d'une connexion internet à domicile, à l'exception du Danemark et des Pays Bas, et un internaute sur trois achète en ligne. Pour la Commission européenne les Européens surfent beaucoup mais ils hésitent à acheter sur le net parce qu'ils n'ont pas confiance et maîtrisent encore mal cet outil . C'est pourquoi elle met en ligne un site internet et un livret imprimé pour tenter de renverser cette tendance. La volonté affirmée est de donner des réponses très claires dans un langage simple aux principales questions posées par les internautes et les informer de leurs droits car l'Union européenne a les protections les plus fortes au monde. La Commission veut aussi légiférer pour lutter contre les ''spams'' dont plus de 20% sont mis en ligne depuis l'U.E.

Elle veut aussi offrir aux consommateurs des assurances en matière de téléchargements. Actuellement , les copies effectuées à titre privé sont possibles dans certains pays et punies comme du piratage dans d'autres . Or, dit-elle, l'internet n'a pas de frontière !!.

Loi Hadopi : le Conseil Constitutionnel rejette, le 10 juin 2009, la coupure de l'accès Internet.

Le Conseil Constitutionnel a réduit le 10/06/09 à néant la portée de la loi Hadopi, en censurant la coupure d'accès internet par une autorité administrative en cas de téléchargement illégal, au grand dam du Président de la République qui avait fait de ce texte une priorité. Seuls les juges peuvent décréter une telle coupure d'abonnement qui entrave le droit de communication inscrit dans la déclaration des droits de l'homme, ont décidé les sages du Palais Royal, donnant ainsi raison à l'opposition. Pour les Sages , Internet, vu son développement, participe désormais à la vie démocratique , à l'expression des idées et des opinions. En conséquence,''la liberté d'accéder à ces services de communication au public en ligne'' ne saurait être restreinte que sur décision de la justice. Position qui rappelle la position des députés européens qui – comme nous l'avons écrit plus haut – avaient estimé le 06/05/09, à une forte majorité, que les droits fondamentaux des internautes ne pouvaient être restreints sans décision préalable des autorités judiciaires.

La ministre de la Culture, Christine Albanel a pris acte de cette décision et elle a annoncé qu'elle entendait '' compléter rapidement la loi ''en confiant au juge le dernier stade de la ''réponse graduée.''

Réaction du gouvernement après la censure par le Conseil Constitutionnel d'une partie de la loi Hadopi.

Le gouvernement a décidé le 11/06/09 que la partie non censurée de la loi serait promulguée dans les jours qui viennent et complétée très rapidement par un nouveau texte de loi sur les sanctions. L'objectif est qu'il soit opérationnel avant la fin de la session parlementaire.

Le rapporteur de l'UMP a suggéré la création de juges spécialisés qui décideront de couper – ou non- l'accès au net en cas de téléchargements illégaux de fichiers musicaux ou de films. Il pense que la judiciarisation de la sanction pourrait avoir un caractère plus dissuasif. De son côté, le PS réclame des états généraux de financement de la création culturelle associant fournisseurs d'accès à internet et représentants du monde de la culture . À droite le consensus vacillait à nouveau...

Deux semaines après la censure partielle de la loi Hadopi le gouvernement a examiné le 24/06/09 un nouveau projet de loi dans lequel le juge peut décider de suspendre l'accès à internet.

C'est la nouvelle Garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie (alors que jusque-là c'était le rôle du ministre de la Culture) qui a présenté en Conseil des Ministres le 24/06/09 le projet de loi sur les sanctions en cas de téléchargement, projet qui confie ,désormais, au juge la possibilité de couper l'accès à internet.

Après avoir promulgué la partie non censurée de la loi Hadopi, le gouvernement a rédigé , à la Hussarde, un texte complémentaire pour tenir compte de cette nouvelle donne. L'objectif est de parvenir à le faire adopter par la Parlement en Juillet. Le projet de loi, qui comporte 5 articles, prévoit un dispositif judiciaire adapté pour sanctionner les auteurs de téléchargements illicites.

La loi Hadopi 2: le 02/07/09 le Sénat a peaufiné les sanctions contre le piratage

La commission des Affaires culturelles du Sénat , a peaufiné, le 02/07/09, en adoptant plusieurs amendements, le système de sanctions des téléchargements illégaux sur internet prévu dans la nouvelle mouture du projet de loi Hadopi 2 . Si un abonné laisse un tiers utiliser son accès à internet pour télécharger illégalement il risquera jusqu'à 1500 € d'amende et un mois maximum de suspension de son abonnement. Si l'abonné dont l'accès à internet a été suspendu, se réinscrit auprès d'un autre fournisseur d'accès, il encourra 3 750€ d'amende. Le texte d'origine prévoyait jusqu'à un an de prison. Le fournisseur d'accès à internet (FAI) a 15 jours pour appliquer une sanction de suspension d'abonnement prononcée par le juge. S'il ne l'applique pas il risque une amende de 5 000€. Le texte prévoit que le juge disposera de 3 sanctions : - la suspension de l'abonnement d'une durée maximale d'un an -une amende allant jusqu'à 300 000 euros et 2 ans d'emprisonnement. Parmi les amendements figure la non inscription sur le casier judiciaire de la peine de suspension d'abonnement. Les deux ministres de la Justice et de la Culture ont donné un avis favorable aux 15 amendements.

Hadopi 2 est la réponse du gouvernement à la censure du Conseil constitutionnel . Dans le texte Hadopi 2 la Haute autorité devra transmettre au procureur les données pour que la justice prononce des sanctions. Les députés PS ont demandé au ministre de la Culture un moratoire sur Hadopi 2.

Le 08/07/09 la majorité sénatoriale a adopté la nouvelle version Hadopi2.

Le 08/07/09 le Sénat a adopté le nouveau projet de loi Hadopi2 dont le détail figure au sous/chapitre ci-dessus. La procédure sera celle de l'ordonnance judiciaire (jugement sans audience publique) et devant un juge unique (au lieu de trois). Pour l'opposition cette loi ne réglera rien ni pour les internautes ni pour les auteurs. Elle a blâmé le recours à l'ordonnance judiciaire et estimé que le texte risquait l'inconstitutionnalité sur le principe de séparation des pouvoirs , de proportionnalité des peines et de droits de la défense. Le ministre de la Culture a fait savoir qu'il lui tardait d'arriver à la troisième étape, celle de la discussion pour la meilleure rémunération des créateurs et pour la meilleure diffusion des offres à l'usage des internautes.

Après plusieurs incidents : - rejet surprise à l'Assemblée en avril – nouveau vote en mai puis censure - le dernier volet d'Hadopi, inscrit en urgence (une lecture par assemblée) sera examiné par les députés à partir du 20/07/09.

En finira-t-on avec le vote de Hadopi2? vote des députés renvoyé à la rentrée parlementaire.

Le 22/07/09 on apprenait qu'il fallait attendre la rentrée pour que les députés se prononcent sur le texte Hadopi 2 . Il s'agit d'un énième épisode du parcours de combattant imposé aux députés ... et la vraie raison cette fois-ci : une verrière menace de s'effondrer dans leur hémicycle donc des travaux immédiats s'imposent. Le président de l 'Assemblée nationale a préféré alors donner du temps au temps pour que ce vote soit davantage accepté par les troupes de la majorité dont plusieurs éléments jusqu'alors s'étaient plutôt montrés rebelles.

Le vote solennel pour la loi Hadopi a eu lieu mi-septembre 2009.

On se rappelle qu'avant les vacances parlementaires les députés se sont séparés après avoir bouclé un débat de 40 heures sans avoir voté. Le vote aura donc lieu mi-septembre mais il faudra enchaîner par une commission mixte paritaire : 7 députés et 7 sénateurs. Commission qui arrêtera une version commune aux deux chambres. Ce qui ouvrira la voie à l'adoption définitive d'Hadopi si longtemps différée. Rien ne prouve que tout se passera bien car les socialistes semblent penser à une saisine bis du Conseil constitutionnel....

La loi Hadopi 2 a été définitivement votée le 15/09/09 par 285 voix contre 225. Sur 314 députés UMP 267 seulement ont voté cette loi. On nous dit que le nouveau ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, travaille déjà sur Hadopi 3.

Lancée officiellement au journal officiel,le , Hadopi effraye les internautes français.

Depuis le 27/07/10 le système Hadopi est entré en vigueur. Nouvelle qui fait peur à bon nombre d'habitués du téléchargement illégal;. L'enquête réalisée par l'Ifop début juillet révèle que :

→ 69% des personnes interrogées seraient prêtes à arrêter de pirater si elles encouraient une amende de 1500 euros ou la suspension de leur abonnement à Internet.

→ 77% se disent prêts à surveiller l'usage qui est fait de leur connexion ou de leur ordinateur par leurs proches en cas de sanction potentielle.

→ 66% affirment que la réception d'un courrier d'avertissement les inciterait à se tourner vers des offres légales..

Rappelons que le texte définitif prévoit deux avertissements : le premier par mail, le second par lettre recommandée six mois plus tard. En cas de récidive une peine de suspension de l'abonnement internet pour une durée maximale d'un mois et une amende de 1500€ pourront être infligés. L'Hadopi enverra ses premiers mails d'avertissement fin septembre 10.

Le 17/10/10 Sud-Ouest-dimanche écrit que ''Hadopi ne fait pas peur aux internautes''.

Des internautes comme Cédric(±50 ans) pris pour exemple par le quotidien Sud-Ouest télécharge de la musique et des films de temps en temps et il ne veut pas changer ses habitudes. Pour lui la loi est facile à contourner : ''il suffit de taper transgresser Hadopi dans un moteur de recherche pour trouver comment contourner cette loi. ...Pour ma part je me connecte via un réseau privé virtuel (VPN)- Virtual private Network – Ça me coûte 5€ par mois. Un investissement qu'il juge raisonnable pour se mettre à l'abri du mail d'avertissement.

Qu'est-ce qu'un VPN? :un tunnel crypté qui débouche à l'étranger , fournissant une adresse IP (Internet Protocol)suédoise par exemple. Grâce à ce protocole , il est normalement impossible de savoir si on télécharge un fichier illégalement . Même si c'était le cas il ne serait pas considéré comme français.

Pour Cedric , fier d'avoir trouvé ce moyen légal,c'est la preuve que cette loi a été rédigée par des gens qui ne maîtrisent pas le sujet. Avis que partage Sébastien Sonntag, cofondateur de la Quadrature du Net (organisation de défense des droits et libertés des citoyens sur le Net) Ce dernier ajoute que ce n'est pas pour rien si la loi Hadopi a été censurée une première fois ( en Juin 2009)....il n'existe aucun outil technique qui réponde aux spécifications de l'Hadopi en matière de sécurisation de sa connexion...en attendant , les mails d'avertissement partis le 01/10/10 ont une valeur juridique nulle. Il suffit de ne pas les ouvrir . Personne ne pourra prouver que vous les avez reçus.

Il renchérit en dénonçant le fait que''au lieu de promouvoir l'offre culturelle légale,on essaie de faire peur aux internautes....des études sérieuses attestent que ceux qui téléchargent le plus sont ceux qui achètent le plus. ..ce qui est sûr ,conclut-il, c'est que ce n'est pas aux artistes que va profiter cette loi mais plutôt aux éditeurs de logiciels de contrôle.

Position de la police concernant le VPN: - elle est confiante . Pour elle ce système est en place depuis longtemps . Ce qui risque d'être nouveau dit le Colonel Franck Crispino, c'est le nombre de personnes qui vont les utiliser pour télécharger quelques fichiers. Sébastien Sonntag voit dans cette recrudescence d'internautes réfugiés derrière des VPN un dommage collatéral supplémentaire. Il affirme que des représentants des forces de l'ordre ont peur que les cybercriminels dangereux – pédopornographes, notamment ne soient noyés dans la masse des pirates du dimanche. Ce à quoi le Colonel des recherches répond qu'il faudra peut-être mettre en place un tamisage plus fin et des filtres spécifiques mais pour le moment, on observe avant de s'adapter.

Où en est Hadopi après un an d'activité?

Dans Libération du 13 Janvier 2011 on apprend qu'après un an d'activité, l'autorité chargée de réprimer le téléchargement illégal ne parvient toujours pas à concrétiser le projet de logiciel de sécurisation. '' accouchée dans la douleur puis laborieusement mise en place durant plus d'une année, la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) a souvent été qualifiée d'usine à gaz dont les engrenages rouillés s'entrechoqueraient pour une cause perdue d'avance.''

''Installée à Paris (rue du Texel) l'Hadopi dispose d'un budget de 12 millions d'euros presque autant que la Cnil. Le 13/01/2011 s'est tenue à Paris une conférence de presse pour faire un point d'étape pour la fin 2010 et annoncer la suite des événements. ''La petite équipe de de la Haute autorité a beau répéter que sa mission est d'abord pédagogique , c'est peine perdue : seul le processus répressif de réponse graduée semble intéresser les observateurs , car il est tangible et moins flou que le reste. '' La présidente de la protection des droits (CPD) a annoncé que 2 000 mails étaient envoyés par jour ouvré pour un total de 70 000 avertissements entre le 01/10/10 et le 31/12/10. Le rythme de croisière – 10 000 mails quotidiens - sera atteint à la mi-2011 et le départ des premières lettres recommandées qui constituent le deuxième avertissement. Les cas particuliers resteront examinés à la main .....

..''.la sécurisation est le mot-clé d'une autre mission que l'Hadopi s'est fixée pour 2011....le collège de l'autorité prépare le cahier des charges d'un modèle de logiciel dont l'installation sera conseillée à tous les internautes pour sécuriser leur ordinateur et leur réseau domestique contre le piratage. C'est là que réside la grande complexité de la loi : comme le titulaire de l'abonnement à Internet , seul à pouvoir être embêté par l'Hadopi ou la justice , n'est pas forcément la personne coupable du téléchargement , il ne peut pas être accusé de contrefaçon. Il se voit donc reprocher , à la place, un défaut de diligence dans le maintien opérationnel du dispositif de sécurisation de l'accès Internet. En clair,il n'a rien fait pour empêcher son ordinateur d'héberger des fichiers protégés par le droit d'auteur et risque une contravention pour négligence caractérisée....Mais plus le temps passe plus l'Hadopi peine à justifier la raison d'être de ce logiciel. Développé en externe , validé par l'Autorité ,et sans doute payant , il sera plus proche d'un mochard orwellien que d'un simple programme de contrôle parental. Outre le système de filtres sur les téléchargements , son principal intérêt sera de pouvoir enregistrer toutes les activités de l'ordinateur dans un fichier infalsifiable. C'est ce journal de bord qui devait être utile pour contester devant le juge l'accusation de négligence. Enfin , c'était la théorie : cette défense n'ayant aucune valeur juridique, il ne servira à rien. Difficile du coup de justifier l'imbroglio dans lequel s'est embourbée l'Hadopi depuis des mois. La présidente de la CPD a même fini par oublier la subtile négligence pour une vision plus grossière : il ne faut pas se leurrer , on n'est pas niais. Si trois infractions constatées , donc trois téléchargements pirates, alors coupable, donc couic la connexion. Tout ça pour ça? ''

Octobre 2010 :le ministre de la Culture F.Mitterrand lance la carte musique jeunes pour encourager les 12/25 ans à consommer légalement.

