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Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité. Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité.

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Chapitre 9-a : évaluation-Q.I/Q.E-orientation...l'élève acteur de son évaluation...conseils pour les bulletins.. les surdoués.. EAO..place des parents dans l'orientation..difficultés d'orienter..CIO..11/01/2016N

L’évaluation.



Polysémique par excellence ce terme peut se définir dans un premier temps comme " une mesure, à l’aide de critères déterminés, des acquis d’un élève (connaissances mais aussi capacités : compréhension, analyse, raisonnement…), de la valeur d’un enseignement….[© Le Petit Larousse illustré 1999].

On pourrait dire aussi qu’évaluer c’est: → noter un devoir, un examen, une leçon→ préparer l’orientation des élèves. → pratiquer un processus qui ne peut jamais être totalement objectif permettre à l’élève de mieux connaître ses performances, →donner aux familles des repères sur leur enfant →fournir à l’institution des données sur l’élève →porter des jugementsréduire les inégalitésrassurer l’évalué →permettre à l’évalué de percevoir puis de formuler lui-même des objectifs →rassurer l’évaluateur, se faire plaisir, exercer un pouvoir, décider…

Avant d’aborder la complexité et les difficultés des opérations de l’évaluation acceptons le postulat de son entière nécessité. L’évaluation est nécessaire car l’élève a besoin d’un retour sur son travail et l’enseignant sur sa façon d’enseigner. Le fonctionnement des institutions scolaires fait également l’objet de différentes études évaluatives qui concernent les effets de réformes ou des nouvelles méthodes d’enseignement, les pratiques des enseignants ou la relation entre les coûts, les services rendus et les résultats dans les systèmes éducatifs de différents pays, ceux d’Europe notamment.

Tout formateur doit remplir deux grands rôles sociaux: →celui de pédagogue (quand il facilite l’apprentissage)→celui de sélectionneur (quand il attribue des notes, qu’il évalue.).

Trois types d’évaluation :



Moment

Typologie


Exemples

Rôle

Champ

Moyens

Lieux




Avant

une activité d’apprentis

-sage





Evaluation



prédictive diagnostique

pronostic





elle met l’accent

sur les:

APTITUDES

-décisions d’orientation

(fin de 6° 4°-3°-2de)

-recrutement dans une entreprise.

-

social concours

d’entrée (sélection)



-pédagogique: bilan

des pré-requis en début d’année

Elle porte sur :

- un niveau de connaissances de base.

- des aptitudes, des capacités, des traits de personnalité..



dossiers.

tests d’aptitude.

entretiens.

observation

Conseil

d’orientation
























Pendant cette

activité















Evaluation



formative













elle met l’accent

sur les:

: processus d’

apprentissage















-Suivi individuel

d’un élève

-Essentiellement



pédagogique

vérifier et guider la progression d’un élève vers un objectif pédagogique préalablement défini.

aider l’élève à analyser (feed-back: rétrocontrôle) puis à dépasser sa difficulté par des actions correctrices jouant sur le temps et les méthodes. L’apprenant prend conscience de ses difficultés, de ses erreurs, de ses réussites.

aider le professeur à adapter son enseignement(à le réguler)par des stratégies appropriées (temps, méthodes).

Elle porte sur :

-des acquis déterminés en fonction

d’objectifs inter-

médiaires précis concernant les

connaissances ,les

attitudes

-Elle tente de prendre en compte

la situation d’apprentissage en

tant que système où tous les facteurs sont en

interrelation(profs

élèves, institution

parents).

-elle doit demeu-

rer " privée" sans note sur 20.





grille





Q.C.M.

Classe uniquement

Après



l’activité

d’apprentissage



Evaluation

sommative

certificative



noter c'est apprécier en la quantifiant, une performance.



Elle met

l’accent sur

les:



Résultats





exercices de

contrôle

devoirs en

temps limité

examens

concours

Essentiellement social

constater les résultats

classer les élèves.

-déterminer la position de chacun.

sélectionner pour des

postes professionnels ou

autres formations.

certifier-justifier l’écart de salaire et de plus value

Elle porte sur:

des acquis cumulés.

connaissances,

savoirs.

attitudes (savoir-

faire)

des objectifs

terminaux

devoirs



Q.C.M.



notes



bulletins




Classe -conseils de classe

Examens.

Concours



L'évaluation ne se résume donc pas à la notation d'une série de devoirs ou d'autres prestations,

Approfondissons un peu les caractéristiques de l’évaluation formative:

Elle est → permanente car elle s’effectue tout au long de l’apprentissage, elle s'intéresse à tout ce qui entoure la performance et l'explique→ éducative:c’est une activité d’apprentissage car l’élève apprend par son évaluation → dynamique : elle fournit un feed-back (information en retour) à l’élève qui apprend pour lui dire s’il a atteint ou non tel ou tel objectif ,elle lui prescrit également une activité d’apprentissage (rattrapage) si l’objectif n’est pas atteint→ relative à des objectifs pédagogiques spécifiques, définis aussi précisément que possible → discriminante car elle permet d’identifier les problèmes d’apprentissage au moment où ils surgissent. → économique: elle porte sur des petites parties de matière homogènes et permet de ce fait des retours en arrière sans errance trop longue.

elle peut sembler coercitive car elle est susceptible de donner à l‘élève le sentiment d’être pris dans un filet →exigeante car elle nécessite une programmation fine des cours, une attention permanente, une charge de travail supplémentaire.→ perturbante car elle conduit à l’individualisation de l’enseignement, au respect du rythme individuel d’apprentissage, à la complexification du rôle de l’enseignant qui doit être à la fois précepteur et conducteur de classe. → transparente: chaque élève sait à tout moment ce que l’on attend d’eux, et exactement ce dont il doit montrer qu’il est capable.→ démocratique: elle est fondée sur le principe qu’une très grande majorité des élèves doit et peut atteindre les objectifs fixés. Chaque indicateur vient enrichir la connaissance de l'élève par l'enseignant et de l'élève par lui-même et fait évoluer l'enseignement.

Lecture conseillée : - Les méthodes d’évaluation scolaireYvan Abernot - 2ième édition (Dunod)

[ l’auteur, directeur des Sciences de l’éducation à l’université L.Pasteur de Strasbourg traite du système, de la fonction et des enjeux de l’évaluation. Pratique et novateur ce livre met en regard l’évaluation et les objectifs de la pédagogie.]

Remarque

En 1998 une consultation "Quels savoirs enseigner dans les Lycées"a été proposée à des élèves de différentes académies. 57024 questionnaires ont pu être exploités. A la question : que proposez-vous pour que l’évaluation fasse davantage progresser les élèves? il a été répondu par une grande majorité: }donner plus de place à l’évaluation de l’oral et de la participation en classe } accorder plus d’importance au contrôle continu en cours de formation } favoriser les entretiens entre professeurs et élèves pour expliquer la teneur des évaluations, pour justifier les notes et appréciations, pour produire une analyse critique de chaque prestation.

Que pense, en 2014, de l'évaluation le sociologue de l'éducation Joël Zaffran?

Dans le Sud-ouest du 27 juin 2014 le sociologue J.Zaffran relève les effets pervers de la notation

Le journaliste : la proposition de B.Hamon remet-elle en cause les notes à l'école?

Réponse du sociologue : - je crois qu'il faut partir de l'idée que l'évaluation est une nécessité. Nous sommes dans une société qui mesure, situe les individus et régule . Quand on inscrit cela dans le champ scolaire , elle sert à mesurer et à hiérarchiser , à distinguer les élèves et à les orienter. C'est un instrument de mesure et de régulation. Le problème de l'évaluation à l'école se pose lorsque les hiérarchies sociales s'y reproduisent, que l'évaluation contribue à une superposition des inégalités sociales et scolaires. Le problème vient davantage de la manière avec laquelle l'évaluation est mise en œuvre au service d'un objectif d'excellence scolaire

Le journaliste : donc il faut évaluer . Mais peut-être différemment ?

Le sociologue : oui, ce qui est intéressant , c'est que Benoît Hamon pose cette question de l'évaluation.Dans le champ des sciences sociales, ce n'est pas un objet nouveau. Les recherches ont mis en évidence qu'il existe 2 types d'évaluations. La première est appelée sommative . Elle vise à faire un bilan et contrôler le niveau des connaissances des élèves. La seconde est l'évaluation formative. Elle sert à aider et à accompagner les élèves dans leur scolarité. En général les chercheurs regrettent que l'évaluation dont la fonction est formative soit moins importante dans le système scolaire français.

Le journaliste: - cela veut-il dire que les notes ont trop d'importance ?

Le sociologue : - on peut très bien mettre des notes sur 20. La question vient davantage de la manière dont la note est accompagnée, avec un commentaire personnalisé qui permet de savoir où l'élève se situe dans la compétence générale , et donc de l'accompagner pour qu'il puisse avoir une meilleure acquisition du socle de compétence . Mais a contrario, la quête de la note vraie est vaine . Car il existe beaucoup d'aléas et de biais qui entourent la notation.

Le journaliste : - en quoi la notation comporte-t-elle des biais ?

Le sociologue : - on sait par exemple qu'entre une même copie corrigée par plusieurs enseignants il va se produire une dispersion des notes prévisible. 68% des professeurs vont donner une note autour de la moyenne et les autres notes seront réparties équitablement entre les très mauvaises et les très bonnes. C'est une constante macabre qui fait qu'il y a toujours dans une classe la même proportion de moyens, de bons et de mauvais. Les matières scientifiques n'y échappent pas, même si ce phénomène joue moins puisque les barèmes sont moins flous.

On sait également qu'il y a des biais sociaux à la notation et un effet de genre , puisqu'on aura tendance à mieux évaluer les filles que les garçons.Le fait que le correcteur connaisse le statut social de l'élève influe aussi sur la note. Enfin le premier tiers des copies sera toujours mieux noté que les autres tiers . Ce sont des mécanismes implicites qui jouent dans la notation.

L’élève acteur de son évaluation.

Les différents acteurs de l’orientation savent que les élèves doivent , le plus tôt possible, mais progressivement cependant (la préparation d'un choix qui dure longtemps est porteuse de succès) donner du sens à leur projet personnel en vue d’une future orientation. Pour ce faire l’élève doit apprendre à se mieux connaître. COPSY (conseiller d’orientation psychologue) - CPE (Conseiller principal d’éducation) utilisent souvent ces quatre questionnaires. Les officines de cours privés, les organismes privés d'orientation , les coachs parlent de faire de chaque élève l'artisan de sa propre réussite.

Parmi les expressions

ci-dessous encadre

celles qui te paraissent le mieux te décrire. Tu peux en retenir 10

Pour toi que signifie

travailler ? sélectionne

5 phrases de 1 à 5.

Mets le signe + en face

d’un verbe qui correspond à

une activité que tu aimerais

exercer plus tard.

Choisis quatre centres

d’intérêt qui correspondent

à ce que tu voudrais faire

plus tard.

-habile de mes mains

-qui aime commander

-travailleur

-observateur

-coopératif

-indépendant

-brouillon

-ordonné

-rêveur

-dynamique

-contestataire

-qui a l’esprit pratique

-qui a beaucoup

d’imagination

-qui aime prendre des

initiatives

-qui a des difficultés à se fixer sur un travail

-vigoureux

-qui s’exprime facilement

-artiste

-impulsif

-persévérant

-serviable

-minutieux

-altruiste

-fragile physiquement


-créer de belles choses

-gagner beaucoup d’argent

-être mon propre patron

-participer avec d’autres

personnes à un travail.

-avoir la sécurité de l’emploi.

-donner du sens à ma vie



-diriger les autres



-devenir quelqu’un d’admiré



-être fonctionnaire



-rendre des services et être

utile à la société



-une obligation à laquelle on

ne peut pas échapper

-montrer que je suis capable de faire quelque chose.



-un moyen de développer mes capacités

-parler

-chercher

-dessiner

-conseiller

-accueillir

-former

-inventer

-calculer

-éduquer

-défendre

-installer

-vendre

-enseigner

-créer

-organiser

-aider

-contrôler

-analyser

-guider

-sauver

-manipuler

-fabriquer

-gérer

-soigner

-étudier

-observer

-réparer

-imaginer

-enquêter

-se déplacer

-traduire

-surveiller

-informer

-jouer

-découvrir

-conduire

-écrire

-peindre

-soigner

-informer les autres

-m’occuper d’enfants

handicapés



-exercer une activité sportive

-être en contact avec le public

-faire du commerce

-me déplacer souvent

-travailler dehors



-travailler dans un bureau

-manier des chiffres

-m’occuper d’informatique

-faire de la recherche

-travailler en équipe



-faire un travail manuel

-devenir fonctionnaire

- surveiller et défendre

-travailler en laboratoire

-pratiquer des langues

vivantes

-devenir technicien, ingénieur





Nous conseillons aux lecteurs de se référer au site www.aquitec.com aux rubriques: formation – métiers. On y trouve une liste des métiers qui sembleraient correspondre le mieux aux qualités, au profil du jeune .

Plus un jeune se connaît, plus il accepte ses faiblesses et comprend ce qu’il ne pourra pas faire comme métier plus tard. En revanche - et c’est l’aspect le plus dynamisant - plus on souligne ( sans démagogie) ses qualités, ses aptitudes plus l’enfant aura de l’estime pour lui-même et plus il s’intéressera à certaines situations professionnelles. Le travail d’orientation pourra s’affiner.

La devise de Socrate: γνώθι σέαύτον ( Gnôthi séauton: connais-toi toi-même. L’adage complet était: connais-toi toi-même et tu connaîtras Dieu et les hommes) signifie être au clair sur soi-même, sur ce que l’on sait, sur ce que l’on veut. Le jeune – dans les classes d’orientation particulièrement -devra bien faire le point , avec les Copsy notamment, sur sa personnalité, ses centres d’intérêt, ses résultats scolaires, ses idées de métier, la longueur éventuelle des études, l’éloignement de la famille, le financement des études. L'image de soi est l'un des piliers de la réussite scolaire comme elle est l'un des constituants majeurs de l'éducation à l'orientation (in l'Orientation des élèves - Francis Andréani -P.Lartigue. Armand Colin 2006.). Un autre constituant nous apparaît aussi essentiel pour l'élève,de la 6ième à la 3ième ,c'est une information continue du monde du travail

Par ailleurs pour que le jugement du professeur soit davantage porteur de réussite pour l’élève, il y aurait intérêt à expliciter sur les bulletins ou carnets de liaison quelques appréciations qui nous semblent souvent trop générales, vagues ou laconiques et qui donnent parfois l’impression que l’on s’adresse plus aux parents qu’à l’élève.

Insistons sur la nécessité, pour un jeune, de bien se connaître.

La psychiatre d'enfants et d'ados, spécialiste des questions de l'éducation, Nicole Catheline, affirme qu'un jeune doit connaître ses aptitudes mais aussi et surtout sa personnalité. Elle dit que ''dans notre société où l'individualisme est exacerbé, le diplôme ne fait pas tout : les recruteurs s'intéressent beaucoup aux qualités personnelles du candidat. Pour aider un jeune dans son orientation, il est important de travailler avec lui sur sa personnalité.

Autres réflexions de Nicole Catheline:

...dès le plus jeune âge, les parents doivent amener l'enfant à s'interroger sur ses goûts.....il faut l'habituer à prendre des décisions à les justifier au quotidien ....l'enfant doit accepter de ne pas tout avoir et savoir déterminer ce qui est important pour lui.....Ce travail sur soi est aussi une façon de dédramatiser la question du choix : les enfants apprennent petit à petit, à prendre des décisions de façon autonome et se rendent compte que cela n'engage pas toute leur vie. Une prise de conscience d'autant plus importante que, comme le soulignent les professionnels de l'éducation, un parcours réussi n'est pas forcément linéaire et une orientation jamais définitive.

Quelques conseils pour les bulletins.

Améliore ton comportement peut se décliner: }arrive à l’heure en cours - } mets-toi plus vite au travail -} n’oublie pas ton matériel -} écoute les questions et les remarques de tes camarades -} ne bavarde pas - -} demande des explications -} sois attentif quand le professeur s’adresse à toute la classe - } lève le doigt quand tu veux la parole.

Participe mieux:} prépare-toi à répondre chaque fois que le professeur pose une question- } pose au moins une question à chaque cours - } ose participer- } entraîne-toi à réciter oralement -} prépare ta réponse avant de lever la main pour répondre à une question de tes camarades.

Travaille plus régulièrement : } inscris dans ton planning deux heures de travail tous les jours.-} rends les exercices le jour dit - } respecte le planning de travail fait en début d’année - } la veille du cours passe 20 minutes à relire ta leçon - } ne fais pas ton travail au dernier moment - } apprends ta leçon après chaque cours, n’attends pas le contrôle - } fais tous tes exercices.Sois plus rigoureux : -} écris très exactement ton travail dans ton cahier de texte -} soigne la présentation de tes copies. - } écris de façon très lisible - } utilise le dictionnaire quand tu ne connais pas un mot - } lis attentivement les appréciations sur les copies.- } recopie sans faute.

Travaille plus efficacement : } ne fais pas un exercice avant d’avoir appris ou revu le cours.- } apprends tes leçons en tenant compte des conseils.- } refais les exercices du cours avant les contrôles - } corrige toujours ton contrôle - } exerce-toi à écrire plus vite.

Apprends mieux tes leçons: - avant d’apprendre une leçon, demande-toi si tu dois apprendre par cœur ou si tu dois savoir faire les exercices - } écris au brouillon les mots difficiles - } apprends le plan de ton cours - }écris en rouge ce qui te paraît important ou difficile.

quelques-uns de ces conseils pourront faire l’objet d’un engagement écrit de l’élève pour un mois voire un trimestre.

Comme l’explique, avec des exemples très concrets, le professeur Nimier dans son site: http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/evaluation "Pour l’élève, l’évaluation est plus souvent un message qu’une mesure. Un message que le professeur envoie, un message que l’élève reçoit, un message conditionné par le contexte.

Éviter les remarques humiliantes sur les devoirs ou les bulletins de notes.

Lorsqu'à Bordeaux – mai 08 - un élève de l'un des meilleurs lycées du Sud-ouest aux taux de réussite au bac étourdissants, a fait une TS dans l'établissement (comme quelques autres à l'extérieur de l'établissement les années précédentes) ,des langues – de parents principalement - se sont déliées et ont évoqué des attitudes de harcèlement et d'humiliations à l'encontre des élèves de la part d'enseignants et de la direction. Certains parents ont cité quelques appréciations : votre devoir n'est qu'un tissu de banalités – vous feriez mieux d'aller vous jeter tout de suite dans la Garonne plutôt que vous présenter comme ça à l'examen. - vous finirez chômeur – vous êtes nul.

Même si la psychiatre X.Pommereau a déclaré qu'on ne devient pas suicidaire uniquement à cause de la pression scolaire mais qu'il y a d'autres paramètres fédérateurs qui sont à chercher du côté de ce qui fait, pour l'ado, la difficulté de trouver sa place et son rôle : histoire personnelle, orientation sexuelle, adoption, traumatisme dans l'enfance.... il n'empêche que des mauvaises notes accompagnées d'annotations humiliantes et ajoutées à ses problèmes personnels peuvent déclencher chez l'ado à une période où il est très vulnérable,épidermique, un mouvement d'autodestruction. Comme le disait le psychiatre '' on ne stimule pas des lycéens en les blessant et en les mettant plus bas que terre. Ce devrait être une règle, une consigne absolue.''

Nous ne voulons pas dire pour autant qu'il ne faille plus avoir dans un lycée une politique d'exigence qui s'appuie sur une formation d'excellence qu'au demeurant la très grande majorité de parents et d'élèves approuvent et demandent, il faut quand même cependant doser, nuancer ses propos, ses écrits surtout,l es lénifier éventuellement et trouver – même si la note est mauvaise – des raisons pour que l'ado puisse croire en lui. Rien ne vaut une rencontre tête à tête où enseignant (éventuellement personnel de direction) et élève puissent s'exprimer en se respectant.

Rôle des parents quand ils reçoivent les bulletins de notes.



Un collège sur 5 (moins en lycée) actuellement remet les bulletins en mains propres pour éviter une certaine dramatisation parfois. Le conseil majeur à donner aux parents c’est d’arriver à un certain équilibre et s’efforcer de rendre constructifs les remarques, les reproches, les conseils que l’on donne à son enfant. Si tout va bien ne pas exagérer les félicitations et modérer les récompenses car les spécialistes sont formels : la carotte n’est pas plus profitable que le bâton!. Si les résultats sont médiocres, mauvais, éviter les menaces, les anctions trop sévères ( tout en sachant que la sanction n’est pas obligatoirement mauvaise), les cris, attitudes qui fragiliseront encore plus l’enfant qui perdra confiance en lui.

Tenter plutôt de discuter, de chercher et de comprendre les causes de l’échec. Prévoir avec l’enfant une rencontre avec le professeur principal et parler d’un éventuel recours au soutien scolaire. Certains parents passent un contrat avec leur enfant sur des améliorations possibles à apporter à son travail scolaire et au dire de parents les résultats sont engageants car l’enfant (l’ado notamment) aime qu’on s’occupe de lui, qu’on l’aide et qu’on l’encourage. Il comprend vite que la fermeté de ses parents n’est pas de la haine mais une marque d’intérêt, d’amour. Aux parents et aux enseignants de bien faire comprendre - par des gestes, des propos quotidiens - adressés aux jeunes, qu’un travail continu, assidu, conduira toujours à une amélioration de ses connaissances et de sa formation humaine.

En contrepartie les jeunes doivent être francs, ne pas dissimuler les notes ou les mots des professeurs et ils doivent accepter de faire régulièrement le point avec les parents. Quand les réunions sont tripartites (professeur-élève-parents) il est plus facile de donner du sens aux résultats, de connaître les efforts ou les causes du relâchement de l’élève et d’écouter ses engagements, ses bonnes résolutions. Il ne faut pas que ces réunions n’aient lieu qu’en période de crise.

Lectures conseillées:- Guide de survie pour parents débordésFrédéric Kochman, pédopsychiatre – (l’Archipel).La réussite scolaire, accompagnez votre enfant dans son parcours scolaireHélène Mathieu, enseignante – (Solar) Parents, ne restez pas sur le trottoir de l’école: toutes les réponses pour favoriser les relations parents-écoleJean-Louis Auduc, directeur adjoint de l’IUFM de Créteil -(Nathan) .

Depuis quelques années de nombreux élèves demandent que les professeurs ne rendent pas les copies en prononçant les notes à haute voix.

Ces élèves – comme l'écrit un professeur- pensent que dire les notes de toute la classe est – pour plusieurs élèves - terriblement gênant, humiliant , mortifiant, que c'est une torture (particulièrement quand elles sont rendues en ordre décroissant). Ils vont même jusqu'à dire qu'il s'agit là d'un viol de leur intimité. Le professeur qui s'est exprimé dans un article du Monde réplique en disant que '' les notes c'est la petite cuisine de la classe, ce n'est pas vraiment intime, qu'elles sont relatives . Pour lui les cacher à outrance c'est les dramatiser''. Maintenant la plupart des parents connaissent régulièrement – grâce au logiciel Pronote les notes de leurs enfants. A quelques exceptions près, les professeurs - qui ne sont pas sadiques loin s'en faut - font preuve d'un certain tact sur ce problème. Dans son article le professeur poursuit son analyse :'' Une sale note c'est pénible mais c'est une note. Il faut le réaffirmer.Y croire. Certes , la suppression des notes serait une solution mais pas la solution et je n'y crois pas, les élèves y tiennent trop (ma tactique, à moi, c'est de multiplier les petites interros, sur 5, sur 10,l'accumulation vaut dédramatisation et permet à l'élève de se rattraper. J'ai fait remarquer aux élèves qu'ils avaient quand même un sens de la pudeur à deux vitesses . Leurs pages sur Facebook sont remplies de photos d'eux, pectoraux à l'air, maillots de bains, dans la salle de bain..... Tous leurs ''amis'' profitent de la moindre minute de leur vie, de leur intimité...Une note c'est tout de même moins intime et personneL ! C'est un résultat que les enseignants , vos parents, vos camarades connaîtront, qui sera visible sur votre bulletin, ce n'est pas une partie secrète de votre être. Evidemment, ça, ils ne l'entendent pas...''

Mariés ou non, divorcés ou séparés, tous les parents ont droit d'avoir les résultats scolaires de leur enfant.

La circulaire du 13 avril 1994 précise que les chefs d'établissement ont l'obligation de communiquer aux parents les résultats scolaires de leur enfant s'ils sont mariés ou non, divorcés ou séparés. Dès l'inscription de l'élève ainsi qu'à chaque rentrée scolaire, le responsable de l'école doit demander aux deux parents leurs coordonnées.

Place de l'évaluation dans le cahier des charges de la formation des maîtres dès septembre 2007.

Au B.O. n°1 du 04/01/2007 on peut lire dans le cahier des charges ,à la compétence 7 : Evaluer les élèves

le professeur sait évaluer la progression des apprentissages et le degré d'acquisition des compétences atteint par les élèves...il utilise les résultats des évaluations pour adapter son enseignement aux progrès des élèves.

niveau connaissances : - le professeur connaît les différentes évaluations (diagnostique, formative, sommative, certificative).→ niveau capacités : il est capable de comprendre la fonction de l'évaluation d'exploiter les critères de notation – d'analyser les résultats constatés et déterminer les causes des erreurs -de concevoir des activités de remédiation et de consolidation des acquis.niveau attitudes:le professeur valorise l'exercice et le travail personnel des élèves – il mesure ses appréciations – il veille à ce que chaque élève soit conscient de ses progrès, du travail et des efforts qu'il doit produire.

Qu’en pensent "les nouveaux pédagogues"?

Pour les nouveaux pédagogues c’est le rapport à la tâche scolaire qui est aujourd’hui au cœur des préoccupations, plus que les connaissances. Leur objectif? Réviser le statut d’élèves pour qu’il se sente autorisé à produire un jugement personnel. Ils veulent aussi revoir le système de notation qui rend impossible, selon eux, l’évaluation des compétences transversales. Ils réfléchissent également à la question des équipes enseignantes (Le Figaro du 12/10/05).

Le rapport Tharin et l'évaluation.

En Février 2005, à la demande du premier ministre J.P. Raffarin la députée de l'UMP,Irène Tharin avait présenté un rapport sur l'évaluation et l'orientation. On pouvait y lire : ...l'évaluation doit évoluer et ne pas mesurer que des savoirs mais aussi la capacité à tirer profit des erreurs, à exercer sa curiosité, à créer, à savoir reconnaître l'effort individuel exercé seul ou au sein d'une équipe ...il faut repenser l'évaluation des élèves et ne pas se contenter de les noter. Ce ne sera pas faire offense à Mme la députée que de dire que depuis plusieurs années déjà – comme dans des circulaires de 1989, 1996 et du 27/02/01, le législateur a prévu des réformes mais qu'elles sont pour la plupart méconnues et donc non appliquées.

Le QI (quotient intellectuel)

L’échelle de Binet-Simon(1911) évaluait les résultats de l’intelligence en âge mental. En 1912 Stern introduisit la cotation en quotient intellectuel ou QI : rapport de l’âge mental sur l’âge réel multiplié par 100. En 1939 l’américain Wechsler a mis au point une autre échelle de mesure de l’intelligence, la : Wechsler-Bellevue Intelligence Scale. Test qui comporte deux échelles, l’une de sous-tests verbaux (information, compréhension, mémoire des chiffres, similitudes, raisonnement arithmétique, vocabulaire) l’autre, de sous-tests de performance (classement et complément d’images, cubes de Kohs, assemblage d’objets, test de code). Le QI devient une note pondérée obtenue à partir de différents résultats aux 11 tests avec la moyenne de 100 et un écart type de 15 pour chaque classe d’âge.

Il existe une version pour les enfants (WISC=Wechsler Intelligence Scale for Children) et pour les préscolaires et primaire(WPSSI). Comme il est sensé mesurer avec une certaine justesse le niveau de l’intelligence, le QI jouit d’une image à la fois exaltante (le cas des surdoués)et effrayante pour quelques élèves et leurs familles (en cas de résultats faibles). Il faut raison garder et bien savoir que le QI ne reflète pas la personnalité dans son entier, avec son histoire propre et ses modes de réaction.(source: http:/fr.encyclopedia.yahoo.com) Le QI est majoritairement utilisé pour les sélections de masse et pour connaître le degré d’arriération mentale.

Michel Duyme directeur de recherche au CNRS écrit dans le journal des psychologues n°179/2000 p. 15 :" Le QI , pour moi, n’est assurément pas une mesure de l’intelligence. Un test, quel qu’il soit, ne peut mesurer toutes les caractéristiques de l’intelligence"

Katia Vilarasau, journaliste MGEN, a réalisé un dossier pour ''Valeurs mutualistes''°264 (Janvier 2010)sur l'obsession du QI qui s'accompagne d'idées fausses et de vraies dérives.

Pour Katia Vilarasau l'être humain n'en finit pas de s'interroger sur ses capacités intellectuelles, sur les façons de les définir, de les quantifier. Au début du XXe siècle , les chercheurs A.Binet et Théodore Simon ont élaboré les premières échelles psychométriques de l'intelligence utilisées pour comparer les performances des enfants à celles de leur classe d'âge, afin de mieux repérer et aider ceux qui avaient des difficultés scolaires. Puis apparaissent les tests de quotient intellectuel (QI) qui expriment le rapport entre l'âge mental et l'âge réel, multiplié par cent. Depuis, la conception de l'intelligence n'a cessé d'évoluer . D'abord perçue comme une faculté générale qui intervient dans l'exécution de tâches différentes, l'intelligence est considérée depuis quelques décennies comme un ensemble d'aptitudes indépendantes. Howard Gardner en 1983 a établi la théorie des intelligences multiples : -langagière – mathématique – musicale – kinésique – spatiale -interpersonnelle – intrapersonnelle -.Récemment est venue s'y ajouter l'intelligence naturaliste.

L'environnement de l'enfant : un facteur primordial. L'intelligence semble une fonction trop complexe pour être réduite à un chiffre. Pourtant le QI continue de faire autorité, même si , malgré lui, il est devenu au fil des années une source de malentendus.

Premier écueil : - il laisserait supposer que chacun de nous dispose à la naissance d'un certain stock de ressources intellectuelles que l'éducation viendrait peu modifier. Certaines thèses défendent l'idée que le QI serait en grande partie déterminé par les gènes., ceux-ci conditionnant également le statut social. Exploitée idéologiquement , la mesure viendrait du coup légitimer le discrimination sociale . Le directeur de recherches au CNRS,Michel Duyme déclare à ce sujet :''ce ne sont pas les gènes qui commandent le développement intellectuel mais l'environnement qui va indiquer aux gènes le cours de leur développement. De plus , à l'exclusion de certaines pathologies rares, comme la maladie Huntington ou le syndrome de l'X fragile , les gènes portent en eux la capacité d' évoluer, permettant une grande plasticité vis-à-vis de l'environnement. Ils peuvent déterminer l'adaptation, non un comportement donné. Les études menées par son équipe ont ainsi pu démontrer que des enfants adoptés à la naissance présentent un développement intellectuel plus proche de celui du milieu social d'adoption que celui du milieu social d'origine. Preuve que le facteur environnemental est primordial.

Deuxième écueil :l'idée que tout se jouerait avant 6 ans en matière de développement intellectuel. Là encore une étude de l'équipe de Michel Duyme portant sur des enfants nés dans des milieux défavorisés et victimes de maltraitance , puis adoptés entre 4 et 6 ans , établit qu'il est possible de remédier à des situations jugées quasi irréversibles. '''Cette récupération, d'après le chercheur , est fonction de l'environnement socio-familial. Même dans les cas où le déficit aurait pu se perpétuer,intervient toujours le modulage de l'environnement.''

Une autre confusion, créée par l'usage prédominant des tests de QI, affecte la définition de la précocité et la façon de l'évaluer. Pour Jacques Laurey, professeur de psychologie à l'université Paris-Descartes,''sur le plan de la recherche la tendance est à considérer qu'il existe d'autres dimensions à prendre en compte pour définir le haut potentiel intellectuel, comme l'intelligence sociale ou émotionnelle, la créativité, la personnalité. Toutefois les études empiriques restent focalisées sur le QI supérieur à 130. Par conséquent, la question des enfants intellectuellement précoces est mal connue en particulier des enseignants et des psychologues''.

Au marché du QI. - En 2005 on apprenait dans le journal des Psychologues n° 230 qu'un groupe de praticiens français réunis autour du psychologue Robert Voyazopolous avait publié un appel à la réflexion sur le QI et sur ses usages. Il questionne notamment le fait d'attribuer à un QI bas ou élevé l'unique cause des difficultés scolaires. Pour Jean Lautrey '' il est vrai que certains enfants intellectuellement précoces rencontrent des problèmes de personnalité et d'adaptation à la scolarité ,voire d'échec scolaire. Pour autant, il n'existe pas d'études scientifiquement fondées permettant de dire si ces problèmes scolaires ou de relations sociales sont spécifiques aux enfants précoces ou surdoués.'' Question qui est venue à point pour calmer les angoisses des parents ( si leurs enfants ont de mauvais résultats, c'est parce qu'ils doivent nécessairement être surdoués.) Au point de continuer à créer un véritable marché du QI.

'' les chiffres tronqués résultant de la façon dont on fait passer ces tests créent de graves malentendus'', d'après Claire Meljac, psychologue à l'hôpital Sainte-Anne à Paris qui ajoute :''...ils empêchent les parents de se confronter aux vrais problèmes de scolarité et viennent renforcer un narcissisme stérile qui ne fonctionne que sur la vanité et non sur la prise de conscience des forces réelles de l'enfant. Ces chiffres peuvent aussi générer des exigences démesurées vis-à-vis des enfants. Le QI n'est pourtant ni une marque indélébile ni un sceau magique. Il n'est que la photo d'une situation d'un moment donné.

Pour le psychologue Robert Voyazopoulos l'intelligence ne se mesure pas.

Question :le QI sert-il à mesurer l''intelligence?

Le psy R.Voyazopoulos : - l'intelligence ne se mesure pas car elle est sans doute la fonction psychique la plus complexe sur le plan mental et humain. Nous ne pouvons en mesurer que ses effets observés, c'est-à-dire ses phénomènes, ses implications, ses réponses manifestes. Il n'existe pas non plus d'instrument universel de mesure mais de multiples approches théoriques qui se complètent et qui ont généré différents outils d'évaluation des effets de l'intelligence, de son fonctionnement, de son développement . Certains portent plutôt sur la diversité des formes d'intelligence , d'autres insistent sur le rôle de la mémoire ou sur la rapidité cognitive. Les échelles de Wechsler constituent les tests d'intelligence les plus connus et les plus adaptés à travers le monde. Le QI n'est que l'expression d'un classement à ces différents tests.

Question : qu'indique-t-il exactement?

Le psy : - les psychologues ont besoin de la mesure sinon ils restent dans le subjectif, l'intuitif. Le QI est un indicateur qu'ils doivent pondérer et traduire en termes compréhensibles. En psychologie ,la mesure est toujours relative, toutefois, son expression peut amener à faire penser qu'elle est absolue. Personnellement j'utilise le QI pour conduire mon examen de diagnostic sur les troubles de l'apprentissage que rencontrent des enfants , leurs difficultés adaptatives, leur mal-être à l'école. C'est une façon pour moi de voir comment l'enfant se développe. Mais entre 2 enfants au QI identique , dont l'un est sur-stimulé et l'autre présente effectivement un développement rapide de son intelligence, il y a une différence que seule la mesure du QI ne peut expliquer.

Question : le QI est-il immuable?

Le psy : les études sont toujours faites sur de grands groupes. Lorsqu'on évalue le QI de 500 enfants à l'âge de 8 ans puis à 10 ans,on remarque des constances, mais les grands groupes écrasent les individualités. Certains enfants vont garder des aspects déficitaires, alors que d'autres ayant bénéficié d'un accompagnement, d'une prise en charge psychologique, vont évoluer d'une façon remarquable. L'histoire individuelle peut faire mentir les lois générales. Notre travail de psychologue est justement de faire mentir le destin.

Question : - a-t-il une valeur prédictive?

Le psy: - non, aucune. Sauf pour le psychologue à qui il indique que tel enfant aura de grosses difficultés si aucun accompagnement éducatif, familial,pédagogique ou thérapeutique n'est mis en place.

Question : le QI pourra-t-il être un jour détrôné?

Le psy : - oui avec la convergence de plusieurs disciplines (la neuropsychologie – les psychologies cognitive, piagétienne, clinique) nous sommes aujourd'hui dans un domaine scientifique en pleine évolution où émergent des indices différents et plus intéressants que le QI, qui a tendance à être démantelé. Le QI correspond à une notion très désuète , qui peut être dangereuse pour les personnes, pour les institutions ainsi que sur le plan social, lorsqu'elle n'est pas conduite avec réserve et dans un sens clinique par les psychologues eux-mêmes. Or, socialement, la tendance est à l'instrumentalisation du QI, à la réification de l'intelligence.

(Extraits de Valeurs mutualistes – MGEN - numéro 264 (janvier/février 2010)

Progression constante de l’intelligence depuis le début du XXe siècle.

Cette progression a été mise en évidence vers la fin des années 80 par M.Flynn, docteur en psychologie, chercheur à l’université Paris X - Nanterre et psychologue. Il a analysé les résultats de tests d’intelligence administrés depuis 1930 à toutes sortes de populations dans une vingtaine de pays aussi différents que la France, la Nouvelle Zélande, la Chine. Il a pu mesurer une augmentation moyenne de 8 points par génération (25 ans), reposant surtout sur le potentiel d’apprentissage, l’intelligence spatiale et l’aptitude à résoudre les problèmes.. Cependant aucune progression n’a été observée sur les tests mesurant le vocabulaire, l’arithmétique et la culture générale. Pour les chercheurs la progression constatée serait due à l’alimentation, au développement de la culture – davantage de type visuel – ( vive la télé, l’ordinateur et les TICE en général!) et le besoin plus important de pensée abstraite dans la société moderne.

Jugements d'experts en décembre 2010 :1712/2010N

Des experts se prononcent en décembre 2010 sur les connaissances des humains :

Actuellement nos connaissances doublent tous les 2 ans

En 2021 elles doubleront tous les 3 jours!!

L'intelligence a-t-elle un sexe?

Dépassées et erronées les théories qui inscrivent la différentiation des sexes jusque dans le cerveau, sa taille, son poids ou la répartition de ses aires fonctionnelles!les derniers travaux réalisés grâce à l'imagerie par résonance magnétique (IRM) ont démontré qu'il n'existe aucune différence entre les hommes et les femmes au niveau du fonctionnement cérébral. Ce serait plutôt le conditionnement social, dont est imprégnée la société dans son ensemble, y compris parfois la communauté scientifique, qui contribuerait à perpétuer des aptitudes considérées à tort comme innées.(extrait de Valeurs mutualistes n°264).

Peut-on parler d'une intelligence animale?

Loin d'agir uniquement selon leurs instincts ou par réflexes conditionnés les animaux font preuve de discernement, de facultés de raisonnement et d'esprit de décision. Grâce à l'éthologie cognitive, l'existence de l'intelligence animale n'est plus à démontrer : les chimpanzés réussissent à des tests de mémorisation visuelle; les pigeons reconnaissent des formes géométriques identiques présentées sous des angles différents; les corbeaux ,les rats, les pigeons et les chimpanzés savent tirer leur épingle du jeu en comptage....Les capacités cognitives de chaque espèce se sont développées en fonction des besoins et de l'environnement. Elles se révèlent même très sophistiquées : transmission de techniques de chasse chez les orques – utilisation d'outils chez les primates – résolution des problèmes par anticipation chez le corbeau. Les similarités entre l'intelligence animale et l'intelligence humaine offrent même des pistes pour l'étude des processus cognitifs chez les enfants.

La machine est-elle plus intelligente que l'homme?

