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Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité. Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité.

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Chapitre 1 – Introduction : on a tant à partager mais on attend…toujours.23/01/2009

Avertissement aux lecteurs : L’auteur de ce site : Christian LATASTE, principal honoraire, ex formateur à l’IUFM d’Aquitaine (ou ESPE ) s’engage à l’actualiser quasi journellement.

Il attend des remarques, suggestions, questions et critiques pour faire vivre le site au maximum.......

Avant décrire chacun se rêve fondateur, créateur rt en écrivant il se découvre suiveur, imitateur...


Le métier d’Enseignant devient de plus en plus complexe et exigeant. Il est devenu au dire de l’ex-ministre J.Lang l’un des plus difficiles qui soient" (27/02/2001 )

Les directives ministérielles se multiplient, se bousculent, se superposent, se remplacent ...Elles expriment la volonté d’un changement rapide et important - et le moins coûteux possible - pour répondre à l’évolution des besoins de la société de plus en plus tyrannique quant à l’avenir de ses jeunes. Persuadés que nous sommes que les Enseignants - dans leur grande majorité - ne cèdent pas à la routine et ne se replient pas sur eux-mêmes, victimes d’un immobilisme atavique au dire de certains, nous pensons qu’il faut accorder la priorité à une solide formation de ces personnels dans les deux domaines : général et disciplinaire. Formation - initiale (IUFM) - évolutive - continue (l’enseignant doit être un éternel étudiant) - avec la participation de théoriciens, d’experts, de chercheurs, d’inspecteurs, assistés sur le terrain de conseillers pédagogiques en la personne de professeurs compétents et chevronnés.

Sans se départir de son rôle d’humaniste, l’enseignant devra aussi s’investir dans l’humanitaire (l’humani-terre), tellement la pression de l’extérieur est forte. Il convient donc qu’en plus des compétences, des savoirs les plus étendus possibles, dans la matière qu’il enseigne, l’enseignant possède les fondamentaux, les basiques sur les questions administratives et sur les faits de société dont la connaissance favorisera le bon fonctionnement de la communauté éducative car ils concernent les élèves même à l’extérieur de l’établissement. Existera alors une corrélation entre les objectifs poursuivis et le niveau de qualification plurielle des enseignants.

De plus, il devient nécessaire que soit connue et partant reconnue la place que tient ou devrait tenir chaque grande composante (élèves-enseignants–parents- administration.)au sein de cette immense entreprise (la plus importante en effectifs au monde) qu’est l’Éducation nationale.



Nous croyons donc opportun de présenter à tous : les droits, les obligations, les charges, les responsabilités de chacun, convaincus que nous sommes, qu’une synergie entre ces différents acteurs - véritables forces vives de l’institution - améliorera le système éducatif qui, dès lors, sera vécu comme une œuvre collective mobilisant des millions d’individus. Il est indispensable que toutes les composantes de l’Éducation comprennent la nécessité de bien connaître le fonctionnement, les rôles complémentaires de chaque partie en place.

Nous vivons encore trop l’Education en style excessif, la tête remplie de nos propres représentations, de nos propres souvenirs ancrés dans un passé que nous sacralisons alors qu’on devrait résolument se tourner vers l’avenir, essayer de comprendre les évolutions du monde qui nous entoure et répondre aux attentes de nos jeunes qui tiennent à vivre dans leur temps. Est bien révolu, en effet, le temps du brassage de concepts abstraits, hermétiques. On attend désormais davantage de travail sur le terrain, plus de mise à plat de nos riches complémentarités. Le temps est à l’ouverture d’un dialogue quasi permanent et évolutif, d’une transparence qui s’inscrit dans la durée. Nous devons aller davantage les uns vers les autres, sinon on continuera de craindre celui qu’on ne connaît pas et, systématiquement - face à lui - on se mettra sur ses gardes et on deviendra vite agressif.

Toute vertu collective ne peut naître que de communion, de partage, d’échanges, de foi en certains idéaux et surtout pas de soupçons mutuels, de dénigrement ou de dérision !

