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Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité. Système éducatif français : base de données, informations, analyses de questions d’actualité.

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Chapitre 12-a : Les parents d’élèves. 19/06/2015

Généralités.

Nous avons déjà évoqué le rôle tenu ou à tenir par les parents, dans les chapitres de l’orientation, de l’adolescence, de la violence en nous intéressant notamment au problème de l’autorité parentale abordée au chapitre 11 ,lecture dont les parents ne sauraient faire l’économie. Il est temps de voir qui sont les parents dont on parle, comment ils fonctionnent en associations, les reproches qu’ils adressent aux enseignants et à l’institution, leur participation dans le système éducatif, les aides qu’on leur accorde, les cours particuliers qu’ils paient et nous fermerons ce chapitre par quelques remarques qui nous ont paru dignes d’intérêt.

Aimer les enfants reste une valeur sûre dans notre société moderne que ce soit dans une famille traditionnelle, recomposée, monoparentale voire homoparentale… Comme l’écrit Delphine de Mallevoüe(Le figaro du 25/06/06 ): l’évolution sémantique du terme"parentalité", parle d’elle-même. Autrefois simple définition des la qualité de parent, le mot…s’est ensuite vu accoler une kyrielle de préfixes pour répondre aux évolutions de la structure familiale: coparentalité, monoparentalité, homoparentalité, beau-parentalité, grand-parentalité, pluri-parentalités…au point de devenir aujourd’hui un vrai concept et même de décrire une condition parentale comme il y a une condition ouvrière.

En 2005 existent de fait quelque 10 000 familles homoparentales. Leur droit à l’adoption et à la procréation médicalisée suscite encore des polémiques particulièrement vives.



2,4 millions d'enfants vivent avec un seul parent en 2007.L’Insee et l’Ined ont mené une enquête sur la répartition des parents de familles monoparentales françaises selon leur statut matrimonial légal. On trouve 47% de divorcés, séparés – 32% célibataires – 11% veufs et 10% mariés. Le taux de divortialité (nombre de divorces rapporté à celui des mariages de l’année) était en 2004 de 40%. En Juillet 2007 une étude du Centre d'études de l'emploi menée par Anne Eydoux et Marie-Thérèse Letablier avec Nathalie Georges abordait le thème de la monoparentalité dans l'ouvrage : Familles monoparentales en France disponible sur www.cee-recherche.fr , étude qu'évoquent Libération et Le Monde des 19/20 juillet 2007. On apprend dans cette étude qui complète celle de l'Insee et de l'Ined qu'en 1982 un ménage sur dix était composé d'un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans et d'un parent seul alors qu'en 2007 c'est le cas de un sur cinq! Au début des années 60 les veufs et veuves représentaient 55% des familles monoparentales contre 7,5% en 2004 et dans la même période la part des divorcés a augmenté de 15 à 42% et celle des célibatires est passée de 8 à 41% en notant la féminisation de ces familles puisqu'en cas de divorce la garde des enfants est confiée à 85% à la mère.



Les familles monoparentales font plus souvent face à une précarité financière que les familles en couple. Elles ont des revenus faibles : 30% ont moins de 1000 euros par mois. En 10 ans leur nombre a augmenté de 40% . Les monoparents sont majoritairement des femmes (88%). Ils sont souvent au chômage et quand ils ont un travail ils occupent surtout des emplois précaires (CDD, intérim, emplois aidés).Le tiers d’entre eux ont un cumul de vulnérabilité : faible niveau de formation, de qualification ,de revenu et de moins bonnes conditions de logement. Ce sont le plus souvent de nouveaux pauvres , catégorie à bas revenus ne bénéficiant pas toujours des minima sociaux . En 2007 la monoparentalité concerne plus d'une famille sur six et représente un défi majeur pour les politiques publiques. Ces familles devraient être au coeur du dispositif dit de revenu de solidarité active dispositif qui vise à encourager la reprise d'emploi de la part des bénéficiaires de ces prestations sociales.

Les enfants nous émeuvent tous. Cependant, pour leur permettre de grandir, il convient de les aimer pour eux-mêmes et non pas pour soi. La famille est – plus que jamais – un espace refuge dans lequel les jeunes restent, souvent, jusqu’à 25 ans et plus (génération Tanguy). On pouvait alors parle de cocooning où le jeune se repliait. Actuellement en 2006 il est question de nesting ( le nid) où le jeune veut inviter des amis. La famille alors n’est plus le repli mais l’ouverture. Incontestablement la structure de la famille change, la famille traditionnelle ne règne plus en maître: le nombre de mariages diminue de 5% au profit des Pacs, le nombre de divorces augmente et on voit grossir - c’est "tendance" - le nombre de familles recomposées. Ce qui était exceptionnel devient donc fréquent: dissociée, recomposée, la famille se fragilise individuellement et collectivement dans un contexte culturel, social et économique instable.

On aurait pu croire que l’émancipation des femmes aurait entraîné la fin des familles, loin s’en faut. Certes pour Elisabeth Roudinesco1 la famille idéale est celle où papa et maman continuent de s’aimer et de se désirer, mais les nouvelles familles sont désormais une association d’individus qui vivent ensemble par amour ou par affinités au milieu d’enfants issus d’autres mariages.

Dans son article "La vraie crise, celle de la fusion" (in Libération du 2/08/0) le psychiatre Serge Hefez nous dit qu’aujourd’hui la finalité de la famille est le bonheur de ses membres et chacun refuse tout contrôle de la société sur la formation et sur la pérennité d’un couple ou d’une famille

→ Sans pour autant en faire un dogme il faut, en tenant compte de l’évolution du statut des enfants à travers les âges, croire aux propos du sociologue François de Singly:…la famille est en train de devenir un espace démocratique où chacun participe aux décisions qui le concernent. Pourquoi s’en alarmer ?Les psychologues, voyant surtout les ratés de ce nouvel ordre des choses, ont raison de dire que le danger serait de donner trop de pouvoir à l’enfant mais ils ont tort en généralisant. Le plus souvent l’enfant n’est ni roi ni tyran.(Le Monde du 9/06/04). Serge Hefez (Quand la famille s’emmêle, Hachette littératures, octobre 2004) rejoint de Singly en disant que …les rôles des hommes, des pères et des mères sont en perpétuelle négociation.

Que ce soit dans des familles traditionnelles ou nouvelles, les parents, en couple ou isolés, devront inéluctablement faire face à la prise en charge de l’éducation des enfants. Mais les différences de structures des familles, l’absence d’un modèle unique, compliquent particulièrement la tâche des enseignants et des services sociaux..

Avant toute chose, les parents doivent exercer sur leurs enfants une autorité stable et équilibrée. En faisant preuve d’empathie (connaissance intuitive de l’autre – capacité de se mettre à sa place) et de congruence (être aussi naturel que possible, avoir l’aise d’être soi-même), les parents peuvent exiger de leur enfant quelques règles élémentaires: - dire bonjour, bonsoir, au revoir – être poli à table, ne pas couper la parole, ne pas crier, ne pas se battre – l’habituer à demander l’autorisation de sortir, de quitter la table… Les parents (ou l’un d’eux) feront réciter les leçons, contrôleront les devoirs. Ils doivent ouvrir le dialogue avec leur enfant sur les sorties avec les copains, les problèmes du tabac, de l’alcool, de la drogue. Ce que veut tout parent c’est pouvoir comprendre, donner son point de vue, ses conseils, dire ce qui ne va pas et faire changer son enfant chez lui ou à l’école.Cependant l’exemplarité des parents tient une place importante dans l’éducation des enfants. Des actes quotidiens de parents comme fumer, boire, marquer une obsession pour le poids, rester scotché devant la TV, manger mal ou trop peu… ont un effet dévastateur sur les enfants.

C’est l’exercice concomitant de l’autorité et du dialogue qui est, vraisemblablement, la clé de l’éducation structurante. En posant des limites et des interdits et en les expliquant, les parents pourront apprendre à l’enfant à dominer ses pulsions, à s’armer pour la vie en société.

−Lecture conseillée: Aide-moi à te parler – la communication parents-enfants - par Gilles Julien – Editions de l’Hôpital Sainte Justine.



La majorité des parents – même ceux qui sont démunis - font (et parfois beaucoup trop) des cadeaux à l’enfant. La France est au 2e rang en Europe après l’Allemagne pour l’achat de cadeaux. Catherine Mathelin2, psychanalyste, donne son point de vue:" l’idée de cadeau devrait s’inscrire dans la durée et dans l’effort, ce qui permettrait à l’enfant de connaître le manque, donc le désir"

L.’aide à la parentalité, le coaching familial, sont devenus un enjeu politique et un marché.

Tel est le titre de l’article de Delphine Mallevoüe dans Le Figaro du 2606/06. Elle déclare qu’on assiste actuellement à une multiplication des écoles de parents (cf le sous/chap: école ouverte des parents en fin du chapitre 12b) et des structures d’aide à la parentalité dans tous les départements voire dans la quasi totalité des villes de plus de 3 000 habitants. Depuis longtemps la Suisse, le Canada et surtout la Suède apparaissent comme des modèles en matière d’aide aux familles et les résultats sont probants, améliorations scolaires à l’appui. Pour arriver à ces résultats ces pays se sont dotés de véritables programmes pour aider les parents à mieux élever leurs enfants.

Récemment le gouvernement a voté dans la loi contre la délinquance un contrat de responsabilité parentale (lire le détail au chapitre 11b) critiqué par l’opposition mais depuis, des candidats PS aux présidentielles, ont bémolisé leurs critiques.. C’est aussi, nous dit Delphine Mallavoüe, l’implosion des cités qui a fait exploser le besoin des parents de revenir à leur rôle premier et le souhait d’être soutenus par la collectivité pour y parvenir. Elle ajoute qu’on trouve beaucoup de cédéroms disponibles dans le commerce comme le programme de formation qui propose de renforcer les compétences des familles. Avec son programme très suivi plusieurs semaines durant, Super Nanny, la TV (M6) a coaché des parents et des enfants pour les remettre dans la bonne direction.

Le mouvement mondial des mères (MMM) propose des groupes de paroles aux mamans des quartiers sensibles .Les rapporteurs de l’IGAS ( inspection générale des affaires sociales) ont fait une évaluation des réseaux d’écoute,d’appui et d’accompagnements des parents ( les Reaap créés lors de la conférence de la famille de 1998 – se rapporter au début du chap 12 b – sous/chap les aides aux familles). Selon eux les quelques 2800 micro-projets d’aide à la parentalité montés par an pour ce seul dispositif touchant entre 130 000 et 200 000 familles montrent une évolution favorable des comportement familiaux. Aide aux familles possible et efficace en dehors de toute contrainte naturellement L’essentiel dans ces rencontres avec les parents est de leur redonner confiance en eux. On cherche à proposer au maximum et à imposer au minimum. Le ministre de la famille, Philippe Bas, va renforcer, dans sa réforme de la protection de l’enfance, le rôle de la protection maternelle infantile (PMI) et il prévoit aussi le renforcement des réseaux d’écoute des parents.

Tous les parents d’élèves ne sont pas les mêmes.

Anne Barrère et Nicolas Sembel3, tous deux maîtres de conférences en sociologie, font une différence au niveau de la dénomination: .."ce sont bien entendu les conséquences du mythe de la démission parentale qui sont visées par le regard critique des sociologues. En effet, il conduit à adopter une attitude excessivement misérabiliste et une terminologie largement marquée socialement, l’appellation de familles réservée aux parents de milieu populaire s’opposant à celle des parents d’élèves, dans les milieux plus favorisés".

On pourrait, pour ce qui nous concerne, toutes exceptions mises à part naturellement, parler de trois catégories de parents d’élèves: - les parents de familles défavoriséesles parents de familles de classes moyennes. – les parents de familles favorisées

les parents de familles défavorisées..

En plus souvent des monoparents on y rangera les parents dits démissionnaires. A la page 23 de leur ouvrage commun, Anne Barrère et Nicolas Sembel écrivent:"La démission des parents n’existe pas." Ce que confirme Joëlle Perroton, sociologue, enseignante chercheuse à l’Université Victor Ségalen - Bordeaux 2 quand elle écrit:" je pense que le mythe de la démission parentale n’est pas vrai".

Nous approuvons ces jugements. Au lieu de démissionnaires, nous parlerons plutôt de parents dépassés, découragés, désemparés malgré tous les efforts qu’ils font pour aider leurs enfants à la maison et par rapport à l’école. Il s’agit de ces familles qui ont peur du regard que les enseignants portent sur eux et d’une éventuelle disqualification sociale. Rares sont les parents qui sont indifférents à la scolarité de leurs enfants et à leur avenir. Il ne faut pas confondre découragement et abandon de ses responsabilités. Ces parents découragés vivent douloureusement l’école car certains n’ont pas été scolarisés ou ont été en échec scolaire.

La plupart sont victimes de la grande pauvreté, du chômage, états qui font perdre les capacités à communiquer. Être au chômage constitue le critère déterminant dans la perception négative de sa situation. Le travail en effet est considéré comme source de revenus mais aussi comme élément-clé du statut social.

Lors de son allocution télévisée du 14/11/05 le Président de la République a évoqué le problème de l’autorité parentale et le rôle de l’État: les enfants, les ados ont besoin de valeurs, de repères. Les familles doivent prendre leurs responsabilités. Celles qui s’y refusent seront sanctionnées comme la loi le prévoit. Celles qui connaissent de grandes difficultés doivent être en revanche activement soutenues. (Ce sont ces familles les plus nombreuses).

Nous conseillons au lecteur de se reporter au Chapitre 11b et de lire les sous chapitres : l’autorité parentale en question et le Contrat de responsabilité parentale. (Conférence de presse du premier ministre du 01/12/05).

Par ailleurs chez les immigrés, les enfants de la 2e génération en grande difficulté scolaire sont en situation de déracinement car ils méconnaissent ou dévalorisent leur culture d’origine. Il arrive même que ces élèves aient honte de leurs parents qui ne maîtrisent pas la langue française ne sachant parfois ni lire ni écrire. La langue c’est ce qu’il y a de plus important c’est la meilleure possibilité d’intégration pour les femmes immigrées, mères de famille et gardiennes du foyer. Pour qu’elles puissent aider leurs enfants il faut qu’elles bénéficient de cours d’alphabétisation. L’ascenseur social fonctionne mieux avec l’aide d’une bonne maîtrise la langue écrite et orale. Le gouvernement s’est penché sur les qualités nécessaires à un étranger qui voudrait être naturalisé Français. Au premier rang on trouve la pratique de la langue française.

Dans le débat, publié par le Figaro littéraire du 19/10/05 où ils s’affrontaient sur la responsabilité des structures de formation des enseignants et sur la responsabilité des enseignants eux-mêmes, Philippe Meirieu et Jean-Paul Brighelli, agrégé de Lettres, auteur de manuels de littérature et dernièrement auteur d‘un livre corrosif: La Fabrique à crétins – éditeur: J.Cl.Gawsewitch, ont évoqué les rapports de la violence avec l’illettrisme (et l’analphabétisme). Pour Philippe Meirieu la maîtrise de la langue est essentielle parce qu’elle permet de symboliser les forces archaïques que nous avons tous en nous, a fortiori les jeunes exclus du lien social. La pédagogie rejoint ici l’anthropologie.

La ministre de l’intégration, Nelly Olin a fait savoir en Avril 2005 qu’un Guide des droits et des devoirs du citoyen français (livret créé par la loi Sarkozy –novembre 2003)serait remis par la Préfecture aux postulants à la naturalisation, à partir de Juin 05. Pour elle on ne peut pas savoir vivre dans un pays quand on n’en connaît pas les règles élémentaires(…) pas de naturalisation possible si on ne pratique pas la langue française. (Le Figaro du 12/04/05).

De quelles armes disposent les parents à l’image dévalorisée aux yeux de leurs enfants, devant l’école de la rue, son économie parallèle et ses conséquences désocialisantes? Pour les adolescents du quartier, les modèles de la rue: leaders, dealers, prennent rapidement le pas sur ceux de la famille et de l’institution. Ces jeunes n’hésitent pas à dire: mon père, il est bête, il va me frapper c’est tout! – ma mère elle sait pas lire!

Ados et pré-ados préfèrent ne pas écouter les parents ou les enseignants et se livrer au trafic qui leur procure des Nike, des portables, des BMW,du shit…le trafic leur apporte une réponse facile, maximalise les profits et la reconnaissance des pairs du quartier notamment, tout en minimalisant les efforts et les risques encourus.

Dans leur monde de la rue les critères de réussite sont tout autres qu’à l’école : des valeurs telles que l’assiduité, le sens de l’effort, l’investissement pour avoir de bons résultats scolaires, sont hors normes. Poussés à bout et soucieux de faire changer leur enfant les parents veulent agir et punissent en recourant à des sanctions matérielles ou physiques. Frapper n’est pas éduquer c’est l’aveu de l’impuissance, sans plus (lire plus loin dans ce chapitre: Une grande majorité de parents dans le monde utilisent encore la violence contre les enfants)

Et les enfants adoptés?

Lecture conseillée:

L’enfant adopté dans le monde. (Hôpital Sainte Justine). Coécrit par 3 spécialistes de l’enfance internationale:J.F Chicoine , P.Germain, Johanne Lemieux. [inspiré par des milliers d’enfants que les auteurs ont rencontrés au cours de leur carrière ce livre a été conçu pour des parents hantés par des questions sans réponses. Il a été pensé aussi par les intervenants souvent isolés face à la détresse des familles.]

Réactions des enseignants:

Professeurs, anciens à la riche expérience mais plutôt fatalistes, jeunes au dynamisme actif et à l’esprit de solidarité, en s’appuyant sur des personnes relais: CPE - personnel de santé – Chef d’établissement, tous doivent chercher à aider ces parents particulièrement malheureux devant la mauvaise conduite de leur enfant. Il nous vient à l’esprit la réflexion, lue dans un compte rendu de mémoires professionnels de stagiaires IUFM de Créteil4,…"elle se méfie d’une logique d’explication ou plutôt de justification par le "milieu" qui porterait plus au défaitisme et à la tentation de renoncer qu’à "chercher les moyens de l’action"[….]A force d’analyser constamment le milieu social, on trouve des excuses là où on n’a que des explications possibles.."

