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Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité. Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité.

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Chapitre 9-d : orientation en fin de 3ème et 2nde – L’Europe , sa réforme – Les français et les langues (programmes européens)... Les études scientifiques – l'université -la recherche, les cadres..ClassementPISA 2015.Le 09 /12/2016 .

Choix d’orientation en fin de 3e,



Au niveau des vœux:-75 % des filles contre 68% des garçons souhaitent une orientation vers une 2ndegénérale et technologique. A l’inverse les garçons sont plus nombreux que les filles pour une 2nde professionnelle ou une préparation en CAP. Après les conseils de classe on trouve moins d’élèves en 2nde générale et davantage en 2nde professionnelle.

En seconde professionnelle : 75% des filles orientées demandent: secrétariat bureautique - spécialités sanitaires et sociales - commerce et vente - comptabilité et gestion. (très forte sexualisation puisque sur 1365 collégiennes 4 se préparaient à être électriciennes, mécaniciennes…) 77 % des garçons avaient une préférence marquée pour : mécanique, électricité, électronique, et venaient plus loin les orientations vers comptabilité - gestion , commerce-vente, secrétariat.

Remarque: En LP la mixité existe au niveau de l’établissement mais plus rarement en cours (à l’exception de compta-gestion). On peut donc se demander si une telle absence de mixité n’est pas susceptible de rendre plus difficiles les relations entre les filles et les garçons à l’intérieur de l’établissement.

Parité: L’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) a accueilli en 2002 en formation, dans des secteurs qui leur sont habituellement fermés près de 3200 femmes, soit une hausse de 25% par rapport à 2001…Le train est sur les rails.



L’exemple de l’UIMM (union des industries et métiers de la métallurgie) est intéressant:

Le 11 Mai 05 l’UIMM a réuni au Palais omnisports de Bercy 12 000 lycéennes et étudiantes pour susciter des vocations pour une carrière dans le monde industriel. Actuellement en effet il n’y a que 28 % de femmes dans les entreprises industrielles et dans la métallurgie en particulier. L’objet de ce rassemblement est de montrer aux jeunes filles que ce travail n’exige plus des capacités physiques et morphologiques spécifiques mais que grâce aux technologies nouvelles il s’agit plus d’un travail de tête, d’intelligence que de muscles.

(Figaro entreprises et emploi du 9/05/0)



En fin de classe de 2nde ( nouveau palier d’orientation important) Vers une 1ièregénérale..

40% des garçons et 25 % des filles (écart qui tend à se réduire) demandent une 1ièreS. Le choix de cette classe montre la situation paradoxale des filles qui, grâce à leurs meilleurs résultats par rapport aux garçons, devraient s’engager en plus grand nombre vers cette filière. C’est le sexe qui a l’impact le plus marqué sur l’expression de l’orientation en 1ièreS. 20% des filles et 8 % des garçons demandent une 1ière L. 10% des filles et 4 % des garçons demandent la 1ièreES. Les conseils de classe apportent un correctif de l’ordre de 6%

Vers une 1ière technologique Il s’agit dans ce cas de choix très sexués.

92 % des demandes en STI proviennent des garçons 96 % des demandes en 1iére SMS (médico-sociales) proviennent des filles.

Les 1ière STT sont fortement féminisées : 69%. Seule, la section STL (sciences et technologies de laboratoire) offre une relative égalité: 56 % garçons et 44 % filles.

L’apprentissage au féminin :

Parmi les milliers de nouveaux apprentis en 2003 dans le secteur marchand la part du public féminin représente près de 31% et le secteur public attire plus de 41% de jeunes filles. L’apprentissage est un reflet de la société dans son combat pour une meilleure égalité entre les filles et les garçons. Les progrès dans ce domaine sont particulièrement soutenus par l’Europe avec les programmes du Fonds social européen, outil financier privilégié de l’emploi.

Avec ce Fonds et des crédits propres certaines régions – comme l’Alsace – récompensent de 800€ certaines jeunes filles qui sont sorties des poncifs habituels (secrétariat, vente, commerce, coiffure, esthétique…) et ont fait leur apprentissage dans des métiers où on ne les attendait pas : pâtisserie, installation électrique, boucherie, travaux paysagers, génie électrique et menuiserie...

Pour en savoir plus : www.apprentissage-region-alsace.org



Nota: depuis 2000, plus de 2000 projets d’envergure nationale ont été soutenus par le Fonds social européen et plus de 3,5 millions de Français , hommes et femmes, ont bénéficié des actions ainsi financées.

Consulter: www.travail.gouv.fr

Europe oblige : elle impose d’ici à 2010 sa réforme.



Pour que le système d’échanges d’étudiants, de travailleurs et pour que la validation des diplômes passés dans les universités européennes puissent fonctionner, il est nécessaire que les graduations de niveau correspondent dans les pays concernés. La France est donc obligée par l’U.E (disons au passage que 70% de nos lois sont induites par l’Europe) d’adopter un cursus d’enseignement supérieur en 3 ans, 5 ans, et 8 ans, avec en fin de chaque cycle un diplôme comme c’est le cas chez nos partenaires. Cette réforme (acronyme:LMD=Licence, Master (ex DEA ,DESS), Doctorat) a été inspirée par Cl. Allègre, organisée par Jack Lang et maintenue par Luc Ferry. En 2007, 17 millions d'étudiants et 45 pays étaient concernés par le système LMD. (www.education.gouv.fr/-Europe et international )

La première sortie diplômante de l’enseignement supérieur reconnue au niveau européen est le Bac+ 3: la licence. Pour le moment le LMD se juxtapose au système traditionnel: Deug- Licence- Maîtrise et apparaissent avec lui des cursus nouveaux découpés en semestres et crédits capitalisables appliqués dans une quinzaine d’Universités. Les cycles universitaires nationaux sont traduits en crédits ECTS (European Credit Transfert System).Les années d’études s’articulent donc en semestres et à chaque semestre correspond un nombre d’ECTS bien précis ( différents selon les universités) qu’il est nécessaire d’obtenir si l’on veut valider son année. Une licence se divise en 6 semestres et exige l’obtention de 180 ECTS. Un Deug (licence 1 et licence 2)représente 120 crédits et le master représente 120 crédits. Voir : www.europa.eu.int/comm/education/programmes/socrates/ects_fr.html . Ce système garantit la reconnaissance mutuelle des diplômes en Europe sur la base d'une unité d'enseignement commune.

Avec ce nouveau schéma il n’y a plus de redoublement si on n’a pas plus d’un semestre de retard car il est possible de poursuivre en année supérieure tout en continuant à rattraper les ECTS manquants de l’année précédente.

À la rentrée 2005, 85% des universités françaises auront adopté le système LMD.

Les élèves des IEP feront des études en 5 ans et le diplôme d’ingénieur donnera de plein droit le grade de master. Pour J.J Payan (Le Monde du 24/01/04) "le LMD va introduire une vraie concurrence (universités et grandes écoles) qui devrait faire bouger notre mammouth d’enseignement supérieur."

Désormais, après un BTS, un DEUG, un DUT, la licence professionnelle (nouveau diplôme) sera une des possibilités de se doter d’un diplôme à Bac+3.Ces formations se multiplient dans tous les départements mais il faut savoir que la sélection est dure et le rythme de travail soutenu. Par ailleurs le DNTS (diplôme national de technologie spécialisée) est aussi une solution pour ceux qui veulent poursuivre au-delà d’un BTS ou d’un DUT.

Dans le BO n°41 du 6/11/03 on lit qu’un arrangement administratif a été trouvé entre le MJENR et le ministère chinois de l’Éducation sur la reconnaissance réciproque des études et des diplômes en vue d’une poursuite des études supérieures dans le pays partenaire. Dans le monde 1 milliard 420 millions d’individus parlent le Chinois!C'est l'établissement qui se charge des démarches de validation des diplômes d'un étudiant qui part étudier à l'étranger dans le cadre d'u programme européen. Sinon il faut s'adresser au NARIC. Consulter :

www.info-europe.fr et www.ciep.fr/enic-naricfr et www.enic-naric.net

Novembre 2010 :l'Union Européenne veut donner la priorité à l'Education.

Chiffres : Androulla Vassiliou, commissaire européenne chargée de l'Enseignement , de la culture, lance avec la Commission européenne l'initiative ''jeunesse en mouvement ''pour apporter une solution aux problèmes rencontrés par les jeunes dans les domaines de l'enseignement.

Sur quels chiffres s'appuie-t-elle? -

Dans l'UE le chômage des jeunes s'élève actuellement à plus de 20% -Moins d'un tiers de jeunes Européens accomplissement des études supérieures, alors qu'ils sont 40% aux USA et 50% au Japon..Environ 15% des jeunes quittent l'école prématurément en ayant acquis au mieux de simples qualifications de base. Or l'économie européenne de 2020 aura besoin de qualifications élevées pour au moins 35% des emplois et de qualifications moyennes pour 50% des emplois.

Objectifs ambitieux de l'UE en matière d'Education,objectifs crédibles et réalistes:

- ramener la proportion des décrochages scolaires au dessous de 10%

- veiller qu'au moins 40% des jeunes accomplissent des études supérieures ou une formation professionnelle de niveau équivalent.

Le dernier rapport de l'OCDE montre que les gouvernements qui investissent à bon escient dans. l'enseignement supérieur en récoltent les fruits sous la forme d'une croissance économique plus forte. Pour la Commissaire européenne l'UE va prendre un ensemble de mesures destinées à aider nos systèmes d'enseignement, à donner aux jeunes européens des qualifications pertinentes , à améliorer la qualité de l'enseignement supérieur, à encourager les jeunes à étudier et à se former à l'étranger et à faciliter leur transition vers le marché de l'emploi.

L'UE va également engager une consultation publique sur l'avenir (l'après-2013) des programmes en faveur de l'enseignement, de la formation et de la mobilité. ''Un observatoire européen de postes vacants ''va être créé pour informer les jeunes et les conseiller à l'emploi sur les postes vacants en Europe et les compétences recherchées. Un '' passeport européen des compétences ''permettra de comparer plus facilement l'expérience acquise par les jeunes dans plusieurs pays.

L'une des principales difficultés consistera à mettre en oeuvre ces mesures en période d'austérité. L'aide de l'UE est indispensable pour donner à des millions de jeunes européens l'occasion d'étudier, de se former et de travailler à l'étranger. Le programme Erasmus , a donné la possibilité à des millions d'étudiants à travers l'Europe d'étudier à l'étranger et d'y perfectionner leurs compétences universitaires, sociales, personnelles et linguistiques.''Nous amorcerons bientôt un débat délicat sur les dépenses prioritaires de l'Union au cours de la nouvelle décennie. Si nous voulons réellement concrétiser les ambitions de la Stratégie Europe 2020 il nous faudra faire des choix difficiles. En cette période de crise, plus encore qu'auparavant, l'éducation doit rester notre priorité.''

Pour ce qui est de l'évaluation des étudiants le LMD n'a pas simplifié le système et ses carences de notation.

Le 26/09/07 une enquête de l'Inspection générale de l'administration de l'Education nationale et de la recherche (le Monde du 27/09/07) dressait un triste constat de l'évaluation des étudiants. Pour ces Inspecteurs généraux loin d'avoir simplifié un système déjà complexe, l'organisation des cursus en licence-master-doctorat (LMD) a accentué le flou qui régnait en la matière. Dans une même université les règles des examens ne sont pas toujours comprises de la même façon par les professeurs et par l'administration et certains étudiants avouent ne pas savoir, jusqu'à la délibération du jury, si leurs résultats les mettent en position d'obtenir le diplôme.

L'Inspection générale a pu vérifier que la fraude gangrenait les examens universitaires : les étudiants estiment de 25 à 50% la part des tricheurs et les établissements ont tendance, disent-ils, à minimiser le problème. Les universités font preuve de fatalisme face au x faiblesses du système d'évaluation sans cadre clairet sont sans illusion sur la qualité et la valeur des parchemins qu'elles délivrent. Ces carences entraînent une démotivation de nombre d'étudiants. Les rapporteurs recommandent une refonte de la licence : - cursus de 3 ans dont tous les étudiants suivraient la totalité des enseignements , en étant évalués par contrôle continu.- le diplôme serait délivré avec l'organisation d'une seule session de rattrapage en fin de cursus.

Inquiétude du ministère devant la faiblesse du taux de réussite en première année de fac et dans la licence en un an.

Le Figaro du 9/03/05 rend compte d’une étude, pointue, fort intéressante (passionnante au dire de la journaliste du Figaro) réalisée par la division de l’évaluation et de la prospective du ministère (DEP) dirigée par Claudine Peretti. Alors que la loi d’orientation Fillon prévoit que 50% d’étudiants d’une classe d’âge devrait obtenir la licence ( premier niveau de certification de l’enseignement supérieur) on apprend qu’actuellement le taux de réussite est de 38%! La réussite au DEUG en 2 ans était de 45% voire 35% en droit!

Sur 80 universités 30 ont une probabilité de réussite en licence égale ou supérieure à 70% et trois ont des résultats inférieurs à 50%. La probabilité de réussite est très contrastée entre les établissements : de 87,5% à 31,2% . Cette étude nous apprend aussi que vu l’acuité du débat sur la désaffection des étudiants pour les filières scientifiques, il est particulièrement intéressant d’observer la difficulté d’obtention d’une licence scientifique en 1 an même pour les bacheliers S dont le profil est pourtant le plus adapté.

Fin Juin 05 le ministère a publié une étude indiquant que 47,5% des étudiants passent en 2ièmeannée , 30,1 redoublent et 16,4% se réorientent à l’issue de leur 1ière année. Certains y voient la conséquence d’un bac trop facilement obtenuPour ce qui est des classes Prépas 76,4% passent en deuxième année.. Les filles valident beaucoup plus souvent leur première année que les garçons hormis droit et médecine où les taux sont équivalents.



On ne peut que souhaiter que les universités se saisissent de ces éléments essentiels d’information sur l’efficacité des actions pédagogiques qu’elles inscrivent dans leur politique en faveur de la réussite des étudiants.

Suit le palmarès des 10 meilleures et des dix dernières facultés sur la probabilité de réussite à la licence

Lutte contre l’échec en première année de l’enseignement supérieur.

Le Figaro du 16/03/05-page13 informait ses lecteurs que le premier ministre avait nommé la députée UMP Irène Tharin au poste de parlementaire en mission auprès du ministre de l’EN et du secrétaire d’Etat à l’Insertion professionnelle. Elle a 5 mois pour lui remettre ses propositions pour garantir une orientation des élèves plus en adéquation avec les besoins du marché du travail. Il s’agirait de concrétiser l’objectif de la loi d’orientation visant à accompagner 50% d’une classe d’âge vers le supérieur et à augmenter de 15% la proportion des étudiants scientifiques.

La journaliste du quotidien écrit que ces échecs en première année (35% des jeunes abandonnent le supérieur ou changent de filière) constituent un gâchis qui pourrait être évité, aux yeux des experts, notamment si les jeunes lycéens et bacheliers étaient mieux orientés et encouragés à formuler un projet personnel.

Constat du CNE (Comité national d’évaluation) : www.cne-evaluation.fr

On apprenait dans le Monde du 8/10/05 que le 6 Octobre la conférence des présidents d’université avait réclamé une loi d’orientation et de programmation pour l’enseignement supérieur afin d’améliorer les performances des universités françaises Elle a chiffré à trois milliards d’euros l’effort budgétaire notamment pour réduire l’échec en premier cycle.

Pour ce qui est du premier ministre au cours de l’émission politique sur France2 du 6 octobre il a affirmé sa volonté de créer un service public d’orientation pour l’université.

Le plagiat est très utilisé dans les facs au point que les professeurs recourent à un logiciel antifraude.08/10/2007N

C’est surtout dans l’enseignement supérieur, y compris dans de grandes écoles de commerce (à Lyon notamment) , que les étudiants se livrent au plagiat. (voir le chapitre 14c – au milieu du chapitre). On dit qu’ils sont les champions de copier-coller. D’après la société Compilatio qui a édité un logiciel -très fiable- de vérification des plagiats de documents numériques (www.Compilatio.net ) et qui a effectué une enquête fin 2005/06 auprès de 975 étudiants et 191 enseignants, tous les étudiants utilisent Internet pour se documenter quand seulement un étudiant sur 2 va encore à la bibliothèque! - 9 enseignants sur 10 ont été confrontés au copier-coller et 8 étudiants sur 10 pensent qu’un devoir type contient au moins un quart de textes recopiés sur Internet. Ce logiciel découpe le texte, identifie automatiquement les passages copiés sur Internet,aussitôt surlignés en rouge. Le mouchard détermine le coefficient d'authenticité du travail et indique les adresses Internet qui ont inspiré l'étudiant.

Ce recours à l’Internet est un phénomène de société qui n’ira qu’en s’amplifiant .Aux enseignants de concevoir– c’est très important et possible à la fois - avec les élèves, un modus operandi pour bien mettre à profit cette mine d’informations facile à trouver mais dont il convient qu'ils citent les sources.. Peut-être alors ne parlera-t-on plus de plagiat (plagiat = délit) mais de bon usage de sources d’informations données à la Culture mondiale par des personnes compétentes de n’importe quel pays, qui sur un thème précis, offrent à ceux qui le désirent le meilleur de leurs connaissances ou de leurs savoir-faire. L'Esia école d'ingénieurs d'Annecy a lancé dernièrement un nouveau logiciel antifraude appelé : Baldr (http://professeurs.esia.fr/wassner )outil à la réalisation duquel les étudiants d'Annecy ont participé eux-mêmes.(d'après Aujourd'hui du 05/10/07)

Ah! si les grandes universités pouvaient faire le tutorat serré que réalise l'université deBretagne-Sud?

Le Monde du 27/09/07 nous montre comment la petite université de Bretagne-Sud (7700 étudiants) a réussi à mettre en place un tutorat pour que toutes les premières années (propos du vice-président), quelles que soient leurs filières, bénéficient d'un dispositif complet d'accompagnement.

Une semaine après la rentrée près de 2 500 étudiants, néobacheliers et redoublants, sont reçus par des enseignants volontaires pour les tutorer. 150 enseignants sur 400 s'engagent chaque année dans ce premier maillon d'un vaste plan de lutte contre l'échec : le guichet réussite. Le 2 ième entretien, en fin du premier trimestre, permet de faire le point et de proposer aux étudiants des solutions en cas de difficultés. L'étudiant peut alors se voir offrir un tutorat renforcé ou une inscription en cycle d'orientation-consolidation (COC) . Les 2/3 se sont déjà réorientés vers des filières courtes de type IUT ou BTS, les autres se dirigent vers la préparation de concours ou vers la vie active. Cette politique de prévention et d'accompagnement à laquelle l'université accorde 50 000 euros par an, repose sur une vigilance quotidienne. D'après le vice- président, M.Bedel, tous les ans les enseignants arrivent à récupérer près de la moitié des étudiants inscrits qui arrêtent de venir en cours au bout de quelques semaines.

Grâce à cette politique les résultats sont encourageants : plus de 78% des étudiants valident leur première année de licence en un an contre 63,4% au niveau national et et 71% d'entre eux accèdent au second cycle contre moins de 57% au plan national.

Ah! si toutes les universités pouvaient (voulaient) faire ce tutorat , il y aurait un grand nombre d'étudiants qui ne seraient plus déboussolés et qui reprendraient confiance en eux!

La ministre des universités, V.Pécresse, veut généraliser l'expérience de Bretagne-Sud.

Dans son plan, révélé le 13/12/07 : réussite en licence , qui a pour objectif – en y consacrant 730 millions en 5 ans soit 43% d'augmentation -de diviser de moitié , en 5 ans, le taux d'échec en première année et d'arriver à 50% d'une classe d'âge au niveau licence, la ministre "copie" sans la citer pour autant, l'expérience couronnée de succès de l'université de Bretagne-Sud.

La première année sera plus généraliste , avec 2 heures hebdomadaires d'anglais et une heure d'informatique. La spécialisation sera plus marquée dès la deuxième année. Au cours des 3 premiers semestres, l'étudiant qui aura signé un contrat de réussite à son arrivée pourra se réorienter grâce à des passerelles vers d'autres licences, vers des IUT...Il y aura 5 heures de cours de plus par semaine , des modules de soutien ou de l'enseignement. À son arrivée à l'université, l'étudiant sera plus encadré et suivi par un enseignant référent. Il bénéficiera d'un tutorat assuré par des étudiants et le nombre de moniteurs des thésards en grande partie -assureront les TD et les enseignants seront appelés à faire davantage d'heures Sup face à des classes dédoublées.

Comme c'est prévu dans la nouvelle loi LRU ( Libertés et Responsabilités des universités) qui stipule que les universités sont autonomes, les présidents géreront leurs crédits. Il est cependant d'ores et déjà certain que ces crédits iront pour l'essentiel au paiement des heures Sup et à des emplois contractuels mais pas à des créations de postes. Le Sgen-Cfdt a apprécié l'octroi de ces crédits mais il a déclaré que pour que que ce plan aille au-delà des bonnes intentions, il fallait recruter du personnel et pour l'Unsa les heures sup risquent de ne pas attirer les enseignants souhaitant garder du temps pour la Recherche. Il considère que ces nouvelles charges devraient être intégrées au temps de travail ce qui nécessiterait des embauches. L'Unef, par la voix de son nouveau président, a déclaré qu'elle resterait très vigilante sur l'application de ces mesures (beaucoup de ses propositions ont été retenues) et sur les postes. Le Snesup, premier syndicat des enseignants du supérieur mobilisé contre la LRU s'est montré hostile estimant que sans création d'emplois statutaires le plan était voué à l'échec. (d'après Libération du 14/12/07) .Pour Sud-ouest du 14/12/07 la ministre a annoncé que pour 2008, 700 emplois équivalent temps plein étaient prévus avec le recrutement de 2205 moniteurs.

Orientation des futurs bacheliers vers l'enseignement supérieur pour la rentrée 2008. Modalités spécifiques aux lycées.

Dans le B.O. N°5 du 31/01/08(Circulaire N°2008-013) on lit que la réussite des étudiants implique qu'ils puissent choisir en toute connaissance de cause la filière ou la voie qui correspond le mieux à leurs aptitudes et à leurs goûts. C'est la condition pour atteindre l'objectif de conduire 50% des jeunes vers un diplôme de l'enseignement supérieur et leur donner des formations qualifiantes qui leur assurent un avenir professionnel. Il importe que l'accueil des nouveaux bacheliers dans l'enseignement supérieur soit préparé par une action déterminée d'information, de conseil et d'orientation menée de façon concertée par les établissements d'enseignement supérieur et les lycées. Par ailleurs, une attention particulière doit être pryée éux lycéens handicapés pour les aider à formuler leurs projets d'études supérieures.

Les modalités de cette orientation active : il faut se référer au B.O. N°5 du 31/01/08 aux sous chapitres détaillant : - l'accompagnement à l'orientation des élèves dans les lycées durant l'année de terminalela concertation entre les universités et les lycées. - un pilotage académique renforcé.

Circulaire du : Préinscription – orientation active en première année d'université .

Rappelons que l'article L.612-3 du code de l'éducation dispose que ''tout candidat est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix''sous réserve d'avoir, au préalable, sollicité une préinscription lui permettant de bénéficier du dispositif d'information et d'orientation dudit établissement, qui doit être établi en concertation avec les lycées......la première année du cursus licence est ouverte à tous les titulaires du baccalauréat, premier grade universitaire, et à ceux qui ont obtenu l'équivalence ou la dispense de ce grade. La circulaire du 21/12/07a pour objet d'accompagner dans la démarche de préinscription pour laquelle l'élève demeure libre, en tout état de cause, du choix de l'établissement et de la filière. La préinscription ,qui s'applique à la rentrée 2008/09 conjugue :

d'une part, une procédure au moyen de laquelle le candidat – qui est, dans la plupart des cas, élève de terminale – exprime un ou plusieurs voeux.

d'autre part , un dispositif d'orientation.

Pour ce qui est de la procédure de recueil et de traitement des voeux des candidats pour l'accès aux différentes filières de l'enseignement supérieur, la ministre a souhaité généraliser l'usage de l'application ''Admission postbac''. Le dispositif d'orientation active- qui est un élément essentiel du plan Réussite en licence - se situe dans la lignée des expérimentations qui ont été conduites en 2007 par 67 universités en vue de la préparation de la rentrée universitaire 2007/08.

Les parties de cette circulaire-dont le détail se trouve au B.O. N°5 du 31/01/08 - s'articulent les unes aux autres : Objectif de l'orientation activeGénéralisation du dispositif d'orientation active - Examen des dossiers – Évaluation du dispositif .

En annexe figurent les indicateurs de suivi :sur la participation → sur les commissions chargées de l'orientation dans l'établissement → sur les préconisations apportées aux lycéens (en global, par filières 'enseignement supérieur et par type de baccalauréat) et les indicateurs de performance sur l'efficacité du dispositif.

Le calendrier à suivre par les lycéens de terminale qui veulent entrer en fac à la rentrée 2009.

■ → Jusqu'au 20 mars 2009 : préinscription en se connectant sur www.admission-postbac.fr Il est possible d'entrer 36 voeux maximum soit 12 par types de formation ( classes préparatoires, BTS, universités, IUT.)

■ → Du 20 mars au 3 avril : l'élève doit compléter cette inscription numérique par la constitution et l'envoi d'un dossier papier en bonne et due forme.

■ → Jusqu'au 06 juin : même après la clôture des inscriptions le 20 mars , l'élève peut modifier l'ordre de classement dans sa liste de voeux. S'il reçoit un avis ''plutôt défavorable'' de l'université qui juge ,par exemple, que son premier voeu est irréaliste, le candidat peut solliciter un rendez-vous avec la fac pour affiner son projet d'orientation.

■ → À partir du 9 juin : les universités et les classes prépas renvoient sur le site leurs propositions d'admission. L'élève répond : oui définitif, s'il est satisfait, oui mais s'il espère une formation mieux placée au deuxième tour fin juin ou mi-juillet.

■ → Le 23 juin puis le 14 juillet : C'est le deuxième round d'admission, ouvert à ceux qui n'ont pas pu ou su se préinscrire dans les délais. Ces retardataires disposent ainsi de 2 dates de rattrapage pour se connecter et choisir leur formation supérieure. Elle sert également à ceux ,déçus, qui n'ont pas eu leurs voeux d'inscription exaucés.

■ → Après le 7 ou le 11 juillet : à l'issue des résultats du bac, commencent les inscriptions administratives dans l'établissement retenu.

À consulter par les lycéens de Terminale : - le Guide des études sup , hors série du magazine Phosphore

Orientation des futurs bacheliers vers l'enseignement supérieur en vue de la rentrée 2009.B.O. n°6 du 5/02/09.

Dans le B.O.n° 6 du 05/02/09 on lit que l'objectif de conduire 50% des jeunes vers un diplôme de l'enseignement supérieur et leur donner des formations qualifiantes qui leur assurent un avenir professionnel , ne pourra être atteint que s'ils peuvent choisir en toute connaissance de cause la filière ou la voie qui correspond le mieux à leurs aptitudes et à leurs goûts. Le gouvernement a souhaité mettre en oeuvre l'orientation active qui doit mobiliser tous les acteurs. Il s'agit d'une démarche globale de 4 séquences : - information – préinscription – conseil et admission . Une cinquième séquence peut éventuellement être ajoutée : la réorientation. Il importe que l'accueil des nouveaux bacheliers dans l'enseignement supérieur soit préparé par une action déterminée d'information, de conseil et d'orientation menée de façon concertée par les établissements d'enseignement supérieur et les lycées. Une attention particulière doit être portée aux handicapés.

....L'accent sera mis sur la dimension de conseil de l'orientation active et sur le fait que les élèves demeurent libres de leur choix, quelle que soit la recommandation de l'université.... Une réunion du conseil de classe de terminale sera consacrée à l'orientation....un document de dialogue sera réalisé dans l'établissement sur lequel seront portées à la connaissance du conseil les intentions de l'élève....les parents seront associés à ce dialogue....dans la démarche d'orientation active, le lycéen de classe de terminale peut solliciter, de sa propre initiative, un entretien auprès de l'université. Il pourra être soutenu dans sa démarche par son professeur principal ou l'enseignant référent. Le chef d'établissement veillera à ce que les professeurs disposent eux-mêmes des informations nécessaires et qu'ils suivent des formations proposées dans le cadre du plan académique de formation. Les universités veilleront à assurer l'information des enseignants de lycées en particulier des professeurs principaux sur leurs filières de formation (portes ouvertes, salon, forum, déplacements dans les lycées....).

....les chefs d'établissement s'assureront que tous les élèves aient bien sollicité une inscription préalable à l'aide de l'application ''Admission post-bac''qui est l'outil national de préinscription. Pour que l'objectif de 50% d'une classe d'âge titulaire d'un diplôme de l'enseignement supérieur soit atteint, il est essentiel que les formations courtes professionnelles (S.T.S et I.U.T.) jouent pleinement leur rôle. En S.T.S. Il faudra réserver un traitement prioritaire aux bacheliers technologiques – l'admission en S.T.S. est de droit pour les bacheliers technologiques ou professionnels qui ont obtenu la même année mention Bien ou très bien au Bac.

Les IUT auxquels ont accès tous les titulaires d'un baccalauréat sont appelés à accueillir un plus grand nombre de bacheliers technologiques. La démarche d'orientation active, rendue obligatoire pour la rentrée 2010 pour tout élève de terminale qui souhaite poursuivre ses études à l'université en première année de licence, s'effectuera à l'aide de la seule application ''Admission-post-bac''.

Pour la rentrée 2014 voici comment se fera, en terminale,l'admission post-bac -(www.admission-postbac.fr).

Cette plate-forme a été mise en place pour simplifier les démarches de pré-inscription dans l'enseignement supérieur en regroupant sur un seul site l'ensemble des formations post-baccalauréat.

La démarche se décompose en 4 grandes parties : - inscription Internet (du 20 janvier au 20 mars)la constitution et l'envoi de dossiers ''papier''de candidature le cas échéant – les phases d'admission – l'inscription administrative dans l'établissement.

C'est une aide à l'orientation car grâce à la procédure de demande de conseil chaque candidat à une première année de licence pourra bénéficier d'un conseil individualisé et objectif , quant à la pertinence de ses choix de filières. Ces conseils sont adaptés au parcours scolaire et au projet professionnel, dans l'objectif premier de lui offrir les meilleures chances de réussite.

C'est une meilleure optimisation de l'affectation des places offertes. - la plate-forme permet le pré-inscription des étudiants en 1ère première année de licence et coordonne les admissions dans les formations sélectives publiques et privées ( STS, IUT, Ecoles...) qui participent à la procédure afin d'accroître les chances d'admissions dès Juin du plus grand nombre de candidats. Les jeunes qui postulent aux formations qui les intéressent doivent classer leurs vœux par ordre de préférence selon leur projet de suite d'études (l'ordre étant modifiable jusqu'au 10 juin). Pour chacune des formations sélectives les établissements classent les dossiers reçus en fonction de critères pédagogiques sans connaître l'ordre de préférence.La période d'admission comporte plusieurs plusieurs phases. A chacune d'elles le candidat ne peut obtenir qu'une seule proposition d'admission en fonction de l'ordre de préférence indiqué et de son rang de classement dans les différentes formations qu'il a sollicitées, ceci pour éviter que plusieurs places ne soient bloquées par un candidat aux dépens des autres.Par ailleurs , lorsqu'une proposition d'admission est faite à un candidat ,les vœux qu'il avait classés après celui pour lequel il a eu une proposition d'admission s'annulent. L'objectif est toujours le même : satisfaire le maximum de candidats. Ainsi si le candidat obtient satisfaction sur l'un de ses vœux,ses autres demandes moins bien classées s'annulent , au profit d'autres candidats en attente d'admission sue ces mêmes formations.

Un système progressif et interactif. Lorsqu'une proposition d'admission est faite au candidat, il dispose de plusieurs possibilités de réponse. S'il n'a pas obtenu satisfaction sur ses premiers vœux , une autre proposition d'admission pourra, peut-être,lui être faite à la phase suivante pour un vœu mieux placé. De manière générale , moins de 10% des candidats progressent dans leur liste de vœux entre la première phase et le troisième phase.

Rappel des formations concernées par l'admission Post-Bac : - les licencesles PACES( première année commune aux études de santé : médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique) – les BTS – les BTSA – les DTS- les DUT – les DEUST- les DU- les DCG- les CUPGE ( préparations aux grandes écoles) -les DMA- les écoles nationales d'architecture – les Ecoles supérieures d'Art – les formations d'Ingénieurs – les écoles de commerce – les formations paramédicales et sociales – les MANH (hôtellerie) – les années préparatoires à l'Université – les mentions complémentaires …..

Constitution des dossiers de candidature

Résultats et réponses :

L'inscription administrative.

Après avoir répondu ''oui définitif'' à la proposition d'admission qui lui a été faite sur internet, le candidat doit s'inscrire dans l'établissement (dates spécifiques à respecter) . Si, au terme de la procédure , le candidat n'a aucune proposition d'admission il pourra s'inscrire , à partir de son dossier numérique, à la procédure complémentaire afin de postuler sur les places vacantes. la procédure complémentaire : le samedi 05 juillet à 14h au 15 septembre.

Presque la moitié des lycéens veulent aller en faculté à la rentrée 2014..

Le 02 MAI 2014 le ministère vient de dresser un premier bilan provisoire du portail Admission Post-Bac (APB). Ce portail internet centralise presque toutes les demandes d'inscription dans les filières de l'enseignement supérieur. Il a enregistré cette année plus de 800 000 dossiers, dont 78% de lycéens de terminale. Ces derniers ont certes jusqu'au 10 juin pour modifier leurs vœux, mais ce premier bilan donne une tendance assez nette des souhaits des futurs bacheliers. Il est clair que l'université les attire davantage qu'autrefois. Sur APB ils sont 47% à avoir choisi comme premier vœu une licence, un IUT ou une autre formation intégrée à la fac. C'est une hausse de 5% de plus par rapport à l'an dernier. Cet engouement concerne surtout les littéraires qui la choisissent à plus de 60%.

En revanche, un quart seulement des scientifiques se dirigent vers la fac. Quant à ceux qui étudient dans la filière ES ils montrent un vif intérêt pour les BTS et les IUT ( 40%). Les résultats provisoires d'APB montrent aussi que les lycéens des filières professionnelles ne se détournent pas de l'université même si leurs chances de réussir sont très basses. Un peu plus de 8% des lycéens des sections professionnelles ont fait ce choix. Le cru 2014 d'admission post-bac confirme aussi le regain d'intérêt pour les BTS ou STS, ces formations courtes qui peuvent mener vers un emploi. 34,63 % des jeunes ont fait le choix de ces sections de techniciens supérieurs . Puis, ce sont ensuite les prépas aux grandes écoles (7,9%) et environ 4% pour des écoles d'ingénieurs , de commerce, d'architecture....et enfin 5% pour d'autres formations. La première place de l'université s'explique en grande partie par l'amélioration du fonctionnement et de l'image des universités.

Notre faiblesse dans l’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères.

Libération (11/03/04 - article de L.Ferry)) nous apprend que quel que soit le type de compétences envisagé, nous avons par rapport à 8 pays européens (étude de la DEP)des résultats désastreux dans l’apprentissage des langues. Il convient donc d’après le ministre de passer à une politique de diversification volontariste explicitée dans un schéma directeur au niveau de chaque académie…il est souhaitable de développer l’enseignement en langue étrangère et pas seulement l’enseignement des langues étrangères.

En septembre 2004 la PEEP (fédération de parents) a rendu publics les résultats d’un sondage. On y trouve la demande d’un enseignement plus précoce des langues vivantes. Par ailleurs nous accueillons de nombreux étudiants étrangers

D’où nous viendrait cette faiblesse en langues?

Il doit y avoir plusieurs raisons mais tout d’abord au lieu de dire qu’on n’est pas doué pour les langues il faudrait plutôt dire qu’on les enseigne trop tard car l’apprentissage se fait réellement dès la 6e vers 11 ou 12 ans. Certes en primaire les élèves sont censés recevoir une initiation mais sans grand succès (tout au moins pour le moment).

Les experts sont unanimes à dire que l’âge d’or pour apprendre des langues se situe entre 3 et 10 ans. Ils justifient cet âge glossique par le fait qu’à cette tranche d’âge le corps est dans une situation optimale: le cerveau capte bien les accentsle palais est souple, malléablel’ouïe est encore en développementla mémorisation est très performante. Conditions qui permettent à l’enfant d’intégrer la langue étrangère de façon automatique comme la langue maternelle.

On peut toujours commencer cet apprentissage plus tard mais le handicap est plus lourd et donc les efforts à fournir sont plus importants…La décision du ministre F.Fillon dans la nouvelle loi d’orientation de faire débuter la 1ère langue au CE1 va dans le bon sens.( voir les différentes mesures de cette loi fin du chapitre 4.). Le ministres – F.Bayrou en 1993 – Jack Lang en 2001 – F.Fillon en 2004 ont œuvré pour généraliser l’enseignement des langues vivantes à l’école primaire.

L’amélioration de la maîtrise des langues vivantes étrangères dès l’école constitue l’un des objectifs majeurs du système éducatif. Pour la rentrée 2005 est prévue la généralisation de l’enseignement de langue vivante au cycle III où les élèves doivent recevoir un enseignement régulier de langue vivante d’une heure trente par semaine, objectif qui n’est atteint, actuellement, que pour 93%. Les Recteurs fixeront aux IUFM l’objectif que l’ensemble des professeurs des écoles devraient atteindre.

. Que dit la circulaire de rentrée 2006 du B.O. n°13 du 31/03/06?.

Au CE1 un enseignement est dispensé afin que tous les élèves apprennent une langue vivante étrangère.Il a pour objectif de faire acquérir le niveau A1 du cadre européen de référence qui correspond à la première découverte de langue. En 2006-2007 les classes du cycle des approfondissements de l’école élémentaire devront en totalité bénéficier d’un enseignement de langue. L’évaluation continue des élèves doit aboutir à la constitution d’un livret scolaire retraçant la scolarité de l’élève dans le premier degré et dressant le constat objectivé des compétences qu’il y a acquises en vue de l’entrée au collège. C’est sur la base de ce livret que seront organisés les échanges entre les maîtres du premier et du second degré afin de garantir la continuité des enseignements (y compris celui de la langue vivante).Nous verrons quelques pages plus loin ce que la circulaire en question donne comme autres directives.

■ ■ →Dans le chapitre 4b plusieurs sous/chapitres sont consacrés aux langues vivantes. À lire

Un regard sur l’enseignement des langues à l’école primaire, Clg, lycée.

La loi d’orientation impose 2 langues au moins au cours de la scolarité obligatoire: la 1ièredès le CE1 et la 2ième dès la classe de 5ième en collège. C’est le ministre J. Lang, qui, en 2000, avait pris la décision d’introduire l’étude d’une langue vivante dans le cycle III (CE2 à CM2). À l’échelle européenne les petits français arrivent les derniers. .Actuellement on compte 93% de ces élèves qui en ont bénéficié et 82% des CE2 sont à jour. La progression est lente mais régulière. Pour les syndicats (SE-UNSA et SNUIPP) cet enseignement d’une heure et demie par semaine est cahoteux, très inégal et il doit gagner en qualité. C’est vrai qu’on voit des cours débuter ou finir à moitié d’année…avec souvent des enseignants sans formation ni habilitation…

Langues apprises en primaire(2004/05) : Anglais: 77,3% - Allemand: 10,8 % - Espagno: 5,6 % - Italien: 4,3 % -Portugais:1,4% - Chinois: 0,6 %.écrasante hégémonie de l’anglais.

Qui assure les cours? : la loi prévoit de rendre obligatoire une épreuve orale de langue au concours d’entrée à l’IUFM pour les professeurs des écoles, et ce sera au concours du CRPE en 2006. Mais entre connaître une langue et être capable de l’enseigner il y a du chemin. Il faudra donc compter sur une formation qui se montre pour le moment insuffisante. On prévoit des stages de 3 à 4 semaines sur 2 ou 3 ans. Il faut bien se dire que cet apprentissage ne sera efficace que si les maîtres sont vraiment formés.

En attendant l’arrivée de tous ces nouveaux professeurs chaque école essaie de se tirer d’affaire en faisant de son mieux et en utilisant éventuellement le site Primlangues (www.primlangues.education.fr). Ça va du professeur des écoles (ou instituteur)devant ses élèves, d’un collègue d’une autre classe de la même école, à un professeur des écoles itinérant en passant par des professeurs de collèges ou de lycées ou par des étudiants étrangers que paient parfois les collectivités territoriales. Mais les difficultés inhérentes aux paiements des frais de déplacement ou des heures supplémentaires ont conduit plusieurs personnels à abandonner cet enseignement. À Paris 82% des cours sont assurés par des intervenants extérieurs.

L’inquiétant aussi c’est de savoir – c’est vraisemblablement provisoirequ’il n’y a pas d’harmonisation prévue entre le programme du primaire (qui est pour le moins vague, d’après nous) et celui de la classe de 6e.

Organisation différente des langues au collège et au lycée:

À la réunion du Conseil national de la vie lycéenne le 28/01/05 F.Fillon, ministre de l’Éducation nationale, déclarait aux lycéens délégués présents : nous allons proposer une organisation différente de l’enseignement des langues au collège et au lycée. Pour les cours de langues, les élèves ne seront plus réunis dans le cadre habituel de leur classe mais dans des groupes correspondant aux niveaux de compétence du cadre commun de référence du Conseil de l’Europe, comme le font déjà plusieurs de nos voisins européens. Le niveau attendu en fin de scolarité sera le niveau B1 pour la première langue et le A2 pour la seconde langue. En fin de lycée ce sera le niveau B2 pour la première langue et B1+ pour la seconde ……De cette façon, ils pourront acquérir les certificats de langue reconnus dans tous les pays de l’Union européenne.

Cette nouvelle organisation - par groupes de niveau - rompt avec le traditionnel clivage LV1-LV2 et permet une exposition à la langue étrangère plus intensive et beaucoup plus active.

L’enseignement de la première langue vivante étrangère en classe de terminale des séries générales de lycée sera organisé en groupes allégés pour l’ensemble de l’horaire dû aux élèves.

Dans le Monde du 27/10/04 nous avons appris qu’un conseil des ministres franco-allemand du 26/10/04 avait arrêté les objectifs suivants : augmenter de 20% d’ici 5 ans le nombre de primaires apprenant l’allemand – offrir dès la 6ième l’anglais et l’allemand (classes bi-langues) – augmenter de 20% le nombre de classes européennes en allemand – étendre le dispositif Abibac –( Abitur + bac)- (bac valable dans les 2 pays)…Vœu pieux? la commission Thélot avait proposé la généralisation de l’anglais dès le primaire …par ailleurs quelles seront les réactions des parents et où trouvera-t-on les enseignants pour le primaire notamment? Pourtant il y a des raisons d’espérer: la diminution du nombre d’élèves en allemand n’est pas irréversible - la diversité des langues et des cultures fait la spécificité et l’identité de l’Europe – 92 millions d’Européens ont l’allemand comme langue maternelle. Sites: www.eduscol.education.fr www.francoallemand.com

Là où les élèves auront choisi l’allemand en primaire les Inspecteurs d’académie veilleront à assurer la continuité dans un collège celui du secteur de préférence. Et l’enseignement de l’anglais (comme nous l’avons dit ci-dessus) pourra alors être proposé dès la 6ième à ces élèves germanistes par la formule de classe bilangue.

Différence entre classes bilingues et classes bilangues.

Les classes ''bilangues '' (allemand/anglais – anglais /espagnol – anglais/portugais – anglais/arabe... )ont été créées en Alsace en 1994 pour permettre aux élèves de 6ième d'apprendre l'anglais, tout en continuant d'apprendre l'allemand.

Dans une classe ''bilingue'' les élèves travaillent dans d'autres matières comme l'histoire, les sciences...dans une langue étrangère ou régionale.

Poursuite du plan de rénovation des langues vivantes B.O 15 du 10/04/08.

On lit dans ce B.O. que l'enseignement des langues à l'école primaire doit continuer à s'étendre au CE1 et commencer, lorsque c'est possible, dès le CP. La mise en oeuvre de cet enseignement doit impliquer une continuité avec le collège. Les classes bilangues contribuent à répondre à cet objectif.

Afin de renforcer l'efficacité de l'apprentissage des langues, l'enseignement sera, dans la mesure du possible, dispensé en groupes de compétences. Pour les langues étrangères le programme du palier 2 entre en application en classe de 4ième. Pour les langues régionales les programmes de l'école primaire et du palier 1 du collège entrent en application.

Une expérience qui s'étendra certainement : ateliers d'anglais dès 18 mois.

Dans le Sud-ouest du 18/09/08 on peut lire qu'une association : Babylangues, dirigée par une professeur d'anglais, spécialiste de l'apprentissage précoce qu'elle a pratiqué aux USA, proposait des séances d'apprentissage naturel d'anglais à des enfants dès l'âge de 18 mois. 25 enfants sont inscrits et les ateliers sont limités à 5 enfants à la fois. À ceux qui se posent des questions pour l'apprentissage du Français la professeur répond qu'il est scientifiquement prouvé que l'apprentissage simultané de deux langues ne constitue pas un souci car à cet âge l'enfant est une véritable ''éponge ''.Il a une capacité d'assimilation énorme bien plus que n'importe quel adulte...Les 2/3 de la population mondiale sont bilingues ,seuls la vieille Europe et les USA restent plutôt monolingues.

Renseignements et infos : 06 63 57 06 57 ou 05 56 51 24 61.

Les langues que les collégiens et lycéens apprennent en France.

En 2006 ils étaient 822 000 à faire de l'allemand dans le secondaire selon l'Association pour le développement de l'enseignement de l'allemand en France (ADEAF) soit autour de 15 %. Une écrasante majorité (92%) choisit d'étudier l'anglais en première langue et l'Espagnol en seconde (70%) d'après les chiffres du ministère de l'Education nationale. Les amateurs de l'Italien représentent 0,07% des collégiens et des lycéens et 0,06% des élèves étudient le Russe et 0,01%le Chinois. Pour promouvoir la culture en version originale et surtout encourager le plurilinguisme (mais jusqu'à quand? les dernières mesures prises par le ministre Darcos sont plutôt inquiétantes) le ministère de la Culture et de la Communication organise une journée européenne des langues.

Qui commande pour le choix des langues?.

Généralement les parents imposent la première langue vivante à leurs enfants et leur laissent un peu plus de marche de manoeuvre pour la seconde langue, ce qui rend le choix de la LV2 plus affectif. Certains, actuellement, choisissent LV2 Allemand depuis qu'ils ont découvert le groupe Tokio Hotel, d'autres font leur choix parce que le professeur a annoncé un voyage....ou pour d'autres raisons : souvenirs de vacances, sonorités nouvelles, pour suivre des copains ou des copines, pour faire ou ne pas faire comme le grand-frère ou la grande soeur ou les parents..... Le look du professeur, sa renommée,sa cote ,tiennent aussi une grande place dans le choix des élèves. Les professeurs le savent bien qu'enseigner c'est aussi séduire.

L'élargissement des cours en anglais à l'université a été voté le 28/05/13 par l'Assemblée nationale. .

Ce projet de loi voté vise notamment à améliorer la réussite étudiante et élargit les cours en anglais .Le texte , défendu par la ministre Geneviève Fioraso a recueilli 289 voix pour ( Socialistes + Radicaux de gauche) et 248 voix contre (UMP + UDI + quelques Ecolos et Front de gauche) . Ce texte qui avait pour but affiché de favoriser l'attractivité des universités (dans les grandes écoles on parle anglais) a suscité un débat passionné de plusieurs semaines. Un amendement du PS précisait que les exceptions aux cours en français ne seront admises pour certains enseignements que '' lorsqu'elles sont justifiées par des nécessités pédagogiques.''

Le projet de loi, examiné en procédure accélérée ( une seule lecture par chambre) va désormais passer entre les mains des sénateurs.

Rappelons que le célèbre linguiste Hagège et le non moins célèbre philosophe Michel Serres s'étaient exprimés contre dans les médias. Ce projet de loi, qui facilitera le développement du cursus et l'obtention de diplômes trans frontaliers est salué par certains (les plus nombreux) pour les solides avancées pour les étudiants, tandis que d'autres critiquent le manque de moyens. Il introduit aussi une spécialisation progressive en licence pour permettre des réorientations sans redoublement, et la priorité aux bacheliers professionnels et technologiques en BTS et DUT, avec des quotas, pour éviter qu'ils atterrissent à la fac défaut et y échouent .

Forte progression de l'apprentissage du chinois dans le secondaire.

En 2000- seulement 4300 collégiens et lycéens s'initiaient à l'apprentissage du Chinois, la langue la plus parlée au monde - un quart de l'humanité. En 2008 on en compte 20 000 dans toutes les académies de France et uniquement dans le secondaire. En 8 ans cette langue a progressé de 75% en LV1et de 170% en LV2. Elle se situe désormais au cinquième rang des langues étrangères enseignées dans le secondaire derrière l'anglais, l'espagnol, l'allemand, l'italien mais devant l'arabe. Ajoutons à ces chiffres 15 000 étudiants dans le supérieur et quelques milliers de particuliers qui suivent des cours dispensés dans les huit Instituts Confucius, partie des 220 installés dans le monde. 30millions de personnes à travers la planète apprennent le chinois.