Dans Valeurs mutualistes n°264 de Janvier/Février 2010 nous lisons, page10 : ''l'intelligence artificielle pourra-t-elle un jour dépasser l'intelligence humaine? Les progrès technologiques enregistrés ces dernières années nous inciteraient à le penser. Toutefois mettre en machine le raisonnement humain ne va pas de soi. L'intelligence artificielle est née dans les années 1980 avec l'apparition des systèmes experts [ logiciels capables de reproduire le raisonnement d'un expert dans une tâche précise dans les domaines tels que la médecine, l'industrie, le jeu ....] explique Patrick Brézillon, chercheur au CNRS. Deux grands courants de pensée s'opposent. L'approche ingénierie présuppose que l'intelligence et le raisonnement peuvent être décrits en termes de logique. L'approche cognitive considère plutôt le cerveau humain comme une boîte noire qui, avec certaines données, est capable de collecter des informations pertinentes d'analyser un situation, de s'adapter et de mémoriser le processus. ''

Si des explications existent déjà elles sont limitées à un univers précis..'' Les chercheurs se sont rendus compte que l'intelligence humaine dépend essentiellement des connaissances . L'intelligence crée des connaissances, les utilise, en génère des nouvelles....''. L'intelligence artificielle se heurte donc au fait que le raisonnement dépend surtout du nombre et de la diversité des connaissances . L'approche ingénierie a été amenée à développer des logiques différentes pour pouvoir traiter chaque type de savoirs. Sans pour cela résoudre tout à fait le problème...

L'inconscient, irréductible à la machine : car, selon l'approche cognitive les données sont aussi factuelles : l'information est la signification attribuée à une donnée. Exemple : une température de 24° aura un sens différent si elle est relevée à Paris en hiver ou à Rio en été.''Lorsque nous interprétons des données , nous faisons intervenir des informations contextuelles faisant que deux personnes différentes vont tirer deux informations distinctes de la même donnée, précise le spécialiste. Nous commençons à voir émerger des systèmes capables de prendre en compte le contexte. Mais à la différence de la machine , la prise de décision repose in fine sur des choses impalpables, de l'ordre de l'inconscient, façonnées par notre expérience et notre vécu. Pour P.Brézillon, il est pourtant un domaine où les capacités humaines sont désormais dépassées : ''avec le développement de moyens informatiques phénoménaux capables de stocker d'énormes volumes d'informations de l'ordre du pétaoctet ( = 10 puissance 15 octets – 2 puissance 50 octets en informatique),nous arrivons à un point où les machines peuvent emmagasiner plus de données qu'aucun esprit humain n'est capable d'appréhender et d'analyser.''

Va-t-on vers une intelligence déshumanisée ? - fascinante par ses potentialités démesurées ,l'intelligence artificielle peut aussi effrayer. Les progrès en nanotechnologie et en médecine pourraient , par exemple permettre un jour l'apparition d'implants comportant de nouvelles formes de mémoire et d'intelligence. '' l'intelligence artificielle peut être très riche en possibilités, tout comme tout être porteuse de dangers , note P.Brézillon. Si la machine devient capable d'apprendre toute seule , la première chose qu'elle fera , comme tout être un peu, sera de se protéger...contre l'être humain.''.Pour le chercheur,il existe encore une autre forme d'intelligence , celle développée à partir du Web ''une vraie intelligence collective et humaine , à laquelle tout le monde participe volontairement''. À mille lieux donc d'un système technologique susceptible de prendre des décisions à notre place.

Surdoués? Enfants précoces ?

Le chiffre

200 000 enfants de 6 à 16 ans ont un QI supérieur à 130. On les considère comme des surdoués

Selon les statistiques de FRACTALES (France Action Talents et surdouements, 700 000 élèves ont un QI supérieur à 125 et échouent (les 2/3) à l’école où les méthodes sont standard.

Portrait d’un enfant intellectuellement précoce : ugrâce à plusieurs années d’avance d’âge mental il se montre vif, au raisonnement très rapide, nanti de grandes facultés de mémoire, d’analyse, de synthèse, exprimant tôt un goût prononcé pour l’étude. Son cerveau constamment en ébullition doit toujours être stimulé sinon l’élève s’ennuie et peut se trouver en échec scolaire.

Doué en logique, en mathématiques, le plus souvent brillant à l’oral, il est nettement moins à l’aise à l’écrit. Très souvent il fait preuve d’une certaine maladresse physique. En sports on lui fera travailler la maîtrise des gestes et la connaissance du corps. Rêveur, il devra s’astreindre à la rigueur et à l’effort.

Les conclusions de l’étude TNS-Sofres pour Fractales montrent que 52% des surdoués présentent des troubles du comportement en classe et 69% à la maison où ils connaissssent davantage de troubles du sommeil ou du comportement alimentaire mais l’Association nationale pour enfants intellectuellement précoces soutient que ces enfants ne sont pas moins bien dans leur peau que les autres. Ils réagissent à un contexte inadapté..50% de ces enfants souffrent d'un rejet de la part de leurs camarades, selon la même étude

Décret n°2005-1013 du 246862005 B.O. n° 31 du 1/09/05.

L’article 5-1 est ainsi rédigé : - une aide spécifique est apportée aux élèves qui manifestent des besoins éducatifs particuliers , notamment des aménagements au profit des élèves intellectuellement précoces ou manifestant des aptitudes particulières. En accord avec les parents ou le représentant légal, leur scolarité peut être accélérée en fonction de leur rythme d’apprentissage..

Etablissements d’accueil :

Ils sont peu nombreux. Deux collèges, diamétralement opposés (preuve que la précocité se rencontre dans tous les milieux et que ne règnent pas en maître les déterminants sociaux) : le collège du Cèdre au Vésinet (78) et le collège en ZEP - Joliot-Curie - à Bron (69)ont retenu notre attention. La stimulation et l’environnement familial et scolaire sont très importants pour la réussite du jeune surdoué.

Au Cèdre les élèves précoces sont accueillis - depuis 1990 - de la 6° à la 3°, dans une section IP (intellectuellement précoce). A Joliot-Curie au contraire on mélange les différences et depuis cinq ans les élèves précoces sont répartis de la 6° à la 3° dans les classes "normales"en individualisant au maximum le travail des élèves. Ces deux établissements ont en commun le désir d’aider ces élèves - pas tout à fait comme les autres - à trouver leur place dans la société. A été cité en exemple le cours Michelet de Nice (180 élèves). Un psychologue sélectionne les élèves d’un QI supérieur à 125. En une année ils avalent les programmes de 6e et de 5e et l’année suivante 4 eet 3e. A l’issue de leur formation générale plusieurs élèves rejoindront des prépas, seront admis à Polytechnique, écoles normales …Les frais de scolarité sont de 4500 € /an soit: 29500F!

Une journée sur la précocité a eu lieu à l’IUFM de Montpellier le 8/01/03. Y ont participé M.Duyme, Docteur en psychologie - Christiane Capron, professeur en psychologie du développement – Anne-Marie François, professeur certifiée, responsable de la formation à l’AFEP – Danièle Dufour, psychologue clinicienne. (demander à l’IUFM le compte rendu de cette journée).

Bibliographie et sites :-"Doué, surdoué, précoce, l’enfant prometteur et l’école" de S.Côte. Ed.Albin Michel. Adresse de l’AFEP.(association française pour les enfants précoces).---13 bis ,rue Albert Joly 78110 Le Vésinet. – Surdoué et incomprisAndré Agard-Maréchal, psychologue scolaire et psychothérapeute, publie: il aurait pu être un bon élève suite d’histoires de gamins dont il s’est occupé et qui étaient tous en échec. (Albin Michel )

- Guides écoles pas comme les autres (éditions Horay)

Sites: www.afep.asso.fr www.education.gouv.fr/raport/delaubier.pdf mail :afep@afep.asso.fr

Numéro vert: 0 800 859 007 ( n° de Fractales:France actions talents et surdouements)

L’ANPEIP (Association française pour les enfants intellectuellement précoces) a son site: http://www.anpeip.org.fr

En 2011 des experts et des journalistes (Libération du 11/05/11)font part de leurs réflexions sur les enfants surdoués, les précoces.

Aurélie Darbouret, journaliste à Libération, parle au début de son article d'une visite au Musée des Arts et Métiers , effectuée , avec le temps pour thématique -par des collégiens parisiens de Georges Gusdorf (établissement spécialisé pour les enfants dits ''à haut potentiel ''qui a ouvert ses portes - ( avec Nelly Ducasse comme directrice et qui est ,elle-même, mère d'un enfant précoce. L'établissement qu'elle a ouvert va de la maternelle à la terminale...)- , dans le XVième arrondissement en 2008 . Dans cet établissement pas plus de 15 élèves par classe et un emploi du temps très varié : anglais en maternelle, langues asiatiques et philo dès la primaire. On stimule et on multiplie les ateliers : théâtre, cuisine, sophrologie..mais dès que l'enseignement devient trop scolaire les élèves rechignent, développent des stratégies d'évitement. Les professeurs s'efforcent de suivre les programmes de l'Education nationale pour faciliter le retour vers le système classique et rassurer les parents.

Lors de cette visite au Musée , rapidement , le guide est scotché par des questions métaphysiques de la part des élèves sur la fuite du temps, la vie, la mort, l'éternité .Vite dépassé ,il se retranche derrière les travaux pratiques. L'exercice est simple : fabriquer un cadran solaire, l'affaire de quinze minutes. Mais au bout d'une heure et demie , les petits moulins à questions s'en dépatouillent à peine , les doigts couverts de colle et l'esprit embrouillé...

'' Contrairement aux idées reçues, dit Mme Ducasse, ces enfants ne sont pas des petits génies ni des cas sociaux. Ils ont juste une structure cognitive différente des autres '' Actuellement l'Education nationale considère comme surdoués les enfants qui enregistrent un QI supérieur à 130, quand la moyenne se situe théoriquement à 100. Particularité qui ne peut se réduire à un score mais qui prend aussi en compte -chez ces enfants -une approche du monde différente sur les plans intellectuel et émotionnel. À l'âge où leurs camarades apprennent à colorier sans déborder, ces enfants précoces intègrent les principes de la lecture, souvent seuls et par jeu et ils s'ennuient en classe...

Les écoles françaises accueilleraient près de 400 000 surdoués. La plupart de ceux qu'on ne remarque pas - majoritairement des filles – s'adaptent bien au système scolaire. Mais pour d'autres - environ un tiers – la différence est une source de souffrance. Les enseignants , encore mal informés, ne repèrent pas toujours les surdoués . D'où des erreurs de jugement : ils les pensent paresseux, insolents., cancres. Ces enfants ont le cerveau qui tourne à cent à l'heure mais le stylo ne suit pas toujours.

Les établissements publics longtemps arrêtés au principe de l'égalité républicaine regardent de plus près une circulaire de 2009 : information et formation des enseignants , sauts de classes facilités...En attendant des structures spécialisées se multiplient et affichent complet, les effectifs de Georges Gusdorf éclatent et des piles dossiers (6 000 € l'année) attendent sur le bureau de la directrice.

Donnons la parole à la psychologue Jeanne Siaud-Facchin

Cette psychologue est une spécialiste des enfants surdoués . Elle est directrice de Cogitoz (Centre français de diagnostic et de prise en charge des troubles des apprentissages scolaires) Elle a écrit chez Odile Jacob : '' l'enfant surdoué : l'aider à grandir , l'aider à réussir. ''

Questions posées par le journaliste.:

- Ne voit-on pas depuis quelques années des surdoués partout?

R – je ne crois pas. On les connaît mieux , donc on en parle plus . Les parents sont aussi plus alertés. C'est le fait d'en parler qui est à la mode, mais je ne crois pas que le nombre évolue. Je vois bien des parents qui pleurent à l'annonce du diagnostic . Généralement , ils veulent entendre que leur enfant est normal, rien de plus.

- Qu'est-ce qui caractérise ces enfants?

R - être surdoué ce n'est pas être plus intelligent que les autres mais avoir une intelligence qualitativement différente. Ce n'est pas un plus malgré les idées reçues. Les précoces ont un cerveau qui va beaucoup plus vite, une architecture cognitive particulière avec des différences importantes au niveau de l'organisation de la personnalité. Ils sont hypersensibles , très réactifs émotionnellement, avec un sens des valeurs très fort. Chez eux tout prend des proportions excessives.

- Comment fonctionne leur système de pensée?

R - les sciences cognitives ont montré que leur façon de penser utilise des circuits neuronaux différents. Normalement , le cerveau fonctionne de façon séquentielle, on reçoit une information et on l'intègre étape par étape. Les enfants surdoués ont une approche globale. Dès qu'ils reçoivent une information ils ont tout de suite une masse d'idées qui se déploie à très grande vitesse dans le cerveau , en arborescence. Ils peinent à sélectionner l'information pertinente. Tout arrive au même niveau d'importance .

- Cela interfère-t-il avec leur manière d'apprendre?

R cela la complique, car il faut véritablement leur expliciter ce qu'on attend d'eux, pas sur la fond mais sur la forme. Leur cerveau utilise des circuits en deçà du seuil de la conscience et ils trouvent la réponse à des problèmes sans pouvoir expliquer leur raisonnement. Ils ne savent pas comment ils savent. C'est un obstacle aux apprentissages classiques et à l'adaptation globale aux autres. Les mythes font qu'enfants surdoués égale enfants intelligents .C'est le cas mais comme c'est une intelligence particulière, le sentiment de différence crée aussi aussi beaucoup de souffrance. Il y a quand même 30% des enfants surdoués qui sont en échec.

- Quelle serait la pédagogie adaptée?

R - plus qu'une pédagogie adaptée , comme on le pensait il y a une dizaine d'années, c'est un regard adapté qu'il faut. Il faut aider ces enfants à décoder le système scolaire. Tant qu'il y a un regard bienveillant , un dialogue avec des adultes spécialisés , cela peut fonctionner dans l'école classique . Mais les enseignants sont peu ou pas formés. Et puis il y a une forme d'inertie . Dans les esprits , la priorité va aux enfants qui ont des difficultés plus classiques. Et c'est normal. Mais aider les uns ne doit pas empêcher d'aider les autres (extraits de Libération du 11 mai 2011).

Pour la première fois dans les Landes , à la rentrée 2013 , l'Education nationale accueillera dans un collège ( St-Paul -lès- Dax) des EIP (enfants intellectuellement précoces).

Rappel sur les EIP : un enfant intellectuellement précoce (EIP) possède une capacité à comprendre les choses et à les intégrer différemment des autres. Pour l'Afep (Association française pour les enfants précoces ) '' c'est un enfant qui a un rythme de développement intellectuel très en avance par rapport à ceux de son âge. Il présente des aptitudes particulières et fait, dans le champ intellectuel , ses acquisitions plus rapidement et différemment. '' Il parle tôt , avec un langage complet ( pas de langage bébé) et a accès à certains types de pensées avant l'âge habituel . Son potentiel intellectuel est exceptionnel, mais la réussite scolaire et sociale est loin d'être la règle. Il est souvent émotif, se braque s'il ne comprend pas , s'ennuie souvent en cours . Sa détection s'accompagne d'un test de QI. Le plus important n'est pas le résultat mais le rapport rédigé par le psychologue, qui décrira la fonctionnement de l'enfant et donnera des conseils pour la comprendre.

Comment fonctionneront ces enfants qui seront placés en 6e et en 5e au collège Danielle Mitterand de St.-Paul – lès-Dax?

Le principal, Hervé Sanchez, nous le dit '' ces élèves seront intégrés au sein d'autres classes . Pour s'occuper d'eux , un poste de coordonnateur du dispositif va être créé, qui aura une triple mission :- soigner l'accueil des élèves et des familles , afin de rétablir le lien de confiance qui a pu être rompu entre l'école et l'enfant , parce qu'il a mal vécu la non-reconnaissance de son état – aider les enseignants à élaborer un parcours individualisé , avec des objectifs spécifiques, pour chacun des élèves – contribuer à mettre en place des projets de classe interdisciplinaires, pour faire travailler ensemble tous les élèves . Un challenge pédagogique pour lever le blocus de l'enseignement classique''. ''L'objectif sera, pour débuter , d'accueillir une quinzaine d'élèves , avec un internat pour simplifier les transports de ceux qui habitent loin (c'est le premier collège public des Landes qui fonctionnera ainsi ) puis d'intégrer des nouveaux les années suivantes. Un protocole de formation sera mis en place avec l'Afep ainsi que la poursuite de la formation professionnelle des enseignants, mais aussi de tout le personnel du collège ( agents,surveillants etc...)

Le but est de pouvoir faire travailler correctement tous ces enfants , qui se répartissent en trois groupes '' un tiers brille et avance à toute vitesse , indique M.Sanchez - un tiers est silencieux, se bride pour faire comme les autres mais n'est pas épanoui – un tiers est en échec scolaire ''.

Janvier 2010 : que sont les idiots savants?quid des syndromes savants?/N

Il ou elle souffre d'autisme, d'un trouble mental plus ou moins grave ou de difficultés relationnelles, se montre en même temps capable de performances extraordinaires, comme mémoriser 10 000 ouvrages ou maîtriser une dizaine de langues! Tel est le propre des personnes ayant un syndrome savant, autrefois appelées ''idiots savants''. Leurs dons et handicaps sont familiers du grand public depuis l'interprétation de Dustin Hoffman dans le film Rain Man. La cause de leur syndrome? Peut-être un dysfonctionnement de l'hémisphère gauche davantage marqué sur la logique et le symbolique, qui laisserait ainsi le champ libre à l'hémisphère droit pour développer ses habiletés savantes plus axées sur l'artistique. Cette dichotomie cérébrale semble cependant ne plus faire consensus aujourd'hui. (in Valeurs mutualistes N°264 janvier/février 2010)

Le QE (quotient émotionnel ou intelligence émotionnelle)

C’est en 1995 - deux ans après les articles scientifiques de deux psychologues de l’Université du New Hampshire, P.Salovey et J.Mayer, que le psychologue D. Goleman (professeur à Harvard et chargé pour le New York Times des sciences du comportement) emploie le terme intelligence émotionnelle dans son livre Emotional Intelligence Services publié en français sous le titre: L’intelligence émotionnelle: Comment transformer ses émotions en intelligence, Paris, Laffont, 1997.

Selon Coleman l’intelligence émotionnelle désigne notre capacité à reconnaître nos propres sentiments et ceux des autres, à nous motiver nous-mêmes et à bien gérer nos émotions en nous-mêmes et dans nos relations avec autrui. Elle englobe des aptitudes à la fois distinctes et complémentaires de celles que recouvre l’intelligence scolaire (capacités cognitives que mesure le QI).

Le succès au travail dépend à 80% de l’intelligence émotionnelle et à 20% du QI (extrait du HR Magazine de novembre 1997).Pour mesurer cette intelligence sont apparus des outils: test de QI émotionnel de Mayer et Salovey et la carte QE de Essi Systems mais on délibère toujours quant à ces outils et à d’autres instruments. La prudence s’impose car il existe peu de travaux de recherche Tout ce qui concerne l’aspect des facteurs non cognitifs liés au rendement au travail (personnalité, intelligence émotionnelle , créativité…) présente de belles perspectives de recherche.

Qu’en pensent les entreprises?

En parcourant des guides EMPLOI comme celui dInitialis 2002 édité pour le Forum (> 60 entreprises)du 18 avril 2002 concernant les opportunités d’emploi dans le tertiaire (commerce - distribution - vente - centre de profit…) pour des Bac+2+3+4, on est mis en face, tant dans les rubriques "profil indispensable" et "qualités à développer" que dans" la méthode de réflexion p.19" , d’un registre de vocabulaire (substantifs+verbes) prenant en compte le rôle des émotions et des aptitudes nécessaires aux futurs personnels d’entreprises référencées. Déjà dans le rapport (1988) établi à la demande de M.Monory ministre de l’Éducation nationale, le professeur Jacques Lesourne 1parle d’une certitude par rapport à l’avenir proche :

..les défis auxquels va être confrontée l’économie française exigent dans l’intérêt des individus et de la collectivité une formidable augmentation de la compétence de la population active….augmentation de la formation générale des jeunes mais moins pour élever les connaissances en elles-mêmes que pour développer les attitudes et les aptitudes souhaitables.

Dans Initialis les aptitudes sont désignées comme les dispositions naturelles ou capacités acquises pendant le cursus scolaire ou personnel, qui permettent de réussir les missions confiées. Les aptitudes utilisées au quotidien seront des outils de l’évolution des jeunes diplômés. Aux yeux des dirigeants le comportement des hommes dans l’entreprise devient de plus en plus le facteur essentiel de réussite. Le recrutement d’un jeune diplômé prendra en compte ses qualités de création, d’innovation, d’initiative, de communication et d’adaptabilité.

La créativité : Dans son livre La Nouvelle Renaissance (éditions du .Cherche Midi 2004) Ph.Lentschener écrit que dans notre pays (médias et publicité notamment) la créativité s’est totalement atrophiéeon est en panne de créativité …le monde a besoin d’utopies…il ne faut pas céder au fatalisme.(d’après le Figaro/économie p X -8/05/04) Pour lui, même pour la Pub, on constate l’impérialisme des chiffres (sondages, audimat…)qui nous a fait rater le train de l’innovation. Cette réflexion interpelle l’école. Plus que jamais et le plus tôt possible il faut que l’école dans sa pédagogie accorde une grande place à la créativité, à l’imagination concrète, à la spontanéité encore intacte qui, potentiellement, sont fantastiques chez les enfants Nous savons former des marchands de machines mais il faut former aussi des inventeurs de machines. Plus que jamais dans une entreprise on dit être créatifs et en même temps coller au marché

Dans beaucoup d’entreprises, de collectivités (publiques ou privées)on entend dire que les personnels doivent être créatifs, réactifs et ils doivent vouloir développer une polyvalence. Les compétences techniques sont incontournables mais il faut aussi mettre en œuvre une polycompétence pour accompagner et animer les projets, être force de proposition et acteur du développement et de la modernisation de l‘entreprise. Même et peut-être là surtout, l’Éducation nationale devrait savoir travailler en transversalité et en réseaux autrement gérer en mode projet. Le projet d’établissement a été mis en place à cet effet.

Initialis 2002 souligne d’une part que l’être vivant est un être de besoins et d’autre part que le plaisir vient de la satisfaction d’un besoin physique, affectif, ou intellectuel. Les émotions positives vécues au quotidien seront sources de motivation dans le travail. Le jeune qui veut se faire embaucher devra soigner son look. Finis les caprices de l’adolescence, la mue doit être achevée. Dans cet univers de la sacralisation de l’image: télévision, cinéma, publicité, les apparences, le look, ont un poids notoire et incontestable. Être jeune, beau - avoir un diplôme et une bonne présentation sont des atouts avantageux et font parfois que l’entreprise préfère embaucher des jeunes et se passer d’un personnel plus expérimenté mais qui a atteint ou dépassé la cinquantaine.

Dans les réponses aux questions d’un journaliste de l’Express (23/ 05/ 02) concernant l’entrée des jeunes dans l’Entreprise, (l’exigence des jeunes face à l’entreprise – la comparaison avec leurs parents…) Nicolas Flamant2 nous apprend qu’en 1972 un rapport faisait état chez les jeunes de perte de goût de l’effort et de la discipline. Il leur était reproché de contester l’autorité et on les jugeait, déjà, individualistes. Pour lui, actuellement, les jeunes sont ":..dynamiques, entreprenants, porteurs de changement[…..] (mais) en refusant les règles, l’autorité, ils perturbent le fonctionnement du groupe de travail.[….] ils ont un rapport de plus en plus individualiste au travail….sont très méfiants à l’égard des notions de culture d’entreprise ou d’action syndicale."

Certaines entreprises doivent rappeler par écrit à leurs employés des règles de politesse pour améliorer l’efficacité du travail. Pour nombre d’entre eux – pas pour la majorité toutefois -, quel que soit leur métier, avoir le goût de l’effort, le sens du devoir est dépassé et relève du temps de leurs grands parents, de leur parents qui, eux, savaient se conformer aux règles préétablies. Ce sont les has been qui connaissent le sens et l’intérêt de la conscience professionnelle

On nous dit encore que les jeunes sont (conséquence de la société d’information dans laquelle ils baignent depuis leur prime jeunesse) très demandeurs de transparence et qu’ils veulent comprendre le sens de leur travail.

Opinion de J.C Seys président des assurances Maaf et MMA.

Tout en reconnaissant qu’on ne peut pas totalement charger l’école (l’environnement général et l’entreprise aussi sont responsables) il déclare (Aujourd’hui du 15/03/05): …je crois qu’il y a donc des améliorations à apporter à l’enseignement. Qu’il soit surtout moins théorique, qu’on favorise le travail en groupe pour aider les jeunes à développer l’échange, la réflexion! et aussi moins d’élitisme…En France on a l’impression que si on n’a pas réussi Polytechnique, on n’est rien. Mais c’est totalement faux. Le passé scolaire peut indéniablement favoriser une carrière. Mais ce n’est q’un élément. La pratique, le comportement, la connaissance interne d’une entreprise , le psychologie, tout cela sert.

Objectifs et attente des Écoles comme l’ESC de Saint Etienne.

On est très proche des objectifs des entreprises. Dans les écoles de commerce notamment l’accent est mis sur le développement personnel. Il faut qu’à l’issue de son cursus, l’élève ait acquis de l’expérience grâce aux stages ou aux années césure en entreprise dit le chef d’établissement (source: Le Figaro entreprises du 30/08/04 page 15).

On y apprend aussi que dans ces écoles l’objectif principal est l’ouverture d’esprit par l’introduction de la pluridisciplinarité voire la transdisciplinarité…Deux entreprises sur trois estiment que les compétences interculturelles jouent un rôle primordial dans la ½ des embauches….Maturité, autonomie et adaptabilité sont les qualités incontournables pour les jeunes diplômés.

Les ressources humaines à capacité plutôt commerciales doivent être en constante mutation et adaptabilité pour répondre aux mouvances parfois tectoniques de leur fonction (cf.Initialis 2005).

Lire au chapitre 9b les sous chapitres concernant les Diplômes et Temps incertains pour les diplômes.

Pour ce qui est du Figaro Entreprises du 24/01/05 Rémi Démeron (Gentilhomme RH) déclarait: Mais plus que la technique, ce que recherchent les entreprises, c’est une personnalité, un comportement dynamique et une vraie capacité à apprendre. Bernard Fonteneau (Actiforces) a constaté dans le même quotidien que les jeunes sont devenus particulièrement attentifs à leur projet de vie extraprofessionnelle.

Désormais 10% des recrutements se font en choisissant des profils atypiques.

On appelle un profil atypique une personne qui a un parcours décalé par rapport à l’entreprise dans laquelle il postule.(Le Figaro du 3/10/05).C’est le cas d’un ancien président d’Ice cream et Frozen foods Unilever qui a été recruté pour diriger Gucci, entreprise de luxe. C’est aussi les cas d’un sportif de haut niveau ou d’un passionné d’humanitaire qui se décident à se lancer dans des carrières plus classiques.

Ces profils décalés ont en commun de bien s’intégrer dans des équipes, d’être très créatifs, dotés d’un regard neuf et dépourvu d’a priori. Ils savent prendre le recul nécessaire et regarder les problèmes sous des angles différents ce qui favorise des solutions plus innovantes et surtout ils sont immédiatement opérationnels. Il est clair qu’en plus des diplômes les entreprises veulent des gens qui ont du vécu, qui se sont posé des questions. Il est certain qu’avec le papy-boom il y aura de plus en plus de nouveaux métiers pour lesquels il faudra trouver de nouvelles compétences et on verra l’émergence de carrières originales.

La culture d'entreprise : ce que recherchent les entreprises et ce que souhaitent les salariés.

On sait qu'on va beaucoup plus loin que le diplôme...Il est vraiment question dans toutes les entreprises de la guerre des talents. C'est pourquoi elles doivent développer leur capacité à attirer et à fidéliser les meilleurs profils et ce dans tous les secteurs. Comme la compétitivité des entreprises se joue de plus en plus sur la qualité (des produits et des services), sur la valeur ajoutée, l'innovation...le succès repose sur les salariés engagés et il n'échappe à personne que c'est le salarié heureux professionnellement qui rend le meilleur service client, qui prend le plus d'initiatives, qui souffre moins du stress négatif et qui finalement, est le plus productif...

Pour ce qui est des salariés il est reconnu que les valeurs traditionnellement importantes comme la stabilité de l'emploi laissent la place voire la priorité aux possibilités d'évolution dans l'entreprise, à l'autonomie dans le poste, à la qualité des formations, aux bonus, aux promotions....Avant tout les salariés français sont à la recherche de la reconnaissance professionnelle. (d'après un dossier du Figaro).

Pour faire carrière aujourd'hui il faut:

Pour faire carrière aujourd'hui (cf. le Guide du Figaro -Réussir -début septembre 07) il faut à la fois être compétent, proactif, mobile, mais aussi posséder un esprit d'équipe, avoir de la personnalité et savoir se remettre en question. Autant de qualités qui se retrouvent dans 5 attitudes gagnantes :

adopter une démarche marketing. Savoir vendre et savoir se vendre. Repérer les les Segments de marché les plus porteurs et renouveler régulièrement sa gamme en élargissant ses compétences.

apporter des compétences : le candidat ne se contente plus d'égrener les différents postes occupés

et ensuite de demander en quoi il pourrait être utile Il doit savoir vendre ses compétences: je peux vous faire gagner des parts de marché sur tel secteur...je sais lancer une campagne de promotion

être gestionnaire de sa carrière : le candidat ou l'employé, le cadre, doit savoir qu'il est l'unique propriétaire de sa carrière. Il ne peut faire confiance qu'à lui-même. Faire carrière dans une seule entreprise est de plus en plus rare. La concurrence mondialisée, les évolutions technologiques, toujours plus rapides rendent incertaines les positions. C'est donc à chacun de prendre en mains sa carrière et d'envisager des positions possibles, probables ou souhaitables.

avoir un esprit d'équipe : chaque cadre est certes le gestionnaire de sa propre carrière mais il doit savoir que les parcours réussis sont dus à plusieurs. Il a donc besoin d'une équipe, de collègues et de patrons tout aussi prêts que lui à réussir. Il ne faut pas jouer perso mais utiliser la force du ou des réseaux que chacun aura mis en place.

anticiper le changement : le travail, l'entreprise comme le management sont en perpétuelle évolution. Flexibilité,mobilité, concurrence mondialisée ont généré un nouveau rapport au travail. D'un jour à l'autre l'entreprise peut revoir son organisation, ses process, son mode de fonctionnement. Le cadre doit participer à l'anticipation, :repérer les axes stratégiques, récupérer le maximum d'informations en interne et toujours rester sur le qui-vive professionnel.

Rapports entre milieux professionnels et orientation.

Dans l'ouvrage : l' Orientation des élèves ( Armand Colin-2006 ) les auteurs écrivent au chapitre 5 qu'il faut tordre le cou à la conception mécaniste de la relation formation-emploi. À la page 59 on peut lire :

il faut refuser de croire qu'il y a un lien direct entre un besoin de qualification exprimé par les professionnels et le flux de sortie à attendre du système de formation. Cela ne peut se faire pour des raisons qui tiennent à l'inertie du système éducatif et aux difficultés de prévision à terme des besoins par les entreprises. La solution réside dans une organisation différente de la formation professionnelle initiale, complétant un tronc commun solide de base, plus généraliste, par des formations courtes d'adaptation montées en étroite relation avec les entreprises.

Qu’appelle-t-on people-ready?

People-ready se dit d’entreprises, d’équipes, de logiciels, qui sont prêts, efficaces, performants et immédiatement opérationnels.

Les universités organisent de plus en plus de rencontres entre étudiants et entreprises.

Depuis quelques années déjà, des universités organisent pour leurs élèves de deuxième année de master ou dès l'obtention du diplôme des rencontres avec des entreprises. Il s'agit pour la grande majorité des étudiants du premier rendez-vous professionnel comme ce fut le cas récemment à l'université de Paris -II (avec quelques d'universités de province) où 800 étudiants, dans le cadre de la Job Fair, ont pu rencontrer une cinquantaine d'entreprises et de cabinets d'avocats. Les étudiants s'étaient inscrits en ligne et avaient fait parvenir leur CV.

512 rendez-vous avaient pu être pris à l'avance. Mais avec la crise ce sont surtout des stages que l'on a proposés.

Les présidents d'université dans leur grande majorité sont partants pour organiser ces rencontres ou des forums des métiers . C'est capital pour eux de montrer que l'université est certes avant tout un lieu de transmission des savoirs mais aussi qu'elle s'intéresse au sort et à l'avenir professionnel des étudiants . L'objectif numéro 1 est de lutter contre l'image caricaturale d'une fabrique de chômeurs. Dans la loi LRU l'insertion professionnelle est devenue l'une des missions des universités qui doivent désormais avoir des bureaux pour aider les diplômés à trouver un travail ou des missions -entreprises.

CV d’embauche "arrangés".

Pour améliorer un peu la réalité certains candidats à un poste enjolivent leur CV. D’après le Figaro du 12/06/06 qui consacre plusieurs pages d’Enquête à ce problème de tricherie, le Cabinet de recrutement Florian Mantione Institut a mené une enquête auprès de 500 entreprises et 1100 candidats. Il en est ressorti que 75% des candidats exagèrent leurs responsabilités passées et 56% modifient la durée de leurs emplois successifs pour éviter des trous et 36% mentiraient sur leurs diplômes mais, le plus souvent, après un ou deux entretiens les tricheurs apparaissent sous leur vrai jour.

Conseils pour préparer et réussir un entretien d’embauche:

En utilisant Internet se renseigner sur l’entreprise et ses concurrents (google.societe.com)

bien connaître son CV car c’est la qualité des 1ières expériences et la personnalité du candidat qui intéressent les recruteurs se rappeler en permanence que rien ne remplace l’enthousiasme bien repérer l’entreprise pour être ponctuel. avoir une tenue impeccable.avoir tout son nécessaire pour la prise de notes éviter de parler de vacances ne pas se vanter être raisonnable sur les exigences salariales, s’être bien renseigné au départ.pour une femme, ne pas évoquer la question des enfants car c’est un sujet miné bien laisser le responsable du recrutement mener les débats et conclure.

Comment se démarquer lors d’un entretien collectif ?

Il arrive qu’avant l’entretien individuel de jeunes diplômés, stagiaires ou commerciaux et consultants ayant déjà travaillé, soient soumis à un entretien de recrutement collectif . Excellent moyen pour les recruteurs de cerner les différentes facettes du comportement des candidats. En les regardant évoluer en groupe ils peuvent mieux détecter des leaders potentiels.

La première des choses à faire c’est de passer un coup de fil au service des ressources humaines pour se renseigner sur le type d’entretien qu’on doit subir. Il est souhaitable ensuite de se munir d’un CV et d’une lettre de motivation apès avoir tenté de savoir un maximum sur les qualités requises sur le ou les postes à pourvoir.

La plupart du temps les recruteurs cherchent à faire coopérer les candidats à partir de cas pratiques à résoudre. L’erreur à ne pas faire c’est de vouloir se mettre en avant à tout prix. Il s’agit dans ce cas de comportement rédhibitoire. Il ne faut pas plus se montrer agressif, grande gueule que trop réservé.

Il faut atteindre un juste milieu et s’y tenir. L’idéal c’est de mettre en avant ses qualités sans enfoncer les autres. À soigner aussi son style vestimentaire, ses postures en restant naturel, authentique. Penser toujours au cours de cet entretien collectif que c’est avant tout les compétences professionnelles que les recruteurs re cherchent chez les candidats..

Autrement dit c’est plus le professionnel que l’individu qu’observent les recruteurs même s’il faut que l’individu se montre à son avantage..

Qu'appelle-t-on Job-dating?. Les travailleurs handicapés y recourent aussi

Inspiré du speed-dating , un concept américain qui vise à trouver l'âme soeur lors d'une rencontre express dans certains bars branchés, le Job-dating a été lancé en France par le réseau Daubigny, une association qui a pour objectif de faciliter le retour à l'emploi de cadres supérieurs. D'autres structures comme l'ANPE ont développé ce concept pour dynamiser plusieurs de leurs forums professionnels.

Cette nouvelle méthode de recrutement permet au recruteur de se faire très vite une idée des qualités du demandeur d'emploi qu'il aura individuellement en face de lui. Après dix minutes de discussion, une clochette retentit et sonne la fin de l'entretien. Les recruteurs rappellent ensuite les quelques personnes intéressantes et intéressées pour les soumettre à un entretien plus long au sein de l'entreprise.

Souvent les demandeurs d'emploi ont été présélectionnés à l'ANPE et ont bénéficié d'une formation en atelier afin de se vendre au mieux.

Job-dating et travailleurs handicapés :en novembre 2008 dans plusieurs départements du Sud-Ouest l'Agefiph et le FIPHFP ont mobilisé les personnes handicapées, des employeurs des secteurs public et privé sur le thème '' Emploi et handicap, engageons les solutions!'' Des responsables d'entreprises,de magasins ont organisé des forums, des ateliers entretien d'embauche . Ikéa par exemple a mis en place un Job-dating de dix minutes concernant les métiers de la logistique , du restaurant ou des caisses. Les travailleurs handicapés ont répondu en nombre à l'invitation adressée par l'ANPE mais ils disent être restés dans l'expectative .Ils semblent désabusés malgré les efforts louables des employeurs car ils se sentent pris entre deux feux : d'un côté la pression institutionnelle qui leur demande de travailler et de l'autre l'inefficacité des structures mises en place. Les critères de sélection sont très durs et rares sont les entreprises qui leur ouvrent réellement leurs portes.

Tester sur le Net ses compétences.

Le site www.skillseval.fr est un outil ludique qui permet gratuitement à l’ internaute d’avoir en 20 minutes une vision globale de ses compétences techniques et non techniques, de ses points forts et de ses points faibles. Cela peut s’avérer très utile avant le traditionnel entretien d’évaluation de fin d’année. Signalons que les éditions Demos ont publié en Mars 2006 un ouvrage intitulé : 100 fiches pour mieux se connaître et développer ses talents.

Un entretien d'embauche sur le Net.

Une société marseillaise Jobinlive veut simplifier la rencontre entre les demandeurs d'emploi et ceux qui proposent un job. L'opération est rendue possible via un système permettant aux entreprises et aux candidats de se rencontrer en vidéo sur Internet. Ce qui permet de voir dix fois plus de candidats et de diviser la durée du cycle de recrutement par deux. Les candidats sont convoqués sur une borne (située dans une cité des métiers, un magasin) et l'entretien peut débuter. Jobinlive a déjà lancé une cinquantaine de bornes dans toute la France.

Jeunes diplômés : vous devez, pour élargir vos recherches d'emploi, prendre en compte les réseaux sociaux professionnels sur le Net.

Au delà des CV, de sa photo dans le bulletin de liaison des anciens élèves d'une école, des offres d'emplois publiées dans les Pôles Emplois (ex ANPE) ou des portails d'annonces (job boards) sur le Net... les jeunes diplômés devront utiliser les sites de réseaux strictement professionnels - qui séduisent de plus en plus - pour collecter des renseignements , prendre contact avec de futurs clients ou fournisseurs ou intéresser un recruteur.

Les sites de networking (synonyme de Facebook) comme 6nergies ou Xing, Viadeo affichent des millions de membres. De son côté l'américain Linkedin en revendique plus de 36 millions. Ce n'est certes pas la panacée mais c'est un excellent outil pour élargir sa recherche, trouver des infos et gérer sa carrière. Le bénéfice est à long terme. Le grand avantage de ces réseaux c'est de créer un effet de ricochets : les contacts de vos contacts à quelques clics, accélérant les opportunités de mise en relation

Pour Elisabeth Shemtov de l'Apec, qui a noué un partenariat sur Linkedin, '' cet aspect démultiplicateur n'apparaît pas dans un répertoire : là, les inscrits sont visibles en permanence . Internet permet de structurer et d'enrichir ce réseau. Tous les jeunes diplômés sont loin d'y trouver leur compte . Libération évoque le cas d'une jeune femme de 26 ans qui n'a pas trouvé son compte sur ces réseaux trustés, selon elle, par quelques secteurs (Internet, informatique, communication) et porté sur des cadres , cadres sup et indépendants. Cependant à croire AlainLefebvre auteur du livre ''De Facebook aux nouveaux intranets, la généralisation des réseaux sociaux-M1 Editions,2008'' cet outil est promis à un bel avenir, tant la gestion de son identité numérique devient une priorité.

Motivation.. besoins

Deux mots qui nous rappellent les travaux d’Abraham Maslow, le père de la psychologie humaniste, travaux qui ont permis de classer les besoins humains par ordre d’importance en 5 niveaux : classement qui correspond à l’ordre dans lequel ils apparaissent niveau 1: besoins physiologiques (faim-soif) -niveau 2 : besoins de sécurité (abri, protection contre dangers physiques et psychologiques.- -niveau 3: besoins d’appartenance et d’affection (au sein du groupe que l’individu fréquente ou bien auquel il estime appartenir). -niveau 4 besoins d’estime, de reconnaissance, statut.—il cherche à se valoriser par des achats, il a besoin d’être reconnu, estimé par soi et les autres. --niveau 5 : besoins d’accomplissement de soi. (besoin d’utiliser toutes ses capacités, de se surpasser, de repousser ses limites donc de s’épanouir.