Le ministre de la Culture a lancé le 28/10/2010 ( Libération du 29/10/10) la Carte musique destinée à encourager la consommation légale de musique en ligne chez les 12/25 ans. Subventionné par l'Etat , ce dispositif permettra à un million de jeunes internautes d'acheter jusqu'à 50 euros de musique sur les plateformes de leur choix et de n'en payer que la moitié de leur poche .'' 50% de mise , 100% de kiff!'' résument vulgairement les spots publicitaires qui tourneront à la télé.

Cette carte musique jeunes a d'abord été été imaginée par P..Zelnik (Pdg du label Naïve), de Jacques Toubon (ancien ministre de la Culture ) et Guillaume Cerutti (Pdg de Sotheby's France) dans le cadre d'une mission confiée l'an dernier par Frédéric.Mitterrand pour étudier des solutions de rémunération des créateurs et de financement des industries culturelles;.Le rapport comptait une vingtaine de propositions. F.Mitterrand espérait lancer la Carte avant l'envoi des premiers mails d'avertissement d'Hadopi mais ce fut en vain. Toutefois il a déclaré sur le plateau de Public Sénat qu'on allait essayer de la mettre en place le jour de la fête de la musique. Le financement a posé problème. Finalement 25 millions d'euros annuels seront apportés directement par Bercy, pendant 3 ans, pour éditer un million de cartes musique d'une valeur de 50 euros. De fait il s'agira d'une subvention à l'industrie de la musique mais pas forcément aux artistes eux-mêmes.

INFOS: http://www.carte-musique.gouv.fr

La carte musique, lancée il y a un an, fait pschitt!

Le gouvernement entendait, avec la carte musique, promouvoir le téléchargement légal. Mais le succès n'a pas été au rendez-vous. La volonté de l'Etat était de se limiter à un million d'exemplaires. Or, pour l'instant, il n'en a été écoulé que 50 000 d'après Direct Matin. Pour relancer le dispositif, la carte musique, jusqu'ici disponible uniquement sur Internet, va être lancée sous une forme physique et distribuée notamment dans les supermarchés. Carrefour annonce l'arrivée de la carte le 25 novembre 2011. Si l'opération a capoté – malgré la diffusion de divers spots - c'est aussi parce que la communication n'a pas été assez habile. En théorie cette carte est réservée aux 12/25 ans mais, dans les faits, n'importe qui peut pofiter de la réduction. Il n'y a pas de vérification derrière...

Une étude prouve que les CD de ventes de musique devraient être rattrapés par le téléchargement numérique payant d'ici à la fin de 2010.

Une étude de marché publiée par la société NPDGroup affirme que les CD (qui représentent 65% des ventes de musique aux USA au premier semestre 2009) devraient être rattrapés par le téléchargement payant d'ici à la fin de l'année 2010. Au cours des 6 premiers mois de 2009 le téléchargement payant a constitué 35% de l'ensemble des ventes de musique, contre 20% en 2007 et 30% en 2008. Au premier semestre c'est iTunes, la boutique en ligne d'Apple, qui s'est taillé la part du lion des téléchargements légaux avec 69% du marché, suivi de très loin par AmazonMP3 (8%)

Une étude de décembre 2010 montre que les ados téléchargent de plus en plus..

Selon une étude qui porte sur 35 000 enfants ,75% des 15/17ans, 69% des 13/15ans et 48% des 11/13ans téléchargent régulièrement de la musique sur Internet de façon illégale. À noter l'explosion du téléchargement des films et séries TV.

D'après une étude menée par l'Hadopi un internaute sur deux pirate.

Une étude menée par l'Hadopi publiée le 23/01/2011 a dressé le portrait robot du pirate français. Dans ce rapport rendu public au Midem de Cannes la Haute autorité a montré que sa tâche sera dure car en France le piratage est largement pratiqué. Pour le moment la loi est peu dissuasive : un Français sur deux (49%) déclare pirater des biens culturels sur Internet , de manière régulière (13%) ou occasionnelle voire exceptionnelle (36%). Parmi ces internautes , un quart déclare pratiquer le piratage depuis plus de 5 ans contre 29% depuis moins de 6 mois. L'impact d'Hadopi sur le comportement des internautes reste faible. 50% des pirates n'envisagent pas de modifier leurs habitudes de consommation en ligne.

70% des 15/24 ans déclarent pirater, contre 55% des 25/39ans et 32% des 40ans et plus. Le phénomène touche majoritairement des hommes, gros acheteurs de biens culturels. Pour eux le piratage semble être aussi une question de liberté et de refus d'aller à contre-courant de l'histoire.

Le téléchargement légal : parmi les raisons avancées pour justifier le téléchargement illégal, les pirates évoquent pour 37% le prix des biens culturels et 13% l'habitude. L'étude montre aussi une confusion entre le légal et illégal mais un tiers des internautes se dit prêt à évoluer vers une offre légale ....

Cybercriminalité: en Mai 2011, l'un des plus gros sites de téléchargement de musique,de films et de logiciels LIBERTY LAND vient d'être fermé et ses trois administrateurs interpellés à Montreuil.

Mis en examen pour contrefaçon en bande organisée, les 3 suspects,âgés de 25 à 30 ans ont été remis en liberté. Ils encourent désormais cinq ans de prison et 500 000 € d'amende. Liberty Land était le site de téléchargement le plus consulté en France et l'un des 200 les plus visités dans notre pays. Les responsables avaient pris soin de faire héberger Liberty Land au Canada et d'enregistrer le nom du domaine en Russie.

On reparle d'Hadopi en Juin 2011 : 400 000 courriers envoyés.

Depuis son lancement en octobre 2010, 400 000 avertissements ont été envoyés aux internautes qui téléchargent illégalement a révélé le Figaro du 07/06/2011; un rythme stable puisque 70 000 courriers de ce type avaient été envoyés pour le seul mois de décembre dernier. Pourtant dès la publication de ces premiers chiffres l'Hadopi avait été pressée d'augmenter la cadence. En vain visiblement.

3 500 personnes ont tout de même été prises en flagrant délit de réitération et ont donc reçu une lettre recommandée , a confirmé Mme Imbert Ouaretta, la magistrate qui supervise la réponse graduée.. Quelques dizaines d'internautes ont même été flashés pour la troisième fois . Ils pourraient donc être poursuivis devant les tribunaux assure celle qui dirige la Commission de protection des droits. Un juge pourrait ordonner la suspension de leur connexion Internet pendant 1 mois ou leur infliger une amende de 1 500 euros. Les procédures restent lourdes , dit-on , pour justifier le fait que les objectifs ne sont pas atteints. Pourtant les ayants droit lui fournissent quelque 50 000 adresses IP par jour de personnes qui téléchargent illégalement. Les magistrats d'Hadopi se sont aperçus au fil des mois que de nombreux contrevenants épinglés ne savaient pas qu'ils fraudaient . En effet, des fichiers illégaux téléchargés il y a des années peuvent devenir disponibles au partage , quand on lance un logiciel Peer to Peer. Or la plupart des personnes prises en flagrant délit pour la troisième fois l'ont été dans ces conditions. Ces internautes ne devraient pas être conduits devant un juge.

Hadopi lance une campagne de communication (du 13/06 à mi-juillet à laTV – radio – affichage – presse – et Internet) pour promouvoir son action et l'offre légale. La campagne est orientée sur le thème ''la création de demain se défend aujourd'hui''.

Le Mardi 21 mai 2013, on apprenait qu'Hadopi ne couperait plus Internet.

La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti , a annoncé que la coupure de l'accès à Internet ,dernière des sanctions graduées prévues actuellement en cas de téléchargement illégal, devrait être supprimée par décret '' dans le mois qui vient''.

Le Streaming, mode d'emploi.

De l'anglais stream = flux, le streaming désigne les sons et les vidéos qui se lisent sur Internet sans avoir besoin de télécharger.

■ - Deezer et Spotify: Créé en 2007, le site français Deezer se présente comme un juke-box géant, avec une offre de dix millions de titres. Jusqu'ici en écoute libre , le site a limité en Juin son offre gratuite à 5 heures par mois; Pour écouter les morceaux en illimité il faut désormais s'abonner: 4,99€ par mois, 9,99€ avec un accès sur téléphone mobile. Les tarifs sont les mêmes sur Spotify , site suédois fondé en 2008 où l'offre gratuite est limitée à 10 heures par mois et 5 écoutes par morceau.

■ - YouTube et Dailymotion - Gratuits ,ces 2 sites proposent de partager des vidéos, dont beaucoup de clips misicaux. Les particuliers mais aussi les maisons de disques et les artistes mettent en ligne les vidéos de leur choix. Un autre moyen d'écouter de la musique sans rien débourser.

■ - Les webradios et autres : - les versions Web des grandes radios ( NRJ, RTL2...)et les webradios spécialisées proposent aussi de la musique en streaming . Profitant des restrictions imposées par Deezer et Spotify, d'autres fournisseurs surfent sur la gratuité. Parmi eux,l'américain Grooveshark et ses 7 millions de titres . Mais le site est menacé par plusieurs plaintes d'ayants droit, dont Universal.

Septembre 2014 , Hadopi s'attaque au streaming.

La Haute autorité antipiratage Hadopi, a lancé le 27/09/2014 une nouvelle stratégie de lutte contre les sites Internet pratiquant le streaming illégal, la forme de piratage la plus utilisée sur la Toile.L'autorité indépendante a décidé de mettre en place '' un recensement fiable tant des services de communication au public en ligne offrant massivement au public des œuvres protégées sans autorisation des titulaires de droits que de leurs pratiques '' indique—t-elle dans un communiqué .

L'Hadopi a également décidé de définir , avec les professionnels de la publicité et du paiement en ligne, des moyens '' pour assécher les revenus des sites Internet massivement contrefaisants ou rendre plus difficile leur activité.'' En 2013, 13,2 millions d'individus ont consulté chaque mois au moins un site dédié à la contrefaçon audiovisuelle, soit 15,8% de plus qu'en 2009, selon la même étude qui exclut YouTube et Dailymotion.

Toutes les académies utilisent les TICE et ont élaboré des sites, des projets. L'académie de Bordeaux.a mis en place une plate-forme de télé-enseignement:Argos qui pourra servir au moment de l'épid&

A l’Ecole:

Le 23/11/01 l’ANAE (Association Nationale des Acteurs de l’École) réunissait plus de 250 enseignants dans un colloque ayant pour objet l’utilisation des TICE dans l’Académie. M.Sorbe, IA-IPR, délégué académique TICE, faisait part des données suivantes:– 30% des enseignants disent avoir recours aux TICE –85% des établissements ont un projet lié aux TICE. Pour en savoir plus: catice@ac-bordeaux.fr

Au plan national: Un exemple de typologie des usages possibles dans le cadre spécifique des apprentissages: - communication interpersonnelle – résolution de problèmes partagée et création d’œuvres collectives – éducation et publication – apprentissage autonome a été mis au point: http://educnet.education.fr/primaire/typologie.htm

Au collège, au lycée:

On lit dans l’éditorial de M.Sorbe ( Dialogues:hors série-août 2002 ) "Tandis que 95% des EPLE (établissement public local d’enseignement) de l’Académie développent un projet d’intégration des nouvelles technologies dans l’enseignement, la réflexion des démarches innovantes se poursuit, en parallèle à cette généralisation".

M.Sorbe évoque des exemples comme: échange numérique de ressources, utilisation de portables, tableau numérique, images satellitales. Expérimentations qui font l’objet d’un accompagnement et d’une évaluation.

Il en ressort, dit-il, à chaque fois un dynamisme encourageant de la part des équipes pédagogiques, pour le meilleur profit des élèves Site informatique en classe: http://www.ac-bordeaux.fr/CATICE/index.htm

Une innovation technologique de grande ampleur: ARGOS: http:// www.ac-bordeaux.fr/argos. Plusieurs stagiaires de nos groupes de formation transversale à l’IUFM ont vécu, dans leur établissement cette expérimentation et ont fait part à leurs collègues de l’efficacité et de l’intérêt de cet outil pédagogique. Le CATICE a dû adapter des outils provenant de l’université des Appalaches (Caroline du nord, USA) et de l’université de Cologne (Allemagne).Il s’agit d’une plate-forme d’échanges numériques entre enseignants et entre enseignants et élèves.

Argos –Enseignants. Les enseignants se voient confier un site pédagogique personnel (ouvrable sur demande: argos@ac-bordeaux.fr ) – accessible par l’enseignant et ses élèves via des mots de passe – dont la mise à jour ne nécessite aucune connaissance de programmation. Le site comprend: une page d’accueil facilement paramétrable - une rubrique tâches où sont transcrits les tâches et travaux assignés aux élèves„-des possibilités de créer des sondages au sein de la classe- une zone de téléchargement où l’enseignant peut mettre à la disposition de ses élèves divers documents à télécharger -un module de statistiques de visite est inclus dans le site.

Accès: de n’importe quel point d’accès à Internet: chez soi, cybercafé, CDI

L'importance de la plate-forme Argos avec la grippe A.

En septembre 2009 alors même qu'une classe du collège Ausone du Bouscat- banlieue bordelaise - était renvoyée pour suspicion de grippe A, le recteur W;Marois a testé dur place la concrétisation de ce projet académique (Argos) . Argos consiste à pallier la suspension des cours en allant au-delà d'un simple relais national en créant une classe virtuelle adaptée à une classe ou à un établissement.

Les enseignants peuvent ainsi assurer la continuité pédagogique par l'intermédiaire d'un espace numérique de travail.. Le mode d'emploi est simple : après l'identification, l'élève a accès aux cours élaborés par les enseignants. Outre les cours en format de texte, des contenus multimédias sont à leur disposition. Pour que les élèves ne soient pas perdus dans leur autonomie improvisée, les enseignants font de leur mieux pour adapter leurs cours au télé-enseignement. Et même si les jeunes générations maîtrisent ,plutôt bien, l'outil informatique, un tutoriel est disponible pour les no-initiés. 71 collèges et lycées de l'académie disposent déjà de la plate-forme Argos. Ils peuvent ainsi répondre à toute fermeture de classe, voire d'établissement.

Que penser du fonctionnement d'Argos utilisé dans un collège touché par la grippe A?

Lorsque les élèves du collège Ausone du Bouscat (près de Bordeaux) furent de retour dans leur établissement,après une semaine de congé à cause de la grippe A, les commentaires allèrent bon train à propos de l'utilisation de la plateforme Argos sur Internet. Certains élèves n'avaient pas réussi à suivre les leçons mises en ligne par des enseignants car ils n'avaient pas de code pour y accéder. Des parents avaient bien essayé de joindre le webmaster et le collège pour le récupérer, mais en vain.