Il ne faut pas renoncer à des objectifs généreux sinon ce sera la spirale du dénigrement, de l’abandon et de la démission réciproque. Quand Boris Cyrulnik (neurologue et psychiatre de renom) nous parle de la résilience il met l’accent sur la force qu’ont les enfants qui ont connu la véritable souffrance (abandon, déportation, maltraitance) de puiser dans cette souffrance l’énergie pour se réaliser brillamment plus tard. La souffrance peut entraîner une énergie véritable à condition de trouver sur son chemin l’aide affectueuse de quelqu’un. La présence de tel ou tel professeur peut améliorer une situation.

On trouve aussi des parents qui pensent que l’école ne donne plus l’espoir d’un avenir meilleur.

Les parents de familles de classes moyennes:



Ce sont ceux qu’on qualifierait de bons parents selon la définition de N.Cathelinet et de D.Marcelli5"être un bon parent présuppose une part active au suivi de la scolarité des enfants, ce qui montre bien l’importance de la scolarité dans le rapport social…On appelle classes moyennes les ménages dont les revenus se situent entre 3000 et 6 000€ par mois..Ces parents sont considérés comme des auxiliaires naturels et indispensables de l’enseignement." Consacrant un temps non négligeable à s’occuper de leur enfant, ils assistent à la quasi totalité des rencontres avec les enseignants (dont la grande majorité sont issus de ces classes moyennes) et sont d’accord avec leurs analyses. Ils sont présents dans les instances du système éducatif, encadrent des activités, prennent leur place au sein des associations de parents, participent à l’élaboration des projets d’école et des projets d’établissement. Plusieurs de ces parents voient dans l’école la chance d’un avenir meilleur. Ils intègrent ce paramètre dans leur propre projet. Ces parents investissent dans l’école leur volonté de réussite sociale.

Dans la relation avec leur enfant ils adoptent surtout le style direct et mesuré: explications – discussion – engagement réciproque. Ils s’efforcent de donner du sens à leurs actions et font appel à l’intelligence et à la sensibilité de leur enfant pour lui permettre de développer ses qualités d’écoute et son sens de l’effort.

Les enfants d’enseignants:

Des chiffres: en pourcentage ces enfants ont des résultats meilleurs que ceux des élèves issus de milieux socialement favorisés voire très favorisés. D’après le Monde du 19/06/04 une étude réalisée sur des élèves en 6e en 1989 et en Terminale en 95 a montré que 74,3% des enfants d’enseignants avaient eu le Bac dont 42,7% en S contre en S 37,7% pour les enfants de milieux socialement supérieurs et toujours en S, 6,7% pour des enfants d’ouvriers nom qualifiés!

C’est parmi les enfants d’enseignants qu’on trouve le plus de mentions: 12% mention Bien et 17% de Très Bien. Pour ce qui est des classes prépas aux grandes écoles ils forment 12% des effectifs. En revanche on constate très peu d’orientations vers des études professionnelles. Tout le monde s’accorde à dire qu’ils ne redoublent pratiquement pas en primaire, qu’ils choisissent au collège les options :allemand et latin (disciplines qui au demeurant exigent des efforts) et qu’ils dérogent 2 fois plus que les autres à la carte scolaires pour fuir les établissements à problèmes.

Désormais avec eux on n’est plus à l’époque de l’auto-reproduction du système. Les enfants d’enseignants qui ont de bons résultats scolaires (92 % sont reçus au bac contre 65% pour les lycéens de milieux défavorisés) boudent les études supérieures classiques. Ils sont de plus en plus nombreux à se diriger désormais davantage vers les classes Prépas, les facs de droit, de médecine ou vers les écoles de commerce que vers l’IUFM.



Les chiffres étant têtus, il est indéniable qu’ils sont nombreux à réussir. Déterminisme social, génétique? Non, un enseignant sorti de sa discipline, n’est plus qu’un parent comme les autres (il n’en sait pas plus que les autres dans la plupart des matières) . Il se montre surtout un parent sensible aux difficultés que vit son propre enfant en proie, comme les autres, à la crise de l’adolescence. C’est à ce moment qu’il n’oublie pas d’écouter son enfant, de dialoguer avec lui (notamment sur des questions sensibles: tabac, drogue, alcool), de s’intéresser à son travail. Il s’efforce aussi de lui faciliter quelques loisirs, d’imprimer quelques rythmes de travail, de repos, de lui donner des techniques d’apprentissage comme relire ses leçons avant de faire des exercices. En plus de ces pratiques régulières le parent enseignant fait attention à l’environnement de son enfant, à sa conduite à ses fréquentations. C’est l’ambiance dans laquelle les enfants vivent qui détermine leur succès.

S’il y a peu d’enfants d’enseignants en échec scolaire ce n’est pas le résultat de délits d’initiés, c’est le fruit d’un travail soutenu des parents avec leur enfant, de l’acceptation mutuelle de certaines règles.

Pour Agnès Henriot -Van Zanten (1990) les parents, en milieu rural sont nostalgiques du passé et sont critiques vis à vis du système éducatif et surtout vis à vis de ceux qui le font vivre: les fonctionnaires.

Les parents de familles privilégiées.

Comme les parents de classes moyennes ce sont de "bons" parents. Quand un élève marche bien, il y a toujours la famille derrière. Ces parents s’impliquent aussi (en proportion moindre cependant) dans les instances du système éducatif, et ils se retrouvent - en majorité - dans la même association de parents. Leur confiance envers l’enseignant n’est pas inconditionnelle. Qu’elles soient mères au foyer en tant que femmes de cadres ou qu‘elles exercent elles-mêmes une profession libérale, ces mamans, sont d’excellentes aides sur le plan de la scolarité. Elles ont, pour la plupart, fait des études supérieures et sont plus à même que qui que ce soit de tenir le rôle de répétiteur et de facilitateur de compréhension auprès de leur enfant

Il n’est pas rare cependant de trouver dans cette catégorie des parents qui surinvestissent l’enfant. C’est lui et lui seul qui donne un sens à leur vie. Au moindre problème physique, scolaire, c’est la panique. La crainte de ne pas faire ce qu’il faut, d’être défaillants, pousse bon nombre de ces parents à consulter régulièrement : généraliste, psychologue, pédiatre, psychiatre, orthophoniste, professeurs, chef d’établissement.

Rappelons-nous que beaucoup de parents transmettent à leurs enfants leur propre anxiété par rapport à la scolarité et à l‘avenir de leur enfant…

→ Lire au chapitre 11 (La violence) le sous chapitre sur les parents et la violencel’autorité parentale en question

Jusqu’où pousser son enfant?

Certes il est louable et souhaitable de faire prendre de solides habitudes de travail à son enfant le plus tôt possible mais il faut éviter de croire qu’on doit le formater, régler son cerveau comme un ordinateur et exiger toujours plus de lui. Certains parents, trop exigeants, veulent que leur enfant soit le meilleur partout: classe, sports, musique…Ils attendent de lui quasiment la perfection et ils vivent l’école comme une perpétuelle compétition, une course à la performance. "Dis moi ta noteQui a eu la meilleure?…c’est toi, très bien, mais tu dois faire encore mieux!"…Sauf à accepter de stresser très fort son enfant, il ne faut pas le soumettre à une insoutenable pression et considérer les psychologues, pédiatres, psychiatres, enseignants comme des entraîneurs (des coachs) qui veulent uniquement la victoire. Trop de ces parents dramatisent la quasi totalité des événements scolaires (ou autres) et attendent des pédopsychiatres notamment qu’ils fassent de la prévention sociale. Ils s’installent ainsi dans la culture de la plainte comme le dit le sociologue A.Ehrenberg in La Fatigue d’être soi( O. Jacob).Il ne faut pas surcharger (cours de danse, piano,foot, différents ateliers d’éveil…) l’emploi du temps - déjà suffisamment lourd – des enfants et il faut accepter qu’il y ait quelques temps morts Là aussi comme dans la nature la jachère a des vertus qu’il ne faut pas négliger.

Vae victis! (malheur aux vaincus!)Il arrive souvent que des enfants travaillent (ou font des activités)pour faire plaisir aux parents mais ils se fatiguent beaucoup et s’épuisent rapidement. Ils se plaignent alors de douleurs physiques et ils abandonnent, entraînant le désespoir des parents, humiliés qu’ils sont par cet échec. Un enfant doit avancer à son rythme. Il faut valoriser chacune de ses compétences et de temps en temps le laisser rêver et…jouer. Les maux de notre civilisation sont dus en partie au fait que l’enfant ne joue jamais assez et ne pratique pas le jeu en termes de fantaisie.

C’est aussi dans cette catégorie qu’on trouve les enfants "tyrans", les petits rois idéalisés, surprotégés, qui contestent tout: les remarques, les notes, le contenu des leçons, la nourriture, l’habillement… Les parents de ces enfants doivent réagir au plus tôt en arrêtant de faire des nœuds à leur conscience. Pour ne pas compromettre l’avenir de leur enfant, il leur est conseillé de rencontrer les enseignants et de consulter un spécialiste.

Être parent est un métier difficile à assumer à notre époque. Cette dépense d’énergie est d’autant plus paradoxale que l’objectif principal de l’éducation est de préparer l’enfant à vivre son autonomie. C’est la loi de la vie animale et humaine. L’école sert à aller à la rencontre des autres, à apprendre, par étapes, à se séparer de sa famille qui est le terrain de l’évolutivité. Les enfants doivent savoir que la famille est un lieu de joie mais aussi de rupture, qu’il faudra en partir.

Avril 2005 a vu aux éditions Anne Carrière la parution du livre du Pr Rufo, pédopsychiatre : Détache-moi! Se séparer pour grandir. L’auteur nous explique comment notre bien-être dépend de notre capacité à gérer les séparations et les ruptures qui jalonnent notre existence. Si une période de fusion avec la mère est indispensable au bébé nous dit Rufo il faut savoir se séparer pour aimer et le vrai travail des parents c’est de pouvoir dire un jour à son petit: bonne route! Le chapitre Se séparer de son enfance, des séparations impossibles? débutant à la page 191 est particulièrement intéressant.

En homme qui rejette les systèmes réducteurs (autoritarisme et poigne de fer) le psychanalyste B. Bettelheim6 insiste sur le fait que "l’éducation est plus un art qu’une science, une tentative qui doit être abordée avec amour et ouverture d’esprit. Le parent parfait n’est qu’une création de l’imagination"..

Une opération expérimentale au B.O : ouvrir l'École aux parents pour réussir l'intégration.

C'est au B.O. n° 31 du 31 juillet 2008 que l'on trouve, dans les relations École- Familles, l'opération expérimentale : Ouvrir l'École aux parents pour réussir l'intégration. Cette opération destinée aux parents d 'élèves, étrangers ou immigrés, vient enrichir l'offre existante en s'appuyant sur des expériences locales. Elle s'inscrit dans le programme d'actions de la convention cadre : ''pour favoriser la réussite scolaire et promouvoir l'égalité des chances pour les jeunes immigrés ou issus de l'immigration'' signée le 27/12/07entre le ministère de l'éducation nationale, le ministère de l'immigration, de l'intégration,le ministère du logement et de la ville, l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations et l'Agence nationale pour la cohésion sociale.

Publics : - cette opération s'adresse à des parents d'élèves , étrangers ou immigrés, c'est-à-dire des parents nés à l'étranger, de nationalité française ou non. Elle repose sur le volontariat des parents et répond aux objectifs suivants : familiariser les parents avec l'institution scolaire leur permettre de maîtriser la langue française afin de faciliter leur intégration ainsi que celle de leurs enfants.

Objectifs : - l'opération doit permettre l'acquisition de la maîtrise de la langue française (alphabétisation,apprentissage ou perfectionnement par un enseignement de français langue seconde, afin d'obtenir une certification (diplôme initial de langue française -DILF - ou diplôme d'études en langue française-DELF) et de faciliter l'insertion professionnelle , en particulier celle des femmes qui constituent 70% de l'immigration familiale.La présentation des principes de la République et de ses valeurs pour favoriser une meilleure insertion dans le société française. une meilleure connaissance de l'institution scolaire, des droits et des devoirs des élèves t des parents.

Mise en oeuvre : - ces formations gratuites sont organisées sur la base de modules d'une durée maximale de 120h. Elles se déroulent dans les écoles et les collèges notamment sur l'horaire d'ouverture prévu pour l'accompagnement éducatif destiné aux élèves. Les parents devront signer un engagement d'assiduité.

L'enseignement sera dispensé par : - des enseignants, particulièrement ceux qui enseignent en classes d'initiation (CLIN) ou en classes d'accueil (CLA) pour élèves non francophones. - des formateurs de GRETAdes personnels d'associations agréées par le ministère de l'EN ou prestataires de l'Acsé ou de l'ANAEM.

Information des familles et des enseignants. : elle sera faite par : -les associations de parents d'élèves – préfectures – réseaux d'écoute – femmes relais – école – collèges – centres académiques pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du voyage (CASNAV)....

Territoires concernés : - pour l'année scolaire 2008/09 l'expérimentation est lancée ( au plus tard le 12/11/08) dans 12 départements de 10 académies. À terme l'opération concernera l'ensemble du territoire national.

Pilotage : - au niveau régional un comité de pilotage, présidé par le préfet de région et le recteur, est constitué. Il a pour rôle de lancer l'appel à projets de désigner un correspondant, interlocuteur du comité de pilotage.de sélectionner les projets de veiller à garantir l'articulation de cette opération avec les autres dispositifs existants – de mobiliser l'ensemble des partenaires disponibles. Est créé, au niveau national un comité de pilotage qui sera destinataire des projets retenus par l'échelon régional. Et en juin 2009 il procédera à l'évaluation globale de l'opération.

Critères de sélection des projets : - il faudra respecter les critères suivants priorité aux projets nouveaux qualité du projet pédagogiqueformalisationsavoir-faire de l'organisme et de ses intervenants adaptation des horaires de formation aux disponibilités du public existence de 2 à 3 établissements par site avec un groupe constitué par site.

Financement : - il sera assuré par des crédits du ministère de l'immigration par l'intermédiaire du programme 104 ''intégration et accès à la nationalité française''.

Calendrier , suivi et évaluation : - Rentrée scolaire 2008 : lancement de l'appel à projet -

26/09/08 : date limite de transmission des projets au comité régional – 10 octobre 2008 : limite de sélection des projets – 12/11/08 : démarrage des opérations sélectionnées – 15/01/09 : transmission dans les mêmes conditions d'un point d'étape au regard de la fiche projet – juin 09 : bilan.

Quatre opérateurs sont proposés pour l'valuation : - les résultats du bilan 2008/09 – l'évolution de la participation des parents aux réunions de parents d'élèves – le nombre de certifications obtenues à l'issue des formatons – le coût de l'opération par nombre de bénéficiaires .

Une grande majorité de parents dans le monde utilise encore la violence contre les enfants.

Quand la presse nationale, européenne,voire mondiale aborde le problème de la violence des parents contre les enfants (de 2 à 12 ans) on s'aperçoit immédiatement qu'il reste beaucoup à faire pour éradiquer ce fléau , tellement il est répandu dans le monde entier. Pour ce qui est de la France une enquête récente de la Sofres pour l'association Ni claques ni fessées , 84% des parents français recourent à des formes diverses de violence éducative physique. À travers le monde les châtiments sur des enfants se déclinent sous forme de : gif les, fessées, tirages de cheveux, d'oreilles , coups de baguette sur les doigts, coups de martinet ou de chaussures, violents coups de pied , canne d'osier, bastonnade et autres violences visant au dressage d'un enfant!

Comment les Canadiens essaient-ils de gérer le problème des enfants difficiles ?

En 2004 la Cour suprême du Canada a reconnu le droit pour les parents et les éducateurs de recourir à une force raisonnable pour discipliner les enfants (il s'agirait des fessées).Les juges ont précisé que les enfants visés devaient être âgés de 2 à 12 ans et qu'il était interdit aux adultes de frapper les enfants à la tête ou d'utiliser un objet. La plus haute juridiction du pays a rejeté l'argument voulant que l'utilisation des châtiments corporels constitue une violation des droits des enfants. Une des expériences mises en place dans ce pays a retenu notre attention.

Une commission scolaire canadienne proche de Montréal a décidé d'aider les parents d'enfants difficiles. Elle leur a proposé de suivre,gratuitement , une formation de 30 heures (10x3) intitulée : cours pour enfants opposants. C'est le psychologue Richard Gagné qui a participé pleinement à l'élaboration de cette formation (d'après Libération du 09/05/07). La gifle peut devenir un moyen de correction lorsque toutes les autres pistes se sont montrées inefficaces. Elle serait donc utilisée en dernier recours rassure le psychologue. La formation n'envisage la leçon sur les châtiments corporels que lors de la sixième leçons, les parents ayant en mains alors les dispositifs nécessaires pour ne plus en arriver aux gestes physiques.

Comme la majorité des pays du monde trouvent encore normale et éducative l'utilisation de châtiments corporels contre les enfants des voix s'élèvent de plus contre cette pratique. On sait, en 2007, que 19 pays – dont 17 en Europe – ont désormais interdit toute forme de violence, y compris la tape.

Lecture conseillée: - la Fessée, cent questions-réponses sur les châtiments corporels. Ed. La Plage.

La France ne devrait pas échapper à une punition concernant le recours à la fessée.

D'après le médias du 03 Mars 2015 le Conseil de l'Europe doit se prononcer très vite sur une réclamation d'une ONG Britannique, qui reproche à la loi française de ne pas interdire totalement les châtiments corporels envers les enfants .Le journal du Monde a affirmé sur son site que le Conseil européen a d'ores et déjà pris sa décision . Et que celle-ci n'était pas favorable à la France. Le Conseil de l'Europe incite depuis plusieurs années ses Etats membres à bannir les châtiments corporels infligés aux enfants.

A ce jour 27 des 47 membres de l'organisation ont adopté une législation en ce sens, à commencer par la Suède , élève modèle depuis 1979 et chantre de la parentalité positive ,qui promeut une éducation sans punitions physiques d'aucune sorte. Mais d'autres pays européens ,dont la France, ne les ont interdites que partiellement , comme à l'école ou en milieu pénitentiaire. En mai dernier , un amendement anti-fessée avait bien été proposé par les écologistes à l'occasion du débat parlementaire sur la loi sur la famille. Mais l'amendement avait été retiré par les députés et renvoyé à un texte ultérieur.