Avec la poussée prévisible des candidats au chinois le problème des professeurs deviendra très vite crucial car actuellement sur les 280 professeurs , 40% seulement sont titulaires. L'éducation nationale ouvre désormais 20 postes par an dont 12 au Capes. Le chinois est une langue difficile: le mandarin, la langue officielle, est une langue tonale à quatre tempston haut, ton montant, ton descendant et bref. Si l'accentuation est une des difficultés majeures , ce n'est rien par rapport à l'écrit (des milliers de caractères), de l'aveu même des pratiquants. Le premier dictionnaire chinois comportait 9553 caractères. La version des caractères simplifiés est apparu en 1956. Les fontes chinoises utilisées sur les ordinateurs pour les traitements de texte comptent 6500 caractères pour la forme simplifiée et 13 500 pour la forme traditionnelle. Le nombre de plus en plus élevé de ceux qui veulent apprendre le chinois tient au fait que la Chine , au taux insolent de croissance, montre qu'elle est bien le premier marché potentiel du monde dans un avenir très proche. Il sera utile aussi de savoir le chinois pour accueillir (tourisme, hôtellerie) dans notre pays, d'ici peu, de nombreux chinois gagnés, eux-aussi, par la frénésie des voyages du fait de l 'élévation de leur niveau de vie.

Le point sur l'étude du chinois en France en 2013.

Le chinois est de plus en plus enseigné dans les établissements scolaires français, où 33 000 élèves suivent un enseignement de mandarin dans 593 collèges et lycées. C'est 33% de plus qu'il y a un an et 400% de plus qu'il y a dix ans, selon Joël Bellacen , inspecteur général de chinois au ministère de l'éducation nationale.

Avec l'ajout de la Corse , le mandarin sera enseigné dans toutes les académies de métropole à la rentrée 2013.Le phénomène dépasse largement la diaspora chinoise, puisque 90% des élèves de chinois dans le secondaire ont le français pour langue maternelle. En primaire , 4200 écoliers apprennent de chinois dans 24 écoles. Dans le supérieur , 17 000 étudiants sont sinisants dont trois-quarts de non spécialistes .Le chinois est enseigné dans 150 universités, instituts et grandes écoles.

En quelques années le chinois est passé de la neuvième à la cinquième place des langues enseignées dans l'enseignement secondaire, après l'anglais, l'espagnol, l'allemand et l'italien.

Cet attrait pour le chinois pose de véritables défis à l'éducation nationale,avec un déficit d'enseignants titulaires, , d'encadrement d'inspection et de formation, souligne M.Bellassen qui conseille d'envisager son enseignement dès le collège, voire dès l'école primaire, afin que son apprentissage constitue un investissement fécond.

Décembre 2010 : les Chinois se mettent massivement à l'Anglais.

Au dernier classement Pisa (décembre 2010) établi par l'OCDE les Chinois ont obtenu la première place plusieurs fois avec les Coréens du Sud en deuxième position. Comme les Chinois sont 1 milliard, 360 millions d'habitants on peut dire que potentiellement (c'est la loi des grands nombres) il y a plus de talents en Chine qu'en Europe par exemple. Ils possèdent une intelligence supérieure à la moyenne. Les Chinois ont bien compris que l'anglais était la langue à connaître à tout prix et on peut dire, sans risque de se tromper, que très vite la Chine sera le premier pays anglophone même devant l'Inde (et ses 1 milliard 100 millions d'habitants ) qui devrait avoir la première place en tant qu'ancien membre du Commonwealth deux siècles durant.

Avant une décennie les Chinois qui parleront l'Anglais seront plus nombreux que les habitants de l'Amérique du Nord ....

La journaliste A. Pourillou-Journiac et le linguiste Claude Hagège nous disent pourquoi l'Anglais est la langue dominante.

Dans le Sud-Ouest du 20/05/07 la journaliste A.Pourillou-Journiac écrit : un minimum de réalisme nous oblige à reconnaître qu'en fait de langues il n'y en a qu'une : l'anglais. Bien que l'anglais soit la langue la plus enseignée en France , ce choix ne se fait ni pour des raisons culturelles, ni pour des raisons pédagogiques mais simplement à cause de sa situation de quasi- monopole dans les domaines de l'économie et du commerce.

Le français, nous dit-elle, en tant que langue romane, a davantage d'affinités lexicales at grammaticales avec d'autres langues du même groupe: espagnol, italien par exemple, qu'avec l'anglais qui appartient au groupe de langues anglosaxonnes. Elle nous dit que le linguiste Claude Hagège dans son livre "l'enfant aux deux langues – édit.Odile Jacob." évoque une enquête qu'il a effectuée auprès de 18 pays européens à propos de leur maîtrise de la langue anglaise. Il en est ressorti que si les ¾ des Suédois, Norvégiens, Hollandais , Danois parlent couramment l'anglais ainsi que la moitié des Allemands, des Finlandais , des Luxembourgeois, des Autrichiens, des Suisses , il n'y a plus que le tiers des Belges , des Français et des Grecs à le faire et seulement le cinquième des Italiens, des Espagnols et des Portugais...C'est clair : tous les pays qui sont en tête pour la connaissance de l'anglais ce sont les pays qui ont des langues maternelles du même groupe linguistique et qui ont une politique d'enseignement intensif de l'anglais dès l'école primaire. Pour Hagège ces résultats sont donc tout à fait logiques et il affirme que nous ne sommes pas nuls en langues , nous sommes nuls en anglais , ce qui est autre chose. Si les locuteurs de langue romane ont des difficultés à parler les langues anglosaxonnes, la réciprocité est tout aussi vraie, dit-il.

Dernières statistiques de la Communauté européenne sur l'apprentissage des langues étrangères en Europe.Extrait ''d'Aujourd'hui'' du .

Pour l'UE la langue de Shakespeare – c'était connu - se taille la part du lion dans les 27 pays de la Communauté. 82% des élèves du primaire et du collège étudient l'anglais en première langue. Au lycée la proportion grimpe à 95% tous États confondus.

Classement européen des secondes langues dans l'UE en 2009:

- Primaire et premier cycle : 1) Français 16% - 2) Allemand : 9% - 3)Espagnol: 6%.

- deuxième cycle : 1)Allemand 27% - 2)Français 26% - 3) Espagnol 19%

Séjours linguistiques, échanges scolaires.

Pour le moment ils ne s’adressent quasiment qu’aux élèves de collège ou de lycée.

France Soir du 9/02/05 nous faisait savoir 360 000 jeunes partent chaque année en séjours linguistiques. Les familles dépenseraient plus de 500 millions d’euros pour ces séjours. Les familles anglaises se sont fait une spécialité du séjour linguistique pour lequel elles demandent désormais entre 900 et 1500 €. Les séjours linguistiques de la Ligue de l’enseignement ont des prix intéressants. L’Allemagne pratique encore des échanges gratuits de familles à familles. En cas de litiges a été créé l’Office national des séjours linguistiques.

Le MEN met l’accent sur les partenariats dès le collège entre les établissements français à section européenne et les Language Collèges anglais (accord signé entre L.Ferry et Ch. Clarke le ministre anglais en 2003). Voir le site: www.ciep.fr (centre international d’études pédagogiques).

Des établissements de l’enseignement supérieur français ( écoles de commerce, écoles d’ingénieurs, universités) proposent des doubles diplômes avec des cursus dispensés en Anglais. Parmi les nouveautés de la rentrée 04 au sein de certains lycées citons l’initiative du lycée Montaigne de Bordeaux qui a introduit des cours de physique en anglais pour des prépas scientifiques.

Dans le rapport annexe de la loi Fillon il est écrit que les professeurs du second degré des disciplines non linguistiques seront encouragés à obtenir une certification complémentaire permettant d’enseigner leur discipline dans une autre langue.

On ne compte plus les échanges, les stages dans les pays du monde entier mais surtout en Europe. Les classes européennes se sont multipliées avec bonheur dans le pays.

Nouvelles mesures ministérielles

La mesure phare du projet européen e-learning est le jumelage électronique (eTwinning) qui devrait concerner à terme 35 000 établissements scolaires européens et faire de l’UE l’ensemble mondial le plus dynamique. Consulter le B.0. n°22 du 2/05/05 et le site www.etwinning.fr



Ce projet a une double priorité :meilleur apprentissage des langues étrangères généralisation de l’usage de l’outil informatique en contribuant à l’acquisition des compétences du B2i. Six étapes détaillées sont prévues par la circulaire.

Encadrement au niveau européen : - coordination assurée par le réseau European Schoolnet (EUN) – un site en 20 langues: www.etwinning.netau niveau de chaque pays : en France, le Scéren CNDP www.etwinning.fr

Projets de jumelage 9 critères ont été retenus par les pays partenaires : - dimension européenne – intérêt pédagogique – usage interactif et raisonné des TICE – implication claire des élèves – interdisciplinarité – facteur d’ouverture et d’échange pour les enseignants – implication de l’ensemble de l’école ou de l’établissement (projet d’école ou d’établissement qui détermineront certaines thématiques., le travail d’équipes – production sur support électronique – transfert possible des résultats et productions du jumelage vers d’autres pays ou disciplines.

Un concours national et européen seront mis en place www.etwinning

Il n’y aura pas de moyens budgétaires attribués directement aux établissements participants.

Actuellement les stages linguistiques changent de contenus et de lieux.



80% des milliers de jeunes de 10 à 18 ans qui vont à l’étranger, pendant les grandes vacances, pour apprendre une langue prennent des destinations anglophones :Grande Bretagne et Etats-Unis. Mais il n’est pas rare de voir que des jeunes partent pour l’Australie, la Nouvelle-Zélande (environ 2000€) et d’autres, attirés par des excursions touristiques à la clé, se dirigent vers l’Afrique du Sud, Hawaï ou la Tasmanie.

Au rayon des stages linguistiques nouveaux on peut citer les séjours en Asie : Japon et Chine notamment, séjours accessibles aux jeunes à partir de 16 ans. C’est un fait que de plus en plus de jeunes souhaitent apprendre le chinois ou le japonais dès le collège.( www.unosel.com l’Unosel est la plus grande fédération d’organismes de séjours linguistiques) – (www.institutjaponais.com )

Depuis la création des villages américains en 2002 l’apprentissage des langues en France est également une formule qui fait recette pour les plus jeunes et pour les plus grands: timides et réticents à l’idée de partir loin.

Dans un environnement typiquement anglosaxon reconstitué à Sabres (Landes) et à Marmoutier près de Tours, des jeunes de 9 à 15 ans vivent à l’heure américaine avec des cours de langues et des activités culturelles.

www.nacel.comwww.calvin-thomas.com .

Le séjour home lessons : c’est l’organisme CLC (www.clc.fr) qui a mis en place cette année ce nouveau système de stages linguistiques les jeunes sont hébergés dans une famille anglophone : en Bretagne, Normandie, Vendée, Dordogne ou Côte d’Azur. Ils reçoivent 15, 20 ou 25 heures de cours particuliers par semaine, dispensés par un membre de la famille habilité à enseigner. Le plus de cette formule: l’immersion totale dans la langue et la culture anglaises et tout ça, pas très loin de sa famille. Pour la journaliste qui a écrit cet article (Le Figaro du 31/05/06) il faut respecter la règle d’or : tenir compte de la maturité de l’ado pour choisir le pays, la formule et l’organisme..

La chance de Bordeaux : Bordeaux International School. (B.I.S).l’anglais avec les Anglais.



Depuis 17 ans Bordeaux bénéficie d’une école privée internationale(on en compte 19 en France). Le tiers seulement de ces écoles ( dont Bordeaux) ont l’accréditation du Conseil des Écoles internationales (C.I.S) www.bordeaux-school.com ). Cette école reçoit des élèves anglophones de 3 à 19 ans et des Français de 3 à 11 ans qui peuvent entrer :en maternelle bilingue (Français/Anglais) en primaire bilingueen Secondaire anglophone préparant aux examens officiels britanniques (l’équivalent du bac). Un département d’été de Français s’adresse aux jeunes étrangers de 12 à 19 ans.

B. I. S propose une initiation à l’anglais pour les jeunes français à partir de 4 ans et des ateliers de perfectionnement pour les élèves du secondaire. Le Wednesday Club est assuré par des enseignants anglais ou américains, qualifiés et expérimentés. Les élèves anglophones de l’école y sont associés à part entière, favorisant l’envie et la nécessité de l’apprentissage de l’Anglais comme outil de communication immédiate:

Jeunes de 4 à 14 ans : ateliers du mercredi matin de 9h à 12h.-Tous les mercredis en période scolaire.

Cette découverte de la langue anglaise se fait au travers de situations ludiques : comptines, mimes, dessin, danses, chant, jeux, théâtre…les séquences linguistiques modulées selon les groupes d’âge alternent avec des activités variées, véritable mise en pratique des éléments d’apprentissage.

Jeunes de 12 à 18 ans : ateliers du mercredi après-midi.. Dans le secondaire les mercredis après-midi sont dédiés aux activités sportives (effectuées dans les clubs locaux) et à celles du Duke of Edinburgh Interntional Award. Les compétences peuvent être validées par un diplôme

BIS offre à un petit nombre de français sérieux et motivés de se joindre à ces activités afin d’améliorer leurs compétences de communication orale en anglais tout en développant leurs compétences créatives ou sociales. Pour ceux qui désirent un accompagnement plus théorique, ces activités peuvent être précédées de cours en tutorat ou individuels avec un professeur britannique ou américain de l’école.

Pour tout renseignement consulter le site ci-dessus ou faire l’e-mail : bis@bordeaux-school.com

Le Français langue étrangère (FLE).

Comme dans les académies de Paris et de Versailles les CASNAV (centres académiques pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du voyage) sont invités à organiser l’enseignement du français langue étrangère, destiné aux nouveaux arrivants dans les classes d’adaptation (CLA) en s’appuyant sue le diplôme d’enseignement en langue française scolaire (DELF) élaboré par le Centre international d’études pédagogiques de Sèvres http://www.ciep.fr/delfdalf

Pour ceux qui aiment les langues étrangères ou régionales.



L’éducation nationale offre 3 structures:

1 – les classes bilingues: en écoles primaires pour l’apprentissage des langues régionales ou dans les collèges et lycées pour une pratique intensive (5 h /semaine dont 2 en classes dédoublées) de la première langue vivante). La circulaire Rentrée 2005 souligne qu’un effort sera fait pour implanter de nouvelles sections en ZEP et en lycée professionnel..

2 – les sections européennes:

Elles accueillent des élèves motivés, qui ont un bon niveau scolaire. Elles concernent la première ou la deuxième langue. Les 2 premières années l’horaire est augmenté de 2 h et il s’accompagne d’activités culturelles. Dès la troisième année il y aura un enseignement d’une discipline dans la langue de la section.

3 les sections internationales: 2 objectifs:

Le bilinguisme et la connaissance des deux cultures. Les élèves étrangers doivent être entre 25 et 50% de l’effectif. Dans les sections S,L,ou ES, à l’enseignement traditionnel s’ajoutent six heures de cours par semaine dont 4 de littérature étrangère et 2 d’histoire -géographie enseignement assuré par un professeur étranger. Les bacheliers de ces classes obtiennent l’OIB (option internationale bilingue).

Le Sénat ,en juin 08, refuse la reconnaissances des langues régionales dans la Constitution?

Le Sénat – Juin 08 – a refusé d'inscrire la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, revenant sur la proposition votée par les députés en première lecture du projet de réforme des Institutions. Parmi les 216 sénateurs ayant adopté, contre l'avis du gouvernement, l'amendement supprimant la référence aux langues régionales, figuraient les socialistes Badinter et Mélanchon.

Mise en place dans chaque académie d’une commission sur l’enseignement des langues.



(Texte: Section 3 ter - Loi Fillon n°2005-360 - section insérée au code de l’éducation.)

il est institué, dans chaque académie, une commission sur l’enseignement des langues, placée auprès du Recteur.

celle-ci comprend des représentants de l’administration et des usagers de l’éducation nationale, des représentants des collectivités territoriales concernées et des milieux économiques et professionnels.

cette commission est chargée de veiller à la diversité de l’offre des langues, à la cohérence et à la continuité des parcours de langues proposés, de diffuser une information aux établissements, aux élus, aux parents et aux élèves sur l’offre linguistique, d’actualiser cette offre en fonction des besoins identifiés et de vérifier l’adéquation de l’offre de langues avec les spécificités locales.

chaque année la commission établit un bilan de l’enseignement et peut faire des propositions d’aménagement de la carte académique des langues

(article 20): un enseignement de langues et cultures régionales peut être dispensé tout au long de la scolarité selon les modalités définies par voie de convention entre l’État et les collectivités territoriales où ces langues sont en usage.

site conseillé aux anglophones mais aussi aux français - élèves ou étudiants - qui sont à l’écoute de tout ce qui peut se passer dans le sud-ouest .L’information en anglais est complète et digne de confiance: http://aquitaine.angloinfo.com

Un site Internet propose des leçons d’anglais par e-mail.

Mieux que des leçons d’anglais par téléphone www.gymglish.com nous propose,chaque matin, un enseignant qui se glisse dans notre ordinateur avec un e-mail qui invite à 10 minutes de travail sur un thème précis. Sitôt l’exercice fini et renvoyé, la correction suit le même parcours (Le Figaro – Diriger p.13 du 13/03/06). La leçon comprend : grammaire,apprentissage du vocabulaire, compréhension orale et le tout fait avec beaucoup d’humour.

L’auteur de l’article – l’utilisateur - signale la faiblesse des extraits sonores qui oblige à monter le volume pour bien comprendre (mais on peut installer un casque). Il a déclaré qu’à la fin de sa période d’évaluation gratuite il avait le sentiment – pour la première fois – qu’il avait appris l’anglais en douceur et en s’amusant. En revanche il reconnaît - et c’est important – que personne ne vient corriger son redoutable accent ni ne l’oblige à réviser au mieux ses corrections. Pour poursuivre cette opération il lui faudra payer 10 à 20€/mois de 3 mois à 2 ans. Actuellement il y aurait quelque 8 000 utilisateurs.



Modifications et (ou) compléments d’information donnés par la circulaire rentrée 2006 pour rénover l’enseignement des langues vivantes étrangères.

Au B.O. n°13 du 31/03/06 on apprend dans la circulaire de rentrée 2006 que le plan de rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères fait l’objet du décret n°2005-1011 du 22/08/05. L’objectif essentiel de ce plan est de favoriser la maîtrise d’au moins 2 langues par les élèves à l’issue de leur scolarité pour mieux les préparer à la mobilité européenne et à l’intensification des échanges internationaux. Il convient dans cette perspective d’améliorer les performances des élèves et de privilégier l’apprentissage de l’oral. Une circulaire à venir précisera le détail de l’ensemble des mesures qui fondent la cohérence de ce plan.

L’adoption du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL) indique le développement de nouveaux modes d’apprentissage des langues vivantes qui dépassent le schéma traditionnel d’organisation des groupes de langues par niveau de classe.

La circulaire de rentrée 2005 préconisait l’implantation des groupes de compétence dans au moins un collège et un lycée par bassin de formation. Il convient désormais de les installer dans un nombre plus important d’établissements. Ces dispositifs consistent à regrouper les élèves non plus en fonction du moment du début d’apprentissage de la langue mis par groupes constitués en fonction des besoins des élèves dans les différentes activités langagières ( compréhension et expression orales, compréhension et expression écrites).

Chaque académie doit être dotée d’au moins deux groupements d’établissements (-école-collège-lycée)comportant au minimum deux sections internationales de langues différentes. Un effort sera réalisé pour implanter de chinois notamment dans les établissements d’éducation prioritaire.

Les Recteurs veilleront à donner les moyens permettant d’atteindre dans les prochaines années: - une augmentation de 20% des sections européennes en collèges et en lycées et une augmentation de 20% de la part des élèves apprenant l’allemand comme c’était annoncé plus haut.

Quelques mesures spécifiques pour la rentrée 2006:

mise en place de nouveaux programmes de langues étrangères au collège: Ces programmes s’appliquent en classe de 6e pour la langue commencée à l’école mais aussi à la première année de toute langue commencée au collège. La conception de ces nouveaux programmes consacre la prépondérance accordée à l’apprentissage de l’oral dans la continuité des programmes du cycle 3 de l’école élémentaire.

poursuite de l’allègement des effectifs en langue vivante au lycée.: allègement qui favorise le développement des compétences de la communication orale des élèves en augmentant notamment leur temps de parole et par là même d’exposition à la langue.. Pratique qui a aussi des effets bénéfiques sur l’expression écrite. La première langue vivante est enseignée depuis 2005 en groupes allégés en terminale des séries générales et il convient de veiller à l’application effective de cette disposition qui sera étendue à la rentrée 2006 dans les mêmes conditions aux terminales des sections technologiques et des sections professionnelles.

l’évaluation des compétences orales des élèves au baccalauréat Sciences et technologies de la gestion (STG): à compter de la session 2007 les épreuves obligatoires de langue vivante 1 et 2 comporteront une évaluation de la compréhension de l’oral et une évaluation de l’expression orale.

la simplification des modalités de correction des épreuves spécifiques conduisant à la double délivrance du baccalauréat français et de l’Abitur.

Les programmes Socrates et Léonardo da Vinci.



Groupement d’intérêt public (GIP) ces programmes communautaires ouvrent la coopération européenne en matière d’éducation et de formation professionnelle: www.socrates-leonardo.fr. Présenter un CV où figurent des études et des stages à l’étranger permet aux étudiants français de s’insérer plus vite et d’avoir un salaire plus élevé sur le marché du travail. Toutes les institutions d’éducation tiennent désormais à afficher le caractère international de leurs formations et donc de leurs diplômes.

Objectifs et actions du programme Socrates : (B.O n° 35 du 29/09/05.)

Socrates (le programme Leonardo est tourné vers l'entreprise, il traite plutôt du technique, de la formation professionnelle – il est ouvert aussi aux demandeurs d'emplois ou aux lycéens et apprentis pour faire un stage professionnel à l'étranger comme les stages d'hôtellerie-restauration.) regroupe plusieurs actions concernant :

la mobilité des élèves et des étudiants en Europe: déplacement de classes: projets linguistiques Comenius 1échanges d’étudiants Erasmus

la coopération avec d’autres Européens sur un thème commun: entre classes et entre équipes éducatives: projets scolaires multilatéraux et linguistiques – il s'agit aussi avec Comenius de partager un projet d'établissement scolaire: un collège, un lycée, une école avec un autre établissement européen. Il est possible alors de bénéficier d'un financement. Comenius se traduit très concrètement par des échanges entre équipes travaillant dans le domaine de l’éducation des adultes: partenariats Grundtvig 2.

la mobilité européenne du personnel éducatif et d’encadrement : formation continue dans un autre pays d’Europe Comenius 2. participation des personnels d’encadrement à une visite d’études en Europe Arionaccueil d’un assistant européen dans un établissement scolaire, une école, un organisme de formation d’adultes Comenius 2. formation d’adultes ou de responsables d’associations dans le secteur de l’éducation d’adultes Grundtvig 3. Grundtvig peut concerner les éducateurs et formateurs de jeunes et adultes en difficulté d'insertion sociale ou professionnelle.

la participation à de grands projets européens de coopération transnationale : des projets pilotes de formation et d’éducation des adultes Grundtvig 1 et Comenius 2.des projets sur la didactique et la diffusion des langues Lingua - des projets sur les TICE Minerva . des réseaux thématiques destinés à consolider et à développer les résultats des partenariats Comenius 3 et Grundtvig 4.des projets d’observation des politiques et des systèmes éducatifs Observation et Innovation.des projets de sensibilisation et d’information. Mesures d’accompagnement.

Portail pour consulter à travers cinq entrées possibles de nombreux sites d’informations: www.ploteus.net,moded’emploi - programme Socrates : www.socrates-France.org

Pour les métiers de l’hôtellerie et du tourisme en Europe: http://www.ajconseil.fr/unatech/recherche.htm

Arrêtons-nous sur Erasmus (actions pour l’enseignement supérieur)

Du nom du philosophe, théologien, humaniste (1465/1536) qui avait donné une dimension européenne à la culture cette déclinaison du programme Socrates ouverte en 1987 a permis à 21 261 étudiants français-de licences universitaires ou d'écoles -en 2005/06,de fréquenter en priorité une université de l’UE de 3 à 10 mois. (l'équivalent d'une année scolaire pour y faire valider une partie d'un diplôme. Rappelons que ce sont les établissements qui gèrent ces programmes et choisissent les élèves intéressés.). Ont la préférence des jeunes et dans l’ordre: l’Espagne, la Grande-Bretagne , l’Allemagne et l’Italie…puis les USA, l’Asie…

Les disciplines les plus suivies sont langues, philosophie, gestion d’entreprises, ingénierie et technologies et sciences sociales. Les étudiants reçoivent au début une bourse de 100 € / mois + 45 €/mois du Conseil régional + 30 € du ministère de l’éducation nationale. Un étudiant boursier reçoit aussi une bourse complémentaire. C’est de 1987 que datent les premières bourses européennes pour Erasmus. Mais les étudiants français n’exploitent pas suffisamment cette richesse.

Pour mieux connaître les bourses et aides consulter : www.cnous.fr - www.diplomatie.fr www.fondationvocation.org - www.rotary-francophone.org/fondation.asp

Il y a plusieurs façons de se baigner dans l’international

En restant dans son pays: on pratique alors l’international grâce à plusieurs moyens la pratique des langues – la standardisation des systèmes d’évaluation et avec l’adaptation des diplômes. L’ECTS (European Credit Transfer System) est le système d’évaluation d’unités de valeur. Un trimestre représente en moyenne 30 crédits ECTS quel que soit le pays. L’autre sigle clé est LMD: licence, master, doctorat dont nous avons parlé plus haut dans le même chapitre. En soulignant cependant qu’actuellement en Europe on ne peut pas encore parler de diplôme unique mais plutôt de convergence de modèles. En profitant des réseaux internationaux de partenariat et surtout En partant suivre les cours d’une de ces Universités étrangères du type Harvard ( mais toutes ne sont pas Harvard!) universités qui attirent sur leur réputation des étudiants du monde entier.( d’après Sud-ouest du 08/01/06)

Tous les experts reconnaissent que les études internationales doivent se dérouler en partie au moins à l’étranger.

À l’exception des grandes écoles de gestion, commerce, management ou d’ingénieurs qui intègrent dans leur cursus un séjour à l’étranger, les étudiants français ne sont que 20 000 sur 2,3 millions à profiter du programme européen d’échanges universitaires Erasmus. Reconnaissons que depuis quelques années les sciences sociales et humaines sont assez bien représentées. Ceux qui restent en France abandonnent une occasion d’ascension sociale car désormais la réussite est associée à la mobilité qui favorise différentes expériences aussi enrichissantes les unes que les autres.

Les responsables de l’agence française Socrates-Leonardo-da-Vinci le déplorent d’autant plus que les possibilités de partir sont nombreuses, qu’il y a des bourses non attribuées et qu’une expérience réelle à l’étranger est aujourd’hui indispensable. Le coût et l’organisation du séjour sont les freins les plus importants pour nos étudiants. Le financement reste, en 2007 encore, assez limité mais la Commission européenne s'est quand même fixée comme objectif de doubler le nombre d'étudiants en mobilité Erasmus pour arriver au nombre de 3 millions en 2013!

Le point sur Erasmus en Europe en 2006.

Lancé en 1987 pour encourager la mobilité des étudiants et des enseignants à l’intérieur de l’Union ,

Erasmus attire de plus en plus de jeunes et distribue près de 200 millions d’euros en bourses chaque année.

L'agence française qui met en oeuvre et gère les programmes européens qui permettent à de jeunes français(ou enseignants ou chômeurs) de partir quelques mois dans un pays de l'Union afin de se former, se nomme Europe Éducation Formation France et depuis 2003 elle se situe à Bordeaux, 25 quai des Chartrons : www.europe-education-formation.fr

Depuis sa création en 1987 le programme d'échanges le plus important Erasmus aura fait voyager près d'1,5 million de jeunes européens et parmi eux 217 000 Français .

Trois pays ont franchi le cap des 20 000 étudiants exportés par an: - La France – l’Allemagne - l’Espagne. L’Italie s’en approche et l’Angleterre n’est qu’à 7000. Le pays les plus accueillants sont dans l’ordre: L’Espagne, la France , l’Allemagne- la Grande Bretagne et l’Italie..sans négliger les 4% qui partent aux USA ou en Asie...Les étudiants mobiles restent cependant une espèce assez rare comme nous l’avons dit plus haut en parlant des Français. Pour ce qui est de l'Europe chaque pays a ses filières d'excellence : le droit en Grande-Bretagne, l'histoire de l'art en Italie, l'hôtellerie en Suisse, les sciences en Espagne etc....

Echanges hors Europe: Canada http://www.crepuq.qc.ca avec la Convention CREPUG les étudiants partent pendant un semestre ou une année poursuivre leur programme d'études au QuébecCIME regroupe des universités francophones http://www.auf.orgÉchanges franco-américains avec le programme Micefa http://www.micefa.org .pour en savoir plus : www.fulbright-france.org et www.studyincanada.com

Quelles que soient la discipline et l'année d'études tous les étudiants peuvent partir aux USA.

Conditions: - être inscrit dans l'une des 17 universités ou 3 écoles françaises ayant signé un accord de réciprocité et avoir passé le TOEFL (test de langue obligatoire pour étudier dans un collège ou une université américaine ou canadienne) au moment du dépôt de la candidature.

Jobs étudiants et séjours au pair: www.cei-frenchcentre.comle centre Charles Péguy à Londres aide les jeunes français à de rendre en Grande-Bretagne pour améliorer leur anglais, trouver un emploi et un logement.

l’Europass. http://europass.cedefop.eu.int

l’Europass aidera les citoyens à mieux démontrer leurs qualifications et leurs compétences. Il constitue pour les utilisateurs un outil complet et aisément accessible sous forme électronique. Il ouvre les portes de l’apprentissage et de l’emploi en Europe . Depuis 2000, 11 527 livrets Europass ont été délivrés en France.

l'Eurodyssée : - ce programme mis en place par l'Assemblée des Régions d'Europe (ARE) propose à des jeunes de 18 à 30 ans d'effectuer un stage de 3 à 7 mois au sein d'une entreprise étrangère. Ce stage s'accompagne d'une formation linguistique intensive. 250 régions dont 7 françaises sont concernées par ce programme. → www.a-e-r.org/fr et www.eurodyssee.net

Attardons-nous un peu sur Erasmus Mundus.

(http://europa.eu.int/comm/education/programmes/mundus/index_fr.html

Ce programme promet des masters de qualité internationale, susceptibles d’intéresser des étudiants non-européens. Quarante des 80 masters Erasmus Mundus sont pilotés par des universités françaises. Baptisé Algant : algebra geometry and Number Theory le seul master de mathématiques pures réunit, outre Bordeaux, les universités de Paris-sud, Leiden (Pays Bas) et Padoue (Italie).L'idée d'Erasmus Mundus est d'attirer en Europe des chercheurs de haut niveau, d'aspirer les meilleurs cerveaux étrangers, comme pour les bourses qui existent aux USA – les fameuses bourses Fulbright -, grâce à un financement de 21 000 euros par étudiant (1600€ mensuels sur 10 mois) +un forfait de 5000€ - de quoi vivre confortablement dans n'importe quelle capitale du vieux continent).

Les candidatures se multiplient , en provenance des quatre coins du monde. Ce sont ces étudiants-là- chouchoutés, qui ont des tuteurs, à qui on offre des voyages d'études.....qui assureront la notoriété du diplôme chez eux.

Revers de la médaille : - les étudiants européens, exclus des bourses Erasmus Mundus, ont du mal à suivre. D'autant que certains masters ne font pas de différence de tarif en fonction du pays d'origine comme c'est en général la règle: un master comme celui de Mundus Urbano des universités de Grenoble, Darmstadt, Rome, Barcelone coûte 5000:€/an. D'autres dépassent 10 000€ ...D'où un véritable souci dont Bruxelles a pris conscience et prépare de nouvelles réponses pour 2009.

En 2007 les étudiants français sont plus nombreux à s'expatrier.

Au Salon des formations et carrières internationales à la Cité universitaire de Paris XIV° le 24/10/07, plus de 6000 jeunes sont venus chercher des informations auprès de Grandes Écoles ou d'universités ou d'établissements étrangers. D'après le ministère de l'Education nationale 70 000 étudiants français sont inscrits à l'étranger : 30 000 en Amérique du Nord et du Sud. Dans les pays de l'UE on recense 23 000 étudiants français : 5 500 en Espagne 4 500 au Royaume Uni 3 000 en Allemagne 1 700 en Italie et 17 000 étudiants français étudient en Asie dont 2 200 en Australie.

C'est bien Erasmus qui a permis un important départ aux étudiants qui désiraient partir étudier dans un autre pays européen. De 6500 en 1991, 12 500 en 1996 ils sont aujourd'hui plus 23 000 à en profiter.

4000 bourses Erasmus pour des étudiants français partant vers une université européenne n'ont pas trouvé preneurs en 2008.

La ministre de l'enseignement supérieur , Valérie Pécresse, qui s'en est étonnée le 04/11/08 a aussi regretté que les premiers à en profiter soient une minorité d'étudiants initiés et aisés . Elle a promis de doubler en 2009 , le nombre de bourses de mobilité .

Août 2011: un Erasmus pour jeunes diplômés.

La Fédération allemande des professions libérales (BFB) a suggéré ce 10/08/11 à la Commission européenne d'aider financièrement les jeunes diplômés au chômage dans les pays du Sud à venir s'installer en Allemagne, où ils font défaut. Arno Matzler, directeur général du BFB évoque les programmes enropéens Erasmus comme modèle de ce soutien dans une lettre adressée le 05/08/11 aux commissaires Antonio Tajani (Industrie) et Lazlo Andor ( Emploi) dont l'AFP a obtenu une copie.

Socrates-Léonardo et les Lycées professionnels.



Pour pouvoir monter un projet européen en milieu professionnel en bénéficiant d’un montage expliqué étape par étape avec conseils méthodologiques, on peut s’adresser à l’agence Socrates-Leonardo de Vinci France et des DARIC (Rectorats).

2 sites http://www.socrates-leonardo.fr/guide_pratique_LP.html et http://crdp.ac-bordeaux.fr

Vers un Erasmus pour les apprentis. Première rencontre européenne des apprentis.

Pour promouvoir l'apprentissage et encourager la mobilité des apprentis en Europe, les autorités françaises et européennes ont copié le dispositif Erasmus pour les étudiants. C'est ainsi que le 03/10/08 près de 13 000 jeunes venus des 27 pays européens ont été rassemblés au palais omnisports de Paris-Bercy. La première rencontre européenne des apprentis a donné lieu à une ambiance survoltée. Plusieurs membres du gouvernement et des ''pointures ''du monde des affaires étaient présents. Interrogés ,plusieurs de ces jeunes sont unanimes pour dire que l'apprentissage c'est essentiel pour réussir.

La Région Aquitaine lauréate du programme européen Léonardo.

La Région Aquitaine est lauréate du programme européen Léonardo Mobilité 2011.Cela se traduit par l'octroi de 212 bourses communautaires à de jeunes apprentis,demandeurs d'emploi et stagiaires de formation professionnelle. Le Conseil régional pourra ainsi redisrtibuer dans les 2 années à venir 406 000€

L'intérêt de suivre ces programmes européens.

Pour tous ceux qui vivent un de ces programmes il s'agit très majoritairement (98% des cas) d'une expérience positive qui dépend naturellement de la qualité de l'établissement qui les reçoit. Ce séjour apporte beaucoup sur le plan humain: relations à nouer, capacité à prendre des décisions et à se gérer (chercher soi-même un lieu d'accueil) et évidemment l'apprentissage d'une langue étrangère. C'est là qu'on voit – ce que l'on savait depuis longtemps – que l'immersion totale est la plus efficace pour ne pas dire la seule stratégie d'apprentissage des langues. 60% des étudiants Erasmus estiment que leur expérience a été un atout déterminant dans leur embauche.

''Erasmus pour tous '': l'Europe va fusionner ses programmes et augmenter son budget . Explication du directeur de l'agence 2E2F à Bordeaux .

Extraits d'un entretien de Sud-Ouest du 06/12/2011 avec A.Godbert directeur de l'agence 2E2F (Europe-Education-Formation-France )qui centralise à Bordeaux les programmes de formation européenne.. Au journaliste qui demandait le pourquoi de cette décision A. Godbert a répondu '' parce que nous avons besoin d'une meilleure lisibilité et qu'Erasmus , le programme de mobilité étudiante , est le plus connu. Mais il s'agit surtout de rendre concrète l'orientation choisie par l'Union européenne , qui est de proposer ''l'éducation tout au long de la vie'', avec à la clé de la proposition de tripler le budget afin de la porter à plus de 19 milliards d'euros pour la période de 2014/2020.

Question de Ch. Lucet , journaliste : ces programmes n'étaient pas déjà coordonnés? - Oui nous avons Comenius pour le secondaire – Erasmus pour le supérieur – Grundvig pour la formation des adultes – Leonardo pour les apprentis. Mais derrière cette palette , il y a une cohérence autour de l'idée de l'acquisition des compétences tout au long de la vie. Il existait déjà un passeport, l'Europass,dont les agences nationales comme la nôtre s'occupent. Mais il est compliqué et nous voulons le simplifier en 2012 pour en faire un vrai passeport de compétences qui inclura celles qui sont validées par un diplôme et celles non formelles, qui relèvent de la validation des acquis (compétences en langues, adaptabilité...).

L'éducation relève de la compétence des Etats : dans quel but l'Europe intervient-elle? - la commission estime qu'elle a un mandat pour développer l'économie de la connaissance et améliorer la compétitivité des 27. Elle doit donc investir dans l'éducation, l'innovation, la recehrche, car il faut à l'Europe des cadres qualifiés capables de changer d'emploi en cours de carrière, des chercheurs et la population la mieux éduquée possible. Et elle le fait sur 3 axes : la mobilité, les partenariats et le soutien aux politiques publiques éducatives.

Qui profite des programmes européens? - en France plus de 60 000 personnes ont été concernées l'an dernier dont la moitié des étudiants en mobilité. Les autres sont des apprentis, des scolaires et des enseignants que ce soit par le biais de bourses ou d'aides à des partenaires européens.

''Erasmus pour tous '' se propose d'augmenter ces chiffres dans tous les secteurs : supérieur , formation professionnelle, écoles, politique de la jeunesse. Pour Erasmus , 1,5 million d'étudiants européens sont partis entre 2007 et 2011 et nous voulons porter ce chiffre à 2,2 millions. Pour les apprentis , les chiffres passeraient de 350 000 à 700 000. Quant aux professeurs et formateurs , 1 million en bénéficieraient au lieu de 600 000.

Aurez-vous l'argent nécessaire? - C'est bien sûr la qustion du débat budgétairequi s'egage mais l'orientation générale fait consensus. Dans certains Etats , le soutien l'unification proposée va être moins fort, nptamment chez ceux où plusieurs agences gèrent les programmes. En France , il n'y en a qu'une et notre pays , jugé comme un partenaire actif par la Commission, joue un rôle moteur dans ce qui n'est pas seulement un changement de cap technique, mais une très forte affirmation politique du rôle de l'éducation.

Mars 2012 : 25ième anniversaire d' ERASMUS.

En 1987 l'Union européennne a lancé le programme'' Erasmus ''du nom de cet érudit hollandais pour qui le savoir n'avait pas de frontières. Relancé à l'âge démocratique et dans le droit fil d'un idéal européen rénové , le projet éducatif lancé par 11 Etats a pris racine et atteint l'âge de raison. Erasmus est synonyme de mobilité étudiante en Europe et depuis 2007 1,5 million de Jeunes Européens ont pu accomplir une part de leur cursus dans un autre pays que le leur. En France 30 000 étudiants en profitent tous les ans (2 fois plus qu'en 2002) dont 3 000 en Aquitaine . La Commission de Bruxelles s'est fixé un objectif ambitieux pour 2014-2020 : ( 7 à 17 milliards d'euros sont prévus) pour permettre à 5 millions d'Européens (étudiants et apprentis)d'expérimenter une mobilité à l'étranger.

Le moyen pour y parvenir s'appelle : Erasmus pour tous. Erasmus dépassera les limites de l'UE, il se vivra de la Scandinavie aux Balkans avec pour enjeu une ouverture éducative en direction de l'Est et de l'Euro-méditerranée. Rappelons que le siège national de l'agence 2E2F se situe au quai des Chartrons à Bordeaux (87 collaborateurs et 100 millions d'euros de budget annuel – tél: 05 56 00 94 00 et internet: www.2e2f.fr .

Pour fêter les 25 bougies d'Erasmus les festivités commenceront à BORDEAUX et se poursuivront à Clermont-Ferrand puis à Toulouse pour revenir à Bordeaux où se tiendra une Kinosession de courts-métrages et une grande soirée le 11 octobre 2012 au musée d'art moderne de Bordeaux.

Le député européen, A.Lamassoure, pense qu'Erasmus sera bientôt en cessation de paiement.

...et ce n'est pas le seul programme européen à être dans ce cas. Selon le député européen Alain Lamassoure (Sud-Ouest du 03/10/12) ''le fonds social européen est en cessation de paiement depuis le début du mois'' et, fin octobre ''le programme pour la recherche et l'innovation n'aura plus d'argent''.

Fin Octobre 2012 la situation financière d'Erasmus ne s'arrange pas.

C'est clair désormais : Erasmus joue son avenir à Bruxelles le 23/11/12. La Commission européenne demande à l'UE une rallonge substantielle (plusieurs milliards sur budget rectificatif 2012) pour continuer à financer les bourses du programme . Erasmus est-il menacé par des restrictions budgétaires ???

Ce n'est pas impossible.

Avril 2013, la situation financière d'Erasmus s'est améliorée.

À la fin de l'année 2012 il y avait de très sérieuses inquiétudes sur la santé du programme d'échanges européens Erasmus et sur son financement dans un contexte de crise économique . Les dernières nouvelles ont rassuré tout le monde. Les chiffres les plus récents fournis par l'Agence Europe Education Formation France (A2E2F) montrent en effet que les étudiants , loin de bouder ces échanges , sont de plus en plus nombreux à y recourir. Pour la France , ils ont été 33 269 à s'expatrier, soit près de 5% de plus que l'année précédente.

Cette progression est due avant tout à la montée en puissance des mobilités de stage (une possiblité offerte depuis 2007) qui affichent une hausse de 23%. Les échanges universitaires traditionnels,eux, ne progressent que de 0,5%.

Quels enseignements tirer de ces chiffres? Que l'appétit de découverte européenne , d'expérience internationale et d'apprentissage des langues ne faiblit pas chez les étudiants de l'Hexagone. Et cela malgré un contexte économico-politique européen plus que maussade. ''Erasmus est bel et bien entré dans les moeurs . Les étudiants n'ont plus aucune appréhension pour passer d'un pays à l'autre.'' C'est sans conteste l'une des plus belles réussites de l'Europe, estime Yves Marmiesse , directeur général-adjoint de l'ESCE (Ecole supérieure de commerce extérieur ) Même si l'on peut regretter les limites de ce programme''. Autre explication : dans cette période de crise, les étudiants cherchent à maximiser leurs chances de s'insérer sur le marché de l'emploi, en se dotant d'un profil aussi international que possible,par le biais de stages ou de séjours universitaires à l'étranger.

Les destinations favorites des étudiants Français : Si certaines agences nationales Erasmus ont eu des difficultés à boucler leur budget à la fin de l'année dernière, tel n'est pas le cas de l'agence française, qui se veut rassurante '' non seulemnt nous n'avons pas de problème financier mais nous gardons chaque année un réserve que nous redistribuons ensuite aux étudiants Erasmus'' indique-t-on à l'A2E2F.

Le montant moyen des bourses attribuées est de 166 € par mois pour les échanges universitaires et 349€ pour les mobilités de stage. S'y ajoutent, bien souvent, des bourses et des aides diverses accordées notamment par les Conseils régionaux. Quant aux destinations les plus attractives pour les étudiants français , le trio de tête ne change pas. L'Espagne (6 791 étudiants français accueillis en tou t) et le Royaume -Uni (6 502) devancent nettement l'Allemagne, avec 3 770 départs . Si cette dernière , grâce à la vitalité de son économie attire un nombre croissant de jeunes diplômés venus notamment d'Espagne , d'Italie et même de France, son attractivité ne progresse que lentement aux yeux des étudiants français d'Erasmus.

Un bémol de taille !! : la durée des séjours Erasmus à l'étranger . En moyenne, 3,8mois pour les mobilités de stage ,contre un peu plus d'un semestre (6,7mois)pour les mobilités d'études.C'est assez pour s'offrir une bonne espérience à l'étranger et pour se perfectionner dans une langue, mais franchement insufffisant pour une vraie acculturation, qui nécessite une durée d'au moins une année. (extrait du Monde ).

Les facs étrangères essaient - de plus en plus -d'attirer chez elles les étudiants français.

En 2010 et pour la deuxième année consécutive 12 facultés québécoises ont fait le déplacement pour s'offrir une semaine de tournée à Paris et sur les campus de banlieue. La pêche est bonne puisqu'en 2009 elles avaient ramené 7 000 étudiants soit, pour elles, plus du quart des étudiants étrangers. Des étudiants français en place au Canada reconnaissent qu'il n'y a pas photo entre les facs des 2 pays : ''...les classes sont plus petites – 60 étudiants maxi. Le professeur est un facilitateur qui reçoit autant qu'il faut en entretien individuel....les étudiants bénéficient de l'appui des ''travailleurs des corridors'' : adultes dont la seule fonction est d'arpenter les couloirs des campus pour repérer les étudiants qui ont un coup de mou et les aider à s'en sortir.

Le prix des études est raisonnable : 1400 € pour l'année.

13 000 Français étudient au Royaume-Uni (première destination française). , hors programme Erasmus.

7 000 ont opté pour les USA. La France n'est qu'à la 18e place des pays envoyant ses ressortissants étudier aux USA.

5 000 vont en Allemagne

5 281 optent pour l'Espagne dans le cadre du programme Erasmus. Hors Erasmus, 800 seulement choisissent l'Espagne pour leurs études.

- Swiss Learning (plateforme de pub pour la Suisse)vient aussi en France vanter les atouts de ses écoles hôtelières et polytechniques qui jouent à fond la carte polyglotte. Des professeurs d'universités australiennes reçoivent des étudiants français dans des salons d'un chic hôtel parisien et se déplaceront à Nice, Angers et Cholet...Désormais quelque 700 étudiants français partent pou l'Australie chaque année.

Quasi – unanimité pour le programme Erasmus ( Erasmus + depuis 2014) qui a 30 ans en 2017.

Erasmus a permis à 5 millions de personnes de partir étudier à l'étranger .Plus de 600 000 étudiants français ont, à ce jour , profité de ce dispositif pour séjourner à l'étranger. La première année en 1987/88 , 3 200 étudiants français étaient de l'aventure dans des conditions excitantes mais artisanales. Pour cette année scolaire ils sont près de 42 000 dans un espace qui comprend actuellement 33 pays : de l'Islande à la Turquie , du Portugal à l'Estonie. Les universités qui reçoivent le plus d'étudiants sont, de loin , celles de Grenade,Madrid, Valence en Espagne et de Bologne en Italie . C'est l'Union européenne qui finance ces aides à la mobilité. Des bourses nécessaires mais insuffisantes : elles ne couvrent pas le coût d'un semestre à l'étranger. Modulées selon le niveau de vie dans le pays d'accueil elles varient entre 150 et 300 euros par mois . Elles sont souvent complétées par d'autres aides : bourses sur critères sociaux et bourses des collectivités locales, notamment des Régions, un appoint décisif.

L'Union européenne a prévu d'injecter 16,4 milliards d'euros dans ce programme pour la période 2014-2020. Mais cette somme est relativement faible au regard des 145 mililards du budget annuel de l'EU. Depuis 2014 on ne parle plus d'Erasmus mais d'Erasmus+ . Le programme s'est élargi aux apprentis , à l'enseignement agricole, aux demandeurs d'emplois , aux professeurs et aux personnels de l'université. Sur les 63 500 Français partis cette année, les étudiants représentent une grosse moitié, un peu plus de 38 000. Certaines filières universitaires sont très représentées (droit, commerce,ingénieurs). Selon des enquêtes menées auprès des étudiants une majorité d'entre eux jugent la bourse trop faible pour envisager un semestre à l'étranger.

Quiz Europe.