Difficultés de bien évaluer.

A propos du passage en 1ièreune enquête de Guy Avanzini (1987) nous montre que 10% des élèves auxquels les professeurs de collège prédisaient la réussite au Lycée ont été en échec en 2e et que 64% à qui on avait prédit l’échec ont réussi….

L’objectivité de l’évaluateur (donc la validité elle-même des évaluations) peut être faussée par :

l’effet de halo : l’évaluateur est influencé par l’aspect extérieur de l’élève et la présentation matérielle du travail.

l’effet de contamination: connaître les résultats antérieurs des élèves (succès ou échecs) peut conduire l’évaluateur à surestimer ou sous-estimer les réponses au questionnement de l’évaluation en cours.

l’effet pygmalion: avoir été averti que tel élève est bon (ou mauvais ) élève, qu’il appartient à un milieu universitaire, à une profession libérale importante, à un milieu enseignant ou à une classe sociale défavorisée, à des chômeurs[travaux de C.Chase et Wilson:Measurement,1968] crée chez l’évaluateur une image a priori des performances possibles et influe sur l’évaluation. Cet effet est appelé effet Rosenthal car il fut mis en évidence par R.A. Rosenthal et L.Jacobson.

l’effet de contraste: sous-évaluation d’une réponse venant immédiatement après une réponse brillante d’un autre élève et inversement.

La docimologie (étude scientifique des facteurs déterminant la notation des examens et concours) nous apprend que les évaluateurs ne sont pas d’accord entre eux pour attribuer une note. Depuis la Commission Carnégie en 1932 de nombreuses expériences de multicorrection ont été menées et toutes ont montré une forte dispersion des notes : une copie de français a obtenu 3, 8, 12, 16. A Grenoble, l’IREM (institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques) avait soumis un échantillon de 6 copies photocopiées de mathématiques (niveau Brevet) à 64 correcteurs avec un barème très précis, sur 40 points. Les résultats ont confirmé ceux des enquêtes précédentes: la dispersion des notes atteint près de 20 points!!

Des chercheurs ont prouvé que la double correction était illusoire. Pour obtenir une note exacte (moyenne telle que l’adjonction d’une autre note ne modifie pas cette moyenne) il faudrait 127 correcteurs en philo, 78 en composition française, 13 en mathématiques…

Le livre de J.Cassou ''Ecole : est-ce vraiment mieux ailleurs ? Un regard comparatif sur les systèmes ( et l'évaluation des élèves) européens. ''L'Harmatan''.

Extraits du Sud-Ouest du 19/01/2016 . M . Cassou, ancien professeur au Lycée Barthou de Pau, est un jeune retraité.Il a fait partie au Rectorat de Bordeaux d'une équipe qui a travaillé sur les systèmes éducatifs en Europe. Cet ouvrage porte sur la Finlande ,l'Angleterre, l'Allemagne, la République tchèque et l'Espagne.

Question du journaliste (QJ) : - pourquoi la Finlande est-elle souvent citée en exemple ?

Réponse de J.Cassou (J.C) – il y a deux choses particulièrement intéressantes dans le système finlandais . D'une part l'organisation du cursus scolaire : tous les élèves ,de 6 à 16 ans, vont dans la même école.Il n'y a pas la séparation , parfois vécue brutalement en France, entre le primaire et le second degré. D'autre part , la Finlande investit massivement pour les enfants de 7 à 13 ans. Ils sont dans de petites classes. Aussitôt que l'un d'eux décroche , il bénéficie d'un soutient particulier.

QJ : En Allemagne vous saluez la forte connexion de l'école avec le monde de l'entreprise...

J C - l'orientation vers la voie professionnelle peut y intervenir tôt, dès 11 ans. En Allemagne ,l'apprentissage est beaucoup mieux perçu qu'en France, d'autant que de très grands chefs d'entreprise sont issus de la voie professionnelle, non des grandes écoles.Les relations entre l'école et le monde de l'entreprise sont beaucoup plus fluides et efficaces.L'offre de formation est gérée localement au plus près du terrain.

QJ : quels sont les aspects de l'Education nationale à la française qui sont admirés à l'étranger ?

J C : la qualité des classes prépas, même si certains les jugent trop élitistes, la forte présence de personnels para-éducatif ( personnels de santé, sociaux).Et surtout la maternelle. C'est une spécificité latine. Dans les pays nordiques les enfants, jusqu'à 6 ans , vont au jardin d'enfants. La richesse de l'enseignement en maternelle les épate.

Q J  : Vous estimez , après ce tour d'horizon européen, que la France doit revoir sa façon d'évaluer ses élèves..

J C : D'abord on évalue beaucoup trop. On fonctionne en trimestres, alors que les autres pays fonctionnent en semestres.Du coup, nous consacrons beaucoup de temps aux contrôles .Deuxième chose : notre évaluation reste largement basée sur l'écrit, alors que, dans d'autres pays , on évalue aussi un élève en fonction de sa capacité à s'exprimer à l'oral, à travailler en groupe...

.Enfin notre approche de l'élève constitue principalement à chercher les erreurs.Une faute ? Un point de moins.Il s'agit plus de sanctionner que d'évaluer...Nous sommes les seuls à avoir cette notation sur 20, compliquée. On ferait mieux, comme chez nos voisins européens, de ramener les notes à quelques points et faire en sorte qu'elles permettent de saluer aussi les choses positives, les progrès, l'implication dans le travail.

L'antienne de l'arbitraire de la notation au Bac, d'actualité en mars 2008.

Bicentenaire cette année 2008 le Bac suscitera encore plus qu'avant les analyses de nombre d'experts et de journalistes tellement sa place est grande dans la raison et l'imaginaire des Français. L'Iredu (Institut de recherche sur l'éducation) de l'université de Dijon a ouvert les débats pour ne pas dire le feu en publiant une étude qui aboutit à la conclusion que la notation au bac est arbitraire . L'examen est qualifié de loterie pour les candidats dans la mesure où des écarts allant jusqu'à 10 points peuvent différencier deux correcteurs sur la même copie. M. Suchaut ,à l'origine de ce travail,a soumis à la correction de 66 professeurs six copies (3 de la session 2006, 3 de la session 2007) deux bonnes (15/20) et 4 moyennes (9/20et 11/20) .

Résultat: un même devoir peut recevoir un 4/20 comme un 14/20 et la justification des correcteurs varier, toujours pour la même copie de ''bon devoir, connaissances maîtrisées''à ''l'élève ne maîtrise pas les notions'' .

Comme nous l'avons vu dans le paragraphe précédent avec la docimologie M. Suchaut n'a pas fait de découverte . On ne sait pas s'il s'agit d'une matière avec un barème ou pas. Réunions d'harmonisation et grilles de correction telles qu'elles fonctionnent déjà sont une garantie d'équité qu'il faut maintenir dans l'intérêt des élèves face aux aléas de la notation individuelle (le syndicat Snalc-CESN).

Tous les ans, et il en sera toujours pareil, avec des devoirs de philo ou de français (dissertation) par exemple, les notes dépendront, en grande partie, de la personnalité du correcteur , de sa culture, de ces exigences, de ses qualités pédagogiques aussi ...On le sait ,et ce n'est pas la peine de vouloir créer un événement en soulignant des écarts de notation anomaux. La notation chiffrée au bac- et ailleurs -n'est certes pas parfaite mais c'est encore ce que l'on fait de moins mal. Durant toutes nos (collègues qui ont travaillé sur ce site avec moi) années de professeurs ou de chefs d'établissement nous avons très rarement vu un mauvais élève avoir mention au bac ou un élève qui avait une mention ne pas la mériter... Les notes du bac sont, le plus souvent ,le reflet des notes de l'année. Mettons de la raison dans l'utilisation des notes chiffrées et cessons de tout mesurer à l'aune de l'émotion et faisons taire cette soif d'absolu en critiquant un système parce qu'il a des faiblesses.

À qui et à quoi servira cette étude ?

à une volonté , en haut lieu peut-être, de dénigrer le baccalauréat dans l'intention de le supprimer. C'est, à notre avis, un faux procès puisque , interrogé, le ministère n'a pas souhaité commenter cette étude.

à 3 mois du bac on essaie de nouveau de déstabiliser l'examen

Conseil: nous invitons le lecteur à se rendre au chapitre 9b où le baccalauréat -et son environnement -est traité sur une quinzaine de pages.

Lecture conseillée :La notation des élèves – Comment utiliser la docimologie pour une évaluation raisonnée chez Armand Colin-2006 de Alain Dubus , maître de conférences à Lille3. www.sceduclille3.fr

Le débat récurrent : notes/capacités-compétences./N

Revient de façon récurrente le débat : notes/capacités-compétences notamment depuis l’arrivée de la pédagogie par objectifs. Les notes servent à savoir où en est l’élève par rapport à la norme, à lui-même et par rapport aux autres élèves du groupe. A l’école primaire on parle des compétences mais on continue à mettre des notes. Nous avons remarqué que les enseignants qui évaluaient des compétences transformaient ces dernières en notes. C’était aussi le cas il y a quelques années lorsqu’on notait de A à E. La note a une longue vie devant elle car c’est encore l’évaluation la plus claire et la plus facile pour les examens, les concours notamment. A chaque enseignant - et on peut faire confiance – de lui donner le sens qui sera expliqué à l’élève. C’est un outil qui reste encore efficace.

La note apprivoisée, l’évaluation à l’école , tel était le thème du 13ièmecongrès de l’UNAPEL (Union nationale des associations de parents d’élèves de l’enseignement libre)à Toulouse du 4 au 6 Juin 2004.

On y a appris que la note avait été plébiscitée : 85% des parents avouaient dans une enquête s’intéresser quotidiennement à l’évolution des notes. 33% en parlaient avec leurs enfants plusieurs fois par jour…Quant à la notation des élèves par les professeurs, 80% des parents étaient satisfaits de l’évaluation du travail scolaire et 10% très satisfaits.

Pourtant le consensus sur les notes n'est pas encore obtenu : en 2007 nous apprenions que la Revue internationale d'éducation de Sèvres dans le dossier :Que savent les élèves? montre que dans les neuf pays étudiés – dont le Japon, l'Allemagne, la Finlande, la France – on mesure mal les savoirs des élèves particulièrement en France : plus que les notes elles-mêmes, produites dans les classes de façon industrielle, ce sont les moyennes calculées au sein d'une même discipline puis entre les différentes disciplines qui ont introduit leur véritable dictature .Les enseignants mais aussi les parents acceptent cette sacralisation de la note qui nourrit l'angoisse et renseigne si mal sur les acquis des élèves. La France a le culte de la note mais évalue mal les élèves ...Bref les notes posent un des problèmes des plus difficiles à résoudre.

Le 24/03/03 que X.Darcos, ministre délégué, souhaitait que tous les établissements mettent les bulletins scolaires sur Internet pour 2007 au plus tard. 50 établissements ont déjà franchi le pas.

La docimologie nous apprend encore qu’on ne tient pas compte (mais comment le faire?) de l’extrême variété et complexité des réactions individuelles des élèves confrontés aux épreuves d’examen et aux estimations qu’en font les professeurs. Tout le monde reconnaît que l’anxiété, le stress, sont des facteurs qui diminuent la fiabilité des résultats.

"La prise de conscience de la complexité de l’évaluation doit amener à relativiser les résultats et à introduire une souplesse dans ses conséquences, en particulier dans l’orientation. Deux dimensions sont à prendre en compte pour apporter cette souplesse :

le temps : le contrôle continu paraît préférable à une évaluation instantanée, couperet. (le Bac Pro en est un exemple)

l’ouverture : les examens par cumuls de modules, de crédits (l’européanisation des diplômes va dans ce sens) sont favorables dans la mesure où ils laissent ouverte la possibilité , avec le temps, de compléter et de revoir l’orientation tout au long de la vie"..

(source: http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/docimologie.htm)

Associations de parents, syndicats d’enseignants, d’étudiants ont lancé le 10/02/05 un appel au ministre de l’EN pour une évaluation plus juste du travail des élèves et des étudiants.

Tous pensent que le plus souvent les modes d’évaluation sélectionnent et découragent plus les élèves qu’ils ne les évaluent ou même ne les motivent (in Aujourd’hui du 9/02/05).

Nous avons évoqué plus haut les difficultés pour un enseignant de bien évaluer ses élèves.

On ne peut pas demander de décréter telle ou telle technique de bonne évaluation car il s’agit avant tout d’une réflexion, d’analyses, du jugement d’un professeur (avec sa culture, sa sensibilité, son histoire, ses connaissances, ses objectifs, son éthique…) sur la prestation écrite ou orale d’un élève qui devront les deux se rencontrer après l’attribution d’une note pour que l’élève puisse améliorer ses résultats dans un avenir proche.

Il conviendrait de demander aux enseignants de faire un stage sur l’évaluation, ses différents types, le rôle et l’implication des parents et des élèves. Aucun système d’évaluation ne peut être infaillible. On peut cependant éviter une seule évaluation par trimestre ou le fait que la meilleure note de la classe tourne régulièrement autour de 6/7…favoriser la rencontre professeur/élève après la remise des copies notées où l’élève a échoué.. Aux yeux des élèves la note est souvent perçue – notamment par les élèves en difficulté – comme un jugement moral source de comportements agressifs. Il faudrait arriver à dissocier l’élève de sa note.

Les enseignants doivent faire en sorte que les élèves sachent exactement ce qu’ils ont à réviser, qu’ils aient bien compris le sens des énoncés ou des questions posées. Ce qui passe parfois par une explication initiale du vocabulaire. Les épreuves doivent être claires, sans ambiguïté et quand c’est possible accompagnées d’un barème.

Nous conseillons à nos lecteurs de se rendre au chapitre 13: la motivation. Les sous-chapitres comme: la motivation et l’évaluationles stratégies mises en place pour améliorer la motivation des élèves pourraient apporter un éclairage supplémentaire sur la notation.

Janvier 2016 : fin de ''la notation-sanction''pour les écoliers et collégiens.

Le décret précisant les nouvelles modalités des acquis scolaires au primaire et au collège, , qui entreront en vigueur à la rentrée 2016 est paru le 03/01/2016 ''au journal officiel ''. La réforme fait évoluer la façon de noter les élèves ''pour éviter'' une notation -sanction''à faible valeur pédagogique et privilégier une évaluation positive , simple et lisible ,valorisant les progrès , encourageant les initiatives et compréhensible par les familles '' précise le texte A la fin de chaque cycle (CE2,sixième, troisième), les acquis de l'élève seront mesurés selon une échelle de quatre niveaux : maîtrise '' insuffisante'' ''fragile '', ''satisfaisante '' ou '' très bonne maîtrise''.

Évaluation des connaissances et compétences des élèves tout au long de leur scolarité obligatoire.

Dans le B.O.15 du 10/04/08 il est question de l'évaluation des connaissances et compétences des élèves tout au long de leur scolarité obligatoire. L'expérimentation du livret de connaissances et de compétences conduite au cours de l'année scolaire 2007/08 sera suivie par l'élaboration d'un livret scolaire national dans le courant de l'année scolaire 2008/09;. Ce livret permettra aux élèves et aux parents de suivre les progrès constatés dans l'acquisition des connaissances et des compétences composant le socle commun. Denouveaux protocoles nationaux pour mesurer les résultats des élèves en CE1 et en CM2 sont proposés aux maîtres. Ils permettent de dresser un bilan des premiers paliers du socle commun. Le résultat de ces évaluations sera communiqué aux familles.

Des personnalités font campagne pour la suppression des notes à l'école élémentaire. Le ministre s'y oppose.

On apprenait le 18//11/2010 que 20 personnalités avaient signé un appel qui dénonce une obsession du classement. Ils appellent à supprimer la notation à l'école élémentaire qui doit devenir l'école de la coopération et non de la compétition. L'écrivain Daniel Pennac , le pédopsychiatre Marcel Ruffo ou encore le patron de Sciences-po de Paris, Richard Descoings veulent en finir avec les notes à l'école primaire. Avec dix-sept autres personnalités, ils ont signé l'appel lancé par l'Association de la Fondation étudiante pour la ville publié dans le Nouvel Observateur.,réclamant la fin de la notation.

Ces intellectuels et spécialistes divers dénoncent une obsession au classement qui stigmatise les élèves et les enferme dans une spirale d'échec. ''La culture de la note est encore présente dans l'école française , historiquement tournée vers la sélection. Si ce modèle répondait aux exigences d'un système élitiste avant la massification scolaire, il apparaît aujourd'hui en total décalage avec l'objectif d'élévation globale du niveau d'étude'' jugent les rédacteurs de cet appel.

À 80% les parents sont pour le maintien des notes et le ministre, Luc Chatel, a opposé une fin de non-recevoir à cette demande disant que le problème des notes, capacités et compétences avait été bien défini dans la dernière réforme de l'école primaire.

Le collège qui se passe des notes. .N

Dans le collège Gabriel- Séailles de Vic-Fezensac , dans le Gers , les élèves ne sont pas notés. Il ne s'agit pas d'une grève du zèle des enseignants mais bel et bien d'une innovation pédagogique , intitulée ''Envie d'apprendre''.La notation a été supprimée pour l'ensemble des classes depuis septembre 2013. Les notes ont été remplacées par une évaluation fine de compétences ciblées. Celle-ci est d'abord réalisée par l'élève puis par l'enseignant et engage l'un et l'autre dans une démarche d'acquisition des savoirs.Fier de cette initiative des enseignants ,Benjamin Paul, principal du collège, en tête , a décidé de poster une vidéo joyeuse sur YouTube.

Et déjà , de nombreux responsables d'établissement se disent intéressés.

La concertation nationale (décembre 2014) sur l'évaluation des élèves terminée, le système actuel serait abandonné mais les notes ne disparaîtraient pas...18 /12/2014N

Comme l'écrit le Sud-Ouest du 14/12/2014, '' les journées de l'évaluation , 12 et 13 décembre 2014, ont conclu le long processus de concertation nationale, débats et discussions , autour d'une question centrale dans la refondation de l'école : l'évaluation des élèves, autrement dit l'avenir des notes. Il s'est confirmé d'après le Président de la commission – Etienne Klein ( directeur de recherche à l'énergie atomique et aux énergies alternatives et docteur en philosophie des sciences ) que le sort de la notation telle qu'on la connaît est scellé particulièrement le système des moyennes générales mais elle ne disparaîtrait pas tout à fait . Le cadre fixé par le ministère dès septembre , affirmait le principe d'une notation qui ne serait plus une sanction mais bienveillante et exigeante.

Pour le Président, ce que l'on a présenté , ce sont les résultats de recherches scientifiques sur l'évaluation...elles ne sont pas contestables .Un esprit intellectuellement honnête doit l'accepter comme base de travail. Il est clair que le système actuel de notation sera abandonné (la ministre rendra ses décisions en janvier 15). Mais pour être remplacé par quoi? Les responsables de l'enseignement scolaire et le président du jury ont apporté les premières réponses. ''Je crois que l'on peut redonner à l'évaluation formative, celle qui permet à l'élève de se former et de progresser , une place plus importante par rapport à l'évaluation sommative, c'est-à-dire la sanction de l'acquis des connaissances '' explique Etienne Klein. Autrement dit , une nouvelle procédure permettant de prendre en compte les progrès des élèves, devrait avoir davantage de poids dans l'évaluation que les notes, sans que celles-ci soient pour autant supprimées. En somme , une solution hybride - qui risque de ne pas faciliter la tâche des enseignants – pour ne pas annoncer la disparition complète des notes. Reste à savoir également si l'échelle de celles-ci va changer ? Va-t-on passer d'un barème sur 10 ou 20 à des lettres (A,B,C,D,E)ou à une échelle de 4 à 10 ou de 1 à 6 pour ne plus traumatiser les élèves collectionnant les 0. Etienne Klein n'est pas convaincu de l'intérêt de cette question : ''l'échelle des notes est un faux problème. Si on note de 4 à 8, le 4 deviendra traumatisant. En physique , on ne change pas la nature d'un problème par un changement de variable. '' Sous-entendu : il est aussi possible de le modifier puisque ce n'est pas très important. Le psychiatre Marcel Ruffo, très écouté au ministère, a déclaré qu'il ne faisait pas de doute que la notation à la française devait changer : ''un zéro répétitif est traumatisant et le traumatisme répété n'est pas bon pour l'équilibre psychique de l'élève. Un motif sur deux de consultation en psychologie de l'enfant vient des résultats scolaires. C'est un problème de santé publique '' assure le pédopsychiatre .

Après les premières recommandations du Conseil supérieur des programmes, puis celle du jury de la Conférence sur l'évaluation, qui vont suivre,la ministre aura tous les éléments en main. On se dirige très certainement vers un système d'évaluation plus complexe qu'aujourd'hui, afin d'atténuer l'impact des notes et des moyennes. Il comprendrait d'abord un processus de validation progressive des compétences et des connaissances tout au long de l'année , dont la forme reste à définir, qui serait accompagné à intervalles réguliers de notations à partir d'exercices et d'interrogations , selon une échelle et une fréquence différentes de celles d'aujourd'hui. Najat Vallaud -Belkacem devrait le confirmer en Janvier 2015.

Pour le CNRS (mars 2016) les notes chiffrées - surtout au collège - accentuent les inégalités sociales. Qu'en pensent, en 2016 , des experts (journalistes, parents,enseignants,sociologues..?).

Le ''Sud-Ouest'' du , sous la plume de Julien Rousset , fait parler des experts et donne aussi les estimations personnelles du journaliste. Tout d'abord disons que ce problème qui taraude beaucoup de personnes ne sera pas&

On constate que c'est pour le moins confusionnel  car chaque établissement imagine sa propre évaluation. Un rapport de l'Inspection générale épinglait en 2013 '' une diversité insoupço

Chacune de ces compétences est évaluée avec une couleur. Quatre au choix : - rouge, la couleur maudite ( non acquis) – jaune (en cours d'acquisition) – bleu (presque acquis) – vert ( acquis). Une appr&eacut

L'étude réalisée par le CNRS : Pascal Huguet , directeur de recherche, a mené une étude en 2014/15 dans 70 collèges et lycées de l'académie d'Orléans-Tours. Elle portait sur

La notation à l'étranger : la notation sur 20 en France date de 1890 . La Finlande, la Suède, le Danemark ont officiellement supprimé les notes …..dans le primaire. Selon les pays,l'échelle de notati

Pierre Merle, sociologue spécialiste des questions scolaires , écrit (Les notes : secrets de fabrication-PUF) et ''la ségrégation scolaire – La Découverte) que la note ''devient vite une obsession,

Avis des parents d'élèves : - FCPE : Mme Anfray, présidente. '' je trouve très positif qu'on évolue vers une évaluation par compétences. On transforme la relation entre parents et

PEEP : Mme Valéry Marty,présidente nationale : '' je trouve que c'est un faux problème.La vraie question , ce ne sont pas les notes chiffrées, c'est ce qu'on attend des élèves. Il me paraît important de clarifier ,auprès des enfants et des parents , les critères de la notation, plutôt que de changer la forme de ces notes.Cela permettrait d'éviter les variations importantes qu'on connaît dans la notation d'un enseignant à l'autre. Les notes chiffrées ont un avantage : elles aident à prendre une décision quand il s'agit ,notamment , d'orientation.

20/01/09 Pourra-t-on prendre au sérieux les résultats de l'évaluation nationale des CM2 commencée le 19/01/09?

734 000 élèves du CM2 ont commencé à passer le 19/01/09 des tests d'évaluation en français et en mathématiques , tests dont les résultats devraient servir à bâtir la réforme de l'école primaire entrée en vigueur à la rentrée 2008, notamment les nouveaux programmes et aussi à repérer les élèves en difficulté. On a appris, par la presse, que : les principaux syndicats de l'enseignement ont demandé le retrait de cette évaluation car ils redoutent la comparaison et la mise en concurrence des écoles ..Signalons aussi que , par exemple, la division d'un nombre décimal par un entier n'a pas encore été étudiée au mois de janvier....

l'évaluation nationale est publiée sur Internet depuis le 06 Janvier 09. Il suffisait de faire http://wwwdarcos-demission.org pour obtenir les cahiers de l'élève et partant l'intégralité de l'évaluation. Des professeurs et des parents ont organisé des petites révisions qui ont favorisé la réussite de petites têtes blondes!!

17 janvier 09 ,au Mans, 67 parents d'élèves, encadrés d'instituteurs ,ont symboliquement passé eux-mêmes les tests. Ils ont pu ainsi dénoncer le contenu de ces évaluations basées selon eux sur des notions apprises par cœur et non sur une capacité d'analyse.

On apprenait aussi que les résultats en CE1 et CM2 ne seraient pas publiés école par école. Le ministre ne veut pas qu'il y ait une sorte de grand marché libéral de l'école et qu'on compare...nous pensons que les résultats pourront ,inévitablement, être connus de ceux qui auront l'intention de les avoir...alors?.

Le ministère nous dit pourquoi on teste les élèves.

Les 734 600 élèves du CM2 ont planché les 19 et 20 janvier 09 sur 60 questions de français et 40 de maths destinées à évaluer leur niveau dans ces disciplines. C'est la nouvelle méthode de la nouvelle école primaire. On veut désormais mesurer ce que les enfants savent (ou non) à 2 moments de leur cursus élémentaire : en CE1 (mai 09 et en CM2 (janvier 09).

Objectif : ce nouvel outil statistique national doit permettre de prendre une photo instantanée du niveau des élèves d'une classe, d'une école,d'une région et du pays et ainsi de donner au fil des ans une idée de la progression des jeunes Français dans les matières fondamentales .

Que mesure-t-on? : - ce que l'élève a appris depuis le début de sa scolarité à l'âge de 3ans. En français l'élève doit savoir trouver des informations dans un texte faire un sans faute sur les mots usuels de la vie courante on sera large sur les accents ...En Maths : l'élève doit,en principe, s'en sortir avec les quatre opérations et si l'enfant n'assure pas neuf réponses sur 10 en table de multiplication cela signifiera qu'il aura du mal à aborder ensuite les autres sujets au programme d'après J.L.Nembrini directeur de l'enseignement élémentaire au ministère.

Quand seront connus les résultats? - dans la semaine du 26/01/09 les parents pourront connaître es résultats de leur enfant et de ceux globaux de la classe. En Mars 09 les résultats seront rendus publics à l'échelle du département, de la Région et de la France. Mais pas question d'en profiter pour établir un classement des écoles......?

Résultats de l'évaluation des élèves de CM2 publiés le 30/03/09.

Avant de livrer l'analyse des résultats de l'évaluation nationale des CM2 , rappelons, comme le fait le journaliste du Sud-Ouest du 31/03/09 que cette évaluation des 700 000 élèves de CM2 a été vigoureusement contestée par des enseignants du primaire et des associations de parents d'élèves. Toutes les données ne sont d'ailleurs pas remontées jusqu'au ministère et l'évaluation ne porte en réalité que sur 75% des CM2 de France. Les résultats ne sont rendus publics que par académie et département. Ils seront cependant communiqués aux parents de chaque élève par les maîtres.

Les chiffres donnés par le ministère montrent que 7% (en français) à 15% en mathématiques des élèves de CM2 ont des acquis insuffisants et sont en grande difficulté. Et si l'on y ajoute ceux dont les acquis sont fragiles, on atteint 25% (français) et 35% (mathématiques) d'élèves dont le niveau devrait être supérieur. Des experts , qui ont analysé ces résultats, disent qu'ils correspondent à la courbe de Gauss.

Bruno Béziat le journaliste de Sud-Ouest écrit que notre système scolaire est imparfait mais qu'il remplit globalement sa mission si l'on considère les chiffres majoritaires. Il cite les propos de J.L Nembrini, directeur général de l'enseignement secondaire : '' notre école fait réussir beaucoup d'élèves et s'il y a plus d'élèves en grande difficulté en mathématiques c'est, entre autres raisons, parce qu'en maths , les nouveaux programmes ont fixé des exigences qui n'existaient pas dans les anciens programmes, notamment pour les chiffres décimaux.

Les évaluations nationales en CE1 se feront du 21 au 29 mai.

Quelque 816 000 élèves de CE1 (public et privé) passeront les évaluations nationales du 21 au 29 mai 09. Il y aura 60 questions en français et 40 en mathématiques : parmi les compétences évaluées en français figurent ''lire à haute voix un texte comprenant des mots connus et inconnus – rédiger un texte de 5 à 10 lignes ou encore orthographier sous la dictée quelques mots simples.'' en mathématiques , il s'agira par exemple ''d'écrire ou dire des suites de nombres ou de résoudre des problèmes concrets ''.

Ces évaluations sont considérées comme éléments essentiels de la réforme de l'école primaire. Elles doivent : - mesurer les acquis des élèves à deux moments clés de leur scolarité élémentaire: – avoir une image objective et fiable des connaissances et compétences des élèves , donnant ainsi des indicateurs précis affirme le ministère. Les parents seront informés individuellement des résultats de leur enfant et des résultats de la classe. Sur le site du ministère (fin Juin ) seront données les statistiques nationales , par académie et par département.

Les syndicats contestent le contenu et la valeur de ces évaluations : - les modalités d'évaluation obéissent davantage à une logique technocratique qu'éducative. Conçues sur le mode binaire elles ne permettront pas une connaissance fine des acquisitions des élèves . Le calendrier est trop serré et le protocole complexe de saisie et de remontées des résultats seront source de nombreuses difficultés et erreurs à chacune des étapes. Les tests devraient plutôt porter sur des échantillons représentatifs (SE Unsa).

La CGT Education appelle à refuser de faire passer ces évaluations en utilisant le droit de grève. Elle demande aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l'école. Elle craint à terme une mise en concurrence des écoles et dénonce une logique managériale.

Calendrier 2010 des évaluations en français et maths des élèves CE1 et CM2.

Passation des épreuves :CM2 13 au 22 Janvier 2008 – CE1 17 au 22 mai 2010

Corrections : CM2 25 au 29 Janvier 2010 – CE1 25 au 28 mai 2010

Information des parents CM2 1 au février 2010 - CE1 30 mai au 4 juin 2010

Dès le 18 Janvier 2010 les CM2 de France seront passés à la loupe.... critiques exprimées.

Depuis le 18/01/10 790 000 élèves du CM2 sont évalués en français et en mathématiques un peu partout en France. Le but? - faire le point sur leurs capacités.

Les syndicats opposés à cette opération n'ont cependant pas appelé à la grève. Pour Alain Refalo- professeur des écoles en désobéissance '' faire passer des évaluations au mois de janvier pour soi-disant permettre aux enseignants de trouver des réponses en quelques semaines pour les élèves en difficulté relève de l'imposture''.

Un enseignant a été suspendu pour ne pas avoir voulu assumer des évaluations de CM2 telles qu'elles avaient été prévues au Ministère de l'E.N.. L'enseignant en question, Gilles Lehmann était signataire de l'Appel des 200 maîtres mobilisés pour le boycott total ou partiel des évaluations nationales de CM2.

On sait que la suspension immédiate d'un enseignant n'est utilisée que pour des cas de mise en danger d'enfants : violences, pédophilie, alcoolisme – des choses gravissimes . Il s'agirait du premier cas de sanction attesté et avéré et complétement disproportionné .

23 Janvier 2010 : Pas de sanction pour l'enseignant.

Le professeur des écoles de la Haute-Vienne, Gilles Lehmann, suspendu pour avoir refusé d'organiser ''normalement ''les évaluations en CM2 a indiqué le 22/01/10 qu'il ne serait pas sanctionné et qu'il pourrait retrouver sa classe le lundi 25/01/10. Dont acte.

Mai 2011, coup de sang à propos des tests des élèves de CE1.

Du 16 au 20 mai , 800 000 élèves de CE1, du public comme du privé , vont passer des évaluations , très contestées en français et en maths. '' elles n'apportent rien d'autre aux élèves que du stress' estime J.J.Hazan, le président de la FCPE, première fédération des parents d'élèves. Le ministère pourrait obtenir les mêmes résultats avec un échantillon 10 000 élèves, ce qui permettrait de faire des économies à l'heure de la suppression des postes ''.

Les syndicats d'enseignants et les parents critiquent ces évaluations qui arrivent trop tard pour permettre de repérer des lacunes des élèves. Les enseignants ''désobéisseurs'' appellent au boycott. Ils dénoncent des tests réducteurs dont les résultats servent à mettre les écoles en concurrence.

Selon les évaluations de 2010, 25% des élèves de CE1 ont des difficultés en français, et 23% en mathématiques.

Le Haut Conseil de l'éducation (HCE) dresse dans un rapport, le ,une critique virulente des tests en primaire..

Le rapport du 14/09/2011 du HCE vient conforter nombre de parents d'élèves et de professeurs qui remettent en cause les évaluations effectuées dans les classes de CE1 et de CM2. Pour le HCE ces évaluations sont ''partielles'', ''peu exigeantes '' et ''trompeuses''.

À commencre par celles réalisées en classe de CE1, dont les méthodes varient en fonction des enseignants. Ainsi, selon l'instituteur, certains élèves auront plus ou moins de temps pour exécuter les tests.Le HCE déplore également la confusion qui règne autour des épreuves qui combinent des évaluations dans la classedéterminer le niveau des élèves dans la classe – et les évaluations nationales.

Autre critique du HCE : les épreuves en classe de CE1 sont cantonnées aux simples programmes, alors que la loi d'orientation pour les écoles impose l'acquisition de sept piliers de connaissances et de compétences communes rappelle Le Monde. Le HCE conclut que les évaluations de CE1 ne peuvent servir de support à l'élaboration rigoureuse d'un indicateur de pilotage du système édicatif relatif aux acquis.

Même constat pour les évaluations soumises aux 800 000 élèves du CM2. Des tests censés déterminer le niveau des élèves en calcul mental, utilisation des nombres décimaux mais aussi en dictée ou en conjugaison. Le HCE souligne l'absence de fiabilité de ces épreuves dont les consignes ''varient d'une école à l'autre voire d'une classe à l'autre''. Le HCE suggère donc que de nouvelles évaluations soient menées et ce par une agence indépendante, éloignée des décideurs politiques.

Le HCE souhaite ainsi mettre fin purement et simplement à ces épreuves telles qu'elles sont réalisées à l'heure actuelle. Une proposition conforme aux demandes des associations de parents d'élèves qui appelaient,en janvier dernier , les chefs d'établissements à bloquer ces évaluations.

Le gouvernement voulait évaluer aussi les élèves de fin de maternelle mais il a dû revoir sa copie en octobre 2011.

Le syndicat d'enseignants SE-Unsa ( primaire et secondaire) se félicite que le ministre Luc Chatel fasse marche arrière par rapport au projet initial du ministère concernant les élèves de fin de maternelle, dans un c

N'oublions pas cependant que le 18/10/2011 la Secrétaire d'Etat à la Jeunesse, Mme Bougrab avait désamorcé la polémique sur le projet d'évaluation , dès 5 ans, des élèves présentant des difficultés d'apprentissage et de comportement. Les catégories ''risque'' ou ''haut risque'' décriées par les Syndicats d'enseignants, seront gommées.

Mars 2012 : nouveau projet en maternelle du ministre Luc Chatel.

Quelques mois après son échec le ministère de l'Education nationale remet la question des difficultés en maternelle sur la table. Son dernier projet ( évoqué au paragraphe ci-dessus) avait provoqué en octobre 2011 la colère des syndicats et des des parents d'élèves qui avaient dénoncé un ''étiquetage''des élèves dits ''à risque''. Le ministre propose désormais aux enseignants -pour la prochaine rentrée - des outils d'observation des élèves. La notion de catégorisation des enfants a disparu et le ministère déclare qu'il ne s'agit pas d'évaluations comme dans le premier projet mais d'outils pour repérer les difficultés.

Ainsi les enseignants pourront donc choisir de faire passer ces petits tests à leurs élèves , tests portant la compréhension d'un texte lu ou la reconnaissance des syllabes. Jean-Marie Blanquer , directeur de l'enseignement scolaire trouve l'enjeu de taille. ''on sait que les 15 à 20%d'enfants qui ont des difficultés à la fin du CM2, on les retrouve dès la fin de l'école maternelle parce qu'on voit qu'ils ont des problèmes de vocabulaire et de logique. Il insiste donc qur la nécessité d'avoir une vision du sujet dès l'école maternelle et sur l'importance de donner des outils pour repérer les besoins des élèves et apporter des solutions.

Mais l'idée n'a pas convaincu les syndicats d'enseignants: le SNUipp-FSU demande au ministère de revoir sa copie sur la phonologie . De son côté le SE-Unsa estime que l'outil proposé en phonologie est '' conçu uniquement par des médecins '' et qu'il ne contient ''aucun contexte signifiant ou motivant.''. Pour les syndicats , ces tests s'apparentent à du bachotage pour les tout-petits, avec le risque de stresser encore plus des enfants qui sont déjà sous pression.

Les évaluations au CM2 seront organisées en fin d'année dès 2012. de

Les évaluations nationales des élèves du CM2,,organisées jusqu'alors en janvier, le seront en fin d'année scolaire à partir de 2012 ont assuré les deux premiers syndicats du primaire, sur la base de ce qui leur a été dit lors de réunions au ministère de l'Éducation nationale. Cette décision a été annoncée aux syndicats SNUipp-FSU et SE-Unsa, lors de rencontres séparées au ministère, par le directeur général de l'enseignement scolaire (Dgesco), Jean Michel Blanquer, ont expliqué à l'AFP leurs secrétaires généraux respectifs, Sébastien Sihr et Christian ChevalIier.

Déplacées de janvier au troisième trimestre, ces évaluations vont donc être un dispositif de ''bilans '' plus que de ''diagnostics'' ont résumé des deux syndicats, en faisant part de leur déception à ce sujet, même si les évaluations de janvier étaient déjà très critiquées.

Mardi 03 mai 2011 on apprend que dès l'an prochain des collèges volontaires testeront l'évaluation des élèves de 5éme.

Dans la circulaire de rentrée , on apprend qu'une évaluation sera passée par tous les élèves de cinquième. Elle aura lieu en fin d'année en français et en mathématiques uniquement. L'an prochain il ne s 'agira que d'une expérimentation. Seuls les collèges volontaires la testeront auprès de leurs élèves volontaires. Mais pour les syndicats une évaluation en 5éme c'est le risque d'écarter les élèves en difficulté du collège traditionnel.

Pour le ministère cette évaluation à mi-chemin entre le CM2 et le Brevet a surtout pour but de fournir des informations statistiques mais le syndicat SE-Unsa a d'ailleurs prévu de déconseiller aux équipes pédagogiques de se porter volontaires pour expérimenter cette évaluation.

Reproches faits aux enseignants sur leurs pouvoirs exorbitants :

Sociologues, psychologues et pédiatres, psychiatres… acceptent difficilement que la même personne (l’enseignant en l’occurrence) puisse à la fois enseigner, juger, noter, orienter. Ils pensent que l’orientation devrait être le fait de personnes extérieures au système.. Nous rappellerons seulement que les conseils de classe, d’orientation qui regroupent une bonne dizaine d’enseignants, de parents, de Copsy, de responsables de l’établissement sont le théâtre de discussions sérieuses, réfléchies, qui aboutissent, sous la responsabilité du chef d’établissement, à des décisions qui vont dans l’intérêt des élèves.

Bibliographie;adresses utiles.

L’Orientation. Un peu d’histoire.

De tout temps les liens entre l’école et les métiers ont été étroits et l’orientation s’est appuyée sur des théories qui variaient avec l’époque. Pour résumer rapidement, on est passé d’une conception déterministe à une conception éducative.

Au XVIièmesiècle Juan Huarte3 parlait des différences d’aptitudes entre les hommes et du genre d’études qui convenait à chacun. Pour Pascal (in les Pensées) au XVIIe le choix d’un métier tenait surtout du hasard mais la coutume et l’influence du milieu avaient aussi leur rôle à jouer…Au XVIIIe N.Halle peint 2 tableaux: l’Education des pauvres tournée vers les travaux manuels et l’Education des riches tournée vers les choses de l’esprit. Henri Piéron (1881-1964) fondateur de la pédagogie expérimentale, fait reposer l’orientation

professionnelle sur les différences d’aptitudes d’origine constitutionnelle, héréditaire. Avec Pierre Naville4 en 1945 apparaît le déterminisme économique. Ce ne sont plus les aptitudes qui régissent l’orientation mais les nécessités économiques.