À la fois replié sur lui-même et très ouvert (ne parle-t-on pas, avec Internet, d’école planétaire) sur l’ensemble de la société toujours en mouvement, le système éducatif est le lieu de débats, de tensions, de conflits quasi permanents. En premier lieu il se nourrit de concepts apparemment contradictoires mais qui ont chacun une part de vérité, de validité, de complémentarité. C’est ainsi que fonctionnent les couples qu’on cherche en vain à opposer : → instruction/éducationsavoir/comportementsélection/orientationenseignement général et professionnel. Les personnes et personnels à l’intérieur du système ou à la périphérie (on note en effet une multitude de stratégies d’acteurs différents qui le dynamisent : le gouvernement – le parlement – les collectivités territoriales – les médias – les entreprises – les syndicats – (autant de logiques à prendre en compte) s’opposent entre eux sur : - la priorité à donner aux objectifs - la qualité de l’acte pédagogique - la résolution de certains problèmes de société - le volume et la répartition des crédits…

Cette opposition, preuve évidente que le système n’est pas sclérosé, se doit d’être constructive. C’est pourquoi, enseignants, élèves, parents, personnels de l’administration doivent faire l’effort de mieux se connaître et pour cela ils doivent : se rencontrer - s’écouter - se respecter - débattre et collaborer, chacun à sa place et dans son établissement, clé de voûte de l’édifice. Il s’agira surtout dans un monde un peu déboussolé de substituer au primat de l’émotionnel le primat du rationnel. Alors et alors seulement, le système scolaire - propriété de tous - remplira sa mission.

Après nous être arrêtés, en nous en tenant à l’essentiel, sur les principaux axes du système éducatif et sur quelques textes qui les régissent, nous aborderons les particularités du monde de l’Éducation, de ses composantes, en appréhendant des thèmes majeurs comme : l’adolescence et ses problèmes, la violence, l’évaluation, l’orientation, la motivation, les TICE, la place des parents d’élèves, le travail en équipe, le temps face au système éducatif, l’hétérogénéité et la pédagogie différenciée... thèmes qui ont une singulière résonance auprès de toutes les composantes du système éducatif et qui ont constitué d’une part, la majeure partie des contenus des 2212 mémoires professionnels que nous avons consultés à l’IUFM d’Aquitaine et d’autre part des principaux thèmes abordés au cours des journées de formation que nous avons assurées à l’IUFM avec la collaboration efficace, durant six années, de Marie Madeleine Rideau professeur agrégée en SVT. Nous puiserons souvent nos exemples dans l’académie de Bordeaux uniquement parce que nous la pratiquons depuis longtemps. Nous savons en effet (la lecture des sites des différentes académies est suffisamment éloquente et explicite) que toutes les académies s’efforcent de remplir pour le mieux leurs fonctions auprès des élèves.

Apparaîtront dans notre ouvrage, des angles d’approche variés, des différences d’appréciation, des avis parfois divergents et /ou enrichis par des informations complémentaires ou nouvelles de la part de journalistes compétents, de critiques avertis, d’experts avisés voire de jeunes stagiaires de l’IUFM particulièrement motivés. Tout ce qui peut donc faciliter l’approche et la résolution de problèmes dans des établissements scolaires.

Nous verrons souvent que dans notre pays qui se veut démocratique rien n’est simple. L’évolution de nos lois, les décisions, passent par des phases d’atermoiement, de revirements inévitables, de tergiversation, de manœuvres dilatoires… Il faut aussi reconnaître que le mammouth imposant du 110, rue de Grenelle a toujours été attaqué, brocardé. Le gigantisme de l’éducation nationale, ses nombreux services encore trop cloisonnés (se reporter au chapitre 3 ), sa masse de textes de lois et d'arrêtés sans cesse renouvelée malgré les efforts de certains ministres, sa langue particulière qui mériterait une certaine initiation pour beaucoup de personnes y compris celles qui vivent à l’intérieur du système à cause de la forêt de sigles, d’acronymes en tous genres où se perdent le profane et …les autres (voir le livre de H.Hamon : Tant qu’il y aura des élèves – Le Seuil)

Sans être volubile sur l’accessoire ou taisant sur l’essentiel, ce site choral, témoin de destins ou de nécessités qui se rencontrent, pourrait devenir, en s’attachant aux fondamentaux, source d’optimisme, d’espérance qui se partage, de confiance en l’autre dans l’intérêt des élèves. C'est ce que nous attendons de ce site.

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