Les élèves majeurs en lycées général, technologique, professionnel:



L’autorité parentale est strictement limitée à la minorité de l’enfant. Les enfants de plus de 18 ans sont des adultes et ne sont plus sous l’autorité de leurs parents, même s’il existe encore une dépendance économique et si les parents sont tenus à l’obligation d’entretien qui va bien au delà de l’obligation alimentaire. L’éventualité d’un régime disciplinaire particulier réservé aux élèves majeurs, relève du règlement intérieur de l’établissement adopté par le conseil d’administration. Toutefois, s’il en exprime le désir, l’élève majeur doit pouvoir accomplir personnellement les actes qui, dans le cas d’élèves mineurs, sont du ressort des seuls parents. Il en est ainsi , par exemple, pour son inscription, l’annulation de celle-ci, le choix de l’orientation dans le cadre des procédures usuelles. Sauf prise de position écrite de l’élève majeur, les parents sont destinataires de toute correspondance concernant l’élève : relevé de notes, convocations…En cas d’opposition de l’élève, le chef d’établissement doit étudier avec l’élève majeur des dispositions à prendre.

Les grands parents :



Pour les quelque 12,6 millions de grands-parents en 2004 (3ième et 4ièmeâge), le rôle , l’art d’être grand-père ou grand-mère, a changé. Pour beaucoup ce n’est plus le bon vieux temps...La télévision, les jeux vidéos, les bandes de copains (la pression de la rue qui fait que les enfants parlent beaucoup plus entre eux qu‘avec le monde des adultes: père, mère oncles, tantes, voisins, grands parents…) dévorent le temps des enfants qui n’ont plus de moments ou si peu pour écouter des histoires ou pour pratiquer, selon les saisons, des savoir-faire inculqués jadis par les grands-parents. Désormais les grands-parents ( d’après l’Insee on devient grand-parent entre 48 et 52 ans) ne vivent pratiquement plus dans la même maison que leurs enfants et petits enfants. La mémoire vivante de la famille s’est délitée, la tradition orale disparaît et l’expérience des aînés n’est plus autant sollicitée. On peut comprendre dès lors que le présent seul exerce une fascination auprès des jeunes.

L’avenir ne fera qu’aggraver les choses avec l’allongement de la durée du travail jusqu’à 65 voire 70 ans…Les grands-parents actuels, plutôt jeunes – en effet ils sont, biologiquement, vieux de plus en plus tardivement et socialement vieux de plus en plus jeunes (B.Puijalon auteur de le droit de vieillir Fayard 2000) - si complices, si généreux, se voient le plus souvent réduits au rôle de baby-sitter: amener les enfants à l’école, aller les y reprendre, les conduire à certaines activités culturelles ou sportives. Des chefs d’établissement contactés nous ont dit qu’ils en voyaient quelques-uns aux réunions parents/professeurs. S’ils n’ont pas de maison personnelle il leur faudra attendre dans leurs maisons de retraite que ces petits viennent les voir ou qu’on les conduise chez leurs enfants quelques heures et de temps en temps. Alors qu’ils sont de plus en plus nombreux à assurer des cours de soutien, des séances d’animation dans des associations, il leur est assez difficile au sein de leur famille de donner leur point de vue sur l’éducation et l’instruction de leurs petits enfants.(enquête menée auprès de plusieurs associations).

Les tensions sont sont de plus en plus fréquentes avec des parents de petits enfants. On reprocherait aux grands-parents,en effet, d’être ringards, vieux jeu. Pour beaucoup de jeunes parents l’éducation est une chasse gardée. Sont réelles aussi les difficultés d’application du droit de visite dans les familles divorcées. La souffrance des grands-parents paternels lorsque les petits enfants sont confiés à la mère est très dure à supporter tant ils sont évincés par la volonté maternelle. Pour affronter tous ces changements la société s’organise. Des universités préparent à des diplômes de psychogérontologie et des organisations mettent en place des cercles de grands-parents où il est possible de faire de la gymnastique, d’écouter des conférences, de dialoguer, de mener des actions pour la citoyenneté et pour la culture.

Depuis quelque temps, parce que les déchirements intrafamiliaux se multiplient les grands-parents n’entendent plus être indûment privés de leurs petits enfants . En 10 ans, lit-on dans la presse, le nombre des conflits portés devant la justice a doublé . Et 60% des grands-parents qui vont devant les tribunaux ont gain de cause. L’Entraide familiale ( Code civil 371-4 ) (in le Figaro du 21/06/06) qui organise la défense des parents et qui a vu doubler ses adhérents en 6 mois confirme cette tendance. SOS Grands-parents ou l’École des grands-parents européens (EGPE)assurent conseils et permanences téléphoniques aux personnes engagées dans des conflits .

Les beaux parents: comme la législation française est basée sur le lien du sang, il est temps, pour les familles recomposées, que l’on réfléchisse aussi aux droits des beaux parents en matière d’autorité parentale. Le gouvernement se penche sur un nouveau code des familles qui prenne en compte l’évolution actuelle : familles monoparentales, familles divorcées, familles recomposées…

La loi va donner de nouveaux droits aux grands-parents.



Le rôle des grands-parents ( sans pour autant remettre en cause l’autorité parentale) a fait l’objet d’une attention particulière lors des travaux de la mission parlementaire d’information sur la famille

( rapporteur: Valérie Pécresse, députée UMP) qui a travaillé pendant un an sur les nouvelles problématiques familiales. Cette question des grands-parents est primordiale puisque dans les prochaines générations d’après l’Insee, un petit-enfant risque d’avoir plus d’aïeuls vivants qu’un grand-parent n’aura de petits-enfants.

Voici une des six propositions de loi inspirées par ces travaux (Le Figaro du 21/06.06): -le texte relatif au droit de l’enfant à entretenir des relations avec ses grands-parents vise à pacifier la procédure. Aujourd’hui, dit Mme Pécresse, il faut avancer des motifs graves,selon la loi, pour justifier une absence de relation entre les grands-parents et leurs petits enfants. La nouvelle loi stipulerait que seul l’intérêt de l’enfant peut faire obstacle à cette privation.

Un futur statut des beaux-parents.

On peut lire dans le Figaro du 17/08/07 que Nicolas Sarkozy veut donner une existence juridique aux beaux-parents qui s'occupent des enfants de leurs conjoints. Dans sa lettre de mission au ministre de la solidarité, X.Bertrand ,le Président Sarkozy veut faire du beau-parent un être à part entière au sein des familles recomposées. Il veut donner aux beaux-parents un statut officiel pour accomplir les gestes de tous les jours avec la progéniture de leur conjoint et leur permettre de conserver un lien après une éventuelle rupture.

Mais les associations familiates ne sont pas convaincues de l'intérêt de cette démarche. Pour Chantal Lebatard, administratrice de l'UNAF : la mesure semble plus destinée à faciliter la vie des adultes qu'à répondre aux besoins des enfants dont les repères pourraient être brouillés...elle ne voit pas réellement les avantages qu'apporterait la judiciarisation des relations familiales.

L'association SOS Papa juge même dangereuse l'éventualité d'une réforme et elle trouve curieux d'envisager un statut de beau-père alors que le simple statut de prent est, lui , très loin d'être garanti en cas de séparation. Du côté des beaux parents les avis sont tout aussi partagés. Une médecin, élevée par son beau-père, a déclaré qu'elle ne croyait pas au caractère systématique d'une loi. Elle ne voit pas pourquoi le fait d'être marié avec quelqu'un conférerait d'emblée une autorité sur ses enfants ...le rôle de beau-parent, pour elle, devrait se limiter strictement à la gestion quotidienne suivant un arrangement informel.

En Angleterre une responsabilité familiale est accordée depuis 2005. Les beaux-parents peuvent avoir des droits sur leurs beaux-enfants mais rien n'est automatique et il leur faut les obtenir devant un tribunal à condition que les parents naturels soient d'accord.

Après l'avoir évoqué en 2007 le président Sarkozy veut faire voter en 2009 la loi sur un statut du beau-parent.

Le 13/02/09 le Président de la République a annoncé le dépôt au Parlement d'ici fin Mars 09, d'un projet de loi sur un statut du beau-père, pour reconnaître des droits et des devoirs aux adultes qui élèvent des enfants qui ne sont pas les leurs. '' Je souhaite reconnaître ces liens particuliers par la création d'un statut de beau-parent et plus largement, des tiers qui vivent au domicile d'enfants dont ils ne sont pas les parents.'' a affirmé M.Sarkozy devant les médaillés de la famille et les associations familiales qu'il recevait à l'Élysée.

Il a demandé au gouvernement de lui proposer un projet de loi sur ce thème après avoir procédé aux consultations qui s'imposent..

La place des vieux dans la société. (Point de vue du philosophe R.Debray - Sud-ouest du 20/12/04)

le vieux avait un rôle: il était le transmetteur, le passeur de savoir-faire, d’expériences, des secrets de fabrication. Mais la rupture technologique a fait que le jeune en sait plus que le vieux, le plus ancien a perdu sa fonction et les générations qui nous précèdent deviennent des poids morts au lieu d’être des éléments de la chaîne…le vieux devient alors la victime de l’idée de performance ( rentabilité, rendement – tout se mesure et on cherche toujours à dépasser l’autre, à faire mieux et plus vite, il faut être killer et pas looser) la grande idéologie de l’époque. Le vieux n’est pas performant donc le vieux n’a pas sa place sauf s’il se déguise en jeune, ce qui ne donne pas toujours des résultats très heureux…

Le pédopsychiatre Marcel Rufo demande aux grands-parents de participer à l'éducation des enfants.

Extrait du Sud-Ouest Dimanche du 12/01/2014 :

Question du journal : - Quel est le rôle des grands-parents d'aujourd'hui?

Réponse de Marcel Rufo : c'est le socle de la famille, c'est là que se joue l'acquisition du temps . Les parents sont plus dans le spatial ( les bras de la mère, le jeu, etc...).Les grants parents ,eux,ont un rôle temporel majeur car ils s'inscrivent dans l'histoire familiale. Le temps , c'est ce qui manque aux parents .Ne disent-ils pas d'ailleurs : ''quand je serai grand-parent j'aurai plus de temps pour mes petits -enfants ?

En quoi les grands-parents d'aujourd'hui sont-ils différents de ceux des générations précédentes ?

M.Rufo : - ils sont plus dynamiques , plus tolérants,plus ''Psy''. Ce sont des anciens parents génération Dolto. Il y a aussi ceux qui ne sont pas enchantés de devenir grands-parents. C'est qu'ils sont trop jeunes : gym, golf,,travail,des activités diverses les occupent. Il faut que les parents attendant qu'ils vieillissent. Que les genoux ou les hanches cèdent !

Que léguent-ils de différents par rapport aux parents ?

M.Rufo : Ils insufflent l'histoire de leur vie. Contrairement aux parents ils peuvent parler des difficultés de l'existence, de souvenirs qu'ils n'ont même pas évoqués avec leurs propres enfants.Cette relation ne concerne plus trop l'enfant devenu ado : le passé l'intéresse moins car il est entièrement dans le présent.

Doivent-ils prendre part à l'éducation de leurs petits-enfants ?

M.Rufo : oui ! ils doivent intervenir.Ils sont garants de cete vieille notion obsolète qu'est la politesse.Le tiens-toi bien à table c'est leur mandat. Les parents actuels sont trop déducteurs et ont tendance à se faire oublier.Ils ne veulent surtout pas frustrer leurs enfants mais souhaitent se faire aimer à tout prix.C'est grotesque. L'enfant on doit l'élever, on ne l'a pas pour soi.

Que faire en cas de rivalité ou de conflit entre parents et grands-parents ?

M.Rufo : Quand les deux générations en arrivent au conflit, c'est que les choses se sont mal passeés dans l'enfance des parents .Ces conflits remontent à une antériorité, parfois à un sentiment d'abandonnisme de la part des parents,alors enfants .La revendication implicite est :'' maintenant, c'est moi le parent, c'est moi qui élève, c'est moi qui sais.''. Les processus juridiques ne servent jamais à rien.C'est souvent une grande souffrance , mais il faut réfléchir à un moyen autre que la justice. Un grand-parent en difficulté doit pouvoir attendre , garder son affection et désarmer l'agressivité.

Aides : - la ligne Allô grands-parents ( 01 45 44 34 93) propose 3 niveaux d'intervention : des accueillants – des psychologues – des médiatrices professionnelles. - - ''Grands-parents, à vous de jouer'' éd.Anne Carrière, 200p. 17€

Les associations de parents d’élèves.

Un peu d’histoire:

(sources: BOEN et Quid 2002 + www.education.gouv.fr/thema/parents/paysue.htm)

1881: - l’instruction primaire obligatoire (7 à 13ans) filles et garçons est instaurée par J. Ferry. Cette école publique est neutre et gratuite

1905: - 1ière association de parents d’élèves au Lycée Carnot (Paris), devenue en 1910 Fédération de parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP)7et officiellement reconnue en 1926. Elle a longtemps concerné les parents d’élèves du secondaire mais depuis 1964 elle regroupe les parents de la maternelle à l’université.

1932: création de la fédération nationale des associations de parents d’élèves de l’enseignement public: FNAPE

1934: naissance de l’Union Nationale des associations des parents d’élèves de l’enseignement libre: UNAPEL

1946: Le SNI (syndicat national des instituteurs) et la Ligue de l’enseignement sont à l’origine de la création de la Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE)8 qui s’implante à partir de 1960 dans le secondaire pour avoir en 2005 −325 000 adhérents et 120 000 élus dans les différents conseils des établissements.

1963: institution de la carte scolaire. Les secteurs d’affectation des élèves pour tel ou tel établissement sont fixés. Plus de libre choix de l’établissement… mais….

1968: création de l’UNAAPE :Union Nationale des associations autonomes de parents d’élèves.9

1968: participation des parents aux conseils de classe et conseil d’administration des EPLE.

1977: institution des conseils des écoles et participation des parents.

1989: loi d’orientation. Les parents deviennent des partenaires à part entière du système éducatif, membres de la communauté éducative

Autre: Fédération des associations de parents d’élèves des établissements français à l’étranger.(FAPEE)10

Un regard sur l’Europe:

Dans tous les états membres de l’U.E. et dans les pays de l’AELE/EEE (AELE: Association européenne libre échange - EEE: Espace économique européen), les parents:

A titre individuel:

−mettent l’accent sur− le droit naturel à l’éducation des enfants prévue par la loi − le droit de choisir entre l’enseignement public ou privé mais les parents ne choisissent pas leur école à part en Belgique où la liberté d’inscrire son enfant dans l’école de son choix est un principe fondamental.

La plupart des pays ont attribué aux parents:−un droit de recours sur des matières diverses : évaluation et orientation − un droit d’information sur les progrès de leur enfant ou sur leurs propres droits− droit d’une importance capitale au Royaume Uni où la loi stipule que les écoles doivent fournir ou rendre disponibles aux parents les informations sur la politique d’admission, les programmes, les inspections, la gestion, le financement de l’école.

Collectivement

En général les représentants des parents ont un droit de regard sur des choix à caractère pédagogique global: programmes et méthodes d’enseignement, horaires, nouvelles expériences pédagogiques. Dans tous les pays, les parents se sont organisés en associations leur permettant de donner un avis sur différents aspects de la vie scolaire.

C’est vers 1970 que s’est développée la participation des parents au sein du système éducatif . Pour l’Espagne ce fut la loi LOPEG, l’Irlande la White paper on Education, l’Islande la loi sur la Grunnskoli en 95/96. Pour quelques pays comme la France le processus s’était engagé avant 1970.

Associations européennes.:

Elles existent dans tous les pays de l’UE et AELE/EEE mais le modèle n’est pas le même et elles sont plus ou moins actives.

Coordination européenne.:

EPA: (European Parents Association.(www.epa.be). Association européenne de parents d’élèves: organisation pluraliste sans appartenance politique ou religieuse représentant plus de 100 millions de Parents. Un des ses principaux objectifs est de promouvoir la participation active des parents dans l’élaboration des décisions européennes sur l’éducation.

La confédération des organisations familiales de la Communauté européenne (COFACE) www.europarl.eu.int/ , constituée en 1958. Elle est représentée dans différentes instances consultatives de la commission européenne. Apolitique, non confessionnelle, elle est ouverte à toute organisation nationale représentative des familles.

Le groupement international des associations de parents de l’enseignement catholique. (OEGIAPEC) – www.dsc.nl/oegiapec/

Dans la majorité des pays de l’UE des formations sont organisées sous forme de cours et de séminaires.

Les associations de parents d’élèves en France.:

Associations habilitées par le ministère: pour le public FCPE, PEEP, FNAPE,UNAAPE - privé: UNAPEL. On trouve aussi des associations habilitées par le Recteur. Chaque département a son association départementale.

Rôle des associations: la lecture de leur site permettra à chacun de se faire une idée du style et des objectifs des associations. Dans leur vécu quotidien leurs angles d’approche sont différents, leurs stratégies distinctes, leur présence sur le terrain plus ou moins marquée et leur militantisme plutôt inégal. Toutes les associations s’engagent à informer les familles, à les représenter de leur mieux auprès de l’administration scolaire et des pouvoirs publics en général. Certaines s’occupent de prestations scolaires comme des assurances. Il n’empêche que les principes fondamentaux sont des invariants communs. Arrêtons-nous nous sur quelques points majeurs des programmes des deux principales fédérations: la FCPE et la PEEP et faisons rapidement une étude comparative.

Toutes les deux revendiquent leur attachement à l’école publique - la coéducation - la laïcité avec pour points d’appui: la tolérance et le respect. - l’épanouissement de l’élève – la nécessité de faire des propositions concrètes pour améliorer le fonctionnement du système éducatif – la prévention de la violence – une politique pour l’orientation .Les deux fédérations approuvent le système d’alternance qui va être mis en place au collège et veulent de bonnes conditions de travail comme, en priorité, une réduction des effectifs qui favorise et améliore les performances des élèves..