  1. l'Union européenne existe depuis le Traité de Rome en 1957?

    a) vrai b) faux

  2. 2- Unie dans l'adversité, telle est la devise de l'Union européenne.

    a) vrai b) faux

  3. - l'Anglais est la seule langue officielle de l'UE

    a)vrai b) faux

  4. - le Parlement européen est la seule institution communautaire à être élue au suffrage universel

    a) vrai b) faux

  5. - le drapeau européen compte 12 étoiles mais ce nombre augmentera avec le prochain élargissement.

    a) vrai b) faux

  6. - Conseil européen et Conseil de l'Union européenne 2 noms pour désigner une seule et même institution.

    a) vrai b) faux

  7. - Les Etats membres ont délégué aux institutions européennes tout pouvoir pour intervenir et prendre des décisions dans n'importe quel domaine.

    a) vrai b) faux

  8. - la carte européenne d'assurance maladie facilite le remboursement des soins médicaux pratiqués lors d'un séjour dans un autre pays de l'UE

    a) vrai b) faux

  9. - Europe direct est le nom d'une grande ligne de TGV reliant Londres à Varsovie.

    a) vrai b)faux

  10. - l'UE interdit aux navires à simple coque de transporter des hydrocarbures lourds pour éviter de nouvelles marées noires.

    a) vrai b) faux



11- LMD correspond à un échéancier européen pour harmoniser les niveaux d'études (licence,master, doctorat).



a) vrai b) faux



12 – Eurodyssée est le nom du futur programme spatial européen

a) vrai b) faux



Résultats :

1 faux- (traité de paris en 1951)2 vrai – 3 faux 4 vrai – 5 faux : le nombre d'étoiles est invariable -

6 faux : Conseil européen : 25 commissaires européens et Conseil de l'union européenne : 25 ministres de l'environnement - 7 faux8 vrai – 9 faux 10 vrai – 11 vrai – 12 faux : stage de 3 à 7 mois d'un jeunne de 18 à 30 ans dans un entreprise étrangère.

Les disparités d’orientation à l’entrée dans l’enseignement supérieur reflètent les différences d’orientation prises au lycée.



Désormais 40 à 45% seulement des bacheliers s’orientent vers les DEUG universitaires classiques. Ils préfèrent aller vers les formations STS, IUT et les classes prépas. Il faut dire que depuis plusieurs années l’échec en DEUG est très élevé: 50% des étudiants obtiennent le DEUG en 2 ans les autres en 3, 4 voire 5 ans!

Tableau réalisé avec les données de MEN/DEP de Mars 2003

Orientation vers

Séries Bac



DEUG



STS



IUT



Prépas



Autres formations

Série S

59,1 %

6,9 %

14,6 %

20,6 %

9,3%

ES

60,9

11

12,1

6

8,2

L

76,3

9,5

1,8

7,4

8

STT

22,4

45,2

9

0,8

2

STI

7,8

63

13,6

2,3

2,4

Autres :SMS,STL

Hôtellerie STAE,

STPA,F11/12



17,8



31,2



3,3



0,5



8,1



Remarques: - on note le succès des IUT prévus initialement pour le marché de l’emploi à Bac+2

Après le Bac les garçons intègrent majoritairement une filière sélective: classes prépas, IUT (institut universitaire de technologie), STS ( section de techniciens supérieurs).



Les filles optent pour des études longues à l’Université. 70% des inscrits en DEUG ou 80% en PCEM (premier cycle des études médicales avec accès en 2ième année très sélective ) sont des filles. En fac de droit elles représentent 65% des étudiants. A la promotion 2004 de l’ENM (école nationale de magistrature) 76,4% des 250 auditeurs admis au concours sélectif (4000 candidats) sont des femmes!

Rappelons-nous que 74% des filles arrivent en 6ièmesans avoir redoublé contre 66% de garçons. En règle générale les projets des filles traduisent l’importance qu’elles accordent à leurs projets professionnels elles se concentrent autour de deux pôles:la santé et le social (24 %) , l’enseignement (23 %). Si on se limite aux bachelières S la polarisation est encore plus forte: 60% d’entre elles veulent se diriger vers la médecine, les professions paramédicales et sociales et l’enseignement, soit deux fois plus que les garçons.8 % seulement évoquent le métier d’ingénieur…mais en 2002 on trouvait 20% de plus de filles en classes prépas.

Remarque: les filles intègrent assez tôt le fait qu’elles devront mener de front leur vie professionnelle et leurs responsabilités familiales. En médecine par exemple où en 2002 on comptait 72% de filles parmi les admis en 1e année elles boudent certaines spécialités pour s’assurer une meilleure qualité de vie.

Après un Bac Technologique (STI) plus de 7 garçons sur 10 intègrent un IUT ou une STS. Les filles de leur côté entrent , en plus grand nombre, à l’université, même des bachelières STT(bientôt STG) car elles ne trouvent pas de place dans les filières courtes. 3 BTS pour le secrétariat attirent chaque année un grand nombre de candidats: Assistant de direction - Assistant de PMI-PME - Assistant trilingue. Il faut rappeler que sept bachelières technologiques sur dix viennent de la série STT. )nouveaux BTS: les MUC (management des unités commerciales) et NRC (négociations et relations clients) remplacent Action commerciale et force de vente. Les bachelières qui viennent de SMS n’ont qu’un seul débouché: les concours pour les carrières paramédicales et sociales.

Plus douées en classe? (plus travailleuses?) les filles trouvent moins facilement de travail que les garçons.



Enquête de l’Education nationale, publiée le 06/03/2006




Génération ayant

obtenu le bac

Objectif de 80% d’accès

au niveau bac

Se dirigent vers l’université

Diplômés du supérieur

garçons

56 %

64 %

27 %

40 %

filles

68 %

76 %

41 %

50 %


Classes prépas.

IUT de technologie

Emploi 7 mois après avoir quitté le système éducatif

garçons

12 %

14 %

59 %

filles

07 %

06 %

52 %

Les études scientifiques.

Avant-propos : Pour ce chapitre nous nous sommes inspirés en partie de l’excellent mémoire:"Pourquoi et comment motiver des élèves «littéraires» à l’apprentissage des Sciences de la Vie et de la Terre ?"réalisé par M. Da Silva David – IUFM d’Aquitaine – (2001/02), actuellement enseignant dans la Somme.

Quelques réflexions et chiffres



Le niveau scientifique français n’est pas adapté aux responsabilités de notre société …..on multiplie

des gadgets technologiques mais en cinq ans le nombre d’étudiants qui s’engagent dans des études

scientifiques a baissé de 30 %…(Charpak , prix Nobel –interview Sud-ouest du 3/06/2002)

La France va devoir répondre aux besoins croissants de diplômés en ingénieurs, cadres et techniciens.

(X. Darcos in Sud-ouest 7/06/02).

Depuis 1994 le taux des étudiants en sciences a baissé

de 20%. (L.Ferry débat France –culture du 07/07/2002).


Il faut recentrer le lycée autour de deux grands pôles:

sciences et techniques et sciences et société. (Mme

Belloubet- Frier, Rectrice de l’académie de Toulouse).

Relancer la réflexion et mener une campagne d’information sur femmes et sciences afin de développer

l’accès des filles aux filières scientifiques: classes préparatoires, écoles d’ingénieurs, études doctorales..)

(convention du 25/02/2000. RLR 501-0 p.120)

Baccalauréats délivrés en 2005: 489 500 nombre total , y compris le Bac: STT(70295) et le Bac professionnel (89 184). Quand on additionne le nombre de bacheliers S (133 057) au nombre des bacheliers des bacs technologiques (STI- STL- SMS? [devenus ST2S] = 63 321) on obtient 196 378 bacheliers scientifiques et techniques soit 40,1% du nombre total de bacheliers qui pourront se diriger vers des IUT, des STS, des CPGE,des premiers cycles d’université (sciences – médecine, pharmacie, odontologie..) …(source:MEN)

Pour une moyenne de 150 000 bacheliers en Sciences et techniques par an il y a seulement 6 000 docteurs.

Enquête OCDE/PISA..Des tests auxquels ont été soumis des jeunes de 15 ans font apparaître qu’en culture mathématique et culture scientifique la France arrive respectivement aux 10e et 12erang. Nous sommes dans la moyenne en culture scientifique et au dessus de la moyenne en culture mathématique.. Peut mieux faire…



Comment réussir ses études scientifiques à l’université?.



En 2004 les facultés scientifiques comprenaient environ 285 000 étudiants en sciences fondamentales, en sciences de la nature et de la vie et en pluri-sciences.

Ahmed Charaï , doyen de la faculté des sciences et techniques de l’université Aix-Marseille III a présenté dans le Figaro du 17/11/04 une liste de 20 conseils pour réussir ses études scientifiques à l’université. Nous nous en tiendrons aux axes majeurs, persuadé que nous sommes que des lecteurs demanderont le détail au journal en question.

1 Avoir un projet professionnel pour voir au-delà des études, l’après. 2 être curieux et critique, ne jamais rester en surface, creuser, remettre en questions les réponses. 3 être ouvert à l’actualité. 4 avoir des idées.

5 aborder les études de façon non monolithique, découvrir les liens entre les différents savoirs.6 acquérir et développer une culture scientifique, lire la presse spécialisée. 7 acquérir et développer d’autres cultures. La culture générale est un pilier capital. 8 maîtriser le français. 9 analyser. 10 acquérir une méthode de travail, prendre des notes, entraîner sa mémoire. 11 connaître les services documentaires. 12 avoir du style. 13 utiliser un ordinateur. 14 apprendre des langues. 15 douter. 16 être généreux. 17 s’ouvrir au monde professionnel. 18 penser à l’international. 19 être efficace. 20 chasser les fausses idées.



La plupart de ces précieux conseils peuvent être suivis par la majorité des étudiants quelle que soit la discipline choisie.

Crainte des enseignants:

Le 16 Mai 2002 des associations d’enseignants de sciences et du SNES-FSU se sont opposés à la mise en place (en moyens constants) des itinéraires de découverte au collège, qui entraîneraient la suppression des travaux de groupe réservés aux expérimentations. Ce qui aggraverait, d’après eux, la désaffection des jeunes pour les filières scientifiques.

J.J.Duby, directeur de Supélec en citant H.Poincaré pense qu’on rend la science trop difficile en y mettant trop de raison, de certitude, de logique et pas assez de passion, d’intuition, qualités dont les élèves font précisément preuve en IDD.

La dynamique est-elle en place?



En 2002 dans des collèges et lycées 450 ateliers scientifiques et techniques sensibilisaient les élèves 3 heures/semaine "à l’initiative, la créativité, l’esprit critique, la construction d’une pensée rigoureuse et cohérente". Les ministères de la Recherche et de l’Education nationale consacreraient 1,4M € par an à cette opération.

On serait bien inspiré d’étudier aussi l’histoire des sciences. Pour A.Comte1, en effet, on ne connaît pas une science tant qu’on n’en connaît pas l’histoire. L’enseignement de l’histoire des sciences a pour but de combattre l’idée selon laquelle nos devanciers seraient de pauvres esprits et que seuls nous détenons la vérité. L’histoire des sciences ne forme pas seulement l’élève ou le futur ingénieur, elle éduque l’homme et le citoyen2.

Constat :

Tous les experts sont unanimes à reconnaître qu’on manquera d’ici peu d’ingénieurs, de scientifiques et de techniciens. La crise des vocations scientifiques a fait l’objet d’un colloque national. Sauvons l’étudiant en sciences est devenu un slogan. Depuis 1995 les inscriptions en 1iercycle en sciences ont baissé d’un quart (- 27% en SVT et 46 % en physique-chimie.) Le nombre de candidats au Capes de physique-chimie est tombé de 9 à 3,5 pour un poste et de 7,5 à 4,5 en mathématiques.…il est vrai qu’on entend dire depuis la 6e que la science c’est difficile et que les mathématiques y tiennent une place importante. Assertion qui a sa part de vérité mais qui est exagérée. L’enseignement des sciences est à repenser. Certains experts se penchent de près sur ce problème.

Pour ce qui nous concerne l'une des principales causes de la désaffection des élèves pour les disciplines scientifiques se situe dans le fait que les lycéens sont mal informés sur les débouchés professionnels des filières proposées après le bac. Ils n'ont aucune idée de leurs chances de succès et le taux d'échec est catastrophique en première année de licence, ce qui signifie qu'un fraction notable d'entre eux s'inscrit là par défaut et non par choix.

Conseil du neurobiologiste, Jean Didier VINCENT, président du Conseil national des programmes (Le Monde du 3/12/03) .

On peut réduire cette fracture à l’école "en rendant la science aimable. Il faut rénover les programmes…le CNP s’y emploie pour le collège. Il faut revoir la formation des maîtres. La part des sciences y est insuffisante si bien que certains professeurs d’école ont peur d’enseigner les sciences…en biologie notamment les connaissances évoluent très vite. L’enseignant doit lui-même apprendre en permanence. Être un éternel étudiant fait partie de son métier. C’est la seule façon d’enseigner une science vivante".

Tellement le problème devenait aigu, le CNP (Conseil national des programmes) a organisé à Paris le colloque:"Réussir avec les sciences"en avril 2003.

En novembre 2004, dans son projet de loi d’orientation le ministre F.Fillon a envisagé que le nombre des étudiants suivant une filière de formation supérieure scientifique (hors formation médicale) augmenterait de 15% d’ici à 2010.

L’enquête de l’OCDE et l’apprentissage des mathématiques dans 40 pays. .

Tous les 3 ans (in Le Figaro du 7/12/04) l’OCDE fait une enquête: Pisa (programme international pour le suivi des acquis). Il y a 3ans il s’agissait de l’écrit et la France s’était située au milieu du peloton. Cette année il s’est agit de mesurer la capacité des jeunes à utiliser leurs connaissances en mathématiques. Sur 40 pays consultés la France a obtenu la 16ième place avec un score juste au dessus de la moyenne. Honorable mais pas glorieux. Inquiétant cependant quand on sait qu’en France les filières d’excellence sont toujours et encore fondées sur les maths et que cette idée irrigue le système scolaire en amont. (H.Lootvoet, professeur cité dans le Figaro du 7/12/04).

Les élèves Français (183 collèges et Lycées consultés) ont montré qu’ils étaient plus compétents en algèbre et devant la géométrie que sur le travail des nombres (entiers et décimaux).Le ministère de l’éducation a souligné la réussite relativement faible lorsqu’il est demandé aux élèves de prendre une initiative.

Pour Laurent Lafforgue, professeur à l’Institut des Hautes études scientifiques, mathématicien lauréat de la médaille Fields – prix Nobel des Maths – ces résultats masquent un véritable naufrage dû au nombre d’heures fortement diminué, aux programmes vidés de leur substance et pis… au fait qu’on exerce de plus en plus les lycéens à apprendre des formules, des recettes, des argumentations types, vidées de toute substance. Cela minore la place de la réflexion et obère l’initiative personnelle.

L’article du Figaro évoque aussi d’autres réflexions de l’OCDE comme:

les mathématiques attirent seulement 50% des jeunes – elles provoquent de l’anxiété chez beaucoup d’élèves et principalement chez les Français.

la plupart des jeunes reconnaissent la place primordiale de cette discipline dans le cursus scolaire.

les garçons réussiraient mieux (8 points de plus ) que les filles. Sur ce point un bémol s’impose: il nous semble que les professeurs de maths ( comme .J.Tabareau de Senonches(28) – (in Le Figaro) ont raison de dire contrairement à ce qu’affirme Pisa que les filles sont souvent plus studieuses, plus appliquées, plus rigoureuses et qu’elles obtiennent de meilleures notes. Les résultats au Bac S des filles sont supérieurs à ceux des garçons.

la remarque de l’OCDE la plus inquiétante : le pourcentage d’élèves les moins performants est passé de 4,2% à 6,3%.

Nouvelle régression de la France révélée par l'enquête Pisa de l'OCDE en 2007.

Par rapport aux enquêtes de 2000 et 2003, l'enquête Pisa de 2006 diligentée par l'OCDE montre qu'en France les résultats des acquis des savoirs à l'école ont encore régressé puisque notre pays se trouve désormais en sciences au 19e rang - 10° en 2003 -sur 30 pays de l'OCDE, au 17e -14° en 2003 - en mathématiques et en compréhension de l'écrit. Pour ce qui est des 57 pays étalonnés (soit 27 de plus que dans l'OCDE)la France se place au 25e rang de l'ensemble de ces pays.

Selon Pisa les classements seraient les suivants:

En sciences : - Finlande, Canada,Japon, Nouvelle-Zélande, Australie,Pays-Bas,Corée, Allemagne, Royaume-Uni.....

En mathématiques : Finlande,Corée,Pays-Bas, Canada ,Japon.,Nouvelle-Zélande, Belgique, Australie,Danemark....

En compréhension de l'écrit: Corée,Finlande,Canada, Nouvelle-Zélande, Irlande, Australie, Pologne, Suède....

L'enquête Pisa de décembre 2010 montre qu'en maths la France reste à la moyenne sans plus.

juste la moyenne en maths : - en 2003 la France figurait dans le groupe des pays les plus performants. Elle se situe désormais EN 2009 dans la moyenne. Mais , comme nous l'avons analysé ailleurs dans ce site ,la France qui grâce à sa recherche mathématique de haut niveau décroche régulièrement la médaille Fields (équivalent du Nobel en Maths) pouvait s'attendre à de meilleurs résultats. En 6 ans les performances des élèves en maths sont passées de 511 points à 496....juste un point au-dessus de la moyenne de l'OCDE. Les résultats ne seraient donc pas satisfaisants. Comme en Français , un groupe de bons élèves se maintient en tête mais la proportion des faibles augmente (16,6% en 2003 contre 22,5% en 2009).Le ministre a prévu pour Janvier 2011 un''plan sciences'' en évoquant la série S au lycée qui n'est pas choisie par goût des maths mais comme la voie royale d'entrée dans le supérieur. Comme nous l'avons développé dans le chapitre 9 du site l'université s'inquiète de la baisse des étudiants en sciences.

Pour ce qui des résultats à Pisa 2009 en compréhension de l'écrit et en culture scientifique voir le détail au chapitre 4 d de ce site pages 19/20.

Paradoxe: mauvais résultats des élèves français et pourtant les mathématiciens français reçoivent depuis des années les prix les plus prestigieux au monde.

Pour les mathématiques il n'existe pas de prix Nobel mais deux récompenses aussi prestigieuses la médaille Fields (décernée tous les 4 ans) et le prix Abel (créé en 2003). La liste des lauréats français est importante : - De 1950 (Laurent Schwartz ) à 2010 (avec Laurent Lafforgue-2002- et Wendelin Werner -2006 – Cédric Villani 2010) des mathématiciens français ont reçu la médaille Fields et pour le prix Abel (créé en 2003 et doté de 700 000 €) nos lauréats sont : J.Pierre Serre (2003) – Jacques Tits (2008) et en 2009 le professeur permanent à l'IHES ( Institut des hautes études scientifiques) Mikhaïl Gromov, mathématicien d'origine russe naturalisé français en 1992

C'est donc un fait indiscutable : les Français collectionnent les récompenses internationales en mathématiques . Ils se classent juste derrière les Américains mais, proportionnellement au nombre d'habitants, ils sont de loin les premiers. La pépinière en la matière c'est l'IHESun institut privé axé sur la recherche avancée en mathématiques et physique théorique équivalent au prestigieux Institute for Advanced Study de Princeton (USA). Ne parler que de l'IHES serait faire affront aux 3700 chercheurs et enseignants-chercheurs qui forment la brillante communauté mathématique française et se répartissent dans : -l' IHP (Institut Henri Poincaré – les grands départements de mathématiques des universités :-Paris VI – VII – Paris Sud- Orsay – Toulouse, Strasbourg, Grenoble, Bordeaux, Lyon, Lille, Rennes .....

Ces mauvais résultats des élèves français ont entraîné des analyses, des réflexions :

En s'appuyant sur les mauvais résultats à l'enquête Pisa en mathématiques des élèves français le ministre X.Darcos veut remettre de l'école dans l'école et il plaide en faveur d'un recentrage du primaire sur l'acquisition des savoirs fondamentaux, l'un des axes de sa future réforme. Il a aussi apprécié que l'étude de Pisa montre que des dépenses importantes n'entraînent pas nécessairement de meilleurs résultats : la Pologne engage 2 fois moins d'argent que nous pour ses élèves de 6 à 15 ans et elle affiche des performances identiques aux nôtres en sciences.

pour des enseignants de collège , le problème ne vient pas des enseignants mais des programmes et des méthodes qu'on nous demande d'appliquer. Les mauvais résultats des Français viennent du primaire....la lourdeur des contenus entraîne entraîne le décrochage des élèves, avec peu de soutien...nous pensons qu'alléger les programmes permettrait aux professeurs de passer plus de temps dans la classe et de pouvoir faire un enseignement plus concret avec de nombreuses expériences.....il faut tout miser sur l'école primaire car c'est là que tout se joue, utiliser les heures gagnées avec la suppression des cours le Samedi matin pour des expériences , pour l'observation, comme La main à la pâte dont nous parlons longuement ci-avant et ci-après dans ce chapitre dans le cadre de l'enseignement des sciences à tous les degrés d'enseignement.

pour l'astrophysicien Pierre Léna il faut que dans toutes les écoles primaires,à l'âge d'or de la curiosité chez l'enfant, les enseignants, accompagnés, mettent en oeuvre des classes dans le style La main à la pâte , où les enfants font de la science et apprennent avec elle à lire et à écrire, puisque science et langage ont partie liée....Au collège nous devons aider les adolescents, en respectant leurs intelligences et le jeu de leur imagination, à faire de la science autant qu'à en apprendre, à comprendre son univers par-delà les rigides découpages disciplinaires et à choisir leur métier où science et technologie vont souvent de pair sans être orientés par l'échec scolaire. Faire aimer la science c'est possible à condition de former autrement nos professeurs, dont la moitié sera remplacée en 10 ans. Cela est dans la main des universités et des écoles d'ingénieurs mais des entreprises aussi qui créent la science et la technique.(extrait du Monde du 05/12/07)

Quant à Edouard Brezin, physicien, il a déclaré que l'une des grandes difficultés de notre enseignement tient au fait que la grande majorité des professeurs des écoles sont issus des filières où il n'y a aucun enseignement des sciences de la nature. Il est persuadé que le collège a plus de difficultés que le primaire à rénover ses enseignements de sciences et il a ajouté que dans beaucoup de pays il n'existe à cet âge qu'un enseignement unique des sciences qui permet de mettre en place observation et interrogation sans se limiter a priori à un cadre disciplinaire préétabli....En France, celui-ci est partagé entre physique-chimie, science de la vie et de la Terre, technologie, dans une logique disciplinaire sans nécessité à cet âge et il est difficile d'installer un enseignement qui fasse place à l'observation. Il vaut mieux ne pas traiter un sujet de science chez les jeunes enfants que d'imposer une vérité sans faire précéder son énoncé d'un véritable questionnement permettant in fine d'en comprendre les raisons....Il affirme vouloir que les enseignants de collège disposent de l'aide nécessaire pour faire des expériences, des leçons de choses sur le terrain. Il craint un abus de l'usage des ordinateurs qui donnent instantanément une réponse conduisant à affranchir l'enfant d'une véritable démarche d'investigation.

Actuellement quand on regarde le travail de collégiens de classe de 5e en cours de technologie on a l'impression qu'au départ il y a l'ordinateur et qu'à la fin ...il y a l'ordinateur. Entre temps un vocabulaire sophistiqué seulement compréhensible la plupart du temps par des techniciens est proposé à l'écoute et à l'étude des élèves, vocabulaire qui ne favorise nullement une représentation pour le jeune élève qui doit utiliser de surcroît des polycopiés à l'écriture microscopique et qui sont le fruit d'encre très fatiguée. Conclusion : les élèves s'ennuient et appréhendent les heures de cette discipline.

Lui aussi souhaite que l'on prolonge la réussite de La main à la pâte dans l'enseignement primaire, au collège et au lycée. C'est la seule issue.

Une étude de 2014 du ministère de l'E.N. portant sur quelque 8 000 collégiens de 3ème montre que le niveau en Maths se dégrade fortement.

D'après cette évaluation (tous les 6 ans pour chaque matière) un élève sur cinq de 3ème n'était capable de traiter que des exercices très simples du niveau CM2 ou du début du collège. En outre le pourcentage des élèves de très faible ou de faible niveau est passé de 15% à 19,50% en 6 ans. Quant aux élèves de bon niveau en maths ,ils perdent près de 3 points : 15,3% contre 18 ,6%. Selon la directrice de la Direction de l'évaluation de la performance du ministère de l'Education (DEEP) les résultats en maths sont ''préoccupants''. Ce qui baisse vraiment ,dit-elle, c'est la maîtrise technique (les calculs décimaux, le début du calcul littéral..)dont on peut difficilement se passer dans la vie quotidienne. '' l'écart social se creuse. Le collège fait bien pour les bons élèves , les plus favorisés mais les résultats baissent pour les autres. Ces résultats confirment l'étude internationale Pisa de 2012 effectuée dans 65 pays de l'OCDE.

Le journal Sud-Ouest et la science au quotidien.

Dans son édition du 05/12/07 Sud-Ouest a fait part de son idée de mettre à disposition des professeurs scientifiques une centaine d'exercices sur des articles de Sud-Ouest à partir du premier trimestre 2008. Six professeurs et le conseiller du Recteur, Inspecteur de sciences physiques, ont été accueillis au centre des archives du journal et ils ont sélectionné des articles tant sur papier que dans le site numérique (www.sudouest.com/archives) .Sera créée une entrée Lire la science au quotidien, entrée qui sera la première dans le domaine de l'éducation aux médias. Elle portera sur le développement durable, l'énergie, la météorologie , l'astronomie.

L’opposition : littéraires/scientifiques existerait-elle encore?



L’Humanisme, dimension philosophique générale qui considère que l’homme est la fin de l’homme et que rien de ce qui est humain ne lui est étranger (traduction d’un vers du poète latin Térence - homo sum : humani nihil a me alienum puto.), est apparu en Occident avec la Renaissance. Les progrès, aussi bien des arts que des sciences, des techniques ou des langues ont contribué à concevoir en l’homme une capacité indéfinie de développement et à faire naître la curiosité pour d’autres civilisations. Respect de l’humain et désir de connaître, telles sont les deux dimensions de l’éducation humaniste. sciences , lettres, techniques formaient alors un tout.

Au siècle des Lumières les liens qui unissaient littérature et sciences étaient forts .C’est ainsi que Montesquieu pratiquait avec beaucoup de sérieux la recherche expérimentale: il présenta des mémoires sur divers sujets d’anatomie ( l’usage des glandes rénales par exemple). Il fonda même un prix d’anatomie et de physique.

Voltaire composa un mémoire sur la nature du feu. Diderot fit des sciences expérimentales le fondement de la philosophie. L’entreprise de l’Encyclopédie le conduisit à se documenter sur l’état des sciences et des techniques de son temps. Toute sa vie durant Rousseau fut un fervent botaniste et herboriste.

Pour Anatole France au début du XXe siècle, la dichotomie : littéraire/scientifique est simpliste et réductrice:"Les sciences séparées des lettres, demeurent machinales et brutes, et les lettres privées de sciences sont creuses."

Plus près de nous Jean Michel Berthelot3 rappelle le fait que "..l’histoire du système scolaire français est émaillée de polémiques sur le statut réciproque des filières. L’instauration d’une voie scientifique moderne dans l’enseignement secondaire a pris plus d’un siècle et a dû subir tous les assauts et les sarcasmes des tenants des Belles Lettres avant de s’imposer à l’aube des années 1970.." De nos jours les entreprises favorisent trop les professions à caractère commercial et prennent le risque de diminuer la qualité du recrutement des scientifiques.( B.Clin, Directeur de l’ENSCPB de Bordeaux).

Actuellement, malgré un nombre élevé de bacheliers scientifiques, une grande partie de nos jeunes les plus doués ne sont pas attirés par la science et continuent de s’orienter vers les lettres (les humanités), l’économie, le droit. Situation que l’on retrouve dans la quasi totalité des pays occidentaux.

Par ailleurs le déficit en personnel d’enseignement scientifique veut que l’offre oriente les meilleurs éléments vers l’industrie privée, les Grandes Écoles (les enfants d’enseignants y sont désormais en grand nombre), les centres de recherches. Peu, parmi les meilleurs, acceptent de professer dans l’enseignement secondaire et rejoignent l’IUFM. Pour ce qui est des professeurs des écoles, 25% seulement, ont une formation scientifique…Le manque de bons enseignants scientifiques va affaisser davantage encore le niveau. Le rapport Guy Ourisson4 sur la désaffection des étudiants pour les disciplines scientifiques plaide pour le rétablissement des expériences et des travaux pratiques.

Fr. Ardouin, président de Bordeaux 1,se veut plus optimiste. Dans le sud-ouest de 8/10/02 il s’exprimait ainsi :"En sciences la difficulté c’est d’attirer les bons éléments et pourtant je fais le pari que dans 20 ans les scientifiques auront une place dans la vie aussi bonne voire meilleure que les avocats ou médecins".

A l’heure où l’on parle de la nécessité pour le pays d’avoir plus de scientifiques Le Monde du 7/05/03 nous apprenait que le gouvernement venait de geler 314 millions d’euros de crédits de la Recherche 2002 qui n’ont pas été versés au CNRS, à l’INRA, à l’INSERM…De plus 150 postes permanents dont 137 au CNRS ont été supprimés en 2003 et 357 postes contre 580 l’année précédente ont été ouverts au concours. Des emplois en CDD / 3ans sont proposés aux jeunes chercheurs. La recherche en France compte (hors défense) 87 709 chercheurs dans le public et 81 012 dans le privé.

La commission européenne se plaint aussi du manque d’argent pour la Recherche .

Le pire reste à venir puisque le ministère des finances prévoit de ne remplacer dès 2004 qu’un départ en retraite sur deux...Etrange façon de faire naître des vocations mais lors de ses vœux en janvier 2004 le Président de la République a annoncé qu’une loi d’orientation pour la recherche serait adoptée avant fin 2004 . L’effort devra porter sur 2 à 3% du PIB d’ici à 2010. Certes le Budget de l’Enseignement supérieur a été augmenté de 3% mais notre Université a besoin d’un plan d’urgence car les dépenses par étudiant dans notre pays sont inférieures de 11% à la moyenne de l’OCDE. En 2003 la 1’ université française n’arrivait qu’au 65e rang international5. S’il est un déclin français avéré c’est celui de la recherche…les rapports se succèdent aux études et les pétitions aux cris d’alarme des scientifiques, rien n’y fait.(Le Monde- éditorial du 3/12/03)..

Une pétition signée par plus de 67 200 chercheurs a circulé depuis le 9/01/04 sur Internet. Les chercheurs s’inscrivent comme une force de proposition. De son côté le premier ministre met en place un comité d’experts pour des assises nationales, des états généraux chargés de préparer le projet de la loi d’orientation de la recherche. Le 27/02/04 le ministre de la Recherche annonçait: - le dégel des crédits de 2002 et 2003 – la création de 120 postes statutaires supplémentaires (chercheurs et ITA) ouverts au concours – 300 allocations de recherche pour les jeunes – rémunération de plus de 30% des 550 postes contractuels . Conforté par les 82% des Français qui soutenaient le mouvement, le porte-parole du collectif «sauvons la recherche» a jugé ces mesures insuffisantes et le 9 Mars des milliers de directeurs de labos ont démissionné. Affaire à suivre car fin mars il y aura des élections…

Mais où trouver de l’argent? Début Mars 04 des quotidiens nationaux évoquent la possibilité avancée par le premier ministre d’utiliser des réserves d’or de la Banque de France au prétexte qu’on est à l’heure de l’euro et de la Banque centrale. Hypothèse controversée tant par des autorités de la majorité que par des ténors de l’opposition. Solution cependant confirmée début mai par le premier ministre et le ministre des finances qui a annoncé la vente de 500 à 600 tonnes d’or dans les 5 années qui viennent.



Pour ce qui est des dépenses dans l’enseignement supérieur les dépenses publiques représentent aux Etats-Unis 1,2 % du PIB et les dépenses privées représentent 1,6%! soit un total de 2,9% . En France les dépenses publiques sont de l’ordre de 1,1% du PIB et les dépenses privées représentent 0,2% soit un total de 1,3.

USA, Canada, Suède, Pays-Bas sont dans le peloton de tête (dépenses publiques +privées) et en queue de peloton on trouve, pas loin de la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, et l’Italie.

L’arrêté du 4 août 1999 (B.O. hors série n°6) met l’accent sur l’enseignement des sciences au lycée en précisant qu’il "est d’abord conçu pour faire aimer la science aux élèves, en leur faisant comprendre la démarche intellectuelle, l’évolution des idées, la construction progressive du corpus de connaissances scientifiques."

Réponse à ceux qui disent que les filières littéraires sont une fabrique de chômeurs.

Dans le Figaro du 15Mai 06, Monique Canto-Sperber, philosophe, directrice de l’École normale supérieure, rue d’Ulm, déclare qu’on reproche injustement aux filières littéraires d’être une fabrique de chômeurs (à l’exception du droit et de la gestion) et de ne donner aucune compétence reconnue. Elle pense que dans le monde actuel il faut des femmes et des hommes, aptes à comprendre le point de vue de l’autre, à saisir rapidement les éléments clés d’un dossier complexe, à en percevoir d’emblée les points faibles et les points forts.Il faut donc des intelligences formées à l’argumentation, à la hiérarchisation des données et surtout à la maîtrise assurée d’une expression écrite et orale,précise, forte et claire…Ce sont bien, pour elle, les Humanités et les sciences humaines qui donnent une telle formation.

Elle rappelle que pour les employeurs Américains ou de Grande-Bretagne, peu importe qu’on soit étudiant en histoire ancienne, en philosophie, en sociologie, seule compte la qualité de la formation intellectuelle reçue. La formation littéraire est, elle aussi, pour M.Canto-Sperber, une vraie formation de l’esprit mais reste à savoir - dit-elle –de quelle façon l’enseignement supérieur français et aussi secondaire serait capable de la dispenser. La réflexion sur l’université devra répondre à cette question.

La place des filles dans les études scientifiques.

Certes il faut continuer à sensibiliser les garçons à l’étude des sciences et techniques mais il faut surtout attirer davantage de filles, les motiver mieux qu’on a su le faire. On ne répétera jamais assez que malgré des résultats scolaires meilleurs que ceux des garçons en S, le nombre de filles dans les formations scientifiques et techniques est nettement insuffisant. Pour reprendre un mot d’un ministre:"c’est un gaspillage du potentiel national."Il faut vaincre ce code culturel.

Pour valoriser les études scientifiques des filles l’ex Secrétariat d’Etat aux droits de la Femme avait créé le Prix de la vocation scientifique et technique des filles. Des progrès se font jour depuis quelque temps. On compte davantage de filles en S et l’année 2002 a récompensé par le Prix de la vocation scientifique 24 jeunes filles plutôt "matheuses" de la Région d’Aquitaine..

A titre indicatif sachons aussi que la promotion 2001 de l’Ecole de la Santé des Armées (Santé Navale) comprenait 66% de filles!

En 2002 l’Europe comptait 85,1% de chercheurs hommes. La Commission européenne prend des mesures pour corriger ce déséquilibre inadmissible.



Novembre 2004: Dans son projet de loi d’orientation qui sera proposée au Parlement au printemps 2005, le ministre F.Fillon a prévu à l’université l’augmentation de 20% du nombre des filles dans les séries scientifiques.



Les USA réagissent aussi: En 2005 l’université de Harvard a investi 50 millions de dollars sur 10 ans pour promouvoir les femmes, notamment en sciences.

Remise -en février 2007- à des éminentes femmes de sciences, du prix 2007 l'Oréal-Unesco.

En présence du Nobel de physique Pierre Gilles de Gennes et du Nobel de médecine Christian de Duve

cinq éminentes femmes de sciences du monde entier se sont vu remettre chacune une bourse de 100 000 dollars par le président du conseil d'administration de l'Oréal qui a déclaré : à l'heure où la conscience des risques encourus par la planète s'est accrue, une science au féminin à son secours c'est un grand espoir....En déplorant une crise majeure des vocations scientifiques il a rajouté : la science a besoin des femmes. Il faudra aller au-devant des futures engagées...

Rappelant que chez l'Oréal les deux tiers des scientifiques sont des femmes il a annoncé la naissance d'une fondation maison : soucieux d'assurer la pérennité à long terme de nos engagements en faveur des femmes et de la science nous nous apprêtons à franchir une nouvelle étape. Ce sera cette année la création d'une Fondation l'Oréal essentiellement tournée vers les femmes et dont le partenariat l'Oréal-Unesco sera un axe majeur.

Quelques explications:

Pour Albert Jacquard6 "..dès l’adolescence , les étudiants baignent dans un brouillard d’idées reçues affirmant que les femmes ne sont pas «faites pour les études scientifiques». Cette affirmation, par sa répétition, par l’acceptation générale qu’elle rencontre, devient autoréalisatrice; elle crée les conditions qui finissent par la rendre vraie."

Annick Boisseau et Gwenola Madec 7pensent que le système éducatif se veut, se pense neutre par rapport au sexe des élèves, sans mesurer ni même tenir compte d’un certain nombre de biais: des biais institutionnels, des biais liés à la structure de l’école, de ses outils ou véhiculés par l’enseignant et les élèves .

C’est ainsi qu’on peut dire que la composition du personnel enseignant joue un rôle: très majoritairement féminine dans les disciplines littéraires cette composition est plus masculine dans les disciplines scientifiques et techniques.

L’enseignant véhiculera plus ou moins consciemment un certain nombre d’a priori aux paliers d’orientation, dans les conseils de classe, dans les discussions avec les élèves ou les familles.

Avec des résultats égaux et moyens, on dirige plus facilement un garçon en 1ièrescientifique qu’une fille. Comme elles ont, dans ce cas, des résultats moins mauvais que les garçons dans les disciplines littéraires , les filles sont orientées dans une autre section8. Nous invitons le lecteur à lire le sous-chapitre (quelques pages plus haut) intitulé: inquiétude du ministère devant la faiblesse du taux de réussite à la licence en un an .

Donner aux filles et aux garçons une égale ambition scolaire est un des objectifs de la circulaire de rentrée 2007.

Au B.O.n°3 du 18/01/2007 la circulaire n°2007-011 traite des objectifs à atteindre au cours de l'année scolaire 2007/08. Dans le chapitre 3.2 il est question de l'égalité des filles et des garçons dans le système éducatif : ...il faut tout d'abord améliorer l'orientation scolaire et professionnelle des filles et des garçons pour une meilleure insertion dans l'emploi. Force est de constater que les filles ont de meilleurs résultats que les garçons en termes de durée moyenne des études, de taux de réussite aux examens mais qu'elles demeurent peu présentes dans les filières les plus porteuses d'emploi. L'orientation des filles et des garçons est trop souvent le reflet de déterminismes qui restreignent leurs parcours . En particulier, les filles hésitent encore à s'engager dans des études scientifiques et techniques. L'objectif ambitieux d'une augmentation de 20% des filles dans les terminales S-STI-STL d'ici à 2010, retenu comme indicateur de performance dans le cadre de la mise en oeuvre dela LOLF, demande que chaque établissement identifie ses marges de progrès et ses moyens d'action et les intègre dans le volet orientation de son projet d'établissement.

....il convient à la fois de sensibiliser tous les acteurs de l'orientation à cette donnée, notamment en tenant à jour des données statistiques sexuées au niveau académique comme au niveau local et de mener auprès des élèves une information ouverte sur la diversité des champs professionnels en se gardant de tout stéréotype.

Dans un monde où les sciences et techniques nous touchent au plus près nous avons besoin de scientifiques compétents et bien formés pour poursuivre cette marche en avant ou pour se consacrer à l’enseignement

Sinon, nous risquons de retomber dans un certain obscurantisme. Dans le Sud-ouest du 03/06/02 Georges Charpak9, physicien , prix Nobel 92 s’exprimait ainsi: " les hommes réagissent aujourd’hui selon les mêmes instincts que leurs ancêtres des cavernes. Les croyances les plus primitives subsistent"

A la question " comment expliquez-vous qu’il y ait 30 % en moins d’élèves en sciences?"il répondait : " parce qu’on ne leur a pas enseigné la science .On leur répète qu’elle sert à produire des organismes génétiquement modifiés, des armes, des horreurs en un mot. Certes la science permet de produire des armes plus meurtrières et moins chères. ,mais si on veut lutter contre cela, nous devons réduire les poches de misère et d’ignorance.[….]le

seul moyen de l’empêcher, c’est d’apprendre à se servir de son cerveau.[…] qu’on le veuille ou non l’obscurantisme gangrène une part de notre société [….] je suis prêt à discuter du nucléaire mais il faut être capable de raisonner.

C’est en partisan objectif et éclairé de "la main à la pâte",en connaisseur du comportement des élèves, que G.Charpak écrit qu’il est en total désaccord avec Luc Ferry lorsqu’il insiste pour ne pas développer les enseignements de manière ludique. Enseignez aujourd’hui comme hier et vous n’obtenez rien! écrit-il à l’adresse du ministre. Pour Charpak les jeunes sont pleins de curiosité et ils sont plus crédules que les adultes et pour éviter que des fanatiques fieffés ne leur donnent la becquée il faut leur servir de la science, leur faire faire des expériences qui leur apprendront à raisonner plus qu’à douter. Il rappelle que la main à la pâte est désormais vécue par 15% des enfants du primaire et le pourcentage ira en augmentant.

Maurice Porchet, auteur de 2 rapports aux ministres J.LANG (2002) et L.Ferry (2004) a confié à V.Radier du Nouvel Observateur quelques réflexions: "…il faut multiplier les expériences du type la Main à la pâte, fondées sur une approche ludique et concrète de l’expérimentation scientifique. Au collège on devrait proposer un enseignement unique des sciences et non une balkanisation, une ultraspécialisation, qui à ce niveau n’a pas de sens entre physique, chimie, SVT….au lycée il faut s’adapter à des jeunes qui ont beaucoup changé…le problème est qu’ils (les enseignants) persistent à attendre d’eux (les élèves) des réponses qu’on leur a enseignées il y a dix, vingt ans et plus…..

Les Chinois, convaincus de l’intérêt majeur de cette pratique, sont venus s’initier en France pour développer cette pédagogie dans leur pays.

Le 1er février 2005 lors de la remise des prix de l’opération La main à la pâte F.Fillon le ministre de l’EN a souligné combien cette initiative pédagogique a conduit les enfants à construire, pas à pas, les différentes étapes de la démarche scientifique et dans le contexte de la préparation de la loi sur la recherche il a indiqué que donner le goût des sciences aux enfants et éveiller leur curiosité est un enjeu particulièrement important.

Les petits débrouillards: trouver leur site en recourant à Google ou à Yahoo et Les petits débrouillards.

Cette structure est active dans 20 Régions, 150 quartiers de la France et elle dispose d’un réseau international. D’ores et déjà on compte 49 livres, 3 CDrom et 2 sites. Avec pour partenaires : l’ADEME, le MEN, le CNRS etc…Les petits débrouillards offrent aux jeunes et très jeunes des espaces d’expérimentation, de questionnements, d’échanges, propices au développement de la culture scientifique.

Claude Allègre dénonçait (in L’Express du 22 au 28 août 2002) ceux qui - comme les écologistes - sèment la peur en lançant des prophéties fausses ou exagérées: "il ne se passe pas un jour sans que l’on annonce une nouvelle catastrophe écologique[……]L’écologie est devenue la Cassandre d’un catastrophisme planétaire généralisé et inéluctable[…..] inquiéter systématiquement les gens n’est-il pas prendre le risque d’une sinistrose démotivante?[…..] L’article se termine par: ce n’est pas la science sans conscience qui est préoccupante aujourd’hui, c’est la conscience sans la science! C’est le manque de vision, de lucidité ,de savoirs et de courage des politiques!

Dans le sud-Ouest du 7/03/05 on peut lire l’analyse sur l’intérêt de faire confiance à la science de Jean Audouze, astrophysicien, directeur de recherches au CNRS, ancien directeur du Palais de la découverte. Il pense que de 1800 à 1970 grâce à la science qui était perçue comme le grand moteur du progrès social, les gens espéraient que demain serait meilleur qu’aujourd’hui…désormais beaucoup pensent que les choses ont été et vont aller de mal en pis…jadis la science apportait des solutions, aujourd’hui les savants sont de plus en plus ceux qui posent des questions…pour beaucoup de personnes encore les images négatives, destructrices de Nagasaki, Hiroshima, les poussent à refuser le nucléaire, les OGM... Les savants seraient les responsables du réchauffement planétaire…et ils ne sont plus perçus comme ceux dont dépend le salut de l’humanité.

Pour Jean Audouze les carrières scientifiques souffrent de rémunérations insuffisantes et les professions juridiques et financières bénéficient d’une aura que n’ont pas les professions scientifiques et techniques…les grandes entreprises, les grandes sociétés ne font pas les efforts financiers suffisants .

Il faut donc expliquer la science et faire connaître tous les progrès qu’elle génère comme les découvertes de molécules qui permettent de lutter contre certaines maladies et pour ce faire J.Audouze organisera le Salon de la recherche et de l’innovation du 3 au 5 Juin 2005

Les textes offficiels en 2008 continuent de parler de ''La main à la pâte''.

Le B.O.n°28 du 10/07/08 évoque le Prix de l'Académie des sciences : '' La main à la pâte''. Les prix 2008 seront décernés en hiver 2008, distinguant les classes de l'enseignement primaire public ou privé qui ont mené au cours de l'année 2007/08 des activités scientifiques expérimentales dans l'esprit de la main à la pâte et conformes aux programmes en vigueur pour l'école primaire.

Cette opération s'inscrit rappelle le B.O. dans le cadre de la coopération mise en place entre le ministère de l'Education nationale et l'Académie des sciences depuis le lancement de l'opération en 1996 et réaffirmé lors de la signature d'une convention -cadre entre les deux institutions le 07/04/2005.

Les enseignements scientifiques et la circulaire préparation de la rentrée 2006.

Dans cette circulaire du B.O. n°13 du 31/03/06 on peut lire qu’une attention toute particulière doit être portée, notamment dans le projet d’établissement, aux actions permettant l’accroissement de la proportion d’élèves en filières scientifiques et techniques et l’accroissement de la part des filles dans ces filières.

Cet objectif que fixe la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école fait l’objet de deux indicateurs LOLF que chaque lycée doit adapter à son contexte.

Rôle des SVT , par exemple

Pour être plus lucides, moins crédules, moins influençables, nous nous devons donc d’apprendre les rudiments nécessaires des sciences et techniques . Les travaux de R. Demounem et de J.P Astolfi10 clarifient la place qu’occupent aujourd’hui les SVT-- par exemple – dans notre société.

Les sciences de la Vie mettent à jour les mécanismes organiques, cellulaires et moléculaires qui sous-tendent chacun d’entre nous, depuis la conception jusqu’à la mise en place des fonctions cérébrales les plus élaborées.

Les sciences de la Terre ont des applications diverses : ressources naturelles, travaux publics et urbanisation prévision des risques naturels.

Les biotechnologies représentent une véritable révolution biologique en médecine - les progrès de la biologie moléculaire ont permis de mettre au point des antibiotiques, vaccins, anticorps, enzymes (produits du génie génétique ou immunologique)…- en agronomie: plantes transgéniques, clonage…



Santé publique: S’il est un domaine où la biologie interpelle le social, c’est par excellence celui de la santé de l’homme.

Les avancées de la génétique humaine permettent de prévoir et de prévenir de nombreuses pathologies invalidantes et socialement coûteuses. Elles ont favorisé la mise en place de tests révélant une prédisposition génique à certaines maladies (cancer, infarctus).

La progression des maladies a un fort impact psycho-socio-économique et on note l’impuissance relative à les traiter (sida, ESB). La contamination de produits biologiques est à l’origine d’affaires d’Etat comme celle du sang contaminé.

L’environnement : la société accorde un intérêt très important aux problèmes écologiques comme l’effet de serre, les pollutions de tout genre..

Un métier dans l’environnement : Certains DUT en 2 ans préparent à HSE: hygiène et sécurité environnement ou Génie biologique option environnement). On trouve des BTS comme celui des métiers de l’eau. Filières sélectives et bien cotées permettant d’opter pour une année supplémentaire en licence professionnelle ou de passer des concours d’admission parallèle en écoles d’ingénieurs ou de poursuivre en université.

Enjeux économiques - intérêts scientifiques, humanitaires, commerciaux et politiques font que les sciences de la Vie et de la Terre représentent un enjeu économique extraordinaire.



- Tous ces éléments ont une portée éthique considérable et soulignent la nécessité de donner à tous les citoyens des outils intellectuels qui leur permettront d’appréhender les informations scientifiques des médias.

Des connaissances basiques en biologie, en géologie, physique – chimie, ouvertes sur les préoccupations humaines et sociales s’avèrent désormais indispensables pour tous.

lecture recommandée: le magazine: Sciences et vie Junior

Pour éviter la chute libre des inscriptions (particulièrement des jeunes femmes) dans les filières scientifiques à la fac – en 2008 - le gouvernement attribue 600 prix pour l'ensemble de la France.

Tout le monde sait que depuis une quinzaine d'années les vocations des étudiants – notamment des jeunes femmes -pour les carrières scientifiques et techniques sont en chute libre.. Désaffection qui touche en premier lieu les disciplines physiques et chimiques puis la biologie et les mathématiques. On peut expliquer ce rejet important (-25% en moyenne dans les Deug scientifiques et -45% pour la physique) par le fait que l'image de la Science a été dévaluée par des crises comme celles de la vache folle, des accidents nucléaires ou du trou dans la couche d'ozone... À tort ou à raison (Sud-ouest du 24/06/08) un jeune sur deux ''pense que la science est dangereuse, qu'elle fait peser de graves menaces sur l'environnement ou qu'elle n'est pas ou peu morale'' alors qu'elle avait bénéficié d'un réel engouement lors des décennies 50/60....