D'autres évoquaient un problème de format des fichiers...En troisième des élèves – peu nombreux – ont pu suivre normalement les leçons sur Internet. Cependant il faut se montrer patients car, comme le disait un parent de la FCPE : ''on a essuyé les plâtres . Le collège a servi de test grandeur nature. Çà a été un peu la cacophonie...au départ les cours sont arrivés au compte-goutte, puis ils ont été beaucoup plus volumineux, demandant une certaine charge de travail aux enfants....- la plate-forme était trop compliquée pour les enfants. Il fallait un adulte derrière eux ....preuve qu'on ne remplace pas un professeur par un cours en ligne...

Les professeurs ne se sont pas exprimés. Pour faire court, disons que ce système doit être amélioré pour assurer son rôle d'aide momentanée.

L’environnement numérique de travail ARGOS et l’aide aux enfants malades à l’hôpital.

À Bordeaux grâce à un partenariat entre le rectorat, le personnel soignant et les professeurs bénévoles de l’ASSEM (association de soutien scolaire aux enfants malades) de jeunes ados du Centre Jean Abadie sous la direction du psychiatre X.Pommereau bénéficient d’une prise en charge pédagogique avec l’utilisation de nouvelles technologies et de l’environnement numérique de travail ARGOS. Système qui permet la création d’un lycée virtuel regroupant les élèves pris en charge par le dispositif avec un ou plusieurs correspondant(s) par établissement scolaire concerné. Une mise en ligne permanente sur l’établissement scolaire d’origine du jeune malade.

Intérêts pédagogiques:

− mettre au point des formes d’aide et de remédiation individualisées pour les élèves en difficulté ou absents pour maladie en leur assignant des tâches et exercices spécifiques − permettre aux meilleurs élèves certaines parties du cours. Il s’agit alors d’une pédagogie différenciée.− susciter des réalisations d’élèves en ligne (sujets d’économie, de sociologie)− permettre à des professeurs de "chater" en direct avec leurs élèves sur un forum qui raccourcit les allées et venues de copies et permet de cibler les corrigés pour chacun.

Argos obtient des succès dans les processus d’apprentissage, la mutualisation des ressources, le travail collaboratif et le suivi à distance. Il existe de nombreux exemples de sites collaboratifs⁴.

Dans le domaine des TICE l’académie de Bordeaux qui a su se développer, se restructurer,, avec entre autres, les participations d’Alain Pomirol, délégué académique adjoint aux TICE, de L. Merle et B.Lacherez chargés de mission et d’une équipe active et imaginative, est toujours aussi novatrice et performante. D’année en année des nouvelles rubriques apparaissent, s’enrichissent, se complètent . Autant d’aides précieuses pour les enseignants qui se montrent, de plus en plus, utilisateurs de cet outil. www.ac-bordeaux.fr

La Région Aquitaine - comme plusieurs autres en France - dote les lycées de tableaux électroniques, aide à la création de cybercafé et facilite, de plus en plus, en internat, l’accès aux ressources du réseau local et à celles d’internet.

Novembre 2005: l’usage pédagogique d’Internet gagne du terrain partout: école, maison.

Avant le salon de l’Éducation (24 au 27/11/05) nous livrons les résultats du sondage Baromètre DUI Juillet 2005 sur l’équipement et l’utilisation d’Internet par des étudiants, collégiens et lycéens, enseignants et parents. à la maison et en dehors.

33% des élèves utilisent l’ordinateur une ou deux fois par semaone à l’école tandis que 75% disent s’en servir en dehors de l’établissement pour du travail scolaire. Pour le ministre cela montre à quel point les nouvelles technologies font désormais partie intégrante de l’univers des jeunes.. D’après lui ces chiffres vont croître à grande vitesse puisque, dit-il, nous avons lancé la généralisation du B2i au collège- (lire quelques paragraphes plus loin) - en vue de le prendre en compte au Brevet en 2007.

Quant au lycée son déploiement commencera à la rentrée 2006. Mon maître mot est accompagnement poursuit le ministre: accompagnement des élèves dans leur scolarité par les TIC et Internet accompagné pour les parents qui souhaiteraient se lancer sur la Toile en toute sérénité..

Benoît Sillard, sous –directeur des TIC au MEN, a indiqué qu’une opération dans ce sens serait lancée début 2006. Il s’agira d’un service de formation à domicile aux TIC dont le fonctionnement s’inspirera du modèle économique utilisé avec succès pour l’opération Micro-portable étudiant.. Appel a déjà été fait à des grandes surfaces .Elles offriraient un service à domicile dont le module de base coûterait 300 € (1000 € formation + ordinateur). Le coût des formations serait couvert à hauteur de 50% par une réduction d’impôt. (extrait du Monde du 24/11/05.)

Expérimentation dans un collège.

Au collège Victor Louis (33400 Talence) les parents d’élèves et leurs enfants ont été rapidement associés à des actions de sensibilisation à l’utilisation des TICE: au multimédia et surtout à l’outil informatique (Internet notamment). L’établissement a été restructuré en 1995 et totalement câblé par le Conseil Général qui en avait fait le collège de référence sur le plan des TICE: une télévision (chaînes hertziennes, plus 50 chaînes satellitaires) dans chaque salle, magnétoscopes, caméscopes, présence d’un journal cyclique accessible de toutes les salles. Cet équipement a été acheté de 96 à 98 avec des crédits du Conseil général, particulièrement coopératif dans ce département, et avec des fonds de réserve de l’établissement. Trois salles d’informatique plus des postes de PC (branchés sur Internet)dans la plupart des salles de cours étaient mis à la disposition des élèves et des enseignants.

On ne saurait oublier le travail d’équipe des professeurs déjà rompus à l’utilisation personnelle de l’informatique, de l’administration, du rectorat (M.Charron notamment), de l’inspection académique, pour élaborer un projet pédagogique demandé par le conseil général.

Le collège était ouvert les mercredis après-midi et les samedis matin. Excellents moments pour utiliser les équipements d’un établissement qui malgré leur coût élevé restent trop longtemps inutilisés pendant l’année. Les parents ont été nombreux à venir au collège pour se former à l’utilisation d’Internet en particulier. Parfois ils venaient avec leur enfant. pour suivre la formation dispensée par quelques professeurs volontaires, des emplois-jeunes et des parents bien au fait de ces nouvelles technologies. Là, pas de confusion des genres mais fusion entre des intervenants d’horizons différents.

Après la formation en direction des parents s’est déroulée sur une douzaine de semaines (les mercredis après-midi et les samedis matin) en période de classe ou de vacances dans le cadre d’une opération (Ecole Ouverte), une action: aide aux élèves en difficulté ou remises à niveau en Maths / Français/ Langues avec, comme support majeur: le multimédia. 300 élèves au moins ont tiré profit de cette opération.

Modalités:

Les élèves bénéficient d’un audit réalisé par leur professeur habituel. L’intervenant (professeur, parent, emploi-jeune) sait sur quoi il doit axer son travail pour aider l’élève à essayer de combler ses lacunes .La stratégie pédagogique s’appuie sur des didacticiels - logiciels - cédéroms ou sites Internet - sans pour autant ringardiser le livre!

Ces supports en effet permettent, tant à l’écrit qu’à l’oral, d’améliorer les conditions relationnelles. On a coutume de dire que le recul de la lecture vient de la concurrence à l’audiovisuel sous toutes ses formes. Les textes officiels disent qu’il n’y a pas incompatibilité: loin de mettre en péril l’intérêt pour le texte écrit, l’étude de ces autres médias mettra en évidence l’importance de l’écrit indispensable à leur genèse.

Constats:

Très peu de défections - même l’hiver - assiduité remarquable de jeunes maghrébines,surtout, heureuses d’avoir l’occasion et le temps de réussir en faisant des efforts reconnus par des adultes. Elles avaient l’impression d’avoir compris le sens de ce qu’elles faisaient. Par ailleurs quelques fortes têtes – des garçons le plus souvent - se sont réconciliées avec l’institution et leur vie sociale s’est améliorée au sein de l’établissement.

Satisfaction des intervenants devant l’intérêt porté par les jeunes à cette action.. (reportages de FR3 et TF1). Dans un document (année 2000) l’OCDE qui avait retenu 55 établissements dans 21 pays a salué le collège Victor Louis. On pouvait lire – entre autres – dans ce document : "établissement également accessible en dehors des heures de classe pour permettre aux élèves en difficulté d’utiliser les équipements technologiques modernes."

L’objectif du Chef d’établissement avait été atteint en grande partie: avec des moyens publics (école ouverte) donner la chance à des enfants, défavorisés pour la plupart mais pas exclusivement, de bénéficier d’un soutien aussi performant que celui des diverses et nombreuses officines de cours particuliers, qui, au rythme où elles progressent (voir le succès d’Acadomia et la multitude de ses pubs sur les ondes des radios et à la TV) vont finir par créer une école parallèle, phénomène que les enseignants devraient prendre au sérieux en se posant les bonnes questions et en essayant d’y répondre.

Evaluation des connaissances pratiques des élèves en informatique.

(B.O.n°42 (23/11/2000)Brevet informatique et Internet: B2i (www.education.gouv.fr/bo/2000/42/encart.htm)

La rapide évolution des technologies de l’information et de la communication a engendré au cours de ces dernières années une progression notable des applications disponibles dans la vie courante et dans la vie professionnelle. Toute personne est aujourd’hui concernée par l’usage, désormais banalisé, d’outils informatiques.

L’objectif de ce Brevet est de spécifier un ensemble de compétences significatives dans le domaine des technologies de l’information, de la communication et d’attester leur maîtrise par les élèves concernés. Ce Brevet sera expérimenté en LP. Il s’inscrit en cohérence avec le C2i (certificat informatique et Internet- B.O. n° 15 du 14/04/05)) mis en place dans l’enseignement supérieur. Un B2i (Greta) a également été mis en place pour adultes en formation.

→ 2 niveaux pour le B2i

Niveau 1: 18 compétences à maîtriser à l’issue de l’école primaire. Le collège pourra délivrer ce n°1 aux élèves qui ne le détiendraient pas.

Niveau 2: 18 compétences à maîtriser à l’issue du collège (public ou privé sous contrat). L’objectif est que l’ensemble de collège puisse présenter le B2i de niveau 2 à l’horizon 2007, en vue d’une prise en compte pour l’obtention du diplôme national du brevet.

La circulaire préparation de la rentrée 2006 et les TIC.

La circulaire préparation de la rentrée 2006 nous informe que la circulaire n°2005-135 du 9/09/05 (B.O. 34 du 22/09/05) a réaffirmé l’importance de la maîtrise des TIC conformément au cinquième volet du socle commun.

Afin d’atteindre cet objectif, les référentiels du brevet informatique et Internet (B2i) niveau école et niveau collège sont en cours d’actualisation. Un référentiel pour le B2i niveau lycée est en cours d’élaboration. Des textes réglementaires à paraître présenteront prochainement les référentiels et préciseront leurs modalités de mise en œuvre. Ils prendront effet dès la rentrée scolaire 2006. La généralisation du B2i prépare sa prise en compte dans le cadre du DNB.

La maîtrise des TIC dans la circulaire de rentrée : B.O. n°3 du .

Le brevet informatique et internet est généralisé au collège et étendu au lycée. L'arrêté du 14 juin 2006 (B.O.29 du 20/07/06)définit les connaissances et capacités exigibles pour le B2I. Il rend obligatoire, depuis la rentrée 2006, la mise en place du B2I de niveau collège et du B2I au niveau lycée, le B2I niveau école ayant été mis en place en 2002 et modifié en 2006. Les résultats des élèves font l'objet de 2 indicateurs de performance : - acquisition du niveau 1 du B2I en fin d'école et - acquisition du niveau 2 du B2I en fin de collège.

Le B2I niveau collège sert de référence pour le socle commun et sera pris en compte dès 2008 dans le diplôme national du brevet.Dans cette perspective, les principaux de collège et proviseurs de LP veilleront à ce que la totalité des élèves de 3^ièeme aient été évalués en vue de l'obtention du B2I.

Qui délivre cette attestation?

A l’école c’est le conseil de cycle après auto-évaluation par l’élève, validée par l’enseignant. Au collège elle est délivrée par le chef d’établissement sur proposition de l’équipe pédagogique de l’ensemble des professeurs de la classe. L’attestation définitive est délivrée par le Principal du collège. Pour que l’élève soit réellement impliqué dans l’évaluation tous les verbes sont à la 1^ièrepersonne du singulier.

Enseigner dans la société de l’information

Certificat informatique et Internet (C2i ) niveau "enseignant":

Les universités et les IUFM se sont déjà engagés dans la mise œuvre du C2i niveau 1 qui décrit les compétences désormais indispensables à la poursuite d’études supérieures. Le certificat C2i niveau 2 enseignant (mise en place prévue à partir de la rentrée universitaire 2005 après une phase expérimentale dans les IUFM volontaires en 2004) a pour objectif de poursuivre cet effort et concernera à terme les différentes filières professionnelles de l’enseignement supérieur. (Voir détails B.O. n°11 du 11/03/04).

Un texte du B.O. n°46 du 16/12/04 (Circulaire 2004-216 ) présente les éléments permettant l’évaluation et la validation des compétences de cette expérimentation. La circulaire comprend: - le référentiel de l’expérimentation - le cahier des charges auquel doivent se conformer les IUFM expérimentateurs – les liste des IUFM participant à cette expérimentation. (pour avoir le contenu exact de cette circulaire faire: www.education.gouv.fr/bo/2004/46/ )

Les enseignants ont raison d’utiliser les TIC avec leurs élèves mais ils doivent faire leurs les propos de Jean Menou, professeur au Departement of Information Sciences – London: lorsque l’on n’est capable que d’utiliser les instruments on s’expose à être utilisé par eux…il faut apprendre comment interpréter les images et graphiques de plus en plus nombreux pour comprendre au lieu simplement de se laisser impressionner.

…La capacité de maîtriser les TIC joue un rôle déterminant dans la production des biens matériels et non matériels et dans la fourniture de services, ainsi que surtout dans leur consommation. Cela vaut pour des activités sociales comme l’éducation, les loisirs, l’art…

Création et expérimentation du certificat informatique et internet (C2i® ) niveau 2 métiers de l'ingénieur.

Le public concerné par le C2i® niveau 2 ''métiers de l'ingénieur'' est constitué des futurs ingénieurs issus des écoles habilitées à délivrer le titre d'ingénieur diplômé et figurant à l'arrêté interministériel d'habilitation publié chaque année au B.O. Toutes les modalités figurent au B.O. N°1 du 03/01/2008 dans la circulaire N° 2007-1010- du 21/12/07. On y trouvera ce qui concerne :

● La mise en oeuvre

● Le cahier des charges pour l'expérimentation

- les objectifs de l'expérimentation

- suivi et mise en oeuvre de l'expérimentation

- modalités d'inscription – modalités de validation – modalités de délivrance -jury – liste des établissements expérimentateurs.