→La veille de la remise au premier ministre du rapport final de la commission Thélot Le Monde du 10/11 octobre 04 écrit que: …les représentants de parents d’élèves au sein de la commission ont trouvé un terrain d’entente, qu’ils soient des anciens de la FCPE, classée à gauche, ou de la PEEP,qui se définit apolitique mais reste associée à la droite. «nous partageons l’idée qu’il faut faire en sorte que l’école s’occupe d’une manière prioritaire des enfants en difficulté» a expliqué Christian Janet ancien président de la PEEP.



Zoomons sur certains thèmes particuliers:

La gestion du temps de l’élève:

FCPE11 : l’aménagement des rythmes de vie de l’enfant et de l’adolescent.

PEEP: l’aménagement du temps de l’enfant avec prise en compte de ses rythmes biologiques.

Le service public:

FCPE: le service public d’éducation, c’est une institution au service du public.

PEEP: nous agissons pour la continuité du service public.

La santé:

FCPE: promouvoir une politique de prévention en matière de santé publique. La santé des jeunes est indivisible…

PEEP: la mise en place d’une véritable politique de santé scolaire.

La qualité de l’enseignement:

FCPE: nous réclamons une école de qualité pour tous.

PEEP: nous agissons pour un enseignement de qualité pour tous.

L’Europe:

FCPE: notre FCPE doit développer peu à peu, sa vocation européenne et intégrer cette dimension dans ses réflexions.

PEEP: nous agissons pour l’ouverture de l’école sur l’Europe.

L’indépendance:

FCPE: ce qui fait notre force c’est notre indépendance.

PEEP: notre indépendance à l’égard des partis politiques, des syndicats, neutralité idéologique et religieuse.

"A croire, sauf à regarder de plus près, que les discours des deux grandes organisations deviennent de plus en plus interchangeables. (Maryline Baumard.. Le Monde de l’Education – sept.2001)"

Des différences se font jour au niveau par exemple de la gratuité. Pour la FCPE (Président: M.Dupon-Lahitte remplacé le 04/06/06 par Faride Hamana, remplacé à son tour le 17/05/08 par Jean-Jacques Hazan) la laïcité implique la gratuité de l’école (y compris pour les voyages scolaires), qui est un élément central de justice sociale. Cette même gratuité que réclamait Jules Ferry en 1881 pour donner à tout jeune français l’accès au savoir auquel il avait droit. L’une des revendications importantes de la FCPE, relayée dès sa nomination par le nouveau Président: Faride Hamana c’est la publication d’un statut de parent d’élève promis par G.de Robien. De son côté la PEEP-www.peep.asso.fr - Président: Philippe Vrand élu au 90ième Congrès de la PEEP à la Rochelle (le 23/05/09) qui n’a pas développé ce problème a mis en place le Grand Prix des Jeunes lecteurs pour promouvoir la lecture qu’elle juge, à juste titre, être l’élément déterminant de la réussite scolaire.

Le 10/09/05 la PEEP organisait à Noisy le Grand un colloque animé par des linguistes et des enseignants, ouvert à tous: l’enseignement de la lecture, quelle place pour les parents. Est conseillée la lecture de l’ouvrage de Rolande Causse, Albin Miche : "Qui lit petit lit toute sa vie".

La PEEP veut en finir au plus tôt avec la sectorisation et demande la liberté du choix de tel ou tel établissement scolaire. Elle rappelle aussi la primauté éducative de la famille.

■ L'UNAAPE : c'est l'Union Nationale d'Associations Autonomes ou Indépendantes de Parents d'Elèves et d'étudiants et non une Fédération.

l'UNAAPE (www.unaape.asso.fr) apporte aux associations affiliées, la reconnaissance par l'Inspection académique qui leur octroie le droit de distribution et de réunion au sein des écoles et des établissements secondaires.

elle regroupe plusieurs centaines d'associations autonomes locales.

elle rassemble des parents attachés à :

Positions de la FCPE et de la PEEP face à la reforme du primaire en 2008 de X.Darcos.

Au moment où la FCPE refusait la nouvelle réforme du primaire de X.Darcos en lui reprochant entre autres-comme l'OCDE au demeurant → la mauvaise gestion des rythmes scolaires (d'où sa proposition de travailler aussi le mercredi matin) → la suppression de 2 heures de cours par semaine alors que le contenu des programmes a été renforcé – la surcharge des 2 heures d'aide personnalisée pour les élèves en difficulté → la suppression de nombreux postes de Rased....le président départemental de la PEEP de Gironde, H.Agostini, déclarait le 07/02/09 à Bordeaux devant des parents d'élèves, l'Inspecteur d'Académie , des enseignants et des chefs d'établissement: ''La PEEP est tout à fait favorable à la réforme actuelle....on souhaite que les parents aient moins peur de cette réforme car c'est une avancée (sic).'' On peut parler là de différence d'appréciation!

Mars 2014 : l'enseignement privé musulman se fédère.

L'enseignement privé musulman marque une nouvelle étape dans son développement en lançant une fédération nationale pour défendre ses intérêts auprès des pouvoirs publics.Cette fédération nationale de l'enseignement privé musulman (FNEPM) compte une dizaine de membres fondateurs dont les plus gros groupes scolaires musulmans (Averroès à Lille et Al Kindi à Lyon).

L’accueil des parents par l’institution:



Dans la note de service n°86256 BO n°31 du 11/09/86 le Ministre s’exprime en ces termes: "La qualité de l’accueil offert aux parents d’élèves, l’information qui leur est due, leur participation à la vie des écoles, des collèges et des lycées qui a été sensiblement accrue par la mise en place de nouveaux conseils d’école et conseils d’administration, sont des facteurs très importants pour la réussite de la modernisation du système éducatif et pour l’établissement d’une meilleure compréhension entre l’école et ses usagers.. Les associations de parents d’élèves jouent à cet égard un rôle primordial. Il convient de les aider à remplir leur mission de partenaire de la communauté scolaire."

Par ailleurs en 2001 l’éducation nationale a rendu obligatoire l’envoi des bulletins scolaires aux deux parents divorcés.

→ Dans le rapport annexe de la loi d’orientation Fillon le paragraphe: les relations avec les parents souligne que:…les parents sont membres à part entière de la communauté éducative…les relations entre les parents et les enseignants et autres membres de l’équipe éducative sont le cœur de l’éducation concertée. Cette relation doit être fondée sur un respect mutuel qui traduit la reconnaissance par les parents du professionnalisme des enseignants et celle par les enseignants de la responsabilité des parents en matière d’éducation.

Au cours de son congrès de Mai 2004 la fédération de la PEEP a insisté sur la place que devront tenir les parents d’élèves au sein de la communauté éducative dans la future loi sur l’école.

Malaise après l’allocution télévisée du ministre F Fillon sur France2 le 18/11/04.

Ils ont eu l’impression qu’ils ne faisaient plus partie intégrante du système éducatif. Ils ont mal supporté les mesures concernant le redoublement. Pour G.Dupon-Lahitte ( FCPE) le ministre flatte de façon habile un certain nombre de réflexes du corps enseignant. Mme J.Daniel (PEEP) s’est déclarée consternée par les annonces et a déploré le mépris total affiché pour les parents d’élèves dont le ministre n’a même pas parlé.(in Le Monde du 20/11/04).

……La consternation de la présidente de la PEEP aura été de courte durée puisque 6 mois après son intervention télévisée le ministre F.Fillon déclarait devant les congressistes de la PEEP qui l’ont alors applaudi le 05/05/05 lors de leur congrès à Gujan-Mestras (Gironde) que le rôle des fédérations de parents dans l’expression des familles serait reconnu sans ambiguïté dans les décrets d’application.



Une circulaire parue au Journal officiel du 31/08/06 renforce la participation des familles à l’école.



La PEEP comme la FCPE reconnaissaient avoir été écoutées lors de la rédaction de la circulaire. Nous allons, a dit Faride Hamana , président de la FCPE pouvoir jouer les médiateurs quand il y aura des litiges entre les familles et les enseignants.. Le ministre, de son côté, déclarait que les familles allaient pouvoir mieux accompagner leurs enfants dans leur scolarité. Elles devront être associées à toutes les décisions concernant leurs enfants. On peut lire dans cette circulaire que − les parents auront connaissance des évolutions du système éducatif − les réunions avec les parents devraient être organisées à des heures compatibles avec les contraintes des parents − 3 semaines après la rentrée au plus tard, une rencontre sera organisée pour accueillir tous les nouveaux parents − les familles bénéficieront aussi d’un entretien au moins 2 fois par an avec les enseignants..− le chef d’établissement et les enseignants devront veiller à ce qu’une réponse soit systématiquement apportée aux demandes d’information des parents − la fiche de renseignements mentionnera les coordonnées des 2 parents et les informations seront communiquées aux 2 adresses. -

Rien de révolutionnaire dans cette circulaire car les établissements dans leur grande majorité soignaient depuis longtemps l’accueil des parents et les relations parents/professeurs et parents/administration. Plus loin dans ce chapitre ce problème est abordé aux sous-chapitres : - Suivi, accompagnement des parents d’élèves – Rapports : Ecole/Familles – Expression des dissensions dans les relations Parents/Enseignants – Griefs les plus fréquents des parents à l’encontre des enseignants – Critiques des professeurs sur les parents – Le point de vue des syndicats – Et si on ouvrait la porte – Rencontres des parents/professeurs sous forme d’entretien individuels.

Rien de vraiment nouveau dans la circulaire de rentrée 2007 (chapitre:les parents dans l'école au service de l'égalité des chances).

Après avoir rappelé le décret 2006-935 (28/07/06) et la circulaire n°2006-137 (25/08/06) sur l'implication des familles à tous les niveaux de la scolarité de leurs enfants, la circulaire de rentrée 2007

( B.O. n°3 du 18/01/07) rajoute quelques recommandations : - afin de faciliter l'accès de l'école à chaque famille le fonctionnement de l'école ou de l'établissement fera l'objet d'une information spécifique; à ce titre le règlement intérieur de l'école ou de l'établissement est présenté, éventuellement expliqué, au début de l'année scolaire.- il y a lieu de définir dès la rentrée scolaire le rythme des rencontres organisées au sein de l'école ou de l'établissement. Réunions qui permettent aux parents de faire le point avec les professeurs sur la situation de leurs enfants; chaque étape de la scolarité, notamment lors des paliers d'orientation, doit faire l'objet d'une attention particulière dans la relation avec les familles. Pour les familles non francophones la présence d'un interprète est souhaitée.

Cette circulaire reprend -vraisemblablement parce que c'est un point important – ce qui figurait (voir un paragraphe plus haut) au J.O. du 31/08/06 : il convient de rester à l'écoute de toutes les demandes émanant

de chacun des parents et de répondre systématiquement aux demandes d'informations ou de rendez-vous. La qualité de la relation entre l'école et les parents d'élèves contribue largement à une meilleure réussite des élèves.

Place des parents dans le cahier des charges de la formation des maîtres à l'IUFM dès septembre 2007.

Extraits des compétences 7 et 9 figurant dans le cahier des charges (B.O. n° 1 du )[le détail de ces 10 compétences est accessible au début du chapitre 4a]

la conduite de la relation avec les parents d'élèves fait partie intégrante de la formation professionnelle initiale des maîtres à l'IUFM.

le professeur communique aux parents d'élèves les résultats attendus et les résultats obtenus.

le professeur coopère avec les parents et les partenaires de l'école

le professeur connaît le rôle et la fonction des associations de parents d'élèves; il connaît les dispositifs d'aide à l'insertion des élèves

il est capable de contribuer à l'établissement d'un dialogue constructif afin d'informer les parents sur les objectifs de son enseignement ou de son activité. Il est capable de favoriser l'engagement des parents dans la vie de l'établissement comme dans la valorisation des savoirs

Droits et devoirs des associations de parents.

Elles peuvent organiser dans l’établissement – après accord du chef d’établissement - des réunions statutaires ou d’information, des réunions communes parents/enseignants. La liberté, la tolérance, la sécurité seront rigoureusement respectées. Les associations devront disposer de boîtes à lettres et de tableaux d’affichage et, éventuellement d’un local. Par l’entremise des élèves, l’établissement doit favoriser la distribution de documents des associations locales de parents en vue des élections

La représentation des parents au fonctionnement du système éducatif.

Les parents sont de plus en plus associés aux prises de décisions, notamment dans le cadre de leur participation aux différentes instances pour lesquelles ils élisent leurs représentants. Ce droit est mal vécu par certains enseignants. Dans un article intitulé: Alerte aux parents (Sud-ouest du 5/12/2002), le journaliste Maurice T.Maschino12 prend position sur cette question:"Que des parents parfaitement incompétents en matière de pédagogie, se croient justifiés d’intervenir, de mille façons, dans la vie de l’école et la conduite de la classe, paraît normal à beaucoup quand c’est folie pure et contribue à la débâcle de l’institution.[…]ils sont, en principe, les partenaires des enseignants[…]le seul pouvoir qu’ils aient réellement est un pouvoir de nuisance." Il fait allusion alors aux agressions verbales ou physiques contre les professeurs, les lettres de protestation auprès des autorités...

Pour lui le but réel des associations qui ne représentent que 25% des familles est "le pouvoir pour le pouvoir et ses bénéfices secondaires, si symboliques soient-ils ". Il pense que les parents "sont trompés par le pouvoir et mystifiés par leurs associations" ce qui a pour effet de faire de l’école un "lieu de vie", un "sous Club Med" et "de moins en moins un lieu d’études".

Pour ce qui nous concerne nous tenons à saluer l’engagement de différentes associations, engagement qui garantit la liberté en évitant tout pouvoir personnel ou des emprises totalitaires sur l’école.

Réception des représentants des fédérations de parents d'élèves, le 11/06/07, à l'Elysée.

Après les syndicats des enseignants, les représentants des fédérations de parents d'élèves ont été reçus à l'Elysée par le Président Sarkozy qui les a rassurés sur leur place à l'école sans qu'aient été cependant abordés les sujets sensibles comme les élèves sans papiers. Le président de la FCPE a retenu la volonté du président Sarkozy de vouloir travailler sans tabous. Quant à Anne Kherkove , présidente de le PEEP,elle a déclaré que cette prise de contact était un geste très fort envers les parents avec des perspectives de concertation.

Élections des représentants des parents d’élèves13 .

Tous les ans dans la 7ième semaine de l’année scolaire les parents élisent leurs représentants aux instances de décisions des écoles – collèges - lycées

L’encart BO n°29 du 22/07/04 est consacré aux élections des représentants des parents d’élèves au Conseil d’école, au conseil d’administration et des représentants des élèves aux instances de l’EPLE. Plusieurs articles de l’arrêté fondateur du 13 mai 1985 et de la circulaire du 9/06/2000 ont été remplacés, modifiés ou abrogés

Nous demandons au lecteur de se reporter au chapitre 3 : Composition du CA ( généralités sur des textes et leurs modifications.) La principale nouveauté étant que désormais depuis 2004 chaque parent d’élève, quelle que soit sa situation matrimoniale (qu’il soit marié ou non, séparé ou divorcé) est électeur et éligible ou rééligible.

Le vote peut avoir lieu par correspondance. Il s’agit d’un scrutin de liste, à la représentation proportionnelle au plus fort reste. Désormais la terminologie "groupement de parents d’élèves" a été supprimée à la demande de la FCPE pour éviter des confusions. Ce qui, au demeurant, ne supprime pas le droit des individus (au moins 2 candidats sur une liste) de se présenter aux élections sur une liste intitulée: liste de candidats n’appartenant pas à une association de parents d’élèves. Toute la procédure électorale : ancienne et très récente (Juillet 2004) a fait l’objet de circulaires à la disposition des parents dans l’établissement.

Pour l’année scolaire 2006/07 la date du vote des parents pour élire leurs représentants a été fixée au 13 et 14 octobre (date choisie par la commission électorale du premier degré et par le chef d’établissement dans le second degré).

Modalités d’attribution des sièges.

Soit un collège de 840 élèves. Comme il s’agit d’un collège > 600 il y aura donc 7 sièges à pourvoir.

3 listes en concurrence.’nombre de votants: 360 - bulletins blancs ou nuls: 30

nombre de suffrages exprimés: 330 - quotient électoral: 330/7 = 47,14

Listes

Nombre de suffrages

obtenus par liste


Nombre de sièges attribués

par quotient électoral.

Restes

Nombre de sièges distribués au

plus fort reste.

A

192

4

3,44

0

B

84

1

36,86

1

C

54

1

6,86

0



La liste A obtient 4 sièges—la liste B obtient 2 sièges dont 1 au plus fort reste—la liste C obtient 1 siègeEn cas d’égalité des restes le siège restant à pourvoir est attribué à la liste qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages et en cas d’égalité du nombre des suffrages au candidat le plus âgé.

Participation des parents 2006

%

Résultats nationaux

sièges %

Collèges



Lycées généraux et technologiques



Lycée professionnel

37

FCPE

55,52 %

PEEP

15,90 %

25

Candidats n’appartenant pas à une association

11,55%



16

Associations locales non affiliées

11,89 %

--

EREA—ERPD(peu d’élèves)

2,8

UNAAPE

1,83 %

Moyenne

30,7

FNPAE

0,11 %



Divers

3,19 %



La PEEP a rendu publique le 5/05/05 l’enquête réalisée en Mars auprès de 800 parents d’élèves adhérents ou non d’une association.. On y apprend entre autres que 42% des parents ne sont pas favorables à la loi Fillon, que 27% s’y opposent et que – ce qui est intéressant - 53% des parents ont avoué ne pas connaître les instances représentatives auxquelles ils peuvent participer (PEEP ou FCPE) .

■ Dans le B.O n°32 du 8/09/05 nous lisons qu’en primaire en 2004/05 le taux de participation s’élevait à 44,3% contre 50,40% en 2003/04 et que dans les EPLE il s’élevait à 28,37% en 2004/05 contre 30,49 % en 2003/04. Baisse de 2,12 . La fédération majoritaire : la FCPE compte en réalité 18% des inscrits.

→■ Dans la presse du 22/11/06 on a pu prendre connaissance des résultats des élections des parents 2006:

  1. Écoles primaires : taux de participation : 44,59%- FCPE obtient 21,15%des voix – la PEEP:4,31% et l'Unapee:1,52%

  2. Collèges et lycées : taux de participation :27,15% - FCPE: 54,47% des voix – la PEEP: 17,89% -l'Unapee: 2,55%

La FCPE conserve sa position de première fédération de parents d'élèves,

Elections des parents en 2007.