Exemples :1932-37gros problèmes de chômage….les jeunes sont dirigés vers des branches précises….les étrangers sont refoulés…on envisage la prolongation de la scolarité1937-39le bruit des bottes provoque la formation rapide…la sélection l’emporte sur l’orientation. 1940avec Pétain et l’occupant, la France n’a plus qu’une fonction agricole et artisanale…l’orientation maintiendra les jeunes à la terre. Le décret du 7 Juillet 1971 fixe les missions des services d’information et d’orientation:"..favoriser l’adaptation des élèves et les guider vers l’enseignement le plus conforme à leurs aptitudes.

Ce que confirment les tenants de la sociobiologie pour qui les comportements sociaux humains reposent sur des bases génétiques et sont donc transmissibles. Théorie considérée très vite comme un non sens biologique. En 1980 des neurobiologistes comme J.Pierre Changeux, Alain Prochiantz privilégient le rôle déterminant des facteurs épigénétiques dans la construction de l’intelligence et de la personnalité.."le développement cérébral n’obéit à aucun automatisme, aucune fatalité, sinon à celle de l’environnement sensoriel, affectif, culturel5 et le philosophe D.Lecourt s’inscrit dans la même ligne: " les différences génétiques entre deux individus s’avèrent de peu de poids comparées à l’influence de l’environnement dans le processus d’individuation." On passe de l’aptitude héréditaire à une conception de l’aptitude construite: étape très importante pour l’orientation.

Le 23 Avril 1989 au cours d’un colloque, le ministre de l’Education nationale Lionel Jospin déclarait que les statistiques démontraient clairement que les résultats scolaires épousaient la hiérarchie sociale. Le système était donc autoreproducteur (cf. Travaux de Bourdieu sur la reproduction). Les échecs aux examens, les orientations CAP/BEP se comptaient surtout parmi les enfants des classes défavorisées et surtout chez les immigrés. On reconnaissait que l’intelligence des enfants n’était nullement en cause et que l’échec scolaire n’était pas héréditaire.

Pour le ministre c’était l’école qui pouvait et devait retrouver son rôle social de corriger, grâce à son action pédagogique, les inégalités sociales. Le 10 Juillet 1989 l’Assemblée nationale votait la Loi d’orientation et d’éducation. A l’article premier on pouvait lire:…"Les élèves et les étudiants élaborent leur projet d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle en fonction de leurs aspirations et de leurs capacités6 avec l’aide des parents, des enseignants, des personnels d’orientation et des professionnels compétents."

Après une conception déterministe de l’orientation qui consistait à mettre en relation des profils d’élèves bien définis avec les postes de travail qui correspondaient à des exigences précises et une formation donnée (vision figée de profils de jeunes n’étant pas sensés évoluer et orientation d’où les parents étaient tenus à l’écart) on en venait au rôle dynamique de l’élève lui-même, à une conception éducative de l’orientation.

Aider, éduquer le jeune pour qu’il soit en mesure de faire le moment venu un choix réaliste et adapté sans décider - d’autorité – à sa place. Il appartenait à l’élève de devenir l’acteur principal de son orientation en se faisant aider de sa famille et d’un cercle de professionnels compétents. L’enfant ne subirait plus son orientation, il devrait la construire en s’impliquant au maximum. Pour ce faire il sera informé de l’évolution des professions et on le préparera à la nécessité d’une future mobilité.

Evolution des Textes :

1985 : nécessité de préparer les élèves à faire des choix responsables et autonomes.→ 1989 les élèves élaborent leur projet d’orientation en fonction de leurs aspirations et de leurs capacités.→ 1990 : l’orientation est le résultat d’un processus continu d’élaboration de son projet que l’élève mène au Clg puis au lycée. Nul ne peut décider à sa place.

1994: La préparation de l’orientation trouve sa place dans les horaires de la classe de 5e1996: Education à l’orientation(EAO). La construction du projet individuel d’orientation est un processus complexe, susceptible d’évolution et d’adaptation permanentes. Il est préparé au sein de la communauté éducative.

En Bref…..Paroles et propos divers sur l’orientation.

L’obsession de l’emploi :

Ce souci détermine fortement l’attitude des jeunes et de leurs familles. Poussée par la crainte du chômage, l’attente des

parents et des élèves s’exprime par une forte demande de poursuite d’études : 78% des jeunes contre 57% il y a 10 ans,

considèrent que le Bac est indispensable sur la voie de la réussite professionnelle. Depuis 1985 le nombre de bacheliers a

augmenté substantiellement. 75% des parents estiment qu’il est normal qu’un jeune poursuive ses études jusqu’à 19 ans et au

delà. Cette attente n’occulte pas l’aspiration à une culture générale qui prenne davantage en considération les technologies

nouvelles et une plus grande participation à des activités sportives et culturelles. Dans ce contexte les exigences que manifestent

les jeunes se précisent:

-exigence de professionnalisme : quand 85% des lycéens attendent de leur professeur qu’il leur transmette clairement

les connaissances, c’est l’adverbe clairement qui est déterminant dans leur esprit.

- exigence de relations plus personnalisées et exigence de l’accent mis sur l’apprentissage de méthodes de travail dont

l’insuffisance constitue , à leurs yeux, la cause principale des échecs qu’ils rencontrent.



Ne pas désespérer- Certains sujets ne se révèlent que progressivement et parfois sur le tard. Orientés en CAP/BEP des élèves

ont obtenu après un BTS ou un DUT- d’autres - cas assez rares - un diplôme d’ingénieur et une entrée dans une Ecole Normale.

Les différentes filières doivent bénéficier d’un rôle, d’une place,d’un statut équivalents, au sein du système éducatif et dispo-

ser d’une égale noblesse dans l’esprit des familles comme des enfants. (M.Pébereau président de BNP-Paribas et du comité

sur l’école du Medef).

Technicité accrue: Face à l’évolution technologique actuelle, les individus doivent être adaptables, autonomes et pour

beaucoup d’entre eux: créatifs. La complexité des techniques exige une spécialisation de plus en plus grande de la part de

personnels polyvalents, polyaptes, à laquelle il conviendra d’adjoindre une formation de base plus large pour favoriser la

mobilité. (Un proviseur de lycée)

L’école et le métier: l’école doit préparer l’élève à un métier .Beaucoup de parents n’y croient plus et c’est cette fonction, ce sens qu’il faut redonner à l’orientation. Il y a de la place pour toutes les formes d’intelligence des jeunes: qu’elle soit manuelle, concrète, abstraite, artistique, sportive,scientifique…à l’école de la découvrir et de l’exploiter.(Parents d’élèves après conseils de classe).

Après l’école: l’éducation nationale doit veiller à donner mobilité et souplesse à l’attitude de l’esprit. Les connaissances scolaires ratifiées par le diplôme, ne sont pas l’unique sésame pour se tirer d’affaire sa vie durant. (Un chef d’entreprise)


Avril 2005 (loi Fillon).

Le second alinéa de l’article L313-1 du code de l’éducation a été remplacé par 2 alinéas à l’article 23 de la loi Fillon.:

l’orientation et les formations proposées aux élèves tiennent compte de leurs aptitudes et des perspectives professionnelles liées aux besoins prévisibles de la société, de l’économie et de l’aménagement du territoire

dans ce cadre, les élèves élaborent leur projet d’orientation scolaire et professionnelles avec l’aide des parents, des enseignants, des personnels d’orientation et des autres professionnels compétents.

Les administrations concernées, les collectivités territoriales, les organisations professionnelles, les entreprises et les associations y contribuent.

La circulaire préparation de la rentrée 2006 et l’orientation.

Au B.O.n°13 du 31/03/06 nous lisons qu’il faut concevoir l’orientation comme une partie intégrante de la démarche éducative. …l’orientation doit permettre à l’élève d’identifier clairement les différentes voies de formation qui s ‘offrent à lui et les débouchés de ces formations. Dans la circulaire de rentrée 2007 (B.O n°3 du 18/01/2007) on lit que l'orientation devra être plus individualisée et mieux informée. Circulaire qui souligne que la réussite scolaire et le devenir professionnel des jeunes doivent être au coeur de la démarche éducative.

Dans chaque académie,le Recteur est invité à coordonner l’action des différents services de l’État et des établissements publics qui ont compétence en matière d’orientation, d’insertion et d’information sur les métiers. Des conventions conclues entre l’État et les différents services compétents préciseront les modalités de cette coordination.

L'orientation et la décentralisation.

Les dernières lois de la décentralisation ont attribué aux Conseils régionaux, entres autres compétences, celle de l'Orientation, au point qu'on entend parler dans différents médias d'expérimentations ou d'initiatives dans ce domaine. On trouve de nombreux politiques qui pensent que l'Orientation gagnerait à être intégralement décentralisée au sein des Conseils régionaux. Mais en 2006/07 encore l'Etat semble vouloir conserver l'orientation sous sa tutelle au même titre que tout ce qui relève de la pédagogie.

Un grand service public de l’orientation en 2006 ou 2007?.

Le premier ministre Villepin avait prévu un grand service public de l’orientation pour la rentrée 2006.En attendant que soit nommé un délégué ministériel à l’orientation le ministère de l’E.N. travaille sur les grandes lignes de ce schéma national de l’orientation avec l’objectif de proposer des outils d’orientation et d’information mieux coordonnés et le souci d’améliorer l’aide à la décision du collège à l’université.

Il est question aussi, dans les IUFM, de former davantage les professeurs à l’orientation. Il est prévu également d’indiquer, emplois chiffrés à l’appui, les perspectives professionnelles, au sortir des filières universitaires, spécialité par spécialité.. Combien de titulaires d’une licence, par exemple, en Lettres, commencent comme caissiers pour gagner leur vie? Un observatoire de premier emploi répondra à de telles questions. Six académies universitaires expérimentent déjà certaines facettes de ce nouveau schéma national: Amiens, Bordeaux, Caen, Nantes, Strasbourg et Versailles.

Depuis juin 2006 le ministère a mis en place un site très ouvert : www.orientation-formation dont le détail figure à la fin de ce chapitre. Ce site intéressera collégiens – lycéens – étudiants – actifs et chômeurs.

Trois propositions des lycéens.

Le 02 Mai 06, l’Union nationale des lycéens a présenté trois propositions pour améliorer l’orientation des lycéens.: →un service public d’orientation, nourri d’informations complètes et gratuites. Il devra prévoir une formation pour les conseillers d’orientation psychologues plus en adéquation avec les besoins des élèves Il faut recentrer leur mission sur le conseil à l’orientation et non sur la psychologie. (tiens on n’est pas loin des propos tenus par l’ancien ministre L.Ferry…) – des forums annuels dans les départements .

mise en place d’un projet interdisciplinaire pour l’autonomie dès la seconde pour combler la fracture qui persiste entre enseignements secondaire et supérieur.

le rapprochement entre les lyceés professionnels et les formations générales. Les lycéens souhaitent voir se développer des lycées polyvalents des métiers dans chaque académie. Ainsi , dans un même lycée, se regrouperaient filières professionnelles, technologiques et générales avec des passerelles entre celles-ci.( D’après le Monde du 05/05/06 et Libération du 03/05/06)

Éducation à l’orientation.

La note du 3 Juillet 1995 définit les objectifs et les principes d’organisation de l’éducation à l’orientation (EAO) et des séquences consacrées à l’orientation. Il s’agit d’une démarche globale qui concerne les enseignants au même titre que tous les acteurs du système éducatif (élèves, parents, équipes de direction, COP). Elle suppose une modification des attitudes et demande l’acquisition de nouvelles compétences très diverses.

Le 15 Mars 2002 un document de 14 pages émanant de la Direction de l’enseignement scolaire(mission orientation) a été adressé à tous les chefs d’établissement du second degré. Il s’intitulait: Relance de l’éducation à l’orientation. Il est question dans cette note des enjeux de l’éducation à l’orientation dans un contexte d’évolution des parcours de formation et du monde du travail. Cette EAO se veut cohérente et pour ce faire, articule, au sein d’un projet collectif et concerté, différentes activités collectives et phases d’individualisation.. Il s’agit aussi de répondre aux questions : à partir de quoi? - Comment? - Quand?Où?.-Qui?

Le professeur est donc investi de la mission d'orientation des élèves qui lui sont confiés. Les textes disent clairement (notamment celui du 27/02/01) que les pratiques d'orientation structurent la scolarité et le devenir des élèves et qu'à ce titre elles concernent tous les enseignants.

C’est au collège que se décident les premiers choix importants de l’orientation. La 6ième - cycle d’adaptation - doit permettre aux élèves d’acquérir une nouvelle méthodologie de travail. 5ième et 4ième constituent le cycle central. La 3ième est le cycle d’orientation. C’est la classe en effet où se conclut un travail commencé en amont pour les orientations vers le second cycle ou le LP. Classe où les informations recueillies dès la phase exploratoire (5° et 4°) devraient avec des informations plus affinées permettre la décision pour la seconde de détermination ou la seconde de LP. Les 2 autres paliers d’orientation sont la 2de et la terminale. Mais cette EAO n’a jamais été réellement mise en œuvre partout.

Il serait souhaitable pour certains élèves que l’EAO devienne quasiment une matière à enseigner avec des temps forts: la découverte, la connaissance de soi et l’environnement professionnel avec les diverses filières de formation. On pourrait ainsi depuis la 6ième (voire même avant) aider l’élève à deviner, à dessiner son trajet, son pré-projet professionnel,en explorant des revues ad hoc, en visionnant des K7, en visitant des établissements, en menant des enquêtes, tout en évitant naturellement le projet unique figé dans le temps.

À notre avis l'EAO comprend deux phases qui se dérouleraient sous la responsabilité du chef d'établissement acteur central de l'orientation

  1. en 5ième/4ième - phase qui impliquerait l'équipe éducative dans son ensemble et dans les classes entières. Il s'agirait alors de mettre en place un programme d'interventions avec acquisition de savoirs et savoir-faire destinés à la maturation des choix. Ce serait une éducation de l'élève à choisir son orientation

  2. En 3ième - phase qui serait cette fois-ci le fait de spécialistes : Copsy et professeurs principaux. Des séquences d'information et des contacts professionnels conforteraient les choix . Les interventions auprès des élèves seraient donc plus personnalisées.

Journée de solidarité (2005/2006) – elle n’aura pas lieu le Lundi de Pentecôte.

Les enseignants de premier degré consacreront - hors temps scolaire - une journée éventuellement fractionnée en 2 demi-journées, à la concertation sur le projet d’école. Ceux du second degré devront, eux aussi, consacrer une journée à la concertation sur le projet d’objectifs, prévu par la nouvelle loi d’orientation sur l’école ainsi qu’à un programme d’action en faveur de l’orientation professionnelle des jeunes .

Le rôle de l’école consiste à donner au jeune des méthodes et des connaissances lui permettant de développer la capacité d’autonomie et la responsabilité qu’il exercera toute sa vie.

Il s’agit notamment de l’aider à enrichir pour son orientation 3 représentations :

1-la représentation de soi2 la représentation de l’univers professionnel3 la représentation des systèmes de formation.

De nombreux textes du BO (Bulletin officiel) reviennent régulièrement sur le problème toujours évolutif de l’orientation. Pour que tous les professeurs de collège et de lycée s’impliquent dans l’orientation le législateur a prévu des indemnités:

l’ISO (indemnité spéciale d’orientation) versée à tous les professeurs @100 €/mois. Cette indemnité créée par le décret du 06/07/89 a remplacé l'indemnité du conseil de classe (décret du 02/11/71). Le décret du 15/01/93 a introduit une part modulable de cette indemnité. L'ISO montre bien que ce supplément financier mensuel ,engage tous les professeurs à s'impliquer dans l'orientation. Réalité que beaucoup semblent ignorer. Reconnaissons que leur formation à l'IUFM est sur ce point quelque peu anecdotique...une demi-journée ou une journée au plus pour toute l'année de formation.

l’indemnité de professeur principal (qui fait un travail très chronophage notamment en 3ième ) est payée par trimestre et selon la classe en question..À ceux qui se demandaient si l'indemnité de professeur principal ne serait pas menacée le ministère a répondu que la fonction de professeur principal continuerait d'être reconnue par l'indemnité prévue à cet effet qui est fixée par un texte particulier car l'activité supplémentaire tenant à cette fonction ne peut pas entrer dans les obligations de service.

Pour ce qui est des attributions et du fonctionnement du professeur principal le lecteur doit se rendre au tiers du chapitre 6, au sous/ chapitre: le Conseil de classe. Sa composition.

Un professeur ne peut et ne doit pas tout faireC’est le trinôme agissant : Institution (équipe de direction, professeurs, CPE, COPsy) – ElèvesParents qui doit réaliser un travail de complémentarité, un travail d’équipe capital pour l'avenir de l'élève, en utilisant des angles d’approche différents. Un professeur ne peut pas tout faire. Il ne dispose pas de temps suffisant pour s’occuper seul d’une tâche aussi lourde. Il doit aussi : préparer ses cours, rechercher des documents (travail avec les TICE) ou des matériaux, faire la classe, corriger des copies, recevoir des élèves, des parents, participer à de nombreuses réunions, encadrer des TPE ou des itinéraires de découverte, s’occuper de l’éducation à l’orientation, initier des visites d’entreprises ou d’établissements de formation, organiser des sorties, des voyages scolaires.

L’EAO est aussi une réponse au projet d’établissement.

En effet plusieurs académies ont pour objectifs prioritaires :

la maîtrise des taux de redoublement au collège et en fin de seconde. l’augmentation des orientations vers la voie professionnelle et les séries technologiques industrielles. l’accession plus importante d’élèves, y compris les jeunes filles, aux enseignements scientifiques. l’augmentation des taux d’accès au niveau IV.

Projet d'établissement, équipes administratives et pédagogiques (avec les COP) doivent s'efforcer depuis la 6e de tonifier (voire de créer) ce que les auteurs de l'Orientation des élèves -A.Colin 2006. appellent le lien entre pédagogie (transmission des savoirs, évaluation,organisation du travail...) et orientation, deux concepts qu'ils jugent anormalement séparés chez les enseignants, attitude qui conduit à un cloisonnement qui perdure et nie ipso facto les liens qui les relient, liens qui sont entre les mains du professeur.

La circulaire préparation de la rentrée 2006 et l’éducation à l’orientation.

quelques directives dans cette circulaire (B.O.n°13 du 31/03/06) : - l’information sur les professions, l’environnement économique et social, les modalités de formation et de poursuite d’études doit faire l’objet d’un programme annuel ou pluriannuel qui pourra être intégré au projet d’établissement et présenté devant le conseil d’administration. En collège ce programme s’appuie sur la mise en place de l’enseignement de découverte professionnelle.

Dans le cadre de l’éducation à l’orientation, l’information sur l’apprentissage et sur les métiers préparés en apprentissage sera renforcée. Les documents destinés aux familles et aux élèves en matière d’information et d’orientation prévoient explicitement le choix de l’apprentissage. Les élèves qui souhaitent accéder à une formation par apprentissage bénéficient d’un accompagnement spécifique assuré par le professeur principal en collaboration avec les organisations professionnelles…Si à l’entrée en apprentissage le jeune ne maîtrise pas le socle commun, la formation dispensée dans le cadre de son contrat d’apprentissage doit lui permettre de l’acquérir.

Au lycée à titre expérimental, il serait souhaitable de consacrer 10 heures par an à l’information sur les métiers et sur l’enseignement supérieur.

L'orientation et le B.O.n°1 du portant principalement sur les nouveaux textes de la formation professionnelle en IUFM dès septembre 2007.

Au début de ce B.O. on lit que tout enseignant public, quelle que soit sa spécialité, est concerné par l 'avenir professionnel de ses élèves afin d'assurer sa mission d'orientation.

Au niveau de la compétence 9 : Travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l'école on peut lire le professeur aide l'élève à construire son projet d'orientation.- au niveau des connaissances :il connaît les procédures d'orientation et les différentes voies dans lesquelles les jeunes peuvent s'engager - au niveau des capacités :il est capable de mobiliser ses connaissances dans le domaine de l'orientation pour aider l'élève et ses parents dans l'élaboration du projet professionnel et il est capable de mener une action collective avec les personnels d'orientation.

Une enquête de l'Onisep sur les besoins en information pour l'orientation des élèves de 6e aux étudiants en université.



29 années de président de conseils de classe nous ont montré combien la question de l'orientation des élèves était chose délicate dans un EPLE. Pour ce qui nous concerne nous avons essayé, autant que faire se pouvait, de faciliter au maximum toutes les procédures mises en place par différentes circulaires mais rien n'a été simple.Par rapport à l'enquête de l'Onisep en 2002 nous nous en tiendrons aux réflexions et points de vue des auteurs – particulièrement compétents et considérés comme tels par les responsables du système éducatif – de l'ouvrage édité chez A. Colin en 2006 : l'Orientation des élèves de Fr.Andréani et P.Lartigue chez Armand Colin-2006.

de la 6e à la 4e : les collégiens sont dans la logique d'améliorer leurs résultats.

les élèves de 3e sont avant tout dans une logique d'orientation à laquelle les résultats scolaires sont subordonnés.

les lycéens professionnels sont dans une logique professionnelle.

les lycéens 2de,1ière,Talle obéissent à une double logique : professionnelle (avec l'objectif de leur avenir professionnel) et scolaire (la réussite scolaire et la préparation de l'orientation.)

pour les étudiants la visée professionnelle est prioritaire mais l'intérêt intellectuel et la vie étudiante sont aussi les priorités de leur scolarité présente.

Arrêtons-nous sur la classe de troisième:

C''est parce qu'en amont le travail sur l'orientation n'a pas été fait, ou tout au moins l'a été insuffisamment , que la préoccupation d'orientation est aussi urgente et inquiétante pour nombre d'élèves de 3e.

Il faut y voir la non-application d'une véritable préparation à l'orientation comme l'indiquent cependant les textes et une focalisation seulement sur la classe palier. Certes les élèves sans problèmes pourront même différer les choix essentiels à la seconde de détermination du lycée mais le fait de ne pas avoir abordé suffisamment tôt la question de l'orientation en CLG ne peut que pénaliser les élèves en difficultés scolaires ou sociales et confrontés à la nécessité de choix existentiels au dernier moment comme c'est le cas de la préparation d'un métier en LP. Il faut donc, au collège, une information sur l'orientation, bien avant le palier de la 3e pour que des élèves puissent – éventuellement – réagir devant des résultats et (ou) par rapport à un comportement, qui ne correspondent pas à l'orientation qu'il désirerait avoir.

Entretien d'orientation en classe de troisième de collège et en classe de première au lycée.

Dans la circulaire n°2006-213 du 14/12/06 parue au B.O n° 47 du 21/12/06 le ministre adresse un texte aux Recteurs et aux IA-DSDEN. Il y indique dans un premier temps qu'un délégué ministériel a été nommé afin d'élaborer pour le mois de janvier 2007 un schéma national de l'orientation et de l'insertion professionnelle des jeunes et d'en assurer le suivi. Il précise qu'il a été décidé de mettre en place, dès cette année, au bénéfice de tous les élèves de troisième, un entretien d'orientation auquel les familles pourront assister. L'organisation de ces entretiens sera inscrit dans le volet orientation du projet d'établissement.

Conduit par les professeurs principaux en associant le cas échéant le COP et les autres membres de l'équipe éducative, cet entretien aura deux objectifs: → faire le point sur l'étape actuelle du parcours de formation de l'élève → envisager ses projets de poursuite d'études en examinant tout le champ des possibles, à l'occasion d'un rendez-vous formalisé auquel ses parents ou représentants légaux assisteront dans toute la mesure du possible.(in circulaire de rentrée 2007 – B.O. du 18/01/0/) L'entretien mettra à profit toutes les expériences vécues, par exemple à l'occasion de l'enseignement de découverte professionnelle ou de la séquence d'observation en milieu professionnel si elle a déjà été réalisée. L'entretien mettra en perspective les potentialités identifiées avec les parcours à envisager. Le cas échéant il pourra conduire à préconiser les efforts scolaires qui s'avéreraient nécessaires et possibles. Il sera l'occasion de prodiguer des encouragements et de recenser les besoins d'informations concrètes et pratiques pour l'orientation auxquels les COP pourront répondre.

Cet entretien prendra place, si possible, avant l'expression par les familles de leurs intentions d'orientation. Les autorités académiques devront organiser des séances d'information avec l'appui des directeurs de CIO et le concours de partenaires extérieurs au système éducatif (chambres consulaires, CFA...)

La classe de 3iàme,,avant la classe de 2de dite de détermination, est une étape importante dans l'orientation des jeunes. C'est là que se fait le premier choix (pas définitif cependant)d'études vers un métier.

Rappelons quelques chiffres: À l'issue de la 3ième → 60% des élèves se dirigent vers la voie générale et technologique (cette seconde est commune aux 2 voies, seuls différent les enseignements de détermination)

38 % s'engagent dans une voie professionnelle → et 02% interrompent la formation initiale[ in Le Monde de l'éducation de Février 2007].

Un entretien d'orientation sera proposé à tous les lycéens de classe de première.

Conduit par le professeur principal avec l'appui en tant que de besoin du Copsy, cet entretien permettra d'informer et surtout de sensibiliser en amont le jeune aux différentes voies qui s'offrent à lui et ainsi de l'aider à affiner le choix qu'il sera amené à effectuer en classe terminale. Le lycéen pourra bénéficier en classe terminale du nouveau dispositif mis en place à partir des préconisations du schéma national d'orientation. Cette séquence d'orientation visera à éclairer le jeune sur la variété et le contenu de choix qui s'offrent à lui et à l 'accompagner. lle repose sur 3 éléments :

  1. l'orientation active : les universités pourront faire bénéficier les jeunes qui envisagent d'y poursuivre leurs études d'une aide individuelle à l'orientation. Les chefs d'établissement et les conseils de classe du lycée donneront un avis en amont de la procédure de formulation des voeux.

  2. - la mise en place au niveau académique d'un dossier unique d'accès à l'enseignement supérieur permettra de coordonner et d'harmoniser les calendriers d'inscription tout en respectant la liberté de choix des nouveaux bacheliers.

  3. -l'engagement d'un suivi personnalisé pour les élèves qui auront opté pour la voie universitaire.

Le volet orientation du projet d'établissement s'attachera à développer les conditions d'un dialogue entre les enseignants des lycées et ceux des universités afin de favoriser une connaissance partagée des programmes et des compétences acquises au lycée et des exigences d'une formation universitaire.

Dans le cadre de l'Orientation, le B.O n°29 du 17/07/08 aborde les parcours de découverte des métiers et des formations au collège et au lycée.

Pour permettre à chaque élève d'identifier le lien entre son travail scolaire du moment et l'itinéraire de formation qu'il construit, le ministère propose dans le B.O. 29 du 17/07/08 une stratégie de l'orientation : le parcours de découverte des métiers et des formations , parcours que devront suivre tous les élèves depuis la 5e.(expérimentation à la rentrée 2008 et généralisation en 2009).

Cette démarche rompt avec l'approche traditionnelle d'activités scolaires spécialisées en direction de publics spécifiques. Ce parcours – mis en place à la rentrée 08 dans des établissements volontaires et généralisé à la rentrée 2009- s'inscrit en effet dans un contexte de politique publique ambitieuse en termes d'élévation des niveaux de qualification pour tous : 100% d'une classe d'âge au premier niveau reconnu (diplôme de niveau 5 minimum) , 80%au baccalauréat, 50% diplômes de l'enseignement supérieur. Ce parcours permettra d'éviter les abandons précoces, renforcera les filières dont notre pays a besoin (en sciences et techniques notamment) et contribuera au respect du principe d'égalité des chances.

Chaque élève tout au long de son cursus dans l'établissement scolaire devra :

appréhender des métiers différents à tous les niveaux de qualification, relevant de plusieurs champs professionnels, en dehors de tout préjugé sexué.● découvrir les différentes fonctions des entreprises et des administrations connaître l'ensemble des voies de formations qui lui offre le système éducatif.

Au collège : - le parcours de découverte des métiers et des formations contribue à l'acquisition des compétences sociales et civiques, ainsi qu'à celles relatives à l'autonomie et l'initiative du socle commun de connaissances et de compétences. Les enseignants de toutes les disciplines sont concernés par la mise en oeuvre de ce parcours et dès la cinquième débutera la découverte d'une large palette de métiers dans un parcours construit jalonné d'étapes-métiers et se poursuivra jusqu'en troisième et au lycée. Ces étapes-métiers s'appuieront sur :

les enseignements : la découverte des métiers peut s'inscrire dans l'activité pédagogique des enseignants. ...En tant que de besoin la contribution des différentes disciplines peut être coordonnée par le conseil pédagogique. L'option facultative de découverte professionnelle (3h en troisième) sera offerte dans tous les collèges à la rentrée 2008 pour les élèves volontaires. → les heures de vie de classe coordonnées par le professeur principal pourront être annualisées. → les actions éducatives existantes mises en oeuvre aux niveaux académique et départemental ou les actions spécifiques de l'établissement relayant parfois les initiatives nationales ( semaine école-entreprise – semaine de la presse, de la science...). → les modalités variées de contact avec le monde de l'entreprise et du travail : visites d'information in situ, rencontres avec des professionnels, carrefours métiers.....→ les séquences d'observation en milieu professionnel.Le temps de l'accompagnement éducatif qui peut également compléter ce dispositif.

- En classe de troisième la séquence d'observation en milieu professionnel (5 jours) pourra être complétée par d'autres activités relatives à la connaissance des structures de formation, la participation à des forums, à des salons. L'entretien personnalisé d'orientation mis en place depuis la rentrée 2006 contribue à la synthèse , pour chaque élève, de ces étapes de découverte. L'option facultative de découverte professionnelle participe aussi de ce parcours. Sur la totalité de sa scolarité en collège un élève aura passé au moins 10 jours dans une entreprise ou en relation avec des acteurs du monde professionnel. .

Au lycée :- l'objectif du lycée doit indiquer la préparation de l'après-bac. ( mobilisation nouvelle des équipes éducatives qui intègrent dans l'accompagnement pédagogique les propositions, les avis ou conseils formulés pour chacun et une mise à jour des connaissances sur les parcours de formation, notamment en classe de première et les débouchés post-bac propres à chaque série – ou spécialité -des baccalauréats préparés.

dès l'année 2008/09 une journée sera effectuée par chaque lycéen de classe de première dans une université, un IUT, une section de technicien supérieur ou une classe préparatoire aux grandes écoles. Une attention particulière sera portée à la préparation, à l'organisation et à l'exploitation de cette journée.

des entretiens personnalisés d'orientation sont offerts dès l'année 2007/08 en classe de première et dès l'année 2008/09 en terminale où cette démarche sera complétée par la mise en oeuvre du dispositif d'orientation active.

en première année de CAP/BEP/Bac pro trois ans, un entretien personnalisé permet, en phase d'accueil, d'identifier les besoins des élèves pour construire leur parcours – moyen de lutter contre le décrochage et éviter les sorties sans qualification.

Outils de mise en oeuvre : - Les établissements s'appuieront sur un cahier des charges académique qui définira les modalités de suivi et d'évaluation des dispositifs et réglera les actions de formation des enseignants. Le parcours de découverte des métiers et des formations est construit par le chef d'établissement et l'équipe éducative en y associant les différents partenaires. C'est le projet d'établissement qui assurera la cohérence du parcours pour tous les élèves dès la cinquième jusqu'à la terminale.. Le parcours est élaboré selon un programme pluriannuel sur 3 ans au collège et sur 3 ans au lycée. Il prend en compte l'articulation collège-lycée. Les interventions des conseillers d'orientation – psychologues sont intégrées dans le parcours de découverte des métiers et des formations. Le Conseil pédagogique doit mener une réflexion, évaluer les actions mises en place et formuler des propositions. Les établissements doivent veiller à associer les parents des élèves aux différentes étapes.

Le livret personnel de suivi de l'élève (web classeur) distinct du livret de connaissances et de compétences comprendra l'historique des activités, des expériences, des compétences et connaissances acquises tout au long de sa scolarité au regard de son parcours et de son projet, ainsi que des étapes-métiers qui lui ont été proposées. Le parcours devra passer par des partenariats : fédérations professionnelles,représentants des grandes entreprises, chambres consulaires.... Le correspondant école-entreprise identifié dans chaque académie travaillera en lien avec les services d'orientation et les établissements. Le parcours de découverte prendra en compte les ressources disponibles à l'intérieur de l'établissement (CDI- Onisep) comme à l'extérieur (CIO – SCUIO- IP-missions locales., association éventuelle des anciens élèves de l'établissement..).Les élèves pourront utiliser le portail électronique national, unique et gratuit qui donne des informations sur les métiers , les formations et leurs débouchés en termes d'insertion professionnelle.

Les Recteurs devront rendre compte avant le 23/10/08 de l'organisation retenue pour la mise en place dans leur académie du parcours de découverte des métiers et des formations. Ce qui ne laisse aux établissements qu'un mois et demi pour élaborer leur projet à adresser au rectorat ou à l'IA.....

Juillet 09 : le Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch, supprimerait le monopole de l'orientation à l'Education nationale.

-- L'une des mesures phares du Livre vert sur les Jeunes document connu depuis le 7/07/09 Martin Hirsch évoque la création d'un service public d'orientation : ''pour permettre aux jeunes de saisir toutes les opportunités, la commission souhaite la mise en place d'un véritable service public de l'orientation, autonome et coordonné au niveau régional. Contrairement aux recommandations du rapport de Richard Descoings l'Education nationale n'aurait plus le monopole de l'orientation via les conseillers d'orientation dans les lycées. Quand il était premier ministre Dominique de Villepin s'était déjà prononcé pour un grand service public d'orientation....

La place des parents dans l'orientation.



S’il est bien un secteur de l’enseignement où les parents doivent beaucoup s’investir c’est bien celui de l’orientation. Trop longtemps laissés pour compte, ils devraient avoir une place plus active dans ce processus. Ils y ont en effet un rôle majeur à jouer.

Pour éviter plus tard des désillusions, des rancoeurs contre l’institution, on pourrait – à titre d’exemple seulement et à condition de laisser à chaque établissement la maîtrise de l’opération - consacrer (dès la CM2 ou au plus tard en 6°) 1 ou 2 h/ quinzaine, d’information à l’orientation, hors temps scolaire et à l’intérieur de l’établissement. Seraient invités parents, élèves, administration, Copsy, professeurs volontaires. Les parents disposeraient du guide spécial-parents du CP au Bac (Onisep).

Nombreux sont en effet les élèves de 4°/3° qui n’ont aucune notion des exigences, des finalités de l’enseignement en lycée professionnel ou en lycée général et technologique…Il faut mettre le temps de son côté et travailler donc le plus tôt possible en amont et peut-être dès le CE. Il arrive en effet que les projets des enfants entrent en gestation dans la matrice de l’école élémentaire.

Que deviendront certains métiers si personne n’en parle aux élèves? En fin de cycle de collège très peu de métiers figurent dans les représentations des élèves. Il a au mieux dans sa tête quelques diapos sur un métier mais très peu d’images sur un métier dans sa durée.

Il est très important de montrer aux élèves – et le plus tôt possible – que les hommes auront toujours besoin dans leur quotidien, malgré le développement de toutes les inventions technologiques, des métiers d’artisans pour se nourrir, s’habiller, se loger…Aux parents, à l’institution scolaire de bien montrer aux élèves la noblesse de ces métiers et l’intérêt pécuniaire qu'ils présentent.

Certains parents font confiance aux enseignants, d'autres, persuadés qu'ils sont du potentiel de leur enfant et de la force de son projet, n'hésitent pas à partir dans l'enseignement privé conventionné ou non si l'établissement public n'a pas voulu tenir compte du projet personnel du jeune. Dans l'ensemble les parents veulent s'impliquer dans le processus et cherchent à utiliser le volet orientation du projet d'établissement de l'EPLE. Ils sont nombreux aussi ceux qui ont l'impression de ne pas avoir la maîtrise de la décision d'où parfois quelques dissensions qui s'installent entre parents , enseignants et administration. Reconnaissons qu'il y a des enseignants qui considèrent le fait de recourir à la commission d'appel comme un désaveu personnel, comme une réduction de leur crédibilité. Un entretien : chef d'établissement, professeurs et parents aplanit les difficultés.

Il serait donc judicieux de mettre à la disposition des parents (le mercredi après-midi, le samedi matin ou un soir sur semaine, en fonction d’un planning préétabli en commun) toutes les ressources d’information dont dispose l’établissement. Serait créée de facto une école des parents et des élèves, prenant appui sur l’orientation C’est en montrant des situations filmées (projections de K7 prêtées par les CIO - par l’ONISEP ou par les Chambres des métiers en soulignant le plaisir que ressentent ceux qui font tel ou tel métier), en organisant des rencontres avec des professionnels, en utilisant les documents du CDI ouvert aux parents qui sauront en faire un bon usage, qu’on donnera du sens au vocabulaire et au contenu des métiers en particulier et à l’orientation en général. On dira aux élèves que la plupart des métiers – notamment ceux à horaires décalés – ne peuvent se faire qu’en faisant preuve d’efforts continus, ce à quoi ils doivent se préparer avec le travail de l’école.

On pense aussi à certains cédéroms et surtout à l’autodoc. Ce dispositif comprend un classement modulable de la documentation ONISEP en une cinquantaine de cases couvrant tous les secteurs professionnels et les différents niveaux d’étude après la 3ième,après un CAP/BEP. On y trouve certains thèmes de la vie professionnelle accessibles au moyen de documents - guides appelés : clefs d’entrée qui correspondent aux différentes interrogations des jeunes.

L’une des raisons qui font que les enfants d’enseignants ont moins de problèmes d’orientation que les autres tient au fait que leurs parents connaissent les voies d’orientation et les sources d’information. Il est vrai qu’il y a une foule de filières mal distinguées et qu’il faut être averti pour échapper au piège des voies de garage....

Il devient de plus en plus nécessaire de donner à l’orientation un caractère social et pas seulement scolaire. Dans cette structure on fera parler les élèves sur leurs représentations de métiers. On s’inscrira alors en complément du travail sur l’orientation que l’enseignant (professeur principal, le plus souvent) conduit dans sa classe..

Le plus difficile - mais on arrive à tout avec une certaine persévérance et une certaine imagination!- sera de faire venir au collège les parents des élèves en difficulté et/ou indisciplinés. Ces parents ont des raisons pour ne pas être à l’aise devant les enseignants ou des membres de l’administration. On les aidera à exprimer leurs besoins, leurs réflexions et on fera tout pour qu’ils ne s’affolent pas dans la forêt profonde des sigles et des multiples voies d’orientation..

L’orientation est un travail de longue haleine qui relève de la durée et pas de l’instant comme c’est, hélas, encore le cas en classe de 3ième. C’est parce que les jeunes ont leurs périodes (parfois des années) de bouleversements physiologiques et psychologiques qu’il faut être patient pour l’orientation et en parler bien avant la prise de décision. Plus tôt les élèves seront informés - en souplesse et sans contrainte aucune - sur les contenus des métiers et leurs exigences, plus vite ils pourront - en se connaissant mieux - commencer à construire leur projet. Ils sauront qu’après la 3ième il y a une 2nde de détermination (ce qui a été remis en cause par la commission Thélot)et que des voies de rattrapage ou de réorientation s’offriront à eux pour corriger des erreurs d’orientation - erreurs inévitables compte tenu du nombre de voies proposées et de la spécificité de chaque élève. L’orientation ne peut être qu’un processus lent et permanent. L'orientation et l'information qui la conditionne s'inscrivent donc dans la durée; ce n'est que le temps qui rendra progressive la préparation du choix qui passe par la responsabilisation du jeune.

On peut rebondir après un échec ou après une traversée du désert. L’évolution personnelle de l’élève est de plus en plus prise en compte dans les textes et dans les faits. Les BEP en 1 an poursuivent leur progression. Mis en place pour accueillir essentiellement des élèves réorientés en fin de 2degénérale et technologique, ils jouent un rôle de classe passerelle vers une qualification de niveau IV : 54% des jeunes issus de la promotion sortie en juin 2002 se sont inscrits en première professionnelle , 17% en première d’adaptation.