Il est extrêmement urgent de remédier à cet état de fait car les besoins dus aux départs massifs (dès 2010) engendrés par le papy-boom sont considérables : 260 000 informaticiens – 230 000 chercheurs – 200 000 enseignants de sciences – 600 000 professions de la santé. Il faut que les filles arrêtent de penser que les métiers scientifiques et techniques sont solitaires et évoluent dans un environnement non chaleureux. Des prix (600 de 1000€ en France) ont donc été instaurés pour casser cette spirale et encourager les filles tentées par ces filières. Il leur suffit de déposer au plus tôt un dossier auprès de la délégation régionale aux droits de la femme et à l'égalité.

En 2009 il y a encore autant qu'en 2000 de facs à (forte)majorité ''filles'' ou à (forte) majorité ''garçons''..Quelques chiffres en fonction des renseignements pris auprès d

Les filles sont majoritaires en : - médecine 54% - pharmacie 66% - sociologie et psychologie 80%--droit et économie 64% - ENM ( École nationale de la Magistrature 80%) - lettres 80% - langues (allemand, Anglais, Espagnol....de 75 à 80%) - licence d'AES ..56 % ...

Les garçons sont majoritaires (68%) dans les facs de sciences. Ils sont très majoritaires en physique 82%, en maths -informatique-sciences de l'ingénieur (79%) ,à l'IUT de Génie civil 84% et ils sont 81% des apprentis ingénieurs de l'Enseirb – 58% en économie -gestion – 68% en Staps – 54% en oenologie.

Filles et garçons se partagent équitablement les amphis en histoire, en géographie, en chimie et en dentaire ....Pour un responsable de l'orientation dans une fac de droit '' les garçons s' autorisent plus facilement à être ambitieux et choisissent droit des affaires , droit international...alors que les filles choisissent plus facilement des métiers compatibles avec la vie de famille : concours de la fonction publique, greffiers ou magistrature.

Il y a donc peu de changements dans les voeux des jeunes à la fac depuis 2000 et on peut dire que les ordres de grandeur varient très peu d'année en année malgré tout ce qu'on a dit et écrit le problème des filles en sciences.

Lisons ce qu'en pense le sociologue François Dubet, spécialiste de l'Éducation : ''...ces clivages se dessinent dès la fin de la seconde quand il faut choisir entre les lettres, les sciences et la technologie. On sait qu'au collège et au lycée les filles ont de meilleurs résultats scolaires , mais elles ne transforment pas forcément cet avantage au moment de l'orientation. Les métiers de la production, de la technique , de la science restent attachés à l'image masculine et les métiers des services , de la relation où on travaille plus sur des gens que sur des machines , à l'image féminine. Il y a, à ce phénomène, une explication culturelle , qui tient au conditionnement, à l'imaginaire , et une explication plus concrète : les filles semblent prendre plus tôt que les garçons conscience qu'elles devront combiner travail et vie de famille. Elles sont plutôt sensibles aux arguments comme la sécurité de l'emploi, les horaires....'' Ce souci de l'après, de l'horizon familial pénalise sans doute de longues études : plus on monte dans les cycles moins il y a de filles.

Pour le philosophe Marcel Gaucher et X.Darcos, ministre de l'éducation nationale, la ''désacralisation'' du savoir toucherait les filières littéraires et scientifiques. Explications .

C'est du Figaro du 22/10/08 que nous avons extrait pur nos lecteurs les réflexions sur la désacralisation du savoir émanant d'un débat entre Marcel Gaucher, philosophe, directeur d'études à l'EHESS et X.Darcos , ministre de l'éducation nationale qui ont répondu aux journalistes en s'attardant plutôt sur la science.

Marcel Gaucher : -....la science n'est plus perçue comme émancipatrice. Elle est instrumentale mais sa capacité de donner une clé ultime à la destinée humaine semble avoir disparu. Le désenchantement est très profond. Cette désaffection pour les études scientifiques est le grand défi des systèmes éducatifs de demain, étant donné la place que la science a dans le fonctionnement de notre société. Heureusement, il y a des tendances qui vont à l'encontre. Il ne s'agit pas d'une pente irréversible devant laquelle nous n'aurions qu'à nous incliner. Mais il faudra une mobilisation collective. Pour que celle-ci ait lieu, il faut partir d'un diagnostic sans concession. Les solutions ne peuvent être trouvées qu'à partir d'un débat engageant non seulement les personnels de l'éducation mais la collectivité entière....

X.Darcos : - ....la désaffection de la science est liée au doute quant à sa finalité. Cette critique contient aussi celle du principe d'autorité. Le savoir est censé être une autorité indiscutable . Or ce qui caractérise l'enseignement de ces dernières années , c'est que tout est devenu négociable. Cette mise en cause du savoir est plus flagrante concernant la science mais ne concerne pas que la science. Il y a l'idée que tout savoir peut être soumis à l'opinion, y compris celle des ignorants....

Suppression des examens de septembre à l'université et réforme du contrôle continu pour la ministre Pécresse.

Valérie Pécresse, ministre des universités , veut la fin des examens de septembre : en cas échec lors de leurs examens passés au contrôle continu les étudiants pourront être repêchés en Juin et donc savoir plus tôt s'ils passent ou non dans l'année supérieure. Après concertation, elle souhaite , dès que possible, modifier l'arrêté qui donne un cadre national aux examens de licence et qui date de 2002. 40% des universités maintiennent aujourd'hui une session en septembre.

La remise en cause de la session de septembre fait l'unanimité auprès des présidents d'université et de la Fage, deuxième fédération étudiante. L'UNEF, premier syndicat étudiant se montre circonspect : les rattrapages qui se déroulent au cours du second semestre ou directement après les examens ne permettent pas aux étudiants de bénéficier d'une seconde chance. Oui cependant à un examen en juin, à condition que les étudiants aient le temps de le préparer.

La ministre entend , dans sa logique de rénovation de la licence, encourager la généralisation du contrôle continu dans les universités car elle constate qu'il n'a de continu que le nom et qu'il se résume à un examen de fin d'année déguisé.

Temps incertains pour les diplômés:



En 2003 d’après l’APEC (association pour l’emploi des cadres) l’accès au premier emploi est de plus en plus difficile pour les jeunes diplômés en biologie – chimie – gestion du personnel – marketing – finances – communication…La dégradation de l’emploi pour les jeunes cadres est évidente.

Les jeunes ingénieurs s’en sortent mieux- 86%!. Les diplômés des universités occupent plus facilement un emploi que ceux des écoles de commerce. L’informatique était en chute libre: de 94% à 74% d’emplois.

Plusieurs Régions ont plus de diplômés qu’elle ne peuvent en absorber…C’est la fuite des cerveaux vers des régions déficitaires ou vers d’autres pays. Il est désormais impossible d’admettre qu’on puisse avoir Bac+8 pour être condamné à un emploi précaire. C’est le futur de nos jeunes étudiants en université qui se trouve menacé et ce mouvement est donc à prendre très au sérieux.

Pour les diplômés, le CDD est-il un passage obligé?

6,5 % des diplômés des 2e et 3e cycles universitaires contre 22% des jeunes non diplômés sont sans emploi et ils signent le plus souvent un CDD pour leur premier emploi. Comme les entreprises valorisent de plus en plus l’expérience professionnelle, le CDD n’est plus considéré comme un emploi précaire. C’est désormais une excellente carte à jouer: les jeunes diplômés ont intérêt à effectuer plusieurs postes différents, même courts, avant de se stabiliser. Il faut, désormais, selon l’INSEE, atteindre l’âge de 30 ans, voire de 35 ans, pour accéder à un statut de cadre.

Le point en 2004 :

D’après une enquête de l’APEC ( in le Figaro économie du 29/09/04) un jeune diplômé d’enseignement supérieur sur deux est en poste après un an. L’année qui suit l’obtention du diplôme 51% ont un emploi, 43% cherchent et 6% , après avoir occupé un premier emploi, en cherchent un autre.

Pour augmenter leurs chances d’embauche les jeunes diplômés devraient tenir compte des réflexions de cet article: les jeunes diplômés surestiment ainsi la valeur de leur diplôme ainsi que la place accordée par les entreprises à la qualité des stages, tandis que pour les recruteurs ce qui prime avant tout est la motivation du candidat et son "opérationnalité", liée aux missions concrètes effectuées dans les stages préalables. Selon J.L. Walter, président de l’Apec, il est indispensable aux uns et aux autres de prendre en compte ces décalages de perception et de "s’adapter" aux attentes de chacun car ces réajustements "seront déterminants à terme" pour l’insertion professionnelle des jeunes diplômés.

Morosité en début d’année 2005 :

En Mars 2005 le baromètre du moral des cadres réalisé par Louis-Harris pour HEC, Le Figaro Entreprises et France Inter, atteint un niveau très bas (- 27) après une embellie le mois précédent. 52% des cadres sondés estiment que le nombre de chômeurs augmentera et 46% que le niveau de vie en France se dégradera. Ils sont 66% à souhaiter le oui au référendum sur la constitution européenne.(9% ne se prononcent pas).

En Septembre 2005 le moral des cadres progresse d’un point (effet Villepin?) par rapport au mois dernier (étude réalisée par LH2 pour HEC et le Figaro entreprises).Mais 35% contre 34 en août pensent que le chômage restera stationnaire et 77% des cadres disent que les opportunités pour progresser dans leur carrière sont plutôt faibles ou inexistantes.

fin octobre 05 le moral des cadres retrouve son plus bas niveau -baromètre LH2 (Louis Harris) pour HEC.. On assiste à une dégradation quasi généralisée des différents éléments qui constituent ce baromètre. C’est ainsi que les cadres considèrent que les opportunités pour faire progresser leur carrière sont très importantes (3%) – plutôt importantes (14%) – plutôt faibles (48%) – inexistantes (37%) soit 85 % de jugements négatifs contre 77% en septembre.

Pour le Figaro-économie du 12 octobre 2005 (page 22) le statut des cadres, de plus en plus nombreux dans les entreprises, se banalise. De plus en plus diplômés, ils sont souvent déçus par les carrières qui leur sont offertes. Ils ne sont plus à l’abri des restructurations. Ils jugent la logique financière qui impose la dictature du court-terme, trop pesante sur la stratégie. Moins bien récompensés que les dirigeants ils prennent leurs distances vis-àvis de l’entreprise et de sa direction. Il nous est dit aussi que leur salaire d’entrée est bas (2000€ environ), ,la visibilité nulle et coût de l’installation a considérablement augmenté notamment pour ce qui est de l’immobilier. Plongés dans un environnement hyperconcurrentiel ils subissent la pression et recourent aux coachs.

Nature des contrats de travail pour les jeunes diplômés des écoles d’ingénieurs.

La Conférence des Grandes écoles a effectué une enquête au 1er semestre 2004. Il est apparu que 84% des néoingénieurs avaient obtenu : un CDI , 12,7%un CDD et 1,4% intérim et autres 1,7% .



Spécial commerce en 2005 : l’employabilité (néologisme de plus en plus utilisé) est très forte à bac +2/3 et nettement moins à bac+4/5 où il y a beaucoup trop de candidats et très peu de places.

Dans ce secteur la clé de voûte pour les temps à venir est celle du management ou l’art de gérer les hommes.

Un avenir plutôt encourageant pour les diplômés d’après le ministère.

D’après l’étude du MEN – ministère de l’éducation nationale - ( in Prospectives emploi-formation 2015) les besoins en cadres vont aller croissant au point que la quasi-totalité des jeunes diplômés seraient absorbés par le marché surtout dans le secteur des services. Cependant Le Monde du 14/12/04 (Focus) nous dit que la croissance de l’emploi des cadres devrait ralentir d’ici à 2010 car selon l’APEC l’internationalisation des Entreprises les pousse à recruter leurs compétences à l’étranger…Que de changements en perspective!

Novembre 2005: un horizon plus serein pour les cadres:

Le Figaro-économie du 25/11/05 écrit p.23 que l’heure de la revanche approche pour les cadres. .Selon une enquête publiée par l’Apec les embauches de cadres devraient se maintenir à un niveau élevé en France car avec les départs en retraite de la génération du baby-boom la pénurie arrive .Par rapport aux 7 autres pays de l’UE étudiés par l’Apec la France s’en sort bien.

L’optimisme du début d’année 2006.



Interrogés par l’institut LH2 les cadres n’ont jamais été aussi optimistes. Ils apprécient l’amélioration à venir grâce à des éléments comme la proximité des départs à la retraite de 600 000 baby-boomers l’effet Villepin: pour eux le chômage diminuera (42%) plutôt qu’il n’augmentera (21%) la croissance se confirme plusieurs secteurs s’annoncent prometteurs pour 2006 : dans l’ordre décroissant : banque et assurances – le BTP la finance – le commerce - l’informatique - l’immobilier..Ils savent que l’économie actuelle valorise de plus en plus les savoirs, les talents mobiles. Ils se veulent ouverts à l’international et au changement.

On comprend mieux pourquoi l’indice du moral des cadres est passé en ce début d’année du niveau

-28 à –9, un gain de 19 points! Ils sont cependant 79% à penser les opportunités pour faire progresser leur carrière dans les mois qui viennent sont plutôt faibles voire insuffisantes.

Et pourtant les cadres ne savent plus à quoi ils servent.



C’est le titre d’un article d’Aujourd’hui du 28/01/06. Il n’est question ici que de démobilisation ,de démotivation, de désinvestissement ,de dépression, de crise d’identité des cadres français qui n’ont pas le moral. Pour rendre compte de ce phénomène inquiétant les libraires nous proposent des livres sur ce thème. C’est ainsi qu’on peut acheter : Bonjour paresse vendu à 250 000 exemplaires en 2004 le Stress des cadresla Fatigue des élites et le dernier: J’aime ma boîte,elle nonplused.Hachette.de Patrick Levy-Waltz, président de Dynergie et d’Altédia-Cogef. Pour lui bien que leur situation générale s’améliore sur le front de l’emploi, les cadres sont en pleine crise d’identité comme le sont aussi actuellement plusieurs enseignants.

Un des témoins du livre dit à propos des cadres en général : nous sommes ignorés, informés à la dernière minute. Travaille et tais-toi semble être la seule consigne de nos dirigeants.

D’après les 2 journalistes auteurs de cet article la cause serait la mondialisation que les cadres, insuffisamment informés par leur hiérarchie, n’ont pas encore intégrée. Face à une concurrence exacerbée, les salariés se doivent d’être de plus en plus performants dans des délais toujours plus courts. Et pour ce faire ils sont obligés d’être disponibles 24 h sur 24. La montée en puissance des nouvelles technologies, ordinateurs portables et téléphones mobiles en tête n’a fait qu’accroître la pression…Ils savent aussi qu’ils ne sont plus à l’abri de plans sociaux et de licenciements et qu’ils peuvent être remerciés sans plus de cérémonie.

Après une bonne période les cadres ont le moral en berne en août 2007.

D'après le baromètre LH2-HEC-France-Inter le moral des cadres a brutalement chuté à cause d'une croissance économique décevante et la crise des marchés financiers. Ils attendent plus (41%) de la conjoncture économique internationale que de l'action de Sarkozy et de son gouvernement (16%).Ils pensent que les opportunités pour faire progresser leur carrière dans les mois qui viennent seront plutôt faibles, inexistantes (76%).

Le CNE et les cadres.



Le CNE – qui s’adresse surtout à des postes à faibles responsabilités - semble avoir séduit les très petites entreprises puisque 100 000 intentions de recrutement en CNE ont été recensées à cette date. Mais les cadres sont aussi engagés en CNE. Ce dispositif est bien adapté à leur activité, car les cadres sont habitués aux contrats de projet à durée déterminée, a déclaré la présidente du Centre des jeunes dirigeants (CDJ), Françoise Cocuelle. Le CNE accorde surtout de grandes facilités

de licenciement. Rappelons que, comme tout contrat, le CNE aboutit au paiement d’une indemnité en cas de rupture, soit 8% par mois travaillé.( Le Figaro du 19/12/05).

On pouvait lire dans le Monde du 15/06/06 qu’une étude, révélée par Les Echos et réalisée par la direction des statistiques du ministère de l’Emploi et de l’ACOSS , affirmait que seuls 10% des CNE correspondaient à de véritables créations d’emplois.

Février 2009 l'emploi cadre entre aussi en récession.

Depuis 2 ans l'emploi cadre faisait figure de bon élève avec un taux de chômage stable (-de 4% des effectifs touchés). Mais la crise a frappé là-aussi. Selon une étude de l'APEC , le marché de l'emploi des cadres devrait accuser une chute de 17% du nombre de recrutements en 2009. Cet arrêt suit 2 années de prospérité : 208 000 embauches en 2007 et 199 440 en 2008. En 2009 l'APEC estime que le marché se positionnera sur 165 500 recrutements.

Tous les secteurs sont au rouge : finance 29% industrie (-21 à -30%) informatique (-15 à -20%)commerce (-14 à -24%) la construction (-7 à -17%). Seul le secteur de la recherche et du développement résiste et devrait proposer 30 000 emplois emplois cette année.

Septembre 2007 : insertion des jeunes diplômés. Écart hommes-femmes.

L'enquête sur l'insertion des jeunes diplômés réalisée par les écoles membres de la Conférence des grandes écoles a montré que le taux net d'emploi des diplômés de la dernière promotion s'établissait, toutes écoles confondues, à 80,1% contre 75% en 2005. Un diplômé sur 6 déclare être en recherche d'emploi contre 1 sur 5 en 2005. Ils sont proportionnellement moins nombreux chez les sortants des écoles de management (15,7%) mais l'écart avec les ingénieurs se réduit.

En ce qui concerne le sexe on remarque que les femmes sont plus touchées que les hommes par le chômage en début de carrière. Toutes écoles confondues, la proportion des femmes en recherche d'emploi est plus élevée que celle des hommes : 19,9% contre 14,5 .Pour ce qui est des femmes, les ingénieurs diplômées sont plus affectées que celles des écoles de management et l'écart avec les hommes s'accentue.

On constate simultanément une relative stabilité de la part des CDI et une légère diminution des CDD compensée par des Contrats nouvelle embauche (CNE+2%)surtout dans des entreprises de moins de 20 salariés.

L'emploi des cadres a baissé en 2009 et devrait encore baisser en 2010.

L'enquête annuelle publiée par l'Apec ( Association pour l'emploi des cadres) montre que l'année 2009 pour les cadres n'a pas été un bon millésime et 2010 est annoncé aussi mauvais . On nous dit que du fait de sa sophistication croissante notre économie se caractérise par une tendance de long terme à l'augmentation globale des effectifs de cadres. Mais l'ampleur de ce phénomène est affecté par la mauvaise conjoncture Il y aura donc en 2010 peu de créations nettes de postes de cadres. Le recrutement ne devrait pas dépasser le très bas niveau des années 92-93. Le nombre des jeunes décrochant chaque année un bac+5 a connu une augmentation considérable . Les difficultés actuelles d'insertion risquent hélas de ne pas disparaître à très court terme. Ce qui est inquiétant pour tous ces étudiants qui ne pourront que perdre le moral....

Les étudiants et les stages en général?.



Le stage est nécessaire pour se faire une expérience indispensable, se créer un réseau, c’est une marche vers l’emploi. À la base, le stage est un outil pour rapprocher le système éducatif de l’entreprise mais dans certains cas il est devenu un mode d’alimentation en main d’œuvre.

Après les CAP, les BEP, les Bacs Pro, les écoles d’ingénieurs, de commerce… le monde universitaire s’y est converti: licence professionnelle – DESS les imposent désormais. 72% des sortants de l’enseignement supérieur en 98 déjà, déclaraient avoir effectué des stages.

Les jeunes en fin d’études sont une aubaine pour les entreprises. Ce marché du travail "parallèle"explose (Libération du 24/11/05).Sur le site Kap’stages, nous dit-on, on trouve plus de 14 000 offres de stages et autant de CV d’aspirants stagiaires. On dirait des CDI mais la rémunération s’élève à …quelques centaines d’euros!

Souvent le stage devient le seul moyen pour les diplômés de trouver une activité, faute de décrocher un CDD. Tout, plutôt qu’une période de chômage sur son CV. L’UNEF pense qu’aujourd’hui on fait face à un outil de précarisation. Dans les entreprises qui consomment de plus en plus de stagiaires, le stage est devenu un marché concurrentiel et il est difficile d’en obtenir pour ceux qui ont peu de diplômes. Pour avoir la précieuse convention de stage des jeunes s’inscrivent fictivement dans des universités pour décrocher un emploi à quelques centaines d’euros….

Aucune rémunération n’est obligatoire et si la gratification est inférieure à 30% du Smic l’entreprise est exonérée des cotisations sociales…On voit des entreprises faire appel à des stagiaires comme à un consultant, salaire en moins. Il s’agit alors d’une main d’œuvre invisible dans les statistiques.

Un mouvement de protestation des stagiaires s’est construit: le collectif des diplômés - génération précairea appelé à la grève (peu suivie) en octobre 2005 et il veut multiplier les actions médiatiques.

Dans les principales mesures du deuxième plan Villepin sur l’emploi (janvier2006) on trouve la revalorisation des stages. Désormais les stages de plus de 3 mois seront obligatoirement indemnisés avec une franchise de cotisation sociale à hauteur de 360€ par mois et par stagiaire. Les stages seront pris en compte dans l’ancienneté professionnelle. Une charte des stages définissant les bonnes pratiques sera rédigée.



Le mercredi 26 avril 06 le Medef signait avec le gouvernement une Charte des bonnes pratiques inscrite dans la loi sur l’égalité des chances. Objectif : donner un statut aux stagiaires. Il faut dire qu’en la matière, les errements sont nombreux et ne sont pas seulement à mettre sur le compte des entreprises: inscriptions universitaires factices et conventions de stage bidon se sont rajoutées aux abus de certains employeurs qui préfèrent engager des stagiaires en lieu et place de vrais salariés

Génération précaire qui qualifie cette Charte de vaste blague,juste de com, y est opposée car elle ne sera pas assez contraignante et qu’elle ne s‘appliquera pas aux administrations. Par ailleurs le collectif aurait souhaité une inscription des stages dans le Code du travail et la rémunération proposée leur paraît insuffisante. Pour le Medef si on met en place un dispositif trop coercitif il n’y aura plus de stages. (Le Figaro du 02/05/06).

La justice agit contre l'emploi abusif des stagiaires.



Dans Libération du 28/11/06 on pouvait lire que le 29/09 le tribunal de Grande instance de Paris avait condamné un employeur à six mois de prison avec sursis et 25 000€ d'amende pour travail dissimulé. L'entreprise avait employé cinq stagiaires sans les rémunérer pour un travail que les juges ont estimé être celui des salariés sous contrat. Pour la Justice, sous couvert de conventions de stage, l'employeur plaçait ces jeunes dans un lien de subordination que seul justifie un contrat de travail. Le collectif, Génération précaire, estime que cette déclaration est l'amorce d'une jurisprudence dans ce domaine.

Le livre vert de Martin Hirsch, haut commissaire aux solidarités, en faveur des 16/25 ans préconise l'interdiction des stages ''hors cursus''.

- - interdiction des stages hors cursus : vieille revendication de l'association Génération précaire cette idée a été reprise par l'ensemble de la commission d'aide aux jeunes de 16 à 25 ans y compris les organisations patronales. Le constat est que , bien souvent, les stagiaires sont utilisés par les entreprises pour remplacer des salariés. Cette mesure visant à interdire les stages non directement liés aux études du jeune pourrait entrer en vigueur pour la rentrée 09.

Les stages à l'étranger des VIE (Volontaires internationaux en entreprise ) très encouragés par le gouvernement.

Jeunes (de 18 à 28 ans) ingénieurs, informaticiens, commerciaux ou techniciens partent chaque année à l'étranger pour des missions professionnelles dans des entreprises françaises pouvant durer jusqu'à 2 ans.

Pour les entreprises françaises ce système de volontariat créé sous le gouvernement Jospin en 2001 est une véritable aubaine. Elles prennent en charge les indemnités du VIE (Volontaires internationaux en entreprise) mais sont exonérées de charges sociales et c'est parmi ces jeunes qu'elles détectent leurs futurs cadres.

Pour les jeunes intéressés c'est un accélérateur de carrière car en France on aurait mis plus de temps pour déceler leurs qualités. Le secrétaire d'Etat aux Entreprises a déclaré vouloir doubler le nombre de VIE d'ici à deux ans. Il veut convaincre les 50 000 PME qui exportent d'avoir recours aux VIE pour se développer à l'international. Les jeunes qui veulent s'inscrire doivent s'adresser au site du Centre d'information pour le volontariat à l'international : www.Civiweb.com

Les stages dans les entreprises des étudiants seront contrôlés et rémunérés dès 2013 sauf si....

Les stagiaires étudiants employés dans les entreprises ou dans les collectivités territoriales seront désormais protégés et sutout bénéficieront d'une rémunération minimale. Ainsi en a décidé l'Assemblée nationale avec le vote de plusieurs amendements au projet loi sur la recherche et l'enseignement supérieur. Le rapporteur Vincent Feltesse député PS de Bordeaux a déclaré que l'amendement prévoyait une gratification obligatoire que les stagiaires aient travaillé dans une entreprise ou dans le secteur public. En 2013 la gratification minimale a été fixée à 436,05 €.

Mais le député rapporteur a dit ne pas être sûr que cet amendement serait maintenu en l'état car le ministre du travail ,Michel Sapin, s'est engagé vis-à-vis des syndicats à traiter la question des stagaires après que les partenaires sociaux en auront discuté. Attendons quelques semaines pour que les stagiaires bénéficient d'une réelle protection.

Février 2014, nouvelle loi sur les stages des étudiants.

L'Assemblée nationale a voté dans la nuit du 24 au 25 février 2014 une nouvelle loi sur les stages, renforçant leur encadrement et leur gratification. L'opposition a voté contre. La gratification, obligatoire pour tout stage d'une durée minimum de 2 mois sera due dès le premier jour.

De nouveaux droits pour le stagiaire : - avec cette nouvelle loi les stagiaires auront droit aux tickets restaurant et à une prise en charge partielle des frais de transports.Ils ne pourront plus se voir confier des tâches dangereuses. Et, afin d'éviter tout abus, le temps de présence des stagiaires ne pourra plus être supérieur à celui des salariés.Et leur nombre dans une entreprise ne pourra plus être supérieur à celui des salariés. Un meilleur contrôle: le Front de Gauche a fait voter un amendement qui étend les compétences de l'Inspection du travail au constat et à la sanction d'abus de stages qui s'apparentent à du travail dissimulé. Un autre raccourcit à un mois le délai pour que les prud'hommes se prononcent sur la requalification de certains stages en contrats de travail.

Qu'en disent les représentants des stagiaires ? - Génération précaire a regretté que le gouvernement n'accède pas à leur requête d'augmenter la gratification des stagiaires.

Qu'en disent les patrons ? - la grande interrogation , c'est de savoir si cette loi va freiner les stages des jeunes en entreprises. Pierre Gattaz a déjà dénoncé ce projet de loi, le jugeant comme d'autres ''stressant''pour les entreprises. Mais les différents DRH interrogés par 20 Minutes estiment que ces changements n'auront que peu d'impact finalement, si ce n'est éventuellement sur les PME. Dans les témoignages recueillis par 20 Minutes deux patrons donnent leur point de vue diamétralement opposé sur la question : l'un assure que c'est trop de contraintes et qu'il ne prendra plus de stagiaire, tandis que l'autre pouvait déjà récompenser un stagiaire compétent en lui remboursant la moitié de ses frais de transports. Ce qui désormais est rendu obligatoire. '' si c'est un fumiste, ça m'embête un peu plus'', dit-il.

Importance des jobs d'été pour les étudiants.

Même si, pour les étudiants, la fonction première des jobs d'été reste de mettre un peu d'argent de côté pour mieux faire face à la prochaine année scolaire, on sait que c'est aussi un bon moyen pour eux de faire les premiers pas vers l'emploi et parfois même vers une carrière. Certains étudiants ont déclaré que les petits boulots leur ont permis de connaître les vraies conditions de travail et pour eux ces jobs ont été plus formateurs que des stages pas toujours intéressants.

Ceux qui s'intéressent de près à ce problème (important pour les étudiants puisqu'il y a plus de 100 000 emplois d'été proposés par l'A.N.P.E.ou les CIJA) pensent que ces travaux peuvent servir aux jeunes à tester des entreprises , des métiers , des modes de travail , des ambiances. Des étudiants ont pu ainsi étoffer leur curriculum vitae d'expériences dans le secteur de leur choix éventuellement. Des grands distributeurs comme Carrefour ( 2000 jobs d'été proposés)disent que ces boulots peuvent être - au même titre qu'un stage ou un apprentissage – un prérecrutement. C'est tellement vrai que 20% des salariés intègrent le groupe après une de ces formules ou un stage. À l'issue de chaque saison les managers des sites d'Accor font un point avec leurs saisonniers pour parler des opportunités proposées par le groupe.

Chez Acadomia le parcours typique est celui d'étudiants qui commencent à enseigner pendant la période estivale, puis poursuivent le reste de l'année. C'est le cas de 85% d'entre eux. (in Le Figaro du 09/07/07)

Mais la France ne peut pas absorber tous les ans ses jeunes docteurs.



Chaque année en France 10 000 étudiants obtiennent un doctorat de troisième cycle à l’université et – singularité hexagonale (Le Monde du 29/12/04) – contrairement aux autres pays industrialisés, la France ne sait pas ou ne peut pas intégrer ses jeunes docteurs au tissu économique. 25% d’entre eux trouvent un emploi dans les organismes de recherche (CNRS, INRA …) ou dans l’enseignement supérieur où 1 sur 10 devient maître de conférences et 1 sur 20 accédera au titre de professeur. On pourrait même penser que la poursuite d’études de troisième cycle est un handicap et c’est précisément dans les secteurs a priori porteurs de la biologie, des SVT et de la chimie que la situation est la plus critique.(Mme Blondel in le Monde).

Alors qu’aux USA on note que la croissance des emplois de chercheurs est 3 fois plus forte qu’en France et que leur taux de chômage varie entre 1 et 2%, chez nous le taux des inscriptions en doctorat a fortement baissé. Une réaction s’impose au plus tôt car dans les activités de développement les entreprises françaises préfèrent les ingénieurs aux docteurs.(Mme Blondel). M.Ranque ( PDG du groupe Thalès) propose dans le Monde que les thésards soient plus sensibilisés, au cours de leur formation, aux problématiques de l’entreprise par le biais de stages plus fréquents et de compléments d’enseignement en comptabilité ou en droit de la propriété industrielle.

Juillet 2005

Alors que 11% des titulaires d’un doctorat sont au chômage 3 ans après leur soutenance soit plus que la moyenne nationale, dans Le Figaro du 19/07/05 Anne Jouan pose la question : Fabriquerait-on trop de thésards? Pour J.C Lehmann, directeur de la Recherche chez St.Gobain,et président du groupe de travail Futuris, la réponse est non. Il pense que de nouveaux emplois dans le public serait une solution assez limitée.

L’essentiel pour lui réside dans l’augmentation de l’activité industrielle, solution capable d’absorber un maximum de docteurs et de combler en partie le fossé au sein de l’UE avec le Japon, les USA , la Suède…

Une certaine désaffection des doctorants dans les entreprises françaises– comme nous l’avons signalé plus haut – serait causée par les grandes écoles dont la majorité des grands patrons (très peu sont docteurs)sont issus. La culture française des grandes écoles, sans oublier les réseaux d’anciens élèves, font que les recruteurs préfèrent les ingénieurs.

Les difficultés d’insertion des docteurs tiennent en partie à cette guéguerre entre écoles d’ingénieurs (bac+5) et universités (bac+8)... Nous sommes le seul pays au monde qui connaît une double dichotomie : l'enseignement supérieur et les organismes de recherche, d'une part, les universités et les grandes écoles, d'autre part. Ces ensembles sont hypercentralisés et les connaisseurs qualifient cette organisation de système jacobin de type soviétique (B.Bobe, in Libération du 20/03/07).

J.C Lehmann espère qu’un jour les entreprises auront soif de docteurs et qu’une confiance réciproque s’installera entre les entreprises et les milieux publics de la recherche. Quant aux doctorants il leur souhaite une meilleure connaissance de l’entreprise.

28 Septembre 05: un doctorat de demandeuse d’emploi.

À la page 7 (courrier) de Libération du 28/09/05 est évoqué le cas d’une jeune femme, 27 ans, docteur en sociologie qui, après 2 ans d’expérience d’enseignant à l’université se retrouve au chômage. Comme des centaines d’autres candidats (tous docteurs et auteurs de publications scientifiques) elle a concouru en vain ( 40 postes seulement!)pour être recrutée dans un organisme public de recherche ou à l’université. Malgré 8 à 10 ans d’études supérieures que reste-t-il à ces candidats malchanceux?: - des CDD de recherche précaires, des stages de recherche très peu rémunérés et le chômage...

Ils ressentent vraisemblablement ce qu’écrit cette sociologue: l’angoisse, la sensation d’être brusquement devenu inutile et contraint de renoncer à toutes ses ambitions provoquent de cruelles désillusions qui engendrent colère, rancœur et parfois désespoir.

De plus en plus de jeunes se sentent déclassés par rapport à leurs parents.

Sociologues, politiques, psys , étudiants durant leurs manifestations de novembre 07 sont nombreux à penser et à dire qu'il y a un réel décalage entre les diplômes et l'emploi des jeunes. Il est vrai qu'on voit des bac+5 encore payés au Smic. Cette situation ne pourra pas durer longtemps car elle est insupportable pour l'individu et pour le pays. Elle ne peut que conduire les jeunes vers un sentiment de décadence, de régression car ils sentent qu'ils n'arriveront pas au niveau de leurs parents et a fortiori qu'ils ne les dépasseront pas. Cet état d'esprit de dépréciation personnelle sape aussi la conscience collective et ne peut qu'aboutir à créer un avenir plutôt bouché alors que seul l'optimisme peut entraîner une bonne croissance.

Thésard en France : une vie de looser.

Ayant eu deux thésards dans notre famille nous avons eu l'occasion d'en côtoyer plusieurs durant quelques années. Nous pouvons affirmer que beaucoup d'entre eux ont ou auront une vie de looser. Après un DEA, ils s'inscrivent en thèse et ont 4 ans pour obtenir le doctorat sachant bien que 10% seulement auront une allocation de recherche et que les autres - sauf à avoir des parents fortunés - devront trouver un moyen de gagner leur vie ( il s'agit de survivre en réglant son loyer, sa nourriture, ses charges fixes...) tout en travaillant leur thèse et en assistant à des congrès, colloques, séminaires souvent coûteux...Ces jeunes devront aussi penser au CV qui est, pour beaucoup, le sésame à l'accès aux concours des postes de maître de conférence ou de chercheur statutaire.Ils auront 4 cases à remplir : thèse – enseignement – recherche – publication d'articles...Au bout de 4 ans (c'est à dire entre 26 et 30 ans)ils deviennent -dans le meilleur des cas – docteurs et se retrouvent à postuler, parmi 200 à 300 concurrents, pour obtenir le poste offert au CNRS...? Que reste-t-il à ceux qui échouent? le départ à l'étranger?une difficile reconversion?.

Le Medef voudrait-il s'occuper des jeunes docteurs?

Dans le Figaro du 03/12/07 on pouvait lire que le directeur général d'HEC, B.Ramananantsoa appréciait la récente initiative du Medef de réunir dirigeants d'entreprises et chercheurs lors d'une journée très justement intitulée : Pourquoi se priver des docteurs? Pour lui il est en effet inacceptable que seuls 35% des thésards soient embauchés après leur thèse ou qu'ils n'aient d'autre solution que de quitter le France.

Le mouvement anti-CPE plombe le moral des cadres en Mars/Avril 06.



Le baromètre du moral des cadres réalisé par l’Institut LH2 pour France-Inter, HEC et le Figaro continue de baisser. La crise initiée par les syndicats et notamment par les étudiants est anxiogène: entendre répéter en boucle dans les médias les mauvais chiffres du chômage des jeunes, voir la difficulté à faire émerger des idées neuves dans la lutte contre le chômage, incapacité à faire évoluer le marché du travail sont autant de raisons pour inquiéter les cadres. Les données publiées par l’INSEE ne sont guère réconfortantes…(Le Figaro-entreprises et emplois du 03/04/06).

Il y a pourtant du travail puisque le directeur général d’HEC écrivait dans le même quotidien qu’il y avait actuellement un demi-million d’offres d’emplois qui ne trouvaient pas preneurs faute de qualifications appropriées.

Pour ce qui est du moral des cadres, les indicateurs du baromètre réalisé, début Mai 06 avec la sortie de crise du CPE , par l’Institut LH2 pour HEC, France Inter et le Figaro sont quasiment stables. Le sondage a montré toutefois – et c’est intéressant - que la majorité des Cadres avaient la conviction qu’il fallait investir dans l’enseignement supérieur et qu’il y allait de la compétitivité nationale. Dans son édition du 05/02/07 Le Figaro (rubrique : carrière) fait état de la lente dégradation du moral des cadres en baisse régulière depuis 4 mois!Les cadres affichent clairement leur morosité et déclarent à 80% que les opportunités pour faire progresser leur carrière dans les mois qui viennent sont faibles voire inexistantes.

Contacts utiles pour les étudiants et lycéens.

Onisep : www.onisep.fr Centre d'information et documentation jeunesse : www.cidj.com

Centre national d'enseignement à distance : www.cned.fr

Le portail de l'administration française : www.service-public.fr

Confédération nationale des juniors entreprises : www.cnje.org

Ministère du travail, relations sociales, solidarité :www.travail.gouv.fr

Fédération des associations générales étudiantes : www.fage.asso.fr

Mouvement français pour le planning familial : www.planning-familial.org

Centre national d'information des femmes et des familles : www.infofemmes.com

Secrétariat d'Etat à la santé : www.sante.gouv.fr

Sécurité routière : www.securiteroutiere.gouv.fr

Les USA attirent… certains pays de l’UE fascinent…la Chine.



Dans un article du 28/11/03 Le Monde nous informe que la fuite des cerveaux s’accentue de l’Europe vers les Etats-Unis où les projets d’installation des chercheurs venus d’Europe sont en augmentation.

Philippe Busquin, commissaire européen de la recherche pense qu’il y aura un manque de personnel hautement qualifié en sciences et technologie dans l’Union Européenne pour les dix à quinze prochaines années.

La Commission s’alarme du manque de financement pour l’enseignement et la recherche. La France est à la traîne avec moins de 2,2% du PIB.

L’UE a l’intention de multiplier par deux le budget de la recherche dans un très proche avenir. Actuellement (malgré la décision de la conférence de Lisbonne en 2000) elle n’investit que 1,1% de son PIB.Pour mobiliser ses cerveaux elle devrait affecter à l’enseignement supérieur 150 milliards d’euros supplémentaires. En effet Bruxelles a tout à fait conscience du retard de l’UE sur les Etats-Unis (retard qui s’est accru en 2004/05) et le Japon et elle se rend compte que la BRIC ( Brésil, Russie, Inde et Chine, notamment, qui a frôlé les 10% de croissance en 2003 et qui, au cours des 3 dernières années, a assuré le tiers de la croissance mondiale!.) commence à s’intéresser de plus près à la recherche. Pour ce qui est du Japon, Le Monde ( 3/04/04 –p.4) écrit que le Japon investit massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche. Il a décrété la plus importante réforme universitaire depuis un siècle et favorise les partenariats avec l’industrie. La Corée et Taïwan augmentent aussi les crédits de leur recherche.

La place de la Chine telle qu’elle est perçue par les cadres Français.

En septembre 05 l’institut LH2 pour HEC et Le Figaro entreprises et emplois a questionné les cadres sur les dangers que la Chine faisait peser sur l’économie française.

Quelques questions et réponses:

-Le développement de la Chine est-il une chance pour les grandes entreprises françaises?.OUI:62%

-Ce développement menace-t-il gravement le modèle social français? OUI: 60%

-Le développement de la Chine fait-il baisser les prix en France? OUI: 55%

-La France pourra-t-elle jamais lutter face à la Chine? Non: 55%

Nous ne rivaliserons jamais avec la Chine pour la production exigeant une main-d’oeuvre nombreuse et bon marché . Le gouvernement l’a bien compris puisqu’ il a, comme nous l’avons vu dans un autre chapitre, posé des jalons pour un partenariat profitable aux deux pays.



Gilles de Robien et Jiabao Wen, Premier ministre chinois, signent un protocole d’accord à l’École polytechnique
– Palaiseau, le 06/12/05

Jiabao Wen, Premier ministre chinois, et Gilles de Robien, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, ont signé le mardi 6 décembre 05 un protocole créant un collège doctoral franco-chinois, lors d'une visite de Jiabao Wen à l'École polytechnique, à Palaiseau, dans l’Essonne. Pour Gilles de Robien, "ce dispositif innovant construit côté français un partenariat entre le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, et celui des affaires étrangères. Il associe les meilleures de nos universités et de nos écoles d'ingénieurs et va permettre, dès l'année prochaine, aux étudiants chinois et français de poursuivre des études croisées au plus haut niveau, dans le pays partenaire."





L’exil des docteurs: 20% environ des étudiants français (c’est le même pourcentage depuis 15 ans)qui partent aux USA, au Canada …faire leur post-doctoratparticulièrement en sciences de la vie - choisissent de rester et de travailler dans ces pays (enquête de l’ambassade de France à Washington). Pour eux la France a un marché trop réduit pour le nombre élevé de scientifiques formés.

Malgré une meilleure formation européenne des jeunes, l’écart s’est creusé avec les USA dont les dépenses de R & D (recherche et développement) surpassent de près de 100 millions de dollars par an celle de l’UE! L’Europe suit en physique lourde, astronomie mais elle ne peut pas suivre le rythme américain en technologies de l’information, en génomique, en biotechnologies, et stratégiques ( d’après Libération du 23/03/05).

Mais la Chine n’est pas encore un paradis pour ses jeunes diplômés ni pour nos chercheurs qui y sont partis.

On sait que depuis quelques années l'économie chinoise continue de tourner à plein régime.Son taux de croissance au 19/07/07 s'est élevé à 11,9%. Après avoir dépassé la France en 2005 et le Royaume-Uni le PIB chinois est en passe de doubler celui de l'Allemagne pour se retrouver derrière ceux du Japon et des USA. Désormais le gouvernement chinois est partagé entre la nécessité sociale et politique de maintenir une croissance soutenue et, dans le même temps, d'éviter l'emballement et l'inflation...

Dans un article du Figaro du 09/06/2006 nous pouvions lire que sur les 4,13 millions d’étudiants sortant de l’université chinoise en 2005, 40% seulement trouveront un emploi. De leur côté les multinationales implantées en Chine se plaignent de manquer de candidats pour les postes les plus qualifiés. Il nous est dit par Stella Hou, consultante pour Hewitt, spécialiste des ressources humaines, que cette anomalie tient en premier lieu au fait qu’il il y a une totale inadéquation entre le système éducatif (formation encore très académique, enseignements peu ou pas actualisés, quasi inexistence de stages et des étudiants mal informés sur le monde du travail…) et les besoins réels du marché.

Par ailleurs les jeunes diplômés ont de très grandes difficultés à grimper dans la hiérarchie car il y a de moins en moins de places puisqu’elles ont été prises ,quelques années auparavant, par la génération des managers quadragénaires. À signaler aussi que ces jeunes diplômés, plutôt réticents à bouger - tout comme au demeurant les ouvriers qui ne veulent pas s’exiler vers des grandes zones industrielles - connaissent des difficultés en langue mais aussi pour le travail en groupe et l’adaptation au système de l’entreprise. Ce n’est donc pas encore le Paradis!

Ressenti de nos chercheurs en Chine : d'après un article d' Aujourd'hui (03/02/07) qui évoque le voyage à Pékin du ministre G.de Robien accompagné de chercheurs du CNRS et de l'ANR (agence nationale de la recherche) et des dirigeants de nos industries de pointe, les chercheurs français qui travaillent en Chine seraient dans une certaine galère.

Certes la Chine – proclamée par l'OCDE le deuxième pays en matière de recherche et de développement (R & D) - a des atouts enviables : une main d 'oeuvre qualifiée à moindre coût, des pouvoirs publics favorables et un accès à l'immense marché mondial mais la réalité des laboratoires français installés en Chine est moins rose. Le gouvernement chinois a certes offert des cadeaux fiscaux : 2 ans d'impôts sur le revenu exonérés) mais l'abondance des chercheurs qualifiés est un mythe. Les scientifiques produits par les universités chinoises sont de bon niveau mais inadaptés au monde de l'entreprise. On ne peut pas trouver d'ingénieurs chinois ayant des connaissances en marketing. Le taux de turn-over des Chinois employés dans les entreprises étrangères est de 15%. La paperasserie administrative est décourageante : 45 juridictions pour obtenir le permis de construire d'un laboratoire l'Oréal! Une entreprise étrangère ne peut pas être opérateur dans le secteur des télécoms...interdit de transporter des virus hors du territoire chinois pour les faire analyser dans des labos étrangers. L'institut Pasteur de Shangai a mis 3 ans pour obtenir l'autorisation de monter le labo de niveau P3...Ce qui est plus important: beaucoup de centres de R &D abandonnent l'idée de faire des profits. Les chercheurs Orange de Pékin, interdits de vendre leurs produits, observent le marché, entretiennent des relations avec les autorités chinoises et attendant...On peut y voir l'application du précepte taoïste du non-agir mais il faut alors avoir les reins solides...la propriété industrielle n'est pas encore bien assimilée. Le réflexe chinois devant un produit étranger est de dire le plus souvent : je peux fabriquer le même produit moins cher ...

Lecture conseillée.

Ève Charin vient de publier (octobre 07)chez Grasset " l'Inde à l'assaut du monde "livre dans lequel elle porte un regard original sur notre rapport avec l'Inde. Elle nous montre bien que ce pays émergent est différent des autres dans la mesure où son univers est élitiste et sa maîtrise des technologies de pointe la meilleure au monde . Elle pense qu'il peut y avoir une confrontation des modes de pensée et des représentations sociales propre à déstabiliser celles de la France et de la vieille Europe.

Études supérieures : désormais ''l'international'' sera le lot commun. Les écoles multiplient les filières et les cursus à l'étranger et les universités suivent de plus en plu

Extraits d'un dossier de Libération du 29/03/2011: ...''.Depuis le début des années 2000 - accords de partenariats ou d'échanges , doubles diplômes, cursus en anglais, campus à l'étranger, semestres ou stages hors de France, chasses aux meilleurs étudiants et enseignants-chercheurs etc. L'international est un enjeu majeur dans l'enseignement supérieur, pour les écoles comme pour les universités.. Pour certains cela tourne même à l'obsession : briller à l'étranger et monter dans les classements devient alors une quête éperdue.....''

''....Au départ , écoles et universités , partagent les mêmes constats . Une bonne formation est ouverte sur le monde et les connaissances doivent être sans cesse actualisées. Une bonne recherche se fait aussi en réseau. Enfin, la France a une carte à jouer à l'étranger, même modeste , à côté des anglo-saxons.... les entreprises demandent des jeunes bien formés et anglophones, n'ayant pas peur des l'expatriation et qui puissent s'adapter rapidement à d'autres modes de vie.''.....''les universités ont toujours été présentes à l'international (colloques, bourses de recherche et programmes d'échanges... mais il reste beaucoup à faire en ce qui concerne la mobilité étudiante ''. ....''Pour les écoles de commerce qui se livrent une rude concurrence entre elles mais aussi avec les anglo-saxons et de plus en plus avec les établissements des grands pays émergents : Chine- Inde – Brésil ...l'internationalisation des cursus est un argument de poids et une arme de marketing. Un plus qui pèsera dans les CV des diplômés. ''

La France : une'' Terre d'accueil'': - ''La France est la troisième destination mondiale des étudiants étrangers avec 264 000 accueillis en 2009 (soit 12% du total) derrière les USA (31%) et le Royaume-Uni ( 17%). Au total , le Maghreb et l'Afrique subsaharienne fournissent 62% des étudiants étrangers. Le Maroc est en tête (24% des étudiants , suivi par la Chine (18%), l'Algérie ( 16%), la Tunisie ( 9%) , le Sénégal ( 8%), l'Allemagne (6%), le Veiutnam, le Liban, et le Cameroun (5%)''.

Les MBA, passeports pour l'international.: ''...les jeunes loups du marketing et de la finance qui veulent privilégier l'étranger se bousculent au portillon des MBA, en particulier dans les programmes européens et français réputés plus internationaux que leurs prestigieux concurrents américains, tant du point de vue de la diversité des participants que de leur contenu. ... des études à l'Insead de Fontainebleau ,à l'ESCP de Paris, à l'ESSEC,à Barcelone etc...ont un prix : plusieurs dizaines de milliers d'euros par an!!!''

Un bémol : ''...pour le cabinet de recrutement Michael Page, si les MBA constituent un accélérateur de carrière, ils débouchent plus sur une promotion interne que sur un parcours à l'international. Beaucoup de salariés suivent un MBA pour atteindre un réseau plus que pour acquérir une culture internationale. Ce sont leurs contacts qui peuvent les amener par la suite à voir leur mobilité géographique favorisée. Les MBA ne constituent pas en soi un élément clé de réussite. La base reste l'expérience.

Les droits universitaires. Comparaison du coût du secondaire et du supérieur en France.