Le 30/10/07,nous ne sommes pas encore en mesure de donner les résultats des élections des parents d'élèves qui se sont pourtant déroulées le 12/10. Après quelques sondages ici et là ,dans des écoles primaires, collèges et lyceés nous pouvons dire qu'on aura à peu près le même pourcentage de votants que l'an passé soit entre 44 et 46 % en primaire et entre 20 et 30% en collèges et lycées. Le rapport de force entre la FCPE et la PEEP ne devrait pas changer à part quelques variantes dues à des prises de position de telle ou telle fédération concernant des problèmes locaux de rentrée.

À noter cette année la colère manifestée par la FCPE à cause des mauvaises conditions du vote dans plusieurs établissements , conditions qui lui ont fait dire que l'Education nationale avait fait le minimum. Sur le site de la FCPE les erreurs sont dénoncées : - méconnaissance des textes – inconséquence ou malveillance....cette année on a constaté un déferlement de dysfonctionnements dans l'organisation des élections scolaires.

Élections des représentants des parents d'élèves pour l'année scolaire 2008/09.

D'après le B.O. n°31 du 31/07/08 les élections des représentant de parents d'élèves aux conseils des écoles et aux conseils d'administration des EPLE se dérouleront les 17 et 18 octobre 2008.Les directives des années antérieures restent valables à quelques nuances près. Les déclarations de candidatures signées par les candidats devront être déposées 10 jours francs avant l'ouverture du scrutin soit le 06 octobre pour le vote fixé au vendredi 17/10. Le ministère souhaite que le vote par correspondance soit favorisé. Quant à l'amplitude d'ouverture des bureaux de vote elle doit être de 4 heures minimum et les horaires du scrutin doivent intégrer ou une heure d'entrée ou une heure de sortie des élèves. Cette année les bureaux de vote pourront être ouverts le vendredi 17/10 de 16h à 20h..

15 à 16 millions de parents sont appelés à participer à ces élections. Rappelons que ces élections souffrent d'un faible taux de participation : - 43,7% dans le primaire en 2007 et seulement 23,42% dans le secondaire.

Scores obtenus par les fédérations des parents d'élèves aux élections des 17 et 18octobre 2008.

La fédération des parents d'élèves de la FCPE (à gauche) aux élections aux conseils des écoles a obtenu 53,38% des voix . Elle garde la première place devant la PEEP (plutôt à droite) qui a recueilli 16,46% des voix. En revanche , les listes indépendantes arrivent en tête dans les écoles maternelles et élémentaires avec 52,51%. La participation, un peu supérieure à celle de l'an passé, a été de 44,36% pour le primaire et 26,35% pour le secondaire.

En 2009 les parents d'élèves votent les 16 et 17 octobre.

Les 16 et 17/I0/09, 15 millions de parents d'élèves vont élire leurs représentants qui siègeront dans les conseils des écoles (pour le primaire) et dans les conseils d'administration (pour les lycées et collèges).On pense que la participation des parents sera sensiblement la même.

En 2009/10 la FCPE reste en tête dans les votes des parents d'élèves tant dans le primaire que dans le secondaire.

La FCPE a obtenu 18,92% des sièges en primaire et 50,68% des sièges dans les collèges et les lycées pour l'année scolaire 2009/2010. L'autre fédération, la PEEP, a obtenu 3,10% des places dans le primaire et 11,5% dans le secondaire.

Vendredi 15 octobre 2010: vote des parents d'élèves .

Les élections des représentants des parents d'élèves pour l'année scolaire 2010/11 ont lieu le vendredi 2010 dans toutes les écoles, les collèges et les lycées. Les parents élus siègeront aux conseils d'école et aux conseils d'administration.

En 2010 la FCPE reste en tête dans les établissements.

Avec 18,19% des sièges en primaire et 49,62% en collèges et lycées , la FCPE arrive largement en tête des élections de parents d'élèves pour l'année scolaire 2010/11 dans l'enseignement public a indiqué le 13/01/11 le ministère de l'Education nationale dans un communiqué.

Répartition des sièges attribués aux fédérations de parents d'élèves en 2014.

1er degré : FCPE:--15,49% - PEEP : 2,47% - UNAAPE : 1,60% -Associations locales non affiliées : 15,04% - Listes de parents non constituées en associations : 59,85% - Listes d'union : 5,56%



2nd degré : FCPE : 46,95% - PEEP : 10,10% - UNAAPE : 1,99% - Associations locales non affiliées : 16,66% - Listes parents non constituées en associations : 18,27% - Listes d'union : 6,02%

Juin 2015 : Liliana Moyano , nouvelle présidente de la FCPE .

La première fédération de parents d'élèves s'est choisi le 06/2015 une nouvelle présidente,Liliana Moyano, marionnettiste de 50 ans, en remplacement de Paul Raoult, désavoué lors de son récent congrès , sur fond de réforme controversée du collège,dont'' des points doivent évoluer '', selon l'élue.

Les instances où siègent les parents

au niveau de l’établissement:

Quand il y a plusieurs listes, le nombre de parents qui siègent, est proportionnel aux résultats des élections .A

Conseil de classe.: 2 parents choisis par le chef d’établissement sur propositions des responsables de listes.

Conseil de discipline : 3 représentants des parents d’élèves en collège et 2 en lycée (des modifications ont été prévues).

Conseil d’école dans le 1ierdegré: Autant de parents élus que de classes dans l’école.

Conseil d’administration des EPLE (2edegré).5 parents dans les lycées et EREA

Commission permanente. 4 parents pour les collèges et 3 pour les lycées, élus par les parents siégeant au CA.

au niveau départemental :



commission préparatoire à l’affectation des élèves

commission d’appel: 3 représentants des parents nommés par l’IA sur proposition des associations de parents d’élèves

conseil de discipline départemental: 2 représentants des parents nommés par le Recteur.

conseil départemental de l’Education Nationale (CDEN): rôle consultatif - traite de la carte scolaire - 7 représentants nommés pour 3 ans par le Préfet sur proposition des associations.



au niveau académique:



conseil académique de l’Education Nationale (CAEN). 8 représentants des parents d’élèves : 7 de l’Education Nationale et 1 au ministère de l’Agriculture.

conseil académique de la vie lycéenne (CAVL). Donne son avis sur la vie scolaire et le travail scolaire dans les lycées. On peut y trouver des parents d’élèves.

au niveau national :



conseil national de l’Education (CNE) donne son avis sur les programmes, la délivrance des diplômes,. Sur 95 membres du CNE on dénombre 12 représentants des parents (9 pour l’enseignement public + 3 enseignement privé)

Suivi , accompagnement des parents d’élèves.



En France l’instruction est obligatoire même si la scolarisation ne l’est pas : sous certaines conditions, en effet, l’instruction peut être faite dans la famille.

C’est le domicile des parents qui détermine le lieu d’inscription dans un établissement public. Pour ce qui est des élèves handicapés, consulter: www.education.gouv.fr/thema/parents

− Des relations et de la coopération entre les familles et l’école dépend la réussite des élèves. Des temps sont aménagés pour faciliter les rencontres parents/enseignants dans le cadre de réunions collectives et d’entretiens individuels.

− L’Education nationale doit entretenir avec les parents – même séparés – des relations de même nature. Ces parents doivent recevoir les mêmes documents, les bulletins scolaires….

− La semaine des parents à l’école (rentrée 2001 dans les collèges) a enrichi le champ du dialogue.

− Le carnet de correspondance est l’outil de communication privilégié entre familles et établissement. Les bulletins trimestriels témoignent des résultats obtenus par chaque élève et des appréciations des professeurs .

− Les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents ont pour objectif de promouvoir des actions permettant aux parents d’assumer leur fonction parentale au quotidien. Ils servent à rapprocher les parents entre eux et les parents de l’école.

Les comités d’éducation à la santé, à la citoyenneté (CESC): l’établissement engage un partenariat avec son environnement (quartier, commune, police, justice, associations de parents) pour apporter les réponses les mieux adaptées aux questions de santé et de citoyenneté.

Les parents et les sorties scolaires :



Pour les voyages et sorties collectives d’élèves, les directeurs et chefs d’établissement peuvent autoriser des personnes étrangères à l’Education Nationale (comme les parents) à prêter leur concours. En ce qui concerne les dommages subis par les élèves, la jurisprudence assimile les bénévoles aux membres de l’enseignement public. La responsabilité de l’Etat est alors engagée.

Séjours linguistiques :

L’Office national (www.loffice.org) de garantie des séjours et stages linguistiques regroupe les organisateurs de séjours à l’étranger, les grandes fédérations de parents d’élèves, le CIDJ,l’UNAT www.unat.asso.fr

L’UNOSEL - www.unosel.com (Union nationale des organisations de séjours linguistiques et des écoles de langues) assurent des cours avec des enseignats diplômés, prévoient un élève par famille et des activités pendant le séjour.

L’UNSE (Union nationale des organisations de séjours longue durée à l’étranger loi de 1901) www.unse.org

Voyages scolaires remis en question??

Un article du Figaro du 21/10/05 a retenu toute notre attention. Il y est écrit que des voyages pédagogiques d’élèves de collèges public du Cher avaient été annulés en raison du refus des enseignants de payer leurs déplacements, jusqu’à présents gratuits, comme cela se passe dans toute la France. Le coût des accompagnateurs – qui, pour ce qui est des professeurs, travaillent beaucoup plus dans ces voyages qu’en cours, était pris en charge par les familles. Une note du Rectorat d’Orléans-Tours interdit depuis cette rentrée cette pratique. D’où 3000 élèves sont privés de voyage en Toscane, en Angleterre ou dans les Alpes!…

Rappelons d’une part qu’une circulaire de 1976 indique en effet que tout voyage scolaire doit être gratuit pour les élèves et d’autre part la chambre régionale de la Cour des comptes a considéré que la principe du voyage payé par les familles était une atteinte à l’égalité et à la gratuité. L’Inspecteur d’Académie du Cher essaie de trouver d’autres sources de financement mais ce sera difficile . Quant à la participation des Collectivités territoriales il semble que la coupe soit désormais pleine avec les charges nouvelles qui leur incombent actuellement : les TOS, l’augmentation des bénéficiaires du RMI , la nouvelle prise en charge des routes…l’augmentation des coûts de chauffage pour ce qui est des bâtiments scolaires.

Les assurances scolaires pour activités facultatives.



L’inscription d’un enfant à l’école ou sa participation aux activités inscrites dans les programmes scolaires ne peuvent être subordonnées à la présentation d’une attestation d’assurance. Seule la loi pourrait édicter une telle obligation qui touche aux libertés individuelles. En revanche, lorsqu’il s’agit d’activités débordant le cadre des activités obligatoires laissées à l’initiative de l’école et auxquelles les parents ne sont pas tenus de faire participer leurs enfants (sorties scolaires facultatives, voyages…), les enfants participants doivent obligatoirement être assurés (assurance responsabilité et individuelle-accidents corporels).

Absences de l’élève. Toute absence doit être signalée et justifiée par écrit à l’établissement ou à l’école

Rapports : École / familles.



C’est vraisemblablement pour marquer l’importance du couple - avers et revers d’une même médaille - que forment l’instruction et l’éducation, que la IIIiéme République a changé le ministère de l’Instruction Publique en ministère de l’Education nationale. L’instruction est certes l’élément majeur mais nullement exclusif puisque nationale implique un engagement de la Nation, c’est à dire une participation générale bien au delà des seuls enseignants.

Parce qu’elle conditionne les rapports des personnes avec le temps, l’espace, le travail, les valeurs, l’Ecole, des années durant, a été l’objet, le terrain de conflits animés et les revendications renouvelées des associations de parents d’élèves, fortes de dizaines de milliers d’adhérents, ont réussi à ce que les parents fassent désormais partie intégrante du système éducatif et soient associés aux prises de décisions.

Le vent de la reconnaissance du rôle des parents n’a pas chassé tous les nuages, d’autant que la nature de l’école d’aujourd’hui - au moment où l’on parle plus que jamais d’un apprentissage tout au long de sa vie - est différente de celle d’hier. On sent toujours que de nombreux enseignants (la majorité peut être ?) sont hostiles à l’intervention et à la présence régulières des parents dans les problèmes de leurs élèves et dans le fonctionnement de leur établissement. On croit encore entendre en écho : de quoi se mêlent-ils ? l’enseignement c’est notre affaire et pas la leur ! Les parents – et nous les comprenons bien - voudraient un statut qui leur donne davantage de pouvoir. En mai 2004 le sondage CSA-Sniupp montrait que 17% des professeurs des écoles contre 9% en 2001 trouvaient que les parents prenaient trop de place à l’école…

Mais, comme nous l’avons détaillé plus haut dans ce chapitre, une circulaire parue au Journal officiel du 31/08/06 renforce désormais la participation des parents à l’école. Les associations de parents ont affiché leur satisfaction. Cependant – pour nous - tous les obstacles ne sont pas levés pour autant .

Parents /Enseignants, sujet sensible s’il en est ! d’autant plus que le dialogue Parents / Enseignants s’ouvre vers un autre groupe social qu’on prend de plus en plus en compte : les élèves. Ainsi l’école semble avoir acquis une unité organique.

Lectures conseillées

Grandir ensemblel’enfant, ses parents et l’école. Par Mijo Beccaria, Paul Malestre - chez Bayard (entretiens avec B.Gorce, chef de la rubrique Éducation jeunesse au journal La Croix. [..la juste place de l’enfant dans la famille et de l’élève à l’école, les métiers en crise de parents et d’enseignants, le goût de l’effort dans un environnement qui n’y porte guère, le pari de la lecture face à la séduction des écrans..]

L’enfant malade de l’école. Plaidoyer pour la cause de enfants à l’école primaire. Edit:L’Harmattan.

La psychanalyste, Eva Balint, parle de nombreuses situations pédagogiques qui s’allient pour faire réussir un enfant mais qui, en réalité, freinent ses possibilités, et parfois le briment, faute de le connaître suffisamment.

Après avoir constaté dans un débat avec X.Darcos la ''désacralisation'' de l'école le philosophe M.Gaucher affirme que les parents sont corresponsables de la fragilité de l'école.

Dans le Figaro du 22/10/08 on peut lire que le philosophe Marcel Gaucher et le ministre Darcos ont participé à un débat animé par 2 journalistes du quotidien sur la légitimité de l'école - la désacralisation du savoir touchant les filières littéraires et scientifiques - la nécessaire prise de conscience des parents corresponsables de la fragilité de l'école - la comparaison du système éducatif français avec celui de la Finlande - l'importance des nouvelles technologies et des médias - la suppression de l'école le samedi matin....Voici les réflexions des 2 débatteurs sur la responsabilité des parents :

Marcel Gaucher affirme que les parents sont corresponsables de la fragilité de l'école : -...''l'un des principaux problèmes , c'est ce nouveau divorce entre la famille et l'école. D'une part les parents sont plus que jamais demandeurs de l'école pour socialiser leurs enfants – ils savent que la bonne éducation est la clé du destin professionnel de leur enfant. Dans le même temps , s'est développée une culture qui attend de l'école des normes similaires à celles de la famille. De nombreux parents ne comprennent pas la différence entre la sphère familiale qui repose sur l'affectivité et la sphère publique qu'est l'école. Ils refusent l'école en tant qu' institution.''

X. Darcos : - ''les familles demandent à la fois à l'école la recette du bonheur et un type d'autorité qu'elles n'imposent plus. Les enseignants ressentent cette réalité. On a considéré ces trente dernières années que la liberté était un point de départ et non un point d'arrivée. Ce pédagogisme rousseauiste suggérait que le désir de l'enfant conditionnait sa capacité à savoir. Il faut accepter que des choses vous soient imposées pour faire de vous un être libre.''

Le temps du consumérisme. :

Il est normal de nos jours que les parents qui participent aux dépenses de l’éducation, par les impôts et par un nombre important de dépenses annexes (fournitures, livres, transports, habillement, hébergement, sorties, voyages…) acquièrent le droit de juger le fonctionnement (parfois défectueux, reconnaissons-le) du système éducatif tant au niveau de ses structures que du personnel.

Les parents - comme le font de plus en plus les élèves, devenus des individus et non plus des sujets, bénéficient de la Convention internationale des droits de l’enfant(1989) - expriment leur avis sur les qualités d’un produit ou d’un service et il en va des enseignants comme des parents : ils ne sont pas tous irréprochables.

Pour beaucoup de parents l’école ne s’arrête pas à l’incidence financière. Nombreux sont ceux qui participent, de près ou de loin, à l’acte pédagogique. En effet ils expliquent, font réciter, participent à des recherches, contrôlent, conseillent, analysent avec leurs enfants les évaluations des bulletins trimestriels .Ils contribuent – eux-aussi – à l’acquisition des connaissances des élèves, à l’éveil de leur personnalité et de leur comportement positif face à l’école. Leur influence sur la réussite ou l’échec de leur enfant (en cas d’abandon de leur part ) n’est pas négligeable.

A l’école élémentaire la quasi totalité des parents consacrent quelques minutes par jour à la lecture de leur enfant. Il conviendrait cependant d’organiser des réunions parents/enseignants pour bien expliquer quelques fondamentaux de la lecture. Quand le niveau s’élève, au collège et surtout au lycée, ce sont principalement les mères (encore que les pères s’y mettent en nombre) qui aident les enfants sur le plan méthodologique ou par rapport aux contenus. Dans les familles populaires on voit les grandes sœurs ou les grands frères, qui ont suivi ou qui poursuivent des études, se pencher sur le travail des plus jeunes.

Devant des récriminations abusives, des critiques injustifiées, des conduites vexatoires ou brutales14 de la part de parents, un bon nombre d’enseignants, sentant des menaces potentielles pour leur territoire, leur autorité, leur autonomie se sont repliés sur eux-mêmes, convaincus qu’ils n’avaient pas de pouvoir (ou si peu) sur les programmes, les règlements, le carcan administratif, la pression des parents, la montée de la violence…Mais le temps leur a vite montré que le conflit n’était pas forcément négatif, que c’était plutôt le fait de masquer les conflits qui sclérosait une société, un groupe, l’école notamment et ils se sont petit à petit tournés vers un dialogue constructif, pour éviter de devenir, dans cette atmosphère de marchandisation générale à laquelle l’école n’échappera pas elle aussi, des clients des parents.