● Le référentiel national du C2i ® niveau 2 '' métiers de l'ingénieur'' et toutes les caractéristiques des domaines généraux et technologiques (domaines et compétences).

Brevet Informatique et Internet : Expérimentation du B2i ® ''adultes''.

Dans le B.O. N°45 du 13/12/07 (Circulaire 2007-177 ) on peut lire que la rapide évolution des TIC a conduit en 2006 à une refonte des B2i école, collège,lycée. Le Parlement et Conseil européens ont demandé que les États membres intègrent les compétences clés définies dans un cadre européen de référence , dans leurs stratégies d'éducation et de formation tout au long de la vie. Ce cadre de référence décrit 8 compétences clés. La quatrième est la compétence numérique qui implique l'usage sûr et critique des technologies de la société de l'information (TSI) au travail, dans les loisirs et dans la communication. Dans ce nouveau contexte il s'agit donc de faire évoluer le B2i® FC-Greta pour qu'il réponde à ces évolutions , qu'il atteigne un public plus large, qu'il soit accepté par tous les organismes et qu'il devienne la référence nationale en matière de certification de la maîtrise des TIC pour la formation tout au long de la vie.

Cette circulaire a pour objet de présenter le B2i® ''adultes''et le cadre de son expérimentation.

On y trouvera donc :

● les objectifs de l'expérimentation

● le référentiel national du B2i ® ''adultes '' avec intitulés du domaine , objectifs et capacités.

● le cahier des charges pour l'expérimentation ● les modalités d'évaluation, de validation et de délivrance ● l'organisation de l'expérimentation.

Novembre 2010 : des experts..et les autres, disent pourquoi les profs du secondaire rament en informatique .

Les lycées et collèges français sont à la traîne en Europe au niveau informatique. Si le pays se situe pourtant au huitième rang pour l'équipement des établissements, il n'est que 27ième pour l'usage qui en est fait.

Tableaux numériques,cahiers de texte informatiques, logiciel favorisant le travail collectif...Les outils sont nombreux pour aider le quotidien des professeurs. Mais ces derniers ne les utilisent pas, car ils sont mal formés.

''ils ont peur car ils n'ont pas l'habitude, ils pensent qu'ils vont bloquer ou casser le matériel''.explique Régis Marlière, professeur de SVT au lycée Rabelais à Paris.

De nombreux professeurs sont à l'aise avec l'ordinateur .Mais les outils pédagogiques sont plus compliqués et nécessitent une formation approfondie. ''Il faut qu'ils puissent s'accrocher à quelque chose et se saisir de l'outil. Vous n'allez pas donner une machine-outil complexe à quelqu'un et lui dire de se débrouiller tout seul'', continue R.Merlière.

Du côté des fabricants on pousse également à une meilleure formation du corps enseignant, pour des raisons purement financières. ''Si le le matériel n'est pas utilisé, on va à l'échec. Car qui dit non-utilisation dit non-développement de ce secteur industriel'' explique Olivier Le Thiec dirigeant d'une entreprise dans ces outils.

Les élèves, génération qui a grandi avec internet, sont d'ailleurs les premiers à observer les errements de certains professeurs avec tout ce qui touche à l'informatique. ''Même avec un lecteur CD, ils ont du mal''raconte une lycéenne. ''Certains professeurs demandent parfois des conseils à des élèves pour les ordinateurs. Ils pensent que nous, en tant que jeunes, on sait s'en servir et qu'on doit se débrouiller''.

Mais il est difficile pour les profs de trouver des formations. ''Ce devrait être la grande priorité'', mais la formation des TICE (Technologies de l'information et de la communication pour l'éducation), disparaît pratiquement du panorama des enseignants'' déplore Michèle Monteil, chargée de mission et formatrice. ''Même à Créteil, qui était une académie en bonne place, les volontaires sont sur des listes d'attente'' (Source Europe 1)

Fête de l’Internet (http://www.fete-internet.fr)

Il n’y a pas de saint qui ne se fête, de Dieu qui ne s’adore. Internet a son statut et sa statue de Dieu de la communication et de l’information; des milliards de fidèles l’honorent…Depuis 5 ans on le fête en France ( en mars régulièrement). En 2003 du 17 au 23 Mars les organisateurs se sont adressés aux exclus du web sous le slogan: Pourquoi pas nous?

Cette édition a témoigné de la volonté de permettre à chacun, lors de très nombreuses rencontres et d’initiatives de toute nature de s’approprier les outils d’expression offerts par les technologies contemporaines. Partenaire de la fête, le ministère de l’Education et de la Jeunesse a souhaité que cette période soit l’occasion d’une large ouverture des écoles et des établissements scolaires pour que les enseignants et les élèves montrent leurs réalisations, leur savoir faire aux parents, aux collectivités, aux associations, à la presse..

Mais attention la toute puissance de l’informatique n’est pas sans limites.

Il suffit de lire les journaux, d’écouter les informations pour se rendre compte que les risques informatiques se multiplient: distributeurs automatiques en panne, avions cloués au sol, impossibilité de se faire délivrer un ticket de train (3 fois dans un an – le 3/12/04 notamment - 800 points de vente de la SNCF étaient en panne), il y a un mois des millions d’abonnés Bouygues étaient privés de portables, un site Internet bloqué, une panne générale d’électricité, inaccessibilité au tableau des résultats aux JO d’Atlanta, explosion des virus informatiques à travers le monde…. Les problèmes se multiplient à cause des très nombreuses interconnexions et les éditeurs de logiciels spécialisés dans le stockage de données mettent l’accent sur la sauvegarde instantanée et à distance.

Reconnaissons que les systèmes informatiques ont atteint des niveaux de complexité très importants.(nous invitons le lecteur à relire le sous-chapitre: on peut cependant éprouver des craintes légitimement au début du chapitre 14 ).

Les bugs fréquents du Net.

En octobre et novembre 06 l'UFC-Que choisir a reçu des centaines de lettres, des milliers de mails, un nombre très élevé de visites de particuliers qui demandaient tous davantage de régulation du Net. Les consommateurs se plaignent de plus en plus d'abonnements abusifs, de démarchage agressif, de matériel défectueux, de résiliations laborieuses, d'assistance technique lointaine et anonyme,de hotlines qui malmènent leur patience, d'interruption automatique de la conversation, de factures encore trop salées...

Les fournisseurs d'accès, notamment à l'AFA, se disent prêts à accepter de nouvelles règles. Un projet de loi présenté début novembre 06 en Conseil des ministres prévoit d'instaurer la gratuité des temps d'attente pour les hotlines et introduit dans le droit français le principe de l'action collective pour des préjudices à hauteur de 2000€. Il doit être soumis au Parlement cet hiver.

La situation ne s'était guère améliorée en mars 2007 puisqu'on pouvait lire dans UFC.Que choisir? que les plaintes des usagers d'Internet avaient augmenté de 45 à 101% et que les plaintes pour interruption de service avaient crû de 330%!

Les Netdays ( www.netdaysfrance.org www.netdayseurope.org )

Pour promouvoir auprès du grand public l’usage des technologies nouvelles et de ses vertus pédagogiques la commission européenne organise chaque année une semaine au cours de laquelle l’Europe et chaque pays sélectionné (projets locaux, régionaux, nationaux) montrent ce qu’il y a de mieux dans l’utilisation des nouveaux médias. Dans l’éducation et la culture. Seuls quelque 80 projets ont été sélectionnés en France . Dans l’ensemble cette opération n’entraîne encore que quelques candidatures. ..

En 2005 la 8^ièmeédition de la fête de l’Internet se déroulera du 20 au 07 /03/05autour du thème: Tissons des liens

www.fete-internet.fr

3 avril 2008: les actes de cybercriminalité prolifèrent dans le monde.

L'AFP a mis l'accent le 03/04/08 sur les informations fournies par Laurence Ifrah,chercheur à l'université Paris2, au cours d'une conférence au siège de l'organisation européenne à Strasbourg. Dans un premier temps elle a rappelé les cyberattaques lancées en mai dernier, en provenance de Russie, contre des administrations estonniennes.

Un million d'ordinateurs ''zombies'' - les propriétaires ne les savent pas infectés – ont été utilisés à partir de 60 pays , d'où la difficulté de représailles, selon cet expert. - Mme Ifrah a aussi évoqué l'armée de 20 000 hackers chinois membres de la Honker Union of China, qui, selon elle , attaque régulièrement des sites de responsables dans les administrations américaine, d'Australie et de Nouvelle-Zélande mais aussi en Europe à Paris, Londres ou Berlin. - Des hackers au Maroc ont effacé 400 sites israéliens, ces derniers réagissant ensuite en s'en prenant à 1500 sites au Maroc. Elle a aussi cité le cas des hacktivistes d'un groupe Anonymous qui ont ''défacé ''des sites de l'Eglise de Scientologie en remplaçant leur page d'accueil par une autre page.

Elle a parlé encore de la dangerosité du nouveau virus le Storm worm , contre lequel tous les états sont en alerte maximale. Déjà, a-t-elle ajouté, au moins 20 millions d'ordinateurs sont contaminés car on ne peut empêcher le virus de se disséminer et de s'introduire lors de partage de fichiers de musique ou vidéo.

La conférence de Strasbourg veut améliorer la coopération internationale contre les crimes liés à l'Internet, comme le pornographie, la pédophilie, l'usurpation d'identité, la fraude et le cyberterrorisme.... Les 200 participants doivent adopter les lignes directrices d'une coopération entre les acteurs privés de l'industrie et le secteur public. Le projet s'appuie sur la Convention de Conseil de l'Europe sur la cybercriminalité de 2004, ratifiée par 22 États dont les USA et, à ce jour, par la moitié des pays de l'U.E. dont la France..

Le créateur de WikiLeaks, Julian Assange , en 2013, a publié un livre ''Menace sur nos libertés,comment internet nous espionne, comment y résister .

Ce livre est publié chez Robert Laffont (250 pages – 19€). Dans cet immense progrès technologique que représente Internet et ses conséquences de déviation totalitariste, Julian Assange ( et 3 autres militants dont un Français : Jérémie Zimmermann) place les USA au centre du débat.. Voici des extraits de l'entretien qu'il a eu avec Sud-Ouest - 21 mars 2013.

■ Sud-Ouest (S.O.) : - Quand avez-vous eu conscience qu'Internet pouvait être un moyen de sur- veillance?

● Julian Assange ( J.A.) : - Cela fait 10 ans que j'observe cette évolution. Ce danger est devenu évident depuis 5 ans. C'est extrêmement inquiétant. ''Ce royaume platonique d'Internet est devenu le plus redoutable auxiliaire du totalitarisme qu'on ait jamais connu. Internet est une menace pour l'humanité. Au nom de la lutte contre ceux que Jacob Appelbaum désigne sous le nom des 4 cavaliers de l'Infocalypse : la pornographie enfantine – le terrorisme – le blanchiment d'argent et le marché de la drogue, les Etats se sont accordé toute latitude pour intercepter, stocker et traiter nos échanges sur Internet ''.

■ S.O. : - Pourquoi ce livre et ce cri d'alarme maintenant et non pas voici 2 ans, lors de la publication des câbles de WikiLeaks?

● J.A. - ....le totalitarisme d'internet existait déjà il y a 2 ans. Mais la surveillance s'est accrue : son coût diminue de moitié tous les dix-huit mois. Le phénomène s'aggrave . La surveillance et la question de la sécurité se jouent aujourd'hui à un niveau transnational.

■ S.O.:- Comment en est-on arrivé là?

● J.A. :- L'histoire progresse quand les civilisations changent sous l'effet d'avancées technologiques. Dans le sujet qui nous intéresse , on est arrivé à un totalitarisme transnational. Les grands Etats ont tous ce pouvoir de surveillance mais les Etats-Unis en sont l'acteur principal. On l'a vu en Amérique latine, où les Etats Unis gardent intact leur pouvoir de manipulation et de contrôle . Ils sont capables d'intercepter 1,6 million de communications électroniques par jour, a reconnu le Congrès américain.C'est un système de surveillance totale;

■ S.O. : - Ce système peut-il encore aller plus loin?

● J.A. : - La recherche-développement en matière de surveillance de masse est à un niveau de performance plafond. Il s'agit désormais d'automatiser ce processus.

Fraude sur Internet :152 millions d'euros en 2007.

D'après le rapport du FBI moins d'Américains ont été victimes de fraudeurs sur Internet en 2007 mais la totalité des sommes détournées en ligne à atteint un record (239 millions de dollars soit 152 millions d'euros) et 207 492 plaintes ont été enregistrées. Un responsable du FBI est optimiste car on remarque que les gens commencent à s'habituer aux arnaques et qu'ils écoutent de plus en plus les conseils prodigués par les autorités compétentes. Pour lui la principale méthode pour dénicher des victimes est via des spams ou pourriels : '' un cybercriminel vise moins d'un pour cent de retour sur tous les courriels qu'il envoie, et il peut encore gagner de l'argent rapidement.

Le gouvernement prend des mesures contre les ventes frauduleuses en ligne.

La presse du 29/04/08 nous a appris que le Secrétaire d'Etat à la Consommation, Luc Chatel ,avait estimé que le taux d'anomalies relevé par la répression des fraudes sur les sites de vente en ligne restait beaucoup trop élevé. Il a indiqué que les contrôles allaient être intensifiés.

En octobre 2016 les autorités américaines s'inquiètent après une cyberattaque massive.

Une cyberattaque menée en plusieurs vagues a beaucoup perturbé le fonctionnement d'internet aux USA-fin octobre 2016-privant des millions de personnes d'accès à Twitter, Amazon ou eBay notamment. Aucun de ces sites n'était directement visé par les pirates.Ils s'en sont en réalité pris à la société Dyn, qui redirige les flux vers les hébergeurs et traduit en quelque sorte des noms de sites en adresses IP.''Quand je vois une telle attaque , je me dis que c'est un Etat qui est derrière'' estime Eric O'Neil, responsable de la stratégie pour la société de sécurité informatique Carbon Black et ancien chargé de la lutte pour l'espionnage au FBI. Pour cet expert , les conséquences pourraient être beaucoup plus graves dans les secteurs de la finance,du transport ou de l'énergie, bien moins préparés que Dyn à ce type de cyberattaque. C'est une attaque très élaborée .'' Chaque fois que nous la neutralisons , ils s'adaptent'' a expliqué Kyle Owen un des responsables de Dyn. La première attaque lancée à 11h10 a été suivie par plusieurs offensives successives par plusieurs offensives à mesure que l'impact se déplaçait de la côte Est des USA. A 22h17 Dyn a indiqué que l'incident était résolu.