On sait qu’une formation supérieure de qualité n’existe que par un lien très fort à la recherche.(Le Figaro du 24/02/04 –Michel Laurent) et on peut nourrir des craintes en considérant en Europe l’augmentation des droits universitaires. Si l’accès à l’enseignement supérieur est gratuit dans quelques pays européens, d’autres, comme la France, ont des montants variables: 180 €, 728 en Autriche. Quant au Royaume Uni, en Janvier 04, il a triplé, à partir de 2006, le prix des études en le fixant à 4363 €!Actuellement les droits universitaires sont plafonnés à 1636€. Aux USA les frais de scolarité (ces chiffres sont de 2004 et tout se modifie très vite!) s’élevaient à 4500$ soit 3540€. En Australie,Japon, Corée,c’est de l’ordre de 2750 €. Il semblerait que l’enseignement supérieur soit encore gratuit en République tchèque, au Danemark, en Norvège, et en Suède. (in Le Monde su 22/09/06).

En France l’enseignement supérieur coûte cher au pays bien qu’on puisse parler d’un sous-investissement comparativement aux autres enseignements. C’est la question que traite Martine Laroche dans un article du Monde du 30/07/05 : Universités: frais d’inscription et sous-investissement. On apprend ainsi que l’Université de Grenoble a augmenté très fortement ses frais d’inscription facultatifsfrais pédagogiques supplémentaires comme frais de bibliothèque, d’accès à l’Internet…-(attaque directe d’un tabou tenace de l’enseignement supérieur: la quasi-gratuité.) .

Une étude récente a démontré que le coût de la rentrée universitaire 2006 était très élevé: 2250 € sécurité sociale et mutuelle:385€ - inscription 166,57€ - loyer, caution:960€ – équipement informatique et téléphone: 290,50€ – repas RU:55€ – Transports, loisirs: 167,68 € – alimentation et courses diverses:225€. En 2008 toutes ces dépenses étaient en augmentation de 11% sur 2006.

L’UNEF a déclaré que plus de la moitié des universités françaises procédaient de la même façon. Certes le ministre G.de Robien a fait un rappel à l’ordre en disant que les droits spécifiques doivent être facultatifs et correspondre à un service supplémentaire réel par rapport au service public de l’enseignement supérieur.



Pour la deuxième année consécutive (Le Monde du 18/07/06) le syndicat UNEF a dénoncé la pratique des frais supplémentaires illégaux dans 49 universités sur 81. Ces frais d’après le syndicat peuvent atteindre 3500 € dans un master à Aix-Marseille-III. Pour 2006 la hausse légale des droits d’inscription (de 162€ en licence, à 320€ en doctorat a été fixée à 4,9%.

La carence de crédits pour offrir un service de qualité aux étudiants se fait journellement cruellement sentir.

Des experts comme Elie Cohen , Philippe Aghion ont souligné le retard de la France en la matière.

On comprend mieux encore lorsque M.Laronche nous rappelle que les pouvoirs publics ont privilégié l’investissement dans l’enseignement secondaire, avec comme objectif d’amener 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat. Un élève du secondaire coûte 36% de plus en France que dans la moyenne des pays de l’OCDE, alors qu’un élève de l’enseignement supérieur coûte 11% de moins en Francela dépense annuelle effectuée par la nation est de 6800 € pour un étudiant contre 13 000 € pour un élève en classe préparatoire aux grandes écoles.

Rien d’étonnant alors que notre université ait des résultats médiocres: seuls 59% des étudiants inscrits obtiennent le niveau licence.. .seuls 37% des jeunes en âge d’entrer à l’université entreprennent des études supérieures dans les filières générales contre 51% en moyenne dans les pays de l’OCDE..

Nous renvoyons le lecteur aux pages 7,8,9 du chapitre 12b où il est question des aides universitaires, du travail des étudiants...



Augmentation des droits d'inscription à l'université pour 2008/09.

Le ministère de l'Enseignement supérieur a fait connaître le 02/07/08 le montant de droits d'inscription à l'université pour 2008/09 augmentation de 2,5% pour la licence et 5% pour le master et le doctorat. L'Unef et la Fage ont trouvé ces hausses trop importantes. L'arrêté ministériel prévoit qu'un étudiant qui s'inscrit en licence devra s'acquitter de 169 €, un étudiant de master 226 € et un doctorant 342 €.

La ministre, Valérie Pécresse, a donné instruction aux recteurs de veiller scrupuleusement au respect de la législation en matière de fixation des droits d'inscription par les universités. Il s'agit ainsi d'éviter les frais dits complémentaires ou illégaux pratiqués chaque année par plusieurs établissements pour compléter leurs revenus.

Novembre 2010 : les étudiants anglais sont descendus dans la rue () à cause du doublement des frais d'inscription à l'université.

De 20 000 à 50 000 étudiants ont convergé sur la capitale anglaise le 10/11/10 pour faire entendre leur mécontentement. Il faut dire que la pilule est dure à avaler. Dans la droite ligne du vaste plan d'économies publiques engagé par le gouvernement , les frais d'inscription à la fac devraient doubler ou tripler à l'horizon 2012. Si aujourd'hui , une université ne peut exiger plus de 3290 livres ( 3777 euros) pour un étudiant chaque année, elle devrait pouvoir réclamer jusqu'à 6 000 livres (7 000€) voire 9 000 livres (10 500 €) dans des circonstances exceptionnelles.

D'après le syndicat étudiant UCU le coût d'un premier cycle (bac +3) a augmenté de 321% depuis 20 ans alors que le panier de la ménagère n'a grimpé que de 127,1%. En 1988-1989, envoyer un enfant à l'université (frais d'entrée, coût de la vie...) pour 3 ans coûtait 1545,5 livres ( 1804 €) ..Aujourd'hui la facture s'élève à 3 360 livres (7 423 €). Si la réforme se confirme, le prix d'un ''degree''- diplôme universitaire- pourrait coûter 12 750 livres (14 880 €). Pendant ce temps , plus au Nord, les jeunes Ecossais continueront d'aller en fac gratuitement. Le parlement décentralisé a réitéré en juin sa décision de ne pas faire payer l'université aux Ecossais....

Les rappels à l'ordre du ministère ne suffisent pas pour lutter contre les frais pour prestations complémentaires dans des universités.

Dans Aujourd'hui du 24/07/08 on peut lire que ''les incessants rappels à l'ordre depuis un an de la ministre de l'Enseignement supérieur aux recteurs n'ont pas été suffisants : quatre universités sur 10 soumettent encore, en toute illégalité , leurs étudiants à des frais pour prestations complémentaires allant jusqu'à plus de 1000€ en sus des droits d'inscription '' mentionnés au paragraphe ci-dessus..

À cause des augmentations des loyers et des frais d'inscription la rentrée universitaire 2009 sera très chère.

Pour la Fage, deuxième syndicat étudiant, la rentrée universitaire sera, en moyenne, 3% plus onéreuse (principalement pour les Franciliens),que l'an dernier. Selon l'indicateur annuel du coût de la rentrée on se dirige à Paris et ses environs vers une rentrée à 3054€ et 2472 € en province.

Le logement représente la moitié du budget d'un étudiant : 586€ en région parisienne et dans Paris intra-muros, le logement pour un étudiant devient un luxe (plus de 10% d'augmentation en une seule année !). Dans les grandes villes de province et dans leurs agglomérations se loger devient une véritable galère pour les étudiants. Certains jeunes renoncent ....même si l'alimentation, fournitures, livres restent plutôt stables , conséquences d'une certaine déflation due à la crise . Mais le ticket de restaurant universitaire augmente de 1,2% - la sécurité sociale de 1,5% comme les frais d'inscription. Le syndicat a demandé à la ministre Valérie Pécresse la mise en place dune allocation de rentrée de 400€ pour les boursiers et les étudiants issus de la classe moyenne.

La ministre V.Pécresse a annoncé le 31/08/09 que les bourses étudiantes allaient être augmentées à la rentrée 2009.

Le 31/08/09 la ministre des l'Enseignement V.Pécresse, à l'issue d'une réunion de rentrée avec les organisations syndicales a annoncé que les bourses étudiantes allaient être revalorisées de 1,5% à 3%. Les bourses sur critères sociaux d'échelons 1 à 5 dont bénéficient quelque 350 000 étudiants seront augmentées de 1,5 % et les bourses de l'échelon 6 (100 000 étudiants les plus défavorisés) augmenteront de 3%. Par ailleurs la ministre a décidé d'augmenter le fonds d'aide d'urgence de 10%.

L'Unef a salué ce coup de pouce bénéfique regrettant toutefois qu'aucun effort ne soit fait pour les étudiants de classe moyenne. Pour elle il faut un véritable paquet social pour améliorer les conditions de vie des étudiants. La Confédération étudiante a demandé à V.Pécresse de sortir des mesures ponctuelles et de revoir l'ensemble du système d'aide sociale. L'UNI, de son côté, a déclaré que ce sont désormais les classes moyennes qui sont exclues du système d'aide sociale.

Juin 2006: le gouvernement veut aider les chercheurs notamment les "docteurs"à la recherche d’un emploi.



Le Salon européen de la recherche et de l’innovation s’est tenu à Paris du 08 au 11 Juin 06. Le ministre de la recherche, François Goulard, a voulu que soient mis en place alors les rendez-vous de l’emploi pour favoriser les rencontres entre des jeunes ingénieurs, docteurs et des recruteurs. En effet après 3 ans d’obtention de leur diplôme 6% des jeunes ingénieurs et 11% des docteurs sont au chômage. Il est patent que les entreprises privilégient (surtout celles dirigées par les Grands patrons sortis des grandes écoles) le recrutement des diplômés d’écoles d’ingénieurs plutôt que les titulaires de thèses..Le ministère fait tout pour encourager la convention Cifre ( contrat de travail passé entre une entreprise et un thésard), convention qui concerne annuellement 1 100 docteurs , chiffre que le ministère veut faire progresser de 10% par an.

Dans ce salon on pouvait trouver des grands organismes de recherche publics et des entreprises comme Veolia, Philips,Thales et plusieurs start-up. Ce qui portait à plus de 100 le nombre de recruteurs. 2000 candidats avient envoyé leur CV pour bénéficier d’un rendez-vous. François Goulard, ministre de la Recherche, sait bien que la tâche est dure amis il s’y attelle en disant : à nous d’expliquer en quoi la formation par la recherche est très intéressante. (Le Figaro –Actualités du 05/:06/06).

L’Europe (EU) est-elle en train de perdre la bataille de l’Éducation?

Dans Le Figaro du 13/03/06 on pouvait lire que l’Europe, tirée vers le bas par l’Allemagne et la France, était en train de perdre la bataille de l’éducation et de la qualification, arme pourtant décisive dans la compétition économique nouvelle avec la Chine et l’Inde qui ont désormais des qualifications élevées à coût réduit, ce qui change profondément les règles du jeu.

C'est ce qu’a révélé l’étude de lOCDE, rendue publique à Bruxelles le 12/03/06. L’étude affirme que les pays européens doivent révolutionner leurs systèmes éducatifscomme a su le faire la Finlande-en rendant les institutions d’éducation, comptables de leurs résultats (mot qu’on retrouve de plus en plus dans la bouche des gouvernants français. L’étude précise aussi qu’économiquement médiocres les systèmes économiques allemands et Français sont aussi socialement injustes. Elle dénonce le préjugé de classe de mécanismes qui taxent les pauvres pour subventionner les opportunités d’éducation des riches.

La Conférence des présidents d’université (CPU) souhaite que la dépense nationale annuelle par étudiant passe de 6800 à 9000 €, dépense moyenne des pays de l’OCDE. Ainsi l’Université progressera et la quasi-gratuité sera préservée…

On ne peut donc qu’augmenter – très modérément certes – les droits d’inscription. Il semblerait, aux dires de certains universitaires, que la solution la plus avantageuse consisterait à initier ou à augmenter le cas échéant des actions de formation continue en développant ainsi des services marchands dans les universités.

Mi-septembre 2005 on apprenait par les médias que le ministre de l’Éducation avait assuré que le recteur de l’académie de Grenoble avait intenté, avec son autorisation, une procédure devant le tribunal administratif contre le président de Grenoble II, université où les frais complémentaires s’élevaient de 200 à 900€ en plus des droits d’inscription réglementaire (150 à 300€). À cette période de l’année il y avait le tiers des universités qui pratiquaient des droits complémentaires, certaines au demeurant sans être dans l’illégalité au dire même du ministre.

Grève de rentrée dans les facs de Rouen

Dès la rentrée 2005/06 la grève s’est installée à la Fac de sciences de Rouen et s’étendra vraisemblablement aux autres facs. Motifs: l’UFR n’a reçu de l’Etat que 80% de sa dotation budgétaire les enseignants n’ont toujours rien perçu pour des heures non statutaires de suivi individuel des étudiants.demandes non satisfaites de postes d’Iatos ( ingénieurs, administratifs, techniciens et ouvriers de service).

Plusieurs autres universités françaises manifestent avec pour revendications principales: - l’insuffisance du budget , notamment pour payer le chauffage – la dégradation des locauxet par voie de conséquence l’obligation qui leur est imposée in fine de mettre à contribution les étudiants et leurs familles.

2 semaines après le début de la grève une enveloppe d’un million d’euros a été débloquée en faveur de l’université de Rouen par Fr.Goulard, ministre délégué à l’Enseignement supérieur. Mais ne voit-on pas les prodromes d’une révolte estudiantine?

.Le 10/10/05 nous apprenions que les cours avaient repris à l’université de Rouen après 4 semaines de grève.

En Mars 2006 une cinquantaine d’universités étaient bloquées et les étudiants qui défilaient dans les rues ou essayaient d’occuper la Sorbonne et le Collège de France reprenaient aussi - à lire le contenu des calicots - leurs revendications de 2004 et 2005.



Est-ce à dire implicitement que les universités américaines sont de très bonne qualité?. Non, au contraire, aux USA la faiblesse de l’enseignement est un fait patent mais ce pays sait offrir de très intéressantes conditions financières à de jeunes chercheurs étrangers qui savent donner entre 27 et 33 ans le meilleur de leur créativité.…

Par ailleurs on apprenait (Le Monde du 28/02/04)qu’au cours du conseil des ministres du 25/02/04 un décret donnait à l’université Paris-IX Dauphine le label d’université de technologie ce qui entraîne pour l’établissement le droit de sélectionner sur dossier, pratique contraire à la loi Savary de 1984. Certains craignent qu’on se dirige vers le système d’universités à deux vitesses car la majorité des universités françaises veulent la sélection.

Et si le système scolaire américain était bien meilleur qu'on ne le dit?

Dans son livre : Gouverner l'école. Une comparaison France/Etats-Unis. Éditions du PUF (in Le Figaro du 09/07/07) Denis Meuret, professeur en sciences de l'éducation à l'université de Bourgogne compare les systèmes scolaires français et américain. Excédé par les discours lassants, tenus par la majorité des experts de l'éducation et des politiciens, sur la faiblesse fondamentale du modèle américain, D.Meuret, après avoir lu une littérature florissante sur le sujet de part et d'autre de l'Atlantique, est allé sur place, en 2004,dans différents établissements primaires et secondaires pour mener une enquête nourrie d'exemples pris in situ.

Comme l'écrit le journaliste, le sujet de ce livre est la façon dont le rôle et la conduite des systèmes scolaires sont affectés par la confrontation entre la tradition nationale et la modernité. Depuis longtemps la France et les USA divergent sur la nature de ce qui doit être transmis à l'école et sur la meilleure façon de le faire. Cette opposition renvoie à deux visions politiques sur la nature de la société remontant à Locke et à Rousseau et, pour les aspects plus proprement liès à la question de l'éducation à John Dewey et à Emile Durkheim. Le philosophe et le sociologue partagent la même foi dans le progrès mais l'Américain donne comme mission à l'école d'oeuvrer en vue d'une démocratie moderne là où le Français veut la mettre au service de la modernisation de la société. Pour Durkheim l'individu est potentiellemnt dangereux pour lui-même et pour la société. L'éducation doit contenir les pulsions des élèves et la mission héroïque du maître celle du dessillement; autant dire qu'il suffit d'exposer la vérité pour que se dissipent les fausses croyances de l'individu, de la famille, de la société....L'école, telle que l'entend Dewey, n'a pas à produire des individus moraux (ils le sont déjà)mais à viser l'empowerment, la capacité d'agir sur le monde.

On apprend aussi dans cet article que dans les années 70 ces 2 modèles ont montré leurs limites face à la massification scolaire. Le système américain a vite produit une batterie d'objectifs et de moyens pour un nouveau gouvernement de l'école : - maîtrise par tous des compétences fondamentales – acquisition des connaissances standard mesurables par tests – autonomie des établissements et des enseignants - obligation de rendre des comptes...la France de son côté n'a pas fait émerger de nouvelles régulations de proximité aussi significatives. De même paraît difficilement transposable un concept comme celui de accountability – la régulation par les résultats et plus généralement les dispositifs par lesquels un agent est rendu responsable par rapport à un autre (l'élève vis-à-vis de l'enseignant , l'école vis-à-vis des usagers ou du district).

L'Etat français a montré depuis à plusieurs reprises qu'il avait une certaine capacité à moderniser l'école mais les faits sont têtus et démontrent que les préjugés sur l'infériorité de l'enseignement américain sont faux . Les USA sont peut-être un peu dépassés par les français pour ce qui est de l'enseignement des mathématiques mais tous les indicateurs semblent montrer que le primaire et le supérieur aux USA devancent dans les résultats les degrés correspondants en France ( 35% de diplômes à l'université contre 15% en France dans la population active).

Une journée morte à l’université de Bordeaux II en Janvier 06 .

Le 20 janvier 06 après une décision, prise à l’unanimité, du Conseil d’administration de Bordeaux II, la faculté a vécu une journée morte: l’administration n’a répondu à aucun appel et aucun cours n’a été assuré.. En revanche, pour ne pas pénaliser les étudiants, les examens prévus ont bien eu lieu.

Pour comprendre ce mouvement de mécontentement il faut savoir que malgré l’augmentation des étudiants qui sont passés de 15 000 à 17 000 et le nombre de formations en progression ( de 227 à 249) Bordeaux II (médecine, sociologie…)a touché pour 2006 la même dotation de fonctionnement qu’en 2004. Pour les responsables de l’université il manquerait 20% de la dotation théorique à laquelle Bordeaux II est en droit de prétendre. Le Conseil d’administration parle d’une situation critique qui va à l’encontre de toute politique d’excellence soulignant que Bordeaux II est paradoxalement pénalisée par son engagement et ses investissements.

Le point de vue du philosophe R.Debray sur l’enseignement en lycée et à l’université aux USA.



Au cours d’un entretien avec des journalistes de Sud-ouest (20/12/04), le philosophe R.Debray répond au journaliste qui lui demandait pourquoi il était venu tard à l’enseignement : je suis venu sur le tard par morale républicaine et faute de mieux… il n’y a plus d’enseignement possible.

Il énumère les causes et le constat se veut amer et marqué d’une singulier pessimisme:.. il parle à propos des étudiants d’analphabétisme généralisé, d’illettrisme galopant, d’inattention, de principe

de plaisir…les seuls idéaux ,dit-il, sont le fric, et la notoriété. Ils voient la télé et savent que Star’Ac leur donne plus sûrement que l’apprentissage de disciplines scolaires. L’enseignement secondaire aux USA est très mauvais, le nôtre est meilleur certes mais après? c’est notre grand problème. Chez nous c’est le bougisme. Il faut que ça bouge, mais dans quel sens ce n’est pas dit. Porteur de quel sens? ce n’est pas dit, non plus.

La parole est donnée à un capitaine de l’industrie: Philippe Camus, Président de l’EADS.



Le Figaro-économie du 1/09/04 nous rapporte les propos de Ph. Camus sur la désaffection, en France, des études scientifiques en général et de la recherche en particulier. Pour lui l’Allemagne, les USA (où les entreprises financent une partie des études des jeunes étudiants qui travaillent plus tôt) considèrent l’enseignement comme un investissement alors qu’en France l’enseignement est un droit et l’étudiant poursuit d’abord un objectif de développement personnel qui ne correspond pas nécessairement au marché du travail. Voilà le problème clé.

La réussite dans cette quête de rattrapage de la France (comme de l’Europe) en matière de Recherche passerait – comme à Toulouse - par la création de pôles d’excellence, en regroupant des compétences des Universités, des grandes écoles et des entreprises dans une même communauté géographique et culturelle…ce qui exige une puissante action de l’État.

C’est aussi le point de vue de Francis Hardouin (président de l’université de Bordeaux 2) qui s’exprimait dans le Sud-ouest du 24/01/05 : …il n’existera pas en France de recherche de haut niveau sans que les universités n’y occupent une place majeure...l’avenir appartient aux établissements universitaires pluridisciplinaires, interuniversitaires qui oeuvreront en partenariat très étroit avec des Grandes écoles, de grands industriels et des acteurs socio-économiques…il faudra globaliser, mutualiser les moyens venus de l’État, des Régions et autres collectivités ()on voit des projets fédérateurs interuniversitaires ayant vocation à devenir des pôles de compétences dans le dispositif national et européen.

Le revers de la médaille :

En 2002/03 nombreux étaient les analystes et hommes politiques qui enviaient les succès économiques de l’Espagne du libéral Asnar : croissance ininterrompue depuis 10 ans (taux annuel en tête des pays de l’UE). Mais peu s’arrêtaient sur le revers de la médaille: salaire minimum très bas, taux de précarité élevé, taux élevé du travail au noir (1/4 du PIB), vie quotidienne très difficile pour les ménages qui devaient de surcroît – et c’est important – financer une grande partie des dépenses de santé et d’éducation (on les invitait à délaisser l’école publique)…L’enseignement supérieur perdait aussi de sa qualité…(source : dossier du Monde 2/03/04).Le libéralisme au pouvoir s’est écroulé rapidement et poussé par des maladresses du gouvernement devant des crimes de terroristes le mécontentement du peuple a porté les socialistes de Zapatero au pouvoir.

Conséquences des élections régionales de Mars 04 : les chercheurs gagnent… le gouvernement capitule.



Le 7 Avril 04 les chercheurs ont obtenu des ministres Fillon et d’Aubert tout ce qu’ils avaient demandé : - dés 2004 créations de 550 postes de chercheurs statutaires soit 200 postes de chercheurs et 350 ITA(ingénieurs de recherche et techniciens et administratifs).

Les universités quant à elles vont pouvoir embaucher en septembre 04: 150 ATER – 150 Iatoss et elles disposeront de 700 postes supplémentaires d’enseignants chercheurs (maîtres de conférences et professeurs). Le ministre délégué à la Recherche Fr. d’Aubert a promis un texte législatif avant fin 2004… Il ne s’agira vraisemblablement pas d’une réforme en profondeur sur les organismes de recherche ou sur la remise en cause du statut de fonctionnaire mais plutôt sur de nouvelles évaluations, sur les créations de plates-formes technologiques et de campus de recherche (Le Monde du 5/05/ 04). Sont prévus concertations et débats publics.

En Juin 2004 le collectif des chercheurs français a lancé un Manifeste pour une recherche européenne (http://fer.apinc.org) . Dans son livre: Démocratie – monde le commissaire européen Lamy dit que pour égaler les Américains tous les pays européens doivent faire ensemble les investissements sur la recherche alors qu’on continue de travailler avec des budgets séparés dans chaque pays de l’UE.

Le combat des chercheurs continue sous forme de vigilance active. Ils attendent de voir si le budget 2005 comprendra le milliard d’euros supplémentaire promis par le premier ministre en Mars 2004.

Succès des États généraux: les 40 comités locaux ont remis leurs propositions au CIP(comité d’initiatives et de propositions). La synthèse sera proposée et discutée en septembre 2004.

Crédits votés par les Régions: La quasi totalité des Régions, comme elles s’y étaient engagées avant les élections de mars 2004, ont voté de nombreuses bourses doctorales pour la Recherche.

Le budget 2005 de la Recherche française.

Le budget 2005 a bénéficié d’une hausse de 4% mais compte tenu des suppressions de crédits de 2003 et 2004 le budget augmenterait, en réalité, très peu. Malgré le milliard d’euros supplémentaire le porte-parole du mouvement Sauvons la défense se montre déçu et sceptique : pas de créations de postes en vue - métier qui reste toujours peu attractif – et doute de plus en plus marqué sur la possibilité d’obtenir en 2010 des crédits correspondant aux 3% du produit intérieur brut (PIB)…Il faudrait une augmentation de 6 milliards d’euros d’ici à 2007. (lire le Monde du 24/09/04).

En présence de plusieurs ministres et de responsables politiques nationaux 900 chercheurs venus de toutes les universités, de tous les organismes de recherche du pays : CNRS – Inserm – CEA – Inra …ont tenu les Etats généraux de la recherche à Grenoble du 28 au 30 octobre 04.. Des propositions seront présentées au gouvernement dès novembre 2004.



Le rapport des états généraux présenté aux ministres

Le rapport de 89 pages, fruit des propositions de la communauté scientifique dans son ensemble a été remis le 9/11/04 au gouvernement. Les ministres Fillon et d’Aubert devront selon leurs dires tenir compte de ce document qui devrait jouer un rôle essentiel pour l’écriture du projet de loi….mais c’est un milliard d’euros par an avec un plan pluriannuel précis!…projet bien éloigné du financement par projets et de la "réorientation" de la recherche publique vers les besoins des entreprises privées, refrains du gouvernement (d’après Libé du 10/11/04).

Décembre 2004: quelques lignes de force de la future loi d’orientation de la Recherche.



seraient maintenus les équilibres entre les principaux acteurs publics – universités –grandes écoles – CNRS - Inserm …le rôle de la recherche dite privée, financée par les entreprises serait renforcé…est retenue l’idée de rapprochement afin que tous les acteurs travaillent ensemble.

création de pôles de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) où universités, grandes écoles, grands organismes devraient se rapprocher avec signatures de contrats entre les différents acteurs, les collectivités locales et entreprises de l’État : mutualisation des moyens pendant 4 ans (Le Monde su 17/12/04)

plus de souplesse dans la gestion des carrières : les jeunes maîtres de conférence bénéficieraient de décharges destinées à diminuer le temps d’enseignement et à accroître celui de la recherche. on envisage des CDD de 2/3 ans pour les étudiants ayant terminé leur thèse engagement sur 1 milliard d’euros supplémentaires pour la Recherche jusqu’en 2007. mise en place d’un programme pluriannuel de recrutement de chercheurs et d’enseignants chercheurs. renforcement des crédits incitatifs versés sur projets par l’Agence Nationale de la Recherche (GIP créé le 1/01/05). seront créés le Haut Conseil de la science et l’Agence d’accréditation qui sera chargée de rapprocher les modalités d’évaluation des personnels, des équipes de recherche et des projets.

Quant à la modernisation de l’Université dans le cadre de loi sur la Recherche…il n’en a pas été question. Pourtant la situation de plusieurs facultés en France est tout à fait déplorable. Le magazine, Carton rouge, diffusé sur Canal+ le 17/01/05, nous a montré l’état de délabrement de laboratoires, d’amphithéâtres ,de l’ensemble des bâtiments notamment les cités U des facultés de Reims, de Marseille…Un tableau particulièrement attristant. Sud-ouest du 24/10/05 écrivait à le une au sujet des facs du sud-ouest : l’Université crie misère…Bâtiments vétustes, amphis bondés : les facs du Sud-ouest, à l’image du reste du pays, souffrent de la pénurie de moyens dans l’enseignement supérieur. La France consacre 6700 € par étudiant quand il en faudrait 2000 de plus. Où trouver l’argent?

Recherche : 27/01/05Rien n’est encore réglé

Libération du 27/01/05 nous informe que Présidents d’université et syndicats de chercheurs et de l’association Sauvons la recherche considèrent le projet de loi de F.Fillon et F.d’Aubert comme un texte inacceptable. La CPU (conférence des présidents d’universités) menace le gouvernement d’une vigoureuse action nationale ( fermeture des établissements) à la hauteur des enjeux d’une telle loi d’orientation et de programmation pour l’avenir du pays. Les syndicats ont décidé d’organiser une manifestation le 4 Février à Jussieu et en province.

Le 4/02/05 on apprenait que le ministre F.Fillon repoussait jusqu’en Juin la présentation de son projet sur le Recherche. Et le 9/03/05 les chercheurs défilaient en masse et le mouvement ne donnait aucun signe d’essoufflement…

Le 5/04/05. Plusieurs personnalités du monde scientifique: Y.Cpoppens, G.Fussman, G.Veneziano, J.P. Vernant du Collège de France auxquels se sont joints A.Khan, J.C Pecker ont écrit dans le Monde du 5/04/05 un

article Recherche fondamentale: le gouvernement fait fausse route . Ils sont persuadés que malgré les manifestations antérieures pour sauver la recherche le débat reste entier.

-En soulignant que ni les pouvoirs publics ni les grandes industries (à de très rares exceptions près) n’ont de la recherche la même définition que les chercheurs eux-mêmes, ces personnalités mondialement reconnues, disent qu’une menace lourde pèse sur l’avenir de la recherche en France et par voie de conséquence, sur toute la vie intellectuelle, économique et sociale (...) c’est bien l’avenir, l’avenir lointain, celui de nos enfants, qui se construit ou se détruit aujourd’hui (…) sans une aide largement ouverte, sans contrepartie prévisible à la recherche fondamentale, notre pays n’a pas d’avenir.

Le 6/04/05 Alain Trautmann, porte-parole du collectif Sauvons la Recherche, reçu par le premier ministre à Matignon se réjouissait d’une part de la création de 3000 postes (1500 universitaires et autant de personnels techniques et administratifs ) et d’autre part de l’annonce du dépôt de la loi au Parlement avant l’été si possible et de toute façon une application au 1ier Janvier 2006.

Mais comme l’écrit le journaliste de Libération du 7/04/05 les visions sur l’avenir du système et notamment le rôle des universités restent assez contradictoires. Le risque est donc grand de voir la montagne accoucher d’une souris: un petit mieux budgétaire à court terme et la perspective d’une relance ambitieuse du système, couplée à une réforme audacieuse, repoussée sine die.

le 13 mai 2005: Vers le clash?

Libération du 13/05/05 écrit que Syndicats et Sauvons la recherche ont annoncé le 12 mai 05 leur décision de rompre les discussions et de ne plus se rendre aux réunions convoquées par les ministres à partir du 15 mai... Sauvons le recherche a prévu le 20 mai des manifestations à Paris et dans 7 villes de France dans le cadre d’une journée d’action pour la recherche et l’enseignement supérieur.

Jacques Fossey, SNCS-FSU, donne son point de vue sur la situation : on a des indications sur des réformes structurelles, mais rien de précis sur la programmation des moyens. C’est ce silence du gouvernement qui devient insupportable aux chercheurs.

Lors du déplacement au CEA à Bruyères-le-Chatel en compagnie du ministre délégué à la Recherche F.d’Aubert, le ministre F.Fillon a déclaré qu’outre les 6 milliards d’euros supplémentaires sur 3 ans déjà prévus et la création de 3000 nouveaux emplois scientifiques dès l’an prochain cet effort sera renouvelé en 2007 en fonction de l’avancement de la mise en œuvre de la loi et constituera une référence pour la programmation . Il est indéniable que la communauté scientifique était profondément divisée. Pour le ministre sans cette division le texte de loi serait déjà prêt.

Le Figaro du 14/05/05 (sciences et médecine)poursuit son analyse en disant que le groupe de travail dirigé par J.M. Monteil, directeur de l’enseignement supérieur a permis d’aplanir l’essentiel des différends. Pour le ministre Fillon cette commission pose à plusieurs mains, thème après thème, les briques de la loi future et il a bon espoir qu’elle sera présentée en Conseil des ministres à l’été 2005 et au Parlement avant la fin de l'année…mais les chercheurs appellent toujours à manifester et ils l’ont fait dans plusieurs grandes villes (fin mai 05).

Le point, fin Juin 2005 avec les nouveaux ministres.

Le 27 /06/05 les nouveaux ministres F.Goulard (ministre délégué à la Recherche) et G. de Robien (ministre de l’EN) ont rencontré pour la première fois le collectif Sauvons la Recherche. Les orientations définies par la loi en chantier de leurs prédécesseurs et mentionnées plus haut ont été retenues. Un calendrier a été dressé: le projet de loi sera présenté au Conseil économique et social à la rentrée de septembre.- Le texte passera alors devant le Conseil d’Etat puis en Conseil des ministres à l’automne. Le Parlement devrait en commencer l’examen vers la fin de l’année. C’est au fond le calendrier prévu il y a quelques mois déjà..

Les ministres ont confirmé l’affectation d’1 milliard d’euros supplémentaire aux laboratoires publics et privés en 2006 ainsi que la création de 3000 postes de chercheurs, ingénieurs et techniciens.(d’après le Monde du 2/07/05).

En Juillet 2005 M.Chirac annoncé la création d’un Haut Comité scientifique qui devra définir les grands axes de la recherche. C’est l’un des volets de la future loi sur la recherche permettent la cohérence entre recherche et industrie.

Pôles de compétitivité.



Ce qui était impossible il y a quelques années devient actuellement réalité: le chercheur travaille main dans la main avec l’industriel. Désormais le succès et la performance, pour permettre aux entreprises de pouvoir aborder, en bonne position, la mondialisation, viendront du partenariat : recherche /industrie. Il ne peut y avoir désormais d’industrie sans recherche pour créer les leaders de demain (Le Monde du 01/06/06).

Dès 2006 et durant 3 ans le gouvernement débloquera 1,7 milliard d’euros d’aides en faveur de 66 pôles de compétitivitésitués dans la quasi totalité des Régions - pour lutter contre la délocalisation et pour réindustrialiser la France. Parmi ces postes 6 sont qualifiés de mondiaux et 10 sont à vocation mondiale. Il s’agit aussi de faire travailler ensemble entreprises, PMI, PME, centres de formations et unités de recherche. Faire en sorte ,au dire du ministre Estrosi – délégué à l’aménagement du territoire - , que la France devienne une immense Silicon Valley, alors que le PS parle de saupoudrage…Deux nouveaux pôles ont été labellisés: le pôle Mov’eo, à vocation mondiale (PSA-Renault,-Valeo-Siemens) et le pôle Orpheme, spécialisé dans les maladies émergentes et les maladies orphelines avec pour leader Sanofi.

Les 3000 postes de chercheurs seront affectés en priorité aux six pôles dits mondiaux- comme celui de Grenoble en pointe dans les nanotechnologies. L’objectif est aussi d’enrayer la fuite de nos cerveaux à l’étranger en offrant aux jeunes chercheurs des modes de travail en alternance au sein de leur laboratoire mais aussi d’une entreprise. ( Aujourd’hui du 13/07/05).

Pour stimuler les accords entre entreprises, des forums de la compétitivité sont organisés : Lyon (07 Mars) – Marseille (mai) – Grenoble (juin) – Paris (septembre) – Toulouse (octobre)- Rennes (janvier 07) – Strasbourg (Février 2007).

Grenoble est un exemple à suivre : carrefour européen tourné vers l’international 2ième pôle français de recherche scientifique et technique avec plus de 600 laboratoires publics et 25 000 chercheurs et ingénieurs? la Région fournit 15% des brevets français.trois pôles de compétitivité dont le pôle de compétitivité mondiale: Minalogic (Micro Nanotechnologies et Logiciel Grenoble-Isère Compétitivité.)– en tête en Europe de la fabrique des semi-conducteurs…

La nouvelle Agence de l’Innovation Industrielle (AII), décidée par le Président de la République, recevra à la fin de l’année 2005 une enveloppe d’un milliard d’euros. Le fonds de compétitivité des entreprises , géré par la DGE (direction générale des entreprises) va regrouper les aides de l’État aux pôles.

3 Octobre 2005 :Visite à Bordeaux de M.François Goulard, ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.

Le ministre a salué la création prochaine (le projet est prêt, il ne manque plus que le texte de loi) d’une unique université à Bordeaux autour d’un Pôle de recherche et d’enseignement supérieur auquel se joindraient quatre écoles d’ingénieurs, l’IEP, soit un ensemble de 70 000 étudiants. Structure qui ressemblerait à l’Ecole d’économie de Paris que le premier ministre vient de créer (voir plus haut aux sous chapitres sur les Grandes écoles).

Le ministre a défendu la loi d’orientation et de programmation de la recherche. Il a souhaité une évaluation uniforme et transparente qui puisse être un outil d’allocation de ressources aux laboratoires et aux établissements. Le financement dépendra donc des résultats des évaluations. Il a rappelé les moyens mis en œuvre pour la carrière des chercheurs mais aussi la création de 3000 postes par an jusqu’en 2007..Pour lui il n’y a jamais eu en France d’effort aussi grand pour la recherche.

Trois ans après le lancement des pôles de compétitivité.

Lancés en 2005, les pôles de compétitivité, considérés comme une nouvelle politique industrielle, associent sur un territoire donné , des entreprises et des centres de recherche d'un même secteur. En juillet 2008 Hubert Falco, secrétaire d'Etat chargé de l'aménagement du territoire et Luc Chatel, chargé de l'industrie et de la Consommation ont rendu publique (Libération du 24/06/08) la synthèse du rapport d'évaluation sur les pôles de compétitivité . Pour eux il s'agit d'un évaluation prometteuse , qui confirme que la dynamique créée par la politique des pôles de compétitivité renforce les positions stratégiques de la France en matière de recherche, de développement et d'innovation.

De ces pôles, appelés clusters par les anglo-saxons, le gouvernement attendait beaucoup , certainement trop aux dires de Philippe Martin, professeur à l'université Paris-I Sorbonne auteur de l'article: '' La débâcle des pôles de compétitivité'' paru dans Libération du 24/06/08. P.Martin – qui souligne que ce rapport a pointé les faiblesses de certains de ces 71 pôles existants -déclare que de nombreux articles scientifiques et un travail récent, avec T.Mayer et F.Mayneris (in Spatial Concentration and Firm-Level Productivity in France), utilisant des données de firmes françaises, montrent que les gains qu'on peut espérer d'une géographie en cluster existent mais sont modestes : ...on est loin du fameux point de croissance manquant que Nicolas Sarkozy cherche toujours. Par ailleurs il dit aussi que : comme toute politique distribuant des subsides, la question de l'effet d'aubaine doit être posée. Les entreprises qui reçoivent ces subventions (400 millions d'euros par an en aide à l'innovation) n'auraient-elles pas investi autant sans ces aides? L'évaluation d'une politique de type pôle de compétitivité repose sur cette difficile comparaison : quel aurait été le destin de ces entreprises si elles n'avaient pas bénéficié de ces aides? Se contenter de comparer les performances des entreprises appartenant à des pôles à la moyenne nationale ne répond en rien à cette question, puisque les entreprises appartenant aux pôles ont justement été sélectionnées parmi les plus performantes et les plus coopératives.

Le premier ministre donne, le 24/09/08, les nouveaux principes de financement des pôles de compétitivité.

1,5 milliard d'euros selon l'annonce du président de la République sera mis pour 2009/2012 à disposition des sociétés et laboratoires participant aux projets de recherche définis dans l'un des 71 pôles. Le premier ministre a fait savoir que désormais la participation des PME sera subventionnée à hauteur de 30% à 40% et celle des grands groupes limitée à 25%. La Caisse des dépôts et consignations ((CDC) s'engage à investir dans le capital des PME des pôles. Une autre enveloppe de 560 millions d'euros , sur 5 ans, est dégagée pour soutenir les développements en matière de microélectronique et de nanotechnologies.

La demande des entreprises en innovation TIC est énorme.



Dans tout l’hexagone ce sont 3000 personnes dont 2700 scientifiques issus d’organismes (CNRS – universités – Grandes écoles ) partenaires de l’INRIAInstitut National de recherche en informatique et en automatique – qui travaillent dans plus de 120 projets en équipes de recherche communes. 950 étudiants préparent leur thèse dans le cadre des projets de recherche de l’INRAIA. D’où une très forte dynamique entre les meilleurs étudiants, chercheurs et entreprises . ( laurent.kott@inria.fr )

19octobre 2005 : Le CNRS en crise.

On apprend par Libération du 2010/05 sous la plume de Sylvestre Huet, que Patrick Montfort, un biologiste montpelliérain particulièrement mobilisé pour défendre l’organisme devant les coupes budgétaires et le manque de recrutement de jeunes chercheurs, avait fait part au journal de son désarroi devant: − le budget 2006 − la crainte d’une paralysie de l’équipe de direction du CNRS −le double scandale qui secoue le vaisseau amiral de la science française.

Le budget 2006 : les crédits de base des laboratoires seront en diminution sur 2005 et les recrutements limités au remplacement des départs à la retraite.

Paralysie de l’équipe de direction: existe un conflit entre le directeur général et le président qui , en désaccord sur la réforme de l’organisme, s’affrontent sur les nominations aux postes de direction alors que les statuts exigent leur accord. Crise de direction qu’apprécient ceux qui veulent affaiblir, voire éliminer le CNRS, symbole d’une recherche libre où les scientifiques participent à la définition des politiques.

Le scandale est double:

  1. en 2004 le CNRS se vantait d’avoir une structure opérationnelle en faveur de la parité. Il s’imposait comme organisme pilote , voire précurseur en la matière. Or s’il y a 31% des chercheurs femmes il y a une véritable éradication de la composante féminine dans les récentes nominations aux directions et à son conseil d’administration où il ne reste plus qu’une seule femme contre 7 .Quant aux directions du CNRS sur les 20 postes les plus importants il y a une seule femme.

2) l’étrange nomination par le ministère du sociologue Maffesoli au conseil d’administration au titre des personnalités scientifiques. Ce professeur à Paris V n’est autre que le directeur de thèse de …l’astrologue Elisabeth Tessier. Souhaitons que le CNRS retrouve au plus tôt un meilleur climat de travail.

→ Octobre 2005 : La Cour des comptes critique la recherche universitaire.



En s’étonnant du fait que la recherche au Royaume-Uni ait 40% de résultats supérieurs à ceux de la France avec une dépense inférieure de 20%, la Cour des Comptes – tout en reconnaissant l’importance de la diminution des crédits publics – a fustigé, dans son rapport du 13 octobre 05, les faiblesses de la gestion de la recherche publique. Son examen portait sur la gestion de 83 universités françaises, salariant 50 000 enseignants chercheurs et accueillant la moitié des 25 000 chercheurs des grands organismes : CNRS,Inserm, Inra.

Griefs formulés :



− Une majorité d’universités ne peuvent fournir un état précis des personnels et un descriptif des activités réelles de leurs enseignants chercheurs.une étude ministérielle montre qu’un quart des chercheurs sont considérés inactifs du fait de la rareté de leurs travaux donnant lieu à publication.

les dispositifs nationaux d’évaluation ne peuvent pas faire la comparaison entre les différentes unités de recherche. Les plus performantes ne sont pas forcément les mieux dotées.

les fameux laboratoires mixtes (entre universités et laboratoires scientifiques) sont confrontés aujourd’hui à de sérieuses difficultés de gestion et la répartition des coûts et l’optimisation des ressources alimentent des conflits fréquents.

les universités ( à l’exception de quelques pôles de compétence en Ile de France, vallée du Rhône et région toulousaine) n’arrivent pas à nouer des relations équilibrées avec les grands organismes de recherche.

aucune université, à de rares exceptions près, n’affiche de programme à moyen terme.

l’État est défaillant : - en ne clarifiant pas les missions des uns et des autres - en n’allouant pas de ressources sur la base de contrats d’objectifs – en répugnant à recourir aux financements incitatifs pour mettre en compétition des équipes de chercheurs dans les champs scientifiques prioritaires.

le système est illisible du fait de l’imbrication des partenaires et de la multiplicité des intervenants: Europe, ministères, Régions, collectivités territoriales, entreprises.

pas de création de pôles universitaires puissants capables de rivaliser ave leurs concurrents étrangers qui ont regroupé et spécialisé leurs équipes depuis longtemps. (d’après Sud-ouest du 14/10/05)

Novembre 2005 : présentation au Conseil des ministres de la loi d’orientation et de programmation de la recherche.

Le texte de projet de loi d’orientation et de programmation de la recherche (loi annoncée par J.Chirac il ya 2 ans.. ) , rebaptisé Pacte pour la Recherche a été présenté au conseil des Ministres le 23/11/05. Bien que le Ministre délégué à la Recherche, Fr.Goulard, parle d’un effort financier exceptionnel d’ici à 10ans, le texte est très loin des attentes des chercheurs mais aussi des objectifs que s’est fixés l’Union européenne et auxquels la France a souscrit.

Ce Pacte pour la recherche sera examiné au Sénat à la mi-décembre puis discuté à l’Assemblée nationale début 2006. D’ores et déjà on sent que le pacte a peu de chances de réussir: il prévoit 57 milliards d’euros : un tiers sortira des caisses de l’État et les 2 autres tiers proviendraient des caisses des entreprises).

Le Conseil économique et social (CES) a souligné qu’une telle croissance n’était pas réaliste. Si en termes de budget ce pacte n’est pas suffisant il n’est pas mieux armé en matière d’emploi. En effet il ne comporte pas de programmation à moyen terme : sont prévues seulement les créations de 3000 postes en 2006 à poursuivie en 2007.

Le point en novembre 2005

Quelques dates : 5 /01/2004: Le Président de la République annonce une loi sur le recherche. – 7/01/04: l’appel Sauvons la recherche.- 9Mars 05 2 000 directeurs de laboratoires démissionnent – 28/29/octobre 2004: Etats généraux de la recherche à Grenoble – 4/01/05: Le président promet un milliard d’euros supplémentaires par an . – 9 /02/05 : création de l’Agence nationale de la recherche. – 29/09/05 : Le premier ministre présente un pacte pour la recherche.

Mesures : Création d’un Haut Conseil de la Science et de la technologieDes Pôles régionaux et des réseaux thématiques fédèrent recherche et enseignement supérieur. Travaillent ensemble laboratoires publics et privés, universités et grandes écoles.Des campus de recherche à forte visibilité internationale sont créés. une Agence d’évaluation unique (Aeres) a compétence sur les organismes et les universités. les Métiers de la recherche sont revalorisés.(extraits du Monde du 24/11/05 Une agence de moyens (ANR) attribue des crédits sur projet.

Décembre 2005 : la baisse des crédits pour les Universités soulève des protestations.



Le 14 /12/05 des militants de l’UNEF ont protesté près de l’Assemblée nationale contre les coupes budgétaires votées par le Sénat : le 1/12/05 le Sénat a adopté les crédits 2006 de la mission interministérielle diminués de 37 millions d’euros par rapport au projet de loi de finances initial présenté par le gouvernement..

Le lundi 12/12/05 l’intersyndicale des enseignants et des étudiants a quitté le Cneser conseil national de la recherche et de l’enseignement supérieur – (organisme consultatif).

Le ministère de l’éducation nationale a signalé que la répartition des moyens comprenait d’ores et déjà 900 emplois d’enseignants et enseignants-chercheurs, 765 emplois Iatos et 11 millions d’euros supplémentaires pour les dotations de fonctionnement.

Pendant ce temps les universités examinent leur budget. Les universités du Maine, de Bretagne occidentale et de Rouen ont rejeté leurs budgets respectifs.

Déclaration sur l’Université de Fr.Fillon ex-ministre de l’E.N.

À Davidenkoff, journaliste à Libération, qui demandait à M.Fillon, au cours d’un entretien rapporté par Libération du 13/02/06 pourquoi n’avoir rien fait sur l’université , l’ex-ministre a répondu : - parce que nous avions fort à faire avec la loi sur l’école et la loi sur la recherche. Je vous rappelle que je n’étais pas maître de ce calendrier enclenché avant ma nomination. De fait, il y avait probablement plus d’urgence à réformer le supérieur que le scolaire : la descente aux enfers de l’université française est inquiétante. J’espère que cette question sera au cœur de notre projet pour 2007.

Appel qui semble avoir été entendu puisque le premier ministre a appelé à un débat sur la professionnalisation de l’Université. Gilles de Robien a déclaré vouloir mettre le paquet (Libération du 19/04/06). On sait qu’une commission du débat national va s’engager sans tarder dans chaque académie. Il y sera question : - du renforcement des liens entre l’université et l’emploi – de l’orientation – de l’insertion professionnelle – de la professionnalisation des études – de l’apprentissage et du développement de l’alternance. Avant les vacances 2006 le Recteur Hetzel devra remettre un rapport. Il est en effet urgentissime de réformer l’Université.

D’après un expert des questions universitaires, la Commission Hetzel, quels que soient les qualités et les mérites de ses membres, ne suffira pas pour régler les problèmes nombreux de l’université. Elle pourra cependant permettre de mieux préparer l’avenir . De même que les multiples rapports commandés par Rocard, Balladur, Jospin avaient déblayé le terrain de la réforme des retraites pour Raffarin. Cette commission pourrait jeter les bases de réformes plus consensuelles pour le prochain quinquennat.

La crise du CPE est révélatrice d’un système universitaire totalement obsolète.



Pour Frédéric BOZO, professeur à la Sorbonne Paris-III, l’université (Libération du 13/04/06) n’aurait pas dû se trouver au cœur de la crise du CPE, contrat créé pour remédier à la situation dramatique de l’emploi des jeunes de moins de 26 ans sans diplôme ni qualification. En réalité le débat a vite tourné vers la question de l’emploi et de la précarité des jeunes en général et des jeunes diplômés en particulier. Le rôle de l’enseignement supérieur, la valeur de ses diplômes, leur lien avec l’emploi ont vite fait de devenir les raisons majeures de la contestation anti-CPE.