La méfiance subsistera longtemps encore entre les parents et les professeurs. Des parents ont l’impression parfois d’être dépossédés de leur enfant et nombreux sont ceux qui adhérent in petto aux idées de Bernard Collot, essayiste, ancien instituteur, exprimées dans Libération du 12/09/06 : …tout se passe comme si , à partir de 5 ans, l’enfant était enlevé aux familles, sans qu’elles n’aient rien à dire, les fonctions habituelles de la parenté étant alors assumées par des fonctionnaires…l’enfant a alors un nouveau père (l’État), une nouvelle mère (l’École).

tant que les parents sont exclus de l’élaboration des stratégies éducatives des établissements de leurs quartiers (ce qui sera un jour une vraie révolution culturelle), tant qu’ils sont soumis à laisser leurs enfants dans une institution hors du contrôle des citoyens, on ne peut pas continuer, dans une société démocratique, à les obliger à subir les choix d’enseignants (ou d’un ministre) dont chacun sait qu’ils ne dépendent que d’appréciations individuelles (puisqu’elles peuvent toutes être contestées) et qu’ils auront des conséquences sur le développement cognitif, psychologique et citoyen de l’enfant.

Pour B.Collot, le vrai problème soigneusement dissimulé n’est pas celui de la discrimination sociale par la carte scolaire, c’est l’obligation d’accepter les pédagogies décidées selon le bon vouloir des enseignants. Si dans un même secteur les parents pouvaient choisir entre un établissement aux pédagogies traditionnelles et un établissement aux pédagogies modernes, il est certain que les choix ne s’effectueraient plus sur des critères sociaux.

Depuis quelques années des parents n’hésitent plus à se mêler de pédagogie et le revendiquent. Comme les enseignants n’aiment pas voir les parents évoquer la pédagogie et s’occuper de la vie quotidienne de l’établissement le dialogue est souvent difficile et les interrelations entre les différentes composantes du système éducatif restent assez épineuses.

Dans l’intérêt des élèves il va falloir établir un modus vivendi, un juste milieu, entre les deux camps. La concertation réfléchie, approfondie, à l’intérieur de l’établissement, ne peut être qu’efficace.Il n’est certes pas facile à notre époque d’être enseignant – tout le monde le reconnaît – mais il n’est pas plus facile d’être parent..En effet les parents sont taxés ou bien d’indifférence ou bien d’intrusion



Les conseils prodigués par l'institution15rappellent que les parents sont les premiers éducateurs." Il n’appartient pas à l’école de les juger ni de les sélectionner, ni de les écarter…même si l’attitude de certains rend difficile une coopération efficace. Il convient donc, en toute circonstance, de respecter les parents qui peuvent jouer un rôle important et efficace dans l’école. Il faut le leur dire et leur faire toute la place qui leur revient".

Le MEN (Ministère de l’Education Nationale) est donc conscient que la qualité des relations qu’entretiennent les parents et l’Ecole constitue un enjeu majeur pour la réussite scolaire des jeunes. Il faut rendre l’école plus solidaire. On ne peut pas réduire la réussite des élèves à la seule augmentation des effectifs du personnel enseignant. Les parents doivent prendre, plus que jamais, la place qui est la leur pour participer avec l’établissement à une véritable éducation concertée.

En septembre 2001 dans l’Edito du Monde de l’Education, Brigitte Perruca rappelait cette tension,"cette fracture" entre parents et enseignants "c’est une autre version de la guerre scolaire. Parents et enseignants se mènent un combat dont les chercheurs disent qu’il est quasiment consubstantiel à l’école elle-même."

Dans un sondage CSA pour Le Parisien en septembre 2002 on pouvait lire que 65% des personnes interrogées disaient que les fonctionnaires ou assimilés avaient une bonne image dans l’opinion : - EDF aurait obtenu 14,7/20 – les mairies 13,8 – la Poste 13,4 – les hôpitaux 13,4 – Télécom, assurances maladie 13,1 – et l’ Éducation nationale arrivait en dernier avec 11,7/20, preuve que l’entente est loin d’être parfaite…

Mais en 2005 on pouvait lire dans les journaux que la grande majorité (80%) des parents étaient satisfaits du travail des enseignants.

Enquête TNS-Sofres début d’année 2005 :

Il faut relativiser les résultats des enquêtes car souvent une réponse à une question dépend du nombre et de la qualité des autres questions. C’est ainsi que récemment on a pu relever dans l’enquête TNS Sofres que l’importance de la relation parents–enseignants ne venait qu’au 6ième rang sur 6 avec un pourcentage de 7% seulement. Il faut dire que pour le grand public les priorités concernaient plutôt : - le soutien aux élèves en difficulté (24%) – la sécurité dans les établissements (23%) – le nombre d’élèves par classe (20%) – les effectifs d’enseignants (11%)- La revalorisation du métier d’enseignants (8%).

On pourrait donc croire que la relation enseignants- parents n’est pas intéressante alors que c’est tout à fait le contraire.

Autre enquête intéressante : Quand on s’adresse aux parents uniquement dans un questionnaire portant sur l’école (L’École et les Français), on n’a pas les mêmes résultats que lorsqu’on fait appel à l’ensemble de leurs préoccupations. Certes nous le savons les parents investissent beaucoup dans la réussite de leurs enfants en classe mais ce n’est pas leurs priorités pour autant. En effet un sondage TNS-Sofres-Sud-ouest d’Octobre 2005 a signalé que 65% des Français considéraient que le gouvernement devrait porter ses efforts en priorité sur les problèmes du chômage et de l’emploi. L’école et la qualité de l’enseignement ont obtenu la deuxième place avec 37 % - la santé et la sécurité sociale 36%…la sécurité 24% …l’environnement  22%…la construction européenne  13%… la culture 8% … l’armée et la défense nationale 5%.

Expression de dissensions dans les relations Parents/enseignants.

Dans le rapport - professionnel/usager - l’enseignant voudrait exercer son pouvoir mais de plus en plus les parents ne se soumettent pas, n’approuvent pas et contestent. C’est qu’ils sont nombreux à posséder des savoirs et des compétences. L’école du 21e siècle est désormais l’application de la logique des usagers et on doit pouvoir parler des enseignants et des parents sans être dans la passion.

Pour mémoire disons que 50% des violences sur les enseignants (ce qui ne représente pas beaucoup de cas) sont le fait des parents d’élèves eux-mêmes. Le président de la Fédération des autonomes de solidarité, A.Aymonier, qui a communiqué ce pourcentage (in MAIF magazine 141 –juin 06) a déclaré qu’en pareil cas la Fédération recherchait avant tout à obtenir une conciliation, l’euro symbolique, une lettre d’excuse ou une peine de travaux d’intérêt général. L’action judiciaire ne pouvait, a-t-il dit, être déclenchée qu’au cas par cas car 85% des plaintes sont classées sans suite par le procureur.

Griefs les plus fréquents des parents à l’encontre des enseignants.



Dans Le Monde du 17/10/03 une déléguée FCPE disait :"…on nous utilise volontiers pour protester quand il manque des postes…les enseignants ont tendance à juger rapidement les élèves en échec, là où il faudrait discuter avec les parents de ce qui ne va pas et élaborer ensemble des stratégies…Ce sont toujours les mêmes instituteurs et professeurs qui posent problème…on ne peut pas leur apprendre à communiquer avec les parents et les enfants ?

. Extraits de lettres adressées par les parents concernant le comportement d’enseignants

− Il (ou elle) a ses préférences, c’est insupportable ! −Il n’aime pas les enfants ! il manque d’enthousiasme ! qu’il fasse autre chose ! − Il est incapable de faire régner l’ordre, sa classe c’est la foire ! il ne finira jamais le programme ! −Il croit que l’enfant n’a que sa matière à apprendre. On voit bien que les professeurs ne se concertent pas pour le travail de l’élève ! −Que d’absences de profs non remplacées : maladies, stages, réunions, grèves !… − Il est trop sévère, les élèves en ont peur ! −Avec X…..c’était bien mais avec lui c’est nul, mon enfant s’ennuie !c’est à cause de lui qu’il va échouer ! − Les emplois du temps sont faits pour les profs et pas pour les élèves : certaines journées sont trop chargées !

− Certains profs travaillent 6 voire 7 h par jour pour n’ être présents que 3 jours ou 3 jours et demi par semaine dans l’établissement : où est leur fraîcheur en fin de journée?− les professeurs, les professeurs principaux notamment, ne s’occupent pas assez de l’orientation !

− pourquoi certains enseignants n’avertissent-ils pas leurs élèves ou les parents quand ils font grève ? – Il est difficile pour les parents de prendre leurs dispositions en cas de grève s’ils ne sont pas avertis. Certains parents parlent en pareil cas de manque de respect élémentaire. Ce différend qui dure depuis des dizaines d’années devrait facilement se dissiper. Il faudrait que tous les enseignants suivent le mouvement de la majorité des professeurs grévistes qui avertissent les enfants.. −Toutes ces méthodes modernes, c’est pas bon !

C’est parce qu’ils projettent sur l’école leurs espérances anxieuses et leurs déceptions déprimantes que certains parents manifestent – parfois devant leur enfant – leur difficulté à accepter d’autres méthodes que celles qui les ont formés.

Ce sont toujours les mêmes instituteurs et professeurs qui posent problème…on ne peut pas leur apprendre à communiquer avec les parents et les enfants !?. Christine Rossignol, directrice de l’Institut supérieur de pédagogie de Paris, a déclaré que des formations ponctuelles existaient mais que former quelqu’un à son corps défendant, était mission impossible. Quant à Catherine Despoisse, directrice de l’Association pour la rénovation des établissements scolaires (ARES) elle propose qu’on autorise les parents à entrer dans la classe. Pour elle, il est important que les parents mettent les pieds à l’école en dehors des réunions officielles car s’ils assistaient, ne serait-ce qu’à une demi-journée de cours, leur représentation de l’école serait changée. (Le Figaro du 22/05/06).Même si, dans le privé, les relations entre parents et enseignants sont plus faciles, plus souples que dans le public, il n’empêche que là aussi les relations sont tendues.

Avril 2009 : remise en cause de l'autorité, des enseignements : une certaine crispation préoccupante entre les familles et le corps enseignant.

Jean-Louis Garcia s'occupe du réseau Prévention aide et suivi à la MGEN, il dit en parlant de la relation parents-professeurs : ''plus ça va , moins ça va!''Il pense que les parents remettent très facilement en cause le savoir-faire ou l'autorité des enseignants....Lorsqu'un gamin dérape, parents et professeurs devraient être unis face à la sanction, solidaires. Or, quand un gamin se fait remonter les bretelles, l'enseignant est le premier à en faire les frais....la parole de l'enfant a plus de poids que celle de l'enseignant.....Agresser un enseignant c'est un acte grave qui hélas se banalise comme nous l'avons prouvé dans le chapitre 11b

Jean-Louis Garcia nous informe qu'en 2008, 7000 personnels de l'Education nationale ont rencontré un psychologue contre 3500 en 2007 et parmi eux 10% de chefs d'établissement. Nombreux sont les enseignants qui tentent chaque jour d'apaiser des conflits entre élèves, se battent pour exiger la discipline dans leurs classes, pour se faire respecter et qui doivent faire face à l'agressivité croissante des parents d'élèves .Alors ils se posent des questions et souvent ils se sentent isolés et craquent. Comme la règle n'est plus respectée et que la permissivité est de mise depuis le plus jeune âge ,J.L.Garcia pense qu'il faut renforcer le travail de prévention, de médiation, en développant les écoles des parents par exemple et la communication au sein de l'école.

Les fédérations de parents d'élèves font tout ce qui est en leur pouvoir pour que les mésententes soient moins passionnelles. Rappelons qu'il est possible de contacter le médiateur académique qui est compétent . Le site: www.education.gouv.fr/mediateur .

France-Soir du 30/03/09 publie dans son article Quand les parents décident de faire la loi , 2 tableaux de l'année 2007/08 avec des documents de la Fédération des autonomes de solidarité

Qui est à l'origine des agressions dans les établissements scolaires?

parents, responsable légal34,85%

élève30 %

autre, divers (voisin de l'école) → 16,23%

collègue → 4,56%

anonyme → 3,43%

employé de l'établissement → 3,38%

hiérarchie → 2,75%

proche famille(frères) → 2,60%

ancien élève → 2,21%

Quelle est la nature des violences?

insultes, menaces34,51%

agressions physiques18,09%

diffamation18,33%

autres → 9,85%

bloc informatique → 6,76%

harcèlement → 5,10%

moeurs → 3,43%

affaires prud'homales → 1,96%

dégradations de biens → 1,96%

Critiques des professeurs sur les parents.



− Ils ne se rendent pas compte de nos difficultés, ne s’y intéressent pas! − On ne se mêle pas de leur métier alors qu’ils ne s’occupent pas du nôtre! − Ils ne lisent même pas le carnet de liaison, ne viennent pas aux réunions où ils sont conviés!

− Ils sont toujours prêts à excuser leur petit pour tout: devoirs non faits, leçons non apprises, absences non justifiées, dispenses exagérées des cours d’éducation physique. − Ils croient en savoir plus que nous!− On ne peut pas discuter avec eux, ils ont toujours raison et cherchent en groupes, en associations, à nous nuire! − Ils ne s’intéressent pas suffisamment à leur enfant, ils démissionnent, c’est bien de leur faute si leur enfant échoue!− Certains (très rares cependant) ne font pas abstraction du déterminisme même génétique et disent en parlant d’élèves: ah! celui-là, j’ai eu le frère et la sœur…et si tu connaissais le père, tu ne serais pas surpris(e)!.

− Ce sont toujours les mêmes parents qu’on voit aux réunions! Peu font l’effort de se déplacer! ( c’est vrai que de nombreux parents n’osent pas entrer dans l’école, il faut les aider à connaître ce lieu et les y familiariser.)− Les délégués des parents ne représentent pas suffisamment l’ensemble des parents. Ils ne connaissent souvent les problèmes d’une classe qu’au travers du prisme plutôt déformant de leur enfant.

−Certains parents ne reconnaissent pas l’école qu’ils ont connue et veulent revenir à des vieilles méthodes. Sentiment conforté par le discours ambiant de la réforme à venir.

Que pensent les jeunes des relations parents/professeurs?

Par rapport aux réunions auxquelles ils assistent en tant qu’élèves délégués ils pensent que les parents parlent trop peu et qu’on entend surtout les professeurs. Pour ce qui est des conseils de classe ils disent que les parents écoutent, prennent des notes et que leur participation varie selon la personne qui préside le conseil.

Pour les élèves la grande majorité des parents consultent régulièrement le carnet de liaison, les bulletins trimestriels. Une élève de 4ième, chargée de rapporter une discussion en classe conclut: il est préférable qu’ils ne se voient pas trop souvent!

Juin 2014, le journaliste de Sud-ouest – B.Béziat - écrit que ''les professeurs et les parents ne s'écoutent plus ''.

Voici quelques-unes de ses réflexions ''l'école n'est plus un sanctuaire. Et les professeurs ont perdu voilà longtemps leur statut de maîtres incontestés et respectés du savoir. Mais depuis une dizaine d'années, au fur et à mesure que la compétition scolaire s'est accrue , que la crise économique a rendu le diplôme décisif pour un parcours social réussi, la relation entre les parents et l'école (collège et lycée compris) s'est fortement dégradée.La nouvelle ministre, Najat Vallaud – Belkacem, en a d'ailleurs fait l'un de ses chantiers prioritaires.''

''Deux catégories de parents : tout d'abord ceux qui laissent faire, ne s'impliquent pas , s'occupent peu de leurs enfants. Il suffit d'ailleurs de constater la baisse continue de la participation à toutes les élections de parents d'élèves et la difficulté à trouver des candidats dans de nombreux établissements. ''la relation entre les milieux populaires et l'école s'est détériorée '' note le sociologue Didier Lapeyronnie, spécialiste de l'éducation. Et de l'autre , des parents particulièrement interventionnistes , qui acceptent difficilement le moindre accroc dans la scolarité de leur progéniture .Une catégorie de plus en plus voyante . ''les familles informées doivent tout faire pour que leurs enfants réussissent et réussissent mieux que les autres constate le sociologue F.Dubet ''. Et face à ces parents qui se mobilisent autour de la réussite de leurs enfants, on trouve des enseignants souvent désabusés, qui n'ont pas toujours envie de rendre des comptes.''les rencontres avec les parents c'est un moment stressant. On sait que certains ont des exigences , que cela ne se passera pas toujours bien. Ils ne comprennent pas que l'on sanctionne.Ils prennent nos remarques comme des reproches . Et ceux que l'on voudrait voir ne sont pas là.''

'' la discipline et les notes'' ''le signe tangible de cette dégradation du climat est venu d'un rapport très officiel publié en avril 2014 par Georges Fotinos, ancien inspecteur général de l'Education nationale , chercheur associé à l'Observatoire international de la violence à l'école. Il y a constaté qu'entre 30 et 40% des parents se comportent comme des consommateurs – revendicateurs, autrement dit comme s'ils étaient des clients. Il a également mis en évidence une forte augmentation des agressions et des violences verbales ou physiques depuis 2005. Le meurtre à coups de couteau, début Juillet 2014, d'une professeur d'école d'Albi n'a rien arrangé dans le climat , même s'il était le fait d'une mère mentalement déséquilibrée. '' Certains parents sont davantage dans la revendication que dans la coéducation'' admet Paul Raoult, président de la FCPE, la principale fédération de parents d'élèves. Mais l'essentiel des conflits vient de la discipline et des notes. C'est aussi aux enseignants de s'expliquer, ce qu'ils ont parfois du mal à accepter . Le dialogue entraîne des difficultés, c'est ainsi. Les parents veulent donner leur avis sur tout.

Des échos de Finlande:

Outre l’éducation des enfants les professeurs finlandais doivent gérer le comportement de nombreux parents. Selon le magazine Opttaja, des enseignants passent de nombreuses heures au téléphone pour écouter les parents se plaindre de leurs problèmes personnels. Certains doivent même résoudre des conflits matrimoniaux. Un professeur sur cinq et un proviseur sur trois seraient ainsi victimes de violence morale exercée par un parent.