La réorientation n’est pas un échec!. Qu’elle ait lieu au collège, au lycée, à la fac, elle est souvent le moyen et le moment d’analyser une nouvelle situation et permet au jeune de se mobiliser davantage pour réussir. En orientation scolaire on peut de plus en plus dire que rien n’est jamais définitivement bloqué.

Demander aux" vaincus" de se concevoir comme les auteurs de leur échec…

Dans un sondage CSA en 2002 commandé par "La Croix" et l’UNAPEL (Union des associations de parents d’élèves de l’enseignement libre) 51% des parents ont émis des doutes sur la préparation à l’avenir dispensée par l’école et 54% (75% en collège) estiment qu’aider l’enfant à construire son projet d’avenir est la première mission de l’école..

Fr. Dubet et D.Martucelli7 pensent que pour les élèves en difficulté scolaire "construire un projet personnel" revient à "demander aux vaincus de se concevoir comme les auteurs de leur échec". Réflexion pertinente et indirectement conseil avisé. Il appartient donc à l’institution, aux parents, de montrer à l’élève les avantages de l’orientation qu’il envisage et pour laquelle on lui trouve toutes les qualités nécessaires. C’est le moment de dire – éventuellement - à ces élèves que des manœuvres, des artisans, des employés sont heureux de faire leur métier. Les "vaincus de l’école" peuvent en effet devenir dans un avenir proche des vainqueurs heureux de faire un métier intéressant et gratifiant…Rappelons qu’en s’y prenant tôt on a des chances d’amener un enfant à construire un projet évolutif et surtout pas un projet unique.

Pour ce qui est de l’orientation plus on s’y prend tôt et plus on se donne des chances de trouver ce qui correspond le mieux à ses aptitudes mais aussi à ses goûts et à ses ambitions, plus on se donne la possibilité de changer d’avis en cours de route, de rectifier la trajectoire.

On sait qu’avec le temps les orientations se modulent, se modifient, s’affaiblissent ou se consolident. Il est sécurisant pour un élève de savoir que la plupart des orientations sont rarement sans retour. L’ONISEP a fait différentes enquêtes auprès des jeunes. La plupart des 3200 collégiens consultés de la 6ième à la 3ième, ont montré à propos de leur projet qu’ils savaient bien faire la différence entre la part du rêve et celle de la réalité. Ils ont fait preuve de lucidité. Quant aux 8000 lycéens de 16 académies, ils ont clairement exprimé leur souhait d’être informés sur leurs débouchés par rapport à leurs possibilités. Ils sont demandeurs d’entretiens (notamment avec les COP ), de stages et de témoignages. Il est anormal aux dires d’experts de vouloir faire qu’un élève sache le plus tôt possible ce qu’il veut faire. Il faut donc un projet mais rien qu’un projet pour aider les élèves au cours des mois voire des années à l’élargir ou à l’affiner ou à en construire un autre.. Nous le répétons l’orientation est un travail de longue haleine.

C’est tellement vrai que certains experts nous disent que des jeunes sans projet s’inscrivent en première année de faculté qu’ils utilisent pour mûrir un projet, pour se tester et affiner leur orientation. Tout en effet se combine alors : l’adaptation à un mode de vie nouveau, à une organisation et à des méthodes de travail très différentes de celles du lycée. Le premier semestre est souvent suffisant. On sait aussi que parfois -2 ou 3 ans après-certains envisagent une réorientation. Rien n’est jamais perdu…

Difficultés d’orienter:

Orienter c’est souvent faire prendre ou prendre un risque. C’est faire un pari sur l’avenir

<En 2006, 27% des jeunes ont vu leur voeu d'orientation refusé en fin de 3ièmè ou de 2de>

Rien n’est simple dans ce domaine. L’Éducation nationale n’est pas une mécanique exacte de l’orientation. Certes à la base on trouve dans l’établissement une solide réflexion d’un travail d’équipe qui s’efforce de donner une réponse objective au projet éventuel de l’élève mais il faut une participation étroite des parents et surtout une implication active de l’élève. Quand un jeune dit : "j’ai été orienté", c’est à la forme passive qu’il s’exprime. Il dit avoir subi son orientation. Deux explications possibles :

- l’institution n’a pas bien fait son travail. Elle n’a pas donné du sens à l’orientation, suffisamment tôt, durant les études de l’élève. Elle n’a pas su l’informer, le convaincre ou le stimuler à temps.

-le jeune ne s’est pas impliqué et s’est désintéressé de ce problème par entêtement, orgueil ou complexe d’infériorité ou tout simplement parce qu’il n’a pas encore d’idées sur son avenir.

Il n’a pas compris qu’il fallait imaginer son avenir pour pouvoir le construire. Sollicité par l’institution, conseillé, il n’a pas été acteur de son orientation mais après il accuse parfois l’institution de s’être substitué à lui. De nos jours la culpabilisation (si tant est qu’elle existe encore…) s’efface très vite au profit de la victimisation : "c’est la faute à…." À la question: estimez-vous avoir été bien informés par les enseignants et les copsy, les jeunes ont répondu positivement à 48% seulement!

En règle générale un adolescent a les moyens de s’impliquer quand il le veut bien. Au départ sa pensée , (son âme) est déterminée par trois facteurs: - 25% d’hérédité: qualité des gênes, de l’éducation, le lieu de vie, la qualité du milieu de vie déterminée par ses parents.

- 25% du Karma: éléments qui subsistent de sa vie précédente, désirs inassouvis, erreurs, blessures, qui hantent l’inconscient.

Propositions provisoires de la Commission Thélot.

La majorité des participants aux 26000 débats organisés dans le pays ont critiqué sans indulgence aucune le mauvais fonctionnement de l’orientation. Enseignants, parents, élèves, personnels de CIO, administration devront assumer au mieux leurs responsabilités personnelles car la cause de ce dysfonctionnement est collective.

La Commission Thélot appelle à une véritable révolution dans les modes de pensée et des pratiques.( Le Monde du 26/08/04). Pour elle la diversification des parcours se ferait dès la première année de lycée. La seconde ne serait plus la classe de détermination, la classe d’orientation. Mais tout ceci est au conditionnelC’est dans le Monde de l’Éducation de Janvier 05 qu’on peut lire des remarques de la Commission Thélot: l’orientation par défaut vers des filières de formation hiérarchisées et où la voie professionnelle est fortement dévaloriséereste la règle. On oriente plus l'élève qu'il ne s'oriente lui-même.

L’école des chances de Fr. Dubet (le Seuil)

Nous conseillons la lecture de ce nouveau livre d’un expert réputé du système éducatif. L’article de Libé du 20/09/04 qui s’appuie sur ce livre nous montre que l’égalité des chances n’a guère modifié le parallélisme entre la hiérarchie sociale des élèves et leurs résultats scolaires. On comprend que le système doit être plus clarifié car l’opacité du système offre une prime aux familles éclairées qui savent s’y orienter et sa rigidité favorise les parcours taillés sur un modèle conforme, celui d’un sanctuaire scolaire qui fonctionne comme un domaine réservé aux groupes les mieux armés pour la compétition scolaire..

Dans son livre le sociologue nous dit comment mieux traiter ceux qui ont moins, comment fonder une culture commune, comment conjurer le verrouillage des destins sociaux par le diplôme, comment respecter la personne quand on sanctionne l’élève.

F. Dubet,comme l’historien Cl. Lelièvre, a pleinement assumé le travail de la commission Thélot. Il croit que toute école est sélective mais il ne faut pas que trop d’élèves restent sur le bord du chemin.

Le jugement du HCEE sur l’orientation

Le Haut Conseil de l’évaluation de l’école rendait en Mars 2004 un rapport qui concluait que le système d’orientation était un système inégalitaire qui gérait davantage des flux que les projets personnels ou professionnels des individus et qui déroutait totalement les familles.

Le nouveau président de la FCPE, Faride Hamana, répond à une question de journaliste.



Question de journaliste: - Quels sont les problèmes que vous souhaiteriez voir résolus en matière d’orientation et de formation?

Réponse du président de la FCPE : …en matière d’orientation des jeunes scolarisés, la FCPE regrette que ce soit l’Education nationale qui ait le dernier mot. Cela renforce l’idée que l’orientation se fait par l’échec et pose le problème de la motivation, voire du comportement, d’un jeune orienté contre son gré. Il y a un problème d’image à régler pour certaines filières: l’agroalimentaire ou le le BTP, par exemple, offrent des débouchés mais souffrent d’une image fausse et dégradée dans les familles.

Cela étant, notre principal souci se trouve en aval de l’orientation, c’est celui de l’affectation : trouver la bonne formule, la bonne filière, au bon endroit, c’est un vrai problème pour les parents d’élèves, une gestion compliquée sur le plan pratique. Et ce problème est encore accru en milieu rural. Nous souhaitons aussi un effort sur les conditions d’accueil et de logement des jeunes, en particulier des étudiants.

Après la 3° et au lycée, l’orientation vers la voie scientifique reste la plus cotée et celle vers une voie technique (ou technologique) est de plus en plus suivie.

Moins qu’avant mais toujours majoritaire dans les demandes des élèves et des parents la voie scientifique (Bac S) est la plus enviée. Les cours particuliers en maths et physique sont les plus sollicités car les parents savent que cette voie reste le sésame pour faire les métiers nobles d’ingénieurs, de médecins …le bac S est le plus estimé certes mais dans les études post-bac plusieurs étudiants délaissent la carrière des sciences au profit d’études pour des carrières commerciales, voire des IEP et des prépas…

Cette voie scientifique exige des élèves au profil particulier : élèves qui développent des aptitudes plus poussées pour certains raisonnements, des facultés d’enregistrement de données relevant d’un certain domaine. Ils doivent posséder un goût prononcé pour les disciplines scientifiques et leur univers, pour les calculs et pour l’expérimentation,une grande capacité de travail et de méthode ( in Sud-ouest du 28/05/05) Qualités qui ouvrent toutes les meilleures portes au-delà même des sciences…

De plus en plus de jeunes vers les diplômes des filières techniques et technologiques :

Du Bac pro (qui remplace peu à peu le BT) au BTS ou au DUT on crée des techniciens qui possèdent une technique, un savoir-faire leur permettant d’aller au delà du simple cadre d’exécution pour expliquer, adapter, évoluer sans avoir forcément (c’est le cas notamment du Bac STG) un solide bagage en maths, physique et chimie.

Reconnaissons que les évolutions technologiques brisant certains stéréotypes peuvent désormais ouvrir des horizons nouveaux aux jeunes filles en leur proposant des perspectives de carrières nouvelles. On voit actuellement que le Fonds social européen donne des subventions pour appuyer des micro-projets associatifs comme celui d’apprendre la mécanique aux filles ou des métiers de plombiers, menuisiers… La femme pourrait donc, plus que jamais, être l’avenir de l’homme et répondre aux besoins du pays en assumant nombre de métiers artisanaux.

Nomenclature des niveaux de formation.

(il faudra peut-être dans l’avenir s’adapter à une législation européenne)

Niveaux

Définitions

Remarques

I

Formation de niveau supérieur à celui de la maîtrise ou diplôme

de grande école

Croissance vive. Les besoins en

ingénieurs, médecins, cadres

techniques, administratifs, ensei-

gnants….sont très importants


II

Formation d’un niveau comparable à celui de la licence ou

de la maîtrise.

III

Formation de niveau du BTS ou du diplôme des IUT et de fin de

premier cycle de l’enseignement supérieur.

En augmentation de 10 à

30 %. Le nombre d’actifs au

niveau III progresse.

IV

Niveau équivalent à celui du Bac (bac d’enseignement général -

technologique, professionnel , ou du brevet de technicien.)

Bacs Techno et Pro

en augmentation de 50 %

V

Niveau équivalent à celui de BEP/CAP


VI

Formation n’allant pas au delà de la fin de scolarité obligatoire

Niveau voué à disparaître. Sera

Remplacé partiellement par le V

Remarques: Dans la mesure où les connaissances élémentaires auront été mal assimilées par les jeunes des niveaux VI et V les entreprises recruteront à des niveaux plus élevés. Par ailleurs si les différences de salaires entre niveaux sont faibles ce seront les candidats de faible niveau qui seront éliminés.

On constate que la proportion de jeunes sans qualification reconnue (niveaux Vbis et VI) baisse de façon continue et que parallèlement l’âge moyen des nouveaux apprentis continue à s’élever.



Des métiers en baisse.

l’agriculture où le chômage est passé de 13% en1970 à 50% en 2000.Dans certaines régions cependant les emplois offerts sont nombreux et variés dans des filières comme la production, la transformation et les services. L’étude du Commissariat général du Plan prévoit une diminution de 47 000 postes d’agriculteurs en 2015.

l’industrie. Diminution très sensible du nombre d’ouvriers. En 1980 il y avait 24% des salariés travaillant dans l’industrie, en 2002 ils n’étaient plus que 15% : coût de la main d’œuvre trop élevé? baisse de la tolérance aux nuisances de l’environnement ?désintérêt des jeunes attirés plutôt par le tertiaire? le Commissariat au Plan prévoit que la métallurgie aura 70 000 postes en moins en 2015.

Les métiers en hausse.

- La société d'aujourd'hui a plus de besoin de techniciens que d'ouvriers spécialisés -

électronique, informatique ( pour les TIC l’horizon s’élargit toujours, pour les métiers du net voir www.namemultimedia.com , tourisme-hôtellerie-restauration, métiers de la vente, de la gestion et du marketing, métiers des Travaux Publics, de l’artisanat (le plan de Cohésion sociale de J.L.Borloo prévoit 500 000 jeunes en apprentissage en 2009 soit une augmentation de 40%- il faut penser à la relève après les papy boomers!), secteur tertiaire, Enseignement, Droit et Santé. Les années à venir devraient connaître une pénurie de médecins.

Rappelons qu'en 2006 l'armée qui séduit de plus en plus les néo-bacheliers - a été le premier recruteur de France avec 32 000 embauches .La grande muette attire les jeunes par la sécurité de l'emploi, le goût de l'aventure, l'uniforme et même par un besoin personnel de rigueur et de discipline. Au même moment les débouchés de la « com » se font de plus en plus rares.

Santé : les métiers qui recrutent en 2008 :

Actuellement le secteur de la santé est en plein bouleversement : plusieurs labos souffrent de la concurrence des produits génériques et de la fin des remboursements pour un nombre croissant de médicaments . L'automédication (médicaments sans ordonnance) décolle. Les recruteurs de jeunes cadres notamment, revoient leurs exigences à la hausse : les ingénieurs, les commerciaux, les pharmaciens ou médecins doivent posséder la capacité de communiquer, de travailler en équipe et d'évoluer dans un contexte international. Dans cette branche aussi les compétences scientifiques ne suffisent plus pour faire la différence.

Les biotechnologies sont en pointe et demandent des compétences dans la recherche et développement, la recherche clinique, les affaires réglementaires. Un autre secteur dynamique : le matériel (PME très innovantes en instrumentation, diagnostic,prothèse...). Avec l'allongement de la durée de vie et le vieillissement de la génération du baby-boom, le secteur de l'assistance aux personnes âgées a besoin de bras pour le maintien à domicile. Le secteur Santé recherche aussi des cadres administratifs et des médecins coordinateurs. (d'après le supplément Figaro du 31/03/08).

De nombreuses entreprises font la chasse aux informaticiens.

Dans les dossiers du Figaro (www.lefigaro.fr )d'octobre 07 on pouvait lire que les ingénieurs du hightech et de l'informatique étaient devenus une denrée rare et que les entreprises devaient déployer des trésors d'ingéniosité pour les attirer. Les Banques et les Assurances les recrutent notamment pour leurs systèmes d'information. Les grands groupes industriels ,la grande distribution, sont également sur les rangs, mais , tendance à l'externationalisation oblige, ce sont les sociétés de services qui arrivent largement en tête.

En 2005 on a compté près de 50 000 recrutements dans cette filière. Pour être connues et reconnues des jeunes toutes les entreprises intensifient leurs relations : écoles et universités et ce , le plus tôt possible. Elles présentent aussi in situ la réalité du métier avec des portes ouvertes qui permettent de montrer dans quel environnement les sociétés travaillent , sur quels projets et avec qui.

La Banque cherche des collaborateurs, c'est la bataille du recrutement .

Confrontée aux départs massifs (papy boom) jusqu’en 2015 et au développement des agences, la Banque embauche chaque année entre 30 000 et 40 000 personnes et elle rajeunit ses effectifs. Elle compte un salarié sur 5 né après 1975 et les seniors (+55ans) ne sont plus que 16%. La part des cadres ne cesse de croître: de 27 à 38% et les femmes occupent une part grandissante dans la Banque. L’industrie bancaire recourt de plus en plus à l’alternance qui permet de recruter de nombreux jeunes qualifiés et également de diversifier les profils d’embauche et donc de s’adapter aux mutations du secteur (nouvelles technologies)…Fin 2005, 8 000 personnes étaient en apprentissage ou en contrat de professionnalisation. 15% à 20% des jeunes recrutés en CDI l’ont été via l’alternance. La refonte de la formation continue, du BTS au Master en passant par l’Institut technique de banque et la VAE devra permettre au DRH de mieux gérer, sur le long terme, la carrière des nombreux Bac+2 recrutés d’ici à 2015.(in Actualités du Figaro du 10/07/06).

BNP Paribas, la Société générale, le Crédit agricole, LCL, la Caisse d'épargne, la Poste...mettent tout en oeuvre pour attirer les candidatures et se différencier de leurs concurrents : rémunérations – intéressement et participation - avantages associés à l'emploi (mutuelles, retraites...). La Banque de la Défense a organisé de grandes opérations de recrutement au Stade de France – la BNP a transformé ses agences d'Ile de France en bureaux de recrutement – un bus HSBC a fait le tour des universités et des grandes écoles pour présenter la banque et ses offres d'emplois – la Société générale envoie des tags électroniques dotés d'un code à décrypter aux élèves des écoles d'informatique...

Dans un passé récent les banques faisaient le tri entre les diplômés des Grandes écoles maintenant elles en arrivent à examiner la plupart des profils, qu'il s'agisse de bac +5 ou bac+2 et s'intéressent même aux jeunes de niveau baccalauréat dès qu'ils ont une expérience commerciale.

Après les catastrophes mondiales, en octobre 08, des Bourses et des banques, on peut être certain que les Banques, notamment, qui ont tendance actuellement à se regrouper pour mieux faire face à la conjoncture calamiteuse, n'engageront plus autant de personnels et recourront vraisemblablement à des suppressions d'emplois.

Les familles professionnelles qui créeront le plus d'emplois entre 2005 et 2015.



Emplois peu qualifiés



Employés de maison....................................................

Assistants maternels, aides à domicile.........................




Créations nettes



80 000

211 000

Emplois qualifiés

Ouvriers qualifiés, industries de process........................

Infirmiers, sages-femmes...............................................

Manutention..

Employésadministratifs..................................................

Aides-soignants. ..........................................................



→77 000

→78 000

92 000

100 000

149 000


Cadres

Cadres commerciaux

Cadres administratifs et dirigeants

Informaticiens



→ 97 000

→131 000

→149 000

Soit un total de →1 164 000



Les postes de secrétaires diminueront de 84 000 comme ceux d'ouvriers non qualifiés de la mécanique

Vente,tourisme, service animateurs socioculturels, de sports et de loisirs. ouvriers du BTP → Encadrement →social et médico-social → fonctions administratives → ouvriers de l'industrie → techniciens et employés.

Les 11 métiers les plus recherchés en avril 2008

■ Agents d'entretien → employés et agents de maîtrise de l'hôtellerie → employés de maison et assistantes maternelles → animateurs socioculturels ,de sports et de loisirs →représentants VR

Le groupe SMI – www.studio-m.fr - qui assure les formations en Arts et Média nous propose de découvrir les métiers de demain.



Les métiers de demain en Arts appliqués – Multimédia – Image- Son

Arts appliqués : - Graphiste maquettiste - Edition – Création publicitaire – Roughman – Designer graphique – dessinateur BD – Dessinateur industriel – Directeur artistique – Designer – Chef de Studio – Illustrateur – Scénographe – Styliste – Architecte d'intérieur.

Multimédia : - Concepteur DAO – Opérateur DAO – Concepteur de jeux vidéo – Concepteur d'images de synthèse – Concepteur multimédia – Webmaster – Infographiste 2D – 3D – Modélisateur 3D – Grphiste 3D – Animateur 2D-3D

Image photo : - Photographie numérique – Reporter photographe – Photographe de mode – Photographe publicitaire.

Image audiovisuel : - Caméraman – Cadreur TV et Cinéma – Chef monteur – Effets spéciaux Truquiste – Réalisateur - Présentateur TV – Animateur radio – Directeur d'acteur – Producteur .

Son : - Preneur de son – Studio d'enregistrement – Monteur son M.A.O. - Technicien son – Technicien radio – Sonorisateur de concert – Ingénieur du son – Régisseur.

Zoom sur le marché de l'emploi (début 2008) : les secteurs qui recruteront le plus en 2008.

D'après le dossier Carrières du Figaro du 07/01/08, 500 000 emplois sont à pourvoir en 2008 comme en 2007. La banque et l'assurance seront des filières toujours aussi porteuses - la pénurie d'ingénieurs en informatique continuera – le BTP sera boosté par les mesures sur l'environnement -la distribution recherchera des managers de rayonl'audit et conseil attend de jeunes diplômés – l'hôtellerie-restauration s'ouvre à des profils de plus en plus qualifiés.

Essayons d'être plus précis même si nous sommes amenés à répéter, en partie, ce qui a déjà été annoncé quelques paragraphes supra.

Banque:- elle reste leader des secteurs qui recrutent. Sur les 30 000 collaborateurs attendus (comme en 2007) il s'agira pour une grande part de commerciaux comme des chargés de clientèle. Les jeunes diplômés au moins bac+2 sont les plus recherchés : BTS, Mastère, école de commerce...mais le niveau de qualification (trader, gestionnaire d'actifs, analyste financier...) a cependant tendance à s'élever : niveau bac+4 ou5 pour la moitié des embauches maintenant. La proportion des cadres doit continuer à progresser (vers les 50%).Face à la pénurie des profils, des jeunes sont formés en alternance. La crise du subprime ne semble pas inquiéter les responsables. Mais la perte de 7 milliards d'euros (Janvier 08)par un trader de la la Société générale a jeté la panique dans le monde de la finance, monde où règne la pratique d'une spéculation particulièrement éhontée et l'affaire n'est pas close loin s'en faut....et la crise internationale ne fera qu'aggraver la situation de l'Emploi en 2009 et vraisemblablement en 2010!!

Assurance :- elle bénéficie du papy-boom pour embaucher (12 000 en 2008 dont 3500 cadres recrutés à Bac+5 (type école de commerce pour marketing ou commercial).En effet d'ici 2015, 40 000départs à la retraite sont prévus. Sont recherchés des informaticiens dans le domaine de l'architecture de réseau ou la mise en place de nouvelles technologies. Profils très prisés : -les juristes spécialisés – les actuaires (calculs statistiques), les contrôleurs de gestion ou les auditeurs. Actuellement les besoins sont tellement importants que la profession favorise l'intégration par les formations en alternance.

Quelques milliers d'emplois à prendre AXA : 1070 embauches salariées – commerciaux bac + 2 -finance bac5. Crédit agricole assurances : 230 embauches bac+2/3 et bac +4. Groupama : 2000 embauches dont 4 à 500 jeunes diplômés. Aviva : 300 embauches (métiers commerciaux salariés et agents généraux, bac+2 à bac + 4/5. BNP Paribas Assurances : 190 postes à prévoir (bac +5 et 20% de jeunes diplômés.



Informatique :- on s'attend en 2008 à une bonne année pour les logiciels et les services informatiques. Comme en 2007 il y aurait 50 000 collaborateurs embauchés avec une forte proportion de cadres mais la pénurie d'ingénieurs sera toujours de mise et il est encore très difficile de trouver des commerciaux , des architectes techniques ou systèmes d'information, consultants fonctionnels ERP,développeurs spécialisés environnement Java ou J2EE....

BTP: - le bâtiment va continuer sur sa bonne santé de 2007. Les recrutements vont augmenter globalement en passant de 100 000 à 120 000 collaborateurs. Cet optimisme est justifié en partie par les nouvelles normes environnementales évoquées lors du Grenelle de l'environnement. Comme les projets sont de en plus complexes à réaliser, les entreprises devront recruter de plus en plus de cadres et les profils de conducteurs de travaux, ingénieurs, chefs de projet manquent à l'appel.

Distribution : - Carrefour, Auchan...la distribution présente pour 2008 des objectifs de recrutement impressionnants. En plus des employés pour les caisses, les approvisionnements des rayons, les livraisons ,ces différents groupes cherchent des boulangers, poissonniers, bouchers...Côté cadres ce sont les managers de rayon qui sont les plus recherchés (surtout les jeunes diplômés issus des écoles de commerce ou d'ingénieur). Pour fidéliser les meilleurs éléments les enseignes favorisent de plus en plus la promotion interne pour accéder aux échelons supérieurs.

Audit et conseil : - ce secteur devrait recruter massivement des jeunes diplômés .Les étudiants des grandes écoles restent les plus courtisés mais ils intéressent beaucoup d'autres entreprises dans l'industrie ou les finances. D'où déjeuners Grandes écoles, forums , conventions cadres entre la profession du conseil et les établissements d'enseignement supérieur.

Hôtellerie- Restauration :- l'activité reste dynamique mais l'ennui c'est que tous les ans 60 000 emplois sont restent non pourvus. Les 4500 embauches embauches prévues par Accor en 2008 seront de niveau cadre principalement des managers d'hôtels , de restaurants. Les chaînes de restauration demandent des profils de plus en plus qualifiés (niveau bac+4/+5) pour encadrer des équipes. La formation en alternance se développe aussi de plus en plus. Autre secteur en croissance : la restauration collective ( Sodexho, Elior, Compass...) qui recrute des commerciaux, des responsables de l'offre alimentaire, des chefs de secteur et des managers régionaux.

Les services à la personne : en plein boom! Lancés en 2005 ces services (principalement gardes d'enfants, soutien scolaire ou assistance informatique)sont en plein essor : 11% de croissance par an et un nombre d'entreprises multiplié par 10.L'usage du Cesu (chèque emploi universel) se popularise et les avantages fiscaux sont désormais connus. On sent cependant des difficultés à recruter des personnes réellement qualifiées pour ces emplois à temps partiel. Quant aux perspectives d'évolution, elles restent limitées et les meilleurs éléments sont difficiles à fidéliser.

Avril 09 : le nouveau Pôle emploi, malgré la crise , prévoit , en 2009, 1 million d'embauches (emplois saisonniers compris) .

Malgré des plans sociaux à la chaîne ,une hausse historique du chômage et des prévisions très pessimistes, le Pôle emploi a communiqué son enquête sur le marché du travail pour 2009 et tout n'est pas noir.

Les 10 professions les plus recherchées (en nombre d'emplois) – emplois saisonniers compris.

Les 10 métiers en manque de candidats.

- maçons qualifiés – infirmiers, sages-femmes – agents de gardiennage et de sécurité - représentants, VRP – employés de maison et assistantes maternelles – aides-soignants – cuisiniers – professions paramédicales – ingénieurs et cadres -(spécialistes de l'informatique)coursiers, conducteurs-livreurs.

L'avenir du travail.

Tel est le titre d'un ouvrage collectif dirigé par Jacques AttaliFayard/institut Manpower (12€).On y apprend qu'il est certain que dans les années 2050 les lycéens d'aujourd'hui travailleront encore. Cet ouvrage nous indique à quels métiers il faut les préparer, dans quels types d'entreprises et selon quelles règles et comment la mondialisation et les délocalisations influeront sur la nature des professions, sur les revenus et sur la pénibilité du travail.

L'intérim en France:sa place, ses avantages.

Aujourd'hui du 12 mai 2007 informe ses lecteurs que le syndicat patronal des entreprises de travail temporaire (Prisme) et 3 syndicats de salariés (CFDT-CFE/CGC- FO) ont signé le premier accord de branche sur la diversité dans l'entreprise. Le secteur d'intérim regroupe 6500 agences et emploie 22 000 salariés permanents. Cet accord cherche à promouvoir la non-discrimination, l'égalité de traitement, l'égalité professionnelle hommes-femmes ainsi que l'insertion professionnelle des travailleurs handicapés.

Depuis plus de 10 ans les professionnels de l'intérim (emploi précaire ) innovent pour tenter de conjuguer la flexibilité et avantages sociaux et ainsi attirer des candidats. En 2006 grâce au Fastt (Fonds d'action sociale du travail temporaire, 80 000 intérimaires sur près de 700 000 en France peuvent bénéficier de presque tous les avantages attachés au CDI: mutuelle, prêts bancaires, prévoyance,formation, aide aux vacances ...actuellement les salariés temporaires peuvent demander une prise en charge auprès du Fastt pour la location de véhicules. En Ile de France les agences testent un dispositif de coaching pour la recherche d'un logement et d'ici peu elles vont proposer des solutions pour la garde d'enfant....

Mars 2011 : moins de chômeurs, plus de précaires.

La Dares (direction de l'animation de la recherche des études et statistiques) a communiqué dans Libération du 28 avril 2011 les tableaux concernant le nombre de demandeurs d'emploi en France en mars 2011(catégories A-B-C). ''Le chômage baisse ou augmente. Ce mois-ci, c'est au choix. Selon Pôle-Emploi le nombre de chômeurs n'ayant pas du tout travaillé (catégorie A) baisse en mars de 21 200 (-0,8% sur un mois,+0,7 % sur un an) pour s'établir à 2 280 000 en France métropolitaine .

Problème :

Augmentation du nombre de demandeurs d'emploi en Juillet 2011. La tendance est mauvaise.

En Juillet 2011 le nombre de demandeurs d'emploi a bondi.Les données pour Juillet 2011, connues le 25/08/11 révèlent une nouvelle hausse du nombre de chômeurs . Les demandeurs d'emploi en catégorie A, ceux n'ayant exercé aucune activité au cours du mois sont 36 100 de plus en juillet : la hausse est de 1,3% soit une augmentation de la catégorie A de 2,8% en 1 an.

À cette date le nombre de chômeurs en catégorie A est donc de 2 756 500. Les chômeurs de catégorie B qui ont travaillé quelques heures , sont également plus nombreux en Juillet . En revanche ily a 1,9% de demandeurs d'emploi de catégorie C en moins. Les demandeurs d'emploi en cétégorie Bet C sont 1,3 million à la fin juillet.

Pour les experts le chômage est et sera encore en augmentation ''c'est une tendance qui, malheureusement, devrait continuer dans les prochains mois parce que les perspectives de croissance ne sont pas bonnes non plus a dit Eric Heyer, économiste à l'OFCE.

L'autoentrepreneuriat,créé en 2009, booste dans le pays la création d'entreprises .

Lancé en 2009 avec succès ( 600 000 autoentrepreneurs inscrits au 1ier septembre 2010) ce régime permet de tester une activité en toute sécurité et à moindre frais , avant de créer une vraie entreprise. Les salariés peuvent bénéficier d'un congé d'un an , renouvelable une fois , pour créer leur activité . À l'issue du dispositif, ils peuvent, s'ils le souhaitent, retrouver leur emploi. Durant toute la durée du congé , le contrat de travail n'est pas rompu mais suspendu . Le créateur ne perçoit pas de salaire.

Dispositif réservé aux salariés d'entreprises qui mènent une politique d'essaimage (France-Télécom, la Poste, EDF...). Ils peuvent alors bénéficier d'aides financières et d'accompagnement. En cas d'échec, le salarié peut réintégrer son entreprise.

D'après les experts on est en train de rejoindre les pays les plus dynamiques comme l'Angleterre, l'Espagne, les USA. La crise stimule les vocations Pour le directeur général de l'APCE( Agence pour la création d'entreprises) la crise est un terreau très fertile à la création.

Coordonnées : - site pour l'agence de création d'entreprise www.apce.com --

CCIEntreprendre en France : www.entreprendre-en-France.fr

En 2000 il y avait eu 216 056 créations d'entreprise – en 2004 : 268 996 – en 2008 : 331 736 et en 2009 :580 193

En 2009/10 plus de la moitié des créations sont concentrées dans 4 secteurs d'activités : - -commerce de détail (16%) -●-activités scientifiques et techniques (15%)-- construction - (13%)-services en direction des personnes.(9%) .

Profil des créateurs :

Statut : ■ chômeur (30%) - niveau de formation : CEP/BEPC ( 7%) -sans diplôme (13%)

salarié (23%) '' '' CAP/BEP (25%) Bac (7%)

indépendant (9%) - niveau de formation Bac Technique ou Pro (10%)

sans activité (9%) '' '' Bac+2 (10%)

Chef d'entreprise(6%)- '' '' Bac+2 (4%)

Etudiant (3%) '' '' Bac +2+3+4 (10%)

Autre (20%) '' '' Bac +5 (ingénieurs-gdes écoles (14%)

Attention!! : si la création d'entreprise fait rêver , elle peut aussi faire peur . Une entreprise créée sur deux ne passe pas le cap de 5 ans. En cause : des problèmes de trésorerie, une mauvaise gestion mais aussi une mauvaise préparation mais il y a des garde-fous.

)Lisons quelques extraits d'Aujourd'hui du 11/10/110 dans lesquels Alexandra Barth (consultante à l'Apce parle du financement actuel des créateurs d'entreprise : - '' les principales sources de financement accessibles à un porteur de projet sont tout d'abord les fonds propres c'est -à-dire l'argent apporté par le créateur lui-même, ses proches ou éventuellement des business-angels et des fonds d'investissement. Il y a également les crédits distribués par les banques ainsi qu'un ensemble de dispositifs comme le PCE (prêt à à la création d'entreprise ), les prêts d'honneur ( crédit sans garantie à taux zéro) ou le Nacre (nouvel accompagnement à la création et à la reprise d'entreprises).L'idée est de faire des montages entre tous les financiers pour diminuer le risque des banquiers. ......moins frileuses qu'avant ,les banques , du moment que le dossier est bon, acceptent de financer les projets. En moyenne il faut un apport minimal de 30% mais cela dépend des activités. ....il faut des garanties pour rassurer les banques . Des structures comme Oséo, Socama, ou France active proposent ce genre de service. Il est également utile d'obtenir un prêt d'honneur auprès d'un organisme à la création d'entreprise .Le fait que le dossier ait été validé par des experts conforte le banquier dans ses décisions....actuellement décrocher des financements n'est plus un problème car il y a eu une évolution positive au cours des 10 dernières années.

Quelques réflexions sur les filières saturées à l’université.

Étudiants inscrits en Facultés et postes proposés au Capes 2006 et à l’Agrégation

Spécialités

Etudiants inscrits

Postes proposés au Capes et à

l’Agrégation en 2006

Lettres

117 160

1 305

Staps

45 000

415

Biologie

73800

380

Langues

118 000

1 875

SHS: Histoire, géo, philo,

psycho, sociologie…

246 000

950

( source:Cereq)



Ce tableau montre bien qu’il y a des diplômes à issue très difficile voire sans issue et des filières très saturées mais tous ces étudiants ne suivent pas des études supérieures pour accéder uniquement à un poste d’enseignant...

Bien que la majorité des experts se prononcent contre le numerus clausus à l’entrée de l’Université des voix sonores et appuyées se font entendre contre nos diplômes qui ne seraient plus en phase avec le monde d’aujourd’hui. On reprocherait à la France d’admettre comme seule voie royale à l’accession au savoir l’abstraction. En comparant avec l’Allemagne, certains font remarquer que 2 jeunes allemands sur 3 suivent une orientation dans les métiers de l’industrie ou de l’artisanat alors qu’en France on ne jure que par le Bac et les grandes écoles ou la faculté. Ce qui se traduit par 2 systèmes usés: l’université deviendrait une voie de garage et les grandes écoles créeraient des élites hors-sol ...

Nous pensons que cette vision est trop pessimiste, trop défaitaiste, trop réductrice..Le dénigrement ne saurait être un dogme pour la jeunesse qui veut oser, aller de l’avant poussée par l’enthousiasme. Certes tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut améliorer l’orientation, prévoir des doubles formations, des parcours disciplinaires, une meilleure synergie entre les différents départements. À la question: les jeunes sont-ils bien formés? Gilbert Béréziat qui a été président de l’université Paris-VI répondait: oui! à condition qu’il y ait du travail…je pense que nos étudiants sont bien formés (nous pratiquons l’alternance depuis longtemps) mais le marché du travail doit correspondre à leurs aspirations, sinon on doit leur dire qu’il faut un bac+5 pour être serveur….

Cl.Allègre, un ancien ministre de l’Education nationale, a dit que pour l’entrée à l’université il ne faut pas instaurer un numerus clausus mais il faut prendre des mesures qui ne soient ni brutales, ni mécaniques mais persuasives… On a magnifié les emplois intellectuels mais travailler dans le bâtiment, l’hôtellerie, la restauration peut être aussi magnifique. Un pays a besoin de tous les métiers. Et il vaut mieux être le meilleur boulanger que le plus mauvais médecin de France.

Reprenons ces filières ou spécialités du tableau ci-dessus et lisons (Cahier n°5 supplément au Figaro du 3/04/06) les réflexions ou conseils avisés de certains experts reconnus.

Lettres:

- l’ancien président de Paris IV, Georges Molinié déclare que le chômage des jeunes littéraires est préoccupant mais il dit que si ces jeunes n’avaient pas fait ces études il y aurait 60% de chômage!

Pour lui il ne faut pas faire de sélection à l’entrée de l’université ni supprimer les filières mais mieux informer les élèves ,dès le lycée, sur les débouchés. Il refuse le numerus clausus et dit que nous ne sommes pas saturés en termes de diplômes. La bonne solution serait de faire des études de droit ou de commerce en plus des lettres.

Langues:

l’ONISEP affirme que les diplômés en langues ou LEA de niveau bac+3 ou bac+4 accèdent plus facilement à un emploi stable. Outre l’enseignement, les débouchés se trouvent aussi dans l’interprétariat et la traduction. Le président de l’Inalco pour sa part observe les besoins accrus pour le chinois et le japonais.et il prône aussi la double formation en mathématiques et en chinois par exemple. Jacques Legrand, à son tour, met l’accent sur l’orientation des jeunes en les aiguillant vers les combinaisons de cours les plus recherchées sur le marché du travail. Il déclare qu’il faut favoriser les parcours pluridisciplinaires et créer une meilleure synergie entre les différents départements et établissements.

Staps:

Mathias Abramovicz, président de l’Anestaps, a déclaré: nous ne sommes pas trop nombreux en Staps! Cette filière a longtemps été stigmatisée car considérée comme menant uniquement à la profession de prof d’EPS. Ce qui est complétement faux. L’Anestaps répertorie quatre orientations possibles pour les diplômés: management sportif, animation, entraînement et rééducation fonctionnelle (travail avec les hôpitaux).

Biologie:

Pierre Netter, professeur de biologie à Paris IV, directeur de l’école doctorale La logique du vivant a déclaré qu’après leur thèse la majorité des docteurs continuent en post-doc. Les autres sont face à une situation bien française, la prétendue supériorité des grandes écoles (qu’il serait plus conforme à la réalité d’appeler écoles professionnelles) dont beaucoup d’ailleurs sont petites, qui fait que l’on préfère un bac+5 à un bac+8…

Les diplômés en biologie outre l’enseignement peuvent rejoindre les laboratoires pharmaceutiques, intégrer les collectivités locales et créer des start-up dans l’univers bio-médical.

Les sciences humaines:

J.P. Poussou, ex-recteur de l’Académie de Bordeaux et directeur adjoint de l’Ecole doctorale d’histoire moderne et contemporaine de Paris-IV-Sorbonne a déclaré que le problème des débouchés est général à l’Université française, qui laisse entrer tout le monde et ne peut assurer à tous une formation professionnelle…les sciences humaines n’ont pas de vocation professionnelle autre que celle de préparer aux concours d’enseignement…nous trompons les jeunes en leur disant que nous allons leur donner un diplôme professionnel. Notre rôle est de les emmener au plus haut niveau.



Toutefois il pense qu’il n’y a pas de quoi se mettre le sac sur la têtePour les étudiants de la filière histoire, qui est la sienne, il est persuadé qu’ils reçoivent une formation solide qui leur permet généralement de se tirer d’affaire : concours administratifs où leur taux de réussite est souvent supérieur à celui des juristes. Un grand nombre de ces étudiants se dirigent également vers des formations complémentaires.