Crise, comme l’explique F.Bozo, qui est intervenue quand notre système universitaire se trouvait et se trouve encore à un tournant. D’un côté le modèle ancien d’une université non réformée et réputée irréformable, caractérisée tout à la fois par son immobilisme, sa lourdeur et son inefficacité…résultat de la longue absence d’une volonté politique sérieuse de surmonter les handicaps historiques du système: séparation inégalitaire entre universités fourre-tout et grandes écoles et prépas ultra-élitistes, dichotomie contre nature entre universités et organismes de recherche, absence d’autonomie réelle en termes de moyens( et bien souvent absence de moyens tout court), de gouvernance et de projet. De l’autre côté la mise aux normes internationales du système: (re)création d’universités autonomes , puissantes et réellement centrales dans le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche; une mise aux normes indispensable pour leur permettre enfin de remplir adéquatement leur mission de formation (dispenser des diplômes valables) et de recherche (être au cœur de l’innovation) et par conséquent de contribuer efficacement au bien-être, à la prospérité et à la grandeur de la nation et de l’Europe.

Pour F.Bozo la crise du CPE a placé en pleine lumière des universités (surtout les filières généralistes: lettres et sciences humaines) dévalorisées, dispensatrices de diplômes eux-mêmes de faible valeur, donc naturellement instrumentalisées par des étudiants (et parfois par des enseignants) qui n’en attendent au fond pas grand chose et sont prêts à compromettre davantage l’avenir en bloquant le système…De l’autre, des prépas, des grandes écoles , des filières universitaires sélectives et performantes (droit, économie et gestion, médecine, IUT ou encore master pro) qui échappent à la paralysie parce que les diplômes attendus valent quelque chose. Et entre les deux le kaléidoscope des formations nouvelles (LMD) , en particulier au niveau master partagées entre les inconvénients de l’ancien (absence d’orientation et de sélection ) et les apports du nouveau (lisibilité et attractivité de diplômes souvent innovants).

F.Bozo pense qu’il ne faut pas exclure le scénario catastrophe: que nos politiques tirent de la crise du CPE la confirmation que l’université ne peut être transformée en profondeur tant le terrain y est fertile à la contestation et à la résistance au changement et c’en serait fini des espoirs de tous les acteurs du système – et ils sont nombreux - qui souhaitent s’investir dans ce qui représente l’un des défis majeurs auquel notre pays fait face; ce serait le retour assuré à la stagnation universitaire.

À l’inverse la crise du CPE peut fort bien encourager la conclusion opposée , à savoir que transformer l’université française et plus largement le système d’enseignement supérieur et de recherche est une nécessité en soi, mais aussi sans doute la condition sine qua non de la transformation du pays dans son ensemble.

On sait que le ministre délégué à l’enseignement supérieur, Fr.Goulard, a plaidé le 13 juin 06 pour le rattachement des grandes écoles à un seul ministère de tutelle, celui de l’éducation nationale.

Pour ce qui est du moral des cadres, les indicateurs du baromètre réalisé, début Mai 06 avec la sortie de

crise du CPE , par l’Institut LH2 pour HEC, France Inter et le Figaro sont quasiment stables. Le sondage a montré toutefois – et c’est intéressant - que la majorité des Cadres avaient la conviction qu’il fallait investir dans l’enseignement supérieur et qu’il y allait de la compétitivité nationale.

On ne peut s’empêcher de rappeler, comme l’a fait un lecteur du Courrier de Libération du 19/04/06,que

rien ne sert de réformer le sommet quand un système est pourri à la base. Sans partager la radicalité de ces propos nous pensons, comme l’a démontré la dangereuse dérive des exclus du système scolaire qu’étaient les geôliers d’Ilan Halimi, qu’il faut ,au collège voire en primaire, tout faire pour que des jeunes ne soient pas en rupture avec tout lien social.

Il est possible d'annoncer sans crainte de se tromper que durant la campagne présidentielle de 2007 les candidats ne pourront pas faire l’impasse sur la carte scolaire certes mais aussi - et surtout - sur le devenir de notre recherche.

Depuis mai 06, dans toutes les académies, se tiennent des débats sur le thème:Université et emploi.



Dès la fin de la crise du CPE le premier ministre a voulu répondre à l’inquiétude des étudiants et pour ce faire il a fait organiser jusqu’au 15 Juin 06 des débats sur l’université et l’emploi,dans les académies de France. Un premier rapport d’étape devra être élaboré pour la mi-juin et le rapport final devra être fait pour le mois d’octobre. En se rendant dans quelques académies le premier ministre a déclaré que 50 ingénieurs d’études destinés à trouver des stages aux étudiants, allaient être mis à la disposition des universités à la rentrée 2006.

On sait déjà que c’est l’orientation qui – comme à Lyon et Reims - a fédéré le plus de curieux. Pour les participants il est est donc primordial de développer des relations entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur pour combler le fossé actuel.. Le vice-président du Conseil économique et social (CES) de Rhône-Alpes pense que la formation des enseignants du secondaire à la connaissance des métiers devrait être systématique.



C’est fin Juin 2006 qu’une trentaine de propositions ont été remises au ministre de l’Education nationale et au ministre délégué à la Recherche par la Commission université-emploi, dite Hetzel. Le but est de multiplier les passerelles entre les étudiants et le monde économique. Parmi les propositions, l’obligation dès l’été 2007 pour les universités d’informer les étudiants du taux de succès dans les formations choisies. Ou encore un suivi individualisé des jeunes sortis sans diplôme de l’université depuis 3 ans, ainsi que la possibilité de se réorienter en milieu d’année scolaire. Des mesures seront prises – comme nous l’indiquons au début du chapitre 9b pour améliorer l’orientation de bacheliers professionnels et technologiques.



Position du président de l'Unef après le rapport Hetzel

Après le rapport de la commission Hetzel dont les propositions ont été reprises par le premier ministre, le président de l'Unef, Bruno Julliard, a déclaré (Libération du 28/11/06) que rien n'était prévu pour lutter contre l'échec à l'université : pas de financement pour l'amélioration de l'information des bacheliers ou pour l'accompagnement individualisé des étudiants. Comme les carrières professionnelles évoluent très vite et se modifient souvent au point d'obliger un salarié à faire un autre travail et que -aujourd'hui – seuls 50% des salariés occupent un emploi en lien direct avec leur formation, Bruno Julliard écrit que la formation supérieure doit donc apporter au futur salarié un socle de connaissances générales, lui permettant de s'adapter à plusieurs postes de travail.

Il pense que le contenu des formations universitaires doit évoluer, en intégrant notamment des modules de préparation du projet professionnel et que les qualifications transversales indispensables à l'insertion professionnelle (langues, informatique....) doivent être enseignées systématiquement, afin que tout diplômé ait les instruments de sa réussite professionnelle...les stages doivent être réglementés, mieux encadrés pédagogiquement et généralisés à tous les cursus. Il est pour lui nécessaire de faire de la licence une priorité budgétaire et d'accorder les moyens humains et financiers permettant une pédagogie individualisée et interactive,

La France est très mal placée au classement mondial des universités.



Comme l’indique Libération du 23/08/06, même s’il est critiquable comme tout classement, le classement de Shanghai fait autorité depuis plusieurs années et son impact n’est pas négligeable dans la compétition internationale.

Nombre des universités françaises parmi les 100 meilleures au monde :

USA plus de 60 (dont Harvard, 1ière)– Royaume –Uni 11( dont Cambrigde, 2ième) – Japon: 6

17 autres universités françaises rentrent dans le palmarès qui en classe 500. Reconnaissons que les critères retenus avantagent les grandes et riches universités principalement les scientifiques. On retint en effet surtout : - le nombre de prix Nobel – le taux de citations des chercheurs et enseignants, l’importance des publications (là-aussi ce sont les scientifiques qui l’emportent). Alors qu’en France les universités souffrent de leurs dispersions,et que des organismes comme le CNRS et l’Inserm…ne sont pas pris en compte.

Tout en rappelant que seuls 4 établissements d'enseignement supérieur français figuraient au TOP 100 des meilleurs au monde au classement dit de Shangaï, le Figaro du 29/10/06 nous informait que les universités françaises voulaient obtenir désormais un meilleur classement. Ce devrait être possible en se donnant une autre méthodologie car la France est la cinquième puissance scientifique au monde grâce à ses points d'excellence en mathématiques, physique et en nucléaire. La faiblesse française tient au fait qu'elle n'a représenté en que 4,8% des publications mondiales,carence due à la mauvaise organisation hexagonale de la recherche. Les organismes de recherche français comme le CNRS ainsi qu'un grand nombre d'universités et de grandes écoles ont signé un accord invitant leurs chercheurs à mettre librement leurs travaux en commun sur le serveur Internet HAL (Hyper Articles en Ligne) du CNRS ,avant la publication dans une revue à comité de relecture.

Décriée en son pays, l'Université française connaît un véritable boom à l'étranger.

Dans son édition du 20/11/06 Le Figaro relate, sous la plume de Christine Ducros, le boom des Universités françaises à l'étranger. Il nous est dit que depuis 2000, l'Université française s'exporte bien d'Arménie au Vietnam en passant par la Pologne ou l'Egypte. On apprenait aussi que le 18/11/06 G.de Robien inaugurait une filiale de la Sorbonne à Abou Dhabi. Les cheiks l'ont voulue et l'ont payée cher, entre 25 et 30 millions d'euros. Les 162 premiers étudiants y suivent des études de sciences humaines. Pour les étudiants des Émirats Arabes les certificats y sont plus intéressants qu'aux USA et les professeurs sont ravis des excellentes conditions de travail : 6 étudiants par classe!...mais la scolarité y est chère : 13 000 euros/an.

Plus de 160 programmes français, qui concourent au rayonnement de la France, sont implantés dans le monde et en Arménie depuis 3 ans plus de 600 étudiants suivent des enseignements de droit, d'économie et de gestion pour obtenir un diplôme français délivré par l'université de Lyon III. Les Grandes écoles sont nombreuses à implanter des filiales à l'étranger : l'ESSECà Singapour - l' EM Lyon à Shanghaï ou l'Ecole Centrale à Pékin... L'université de Marseille- Méditerranée va créer au Vietnam un master de mécanique sur les problèmes d'eau , type d'enseignement qui intéresse Véolia.

Pour gagner des places dans le classement de Shangaï les universités françaises se regroupent.

Il est vrai que dans les classements internationaux la France fait pâle figure : entre la 300 et le 500e places. Pour se lancer dans la reconquête d'une notoriété mondiale les universités françaises regroupent leurs forces sous la forme de Pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES).

Se réunir en PRES c'est faire le choix de la mise en commun avec d'autres établissements en mutualisant des services (accueil des étudiants étrangers, services d'orientation...) ou des formations et, éventuellement , en définissant des projets de recherche en commun. Les établissements regroupés en PRES devront fonctionner en synergie avec une politique scientifique concertée-coordination de l'accueil et de l'insertion professionnelle des étudiants, voire la mise en commun de certains équipements. Le but des PRES est de travailler en commun afin d'avoir une meilleure visibilité internationale, de renforcer l'attractivité des formations , d'améliorer le gestion et de gagner des places au classement de Shanghaï. Chaque université, au dire de M.Monteil, directeur général de l'enseignement supérieur, conserve une identité propre mais coopère.

Les premiers pôles recherche et d'enseignement supérieur (PRES)en fonctionnement à partir du premier semestre 2007 :

UniverSud : → Paris XI- Versailles Saint Quentin – ParisTech→ Ecole polytechnique, Ecole des mines, 8 autres grandes écoles (Ensam, Ensae...) - Paris-Est →université de Marne -la-Vallée, Ecole des Ponts et chaussées – Nancy→ Nancy I et II , INPL – Aix-Marseille I, II et III – Lyon → Lyon I ,II , III , ENS Lyon, ENS lettres, Ecole centrale – Toulouse → Toulouse I, II et III, Sup aéro, 3 grandes écoles – Bordeaux →Bordeaux I, II, III et IV, + 4 grandes écoles : Sciences Po, Enseirb, Enita, écoles chimie.le décret de création de cet établissement public est paru au J.O. du 22/03/07.– Bretagne→ Rennes I et II,université de Bretagne occidentale, université de Bretagne Sud, Agrocampus, Insa...

    Il va être urgent aussi de mettre fin au grand désordre des signatures d'articles de chercheurs. Anita Bersellini, la présidente de Paris-Sud XI, reconnaît qu'il faudra une dizaine d'années pour régler ce problème.( Le Figaro du 21/12/06)Août 2007 les universités françaises sont mieux placées au classement de Shanghai.03/08/2007N

On apprenait par la presse au mois d'août 07 que les 3 premières universités du top 500 du classement de Shanghai étaient toujours américaines : Harvard, Stanford, et Berkeley. La France obtenait de meilleurs résultats qu'en 2006 : - Paris-VI (39e mondial et 6e au plan européen) a gagné six places. 4 établissements restent encore dans le top 100 ( Paris-VI – Paris XI- l'ENS – et Strasbourg 1) - et 2 nouvelles universités font leur apparition : Lille-1 et Rennes-1.Désormais la France arrive au sixième rang mondial avec 22 établissements dans les 500 classés. Strasbourg devient la première université de France.06/03/2008N

Nous avons appris par le Figaro du 03/03/08 que les conseils des 3 universités strasbourgeoises ,Marc Bloch (sciences humaines et sociales), Louis-Pasteur (sciences, économie et médecine) et Robert Schuman (sciences juridiques et politiques) avaient adopté un projet de fusion en une université unique pluridisciplinaire comme le sont toutes les grandes universités européennes. Avec ses 42 000 étudiants, ses 3000 enseignants-chercheurs auxquels s'ajoutent 700 chercheurs de l'Inserm et du CNRS et ses 2500 techniciens et administratifs , l'Université de Strasbourg est la plus grande de France en attendant celle de Marseille prévue en 2010. Au niveau strasbourgeois cette nouvelle université va resserrer les liens avec l'école d'architecture, les écoles d'ingénieurs, le conservatoire de musique et de danse, le pôle de l'ENA, l'Inet . Mais surtout elle jouera davantage la carte européenne avec les universités du Rhin supérieur, de Karlsruhe, Fribourg et Bâle au sein du réseau Eucor.

Actuellement le budget de la nouvelle université n'a pas encore été évalué mais les 3 présidents préviennent d'ores et déjà que leurs moyens devront être importants ... il semblerait que 10 campus d'excellence seront sélectionnés cette année et financés grâce à la vente de parts de l'État dans EDF, soit 3,7 milliards d'euros.

En août 2012 les universités françaises sont encore mal placées au classement de Shanghai1.

Au classement – Top 500 2012- de Shanghai l'université de Paris-Sud gagne 3 places (37eme) mais les autres cèdent du terrain : Pierre et Marie Curie (42eme) . L'ENS recule à la 73eme place (-4). On trouve aux 17 premières places uniquement des universités américaines comme Harward, Standford, Massachussets et Berkeley....Dans le TOP 500 il y a 150 établissements américains - 42 Chinois (aucun dans le TOP100) – 38 Britanniques, - 37 Allemands et 20 Français.

La France pâtit de ce classement d''autant plus que la recherhe y dépend à la fois des universités et des organismes de recherche.. Or la méthode de Shanghai partage les points obtenus entre l'université et les organismes agréés. Méthode qui favorise à outrance les universités américaines. Donc prudence dans la crédibilité de ce classement.

Depuis 2017 c'est le Times Higher Education (THE) qui classe les Universités.

Pour la nouvelle édition de son classement mondial des universités les plus internationales le Times Higher Education place en tête deux universités suisses : - l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETH Zurich 1ière place) et l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (2e), juste devant l'Université de Hong-Kong (3e) et celle de Singapour (4e). La Suisse place d'ailleurs une troisième école dans les 20 premières . Généralement ce sont les établissements anglo-saxons qui occupent les toutes premières places dans les classements internationaux mais maintenant l'Impérial Collège London ne figure qu'au 5e rang. Le Royaume-Uni classe néanmoins dix établissements dans le top 20. L'université américaine la mieux classée, le Mit , ne termine qu'au 22e rang. Un seul établissement français intègre le top 20 : Polytechnique : 16e.

Places des autres établissements français : 42e (Ecole normale supérieure ) - 43e ( Université Pierre et Marie Curie) – 47e (Université de Strasbourg) – 54e (Université Paris -Diderot) – 58e (Université Paris -Sud) – 63e (ENS Lyon) – 70e (Université Paris-Sorbonne) – 89e (Université Panthéon Sorbonne) – 96e (Université Aix-Marseille)- 99e (Université Paris Descartes. ).

Classement des MBA 2017 : l'Insead français confirme sa première place mondiale.

L'Institut européen d'administration des affaires, qui avait détrôné Harvard dans le palmarès du ''Financial Times

l'an dernier , conforte ce rang dans l'édition 2017.

Paris School of Economics (PSE)- Ecole d'économie de Paris - inaugurée à Paris (Février 2007).

Annoncée en 2005 (fin chapitre 9b), l'École d'économie de Paris (Paris School of Economics) – PSE - a été ouverte et inaugurée le 22 février 2007 par le premier ministre Dominique de Villepin. D'ici quelques années cette École devrait compter 250 à 300 chercheurs et 700 étudiants (in Le Monde du 22/02/07).

Cette école de très haut niveau est hébergée dans des préfabriqués de l'ENS (Ecole normale supérieure).

Roger Guesnerie, professeur au Collège de France en est le président et Thomas Piketty, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess) en est le Directeur. La structure privée de cette école – qui a le statut d'une fondation - ne plaît pas à tous même si les études y sont gratuites. Au dire du Directeur : à terme,les fonds privés dépasseront les financements publics. La nouvelle école n'offrira que des formations à partir du master et elle sélectionnera les meilleurs étudiants , ce que l'université, en théorie , ne fait pas. Dans les revues internationales c'est la PSE qui sera mise en avant, pour monter dans les classements internationaux en matière de recherche et si l'on fait actuellement la somme des publications scientifiques des six institutions fondatrices le PSE passe devant la LES (London School of Economics!)

Ces atouts devraient faire revenir des chercheurs français partis aux USA. Reconnaissons que l'Etat, même s'il a soutenu le projet, a du mal à abandonner sa tutelle...

Conditions de réussite d'après P.Aghion, professeur à Harvard.

Philippe Aghion,professeur à Harvard, s'est efforcé de faire une évaluation des critères qui font q'une université est plus ou moins performante. Cette étude menée pour le think-tank Bruegel ( Brussels European and Global Economic Laboratory ) sera rendue publique en septembre 07(in Le Figaro du 09/07/07) .

On apprend dans les conclusions de cette enquête que les universités les mieux classées remplissent toutes quatre conditions principales : un budget par étudiant élevé. Elles peuvent fixer librement les salaires de leurs enseignants et chercheurs. Ces salaires sont élevés. Enfin elles ne recrutent pratiquement pas de doctorants formés en interne et privilégient ceux qui viennent d'autres horizons.

Pour P.Aghion la réforme entreprise dernièrement par le gouvernement ne s'oppose pas à ces 4 critères mais le chemin sera long car les universités françaises cumulent les critères de établissements mal classés : - elles sont publiques – elles dépendent de l'Etat pour leur budget – elles ont peu de moyens par étudiant, recrutent les enseignants chez elles -les salaires sont fixés par l'Etat sans différenciation à ancienneté équivalente. Loin devant la France on trouve : le Royaume -Uni, la Suisse, l'Australie, plusieurs Etats des USA ,les Pays Scandinaves et les Pays-Bas.Il est nécessaire, pour Aghion, qu la France consacre un point supplémentaire du PIB à l'enseignement supérieur.

En novembre 2009 Paris-Dauphine (Paris IX) lancera un diplôme sur les principes et pratiques de la finance islamique.

Le directeur de l'Institut Finance Dauphine a reconnu que la demande était forte de la part des institutions non islamiques de vouloir former leurs collaborateurs aux approches de leurs clients islamiques. Une nouvelle formation , niveau master 2 pendant 1 an , qui débutera en novembre 09 aura à son programme : - gestion bancaire et financière traditionnelle mais aussi droit des marchés dans le cadre de la finance islamique, régime des contrats de droit musulman, répartition des capitaux islamiques dans le monde ou techniques managériales face aux différentes pratiques religieuses.

Ce secteur intéresse les entreprises explique le coordinateur du premier diplôme universitaire français de la finance islamique,lancé en janvier 09 à l'école de management de Strasbourg. Dans le Coran (Libération du 11/08/09)on peut lire au verset 275 de la deuxième sourate qui pose le principe de la prohibition du prêt à intérêt que le profit, lui, n'est pas interdit et depuis février 09 l'Etat français autorise des produits financiers la murabaha et les obligations ''sukuk''.

Réputée pou être plus fiable et éthique , la finance islamique apparaît pour beaucoup comme une solution à la crise financière : elle devrait inspirer la finance conventionnelle, car elle permet une meilleure traçabilité des investissements et des transferts de fonds.

Les établissements universitaires, acteurs de la mondialisation.

La journaliste Sophie Fay du Figaro du 29/10/07 a écrit un article sur le rôle très positif des établissements universitaires dans la mondialisation au XXI° siècle . Elle a pris appui sur la politique de la LSE (London School of Economics and Political Science) qui n'est pas unique dans ce genre, bien qu'en avance sur les autres universités. Elle a constaté qu'actuellement il y avait plus de deux millions d'étudiants (contre 800 000 en 1987) qui étaient inscrits dans une université étrangère et que ce nombre augmentait régulièrement. La plus grande partie de ces migrants se trouvait aux USA, Royaume-Uni, Allemagne, France et – de plus en plus- en Australie et en Nouvelle – Zélande, ces 2 pays pour lesquels l'enseignement supérieur était un réel enjeu économique. À raison de 20 000 euros par étudiant, dit le Directeur de la LSE, cela fait un marché de 40 milliards d'euros, ce qui est significatif.

On est en plein dans la mondialisation : 32% des étudiants de la LSE seulement sont Britanniques. Certains viennent d'Asie, d'autres d'Amérique du Nord et d'Europe continentale. On y trouve 237 étudiants Français et 650 étudiants Chinois (50 en 1997).Le corps enseignant est aussi très international et mobile : des professeurs partis aux USA sont remplacés par des collègues d'Europe continentale. Les universitaires vont là où les moyens de recherche et les salaires sont les meilleurs et les établissements se montrent d'autant plus généreux qu'ils augmentent leurs ressources privées (droits d'inscription compris) et l'argent public représente encore 60% du budget des universités en Grande-Bretagne et 83% en France ....et 43% aux USA. Pour prendre ou garder sa place dans cette mondialisation universitaire il faut attirer les meilleurs étudiants et multiplier les partenariats des doubles cursus. La LSE a mis en place : - Londres-Pékin, Londres-Shanghaï , Londres-Paris et même Londres-Paris-Singapour- NewYorK ( axe très attrayant pour les Chinois).

Le directeur de la LES a rappelé l'importance de la diplomatie académique dans la mondialisation : ce sont les étudiants indiens qui ont fait la Silicon Valley...de 1974 à 76, 24 étudiants chinois ont pu venir étudier à Londres dans le cadre d'un échange et 5 d'entre eux occupent aujourd'hui des postes clés: ministre des affaires étrangères, vice ministre en charge des rapports Chine-USA-, ambassadeur à Washington, à l'ONU, ambassadrice à Singapour.

Le localisme pratiqué dans les universités françaises doit diminuer d'influence en faisant en sorte que les étudiants étrangers y soient plus nombreux.

Dans le Sud-ouest du 15/10/07 Pierre Vermeren, historien, maître de conférences à Paris1-Sorbonne déclare que le localisme (recrutement des docteurs dans leur université de formation – interdit aux USA – règne en maître en France depuis 15 ans. Pour verrouiller les recrutements qui relèvent d'un mouvement national les départements flèchent les postes à pourvoir au moyen de spécialités garantissant le choix de l'impétrant prédésigné....Cette tendance à la monospécialisation induit un double localisme : étudiants et universitaires travaillent sur le local ,ce qui justifie un regroupement en retour des recrutements locaux. Cette endogamie signe à terme la mort de l'université et de la recherche , ce qu'atteste déjà la régression spectaculaire des études internationales comme celles de l'histoire où très peu d'étudiants travaillent sur les études coloniales. Sont anémiques aussi les études chinoises, russes,arabes et indiennes... Il fait remarquer que les étudiants ont progressé en anglais mais qu'en revanche les travaux en allemand, en arabe, en italien et dans les sources latines et grecques n'ont plus de lecteurs.

À l'heure de la mondialisation , écrit-il, c'est moins la fin des humanités qui inquiète que l'incapacité à regarder le monde qui nous entoure. La sanction, pour lui, est pourtant lisible : il y a en France deux fois moins d'étudiants étrangers qu'au Royaume-Uni et la grande majorité, provient d'Afrique car ils sont pauvres et n'ont souvent guère le choix.

Les présidents de fac veulent que désormais il y ait une remise de diplômes à l'américaine.

Face au défaitisme ambiant , au côté misérabiliste : échec masssif en premier cycle, chômage à la sortie, manque de visibilité internationale...les membres de la CPU ( comme Michel Lussault, président de Tours) veulent instituer une journée nationale de l'Université - pour mettre en valeur les formidables atouts des facs- journée pendant laquelle seraient organisées des remises de diplômes à l'américaine : photos, petits fours, médailles, écharpes....nos facs ont plus que jamais besoin de ces moments collectifs fédérateurs (Lussault in Aujourd'hui du 15/06/07).

À leur tour les étudiants de fac prendront le même virage que les étudiants des grandes écoles qui l'ont ont pris déjà depuis quelques années - on sait que ces étudiants adorent cette cérémonie, car ils ont un grand attachement à leur établissement et un besoin de voir leurs efforts reconnus et valorisés.

La nouvelle présidente du CNRS pourra-t-elle sortir l’organisme de recherche de sa profonde crise.



Début Janvier 2006 le président de l’organisme ,Bernard Meunier, remettait sa démission au ministre de la recherche. Quatre jours plus tard, le directeur général, Bernard Larrouturou était limogé par le même ministre.

Le 11 Janvier l’ensemble des dirigeants du CNRS ont annoncé sans une déclaration adressée au Président de la République et au gouvernement qu’ils se considéraient eux aussi, de facto, démis de leurs responsabilités.

Nommée au Conseil des ministres du 11/01/06 la nouvelle présidente Catherine Bréchignac – qui a déjà dirigé la maison de 1997 à 2000 – sera assistée d’un directeur. Mais c’est elle , a précisé le ministre, qui disposera des pleins pouvoirs. Pour le collectif Sauvons la recherche (SLR) la décapitation du CNRS répond à une volonté de déstabilisation de cette instance déjà menacée par la future loi sur la recherche et marque la défiance du pouvoir politique vis-à-vis des institutions scientifiques.

Quels gages la nouvelle présidente pourra-t-elle donner aux chercheurs pour sortir de la crise? (le Monde du 13/01/06).

Mars 2006 :Vote du projet de loi sur la recherche.



Le mardi 02/03/06, à Paris 2000 manifestants (doctorants et étudiants surtout) ont suivi le mot d’ordre du collectif Sauvons la recherche et d’organisations syndicales. Ils voulaient (Le Monde du 02/03/06) exprimer leur opposition alors que les députés examinaient la loi d’orientation sur la recherche car pour eux l’augmentation de 27% d’ici à 2010 les décevait : cette hausse annuelle de 4% ne faisait que compenser les chiffres de l’inflation et de la croissance. Alain Trautmann, porte-parole de Sauvons la recherche reproche la répartition des crédits de l’ANR: le secteur de l’énergie reçoit beaucoup de contrats mais en immunologie les projets ne sont pas retenus. Il remarque aussi que 3000 CDD vont être créés en 2006 et qu’on se dirige vers le système des pays nordiques avec des carrières qui débutent à 30 ans et des CDD qui s’enchaînent jusqu’à 40 ans. Le premier secrétaire du PS, Fr.Hollande, a déclaré à l’Assemblée que d’une part ce projet de loi conduira la France au déclin et d’autre part que si la gauche l’emportait en 2007 le budget de la recherche serait augmenté de 10%.

La nuit du 2 au 3 mars 06 à l’Assemblée nationale les députés de la majorité ont entériné les dispositions visant à permettre l’implantation du projet de réacteur nucléaire Iter en France dans le cadre du projet de loi sur la recherche. Par ailleurs ils ont obtenu la promesse que l’augmentation budgétaire de 24 millions d’euros pour la recherche d’ici à 2010 (27% de plus qu’en 2004) s’exprimerait en euros constants pour tenir compte de l’inflation. Le ministre de la recherche s’est engagé aussi pour que l’allocation des jeunes chercheurs soit au 01/01/2007 légèrement supérieure à un Smic et demi..

Avril 06: adoption par le Parlement du projet de loi d’orientation et de programmation de la Recherche.

C’est le 05/04/06 que le parlement a définitivement adopté la loi qui a pour objet de traduire le Pacte entre la recherche et la nation réclamé par le Président de la République. Les groupes PS,PC, UDF et les Verts ont voté contre. En 2010 les crédits de la recherche atteindront les 3% du PIB. Cette loi propose, entre autres, de favoriser les rapprochements public-privé et de multiplier les passerelles recherche-entreprises.

Novembre 2006:agitation au CNRS qui doit subir une coupe surprise pour le budget des sciences de la vie.

La loi de finances a proposé 2,308 milliards en 2007 contre 2,216 milliards en 2006, soit une augmentation de 92 millions. En réalité il faut savoir que l'augmentation des crédits, à cause des augmentations des cotisations sociales et des salaires des fonctionnaires, ne couvre même pas l'inflation des dépenses courantes. La présidente et le directeur général du CNRS ont averti – avant la tenue du Conseil d'administration – les directeurs de labos , que les labos subiront une baisse moyenne de 5%de leur dotation récurrente. La présidente, Catherine Bréchignac, a même dit aux échos que si on continuait à faire croître le budget des sciences de la vie, en 2025 tout le budget du CNRS irait à cette discipline..Ce qui, pour elle, serait une grave erreur.

Elle a rajouté : avec tout l'argent qu'on a injecté dan les sciences de la vie je trouve que la rapport qualité prix n'est pas terrible. Un euphémisme qui pourrait relancer l'agitation au CNRS..(in Libération du 17/11/06).

Une prochaine allocation étudiante.

D’après Libération du 13/07/06 et le Figaro du 12/07/06 une allocation de rentrée universitaire de 150 à 200 euros pourrait être mise en place dès la rentrée 06 et bénéficier à 500 000 étudiants environ. Gilles de Robien a reconnu qu’elle était à l’étude auprès des services financiers.. Pour relancer l’ascenseur social le député (UMP) L. Wauquiez - qui entend aider les classes moyennes modestes - a préconisé en tant que rapporteur des mesures à prendre sur les conditions de vie étudiantes, toute une série de mesures dont le versement des bourses dès octobre et …une allocation de rentrée scolaire.

Ça se précisele 23/08/06 on apprenait par la presse que l’allocation de rentrée universitaire,créée cette année, devait être de 300 euros et réservée aux étudiants boursiers qui s’installent pour la première fois dans un logement individuel. Le ministre F.Goulard l’aurait proposée au syndicat étudiant Fage. Les autres organisations étudiantes vont être consultées….

Le 24/08/06 le premier ministre en présence des Recteurs d’académie, a confirmé la création d’une allocation de rentrée (appelée Aline)de 300 € pour les étudiants boursiers quittant le domicile parental et à propos des 40% d’étudiants qui quittaient l’université sans diplômes il a déclaré la mise en place d’un schéma national d’orientation et d’insertion professionnelle. Cette allocation de rentrée ne concernera que 3,5% des étudiants. Elle coûtera 28 millions d’euros alors que le rapport du député UMP,Laurent Wauquiez, qui voulait aussi œuvrer en faveur des étudiants des classes avait préconisé 250 millions.

La ministre Mme Pécresse veut des bourses pour les étudiants méritants et les classes moyennes.

C'est le 16/07/07 , d'après le Monde du 18/07/07, que la ministre,Mme Pécresse, a réitéré son intention d d'élargir le système des bourses aux étudiants méritants et aux classes moyennes. Elle veut – dans les 5 années à venir – repenser le système d'aides sociales avec deux priorités : la récompense du mérite , tout au long de la scolarité et non pas seulement sur la foi de la mention obtenue au bac et le développement de la mobilité des étudiants. Elle se dit sensible à la demande d'élargir

l'éligibilité des bourses aux classes moyennes et ses services travailleraient déjà à plusieurs hypothèses de libéralisation qui prendraient en compte une assiette élargie pour le calcul des bourses sur critères sociaux.

Novembre 2009: rappel des aides dont peuvent bénéficier les étudiants en difficulté financière.

D'après les dernières statistiques 4 étudiants sur 10 déclarent avoir plus de difficultés budgétaires . 77% sont aidés par leurs parents ou par des proches. 23% travaillent parallèlement à leurs études.

Il y a 5 types d'aides accordées par le ministère de l'enseignement supérieur.

Les bourses : 528 086 étudiants ( sur 2,2 millions)perçoivent une bourse dont le montant annuel varie , selon l'échelon, de 1445 € à 4145 € .

Les aides au mérite : créées à la rentrée 2008/09 elles sont attribuées en complément des bourses aux lycéens ayant décroché la mention très bien au bac et aux étudiants classés parmi les meilleurs de leur promotion de troisième année de licence. Octroyée pour 3 ans, l'aide au mérite s'élève à 1800 € par an. 10 982 étudiants en bénéficient actuellement.

Les aides à la mobilité : complément des bourses ,elles sont réservées aux étudiants dont la demande de formation de 2 à 9 mois à l'étranger a été acceptée par l'université. 14 842 étudiants touchent cette aide de 400€ versée pendant 9 mois au maximum.

Les étudiants non boursiers peuvent bénéficier du secours de Fonds national d'aide d'urgence (FNAU). Il faut rencontrer une assistante sociale du Crous. L'aide annuelle correspondant au premier échelon des bourses soit 1445 € ( 60 000 étudiants en bénéficient).

Les prêts étudiants garantis par l'Etat. D'un montant de 15 000€ au maximum, ils sont accordés à tout étudiant de moins de 28 ans (sans caution parentale). Le taux d'intérêt varie selon les banques. Ils ont remplacés les prêts à taux zéro, à la rentrée 2008.

"Sauvons la recherche" et les élections présidentielles en 2007.

L’université d’automne de Sauvons la recherche qui s’est déroulée du 29/09/06 à Fleurance dans le Gers avait inscrit la science dans le débat politique. Plusieurs centaines de chercheurs étaient présents , pour la première fois, pour écouter les présidentiables qui , à 2 exceptions près pour ce qui est de la Gauche (seul Bayrou était présent pour la droite) sont venus répondre aux questions et donner leur programme sur la Recherche. Ont été abordés la part du PIB dans la recherche, le plan pluriannuel créant 5000 emplois statutaires par an, les relations entre les chercheurs et les citoyens, les efforts à fournir pour porter les universités françaises à la hauteur des standards internationaux

Mars 2007 : le moral des cadres en hausse. Il est nettement meilleur que celui des ménages.

Le Figaro du 02/04/2007 fait état du redressement du moral des cadres selon le sondage LH2-Réussir-France Inter-HEC et le Figaro. L'indice du moral des cadres est passé de -15 en mars 2006 à - 8 en mars 2007.L'évolution la plus spectaculaire concerne le niveau de vie en France. Il y a tout juste un an, 45% des cadres estimaient qu'il allait se dégrader. Ils ne sont plus que 22% à le croire actuellement. Un point noir : l'attitude de l'entourage professionnel. Pour 53% des cadres interrogés leurs collaborateurs ne sont pas motivés. Le taux monte à 58% dans le secteur public.

Décembre 2007 le baromètre LH2-HEC montre que le moral des cadres est bas.

En utilisant le baromètre LH2-HEC le Figaro du 02/12/07 montre bien que le moral des Cadres est bas : -16! Pour les cadres : 78% pensent que le nombre de chômeurs restera stationnaire ou diminuera peu.

pour 78% les opportunités pour faire progresser leur carrière sont faibles ou inexistantes.

84% estiment que d'ici un an le niveau de vie en France restera stationnaire ou va se dégrader un peu

78% croient que leur situation financière restera stationnaire ou va se dégrader

51% considèrent que leurs collaborateurs ne sont pas vraiment ou pas du tout motivés.

Le 08/01/08 le baromètre LH2-HEC-France est certes passé de -16 à -14 mais le niveau de vie reste une préoccupation importante pour les cadres. Disons que leur moral s'améliore un petit peu...manifestement, disent les experts, le message présidentiel travailler plus pour gagner plus ne les a pas convaincus car ils ne sont pas concernés par les mesures (défiscalisation) concernant les heures supplémentaires. Quant au rachat des RTT tout le monde ,sauf exception, est encore dans l'expectative. Ils restent très sceptiques sur le social.

Pour 8 cadres sur 10 ne parlons plus de salaire mais de package!

D'après Mercer (dossier Figaro/Express du 8/10/07 ) 8 cadres sur 10, en plus du salaire, bénéficient d'avantages substantiels comme : intéressement , participation, plan d'épargne retraite, voiture de fonction, chèques Cesu ( chèque emploi servie universel)...Ces dispositifsoutils de motivation à long terme - forment un tout avec les salaires fixes ou variables. C'est pourquoi les entreprises ont tendance à raisonner, de plus en plus, en termes de package englobant tous ces éléments , tous ces avantages qui deviennent indispensables pour fidéliser les cadres les plus performants.

Reste, nous dit l'auteur de l'article, que le salaire de base est bien souvent la référence pour les cadres issus de fonctions non commerciales. Ce qui semble compter le plus c'est l'intérêt du poste et le salaire.

Juillet 2009: les offres d'emploi pour les cadres plongent.

La presse du 19/08/09 nous faisait savoir qu'avec la crise le chômage restait le grand point noir de l'économie française. En effet depuis juillet 2008 le nombre de postes de cadres à pourvoir a chuté de31%. Du fait de la pyramide des âges la banque et l'assurance embauchent ainsi que la grande distribution.

Actuellement 3 secteurs font figure de rescapés pour l'emploi des cadres : la santé – le social et la culture. On voit cependant des ingénieurs disposant d'un master en histoire et gestion du patrimoine culturel enchaîner des CDD et travailler avec un salaire de 1 350€ net par mois. Les cadres employés en CDD dans la Culture pensent que les collectivités locales dont les rentrées d'impôts sont en chute libre vont réduire fortement les budgets consacrés à la culture....

En 2008, la moitié des cadres ont vu augmenter leur salaire.

Une étude de l'APEC publiée dans la presse le 28/10/09 fait apparaître , malgré la crise, une augmentation de salaire pour 51% des cadres qui appartiennent à la catégorie des 35 à 50 ans, diplômés de Bac +5 et qui sont employés dans une entreprise de 5 000 salariés. On y apprend aussi que : - 80% des cadres perçoivent entre 30 000 € et 80 000 € avec une moyenne à 51 000€. C'est dans l'industrie ( industrie pharmaceutique , aéronautique, automobile, de l'énergie et de l'eau). La construction en revanche a été le parent f pauvre.

Au premier trimestre 2010 l'Apec déclare que l'emploi des cadres se redresse timidement.

L'Apec a noté fin du premier trimestre 2010 que les entreprise avaient de nouveau recruté mais très en deçà des niveaux des mêmes trimestres de 2006 à 2008. 43% des entreprises ont recruté seulement un cadre en moyenne au premier trimestre et elles pensent en recruter un autre au second trimestre .....mais ce sera pour remplacer les départs.

En avril 2011 l'emploi des cadres s'améliore.

C'est la reprise sur le marché de l'emploi des cadres en avril 2011. Le nombre d'entreprises s'apprêtant à recruter un cadre a bondi de 10% en un an nous dit le ''Parisien'' du 20/04/11. Les chefs d'entreprise sont optimistes et prévoient de recruter au moins un cadre au deuxième trimestre 2011. La plupart des secteurs d'activité ont été dynamiques. Parmi les plus actifs on trouve : l'industrie, l'ingénierie recherche et développement, le conseil et les services aux entreprises. Seuls la construction et le médico-social affichent des résultats en demi-teinte. Les offres sur Internet sont en plein boom. Cependant les entreprises ont été nombreuses à déclarer avoir eu des difficultés à trouver des candidats adéquats : 61% contre 55% un an plus tôt.

Les jeunes cadres avec quelques années d'expérience restent la cible privilégiée des recruteurs . Le principal motif d'embauche reste le remplacement des départs mais pour plus d'un tiers des entreprises le développement de l'activité a été le moteur du recrutement.

Déclaration de Mme Pécresse, nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Dans une interview au Journal du dimanche (27/05/07) Mme Valérie Pécresse, ministre, a déclaré que le projet sur l'autonomie des universités dont le vote est prévu en Juillet était politiquement mûr .Le gouvernement entend bien ainsi donner aux universités françaises un mode de fonctionnement mieux adapté au monde actuel.

Les universités pourront désormais gérer librement leur patrimoine immobilier, recruter les enseignants qu'elles souhaitent, gérer leurs crédits comme elles l'entendent. Pour elle il n'y aura pas de sélection à l'entrée des universités et pas non plus d'augmentation des frais de scolarité. Le caractère national des diplômes ne sera pas remis en cause et il n'y aura ni regroupements imposés d'établissements, ni fermetures.

L'intersyndicale ( 16 organisations) demande solennellement que la loi sur l'autonomie des universités ne soit pas présentée dans la précipitation.

La ministre de l'enseignement supérieur, Mme Pécresse,convoque dès le vendredi 22 Juin le Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) pour examiner le projet de loi relatif à l'autonomie des universités. C'est aussi le même jour qu'elle doit présenter les conclusions des groupes de travail ( représentants du ministère, syndicats, , représentants des organisations des étudiants et CPU)réunis depuis la fin mai sur 3 thèmes : - gouvernance des universités – périmètre de l'autonomie et suivi de la réforme. Présenter ces conclusions le matin pour faire passer l'après-midi un projet de loi devant un organisme consultatif, ne semble pas de nature à favoriser la concertation (Le Monde du 19/06/07) car au dire de la fédération étudiante Fage les propositions avancées par le ministère restent vagues (Libération du 16/06/07).

C'est pourquoi une intersyndicale ( 16 organisations) a demandé solennellement que la loi ne soit pas présentée dans la précipitation lors de la session parlementaire de juillet 07. En plus du passage devant le Cneser le projet de loi doit passer devant le Conseil d'Etat et il devrait être présenté le 27 Juin en conseil des ministres!.Ce qui a fait dire au Snesup-FSU: du jamais vu dans le mépris des instances représentatives.! Pour l'ntersyndicale on est donc en présence d'un calendrier qui ne permet ni un débat sur les contenus et les priorités d'une réforme ni une véritable négociation. Les signataires de la demande solennelle accusent en outre le gouvernement de ne pas vouloir de collectif budgétaire indispensable pour assurer la réussite des étudiants et le rayonnement de la recherche publique.

Ce que les syndicats semblent craindre le plus c'est que l'Etat se désengage en accordant une trop grande autonomie, notamment financière... De leur côté les doyens de facs de médecine et de droit craignent de perdre du pouvoir au profit des présidents d'universités tout puissants.

Le 27/06/07 . Comme le Cneser avait donné un avis défavorable au projet de loi (19contre -12pour- 3 abstentions) présenté par la ministre V.Pécresse, le Président de la République a repris le dossier. Devant les réticences des présidents d'université et l'hostilité des syndicats d'enseignants et d'étudiants le Président s'est donné un délai supplémentaire jusqu'au 4/07/07 vraisemblablement pour que le texte ,qui sera donc amendé -modification de la composition du Conseil d'administration entre autres- soit présenté au Conseil de ministres.

Il y a eu le 28/06 une nouvelle réunion entre la ministre et les syndicats enseignants et étudiants et le gouvernement a fait d'importantes concessions →suppression de la sélection en master, autonomie à la carte, nouvelle composition des conseils d'administration qui passeraient de 20 à 30 membres...En revanche quid du collectif budgétaire réclamé sans délai ni conditions préalables? On dirait qu'on se dirige cependant vers une sortie de crise.?! On verra bien car on est habitué de la part de certains hommes politiques à de fréquentes palinodies.

Le projet de loi sur l'autonomie des Universités adopté en Conseil des ministres.

Le Conseil des ministres a adopté le 04/07/07 le projet de loi sur l'autonomie des universités qui avait été amputé de 3 mesures importantes pour différents partenaires (modification du nombre des membres des conseils d'administration – retrait de la sélection – autonomie à la carte) sur décision du président de la République qui avait repris en mains propres ce dossier. La ministre de l'enseignement supérieur,Valérie Pécresse, avait donc corrigé sa copie : son texte prévoit de généraliser l'autonomie à toutes les universités dans un délai de 5 ans après publication de la loi. L'accueil a été très réservé chez les syndicats d'enseignants qui jugent toujours le texte inacceptable .Dans plusieurs villes universitaires des chercheurs (enseignants et des doctorants) se sont rassemblés pour demander le retrait du projet (2ième mouture comprise)

La veille devant les députés le premier ministre dans son discours de politique générale avait souligné que l'université était pour le gouvernement la priorité absolue et il promettait 5 milliards d'euros supplémentaires d'ici 2012.

Quelques réflexions d'experts:

... l'autonomie centralisée est un risque fatal pour de nombreuses disciplines. Centraliser le pouvoir de recrutement entre les mains du Président, c'est tout simplement confier à des gens incompétents le soin de faire des choix scientifiques.( Patrik Maistre de Chambon, président de la conférence des doyens et Fr. Gaudu, professeur de droit à la Sorbonne.) -Après l'adoption de cette loi les présidents d'université,élus par le Conseil d'administration pour un mandat de 4 ans, renouvelable une fois,auront le droit de véto sur les nominations, pourront attribuer des primes au mérite, embaucher des CDD,engager des enseignants-chercheurs avec une procédure simplifiée. Ils pourront gérer leur budget global, y compris les salaires ainsi que le patrimoine foncier qu'ils pourraient vendre en partie.

Avec les primes certains pensent pouvoir garder leurs chercheurs et attirer des étrangers et ils se voient décrocher des sources de financement extérieur, trouver des mécènes et créer des fondations....

Mais d'autres présidents d'universités plus modestes craignent de devenir des dirigeants de second rang à qui on supprimerait les troisièmes cycles...(in Libération du 25/07/07)

...je suis persuadé que l'enseignement supérieur et donc les étudiants ont tout à gagner d'une autonomie même partielle...(Jean-Robert Pitte, président de l'université Paris-Sorbonne).

...le gouvernement a oublié l'essentiel : la lutte contre l'échec en 1iercycle et l'augmentation des moyens pour les universités. (Alain Claeys député PS)

...les vertus de la reforme des universités existent mais le bât blesse sur le recrutement des professeurs...des conseils d'administration seront vertueux, choisiront l'excellence et l'intérêt scientifique et pédagogique pour sélectionner leurs nouveaux enseignants mais une réforme ne peut se construire sur le pari de cette seule vertu. Chacun sait que le pouvoir corrompt et le pouvoir universitaire non soumis à la concurrence autant, sinon plus, que les autres .(Patrick Weil,directeur de recherches au CNRS – Paris -I- Sorbonne)

...l'hyperprésidentialisme est dans l'air du temps. Est-ce une raison pour qu'il devienne l'alpha et l'oméga de la gouvernance (autre terme désormais incontournable) des universités? ...invoquer les défauts des procédures actuelles de recrutement (qui pourraient être améliorées) pour instaurer une décision discrétionnaire du seul président c'est rompre avec un principe très ancien et qui est constitutif de la notion même d'université, qui procède – est-il besoin de le rappeler!- de l'ordre du savoir, de la connaissance et de la science ...( Jean-Pierre Sueur, sénateur PS)

Le Sénat débattra du projet de loi à partir du 11/07/07 et l'Assemblée Nationale à partir du 23/07/07. Il y aura vraisemblablement quelques amendements.

La réforme des Universités adoptée.

Le 25 juillet 07 l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi de Valérie Pécresse sur l'autonomie des Universités avec les seules voix de l'UMP et du Nouveau Centre, l'opposition de gauche ayant voté contre. Les députés ont voté à la marge le texte présenté en urgence et déjà adopté par le Sénat le 12 juillet. La possibilité donnée par les sénateurs à des personnalités extérieures de participer à l'élection du président d'université a été supprimée. Le 01/08/07 le texte a été soumis à l'examen d'une commission mixte paritaire (7 députés, 7 sénateurs) qui a entériné le projet de loi qui est donc réellement adopté.

Autonomie des universités : un calendrier politique.

Votée le 01/08/07 la loi sur l'autonomie des universités, qualifiée de loi la plus importante de la législature par le premier ministre: Fr.Fillon, entrera en vigueur à la rentrée 20/07/08. On note - vraisemblablement pour éviter tout débordement des étudiants - que son application se fera en 2 étapes :

1la première étape à la prochaine rentrée .Il s'agira d'élire les nouveaux CA (Conseil d'administration) qui seront réduits de moitié en ne comptant plus que 30 membres et dont le président deviendra le seul patron de l'université.

2la deuxième étape ne commencera qu'en 2008. Les universités auront alors le choix de demander tout de suite une autonomie totale avec : - gestion du personnel, de l'immobilier éventuellement ou de dire qu'elles préfèrent aller à petits pas...