Peut-on parler de la professionnalité des parents comme on parle de la professionnalité des enseignants?

Parents et professeurs ont es représentations différentes des l'école : :- pour les parents il s'agit d'un enjeu personnel alors que pour les professeurs et les équipes de direction il s'agit d'un enjeu professionnel. Rien d'étonnant, alors, qu'il y ait des différences, des antagonismes, des rivalités....

Ces différences d'analyses sont utiles et doivent s'exprimer dans le respect de chacun au-delà du ressenti. Elles doivent contribuer au bon fonctionnement du système dans l'intérêt des élèves.

Le point de vue des syndicats:

Là encore, ce n’est pas le consensus qui l’emporte: le syndicat majoritaire FSU résiste à l’intrusion croissante des parents dans l’École et le SGEN-CFDT prône au contraire l’ouverture: la coéducation.

Et pourtant que d’actions en direction des élèves, des enfants, sont réalisées grâce à une étroite collaboration : parents -enseignants !. Brigitte Perruca terminait ainsi son éditorial (Monde de l’Education cité plus haut) :" il existe des écoles où les parents et les enseignants regroupent leurs forces pour combattre l’échec scolaire. C’est à cela qu’il faut travailler !"..

À l’école élémentaire, au collège, on voit beaucoup de parents participer, avec les enseignants, à l’encadrement de sorties, de voyages scolaires, de fêtes: kermesses, carnavals, compétitions sportives. Certains animent des ateliers au sein du FSE durant l’interclasse de 12h à 14h. D’autres, sous la responsabilité du CPE, participent aux études surveillées ou accompagnent des enfants en soirée à des spectacles sportifs ou culturels. Parents/enseignants collaborent de plus en plus et chacun peut voir que les différences exposées dans le respect des partenaires font progresser les idées et augmentent les compétences collectives.

Dans les projets d’école ou d’établissement des enseignants acceptent de bon gré le concours des parents. La plupart du temps les relations sont courtoises, se font dans un climat de respect mutuel et de reconnaissance réciproque. Personne n’a le droit de penser – actuellement – qu’il peut résoudre, seul, certains problèmes. Ah! le plaisir d’un enfant - surtout à l’école primaire - qui voit enseignants et parents se sourire, s’apprécier mutuellement!

Pour ce qui est des familles populaires, défavorisées, il faut à leur égard redoubler d’imagination pour les faire venir à l’établissement, il faut se dépêcher même si l’action est, par nature, pleine de périls.

On peut, certes, trouver encore des parents qui vont jusqu’à penser que les enseignants sont leurs clients et qu’ils doivent obéir à leur loi. Mais bien plus nombreux sont les parents qui savent que des choses importantes leur échappe, qu’ils ne sont pas à la hauteur, que leur générosité ne suffit pas, et alors ils sont demandeurs de co-responsabilités avec les enseignants. Ils ont raison.

A l’école primaire on voit des parents venir à l’atelier arts plastiques. D’autres mettent en place avec les directeurs des déjeuners pédagogiques : un espace parents-enseignants autour d’une cafetière. Il arrive que des professeurs invitent dans leurs classes (CM1 par exemple) des parents pour leur montrer après le cours la méthode à utiliser avec leur enfant dans leur intervention à la maison.



Il y a encore du chemin à faire les uns vers les autres puisque lors du congrès des parents d’élèves PEEP (parents d’élèves de l’enseignement public) qui s’est tenu à Gujan-Mestras début Mai 05 la Présidente a regretté que trop d’enseignants encore considèrent les parents comme des intrus. Elle a même dénoncé les positions de syndicats enseignants qui prônent l’immobilisme. (Sud-ouest du 6/05/05)

Colère de la vice-présidente de la Peep contre les syndicats enseignants qui s'opposent au service minimum dans l'éducation nationale.



Dans son édition du 03/09/2007 Le Figaro p.14 rapporte les propos plus excessifs, plus agressifs qu'amènes de la vice-présidente de la Peep qui, sur la question du service minimum à l'éducation nationale, fustige l'attitude d'opposition des syndicats d'enseignants qu'elle affuble de qualificatifs blessants voire injurieux: Elle parle de leur manque de considération vis à vis des parents ....il ne peut cette fois utiliser sa faculté de nuisance électorale....L'impressionnante camarilla..... représentants syndicaux en peine de représentativité...d'enseignants toujours prêts à donner des leçons....leur méthode : une véritable désinformation qui parvient à abuser de nombreux journalistes....on a pu lire un baromètre fantaisiste du nombre de jours de grève...fausse réponse à un vrai problème ...encore un propos hors des réalités scolaires...drôle de conception de la responsabilité éducative et citoyenne...

Au début de sa diatribe elle a voulu annoncer ce qui lui semblait être l'essentiel : il ne s'agit pas de porter atteinte au droit de grève des enseignants mais de l'aménager de façon à ce que ce droit ne continue pas d'ôter leurs droits à ceux qui le subissent et elle interpelle le premier ministre en lui disant de ne pas écouter le message que diffuse l'impressionnante camarilla mettant en mouvement la centaine de députés issus de l'éducation nationale. Puis la tonalité redevient haineuse quand elle entonne l'appel à la révolte de la Peep contre les syndicats : Alors, nous nous lèverions, nous, parents d'élèves, face aux représentants d'un conservatisme inefficace, pervers et stérile face à des représentants syndicaux qui comptent bien continuer de cogérer ce ministère avec comme seule légitimité qu'ils détiendraient seuls, contre tous, les solutions!

Au-delà du relevé sériel chargé d'acrimonie, d'aversion, de venin, revenons aux idées qu'exprime Mme Corinne Tapiero. Quelques jours avant la rentrée elle prévoit que les syndicats d'enseignants vont agiter le tabou du service minimum dans l'EN et elle le fait en utilisant la métaphore du mammouth chère à l'ancien ministre Cl.Allègre. Elle rappelle que cette mesure a été approuvée par 53% des Français. Elle précise qu'il ne s'agit pas de s'opposer au droit de grève mais qu'il faut l'aménager. Puis elle en appelle au Premier ministre et en cas d'échec elle sonne la rébellion de ses troupes. Suit une étude sur la méthode des syndicats...et sur les motifs de leurs grèves passées et elle évoque les problèmes pour les familles de la maternelle au lycée surtout en second degré où les professeurs n'indiquent pas s'ils sont grévistes ou non..Elle le fait après après s'être moquée de la magnanimité des syndicats qui proposent de faire appel aux communes ces-jours-là...et dans un dernier souffle railleur elle dit : Mais j'oubliais c'est la faute des parents ...fautifs , peut-être , d'avoir choisi le service public de l'éducation pour leurs enfants?

Médiateurs et conflits parents-enseignants.

Les recours auprès des médiateurs (une quarantaine en France qui évitent le recours à la justice) sont assez fréquents. Dans le Monde du 28/06/05 on lit que les enseignants sont de plus en plus remis en cause par les parents d’élèves soit pour des raisons pédagogiques (absences, qualité de l’enseignement dispensé, attitude à l’égard des élèves…) soit pour toute autre raison. Les parents n’acceptent plus la parole d’experts disant que les choses sont comme ça et qu’on ne peut rien y changer. Ils sont à la fois plus exigeants et moins complexés qu’avant vis à vis de l’école. Ils osent réclamer.

Le médiateur national Jacky Simon ,dans son rapport annuel de 2004; déclare que lui-même et ses homologues académiques ont reçu en 2004 plus de 5500 réclamations, soit près de 10% de plus que l’année précédente. Les usagers ( parents, élèves, étudiants) sont de plus en plus nombreux à se manifester avec 49% des plaintes contre 27% en 1999.Les 51% restants étant le fait des personnels de l’éducation nationale en majorité des enseignants. Notons que 80% des réclamations ont trouvé une solution satisfaisante.

En 2006 les litiges enregistrés par les médiateurs ont augmenté de 20% passant de 5100 en 2005 à 6151 en 2006. L'arbitrage des conflits entre les parents et les enseignants a surtout lieu dans le primaire.

Quelques chiffres en juin 2008.

Médiateur national: mail: mediateur@education.gouv.fr

Contacts avec les médiateurs académiques: www.education.gouv.fr/discours/2000/mediateur.htm

Et si on ouvrait la porte? une liaison école/familles- 16

Dans cette référence16 il est question d’une vidéo qui montre comment mettre à profit dans une grande section de maternelle (c’est transposable dans un autre niveau) l’accueil du matin : enfants, parents. On y dresse des passerelles entre école et familles et on suscite chez les parents et les enfants un réel intérêt pour le travail fait en classe. L’école, sous l’impulsion de la directrice, attire et responsabilise les parents en leur confiant le rôle de co-éducateur. Expérience qui augmente l’efficacité pédagogique de la maîtresse et le niveau de réussite de tous les élèves. Preuve que l’école peut réduire des inégalités et gagner en efficacité en agissant aussi en direction des parents et avec eux.

→ Durant plusieurs années quelques professeurs et emplois jeunes ont reçu le mercredi après-midi et/ou le samedi matin dans un collège de la communauté urbaine de Bordeaux des dizaines de parents et d’élèves qui venaient – gratuitement – suivre des cours d’initiation ou d’approfondissement aux technologies nouvelles. C’est dans cet établissement que - dans le cadre de l’École Ouverte - des centaines d’élèves ont pu bénéficier d’un soutien en français, maths et langues grâce à la collaboration parents / professeurs qui utilisaient ensemble le parc informatique de l’établissement particulièrement bien équipé. Les bons résultats ont été appréciés de tous : élèves, parents, administration. Pour les détails de cette action se référer au chapitre des Technologies de l’information et de la communication:"expérimentation dans un collège".

Dans certaines communes un espace " rencontre" a été aménagé par la mairie pour permettre aux parents et enseignants de se retrouver, de dialoguer et les remarques ne sont pas à sens unique. Des établissements ont mis en place des structures d’accueil pour parents et enfants partagés entre 2 cultures avec recours à l’alphabétisation éventuellement. Les associations de quartiers et des responsables de centres sociaux rencontrent parents et enseignants et assistent à des réunions dans l’établissement. Il y a maintenant mutualisation des pratiques, des connaissances. La compréhension réciproque se bonifie, les savoir-faire s’enrichissent, les enfants semblent plus heureux et dans ces conditions la violence diminue. Des principaux de collège sont persuadés qu’il faut que les parents occupent une place dans l’éducation de leurs enfants à l’intérieur même de l’établissement scolaire. Ils ouvrent des portes, s’efforcent de convaincre les enseignants et affichent leur credo: mieux coopérer pour mieux se comprendre.

Pour réfléchir ensemble, pour arriver à une certaine cohésion, pour créer des liens entre les connaissances, le partenariat entre enseignants et parents est hautement souhaitable. C’est le meilleur moyen de connaître un enfant qui vit dans sa globalité en cours, en famille, dans l’établissement, dans le périscolaire. Il faut y penser. Il est possible de penser que d’ici peu grâce aux technologies nouvelles on pourra mettre en ligne des bureaux virtuels comprenant des cahiers de texte, l’échéancier des devoirs, des informations de la vie scolaire voire comme le disait le ministre Darcos les notes obtenues par les élèves accessibles par un code confidentiel. Oui mais ces nouvelles fonctions nécessiteront du personnel d’exécution ou obéreront davantage les charges des professeurs.

Rencontres parents-professeurs sous forme d’entretiens individuels.



Des collèges ont voulu éviter les longues files d’attente. Ils convoquent (invitent) tel jour, à une heure précise les parents que les professeurs veulent voir. Les parents qui ne sont pas convoqués (invités) et qui veulent voir des enseignants, sont invités un autre jour avec les risques d’attente que cela suppose.

→ Le rapport annexe de la loi Fillon apporte quelques éclaircissements comme: un professeur référent qui pourra être le professeur principal sera désigné dans chaque classe d’école, de collège et de lycée auquel chaque parent pourra avoir facilement accès. Il sera notamment chargé de remettre personnellement à chaque parent le bulletin scolaire de son enfant, de le commenter et de favoriser un échange à ce sujet. (d’après nous cette opération sera difficile à mettre en place).

Une culture commune

Réunir le maximum de parents pour qu’ils rencontrent d’autres parents et des professeurs devient un des objectifs majeurs du chef d’établissement qui doit mettre en place des réseaux d’échanges, des actions de formations pour une culture commune d’établissement. On ne peut apprécier la compétence de l’autre, la pertinence de ses analyses, la justesse de ses convictions, de ses sentiments, la richesse de ses idées que si on le rencontre, qu’on l’écoute, qu’on échange avec lui et qu’on s’informe sur des textes administratifs fondamentaux.

Bien que ce soit difficile la majorité des établissements s'efforcent de favoriser les réunions parents-enseignants.

Dans les nouveaux programmes de l'école primaires il est rappelé qu'il est du devoir des professeurs de rencontrer régulièrement les parents. À la rentrée 08/09, 4,5 millions de guides aux familles seront distribués aux parents qui ont un enfant en primaire pour les informer notamment de leurs droits et ...de leurs devoirs.

Certes ce ne sont pas pas uniquement des injonctions qui vont régler les problèmes relationnels il faut arriver à faire ce que nombre d'établissements essaient de mettre en place : l'école des parents..

École ouverte des parents.



Réseaux d’échanges, projets d’actions de formation, peuvent et doivent être envisagés sans injonctions de la hiérarchie. Leur mise en place dans une collaboration étroite des membres de l’administration locale, des associations de parents, des professeurs, doit s’imposer d’elle-même selon les besoins et avec une logistique spécifique à chaque établissement tout en bénéficiant de quelques aides financières de l’École ouverte. Pour certains parents, retourner à l’école (ce sera le cas pour des illettrés qui, d’après l’Insee, s’élèvent à 2,3 millions de personnes) ou y aller pour la 1ièrefois (cas d’immigrés qui ne parlent pas le Français) demande beaucoup d’humilité et de courage.

C’est au groupe à gérer ce problème et à trouver les solutions adéquates. Imaginons un instant le bonheur de personnes qui auront retrouvé ou acquis les outils de la lecture et de l’écriture. Alors on pourra comprendre l’expression de joie, de libération violente, d’un père de 40 ans:"J’ai enfin pu écrire un mot pour la maîtresse de ma fille!" En consultant le site: www.lire-et-ecrire.ch/temoignages.html , on peut lire les

témoignages de personnes qui, grâce à cette association ont retrouvé confiance et dignité.

Pour d’autres, retourner à l’école, c’est se rendre compte qu’on ignore des choses. C’est reconnaître qu’on a des notions fausses, incomplètes ou inexistantes, dans les domaines de l’orientation, de l’adolescence, de la violence, de la lutte contre l’absentéisme thèmes majeurs qui méritent un intérêt particulier pour les parents et leurs enfants. C’est aussi pouvoir s’informer sur des moments forts du quotidien des élèves: études de leçons…repas…interprétation du bulletin de notes…

Pour certains parents on pourra envisager en priorité des séances d’alphabétisation animées par d’autres parents, des enseignants ou des membres d’organismes sociaux, des retraités de l’enseignement.

Plus d’un an après que nous avons écrit ce sous-chapitre le ministre de l’éducation G. de Robien , le 13/12/05, déclarait dans son discours sur les ZEP (cf.chapitre6) que chaque collège en difficulté devrait développer des écoles de parents.

Certains établissements, des collèges notamment, expérimentent déjà une école des parents pour lutter contre la violence, l’absentéisme, l’échec scolaire et l’atmosphère de l’établissement, depuis, est devenue beaucoup plus respirable. On a appris que des chefs d’établissement ouvraient leur collège pendant les vacances pour bien expliquer son fonctionnement aux parents qui viennent assez nombreux.

L’essentiel pour les élèves et les bonnes relations parents-professeurs, c’est de faire venir les familles dans les établissements . En effet, en parlant régulièrement ensemble, enseignants et parents arrivent à déminer des rumeurs qui auraient pu vite dégénérer en tensions. Il faut essayer (et la majorité des établissements le font) car ne rien faire en la matière c’est prendre le risque que les choses se dégradent encore davantage. Tous les établissements avec leur identité, leurs pratiques, leur savoir-faire, leurs projets, doivent arriver à faire quelque chose tout en évitant cependant de trop prendre sur l’horaire des enseignants très occupés par leur temps pédagogique. Quand un professeur a parfois plus de cent élèves, combien d’heures devra-t-il consacrer aux relations avec les parents ?

Le ministre G. de Robien veut se pencher au plus tôt sur le rôle des parents d’élèves : là-aussi, comme pour la violence, il y a déjà de nombreux textes qui ont abordé cette question. Si on les appliquait on améliorerait beaucoup de choses mais en l’occurrence le Français se montre plus adepte du verbe, de l’écriture que de l’action. Pour ne parler que du récent ministre F.Fillon n’a-t-il pas rappelé dans le rapport annexe de sa loi que les parents sont membres à part entière de la communauté éducative et que les relations entre les parents et les enseignants et autres membres de l’équipe éducative sont au cœur de l’éducation concertée.

La prise en charge individualisée des problèmes comportementaux et des difficultés d‘adaptation des élèves implique une relation nouée avec les familles, une coordination avec l’aide sociale et sans doute – ce à quoi nous croyons le plus – à plus ample échelle, une nouvelle forme d’école ouverte des parents. Des enfants pourraient vivre davantage dans leur établissement scolaire pour y bénéficier de quelques heures consacrées soit à l’aide aux devoirs, ou aux répétitions, aux activités artistiques, sportives et culturelles .Bref, à ce que fait si bien l’école ouverte (et elle le ferait encore mieux si elle comprenait plus d’enseignants qu’actuellement) qui permet à certains élèves de sortir du domicile familial et surtout de ses alentours qui sont souvent aujourd’hui des lieux plutôt déstructurants que protecteurs notamment avec la consommation incontrôlée d’images en tout genre. (article du Monde du 10/02/06 du philosophe D.Kambouchner ).

Au printemps 2006 la réforme de l’IUFM devrait donner une place de choix aux relations avec les parents mais là encore il faut raison garder ! en effet on doit avant tout laisser à un enseignant le temps de préparer sa classe, de la faire et de corriger ses copies. Le ministre et son entourage ont commencé à engager des négociations avec les Fédérations de parents et des syndicats d’enseignants.