En pleine recrudescence de la cybercriminalité , cette attaque a alerté les autorités américaines . FBIet DHS, informés, enquêtent sur toutes les causes potentielles. L'attaque est souvent menée à partir d'un réseau de machines zombies (botnets) elles-mêmes piratées. Ces attaques vont continuer à harceler nos organisations .Malheureusement , ce que nous voyons n'est que le début en termes de ''botnets'' à grande échelle et de dommages disproportionnés '' prédit Ben Johnson – ex-hacker pour l'agence américaine de renseignement NSA . Des objets connectés et a priori totalement inoffensifs comme des machines à café ou des réfrigérateurs peuvent ainsi être utilisés par des pirates . Selon James Scott, expert en cybercriminalité de l'Institude for critical infrastructure Criminology des attaques similaires ont été menées en décembre 2015par des cyberdjihadistesà l'aide de 18 000 appareils mobiles. Cette nouvelle attaque trahit une vulnérabilité bien connue dans la structure d'Internet , ajoutant que sa sophistication et sa précision semblaient pointer du doigt un Etat comme la Chine ou la Russie.

Les attaques informatiques et autres actes de piratage sont en pleine recrudescence aux USA et dans les autres pays industrialisés. Yahoo Mail a récemment reconnu que les données de 500 millions de ses utilisateurs avaient été compromises , il y a 2ans. Plusieurs attaques ont également visé le secteur financier, conduisant les pays du G7 à adopter mi-octobre , une série de règles de protection.

Gestion des TICE en EPLE :

Le chef d’établissement peut mettre en place une structure de suivi et d’évaluation: le groupe de pilotage .

Sa composition:−2 ou 3 membres de l’équipe de direction - des professeurs de différentes disciplines désignés par leurs collègues -2 parents d’élèves−2 OEA(ouvrier d’entretien et d’accueil)−

2 élèves−et parfois des personnes compétentes étrangères à l’EPLE..

Ce groupe se réunira 4 fois par an pour faire le point sur l’outil, son fonctionnement (c’est l’observation qui est la base de toute régulation), en tenant compte des objectifs tracés en début d’année scolaire. Il élaborera une stratégie où figureront, en plus des réalisations et des expérimentations pédagogiques les questions d’investissement et les incidences sur les emplois du temps par exemple. Ce groupe devra repérer ce qui va bien, ce qui va mal, en débattre et chercher ensemble la réponse aux éventuels dysfonctionnements. Il devra aussi exprimer les besoins en formation. Un compte-rendu sera fait eu Conseil d’administration.

Il semblerait que cette proposition que nous faisons pour l‘avoir vécue sera désormais intégrée dans le nombre des responsabilités du Conseil pédagogique qui siégera dans chaque EPLE.

Les TIC à l'IUFM et la Formation des enseignants.

Dans le B.O. n°1 du 04/01/07 la huitième compétence du cahier des charges des IUFM

( lire le détail de cet arrêté au chapitre 4a)est vouée à la maîtrise des technologies de l'information et de la communication. On peut lire que tout professeur est concerné par l'usage des outils des TIC et leur intégration dans les pratiques pédagogiques.

Au niveau →des connaissances on lit que le professeur doit maîtriser, entre autres, les connaissances explicites dans le référentiel du C2i de niveau2 enseignant.

→ Pour ce qui est →des capacités il est écrit que le professeur est capable de concevoir , préparer et mettre en oeuvre des contenus d'enseignement et des situations d'apprentissage – qu'il utilise les TIC pour actualiser ses connaissances et travailler en réseau avec les outils du travail collaboratif. Pour ce qui est →des attitudes le professeur observe une attitude critique vis à vis de l'information disponible ...et une attitude réfléchie et responsable dans l'utilisation des outils interactifs exigée des élèves.

Comme ces technologies sont en perpétuelle évolution, la formation est capitale et doit se faire sous forme de formation continue et aller au delà de la passation de certificats. L’enseignant doit s’informer et apprendre en permanence. Elke Nissen et Pascal Marquet ont écrit un livre intéressant: Concevoir des projets pédagogiques avec l’Internet (CRDP de Bretagne).

Dans l’enquête du Café pédagogique ⁶ 64,8% des professeurs soulignaient déjà, il y a quelques années, le manque de formation pédagogique et 81,3% le manque de formation informatique. En effet, en matière de TICE il y a beaucoup de choses à développer. Le ministère semble en 2006 s'être intéressé à ces questions. Philippe Perrenoud^5? , de son côté, nous donne son avis:"former aux nouvelles technologies, c’est former le jugement, le sens critique, la pensée hypothétique et déductive, les facultés d’observation et de recherche, l’imagination, la capacité de mémoriser et de classer, la lecture et l’analyse de textes et d’images, la représentation des réseaux, d’enjeux et de stratégies de communication."

Ça bouge partout: les facultés de médecine, elles aussi, veulent devenir très branchées et offrir à leurs étudiants comme aux praticiens, via Internet, une réelle formation ou des compléments de formation. L’Université médicale virtuelle francophone (UMVF) innove dans la transmission des savoirs et des expériences.

Avec les TICE modifications des représentations, des relations Enseigné « enseignant et enseignés entre eux.

Elèves et professeurs ne se regardent plus comme avant.

L’élève ne voit plus l’enseignant comme l’unique pourvoyeur d’un savoir, d’une science. Le professeur n’est plus la source quasi exclusive du savoir qui lui donnait le primat dans l’acte pédagogique: le professeur savait, l’élève devait apprendre ce que l’enseignant lui disait. L’élève était le récepteur plus ou moins passif de signes (discours, textes, cours, documents) et à partir des signes reçus il devait élaborer ses connaissances. Mais le transmetteur (le professeur), le récepteur (l’élève) par des faiblesses du moment (passivité, inattention chez l’élève, précipitation, manque de clarté parfois chez le professeur) contribuaient inévitablement à une certaine déperdition du savoir. Actuellement l’élève est sur un plan d’égalité avec ses professeurs pour ce qui est des informations à utiliser. De là à parler d’une déstabilisation de l’enseignant il y a un grand pas que nous ne franchirons pas.

Certes la rupture technologique avec les TICE, le remplacement de la transmission par la communication pourraient laisser à penser que le jeune en sait plus que ses professeurs mais ce n’est pas le volume d’informations qui compte. C’est le fait de les comprendre pour les sélectionner. Grâce aux TICE et à Internet notamment, il est reconnu que les élèves sont moins passifs, qu’ils prennent plus d’initiatives et que leur curiosité est beaucoup plus stimulée.

L’élève ne se représente plus l’enseignant comme un puits de sciences mais comme celui qui doit l’amener à la sélection et à la compréhension des informations trouvées sur des cédéroms, encyclopédies, dictionnaires électroniques ou sites spécialisés.

L’enseignant connaît la situation nouvelle, il sait qu’on se dirige, volens nolens, vers une individualisation de l’enseignement. Il a parfaitement compris que son rôle va désormais bien au delà de la transmission des savoirs. Il tiendra désormais les rôles de conseiller, de guide, de canalisateur , de facilitateur. C’est lui qui permettra la réflexion, l’analyse, la synthèse - .il assumera l’essentiel: le travail du sens. Un travail d’équipe ne peut que renforcer ses pratiques et améliorer son rayonnement auprès des élèves.

Avec l’arrivée depuis quelques années des professeurs, jeunes pour la plupart, issus des IUFM et rompus aux techniques de l’informatique, exit la frilosité des enseignants effrayés à l’idée de se laisser déborder par les élèves très vite experts dans les TICE.

Pour l’enseignant meilleure connaissance de l’élève.

Le proviseur du LPI (lycée pilote innovant) de Jaunay Clan (86)a mis en place, sur tableur excell, un observatoire permanent des résultats des élèves de 4 classes hétérogènes de 2^de. Il s’agit de bien observer les classes et de déceler les difficultés des élèves. Pas de notes mais des appréciations codées. Grâce à cet outil le professeur peut repérer les élèves de différentes classes qui ont les mêmes difficultés et ainsi l’équipe peut déterminer avec les élèves les objectifs de travail à moyen terme et les amener à profiter des structures de soutien mises en place dans l’établissement.Le rôle de l'Internet (Google par exemple)est-il majeur dans les apprentissages? Qu'en pense la cognitique?05/02/2009N

Définition : La cognitique est la science du traitement automatique de la connaissance et les techniques qui y sont associées. Elle intègre l'automatique, l'informatique, les sciences humaines et sociales et celles de la vie , comme bases de compétences des cogniticiens.

Avant le débat qui se tient à Bordeaux le 03/02/09 sur le (thème : ''pourquoi apprendre quand Google le sait ?'' un journaliste de Sud-Ouest a posé quelques questions à Benoît Le Blanc, directeur adjoint de L'Institut de cognitique de Bordeaux?

Question: → en quoi Internet peut-il modifier notre façon d'apprendre?

Réponse ... toute technologie finit par modifier notre cognition. Inversement , notre activité cérébrale a toujours fait appel à des outils externes : encyclopédies, dictionnaires...Aujourd'hui les nouvelles technologies modifient encore les modes de cognition mais à une échelle bien inférieure à celle de la vie humaine. Exemple : on ne retient plus les numéros de téléphone que notre portable mémorise pour nous. La mémoire peut être mobilisée pour autre chose.

Question : → peut-il y avoir des conséquences sur le fonctionnement de la mémoire?

Réponse....on ne pourra le mesurer que sur le long terme. Pour l'instant on est réduit à faire des constats. Remarquons que l'on apprend toujours à lire l'heure à nos enfants à l'école, alors que les montres à affichage numérique existent depuis des décennies. La raison en est que cette activité génère en même temps d'autres modes d'apprentissage intéressants à travailler comme le calcul en base 2, en base 60, les repères temporels...

Question : → ne peut-on pas imaginer que tout cela finisse par sembler inutile?

Réponse....ces apprentissages sont nécessaires pour disposer des repères personnels qui serviront ensuite à acquérir de nouvelles connaissances. On peut apprendre différemment mais il y a toujours nécessité d'apprendre.

Question : → Google peut-il modifier les conditions de l'apprentissage ?

Réponse .....il faut faire la différence entre donnée, information et connaissance. La donnée est une information qui a été formatée pour être traitée par un ordinateur. On considère maintenant de plus en plus qu'une information qui ne peut pas être transcrite sous forme de donnée n'existe pas. Et, en plus , on est en train d'assimiler information et connaissance. Une connaissance est construite dans le cerveau à partir d'informations interreliées. Nous ne pouvons pas mémoriser une information isolée. Google, justement, amène l'interconnexion des informations . Il nous mâche le travail dans la fabrication des connaissances. Faisons attention que l'uniformisation de nos modes de compréhension ne finisse par nous donner à tous le même support pour la constitution de nos connaissances.

Il faut rester vigilant mais être aussi lucide. Pour préparer ma conférence j'ai commencé comme tout le monde : j'ai utilisé Google. On a beau avoir de grandes idées on a les 2 pieds dans ce système.

Question : → pourquoi alors toutes ces interrogations autour de l'Internet?

Réponse ....il y a toujours eu une peur pour les nouveautés. Mais le temps passant, on se rend compte que ces évolutions si rapides qu'elles soient , ne sont pas pour autant des révolutions . Amazon a changé la façon de distribuer les livres, mais il y a toujours des librairies et des gens qui préfèrent ce mode de consommation.

D'après Rupert Murdoch – PDG du groupe de médias News Corp- le numérique permettra l'égalité scolaire. L'école doit s'ouvrir, encore plus, au progrès technologique.

C'est dans le Monde du 26/05/2011 que le propriétaire d'un empire de médias (Wall Street Journal – Times- de la Twentieth Century Fox et des chaînes de télévision Fox) Rupert Murdoch, a fait paraître un article intitulé '' Le numérique permettra l'égalité scolaire''. En voici quelques extraits :

''....notre monde est de plus en plus un monde fondé sur le mérite , au sein duquel le plus grand défi à relever pour toute entreprise porte sur le capital humain et sur les moyens pour le trouver, le développer et le fidéliser. Quel que soit le secteur concerné , les salariés sont plus productifs et grâce aux progrès numériques. créant des emplois inexistants voilà seulement quelques années et nous libérant des anciennes tyrannies du temps et de la distance. Ce postulat est vrai dans tous les secteurs, sauf un : l'éducation

....une personne qui se réveillerait après 50 ans de sommeil ne reconnaîtrait pas le monde qui l'environne. Rien de tel dans l'éducation. Nos écoles demeurent le dernier obstacle à la révolution numérique. Pour la personne qui se réveillerait après 50 ans de sommeil , l'aspect de la classe serait identique à celui existant à l'époque victorienne : un maître se tenant devant une classe remplie d'enfants , avec un manuel scolaire , un tableau noir et un morceau de craie....nous disposons de moyens pour transformer l'existence . Les mêmes technologies numériques qui ont modifié un aspect de la vie moderne sur deux peuvent transformer l'éducation. La clé ce n'est pas l'ordinateur ou la tablette , voire un dispositif quelconque , mais le logiciel qui impliquera les étudiants ,leur enseignera les concepts et leur apprendra à penser par eux-mêmes. Toutes les études vous diront que plus l'enseignement est interactif et personnalisé, plus les résultats de l'étudiant s'amélioreront.

...Plusieurs entreprises nous donnent déjà une idée de la forme qu'il pourrait revêtir. Dans 2 petites écoles en Californie , un éditeur traditionnel de manuels scolaires s'est associé avec Apple pour enseigner l' algèbre. Ils ont fourni aux enfants des iPad gratuits et ont créé une application procurant aux élèves un guide d'instruction, un feed-back instantané sur des questions liées à la pratique et un accès à plusieurs centaines de vidéos. Si les élèves ne comprennent pas la leçon la première fois , ils peuvent la regarder autant de fois qu'ils le souhaitent. Seriez-vous surpris d'apprendre que les élèves utilisant un nouveau programme d'algèbre réussissent mieux leurs examens que ceux qui n'y ont pas recours..Exciter les jeunes imaginations me conduit à mon second point : un enseignement plus personnalisé. Dans le domaine des médias nous avons appris la façon de microcibler les publics. Dorénavant , nous devons intégrer ces types de compétences dans l'éducation – préserver l'attractivité des mathématiques – dans le but de microcibler les filles en 4eme qui souhaiteraient devenir physiciennes et de personnaliser l'interprétation pour chaque collégien.

.....Pourquoi devrait-on être limité? Exemple : il existe plusieurs façons pour enseigner les fractions aux enfants. Toutes fonctionnent pour certains d'entre eux et ne fonctionnent pas pour d'autres. Pourquoi devrait-on être limité?Pourquoi ne peut-on pas utiliser la technologie numérique pour offrir aux enseignants la possibilité de choisir la totalité d'entre elles? Pour certains enfants la réponse la plus adaptée sera un professeur en ligne qui le guidera à chaque étape de son parcours. Pour d'autres cela pourrait être un dessin animé illustrant le mode de représentation des fractions en tant que parties d'un tout . La clé c'est la capacité à analyser les domaines où les enfants sont en cours d'acquisition et les moyens qui leur sont nécessaires pour progresser.