Unef et Fage ne parlent pas de manifestations des étudiants à la prochaine rentrée et les deux syndicats sont davantage préoccupés par le dossier social des étudiants : - allocation de rentrée – logements des étudiants – loyers – cas des étudiants salariés – échecs trop nombreux en premier cycle.

Le Président de Bordeaux 2 et du PRES inquiet pour l'avenir de l'université.

Dans le Sud-ouest du 10/10/07 on pouvait lire que le président de Bordeaux 2 du Pres ( Pôle de recherche et d'enseignement supérieur) avait déclaré qu'il était pessimiste pour l'avenir de l'université française. Il pense qu'il faudrait , rien que pour remettre les bâtiments en état , plus de 13 milliards d'euros! Il dénonce une absence de prise de conscience des conséquences de ces négligences. Partout dans les pays développés, dit-il, ce sont les universités qui tirent le pays. Ne pas avoir voulu en faire la priorité des priorités, même en période de difficultés économiques, est une folie, un suicide d'Etat.

Depuis mi-octobre 2007, grogne, effervescence, agitation contre la Loi sur l'autonomie des universités ont gagné les campus.

La presse du 08/11/07 écrivait que 48 facs sur 84 seraient désormais gagnées par la contestation. Les étudiants contestataires exigent l'abrogation de la loi sur l'autonomie des universités votée au mois d'août 2006. Le collectif contre le loi (www.stoplru.net) a annoncé une manifestation nationale pour le 14/11/07 et il appelle les étudiants à rejoindre les fonctionnaires en grève le 20/11/07. Les slogans sont prêts : Abrogation de la loi Pécresse et Travailleurs, étudiants, tous précaires! Le mouvement de protestation a gagné : Paris, Aix-Marseille, Rennes, Rouen, Toulouse, Perpignan, Tours, Pau....et pour des journalistes avertis, ce n'est qu'un début!

La ministre de l'Enseignement et de la Recherche , Valérie Pécresse s'est déclarée très attentive et elle a dit que que le mouvement ne lui paraissait pas justifié. Elle a rappelé que sa réforme était un socle pour une réforme de 5 ans de l'enseignement supérieur qui vise à améliorer le fonctionnement des universités .

En novembre 2007 les lycéens se joignent au mouvement de protestation des étudiants.

Dès le début des manifestations étudiantes (plus de la moitié des facs françaises en grève depuis plus de 3 semaines) les revendications étaient très diverses. Elles visaient plus ou moins certaines nouveautés de la nouvelle loi comme : l'autonomie et le budget (créations de fondations possibles avec fonds privés -ressources humaines (gestion des primes, recrutement) – Biens immobiliers (possibilité de devenir propriétaire des murs. Le président pouvoir renforcé et élu pour 4 ans (renouvelable )

le Conseil d'administration : réduit à 20 /30 membres avec 7/8personnalités extérieures (dont collectivités territoriales) → L'Etat : contrat pluriannuel et contrôle de l'égalité renforcé.→ Les étudiants : procédure de préinscription – possibilité de recrutement par l'université (tutorat, en bibliothèque..).

C'est principalement la possibilité d'accueillir des fonds privés (comme prévu dans la loi Pécresse)qui mobilisait le 22 novembre dans les différentes manifestations auxquelles s'étaient joints les lycéens( UNL et Fidl) . Un des principaux slogans : tous contre la fac entreprise, l'éducation n'est pas une marchandise. Certes la loi Pécresse n'instaure pas directement la privatisation mais pour les étudiants c'est un début. Des lycéens de LP défilaient contre la généralisation du Bac pro en 3 ans..On note de nombreux incidents dans le pays comme l'agression d'un surveillant au Lycée des Iris à Lormont (33) des coups ont été échangés, du matériel saccagé et détruit, des extincteurs vidés, des intrusions de personnels étrangers à l'établissement , bref des troubles qui ont conduit le Recteur à fermer pendant quelques jours 6 lycées. Le 28/11, à Nîmes (Gard) plusieurs dizaines d'ados (dont une cinquantaine de lycéens) ont été interpellés pour avoir brûlé des voitures, des poubelles,dégradé des véhicules et caillassé des pompiers et des policiers....La tension est grande dans tout le pays.

Y aura-t-il une fissure du mouvement avec la décision de l'UNEF qui accepte de rencontrer la ministre alors que la coordination demande la poursuite du mouvement jusqu'à la suppression de la loi Pécresse?...La réponse ne saurait tarder..

L'UNEF approuve les avancées du ministère.

Alors que plusieurs universités votaient pour le maintien du blocage,malgré les divisions au sein de la coordination nationale étudiante, l'UNEF et 3 autres syndicats mineurs ont été reçus, le 27/11/07, par la ministre Pécresse.

Cet entretien n'a apporté aucun changement à la loi sur l'autonomie mais la ministre a promis d'accélérer les réformes qui doivent accompagner cette loi → pour améliorer les réussites en licence, les présidents d'université sont invités à proposer du concret comme le tutorat par exemple.le montant des bourses accordées aux 100 000 étudiants les plus défavorisés sera revalorisé de 4,5% supplémentaires pour atteindre 3921€/an des janvier.→un cadrage national des diplômes va être mis en place pour assurer aux étudiants l'égalité de leur valeur d'une fac à l'autre. L'UNEF a considéré ces avancées importantes.

Le budget des universités en hausse de 50% sur 5 ans fait reculer le mouvement de contestation.

Le 04/12/07 le premier ministre, F.Fillon déclarait que le budget des universités passerait de 10 milliards d'euros aujourd'hui à 15 milliards en 2012.Le 03/12/07 l'État a vendu 2,5% du capital du groupe d'électricité à des investisseurs institutionnels pour 3,7 milliards d'euros. Cette vente se situe dans le bas de la fourchette prévue par Bercy, qui avait annoncé dans la matinée qu'elle pourrait concerner 2,5% à 3,7% du capital. Cette somme doit servir à financer un plan d'investissement de 05 milliards d'euros dans les universités. Les syndicats d'EDF n'ont pas apprécié cette opération.

Le 29/11/07 le mouvement Sauvons la recherche (SLR)prône le rassemblement.

Sous forme d'une pétition électronique (www.sauvonslarecherche.fr ) B.Monthubert ,président de SLR a lancé son opération (Libération du 30/11/07) intitulée : Appel pour une autre réforme du service public d'enseignement supérieur et de la recherche. Objectif: réunir universitaires, chercheurs et étudiants sur une plate-forme revendicative forte mais capable de surmonter les divisions qui ont permis au gouvernement de conduire à marche forcée sa loi réformant la gouvernance des universités et leur autonomie.

Le texte met en avant des revendications positives qui sont énumérées et il se termine sur une menace . Si le gouvernement ne négocie pas sérieusement, il pourrait se trouver face à une initiative similaire à celle de 2004 , lorsque la démission massive des directeurs de laboratoires avait fait sauter sa résistance. En une journée plus de 5000 signatures soit un rythme supérieur à la pétition de 2004. Des grands noms de la science française ont déjà signé ainsi que les patrons des principaux syndicats mais pas encore les étudiants que -pour la première fois - SLR veut associer à son mouvement. Monthubert récuse toute tentative de préemption sur leur mouvement mais souligne les liens entre le risque des universités à deux vitesses et les revendications de la pétition.

Février 2008 : les chercheurs se mobilisent de nouveau.

Le 08/02/08 à l'appel des syndicats : FSU, CGT, Unsa, Solidaires et les associations Sauvons la recherche et Sauvons l'université les chercheurs se sont réunis à l'Institut Henri-Poincaré et ils ont pour objectif de remobiliser scientifiques et universitaires contre la mise en oeuvre du pacte pour la recherche et de la loi liberté et responsabilité des universités (LRU, baptisée loi Pécresse). Jean Fabbri de la FSU a déclaré (Libération du 8/02//08): il y a des résistances à la mise en concurrence des établissements et des personnels, à un budget qui n'a permis aucune création de poste d'universitaire ni de chercheur, à un pseudo-plan ''réussite en licence'' qui n'améliore en rien l'encadrement des étudiants.

Le président de Sauvons la recherche, Bertrand Monthubert pense que grèves et manifestations sont derrière et pour lui il faut poser des digues contre les dérives permises par la loi. Les chercheurs se demandent ce que peut obtenir cette résistance et comment l'amplifier. D'après le quotidien si personne ne rêve de recommencer le coup des démissions des directeurs de labo, qui fit reculer le gouvernement en 2004, elle dépend en grande partie d'eux. Pendant ce temps le gouvernement fabrique une bombe à retardement : les contrats de l'agence nationale de la recherche ont créé un stock de plusieurs milliers de jeunes chercheurs en CDD, notamment en biologie. Directeurs de labo et jeunes sortant de thèse se sont précipités dessus, au point que la direction de l'Inserm s'alarme de ne pouvoir financer leurs activités. Sans aucune programmation d'embauches, tant dans le public que le privé cette bombe explosera lorsque les CDD arriveront à terme.

Mars 2008, les chercheurs unis manifestent leur colère.

Le 04/03/08, au Collège de France , plus de 600 directeurs de laboratoires (physique, informatique, océanographie et économie ...) et membres des instances scientifiques – le Comité national des universités et le Comité national de la recherche scientifique - s'étaient donné rendez-vous. Tous sont inquiets. Était présente aussi la présidente du CNRS , Catherine Bréchignac, prudente dans son discours certes mais dont la présence peut être ressentie comme un avertissement au gouvernement.

Ce principe auquel tiennent les chercheurs suppose que les laboratoires disposent de financements de base permettant de mener des recherches au-delà des seuls projets à court terme choisis par l'Agence nationale de la recherche mais également d'organismes de recherche comme le CNRS dont l'éclatement en instituts a été dénoncé. De la même manière , l'évaluation des chercheurs et des laboratoires selon les normes internationales ne peut être réalisée par des agences nommées par le pouvoir. Ces instances devraient comporter une forte proportion d'élus par les pairs. Ce mouvement de colère saura-t-il freiner la fuite en avant du gouvernement alors que les réformes de 2004/07n'ont pas été évaluées ?...(Libération du 05/03/08)

Avril 08: malgré des résistances la réforme des universités se met en place.

On peut lire dans Libération du 05/05/08 que les universités qui avaient jusqu'au 11/02/08 pour adopter leurs nouveaux statuts conformément à la LRU (loi sur la responsabilité des universités.), l'avaient toutes fait avant, ce qui pour le ministère est bien le signe de leur appétit de changement. Certains présidents (la très grande majorité ont été reconduits ) tempèrent cet optimisme : si les universités ne changeaient pas leurs statuts à temps, elles se voyaient imposer un conseil d'administration de 20 membres – alors que la loi autorise jusqu'à 30 - réduisant d'autant l'influence des personnels.

Certains présidents sortants , pro-LRU, se sont retrouvés en difficulté en raison du nouveau mode de scrutin : copié sur les municipales, il prévoit un seul tour avec une prime à la majorité (la liste arrivant en tête se retrouve avec 50% des sièges plus une voix).Résultat : l'opposition des maîtres de conférences et des chargés de de recherches est sortie renforcée. Des présidents ont déclaré qu'il faudra remédier à la crise des maîtres de conférences qui voient mal leur avenir. Personnels administratifs et étudiants se sont souvent retrouvés les arbitres des scrutins. Il y a donc risque de créer des tensions alors même que la LRU voulait améliorer la gouvernance.

Le secrétaire général du Snesup, hostile à la loi,entend peser contre ses dérives les plus nocives, grâce aux sièges acquis seuls ou avec les collectifs Sauvons l'université ou Sauvons le recherche. Il a déclaré : '' nous allons nous battre pour des emplois statutaires econtre la précarité afin que l'on ne jette pas des gens à la fin de leur projet scientifique, mais aussi pour plus de collégialité pour que l'université ne soit pas gérée par un seul homme,le Président.''

La réforme du CNRS provoque une forte opposition.

La ministre Valérie Pécresse a encore déclenché une levée de boucliers avec son annonce dans le Monde du 23/05/08 du détail de la réforme du CNRS, sans attendre les réunions du Conseil d'administration de cet organisme. Les syndicats de l'enseignement supérieur et de la recherche qui devaient participer à un comité technique paritaire ministériel ont quitté en bloc la séance face à un procédé inadmissible. Pour le SGEN-CFDT et le Syndicat national des chercheurs scientifiques (SNCS-FSU) le ministère affiche un mépris du dialogue social et le conseil d'administration est complètement bafoué dans ses prérogatives. Le président de ''Sauvons la recherche'' juge lui-aussi très choquant le court-circuitage des instances du CNRS.

Alors que l'opposition parlementaire n'estimait pas nécessaire de saucissonner l'organisation du CNRS pierre angulaire d'une recherche française transversale et pluridisciplinaire, la ministre Pécresse a décidé de transformer le CNRS en instituts nationaux, dont ne feront pas partie les sciences de la vie ni celles de l'information. Les biologistes craignent que leur discipline, avec l'Inserm comme principal acteur , soit tirée vers le versant bio-médical, plus appliqué, au détriment de la biologie fondamentale et de ses interactions avec la physique et la chimie qui sont au coeur de la biologie de demain. Certains experts pensent que la ministre a – en affirmant le rôle central du CNRS dans les disciplines scientifiques- coupé l'herbe sous le pied de ceux qui à l'Elysée ou dans des cercles les plus libéraux, prônent sa disparition pure et simple.

19/06/08: Avis de tempête au CNRS.

Pour que le conseil d'administration du CNRS ne puisse pas se tenir , le mouvement ''Sauvons la recherche'' et la quasi-totalité des syndicats, ont décidé que les chercheurs et personnels du CNRS feraient de l'occupation des lieux, le 19/05/08, dans toutes les délégations régionales avec pour mot d'ordre : non au démantèlement!.

Les protestataires refusent la création de nouveaux instituts nationaux (voir plus haut) dans les

domaines où le CNRS exerce un leadership dont les mathématiques,, la physique et la chimie: regroupement des sciences de la vie avec l'Inserm (Institut pour la recherche médicale), des sciences de l'informatique avec l'Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique). Les sciences de l'homme et sociales seraient dirigées vers les universités.

Plusieurs chercheurs annoncent la disparition à terme du CNRS, même si le gouvernement s'en défend et ils détaillent leurs craintes : → le budget de chaque institut sera négocié et voté par les parlementaires.l'agence nationale pour la recherche récupérera tous les crédits. → donc ce seront les politiques et non les chercheurs qui piloteront la recherche et qui choisiront les axes et les projets. Pour les chercheurs ce sera l'école de la médiocrité car le chercheur ne peut pas être guidé à 100% par l'économie. Ils restent persuadés que les découvertes ne se commandent pas et ils craignent que soient favorisés seulement les projets finalisés et à court terme. Par ailleurs ils redoutent la fin de la vocation interdisciplinaire du CNRS : tous les champs de recherche étaient couverts et sur l'ensemble du territoire, de l'archéologie à la vie des galaxies...

La ministre recule devant les chercheurs.

La ministre Valérie Pécresse a reçu au ministère, le 26/06/08, les syndicats de chercheurs qui parlaient après l'entretien ''d'avancée'', ''d'ouverture''. La ministre cherchait un armistice avec les chercheurs pour obtenir le vote du plan stratégique de l'organisme avant l'été. Elle aurait accordé les deux garanties réclamées par le Conseil scientifique de CNRS, les syndicats et les associations SLR et SLU.

Ils voulaient, a-t-elle déclaré, que ''toutes les disciplines aient leur place avec une égale dignité au CNRS et que leurs nouvelles structures, les instituts, voient leurs directeurs nommés par la direction générale du CNRS qui leur attribuerait un budget.'' Il reste donc à la présidente du CNRS à discuter avec les syndicats pour proposer une nouvelle mouture du plan sur la base de ces principes. Les milliers de chercheurs qui avaient participé le 19 juin au blocage pourraient ainsi voir se dénouer cette crise...à condition que les déclarations de principe de la ministre se traduisent dans le texte de la présidente du CNRS. C'est pourquoi ils ne lèvent pas leur menace d'un nouveau blocage.... et on connaît la capacité des scientifiques,grâce à leur large mobilisation,à infléchir les décisions gouvernementales .

Par ailleurs la ministre a dit à ses interlocuteurs qu'il était trop tôt pour parler du problème de la création d'emplois scientifiques et pour l'université. Elle n' a pas pu s'engager au simple maintien des emplois scientifiques dans le budget 2009. On peut prévoir de nouvelles tensions à la rentrée....

Université d'automne de ''Sauvons le recherche'' du 3 au 5 octobre 08.La riposte se prépare.

L'université d'automne de l'association SLR s'est tenue à Toulouse du 03 au 05/10/08. Les tables rondes pour des ateliers thématiques ont surtout analysé la révolution qui trouve son origine et sa méthode dans la stratégie de Lisbonne (sommet européen de 2000). Pour le SLR l'une des conséquences de cette politique c'est la vision malthusienne de l'emploi scientifique public qui se traduit dans le budget 2009 par l'absence de créations de postes de chercheurs et d'universitaires.

Ont été étudiés : la précarité imposée aux jeunes chercheurs la place des femmes dans le dispositif de recherche (surtout entre 26 et 36ans, l'âge où l'on fait des enfants) la mise en oeuvre d'une évaluation bureaucratique des chercheurs →la place qu'occuperont les sciences humaines et sociales après la décapitation de ce département → l'éviction possible du CNRS d'équipes jugées non stratégiques. Plusieurs actions ont été prévues dont le boycott des expertises de l'Agence nationale de la recherche et de l'Agence d'évaluation ( d'après Libération du 06/1/08).

Un an après le vote de la loi sur l'autonomie, la ministre Pécresse annonce que 20 universités vont devenir autonomes le .8N

Le 24/07/08 la ministre V.Pécresse a confirmé que 20 universités vont devenir autonomes le 01/01/09. Les universités de : - Cergy-Pontoise, Marne-la-Vallée, Nancy I, Paris V, VI, VII, Strasbourg I,II, III, Troyes, Mulhouse, La Rochelle, Clermont-Ferrand, Lyon I, Limoges, Saint-Etienne, Toulouse I, Aix-Marseille II, Montpellier I, Corte – seront maîtresses de leur budget et du recrutement de leur personnel.

Sur la base du volontariat 35 universités candidates ont été auditées par les pouvoirs publics et 20 ont été retenues. Dans un avenir proche (d'ici 5 ans) les 65 autres universités utiliseront leurs crédits comme elles le veulent. Avec la réforme, selon les dires du ministère, la dotation de l'Etat ne sera plus encadrée, le recrutement des professeurs sera plus rapide et il y aura des garanties de transparence. Les premières universités autonomes pourront organiser comme bon leur semble les emplois du temps ou attribuer les primes . Elles disposeront d'une subvention de 250 000€ pour, notamment, embaucher, dans leur encadrement , des salariés menant à bien les changements et l'Etat financera les stages de formation au personnel des universités, afin de les sensibiliser à la nouvelle donne..

L'UNEF s'oppose catégoriquement à cette autonomie de gestion car elle est persuadée que les facs ne mettront de l'argent que dans les filières qu'elles jugent rentables.

Un programme de 3,9 milliards d'euros prévoit l 'émergence de pôles universitaires d'excellence à l'échelle internationale.

Libération du 20/10/08 fait état dans un dossier ( New Deal des campus) sur les Universités, d'un grand chantier doté de 3,9 milliards d'euros pour l'émergence de pôles universitaires d'excellence à l'échelle internationale .

Six projets ont été retenus fin Mai 08 : Bordeaux – Toulouse – Lyon – Montpellier - Strasbourg et Grenoble. Trois à la mi—juillet : Saclay – Aix-Marseille – et Condorcet-Aubervilliers. Paris intra-muros se voit réserver la dixième place. Les 3,9 milliards d'euros ont été tirés de la privatisation de 2,67% du capital d'EDF. Cette opération a pour but une meilleure visibilité internationale et elle vise le top-ten du classement de Shanghaï.

Depuis la loi Pécresse, les IUT craignent que leur marge de manoeuvre ne soit réduite par les Universités.

Une concertation nationale des présidents et des directeurs d'IUT s'est tenue en octobre 2008 à travers l'organisation de six réunions régionales. Les IUT sont inquiets pour leur autonomie. Depuis des décennies les IUT sont l'interface entre l'université et des milieux professionnels, combinaison qui associe les entreprises et qui donne toute satisfaction. Mais la future autonomie des universités découlant de la loi Pécresse inquiète. J.P. Vidal, président de l'Union nationale des présidents d'IUT qui le dit clairement : c'est paradoxal mais avec cette nouvelle loi on risque de perdre notre autonomie! Ce n'est pas seulement nos moyens mais également la liberté de choisir nos enseignants, dont une partie n'est pas issue de l'Université mais du monde de l'entreprise, qui est en jeu.

Pour bien comprendre sachons que les IUT comme le disent des représentants des IUT de Tarbes et de la Rochelle - s'intègrent dans un réseau national qui veille également sur nos diplômes et qui reçoit ses fonds de l'Etat. Avec l'intégration dans le budget de chaque université on nourrit des craintes : nos moyens ont toujours été supérieurs. La tentation sera forte de nous ponctionner...On imagine bien alors que les IUT resteront vigilants jusqu'à la date butoir pour la mise en place de l'autonomie, c'est-à-dire 2012.

le Mardi 25/11/08 la mobilisation (professeurs et étudiants des 3 IUT de Bordeaux) a franchi un cap : une assemblée générale a retenu cette foule toute la matinée et les causes du mécontentement ont été clairement détaillées :

professeurs et étudiants sont d'accord pour dire qu'à cause de la LRU de la ministre Pécresse les IUT peuvent être les grands perdants de cette réforme. La loi place donc au centre du jeu les présidents d'université qui se verront attribuer un budget global à répartir entre les composantes de leur université dont les IUT. Fini donc le fléchage des moyens du ministre aux IUT. Désormais il faudra passer par le président.

tous pensent que les IUT auront moins d'autonomie, moins de moyens. Le diplôme délivré par les IUT, le DUT risque de varier en qualité selon les campus et les ressources. Ils réclament donc un cadrage national pour l'attribution des moyens et un contrat pluriannuel entre les universités et les IUT.

les IUT redoutent encore la mise en cause d'un modèle pédagogique qui a fait ses preuves depuis plus de quarante ans: 200 étudiants maximum en amphi, beaucoup de TD, un encadrement soutenu, un bon suivi de stages.

La ministre de l'enseignement supérieur annonce le 20/10/08 le plan de revalorisation des carrières .

Le 20/10/08 Mme Pécresse a détaillé le plan de revalorisation des enseignants du supérieur.

Maîtres de conférence débutants: augmentation de 12 à 25%.

pour valoriser l'engagement professionnel et l'excellence une prime de responsabilité pédagogique est créée de 3500 à 15000 euros par an ainsi qu'une prime d'excellence scientifique des mêmes montants.

afin d'inciter les chercheurs à enseigner, la prime actuelle est portée de 935 à 3870€ par an.

les enseignants-chercheurs seront désormais évalués tous les 4 ans pour la recherche comme pour l'activité pédagogique.

les indemnités administratives des présidents d'université vont augmenter de 25 000 à 40 000 euros par an!! (le pactole!!)

Novembre 08 : raisons pour lesquelles '' Sauvons la Recherche'' critique la loi Pécresse.



Dans son édition du 27/1108 Libération consacre 2 pages à la recherche française . Quatre thèmes ont été retenus par ''Sauvons la recherche'' développés dans cet article principalement par - Bertrand Monthubert, mathématicien et président de Sauvons la Recherche – Isabelle This Saint-Jean, économiste , professeur à Paris-XIII- Bertrand Laforge, maître de conférences à l'université Pierre et Marie Curie – Laurence Bonit (CNRS, Institut Cochin).

1un budget contesté : remarques de B.Monthubert →''un budget où l'on supprime 900 emplois ne peut être bon.... alors que la ministre Pécresse annonce 1,8 milliards d'euros de plus le président de Sauvons le- recherche réplique : ce chiffre résulte d'un maquillage, d'un énorme trompe-l'oeil. Les dépenses budgétaires réelles prévues en 2009 augmentent de 750 millions d'euros soit 3%, l'équivalent de l'inflation....la plupart des laboratoires vont recevoir des dotations de base en baisse sur 2008 (le Syncrotron aussi est menacé de coupes budgétaires) , les recrutements de chercheurs sont en baisse , le gouvernement demande de supprimer des cours à 500 mais pas de créations de postes d'universitaires pour prendre en compte des petits groupes, en revanche explosion des cadeaux fiscaux aux entreprises (crédit d'impôt recherche). Ce budget est désespérant pour les jeunes qui veulent se lancer dans la recherche.

2le Syncroton Soleil lésé les équipements de pointe comme les Syncrotrons ( sortes de méga-microscopes à rayons X au service de centaines d'équipes de chercheurs) font la différence entre pays moyens et peloton de tête de la science. La France est en train de finir à Saclay la construction du syncrotron Soleil et stupeur et consternation lorsque le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et le CNRS annoncent en Juin 2008 30 millions d'euros de moins au budget des 3 prochaines années...grèves, manifestations...la ministre alors donne instruction au CEA et au CNRS de financer, sans dire à quelles autres opérations les millions nécessaires vont faire défaut. Le 24/11/08 au Conseil d'administration du syncrotron à Grenoble , même annonce de crédits en moins ....mais arbitrage en catastrophe à Matignon qui dénoue la crise....

3 une réforme idéologique? Les membres de Sauvons la recherche pensent que la réforme de Mme la ministre est une réforme idéologique et non une réforme qui améliore le système. Isabelle This Saint-Jean, économiste, estime que ''répondre aux besoins nouveaux des étudiants, mieux organiser la recherche, cela se fera par la coopération volontaire entre des personnels, les universitaires de différentes catégories. Les diser, renforcer les différences de traitement, tout cela ne peut que contrarier cette coopération nécessaire . On voit là les dégâts d'une vision idéologique qui guide les réformes en cours, sans égard pour leur efficacité réelle.

B. Laforge va dans même sens : cette vision voudrait tous nous mettre en concurrence effrénée...mais dans ma discipline ce n'est pas la concurrence qui a permis de construire ce magnifique instrument, le LHC (grand collisionneur de Hadrons); c'est la coopération. Pour sa part L.Bonit (CNRS Institut Cochin) dénonce la distribution des crédits qui se concentrent sur quelques très grosses équipes. On dit que c'est pour financer l'excellence mais cela me semble très peu créatif comme méthode,d'arroser où c'est déjà mouillé.

4 les sciences de la vie sur le billot.: - il est reproché au président Zerhouni du comité éponyme d'avoir très peu discuté avec la direction du CNRS et d'être allé à l'Élysée discuter longuement avec le conseiller du Président. Même si ce rapport mérite , nous dit-on, une lecture moins manichéenne, il a été en partie instrumentalisé par ceux qui souhaitent démanteler le CNRS. En l'amputant de 25% de ses effectifs et du champ disciplinaire le plus lié aux autres (physique, chimie, sciences humaines), cette opération de chirurgie lourde porterait un coup mortel à l'organisme dont la volonté d'autonomie scientifique a toujours donné des boutons aux gouvernements.....

En décembre 08 le syndicat de l'UNEF, première organisation étudiante ,dit pourquoi elle est déçue des mesures du ministère.

Il y a un an, la ministre Pécresse avait promis dans le plan ''licence''beaucoup de choses pour lutter efficacement contre l'échec mais depuis exit - du rajout de cinq heures de cours hebdomadaires en première année – de la multiplication des travaux dirigés (TD) en petits groupes – des heures supplémentaires en anglais et en informatique ..mais il n'y a eu aucun recrutement et pire : 900 suppressions de postes prévues en 2009. Les étudiants restent très sous-encadrés ce qui est l'obstacle majeur à leur réussite.

Un tiers seulement des universités ont augmenté les heures d'enseignement en premier cycle. C'est principalement par manque d'enseignants. L'université est à la traîne par rapport aux grandes écoles : 15 heures par semaine en sciences humaines et 25 heures en sciences contre 35 heures en classe prépa. Un rendez-vous d'orientation était prévu par semestre mais il y a un conseiller pour 5000 étudiants !

Pour ce qui est de la sélection la nouvelle autonomie des universités a un cahier des charges qui n'est pas astreignant. Certaines universités ont introduit de la sélection. Par le biais de l'orientation active (la pré-inscription) elles découragent les lycéens médiocres de s'inscrire .Plusieurs ont supprimé la session de rattrapage. D'autres ont établi des notes éliminatoires, deux parcours de licence selon le niveau ou encore un semestre d'accélération pour les meilleurs éléments.

L'Unef apprécie 2 points de la réforme : - le tutorat et le dispositif de l'enseignant-référent mis en place presque partout. Le bémol se situe dans le fait qu'il s'agit le plus souvent d'étudiants de troisième année insuffisamment formés et le syndicat qui attend du ministre qu'elle sorte de sa posture idéologique (il y a trop de fonctionnaires...) demande un plan de recrutement en l'espèce.

Le conflit gouvernement/communauté universitaire sur le statut des enseignants chercheurs pénalise les étudiants privés de leurs notes.

À cause du conflit gouvernement/communauté universitaire à propos du statut des enseignants-chercheurs des universités comme Paris-I,V,VII – Amiens, Lille-III, Orléans, Poitiers, Besançon, Strasbourg et bien d'autres) des professeurs ont décidé de ne pas dévoiler les résultats des récents examens.

Pour le responsable de la Fage (deuxième organisation étudiante) '' cette rétention de notes est inacceptable .Sans elles , les étudiants ne peuvent obtenir la validation de leur semestre et il a déposé une motion au Conseil national des l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) mais l'Unef (principal syndicat étudiant) a voté contre. Ils cautionnent cette prise d'otages!''

Grève dans les universités pour le retrait de la réforme du statut des enseignants-chercheurs.

Depuis le 02/02/09 dans plusieurs universités des enseignants ont cessé de faire cours et des chercheurs ont quitté leurs laboratoires. La coordination nationale des universités ( le Snesup les associations Sauvons la recherche et Sauvons l'université )a appelé à une grève illimitée. Les enseignants-chercheurs en plus du retrait de la réforme de leur statut dénoncent la toute puissance qui revient dans ce texte, aux présidents d'université pour décider des promotions et pour moduler leur temps de service- qui se partage entre heures d'enseignement et de recherche – ainsi que la fin de leur indépendance.

Ils demandent aussi la suspension de la réforme de la formation des enseignants qui rabaissera le niveau des futurs profs. Ils sont contre la suppression de 900 postes dans le supérieur et la recherche. Pour la réussite de leur mouvement les syndicats essaient de trouver des convergences avec les syndicats du primaire et du secondaire et surtout avec les étudiants .Dans certaines universités c'est par milliers que les étudiants font des AG. Il est donc possible qu'ils se joignent aux enseignants-chercheurs. De son côté la ministre Valérie Pécresse a écarté toute idée de retrait du décret réformant le statut des enseignants-chercheurs et elle s'en remet aux présidents d'université pour apaiser la fronde.

Très forte mobilisation nationale pour les enseignants-chercheursle10/02/09.

Chercheurs du CNRS,enseignants-chercheurs des universités (même cataloguées à droite)ont défilé par dizaines de milliers dans les rues de la capitale et dans toutes les villes universitaires. avec le Snesup, Sauvons la recherche et Sauvons l'Université. Fait très rare les syndicats des étudiants : Unef et Fage participaient aux mêmes défilés. Les étudiants ont rejoint les universitaires dans la contestation et le nombre des manifestants était 4 fois plus important que le 05/02/09. Dans la quasi-totalité des défilés on pouvait voir des représentants des IUT et des IUFM. Des voix, de gauche comme de droite, s'élèvent à l'Assemblée Nationale pour que ce fameux décret soit annulé ou qu'il soit totalement détricoté. La ministre V.Pécresse peut se faire du souci : elle devra céder sur plusieurs points. Les universitaires veulent la suppression du décret et exigent une véritable concertation .C'est le même ingrédient dont a manqué X.Darcos en faisant sa dernière réforme de l'école primaire et son début de réforme des lycées.

Étudiants, lycéens, professeurs des écoles, de l'enseignement secondaire et de l'université ont le sentiment qu'en haut lieu (on pourrait citer des propos désobligeants du président de la République) on les méprise et ils ne peuvent plus supporter l 'avalanche de réformes imposées du haut sans consultation et de plus mal faites.

Le 11/02/09 la ministre V.Pécresse reçoit les universitaires. La coordination se réunit.

Pour désamorcer la crise, la ministre V.Pécresse reçoit le 11/02/09 une bonne partie de la communauté universitaire tandis qu'une coordination nationale des universités se réunit sur les suites du mouvement. En fin d'après-midi elle reçoit en même temps la conférence des présidents d'université (CPU), les doyens et les syndicats représentatifs ayant accepté l'invitation. Le Snesup (premier syndicat) boycotte la rencontre.

Elle veut ainsi lancer la mission de médiation de Claire Bazy-Malaurie, nommée pour retravailler le décret controversé sur le statut des enseignants-chercheurs, au coeur de la grogne. Pour autant, il ne s'agit pas pour la ministre, de retirer le décret. Elle cherche aussi à déminer côté étudiants car ils étaient nombreux dans les défilés. Jeudi 12 les 5 organisations représentatives seront reçues au ministère. Les assemblées générales se poursuivront dans des universités, des IUT et des IUFM.

12/02/09 : durcissement du ton des présidents d'universités.

Au lendemain du lancement de la médiation sur le statut des universitaires (enseignants-chercheurs) qui doit aboutir à un texte nouveau les présidents d'université ont durci le ton. Laurent Gautron, maître de conférence à l'université de Marne-la Vallée a déclaré : '' on ne peut pas dire que nos labos en France, c'est le tiers-monde mais il est clair que qu'il y a un manque évident de moyens ''. Le conflit ne faiblit pas et selon l'Unef plus de 55 universités sur 83 au total ont voté la grève des étudiants

Le ministre X.Darcos n'accepte pas une des causes du conflit gouvernement/université : la suppression de la réforme de la formation des enseignants.

Dans différents médias le 12/02/09 le ministre X.Darcos a déclaré qu'il tenait à son recrutement. Il a affirmé qu'il n'y avait aucune raison de repousser la réforme de la formation et du recrutement des enseignants, comme l'ont demandé les présidents d'université. Non sans acrimonie et avec un cynisme insupportable, il a dit : ''On va les trouver les gens pour passer nos concours''.

Rappelons que les présidents d'université s'inquiètent depuis plusieurs mois du manque de temps pour préparer et mettre au point la réforme de la formation et du recrutement des futurs enseignants , réforme qui se fait dans une précipitation absurde. Ils pensent, en âme et conscience,que ce qui est fait actuellement ne peut que rabaisser le niveau des futurs professeurs qui n'auraient pratiquement aucune formation pédagogique alors que ''l'enseignement est un métier qui s'apprend''.Ils demandent de repousser la date de mise en place et certains pensent que la meilleure solution serait de s'inspirer des IUFM, mutatis mutandis naturellement. Dans l'article ''Pourquoi Darcos s'en prend à l'université?'' Libération du 19/02/09, cosigné par trois universitaires ( Gilles Dorival – Patrick Fridenson – Jean-Michel Jolion) on peut lire : ''...Au fond, peu importe les contenus, la qualité, la collégialité de réflexion, l'autonomie intellectuelle de préparation de ce qui doit être une formation (les maquettes). Il faut que les universités filent, travaillent au pas de charge, tiennent à tout prix les délais........la chance ne sera pas de son côté , elle sera du côté des universités ........il faudra ensuite reconstruire sur les décombres de son opération la formation des maîtres universitaire et professionnalisée qui est nécessaire.

Le collectif ''Sauvons l'université'' a déclaré le 14/02/09 que le délai supplémentaire (31 mars au lieu du 15 février) donné le 13/02/09 aux universités pour rendre leurs projets de masters d'enseignement était une forme de chantage indigne du gouvernement.

Le monde enseignant et universitaire juge scandaleux, inquiétants et indignes, les propos de X.Darcos sur la formation des professeurs..

Le 12/02/09, sur RTL, le ministre Darcos défendait la réforme controversée formation des maîtres. Il a tenu les propos suivants : ''Aujourd'hui les professeurs passent un concours, ils sont mis dans les IUFM où on leur apprend des théories générales sur l'éducation et de temps à autre, ils vont remplacer un professeur absent. Ce n'est pas comme ça qu'on forme des gens. Ils sont sans arrêt devant un simulateur de vol. Alors que dans le système que je propose, ils ne le seront pas.



Réactions immédiates : Tant de désinformation et tant de mépris sont insupportables a répondu le Sgen-CFDT qui a poursuivi (Libération du 14/02/09) : ''X. Darcos sait forcément que les jeunes professeurs qui viennent de réussir le concours enseignent six à huit heures par semaine dans le secondaire et pour ce qui est du primaire [les jeunes professeurs bénéficient de 2 stages en responsabilité dans deux cycles et d'une journée de présence hebdomadaire dans un autre cycle au long de l'année.] .

Ils ne passent donc pas l'année à écouter des théories fumeuses dans les IUFM mais se confrontent à la dure réalité d'un métier de plus en plus difficile.''

Au passage nous répétons que les dites théories reprochées par le ministre sont conformes aux attentes du ministère (dix compétences professionnelles) détaillées dans ce chapitre. On croit rêver : le ministre se moque des théories générales de l'éducation que son ministère diffuse dans le cadre de la formation professionnelle de ses agents. Avec la tenue de tels propos le ministre a encore menti : il se montre au grand jour plus artificieux que diplomate, plus retors que subtil, plus machiavélique qu'intelligent et il n'est plus à un mensonge près comme nous l'avons souligné plusieurs fois dans ce site.

Le Snesup dénonce le mépris sans précédent de X.Darcos pour les universitaires. Le ministre a parlé de leurs discussions sybillines pour mettre au point les nouveaux masters des enseignants. Cet anti-intellectualisme rappelle au Snesup les pires heures de l'histoire de France.

La Conférence des professeurs d'université (CPU) et celle des directeurs d'IUFM ont publié un communiqué : ''ces propos insultent tous les personnels aujourd'hui engagés dans la formation des maîtres.'' Comme le dit un membre du parti d'opposition : Darcos prend le risque d'un affrontement durable et d'un blocage total.

À propos de la formation des maîtres, des coordinations : enseignants, syndicats,parents d'élèves, directeurs d'UFR.etc...)appellent le nouveau ministre de l'Education à suspendre durablement la publication de

Dans Libération du 01/07/09 on peut lire que malgré une opposition quasi unanime, le gouvernement a élaboré des décrets qui lui donnent en partie les moyens juridiques de mettre en oeuvre sa réforme de la formation des maîtres. Décrets rédigés alors – comme nous l'avons dit ailleurs – que la Commission de concertation avait à peine débuté ses travaux. Au point que la Conférence des Présidents d'Université a dû décider de suspendre sa participation – acte inédit dans les relations entre le gouvernement et l'Université.

Noue ne le rappellerons jamais assez : l'actuel projet de loi aura pour conséquences la dégradation de la formation professionnelle des enseignants, une remise en cause du rôle des IUFM, la mise en danger des recherches en didactique des disciplines, une véritable déstabilisation des équipes de formation et de recherche. Si le salaire de la cinquième année est supprimé les étudiants de milieux modestes auront des difficultés insurmontables pour accéder au métier d'enseignant.

Au cas où – suppressions annoncées par X.Darcos avant de quitter le ministère de l'E.N14 000 postes de stagiaires seraient supprimés, les lauréats des concours 2010 se verraient imposer un dispositif de formation qui ferait passer leur obligation de service à 2/3 du temps de leur horaire. La formation professionnelle deviendrait le maillon très faible alors que la formation des maîtres est une condition décisive de la réussite des élèves, un élément déterminant du développement de la société aux plans économique, scientifique, culturel et humain. C'est pourquoi les signataires de cet appel se sont adressés au gouvernement d'une façon solennelle. Ils pensent que le gouvernement ne peut pas avoir raison contre tous et qu'il doit entendre les griefs des parties prenantes à l'égard de son projet qu'il est encore temps de suspendre en ne publiant pas les projets de décrets. Site : www.cafepedagogique.net/Documents/AppelAChatel.doc



Ils attendent du gouvernement qu'il réunisse les conditions d'authentiques négociations avec toutes les parties Alors et alors seulement le gouvernement ferait preuve de sagesse et d'esprit de responsabilité et il contribuerait à rendre possible une rentrée universitaire et scolaire dans un climat apaisé. Mais le nouveau ministre, de par sa formation, est avant tout un gestionnaire....donc il procèdera à la suppression des 14 000 stagiaires.

Le 19/02/09, 30 000 chercheurs et enseignants ont maintenu le pression en défilant dans les rues des villes universitaires. La ministre essaie de rassurer au Sénat.

Pour la troisième fois en peu de temps chercheurs et enseignants ont exigé, en défilant dans les villes universitaires le 19/02/09,le retrait du décret sur le statut des enseignants chercheursla suppression de la réforme sur la formation des enseignants et le rétablissement des postes supprimés. La ministre V.Pécresse a tenté de rassurer le Sénat en annonçant qu'un nouveau texte sur le statut des enseignants chercheurs serait présenté dans les semaines à venir.

Trois nouvelles manifestations prévues par la coordination nationale des universités.

La coordination nationale des universités a appelé à 3 nouvelles journées de manifestation : 26 Février – 5 Mars – 10 Mars. Elle demande, pour la première fois , l'abrogation de la loi LRU de 2007 sur l'autonomie

Le 24/02/09 le premier ministre apporte des gages sur l'emploi dans les universités.

Le 24/02/09 le gouvernement (le premier ministre, Mme Pécresse + la conférence des présidents d'université CPU)- a tenté de trouver une sortie de crise au conflit dans les universités : il a promis qu'aucune suppression de postes n'interviendrait en 2010 et en 2011.Pour la première fois, François Fillon, premier ministre, a demandé que le décret réformant le statut des enseignants-chercheurs soit entièrement réécrit, alors que,de son côté, la ministre Valérie Pécresse a préféré parler de retravailler ce décret. Une réunion est prévue le 26/02, sur ce sujet, avec la médiatrice Mme Claire Bazy-Malaurie et les présidents d'université et les organisations syndicales. Le Snesup-FSU s'est donné un jour de réflexion. Dans le budget 2009 de l'enseignement supérieur et la recherche 900 emplois sont supprimés au titre de la politique de non renouvellement de fonctionnaires partant à la retraite mais les enseignants-chercheurs ne sont pas concernés.

Pour améliorer l'encadrement dans le plan + Réussir en licence+ auquel tient l'Unef, Mme Pécresse et X.Darcos doivent étudier la mise à disposition de professeurs agrégés des collèges et lycées dans les universités. Pour rassurer les universités, Fr.Fillon a également annoncé que la compensation financière qui leur est faite cette année pour les les emplois supprimés (45 000 € par poste) sera pérennisée dans leurs budgets les années suivantes.

''Sauvons l'université '' déclare avoir obtenu un premier succès avec le gel des suppressions d'emplois en 2010 et 2011 (Libération du 26/02/09) mais pour cette association on est encore loin du compte. Rien sur le rétablissement des postes supprimés en 2009 – rien sur un plan pluriannuel de création d'emplois, des clopinettes sur la réforme du recrutement des enseignants, rien sur les organismes de recherche , rien sur le contrat doctoral; Le gouvernement a entrouvert une oreille , il faut qu'il ouvre les deux et que cette crise sans précédent se dénoue par une négociation d'ensemble sur tous ces sujets.

Le 26/02 il y avait encore dans 15 villes universitaires de France 33 000 manifestants qui poursuivaient leurs actions contre les réformes.

La nouvelle journée de mobilisation du 05/03/09.

Le 05/03/09 Enseignants-chercheurs et étudiants sont descendus très nombreux dans la rue partout en France. Une nouvelle fois (c'est la 5ième semaine du conflit) ils ont protesté contre les réformes dans l'enseignement tandis que Valérie Pécresse essayait de négocier avec une partie des syndicats.

Le 06/03/09 un compromis sur le statut des enseignants-chercheurs a été trouvé mais on est encore loin de la sortie de crise.

Le 06/03/09 un compromis a été trouvé sur le statut des enseignants chercheurs. 4 syndicats ont accepté ce compromis : Sgen-Cfdt, Sup-Recherche Unsa, Autonome Sup et FO. Le principal syndicat du supérieur, le Snesup-FSU, avait décliné l'invitation, jugeant trop restreint le cadre des négociations.

Compromis sur le statut mais un désaccord important voire capital – persiste sur la question de la formation des enseignants, désaccord qui empêche la sortie de crise. Michel Piecuch (Sgen-CFDT)a déclaré que s'il n'y avait pas sur cette question de geste la semaine prochaine de Valérie Pécresse et surtout de Xavier Darcos le mouvement risquait de continuer. Autonomesup n'acceptera le projet de décret qui si '' nous obtenons satisfaction sur la formation des professeurs.''La Coordination Nationale des Universités a dénoncé les manoeuvres dilatoires du gouvernement et ses stratégies de division et elle maintient son mot d'ordre de grève illimitée.

11/03/09: regain de la tension universitaire.

Le 11/03/09 la mobilisation universitaire (60 000 manifestants environ) dans toute la France (la moitié des facs -41 au total - ont été perturbées voire bloquées ou fermées). La fac de Tours – pour ne citer qu'elle – en lutte depuis le début contre les réformes du gouvernement a été ce jour-là en proie à de violentes manifestations.

Le principal motif de mécontentement reste la réforme de la formation des enseignants, question qui ferait l'objet de discussions au ministère de l'Education.

Quelques slogans sur banderoles ou calicots : → '' République, on tue ton école, ton université, ta recherche'' ''Enseigner ça s'apprend''. Des manifestants particulièrement opposés à la réforme de la formation des enseignants , ou mastérisation criaient à tue-tête : ''on veut un Capes, pas pour finir CRS''.

Pour le collectif ''Sauvons l'éducation '' La mastérisation des enseignants est ce qui cristallise le plus les inquiétudes car elle aura des répercussions sur l'ensemble du système éducatif''. Le ministre Darcos multiplie les contacts et discute des modalités concrètes de la réforme mais , interrogé à l'Assemblée nationale, il n'a pas évoqué la revendication d'un report d' n an. Son entourage a déclaré à l'AFP que ''le temps d'activité du jeune enseignant – le temps seul devant sa classe , le temps passé avec son tuteur et le temps en formation continue – ainsi que la nature même de l'offre de formation continue'' dans les universités font l'objet des actuelles discussions .

Contrairement à ce que disent les ministres Darcos et Pécresse la réforme de la formation des professeurs ne pourra être mise en place qu'à la rentrée 2010/2011 et les concours en 2011.

Les tensions qui règnent dans les universités depuis 7 semaines (Libération du 18/03/09) et qui ont vu des dizaines de milliers d'enseignants-chercheurs et de chercheurs participer à des grèves de cours, des manifestations et des débats , auront à coup sûr, un impact sur les décisions ministérielles. Les futurs professeurs s'inquiètent aussi de leur sort pour l'an prochain. Ils se sentent dans le flou le plus total et voudraient avoir des réponses au plus tôt. En face X.Darcos et V.Pécresse refusent une négociation globale de leurs réformes. Pourtant il semble de plus plus évident qu'ils céderont devant cette opposition solide et bien structurée de l'Université car la contestation au 18/03/09 continue toujours. La colère universitaire est à son comble. Il semblerait que les ministres aient échoué dans leur souhait de pourrissement de la situation.

La dernière déclaration de la Conférence des présidents d'université (CPU)devrait enterrer les espoirs des deux ministres qui voulaient faire entrer en vigueur la réforme de la formation des enseignants, même partiellement , dès le concours 2010. Pour la CPU cette réforme ''ne peut aujourd'hui être mise en place qu'à partir de rentrée 2010/11 et les concours en 2011. La CPU a lancé un ultimatum aux deux ministres en leur donnant 2 semaines pour statuer de manière définitive sur le concours de 2010 pour que cesse la confusion.

La journée d'action du 19/03/09 a connu une plus forte mobilisation encore que celle du 29/01/09.

La deuxième journée de mobilisation, pour faire plier le gouvernement en faveur des salariés a connu un franc succès et elle a été encore plus suivie que la manifestation du 29/03/09. Il y avait 213 manifestations en France à l'appel des 8 principaux syndicats contre 198 en janvier. Les syndicats réclament une relance économique par la consommation, la fin des suppressions de postes dans la Fonction publique et ils proposent de revenir sur certaines réformes comme la remise en cause des 35h ou le bouclier fiscal confirmé à l'Assemblée. On sait que le premier ministre a prévenu qu'il n'y aurait aucune enveloppe supplémentaire. Les responsables syndicalistes déclarent que le gouvernement devra rediscuter.

On a pu voir dans un sondage de l'Ifop du 17/03/09 que 78% des Français soutenaient la mobilisation syndicale. Les banderoles et la foule qu'elles drainaient sont une preuve incontestable de la présence importante des enseignants qui, depuis des semaines voire même des mois, luttent contre la suppression des postes et contre la réforme de la formation des professeurs. On sent que chez les universitaires notamment la contestation se radicalise et le gouvernement devra en tenir compte. Pour désamorcer en partie le conflit (mais y arrivera-t-elle?) en faisant baisser le nombre des grévistes, la ministre V.Pécresse a envoyé une circulaire aux présidents des universités pour leur rappeler la loi qui veut que tout gréviste fonctionnaire ne touche pas de salaire pour la journée de grève.. Il va falloir que le gouvernement cède car les prodromes d'une révolte sont perceptibles à bien des égards.... et des inquiétudes fondées planent sur les examens..Que dira et que fera le gouvernement après cette importante journée de protestation??