Tout le monde sait qu’avant on pouvait exercer toute sa vie un métier peu qualifié sans maîtriser la lecture et l’écriture. Aujourd’hui ,au siècle de l’informatique ce n’est plus possible.

De la part des établissements , nous le répétons, un très gros effort d’imagination reste à faire pour attirer à l’école une certaine catégorie de parents qui ont peur de l’école ou s’en méfient. Nous pensons aussi que des parents du CM2 devraient se joindre aux parents de collèges pour les 3 thèmes majeurs : orientation – adolescenceviolence sans oublier au collège la lutte contre l’absentéisme. Ne serait-ce pas une bonne liaison école élémentaire-collège ? Collaboration qui favoriserait la solidarité et créerait une certaine chaîne dont profiteraient les élèves. Il s’agirait d’un investissement à court et long terme.

Il faut aussi que les parents, guidés par des experts, mettent sur la table les conséquences pour les relations parents/enfants de l’usage important des technologies nouvelles par leurs enfants.

Nous avons retenu dans des articles de journalistes que ce qui préoccupe le sociologue Dominique Pasquier ce sont, avec les blogs , les SMS, les MSN notamment, les relations des ados qui peuvent échapper totalement au regard des parents. Pour lui le jeune dit, écrit ce qu’il veut à l’insu de ses parents, ce qui est nouveau :…même s’il est encore trop tôt pour en juger cela aura forcément des conséquences à long terme sur les modes de vie familiaux.

Certaines écoles primaires (privées le plus souvent) ont basé leur projet éducatif sur ce qui rassemble des familles venues d’horizons divers. D’autres cherchent à renforcer le lien éducatif – parents/enseignants – autour de la créativité où ainsi le dialogue s’installe sur un autre registre que celui de la raison et du savoir. Pour faire plus court disons que l 'école ne peut pas faire sans les parents qui sont les premiers à accompagner leurs enfants. Au lieu de se quereller inutilement il faut favoriser le dialogue, les rencontres et se renseigner sur le mode de fonctionnement des écoles de parents comme il en existe dans les pays du Nord où parents débattent des problèmes qu'ils rencontrent sans jugement de valeur . On pourrait y parler de l'âge pour acheter un mobile à son enfant, du modus operandi auprès d'un enfant qui ne veut pas lire ou qui passe le plus clair de son temps devant la télé ou des consoles ou d'autres choses que nous avons évoquées plus haut.

La place des parents dans l'orientation. ( rappel en partie du chapitre 9a )



S’il est bien un secteur de l’enseignement où les parents doivent beaucoup s’investir c’est bien celui de l’orientation. Trop longtemps laissés pour compte, ils devraient avoir une place plus active dans ce processus. Ils y ont en effet un rôle majeur à jouer.

60% des parents selon un sondage CSA pensent que l'école n'apprend pas à faire des choix d'orientation. Pour beaucoup de parents c'est le point d'incompréhension majeur : l'orientation – trop souvent - serait ressentie comme subie. Il n'y a pas de réussite scolaire sans partenariat enseignants-parents : sinon les parents continueront à se comporter quasi uniquement – comme des clients dans ce monde de marchandisation.



Pour éviter plus tard des désillusions, des rancoeurs contre l’institution, on pourrait – à titre d’exemple seulement et à condition de laisser à chaque établissement la maîtrise de l’opération - consacrer (dès la CM2 ou au plus tard en 6°) 1 ou 2 h/ quinzaine, d’information à l’orientation, hors temps scolaire et à l’intérieur de l’établissement. Seraient invités parents, élèves, administration, Copsy, professeurs volontaires. Les parents disposeraient du guide spécial-parents du CP au Bac (Onisep).

Nombreux sont en effet les élèves de 4°/3° qui n’ont aucune notion des exigences, des finalités de l’enseignement en lycée professionnel ou en lycée général et technologique…Il faut mettre le temps de son côté et travailler donc le plus tôt possible en amont et peut-être dès le CE. Il arrive en effet que les projets des enfants entrent en gestation dans la matrice de l’école élémentaire.

Que deviendront certains métiers si personne n’en parle aux élèves? En fin de cycle de collège très peu de métiers figurent dans les représentations des élèves. Il a au mieux dans sa tête quelques diapos sur un métier mais très peu d’images sur un métier dans sa durée.

Il est très important de montrer aux élèves – et le plus tôt possible – que les hommes auront toujours besoin dans leur quotidien, malgré le développement de toutes les inventions technologiques, des métiers d’artisans pour se nourrir, s’habiller, se loger…Aux parents, à l’institution scolaire de bien montrer aux élèves la noblesse de ces métiers et l’intérêt pécuniaire qu'ils présentent.

Certains parents font confiance aux enseignants, d'autres, persuadés qu'ils sont du potentiel de leur enfant et de la force de son projet, n'hésitent pas à partir dans l'enseignement privé conventionné ou non si l'établissement public n'a pas voulu tenir compte du projet personnel du jeune. Dans l'ensemble les parents veulent s'impliquer dans le processus et cherchent à utiliser le volet orientation du projet d'établissement de l'EPLE. Ils sont nombreux aussi ceux qui ont l'impression de ne pas avoir la maîtrise de la décision d'où parfois quelques dissensions qui s'installent entre parents , enseignants et administration. Reconnaissons qu'il y a des enseignants qui considèrent le fait de recourir à la commission d'appel comme un désaveu personnel, comme une réduction de leur crédibilité. Un entretien : chef d'établissement, professeurs et parents aplanit les difficultés.

Il serait donc judicieux de mettre à la disposition des parents (le mercredi après-midi, le samedi matin ou un soir sur semaine, en fonction d’un planning préétabli en commun) toutes les ressources d’information dont dispose l’établissement. Serait créée de facto une école des parents et des élèves, prenant appui sur l’orientation C’est en montrant des situations filmées (projections de K7 prêtées par les CIO - par l’ONISEP ou par les Chambres des métiers en soulignant le plaisir que ressentent ceux qui font tel ou tel métier), en organisant des rencontres avec des professionnels, en utilisant les documents du CDI ouvert aux parents qui sauront en faire un bon usage, qu’on donnera du sens au vocabulaire et au contenu des métiers en particulier et à l’orientation en général. On dira aux élèves que la plupart des métiers – notamment ceux à horaires décalés – ne peuvent se faire qu’en faisant preuve d’efforts continus, ce à quoi ils doivent se préparer avec le travail de l’école.

On pense aussi à certains cédéroms et surtout à l’autodoc. Ce dispositif comprend un classement modulable de la documentation ONISEP en une cinquantaine de cases couvrant tous les secteurs professionnels et les différents niveaux d’étude après la 3ième,après un CAP/BEP. On y trouve certains thèmes de la vie professionnelle accessibles au moyen de documents - guides appelés : clefs d’entrée qui correspondent aux différentes interrogations des jeunes.

L’une des raisons qui font que les enfants d’enseignants ont moins de problèmes d’orientation que les autres tient au fait que leurs parents connaissent les voies d’orientation et les sources d’information. Il est vrai qu’il y a une foule de filières mal distinguées et qu’il faut être averti pour échapper au piège des voies de garage....

Il devient de plus en plus nécessaire de donner à l’orientation un caractère social et pas seulement scolaire. Dans cette structure on fera parler les élèves sur leurs représentations de métiers. On s’inscrira alors en complément du travail sur l’orientation que l’enseignant (professeur principal, le plus souvent) conduit dans sa classe..

Le plus difficile - mais on arrive à tout avec une certaine persévérance et une certaine imagination!- sera de faire venir au collège les parents des élèves en difficulté et/ou indisciplinés. Ces parents ont des raisons pour ne pas être à l’aise devant les enseignants ou des membres de l’administration. On les aidera à exprimer leurs besoins, leurs réflexions et on fera tout pour qu’ils ne s’affolent pas dans la forêt profonde des sigles et des multiples voies d’orientation..

L’orientation est un travail de longue haleine qui relève de la durée et pas de l’instant comme c’est, hélas, encore le cas en classe de 3ième. C’est parce que les jeunes ont leurs périodes (parfois des années) de bouleversements physiologiques et psychologiques qu’il faut être patient pour l’orientation et en parler bien avant la prise de décision. Plus tôt les élèves seront informés - en souplesse et sans contrainte aucune - sur les contenus des métiers et leurs exigences, plus vite ils pourront - en se connaissant mieux - commencer à construire leur projet. Ils sauront qu’après la 3ième il y a une 2nde de détermination (ce qui a été remis en cause par la commission Thélot)et que des voies de rattrapage ou de réorientation s’offriront à eux pour corriger des erreurs d’orientation - erreurs inévitables compte tenu du nombre de voies proposées et de la spécificité de chaque élève. L’orientation ne peut être qu’un processus lent et permanent. L'orientation et l'information qui la conditionne s'inscrivent donc dans la durée; ce n'est que le temps qui rendra progressive la préparation du choix qui passe par la responsabilisation du jeune.

On peut rebondir après un échec ou après une traversée du désert. L’évolution personnelle de l’élève est de plus en plus prise en compte dans les textes et dans les faits. Les BEP en 1 an poursuivent leur progression. Mis en place pour accueillir essentiellement des élèves réorientés en fin de 2degénérale et technologique, ils jouent un rôle de classe passerelle vers une qualification de niveau IV : 54% des jeunes issus de la promotion sortie en juin 2002 se sont inscrits en première professionnelle , 17% en première d’adaptation.

La réorientation n’est pas un échec!. Qu’elle ait lieu au collège, au lycée, à la fac, elle est souvent le moyen et le moment d’analyser une nouvelle situation et permet au jeune de se mobiliser davantage pour réussir. En orientation scolaire on peut de plus en plus dire que rien n’est jamais définitivement bloqué.

Dans le cadre: relations parents-enseignants, citons quelques initiatives de bon sens.



affectation d’un local aux parents, de 8h à 18h, local où ils peuvent se rencontrer et éventuellement rencontrer des professeurs et partager le café voire des pâtisseries. Ce local s’est appelé dans un collège du Val de Marne: point-écoute-parents. Géré par des pédopsychiatres il était ouvert tous les premiers samedis du mois et on y parlait entre autres d’anorexie, de dépression, de conflits familiaux ...

traduction des règles de base de l’établissement en plusieurs langues.

fonctionnement d’une carte à points (36 points) dans le collège F.Raspail de Carpentras (nous connaissons plusieurs autres établissements qui utilisent ce système comme par exemple le Clg Evariste Gallois à Nanterre (92).. La différence est faite entre les fautes vénielles et les fautes graves.…À chaque point perdu, les parents doivent signer. Ils sont ainsi au courant du comportement de leur enfant. Au 6e point ils doivent venir au collège et au 12e l’élève a droit à une commission d’explication avec souvent des sanctions à la clé.

− Grâce à un adulte-relais Une association – qui a son local dans l’établissement - joue les intermédiaires au collège Paul Vaillant Couturier de Champigny. Les parents peuvent l’appeler en cas de problème. Il s’agit là d’un biais très utile pour convaincre les familles de se rendre à un rendez-vous, à une invitation (et non une convocation). Avec l’association les parents se sentent moins complexés, moins jugés. Pour Madame la Principale les résultats sont très encourageants notamment pour les parents des 15 à 20% d’élèves en grande difficulté.

remise des bulletins en main propre aux parents d’élèves du Clg des Pyramides à Ivry. Plus de 75% des parents viennent à chaque fin de trimestre . C’est l’occasion pour parents et professeurs de parler des difficultés de certains élèves et surtout de voir comment les surmonter .

invitations régulières des familles dans le hall, autour des tables-bar et d’une galerie de photos au Clg Romain Rolland de Sartrouville. Dernièrement il s’agissait d’une petite fête pour les parents dont les enfants avaient fait des efforts. L’important pour les responsables c’est de voir les parents aussi pour des raisons positives. Comme ça le jour où ce n'est pas le cas, ils ont moins de mal à venir.

Des professeurs préparent des repas pour des familles au Clg A.Malraux à Asnières (92).

4 professeures d’une classe de 5e ont pris l’initiative – pour rencontrer les parents – de préparer au collège des repas (6 fois par an) que des mamans d’élèves (quelque 60 nationalités dans cet établissement) complètent avec des plats typiques qu’elles ont apportés de chez elles.



Résultats: - les relations parents enseignants sont devenues plus conviviales, plus positives. Les parents viennent plus facilement au collège. Le climat de l’établissement s’est apaisé et les élèves dans l’ensemble respectent davantage les enseignants. Près de 80% des parents viennent chercher les bulletins scolaires. Mais pas plus délégués parents au conseil d’administration!.(d’après Aujourd’hui du 23/01/06).

La circulaire n°2006-197 du 30/11/06 parue au BO n° 47 .On y parle de la place donnée aux parents dans le cadre d'actions éducatives importantes.



Nous invitons le lecteur à lire au chapitre 6 de ce site le sous/chapitre intitulé : Une circulaire majeure – Protection du mileu scolaire – Redéfinition du CESC ( Comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté.) Il est question – de temps en temps - dans le cadre des CESC, de la place des parents dans : la prévention de la violence – l'aide aux parents en difficultés et lutte contre l'exclusion – l'éducation à la santé et à la sexualité et prévention des conduites à risques -

Différents rôles que nous souhaitons voir tenir par les parents au sein de l'éducation nationale et que nous avons évoqués dans ce chapitre, pourraient s'inscrire dans les dispositifs des CESC qui fédéreront toutes les actions de protection des élèves et celles qui leur permettront d'acquérir des compétences sociales et civiques.

66% des Français ont une image positive des professeurs en juin 2015.

Selon un sondage Opinion-Way ''Le Parisien/Aujourd'hui'' plus de le la moitié des Français (66%)ont une image positive des enseignants, qui leur ont transmis l'amour d'une matière (59%), le goût d'apprendre (41%), une indispensable confiance en eux (31%), une passion qui nourrit leur vie d'adulte (29%)



QUIZZ


1 – Qu’appelle-t-on l’école de la rue?

    a- Le monde de certains ados où les critères de réussite sont tout autres qu’à l’école: des valeurs telles que l’assiduité, le sens de l’effort, l’investissement pour avoir de bons résultats scolaires sont hors normes.

    b- Le monde où les jeunes se livrent au trafic (deals, vols, commerce souterrain…) qui maximalise les profits, leur vaut la reconnaissance des pairs du quartier en minimisant les efforts et les risques encourus.

c- Le monde où se rejoignent a et b



2 - Quels parents, majoritairement, assistent aux rencontres avec les professeurs, sont présents dans les instances du système éducatif, encadrent des activités, participent à l’élaboration de projets?

    a - les parents de familles défavorisées

    b- les parents de familles de classes moyennes

c- les parents de familles privilégiées



3 – L’école sert à aller à la rencontre de l’autre, à apprendre, par étapes, à se séparer de la famille – les enfants doivent savoir que la famille est un lieu de joie mais aussi de rupture, qu’il faudra en partir.

Qui a déclaré dans Détache-moi! Se séparer pour grandir: il faut savoir se séparer pour aimer et le travail des parents c’est de pouvoir dire un jour à son petit: bonne route!

    a- le Professeur pédopsychiatre Marcel Rufo

b-le psychanalyste B.Bettelheim

    c-le professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent : Daniel Marcelli.

4 – Combien y a-t-il (environ) de grands-parents en France?

    a- quelque 13 millions

    b- quelque 10 millions

    c- quelque 8,5 millions

5 – Quelle a été la première association de parents d’élèves officiellement reconnue en France, en 1926?

    a- la FCPE

    b- la PEEP

    c- l’UNAAPE

6 – La FCPE est la Fédération de parents d’élèves majoritaire. Quel pourcentage de sièges aux scrutin des conseils d’administration obtient-elle en moyenne annuellement?

    a- 40%

    b- 50%

    c- 60%

7 – Lorsqu’il s’agit d’activités débordant le cadre des activités obligatoires et laissées à l’initiative des établissements (sorties scolaires facultatives, voyages…)les parents doivent-ils assurer leur enfant?

    a- oui

    b- non

8 – Les enseignants sont de plus en plus remis en cause par des parents pour des raisons pédagogiques ou autres. En 2005 le médiateur national a déclaré que les médiateurs académiques recevaient de plus en plus de plaintes. Combien y a-t-il eu (environ) de plaintes émanant des parents par an?

    a- 4 000

    b- 6 000

    c- 10 000

[ 80% trouvent une solution satisfaisante]



Résultats : 1c – 2b – 3a – 4a – 5b – 6c – 7a – 8b -







(suite du thème des parents au chapitre 12b)

1Roudinesco Elisabeth, psychanalyste, directeur de recherches Paris7 - in La famille en désordre Fayard 2003

2In Psychologies. Septembre 2000.

3Anne Barrère et Nicolas Sembel, Sociologie de l’éducation, Nathan pédagogie. 1998.p.24

4-Pourvu qu’ils m’écoutent (discipline et autorité dans la classe). Mémoires professionnels à l’IUFM de Créteil CRDP. Créteil. 1997

5Nicole Catheline –praticien hospitalier-- Daniel Marcelli : professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’ado. CHR Poitiers in

Le Journal des psychologues.p.44/45 n°190 .Sept.2001.

6B.Bettelheim. Pour être des parents acceptables Robert Laffont (1988) in Psychologies n°55 Juin 88

7www.peep.asso.fr/ Revue:la voix des parents.

8www.fcpe.asso.fr/ Revues: pour l’enfant vers l’hommeLa famille et l’école.

9www.unaape.asso.fr/ Revues : - présence des parents et UNAAPE informations

10http://perso.club-internet.fr/fapec

11Plusieurs de ces objectifs ont été tirés de l’intervention de clôture du Président G.Dupon-Lahitte au Congrès d’Aix en Provence de Juin 2001. Voir: www.fcpe.asso.fr/actu4.html

12Maurice T. Maschino est journaliste au Monde diplomatique et auteur de Parents contre Profs. Fayard.

14en cas de violences de parents (coup, insultes..) sur des enseignants, l’Etat a un devoir de protection vis à vis des personnels de l’Education, victimes de menaces ou attaqués à l’occasion de leurs fonctions.

15De Repères. Direction des Lycées et Collèges. MEN.

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