....nous avons installé un programme sur iPod qui est utilisé dans les écoles et destiné aux enfants américains sur la base militaire d'Okinawa. Il permet à un enseignant de diagnostiquer instantanément le niveau de lecture atteint par l'enfant, puis d'élaborer un manuel scolaire personnalisé pour les 10 jours suivants. Le parent peut le vérifier à tout moment pour évaluer la progression de son enfant. Grâce au numérique nous pouvons proposer les plus grands penseurs du monde à chaque étudiant, aux quatre coins du monde, à très faible coût. Hors de la classe, le numérique a déjà rempli ce rôle. Il n'y a pas longtemps il fallait être riche pour écouter un opéra ou un symphonie de la meilleure facture. Vous pouvez dorénavant télécharger le meilleur enregistrement mondial de votre concerto préféré de Mozart pour environ 1 dollar (0,7€). Ainsi, si un enseignant en Bretagne propose le meilleur cours d'enseignement de l'histoire de France,il n'y a aucune raison de ne pas le mettre à la disposition de tout élève dans la France entière ou au Vietnam. Mon entreprise est plus que jamais résolue à faire partie de cette expérience sur une grande échelle , mon défi à l'égard des autres : leur permettre de proposer leurs propres compétences. Le monde a besoin de vous pour insuffler dans nos écoles la même force créative qui permet aux entreprises d'être compétitives et aux nations de prospérer.

Ce faisant, nous fournirons à nos économies tout le talent et l'énergie dont elles ont besoin pour croître , noue veillerons à ce qu'un enfant pauvre à Manille bénéficie des mêmes opportunités qu'un enfant riche à Manhattan, nous rehausserons le statut des bons enseignants dans le monde entier et nous ferons en sorte qu'aucun enfant ne soit laissé en marge de la formidable prospérité offerte par cette économie mondiale.''

Mars 2013 : Le fondateur d'Iliad (Free) se lance dans l'enseignement.

Xavier Niel, fondateur de ''Free'' , accueillera , en novembre 2013, 1000 élèves dans une école informatique révolutionnaire nommée ''42''. Basée sur une nouvelle pédagogie, elle est ouverte à tous, de 18 à 30 ans, y compris les personnes sorties du système scolaire.

Début Mars 2013 les présidents des universités d'Harvard et du MIT (Massachusetts Institute of technology) ont convoqué un ''sommet'' sur l'enseignement en ligne et l'avenir de l'éducation

Source : Le Monde (6/03/13 – journaliste : Sylvie Kauffmann)

Quelque 200 experts se sont réunis pour écouter les communications des pionniers du secteur et ont échangé leurs opinions ans des panels interactifs.

Quelques esprits chagrins n'ont pas manqué de relever l'ironie de l'affaire : pour évoquer les bienfaits de la révolution de l'enseignement virtuel, ces sommités ont eu besoin de se retrouver physiquement. De se rencontrer. De parler , de dîner ensemble .Et l'idée de mettre en ligne un enregistrement vidéo de l'événement , que l'on puisse regarder à Bangalore ou à Oulan-Bator, ne leur est même pas venue. Cette révolution annoncée avec tant de battage ne serait-elle pas un peu surfaite.?

Lancé par l'irruption sur Internet, il y a plus d'un an, de plateformes de distribution de cours universitaires à l'échelle mondiale , le débat sur les MOOCs est aujourd'hui à la mesure de l'attrait qu'ils exercent : énorme. MOOC : Massive Open Online Courses. En français , cela donne quelque chose comme : enseignement de masse ouvert en ligne (en l'absence , pour l'instant de sigle français normalisé, nous nous tiendrons ici à celui des MOOCs). Il s'agit de cours dispensés gratuitement sur Internet par les meilleures universités et mis à la disposition de toute personne qui a soif d'apprendre, à travers le monde , par une poignée d'entreprises créées à cet effet. Les plus connues , nées comme il se doit dans la Silicon Valley à l'ombre de Stanford , s'appellent Coursera et Udacity . Harvard et le MIT ont fondé ensemble une start-up à but non lucratif, edX, qui a la même mission.

Pour avoir une idée de la vitesse à laquelle se propage ce phénomène , il suffit d'aller sur le site de Coursera et de regarder le nombre d'inscrits : plus de trois millions d'étudiants. En novembre 2012, ils étaient 1,7 million. Coursera propose aujourd'hui 329 cours , produits par 62 universités.La plupart sont américaines, mais elles ont été rejointes par des institutions britanniques, allemandes, de Barcelone, de Hongkong ou de Singapour. Une seule française y participe : l'Ecole polytechnique.

En quoi ces cours sont-ils ''révolutionnaires''? Ils dépassent le stade de la simple diffusion d'une leçon à distance. Comme le dit Bill Gates avec bon sens , pour cela ''il y a aussi les manuels''. Les MOOCs sont au CNED français (Centre national d'enseignement à distance) ce que l'A 380 est au bimoteur de l'Aéropostale .C'est une autre expérience , mise à la portée du plus grand nombre. N'importe quel étudiant de Lagos ou de Lahore ayant accès à Internet peut s'inscrire, suivre un cours d'algorithmes de l'université de Princeton , échanger avec les autres étudiants suivant le même cours, faire les travaux requis et obtenir des notes, accordées par un système informatique de co-évaluation. S'il va jusqu'au bout du cours , l'étudiant de MOOCobtiendra non pas un diplôme de Princeton ni même les crédits qu'il aurait obtenus s'il avait suivi le même cours sur le campus mais un certificat délivré par Coursera. Les cours sont gratuits mais l'obtention du certificat est payante. Coursera propose aussi aux étudiants certifiés un service de placement, payant.

Les deux fondateurs de Coursera , Andrew Ng et Daphné Koller, sont des spécialistes de l'intelligence artificielle à Stanford. Ce qui les intéresse , c'est de réformer l'éducation au moyen de la technologie avec un champ expérimental d'un telle ampleur , Andrew Ng pense pouvoir détecter des tendances comportementales chez les étudiants susceptibles de modifier le travail des instructeurs. Pour l'heure, l'avantage immédiat de ces cours est une immense démocratisation du savoir. Des cours de très haut niveau jusqu'ici réservés à quelques élites sont désormais offerts à à tous. Le savoir que la présidente de Harvard ,Drew Faust, définit comme '' la monnaie du XXI^e siècle'', se trouve ainsi totalement mondialisé.

Pour autant , la ''révolution'' annoncée est loin d'être accomplie et les esprits chagrins ne sont pas les seuls à mettre en garde contre ce nouveau type d''exubérance irrationnelle'' qu'elle suscite. Le phénomène pose de vraies questions : quel est le rôle de l'instructeur? Les petites universités seront-elles à terme, menacées? Quel sera l'impact sur l'emploi des enseignants? Qu'apprennent vraiment les étudiants, au-dalà du certificat obtenu? En quoi cela change-t-il le travail des institutions universitaires, qui , au delà de l'enseignement , conservent l'une de leurs fonctions essentielles, la recherche? L'interaction physique entre le professeur et l'élève , d'une part, et entre les étudiants, d'autre part, n'est-elle pas indispensable?

Au Forum économique de Davos, fin janvier 2013, le sujet a fait fureur . On y a même produit un petit prodige de 12 ans ,pur produit des MOOCs, une jeune Pakistanaise aussi intarissable sur la robotique que Mozart à 6 ans sur les menuets. Pas si vite, ont averti Bill Gates et Larry Summers ex-président de Harvard.Pour ce dernier , les MOOCs ''vont profondément transformer l'éducation de toutes sortes de manières, à un point que nous ne pouvons même pas imaginer.'' Mais pour qu'un procédé soit révolutionnaire , il faut deux étapes : d'abord qu'il fasse mieux que ce qui a été fait jusque-là, puis qu'il modifie radicalement ce qui se fait. Et là, nous n'en sommes qu'à la première étape. Bill Gates,lui, considère que deux révolutions préalables doivent se produire pour que les MOOCs deviennent vraiment énormes.: celle de la certification du savoir et celle de la qualité des cours. Pour l'instant,dit-il,on trouve de tout en ligne. Le phénomène ne deviendra réel qu'au prix d'un processus de sélection ''assez brutal''d'ici ''4 ou 5 ans''.

Pour les universités françaises, le réveil risque aussi d'être ''assez brutal''. Coursera a annoncé la mise en ligne de cours non plus seulement en anglais mais aussi en espagnol et en français. Cette concurrence virtuelle, si elle se confirme, pourrait les contraindre à évoluer, aussi puissamment que la technologie .

(kauffmann@lemonde.fr )

Les élèves entre eux:

Ils s’informent mutuellement et font souvent des recherches en équipe. Ensemble ils dialoguent, cherchent, améliorent leurs documents, retouchent un texte, remodèlent des images. Ils diffusent aux élèves des autres classes les résultats de leurs activités, leurs productions notamment au niveau des TPE et des IDD en collège.

Relations des élèves "au travail" et "à la connaissance".

Ils dépassent les outils tout faits: didacticiels, CD-Rom. Ils créent, produisent des documents en utilisant les traitements de textes, tableaux, édition HTML, nouveaux logiciels…ils sont plus autonomes, gagnent en confiance et s’améliorent.

Pour des chercheurs américains prendre son cours sur l'écran est moins bien que le prendre à la main..

Faux ami , l'ordinateur portable ? Un étudiant qui prend son cours en notes sur écran a l'impression d'être plus efficace qu'avec un stylo et un cahier.Certes , il retranscrit davantage de mots. Mais deux chercheurs américains , Pam A Mueller ( université de Princeton) et Daniel M.Oppenheimer ( université de Californie, Los Angeles), ont montré qu'en la matière la quantité n'est pas la qualité : avec un stylo et un cahier, on note moins, mais on note mieux. Ces auteurs écrivent dans ''The pen is Mightier Than the Keyboard : Advantages of Longhand Over Laptop Note-taking'':l'utilisation d'ordinateurs en classe doit être examinée avec une salutaire dose de prudence. En dépit de leur popularité croissante en ces lieux, les ordinateurs pourraient faire plus de mal que de bien....

Apprendre en s’amusant: mythe ou réalité?

Il existe un multimédia florissant d’accompagnement scolaire en ligne ou hors ligne. La formule apprendre en s’amusant⁶ est considérée par beaucoup comme un argument de vente, de séduction des parents. On a pris soin au préalable de faire apparaître sur l’emballage: conforme aux programmes de l’Education nationale.

Dans ces programmes (la plupart du temps en mathématiques, français ou langues) les exerciseurs ont prévu des récompenses, des jeux d’aventures intégrant les apprentissages. Ce n’est pas un effet du hasard si les jeux proposés avec des exercices et des leçons sont des jeux vidéo.

Il s’agit de bien faire voir à l’enfant qu’il n’est pas question d’école, qu’il ne s’ennuiera pas dans cette activité.

S’il n’a pas fait tel exercice il ne pourra pas accéder aux jeux… La récompense est au bout du travail, c’est la motivation externe. Il arrive qu’on progresse dans un jeu en réalisant des exercices et la valeur de l’outil s’appuie sur le nombre d’exercices vanté:>1000 parfois!! Dans ces exercices on pense à tout: on flatte l’œil avec des couleurs et des formes de BD et de consoles, on charme l’oreille avec des musiques appréciées des jeunes. Au primaire les enfants aiment ces personnages aux formes à la fois humaines et extranaturelles qui servent de guide en leur expliquant la marche à suivre.

Le jeu efface la fatigue, il vient en récompense du travail fourni. Le divertissement éloigne l’effort, la contrainte alors que l’amour de l’effort n’ a rien de naturel.

La stratégie de la ruse.

C’est la stratégie chère à Erasme selon laquelle il s’agit avant tout de séduire l’enfant dans le travail scolaire et quoi de mieux que le jeu pour atteindre cet objectif? Pour caresser l’ego de l’enfant on a pensé à alléger les difficultés. On distribue facilement les très bien, excellent, super, génial!

Au fond, nous disent des spécialistes, peu importe la place du ludique dans les outils et tant mieux si un enfant réussit à faire ce qu’il fait grâce à des jeux. L’essentiel n’est pas là. Que deviennent, en effet, le traitement de l’erreur et l’aide apportée? ( la plupart de ceux qui utilisent cet outil sont en difficulté). J.P. Carrier⁷, cite la belle formule du dossier de presse de Kangy qui veut prendre en compte le problème de l’erreur et de l’aide: apprendre c’est comprendre pourquoi on se trompe.

Dans le multimédia d’accompagnement on désigne l’erreur, on la sanctionne mais on ne l’analyse pas. "Tu t’es trompé, recommence"..et au 4^e clic la bonne réponse apparaît par hasard… Un exercice n’est pas une devinette!..Quand il y a erreur il faut un relais auprès de l’enfant: enseignant? parents? grand frère? grande sœur?camarades? quelqu’un qui soit compétent par rapport à l’exercice en question. Quelqu’un qui questionne l’enfant sur ce qu’il sait, qu’il a déjà fait, qui l’amène à comprendre pourquoi il a échoué. L’importance de la compréhension d’une erreur est capitale et nécessite des efforts, une réelle implication de l’élève pour s’améliorer.

Dans l’article: Comment leur donner le goût de l’effort⁸ Karen Isère écrit: "enseigner l’effort exige aussi des efforts pour l’adulte; il faut prendre le temps d’expliquer, de montrer, d’encourager, d’exiger….. permettre (à l’enfant) de surmonter un échec en l’aidant à comprendre ce qui n’a pas fonctionné…il est également important d’apprendre à l’enfant à analyser pourquoi ses efforts n’ont pas été couronnés de succès…objectif trop difficile? aurait-il pu s’y prendre autrement? …on évitera surtout de formuler des jugements globalisants du type: de toute façon, tu es paresseux, qui disqualifient toute sa personne.

Le plagiat sur Internet dans l’enseignement secondaire et supérieur.

Dans le Figaro du 24 Avril 06 , Marie-Estelle Pech, se livre à une analyse intéressante sur les ravages du plagiat sur le Net dans l’enseignement secondaire et supérieur. La triche est plus aisée qu’il y a trente ans estime R.Hubert, secrétaire national du Snes car l’accès à des sources difficilement maîtrisables s’est multiplié.

On apprend dans cet article que le plagiat se répand à grande vitesse et presque sans garde-fous,en France, faute de formation des professeurs au dire de Michelle Bergadaà, professeur à l’université de Genève et ex –enseignante de l’Essec. ( site Internet: http://responsable.unige.ch/index.php).