Le cas de la psychologie

Avec 65 000 étudiants inscrits en psycho la France regroupe le quart des étudiants européensà titre d’exemple: 800 en Grande Bretagne et 1100 en Allemagne! Le 26/03/06 la FFPP(Fédération française des psychologues et de psychologie) lançait une pétition qui demandait à ce que la sélection placée à l’entrée du M2(bac+5) soit effectuée dès le M1 (bac+4). Elle réclame en outre une sélection accrue davantage en phase avec les débouchés.

Roger Lécuyer, professeur de psychologie à l’Université Descartes ParisV, a déclaré qu’il n’y a pas de chômage total mais partiel. Les diplômés vivotent avec des heures de vacations, des mi-temps, des CDD …20 heures par semaine dans 4 établissements différents voilà le portrait classique du psychologue clinicien.

Le ministère de l’Education nationale va ouvrir un portail Internet recensant les taux de réussite en fonction des différentes formations et filières, ainsi que les taux d’emploi.

Internet est un des moteurs de la croissance et de l'emploi en France..

Dans un communiqué reçu le 09/03/11, le Ministère de l'Économie transmet le rapport du cabinet de conseil McKinsey remis au ministre de l'Économie , relatif à l'impact d'Internet sur l'économie française., rapport qui affirme notamment qu'Internet aiderait à créer 450 000 emplois en France d'ici 2015 (soit 700 000 depuis 15 ans!). Par ailleurs l'Insee fait paraître en mars 2011l'enquête suivante : deux ménages sur trois disposent d'internet chez eux. On apprend aussi que 24% des internautes ont déjà surfé en 2010 sur Internet via leur téléphone portable contre 9% en 2008. À âge donné l'équipement à Internet varie nettement en fonction du diplôme du répondant. Dans leur quasi-totalité , les ménages internautes accèdent à la toile à partir de leur ordinateur : non portable (38% d'entre eux) – portable pour 31%, l'un ou l'autre pour 29%.

Après les mouvements contre le CPE les étudiants ont réfléchi avant de s’inscrire à la Fac et ils ont évité les filières saturées.



C’est ainsi qu’il y a eu moins d’inscriptions en Staps ( sciences et techniques des activités physiques et sportives) et beaucoup plus en gestion, économie, droit, sciences humaines et sociales. Les facs de Lettres semblent connaître une certaine désaffection. Les bacheliers se sont rués vers les filières qui débouchent sur un emploi. Mais les inscriptions en médecine – à cause d’une augmentation du numerus clausus – atteignent des records et les prépas attirent de plus en plus malgré le nombre réduit d’élus.

Une préinscription en faculté peu appréciée. 28/12/2006N

Désormais – et c’est important – l’université va conseiller les étudiants. Ils devront déposer, dans une vingtaine d’universités volontaires dans la perspective de la rentrée scolaire universitaire 2007, leur dossier d’inscription avec leur dossier scolaire non pas en Juillet mais dès février ou mars. Ainsi devraient être évitées des inscriptions fragiles et l’université pourra conseiller les élèves de terminale en tenant compte, pour leur choix, de leur cursus scolaire antérieur. Ce qui a fait dire au premier vice-président de la Conférence des présidents d’universités qu’on en vient enfin à des conditions de travail normales. Les universités vont suivre la même procédure que les prépasLes chiffres prouvent en effet qu’un bachelier général a 38% de chances de réussir ses 2 premières années de droit contre 4,5% pour un bachelier technologique et 1,4% pour un bachelier professionnel. Mais des voix comme celle de l’UNEF, par exemple,crient à la sélection et brandissent la menace de mouvements de rue si on remet en cause la liberté d’inscription dans les universités.(d’après le Figaro du 25/09/06.).

L'Unef, principal syndicat étudiant, a lancé une campagne (affiches , pétitions ) contre la sélection à l'entrée de l'ex-maîtrise. Il estime que la sélection en première année de master est tout le contraire de ce qu'il faudrait faire car le nombre de diplômés en master en France est bien en deçà de la moyenne des pays développés et il diminuerait encore avec cette initiative. Par ailleurs l'Unef est en lutte contre l'augmentation des frais d'inscription.

Le point de vue de Marc Gontard, président de l’université Rennes II sur le discrédit jeté sur les universités.

Dans l’article :Arrêtons de discréditer l’université du Monde du 04/10/06, le Président de l’université de Rennes II, Marc Gontard, déclare qu’avec des moyens limités les facult&eacu

Le dénigrement de certaines Cassandre de l’enseignement à l’égard, notamment, des SHS (Sciences Humaines et Sociales) si souvent décriées et des APS (activités physiques et sportives – sous le vocable plus connu de STAPS) a entraîné une mise au point du président. C’est ainsi qu’il nous dit que l’un des débouchés traditionnels des SHS reste l’enseignement mais qu’il y en a bien d’autres. Il prend l’exemple de la psychologie: en dehors de la psychologie clinique, les débouchés peuvent se trouver dans la santé, la justice, l’ergonomie, la gestion des entreprises, la direction des ressources humaines, les cabinets de conseil en organisation, en recrutement …

Pour ce qui est des APS il précise qu’à Rennes II les chiffres montrent que, si seulement 5 à 10% des effectifs peuvent espérer réussir au Capes ou à l’agrégation pour devenir professeur d’EPS, 80 % des étudiants trouvent une insertion en éducation et motricité, activités physiques adaptées et santé, entraînement sportif, ergonomie du mouvement, management du sportle monde actuel multiplie les salles de sport et les clubs sportifs, il y a donc des besoins réels. Les Lettres de nos jours conduisent bien au delà de l’enseignement où il y a peu de places mais à d’autres débouchés dans les métiers du livre, de la documentation, du patrimoine, de la culture…Marc Gontrand a tout à fait raison de dire d’une part que les facultés favorisent l’égalité des chances et d’autre part que le taux d’échec en première année d’université, voisin de 50%, n’est en fait qu’un processus de réorientation auquel on peut remédier en amont par une meilleure information dans les lycées..

Le cas de l'informatique

Il y a 35 000 informaticiens au chômage, et pourtant la pénurie est régulièrement évoquée. Pénurie qui ne touche pas la main d’œuvre mais les compétences. Olivier Cerbeland, responsable France des offres de conseil HCM (Le Figaro du 09/12/05), déclare que les entreprises sont à la recherche de compétences qui ne sont pas disponibles, le système scolaire ou universitaire ne proposant pas les formations adéquates.

Ce qu’un autre expert confirme en disant que beaucoup de nos informaticiens ne sont pas diplômés en informatique mais en électronique, en mathématiques ou dans d’aures disciplines.

Le Mouvement pour une union nationale des consultants en informatique (Munci) parle d’autres besoins de plus en plus pointus comme: informatique décisionnelle, logiciels d’aide à la décision ainsi qu’en profils chefs de projets confirmés ou experts en nouvelles technologies . On nous dit aussi que les doubles compétences, notamment les informaticiens spécialisés en finance sont également très recherchés.

Les métiers dont rêvent les jeunes.

L’Onisep a interrogé 1 000 jeunes de 14 à 17 ans sur leurs métiers rêvés. Plus de 300 métiers ont été cités comme: - designer – styliste – créateur de jeux vidéo – chanteuse ou ingénieur du son – journaliste – pilote de ligne – profiler …mais 10 métiers sont revenus le plus souvent, métiers sensiblement différents chez les filles et les garçons.:

Le Top 10 des adolescents

Hit-parade des filles

Hit-parade des garçons

1 – Professeur

2 –Journaliste

3 – Actrice

4 – Avocate

5 – Médecin

6 – Educatrice

7 - Puéricultrice

8 – Coiffeuse

9 – Secrétaire

10 - Chanteuse


1 – Ingénieur

2 – Pilote d’avion

3 – Commercial

4 – In formaticien

5 – Professeur

6 – Acteur

7 – Footballeur

8 – Mécanicien

9 – Pompier

10 - Journaliste

Métiers au recrutement le plus élevé pour l’apprentissage.

Voici les métiers aux projets de recrutement les plus élevés pour l’apprentissage: employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie – agents d’entretien – animateurs socioculturels, sports et loisirs – caissiers, employés de libre-service – cuisiniers – employés de maison et aides maternelles,aides à domicile – secrétaires, assistantes – représentants, VRP – vendeurs autres qu’en alimentation et équipement de la personne maçons qualifiés – - ouvriers qualifiés des travaux publics -aides-soignants – infirmiers et sages-femmes - conducteurs routiers et grands routiers – agents et hôtesses d’accueil, standardistes – agents de gardiennage et de sécurité…

Les 77 métiers de demain les plus importants sur le plan de l’embauche ont été présentés le 07/12/05 par les chercheurs du Commissariat au Plan et à la Dares (Direction des études et recherches du ministère de l’emploi) . À signaler que 50% de ces emplois relèvent d'un recrutement saisonnier.

Pour connaître les 370 000 postes à la disposition des demandeurs d’emploi il faut aller sur Internet et visiter les sites suivants: www.anpe.fr - www.keljob.com - www.apec.fr - www.regionsjob.com - www.directemploi.com + les sites de la Dares et du Commissariat général au Plan. Le nombre de ces emplois varie chaque année.

Désormais les universités se penchent sur les énergies renouvelables et les bacs+2,+3,+5 commencent à fleurir avec de simples options ou amenant à un vrai diplôme et la formation s’étend aux BEP et aux Bacs Pro. Il faudra que les débouchés suivent…

Actuellement le secteur paramédical est déjà atteint. L’allongement de la durée de la vie, l’augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes (200 000 en 1950 - 700 000 actuellement et 4 500 000 en 2050!, le développement du maintien à domicile des personnes âgées dépendantes posent et poseront de sérieux problèmes. Il faudra des crédits plus importants:plusieurs points du PIB devront être mobilisés vers 2010.Le médico-social est interpellé car les besoins en travailleurs sociaux éclatent.. Vers 2025 on prévoit 700 000 emplois (contre 280 000 actuellement) pour la prise en charge des personnes âgées.

Quatre grandes familles se partagent le travail social:

filière sociale (assistant de service social, conseiller en économie sociale et familiale, conseiller conjugal et familial, délégué à la tutelle aux prestations familiales et sociales, tuteur aux majeurs protégés, assistant maternel.

filière éducative (éducateur spécialisé, éducateur de jeunes enfants, moniteur éducateur, éducateur technique, aide médico-psychologique, moniteur d’atelier, éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse).

filière aide à domicile (travailleuse familiale, technicien d’intervention sociale et familiale, aide à domicile, auxiliaire de vie).

filière animation (animateur responsable d’équipe ou de projet, animateur responsable d’atelier ou spécialisé par public).



On note donc une augmentation des employés (il leur est proposé des formations spécialisées compte tenu de la technicité accrue de leurs exercices) et des personnels de service notamment pour les professions de services rendus aux particuliers. Ce qui faisait dire au ministre de la Cohésion sociale J.L. Borloo sur France 2 le 23/03/04 que l’avenir se situait dans le développement des services à la personne et nous verrons au chapitre 11 que c’est dans ce vivier qu’il puisera pour créer d’ici à 5 ans les 500 000 emplois prévus dans sa loi.

Horizon 2010

Le Commissariat du plan a publié –début décembre 2002 –une étude sur les métiers dont les effectifs augmenteront à l’horizon 2010. On trouve en tête les métiers très qualifiés et intégrant fortement les technologies de l’information et de la communication (voir chapitre TICE). Les taux d’augmentation prévus: Recherche:+ 66 % -informatique: + 53% la communication:+30 %. Dans le tertiaire augmenteraient aussi : assistantes maternelles et aides-familiales+ 70%

employés de maison :+28%.-agents d’entretien :+17%, agents gardiennage et sécurité : +22 %

. transports:+17% métiers de l’artisanat, hôtellerie, restauration :40%



Les jeunes de plus en plus attirés par l'artisanat Au dernier salon de l'Education les jeunes se sont massés autour des stands des chambres de métiers et de l'artisanat car la vision des 15/24 ans sur les métiers manuels a complètement changé. Ils apprécient que 8 sur 10 puissent trouver un job après leur formation et ils savent qu'il s'agira d'emploi pérenne .Au -delà des clichés encore têtus: coiffeuses pour les filles et mécaniciens pour les garçons, les observateurs constatent un retour vers le travail du bois,du verre et des métiers d'art. Les jeunes apprécient la place des nouvelles technologies intégrées dans le travail manuel et l'association de la notion de design. C'est ainsi que les carrossiers se tournent vers le tuning des voitures. Le bâtiment est encore la valeur sûre : la construction mais aussi l'acoustique, le domotique, la plomberie et le chauffage. Les opticiens,les prothésistes dentaires et surtout les métiers de service à la personne sont attractifs . Seuls les métiers de bouche ont du mal à séduire à l'exception de la chocolaterie et de la confiserie

En 2008 les métiers manuels recrutent à tout va.

Toutes les entreprises de travail manuel offrent des emplois et cherchent des candidats mais elles n'en trouvent pas suffisamment. Sur www.keljob.com on peut dénombrer 1,3 million d'offres d'emploi pour 2008.

Horizon 2015 vu par le Commissariat au Plan.

Libération du 8/12/05 nous a présenté le scénario dressé par le Commissariat au Plan et la Dares. Il est prévu d’ici à 2015 7 531 224 créations de postes soit 1 524 347 créations d’emplois et 6 006 877 remplacements. Donc près de 80% des postes à pourvoir dans 10 ans le seront après le départ à la retraite des salariés du papy-boom.[Chiffres qu'il convient au plus tôt de revoir à la baisse puisque le Président de la République a réitéré le 11/06/07 sa volonté de ne pas remplacer un fonctionnaire partant à la retraite sur deux!]

On apprend dans cette étude que si la croissance reste aussi molle qu’aujourd’hui,, si les gains de productivité restent à leur niveau actuel et si le contexte macroéconomique ne change pas un certain nombre de secteurs professionnels vont devoir recruter dans l’urgence.

La France manquera cruellement de professeurs (360 000 postes à pourvoir) – de fonctionnaires de catégorie C ( 224 000 postes à pourvoir ) – d’ouvriers qualifiés process (211 000 postes) –d’employés administratifs (219 000 postes) – de manutentionnaires (188 000 postes).

Ce qui, nous dit-on, dessine une France polarisée entre des emplois de services, et de service à la personne, faiblement qualifiés, et une forte population de cadres hautement qualifiés. Entre les deux, un désert industriel, ce qui laisse présager un désastre humain

Décembre 2010 : la Secrétaire à l'Emploi des USA et son équipe donnent leur point de vue sur l'emploi .

- 1 actif exercera au moins 14 emplois avant d'avoir atteint 38 ans de vie professionnelle.

- actuellement 1 employé sur 4 a un contrat de travail d'une durée de moins d'un an et 52% ont moins de 5 ans d'ancienneté dans leur travail.

- selon la même source les 8 emplois qui seront les plus demandés en 2015 n'existent pas encore aujourd'hui.

Une réflexion s'impose : comment peut-on se préparer à exercer des emplois qui n'existent pas actuellement pour utiliser des technologies qui restent à inventer ou résoudre des problèmes que nous ne pouvons pas imaginer.?

La fonction publique attire.

1 étudiant sur 3 se présente à des concours administratifs: établissements publics d’État établissements publics (météo, ONF) fonction publique hospitalière la fonction territoriale (conseil général – conseil régional - )regroupe actuellement 1 600 000 personnes.. Un sondage Ipsos (Le Figaro économique du 25/05/04) montre que pour 34% des jeunes français entrer dans la fonction publique est l’emploi idéal. Devenir fonctionnaire fait donc rêver... L’APEC (association pour l’emploi des cadres) a calculé qu’au cours de la décennie 2000/2010 environ il y aurait 500 000 départs en retraite et qu’il n’ y aurait que 350 000 diplômés (Bac +4 ou Bac+ 5 : DESS, Masters) - au cours de cette période.

La fonction publique territoriale reste (et restera encore longtemps) une mine d’opportunités. Les villes au dessus de 20 000 habitants ont des besoins sur près de 100 à 200 métiers différents…métiers pour lesquels les candidats aux concours devront, la plupart du temps, se montrer créatifs, très réactifs et capables développer leur polyvalence. Dans les collectivités territoriales , comme dans le privé, les maîtres mots sont désormais la gestion en mode projet, savoir travailler en transversalité et en réseaux.

Mais d’ici quelque années les effectifs de la fonction publique auront sérieusement diminué. D’ores et déjà on entend dire qu’il y a trop de fonctionnaires. Le rapport de Michel Camdessus : le sursaut, vers une nouvelle croissance pour la France , rapport remis au ministre des Finances en octobre 04 prévoit la réforme de l’Etat appelée agilisation de l’Etat.

L’Etat doit notamment diminuer ses effectifs : il doit s’alléger, maigrir pour être plus souple, plus agile. Il serait question, pendant 5 ans, de remplacer 1 fonctionnaire sur 2 partant à la retraite, mesure qui ne toucherait pas les enseignants (difficile à croire quand on regarde les suppressions de postes dans l’éducation nationale aux budgets 2005, 2006,2007…) Autant de places en moins pour les jeunes…

Pour les jeunes les valeurs du service public ont un sens. (Le MondeEmploi du 5/04/05)

Le sondage réalisé par l’IFOP avant le Salon de l’emploi public du 7 au 9/04/05 montre bien que les Jeunes (70%) souhaitent travailler dans l’Administration. 65% ont dit que – pour eux - faire carrière dans la fonction publique n’était pas anodin et que c’était un véritable engagement. On voit donc qu’un certain idéal, un sens de la solidarité les habite. 84 % reconnaissaient que la fonction publique c’était la garantie de l’emploi, 72% que cette fonction publique était au service des citoyens.

Dans le même article le Directeur des l’ENA, Antoine Durrleman en réponse à des questions du journaliste déclare que pour cette génération…la fonction publique est porteuse d’un certain idéal et de valeurs qui entrent en résonance avec son désir de sens. Bien des jeunes préfèrent travailler dans l’intérêt du citoyen que pour celui de l’actionnaire (…)les jeunes ont compris que les chances d’accès à la fonction publique sont égales pour tous grâce au système de recrutement par concours qui garantit la transparence et l’équité.

Le sondage Ipsos/CGPME (avril 05) montre que 36% (34% en 2004) des jeunes souhaiteraient travailler dans la fonction publique et 35% (contre 31% en 2004) dans des PME contre 12% dans de grandes entreprises…Souffrent auprès des jeunes d’un déficit d’image et attirent peu : - l’hôtellerie-restauration, l’industrie automobile, le bâtiment , secteurs créateurs d’emplois

Il n’est pas facile de réussir le concours : 3 concours de difficulté croissante sont offerts aux candidats.

Catégorie C : s’adresse aux titulaires de CAP-BEP ou Brevet.Catégorie B: s’adresse aux titulaires de baccalauréats ou plus et aux diplômes à caractère professionnel comme ceux du secteur sanitaire et social Catégorie A: concerne les titulaires de licence et au-delà. Pour cette catégorie les candidats peuvent bénéficier de formations spéciales comme les IPAG ( instituts de préparation à l’administration générale) au sein des universités et les CAPG (centres de préparation à l’administration générale) rattachés aux IEP.

Sachons que beaucoup de candidats se présentent à ces concours avec des diplômes bien supérieurs à ceux requis d’où l’effet barrière pour beaucoup.

Pour accéder plus facilement aux carrières de la territoriale, de l’hospitalière et de l’État le dispositif de formation par alternance le Pacte a été mis en place .Se référer au chapitre 9b - sous chapitre :Formation par alternance.

Sites à consulter:- www.service-public.frwww.fonction-publique.gouv.frwww.cnfpt.fr

Les candidats aux concours de fonctionnaires vont déchanter sous peu.

Lorsqu'il a reçu les responsables nationaux des syndicats d'enseignants à l'Elysée le 11/06/07 le Président N.Sarkozy a réitéré sa volonté de ne pas remplacer un fonctionnaire partant à la retraite sur deux. Il est donc maintenant clair que les postes libérés par le papyboom dans les proches années à venir n'offriront aux jeunes que la moitié des places prévues il y a quelques années. Plusieurs centaines de mille d'emplois en moins en peu d'années, c'est presque un tsunami pour l'emploi! Du désenchantement à court terme....

Bien que la fonction publique soit féminisée à près de 60% on y trouve seulement 20% de dirigeantes -mauvais exemple de parité de la part de l'Etat..

Dans la Fonction publique d'une façon encore plus flagrante que dans le privé on ne trouve sur les postes de direction qu'une minorité de 20% de femmes ( rapport de la députée UMP, Françoise Guégot, remis à l' Elysée le 07/03/11). L'élue se prononce en faveur d'une loi pour contraindre l'Etat à montrer l'exemple. L'objectif étant de réserver 40% des postes de direction aux femmes). Objectif qui rejoint celui de la loi Copé Zimmermann adoptée en janvier 2011 et qui impose progressivement 40% de femmes dans les conseils d'administration des grandes entreprises d'ici en 2007. Mme Guégot propose de bloquer une nomination ou une promotion en cas de manquement aux règles sur la parité. Elle préconise un avancement de carrière évitant la fonctionnaire d'être pénalisée en cas de maternité. Elle recommande aussi la négociation locale, avec les syndicats, de chartes de gestion du temps, visant à concilier la vie familiale et la vie professionnelle.

''Donnons les moyens aux femmes de se défendre vraiment, autorisons les actions en nom collectif en matière d'égalité salariale et professionnelle, revendique à l'occasion de la journée des femmes , ce 08 Mars 2011, Marie-Claire Carrère-Gée présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi (COE).

Même le statut de fonctionnaire est remis en cause.

Que ce soit par non remplacement d'un départ sur 2 ou sur 3 à la retraite ou par départ volontaire, le président de la République veut dégraisser le corps des fonctionnaires et tout ça est copié sur le Canada des années 93 à 97 comme nous l'avons vu au chapitre 4a. Le président a donc proposé aussi un pécule à tous les fonctionnaires qui voudront quitter la fonction publique. Il pense qu'avec cette solution qui se rajoute à la première le nombre d'abandons sera important et qu'il sera possible alors d'augmenter les salaires des enseignants sur le terrain. Libération du 20/09/07 écrit que le coût total de la prime d'incitation au départ volontaire accordée de 1997 à 2002 à 13 000 officiers et sous-officiers de l'armée française s'était élevé à 627 millions d'euros.

Pour revenir à nos modèles : les Canadiens, ceux qui ont accepté de quitter la fonction publique pour aller dans le privé ont touché 18 mois de salaire. Dans cette volonté de supprimer des postes de fonctionnaires – sous la pression , il faut le dire, des partenaires européens , le président (imité actuellement par le gouvernement de Prodi en Italie),veut aller au coeur de la fonction publique en imaginant, à terme, en finir avec le statut de fonctionnaire. C'est pourquoi, en enveloppant ses propos de tonalités morales, humaines, managériales – comme remettre de l'humain , de l'individualité, de la différenciation dans la gestion de la fonction publique ,il a commencé par déclarer que les nouveaux entrants pourraient choisir entre le statut de fonctionnaire ou un contrat privé négocié de gré à gré.

Avril 08 : le gouvernement veut dépoussiérer les statuts et les salaires des fonctionnaires.

Après le non-remplacement d'un fonctionnaire sur 2 partis à la retraite la rationalisation des dépenses publiques l'incitation à la mobilité , le gouvernement veut dépoussiérer les statuts et les salaires des fonctionnaires. C'est le contenu d'un livre blanc de Jean-Ludovic Silicani, présentant 40 propositions pour une réforme équitable qui adapte la fonction publique au XXIe siècle. Ce document sera discuté prochainement avec les organisations syndicales, des parlementaires et des partis politiques. Ensuite un texte de loi sera proposé d'ici l'été ou plus tard.

Regardons de plus près certaines propositions .

● → Rémunération au mérite :

Les 700 corps recensés de la fonction publique seraient, à l'avenir, organisés par familles de métiers en sept grandes filières : administration générale, financière et fiscale, sociale, éducation et recherche, culture , technique, sécurité. Aux 700 grilles indiciaires se substitueraient 4 grandes grilles unifiant les rémunérations d'un ministère à l'autre, d'une administration à une autre.

Autre grand changement sur les fiches de salaire : la part variable liée au mérite va augmenter. L'intention est d'arriver d'ici à 10 ans à 75% d'avancement automatique (contre 85% aujourd'hui) et 25%liés à la performance.(Pour mémoire rappelons qu'il y a quelques mois l'ancien premier ministre M.Rocard avait quitté la commission Pochard au prétexte qu'on l'accusait d'avoir dit et accepté -ce qui était faux – que le mérite affecterait le salaire des enseignants .) Rocard a dit que dans l'esprit de la commission comme dans le sien la reconnaissance du mérite devait affecter essentiellement le déroulement des carrières et non pas la paie directe.

● → Contrats de droit privé: le livre blanc prévoit de donner un régime adapté aux besoins des services publics, aux salariés contractuels qui occupent actuellement 20% des emplois publics. L'administration pourrait ainsi embaucher des agents sur des contrats de droit privé dans 4 cas : remplacement , carrières courtes (militaires), salariés issus du privé, personnes ayant des difficultés pour accéder aux concours .

En novembre 2011 comme en avril 2008, l'UMP, en convention sur l'éducation, veut ''revoir'' les obligations de service des enseignants via un nouveau statut.

Le 08/11/2011 la Convention UMP a réfléchi à un nouveau statut des enseignants qui permette d'intégrer dans les missions des enseignants non seulement les cours mais l'accompagnement : tutorat , orientation, concertation .

Cette redéfinition des missions des enseignants''pourrait aboutir'' à la création d'un nouveau corps qui concernerait les candidats à l'actuel Capes et qui serait ouvert aux professeurs certifiés en exercice , sur la base du volontariat.

L'UMP préconise aussi la mise en place d'une évaluation des enseignants :

Cette évaluation serait faite par le chef d'établissement s'appuyant sur une dimension qualitative qui mesurerait leur capacité à faire progresser les élèves .Dans les grands établissements un responsable disciplinaire ou chef de département pour chaque ensemble disciplinaire ,désigné par mi les enseignants , pourrait animer l'équipe de professeurs de sa discipline et participer à leur évaluation.Ce responsable accompagnerait les jeunes enseignants , au début de leur parcours et ce serait le responsable du travail en équipe au sein de la discipline.

L'UMP entend renforcer l'autonomie des établissements scolaires avec la possibilté pour le principal et le proviseur , mais aussi à terme au directeur d'école , de recruter librement son équipe enseignante et d'administration. Elle veut en outre donner un statut juridique aux établissements de premier degré et à leur directeur pour permettre '' une gestion pédagogique moderne et efficace.''

L'UMP confirme aussi sa volonté d'allonger l'année scolaire de ''deux semaines''à nombre total d'heures de cours constant, de rendre obligatoire, après concertation, la semaine de quatre jours et demi et de passer du collège unique au collège pour tous avec une plus grande personnalisation des parcours ( par exemple

des classes métiers -études à 14 ans , à l'image du sport-études).

Suppression au lycée de tous les cours le Samedi matin. Afin d'instaurer une vraie mixité sociale à l'école l'UMP veut expérimenter des établissements scolaires par classes (un collège evc des 6e et des 5e et un autre regroupant tous les 4e et 3e de l'agglomération.). Pour les petits ''encourager la création de jardin d'éveil'', créer des structures entre la crèche et l'école maternelle- rendre l'assiduité obligatoire pour les élèves de la maternelle et encourager l'apprentissage de l'anglais dès 3 ans.

Pour les étudiants , proposer de créer ''un prêt à taux zéro d'un montant maximal de 20 000 euros à remboursement différé et en fonction du revenu.

Des propositions qui inquiètent les syndicats : - ils prévoient un alourdissement des tâches et une concurrence entre les enseignants.. Ils pensent qu'on pourrait discuter du changement de statut mais à la condition sine qua non qu'il y ait une diminution du service face aux élèves.

D'après plusieurs médias du les professeurs devraient ,bientôt, être évalués par leur chef d'établissement.1911/2011N

Nous apprenons par les médias du 16/11/2011 qu'un projet du ministère de l'Eduacation nationale viserait à donner l'entière responsabilité de l'évaluation des professeurs de collèges et de lycées aux chefs d'établissement alors que jusqu'à maintenant l'enseignement d'une discipline et la pédagogie étaient évalués par les Inspecteurs pédagogiques régionaux (IPR).

Selon ce projet mis en ligne sur le site du Snes-FSU les enseignants seraient évalués, en plus de leur discipline, ''sur la capacité à faire progresser chaque élève'' ou encore leur ''pratique professionnelle dans l'action collective de l'établissement''. Les progressions de carrière et les grilles d'avancement seraient modifiées.

Un projet qui fait bondirles syndicats : l'objectif est clairement de transformer radicalement le métier et le rôle des enseignants du secondaire a réagi dans un communiqué le Snes-FSU , principale organisation des collèges et des lycées. ''Ce qui deviendra de fait premier , ce n'est plus le coeur du métier, la capacité de l'enseignant à faire acquérir savoirs et compétences à ses élèves mais tout ce qui est périphérique à l'acte d'enseigner'' a-t-il déploré. ''Ça crée une situation où chacun va se concentrer sur ce que le proviseur veut voir ou peut voir'' regrette au micro d'Europe 1 Daniel Robinn du Snes -FSU professeur de mathématiques. ''C'est une bêtise intellectuelle de grande ampleur..'' En tant qu'ancien principal de collège et formateur à l'IUFM (12ans) je ne puis imaginer qu'un chef d'établlissement (ancien professeur d'une discipline) puisse juger la pédagogie d'un enseignant quand il ne connaît rien à d'autres disciplines que la sienne. Comment un chef d'établissement -pourvu d'un Capes ou d'une agrégation de Lettres Classiques ou Modernes par exemple– pourrait juger et a fortiori conseiller les professeurs de maths, physique – histoire et géo- SVT- Langues- Eps – etc. .Une telle charge pour un chef d'établissement serait insensée, stérile,illusoire.

Le ministre Chatel reprend la main, le 16/11, sur la question de l'évaluation des professeurs.

Le ministre Luc Chatel a assuré le mercredi 16/11 qu'il n'était pas question de prendre en catimini un décret confiant l'évaluation des professeurs de collèges et de lycées à leurs seuls chefs d'établissement. Il a affirmé qu'actuellemnt une commission ad hoc (avec les syndicats) travaillait sur cette question.

Pour Le Monde du 22décembre 2010 '' la fonction publique n'est plus un refuge dans la crise''.

Devant la diminution relative des recrutements et la baisse du nombre des candidats aux concours, le journaliste du Monde se demande si la fonction publique ne souffrirait pas d'un manque d'attractivité , alors qu'elle était un refuge en période de crise . Le rapport annuel 2008 prend acte d'un changement : la réduction du nombre de candidats dans toutes les catégories de postes '' a fait baisser globalement la sélectivité avec une réelle désaffection pour les emplois d'enseignants''. De 378 991 en 2008 le nombre des candidats a chuté de 13,9% par rapport à 2007.Et, comme nous l'avons vu au chapitre 4b pages 17/18 cette chute s'est encore plus accentuée pour ce qui est des enseignants en 2010/2011.

...Rappelons que l'objectif fixé par le président de la République de ne remplacer qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite a eu pour effet de ralentir le rythme des recrutements...la chute du nombre de candidats dans les emplois de catégorie A de niveau supérieur est surtout perceptible chez les enseignants et à un moindre degré – mais réelle – dans les fonctions de l'économie et des finances, fonction soumise à une profonde réorganisation. Le concours de recrutement d'inspecteur des impôts a enregistré une baisse de 7400 candidats pour 63 postes supplémentaires.

Pour les emplois de catégorie C les nouvelles procédures de recrutements ,via les programmes d'accès aux carrières de la fonction publique qui valorisent l'expérience, ont, semble-t-il, contribué à diversifier l'origine des entrants. Le transfert de plus de 120 000 agents administratifs de l'éducation nationale et des services de l'équipement dans les collectivités locales a aussi modifié la structure des embauches .La réelle désaffection concerne les postes dans la catégorie B : - chute du nombre des postulants (-33,05%) chez les contrôleurs des douanes - (-35,5%) chez les secrétaires de l'Education nationale et surtout (-60,2%) pour les lieutenants d'administration pénitentiaires et (-26,6%) pour les gardiens de la paix.

Pour les syndicats ( UFFA-CFDT)''la faible reconnaissance des métiers, la remise en question des statuts et une politique salariale guère attractive contribuent à détourner de l'administration des jeunes pour le plupart diplômés de l'enseignement supérieur, dotés d'expériences diversifiées et moins sensibles aux carrières linéaires et à la sécurité de l'emploi.

Sur la période 2008/2013, 150 000 agents de la fonction publique non remplacés..

Dans une note de synthèse de Juin 2010, le Conseil de modernisation des politiques publiques affirme que la première phase de la révision générale des politiques publiques (RGPP) a permis d'afficher à la mi-2008 des  économies de l'ordre de 7 milliards d'euros. L'objectif de la deuxième phase qui se poursuit jusqu'en 2013 est d'économiser 10 milliards d'euros supplémentaires.

Sur l'ensemble de la période 2008/2013 près de 150 000 agents n'auront pas été remplacés, c'est-à dire 7% de la fonction publique de l'Etat.

Le gouvernement a ouvert le des négociations pour limiter les CDD dans la fonction publique.

Le gouvernement a ouvert le 11/01/2011des négociations sur la précarité dans la fonction publique ,afin de régler le cas de quelque 870 000 agents travaillant parfois dans des conditions précaires, soit un agent de la fonction publique sur 6. Les ministres G.Tron et Fr.Baroin ont donc rencontré le 11/01/11les syndicats pour définir 2 axes prioritaires : - limiter l'usage des CDD à répétition et – faciliter la titularisation de ces contractuels. Une négociation qui fait suite à la promesse , faite par N.Sarkozy le 25/01/10 à la télévision.

Contrairement au secteur privé , où il n'est possible de cumuler que 2 CDD de suite , la fonction publique peut enchaîner les contrats courts sans aucune limite. À l'avenir un CDD sera donc transformé en CDI

automatiquement au bout de 6 ans, même si ces 6 années n'ont pas été effectuées de façon continue. Seule condition : il faudra avoir travaillé 6 ans sur les 8 dernières années..

Création d'un concours spécifique : pour les contractuels déjà en CDI mais n'étant pas titulaires de la fonction publique, sera créé un concours spécifique pour permettre à certains de devenir titulaires de plein droit. Mais ces mesures sont jugées trop sélectives par les syndicats.''Les propositions sont très décevantes car elles se limitent aux seuls agents contractuels qui sont déjà en CDI.Nous aurions souhaité qu'on envisage des possiblités d'accès à la titularisation qui soient facilitées pour la plupart des contractuels de la fonction publique et non pas pour les seuls agents qui sont déjà en CDI;.'' comme l'a expliqué Mme Mylène Jacquot de la CFDT.

Rassurer les employés de l'Etat : l'Etat espère trouver un accord avec les syndicats d'ici mi-février pour déposer un projet de loi. Cette réunion fait suite aux déclarations rassurantes, le 11/01/11 sur Europe 1 de Fr.Baroin qui a tenté de contrebalancer les attaques de C. Jacob , le chef de file des députés UMP, contre ''l'emploi à vie''. ''L'un des atouts de notre pays , c'est justement ses fonctionnaires qui garantissent l'impartialité de l'Etat et le statut des fonctionnaires ce n'est pas un tabou, c'est un totem '' a déclaré Fr.Baroin qui a jouté '' dans le fonction publique, vous pouvez avoir des CDD pendant 6 ans. Il faut qu'on tourne le dos à cela.

Lorsqu'on fait le choix de servir l'intérêt général, le service public , on a le droit aussi d'avoir des garanties pour un niveau de revenu moyen qui est à, je me permets de le rappeler, 2300 euros maximum. ''

Comment et où se documenter sur l’orientation? Le CDI.

Le CDI

Orienter c’est informer - S’orienter c’est s’informer. C’est en les informant bien qu’on peut donner aux élèves envie et confiance sur leur orientation.

Les spécialistes de l'orientation constatent le paradoxe suivant : Plus il y a une surabondance d'informations (Onisep, sites, carrefours des métiers, portes ouvertes, salons régionaux....) plus les familles et les jeunes ont le sentiment de sous-information . 58% s'estiment mal informés en général – 66% sur les métiers – 70% sur les débouchés professionnels.- ll est donc plus que jamais nécessaire pour les collèges d'avoir une réflexion commune sur l'orientation et l'information. Pour ce faire il conviendrait que les équipes d'orientation soient plus inventives à l'intérieur des établissements qu'ils connaissent bien.

Quelques réflexions à mener éventuellement dans les établissements (la liste n'est pas exhaustive car la connaissance exhaustive dans le domaine de l'information est illusoire).

Y a-t-il causalité directe entre information et orientation?

La notion de représentation est-elle centrale dans la problématique de l'orientation?

Les informations que l'on donne aux élèves ne sont -elles pas trop schématiques , trop ponctuelles, s'intègrent-elles dans une démarche de politique d'établissement? Font-elles partie intégrante de la formation des élèves?

Peut-on organiser une pédagogie de l'information?

S'orienter c'est construire étape après étape. Ne devrait-on pas parler de parcours de formation, d'insertion,de profession?. Ce n'est pas une relation simple et linéaire puisque les trajectoires professionnelles sont rarement planifiées à l'avance.

Ne faudrait-il pas majorer le rôle des déterminants liés à la personne, développer le rôle des opportunités, des rencontres ?

Comment, pour rendre l'élève plus actif au niveau de l'orientation à partir de la 5ième,, susciter chez lui un questionnement sur son avenir?

Comment faire de l'orientation un instrument de motivation positive. Mettre en oeuvre l'EAO collectivement dans son établissement, n'est-ce pas essayer de faire comprendre à l'élève les enjeux de son travail scolaire et partant l'inciter à l'effort? N'est-ce pas le moyen d'éviter de rendre le processus d'orientation brutal et angoissant pour les élèves et les parents ?

Pour que les parents puissent être des partenaires à part entière dans la démarche d'orientation, (ils ont une voix prépondérante dans le choix d'orientation et la décision et parfois ils s'opposent aux enseignants en recourant à l'appel, attitude que les enseignants considèrent comme une réduction de leur pouvoir, comme une restriction de leur crédibilité) doit-on envisager de leur proposer une formation dans le cadre d'une école des parents après avoir défini ensemble le contenu et l'organisation des séquences?

Chaque établissement est doté d’un CDI (centre de documentation et d’information) avec un personnel qualifié: la(le) documentaliste qui - entre autres fonctions - doit répondre aux besoins d’informations sur les voies d’orientation et les métiers en mettant à la disposition des élèves, des enseignants voire des parents, toutes les ressources de documentation possibles dont elle dispose ou qu’elle peut se procurer notamment à l’ONISEP (Office national d’information sur les enseignements et les professions.) grâce à l’autodoc.

La création du CAPES spécifique de documentaliste – devenu enseignant documentaliste, professeur documentaliste ( 1ière session en 1990) témoigne du rôle fondamental de ce personnel au centre de la vie de l’établissement. Nouveau vocable qui montre qu'en plus des fonctions de bibliothécaire ce personnel doit mener une action formatrice à la fois éducative et pédagogique. C’est la circulaire n° 86-123 (circulaire fondatrice du 13/03/86) qui en définit les missions. Ce professeur donc qui a passé le Capes de documentation peut être un véritable poumon de l’établissement par l’intérêt qu’il porte aux élèves qui veulent lire (conseils sur le choix des livres) ou qui cherchent, souvent en groupes, des documents de tous ordres: livres, CDRom, Internet, brochures notamment sur l’orientation . Ces professeurs doivent posséder des qualités d’ordre, de méthode et avoir le sens des relations humaines avec les jeunes et leurs collègues enseignants qu’ils aident régulièrement dans l’organisation de sorties ou de spectacles ou qu’ils accompagnent parfois dans leurs classes pour des présentations d’auteurs éventuellement.

L’ONISEP , véritable mine d’information sur les études et les métiers, qu’on trouve en partie au CDI, fournit – tous les ans - aux établissements concernés des mini-guides lors des différentes étapes de la scolarité (6e, 3e,2de,1iére, terminale, après CAP/BEP et Bac Pro). Cet Office édite des publications régionales, réalise des collections nationales comme : Cahiers (nature et sport par exemple) - Dossiers (après le Bac - le dico des métiers) Avenirs (Informations post Bac.) - Diplômes professionnels (Bac Pro Comptabilité….)Infosup. Trois nouvelles collections sont venues s’ajouter encore aux autres: Découvertes-: cédéroms pour donner des idées aux élèves Parcours : cédéroms pour les élèves qui ont une idée de métier ( Internet - sports et loisirs…)

Références ; pour les documentalistes et les acteurs de l’orientation.