Malgré le succès du mouvement social du 19/03/09 le gouvernement reste inébranlable et ne veut pas d'un plan de relance bis.

Un mouvement social sans précédent dans le pays et ....un gouvernement sourd aux réclamations des manifestants. Le soir du 19/03/09 Premier ministre, conseillers de l'Elysée, ministres, se sont succédé dans les médias pour dire qu'ils comprenaient l'inquiétude légitime devant la grande crise mondiale et ils ont tous repris la même antienne :''les mesures ont été prises (lors du sommet social du 18/02/09), y compris sociales, attendons qu'elles produisent leurs effets.''De Bruxelles (où il assistait au sommet européen) le président de la République a affirmé qu'il fallait mettre en oeuvre sans délais toutes ces mesures. Il a rajouté qu'avant l'été le gouvernement évaluera ces mesures, les complétera, modifiera et s'il le faut ajoutera d'autres mesures. Président et premier ministre ont agi de concert et ils ont déclaré qu'il n'y aurait pas de nouveau plan de relance, notamment par la consommation, comme le réclamaient syndicats et opposition

Quelques réflexions sur l' attitude gouvernementale. : → des éditorialistes déplorent un ''autisme'' du pouvoir.→ l'intersyndicale a appelé le gouvernement et le patronat à entendre ce que disent les salariés.→ La secrétaire du PS, Martine Aubry, a dénoncé des mesurettes pas à la hauteur → Ségolène Royal a appelé à continuer la protestation et elle a dénoncé l'incompétence et le mépris du pouvoir.→ Fr.Bayrou a fustigé une réponse insuffisante et une attitude désinvolte du gouvernement.

Le 20/03/09 le ministre Darcos cède à la revendication de la Conférence des présidents d'université sur la réforme des concours des professeurs mais toute la réforme n'est pas repoussée .

D'après l'AFP le 20/03/09 Xavier Darcos a repoussé d'un an la réforme des concours des professeurs, ouvrant des discussions qui s'annoncent serrées avec les syndicats jugeant insuffisantes les concessions faites. Le ministre a cédé à l'exigence de la CPU (Conférence des présidents d'université) en décidant , vendredi 20/03, de maintenir les concours de 2010 dans leur état actuel : ce qui était déjà une assurance pour l'agrégation le devient aussi pour le Capes et le concours de professeur des écoles. Le flou est donc dissipé pour les étudiants .Pourront se présenter aux concours 2010 :- les titulaires d'un master ou les inscrits en master 2 mais aussi les candidats admissibles en 2009 et les étudiants inscrits en master 1 à la rentrée 2009.

La partie concours de la réforme de la formation des enseignants est ainsi repoussée d'un an et les nouveaux concours ne se mettront en place qu'en 2011.Une fois leur concours obtenu, les fonctionnaires stagiaires auront un tiers de temps en formation continue alors que la réforme qui supprime l'année de stages rémunérée en IUFM prévoyait initialement un plein temps devant classe après le concours. Avant le concours, les stages de master2 ne seront pas utilisés pour couvrir des besoins permanents d'enseignement. Enfin le recrutement par concours nationaux des professeurs et conseillers d'éducation (CPE)est qualifié de ''principe intangible'' et la revalorisation financière promise concernera non seulement les néo-titulaires mais aussi l'ensemble des enseignants.

La FSU, principale fédération de l'éducation, a salué des évolutions qui prennent en compte les mobilisations et infléchissent sensiblement les projets connus jusqu'ici. Le SE-Unsa et le Sgen-CFDT ont vu aussi des points positifs. Pour autant toute la réforme n'est pas repoussée, dit-on au ministère : des volets entreront bien en vigueur en septembre 2009 (stages de 108 heures en masters, bourses) et, surtout les étudiants qui obtiendront le concours 2010 deviendront professeurs stagiaires en septembre 2010 sans passer par l'IUFM.

Situation qui entraînera dès cette date la suppression de plusieurs milliers d'emplois d'enseignants-stagiaires, au titre de la politique de non-renouvellement des postes de fonctionnaires partant à la retraite. Cette année réformée de fonctionnaire stagiaire constituera, vraisemblablement, le coeur des discussions ouvertes par X.Darcos , saluées par des syndicats qui avaient dénoncé jusqu'alors son absence de dialogue. Les syndicats réclament en effet une formation continue à mi-temps, s'inquiétant de l'absence de référence au rôle des IUFM, intégrés aux universités, dans la lettre de M.Darcos. Ils dénoncent aussi le ''flou'' persistant en ce qui concerne le volet professionnel de la formation. La FSU veut donc poursuivre la mobilisation universitaire dont la prochaine journée est prévue le mardi 24/03/09.

Les manifestations du jeudi 02/04 ont été en demi-teinte

Dans sa neuvième semaine la résistance aux réformes perdure. Des dizaines de milliers d 'enseignants, d'étudiants, de chercheurs ont à nouveau manifesté dans les rues des grandes villes françaises. Des votes ont eu lieu dans quelques universités: les étudiants votent très majoritairement contre la réforme Pécresse mais ils veulent reprendre les cours pour pouvoir valider leur année car les boursiers vont perdre l'an prochain l'essentiel de leurs ressources.

L'intersyndicale de l'enseignement supérieur appelle à poursuivre la mobilisation

Bien que le ministre Darcos ait demandé sur les ondes des radios et sur certaines TV la reprise des cours en Fac pour que les examens se passent correctement, l'intersyndicale de l'enseignement supérieur a appelé à poursuivre la mobilisation et à manifester les 28 avril et le 1ier Mai.

Pour deux tiers des étudiants les examens se tiendront fin mai pour le reste ils seront reportés.

Universités qui décalent les examens de quelques jours à quelques semaines : Aix-Marseille 1 – Bordeaux -II, Brest, Caen, Clermont-Ferrand-1,La Réunion, Lille-II, Nice, Paris-1,Paris-VIII, Paris-XIII, Pau, Perpignan, Reims, Strasbourg, Saint-Etienne, Tours.

Elles planifient la session de rattrapage au mois de Septembre : Amiens, Besançon, Bordeaux-III, Lille-II, Lorient, Montpellier-III, Toulon.

Elles ne sont pas en mesure de prévoir les partiels : Paris-III, Paris IV, Paris-VIII,Toulouse-II, Rennes-II.

L'université du Mirail à Toulouse , l'une des plus mobilisées contre la loi Pécresse, a mis en place ses examens fin août 09!.

À cause de 6 mois de grève et de blocages commencés en janvier 09 l'université du Mirail est la seule université de France où les épreuves n'ont pu être organisées avant les vacances d'été. La quasi totalité des étudiants en licence et en master 1 se retrouvent donc forcés de passer les examens durant la première quinzaine de septembre pour la première session, puis début octobre (en cas d'échec).

En fonction des filières et des disciplines , les étudiats devaient soit rendre des dossiers, soit passer des épreuves écrites ou parfois les deux.

Le 28/04/09 - onzième journée de manifestation. Radicalisation du conflit.

Au lendemain d'une manifestation assez peu suivie les détracteurs des réformes universitaires se radicalisent. La coordination nationale des universités (CNU) appelle les enseignants-chercheurs et le personnel administratif à ne pas organiser la tenue des examens jusqu'à la satisfaction des revendications selon les mots de Sarah Hatchuel, professeur d'anglais à l'université du Havre.

La ronde des ''obstinés'' marche depuis 1 000 heures.

La ronde sans fin des obstinés, une marche permanente lancée par les enseignants de l'université de Paris VIII,pour amener le gouvernement à retirer ses réformes controversées de l'enseignement, a effectué sa 1000e heure la nuit du 03 Juin à Paris. À cette occasion la Mairie de Paris a mis à disposition de la Ronde, qui tourne depuis le 23/03/09, une scène sur laquelle se sont produits plusieurs concerts.

À la quinzième semaine du conflit, étudiants et enseignants défilent (14/05/09)mais N.Sarkozy a affirmé qu'il ne céderait pas sur l'autonomie des universités.

Le 14/05/09 le Président Sarkozy a réaffirmé – lors d'un discours sur l'auto-entreprise -sa volonté de mener jusqu'à son terme sa réforme sur l'autonomie des universités alors qu'étudiants et enseignants ont à nouveau manifesté après plus de 3 mois de contestation. Bordeaux 3 (14 000 étudiants) avait convoqué tous ses étudiants pour se prononcer sur la reprise. 31% seulement sont venus voter. Le choix se faisait à bulletin secret entre 2 motions. La première (motion A) qui a obtenu 57,5% était soutenue par le Conseil d'administration : période exceptionnelle d'activités pédagogiques jusqu'à la fin du mois de Juin. Au cours de ce processus enseignants et étudiants se concerteront sur les modalités d'évaluation de ce travail. Aucun examen ni contrôle continu ne pourra être organisé avant les vacances d'été s'il n'y a pas la satisfaction des revendications. La motion B (42,5% des voix) proposait la reprise des cours et l'organisation des examens en Juin avec banalisation des jours de mobilisation.. La motion A qui a obtenu la majorité des votants est en réalité un compromis et on peut penser qu'il y aura encore des tensions car 68,8% des étudiants n'ont pas voulu voter prétextant qu'une motion était un leurre et l'autre une catastrophe.

Le 15/05/09 une dizaine d'universités étaient perturbées par le mouvement engagé le 02/02/09!!

Après 15 à 20 semaines de conflit toutes les universités sont réouvertes ... Et maintenant que va-t-il se passer?

Ce conflit avait été déclenché par la publication d'un décret sur le statut des enseignants-chercheurs et un discours plutôt malheureux du Président Sarkozy à ces mêmes chercheurs. Ces professeurs ont lancé le mouvement un peu partout en essayant d'entraîner les étudiants. Une fois le décret réécrit par le gouvernement le calme se rétablissait dans la plupart des universités.

C'est alors que la contestation des étudiants (en lettres – langues et sciences humaines surtout)s'est amplifiée avec pour motifs notamment : - réforme de la formation des maîtres et la loi sur l'autonomie des universités. Pour le Président de Bordeaux I, Alain Baudou, c'est un véritable gâchis qui a surtout perturbé les plus fragiles (ceux qui sont en licence) et qui nuira à l'attractivité et à l'image des universités. Mais il a ajouté que ce gâchis aurait pu être évité si le gouvernement n'avait pas commis toutes ces erreurs de communication.

Des experts parlent des conséquences directesle taux d'échec sera probablement supérieur dans les deux premières années de licence le nombre de redoublants sera plus élevé que les autres années. On craint aussi qu'il y ait moins de candidats en fac car les parents chercheront à les envoyer plutôt dans une grande école ou en IUT. Encore faudrait-il qu'il y ait des places (pour les meilleurs peut-être). Il faut aussi que tout le monde soit bien conscient que désormais les universités – qui ont beaucoup changé - ont des filières sélectives pour les bons élèves et qu'elles placent très bien les étudiants sur le marché de l'emploi au niveau master.

- Quelques paroles d'étudiants en licence (extrait de Sud-ouest du 10/ 06/09) :

je me fais du souci pour les petites universités qui perdront leurs étudiants au profit des pôles d'excellence...les entreprises privées vont participer à leur financement ...les chefs d'entreprise seront au CA ...les petites sections vont disparaître....les droits d'inscription augmenteront...la recherche publique devient privée...

...on se dirige vers des universités d'élite avec des financements privés. L'apparition de ''facs poubelles'' est à craindre. Avec l'augmentation des droits d'inscription , fin de l'ascension sociale.■...j'espère que l'université a encore de l'avenir mais au fond j'ai peu d'espoir... pour moi la balle est dans le camp du gouvernement qui doit changer d'approche. ■ ....l'enseignement supérieur va entrer dans l'ère de la marchandisation du savoir. La fac de demain sera une fac élitiste. ■ ...les bacheliers choisissent la fac par défaut ou parce qu'elle est moins coûteuse que le privé. Avec les évènements de cette année les étudiants vont préférer le privé, jugé plus stable et de meilleure qualité.....

Un membre de la Commission sur la reforme du recrutement et de la formation des maîtres s'est exprimé dans le Sud-Ouest :

William Marois, recteur de l'Académie de Bordeaux, déclare que cette commission dont il est co-président travaille sur 5 thématiques - la nature et les modalités des concours ● - la nature des masters et leur adossement à la recherche ● - l'articulation entre les masters et les concours ● - la place des stages étudiants dans les cursus de masters ● - la participation des universités dans la formation continue des enseignants débutants. Actuellement (le 10/07/09) la commission commence à recevoir les organisations représentatives des personnels puis très vite : les sociétés savantes, des organisations étudiantes . Une fois de plus nous constatons qu'une réforme importante se fait dans la précipitation puisque le rapport doit être rendu le 15 juillet 09.

Le recteur répond à la question d'un journaliste sur la formation concrète du terrain : ''il y aura du concret puisqu'il est prévu que les jeunes puissent avoir une part d'observation et de pratique . En master2 , ils doivent même être en responsabilité pour une durée maximum de 108 heures. Après le concours il existera une formation continue.'' Quand on lui dit que les décrets sur la formation des maîtres ont déjà été publiés par le ministre Darcos avant les résultats de cette commission il répond que le champ de la réflexion de cette commission est extrêmement vaste et que les décrets précédents ne disent rien sur ce qu'il faut pour être enseignant ni sur le contenu des masters.

Le mot de la fin au Président de Bordeaux 3 '' ...la crise n'est pas terminée, je pense qu'il y a une très grande interrogation des enseignants sur leur mission et des étudiants sur leur avenir''.

Novembre/décembre 2010 : grèves, rébellion, désorganisation du pays, font partie de la révolte des étudiants dans l'UE.

D'abord ce fut la France, puis le Royaume-Uni, l'Espagne et maintenant l'Italie. Comme c'est arrivé à Paris, à Londres, à Madrid le malaise social qui traverse toute l'Europe (Grèce, Irlande, Portugal aussi) entraînant des triplements des droits d'inscription dans les universités anglaises par exemple et une augmentation insoutenable aussi en Italie qui ont mis les étudiants dans le rue . Plus de 500 000 ont protesté violemment dans les principales villes italiennes opposés qu'ils sont à la nouvelle loi sur le système universitaire du gouvernement Berlusconi. Il y a même eu des affrontements entre la police et les étudiants. Au moment où la Commissaire européenne de l'enseignement annonce que dès 2013 l'enseignement sera le r poste budgétaire prioritaire pour réaliser un programme ambitieux et indispensable à la survie de l'UE; différents pays de l'Union dont la la France fonts des coupes majeures dans les crédits pour l'éducation et augmentent les coûts des universités.....Quelle pagaille dans l'UE!!

Malgré des prévisions très pessimistes, les premiers chiffres connus des inscriptions à l'université pour 2009/10 sont bons. On parle de stabilité voire souvent de hausse.

À cause des 3 dernières années de grèves, de cours perturbés, des observateurs avertis avaient prévu la mort prématurée du modèle français d'enseignement supérieur. Il n'en est rien et dans les secrétariats des universités ( ceux de Bordeaux particulièrement) on parle pour cette rentrée 2009 de stabilité et même de hausse des effectifs dans la majorité des filières. Certains pensent que la nouvelle mise en place d'un système d'inscription en ligne peut expliquer la hausse du nombre d'inscriptions. Ce n'est qu'à la mi-octobre que les chiffres définitifs seront connus.

Quelques indications en septembre 09 – l'année en droit s'annonce comme l'une des meilleures en termes d'inscriptions – la filière médecine est toujours très prisée et les effectifs en augmentation – la filière Staps connaît une légère érosion – les inscriptions en psychologie et sociologie sont en progression.- en lettres et langues (là où les grèves ont été importantes) , au lieu de la catastrophe attendue on note une augmentation de 7% liée, au dire d'un expert, au nombre de reçus au bac cette année (on est passé de 84% de reçus à 88%). Au Mirail, à Toulouse,le nombre des inscriptions est en baisse.

Le 29/09/09 : Plan jeunesse : le Président Sarkozy a présenté une série de propositions

Voici les mesures annoncées par le président de la République et tirées du livre vert du Haut Commissaire ,Martin Hirsch.

Aide financière : - le RSA pour les 18/25 ans ayant travaillé 2 ans au cours des 3 dernières années.

Logement . - Prise en charge des assurances contre les impayés pour les propriétaires qui ont des locataires de moins de 25 ans.

Boursiers : - versement de 10 mois au lieu de 9.

Formation : - ● Année universitaire de 10 mois

Stages hors-cursus interdits.

Service civique pour 10 000 jeunes dès 2010.

Erasmus pour les apprentis.

Critiques : Pour le PS, par la voix de la députée, Marisol Touraine, la mesure phare -le RSA pour les 18/25 ans – laisse de côté les jeunes les plus en difficulté, en rupture de formation on en insertion sociale. De son côté Pierre Concialdi (chercheur à l'IRES) préfère se placer sous l'angle de l'efficience économique ''le plan de Nicolas Sarkozy est cohérent mais pas efficace. Je crains que ce soit une machine à nourrir la précarité.''

Les députés de la majorité – malgré leur défiance envers Martin Hirsch – se sont montrés plutôt favorables aux mesures annoncées par le Président. Des experts disent que ce n'est pas avec 500 millions d'euros qu'on va s'attaquer au malaise de la jeunesse . Et l'argent sera difficile à trouver quant on sait qu'au début octobre 09 les journaux évoquaient un énorme gâchis : les banques vont rembourser par anticipation à l'Etat les milliards que celui-ci leur avait prêtés mais – et c'est capitalau prix des actions au coeur de la crise alors que leur cours a plus que doublé soit un manque à gagner, pour l'Etat, de 12 milliards d'euros! Et dire que le Président parlait il y a quelques mois d'une bonne affaire en perspective pour l'Etat!

Le 10ième mois de bourse sera versé dans l'enseignement supérieur sur l'année scolaire 2011/12 .

Le 10e mois de bourse ''c'est décidé'' et ''les versements commenceront dès la première quinzaine de septembre'' a annoncé le ministre de l'enseignement supérieur Laurent Wauquiez dans un entretien au quotidien Ouest-France , alors que le financement était incertain jusqu'alors . Tous les étudiants ayant complété leur dossier dans les temps , bénéficieront donc de dix mois de bourse sur l'année 2011/12.

En 2010 les universités vont voir leurs moyens de fonctionnement augmenter de 6%.

Sur les 112 millions supplémentaires en 2010, environ la moitié servira à financer le plan Réussir en licence ,un plan d'accompagnement renforcé des étudiants durant les trois années de licence . Un tiers permettra de financer une mesure statutaire nouvelle,selon laquelle une heure de TP (Travaux pratiques) correspond désormais à une heure de TD (Travaux dirigées) dans le service d'un enseignant alors qu'avant la rentrée 2009 une heure de TP équivalait à 2/3 d'une heure de TD.

Le reste permettra de poursuivre le rééquilibrage entre les universités les mieux dotées et les moins dotées et à accompagner les établissements qui viennent d'acquérir de nouvelles responsabilités dans le cadre d'autonomie des universités. Côté investissements 70 millions vont être alloués aux universités pour des travaux de mise en sécurité et d'accessibilité handicap.

Malgré l'annonce du début août 10 le Président de la République a déclaré le 25/08 que les familles des étudiants continueraient à cumuler l'APL et une demi-part fiscale.Victoire des sy

Après une réunion avec la ministre de l'enseignement supérieur N.Sarkozy a déclaré que les familles d'étudiants pourraient continuer à cumuler l'APL et le demi-part fiscale et que les étudiants boursiers percevraient 9,5 de mois de bourses en 2010 et 10 mois en 2011, contre 9 mois actuellement. Le président de l'UNEF a souligné que la première mesure était un recul clair et net du gouvernement sous la pression de étudiants. Quant à la deuxième mesure il a dit que c'était une bonne nouvelle car les boursiers vont toucher entre 80 et 230 euros en plus en septembre,soit une augmentation de 6%. mais il a dit qu'il ne s'agissait que d'une avancée partielle.

La Fédération des associations générales étudiantes s'est déclarée déçue par la décision prise ''on a évité le pire mais tout cela ne règle pas l'ensemble des inquiétudes des étudiants , qui seront au coeur du mouvement social dans ces prochaines semaines '' à prévenu le président de l'UNEF , à commencer par le 7 septembre , journée inter professionnelle pour les retraites.

Septembre 2010 : les étudiants (en augmentation de 1,6% sur 2009) vont trouver, à la rentrée 2010, des universités plus attractives.

On lit, dans Aujourd'hui du 13/09/10) que pour le président de l'UNEF , à la rentrée 2010, il y aura du changement dans les facs - ''avant , il n'y en avait que pour les grandes écoles.'' La France en effet investissait, il y a peu ,14 000€ pour un élève de prépa contre 6 800 € pour un élève de fac. Aujourd'hui c'est 9 000 €, c'est mieux mais il reste encore beaucoup à faire. Le vice-président de la Conférence des présidents d'universités , Jacques Fontanille a déclaré ( Aujourd'hui du 13/09/2010) : ''D'ici deux à trois ans nous sentirons concrètement les bénéfices de cette nouvelle dynamique.''

les principaux changements en fac à la rentrée 2010 :

La circulaire du 31 mai critiquée par la Conférence des présidents d'université.

La conférence des présidents d'université juge que la circulaire du 31 mai 2011 de Claude Guéant visant à réduire l'immigration professionnelle est très grave pour les universitéd françaises et le devenir des étudiants étrangers en France.

Le ministre de l'enseignement supérieur, Laurent Wauqiez ,annonce que la circulaire Guéant va ''être corrigée''.

Le22/09/2011 nous apprenions que l'application sur le terrain de la circulaire Guéant, visant à limiter l'immigration professionnelle, allait être corrigée, pour permettre à des diplômés étrangers de travailler en France, a assuré au Monde le ministre de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez. Pour cela , le gouvernement va donner des directives aux préfets afin que le texte ne soit pas sur-interprété comme il l'a été a précisé le ministre.

À la suite de cette circulaire du 31 mai des ministres de l'Intérieur Clude Guéant et du Travail Xavier Bertrand, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, se sont vu refuser la possibilité de rester travailler en France et cela inquiète beaucoup universités et Grandes écoles.

Après avoir fait adopter le 12/07/11, par tous les syndicats,le projet de nouvelle licence, le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, dit à quoi ressemblera la licence en 2012..

Pour lui il fallait adopter l'arrêté entérinant la nouvelle licence avant les vacances d'été si l'on veut qu'elle soit mise en oeuvre à la rentrée 2012 tout en laissant le temps aux universités de s'adapter à ce qui représente une vraie révolution. L'objectif est de remettre les étudiants au coeur de la licence . Le taux d'échec actuellement de 20% est beaucoup trop important. Un tiers des licences compte moins de 50 étudiants en troisième année!! Ceux qui réussissent trois ans d'études supérieures ont grand mal à faire reconnaître ce diplôme (qui manque nettement de lisibilité) par des employeurs.

En quoi ressemblera la licence en 2012? - à un diplôme qui rende l'envie d'université aux étudiants et assure le même niveau de qualité sur tout le territoire. Toute licence supposera un socle commun minimum de 1500 heures de cours. Il faut ensuite , pour ceux qui ne veulent pas continuer leurs études, qu'elle soit un vrai passeport pour l'emploi. Il faut en finir avec ce travers français qui veut que les entreprises ne s'intéressent qu'à des candidats qui ont étudié exactement leur spécialité . Le ministre dit avoir rappelé au Medef qu'il fallait changer les habitudes des ressources humaines , aux universités d'identifier quelles compétences acquises pour chaque licence. Chaque licence, quelle que soit la discipline , doit offrir la possibilité d'un stage en entreprise qui sera validé dans le cursus. On a appris dans certains médias que cette nouvelle licence n'a pas que des bons côtés loin s'en faut....

Les étudiants restent toujours vigilants sur les hausses des droits d'inscriptions et avec les enseignants-chercheurs ils analysent de plus près la nouvelle licence.

À la rentrée 2011, le ticket de restaurant universitaire va passer de 3 € à 3,05€(+1,7%). Les frais d'inscription vont également augmenter respectivement de 1,7% pour la licence - 3,4% pour le master et 3,6% pour le doctorat. La Sécurité sociale , en hausse de 3% ,franchit la barre de 200€. Au ministère on souligne que des augmentations sont très limitées – en dessous de l'inflation pour le restau U et que ces décisions ont été prises par l'ancienne équipe.

En les maintenant L. Wauquiez envoie un signal négatif. Pour les syndicats , toutes ces hausses accumulées , qui se succèdent chaque année fragilisent des étudiants de plus en plus contraints à faire des petits boulots pesant sur leur réussite. Ils ont demandé au nouveau ministre de respecter la promesse de Valérie Pécresse d'allouer un dixième mois de bourse à la rentrée mais cette mesure n'est pas financée au budget de l'enseignement supérieur..! ?.

Pour ce qui est de la nouvelle licence, Etudiants et Enseignants -chercheurs se demandent comment augmenter les heures de cours en petits groupes , au détriment des amphis, sans avoir plus de moyens prévus. Ils s'inquiètent aussi d'une dérégulation , chaque université pouvant définir ses parcours, ce qui aboutirait à des diplômes plus ou moins cotés selon les facs. Certains critiquent des licences à double vitesse avec des cursus plus exigeants pour les meilleurs étudiants et d 'autres pour les plus faibles.

La Fac plus chère pour les étudiants aisés? Les budgets de universités difficiles à boucler à la rentrée 2011/12.

Un rapport de Juillet 2011 propose une graduation des frais de scolarité selon les revenus des ménages. Rapport qui met le feu aux poudres. ''Il faut savoir que les unités françaises sont sous-financées de façon dramatique'' relève Pierre-André Chiappori, professeur d'économie à l'université de Colombia aux USA, qui a rédigé le rapport pour l'Institut de l'entreprise.

Le budget d'une université française par étudiant et par an est de l'ordre de 10 000 euros alors qu'il s'élève à 150 000 ou 200 000 dollars pour les grandes universités américaines, précise-t-il.

Pour remédier à ce manque à gagner , Pierre -André Chiappori propose de faire payer les droits universitaires selon la revenu fiscal des parents de l'étudiant.. On pourrait donc imaginer un système dans lequel les étudiants des classes favorisées payent des droits d'inscription raisonnables mais qui pourraient se monter à 3 000 , 5 000 voire 10 000 euros par an .

À l'heure actuelle les mesures d'inscription sont quasi gratuites, ce qui profite aux enfants des classes favorisées, soutient P.Chiappori. Par ailleurs, dit-il, il faudrait permettre aux étudiants provenant des classes défavorisées de bénéficier d'inscriptions gratuites mais également d'avoir un vrai système de bourses c'est-à-dire des bourses en montants bien supérieurs à ce qui existe aujourd'hui.

. ■ Il faudra faire quelque chose dans ce domaine car en septembre 2011on pouvait lire dans les journaux que les facs au moment où l'Etat déversait des milliards (partie de l'argent du Grand Emprunt) pour des projets d'investissement, les facs des Régions (notamment celles du Sud-Ouest) peinaient à boucler leurs budgets. Les transferts financiers de l'Etat ne couvrent pas les frais de fonctionnement ..

Propos du président de l'université de Pau et des pays de l'Adour : - au delà des aspects positifs de cette rentére nous nous heurtons à une contrainte budgétaire importante. Depuis l'autonomie , nous avons à gérer une enveloppe de l'Etat pour l'ensemble du fonctionnement, y compris les salaires des enseignants. Mais tous les jours nous découvrons de nouvelles charges. Et les tranferts financiers de l'Etat sont inférieurs à ce que nous devons payer. Nous devons donc étudier des mesures d'économie pour boucler le budget. Supprimer des postes? baisser des salaires?... nous n'en sommes pas là ...mais pas très loin non plus.

Enquête en mai 2012 sur l'insertion des nouveaux diplômés (du BTS au Doctorat ) de 2011.

Une enquête de l'association pour l'insertion des jeunes diplômés , mai 2012 ,donne les conclusions suivantes :

- jeunes diplômés ayant occupé un emploi mais sans emploi au moment de l'enquête : 25%

- en emploi durable : 25%

- en CDD de moins de 6 mois : 18 %

- n'ayant occupé aucun emploi depuis l'obtention de leur diplôme : 32%

Remarques : - Pour les experts, cette photo est une triste réalité depuis quelques années qui correspond aux chiffres du chômage massif des jeunes, autour de 25% aujourd'hui contre 7% en 1970 – Taux supérieur de 6 points à la moyenne des membres de l'OCDE.Un mal français qui touche aussi l'Espagne.- Le nouveau Président, Fr.Hollande , a promis de d'examiner les 8 et 9 juillet 2012 son projet de contrat de génération, un système d'exonération de charges avec un senior tuteur pour faciliter l'embauche d'un junior (ce sera difficile...) Pratiquement un an après la fin de leurs études un quart seulement des jeunes diplômés pouvaient déclarer un vrai travail, c'est-à-dire un CDI ou un CDD longue durée. Le premier est devenu le Graal des nouveaux chercheurs d'emploi. Il faut en moyenne plusieurs années avant d'y parvenir. Mais on constate que ''plus le niveau scolaire d'un jeune est élevé , moins il reste au chômage .''

L'Unef , syndicat étudiant, et l'Ugict-CGT ont organisé le 26/06/2012 un rassemblement devant l'Assemblée Nationale pour distribuer à tous les nouveaux députés des curriculum vitae de jeunes à la recherche d'un emploi...Le syndicat étudiant – bien que de gauche – réclame une meilleure protection des jeunes en insertion''.400 000 chômeurs de moins de 25 ans n'ont aucune ressource ( pas de RSA) tout simplement parce qu'ils n'ont pas réussi à commencer à travailler. ''il faut en finir avec l'idée que plus un jeune sera précaire,plus il fera tout pour chercher et trouver du travail... je crois (dixit le président de l'Unef, E.Zemmour) qu'il est essentiel de proposer aux jeunes une formation initiale suffisamment générale et de qualité..Justement pour leur permettre de changer de métier. Le meilleur moyen de s 'adapter, ce n'est pas d'être seulement un spécialiste.''

À la rentrée 2012/13 le coût de la vie étudiante grimpe : 2,6 % pour la Fage et 3,7% pour l'Unef.

Pour l'Unef , premier syndicat des étudiants qui parle d'une grande paupérisation des étudiants,l'augmentation de la vie en univertsité grimpe de 3,7% soit presque le double de l'nflation . Pour ce syndicat 73% des étudiants exercent une activité salariée. Parmi les peinsipales cuses de cette augmentation : - la hausse des loyers, de 10%à Paris et de 2,3% en région – la progression de 3,2%de l'alimentation et la hausse de 4% du prix des vêtements qui s'ajoutent à l'augmentation de 2% des frais obligatoires (frais d'inscription, cotisation à la Sécurité sociale, prix du ticket restaurant universitaire) . Or 80% étudiants ne bénéficient pas d'une bourse, tandis que la crise affecte la majorité de leurs familles, qui ne sont pas en mesure de les aider , souligne l'Unef. En conséquence ''le salariat étudiant est devenu la première source de financement des études ''déplore le syndicat.

Près des trois quarts des étudiants déclarent exercer une activité salariée (48% en 2006) relève l'Unef, faisant un lien avec le taux anormalement élevé d'échecs universitaires.

Lundi au Cneser un petit ''oui'' pour la loi sur l'enseignement supérieur et la recherche .

20 voix pour , 20 voix contre , 8 abstentions et 4 refus de vote. Un résultat - mi-chèvre mi-chou donc lors du vote au Cneser le 25/02/2013, sur le projet de loi amendé sur l'Enseignement supérieur et la Recherche. Mais c'est sans compter les voix de l'Unef et de la Fage. Favorables à la loi les deux syndicats étudiants auraient fait pencher la balance en faveur du ''pour''. Las! depuis l'annulation par le tribunal administratif du scrutin ayant conduit à la désignation de leurs élus en décembre 2012, ils ne peuvent plus voter.

Rappelons que la loi LRU, en 2007, avait récolté 19 voix contre et 12 voix pour. La ministre de l'enseignement supérieur , Geneviève Fiorazo, en a profité pour se lancer un petit satisfecit : '' alors que la loi LRU avait été refusée en 2007, le projet de loi en cours de discussion reçoit un soutien inédit dans l'histoire de Cneser et vient conforter la priorité que porte ce projet de loi à la réussite étudiante.''

On ne sait toujours pas la date exacte de la présentation en conseil des ministres : prévue d'abord le 6 mars ,puis le 20, la date du 27 mars est maintenant évoquée....

Avril 2014 : la secrétaire d'Etat,Geneviève Fiorazo est menacée??.

Lundi 28 avril une partie des opposants à Geneviève Fiorazo,secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur et la recherche,ont débattu pendant quatre heures d'un sujet brûlant pour les établissements : la création de communautés d'universités et d'établissements (Comue).L'un des objectifs de la loi votée en juillet 2013 est de simplifier l'organisation des établissements et de passer de 150 contrats à une trentaine. Pour ce faire , les universités peuvent fusionner, s'associer ou créer une Comue. Le principe de l'association est plutôt prévu pour des regroupements de grande taille, comme à Strasbourg, ou pour de petits établissements relevant d'autres ministères. Dans tous les autres cas, le ministère estime que lorsque rien ne justifie que l'un des établissements membres joue le rôle de chef de file, la meilleure solution est celle de la Comue. Geneviève Fiorazo fait-elle courir un risque politique à François Hollande car elle concentre la colère de 11 000 pétitionnaires .La communauté universitaire estime que l'Etat lui demande l'impossible - former les étudiants les moins préparés à l'enseignement supérieur – sans lui en donner les moyens...

La France se lance dans les MOOCs (Massive Open Online Courses).

''100% des étudiants doivent pouvoir avoir accès à des cours en ligne en 2017'' tel est l'un des objectifs affichés de Genviève Fioraso qui a présenté début octobre 2013 son projet France Université Numérique (FUN).Il était temps comme le démontre un sondage d'Opinion Way qui indique que 65% des étudiants et 78% des enseignants du supérieur pensent que la France est en retard en la matière. Alors que seulement 5% des étudiants et 18% des enseignants disent savoir ce que sont les MOOCs, il n'y a, en tout cas, pas de débat sémantique pour la ministre . '' on veut nous vendre le terme '' CLOM'' mais je crois qu'aujourd'hui les MOOCs se sont déjà tellement inscrits dans le paysage qu'on va continuer à les appeler comme cela '', dit-elle , prononçant '' mouk'' quand certains en France rêvent de '' moque'' pour se différencier des Américains.

Une plate-forme dédiée : Mais le plus important est qu'une vraie plate-forme, www.france-universite-numerique-mooc.fr va permettre aux étudiants de suivre des cours dès janvier 2014 (les inscriptions seront-elles ouverte le 28 octobre prochain).A ses débuts on y trouveraune vingtaine de contributiona d'universités et de grandes écoles comme Panthéon – Assas, Montpellier2, l'Ecole Polytechnique ou encore l' Institut Mines-Télécom .Ensuite beaucoup d'autres devraient venir s'agréger à une initiative totalement désintéressée économiquement mais qui doit pouvoir contribuer à assurer le rayonnement de la France, notamment sur le continent africain. Le tout financé par une subvention de 12

million d'euros. Sera-ce suffisant pour résister aux bulldozers Coursera ou edX ?

Le paysage des MOOCs à la française est en perpétuel développement et on attend avec impatience l'initiative annoncée avant l'été par Orange. En attendant, les écoles d'ingénieurs ont été les plus dynamiques.

Les universités victimes d'une amputation de 70 millions par rapport au projet de budget 2015.

Dans Le Monde du 21/11/2014 on peut lire qu' après le vote en première lecture , mardi 16 novembre , à l'Assemblée nationale ,du projet de loi de finances 2015 amputant les crédits des universités de 70 millions d'euros par rapport au projet de budget , la Conférence des présidents d'universités (CPU) a vivement réagi dans une motion : '' Un projet de loi de finances est un moment de vérité politique , écrivent les universitaires. Le Président de la République a fait de la jeunesse une priorité du quinquennat .Nous sommes au contact avec 2 ,4 millions d'étudiants et nous portons une partie de leurs aspirations....le désarroi est immense , le décalage entre les discours et la réalité qu'ils vivent est dangereux. Au secrétariat d'Etat à l'enseignement supérieur et à la recherche on ne cache pas qu'à la demande de Bercy il y a eu effectivement un coup de rabot de 70 millions d'euros. Mais le ministère fait remarquer que le projet initial étant en progression de 106 millions d'euros par rapport à 2014l il y a tout de même une augmentation de 36 millions d'euros sur un montant global de 12,7 milliards.

Pour les universitaires, à périmètre constant , c'est 160 millions d'euros qu'il manquera au budget en 2015. Autant dire une incapacité à fonctionner …...

Des chiffres à méditer, tirés d'une revue scientifique.

En 2002 la Nintendo Company limited a investi plus de 140 millions de dollars dans la recherche. La même année en Amérique du Sud aucune firme n'a dépassé plus de 10% de cette somme dans la recherche.

Le LG Group ( conglomérat industriel Sud- Coréen (la Corée du Sud est placée deuxième à l'enquête Pisa) dans les leaders en informatique, électronique, industries chimiques, téléphonie mobile, télévision, écran LCD....compte plus de 24 000 docteurs es-sciences parmi son personnel!!!.

Des extraits de journaux sur le classement PISA 2015 (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves.

La dernière enquête PISA (réalisée en 2015 et publiée le 06 décembre 2016) a concerné 72 pays et 540 000 élèves.Elle ne s'est pas limitée aux pays membres de l'OCDE . Il faut savoir que PISA évalue les élèves non pas sur des exercices scolaires mais plutôt sur des mises en situation, proches de la vie réelle. En 2015 l'évaluation contre 10,6portait essentiellement sur les sciences – maths et compréhension de l'écrit étaient aussi testés. En France 6 000 élèves de 15 ans ont passé les tests en 2015, certains étant au collège, d'autres au lycée.

Comme en 2006 la France reste dans la moyenne de l'OCDE. En sciences , nos élèves sont dans le peloton du milieu à côté des USA, de l'Autriche et de la Suède. Elle est encore dans la moyenne en maths. En compréhension de l'écrit elle progresse un peu.Toutes disciplines confondues Singapour est en tête des 72 pays. Le Japon est second , suivi de l'Estonie,de la Finlande,, de la Chine,du Canada , de la Corée, de la Nouvelle Zélande......La France : ''Moyenne'' certes mais '' il y a des moyennes qui ne veulent plus dire grand-chose ''juge Nathalie Mons présidente du Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco) qui a rendu un rapport sur les inégalités à l'école . Le score moyen de la France masque de très fortes différences. D'un côté une élite qui excelle ( 8% des élèves ,une part stable en sciences )et de l'autre , toujours plus d'élèves qui cumulent les difficultés. La France est l'un des pays où la différence de résultats selon le milieu social est la plus marquée et seuls 2% des élèves issus de milieux défavorisés se classent parmi les plus performants. Notre système éducatif est aussi très inégalitaire envers les élèves issus de l'immigration : les immigrés de la deuxième génération obtiennent en moyenne 50 points de moins que les élèves non immigrés.

PISA n'évalue pas que les connaissances cognitives , l'enquête comporte aussi des questions visant à mieux cerner le contexte dans lequel évoluent les élèves.Ainsi, les experts de l'OCDE relèvent que les jeunes Français surtout prennent moins de plaisir dans l'apprentissage des sciences que la moyenne des élèves dans les pays de l'OCDE (un changement d'attitude par rapport à 2006).

PISA interpelle nos politiques à l'approche de la présidentielle. Ces dernières semaines plusieurs indicateurs importants se sont accumulés.Il y a d'abord cette étude sur le niveau de l'orthographe, publiée en novembre. A la même dictée , les CM2 ont fait 17,8 erreurs en moyenne en 2015 contre 10,6 en 1987. Puis, la semaine dernière, l'enquête TIMMS (solide en sciences elle aussi) alertait sur le niveau en maths et sciences . Les CM1 sont arrivés derniers du classement européen.

Quelques jugements extraits du ''Monde'' : - notre système éducatif serait inégalitaire car tout simplement le niveau des professeurs nouvellement recrutés est en baisse. Sachant que ce sont les nouveaux professeurs qui se retrouvent dans les collèges et les lycées sensibles, l'inexpérience de ceux-ci ne peut qu'accroître les inégalités....

Plus que l'inexpérience c'est surtout l'instabilité des équipes en ZEP (le fait qu'on y reste seulement quelques années avant de demander une mutation) qui peut être pénalisant . Outre évidemment la question de la formation initiale, pas assez professionnalisante, la faiblesse de la formation continue et de l'accompagnement des enseignants....

Les enquêtes TIMSS et PISA divulguées à une semaine d'intervalle , peuvent donner l'impression de résultats divergents : de la première, publiée le 29 novembre , on a notamment retenu une chute importante du niveau des élèves de terminale S. La seconde , rendue publique le mardi 06 décembre , montre plutôt une stabilité du niveau des élèves français. Mais elles portent pas non plus sur les mêmes domaines. PISA évalue des compétences, TIMSS des connaissances rapportées, autant que possible, aux programmes scolaires. Reste que TIMSS et PISA convergent au moins sur un point : la capacité de notre système scolaire à produire une élite et son incapacité à tirer vers le haut les élèves en difficulté.

Certains s'interrogent sur la pertinence des enquêtes PISA étant donné que les disciplines évaluées sont essentiellement scientifiques. Le programme PISA prétend évaluer des connaissances et compétences essentielles pour participer pleinement à la vie de nos sociétés modernes mais pour autant ne prend pas en compte des disciplines comme les arts, l'histoire, la géographie les compétences sociales, civiques....qui sont tout aussi utiles au quotidien que des disciplines scientifiques. Par ailleurs, comment expliquer les résultats ''dans la moyenne '' de la France alors que le système éducatif français donne une priorité aux disciplines scientifiques au détriment des matières littéraires par rapport à d'autres pays de l'OCDE (Japon, Chine notamment) ?- - - Etonnant : en Pologne l'évolution du système scolaire a porté réellement ses fruits au début des années 2000 mais l'actuel gouvernement veut faire marche arrière !!!

L'enquête PISA sert plus à percevoir les forces et les faiblesses des systèmes éducatifs .En France, par exemple, , l'impact du milieu socio-économique sur la scolarité , un système très axé sur l'accumulation de savoirs dans lequel l'élève n'est pas suffisamment actif ou encore l'anxiété des jeunes face aux mathématiques notamment. Vouloir en déduire des recettes miracles est compliqué, même si PISA s'assume , depuis l'origine , comme un outil de pilotage des systèmes éducatifs.

Quels sont les facteurs responsables de telles inégalités entre les élèves français ? -

Beaucoup de sociologues se sont penchés sur cette question.Il est recommandé de lire le rapport de synthèse du CNESCO paru en septembre 2016 qui explique comment les inégalités explosent à partir du collège alors qu'elles sont contenues au primaire : écueils des politiques d'éducation prioritaire , absence de mixité sociale , inefficacité d'aide aux élèves en priorité, orientation par défaut...

Extrait d'enquêtes internationales du CNRS : -''.. les conclusions limitées ou les résultats souvent divergents des enquêtes quantitatives font, bien sûr, le jeu de leurs détracteurs . Car les critiques à l'encontre de ces recherches sont nombreuses. Elles portent à la fois sur les méthodes de construction de ces enquêtes et sur leur exploitation médiatique et politique. Les critiques à l'encontre de la construction des enquêtes internationales portent principalement sur les mesures des performances académiques et des déterminants scolaires. Ainsi , selon leurs détracteurs , la plupart des enquêtes ne mesurent pas l'ensemble des dimensions des acquisitions dans une discipline mais seulement les caractéristiques les plus facilement internationalisables. L'élaboration des items des enquêtes internationales ferait souvent défaut – par exemple, le technique du QCM est trop souvent utilisée et ne permet qu'une vision parcellaire des performances des élèves. Les échantillonnages ne seraient pas toujours parfaits. Plus globalement du fait des fortes différences de contexte , la fiabilité des évaluations internationales est remise en cause pour plusieurs raisons .

La réalisation des tests dans une ou deux langues dominantes pose des problèmes de traduction et de biais culturels , ce qui avantagerait les élèves des pays organisateurs du test. Les comportements nationaux face aux évaluations diffèrent également : selon les pays, les élèves sont plus ou moins habitués à la passation de tests standardisés et leur style de réponse varie. Par exemple , en cas de doute , les élèves français préfèrent s'abstenir alors que les élèves américains répondent systématiquement .La diversité des programmes, des structures scolaires (âge d'entrée, filières, nombre d'années d'enseignement …), voire des concepts mobilisés- l'expression ''enseignement privé '' recouvre des réalités différentes selon les pays - rendent les comparaisons en éducation périlleuses. Enfin, les grandes enquêtes internationales sont aussi remises en cause parce que leur niveau d'analyse ( l' Etat nation) a aujourd'hui perdu de son importance, face au double mouvement de décentralisation et de mondialisation.











1 – Après un BTS, un DEUG, un DUT il sera possible d’obtenir un nouveau diplôme à Bac+3 par :

a ) – la licence polyvalente

b )– la licence professionnelle

c ) –la licence technologique

2 – Fin Juin 05 le ministère a publié une étude indiquant le pourcentage des étudiants

A: passant en 2ièmeannée: a) 30% b) 47,5% c) 56%

B: se réorientant à l’issue de la 1èreannée: a) 10% b)15% c)16,4%

(les autres redoublent)

3 – Un Conseil des ministres franco-allemand a fixé pour un proche avenir le taux d’élèves français du primaire qui apprendront l’allemand :

a) – 08% b) – 15% c) - 20%

4 – Pour ce qui est de la rénovation des langues vivantes (décret n°2005-1011 du 22/08/05) il conviendra de privilégier l’apprentissage de l’oral :

a)– vrai

b)– faux

5 – Chaque année, en France, 10 000 étudiants obtiennent un doctorat du 3e cycle et contrairement aux autres pays elle ne peut pas ou ne sait pas intégrer ses jeunes docteurs au tissu économique. Combien de docteurs trouvent un emploi dans les organismes de recherche (CNRS, INRA …) ?

a)– 10% b)- 20% c)– 25%







6 – Depuis 15 ans (et le chiffre ne varie pas quoi qu’on dise) combien d’étudiants français partent pour les USA, le Canada…faire leur post-doctorat?



a)– 07% b)- 12% c)–15% d)-20%





7 – La France privilégie le plus l’investissement dans l’enseignement secondaire .Combien, en pourcentage, un élève du secondaire en France, coûte-t-il de plus qu’un étudiant de l’enseignement supérieur dans la moyenne des pays de l’OCDE?



a)– 15 % de plus b)– 20 % de plus c)–36 % de plus





8 – Le projet de loi d’orientation et de programmation de la Recherche a été adopté le 05/04/06. Quel est le pourcentage du PIB que devraient atteindre les crédits de la Recherche en 2010?



a)– 3 % b)– 5 % c)- 10 %



9 – Combien y-a-t-il d'étudiants en France?



a)- 800 000 b)-1,5 million c) -2,2 millions



10 – Quelle voie post-bac n'est pas sélective?



a)- la classe de STS b) – l'IUT c) – l'université.



11- Pourcentage de boursiers dans les classes préparatoires aux grandes écoles en 2006? :



a) – 22% b) – 18% c) – 11%



12 – Parmi les pays de l'OCDE , les dépenses par an et par étudiant en France sont:



a) – au dessus de la moyenne b) – en dessous de la moyenne. c) – dans la moyenne





13 – Classez par ordre croissant les pays où les droits d'inscription à l”université sont les moins chers.



a) – la Suède b) – la France c) – les Pays -Bas d) – la Grande-Bretagne.



















Résultats: 1b – 2 Ab -2Bc – 3c – 4a – 5b – 6d – 7c – 8a -9c – 10 c – 11a – 12b – 13 a-b-c-d -

1in Cours de philosophie positiveParis – Bachelier 1830

2Mansuy René. IUFM d’Aquitainemémoire 2003: Histoire des sciences physiques. Une expérience pédagogique en classe de 2 desur la lumière.

3Jean-Michel Berthelot – in Ecole, Orientation, Société- PUF.

4www.education.gouv.fr/rapport/ourisson/default.htm

5lire: L’Université maltraitée J.J PAYAN Plon 2003

6Albert Jacquard. , --op.cité - p.112

7Annick Boisseau et Gwenola Madec, Femmes et mathématiques, bulletin AFMEP n° 413, déc. 1997

8(étude de Durut-Bellat M., Jarousse in La classe de seconde: une étape décisive de la carrière scolaire.1993-Cahier IREDU n°55.)

9Devenez sorciers, devenez savants G.Charpak et H.Bloch.Editions Odile Jacob

Charpak a initié l’opération la main à la pâte qui vise à promouvoir au sein de l’école primaire une démarche d’investigation scientifique dont bénéficient actuellement 10 % des élèves.Æwww.inrp.fr/lamap/main/accueil.

10R. Demounem, J.P Astolfi, Didactique des sciences de la Vie et de la Terre. Nathan pédagogique.

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