Le plagiat certes a toujours existé: annales des différents examens, devoirs des copains des années précédentes, copie in extenso de pages de livres…mais comme le dit l’auteur de l’article il fallait faire l’effort de chercher des livres à la bibliothèque ou au CDI, recopier ou paraphraser des passages entiers à la main .Pour M.Bergadaà: Il y avait encore une place, même minime, pour l’imagination et l’effort… Internet c’est pire que tout ,dit-elle, vous pouvez copier-coller sans même lire les documents!.

Oui, certes mais il y a aussi des élèves – et ils sont assez nombreux - qui savent profiter à bon escient des documents du web en choisissant parfaitement ceux qui se rapportent à leurs devoirs ou éventuellement à leur mémoire professionnel. Internet et ses abondantes ressources deviennent alors de riches compléments d’information qui développent le capital de connaissances de ceux qui font l’effort de les trouver et de les sélectionner. On peut, en effet, parler d’efforts car souvent sur un thème bateau il y a des centaines voire des milliers de pages et il faut savoir prendre son temps pour les trier et retenir les plus adéquates à la question posée. Par ailleurs nous dit, plutôt agacée, Michelle Bergadaà les jeunes sont fiers de faire un produit joli et sérieux qui fait quinze pages en format A4, avec des photos couleurs.

Tous les lycéens et les étudiants savent qu’en littérature, en langues et en sciences humaines notamment de très nombreux sites payants ou gratuits traitent de près ou de loin tel ou tel sujet . Il suffirait de taper quelques mots-clés sur un moteur de recherche pour obtenir quantités d’informations. Un jeune professeur de philosophie, François, d’un lycée de Metz, ironise en disant: Les TPE, c’est l’attrape-Google!

Face à l’épidémie de plagiats les professeurs s’organisent, essaient, en travaillant en commun, de donner des travaux à la maison sur des questions bien précises et ils demandent aux élèves de citer leurs sources. La plupart admettent cependant qu’un bon dossier fait par l’élève en utilisant Internet lui sera profitable. Ce qui manque c’est du temps pour que le professeur puisse questionner oralement l’élève sur son travail et se rende compte de ce qu’il a assimilé en réalisant un produit avec des matériaux aussi hétéroclites que ceux qu’on peut trouver sur la toile.

Facultés et grandes écoles utilisent de plus en plus le logiciel qui traque les tricheurs.

C’est surtout dans l’enseignement supérieur, y compris dans de grandes écoles de commerce , que les étudiants plagient. On dit qu’ils sont les champions de copier-coller. D’après la société Compilatio qui a édité un logiciel -très fiable- de vérification des plagiats de documents numériques (www.Compilatio.net ) et qui a effectué une enquête fin 2005/06 auprès de 975 étudiants et 191 enseignants, tous les étudiants utilisent Internet pour se documenter quand seulement un étudiant sur 2 va encore à la bibliothèque! - 9 enseignants sur 10 ont été confrontés au copier-coller et 8 étudiants sur 10 pensent qu’un devoir type contient au moins un quart de textes recopiés sur Internet. Ce logiciel découpe le texte, identifie automatiquement les passages copiés sur Internet,aussitôt surlignés en rouge.Le mouchard détermine le coefficient d'authenticité du travail et indique les adresses Internet qui ont inspiré l'étudiant.

Ce recours à l’Internet est un phénomène de société qui n’ira qu’en s’amplifiant .Aux enseignants de concevoir– c’est très important et possible à la fois - avec les élèves, un modus operandi pour bien mettre à profit cette mine d’nformations faciles à trouver mais dont il convient qu'ils citent les sources.. Peut-être alors ne parlera-t-on plus de plagiat (plagiat = délit) mais de bon usage de sources d’informations données à la Culture mondiale par des personnes compétentes de n’importe quel pays, qui sur un thème précis, offrent à ceux qui le désirent le meilleur de leurs connaissances ou de leurs savoir-faire.L'Esia école d'ingénieurs d'Annecy a lancé dernièrement un nouveau logiciel antifraude appelé : Baldr (http://professeurs.esia.fr/wassner )outil à la réalisation duquel les étudiants d'Annecy ont participé eux-mêmes.(d'après Aujourd'hui du 05/10/07)

23 octobre2011 : le livre de la semaine ''L'école de la triche'' de la journaliste du Figaro Marie-Estelle Pech..

Dans ce livre édité chez l'Editeur . 272P. 17€, la journaliste Marie Estelle Pech dit que l'étude de deux chercheurs français a montré que 70% d'étudiants avaient avoué avoir déjà triché. Révélation faite au printemps dernier à la suite d'une fuite intentionnelle d'un sujet à la session des examens du baccalauréat. La diffusion sur Internet de l'épreuve de mathématiques du bac S avait entraîné une réévaluation de 160 000 copies et provoqué une sacrée polémique. Dans la foulée de cet événement la journaliste spécialiste dans les questions d'éducation au ''Figaro''s'est penchée avec précision et méthode sur ce phénomène ''aussi vieux que l'homme'' dont elle retrace l'historique et souligne surtout l'augmentation exponentielle depuis l'avènement des nouvelles technologies, notamment en ce qui concerne le plagiat.

Elle évoque une enquête où il est dit que 800 procédures disciplinaires ont été lancées en 2010 dans les Universités. Elle pointe également du doigt l'écart entre les déclarations de fraude et les étudiants effectivement pris sur le fait. Elle s'interroge aussi sur la normalisation de cette triche et montre qu'avec Internet ''ce n'est plus un sujet tabou ou honteux''. On pourrait par exemple citer sur Facebook le groupe eu 11 000 fans : ''il n'est pas interdit de tricher,il est interdit de se faire prendre.''

Pour lutter contre ce phénomène dont l'ampleur semble inquiétante elle ne voit pas beaucoup de solutions – pas de technique miracle.Elle voit le symptôme d'une faillite morale de la société qui a érigé la débrouillardise en modèle. Autrement dit la solution serait peut-être de remonter à l'origine du mal . (extrait du Sud-ouest du 13/10/11.)

Trois mois de prison ferme pour un étudiant de Bordeaux qui s'est présenté à des épreuves d'examen avec une oreillette lui permettant de communiquer avec des amis à l'extérieur.

Un étudiant en droit est apparu dans le box des prévenus de la cinquième chambre du tribunal correctionnel – fin septembre 2014 - entre 2 policiers . Il a été extrait du centre pénitentiaire de Gradignan (33) où il était en détention provisoire , dans le cadre d'une affaire de trafic de stupéfiants. C'est au cours des investigations liées à cette affaire que les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la Sûreté départementale se sont rendus compte que le jeune homme trichait aussi aux examens. D'où l'ouverture d'une procédure incidente devant le tribunal correctionnel. Le prévenu s'était procuré sur Internet une minuscule oreillette .Elle lui a permis d'être en relation téléphonique , pendant un examen de droit international public , avec un ami situé dans une voiture garée sur le parking de la faculté. Il lui a adressé un SMS indiquant le sujet proposé. Une amie , elle aussi étudiante en droit, a cherché les réponses et les a données au correspondant sur le parking de la fac.

Un avocat, ancien enseignant à la Faculté de Droit de Bordeaux, a dit, lors de la comparution de l'étudiant en cause : '' dans les IUT et les BTS on recense 2 000 cas de triche chaque année.Il en existe aussi en Droit.Ces cas ne sont jamais ébruités. L'Université fait en sorte de régler ces problèmes discrètement pour ne pas miner l'avenir des étudiants ''. La loi du 23/12/1901(les tricheries ne sont pas d'aujourd'hui) prévoit en effet des peines de prison pouvant aller jusqu'à 3 ans et 9 000 euros d'amende pour ceux qui fraudent aux concours et aux examens.

Annuaires, moteurs de recherche, métamoteurs, portails, sites.

Même si l’essentiel, avec les TICE, est d’apprendre aux élèves, d’une part, à former leur cerveau par rapport au flot d’informations et, d’autre part, à développer leur esprit critique, il est bon de connaître des sites performants pour ne pas perdre trop de temps dans les recherches. Pour ce qui est d’Internet, son utilisation exige de toujours réfléchir à la fiabilité et à la validité de l’information d’un site. Sur ce point encore l’enseignant peut être précieux pour l’élève.

Sites à visiter:http:// www.reseau-medias.ca/free et/ou http:// www.abondance.com

Parents et enseignants trouveront bibliographies, fiches techniques, exemples de jeux permettant une fréquentation citoyenne des médias. Grâce à ces sites, nous dit-on, les enfants apprendront à déceler les "trucs" de marketing utilisés par Internet et à démêler le vrai du faux sur le net.

Les annuaires et moteurs de recherche.

La communication est souveraine dans le monde entier. Elle possède avec les propriétaires de moteurs de recherche dont Google est le plus rentable, des sommes atteignant des milliards de dollars. Rappelons que le propriétaire de Microsoft, Bill Gates, est une des premières fortunes du monde! Google – eBay – Yahoo – et Amazon - figurent parmi les 150 premières capitalisations américaines.

Google:

Le géant l’ogre américain du Net aspire à devenir une vidéothèque universelle et stocke des milliers d’heures de programmes. Aujourd’hui Google est le plus gros moteur de recherche du monde avec 8 milliards de pages indexées et 4100 employés dans le monde. Les annonceurs publicitaires sont attirés par son système de liens sponsorisés. Son chiffre d’affaires a dépassé 3 milliards de dollars en 2004.. Le titre Goog cote aujourd’hui près de 300 dollars au Nasdaq. Google a vu la valeur de son action multipliée par 4 depuis 2004.

En novembre 2007 le titre de la firme de Mountain View (Californie) a passé le cap des 600 dollars soit un gain de 30% encore dans l'année et il ne va pas d'arrêter là!

Parts de marché des moteurs de recherche

Début 2006 Google avait 81,20% des parts de marché contre 5,78% à Yahoo – 4,52% à Wanadoo – 2,90% à MSN – 2,23% à AOL – 3, 07% à autres.( le Figaro du 09/01/06)

Juin 2006 Google voit sa fréquentation augmenter chez les francophones.

En juin 2006,chez les francophones, Google a atteint un score supérieur à 85%. Les autres moteurs ne parviennent pas à capter 5% des internautes: Yahoo stagne à 4,43% - Voilà.fr à 3,36% - MSN Search à 2,78% - AOL à 1,02% et Free, Club-internet, Alice, AltaVista, Lycos et les autres, se situent tous en dessous de 1%.

L’écrasante suprématie de Google tient à sa simplicité et à sa rapidité mais aussi à l’habitude des internautes. Or, en matière de recherche sur Internet (surtout si l’on veut trouver des pages originales et des informations importantes) il ne faut surtout pas s’en remettre qu’à un seul service.

Nous proposons à la sagacité des lecteurs les chiffres de Nielsen NetRatings du premeir semestre 2006 extraits du Figaro du 13/09/09. Les parts de marché, hormis le fait que Google est toujours en tête, nous semblent donner un écart moins important (mais s’agit-il des mêmes paramètres? .

Parts de marché des principaux moteurs de recherche en France en millions d’utilisateurs uniques:

Google: 15,3 - Voilà: 4,8 - MSN: 3,7 - Yahoo:

Google compte numériser et mettre en ligne 15 millions d’ouvrages. En août 2005 plusieurs bibliothèques d’universités avaient été numériseés mais le Monde du 19/08/05 à la page 19 écrivait qu’après l’annonce de la suspension pour trois mois (afin de calmer les maisons d’édition) du projet de bibliothèque en ligne par le moteur de recherche californien la politique enflait aux USA car Google devait offrir aux internautes l’accès direct aux livres traitant du sujet de leur recherche. Or Google affirmait que le système était conçu pour aider à trouver des ouvrages pertinents mais pas pour permettre de les lire en ligne!

En octobre 2005, la société Google était poursuivie en justice - pour sa bibliothèque numérique – par l’Association of American Publishers au nom de 5 grands éditeurs . Mais en dépit de cette controverse un bon nombre d’éditeurs américains ont fourni leurs textes à Google, estimant que l’indexation de tous les mots d’un auteur favorise l’accès des livres au public, puis les ventes de livres.

En Janvier 2006, des maisons d’édition françaises comme Gallimard, Fayard, Grasset, ou encore Flammarion figurent dans la bibliothèque virtuelle de Google. Or leurs droits n’ont pas été cédés. La situation est jugée inacceptable par les éditeurs français qui envisagent un recours collectif devant les tribunaux américains.

En Février 2006. Dans Le Monde du 03/02/2006 on lisait d’une part que l’action de Google avait nettement reculé de 7,26%(depuis le record atteint le 11/01/06 le titre Google a perdu près de 15%) et d’autre part que déjà pris pour cible par les éditeurs de livres ,Google était désormais dans le collimateur des groupes de presse. Le 13 février 06 le moteur de recherche Google a encore perdu 4,65% 0 Wall Street. Sont-ce les effets d’une concurrence accrue?.

Yahoo au sein d’un consortium (dix organisations – universités, Internet Archive, archives du Royaume-Uni, Adobe ou Hewlett-Packard…) vise à son tour la numérisation de milliers de livres et de contenus multimédia (audio, vidéo, musique). L’ambition de Yahoo est plus modeste que celle de Google notamment en termes de copyright. Le portail Yahoo poursuit sa diversification en développant un large panel de services multimédia comme: - la musique en ligne – la recherche multilingue – l’enregistrement des recherches (l’internaute dispose d’un espace personnel où est archivé l’historique de ses recherches.)

En novembre 06 on apprenait que Vodafone -le numéro 1 mondial du portable- avait signé un contrat publicitaire avec le groupe américain Yahoo; c'est la première fois qu'un opérateur de téléphonie mobile fait appel à un grand de l'Internet pour préparer l'arrivée de la publicité sur le téléphone mobile.

Avec Gold Rush , AOL lance une émision de télé-réalité en ligne.

Encore des nouvelles de Google.

On a appris que Google s’était lancé dans les Services téléphoniques: le moteur de recherche sur Internet propose désormais une messagerie instantanée aux utilisateurs d’ordinateurs. La technologie retenue permettra d’ouvrir ce service à tous en concurrence avec Yahoo, Microsoft ou AOL...

− Le 28/09/05 Google et la Nasa ont annoncé un accord pour mener ensemble des projets de recherche dans plusieurs domaines notamment la gestion de l’information, l’informatique partagée et la convergence bio-info-nano.

− début Janvier 2006 les journaux faisaient part du lancement de Google dans la vente des vidéos. Le moteur de recherche le plus célèbre du monde avait passé un accord avec CBS et obtenu en exclusivité les droits des matchs de basket de la NBA.

Le Figaro du 29/08/06 écrivait qu’Ebay et Googgle avaient passé un accord pour exploiter le filon de la publicité. Cet accord prévoit de généraliser le clic to call (technique inexistante en France , pour le moment). A chaque fois qu’un internaute clique sur un lien publicitaire le clic to call va plus loin: un bouton affiché sur le lien commercial propose de mettre l’internaute en ligne avec un commercial.