Grâce au «Kiosque Onisep» les élèves consultent tour à tour guides, cédéroms, sites Internet et brochures spécialisées.

À quand un livret d’orientation distribué dès la 3ième recensant les démarches d’un jeune avec l’objectif de le rendre acteur de son orientation et un guide référentiel des métiers auxquels préparent les formations, comme le suggère Xavier Cornu, directeur général adjoint de la CCIP (chambre de commerce et d’industrie de Paris) chargé de la formation? (Le Figaro du 16/03/05)



Autres produits Onisep

Logiciels d’aide à l’orientation (LAO) cédéroms

Cassettes vidéos / divers



Connaissance de soi (requiert la médiation d’un COP).

L’atlas des formations : toutes les formations initiales en France et les adresses des établissements du CLG à l’Université.

Les fiches métiers (550 métiers)

Logiciels d’éducation au choix des métiers : modifient les représentations des professions souvent stéréotypées ou erronées.

Ludo des métiers : 6e/5e/4e/3e enquêtes, jeux sur les métiers. Stimulant.

Itinéraires pour un métier : 22 cédéroms (collégiens et lycéens.)

Planète métiers : (élèves de 3e et lycéens). Visite virtuelle de l’entre-

-prise et de ses métiers.



Clips métiers: 19 titres. Portraits

de jeunes professionnels au travail.

La tête de l’emploi : 39 titres(recherche

de formation, d’un métier, d’un emploi.)

Jeux pédagogiques : Ecopoly la ville

aux cent métiers.(élèves de clg et de

Segpa découvrent le monde des métiers.)

Quizz orientation : aide les élèves de 3eàse familiariser avec les filières d’études et les des métiers.( Peut être utilisé en atelier d’orientation.)



On peut se renseigner aussi sur les études, les métiers, les stages, les emplois en se procurant les revues de l’Etudiant qui tient annuellement des salons dans les grandes villes: www.letudiant.fr - . www.figaroetudiant.com

L’importance du Net

Sur www.onisep.fr il est possible d’avoir en ligne un atlas de formations et reprend 400 fiches métiers en format électronique - www.cidj.asso.fr (centre d'information jeunesse) permet de dénicher des jobs d’été sans oublier le site du ministère: www.education.gouv.fr

Avec www.jetudie.com il faut débourser 9 € pour connaître le métier taillé sur mesure à ses envies et compétences, ou 7,20€ pour un test d’orientation scolaire. www.letudiant.fr offre des solutions d’orientation personnalisée et www.orientation.fr donne des milliers de réponses concrètes aux questions d’orientation.

Salon AQUITEC.Stages, forums, rencontres.

Plusieurs établissements mettent en place tous les ans des stages en entreprises pour les 4e et les 3e (on peut conseiller le Guide méthodologique des stages en entreprise de l’Onisep).

Des lycées et collèges publics et privés organisent dans leurs établissements (souvent avec le concours des parents d’élèves appartenant à des clubs comme : Lions – Kiwanis - Rotary) des mini forums des métiers au cours desquels les élèves rencontrent sous forme d’ateliers par secteur d’activité des professionnels confirmés, des étudiants ou des jeunes diplômés.

Sans vouloir rivaliser avec le Salon de l’Éducation à Paris, plusieurs départements ou régions organisent des manifestations importantes sur l’avenir professionnel des jeunes.

À Bordeaux, le salon AQUITEC (www.aquitec.com ): une réussite exemplaire du Rectorat .**Le conseil général, le conseil régional, la mairie et la C.U.B attribuent des subventions a cet organisme qui a un budget de 560 463 .

Pendant 3 jours en mars au parc des expositions de Bordeaux (13 000m2) de 80 à 100 000 collégiens,

lycéens ou étudiants des établissements publics et privés (plus les parents accompagnateurs) viennent découvrir les formations possibles en Aquitaine. Espaces thématiques où des lycéens de toute la région exposent leurs réussites et proposent des ateliers. De nombreuses animations (420 exposants -41 rencontres ou conférences offertes aux jeunes :

ateliers d’orientation ou de recherche d’emploi. rallye de création d’entreprise, parcours de l’innovation.

colloques comme: le lycée professionnel -choix de la réussite.validation des acquis de l’expérience

tournois sportifs….Rendez-vous sur l’espace transport et logistique ..Découvertes de fermes pédagogiques création d’un dessin animé. Emission radio en directEn 2002 le rectorat avait ouvert le village des réussites où l’on voyait des élèves (futurs artisans) fabriquer des produits sur place…une façon de modifier les préjugés liés à l’enseignement professionnel. En 2004 des animations portaient sur le sens des métiers agricoles, l’esthétique, le transport, la logistique, la gestion des déchets, les métiers du goût et des saveurs, la mise en place d’une charpente traditionnelle. Les métiers de la santé, du social, étaient le point fort du salon.

Interrogés par nos soins, des élèves ont déclaré : "c’est génial mais on devrait le faire plus tôt

pour notre orientation. Ça devrait rester au moins 3 mois!-"…..

Aquitec 2005 s’est tenu à Bordeaux-lac les 10/11/12 Mars 2005.

Temps forts pour 2005 : Les métiers et les filières ( principalement les métiers qui embauchent : métiers

agricoles et rurauxle domaine de l’environnement:eau, gestion des déchets, propreté – le secteur de la

santé (CHU de Bordeaux et métiers de la santé – Les entreprises du médicament) – le bâtiment et l’automobile.

Banques en Aquitaine – Le Conseil régional d’Aquitaine –VAE au stand du rectorat –-

Nous avons pu discuter avec Sabrina, Charlotte, Pauline, toutes trois élèves de 3edu collège Lège Cap

Ferret sur le Bassin. Avec beaucoup d’amabilité et de clarté elles nous ont dit tout le bien qu’elles pensaient

du Salon, reconnaissant qu’avant d’y aller elles avaient une idée précise de leur orientation. Elles

s’orienteraient en 2de générale ou technologique pour faire une 1èreS, STG, SMS. Dans leur collège

ont-elles dit, l’information sur l’orientation était bien faite :la professeur de français y consacrait plusieurs

heures de vie de classe et leur organisait des mini-stages.

Seul bémol : la présence 1 jour /semaine seulement du Copsy , ce qui leur paraissait très insuffisant.

Le prochain Salon Aquitec, auquel participeront 10 établissements scolaires de l’Europe et du Monde qui se joindront aux 410 exposants, se déroulera du 9 au 11 mars 2006. Il sera précédé d’une vaste campagne d’expression sur les filières et les métiers.

Le 26/09/05 le Recteur W.Marois de l’académie de Bordeaux a fait part de la volonté conjointe de l’Éducation nationale et de la Région de développer l’enseignement à caractère professionnel. Pour ce faire il a lancé l’opération Cap sur Aquitec qui devrait mobiliser 30 000 jeunes sur l’orientation à partir de la classe de troisième. Pour lui CAP, BEP, Bacs pro, BTS relèvent d’une même logique : aider les jeunes à trouver le métier qui leur convient à partir d’études adaptées.

L’opération porte sur un grand concours de lettres et d’articles .Des inspectrices de Lettres dirigeront et appuieront cette action menée à l’échelon académique. Pour le Recteur il est important de donner aux jeunes une occasion de s’exprimer par écrit car la mission de l’éducation nationale est de favoriser la maîtrise de la langue.

Le journal Sud-Ouest (qui s’intéresse de très près et particulièrement bien aux questions d’orientation) publiera les meilleurs textes. Il s’agit de témoignages individuels (de 4 -5 lignes à 25)qui répondront aux questions: Pourquoi ai-je choisi l’enseignement technique et professionnel? Pourquoi est-ce que je me sens bien dans ma filière?

La campagne a pour but de préparer les jeunes à poser des questions aux professionnels et aux responsables des filières d’études avec l’appui de leurs camarades qui auront fait un choix et diront pourquoi. C’est aussi une façon d’inciter les jeunes à se diriger vers des filières porteuses d’emplois.

Le concours Cap sur Aquitec , avec l’illettrisme en ligne de mire car les élèves de nos jours ont une capacité de savoir écrire inférieure à celle de savoir lire, va relier des actions de lecture et d’écriture à la préoccupation d’un métier, avec, comme l’explique G.Bernard, son président, des résultats d’une grande richesse pour tout le monde (Sud-ouest du 17/10/05).

Envoi- dernier délai : 25/02/06 sur l’un des deux sites:

clemi@ac-bordeaux.frmaryse.labroille@ac-bordeaux.fr (Sud-Ouest du 26/09/05).

Aquitec 2006 va également se pencher sur l’apprentissage particulièrement d’actualité avec la reforme préconisée par le gouvernement. Les centres de formation d’apprentis seront réunis sur le même stand. Tout comme seront réunis les services du Rectorat: CIO, Onisep, Greta et le service public de l’emploi: ANPE, Assédic, Afpa.

Objectif atteint:

Pour le président du salon Aquitec, l’objectif a été atteint puisque plus de 485 textes sont arrivés de jeunes de Lycées techniques, de LP, ou de CFA de toute la région . Ces jeunes ont volontiers présenté leur parcours avec les problèmes rencontrés mais surtout avec leurs réussites..Les textes sont parus dans leur majorité dans les éditions de Sud-ouest des 5 départements de l’académie. Le jour de parution les journaux étaient fournis aux collèges de la zone concernée pour que les élèves de 3e puissent lire les témoignages. Les jeunes qui ont écrit des articles se sont sentis valorisés d’écrire pour la presse et ils ont montré de réelles qualités d’écriture (Sud-ouest du 7/03/06).

Prochain salon Aquitec les 13/14//15 Février 2008 l'opération CAP sur AQUITEC sera reconduite

Rencontre: chefs d'établissement et membres d'Aquitec sur le thème: Pédagogie et médiation de l'information .

Aquitec 2007

Rencontre avec des Principaux de collèges et des Proviseurs de lycées

Etaient présents: Pour Aquitec: → MM. Andréani , ex.Chef des services académiques de l'information et de l'orientation, délégué régional de l'ONISEP, commissaire du salon Aquitec - Kessenheimer, IPR – Nabat Conseiller d'orientation psychologue – Lataste,ex. Principal de collège.

Public : quelques chefs d'établissement du public et du privé.

Présentation par M.Andréani du salon Aquitec : - Historique – financements – objectifs.

Intervention de J.L. Nabat ,Copsy, sur : Pédagogie et médiation de l'information

......On se trouve actuellement en face d'un paradoxe : surabondance d'informations / sentiment de sous-information des jeunes et des familles >> information perçue comme déficiente. Le ressenti : 58% des parents et des élèves se disent très mal informés : – sur les métiers (66%) - sur les débouchés professionnels (70%).On assiste à un vrai phénomène commercial : ONISEP- Web- salons – portes ouvertes – carrefours des métiers – brochures payantes (de quotidiens notamment).

2 activités de nature différente:

explorer...l'inconnu (métiers / formations) les jeunes formulent rarement un intérêt spontané et continu pour un métier. Ils n'ont pas souvent d'idées préconçues. Ils commencent par explorer (phase exploratoire), ils vont vers l'inconnu. Une connaissance exhaustive d'un métier est illusoire.

se documenter (phase de documentation). Aquitec se situe dans cette phase au cours de laquelle les jeunes peuvent se documenter sur un métier, une formation. C'est une phase plus riche car les élèves ont déjà exploré.

L'information et l'orientation sont certes liées mais il n'y a pas toujours de causalité directe. - La notion de représentation est centrale dans la problématique de l'orientation. Les élèves font souvent un choix en fonction de l'image qu'ils se font d'un métier – Les voies de formation se distinguent quant aux pédagogies et aux méthodes utilisées. - Il faut se poser la question de l'objectivité de l'information. C'est par l'information qu'on donne, qu'on oriente les choix des jeunes. Il n'y a pas d'information en soi, pas d'objectivité totale,. On y tend mais on n'y parvient jamais.

L'information ne peut pas être ponctuelle, elle doit s'intégrer dans une longue démarche plus globale d'accompagnement. Un pilotage est nécessaire car il y a une multiplicité d'acteurs. Il faut penser et organiser une pédagogie de l'information. On pourrait mettre en place un programme dans une politique d'établissement (projet d'établissement : calendrier, horaires pour les élèves, visites...)

la réalité de l'orientation . .

la relation formation/emploi n'est pas une relation simple et linéaire : des liens très lâches et des dynamiques complexes.

la réalité des trajectoires et des parcours : des parcours de plus en plus complexes et de moins en moins linéaires/ des parcours de formation et des parcours professionnels rarement planifiés à l'avance.

diversité des parcours professionnels à partir d'une même formation.

la conception de l'orientation: de la notion de projet à la notion de parcours

On est amené à relativiser la notion de projet professionnel à l'adolescence et à aborder la problématique de l'information et de l'orientation plutôt en terme de parcours défini comme une suite d'étapes et de décisions qui caractérisent la vie d'une personne. S'orienter, c'est construire progressivement, étape après étape, un parcours de formation et d'insertion puis un parcours professionnel,en prenant des décisions, en fonction de →sa situation personnelle → du contexte éducatif , économique → des expériences vécues . L'école n'a pas le rôle exclusif pour l'orientation. Il faut majorer le rôle des déterminants liés à la personne, penser au rôle des opportunités, des rencontres.

Chaque palier d'orientation n'est qu'une étape qui n'appelle qu'un projet d'étape. En revanche, à chaque étape, il est important qu'élèves et parents connaissent l'éventail des possibles et identifient bien les enjeux de cette étape pour effectuer un choix éclairé. L'équipe d'orientation de l'établissement doit : prendre en compte chaque palier d'orientation et se demander quelles sont les connaissances nécessaires pour faire un choix à tel moment du parcours et surtout susciter chez le jeune (6°/5°-phase exploratoire) un questionnement sur son avenir : pour qu'il y ait information il faut qu'il y ait questionnement. L'équipe d'orientation suivra une réelle approche pédagogique si elle réussit à rendre l'élève acteur de son orientation.

L'intervention a suscité un débat notamment sur la DP (découverte professionnelle) où la nécessité d'un travail en commun est apparue indispensable dans l'intérêt des élèves. D'une façon générale on pense que les professeurs devront travailler autrement, travailler en équipes .Il faut arriver à débloquer la liberté et accepter de vivre cette liberté en groupe. Certes ce sera difficile pour du personnel qui n'a toujours fait qu'appliquer des consignes . Désormais on définira moins : il faudra inventer. Le disciplinaire a du souci à se faire. Dans les années qui viennent on verra diminuer les ordres, les instructions hiérarchiques. Ce sera le moment du travail disciplines confondues. À la place du professeur "individu " on aura le professeur "membre d'un collectif".

Salon AQUITEC 2008 : les 14/15/16 Février 2008

Plus de 400 exposants :établissements scolaires et entreprises → une quarantaine de rencontres et de tables rondes → un espace spécifique offres d'emplois – recrutement → Espaces thématiques et filières : métiers du sport et de l'animation.- Tourisme, hôtellerie et restauration – BTP – Agriculture et monde rural. - La formation Ingénieur en informatique - L ' apprentissage...

Pour se procurer plan et détails du salon :.www.aquitec.com

Aquitec fête ses 20 ans au salon 2009 les 5/6/7 Février sur 13 000 m2 d'exposition et d'animation.

Spécialités du salon 2009:

La XXIIe édition du Salon Aquitec se tiendra,à Bordeaux, les 3-4 et 5 Février 2011.

C'est une date à retenir - pour les élèves des collèges (classes de 4ième et 3ième)-des lycées et des débuts de fac – pour les professeurs et pour les parents d'élèves. Aquitec est, en France, le premier Salon régional de l'Orientation , des métiers, de l'emploi et de la Formation. 450 exposants sont attendus et plus de 50 rencontres prévues. Il se pourrait que ce salon atteigne en 2011 les 100 000 visiteurs (95 000 en 2010).

En 2016 le salon Aquitec se tiendra les 28,29,30 Janvier.

Cette année quelque 360 exposants seront au rendez-vous durant les 3 jours parmi lesquels figureront établissements publics et privés, secondaires, supérieurs et professionnels, universités et associations , organismes de formation continue et même écoles hôtelières internationales. Les organisateurs constatent que le bâtiment, la restauration, le nautisme et les filières marines manquent de candidats alors que ces secteurs sont porteurs d'emplois.Formateurs et élèves présenteront la formation et l'illustreront lors de démonstrations.''Nous voyons émerger de nouveaux métiers constate une responsable, dans la maintenance industrielle, le numérique ou dans le domaine artistique''.La journée du Vendredi 29est consacrée au recrutement.

Les salons de l’Etudiant et de Studyrama .

Ouvert principalement aux lycéens , le salon de l’étudiant, toujours en progression depuis plusieurs années, est de plus en plus fréquenté par les jeunes. Le millésime 2006 a vu les stands de branches scientifiques plus visités qu’auparavant. Les secteurs de la santé, du social , de la communication artistique, du design, de l’infographie , du paramédical ont eu le vent en poupe ce qui, hélas, n’a pas été le cas pour des filières professionnalisantes.

Pour lutter contre les idées reçues le salon a présenté des parcours de métiers qui ont remporté l’adhésion des visiteurs. Beaucoup de jeunes ont participé avec enthousiasme à des tests de compétence et de personnalité sur ordinateurs, entourés de conseillers d’orientation.

Studyrama Il s’adresse aux étudiants de niveau Bac+2 à Bac +5. Son objectif majeur est d’informer les visiteurs sur les possibililtés de poursuite d’études ou de réorientation. On y trouve un pôle de langues avec la possibilité de connaître les différentes façons de perfectionner et de valider une langue étrangère. Particulièrement prisé l’espace pour faciliter l’insertion professionnelle : écriture de CV, entretien d’embauche…

Ce salon est couplé à un autre salon des terminales et de l’alternance avec une cinquantaine d’exposants pour répondre aux interrogations des futurs bacheliers.

Des cafés jouent la carte Infos Dans plusieurs départements on a pu noter que des élèves de 3ième année de l’ISEG par exemple, proposaient à des professionnels (cafetiers) de rencontrer des étudiants dans leur établissement pour parler de leur métier. On pouvait trouver, entre autres, des responsables de la restauration collective, des magasins IKEA, des start-up... Même l’Armée de terre était présente avec ses 400 spécialités, ses propositions d’engagement et de salaires.. Les étudiants ont posé de nombreuses questions sur les exigences des métiers, ils voulaient savoir s’ils avaient le profil….Des étudiantes ont signé un contrat à temps partiel avec des associations pour emplois familiaux.

À consulter par les lycéens de Terminale en 2009.

: - le Guide des études sup , hors série du magazine Phosphore

- Après le bac, choisir dès le lycée , dossiers de l'Onisep 2009.-

Le Salon Européen de l'éducation à Paris du 24 au 27 novembre 2011.

Du jeudi 24 au dimanche 27 novembre 2011 (9h30/08h) le salon européen de l'éducation se tiendra à Paris, porte de Versailles. [ www.salon-education.com ]

Le site gratuit et complet de la Mutuelle des étudiants (LMDE) mérite d'être consulté.

En faisant www.reussite-bac.com on accède au site de la mutuelle des étudiants (LMDE). Un identifiant est attribué à l'internaute qui peut alors naviguer sur différents thèmes comme l'orientation, le logement, la santé, l'aide sociale et la préparation au bac fiches de révisions, exercices corrigés, méthodologie.

Aquitec 2014 : les 6/7/8 Février 2014 à Bordeaux-Lac.

Le salon de l'Orientation, de la Formation,de l'Emploi et des Métiers et 2ième salon national aura lieu les 6,7 et février 2014 à Bordeaux -Lac, Parc des expositions. L'Enseignement supérieur , des Bacs aux Masters (dont les classes prépas) sera largement représenté dans tous les secteurs d'activité avec tous types de formation (ingénieurs, santé, commerce, management,marketing, gestion, mode, design ,audio-visuel, numérique, communication, sciences recherche, ressources humaines). Les grandes écoles ,Universités, IUT, Lycées avec BTS, présentent des parcours traditionnels ou en alternance et préparent aux différents concours ou diplômes.

25 tables rondes permettent aux étudiants d'échanegr avec des professionnels et des organismes de formation afin de poursuivre leur cursus dans une filière précise. ( www.aquitec.com)

Le CIDJ et l’orientation.

Le Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ www.cidj.com ) prodigue aux lycéens et étudiants des conseils pour leur orientation, leur donne de bonnes adresses et des tuyaux pour les jobs d’été et il reçoit aussi - pour leur donner les éléments méthodologiques- tous les porteurs de projets qui souhaitent créer leur entreprise.

Ceux qui sont pressés peuvent bénéficier du Kit Jeunes-Initiatives où il est question de la conception du projet aux statuts en passant par la comptabilité et les dispositifs d’aides. Du Lundi au Vendredi des conseillers spécialisés reçoivent sans rendez-vous à Paris comme en province. Au CIDJ existe une banque de données informatisées qui ne recense pas moins de 400 créations d’activité menées à bien: créations de sites Internet, toilettage à domicile, ouverture de bar….

Rôle majeur de la presse.

La quasi totalité des journaux nationaux ou régionaux traitent avec un réel talent (articles, encarts, Guides comme celui, remarquable, du journal Sud-ouest auquel nous avons recouru) les problèmes de l’orientation, des métiers, de la formation. Ils annoncent suffisamment tôt les dates et lieux de la majorité des examens, des concours concernant notamment les écoles d’ingénieurs, les grandes écoles, les dates limites d’inscription., les dates des épreuves écrites, les résultats d’admissibilité, des épreuves orales, des admissions et éventuellement le montant des frais. Leurs informations sont complètes, claires, objectives et collent bien au terrain. Il est souhaitable de ne pas se borner à la TV, aux logiciels, vidéos, cédéroms.

La presse et l’écran doivent rester complémentaires et nous rappelons l’intérêt pour les élèves et les enseignants de participer régulièrement à la semaine de la presse et des médias. C’est pour les jeunes un excellent moyen de prendre l’habitude de comprendre l’actualité (celle des métiers notamment)et d’enrichir leur capital de citoyenneté. ( www.grainesdecitoyens.net )

Citons entre autres pour les jeunes en difficulté d’insertion: "La Tête de l’emploi" qui réunit sur Internet – CD Rom et DVD , 36 portraits de jeunes en difficulté. Consulter www.sudouest.com/multimedia

En février 2006 le journal Sud-ouest a mis en ligne surtout pour les 18/24 ans en recherche d’emploi au quotidien - son Blog outil interactif – accessible sur www.sudouest.com/emploi. Les jeunes peuvent ainsi poser des questions, profiter de la communauté des internautes, trouver des infos pratiques, des conseils de pros, des témoignages de spécialistes du monde du travail.

Les Conseils Généraux et surtout les Conseils Régionaux (la formation: 2ièmeposte budgétaire), les Chambres de commerce et d’industrie, les Chambres des métiers, les centres d’information jeunesse, l’ANPE, éditent d’excellents livrets thématiques.

Janvier 2005 : La FNTP (Fédération nationale des travaux publics) lance sa campagne.

Avec le concours du ministère de l’Éducation nationale la FNTP propose à tous les collégiens de France des classes de 4e et de 3e un jeu concours : Reporter travaux publics ( www.fntp.fr ) pour découvrir les différentes activités du secteur des travaux publics qui font partie des métiers en hausse. Les établissements qui s’inscrivent recevront des brochures, des cassettes vidéo. Professeurs et élèves pourront visiter des chantiers et envoyer un reportage écrit ou vidéo avant le 30 avril.

Le "maxibus" de l’embauche : pour la 3° année PricewaterhouseCoopers a donné le coup d’envoi de son

connectedthinking tour, opération de recrutement itinérante destinée à faire connaître aux étudiants les évolutions des métiers de l’audit et du conseil.. Le cabinet a lancé, à Paris et dans des villes de province, son maxibus de 90 mètres carrés à la rencontre des étudiants de 20 grandes écoles du 4/11 au 14/12:05..À bord de ce lounge mobile les étudiants échangent avec des professionnels. En 2006, 700 embauches sont programmées dont 500 de jeunes diplômés.

Quelques sites à consulter:

www.enseignement-professionnel.gouv.fr (ministère délégué aux enseignements professionnels).

www.educagri.fr (le système éducatif agricole public.) www.educasource.education.fr pédagogie électronique) - www.onisep.fr (office national d’information sur les enseignements et les professions).

www2.ac-lyon.fr/services/orientation/cnrop/index.html (orientation professionnelle dans les pays européens.) - www.cite-sciences.fr/francais/webcite/informer/tec_met/ (métiers transformés par les NTIC.)

www.afpa.fr (formation professionnelle adultes) www.anpe.fr ( agence nationale pour l’emploi.)

www.apec.asso.fr (emploi des cadres). www..afij.org (insertion des jeunes.)

www.nsej.travail.gouv.fr (emplois jeunes.) www.info-jeune.com ( problèmes de jeunes)

www.educnet.education.fr (ressources multimédias) www. education. gouv.fr /orient/liens. (orientation)

www.education.gouv.fr/syst/handiscol/default.html (le handicap et la scolarité.)

www.euroguidance-France.org (conseils nécessaires à la réalisation de projets pour citoyens européens.)

www.letudiant.fr , où l’on peut trouver toutes les semaines la rubrique: solutions orientation du Figaro. Il est alors répondu aux questions que peut se poser un élève ou un étudiant par rapport à la poursuite d’études pour faire telle ou telle profession. www.sudouest-emploi.com fait d’excellents encarts sur l’emploi/formation.

Le bimensuel Okapi publie un numéro spécial orientation le 1°Mars présentant 50 métiers à travers ceux qui le font. Quant au magazine lycéen ''Phosphore'' il a rénové son espace Internet www.phosphore.com en premier site d'orientation personnalisé en ligne. Avec présentation de fiches métiers et tests d'orientation pour trouver, selon ses goûts et ses attirances, le métier ''idéal''.

À lire aussi : - Des métiers, mon métier (édition 2008/09),Onisep-Nathan, vendu avec un CD-ROM (19,95€), un ouvrage remarquablement fait qui permet aux collégiens dès 11ans de s'informer sur 500 métiers. De météorologue à webmaster en passant par garçon de café, brocanteuse ou disc-jockey, chaque jeune découvrira des témoignages et de multiples informations pratiques ( durée des études, débouchés, sites internet, qualités requises pour le job...)

On peut constater que de multiples voies de différenciation peuvent s’offrir à un élève qui veut se diriger vers une voie autre que celle qu’il avait choisie à la Faculté par exemple. Les services des

CIO – SAIO – et SCUIO répondront aussi à ces questions.

Sur Direct 8, une des chaînes gratuites de la TNT l’émission "Bouge de là " animée par Marc Ménant

( journaliste à Europe 1)traite du problème de l’emploi. Témoignages, commentaires d’experts et reportages se succéderont tous les derniers mercredis du mois de 12h à 13h.

Un guide européen. : Pour permettre aux entreprises, aux salariés, aux demandeurs d’emplois de donner le même sens aux mêmes mots à propos des métiers du Net, un guide, financé par Bruxelles, et réalisé à partir des données de 650 Entreprises, a été élaboré par la société Aquitaine Multimedia et mis sur le site: www.namemultimedia.com

Un nouveau site sur l’orientation et la formation en ligne.

Pour aider les internautes dans leur projet professionnel ou scolaire le ministère a ouvert un nouveau portail dédié à l’orientation et à la formation. Ce site www.orientation-formation a été lanc&ea

On peut donc se renseigner, entre autres, sur la formation à choisir après la 3ième,sur le bac qu’il convient de préparer. Dans le volet "s’orienter", collégiens et lycéens peuvent trouver réponse à leurs questions. Ceux qui hésitent auront à leur disposition dans le volet "métier "près de 1000 fiches métiers constituées par le Centre Inffo, l’Onisep, l’ANPE et le CNFPT (fonction publique territoriale).

Si l’internaute recherche une profession où il souhaite organiser, gérer, il obtiendra plus de 255 réponses. Il peut affiner sa recherche en indiquant le domaine précis dans lequel il désire travailler. S’il s’agit de l’hôtellerie par exemple, il clique sur le lien et trouve les différents métiers avec la nature du travail, les compétences nécessaires, les écoles de formation…Un dernier volet concerne la reconversion.

On nous indique comment – en cliquant sur évoluer -faire le point sur sa carrière ou changer d’activité . Demandeurs d’emploi, salariés de la fonction publique ou du privé y trouveront une liste d’outils utiles, tels que le bilan de compétences approfondi ou la validation des acquis de l’expérience. En plus, les Régions permettent, par un partenariat, d’entrer en contact avec un conseiller régional. Ce site évolutif, comprend en juillet 2006, 54 000 formations et 24 500 adresses et il sera complété à partir du dernier semestre 2006.



À lire: Réussir son projet d’orientation- Bruno Magliulo et Anne Riberolles – coll. "les Guides de l’étudiant"

Réussir son orientation de la Troisième à l’après-Bac. Bruno Magliulo – coll."les Guides de l’étudiant.".

2 Guides de l’Onisep: Le guide du professeur après la troisième et après la terminale.

Le 23 mars 2009 le ministre Darcos a inauguré une plate-forme téléphonique d'aide à l'orientation.

Une plate-forme d'aide personnalisée à l'orientation '' www.monorientationenligne.fr '' nouveau service national d'aide à l'orientation par téléphone et par Internet a été inaugurée à Amiens le 23/03/09 par X.Darcos. Les élèves et leurs familles peuvent désormais bénéficier d'un accueil personnalisé par des conseillers d'orientation-psychologues volontaires et des experts de l'ONISEP;

Le 20 avril 2010 au tour du ministre Chatel d'inaugurer à Bordeaux les nouveaux dispositifs d'aide à l'orientation mis en place par l'Onisep.

Le 20/04/2010 le ministre Chatel a pu découvrir, dans les bureaux bordelais de l'Onisep, la généralisation de services d'orientation disponibles gratuitement sur le Net.

Sur www.onisep.fr il existe une géolocalisation de toutes les formations . Si on veut savoir où apprendre la mécanique, le Japonais,une formation complémentaire en anglais, par exemple, il suffira de cliquer sur une région ,une ville et le type de formation. Les résultats apparaissent sur une carte avec toutes les coordonnées des formations et des liens vers leurs sites Internet. Ce service est disponible de l'école primaire à la formation continue pour adultes en passant par collèges et lycées et enseignement supérieur. L'Onisep a mis en place une sorte de hotline avec site internet et numéro d'appel unique . Du personnel est derrière les ordinateurs et téléphones pour répondre aux mails , au téléphone et assurer des tchats , autrement dit apporter une aide personnalisée à l'orientation. Ce service qui a démarré à Amiens va s 'étendre progressivement à toute la France, au point que l'Onisep attend 700 000 contacts par an, avec une majorité de mails et de tchats. Dans la pratique ce sont les parents qui téléphonent . Les jeunes collégiens ou lycéens choisissent le Web.Le ministre a rappelé que l'orientation réussie est un des aspects majeurs de la réforme des lycées appliquée dès la rentrée 2010.

Coordonnées : www.onisep.fr www.monorientationenligne.fr. Tél : 01 77 77 12 25

L'association Adora,avec le concours du Medef, de la CGPME et forte de plus de 150 partenaires, a lancé un site pour l'orientation professionnelle.



Le portail Internet d'Adora fondée en 2003 ( www.adora-orientation.org )est opérationnel depuis le 1er février 09. Ce site permet à l'Association pour le développement de l'orientation en région Aquitaine - à l'initiative des entrepreneurs - de fournir un flot d'informations pratiques aux jeunes et aux adultes en reconversion ou en insertion.. Les rubriques proposent des fiches métiers, adresses, contacts, liens utiles, agenda des forums, rencontres et salons organisés par l'Adora. Elle bénéficie de l'appui des chambres consulaires, des branches professionnelles, de la Région, du Département, de la maison de l'emploi...un total pour le moment de 150 partenaires.

Le 09 Mars une conférence-débat sur l'orientation des jeunes recevra X.Darcos à Bordeaux..

Lecture particulièrement conseillée: L’Orientation scolaire .Comment concilier son caractère individuel et sa dimension sociale..-Armand Colin – 2006 de Francis Andréani , Inspecteur d’Académie, Directeur du CAFOC, directeur du CSAIO, responsable de la Formation continue à la Région d’Aquitaine et de P.Lartigue, directeur de C.I.O..

Le Bac 2009 commencera le 18 juin 09 et les épreuves seront déconcentrées.

Pour que les élèves de 6°, 5°, 4ème, 2de (classes où il n'y a pas d'examen en fin d'année) ne soient pas démobilisés comme les autres années, les conseils de classe de ces niveaux auront lieu mi-juin. Comme nous l'avons dit plus haut, l'an passé 4 académies : Rouen – Amiens – Besançon – Dijon et 2 départements (Vaucluse et Ardèche) ont testé la nouvelle formule, avec succès : plus de 15 jours de plus de travail pour les élèves) : - conseils de classe repoussés et épreuves ''déconcentrées ''.Formule qui sera désormais en vigueur dans la France entière. C'est ainsi qu' on ne monopolisera plus un gros collège ou lycée transformés en centre d'examen. Les épreuves seront organisées sur un plus grand nombre d'établissements, notamment privés.

Agenda de fin d'année scolaire 2008/09.

- Conseils de classe : Pas avant le 15 juin pour les 6èmes, 5èmes,4èmes, 3èmes, 2des.-à partir du 8 juin pour les terminales et du 11 en première.

- Affectations et commissions d'appel :le soir du Brevet et au plus tard le 2 juillet elles seront remises aux 3èmes et à partir du 25 juin commissions d'appel pour les élèves de 2des qui auront contesté leur orientation.

- Brevet : Français le 30 juin au matinhist-géo , l'après-midi. Le lendemain matin épreuve de maths. Résultats le 10 juillet.

Session de remplacement: - les 21 et 22 septembre 2009.

- Baccalauréat : le 22 juin épreuves anticipées de Français – les épreuves écrites du bac général débutent avec la philo le 18 juin. Elles s'achèveront le mercredi 24 avec hist/géo le matin pour tous et l'après-midi sciences en ES et L .Résultats du premier groupe le 07 juillet ; rattrapage jusqu'au 11 juillet.

Session de remplacement: - épreuves écrites - du 07 septembre 09 au 11 septembre inclus.

Le 12 octobre, le Président Sarkozy a présenté sa réforme des lycées.

Le mardi 13 octobre le président de la république a dévoilé à l'Élysée devant un parterre d'élèves, d'enseignants et de cadres de l'Education nationale une version plutôt light de la réforme des lycées suspendue fin 2008 après plusieurs semaines de contestation, réforme (très inspirée du rapport de Richard Descoings, le directeur de Sciences- Po de Paris) qui veut assouplir l'orientation, revaloriser les filières technologique et littéraire et développer le soutien personnalisé. On est loin du projet très ambitieux de X.Darcos ,mis à mal par la colère des lycéens.

Le Président veut tout d'abord assouplir le système d'orientation des Lycéens, jugé trop rigide, en leur offrant ''un droit à la réorientation'' au travers de passerelles entre les filières après la classe de seconde. Des stages de remise à niveau seront proposés pendant les vacances scolaires, aux candidats à un changement de filière et la véritable spécialisation repoussée de la classe de première à la classe de terminale . Il y aura un système de tutorat pour chaque élève et le chef de l'Etat souhaite également que des liens permanents soient établis entre les lycées, les entreprises et les universités.

Il désire aussi briser l'hégémonie de la filière ''S''qui attire la moitié des lycéens, en fortifiant la section technologique (STI) appelée à devenir un véritable parcours qui débouche sur les emplois d'ingénieurs et de techniciens dont l'économie a besoin. Un contingent de places sera réservé à ces élèves en BTS – en IUT – dans les classes préparatoires aux écoles d'ingénieurs .

Il a annoncé aussi une revalorisation de la filière littéraire ( L) qui doit devenir une filière d''excellence tournée vers l'international avec une pratique renforcée des langues étrangères. Il nourrit l'ambition que les lycéens soient bilingues ou trilingues au bac. Pour cela le nombre d'assistants de langue sera augmenté et les contacts avec les locuteurs natifs multipliés. Lui tient à coeur aussi la valorisation et le développement de l'éducation et de la pratique artistiques comme il l'a déjà expliqué dans le plan jeunes dévoilé il y a quelques jours.

Le lycée mettra en place lui aussi un soutien personnalisé (2h par semaine pour tous les élèves de 2de dès 2010,étendu en première et terminale les deux années suivantes) comme c'est déjà le cas en primaire et en collège. Pour rendre les jeunes plus responsables , l'engagement des lycéens dans des associations sera reconnu et favorisé . Certaines compétences de la vie scolaire (restauration, aménagement des espaces) seront déléguées aux élèves.

Toutes ces mesures seront précisées d'ici la fin de l'année , a-t-il dit, après concertation entre le ministre de l'éducation et les partenaires sociaux mais elles seront menées à taux d'encadrement constant.

Quelques déclarations : - le secrétaire national de l'UNL (Union nationale lycéenne ) a déclaré que le Président avait entendu les lycéens et leurs représentants mais que ses propositions risquaient d'être inefficaces puisqu'elles se heurtaient à un manque de moyens . Trop de postes supprimés et des classes surchargées...De son côté la FIDEL a reconnu des pistes de travail intéressantes mais elle a affirmé que cette réforme était loin d'être suffisante et elle a laissé planer l'éventualité d'un mouvement de protestation. Du côté des syndicats d'enseignants , celui du Snes-FSU principalement, on s'est félicité que des demandes fondamentales soient prises en compte, comme la revalorisation des voies technologiques mais on regrette que le président se contente de slogans. ''tout semble contradictoire avec tout ce qui se passe dans l'éducation nationale , des milliers de postes supprimés, des classes surchargées...On ne se contentera pas de paroles!!!''..

Centres d’information et d’Orientation (CIO).

Un peu d’histoire

- 1938 : création des Centres d’orientation professionnelle.

- 1959 : décret du 6.01.39 - l’orientation professionnelle devient orientation scolaire et professionnelle. (OSP)

- 1971 : décret du 07.07 - on crée les Centres d’information et d’orientation (CIO)

- 1989 : loi du 10.07 - l’élève élabore son projet d’orientation scolaire et professionnelle avec l’aide de l’établissement et de la communauté éducative.

- 1991 : Les Conseillers d’Orientation deviennent des conseillers d’orientation psychologues. (COP).

Il y a en France quelque 660 CIOservices gratuits de l’Éducation nationale - et environ 5500 conseillers d’orientation psychologues (COP) sous la responsabilité des directeurs de CIO. Ces Centres, dotés de personnels administratifs, sont implantés sur l’ensemble du territoire par secteur de 2 à 3 lycées et de 4 à 10 collèges.

Le SAIO est le service académique de l’information et de l’orientation—le SCUIO: Services communs universitaires d’information et d’orientation. Le service SUIO propose aux étudiants une importante documentation sur les enseignements de l’université et des ateliers d’aide à l’insertion professionnelle: rédaction de CV,de lettres de motivation, préparation aux entretiens d’embauche…tout ce qui peut aider un étudiant à construire un projet professionnel. Le psychologue ne réalise pas de tests spécifiques mais utilise

une grille destinée à faire ressortir les intérêts, les goûts et les capacités de l’élève auquel il conseillera aussi de discuter avec des professionnels sur le terrain.



Pour ce qui est du premier ministre au cours de l’émission politique sur France2 du 6 octobre il a affirmé sa volonté de créer un service public d’orientation pour l’université

Mars 2003: Les Copsy resteront-ils au sein de l’Éducation nationale?.

Dans son discours lors de la réunion conclusive des Assises des libertés locales à Rouen le 28 Février 2003 le Premier Ministre a parlé de l’insertion professionnelle, de la formation des jeunes et de leur orientation : - "parce qu’il s’agit de préparer l’avenir, parce que la Région connaît le tissu économique local et les débouchés existants sur le marché de l’emploi, le Conseil Régional arrêtera, de concert avec le Recteur, la carte des formations professionnalisantes (jusqu’au niveau BAC+3).De même, les Régions prendront en charge le bloc de compétence l’orientation des jeunes et l’information sur les métiers[….]Le réseau des missions locales, des PAIO, des CIO, des Conseillers psychologues (COPSY),sera réorganisé pour en faire un outil plus efficace".

Cependant en Juin 2003 le gouvernement renonçait à rattacher l’orientation aux Régions et les COPSY doivent donc rester au sein de l’Éducation nationale et dans sa conférence de presse du 01/12/05 le premier ministre a parlé d’une création d’un service public d’orientation. Nous sommes perplexes et nous nous demandons bien de quoi il s’agit…

Les Copsy.

Titulaires d’une licence de psychologie (diplômes que le ministre Luc Ferry a qualifié d’erreur historique, ce qui a suscité une véhémente réaction de la part des COP), ils passent un concours et les lauréats ne sont pas formés par les IUFM mais font deux ans dans un institut de formation où ils reçoivent une formation professionnelle spécifique menant au diplôme d’Etat: le DECOP. Leur formation se fait à :l'Institut national d'études du Travail et d'orientation professionnelle (INETOP) l'université d'Aix-Marseille 1 université de Lille III → université de Rennes. Le diplôme terminal est obtenu à la suite d'un contrôle continu et d'un examen terminal avec 3 épreuves de même coefficient: - psychologie – connaissance des mileux du travail et formation – pratiques du COP.

Horaires : 27 heures hebdomadaires réparties en 39 semaines. Répartition du temps : →58% dans

les établissements scolaires → 25% pour recevoir le public au CIO → 11% travail en équipes et activités documentaires. 4% activités extérieures. Une enquête de l'Onisep (2002) a montré (in l'Orientation des élèves- A.Colin 2006) qu'un collégien sur cinq rencontrait un COP de la 6e à la 4e mais quand il s'agissait de la 3eon en comptait presque 50%.

Notation :

Les COP font partie d'un corps de la fonction publique qui ne subit aucun contrôle de qualité du service qu'il remplit. Les recteurs les notent administrativement en fonction de l'ancienneté et pas de la valeur professionnelle. IPR (vie scolaire), IADSDEN n'ont aucun pouvoir sur les COP, pas plus que les CSAIO

( chef des services académiques de l'information et de l'orientation) eux-mêmes IPR. L'Inspection générale n'intervient que lorsque le comportement d'un COP devient incompatible avec l'exercice de sa mission.

Dans le droit fil du ministre L.Ferry, la députée UMP, Irène Tharin a proposé ( Juillet 05), dans un rapport parlementaire, de revoir – entre autres- l’orientation à tous les niveaux pour améliorer les chances de réussite des jeunes : une éducation à l’orientation dès le collège ( ce qui ne nous semble pas nouveau) et une éducation au projet professionnel dans toutes les universités ( idée intéressante, à creuser).

Elle demande surtout une refonte totale du recrutement et de la formation des Copsy avec moins de psychologie et plus de connaissances de la réalité économique. Jugement qui se discute et qui semble de prime abord sans fondement car les Copsy se tiennent au maximum au courant de l’évolution des impératifs économiques. Des experts de l'éducation (Luc Ferry disait qu'il n'était pas utile qu'un COP soit psychologue)

attendent du COP qu'il tienne un rôle d'informateur des métiers et des structures de formation. D'autres pensent que pour conduire le jeune à une meilleure connaissance de lui-même il faut dépasser les résultats scolaires, la connaissance des métiers, le fonctionnement du bassin d'emploi...le COP doit posséder, pour les utiliser, des instruments que la psychologie, appliquée à l'orientation ,met à sa disposition...En regardant sur le terrain on constate que le COP est avant tout une courroie d'information auprès des élèves et qu'il n'apporte pas suffisamment en conseil de classe des données individuelles sur les capacités et compétences des élèves, sur leurs traits de personnalité qui pourraient être utiles à l'équipe pédagogique pour avoir un meilleur profil de l'élève.

Dans l'intérêt de la profession des experts pensent qu'il faudrait ouvrir l'accès à ce corps à d'autres personnels qui auraient des connaissances et des compétences complémentaires ....

Quand, comme nous, on a fréquenté ,des années durant, des conseillers d'orientation et des COP on a pu voir que la quasi totalité des personnels de ce corps étaient dévoués à leur métier mais que le temps qui leur était imparti tant dans les entretiens particuliers que dans les interventions en conseils de classe était très limité. C'est réellement la preuve manifeste d'un manque criant d'effectifs – constat qui ne semble pas être celui des gouvernants.

Pendant un certain temps les COP ont souffert d’un déficit d’image car pour certains élèves le mot orientation était connoté négativement. Recourir au COP revenait à se reconnaître "élève en difficulté". Actuellement la désespérance des jeunes est moindre que par le passé car ils se savent beaucoup plus écoutés.

On sait que certains parents et élèves fustigent trop souvent et à tort les Copsy. Rappelons qu’ils n’ont pas de pouvoir décisionnel en matière d’orientation. Il proposent, argumentent, informent mais n’imposent rien ni à l’élève ou aux parents ni en conseil de classe. Ce sont les enseignants et le chef d’établissement qui sont les responsables privilégiés de l’orientation qui est un acte collectif et s’il y a erreur (rarement faute)– ce qui arrive – il ne faut nullement faire des Copsy les boucs émissaires des imperfections d’un système qui, pour être efficient, doit tenir compte de nombreux paramètres chez l’élève comme: sa connaissance de lui, ses connaissances et résultats scolaires, ses goûts, ses désirs, ses centres d’intérêt, ses compétences, sa connaissance du monde environnant (stages par exemple), sa motivation, la qualité de ses informations…

Les COP (ou Copsy ) assurent leurs fonctions - sous forme de permanences - soit dans des établissements scolaires où ils font partie de l’équipe d’orientation et reçoivent parents et élèves et professeurs - soit au siège du CIO.

On peut lire au paragraphe sur l’orientation du rapport annexe à la loi Fillon:… au collège , le projet d’établissement doit indiquer les actions prévues pour que les élèves préparent dans les meilleures conditions, avec les professeurs et conseillers d’orientation, leur poursuite d’études et leur avenir professionnel (…) l’option de découverte professionnelle ( 3h en 3ième) doit permettre aux élèves d’élaborer un projet personnel à travers notamment la présentation de différents métiers, de leur organisation, des compétences qu’ils supposent, des débouchés qu’ils offrent et des voies de formation qui y conduisent. Les centres d’information et d’orientation ont sur ce point un rôle important à jouer, notamment dans le cadre d’une coopération avec les organisations professionnelles qui leur fournissent des données qualitatives et quantitatives en termes de débouché professionnel.

On retrouve cet esprit dans la circulaire de Rentrée 2005 (B.O. n°18 du 05/05/05, p.4 ) : Au collège, comme au lycée professionnel, les services d’Information et d’orientation accompagnent les établissements dans la mise en œuvre des actions visant à améliorer et diversifier les parcours des jeunes et à leur faire mieux connaître les métiers et les voies de formation qui y conduisent. Ils concourent notamment à la mise en place de l’option de 3 h de découverte professionnelle en classe de 3e.

En classe de 3ième l’option de découverte professionnelle de 6h pourra s’articuler avec le dispositif d’alternance proposé en classe de 4ième. Cette option qui sera le plus souvent dispensée dans les lycées professionnels sera conçue de façon à permettre , le cas échéant, une poursuite d’études dans la voie générale et technologique.

Leurs fonctions:

Assurer l’accueil de tout public ( priorité aux jeunes et à leurs parents).

Informer sur les études, les formations professionnelles, les qualifications et les professions.

Conseiller individuellement (aider la personne à mieux se connaître, à organiser les éléments de son choix.)

Observer, analyser les transformations du système éducatif et les évolutions du marché du travail.

Rencontrer éventuellement des jeunes en voie d’insertion professionnelle, en rupture scolaire ou qui veulent changer d’orientation.

Produire des documents à destination des équipes éducatives ou des élèves.

Animer des échanges et des réflexions entre les parents, les jeunes, les enseignants et des responsables économiques. Chaque CIO possède un fonds documentaire, un service d’auto-documentation, utilise les technologies de l’information et de la communication. La dimension européenne de l’orientation est également prise en compte. Les Copsy font appel à différentes techniques : entretiens individuels, travaux de groupes et parfois évaluations.

Le CIO (et ses Copsy ) participe au partenariat local au sein avec →le réseau public de l'insertion des jeunes: missions locales, PAIO,ANPE .... → des organismes de santé et du secteur social :CMPP, centres sociaux, tribunaux ...→ des associations de parents d'élèves, des collectivités territoriales, des chambres consulaires, des entreprises...

Sites à connaître : www.education.gouv.fr/cid160/lieux-information.html (liste et présentation des CIO)

www.lesmetiers.net (site animé par les conseillers d'orientation) - www.acop.asso.fr (association des conseillers d'orientation psychologues) - www.afps.info (association française des psychologues scolaires)

CIO – Relais Europe ce.ciotalen@ac-bordeaux.fr site national d’infos: www.euroguidance-France.org

Rappelons que la commission Thélot souhaite une amélioration importante de l’orientation. Le fonctionnement des Copsy sera peut-être modifié mais :la quasi-totalité des lycées et surtout des collèges se plaignent de l’insuffisance du temps de présence des Copsy dans les établissements et la carte scolaire 2005 …a supprimé 50 postes !Un paradoxe de plus! 75% de moins de postes mis au concours en 5 ans!

Pour éviter que le temps de l'orientation ne soit avant tout celui de la reproduction sociale il est indispensable que l'orientation soit réformée. Le premier levier de l'orientation est la mise en place d'un vrai suivi individualisé mais il y a ,dans le secondaire, un conseiller d'orientation psychologue pour 1200 élèves et un pour 5 000 dans le supérieur!Voilà la pierre d'achoppement!. Chez Acadomia le ratio est d'un coach pour 50 à 70 jeunes!



Concours: année 2006 B.O. n°32 du 8/09/2005.

Les épreuves d’admissibilité : concours externe et concours interne: 14 et 15 février 2006.

Les inscriptions s’effectuent par Internet http://www.education.gouv.fr/siac/siac2 du 15/09/05 au 27/10/05.En cas d’impossibilité de connexion demander un dossier de candidature. Confirmations d’inscription au plus tard le 16/11/05.

Concours de recrutement COP: http://crdp.ac-bordeaux.fr/concours . On trouve sur ce site : - programmes des concours- nature des épreuves – modalités d’inscription – les calendriers – les rapports des jurys depuis la session 2003 – les programmes d’enseignement – des pistes pour la préparation. N’hésitez pas à contacter ce CRDP à docadmin@ac-bordeaux.fr .

Pour ce qui est de 2007 les épreuves d’admissibilité auront lieu les 27/28 Février.

Lecture conseillée : → Le psychologue scolaire et la famille- Dominique Guichard: - dans le cadre scolaire l'entretien possède une méthodologie spécifique inspirée du modèle clinique ou du modèle systémique ou en constituant une heureuse synthèse - cet ouvrage propose différentes techniques (dessins, métaphores, génogrammes...) par lesquelles l'enfant et sa famille peuvent faire des liens entre leur histoire et le comportement qui pose problème à l'école.

Témoignage intéressant d'un Copsy qui partage son temps entre un lycée, un CIO et l'université "...l'écoute empathique constitue le coeur de notre métier. Nous devons avant tout ré-assurer les élèves qui sont souvent terrorisés par le culte de la réussite et la dictature du projet professionnel. Je les amène à réfléchir davantage sur leur personnalité et les situations professionnelles concrètes que sur un métier en particulier. Suis-je fait pour la compétition? Ai-je un bon relationnel? Suis-je résistant au stress? Autant de questions auxquelles je les aide à répondre, en discutant avec eux et en réalisant des bilans et des tests psychologiques. (in Valeurs mutualistes n°252 -décembre 2007)

Organismes privés d'orientation.

Comme un Copsy doit s’occuper de plusieurs collèges et lycées en faisant des interventions collectives et des entretiens individuels trop rapides à son gré, il est vite surchargé de travail et ne peut donc répondre à toutes les demandes. La société faisant de plus en plus la part belle à la réussite individuelle et à la performance (in Le Monde de l'éducation de Février 2007) il y a donc eu des créneaux où se sont rapidement engouffrés des centres d’orientation privés qui s’adressent à tous les élèves du collège à l’université et qui rappellent de temps en temps leur existence dans des quotidiens régionaux..

Nous nous sommes renseignés sur leurs interventions. En réalisant une analyse approfondie de chaque cas, les personnels de ces centres s’efforcent de déterminer des projets professionnels avec les demandeurs. La plupart du temps les rencontres se font sur 4 heures avec 2 rendez-vous pour un coût de 300 à 400€. Souvent ils soumettent le jeune à des tests psychotechniques et les analysent en fonction des résultats scolaires, de ses aptitudes et de ses désirs. Les coachs (des psycho-orientateurs/trices selon leur propre dénomination parfois) disent qu'ils ne sont pas des psychologues qui travaillent longuement sur le passé mais qu'ils s'occupent du présent et de l'avenir...Ils mettent l'élève en situation pour le confronter à la réalité de son projet.

En 2007 le coaching (100 € à 500€ la séance) aide des candidats à décrocher leur bac.

Décidément on n'arrête pas le progrès: après les entreprises les coachs proposent leurs services aux aspirants bacheliers et il ne s'agit pas de cas particuliers puisque cette méthode est plébiscitée en 2007où l'on voit plusieurs milliers d'élèves recourir à cette dernière-née d'aide aux élèves. C'est le nouvel entraînement en vogue.

L'IECE ( Institut européen de coaching étudiant), créé en 2004 ,voit les demandes d'inscription doubler chaque année (in le Figaro du 05/06/07). Cet accompagnement se concentre sur la gestion du stress, la désorganisation ou la démotivation des collégiens, lycéens et étudiants . Les coachs qui sont généralement des sociologues, des psychologues, des formateurs, des chefs d'entreprise ou des consultants en ressources humaines proposent un accompagnement sur mesure à coups de techniques et d'outils inédits, de fiches, de planning révolutionnaires, de figurines..

Leur objectif : arriver à ce que le jeune se connaisse mieux pour s'épanouir, progresser et choisir une voie adaptée à sa personnalité. Les coachs s'attaquent aux causes de l'échec scolaire, qu'elles soient psychologiques ou organisationnelles. Le directeur de l'IECE déclare : le coach que je suis est un intermédiaire entre les jeunes et l'extérieur, avec un langage d'ado mais une apparence et un discours d'adulte. J'écoute et je conseille sans juger ni imposer. Pour les jeunes ils ne ressentent plus la corvée d'un conseiller d'orientation ,là c'est plus informel, plus ludique. L'article du Figaro met en garde les parents contre les arnaques , contre les intervenants peu scrupuleux car il n'y pas de diplôme d'Etat. Sachons que c'est coûteux : suivant les organismes et les formules il faut compter de 100€ pour une séance à 500€ pour une aide plus approfondie ( tarif qui ne peut s'adresser naturellement qu'à une certaine clientèle...). Pourtant en 2008 le président de l'IECE affirmait réaliser 80% de son activité dans les ZEP.... Il faut donc selon le conseil de la Société française de coaching vérifier que le prestataire a reçu une formation longue et adaptée.

Le Figaro du 9 juin 08 revient de nouveau sur les coachs privés.:de plus en plus de parents, nous dit-on, prisent les conseils de ces consultants pour aider leur enfant à choisir son avenir. Ces nouveaux consultants pour adolescents empruntent à l'entreprise comme à la psychanalyse pour forger leur diagnostic. Est évoqué le cas d'un psychologue, morphopsychologue et graphologue (quelque part gourou) qui applique des procédés peu orthodoxes moyennant 320€ la séance. Il officie dans un hôtel particulier du Xe arrondissement et il est devenu une figure des milieux aisés de la région parisienne.

Dans un premier temps il demande à l'adolescent de recopier des phrases lentement puis très vite et il examine ses mains et son visage en silence. Il prend ensuite un dictaphone et aux dires de la mère il parle de l'ado avec une justesse qui désarçonne. Les parents qui le consultent ne supportent que trois préconisations : ingénieur, grande école de commerce ou médecine. Les jeunes, eux, seraient focalisés sur l'argent.

Avec des méthodes plus classiques de nombreux consultants proposent des forfaits ''tests et analyse'' parfois au téléphone ou sur internet pour les pressés afin de mettre au jour envies et aptitudes. Bien souvent ce sont les parents qui inscrivent leur enfant.

Pour la journaliste, Cécilia Gabizon, l'orientation personnalisée reste peu fréquente. Les parents plébiscitent l'idée, mais beaucoup s'offusquent des prix pratiqués dans le privé, avec, au demeurant, une efficacité à prouver. Pour la Confédération des familles c'est le marché de l'angoisse. Rappelons que la majorité des élèves se contentent des conseils de l'école, des stages d'initiation ou d'une visite au réseau information de CIDJ qui reçoit 5 millions de jeunes par an.

Lecture conseillée sur l’orientation: Chez Armand Colin: L'orientation des élèves- comment concilier son caractère individuel et sa dimension sociale de → Francis Andréani qui a été chef des services académiques de l'information et de l'orientation, délégué régional de l'Onisep et délégué académique à la formation continue puis directeur de la formation professionnelle et de l'apprentissage au Conseil régional d'Aquitaine → Pierre Lartigue directeur du CIO de Mérignac (33).

Septembre 2011 l'ancien ministre de l'EN: Luc Ferry, attaque les conseillers d'orientation.

Le 01/09/11 l'ancien ministre de l'Education nationale et philosophe Luc Ferry s'en est pris aux psychologues à Poitiers, les accusant d'avoir fait d'énormes dégâts dans l'orientation des élèves. Luc Ferry a ainsi estimé que ces conseillers ''ont fait d'énormes dégâts dans l'orientation des élèves ''parce qu'ils ne connaissent pas grand-chose au monde du travail alors que c'est justement ce qu'on leur demande. Il a estimé que cette mission leur a été confiée probablement parce qu'il fallait trouver un débouché à la fac de psycho. Les chefs d'entreprise présents dans la salle ont applaudi à ces affirmations.

IIe Assises régionales d'Aquitaine sur l'orientation – octobre 2006 – sur les métiers et les professionnels de l'orientation.

Conférence donnée par J.Pierre CARTIER,chercheur à l'INETOP-CNAM (Institut national d'étude du travail et d'orientation professionnelle et Conservatoire des arts et métiers.) L'INETOP a introduit en France l'orientation professionnelle puis scolaire et forme – par le biais des masters professionnels- des praticiens en orientation comme des Copsy. Actuellement aussi le CNAM, l'AFPA, et plusieurs universités ont mis en place des masters professionnels dans les champs de l'insertion, de l'accompagnement et de l'ingiénerie de l'orientation ou des formations et on trouve des CAFOC qui offrent des formations sur la problématique de l'orientation pour les conseillers en formation continue. J.P. Cartier a fait une conférence que nous détaillerons dans les pages qui suivent en respectant,de notre mieux, sous forme de digest, l'esprit plus que la lettre parfois. Pour le conférencier les points communs à tous les métiers d'orientation (Education nationale et services à l'emploi) se trouvent d'une part dans le fait d'une forte féminisation qui ne fait que croître et d'autre part dans l'augmentation des praticiens peu ou pas formés.

Têtes de chapitres de cette conférence : A)- Définitions de l'orientation et des pratiques en orientation – B)- L'évolution historique des pratiques en orientation.- C)- Les spécificités françaises dans les pratiques d'orientation. D)- Les tentations du praticien de l'orientation.[le lecteur peut se procurer le texte intégral en demandant au Conseil régional d'Aquitaine – 33 077 -Bordeaux Cedex ou www.aquitaine.fr les Actes de ces Assises régionales de l' orientation].

A) -Définition de l'orientation et des pratiques en orientation.

un peu d'étymologie: - pour J.P.Cartier orientation vient d'orient (plus précisément du latin oriri/oriens = se lever) qui veut dire : jaillir, naître, apparaître....l'orientation a donc un rapport fort avec la vie. C'est la vie, la croissance, le développement mais aussi l'action de se diriger, de se situer dans l'espace, de donner une direction précise, d'où l'expression orientation scolaire et professionnelle qui veut dire donner une orientation précise à ses choix professionnels et scolaires...Le mot peut autant signifier l'action de diriger quelqu'un vers certaines formations, emplois, métiers qie l'action de se diriger soi-même vers certains métiers.

...Pour ce qui est du mot "pratique" il viendrait du latin médiéval practica (praktiké en grec): science pratique. C'est la vie active, celle qui s'oppose à la contemplation...c'est la manière concrète d'exercer une activité. Donc la pratique renvoie à l'action....Avec la pratique on transforme le réel, on intervient sur le sens naturel des choses. On ne peut pas parler des praticiens sans parler des intentions qui les animent. En résumé un praticien c'est quelqu'un qui doit, d'une part , être au clair avec ses propres intentions,et, d'autre part , savoir appliquer les prescriptions qu'on lui assigne. Si on associe orientation et pratique on peut pratiquer l'orientation, c'est-à-dire agir sur le réel pour diriger sa vie : pratiquer l'orientation au sens étymologique et on peut aussi orienter la pratique : diriger la vie pour agir sur le réel. Donc l'orientation, insiste J.P. Cartier, n'a pas qu'une finalité, qui est celle qui serait la première, d'agir sur le réel.

deux approches de l'orientation

approche prescriptive ou approche diagnostic/pronostic) la praticien est sur le quoi choisir?

sur la solution. On a un individu passif, on utilise des modalités d'évaluation et on est dans une espèce d'adéquation individu/profession. La personne est considérée comme l'objet d'une procédure. Dans cette approche la responsabilité du praticien est très importante: si la prescription est mauvaise c'est que le praticien n'a pas bien su observer le sujet, qu'il n'a pas su trouver les postes ou les places qui lui conviennent.

approche éducative : il s'agit d'apprendre à la personne à s'orienter. On est sur la base réflexive, on accompagne le sujet dans sa construction identitaire, dans sa propre réalisation en élargissant ses représentations. La personne est considérée comme un acteur et sa propre responsabilité devient centrale. Ce n'est plus l'orienteur qui oriente c'est la personne qui s'oriente elle-même. La responsabilité du praticien consiste à activer la mise en oeuvre des compétences et l'autonomie des sujets.

Définitions internationales et enjeux socio-politiques de l'orientation

UNESCO-1970- : l'orientation consiste à mettre l'individu en mesure de prendre conscience de ses caractéristiques individuelles et de les développer en vue du choix de ses études et de ses activités professionnelles dans toutes les conjonctures de son existence avec le souci conjoint de servir la société et l'épanouissement de sa responsabilité.

OCDE - 2004-: on entend par orientation professionnelle les activités visant à aider les personnes de tous âges, à tout moment de leur vie, à faire un choix d'éducation, de formation et à gérer leur carrière. L'orientation aide les individus à réfléchir sur leurs ambitions, leurs intérêts, leurs qualifications et leurs capacités.

Le noeud tensionnel de l'orientation.

l'orientation ,déclare J.P.Cartier, est toujours compliquée car ses pratiques reposent sur un noeud tensionnel : il y a un pôle individu et un pôle environnement et l'orientation est située au coeur du noeud.

Le pôle individu : c'est le sujet doté de compétences qu'il est en train d'acquérir parfois ou qu'il a déjà, d'intérêts ou de motivations marqués. Sujet qui a un statut social, une culture d'appartenance et qui est porteur de besoins et d'aspirations personnels.

Le pôle environnement : c'est une société hiérarchisée, dotée de places à pourvoir ou à créer, différentes en valeur, qui n'ont pas le même prestige mais qui reflètent aussi les besoins socio-économiques et collectifs du pays.

Pour J.P.Cartier, la mission de l'orientation serait donc, en quelque sorte, de contribuer à assurer à la fois le bonheur individuel et le rendement économique.

Deux façons d'assurer le bonheur individuel : 1)- considérer l'individu comme stable, prédéterminé. En quelque sorte on doit lui trouver sa vocation (comme si on était fait au départ pour quelque chose )et on applique l'injonction de Nietzche" deviens ce que tu es!" - 2) aider l'individu à s'émanciper, à se libérer des contraintes, à s 'affranchir des déterminismes, à changer là où l'on ne l'attend pas, à suivre Sartre quand il dit : qu'est-ce que je fais de moi avec ce qu'on a fait de moi?.

En mettant le curseur sur le pôle environnement, le problème devient social. Il s'agit alors pour les individus de répondre aux deux objectifs sociaux : l'un fortement économique qui serait d'adapter les individus aux besoins économiques et l'autre plutôt platonicien:-construire une cité juste, parce que l'orientation contribue à la justice sociale et qu'elle permet :- de donner des chances à ceux qui n'en ont pas – de réduire les inégalités sociales en égalisant les chances de réussite, en les rendant moins dépendantes de l'origine sociale ou familiale ou socio-professionnelle, en autorisant les possibles. Voilà un travail que peut faire aussi le praticien de l'orientation.

Classification des pratiques en orientation.

Il y a 3 grands types de pratiques en orientation que nous trouvons les 3 dans le système français.

- les pratiques de répartition et de sélection : les Anglais la désignent par streaming :on sélectionne et répartit les individus dans des places qui sont différentes. Cette orientation fonctionne dans un cadre socio-économique : on rencontre ces pratiques essentiellement dans l'école qui a un cadre, des procédures, des règles qui définissent la répartition des élèves dans différentes filières ou dans différentes professions. On applique aussi ces pratiques à des chômeurs de longue durée ou à des gens en grandes difficultés ( on leur dit qu'il n'y a pas autre chose à faire, sinon ce sera la suppression des allocations. On est dans des pratiques quasi coercitives...Avec ces pratiques-là la personne ( élève, étudiant ...) est perçue comme un objet , plus précisément l'objet d'une procédure et elle va finir par se soumettre....On arrive alors à imposer des orientations que les personnes n'ont pas voulues .

C'est le cas dans le système éducatif français (mais pas uniquement en France).Dans la plupart des pays qui recourent à ces pratiques (répartition un peu coercitives des individus à partir d'instances de décision, on donne du pouvoir aux enseignants et aux chefs d'établissement et très peu en revanche aux spécialistes de l'orientation. D'où les difficultés pour ces derniers de se positionner dans certaines situations. Ils apparaissent plutôt comme des personnes qui vont mettre de l'huile dans les rouages ou qui vont servir d'alibi mais que l'on n'écoute pas trop; bref ces praticiens de l'orientation n'ont guère les moyens de se faire écouter, ce qui est pour le moins regrettable.

- les pratiques de conseil : appelées aussi le counseling , ces pratiques exigent une demande car il n'y a pas de conseil sans demande . Le professionnel doit donner des conseils et le demandeur devient en quelque sorte un client. Les Etats , assez nombreux à vouloir développer ce genre de pratiques ,ont alors tendance à externaliser l'orientation, à ouvrir des services à l'extérieur des structures de l'emploi ou des structures éducatives. Les services d'orientation publics (CIO en France) seront de plus en plus concurrencés par des services parapublics, associatifs, régionalisés , privés, officines de coaching ou d'outplacement. Services qui bénéficient de subventions ou d'honoraires acquittés par les usagers qui les choisissent comme prestataires.

- les pratiques éducatives : modalités mises en oeuvre pour faciliter le choix de carrière, les prises de décision des individus tout au long de leur vie dans la gestion de la transition scolaire et professionnelle. Il s'agit de développer des compétences pour s'orienter , se documenter, s'auto-évaluer, élaborer des projets, enrichir les représentations. C'est vers ce que tendent la plupart des pays développés.

En France on utilise ces trois grands types de pratiques →quand un Copsy reçoit dans un établissement des élèves ou des parents, quand il mène une étude psychologique d'un jeune en difficulté d'apprentissage..., il fait du counseling. Quand il informe des classes sur des filières ou quand il parle à un groupe de l'orientation vers l'apprentissage après la 3° il recourt à des pratiques éducatives. Quand il participe aux conseils de classe, il fait du streaming (répartition/ sélection).

B) Évolution historique des pratiques en orientation.

C) les spécificités françaises dans les pratiques d'orientation.

● - l'ONISEP : structure publique d'information. Cet office national d'information sur les enseignements et les professions intéresse nos partenaires européens, parce qu'il est la garantie d'informations objectives et qu'il ne subit pas d'influence de groupes de pression commerciaux ou professionnels.

- l'intégration de la formation professionnelle initiale au sein du système éducatif.

Alors que dans de nombreux pays la formation professionnelle initiale des jeunes est confiée au ministère du travail, de l'emploi, en France elle est confiée ( à l'exception de l'apprentissage qui ne représente pas – et de loin -la majorité des jeunes qui sont formés professionnellement) au ministère de l'éducation nationale. Pour J.P.Cartier cette intégration de l'enseignement professionnel dans le giron de l'éducation nationale permet d'une part de développer des compétences professionnelles dans le domaine où l'élève est scolarisé et d'autre part de servir de SAS, de tamis, pour régler des problèmes d'échec scolaire en déchargeant l'enseignement général de certains élèves que l'on ne croit pas capables de suivre. L'enseignement professionnel au sein de l'éducation nationale a une fonction d'orientation dans le sens de régulation voire de relégation.

- le pouvoir d'orientation est confié principalement aux professionnels de l'éducation nationale.

L'organisation du système de l'école française contribue à mettre en place des procédures complexes et très différentes des autres pays européens et le pouvoir d'orientation est confié aux professionnels de l'éducation. Quand la plupart des pays organisent la sélection en aval et pas en amont comme nous, il s'agit alors d'affectation mais pas d'orientation : les établissements d'accueil choisissent parmi les candidats ceux qu'ils vont recruter mais là il n'y a pas de droit à faire une formation comme en France où on a un système d'orientation qui donne aux familles la liberté de choisir mais pas celle de décider pour autant... La loi d'orientation du 10/07/89 est toujours en vigueur et elle fait bien la distinction en matière d'orientation entre choix et décision.

La décision reste du ressort de l'éducation nationale :chefs d'établissement, commissions d'appel..

Situation qui a l'avantage de démocratiser l'enseignement et de mettre les élèves au travail au dire d'Antoine Prost : si on retirait aux enseignants le pouvoir d'orientation ils auraient du mal à gérer leurs classes.

C'est un système cependant qui place les professeurs, les conseillers, l'équipe de direction, dans des positions ambiguës : conseiller, essayer de convaincre, accompagner et ...décider, opération parfois à l'origine de frustration, de souffrance, de blessures narcissiques pour des élèves contraints parfois à des choix imposés.

- la séparation des services des praticiens à destination des jeunes scolarisés et des adultes.

En France il y a un clivage entre ceux qui s'occupent des jeunes scolarisés et des étudiants (structures d'enseignement public de l'éducation nationale )et ceux qui s'occupent des adultes (structures qui dépendent du service de l'emploi). Ce clivage qui n'existe pas dans d'autres pays européens est souvent un frein dans les transferts de compétence, les échanges, la mobilité professionnelle. J.P.Cartier déclare qu'en travaillant avec des conseillers de l'ANPE et des Copsy de l'EN il a constaté un grand clivage. Les conseillers à l'emploi de l'ANPE ont de grands griefs à faire aux Copsy sur l'éducation nationale qui forme mal les jeunes et qui les oriente vers des métiers obsolètes, sans débouchés. Quant aux Copsy, ils reprochent au monde du travail de ne pas être adapté aux besoins des individus.

Pourtant d'après J.P.Cartier ces deux professionnalités, sans être identiques, ont beaucoup de points communs et des compétences vraiment communes.

- l'ancrage dans le champ de la psychologie des pratiques en orientation.

Les partenaires européens sont intéressés par l'approche psychologique dans les pratiques d'orientation françaises alors qu'en France on entend dire que les conseillers d'orientation (dans l'éducation nationale notamment ) seraient trop psychologues...Pour J.P.Cartier les praticiens en orientation ne sont pas psychologues de formation mais quand ils font de la formation continue ils font beaucoup de formation en psychologie, non parce qu'on la leur impose mais parce qu'ils en ont besoin. Il rajoute qu'à l'INETOP, on forme les conseillers à l'entretien, aux tests d'intérêt, aux logiciels d'aide à l'orientation...Dans ces formations techniques certes,il y a, dit-il ,des soubassements théoriques en psychologie assez importants. C'est cet ancrage de la psychologie dans la formation des praticiens qui fait qu'en France on aura plus de pratiques de face-à-face, de conseil, d'évaluation psychologique, que de démarches plus collectives d'éducation à la carrière, de techniques de recherche d'emploi..

Les partenaires européens pointent les pratiques psychologisantes des gens qui ne sont pas formés en psychologie, à cause des dérives que cela peut entraîner. D'après J.P.Cartier il y a une réflexion à mener sur les aspects déontologiques des professionnalités de l'orientation : la meilleure façon pour lui de mettre à l'abri les gens sur l'utilisation d'outils psychologiques c'est peut-être de leur faire comprendre leurs limites et qu'ils ne s'utilisent pas pour dire ou pour faire n'importe quoi.

- le faible développement en France des pratiques éducatives en orientation.

En France dans les écoles, les lyceés professionnels, les universités, il y a - malgré tous les enjeux économiques et sociaux – peu de mise en oeuvre des pratiques éducatives en orientation contrairement aux autres pays européens qui cherchent à doter les personnes de connaissances et de compétences pour s'orienter tout au long de leur vie. Il y a eu certes quelques tentatives sur l'éducation à l'orientation "EAO" comme la circulaire de 1996 toujours expérimentale ... il y a aussi une circulaire sur l'éducation à l'orientation au lycée mais il n'y a pas d'éducation à l'orientation en lycée professionnel ou en CFA ou dans des établissements pour les enfants en situation de handicap comme s'ils n'avaient pas besoin de s'orienter tout au long de leur vie.!

Est-ce à dire que les pouvoirs publics ne s'intéressent pas à l'éducation à l'orientation? Non, certes, mais pour le moment les approches éducatives ne sont pas claires tant pour les élèves, les parents, les enseignants que pour les praticiens de l'orientation. À chaque fois on rajoute une couche sans s'occuper de la couche précédente. Il faut faire de l'éducation à l'orientation, de l'information sur les filières (c'est-à-dire sur les choix immédiats). On a maintenant la 3ième de découverte professionnelle (DP)qui est une option pour certains élèves mais pas pour tous, ce qui étonne J.P.Cartier car le premier principe de l'approche éducative c'est qu'elle s'applique à tout le monde parce que tout le monde en aura besoin .

Les praticiens de l'orientation en France restent trop en retrait par rapport à l'approche éducative. Même les Copsy, ont , dans une enquête, placé en dernier l'éducation à l'orientation après le conseil, l'aide au projet , l'information des élèves et des familles, l'observation scolaire des élèves, la préparation à l'insertion...

D) Les tentations du praticien de l'orientation.

J.P.Cartier en compte 4 dont le praticien doit se méfier :

le despotisme : le praticien s'arroge plus de pouvoir qu'il n'en a sur le destin des élèves. Il profite de sa situation professionnelle pour se donner du pouvoir or pour être à l'écoute des autres il faut absolument qu'il montre qu'il n'a pas de pouvoir.

le dogmatisme: c'est transformer le réel en fonction des convictions que l'on a : ses idées sont les bonnes...le praticien justifie un courant théorique auquel il adhère.

le fatalisme : le praticien nie tout impact personnel dans sa vie professionnelle, il pense qu'il ne peut rien faire, qu'il n'y peut rien, qu'il n'y a rien à faire, que tout , chez le jeune, se joue avant 6 ans, qu'il n'y a pas de travail pour tout le monde, que tout ça c'est nul! Il fait de l'orientation parce qu'il est conseiller d'orientation...

le corporatisme : c'est le fait de défendre sa profession par sa pratique. Exempleaffirmer son identité de psychologue en faisant passer des tests à un individu pour montrer qu'on est psychologue même si l'élève n'en a pas besoin.

Ces quatre tentations qui guettent les conseillers d'orientation montrent bien qu'il s'agit d'un métier difficile, anxiogène, qui se fait parfois – en conseil de classe notamment- dans des situations complexes.(nous remercions J.P.Cartier pour la qualité de sa conférence)

Dans sa conférence de presse du 31/08/09 Luc Chatel a évoqué le ''passeport orientation formation'' et des entretiens personnalisés pour tous les élèves.

Passeport orientation formation : ..chaque élève dispose d'un livret personnel de suivi,de son parcours de découverte , ''son passeport orientation formation'' qu'il peut consulter et enrichir tout au long de sa scolarité secondaire. Sa forme et son contenu qui favoriseront l'information et le dialogue avec les parents, seront précisés en tenant compte de l'expérimentation du web classeur de l'ONISEP.

Des entretiens personnalisés d'orientation pour tous les élèves. À la rentrée scolaire 09/10 les entretiens personnalisés d'orientation conduits par le professeur principal en coopération avec les conseillers d'orientation-psychologues et auxquels les parents doivent pouvoir participer, en troisième, mais aussi au lycée en première et terminale ainsi qu'en première année de lycée professionnel, sont généralisés. Tenus dès que possible dans l'année, ces entretiens permettent la mise en place d'un accompagnement personnalisé en fonction des besoins de l'élève. Ils sont un levier important pour la lutte contre le décrochage scolaire. Au lycée professionnel , ils participent ainsi à la mise en place de l'accompagnement personnalisé prévu dans le cadre de la rénovation du baccalauréat professionnel.

Quiz.

1 – Comment appelle-t-on l’évaluation qui s’exerce pendant une activité d’apprentissage en mettant l’accent sur les processus d’apprentissage par un suivi individuel de l’élève. Cette évaluation essentiellement pédagogique et dynamique vérifie et guide la progression d’un élève en faisant en sorte qu’il prenne conscience de ses difficultés, de ses erreurs, de ses réussites?

  1. l’évaluation sommative

  2. l’évaluation formative

  3. l’évaluation prédictive

2 – D’après FRACTALES (France Action Talents et Surdouements) combien y aurait-il en France de jeunes de 6 à 16 ans avec un QI supérieur à 130?

  1. 200 000

  2. 500 000

  3. 700 000

3 – En combien de niveaux, A.Maslow – le père de la psychologie humaniste – a-t-il classé les besoins humains d’après l’ordre de leur apparition chez l’être humain?

  1. 03

  2. - 05

  3. 10

4 – Le fait de dire à un enseignant que tel élève appartient à un milieu universitaire, à une importante profession libérale, à une classe sociale défavorisée, à une famille de chômeurs crée souvent chez l’évaluateur une image à priori des performances possibles et influe sur l’évaluation. Cet effet (effet Rosenthal) est aussi appelé:

  1. effet de halo

  2. effet de contamination

  3. effet pygmalion

  4. effet de contraste.

5 – De quand date le texte sur l’EAO: Education à l’Orientation.?

  1. 1989

  2. 1990

  3. 1996

  4. 2002

6 – À quoi correspond le niveau II de formation?

  1. formation d’un niveau supérieur à celui de la maîtrise ou d’une grande école

  2. niveau équivalent à celui du Bac

  3. formation de niveau comparable à celui de la licence ou de la maîtrise.

7 – Parmi les paires de métiers suivants, choisissez la paire où la diminution des personnels est et sera très sensible (les autres paires étant formées de métiers en hausse).

  1. électronique – banques

  2. tourisme – hôtellerie.

  3. travaux publics – droit

  4. agriculture – industrie.

8 - Avec l’allongement de la durée de la vie, l’augmentation du nombre des personnes âgées dépendantes, combien prévoit-on d’emplois pour la prise en charge des personnes âgées en 2005?

  1. 250 000

  2. 350 000

  3. 450 000

  4. 700 000



9 – Quelle est la proportion des étudiants qui se présentent à un concours administratifs?

  1. 30%

  2. 50%

  3. 65%

10 – Quand ont été créés les Centres d’Information et d’Orientation (CIO)?

  1. - 1938

  2. - 1971

  3. - 1989



















Résultats: 1b – 2a – 3b – 4c – 5c – 6c –7d – 8d – 9a – 10b.






1Jacques Lesourne "Éducation & société demain"p.20 Ministère de l’Éducation nationale.

2Nicolas Flamant, directeur d’études d’ Entreprise et personnels, association de réflexion sur les ressources humaines.

3Pérouse,G.- L’examen des esprits du Dr.J.Huarte. Les Belles lettres 1970

4Naville,G-,Théorie de l’orientation professionnelle, Gallimard 1972

5A.Prochiantz-in La construction du cerveau--Hachette 89

6capacités = aptitudes….preuve que les aptitudes ont encore une place….

7in "A l’Ecole " – Seuil 1996 –source: Le Monde de l’éducation.

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