− en octobre 2006 on apprenait que Google allait acquérir YouTube, le plus populaire des sites d’échanges de clips vidéo pour 1,65 milliards de dollars en action…

- en juin 2007 les médias nous faisaient savoir que désormais You Tube était disponible en version française. La page d'accueil du site ( www.youtube.fr) proposait des menus en langue française. Avec quelque 100 millions de vidéos consultées quotidiennement et six heures de nouveau contenu toutes les minutes, You Tube est numéro un mondial de sa spécialité.

le verbe google entre dans le dictionnaire: le verbe google (qui a perdu sa majuscule dans l’usage du verbe) signifiant rechercher des informations sur Internet est entré dans le dictionnaire américain au même titre que d’illustres éponymes tels kleenex(mouchoir jetable), xerox (faire une copie).

Google et la Chine: Bien qu’il défie l’administration de Bush au nom de la liberté d’expression, Google cède aux exigences du gouvernement chinois et lance en 2006 un moteur de recherches qui se veut politiquement correct. Les internautes chinois n’auront droit qu’aux informations autorisées par le gouvernement de Pékin.

Les défenseurs des droits de l’homme et Reporters sans frontières se disent écoeurés et estiment que ce lancement marque un jour noir pour la liberté d’expression en Chine…

Mais la Chine à déjà 100 millions d’internautes et va devenir sous peu le premier marché mondial de l’Internet . Ceci explique cela! Microsoft et Yahoo ont accepté eux aussi de prendre en compte les exigences de Pékin..

Depuis le 17/10/05 on sait que l’opérateur virtuel de téléphonie NRJ Mobile s’était lancé aussi dans la bataille du téléphone mobile avec une offre centrée sur la musique surtout pour les 15-25ans . Il a obtenu de son hébergeur SFR qu’il lui ouvre son réseau de nouvelle génération: 3G (ou UMTS). Pas de forfaits mais des cartes rechargeables de 5 à 53€. NRJ Mobile propose des réductions sur les achats groupés de chansons, de sonneries et de jeux vidéos et un portail offre des blogs , chats et l’interactivité avec les stars de l’antenne (d’après Le Monde du 18/10/05).

− AOL, le fournisseur d’accès à Internet passe au statut de portail ouvert à tous. Le site jusqu’ici (avril 06), réservé à ses seuls abonnés, va rendre accessibles à tous les internautes ses chaînes musicales, télévisuelles et sportives en ligne.

Dans un avenir proche qui sera l’icône de l’informatique: Microsoft ou Google?

Comme on peut le lire dans le Figaro du 22/05/06: à l’aune du poids économique Microsoft reste le géant incontesté mais le chiffre d’affaires de Google a augmenté de 92% en un an et les profits ont triplé durant la même période, et à ce rythme…en moins de dix ans le nombre de requêtes quotidiennes de Google est passé de 10 000 à 250 millions! Oui mais il sera impossible de se passer des logiciels de Microsoft qui vient de lancer un effort de recherche colossal .Plus que jamais on voit que Google et Microsoft essaient constamment de chasser sur les terres de l’autre

Microsoft veut mettre des dizaines de milliards de dollars dans l'achat de Yahoo pour concurrencer Google.

On apprenait le 01/02/08 que Microsoft offrait de racheter le groupe Internet Yahoo (n°2 mondial de la publicité en ligne) en présentant une offre de 44,6 milliards de dollars pour concurrencer Google mais en Février 08, Yahoo considérait l'offre insuffisante....

Le géant des médias News Corp pourrait s'allier avec Yahoo pour contrer Microsoft qui veut racheter Yahoo. Selon des informations du 13/02/08 le groupe de Rupert Murdoch prendrait 20% dans Yahoo. Ce projet permettrait à Yahoo de rester indépendant.

Juin 2010: Google recule face à la Chine.

Après un long bras de fer avec le gouvernement chinois, Google se disant excédé par la censure et et les cyberattaques, avait décidé en Mars de ne plus censurer son site en chinois et de la transférer sur Hong- Kong, en redirigeant les internautes se connectant au site google.cn sur google.com.hk. Cette décision a été jugée inacceptable par les responsables du régime communiste chinois qui maintient un strict contrôle de l'internet et a menacé de ne pas renouveler la licence de Google en Chine.

La nouvelle page Google.cn offrira toutefois un lien vers le site de Google Hong Kong. Un porte-parole de Google Chine a expliqué que la différence était que désormais les internautes ne seraient plus automatiquement transférés sur Hong Kong, mais qu'ils devraient le faire manuellement. Ce qui amènera à coup sûr une forte chute du trafic en Chine. (source AFP)

Avril 08 Microsoft renonce à acheter Yahoo considéré comme trop cher.

Le 03 mai 08, Microsoft a annoncé qu'il renonçait à se payer Yahoo. Pourtant quelques jours avant Steeve Balmer avait relevé son offre à 33 dollars par action soit 46,2 milliards au total mais Yahoo en réclamait encore plus : 37 dollars par action! . La presse s'attendait alors à une OPA mais le big Boss Microsoft estimait que les sommes demandées par Yahoo n'étaient pas raisonnables et il retirait sa demande.. Ce sont donc les actionnaires de Google qui rient et ceux de Yahoo qui pleurent!.

Le 07/05/08 le fondateur de Microsoft, Bill Gates, a affirmé à Tokyo que le géant américain des logiciels avait décidé de suivre son propre chemin après le retrait de son offre sur Yahoo!

Le milliardaire américain, Carl Icahn va mener une bataille contre Yahoo.

Le milliardaire américain, Carl Icahn a annoncé le 15/05/08 qu'il voulait débarquer tous les 10 membres du conseil d'administration du groupe internet de Yahoo afin de conclure la vente de Yahoo au géant des logiciels Microsoft, qui avait capoté début mai.

La fin de l'âge d'or pour Google?

En janvier 2008, Google a connu un premier fléchissement dans l'utilisation de ses liens sponsorisés ,que certains ont interprété comme le début de la fin de la période d'extraordinaire croissance des revenus publicitaires du groupe internet.

■ en juillet 2008 on apprenait que des anciens de Google avaient créé Cuil : un nouveau moteur de recherche.

■ il a été établi que Google recevait , en décembre 2010, plus de 300 millions de demandes de recherches par jour.

Le 05/11/08 Google renonce au partenariat avec Yahoo qui, du coup, estime qu'il serait dans l'intérêt de Microsoft de le racheter.

En avril 2008 (voir plus haut) Yahoo avait repoussé Microsoft qui faisait une offre à 33 dollars l'action. Le 06/11/08 à cause de la crise mondiale le cours en Bourse du portail n'était plus qu'à 14 dollars. On pouvait dès lors penser que Microsoft allait conclure l'affaire mais ce n'est pas évident au dire d'un expert '' Microsoft peut certes l'emporter à bon prix mais ne sait plus ce que ce rachat lui rapportera ....Le vainqueur est encore une fois Google, qui est intervenu juste assez pour affaiblir à la fois Microsoft et Yahoo sans que cela ne lui coûte rien. Bien joué!!

Microsoft aide 12 écoles participant à un programme mondial des écoles innovantes.

Depuis près d'un an (2006), une école primaire d'Amiens (Somme) participe à un programme mondial des écoles innovantes financé par Microsoft et regroupant 12 écoles dans le monde . L'INRP, le Rectorat et l'Inspection académique suivent ce projet. Le Directeur a déclaré ''nous comparons nos méthodes éducatives et réfléchissons à la place des nouvelles technologies dans nos pratiques pédagogiques''. Le responsable du programme chez Microsoft, Thierry de Vulpillières a précisé que Microsoft finançait la logistique des rencontres entre les directeurs d'écoles mais pas de matériel ni de logiciel. L'entreprise peut ainsi mieux connaître les futurs, et immenses, besoins de la communauté éducative mondiale.

Après Lyon et Paris, Microsoft a décidé d'installer un gros incubateur de start-up à Lille.

L'accord entre Martine Aubry , maire de Lille et présidente de la Communauté urbaine , et Eric Boustouller, président de Microsoft France a été signé le 21/04/08 .Microsoft doit ainsi parrainer vingt créations d'entreprises de logiciels, sans contrepartie. Et pour la première fois, Microsoft, impressionné par la façon dont la métropole lilloise a été redynamisée, a installé à Lille un site Microsoft. Le directeur des affaires publiques de Microsoft France a déclaré : '' nous ferons de Lille une des grandes métropoles européennes de l'innovation technologique.''

Quant à Martine Aubry elle a annoncé clairement ses intentions : ''nous voulons devenir la capitale européenne des logiciels et le plus gros incubateur de l'Europe du Nord''. Forte de 20 280 salariés dans 2

Microsoft a lancé une nouvelle plateforme de logiciels sur Internet..

Le numéro 1 mondial des logiciels, Microsoft, a lancé le27/10/08 une nouvelle plateforme , baptisée Azure, qui offrira des logiciels uniquement disponibles sur Internet et met le groupe à l'heure de l'informatique en nuage (''cloud computing'').

Bill Gates quitte toute fonction exécutive au sein de Microsoft.

On a appris le 27 juin 08 que le fondateur de Microsoft, Bill Gates cessait ses fonctions exécutives au sein de Microsoft dont il restera cependant président du Conseil d'administration et surtout l'un des premiers actionnaires avec 9% du capital. Il consacrera presque tout son temps à sa fondation Bill et Melinda Gates, première organisation caritative humanitaire privée au monde avec 37, milliards de dollars!

Il part au moment où les plus florissantes années de Microsoft ( qui a encore une croissance à 2 chiffres!) appartiennent au passé. Selon Newsweek, Vista la dernière version de Windows est un désastre au point que certains acheteurs exigent de revenir à XP. Un échec qui fait les affaires d'Apple dont la part de marché monte en flèche. L'autre moteur puissant de Microsoft : les logiciels de bureau Office, sont de plus en plus concurrencés par des produits gratuits issus du monde du logiciel libre. Dernièrement Google a fait échec au rachat de Yahoo par Microsoft et il fait vaciller les fondamentaux du modèle mis au point par Gates : la licence payante. Mais Microsoft et sa talentueuse équipe d'ingénieurs n'a pas dit son dernier mot, loin s'en faut.....

Janvier 09 Microsoft envisage d'importantes réductions d'effectifs.

Microsoft envisage de procéder à d'importantes réductions d'effectifs à cause de la crise mais la direction a fait savoir que ces suppressions toucheraient moins de 15 000 postes évoqués ces dernières semaines. Le 24/01/09 la presse déclarait que pour la première fois de son histoire et malgré un bénéfice de 4 milliards de dollars au deuxième 2008/09 Microsoft céderait à la pression financière pour impose des licenciements boursiers de l'ordre de 5000. Jusqu'à maintenant Microsoft augmentait ses effectifs de 15% par an.

Fin mai 09 l'UE voudrait imposer à Microsoft de proposer des navigateurs concurrents.

La commission européenne, qui accuse Microsoft d'abus de position dominante , envisage d'exiger du géant des logiciels qu'il installe des navigateurs Internet concurrents du sien dans son système d'exploitation Windows, affirme le Wall Street du 2905/09.

Comscore donne, en mars 2007, le classement des sites les plus visités au monde.

Selon l'Institut Comscore, Microsoft, Google et Yahoo conservaient en mars 2007 la tête du classement des sites les plus visités au monde. Mais les 3 sites asiatiques : NHN,Tencent, Rising fidélisent le mieux les internautes .

Dans le domaine de la cartographie aérienne qui sera le meilleur de Google Earth ou de Géoportail?

Dès qu’en Juin 06 cartes et images images aériennes de la France ont été mises en ligne il y a eu embouteillage sur le site français de l’IGN. Pour les experts avertis la différence entre l’américain Google et le français Géoportail se situe surtout au niveau du plaisir d’utilisation (Le Figaro du 13/09/06). Google Earth se manipule comme un jeu: on peut faire tourner le globe terrestre à la souris, zoomer en temps réel et créer un effet de perspective en actionnant un curseur, se déplacer d’un point à un autre en survolant la planète….Seul le temps permettra de mieux juger ces deux concurrents qui pourraient bien être complémentaires…

L’accord Murdoch (propriétaire du site MySpace.com) et Google en 2006.

En août 2006 on apprenait par la presse et la TV que Murdoch, propriétaire du site de réseau communautaire, le plus fréquenté au monde, MySpace, avait signé avec Google-qui servira de moteur de recherche - un accord qui lui rapportera 900 millions de dollars en quatre ans. Tout le monde s’accorde pour dire que Google n’aurait pas payé un tel prix sans s’attendre à un sérieux retour sur investissement.

Audience des portails des fournisseurs d’accès en France.

Nielsen Netrating, Juin 05 a communiqué en millions de visiteurs uniques par mois l’audience des portails des fournisseurs d’accès en France: Wanadoo11,13 - Free 10,6 – Alice 4,9 – Club-internet 2,96 – Neuf 1,48 – AOL 1,62 .

Résultat record pour GOOGLE en 2006, 2007,2008.

Plus que jamais Google est en tête dans la course au profit et il laisse très loin tous ses concurrents sans exception grâce, en grande partie, à son modèle publicitaire. En 2006 il a doublé son bénéfice : 3 milliards de dollars soit 2,3 milliards d'euros.!! la confiance des actionnaires est totale puisque l'action est passée de 85 à 500 dollars en 25 mois!On peut déjà préparer dans nos néologismes celui de googlissime pour qualifier quelque chose d'ultraphénoménal mais attention à la Chine bientôt.!!

Google s'impose dans la publicité en ligne . En avril 2007, six mois après avoir acheté le site des vidéos You Tube, Google a acquis, pour la somme de 2,28 milliards d'euros!, DoubleClick, l'une des principales régies publicitaires spécialisées dans le Net. DoubleClick, qui est basée à New Yyork, emploie 1200 salariés et possède 17 filiales dans le monde dont une à la Défense à Paris.

► En décembre 2007 les experts déclaraient que Google drainait 60% des requêtes adressées dans le monde à un moteur de recherche. Sa part de trafic avoisine les 80% en Europe de l'Ouest mais elle tombe à 2% en Corée où Internet est roi. Surtout Google ne capte que 17% des recherches en ligne de la Chine , le marché émergent par excellence pour le World Wide Web et la publicité on line.

■ En décembre 2008 aux États généraux de la presse Google a été accusé de truster la pub. La société Lagardère active a dit vouloir porter l'affaire devant Bruxelles. Le display (publicité classique en ligne) marche moins bien que les liens sponsorisés (modèle Google). Ses deux représentants ont déclaré que Google n'était pas responsable de la baisse de la diffusion des journaux et ils ont souligné que Google amenait aux sites d'info beaucoup de trafic et donc de publicité. En fin de séance Google et les éditeurs ont noué des promesses d'ententes futures.